Pour être faite de mots, cette guerre n'est pas en dentelle.
Rien ne me semble mieux caractériser les approches et les tactiques antagonistes d'Alain Juppé et de Nicolas Sarkozy que ces propos tenus par le premier : "je suis un homme de droite ouvert, pas sectaire" et proférés par le second lors du congrès des Républicains : "prenons garde à ce que nous promettons demain..." (Le Figaro).
Pour être armée jusqu'aux mots, cette guerre n'est pas de velours.
Ce n'est pas l'attitude familière et un tantinet condescendante avec laquelle Nicolas Sarkozy serre physiquement Alain Juppé qui démontrera le contraire (JDD).
Celui-ci a décidé, après cette explicite et nécessaire confirmation de ses convictions de "droite", d'afficher clairement ce qui le distingue de Nicolas Sarkozy et qui, contrairement à ce que pensent ses détracteurs, tient moins au fond qu'à la forme si on veut bien s'en tenir au noyau dur et indivis du socle des Républicains.
Quand Alain Juppé s'en prend au sectarisme, à l'hystérie de certains militants et à l'excès et déclare qu'il n'aurait pas utilisé le même vocabulaire que Nicolas Sarkozy, il engage une attaque frontale qui, derrière le style, vise l'homme et sa capacité à penser, à s'exprimer et à rassembler.
Lorsqu'il dénonce "les attaques contre les personnes" et qu'en particulier il s'élève contre l'outrance de la "terrifiante médiocrité" qui, selon son rival, accablerait François Hollande, il n'émet pas une banalité ni ne fait preuve d'une mesure de bon aloi mais met en cause, sur le plan éthique et démocratique, pour ne pas dire "républicain", un verbe moins responsable qu'exalté et gangrené par une partialité sans nuance (Grand Rendez Vous Europe 1-i-Télé-Le Monde).
Il va plus profondément au coeur de leur joute quand il pointe, chez Nicolas Sarkozy, des objectifs qui exacerbent et divisent quand lui-même aspire à des buts et à des finalités qui favorisent la concorde.
Outre que cette analyse n'est pas dénuée de fondement, elle offre également l'avantage de "renvoyer" le président de la République à ses trahisons permanentes sur ce plan. Puisque le candidat Hollande, contre le président défait, avait invoqué son souci de rassembler et d'apaiser et que le président élu en 2012 a fait rigoureusement l'inverse, en fragmentant, en clivant et en privatisant une République dont nos oreilles sont trop rebattues.
Alain Juppé, en maintenant l'exigence d'une primaire ouverte à la droite et au centre, a distingué cette volonté de son propre affichage de droite. Ce qui enlève un argument au militantisme obtus.
Ce n'est donc pas - comme dans le centrisme d'hier qui constituait le dialogue, les moyens et la forme pour l'essentiel, faute de savoir structurer et proposer une doctrine autonome au lieu de picorer ici ou là - une faiblesse, chez Alain Juppé, que cette obsession de s'opposer, de contredire mais avec tenue, avec raison et sans démagogie. Ce n'est pas faute de fond qu'il met ainsi l'urbanité politique en avant puisque le fond, peu ou prou, il n'a pas besoin d'aller le chercher ailleurs que dans le vivier des Républicains ou dans sa propre réflexion.
Il est d'autant moins gêné - il l'a encore démontré au cours du congrès face aux fanatiques qui le huaient - qu'il n'a jamais transigé avec cette conduite respectueuse des personnes si elle n'avait pas pour vocation de valider leurs idées. Si "le militantisme a ses vertus", "son risque est... le refus de l'autre, l'enfermement". Evidences qu'aujourd'hui, dans le climat que la gauche a dégradé, il n'est pas inutile de rappeler.
Alain Juppé a considéré que, pour l'instant, l'opinion le soutenait et le parti Nicolas Sarkozy. Il a conscience que les choses peuvent évoluer très vite même s'il ne devrait pas abuser de l'affectation d'une modestie qui l'a conduit à comparer sa cause à celle "d'une petite PME" en face d'un mastodonte. Au reste le créneau est étroit entre une opposition au pouvoir et aux ministres, qui serait tellement décente qu'elle en deviendrait illisible, et un combat honteusement partisan.
Pour faire mal avec les mots, cette guerre n'est pas de soie.
Quand Nicolas Sarkozy met en garde à l'égard des promesses inconsidérées de peur que la désillusion soit terrible, ne formule-t-il pas comme une repentance par rapport à son quinquennat raté et à sa défaite ?
Il est patent que l'ancien président, qui une nouvelle fois a changé de ligne en donnant de la République une définition guerrière et centrée presque exclusivement sur l'autorité de l'Etat, a tout intérêt, par rapport au langage "centriste" d'Alain Juppé, à se démarquer en ne répugnant pas à des caricatures et à des approximations qui mobilisent le parti autant qu'elles offensent une conception nuancée de la vérité.
Nicolas Sarkozy n'est pas seulement incité à ce grossissement pour montrer la prétendue mollesse de l'autre mais aussi pour faire oublier qu'il a perdu en 2012.
Ce n'est pas facile de prétendre rénover avec de l'ancien et de s'offrir comme une chance pour le futur quand le passé vous a démythifié. L'ancien président devra être d'autant plus vigoureux dans ses mots et ravageur dans ses constats que les uns et les autres, par leur outrance même, n'auront que le seul objectif de démontrer que le vaincu d'hier n'a pas altéré la superbe du prétendant et du conquérant de demain.
Et peut-être aussi celui de taper d'autant plus fort sur ce registre ressassé - il y a quelque chose de 2007, mais en moins étincelant !- mais adapté - on n'évoque plus la République irréprochable ! - qu'on craint de lasser même ses partisans par des fluctuations et des concepts instables difficiles à suivre. Le tintamarre de la polémique occultera-t-il la centième variation et la dixième métamorphose de Nicolas Sarkozy qui affirmera avoir changé ?
Pour être irriguée par les mots, cette guerre ne sera pas sans victimes.
J'entends bien que la justice, continuant son cours, pourra entraver l'ambition renouvelée de Nicolas Sarkozy ou qu'Alain Juppé, dont le passé judiciaire n'est rien par rapport à la multitude des menaces pesant sur son adversaire, sera peut-être lassé par cette lutte trop inégale et vulgaire avec le président des Républicains, installé en position de force.
Mais un sondage récent a bousculé les cartes. Une majorité de Français, quasiment avec le même score, ne veut plus de revenants en 2017. Notre démocratie a envie de respirer. Ce n'est pas une question de jeunesse. On ne peut plus en permanence redonner une chance à ceux qui l'ont eue et gâchée. Nicolas Sarkozy et François Hollande rêvent de se rencontrer face au peuple en 2017 mais l'un a échoué et l'autre échoue. Et il y aura le Front national (Odoxa).
