Au moment où j'étais décidé à écrire sur la bonne leçon donnée à la RATP par politiques, citoyens et médias pour une fois accordés et donc décisifs - ce qui nous incite à réfléchir à un tel système pour l'avenir, quand le bon sens et la justice seront offensés -, j'ai appris le suicide de Jean Germain.
Intervenant sur Europe 1, au Journal de Wendy Bouchard, en compagnie du ministre Rebsamen, d'Olivier Duhamel et de Laurent Baumel, puis dialoguant plus tard avec Alba Ventura, j'ai perçu cette terrible évidence : parler d'un suicidé, l'ancien maire de Tours, sénateur socialiste, qui aurait dû comparaître le 7 avril devant le tribunal correctionnel de Tours pour complicité de prise illégale d'intérêts dans l'affaire dite des "mariages chinois", est à la fois le comble de l'impudeur et l'opportunité d'un questionnement honorable.
D'autant plus que Jean Germain, cette personnalité intègre pour tous ceux, amis, proches et collègues qui le connaissaient et le côtoyaient, soucieux d'exemplarité et de morale, attaché à l'image qu'il donnait de lui et veillant à ce que sa famille et ses concitoyens en soient fiers et jamais désabusés, nous a laissé une lettre d'adieu qui, quoique brève, est très explicite.
Infiniment touchante parce que juste avant son dernier geste, Jean Germain a eu conscience de la peine et du chagrin qu'il allait causer et, en même temps, a exprimé son indignation devant ce qu'on pourrait appeler, en ne trahissant pas son humeur ultime, la chasse aux politiques.
J'étais persuadé que cette interprétation viendrait et elle n'a pas manqué.
Je ne partage pas cette impression dominante, dans les propos attristés d'une part de la classe politique, d'une sorte de justice vindicative, partisane et unilatérale qui serait peu ou prou impliquée dans cette catastrophe humaine. Il est hors de question d'exploiter ce suicide dans un sens qui viserait à délégitimer, dans tous les cas, l'offensive honorable et compétente des juges contre les transgressions municipales, départementales, régionales et nationales - contre les délits et les crimes de quelque pouvoir que ce soit, de ses collaborateurs, de ses serviteurs.
J'espère aussi n'être pas naïf ni complaisant quand je récuse ce qui sourd de l'angoisse du sénateur : que les réquisitions soient politiques et qu'il soit forcément condamné. Avec beaucoup de mélancolie et toute dignité conservée à son égard, je soutiens qu'il a eu tort même si je comprends trop bien ce que l'inquiétude fait dire et ce qu'une morale qui s'affirme honteusement désavouée se laisse aller à déclarer.
Il n'est pas nécessaire, pour réfléchir sur ce désastre intime, de dénier la valeur démocratique de l'action de la justice dans ces domaines sensibles. Il est clair que le message de Jean Germain, avec d'autant plus de force qu'il le signe de sa mort, renvoie à une responsabilité à la fois médiatique et judiciaire. On n'est pas obligé de tirer de son suicide la preuve absolue de son innocence pour s'interroger sur les prudences, les précautions dont l'appareil judiciaire devrait faire preuve en certaines circonstances. J'entends bien que le principe de l'égalité de tous devant la loi est républicain, et je n'abuse pas de cet adjectif.
Cependant, je suis convaincu que dans le monde composite qui va devoir affronter le processus pénal, sa rigueur, ses contraintes mais aussi ses garanties, il y a des rectitudes, des intégrités, des honneurs tels qu'une forme de délicatesse et de retenue devrait être adoptée. Je ne sais comment. Mais à l'évidence il est absurde d'appliquer la même grille et le même corset, avec la même implacable homogénéité, à un Jean Germain qui va mourir de honte puis se tuer et à un quidam habitué à être comme chez lui dans l'univers des crimes et des délits.
Qu'on ne vienne pas, au mieux, me reprocher cette utopie, au pire m'agonir d'injures comme si je n'étais plus un inconditionnel de notre sacro-sainte égalité. Je lance une piste et j'ouvre un chemin. Coupables ou innocents, tous les présumés innocents, sauf à perdre des réputations, des vies et à mélanger le bon grain fortuitement sali et l'ivraie abondamment souillée, ne devraient pas être mis dans le même sac procédural. La justice, si elle est rigoureuse, ne peut se dispenser de l'équité et il n'est pas de plus belle définition de cette dernière que celle d'Aristote : traiter également les êtres égaux.
Il ne faut pas avoir peur non plus, pas plus que Jean Germain, dans un courage inouï de désespéré de la vie, n'a eu peur, d'aborder ce qui me semblerait dorénavant, pour une justice digne de ce nom, devoir être radicalement écarté. Les dénonciations anonymes, les missives venimeuses, les accusations intéressées ou stipendiées de "corbeaux" - ces libelles qui trop souvent sont à l'origine des procédures politico-judiciaires et aboutissent, pour le meilleur, à une justice souvent déloyale, au pire, à une justice indirectement meurtrière.
Certes, se priver de ces aubaines, dont il convient de reconnaître que leur perversion est parfois tristement emplie de vérité, fera perdre de la substance à la justice. Elle sera moins irriguée par ce biais dégradant et peut-être cela contraindra-t-il l'autorité de poursuite à être plus réactive, plus vigilante, moins dépendante ?
Ces poisons ne sont pas à confondre avec la fermeté civique qui n'hésite pas à prévenir les autorités, comme il se doit, des crimes et des délits dont la connaissance est venue à des tiers exemplaires.
Pour finir, sans entrer dans le débat sur le maintien ou non du juge d'instruction - cette fonction a été sauvée pour longtemps, par une ironie amère, paradoxale, par les effets délétères de l'action guère conforme à l'état de droit du couple Sarkozy-Courroye - je voudrais attirer à nouveau l'attention sur une proposition qui avait été formulée il y a longtemps par Jacques Toubon.
Je serais en effet très partisan, avant de décider du renvoi d'un mis en cause devant le tribunal correctionnel, à l'issue de la procédure d'enquête et d'instruction, d'un débat public et contradictoire qui validerait ou non le caractère suffisant et pertinent des charges. J'incline à considérer que la transparence, à ce moment crucial, quand il s'agit de sceller le sort d'une comparution ou non, sera un gage de qualité et de lucidité.
