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07 avril 2015

Commentaires

sylvain

Après Zapatta, Gaspatta !
On tient enfin notre révolutionnaire antichrétien qui va nous débarrasser de cette odieuse christianisation qui a soumis notre civilisation aux obscurités sombres et aux siècles des lumières éteintes depuis longtemps.
Alors avec lui, crions Viva Gaspatta !
C'était ma petite neuneuterie du jour ; LOL !

Garry Gaspary

Je souhaite une économie rationnelle qui mette l'homme et non le blé au centre de ses préoccupations. Pas l'homme d'un point de vue moral ou idéal, mais d'un point de vue concret : prise en compte de son aptitude rationnelle, de sa plasticité intellectuelle, de l'environnement qui lui est nécessaire pour vivre, de la finitude de ses compétences, de l'infinitude de sa créativité, etc.

Robert Marchenoir

Garry Gaspary | 09 avril 2015 à 08:28

Que de sottises ! Que d'affirmations péremptoires étayées sur rien ! Que de mots pour ne rien dire ! Donc, vous ne voulez ni du capitalisme, ni du communisme (ni du christianisme, ai-je cru comprendre). Alors vous voulez quoi, gros malin ? Là, on vous entend beaucoup moins...

Allez-y, expliquez-nous. Dites-nous quel est ce fabuleux système que vous avez inventé, qui va résoudre tous les problèmes, et auquel personne d'autre n'a pensé. Rendez un peu service à l'humanité souffrante. Faites-nous profiter de vos immenses lumières, nous autres imbéciles inopérants.

Garry Gaspary

@ Robert Marchenoir

1. La révolution communiste était attendue notamment en Allemagne et en France bien plus qu'en Russie. Le fait qu'elle n'a eu lieu ni dans l'un ni dans l'autre de ces pays ne signifie pas que le système communiste n'y aura aucune influence. La naissance du fascisme est d'ailleurs la conséquence directe (et non la cause) de l'échec de l'internationalisation du communisme.

2. Le capitalisme tel que vous nous le proposiez, c'est-à-dire non ou peu réglementé, a échoué. Et vous auriez bien du mal à le reconnaître dans les pays développés ou en plein développement.

3. Ce n'est pas le capitalisme qui a empêché le communisme de s'installer pleinement en Europe, mais le nationalisme : le fascisme et le stalinisme sont tous deux ultranationalistes et anticapitalistes.

Mais vous réfléchissez toujours (et, de surcroît, mal) en termes historiques alors que le problème est ailleurs.

zenblabla

Oui, Oui !!
@Garry Gaspary !
@Robert Marchenoir !

Avec l'argent, toutes valeurs trouveraient exactes contre-valeur en argent, mais... en objective comptabilité.
Manque de peau, non seulement du côté du capitalisme il y a l'impossibilité de rendre toutes valeurs totalement marchandes, mais du côté du communisme il y a eu l’impossibilité de rendre toutes marchandises totalement valorisantes...

Beurk !
Deux faces d'un même modèle médaillé "capitaliste/communiste", tandis que l'argent est convention, et tandis que la finance d'islam en propose d'autres fonctionnements...

Quoi faire ici ?
Y'a qu'à financer n'importe quoi... par exemple, comme je voudrais, en deçà comme par-delà les avantages de la banque publique d'investissement qui ne promeut que des voitures allemandes et la sécurisation communicative mais médicinale de leurs occupants, au moins étudier pour le logement des modèles d'habitation qui remettraient en cause la gestion d'immeuble et leur revente, ré-abonderait le bief très peu observé avec la loi pour la copropriété qui nous emm..., permettrait l'étude, au moins l'étude, d'une proposition d'habitat simple à l'achat, genre l'achat chez IKEA, pourvu que des copropriétés en devenir puissent faire proposition du modèle :
-J'achète 150 m2 chez IKEA parce qu'il existe une copropriété qui me propose la structure de copropriété qui le permet.
-Je revends 70 m2 quand mes enfants partent, à qui veut bien même si l'acheteur incruste un modèle IKEA qu'il préfère.
Je reste dans mes 80 m2 parce que j'y ai mes attachements.
Et ainsi de suite...

...permettrait l'étude, au moins l'étude, tandis que l'on déménage, vend, revend, sommes expulsés, touchons des APL, ne savons pas comment maintenir notre héritage si faible soit-il, parce que nous ne pouvons pas loger des existants qui sont impossibles d'accès si nous devons en financer la maintenance locative tandis qu'"IKEA ou équivalent" mettrait aux normes facilement... alors, tandis que nous vivons la déshérence du foncier qui fait gage de croissance en France,

...ni le système capitaliste avide de croissance, ni le système communiste avide d'appartenance,
aucun de ces systèmes osera aujourd'hui financer une telle proposition de bonheur, entre attachement territorial et mobilité financière en regard, car avec eux c'est mort, mais pas tout à fait cuit, et c'est dans l'entre-deux...

C'est un peu comme avec vos post @Marchenoir & @Gaspary, presque à point !

zenblabla

Ravi par votre billet,

depuis longtemps... j'ai toujours pensé qu'il valait mieux s'attaquer aux choses plutôt qu'aux hommes, et j'ai toujours voulu croire que cette pensée portait avec elle un héritage que supporte la gauche, tandis que la droite permettrait de s'en exonérer, sur le mode de la croyance aussi...

Je vous relis,
..."Chacune a son pré carré et est maîtresse de son royaume. Et la communauté en payera le prix !"...

