Je n'éprouve pas de plus grande frustration démocratique qu'en face d'un scandale dont vraisemblablement aucune conséquence ne sera tirée.
On a peut-être compris que je faisais allusion à la nomination de Delphine Ernotte à la tête de France Télévisions par le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA).
Le pire est que les qualités personnelles et professionnelles de cette femme estimée par beaucoup ne sont pas en cause. Au point, dit-on, que chez Orange Stéphane Richard était heureux de voir partir une possible rivale et n'a rien fait pour la retenir.
On aurait pu certes considérer que la méconnaissance totale du domaine qui allait lui échoir constituait un réel problème mais ce n'aurait pas été la première fois que, dans le monde politique, culturel, judiciaire ou médiatique, l'ignorance, loin d'être un handicap, aurait été jugée comme un atout. Au moins, on arrive vierge et sans préjugés.
Mais là n'est pas l'essentiel. Delphine Ernotte a profité d'un concours de circonstances et d'un concert de manoeuvres, de pressions et d'irrégularités, mis exclusivement à son service. Ils ont fait perdre prématurément la partie à de remarquables candidats comme Marie-Christine Saragosse ou Didier Quillot puis, dans la joute finale, à Pascal Josèphe, vieux routier auquel aurait pu être reproché à l'inverse de trop bien connaître ce à quoi il aspirait !
On fait nommer et on influence quelques conseillers, on écarte sans justification sérieuse des rivaux dangereux, on plagie le projet d'un candidat et on promeut une femme, tout cela dans un climat de connivence et de clientélisme aux antipodes de la transparence que l'audiovisuel aurait exigée et dont Mediapart, bon gré mal gré, est le vecteur salubre.
J'entends qu'on me questionne sur mes sources. Le terrain à nouveau va être délicat puisqu'elles viennent justement de ce site honni et adulé, parfois par les mêmes. Avec cet impressionnant mélange d'idéologie altermondialiste pour le pire et, pour le meilleur, d'investigation efficace et pluraliste.
L'enquête et les révélations de Laurent Mauduit sur cette affaire m'ont totalement convaincu parce que je n'ai jamais pris cet excellent journaliste en défaut sur les sujets qu'il a traités.
Il me semble qu'il suffira de lire sa dense contribution pour être persuadé comme moi et être effaré par tout ce qui s'est perpétré sous le manteau pour faire gagner une cause, parce qu'il fallait à tout prix ruiner les autres, même les plus valables.
Si Mediapart, comme je le crains, n'est pas contestable dans la version de ces péripéties et - osons le terme - de ces magouilles, le citoyen est empli de honte devant de telles dérives qui n'ont pas été suscitées par la négligence ou l'incompétence mais par la volonté perverse d'aboutir à cet effet capital : la nomination de Delphine Ernotte.
Je n'ai pas l'intention de paraphraser le texte de Laurent Mauduit et de reprendre les noms des personnes qui à des degrés divers ont participé à cette fraude à la transparence et à l'équité. Tout de même, honneur au transgresseur en chef !
Quand Olivier Schrameck a été nommé à la tête du CSA, des inquiétudes s'étaient manifestées, certes, au sujet de ses possibles dépendance et partialité politiques mais qui aurait pu imaginer que quelqu'un, dont on vantait la rigueur et l'intégrité, et d'abord lui-même jamais à court, s'abandonnerait à une manipulation l'ayant conduit à préparer en amont, avec de pitoyables complaisances, l'injustice commise en aval ?
Ma frustration démocratique est là, dans cette indécence et ces violations ayant offensé tout le CSA à cause de quelques-uns. Les organes de la République sont comptables de notre honneur et le CSA aurait dû s'en souvenir au lieu de le brader alors qu'il avait notre confiance. En ce sens, le CSA est bien plus que le CSA : dégradé, il nous entraîne tous vers le fond.