Jean Germain est mort suicidé dans son garage. Avec cette lettre d'adieu qui nous en dit long.
Continuer de penser et d'agir comme si elle n'existait pas serait une trahison.
@Catherine JACOB
J'ai bien apprécié votre intervention et l'association de corruption dont vous parlez, souvent on voudrait sauver effectivement les "apparents". Mais tous les jours des nouveaux cas sont révélés sur les plus représentatifs d'entre eux, entre mesquineries et turpitudes de bas étage, bref rien de très reluisant même si parfois cela est légal.
Toujours est-il que ma molette va cultiver l'ennui en attendant les beaux jours de juin. Rassurez-vous elle s'adaptera, la capacité humaine et mécanique recèle des ressources insoupçonnées.
Bien à vous.
Rédigé par : Giuseppe | 13 avril 2015 à 14:08
"Je serais en effet très partisan, avant de décider du renvoi d'un mis en cause devant le tribunal correctionnel, à l'issue de la procédure d'enquête et d'instruction, d'un débat public et contradictoire qui validerait ou non le caractère suffisant et pertinent des charges. J'incline à considérer que la transparence, à ce moment crucial, quand il s'agit de sceller le sort d'une comparution ou non, sera un gage de qualité et de lucidité."
Mais vous êtes un vrai révolutionnaire, au fond. Ceci étant, pour tout un certain nombre de raisons, je pense comme vous. Sans compter que cela désengorgera l'agenda des tribunaux et donnera dès lors plus de chances aux procès engagés de connaître l'issue qu'ils méritent en prenant le temps qu'il faut et non pas seulement le temps qu'on a à leur consacrer.
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Ceci étant, je constate que ce suicide intervient dans une affaire qui met en cause des habitudes culturelles dont une ancestrale et traditionnelle corruption ainsi que le moyen non moins ancestral et non moins traditionnel et rituel 'sauvetage de face' qu'est ce suicide qui avait perdu chez nous ce caractère depuis plus d'un siècle.
Sinon et comme le dit l'humoriste Canteloup, notre amoureux de Carla, ex et médiatiquement remuant président de la République aurait dû se suicider au moins une centaine de fois.
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Sur ce, je vais être très occupée jusqu'au mois de juin et de ce fait les autres commentateurs n'auront plus besoin de jouer de la molette de la souris le long de mes commentaires, ce qui va leur faire des vacances et certains pourront ainsi consacrer davantage de temps à la pertinence de leurs propres commentaires.
Rédigé par : Catherine JACOB | 11 avril 2015 à 09:19
Pendant ce temps les joueurs de Tours jouent en noir. Ça a quand même une autre gueule que les hommages d'intellectuels...
Rédigé par : Alex paulista | 10 avril 2015 à 23:11
@Garry Gaspary
Divergence de vue entre nous, le christianisme primitif m'apparaissant (comme il apparaissait d'ailleurs aux érudits gréco-latins) comme une religion "orientale" de traîne-savates supersitieux issus des basses classes juives (comme d'ailleurs les élites juives considéraient ces esséniens).
Qui a permis la perpétuation culturelle du christianisme en Occident ?
Les intellectuels chrétiens (Augustin pour n'en citer qu'un) grâce à leur très solide formation intellectuelle grecque précisément.
Tous les érudits chrétiens ou chrétiens-relapses (ex: Roustang) que j'ai pu rencontrer étaient pétris de culture grecque, tout autant d'ailleurs que des penseurs de gauche ( ex: Marx, Badiou).
Chez des penseurs du passé, Thomas d'Aquin, Maïmonide, pour ne citer qu'eux.
Rédigé par : mécréant antireligieux | 10 avril 2015 à 16:13
Etonnante conception de l'intégrité, de l'exemplarité et de la morale que de se faire nommer Inspecteur général de l'Education nationale et ne jamais produire une ligne de rapport... La détresse d'un homme ne doit pas faire oublier la corruption d'un système.
Rédigé par : Jean MORLAND | 10 avril 2015 à 10:00
@ mécréant antireligieux
Le miracle de la civilisation occidentale n'est ni grec, ni chrétien. Le "miracle" grec n'est d'ailleurs qu'un mythe moderne chrétien tardivement élaboré pour tenter de préserver le christianisme dans une époque qui le rejetait globalement.
@ genau
Personne, à part vous, n'est en train de compter les morts. Personne, à part vous, ne prétend qu'on ne doit pas soutenir les chrétiens d'Orient sous prétexte qu'ils sont minoritaires.
Enfin, personne, à part vous, ne voit une tolérance pour l'Islam dans le fait que tout Français se battant pour l'Islam en Orient est présenté aux neuneus de base comme un terroriste barbare, alors que tout Français se battant pour le christianisme en Orient est présenté aux mêmes neuneus de base comme un héros puisqu'il fait partie de notre armée régulière.
Rédigé par : Garry Gaspary | 10 avril 2015 à 08:52
"...d'un débat public et contradictoire..."
Parfait. Mais avec qui et qui décide de la suite à donner ?
Rédigé par : Giuseppe | 09 avril 2015 à 23:14
La diagonale du fou.
Pour qui sait jouer aux échecs c'est un peu la dérive de ce blog.
J'ai relevé que pour évoquer le sujet principal on est passé de Jésus à Mers el-Kébir et on a pris l'échelle de Darwin en sens inverse.
On remerciera au passage Xavier Nebout qui s'est abstenu de nous évoquer la passion du Maréchal pour les châteaux de la Loire.
Rédigé par : Savonarole | 09 avril 2015 à 21:36
@Savonarole
Merci Savonarole, grâce à vous on y voit plus clair !!