Le seul qui n'aurait pas, en 2017, à son passif des espérances saccagées en promettant un actif de progrès et, pour la France, une reconquête de son identité sur tous les plans serait, sera Alain Juppé.
Ce n'est pas une guerre pour rire qui s'annonce.
Grâce à Juppé, nous pourrons éviter un duel Hollande/Sarko. Nous connaissons trop bien Hollande et Sarko, nous n'en voulons plus. Sarko en raison de son comportement inapproprié et Hollande en raison de la grande déception qui a fait suite à son élection. Trois années pour rien, sinon pour instaurer une République socialiste dont nous ne voulons pas. Il faut un homme d'Etat qui élève le débat : Juppé (donc, à retirer du jeu : Hollande, Sarko, Le Pen).
Rédigé par : jack | 03 juin 2015 à 15:13
Juppé "il l'a encore démontré au cours du congrès face aux fanatiques qui le huaient"...
Est-ce que j'ai une tête de fanatique ?
Rédigé par : Savonarole | 02 juin 2015 à 20:47
@Robert - 02 juin à 16:04
Merci beaucoup de m'avoir envoyé les liens. Je les ai lus avec intérêt. Demain j'achète le livre. J'ai toujours été profondément curieuse et avide de connaître le maximum de choses pour en tirer la meilleure réflexion, mais jamais sous l'influence de quiconque.
Bonsoir
Rédigé par : Ellen | 02 juin 2015 à 19:48
Un moment d'émotion dans ce mode de brutes, on a retrouvé la tombe de Louise de Quingo, ni Ruth Elkrief, ni Apolline de Malherbe, ni Antoine de Caunes, pourtant tous aristocrates, ne la connaissent, ça m'a ému :
http://www.ouest-france.fr/lexceptionnelle-sepulture-de-louise-de-quengo-3446485
Rédigé par : Savonarole | 02 juin 2015 à 19:46
@Lucile
Merci pour les précisions apportées sur votre post à 13:18
Je n'étais pas loin du compte !
S'agissant de la législation du travail il est urgent de revenir sur certaines contraintes qui freinent l'embauche, notamment dans les petites structures. Les conditions de recours aux CDD sont un piège pour les non spécialistes en droit du travail et la rupture d'un CDI nécessite l'aide d'un juriste pour ne pas avoir à payer des dommages et intérêts exorbitants. Mais qui va avoir l'audace de s'y coller, pas grand monde du fait du pouvoir de nuisance de certains syndicats dits révolutionnaires dont c'est le fond de commerce. Et comme nos dirigeants sont déjà en campagne, personne ne va prendre le risque d'être à l'origine de grandes manif comme celles vécues en 1995. Ce que je constate et je ne suis pas le seul, c'est que le Code du Travail prend de l'embonpoint au fil des années et que cela devient une véritable entrave pour l'emploi. A trop vouloir protéger, le législateur est dans une trajectoire de blocage et il ne s'en rend pas compte ou n'est pas conscient de ce qu'il vote. Tout cela est loin d'aller dans le bon sens !
Rédigé par : Jabiru | 02 juin 2015 à 18:50
@ Robert
"...les évolutions du Droit et de la notion de Justice, opposition fondamentale entre celle issue de la pensée gréco-latine, donc des Lumières et singulièrement kantienne, et celle, marchande, qui appartient au contrat commercial comme seul aboutissement... de la main invisible ! Celle appelée de leurs vœux par MM. Sarkozy, Juppé, Hollande ou Valls..."
Totalement d'accord avec vous, d'où mes grandes réserves sur la politique susceptible de mener Juppé car seul l'emballage risque de changer. Ah si, rêvons un peu, J-P Chevènement avait vingt ans de moins et le courage de rompre avec le PS.
Rédigé par : Trekker | 02 juin 2015 à 18:14
@ Ellen | 02 juin 2015 à 09:05
Je tiens Dany-Robert Dufour pour l'un des meilleurs analystes de notre société et de ses perversions, au sens psychanalytique du terme.
Pour aller un peu plus loin dans la compréhension de ses points de vue, voici un lien utile :
http://www.actu-philosophia.com/spip.php?article555
Bien entendu, pour aller plus loin, lire ses livres permet d'en assimiler la pensée qu'en toute modestie je partage très profondément. Et je tiens le livre que j'ai cité (Le Divin Marché) comme l'un de ceux qui portent la meilleure dénonciation du système dans lequel on veut nous faire vivre depuis une trentaine d'années : en conservant les apparences du système ancien, on introduit les paradigmes "post-modernes", ultralibéraux donc. Sa lecture, sachant qu'il date de 2007, montre combien, en l'opposant à l'état actuel de notre société, son analyse reste pertinente.
Je pense qu'un chapitre (de mémoire le VIIIème) pourrait être utile à la réflexion de notre hôte sur les évolutions du Droit et de la notion de Justice, opposition fondamentale entre celle issue de la pensée gréco-latine, donc des Lumières et singulièrement kantienne, et celle, marchande, qui appartient au contrat commercial comme seul aboutissement... de la main invisible ! Celle appelée de leurs vœux par MM. Sarkozy, Juppé, Hollande ou Valls.
D'où ma dénonciation récurrente de la trahison par notre classe politique des principes de la République française et de l'esprit des Lumières qui la sous-tend et donc de leur mensonge permanent dès lors qu'ils s'adressent au peuple français dans son ensemble, voire à leurs propres partisans.
Le système nous impose donc une régression civilisationnelle sans précédent, le grégarisme échevelé auquel pousse cette société post-moderne empêchant toute prise de conscience et donc toute révolte contre lui. On nous crée une société de barbarie avec l'acceptation générale d'un relativisme mortifère.
Pour compléter, voici une analyse, que l'on peut ou non partager, mais qui me semble plutôt pertinente, dès lors que l'on observe la situation sans œillères :
http://www.gaullistelibre.com/2015/06/juppe-sarkozy-deux-nuances-dimpasse.html?utm_source=feedburner&utm_medium=feed&utm_campaign=Feed%3A+gaullistelibre+%28Blog+gaulliste+libre%29
Rédigé par : Robert | 02 juin 2015 à 16:04
Lors d'un débat sur la suppression de certaines lignes SNCF, Alain Duhamel, Roufiol, et autres coquins de RTL, s'offusquaient de la menace qui supprimerait la ligne qui conduit tout droit à Fromentine !
Vous connaissez Fromentine ? On y prend un genre de ferry pour se rendre à l'île d'Yeu, où est enterré notre regretté Maréchal, Fromentine où le prix du mètre carré est hors de prix, on y retrouve toute la gauche lassée du Lubéron et la droite pensante, bref un coin à partouze intellectuelle, consanguinité assurée, on se retrouve le soir autour des homards de la criée.