Mais que fera-t-on, que pourra-t-on accomplir pour rectifier, corriger, gommer cette anomalie choquante, ce processus qui n'a plus de secrets et qui met toutes les responsabilités à découvert ? Rien, probablement.
Alors que le CSA ne devrait pas s'en remettre.
A moins que la suggestion géniale d'un juriste en même temps éclairé et indigné vienne faire espérer qu'un jour, le bon grain puisse succéder à l'ivraie.
Mais je n'y crois pas.
La frustration démocratique, c'est de devoir s'indigner moins à cause des scandales qu'en raison de leur impunité.
La Royauté est bien bonne avec certain sujets, et surtout ne dites à personne que nous vivons dans un pays démocratique, il ne vous croirait pas.
Finalement tout est bien qui finit bien ! Mme Saal a retrouvé un poste à sa mesure, rien à faire de spécial, la lettre qui doit fixer le périmètre d'activité n'est pas arrivée ! Cela doit être très compliqué à trouver, une occupation (je n'ai pas dit produire comme le vulgaire prolo). Il est vrai que descendre de taxi où elle devait passer ses journées à contempler le bitume et les embouteillages, et passer à un poste dont je ne me souviens pas du nom, au ministère de la Culture, doit être autrement plus valorisant. Le problème c'est que l'on ne sait pas ce qu'elle est censée valoriser.
On lui trouvera bien quelque tricot à monter, mais bon, survivra-t-elle à cet éloignement ? Certes on ne lui a pas confié une pelle et une pioche qui lui permettrait de mesurer l'aune de la vraie vie, c'est populiste mais cela fait tellement de bien de le dire. Oh (style Jean Gabin)... Ohhh... elle survivra tant qu'elle n'aura pas la mauvaise idée de dire que les citoyens n'ont qu'à manger des brioches.
Surtout ne dites à personne qu'elle travaille toujours dans les Palais de l'Etat, personne ne croirait cela et encore moins les salariés de Florange. "Pourvu que ça dure", prêtait-on à la mère de Napoléon, oui pourvu que ça dure, mais il faut l'avouer, la Royauté est bien bonne avec tous ces serviteurs exceptionnels qui mettent la France en position que les autres pays nous envient... Enfin, pas les pays démocratiques.
Rédigé par : Giuseppe | 22 mai 2015 à 13:12
Démocratique ici, Républicains un peu plus loin. A force d'en user, est-ce que ces mots ont encore un sens, une substance ?? Il n'est question ici que de courtisans multicarte, d'arbitraire en chambre, de bouderie pour boudoir. Il me semble que Philippe est pour une fois peu exigeant dans son choix lexical. Le CSA, institution inutile par nature, ne peut exister que par ces individus nommés qui brandissent son néant et le leur par sympathie.
C'est ça la France, une Révolution, deux puis trois pour mieux creuser la trajectoire initiale du caillou.
Rédigé par : scoubab00 | 22 mai 2015 à 08:15
@ sbriglia
Les mots mélancolie, chagrin, souffrance caractérisent mieux selon moi l'état d'âme et d'esprit de Philippe que le mot frustration.
On pourrait parler de déception amoureuse tant notre hôte fonctionne depuis des années, en tout cas depuis que je le lis dans son blog, à l'affection et à la passion pour le monde politique.
Ses déceptions sont à la hauteur de ses passions :
rappelez-vous, cher sbriglia, "Moi président de la République, je n’aurai pas la prétention de nommer les directeurs des chaînes de télévision publique, je laisserai ça à des instances indépendantes"...
Aussi, je crois que le vraie question concernant Philippe est pourquoi s'éprend-il à ce point des chimères présidentielles.
Pourtant, c'est une parole comme celle de Philippe, entière, qui est seule susceptible aujourd'hui de donner encore du goût et de la saveur à la vie démocratique et politique.
@ Jean le Cauchois
"Dans un cas ou dans l'autre, il y a forcément de la frustration démocratique, que la gauche est plus habile à exprimer"
Il y a aujourd'hui un tel déficit de la crédibilité de la parole politique en général...