Rédigé par : marcel drapier | 09 avril 2015 à 21:32
@Giuseppe | 09 avril 2015 à 12:09
"...sur les montants révélés ou patrimoines mal acquis, je ne vois rien de choquant"
S'il n'y a rien de choquant bien sûr à publier le "bien mal acquis" (qui "ne profiterait jamais" ;)) ça n'apporte rien à la suite de l'histoire, sauf à faire saliver les adeptes du "tous pourris" et à faire vendre du papier puisque le magistrat instructeur dûment informé du montant et du cheminement de l'évasion fiscale, mieux que les journalistes (j'ose croire), sera le seul, à la fin, à pouvoir le dire légalement, les journalistes ne faisant que faire voir la fumée sans pouvoir dire où se trouve le feu.
Du reste vous constaterez que depuis l'"affaire" Cahuzac, les journaux ne nous fournissent plus aucune information sur ce sujet puisque le magistrat instructeur travaille dans le cadre du secret de son instruction, comme le veut le droit, depuis 2012 (!), sinon il y aurait un droit d'exception pour les journalistes bafouant le secret de l'instruction, et un autre qui s'appliquerait au vulgum pecus, comme au procès d'Outreau (par exemple) puisque Burgaud ne fournissait AUCUNE information aux avocats durant son instruction, d'où les dérives fantasmagoriques mercantiles des journalistiques :-(
Conclusion : je persiste et je signe mon commentaire précédent :-D
Rédigé par : breizmabro | 09 avril 2015 à 18:40
Un commentaire judicieux : le problème, c'est l'homme, pas la loi ! La loi prévoit que la justice se saisit de faits qui lui semblent contestables, qu'après enquête, et débat contradictoire, des magistrats statuent, des voies de recours étant toujours ouvertes. Le système n'a qu'une faiblesse, l'homme. La mise en cause tombera soit un dur qui se défend avec pugnacité, soit sur un homme fragilisé pour de multiples raisons. Dur ou fragile seront traités par des juges qui ont aussi des forces et des faiblesses, voire, n'en déplaise à Monsieur Bilger, une once de parti pris. Dans tous les cas, il est vain de vouloir supprimer la part de l'humain. Car la justice n'a rien de divin.
Rédigé par : Solon | 09 avril 2015 à 18:32
Les chrétiens d'Orient et les châteaux de la Loire, et mon cul, c'est du poulet ??
Allez vous coucher y a Yves Calvi, "serions-nous à l'aube d'un cyber-terrorisme", hein, quoi ?
Rédigé par : Savonarole | 09 avril 2015 à 18:12
Puisque selon l'article d'"arrêtsurimage", les couples chinois payaient fort cher (3000€) pour cette cérémonie collective assez simple (défilé en ville et réception à la Mairie), on ne voit pas très bien ce que vient faire l'argent public dans cette affaire privée, surtout à hauteur de près d'un million d'€, pour à peine plus de 200 mariages, nous dit-on (soit tout au plus 5 cérémonies de 40 mariages), et donc près de 5000€ par mariage ! Ou alors, comme souvent, les journalistes publient des infos sans les vérifier. Mais là, il y a un procès et fort probablement une ordonnance de renvoi permettant de se renseigner sur la prévention. Alors ?
Rédigé par : Tendance | 09 avril 2015 à 14:03
@breizmabro
Sur le fond, je suis d'accord. Un journal d'investigation sérieux en règle générale ne se pose pas en juge (Mediapart), on pourrait citer Le Monde et d'autres... mais bon ; donc sur l'aspect justicier je vous suis.
On a reproché le saucissonnage de l'affaire Cahuzac, allez, c'est de bonne guerre, il fallait bien vendre, la presse a tellement de mal à vivre. Je peux le comprendre et les citoyens ne sont pas dupes.
Après, sur les montants révélés ou patrimoines mal acquis, je ne vois rien de choquant, c'est de l'argent soustrait des comptes publics, autant que ce dernier sache. Je reconnais chez certains un goût parfois de nauséabond, mais de retomber toujours sur la frontière toujours discutable populisme/populiste, et là certains s'en accommodent quand cela les arrange bien et qu'il s'agit de s'en servir à leur seul profit.
J'ai bien entendu votre dernière ligne très honorable, mais qui restera un vœu pieux, malheureusement.
Bien à vous et à la pugnacité de vos billets.
Rédigé par : Giuseppe | 09 avril 2015 à 12:09
Arrêtons de stigmatiser les découpeurs et décapiteurs de Chrétiens d'Orient, ils participent activement et efficacement à la déchristianisation chère à beaucoup ici et ailleurs ; ils tiennent à leurs 70 vierges.
Rédigé par : sylvain | 09 avril 2015 à 11:45
@Garry Gaspary
"Je ne vois personnellement aucun bon sens à banaliser tout soutien français aux chrétiens d'Orient et à criminaliser tout soutien français aux musulmans d'Orient"
J'ai l'impression, encore que la réflexion ait du bon sens, que vous prenez la chose à l'envers, car banaliser et criminaliser pourraient être inversés et votre phrase aurait le même sens, cultes intervertis.
La discussion, à mon humble avis, se situe sur un autre plan. Pourquoi censurer la référence à une collectivité confessionnelle indubitablement souffrante et même assassinée alors que la classe politico-médiatique dénonce jour après jour que les musulmans sont encore plus touchés que les chrétiens, ce qui, entre parenthèses, est banal puisque les chrétiens sont ultraminoritaires en Moyen Orient ?
Après tout, dans un régime (toute question droite/gauche évincée) qui montre son agressivité envers le christianisme et sa tolérance envers l'islam, il me paraît normal que les premiers fassent valoir leur existence quand elle est menacée. Mais il est certain que si on se place sur le terrain rationaliste, tout cela, islam comme christianisme, n'est que balivernes et l'égorgement des balivernes n'a d'autre intérêt que juridique.
Il faudra voir, dans l'avenir, lorsque les proportions respectives seront fixées, comment se comporte la société vis-à-vis des confessions. Raison ou passion.
Jusque-là, la RATP, pour pertinente que soit son attitude, a eu une attitude blessante devant le but caritatif de la manifestation, au nom d'une laïcité qui n'a pas encore donné les preuves de son objectivité.
Rédigé par : genau | 09 avril 2015 à 11:37
Cette affaire est pliée, plus personne n'en parle, retournez à vos occupations.
Rédigé par : Savonarole | 09 avril 2015 à 11:33
Pas envie d'être jugé par 'le mur des cons'.