On a cru prendre la Bastille, elle était vide, et les marquis se goinfrent.
Rédigé par : Savonarole | 02 juin 2015 à 15:37
"@Savonarole - 02 juin à 11:19
Ouf ! Je préfère quand vous retrouvez quelques couleurs."
Rédigé par : Ellen | 02 juin 2015 à 12:40
Vivant hors de France j'ai parfois le travers d'exagérer les choses, vous avez raison.
Rédigé par : Savonarole | 02 juin 2015 à 14:25
@ S Carioca (et bonjour)
J'aurais beaucoup aimé que M. Alain Juppé ne fût pas le clone moderne du schmilblick, vous savez, le truc de Pierre Dac qui ne sert strictement à rien !
Hélas, le désenchantement fut au rendez-vous ! Point d'Os à moelle ! Rien que du Juppé ! : http://www.al1jup.com/lecole-merite-mieux/
Il y a peut-être un début d'explication : ce n'est peut-être pas M. Juppé qui écrit sur son blog. Est-ce un nègre sous-payé, un écrivain qui a appris à lire et à écrire avec les Oui-Oui, les Fantômette (*) ? Qu'Enid Blyton et Georges Chaulet me pardonnent !
(*) Je mets toutefois un bémol pour ces derniers romans. En effet, les titres de certains d'entre eux sont très politiques : « Fantômette fait tout sauter », « Le Retour de Fantômette » ou encore « Mission impossible pour Fantômette »
Rédigé par : François | 02 juin 2015 à 13:46
Plus rien ne m'étonne venant de N. Sarkozy. Pour contrer A. Juppé et B. Le Maire, il est en train de museler NKM, sorte de chantage ou d'ultimatum pour qu'elle se taise. Finalement il la garde comme deuxième chef du parti "Les Républicains", à condition qu'elle ne l'ouvre pas trop et qu'elle répète mot par mot ce que dit Sarkozy. Pas question de faire croire aux adhérents et aux futurs électeurs qu'on n'est pas d'accord. Rassurez-vous Monsieur Sarkozy, nous on ne s'arrêtera pas de parler.
On verra combien de temps va durer leur cirque.
Rédigé par : Ellen | 02 juin 2015 à 13:26
@Savonarole
Bravo pour la métaphore du phare !!
Pour ceux qui comme moi ont encore un peu de mémoire, il faut se souvenir que Juppé voulait placer les allocations familiales sous conditions de ressources en 1996 !!
Extrait du compte rendu du débat du 23 janvier 1996 à l'Assemblée nationale :
"Je voudrais rappeler la question que j'ai posée devant vous au mois de novembre : est-il équitable, est-il juste que l'on attribue les mêmes allocations familiales à une famille dont le revenu est de 40 000 francs par mois, par exemple, et à une famille dont le revenu est de 8 000 francs par mois ?" (...)"Pour corriger cette inégalité, j'ai proposé que l'on assujettisse les allocations familiales à l'impôt sur le revenu"
"La seule proposition alternative que je connaisse en l'état actuel des choses a été faite par M. Fabius au nom du groupe socialiste. Elle consiste à placer les allocations familiales sous condition de ressources et à les moduler en fonction du revenu des familles. J'observe, comme vous tous, je pense, que cette proposition est pour l'instant unanimement rejetée par le mouvement familial et par les grandes organisations syndicales et professionnelles.
Cela dit, dans le cadre de la politique de dialogue social qui doit être la nôtre en 1996, ces propositions seront mises à l'ordre du jour de la conférence sur la famille..."
Il y avait un axe Juppé-Fabius très remarquable...
Juppé, comme Chirac (exemple de la loi DALO) ont toujours eu des complexes à ne pas se situer franchement à gauche !!
Rédigé par : caroff | 02 juin 2015 à 13:24
@Jabiru
"A ce rythme-là l'Etat va devenir le premier employeur du pays"
C'est déjà fait, 25% des salariés ont l'Etat ou une collectivité locale ou un organisme public ou semi-public comme employeur. Nous sommes les champions, et nous maintenons fièrement notre rang en augmentant ce pourcentage avec application.
http://www.ifrap.org/emploi-et-politiques-sociales/emploi-public-la-france-toujours-championne-du-monde
L'ultralibéralisme en France, ce n'est pas pour demain. De manière urgentissime, il faudrait réviser la fiscalité des entreprises et la législation du travail, c'est ça ou l'asphyxie progressive. Pour l'instant c'est cette dernière option qui prévaut. Quel gâchis !
Rédigé par : Lucile | 02 juin 2015 à 13:18
Face à l'âge de Juppé, plusieurs commentateurs souhaitent voir apparaître des figures de candidats plus jeunes, comme si la jeunesse - qui est une maladie qui passe très vite - pouvait avoir nécessairement un rapport avec les qualités attendues d'un responsable politique.
Les Chinois considèrent qu'un homme âgé a acquis une sagesse et une expérience que n'ont pas les plus jeunes.
Donc sur ce point, l'âge de Juppé ne devrait pas être un handicap, au contraire.
Hélas ! Contrairement aux nobles vieillards chinois, il n'a tiré aucune leçon de ses erreurs passées, pas plus que des enseignements de l'histoire ou bien de l'évolution de la vie politique : il continue de répéter tel un moulin à prière les mêmes formules creuses stéréotypées qu'il devait probablement déjà ânonner à sa sortie de l'ENA.
Il faudrait lui changer les piles...
Rédigé par : Parigoth | 02 juin 2015 à 13:04
Aucun dirigeant de droite n'a été traité comme Manuel Valls, qui se fait tout petit en ce moment...
Aucun dirigeant de droite, de Sarkozy à Juppé, n'a été traité de "crétin" (Onfray) ou considéré comme "vraiment bête" (Todd), ou comme l'a dit Houellebecq "il ne dit rien, il fait du bruit avec sa bouche"...
Ça devrait nous rassurer.
"La droite la plus bête du monde" a changé de camp, la gauche se retrouve couverte des lauriers du crétinisme.
À tel point que des honteux du socialisme de la première heure trouvent aujourd'hui Juppé présidentiable, c'est d'un comique époustouflant.
Rédigé par : Savonarole | 02 juin 2015 à 12:51
@Michelle D-LEROY - 02 juin à 11:16
J'ai regardé aussi hier soir "Mots croisés". J'étais furieuse contre Marielle de Sarnez qui ne comprend strictement plus rien. Elle veut nous imposer ce qu'elle refuse pour elle-même. Pourquoi ne prend-elle pas les migrants chez elle ? Elle a de la place pourtant.