Et,
je ne peux pas objecter, je ne peux pas prévenir, et je ne sais pas si la prévention comme pourrait dire la Loi, ainsi que cela se suppose avec des avances par la Loi comme avec :
"La raison essentielle n'est sans doute pas là mais dans cette répugnance à mettre en oeuvre, dans notre système démocratique, un véritable contrôle professionnel qui en amont préviendrait les dysfonctionnements et en aval les sanctionnerait"
...car en réalité il n'y a pas d'amont qui ne soit pas déjà dépassé, et même si en présence on ne sait pas l'aval, la moindre des choses avec le Droit, c'est qu'il juge le présent avec des lois qui produites avec l'amont, "ne fassent pas que dévaler" comme elles le font avec le pecus-vulgus.

Parlez-vous de cela?
Non... vous prévenez... alors vous savez !... mais pas le lit de la rivière vers quoi dévale la reconduction de l'amont !
Vous êtes bien à droite, dénoncer les hommes plutôt que les choses, et sur ce coup-là je reste bien à gauche.

Sinon, bien sûr d'accord avec vous sur l'usage politique qui est fait avec l'inscription des Lois avec le temps (comme dramatiquement à gauche c'est depuis trop longtemps comme en sorte de bief...) et d'accord pour le dénoncer sans encore comprendre ne pas devoir s'attaquer aux choses, sans doute mais à l'avenant comme ensuite aux serviteurs de choses avariées.

Les choses restent la meilleure médiation entre les hommes, s'il faut s'attaquer... car sinon tuer suffit quant les choses subsistent.
Ce serait dommage, non ?

Plus clairement,
à droite comme à gauche, s'attaquer aux choses reste, malgré les abus de gauche plus qu'à droite aujourd'hui, une moindre chose.

La république en dépend, c'est la "CHOSE" publique, et cela compte encore, même si comme dépassé cela fait forme de garde-fou !

Mais bon !
on peut toujours être antirépublicain, quant il suffit de consommer et ne pas encore revendiquer le temps passé à faire ses courses sans appointements, pour être autant normal que de s'imaginer en singe cueilleur, un genre facile à apprécier, alors à juger !

Robert Marchenoir

Garry Gaspary | 08 avril 2015 à 09:48
Le système communiste s'est imposé parce que le système capitaliste avait échoué.

Il faut admirer l'aptitude des gauchistes à énoncer les maximum de mensonges en un minimum de mots. Ici, treize mots, trois mensonges.

1. Le communisme ne s'est pas imposé. Il s'est même effondré en Russie, son promoteur mondial, et chez ses vassaux européens.

2. Le capitalisme n'a pas échoué. Sinon, pourquoi tant de pays du Tiers-monde tentent-ils - et réussissent-ils pour un nombre croissant d'entre eux - de devenir capitalistes ? Pourquoi la terre entière se presse-t-elle aux portes de l'Occident capitaliste pour tenter d'y émigrer ?

3. Le communisme ne s'est pas installé là où il y avait du capitalisme, sauf exceptions (dont la France). La Russie n'était pas capitaliste en 1917.

Garry Gaspary

@ Robert Marchenoir

Vous souhaitez donc remplacer le système communiste par le système capitaliste. Mais vous omettez totalement de rappeler que le système communiste s'est imposé parce que le système capitaliste avait échoué. Ce qui signifie pas que le système communiste soit meilleur que le système capitaliste, mais que le système capitaliste n'est pas bon. Et ce n'est pas uniquement un problème historique, c'est surtout un problème structurel.

Le système capitaliste est basé sur le principe que l'argent doit être utilisé pour faire plus d'argent.
Le système communiste est basé sur le principe que l'argent doit être utilisé pour être dépensé.

Bref, vous avez deux systèmes économiques qui sont centrés sur un même principe : le blé. D'où leurs dérives respectives : crises dues à des demandes d'argent irrationnelles dans le système capitaliste, crises dues à des offres d'argent irrationnelles dans le système communiste.

Je prétends qu'un système capitaliste pratiqué rationnellement est strictement équivalent à un système communiste pratiqué rationnellement. Autrement dit, ce n'est pas le fait que le blé soit considéré comme une valeur en soi dans ces systèmes économiques qui constitue leur problème, mais bien le fait que la raison ne constitue pas la valeur centrale de la pratique de ces systèmes. Historiquement, cela signifie que le système communiste a échoué parce qu'il s'est constitué comme une simple antithèse du système capitaliste, dans un cadre conceptuel absolument identique. Il nous manque toujours une synthèse qui puisse extraire la pensée économique de ses principes purement monétaires.

La pensée économique ne doit donc être ni capitaliste, ni communiste, mais rationnelle. Sa pratique ne peut avoir lieu que dans une société où la raison est reconnue par tous comme la première des valeurs.

Une société totalement déchristianisée donc, avec comme première conséquence une disparition du dogmatisme - notamment économique - qui n'est que reproduction de l'absolutisation chrétienne de la vérité.

Robert Marchenoir

@ Arobase du Ban | 08 avril 2015 à 00:00

Je voudrais vous rappeler l'affaire Louvois... Peut-être faudrait-il une loi établissant la responsabilité des fonctionnaires dans ce cas ?

Pourquoi seulement dans ce cas ? C'est le statut de la fonction publique qu'il convient d'abolir, afin d'instaurer ce qui n'a jamais existé depuis 1945 : la responsabilité des fonctionnaires.