Rédigé par : jack | 09 avril 2015 à 11:20
@Garry Gaspary
"Je ne vois personnellement aucun bon sens à banaliser tout soutien français aux chrétiens d'Orient et à criminaliser tout soutien français aux musulmans d'Orient. "
Ce n'est pas une question de bon sens, de "calcul équitable", mais de décision.
Malgré mes très fortes préventions personnelles, le christianisme, comme le montre la Ville de Rome, entre autres, a su se greffer sur la très haute culture occidentale (grecque cela va de soi), après avoir tenté de détruire la pensée et la tolérance antique : le christianime en reste donc un des vecteurs et des perpétuateurs, que cela me plaise ou non.
C'est pourquoi j'approuve le rétablissement de l'affiche originelle, ainsi que la criminalisation des soutiens aux musulmans d'Orient.
Paradoxal en apparence ??
Les grandes civilisations ne sont pas des régions sur une même planète, mais des planètes différentes.
Rédigé par : mécréant antireligieux | 09 avril 2015 à 10:45
@ Giuseppe | 08 avril 2015 à 22:29
"Il faut arrêter de dire que les journaux se substituent à la justice, c'est totalement faux".
Faire du journalisme n'est pas un métier de justicier. Que certains se soient octroyé le rôle de dénonciateur public ne me gêne pas, ce qui me gêne c’est qu’ils ont endossé également le rôle de juge or chacun sait que la justice n’est pas une affaire de commerce mais que les journaux 'font' du commerce, et quoi de mieux pour vendre qu’une "une" à scandale...
Vous citez l’affaire Cahuzac en exemple. Journalistiquement rien à redire, mais après….
Lorsque ces journaux reçoivent directement dans leur rédaction des copies de PV d’audition, voire des copies des mouvements des comptes de la famille Cahuzac, je ne vois pas en quoi la publication de ces documents fait avancer l'enquête ! Ces documents doivent faire partie du secret de l’instruction du dossier, et il faut rappeler que la violation du secret de l’instruction est, aussi, un délit, mais celui-là les journaux ne le dénoncent pas, et pour cause.
Qu’est-ce que cela apporte de plus aux citoyens de savoir le montant de l’escroquerie et par quel biais il s’est organisé puisque ce ne sont pas eux qui, au final, fixeront le quantum de la peine pour avoir perpétré ce délit ?
Nous avons vu dans d’autres affaires dénoncées dans des journaux, qui en ont fait un véritable feuilleton dans un but commercial, qu’à la fin des fins, quant l’instruction redevient confidentielle, seul le magistrat instructeur dit le droit, et s’il y a matière à condamnation il renverra le ou les justiciables devant un Tribunal dont c’est le rôle de juger, de condamner, ou pas, mais ce rôle n’est pas celui des journalistes. C’est là la limite, c’est celle qui, déontologiquement, devrait être appliquée avec rigueur.
Du reste ces journaux perdent de leur crédibilité au fur et à mesure que, après avoir cloué au pilori tel ou tel, les citoyens s’aperçoivent qu’au final "l’éléphantasme" a accouché d’une souris.
Vous aurez compris, je suis POUR la justice populaire mais CONTRE la justice populiste, la mercantile.
Rédigé par : breizmabro | 09 avril 2015 à 10:23
Je ne vois personnellement aucun bon sens à banaliser tout soutien français aux chrétiens d'Orient et à criminaliser tout soutien français aux musulmans d'Orient.
C'est donc la RATP qui a tenté de vous donner une bonne leçon de bon sens mais elle n'a pu que constater que le seul bon sens auquel vous acceptez de vous soumettre en tant que Français est l'incohérence christianisée.
Rédigé par : Garry Gaspary | 09 avril 2015 à 09:09
Bof !
Ce suicide ne surprend personne pour qui s'intéresse aux mœurs socialistes ; c'est une marque de fabrique chez eux.
Rédigé par : sylvain | 09 avril 2015 à 08:18
De ce fait, Claude Chabrol aurait peut-être tiré une de ses savoureuses tragi-comédies (appellation brevetée Pariscope) à l'incomparable parfum provincial.
Rédigé par : Gérard B. | 09 avril 2015 à 08:03
Une autre piste pourrait être explorée. Le notable fragilisé aurait pu dire la vérité et toute la vérité au tribunal. Une exécution préventive déguisée en suicide aurait pu ainsi exonérer quelques pourris de répondre à des questions gênantes qui n'auraient pas manqué de leur être posées.
Rédigé par : vamonos | 09 avril 2015 à 07:30
« Avec cette lettre d'adieu qui nous en dit long, continuer de penser et d'agir comme si elle n'existait pas serait une trahison. »
Un suicide est toujours un mystère incompréhensible.
Tant et tant d’éléments présents, passés interviennent, les plus difficiles à comprendre sont les événements ou non-événements envisagés par celui qui se tue.
Mais pourquoi une lettre aurait-elle plus de force qu’un suicide silencieux ?
Il me semble au contraire que le suicide sans explication est le plus désespéré, car il signe la certitude d’être incompris.
Il est la marque d’une solitude encore plus grande. Personne pour comprendre, personne à qui demander pardon, la solitude absolue.
Chaque suicide avec ou sans lettre d’adieu est un appel au secours qui n’a pas eu de réponse.
Il y a tant d’artisans, de petits patrons, d’ouvriers qui se suicident sous la pression du fisc, de l’environnement professionnel.
Pourquoi le suicide d’un notable à qui la justice demande des comptes serait-il plus grave que celui d’un de ces anonymes ?
Reste la rumeur si elle est vraie.
Et là j’avoue ne pas comprendre comment un sénateur socialiste, pour qui la morale traditionnelle et j’ose dire chrétienne, n’est pas une priorité puisqu’il a voté le mariage pour tous, se considère brusquement en défaut par un adultère.
Le suicide du point de vue chrétien est plus grave que l’adultère, il est la marque de la perte d’espérance dans l’amour divin.
Fondamentalement, ce qui est reproché à Judas c’est de s’être suicidé après sa trahison. Pour la trahison il n’a été que l’artisan de l’accomplissement de la prophétie.