Eric Ciotti et JC. Rufin ont su intelligemment prévoir d'éventuelles catastrophes si le gouvernement s'entêtait à accepter les quotas proposés par la commission de Bruxelles. Ils ont compris que le peuple n'en peut plus.
Il y a quelques jours de cela, pourtant un quartier très chic de Paris. Une femme habillée tout en noir de la tête aux pieds, passant devant nous, on ne voyait que ses yeux, lorsque j'entends une femme assise sur la terrasse de café dire : bon sang de bonsoir, et dire qu'on interdit à mon fils de porter à l'école sa croix de baptême et là on voit quoi ? un corbeau venir nous provoquer. Sa colère est vite montée. Nous étions obligés de la calmer pour éviter des débordements. Juste pour dire que Sarnez n'a rien compris.
@Savonarole - 02 juin à 11:19
Ouf ! Je préfère quand vous retrouvez quelques couleurs.
Rédigé par : Ellen | 02 juin 2015 à 12:40
Je pensais avoir écrit "énarchine", mais c'est sans doute une erreur de mes sens abusés, ou de ma volonté corrompue.
Rédigé par : genau | 02 juin 2015 à 11:27
@Alex paulista
Je ne vois pas vraiment pourquoi on embêterait les jeunes femmes qui porteraient un foulard
Actuellement, dans certains quartiers, ce sont plutôt les jeunes femmes - quelle que soit leur origine - qui ne portent pas le voile islamique qui se font embêter (euphémisme).
Rédigé par : Parigoth | 02 juin 2015 à 11:20
Juppé nous fait penser à un phare maritime allumé en plein jour.
De la rade de Brest à La Plagne, droit dans ses bottes, il balaie de son puissant rayon tout ce que tout le monde voit de la plage. C'est plutôt dans "les ténèbres d'une épouvantable nuit" qu'on souhaiterait qu'il nous éclaire.
Les pieds au sec, il laisse l'"Abeille Flandre" souquer devant les vagues de dix mètres.
Un retraité de la fonction publique ne peut devenir président de la République, ou alors c'est que nous sommes déjà morts.
Un jour on risque de le voir tomber d'un train en pyjama.
Rédigé par : Savonarole | 02 juin 2015 à 11:19
@ Alex paulista
Je suis en partie d'accord lorsque vous dites que chacun a le droit de s'habiller comme il le souhaite, sauf que malheureusement si une petite croix, une kippa, une main de Fatma ou une petite étoile sont des signes religieux non ostentatoires et personnels qui n'offensent personne et restent discrets, d'autres habits sont bien provocateurs et si on n'y prend garde, lorsqu'on regardera une photo de Paris dans un proche avenir, on ne verra plus la différence avec une photo de Téhéran, sauf à avoir la Tour Eiffel ou Notre-Dame en fond.
J'ai lu hier un "cri du coeur" de Jean-Paul Brighelli que j'approuve entièrement :
http://www.lepoint.fr/invites-du-point/jean-paul-brighelli/
et un autre dans "Causeur".
Je pense qu'un enseignant plutôt classé à gauche est bien placé pour parler de ces choses-là. Des choses dont on ne peut parler sans être classé islamophobe ou raciste. Pourtant il serait temps que nos belles âmes prennent conscience de ces faits plutôt que de vanter leur nouvelle lubie : le Passeport Universel.
L'arrivée massive de migrants va encore accentuer les choses. Hier soir dans "Mots croisés", seuls Eric Ciotti et J.C.Rufin étaient crédibles et réalistes. Solidarité et humanisme oui mais restons pragmatiques car ces arrivées massives pourraient aussi excéder les autochtones et créer des conflits graves.
Mme de Sarnez a dit : c'est le gouvernement qui décide, pas les Français... tout est dit et qu'il s'agisse de Juppé ou de Hollande, de NKM ou de Cambadélis et autres, il est clair qu'ils méprisent le peuple et son mal-être et cela devient tellement insupportable qu'ils font l'objet d'un rejet total.
C'est bien pourquoi FN et abstention montent durablement.
Rédigé par : Michelle D-LEROY | 02 juin 2015 à 11:16
@calamity jane - 01 juin à 09:58
"...courage fuyons"
Qui proposez-vous ? Sarkozy ? Hollande ? Pitié, pas eux ! Pour nous canner une fois de plus ? Pardon, mais fuir n'est pas du courage.
Soyons objectifs et réalistes. On ne peut pas donner une troisième chance à ceux qui nous ont bafoués et pris pour des idiots. Ca va, on n'a pas envie d'agoniser.
Rédigé par : Ellen | 02 juin 2015 à 11:04
Nicolas Sarkozy ne semble pas vouloir se limiter à changer uniquement le nom du parti, il veut aussi changer ses lieutenants ou plutôt ses "collaborateurs" comme il les appelle.
D'après certains sources bien informées NKM serait sur la sellette. Il paraît qu'elle prend trop de libertés dans ses propos et que ça agace fortement son "patron". Et puis Nicolas Sarkozy n'a jamais vraiment apprécié les femmes qui font de la politique. Pour lui manifestement c'est une affaire d'homme. :-)
Rédigé par : Achille | 02 juin 2015 à 10:48
Les mots de la guerre entre "les républicains"... ce n'est plus de l'humour mais l'indécence de deux indécents.
Le troisième homme B. Le Maire est en train de rentrer dans le moule...
Courage fuyons.
Rédigé par : calamity jane | 02 juin 2015 à 09:58
@Jean-Dominique Reffait
Quitte à ce que mon pays élise un président de droite, autant qu'il s'agisse d'un personnage civilisé. Votons utile, donc pour celui qui sera en situation de battre Sarkozy. Aujourd'hui, c'est Juppé, va pour Juppé !
Juppé un homme de droite ??!!
Le scandale est là, et il montre au passage que les Français sont tellement devenus des veaux et et que leur confusion mentale a atteint un tel point qu'ils ne réagissent même plus devant cette escroquerie, y compris chez les prétendues élites.
Juppé n'a rien d'un homme de droite, il l'a montré depuis qu'il est présent sur la scène politique, tant par ses déclarations et ses écrits que par ses actes, ses comportements, ses choix, ses fréquentations et ses intentions qui tous sont antinomiques des valeurs de droite, celles qui ont fait la France et développé une civilisation.
Ce n'est qu'un apparatchik veillant à se trouver du côté du manche et qui par facilité et confort intellectuel a repris tous les éléments de langage gauchistes à la mode.