Rappelons que le statut de la fonction publique est une invention communiste, instaurée à la Libération par un gouvernement où Maurice Thorez, chef du PCF, était ministre d'Etat en compagnie de quatre autres ministres communistes.

Ces ministres ont simultanément procédé à la création de la Sécurité sociale et à la nationalisation d'un certain nombre de secteurs-clés comme EDF - aussitôt passés sous le contrôle des communistes, naturellement.

Nous subissons encore les conséquences de ce véritable crypto-coup d'Etat, qui fait de la France un pays communiste de fait alors même que le PCF a pratiquement disparu et que presque plus personne ne s'avoue communiste.

De nombreux pays vivent très bien avec une fonction publique entièrement ou partiellement embauchée sous contrat de travail de droit privé. La Suisse et l'Allemagne, pour ne citer que ces deux exemples.

Quant à la Sécurité sociale, ce n'est pas un "système de santé", contrairement à ce que la propagande d'Etat a enfoncé dans tous les crânes depuis 1945 : c'est une méthode redoutablement efficace pour mettre toute l'économie privée sous le contrôle des prétendus "partenaires sociaux", c'est-à-dire des syndicats communistes.

Le statut de la fonction publique assure la mainmise communiste sur l'administration, tandis que la Sécurité sociale assure la mainmise communiste sur l'économie privée.

C'est l'un et l'autre qu'il faut abolir pour faire de la France un pays libre. Sinon, des Louvois, vous en aurez encore, et à perte de vue.

Pour ceux que des mesures aussi radicales effraieraient, il y a évidemment toute une gamme de mesures intermédiaires qui sont possibles, de l'obsolescence programmée du statut des fonctionnaires (toutes les nouvelles embauches se font sur contrat de droit privé), à la simple mise en concurrence de la Sécurité sociale avec des assureurs privés à partir du premier euro.

Bien entendu, la mafia politico-fonctionnariale qui tient la nation ne veut à aucun prix entendre parler de cette dernière solution, puisque des assureurs privés offriraient dès le départ un service immensément meilleur : cotisations beaucoup plus faibles, pour des remboursements beaucoup plus élevés.

Ce qui renverrait spontanément la Sécu aux poubelles de l'histoire.

On le sait, car des Français ont déjà demandé, et obtenu, des devis à des assureurs privés étrangers dans ce but.

C'est pourquoi la mafia sus-citée a instauré une loi ahurissante, totalitaire, digne d'un pays communiste, punissant de prison non pas même le fait de se désaffilier de la Sécurité sociale, mais le fait d'inciter autrui à le faire.

Demandez à n'importe qui ayant eu affaire à la fois aux contrôleurs de l'URSSAF et aux contrôleurs du fisc : il vous confirmera que les premiers se comportent de façon encore plus impitoyable et dictatoriale que les seconds, ce qui n'est pas peu dire.

C'est la démonstration irréfutable que la Sécurité sociale n'a rien à voir avec un "système de santé", et tout à voir avec un système organisant le pillage légal des entreprises et l'oppression généralisée de la population, au profit de la nomenklatura de l'Etat soviéto-français.

Il est grand temps que les Français se débarrassent de la colonisation qui leur est imposée par l'Etat.

Giuseppe

Alors ? Comment fait-on ?
On supprime les lois puisque personne ne les applique... on expulse tout le monde dont ceux qui les font, ou alors on ajoute une couche de plus de magistrats qui va dire aux magistrats en charge de les appliquer ? C'est Courteline, les Pieds Nickelés et encore je suis loin du compte.

Tant il est vrai que l'on ne comprend pas, le citoyen de base ne comprend pas. On juge et on juge à nouveau B. Tapie ? Attendez, là, après autant d'années, on n'a donc jamais été capable de découvrir ce qu'un journal en ligne venu de nulle part, ce n'est pas le mot, tout neuf dans le milieu, révèle ce qui aurait dû être au départ. On croit rêver, et de donner à la terre entière des leçons de démocratie et de transparence.

Thomas Thévenoud est un petit bras, et de reposer quand même les pieds les pieds à l'Assemblée comme si de rien n'était. Il nous représente non ? Tous ces élus qui ont des condamnations ne devraient plus jamais siéger. Le plus désastreux c'est que l'on assiste à ce spectacle de politiques ayant trempé dans des affaires et condamnés, de revenir, et nous de les élire à nouveau... Tout va bien en somme.

Quand donc appliquerons-nous simplement ce qui existe ? Souvenir de l'avocat Dupond-Moretti rétorquer à la sénatrice Chantal Jouanno, voulant pondre une nouvelle loi, qu'il existait déjà tout l'arsenal nécessaire et nul besoin d' en rajouter. Cela faisait désordre pour un spectateur profane.

Décidément, plus que la paresse, la volonté n'y est pas, on ne sait faire que des lois toujours des lois, mal appliquées ou vites oubliées.

Arobase du Ban

Dans un domaine plus terre à terre que les affaires graves comportant mort d'homme (ou de femme) je voudrais vous rappeler l'affaire Louvois, qui continue de faire des ravages sociaux dans l'Armée. Système d'unification interarmées du traitement des soldes et accessoires de solde, décidé par des "cabinetistes" et contrôleurs généraux (politisés à souhait et qui ont pris le pouvoir au ministère de la Défense, au grand bénéfice des politiciens qui se reposent sur eux, vu leur connaissance de la maison), affaire qui traîne en longueur et va coûter cher au budget (l'entreprise sous-traitante s'en tirant très bien).
Pas une seule sanction, pas une mise à l'écart, pas une mise à la retraite.
Peut-être faudrait-il une loi établissant la responsabilité des fonctionnaires dans ce cas ?
C'est la faute à personne. Et ce sont les familles qui trinquent.
En attendant, on commémore, on "inaugure les chrysanthèmes, ou "on cherche des places" comme le disait de Gaulle.