Rédigé par : Tipaza | 08 avril 2015 à 23:14
Billet à tiroirs, sans doute y trouvera-t-on ce que l'on cherche, je suis assez d'accord pour la partie instruction du procès citée par sbriglia le 8.04.2015.
Trop de mandats, trop de cumuls, la chair est faible, tout y est, c'est le lot de bon nombre de politiques, habitués à ronronner... et puis un jour patatras !
Un échec électoral et peut-être des révélations surprises lors d'un procès, de n'importe quel procès en somme, on l'a vu pour celui de DSK. Pas très glorieux sur les pratiques de ce dernier, même si rien n'a été retenu, et tout peut s'effondrer.
Il faut revoir ces durées de mandat, leur nombre, qui font s'installer la politique et le politique dans une certaine impunité de paresse de tout le monde. Certainement pas assez critiquée, cette impunité rampante, par la presse, contrairement à ce que j'ai pu lire.
Il faut arrêter de dire que les journaux se substituent à la justice, c'est totalement faux. Heureusement que certains dénoncent, c'est républicain, ils défendent ainsi la liberté de tous : sans ces joutes où en serions-nous et Cahuzac de continuer, et tous les autres, la liste est longue et ne fait que s'allonger. Cette liberté commence avec l'argent qui s'évapore, moins de moyens pour l'éducation, donc moins de moyens pour l'émancipation des citoyens et tout le reste aussi.
Pour ma part je retiendrai le passage "On n'est pas obligé de retirer de son suicide la preuve absolue de son innocence...", pour la suite les magistrats ont dû faire ce qu'il fallait.
La récupération par les politiques est bien habituelle, rien de nouveau sous le soleil y compris les larmes de crocodile versées.
Les jours à venir vont apporter comme toujours leur lot de révélations, passés les moments de compassion en carton pâte, les coups de griffes vont à nouveau surgir et la vie politique de passer son chemin.
PS : Lire aussi l'article de Daniel Schneidermann Un "système" ? Quel système ? A propos de la phrase de G. Larcher, relevé ici par un intervenant.
Rédigé par : Giuseppe | 08 avril 2015 à 22:29
Cher Philippe,
Votre texte est très intéressant et sensible.
Une réflexion approfondie doit être mise en oeuvre pour éviter de telles tragédies.
Des individus se réjouissent d'avoir un procès.
D'autres ne supportent pas que leur nom soit associé à des doutes ou des présomptions.
Les gens ne comprennent pas que la justice soit politisée à ce point et par ce fait participe à des règlements de compte médiatisés.
françoise et karell Semtob
Rédigé par : semtob | 08 avril 2015 à 21:45
@Xavier NEBOUT | 08 avril 2015 à 19:09
Le Germain en question avait... 36 mandats (trente-six), le faisant rentrer dans le livre des records.
Excusez du peu. Je comprends qu'il n'ait pas su où donner de la tête. Madame Han devait, de plus, la lui tourner encore plus. Quand on nem on ne compte pas.
Plusieurs centaines de mariages pour un enterrement.
RIP
Rédigé par : hameau dans les nuages | 08 avril 2015 à 21:05
J'en vois beaucoup ici qui pèchent toujours par naïveté à l'égard des élus.
Sans même évoquer la corruption active des emplois fictifs et associations bidon.
Moi, la semaine dernière, j'en ai eu un qui a envoyé un avis contraire au PLU à ce qu'il avait déclaré en réunion de concertation à la DDTM concernant un lotissement, et cette semaine, rebelote avec un autre qui a même déclaré à la DDTM qu'un terrain n'était pas desservi par le tout-à-l'égout alors qu'il l'était après avoir aussi approuvé l'opération lors d'une réunion de concertation (qu'il faut éviter comme la peste).
Ils ne se rendent même pas compte qu'ils sont des pourris. De même que pour beaucoup de fonctionnaires, l'administré est l'adversaire, voire l'ennemi, pour eux, il n'y a aucun scrupule à avoir. On fait la guerre aux lotisseurs car être malhonnête avec un lotisseur n'est pas être malhonnête, des inspecteurs des impôts font la guerre aux commerçants car tous les commerçants sont des voleurs, les agents des domaines sous-évaluent les biens à exproprier car les intérêts publics passent avant les intérêts privés, et les juges déboutent les agents immobiliers car tous les agents immobiliers sont des voleurs, etc., etc.
Sauf évidemment si le "client" est un "camarade", un "compagnon", ou un "frère". On s'embrasse au vu et au su de tout le monde sans vergogne, et on s'arrange.
Alors un sénateur est forcément pourri jusqu'à l'os pour cautionner toutes les magouilles des élus locaux. A-t-on vu un sénateur brandir les rapports des cours régionales des comptes et dénoncer un acte de corruption ? Ces voyous en dorures et carrosses sont tous des gibiers de potence.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 08 avril 2015 à 19:09
Vous allez me trouver bien cruel : je m'en fiche.
La France est à la dérive, des chrétiens meurent tous les jours sous les coups des musulmans. Alors, Jean Germain, c'est dommage, sans plus.
Rédigé par : Franck Boizard | 08 avril 2015 à 18:06
@ breizmabro à 11:45
"Monsieur Hollande, qui en connaît un bout dans les hommages depuis quelque temps, va pouvoir une fois de plus faire ce qu'il sait faire de mieux"
Il va même démultiplier son action, son activisme. Je viens de découvrir qu'un ancien, mais encore jeune, sénateur socialiste, actuel secrétaire d'Etat auprès du ministre de la Défense, chargé des Anciens combattants et de la Mémoire (son nom importe peu : il a remplacé Kader Arif, un ami de longue date du Président, démissionné il y a environ un an pour des raisons peu glorieuses) avait décidé (??) de se rendre quelques jours vers le 20 avril en Algérie, à Sétif et à Mers el-Kébir, pour pratiquer "la mémoire partagée". Le jeune sénateur socialiste est né en 1952, Sétif c'était en 1945 et Mers el-Kébir en 1940. Se fera-t-il accompagner de fonctionnaires de la Défense nationale, couramment appelés militaires, en uniforme ?