Rédigé par : Parigoth | 02 juin 2015 à 09:46
Il a suffi de pas grand-chose pour que Juppé perde en estime dans une bonne partie du peuple ; sa déclaration sur les gendarmes à Sivens qu'il trouvait trop violents, sans jamais condamner les casseurs premiers responsables et coupables ; et ses prises de position en faveur du voile. Il va le payer très cher, c'est une véritable girouette démago que les gens ne supportent plus.
En même temps, malgré la chasse à courre orchestrée contre lui, le FN progresse lentement mais sûrement : 30% aux départementales, 60 % pour M. Hébrard élu frontiste dernièrement. Ce sont des signes. Attention à vous MM. les "grands penseurs", vos lendemains auront des réveils douloureux !
Le seul vrai concurrent du FN reste Sarko qui avance lui aussi avec des arguments que les gens comprennent, et qui reprend du poil de la bête.
Quand à Hollande, il attend patiemment le deuxième tour 2017 et son score "nord-coréen" qui le fera réélire haut la main.
Rédigé par : sylvain | 02 juin 2015 à 09:26
Ouf... Enfin des mesures concrètes pour faire reculer le chômage !
100 000 emplois aidés de plus pour faire chuter les statistiques.
A ce rythme-là l'Etat va devenir le premier employeur du pays.
Encore un petit effort d'ici 2017, tous fonctionnaires, et pépère repart pour un nouveau mandat. C'est pas beau le progrès ?
Rédigé par : Jabiru | 02 juin 2015 à 09:17
"Quitte à ce que mon pays élise un président de droite, autant qu'il s'agisse d'un personnage civilisé. Votons utile, donc pour celui qui sera en situation de battre Sarkozy. Aujourd'hui, c'est Juppé, va pour Juppé !" (JDR)
N'ai-je donc tant vécu que pour cette infamie !
JD voter Juppé pour battre Sarkozy !
Rédigé par : sbriglia, défait, refait... | 02 juin 2015 à 09:15
Bonjour,
@Robert - 01 juin à 22:47
Merci de nous avoir livré votre info. Elle est très précieuse.
Je connaissais, en partie, les magouilles et les promesses trompeuses de certains candidats à la présidentielle, mais à ce point c'est une trahison d'Etat commise par anticipation.
Pendant ce temps, le chômage augmente et crève le plafond de l'insupportable. Hollande et Valls sont prêts à embaucher de nouveau cent mille jeunes entre 18 et 25 ans au titre de l'emploi aidé au frais de l'Etat. C'est seulement pour faire baisser le taux du chiffre de chômage.
Ce matin, un campement de 350 migrants africains démantelé par les forces de l'ordre sous le métro aérien à Paris pour être relogés, sur décision de la Mairie de Paris et de la Préfecture, dans des hôtels aux frais de l'Etat (aux frais du contribuable).
Nous payons très cher les erreurs sans fin de nos dirigeants. Eux qui n'ont jamais su diriger notre pays sauf à nous promettre le merveilleux pour finalement faire le pire. C'est une catastrophe !!
__________________________________
@Savonarole - 02 juin 2015 à 08:11
Je vous sens très en colère, on vous comprend. Le ras-le-bol est général.
Prenez patience, je suis sûre qu'un grand changement aura lieu, à commencer par les primaires en 2016. Ils seront tous passés au scanner cette fois-ci.
Bien à vous
Rédigé par : Ellen | 02 juin 2015 à 09:05
@François
« Il faudra changer de méthode, rechercher des accords sur quelques principes susceptibles de rassembler, comme une meilleure personnalisation des parcours des élèves et une plus grande responsabilité donnée aux équipes d’établissement. Puis, ces principes acquis, les traduire en mesures techniques. Notre Éducation nationale qui a ses points faibles mais aussi ses réussites a besoin non pas de révolutions ou de refondations à répétition mais d’adaptations profondes et progressives. » (dixit Juppé)
Je n'en crois pas un mot.
C'est du Pierre Dac.
Rédigé par : S Carioca | 02 juin 2015 à 08:56
Ni le Barnum du 11 janvier ni la Panthéonnade de la semaine dernière, ni ces palmes de Cannes, qui nous renvoient en pleine figure l'état actuel de la France et dont se rengorgent Valls et Hollande, n'auront survécu à la nouvelle du jour : le chômage catastrophique de la France.
Mais l'autre catastrophe c'est d'assister impuissants à ces ridicules joutes médiatiques de petits marquis poudrés, qui n'ont jamais connu un seul jour de chômage dans leur vie, ni la honte de pousser la porte d'une agence Pôle emploi.
Le cul bordé de nouilles, ils passent leurs vies à pérorer sur les plateaux, la chaleur des spotlights étant la seule souffrance à supporter pour ces mirlitons de la jactance rémunérée.
"Sarko-Juppé-Juppé-Sarko", ça commence à ressembler à de l'onanisme pré-pubertaire.
Rédigé par : Savonarole | 02 juin 2015 à 08:11
Bonjour.
Il y a quelque temps, ce fut F. Fillon, aujourd'hui A.Juppé.
On pourrait penser à des inclinations de votre part selon l'adage voulant que l'ennemi de mon ennemi (puisqu'il est question de guerre) est mon ami...
Ce qui ne serait pas un gage de pertinence dans le choix.
Rédigé par : Gérard B. | 02 juin 2015 à 07:36
Bon, il va falloir s'appuyer encore Sarkozy, quelle purge ! Se blesser les oreilles à son français approximatif, ses anathèmes, ses menaces, ses rodomontades, ses coups de mentons de duce d'opérette et ses coups tordus. Bon, il va lui manquer une bonne partie de son gang, retenu par de menues obligations judiciaires et surtout, il n'est plus seul dans le stade et aura du mal à renouveler son score nord-coréen lorsqu'il fut désigné candidat en 2007.
Certes, il a remaquillé l'UMP comme un camion volé (mais quel est le stagiaire ivre-mort qui a dessiné ce logo des Républicains sur un coin de bar ?) et tenté l'envolée lyrique et martiale mais ça sonne creux, pas frais, bourré de cholestérol. Ça n'est plus écrasant de puissance mais juste de lourdeur parce qu'on a déjà vu le film, on connaît la fin et on sait que le film n'est pas bon. Il a été bluffant, il se caricature désormais.
D'entre tous les candidats honorables à la primaire de la droite, je n'ai cure de choisir. Mais je choisirai car j'irai voter. Quitte à ce que mon pays élise un président de droite, autant qu'il s'agisse d'un personnage civilisé. Votons utile, donc pour celui qui sera en situation de battre Sarkozy. Aujourd'hui, c'est Juppé, va pour Juppé !
Toute la question est de savoir si Juppé saura descendre aussi bas que ne manquera pas de l'entraîner Sarkozy, parce qu'il ne faut pas en douter : depuis que Villepin est allé à Canossa, Sarkozy a toujours des crocs de boucher disponibles et flambant neufs.