Pauvre France.

Parigoth

Allez, une petite giclée de Montesquieu pour la route :

« Les lois inutiles affaiblissent les lois nécessaires ».

Jabiru

@SR

L'opportuniste que vous citez ne cherche qu'à se "placer" pour profiter plus. Assez de le voir se pavaner dans les étranges lucarnes et pourvu qu'il soit écarté d'un prochain gouvernement car il va nous coûter cher. En tout cas, il y en a au moins un qui a vu clair c'est José Bové qui ne s'est pas privé de l'habiller pour le prochain hiver.

Jean-Marc

Le problème de la loi : ce sont les hommes qui la vote.

breizmabro

@ sbriglia, bis, hélas... | 07 avril 2015 à 16:46

Le monsieur, sénateur-avec-mes-sous, il ne pourrait pas dire ça à Mediapart, Davet et Lhomme du journal Le Monde, que c'est leur fonds de commerce un homme public, et qu'eux ils en ont rien à f...re "du respect de sa dignité comme tout autre citoyen" puisque c'est grâce à ça qu'ils mangent.

Allez, allez Jésuites et autres Tartuffe. Comme avait dit Mitterrand (qui s'y connaissait pourtant en lâchetés) lors des funérailles de Bérégovoy :
"Toutes les explications du monde ne justifieront pas qu'on ait pu livrer aux chiens l'honneur d'un homme et finalement sa vie au prix d'un double manquement de ses accusateurs aux lois fondamentales de notre République, celles qui protègent la dignité et la liberté de chacun d'entre nous".

genau

@breizmabro

Vous vous répétez.

sbriglia, bis, hélas...

On y va...
La proposition de loi ne va pas tarder...

"Ce système qui s'emballe, sans discernement, sans considération pour l'honneur, peut amener un homme à commettre l'irréparable", a poursuivi Gérard Larcher. "Chacun doit observer la mesure des jugements qu'il peut porter sur autrui et savoir qu'ils peuvent avoir des conséquences tragiques", a-t-il ajouté, soulignant : "un homme public a droit au respect de sa dignité comme tout autre citoyen".

breizmabro

@Parigoth | 07 avril 2015 à 14:39

Le problème est que beaucoup de magistrats ne vivent pas dans le monde réel. Ce sont des nantis et pour beaucoup des "parvenus" (à la fonction publique. Par engagement parfois, ou par manque de... parfois, aussi).

Comme en politique ils grenouillent dans la mare (la leur) pour occuper des postes qu'ils convoitent parce qu'ils les estiment (entre eux) prestigieux, et pour obtenir le "p'tit rouge" qu'on mettra à leur boutonnière. Leur pass' VIP en somme :-D

Pour le reste... les justiciables, tout ça... Le p'tit peuple et ses histoires sordides ou banales à pleurer, ce sont juste des marchepieds. Même quand on s'appelle Burgaud et qu'on a donné la mort (mentale) à des dizaines de gens, on s'en sort avec une promotion.
C'est dire à quel point nous ne sommes pas du même monde... :-(

sbriglia

« Le sénateur PS Jean Germain retrouvé mort avant son procès »
Proposition de Loi : « Tout justiciable qui aura délibérément, par quelque moyen que ce soit, y compris par autolyse, tenté d’échapper à l’audience à laquelle il doit être jugé, verra ses biens confisqués et ses descendants directs bannis du territoire national.
L’action publique étant éteinte en cas de décès, un décret administratif suffira à prononcer bannissement et confiscation.
Les peines ci-dessus ne s’appliqueront pas aux justiciables titulaires d’un mandat électif, d’un poste dans la fonction publique ou de fonctions gouvernementales. »

Savonarole

Quand de New York à Lille, d'hôtel en hôtel, un individu peut culbuter dans l'illégalité tout ce qu'il trouve sous sa pogne pour assouvir ses penchants et qu'à chaque fois les justices américaine ou française sont incapables de le coincer, on ne peut reprocher au bon peuple de se dire qu'il y a quelque chose qui cloche, tout de même, tout de même...

breizmabro

@ genau | 07 avril 2015 à 12:19

Félicitations genau ! Partir de : "voir Platon rouge de colère faisant des gestes de dénégation, République, la vraie, en mains" pour atterrir à "L'homme était un être plus faible que les animaux. Il faudra vivre avec ça, et ne pas s'en émouvoir, vous ne changerez rien à l'évolution des pinsons des Galapagos", il faut l'écrire... :-D

C'est quoi votre planante genau ? de l'herbe ou du raisin ? ;-)

Anne Guedes

@ Alex paulista

Dans la tragique affaire Marin, justice et EN se sont aussi singulièrement ignorées. Le Collège cévenol s'est trouvé contraint à fermer.

Daniel Ciccia

L'Homme et la loi. Personnellement, pour Pâques, j'ai rédigé ce texte repris par L'Express pour réclamer un procès de Nuremberg pour juger les djihadistes.
Je vous livre le lien. Les juristes, mais pas qu'eux, peuvent délivrer leurs commentaires.
http://www.lexpress.fr/actualite/il-faut-un-nuremberg-pour-juger-les-djihadistes_1668344.html
Bien à vous.