Rédigé par : Jean le Cauchois | 08 avril 2015 à 17:42
@ Joséphyne | 08 avril 2015 à 15:10
"La perte de la mairie a pu peut-être le déstabiliser"
Ben voyons... Monsieur le Maire licencié par ses administrés comme un vulgaire salarié de chez Orange/Tours ? Inconcevable !!
En même temps le salarié licencié de chez Orange, Leclerc, Auchan ou autres, n'a sans doute pas le patrimoine qu'avait cet ancien maire, sénateur, pour appréhender l'avenir et, fort heureusement pour sa famille, ne s'est pas suicidé.
Je crains que, contrairement à la soupe que l'on nous sert aujourd'hui, ce Monsieur-bien-sous-tout-rapport, ami de Valls et de Hollande, ait eu des choses graves à se reprocher (que lui reprochait également la justice) au point de ne pas vouloir les évoquer publiquement, à la barre.
Alors ? Alors place à Hollande, à ses chrysanthèmes et ses phrases polies (dans le sens : "cent fois sur le métier je remets mon ouvrage" :-D)
@ Jean le Cauchois | 08 avril 2015 à 11:48
"A quand l'abolition de la peine de mort médiatique"
La peine de mort médiatique n'existe plus depuis que la liberté d'expression médiatique tous azimuts existe, revendiquée haut et fort "ad vitam aeternam", le 11 janvier dernier. Vous n'étiez pas en France ou quoi ? :-D
Rédigé par : breizmabro | 08 avril 2015 à 17:41
Bref, de gauche donc forcément honnête. Maire d'une grande ville, entouré de conseillers, d'avocats, de relations puissantes de la majorité actuelle, qu'avait-il à craindre de la justice s'il se sentait innocent ?
Les morts sont tous des braves types...
Brassens.
Rédigé par : PITE | 08 avril 2015 à 17:33
Les chefs d'entreprise se suicident, services fiscaux, sans décharge possible, aux trousses, les agriculteurs se suicident, épuisés de travail, abrutis de charges, le fonds aux enchères. Ils ont cependant affronté la justice, la quête d'un délai, l'aide d'associations professionnelles, l'entourage amical, rien n'y fait, le régime veut sa part, l'URSSAF, qui a l'habitude de ne jamais connaître les courriers simples qu'on lui envoie, clame à leur porte, et puis, la tombe se referme, c'est les risques du métier et M.Sapin ironise sur leur logiciel obsolète. C'est horrible mais aucun pays ne tiendrait sans cette rigueur, sauf la Grèce, corrompue par quatre siècles de domination religieuse étrangère.
Il faut qu'un homme, sans doute honnête, mais naïf, c'est mauvais en politique, suive ce chemin pour que les autres lui fassent la haie d'honneur et dénoncent la justice.
De quoi parle-t-on, grands dieux ? Le suicide est une maladie, Jean Baechler l'a déterminé depuis longtemps, mais il est vrai que si on me disait qu'on a volé les tours de Notre-Dame, comme Victor Hugo, j'irais me cacher au plus profond des entrailles de la terre.
Quant à un traitement à part, il y a suffisamment de politiques qui passent leur vie à toucher des pots-de-vin, des prébendes, des dessous-de-table, des surfacturations et des avantages en nature, sans jamais rien en rendre, laissons les choses en place, imparfaites mais justes.
Au fait qui, dans la Ve République a été surnommé "Monsieur 5 %" ?
Rédigé par : genau | 08 avril 2015 à 17:24
Franchement, il y a de quoi pouffer de rire !
http://www.lanouvellerepublique.fr/Indre-et-Loire/Actualite/Faits-divers-justice/n/Contenus/Articles/2014/11/20/Les-histoires-d-amour-finissent-mal-en-general-2124384
Rédigé par : Savonarole | 08 avril 2015 à 17:18
@ lucile | 08 avril 2015 à 13:02
"...tout en se votant toutes sortes de privilèges légaux"
Les sénateurs viennent de s'autovoter (à l'unanimité !) le prolongement de six mois de leurs indemnisations de fin de mandat.
Jusqu'ici l'indemnisation était de six mois elle est passée à douze mois dans l'indifférence générale vue que, comme disent certains sénateurs, "nous ne pouvons évoquer le vote de nos lois aux Français, ils n'y comprendraient rien".
Rassurez-vous messieurs les sénateurs, pour la prolongation de vos indemnisations on a bien 'tout compris' :-D
Parallèlement, quand un "grand patron" a une augmentation de salaire votée par son conseil d'administration, ce ne sont que cries d'orfraies des mêmes.
Comme quoi : "chacun son picotin" ;-)
Rédigé par : breizmabro | 08 avril 2015 à 17:16
@gabbrielle | 08 avril 2015 à 16:18
Quoi ? Ainsi donc ce suicide s'expliquerait par la honte de voir sa liaison avec Lise Han évoquée, et donc révélée, devant le tribunal ? C'est bien ce que dit Daniel Schneidermann dans cet article ?
En somme un suicide pour préserver les convenances bourgeoises... Shakespearien, on se croirait dans Roméo et Juliette.
Pour ceux qui discouraient dans le billet précédent sur la beauté et les apparences, en voilà un bel exemple quand on compare la bobine des deux protagonistes.
Rédigé par : Savonarole | 08 avril 2015 à 17:03
Voilà un acte qui paraît bien disproportionné en regard des faits qui allaient être jugés. Mais parce qu'il relève de l'intime, il est malheureusement d'autant plus difficile d'essayer de le rattacher à une certaine rationalité.
Par contre, on ne peut que trouver indécent la manière dont nombre de politiques saisissent aujourd'hui l'opportunité qui leur est ainsi offerte pour blanchir un peu trop vite leur caste et s'offusquer de la chasse au "tous pourris" dont ils seraient victimes.
Combien d'autres quidams s'estimant eux aussi victimes d'un acharnement judiciaire, d'une injustice n'ont pas eu droit à la même compassion unanime de la part de ces politiques ?
Une question alors se pose : la Justice ne peut-elle faire son travail à partir du moment où l'on appartient à la classe politique ?
Rédigé par : Michel Deluré | 08 avril 2015 à 16:45
"Suicide de Germain : un système ? Quel système ?"