Habileté ?
Je reviens à mon premier commentaire.
Comment le président du CSA a-t-il pu imaginer, d'un point de vue de la plus simple morale publique, qu'il était acceptable une seconde que les candidatures soient tenues secrètes au prétexte de ne pas gêner les positions et les plans de carrière des candidats, et ainsi risquer de compromettre leurs intérêts privés ?
France Télévisions est un bien commun et public : 2,7 milliards de budget, 10 000 salariés !
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 22 mai 2015 à 07:13
@ Savonarole
Ça me rappelle que tout le monde se moque du Rafale qui a pourtant été conçu dans le sens de l'histoire, mais qu'on a oublié le fiasco du char Leclerc...
Hollande a raison de célébrer l'excellence de l'entreprise Dassault.
Rédigé par : Alex paulista | 22 mai 2015 à 04:21
@Paul Duret
Le 1er Rama était basé à Melun, puis à Châlons-en-Champagne.
Sur la photo on ne peut pas rater le AMX30, non ?
http://www.lexpress.fr/actualites/1/societe/le-1er-regiment-d-artillerie-de-marine-de-chalons-en-champagne-va-etre-dissous_1611504.html
Rédigé par : Savonarole | 21 mai 2015 à 22:06
Paul Duret | 21 mai 2015 à 19:00
1er RAMA de Melun, j'ai un certificat de "canonnier servant tireur", délivré par le lieutenant-colonel Bretèche, stipulant que j'avais servi avec "honneur et fidélité".
Cessez de jouer aux soldats de plomb, svp.
Rédigé par : Savonarole | 21 mai 2015 à 21:47
@ Savonarole
"Sergent, à peine une sardine sur l'épaulette, classe 71/10, 1er RAMA, canonnier sur AMX 30"
Si vous étiez dans un RAMA (régiment d'artillerie de marine), vous ne pouviez pas être canonnier sur un AMX30, qui est un char de la cavalerie. Un RAMA était équipé d'obusiers (155 automoteur ou autres).
Je suis sûr que cela va intéresser les foules.
Rédigé par : Paul Duret | 21 mai 2015 à 19:00
"Il y a chez PB une cohérence de fond dans l'expression, de façon constante et courageuse, depuis des années, ici et ailleurs, d'une mélancolie, d'un chagrin et d'une souffrance démocratiques." (VR)
Véronique, pourriez-vous, pour ma gouverne, m'expliquer ce que sont des mélancolies démocratiques ainsi que des chagrins pareillement adjectivés ?
Comme "démocratiques" est au pluriel j'en ai déduit que notre hôte souffrait, selon vous, de pathologies diverses inconnues toutefois au bataillon...
Rédigé par : sbriglia@Véronique | 21 mai 2015 à 16:41
@ Véronique Raffeneau à 08:01
Je partage votre analyse et j'ai une grande admiration pour Philippe. Personnellement, je pense que l'association "gouvernement de droite / opposition de gauche" est mieux adaptée à notre pays que l'association "gouvernement de gauche / opposition de droite". Dans un cas ou dans l'autre, il y a forcément de la frustration démocratique, que la gauche est plus habile à exprimer. Mais la caravane passe mieux les obstacles quand l'équipage a été recruté pour ses aptitudes à la conduite... Avez-vous entendu Emmanuel Macron, en réponse à la question d'un député socialiste hier à l'Assemblée nationale, développer sa stratégie pour "réindustrialiser la France" ? je n'ai personnellement rien compris. C'est ma frustration économique.
Rédigé par : Jean le Cauchois | 21 mai 2015 à 16:27
Le grand Jaquattali a frappé ! L'immense, le péremptoire, l'universel, a dit que la réforme NVB est "excellente".
Il a sans doute murmuré à l'oreille de cette dernière sa vision, comme il murmure à l'oreille des... euh... j'allais dire chevaux, non, des médias.