Parigoth

@breizmabro
Non il ne faut pas se méfier des lois mais de ceux qui les interprètent.

Vous avez exprimé ce que j'ai hésité à écrire...

Ceci dit, il faudrait peut-être aussi que le Législateur évite de trop fréquenter la buvette de l'Assemblée avant de voter certaines lois, il faudrait aussi que les juristes qui le conseillent quand il est dans un de ses rares moments de lucidité lui fassent comprendre que le citoyen a besoin de textes simples, peu nombreux, aisés à comprendre (une loi doit être compréhensible), non contradictoires et surtout applicables en toutes circonstances sans avoir à se triturer les méninges auparavant.

Dans certains cas où la distance entre la vie et la mort se joue sur quelques dixièmes de secondes comme dans les affaires de légitime défense, ce point est capital.

Par ailleurs, il est nécessaire d'instaurer une relation de confiance à l'égard de la loi afin de ne pas avoir à craindre qu'elle soit interprétée à rebours de la logique et même du droit, comme c'est hélas de plus en plus le cas de nos jours.

Robert Marchenoir

Certes, l'obsession française de la loi comme réponse à tout est risible, mais vous mélangez un peu tout.

Merah et Coulibaly, ce n'est ni la faute de la loi, ni la faute d'un homme : c'est la faute de la politique d'immigration massive avalisée par tous les politiciens et tous les fonctionnaires depuis des décennies.

Vous suggérez qu'il y a eu faute individuelle, que Merah et Coulibaly auraient pu être empêchés d'agir si tout le monde avait fait son travail. Mais c'est faux. La police n'est pas une machine toute-puissante capable d'empêcher le crime avant sa commission.

Peut-être que si le fonctionnaire X avait fait A et que si le fonctionnaire Y avait fait B, alors Merah et Coulibaly auraient été arrêtés avant leurs actes.

Mais ils auraient pu en commettre d'autres, plus tard. D'autres auraient pu, et peuvent encore, en commettre de semblables. D'innombrables attentats ont été empêchés, dont personne n'entend parler.

Mais tant que l'immigration de masse et l'islamisation demeureront, alors Merah et Coulibaly seront inévitables.

Ensuite, vous critiquez "cette répugnance à mettre en oeuvre, dans notre système démocratique, un véritable contrôle professionnel qui en amont préviendrait les dysfonctionnements et en aval les sanctionnerait". Vous en faites un trait français.

Mais je vous ferais remarquer que cette critique concerne exclusivement la fonction publique. C'est le secteur dit public qui génère, par nature, ces dysfonctionnements. Dans le privé, il peut y avoir des problèmes comme partout, mais en gros les gens sont responsables, ils rendent compte, ils sont contrôlés, et quand il commettent une faute ils sont sanctionnés.

C'est donc l'obésité de la fonction publique qui est en cause. Il faut diminuer massivement la dépense publique et supprimer massivement des postes de fonctionnaires. Ce n'est pas une question d'hommes. Si vous mettez un homme dans un système vicieux qui incite à l'irresponsabilité, il deviendra vicieux et irresponsable.

Donc les hommes qui sont en faute ne sont pas les lampistes qui ont laissé passer Merah et Coulibaly. Ce sont tous les fonctionnaires et les hommes politiques qui ne se lèvent pas chaque matin en hurlant à la cantonade : il faut diminuer massivement le poids de l'Etat et de la fonction publique en France.

Eux, oui, portent une très lourde responsabilité. Il est plus que temps que l'Etat français consente à décoloniser la France. L'Etat étrangle le pays, vit sur son dos, et quand son oppression provoque les problèmes consécutifs inévitables, il accuse les Français d'en être à l'origine.

calamity jane

Pas le Soi, duvent ! le "Je", que nous devons au théoricien de la sexualité ! S. Freud pour ne pas le nommer. Le Soi avec majuscule est tout à fait autre chose et ne se positionne pas dans la prétention du mépris ou inversement.

genau

Pas d'accord du tout.
La loi, ou norme, n'est pas en soi le bouc émissaire des comportements humains, elle en reflète ce qui est directement perceptible et tente de le corriger.
En lisant notre hôte, j'avais l'impression de voir Platon rouge de colère faisant des gestes de dénégation, République, la vraie, en mains.
La démocratie grecque, chacun le sait, était un mélange de mysticisme ardent et de sauvagerie publique. Rome était un mélange assez insipide de législation pointilleuse et de barbarie inconsciente. C'est d'ailleurs pour cela que le christianisme s'est fourvoyé à Rome, destiné qu'il était primitivement aux grecs qui le présentaient et à qui ne manquait que la compassion. Les musulmans ont saisi cette opportunité pour faire de la religion un carcan du quotidien, s'épargnant ainsi l'évolution de l'appréciation des conditions de vie, ils ont une ruche préformée.