Le point de vue d'Arrêt sur images
http://www.arretsurimages.net/vite.php?id=18796
"Comment la presse a couvert l'affaire des "mariages chinois" de Tours
http://www.arretsurimages.net/articles/2015-04-07/Comment-la-presse-a-couvert-l-affaire-des-mariages-chinois-de-Tours-id7626
Rédigé par : gabbrielle | 08 avril 2015 à 16:18
Je ne crois pas que cet homme en voulait à la justice.
Un suicide est presque toujours un geste impulsif et irrationnel.
Je pense à un cousin agriculteur qui s'est tiré une balle dans la tête pour 100 000 francs d'URSSAF, que l'ensemble de la famille aurait pu facilement lui donner s'il s'était manifesté.
Cet homme politique s'en voulait probablement à lui-même plus qu'à quiconque, et n'a pas survécu au contraste entre l'image qu'il projetait de lui-même et le ridicule de sa position dans cette histoire. Il a préféré tuer l'homme réel qu'il était pour que survive la baudruche qu'il s'était construite. Certains appellent ça l'honneur, pour moi c'est de la pure bêtise promenée en calèche que seuls des Chinois peuvent voir passer sans pouffer.
Ce qui nous ramène à la question des apparences.
Un homme est mort, aliéné par sa position sociale. La faute retombe sur tous ceux qui auraient dû lui signifier dès le début son erreur, son ridicule.
Et sentir sa fragilité.
Rédigé par : Alex paulista | 08 avril 2015 à 16:10
Il n'avait pas confiance en la Justice et il avait raison.
Rédigé par : PAUL | 08 avril 2015 à 16:01
Tout à fait d'accord avec @Catherine A de 13h56.
M'enfin qu'est-ce que c'est que cette histoire d'un maire tout ce qui est de plus officiel singeant des édiles de théâtre mariant des couples chinois, le tout ceint de sa vraie écharpe tricolore ? Dans quel vaudeville était-il allé se fourrer ? Jusqu'à se suicider devant la révélation de cette comédie que son amour-propre n'a pas dû supporter. Car que craignait-il à part la révélation de sa naïveté mais certainement pas de prise illégale d'intérêts. Et puis la perte de la mairie a pu peut-être le déstabiliser. Il est des blessures narcissiques plus dangereuses que des actes coupables.
Quant aux pleurs de ses amis politiques, on reste dans Courteline.
Rédigé par : Joséphyne | 08 avril 2015 à 15:10
Dans cette affaire, il y a plusieurs choses. Tout d'abord le suicide. Un geste qui tient à la fois du courage et de la lâcheté, un geste perpétré dans un moment où la vie devient insupportable, bref un geste qui ne s'explique pas pour qui n'est pas suicidaire.
Ensuite M. Germain, que je ne connaissais pas, car c'était apparemment un homme politique discret, semble avoir été moins solide que bien d'autres. Son suicide démontre en tout cas qu'il avait encore le sens de l'honneur et de l'amour-propre, sentiments apparemment en voie de disparition. Certains autres politiques accusés de dérives financières ou de moeurs peu ragoûtantes, parfois les deux, reviennent ou voudraient revenir en politique toute honte bue.
Reste ensuite que tout homme politique peut être accusé à un moment ou un autre de sa vie publique, soit parce qu'il est vraiment coupable, soit parce que ses rivaux politiques de partis adverses ou de son propre parti veulent l'abattre ou du moins le mettre sur une voie de garage en se servant de faits parfois dérisoires émaillant la vie politique de chacun d'entre eux.
Parfois, sans même attendre que la justice (fort longue) nous éclaire, nous voyons bien que les accusations sont du toc et fabriquées de toutes pièces, parfois, seule la justice peut démêler les tenants et aboutissants... si elle est de bonne foi et pas manipulée d'en haut malgré les proclamations récurrentes "nous laissons la justice faire son travail".
Qu'il s'agisse d'affaires ou de l'étalage d'une vie privée dissolue, lorsqu'on est un homme (ou une femme) public, il faut s'y attendre et cela demande de la solidité psychologique. Si je respecte la mort de M. Germain, j'estime que la justice, les médias font aussi leur travail et que le questionnement hier de ses amis socialistes, comme en son temps, Mitterrand avait dénoncé les "chiens" lors du suicide de Pierre Bérégovoy, est un peu facile. Comme bien souvent, dans le cas de Pierre Bérégovoy, ses amis et le Président de l'époque l'avaient fort peu défendu, donc leurs reproches de circonstances et leurs larmes de crocodile étaient un peu malvenus. Une façon aussi de culpabiliser les Français en espérant moins de critiques... mais de la récupération des événements, ce gouvernement nous en donne l'habitude.
En réalité ce suicide bien triste et regrettable peut laisser supposer que M. Germain était innocent de tout ce qui lui était reproché ou qu'il s'était laissé embobiner par un entourage fieffé malin et qu'il ne le supportait pas.
Ce n'est donc pas une raison pour donner l'impression que tout homme de gauche serait accusé à tort parce qu'il serait forcément irréprochable alors qu'à droite rien ne serait étonnant. La gauche ne doute de rien alors qu'elle-même n'a pas peur de s'acharner sur l'ancien Président par exemple.
@ breizmabro
"Il a démontré à la France entière que lui, sénateur socialiste, "ne faisait pas confiance à la justice de son pays !"
Très bien vu.
"Monsieur Hollande qui en connaît un bout dans les hommages depuis quelque temps, va pouvoir une fois de plus faire ce qu’il sait faire de mieux."
C'est en effet la seule chose où il excelle.