Son problème, plus je le lis et l'écoute, est qu'il voudrait se faire passer pour le grand faiseur de ce siècle, un avis sur tout, surtout des avis, qui ne valent pas pipette, mais la photocopieuse (c'est son sobriquet) veut être le guide, la lumière de la pensée médiocre qui l'entoure.
Décidément braves citoyens vous n'avez encore rien compris ! C'est votre crasse ignorance qui vous fait fustiger la réforme (encore une).
Notre homme providentiel a décrété que c'était excellent, je ne savais pas qu'il était expert en éducation scolaire, il a sans doute eu beaucoup d'enfants scolarisés pour que sa vision nous inonde.
Quand donc les médias qui se servent de lui insidieusement pour faire le buzz ou l'actualité quand il n' y a pas grand-chose à se mettre sous la dent, quand donc les médias le laisseront-ils dans son coin touiller ses idées trop lucides pour nous, pauvres de nos cerveaux embrumés.
Ah oui, il avait prédit que l'euro ne passerait pas l'hiver (c'est une image) et comme d'hab' (j'ai envie de l'écrire comme cela) il s'est gouré (là aussi j'ai envie de l'écrire comme cela), bien sûr il s'est planté.
Au moins la constance des propos de notre hôte, d'accord ou pas d'accord avec ce dernier, ont l'ancrage d'un raisonnement étayé, et pour qui a quelques notions de bâti, préfère le traditionnel au futile.
Enfin tant qu'il y a des médias pour le suivre, au moins il se sent écouté.
Rédigé par : Giuseppe | 21 mai 2015 à 13:07
@ Jean le Cauchois
"Mais le dommage pour nous tous aurait été bien moindre."
Le dommage, le désastre démocratiques pour tous depuis des décennies tient dans l'arrivée au premier plan de personnalités politiques sans personnalité, caractérielles, autoritaires, formées au seul temps médiatique, sans culture politique profonde, qui confondent le coup de force et la colère avec l'autorité et la légitimité.
On peut bien entendu contester à Philippe ses coups de coeur électoraux.
Néanmoins, il y a chez PB une cohérence de fond dans l'expression, de façon constante et courageuse, depuis des années, ici et ailleurs, d'une mélancolie, d'un chagrin et d'une souffrance démocratiques.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 21 mai 2015 à 08:01
Bonjour,
Reste encore deux ans de souffrance sous le gouvernement de François Hollande et de Manuel Valls. Ils ont piétiné notre Démocratie, c'est une honte !
Rédigé par : Ellen | 21 mai 2015 à 07:35
@ Savonarole 21:51
Merci pour l'info, la vidéo "ao vivo" qui marque la fin d'une époque, la naissance d'une évidence.
Rédigé par : Jean le Cauchois | 20 mai 2015 à 23:58
http://www.lepoint.fr/politique/reforme-du-college-bilger-une-offense-grave-a-la-democratie-20-05-2015-1929923_20.php
EXCELLENT !
Rédigé par : sylvain | 20 mai 2015 à 23:53
@ Savonarole
Tous ensemble, tous ensemble et Alain Minc... On ne sait jamais...
Dans tous les cas quand on n'a besoin de rien il suffit de demander à BHL et AM.
Rédigé par : Giuseppe | 20 mai 2015 à 21:54
Excellente intervention de Philippe Bilger dans Le Point, il s'agit d'une vidéo de deux minutes.
http://www.lepoint.fr/politique/reforme-du-college-bilger-une-offense-grave-a-la-democratie-20-05-2015-1929923_20.php
Rédigé par : Savonarole | 20 mai 2015 à 21:51
@Jabiru | 20 mai 2015 à 18:43
"Le képi, combien de ficelles ?"
Sergent, à peine une sardine sur l'épaulette, classe 71/10, 1er RAMA, canonnier sur AMX 30, seul bon souvenir les jours de défilé sur Sambre et Meuse, magnifique, soudain nos 35 tonnes semblaient légers... tout Melun m'acclamait et en manoeuvre à Bitche on me jetait des fleurs, aujourd'hui on n'y trouve plus que des foyers Sonacotra...