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 02 juin 2015 à 01:14
Vous trouvez certainement amusant le petit jeu du monde journalistique, dont vous faites partie dorénavant.
Depuis deux jours, les premiers mots que ces "chefs de service politique" ont à la bouche c'est : "Juppé a été sifflé" !
Une fois ça va - je trouve aussi que c'est un comportement minable, mais bien français (équipe de France sifflée... par des Français) - mais deux jours durant et des émissions entières, non merci.
Continuez votre petit jeu déprimant, c'est super, pendant ce temps nous ne parlons pas du fond. Trop compliqué et so boring.
Tiens ce soir c'était ou Bilger sur i-Télé ou l'histoire de l'ORTF en noir et blanc. Devinez ce que j'ai regardé?
Exact ! Et cela m'a fait le plus grand bien.
"C'était au temps où les journalistes chantaient, c'était au temps du cinéma muet" (ceci est une parodie).
Vous tournez en rond cher Philippe...
Rédigé par : Jean-Paul Ledun | 02 juin 2015 à 00:02
Se rapportant à Alain Juppé, vous écrivez, Monsieur Bilger : "Ce n'est pas faute de fond qu'il met ainsi l'urbanité politique en avant puisque le fond, peu ou prou, il n'a pas besoin d'aller le chercher ailleurs que dans le vivier des Républicains ou dans sa propre réflexion".
Certes. Mais le discours politique tel que le conçoit Monsieur Sarkozy, voire d’ailleurs Monsieur Juppé, compte tenu de son inspiration ultralibérale soulignée par Trekker, puise à des sources fort peu républicaines car il ne s'agit aucunement de conviction, mais bien d'un discours politique servi "pour appâter le chaland".
Je voudrais ici citer un texte dont je citerai ensuite la source :
« Les experts en communication veillent en effet au grain pour déterminer – après sondages d’opinion, choix de la cible et établissement d’un ou deux slogans percutants – une stratégie narrative gagnante. Il suffit pour calmer les récalcitrants que les politiques commandent aux experts une opération publicitaire (où il s’agit non plus de vendre un produit, mais une histoire) dont l’objectif sera de s’assurer les voix de ces « arriérés » qui espèrent encore en la justice de leur pays. […] ce ne sont plus seulement des slogans adaptés à chaque groupe qui sont demandés aux cabinets conseils, ce sont désormais les programmes mêmes de certains partis politiques qui sont élaborés à partir de conseils prodigués par ces agences spécialisées dans la stratégie d’entreprise. C’est cela la bonne gouvernance. »
S’ajoute un renvoi de bas de page qui précise : « la question décisive de l’enjeu narratif des discours politiques : sera gagnant celui qui aura su imposer ses histoires en les rendant crédibles pour le bon peuple. […] Cet « art de raconter des histoires » en politique, relevant d’une sophistique postmoderne, vient en droite ligne du storytelling management qui, depuis 2001, a rencontré un vif succès dans les grandes entreprises américaines comme nouvelle école de direction. Cet art fut promu, entre autres, par le cabinet américain BSG dont le candidat Sarkozy avait été l’assidu consultant. »
Dany-Robert Dufour - Le Divin Marché - reprise en folio essais du livre paru chez Denoël en 2007.
Ce qui me paraît extrêmement grave est bien que le sens critique des citoyens français soit à présent en grande majorité anesthésié par le discours publicitaire qui a formaté les esprits d'une grande partie du peuple. Et que ce que dit Dany-Robert Dufour a été mis en œuvre par Monsieur Sarkozy en 2007 et par Monsieur Hollande en 2012. Et que pour 2017 les deux mêmes utilisent dès à présent les mêmes ficelles, les mêmes "think tanks" avec les mêmes procédés sans que personne ne s'en émeuve outre mesure.
Et d'une certaine manière, vous-même, dans et par la nature de vos analyses, vous vous laissez prendre en partie à ces discours formatés dont les "répéteurs" que sont messieurs Hollande et Sarkozy ne pensent pas un mot des discours qu'ils prononcent. On est essentiellement dans la manipulation des foules, en premier lieu des militants.
Rédigé par : Robert | 01 juin 2015 à 22:47
"Ça fait rêver, non ?"
Rédigé par : Robert Marchenoir | 01 juin 2015 à 21:32
À la fin, aux US, la une de Charlie est floutée...
Rédigé par : Alex paulista | 01 juin 2015 à 22:23
Juppé, Sarkozy, Hollande, Fillon, Valls et tous les autres, mais quelle désespérance ! Toujours les mêmes, cinq, dix, voire vingt ans après, d'entendre toujours des concepts revus et ressassés, des idées similaires... Moi citoyen j'en ai assez, moi citoyen je veux que l'on casse les codes, moi citoyen je veux des têtes nouvelles, moi citoyen je souhaite un renouvellement par le fond des institutions, moi citoyen espère des personnages intègres, moi citoyen je veux de l'imagination au pouvoir, moi... Grosses gouttes de sueur sur mon front, j'ai eu peur que mon rêve ne se réalise.
Alors comme FH je peux dire et faire le contraire. Dans le fond quoi de différent d'avec ses prédécesseurs, le chômage qui grimpe, la pauvreté qui s'envole, on a beau changer les hommes rien ne bouge. Juppé ? Bof, on le connaît il hante les couloirs et palais depuis trop longtemps pour avoir la fraîcheur et l'esprit guerrier nécessaire. Ils sont de trop grands bourgeois de la politique : pour vaincre il faut avoir faim, envie, on blablate trop dans notre pays. Tout le monde se complaît dans une Assemblée parlementaire qui distille de l'eau tiède en permanence. On a changé d'époque et on discute comme sous la troisième République, il faut la réactivité d'une start-up alors qu'on avance à un train de sénateur.
L'exemple de S. Royal est significatif de la tromperie qu'on nous distille, on la ferait passer pour quelqu'un d'exceptionnel alors que sa région n'est pas la première, loin s'en faut, pour l'écologie. Elle a cru en un projet de voiture électrique à contre-courant, l'argent dilapidé chez Heuliez, des portiques qu'elle a jetés aux orties et qui coûtent au pays des centaines de millions d'euros. Et pour finir pour tous les autres, les mêmes carences , les mêmes défauts, et nous voulons toujours croire que ce sont ceux-là qui vont nous tirer vers le haut... Décidément le projet du pays est tout à repenser avant même de changer les politiques, qui eux malheureusement ne changeront pas.
Rédigé par : Giuseppe | 01 juin 2015 à 22:01
"La laïcité est bafouée dans la rue, à l'école, à l'Université par des musulmans qui se radicalisent".