Rédigé par : Michelle D-LEROY | 08 avril 2015 à 15:09
Tous ces politiques qui, sur le cadavre encore tiède, aimeraient se refaire une virginité ou au moins avoir la paix en pointant du doigt la responsabilité des médias, me dégoûtent profondément. Qu'un homme public soit amené à rendre des comptes sur les faits commis dans l'exercice de son mandat est la moindre des choses ; surtout quand il y a des suspicions d'illégalité. Le suicide de M.Germain est très triste et je regrette que ce monsieur n'ait pas préféré laver son honneur devant le tribunal ; c'est fait pour ça un tribunal. Sans doute y a-t-il dans ce geste désespéré de nombreuses autres raisons d'ordre privé qui l'avaient fragilisé. Sans doute n'avait-il pas l'expérience, contrairement à tous ceux qui trimballent des batteries de casserole, qui font traîner par des manœuvres dilatoires les affaires les concernant jusqu'à parfois mourir, blancs comme neige. Et en cela il m'a effectivement fait penser à M.Bérégovoy qui, plus que par ce que disait la presse, était terriblement affecté par le lâchage de ses "amis". Des "amis" qui bien sûr ont pleuré de vraies larmes de crocodile sur sa tombe, comme ils le font aujourd'hui sur celle de M.Germain. Honte à eux.
Rédigé par : Catherine A larmes de crocodile | 08 avril 2015 à 13:56
J'admire encore plus Eric Woerth !!
Rédigé par : bruno | 08 avril 2015 à 13:31
"Pardon, Catherine Jacob, c'étaient des Chinois !
Vers l'Orient compliqué je voyage simpliste..."
Rédigé par : sbriglia | 08 avril 2015 à 11:48
Heureusement que ce sont des Chinois, sinon on dérouillait pendant une semaine...
Rédigé par : Savonarole | 08 avril 2015 à 13:07
J'imagine que l'idée de perdre sa réputation a pu pousser au suicide un homme public jusque-là considéré comme parfaitement honorable. A-t-il craint l'humiliation, l'opprobre, la difficulté à refaire surface après la déchéance que constitue une comparution en justice, ou ne s'est-il pas senti la force ni la volonté de jouer le rôle attendu de lui par justice et media réunis ? Un procès est certainement très traumatisant, et il est vrai que ce sont les durs à cuire qui en souffrent le moins. Y a-t-il besoin d'un tel battage pour déterminer si la loi a été transgressée ?
J'ai entendu parler d'un chef d'entreprise qui a fait un an de prison pour avoir versé sous une forme ou sous une autre un pot-de-vin à un politique véreux qui voulait toucher son pourcentage. S'il s'était suicidé, la classe politique se serait-elle émue ? Cet homme qui cherchait des marchés pour son entreprise a-t-il fait plus de mal que les politiques qui gaspillent l'argent des contribuables à des fins électorales, laissent périciliter le pays et ne sont pas capables de voir les drames en cascade que provoque le chômage, tout en se votant toutes sortes de privilèges légaux (voir le système de sécurité sociale de l'Assemblée nationale)? Bien sûr, un magistrat qui n'a pas la charge de faire vivre une entreprise ni de donner du travail à ses employés ne peut qu'être sévère avec celui qu'il considère comme un corrupteur.
La morale parfaitement désabusée et simpliste que j'en tire est la suivante : l'échelle de valeur des media, de l'opinion publique et même de la justice n'est pas vraiment morale. Les honnêtes gens ne sont pas les mieux lotis à leur tribunal. Et ça ne s'arrêtera pas demain. Ma morale est aussi de ne pas crier avec les loups quand les journaux se régalent à nous montrer des gens, connus ou non, aux prises avec la justice, car j'ai le sentiment que leurs tracas ne sont pas toujours proportionnés aux fautes qu'ils ont commises.
Rédigé par : Lucile | 08 avril 2015 à 13:02
Pardon, Catherine Jacob, c'étaient des Chinois !
Vers l'Orient compliqué je voyage simpliste...
Rédigé par : sbriglia | 08 avril 2015 à 11:48
"...ces libelles qui trop souvent sont à l'origine des procédures politico-judiciaires et aboutissent, pour le meilleur, à une justice souvent déloyale"
Quelle admirable clairvoyance, de la part d'un connaisseur de ce milieu si singulier que les fonctionnaires de la justice-de-notre-pays ont constitué et que le monde entier nous envie ! Mais je n'ai pas dit "quel aveu", car notre hôte n'a pas, à ma connaissance, eu à traiter des affaires politico-judiciaires. Aurait-il été différent des autres ? A quand l'abolition de la peine de mort médiatique, à laquelle on n'échappe que par le suicide ?
Rédigé par : Jean le Cauchois | 08 avril 2015 à 11:48
« Cependant, je suis convaincu que dans le monde composite qui va devoir affronter le processus pénal, sa rigueur, ses contraintes mais aussi ses garanties, il y a des rectitudes, des intégrités, des honneurs tels qu'une forme de délicatesse et de retenue devrait être adopté »
Pourtant c’est bien vous qui avez déclaré dans le journal Marianne, à propos de Nicolas Sarkozy :-D) "Quand on traîne autant d’affaires derrière soi la présomption d’innocence devient peu à peu une présomption de culpabilité". Pour un ancien magistrat il faut oser !
A force de donner à Plenel (ou Davet, ou Lhomme) un prix de vertu (lui qui s’est autosoustrait à la TVA numérique pour plusieurs millions d’euros !) parce qu’il flingue à tout-va pour alimenter son petit commerce, nous avons ce que nous voulons : la chasse ouverte permanente aux personnalités, y compris avec des pièges de braconniers comme par exemple la publication, voire la diffusion d’heure en heure d'EXTRAITS de PV d’auditions.
Je ne vois dans ces méthodes de hussards ni "délicatesse" ni "retenue". Les autres justiciables seraient-ils donc moins vertueux que ce Monsieur ?
Aujourd’hui tout le monde pleure sur la mort par suicide de ce Monsieur J. Germain (dont je n’avais jamais entendu parler) qui, quand même, était convoqué devant un tribunal correctionnel…
De deux choses l’une, soit l’instruction de ce dossier a été faite à charge pour lui nuire, soit il n’envisageait pas de déballer à la barre les pratiques qui lui étaient reprochées ; mais dans les deux cas il a démontré à la France entière que lui, sénateur socialiste, "ne faisait pas confiance à la justice de son pays !".
Contrairement à Chirac ;-))
Monsieur Hollande qui en connaît un bout dans les hommages depuis quelque temps, va pouvoir une fois de plus faire ce qu’il sait faire de mieux.
Rédigé par : breizmabro | 08 avril 2015 à 11:45