Chez nous, après deux millénaires et l'intuition musulmane, la loi n'est que le verbe, ignorante des recommandations de Portalis, diarrhéique et brouillonne. Le juge y a perdu sa faculté d'interprétation, limitée, mais réelle, qui touchait précisément au comportement de l'homme, dans le cadre général du texte fondamental. Sans doute l'école exégétique méritait-elle quelques retouches, allons, un grand salut à MM. Aury et Rau, mais l'emballement législatif qui en est résulté tient, d'une part, à un peuplement exponentiel et d'autre part, à une immixtion de l'Etat dans ce qui ne le regardait qu'à travers l'ordre public. Depuis cinquante ans, les juristes non époumonés se battent contre la criminalisation des lois civiles.
Impossible de souhaiter le retour en arrière, nous n'en avons plus les compétences et notre société multiculturelle n'y comprendrait rien.
Il n'est pas innocent que le juge Magnaud ait été la risée des juristes du vingtième siècle triomphant, lui, l'interprète de la nature du vol, l'inventeur de l'état de nécessité, soigneusement tenu à l'écart des honneurs, sauf ceux de la plaque de commandeur, à titre militaire.
Le contrôle a priori n'y changerait rien, et qui contrôlerait les contrôleurs ? Après avoir entendu bien des séances de la commission des lois, je demeure stupéfait de la nullité de certains députés, incapables d'aligner une phrase dans un français acceptable, mais saints élus du peuple.
Le fouillis législatif ne profite qu'aux grands commis de l'Etat, qui en sont les pépiniéristes et dont ils connaissent les semis. Mais par ailleurs, comment convaincre les populations de rouler plus lentement alors qu'il est beaucoup plus simple et rentable de frapper au portefeuille et de criminaliser à outrance ? Le tout est d'emballer cela dans un continuum bien compliqué, pour faire penser qu'on vise l'équité, pas la justice, l'équité, et ménager des failles pour réserver les textes à venir sur le même sujet.
De la même façon, l'Education nationale, qui a subi je ne sais combien de réformes, travaillée au corps par un militantisme oisif et une idéologie corrompue abrite en son sein les vrais gens de terrain qui se désespèrent et continuent malgré tout à tenter l'impossible : utiliser la loi pour revenir à des comportements sensibles. D'où illisibilité du secteur.
Quant à la rédaction des lois, il y avait autrefois une circulaire sur l'élaboration de celles-ci, la dernière remonte à 1991, si Légifrance est bien renseigné. Je me souviens d'y avoir fait faire à mes étudiants des découvertes savoureuses, notamment sur l'emploi de la virgule.
Or, il est de notoriété publique que les lois sont aujourd'hui rédigées dans un français approximatif. Ceci postule que les comportements deviennent aussi approximatifs, en permanence infectés par des idéologies, des foucades, de l'émotion, jamais de compassion, non, il ne faut pas rêver, mais du maternage débilitant ou de la fausse expertise.
Tout ceci n'est plus de la loi, c'est un discours de Scaramouche.
Les peuples sont responsables, en demandant toujours plus de textes protecteurs, donc, cher M.Bilger qui avez requis au nom de la loi, je vous arrête dans votre voeu du quadrillage ; dans notre monde, il deviendrait orwellien, à coup sûr, et les dernières textes sur le renseignement, préparent, dans leur intention louable, l'horreur de l'asservissement au contrôle préalable porteur de ravages encore plus graves que le principe de précaution.
L'homme était un être plus faible que les animaux. Il a progressé dans la maîtrise de son environnement, en oubliant petit à petit sa nature primitive. C'était inéluctable dès qu'un imbécile a frappé deux silex l'un contre l'autre et a vu que ça faisait du feu : dès lors, tous les éléments étaient réunis pour engendrer Hawkins, Heisenberg, Gödel, Einstein et Grothendieck, Higgs et la pâte Nutella.
Il faudra vivre avec ça, et ne pas s'en émouvoir, vous ne changerez rien à l'évolution des pinsons des Galapagos.

breizmabro

Mettre dans le même shaker Merah, les Kouachi, Coulibaly, un directeur d’école violeur d’enfants, Mathieu Gallet et Thomas Thévenoud, bien secouer le tout et servir frais, est tout de même un pêle-mêle osé des égarements, voire des perversions humaines. Mais bon…

« Parce que les politiques, avec une intuition cynique savent que rien, dans notre Etat, ne donne plus l'impression de l'action qu'une loi même élaborée à la va-vite, discutée dans l'urgence et votée sans véritable réflexion ou gangrenée par d'absurdes affrontements idéologiques ».

Là je vous suis, en prenant comme exemple cette nouvelle loi sur la pénalisation de l’utilisation du kit mains libres dans les voitures et les deux roues motorisées (quid du vélo ?) au prétexte qu’être distrait en conduisant serait source d’accident.
Comme vous je dis que cette loi a été élaborée à la va-vite sans pour autant fermer la porte à la répression, notamment pécuniaire…
Je trouve que cette loi qui donne l’impression que l’Etat s’occupe de notre sécurité (routière) aurait dû aller plus loin si les députés avaient été moins frileux. Ils auraient pu, dans le même package, demander la suppression des autoradios, des appareils tactiles sur le tableau de bord, du passager avant qui vous dit de freiner à la vue d’un feu tricolore qui va passer à l’orange ou "démarre" à peine le même feu tricolore devenu vert, ce qui a le don de nous énerver... et ça c’est pas bon pour la suite du parcours :-D

Mais surtout, surtout, ils auraient dû supprimer l’autorisation de transporter des enfants à l’arrière de la voiture, ou alors avec obligation de les bâillonner préalablement car le plus anxiogène dans une voiture ce ne sont pas les appels téléphoniques reçus ou donnés via des écouteurs, mais bien des enfants sur le siège arrière, qui se chamaillent, se traitent de noms d’oiseaux (que même en breton je ne saurais répéter) et qui finissent par se taper dessus à coup de tablettes pas en chocolat.
Là je crie Stop ! DANGER, car inévitablement pour obtenir le calme, le/la conducteur/conductrice se retourne pour leur dire de se calmer sous peine de… (au choix), au mieux il/elle lance son avertissement via le rétroviseur central. Dans les deux cas ces distractions cumulées sont parfois fatales.