Rédigé par : Savonarole | 20 mai 2015 à 20:58
@Savonarole
Voilà un cavalier qui n'oublie pas "ses beurre frais". Il vous manque juste le stick et le monocle mais le sabre remplace cela avantageusement !
Rédigé par : adamastor | 20 mai 2015 à 20:23
La frustration démocratique, cher PB, c'est ce que vous devez ressentir maintenant, tous les jours, en constatant les conséquences de votre choix électoral avoué de 2012. Vous auriez eu, car c'est probablement dans votre nature, la même frustration si vous aviez voté différemment. Mais le dommage pour nous tous aurait été bien moindre. L'enseignement supérieur et la recherche de notre pays n'ont plus de secrétaire d'Etat depuis trois mois ; le président de la République vient de dire "que ça peut attendre", madame Vallaud-Belkacem assurant l'intérim avec la disponibilité, sinon la compétence, que l'on peut lui prêter. Ce pouvoir socialiste a passé les bornes : ne vous indignez pas, continuez d'agir, même avec Laurent Mauduit !
Rédigé par : Jean le Cauchois | 20 mai 2015 à 19:55
@Savonarole
Le képi, combien de ficelles ?
Rédigé par : Jabiru | 20 mai 2015 à 18:43
Oui M. Bilger vous tapez dans le mille ! Non seulement assez de ces petits arrangements, mais encore pour quelle sanction ?
Prenez le cas, j'allais dire banal, de Dominique Tian aujourd'hui, il a régularisé et alors ? Cela suffit-il à notre démocratie ? On se contenterait d' une régularisation et on passe l'éponge, qu' il dégage ? Citoyens, du moins j'espère pour la plupart, on ne veut plus de cela, on ne l'accepte plus du tout.
Il planquait son sale fric (parce que pour le planquer il ne doit pas sentir très bon) en Suisse, et de se contenter d'une minable régularisation ? Ne pas le dénoncer avec plus de force c'est l'accepter et en quelque sorte être complice.
Un élu qui ne croit pas en son pays pour cacher, dissimuler, soustraire, ne vaut rien de rien et la Nation de lui faire confiance ? Nous sommes devenus de piètres citoyens d'accepter qu'il continue à son poste. On a lynché T. Thévenoud et lui qu'en fait-on ?
A force de petites et grandes compromissions les électeurs aujourd'hui sont en passe d'accepter tout ce que les médias et l'oligarchie veulent bien faire passer. Un parlement rabougri et agrippé à ses propres avantages d'élus, et de nous faire croire qu'ils luttent pour le bien commun : mais charité bien ordonnée commence bien sûr et comme toujours par soi-même.
Usant.
Rédigé par : Giuseppe | 20 mai 2015 à 14:47
"Hier, je notifiais une troisième requête au tribunal administratif au maire de Loupes."
Hardi les gars, tous à Loupes pour soutenir Xavier Nebout !
J'appelle BHL sur-le-champ ! Sortez vos cartes Vermeille, nous prendrons le train pour Loupes, comme en 14 pour Berlin !
Le temps de vérifier s'il y a une gare SNCF à Loupes sinon je fonce avec mon cheval, mon képi, mon sabre et mes beurre frais !
Rédigé par : Savonarole | 20 mai 2015 à 13:18
Aujourd'hui, j'apprends qu'une municipalité a vendu une maison en passant illégalement par une agence car sans appel d'offre (qui a pris 12% de commission), et que le prix était si intéressant que le notaire a pu faire un acte potentiellement nul, car sans DPE en étant sûr que l'acquéreur ne demanderait pas l’annulation (Saint-Caprais-de-Bordeaux).
Hier, je notifiais une troisième requête au tribunal administratif au maire de Loupes.