Rédigé par : Michelle D-LEROY | 01 juin 2015 à 20:02
Je suis d'accord avec vous sur quelques points, mais il faut prendre garde à ne pas avoir une vision trop restrictive de la laïcité.
À quoi pensez-vous en écrivant que la laïcité serait bafouée dans la rue ? Les gens sont libres de s'habiller comme ils l'entendent pour aller dans la rue, la laïcité ne l'interdit pas. Seule la burqa est interdite, mais c'est plus pour des raisons de sécurité et de dignité de la femme.
À l'université c'est un peu pareil. Je ne vois pas vraiment pourquoi on embêterait les jeunes femmes qui porteraient un foulard, les jeunes hommes qui mettraient la kippa.
Je dirais même que le développement ultime de la laïcité historique à la française, c'est que les bonnes sœurs qui veulent pouvoir enseigner dans une école catholique (conventionnée) sont obligées de passer les diplômes publics, et donc d'aller plancher à l'université (ou aux IUFM ou équivalents). Vous voudriez en plus leur interdire de porter leur habit, ou leur grosse croix autour du cou ?
La plupart n'en feraient pas une histoire, mais pour autant je ne vois pas l'intérêt de les embêter.
Rédigé par : Alex paulista | 01 juin 2015 à 21:56
Michelle D-LEROY | 01 juin 2015 à 19:35
Un musulman bien éduqué est un musulman qui hait les Juifs. Un musulman bien éduqué est un musulman qui ne donnera jamais sa fille en mariage à un non musulman. Un Coréen bien éduqué est un Coréen qui ne donnera jamais sa fille en mariage à un Européen. Un Soviétique bien éduqué est un Soviétique qui dénoncera ses parents, sa femme et ses enfants aux autorités sans la moindre hésitation. Et qui s'en vantera par la suite. Etc.
Le fait que vous ayez rencontré des gens "bien éduqués" dans tous les pays (quelle que soit la signification de cette expression, qui est extraordinairement vague), ne signifie pas que tous les pays, toutes les religions et toutes les cultures aient les mêmes valeurs.
Voici des Américains bien éduqués, qui manifestent en toute légalité contre l'islamisation de leur pays :
http://i.dailymail.co.uk/i/pix/2015/05/30/06/2931863600000578-3103341-image-a-117_1432964338346.jpg
En France, ils seraient considérés comme de dangereux extrémistes. Aux Etats-Unis aussi, certains les considèrent comme tels ; heureusement, ils ne font qu'exercer les droits qui leur sont reconnus par le premier et le second amendement de la constitution américaine... le contexte ici :
http://www.dailymail.co.uk/news/article-3103341/ISIS-calls-lone-wolf-attacks-Phoenix-man-planning-purposefully-provocative-Draw-Muhammad-competition-organizer-asks-attendees-bring-guns.html
Je répète : ce type est un manifestant pacifique qui exprime ses opinions sur la voie publique dans le plus strict respect des lois de son pays. Imaginez des membres de la Manif pour tous dans cet équipement... Ça fait rêver, non ?
Rédigé par : Robert Marchenoir | 01 juin 2015 à 21:32
Quel que soit le prochain Président, il faudra bien qu'il se passe quelque chose et qu'il y ait un grand changement.
On annonce, avec plusieurs jours de retard sur le calendrier habituel, une nouvelle hausse du chômage et pendant que certains essaient de retrouver un emploi, d'autres sont soumis à une pression sans précédent au travail, dans des services en sous-effectifs, avec des patrons aux abois, des sociétés qui menacent de fermer. La dette abyssale de la France continue de grimper et les Français de s'appauvrir.
Des milliers de migrants se pressent chaque semaine à nos portes, la laïcité est bafouée dans la rue, à l'école, à l'Université par des musulmans qui se radicalisent.
Et je passe sur les problèmes d'incivilités, de malversations, d'escroquerie aux allocations, sur les tripatouillages dans les hautes sphères, etc. etc.
Alors qu'il s'agisse d'Alain Juppé ou d'un autre, il ne pourra fermer les yeux encore longtemps sur tout cet ensemble d'un pays qui perd la boussole au gré d'idéologies, de récriminations de minorités qui veulent imposer leurs façons de vivre à la majorité. Si le candidat de la droite traditionnelle veut plaire aux Français, il ne pourra pas fermer les yeux sur beaucoup de ces sujets-là, ni se courber devant Bruxelles. Les Français veulent des solutions, pas de sempiternels replâtrages.
Que Juppé ne fasse qu'un seul mandat (peut-être), ce n'est pas un gage de réforme du pays, d'autant que son expérience, dont on nous rebat les oreilles, n'est pas forcément un atout, vu que les choses ont tellement changé depuis vingt ans que les solutions ne peuvent plus être les mêmes. Quant à son expérience à Bordeaux, celle d'un grand maire (universaliste), on a déjà vu celle de François Hollande à Tulle : rien de commun avec l'Etat.
Rédigé par : Michelle D-LEROY | 01 juin 2015 à 20:02
@ Robert Marchenoir
J'ai un peu voyagé et j'ai rencontré des gens bien éduqués partout, quel que soit le régime en place. C'est donc bien que des valeurs communes ont un sens hors des dirigeants politiques.
Rédigé par : Michelle D-LEROY | 01 juin 2015 à 19:35
Notre démocratie a envie de respirer.
Reconnaissons là le louable effort de Philippe Bilger de ne pas vouloir alourdir son texte avec un usage immodéré des caractères typographiques.
Toutefois, l'incongruité de l'expression nécessite tout de même le recours à une signalétique adaptée, par exemple Notre démocratie ou bien « Notre démocratie » ou bien encore Notre Démocratie (rires).
Bien entendu, le mieux est d'écrire d'emblée « Notre Démocratie » (rires).
Mais le lecteur aura rectifié de lui-même...
Rédigé par : Parigoth | 01 juin 2015 à 19:30
@Province - 01 juin à 10:37
"....mais faites confiance aux plus jeunes, Giscard était meilleur que Sarkozy, Chirac ou Hollande"
Je suis d'accord avec vous (moi, j'étais encore une jeune enfant), mais à l'époque de Giscard, c'était les Trente Glorieuses, pas de chômage, le pays industrialisé, la sécurité de l'emploi pour tout le monde et bien payé, pas d'immigration de masse, pas de terrorisme, maîtres chez nous sans dépendre de Bruxelles, le coût de la vie moins cher qu'aujourd'hui, etc. Aujourd'hui, nous sommes dans la mondialisation et toutes les lignes ont bougé.
En 2017, je vois Bruno Le Maire comme Premier ministre au côté d'Alain Juppé comme Président. C'est logique. A.J. a de l'expérience et B.L.M. fera ses armes auprès de l'aîné pour sortir grandi encore plus.