Si je vous ai distrait un peu c’est pour souligner que l’empilement des lois punissant les portefeuilles ne sont pas à la hauteur des souhaits escomptés mais sont trop souvent prétexte à faire rentrer de l’argent dans les caisses de l’Etat.

Par ailleurs les lois punitives qui tombent sur nous comme à Gravelotte n’arrêtent pas le mal, elles le contrôlent c’est tout ; et souvent mal puisque tout ce qui n’est pas interdit n’est pas, non plus, autorisé, quoi qu’en disent certains : "et alors ? c’est pas interdit, si ?".

(Car parfois ils/elles sont beaux/belles mais souvent… prise de tête ;-))

@ Parigoth | 07 avril 2015 à 09:15
"Nous devons désormais nous méfier des textes de loi comme de la peste et ne pas en croire un mot ?"

Non il ne faut pas se méfier des lois mais de ceux qui les interprètent. Malheureusement ou heureusement (selon) ceux qui rendent la justice sont humains (dans le sens des hommes ou des femmes...) donc faillibles. Certains voudraient que la justice soit rendue au moyen de logiciels appliquant stricto sensu les textes, comme certains voudraient que les avions soient pilotés, comme des drones, depuis la terre. J'en accepterai l'augure lorsque les justiciables seront des robots et les passagers des avions des voyageurs clonés :-D. En attendant la déshumanisation gardons-nous de ces malfaisances !

Lucile

Vus par quelqu'un qui n'est pas de la partie, la France et les USA représentent deux opposés en matière de lettre et d'esprit quant à la loi.

En France, au nom de l'esprit, on aménage, on adapte la loi pour faire du cas par cas, en fonction des circonstances, du contrevenant, du juge et du jury en matière pénale. On dirait presque que la loi n'est là qu'à titre indicatif quand il s'agit de la faire appliquer, ou de prononcer les peines. Aux États Unis, dura lex sed lex, jusqu'à l'absurde parfois ; le seul rôle du jury, tout-puissant à cet égard, est de décider de la culpabilité d'un prévenu, c'est-à-dire de répondre par oui ou par non aux diverses accusations dont il fait l'objet. Ensuite, les peines sont fixées en raison de barèmes pré-établis dans chaque Etat, avec une marge de manœuvre des plus réduite. Les règles doivent être intégralement appliquées. Une faute de procédure minime peut faire complètement tomber une accusation.

Chaque pays se fait ainsi une idée différente de la justice ; en France on étend les limites à la carte, et on sonde les reins et les cœurs en cas d'infraction ; aux USA, la loi est la même pour tous, elle est impérative, à la lettre, et les peines sont directement liées à l'infraction. Dans les deux cas, il y a des dysfonctionnements.

Xavier NEBOUT

@Parigoth

Ne vous étonnez pas, car le groupe d'individus qui viole le plus la loi, c'est le corps des magistrats. A quoi bon se gêner pour gérer la société selon son idéologie en bafouant les législateurs, puisqu'on ne risque rien ?

caroff

"La France préfère châtier des généralités plutôt que fustiger et condamner des comportements. La lâcheté et l'intérêt se conjuguent pour éviter l'instauration d'un honorable et décisif quadrillage dont la rançon serait, appliqué aux titulaires du pouvoir comme à leurs assujettis, de ne plus tolérer nulle part la moindre facilité ou transgression".

Ou, par exemple, dans les rapports d'inspection générale qui pointent les comportements fautifs des chefs de service… Ceux-ci ne sont quasiment jamais sanctionnés.
Hypothèse : les inspectés appartiennent en effet au même corps d'ingénieurs que celui des inspecteurs…

sylvain

Le problème, c'est l'homme, pas la loi !
Admettons, mais si l'homme en charge d'appliquer la loi et de sanctionner comme prévoit la loi ne le fait pas pour des raisons politiques (SM juges rouges "mur des cons") dans ce cas c'est l'homme responsable, magistrat, procureur, qui est coupable, pas l'homme qui est victime.
Le multirécidivisme et l'impunité institués en dogme et entrés dans les moeurs découlent de ce laxisme voulu, toléré et encouragé par la gauche de Taubira au mépris des lois.
La Fontaine est toujours d'actualité .
Le problème n'est ni l'homme ni la loi, mais la gauche soixante-huitarde qui pollue la société et ses institutions.

JACMOR

Il y a belle lurette que la responsabilité des personnes n'est plus recherchée et si elle l'est, on trouve immédiatement que la faute incombe à la société qui n'a pas mis les moyens nécessaires (personnels, financiers...) pour que les missions soient accomplies sans problème.

duvent

Ad nauseam !
Il faudra bien un jour que les uns et les autres regardent les choses en face pour en tirer la conclusion simple qu'à force d'aveuglement tout se fracasse sur le mur de la réalité.
Dans la vie privée de chacun la fatuité, le cynisme et la vulgarité sont acceptés comme une marque d'assurance or c'est simplement la marque de ceux qui sont sans feu ni lieu...
Dans le privé tout est accepté comme une expression de SOI, qui semble-t-il est si important !
Rien dans ce qui est l'autre n'est respecté, regardé, considéré, compris ou partagé, l'autre n'est rien, le SOI est TOUT, et voilà une société épanouie.
Vivre avec les primates devient l'inaccessible rêve !