Ce qui m'étonne toujours, c'est qu'on s'étonne.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 20 mai 2015 à 12:21
M. Bilger, je vous lis toujours avec le même plaisir intellectuel et la même tristesse pour la France.
Suis-je "zemmourisé", comme le répètent à l'envi les tristes sires Cambadélis et Le Guen, vieux ténors de la science des débats malhonnêtes et vulgaires ?
L'information se métamorphose de façon de plus en plus visible en propagande, il suffit de comparer France 2 avec les autres chaînes, et rappelle l'esprit de ce Président du Conseil de la IVe République, un "républicain patenté", MRP, hostile à de Gaulle, qui lui dit un jour : "Tant que je serai au gouvernement, vous n'aurez aucun accès à la radio".
F. Hollande le faiseur, hyper-tacticien sans scrupule, nous montre et va nous montrer encore ce que c'est que la "politique". C'est l'hébétude du peuple, par l'école, par les moeurs, par l'information, par la "culture" puante de parti pris, par le cynisme banalisé, par le libertarisme jouisseur offert au peuple comme horizon indépassable, sans points cardinaux et sans boussole.
L'homme n'est-il pas un objet, d'origine sociale, pour les tenants du socialisme ? Même et encore si leur "socialisme" est lyophilisé dans le caviar ?
Je m'honore de ne jamais avoir voté ni pour l'actuel "Secrétaire général de la République", ni pour l'ancien "adorateur vulgaire du veau d'or". Mais cela ne fait pas un espoir .
Je cherche du côté de Dupont-Aignan qui pourrait prendre Marine Le Pen comme Premier ministre... une fois le père fasciste plongé dans la géhenne.
On peut rêver...
Rédigé par : Arobase du Ban | 19 mai 2015 à 23:54
"Vendons-la au privé, cela [...] évitera un certain nombre de magouilles et de désinformation."
Rédigé par : Paul Duret | 19 mai 2015 à 18:43
C'est de l'humour ?
Si oui, chapeau, je n'aurais pas osé !
Si pas, c'est encore plus drôle...
Rédigé par : Clafoutis | 19 mai 2015 à 21:54
Tiens donc, mais que devient Jean-Louis Nadal, Président de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique, nommé par François Hollande ?
Il me semble qu'on l'avait encensé ici-même, couvert de lauriers, il devait nous sauver du sarkozysme...
Il est mort ou quoi ? Je vais voir sa fiche Wiki.
Rédigé par : Savonarole | 19 mai 2015 à 21:19
A ce sujet, il faut se poser la question de l'utilité d'une télévision (et de radios) publique.
Elle semble n'être là que pour servir la soupe au pouvoir.
Vendons-la au privé, cela fera beaucoup d'économies et évitera un certain nombre de magouilles et de désinformation.
Rédigé par : Paul Duret | 19 mai 2015 à 18:43
On a peut-être compris que je faisais allusion à la nomination de Delphine Ernotte à la tête de France Télévisions par le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA).
France Télévisions...
Mais de quoi je me mêle ?
Indépendamment de la question de l'indépendance et de l'honnêteté du CSA, sur lesquelles il y aurait beaucoup à dire, ne faudrait-il pas dénoncer la mainmise d'un Etat de type soviétoïde sur les médias audiovisuels et en particulier la télévision, cet outil de propagande idéal, permettant de modeler les cerveaux à leur insu à partir de divers types d'émissions, et pas uniquement celles présentant un caractère « d'information », sachant que même des émissions de divertissement - en principe - comme des séries télévisées sont de plus en plus utilisées à cette fin ?
Rédigé par : Parigoth | 19 mai 2015 à 18:43
@genau | 19 mai 2015 à 14:56
"...l'arme suprême : l'abstention. Pas de voix, pas de légitimité".
Exact. L'abstention c'est comme l'abstinence, c'est le meilleur moyen pour ne pas attraper la vérole.