Rédigé par : Ellen | 01 juin 2015 à 18:45
Michelle D-LEROY | 01 juin 2015 à 11:30
Les valeurs fondamentales de toute organisation humaine sont les mêmes qui sont inculquées à l'homme depuis des siècles quels que soient les pays quelles que soient les religions : l'honnêteté, le respect de l'autre, le respect de la vie d'autrui, le courage, le travail qui enrichit et l'individu et sa communauté.
Vous êtes sûre ? Tous les pays et toutes les religions, vraiment ? Même l'Allemagne nazie, même les pays communistes, même la Russie de Poutine, même l'islam ? Au hasard, bien sûr : liste non limitative...
Rédigé par : Robert Marchenoir | 01 juin 2015 à 18:04
"Il n'y a aucune chance qu'un inconnu de qualité débouchant du diable vauvert les coiffe tous au poteau." (Franck B.)
Débouchant du diable ?...
Euh ?...
DSK ?...
Ah, j'ai mal lu ! "un inconnu de qualité" !
Comme « un barbiere di qualita, di qualita... » ?
Exit DSK… dommage, on se serait, enfin, bien amusé…
Vraiment vous nous voyez avec Juppé, Bayrou, Fillon ou Le Maire ?... déprime assurée.
Rédigé par : sbriglia | 01 juin 2015 à 17:59
@Ellen
Je fais une petite rectification, car N.Sarkozy était alors ministre des Finances et non de l'Intérieur comme je l'ai écrit plus haut.
Rédigé par : adamastor | 01 juin 2015 à 16:59
La guerre est déclarée dans les deux camps !
Alors que l'équipe au pouvoir est déjà à la manœuvre, ne visant qu'un but, celui de conserver la main pour un second mandat, les tenants de droite commencent à se marquer sérieusement à la culotte en soupesant le poids des militants et celui de l'opinion. Et pendant ce temps les réformes attendront pour ne surtout pas insulter l'avenir. Et comme dans les régates, ils vont rentrer dans le pot au noir s'épiant les uns les autres. Dans le même temps, les déçus de tous bords et surtout ceux qui rejettent à 70% une nouvelle candidature de l'actuel et de l'ancien, cherchent l'homme providentiel qui comme chacun le sait est aussi difficile à trouver que le loup blanc. De quels maux souffre notre pays ?
D'abord du poids exagéré de la dépense publique, de l'inaction du pouvoir qui élude les réformes les remettant à plus tard, et du manque de confiance général qui bloque la croissance seule créatrice d'emplois.
Alors quel remède Docteur ? Une équipe jeune, libérale et motivée avec à sa tête un patron qui se fait respecter, qui tient les rênes et demande des comptes. Et peu importe l'âge du Capitaine s'il est décidé à renverser la table au nom de l'intérêt général car les Français, qui ne sont pas tous de veaux, sont impatients d'aller aux résultats.
Il va bien falloir choisir le moment venu ce fameux Capitaine et opter soit pour le PPCM ou le PGCD sachant que personne n'est à 100% au top.
Alors la piste Juppé mérite d'être examinée pour plusieurs raisons. Un seul mandat, pas d'états d'âme pour un second, les mains libres pour faire passer des réformes qui fâchent et se coltiner le sale boulot pour remettre le pays sur de bons rails. Dans l'hypothèse où il afficherait clairement sa volonté d'aller jusqu'au bout des réformes, ce serait à mon sens le bon choix. Rappelez-vous l'impopularité de cet homme en 1995 pour n'avoir pas su vendre des réformes alors que sur le fond elles étaient nécessaires, et sa popularité d'aujourd'hui pour avoir démontré sa capacité de bâtisseur et d'entrepreneur qui a eu pour effet de réveiller une belle endormie, conséquence de deux mandats de trop de son prédécesseur. Il a déclaré hier "Je vais gagner". La pente va être rude, mais il en a la carrure. A lui de le prouver et surtout de rassembler. Au point où nous en sommes nous n'avons plus rien à perdre.
Enfin ce que j'en dis...
Rédigé par : Jabiru | 01 juin 2015 à 16:52
@Ellen
Je vous invite à revoir les classiques. C'est à propos de N.Sarkozy alors ministre de l'Intérieur que J.Chirac a dit : "Je décide, il exécute".
N.Sarkozy avait parlé de F.Fillon comme "d'un collaborateur". Quoique Premier ministre et prenant des décisions, il est vrai que dans un régime présidentiel tel que le nôtre, le Premier ministre est soumis à l'autorité du président de la République.
Rédigé par : adamastor | 01 juin 2015 à 16:47
Cher Philippe,
Comme vous je suis un déçu de Sarkozy.
Comme vous je ne souhaite pas qu'il soit candidat en 2017.
Je souhaite un renouvellement de la classe politique. Je souhaite l'arrivée de quadra et quinquagénaires.
A. Juppé n'est donc pas le candidat de ce renouvellement. Cela fait 40 ans qu'il est en politique, il n'a pas grand-chose de positif à son actif.
A.Juppé candidat de la droite, alors je voterai pour un candidat marginal.
Rédigé par : bcdn | 01 juin 2015 à 15:45
@ Parigoth | 01 juin 2015 à 11:30
Oui mais non ! Vous êtes dur ! N'oubliez pas que tel monsieur Jourdain il fait du prosélytisme musulman sans le savoir et qu’à ce titre il a été décoré de l'ordre des Mamamouchis par l'imam Tareq Oubrou.
Pour lui Bordeaux sera toujours Bordeaux.
https://www.youtube.com/watch?v=lrhj4hHtxFQ
Rédigé par : hameau dans les nuages | 01 juin 2015 à 14:19
@ genau | 01 juin 2015 à 11:00 et Parigoth | 01 juin 2015 à 11:30
Juppé est un nul, ce n'est guère la peine d'en discuter. Nous sommes d'accord et avec des arguments similaires.
Le problème, c'est que, à moins de miracle ou de catastrophe, nous connaissons déjà le président de la République à la fin mai 2017, il est dans notre vie publique depuis longtemps. Il s'appellera Hollande, Sarkozy, Bayrou, Juppé, Fillon, Valls ou Le Pen (j'ai ratissé large), des hommes (et une femme) que nous n'avons déjà que trop vus.
Il n'y a aucune chance qu'un inconnu de qualité débouchant du diable vauvert les coiffe tous au poteau.
Alors, nous aurons peut-être Juppé. Et c'est comme cela, en donnant l'impression que la politique est un tunnel sans lumière au bout, qu'on désespère les Français.
J'envie les Suisses et leurs référendums d'initiative populaire.
Rédigé par : Franck Boizard | 01 juin 2015 à 13:05