Parigoth

Le problème c'est l'homme, pas la loi »

Admettons.
Mais récemment encore, nous avons vu qu'un buraliste, ayant tué un malfaiteur qui tentait de pénétrer nuitamment à son domicile, a été malgré tout condamné à sept ans de prison, alors qu'il pouvait s'abriter derrière la loi, ce que même l'avocat général a reconnu :

Article 122-6
Est présumé avoir agi en état de légitime défense celui qui accomplit l'acte :
1° Pour repousser, de nuit, l'entrée par effraction, violence ou ruse dans un lieu habité ;
2° Pour se défendre contre les auteurs de vols ou de pillages exécutés avec violence.

Devons-nous en conclure que nous devons désormais nous méfier des textes de loi comme de la peste et ne pas en croire un mot ?
Qu'arriverait-il à chacun d'entre nous, supposé non violent, respectueux de la vie des autres mais cherchant néanmoins de manière légitime à prendre toutes les mesures qu'il juge nécessaire compte tenu de circonstances qu'il est seul à pouvoir évaluer pour défendre sa vie et celle de ceux dont il a la charge ?

Tipaza

On demande beaucoup à la loi.
Une loi vaine puisqu’elle sert souvent de travestissement à des politiques pour dissimuler leur impuissance, et surtout leur incompétence.
Mais si le peuple demande beaucoup à la loi c’est qu’il en attend quelque chose. Ça a l'air d’une naïveté, et c’en est une au premier degré.

Mais au fond attendre de la loi, d’une institution, d’une personne, attendre une réponse, un soutien, c’est conférer à cette personne, à cette institution, à cette loi, un pouvoir supposé, qu’elle n’a pas, qu’elle n’a plus, qu’elle a perdu, parce que galvaudé dans les méandres de la démagogie propre à une démocratie vieillissante et usée.

« Le problème c’est l’homme et pas la loi » !

Mais précisément on constate que le peuple demande de moins en moins aux hommes de pouvoir et aux notables qui les accompagnent dans leur impuissance, et qu’il demande de plus en plus aux institutions.
Qui a encore confiance en les politiques qui prétendent nous gouverner ?
Il suffit de voir le taux d’abstention aux élections et le pourcentage de ceux qui s’expriment en faveur du FN, parti anti-établissement.
Qui peut avoir encore confiance dans les magistrats après le « Mur des cons » ?

Alors le peuple se tourne vers une abstraction, la loi, qui n’en n’est pas tout à fait une, puisqu’elle régit notre vie.
Et l’on se dit que si elle régit mal, c’est la faute des hommes qui ne savent pas la mettre en œuvre.

Les politiques, par cynisme c’est vrai, usent et abusent de la loi, dernier refuge d’espérance du citoyen.
Le jour où la loi ne sera plus ce dernier refuge d’espérance, elle sera méprisée comme le sont politiques et notables.

Alors nous ne serons pas loin du «Grand Soir».

Denis Monod-Broca

La loi bouc émissaire, c'est exactement cela.

On prête à la loi des effets magiques, des pouvoirs divins, qui résoudront tous nos problèmes. Et quand il se passe quelque chose de contrariant, c'est la faute à la loi, il faut aussitôt la modifier, et ça résoudra ce nouveau problème...

C'est totalement irrationnel.

Comment s'étonner que les choses aillent de mal en pis ?

fugace

Bonjour,

Quel que soit le niveau de responsabilité, "responsable" et/ou "coupable" sont des mots qui ont été remplacés depuis longtemps désormais par "placard". On ne sait plus quoi en faire !
Qui autour de nous tous les jours ne serait pas en mesure de citer au moins un seul exemple d'une situation, d'un cas in to lé ra ble ?

C'est ainsi, il faut attendre que l'édifice s'écroule pour en reconstruire un autre qui, un jour, lui ressemblera à son tour. Les cycles, toujours les cycles ; on n'en sortira jamais.

SR

Jean-Vincent Placé se répand sur les plateaux télés pour annoncer son désir d'être ministre, très à son aise il détaille son parcours en omettant les 18 000 € d'amendes équivalent à 133 PS. Dans un pays scandinave sa carrière serait terminée, mais en France il rêve tout haut d'un poste ministériel. Une impunité arrogante et décomplexée.

Alex paulista

Loin de se percevoir comme la partie irremplaçable d'un TOUT capital, justice et Education nationale, pour reprendre l'exemple du directeur d'école, n'ont eu de cesse que de s'ignorer et d'empêcher ainsi la société, qui aurait dû les réunir dans un même souci, d'être protégée et préservée comme il aurait fallu.

Il faut quand même nuancer et relever que cette histoire est l'exception. Le nombre d'affaires de pédophilie qui concernent des enseignants est loin d'être si grand que ça surtout en regard du temps passé au contact des enfants.
Le "n'ont eu de cesse que de s'ignorer" est en conséquence un petit peu sévère. Sur cette affaire peut-être, mais de là à en tirer une généralité...

En conséquence le problème c'est surtout le battage médiatique autour de chaque affaire sordide qui mobilise les ministres alors que le principal problème de l'EN est l'apprentissage des fondamentaux.
Cette histoire devrait se régler en coulisse et occuper 10mn de l'agenda des deux ministres, pas plus.

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