Rédigé par : Savonarole | 19 mai 2015 à 18:36
C'est comme au jeu de go, on place ses pions pour bétonner et occuper le terrain. Le copinage étant devenu le sport national je ne vois pas bien comment en corriger les dérives. Tout fout le camp et ce n'est pas fini !
Rédigé par : Jabiru | 19 mai 2015 à 17:34
Il y a aussi les copines, Catherine Champrenault, nommée il y a à peine deux ans magistrat à Basse-Terre (cherchez pas c'est en Guadeloupe), va être nommée sur proposition de Taubira Procureur général à Paname en remplacement de François Falletti, jugé trop à droite. Passer de Basse-Terre à Paris en trois ans c'est ce que les socialistes appellent la méritocratie.
Rédigé par : Savonarole | 19 mai 2015 à 17:18
Ceux qui se font exclure ont accepté les règles du jeu au départ. Personne d'un peu conséquent ne se lance dans un corps d'État sans savoir que la fin de carrière se joue à la magouilleuse.
D'ailleurs, si certains pantouflent, c'est parfois moins par attrait du privé que par dégoût du public...
Mais ils se retrouvent avec le point fort d'un grand carnet d'adresses... Mais sans savoir rien faire.
Un risque.
Rédigé par : Alex paulista | 19 mai 2015 à 17:01
Puisqu'il est question de compétences, auriez-vous donc préféré que soit désigné à la tête de France Télévisions une personne qui ne sait même pas envoyer un mail groupé sans en vérifier les destinataires ?
Assez étonnants sont vos louanges sans réserves à l'égard de ce journaliste à l'idéologie pour le moins marquée (euphémisme) si l'on considère votre propension à vitupérer toutes les marques de celle que vous accusez sous-tendre les dires et actes de nos gouvernants, lorsque vous avez à les déplorer.
Rédigé par : Gérard B. | 19 mai 2015 à 16:52
On a beau dénoncer, vitupérer, rien n'y fait. Ici de dénoncer une nomination, là "le CV opaque d'un futur gendarme de la transparence" relevé par Mathilde Mathieu aussi sur Mediapart.
De l'art d'user de son influence pour les petits copains. Et pas par n'importe quel roturier de la République, non, non, par Gérard Larcher lui-même, le gardien du temple. Nous sommes fous, citoyens, de supporter encore tout cela, que personne n'y mette bon ordre, quand allons-nous donc sortir d'un état de fait digne des plus grandes républiques bananières ou d'un népotisme des plus vulgaires ?
Frustration pour un électorat dont le seul refuge sera le FN, devant tant de bêtise politique. Ils viendront expliquer ensuite sur toutes les chaînes que ce n'est pas bien de voter pour MLP et ses séides, il suffit de le croire ! Et pendant ce temps-là, eux, politiques gangrénés de coquins/copains, d'en être les plus grands fournisseurs et promoteurs. A quand un grand coup de Kärcher pour assainir un monde de plus en plus glauque malgré tout ce que l'on peut dire et lire.
Désespérant.
Rédigé par : Giuseppe | 19 mai 2015 à 15:52
Un scandale parmi les autres, quasi quotidiens. Entre népotisme, arrangements entre amis, en famille aussi, entre politique de la table rase et paradoxes dogmatiques, plus rien ne m'étonne mais tout me dégoûte.
A commencer par le couple Hollande-Royal (même si Ségolène est une des plus respectables du gouvernement). Dans quel pays à part dans les républiques bananières voit-on cela ? Partout, dans les hautes sphères, on trouve conjoints, enfants et copains et même copains de favorites. Les nouvelles valeurs de la République égalitaire à n'en pas douter. Je ne parle pas non plus des réunions festives de l'entre-soi ni des déplacements privés payés sur le budget de l'Etat. Une République qui a aboli en son temps les privilèges... tout est à recommencer.
Sans parler non plus des lois aberrantes de la justice à l'école pour faire une nov-France sans les traditions franchouillardes et sans chrétienté et pour favoriser les minorités revendicatrices qu'elles soient religieuses, associatives, syndicales même les plus outrancières... par adhésion parfois ou pour la tranquillité le plus souvent.
A midi on parlait de l'arrêt de la fabrication du foie gras... Un exemple parmi mille.
Chacun se place, parfois en cumulant mandats et représentations aux frais des contribuables pendant que le chômage grimpe pour le citoyen ordinaire.
Alors je trouve très doux, trop doux le qualificatif de frustration, moi c'est écoeurement.
Et si les dessous de l'affaire Kerviel révélés hier sont avérés, c'est pire encore, le dégoût pour ces dirigeants qui n'hésitent pas à passer entre les mailles du filet en se servant de boucs émissaires. Une République "normale" avec des dirigeants normaux, des médias suiveurs et une justice aux ordres.
Rédigé par : Michelle D-LEROY | 19 mai 2015 à 15:03
Hier dans le Frankfurter : "Cette terrible habitude des Français de confondre l'Etat avec un dîner en ville ruinera toujours ses efforts".
Quand une personne aussi peu compétente que Belkacem prétend réformer une institution au rebours de la plus élémentaire déférence pour la culture du pays qui l'accueille, mais que, parallèlement, des ménages venus d'Afrique du Nord se gardent bien de mettre leur enfant dans les écoles arabes, repaires de médiocrité, on peut se demander s'il n'y a pas en France quelque chose de détraqué dans la tête des dirigeants.
L'arme suprême : l'abstention. Pas de voix, pas de légitimité.
Quant aux influences maçonnes, après tout, il y a autant de c... chez eux que chez les magistrats, certains même cumulant.
Rédigé par : genau | 19 mai 2015 à 14:56
Bonjour,
"La frustration démocratique, c'est de devoir s'indigner moins à cause des scandales qu'en raison de leur impunité"
Justement c'est tout le problème. Car demeurer frustré ou indigné sans des actions fortes et coordonnées de résistances animées par les "sachants", ne pourra que continuer à conduire le troupeau dans le fameux mur... "miroir".
Rédigé par : fugace | 19 mai 2015 à 14:37
Entièrement d'accord avec Savo sur cette nomination. Aujourd'hui si tu n'es pas franc-mac ou que tu n'appartiens pas à une amicale d'ancien élèves d'une grande école, tu as peu de chance d'avoir un poste prestigieux.
Rédigé par : Achille | 19 mai 2015 à 11:31
"La frustration démocratique, c'est de devoir s'indigner moins à cause des scandales qu'en raison de leur impunité."
Pas seulement en raison de leur impunité, mais aussi en raison d'un système d'opacité qui, dans le cas de la nomination du président de France Télévisions, va jusqu'à instrumentaliser et tordre une clause de confidentialité autorisant le secret des candidatures.
"...nous avons décidé de garantir la confidentialité dès lors qu’elle était réclamée par un candidat. Dans certaines entreprises qu’elles soient publiques ou privées, le fait de se porter publiquement candidat peut vous mettre gravement en difficulté." O.Schrameck - Libération 24-05-15)
Ainsi les candidats, issus du politico-économico mondain, qui désirent diriger une entreprise PUBLIQUE - ici France Télévisions - devaient voir leurs intérêts privés surprotégés avec la bénédiction du président du CSA.
Dès le départ, cette surprotection des intérêts privés, c'est juste honteux.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 19 mai 2015 à 08:41
Cette affaire transpire et suinte la loge maçonnique, les frères se sont emmêlés les compas dans le fil à plomb.
Hier c'était Henri Proglio dont Macron a réussi à obtenir le scalp, on constate que les préparatifs de la présidentielle de 2017 vont bon train. On place les copains et les coquins.
Remarquez que ce n'est pas plus étonnant que lorsque Nicolas Sarkozy distribuait des Villa Médicis et autres bijoux et sinécures de la République à ses coquins de copains...
Rédigé par : Savonarole | 19 mai 2015 à 04:53