Jean-Marie Le Pen est "un grand-père dans un état d'esprit belliqueux, revanchard" pour Marion Maréchal-Le Pen (MMLP) et le FN a exclu seize de ses candidats aux élections départementales.
Malgré l'action en justice du premier, il est clair que celui-ci relève désormais d'une histoire ancienne et, pour les seconds, ils subissent les effets d'une normalisation dont d'autres partis pourraient s'inspirer sauf à les considérer d'une pureté absolue, ce que la réalité ne cesse pas d'infirmer.
Il est plus important de retenir que MMLP a décidé d'être tête de liste en région PACA et que Christian Estrosi ne va pas avoir la tâche facile pour se distinguer d'elle sur les plans de l'immigration, de la sécurité et de la justice, même avec le bagout en plus.
Marine Le Pen (MLP), probablement, sera tête de liste pour la région Nord-Pas de Calais-Picardie en face de Xavier Bertrand auquel Nicolas Sarkozy a fait ce cadeau empoisonné qui a été assumé avec panache par celui qui s'est déclaré, le premier, candidat à la primaire 2016.
Depuis des mois, paraît-il, un débat a lieu au FN sur la tactique à adopter par sa présidente. Devait-elle se réserver pour l'élection présidentielle, la "hauteur nationale" selon l'expression de MMLP, ou bien s'engager dans le combat des régionales ?
Avait-elle vraiment le choix ?
Certes la lutte va être difficile et éprouvante et elle aura en face d'elle un concurrent redoutable qui n'a jamais été, lui, suspect de complaisance à l'égard du FN. Si elle la perd, il est clair que son aura sera entamée mais il me semble qu'elle est condamnée à ne pas fuir cette séquence riche de sens.
Le FN a progressé lors de toutes les élections - moins, il est vrai, qu'annoncé par les médias aux départementales - qui ont rythmé les trois premières années de François Hollande. Mais elle n'était pas directement impliquée dans les joutes si elle en recueillait les bénéfices et pâtissait des déconvenues.
L'élection présidentielle permettra aux Français de se déterminer en faveur de celui qui aura l'honneur de les présider. Les sondages confirment que MLP sera certainement au second tour en face d'Alain Juppé ou de Nicolas Sarkozy ou bien de François Hollande qui fait tout ce qu'il peut pour de moins en moins présider et de plus en plus s'adonner à une "bougeotte" qui ressemble fort à une campagne présidentielle avant la lettre (Le Monde).
Si personne, sauf elle-même et son parti - à l'exception de son père -, n'imagine qu'elle puisse vaincre en 2017, reste que l'état de déréliction de notre pays, sa morosité démocratique et sa démobilisation civique, la piètre exemplarité du pouvoir et ses médiocres résultats ne rendent pas totalement absurde son optimisme à elle.
Le péril ne serait-il pas que pour l'échéance suprême, les Français épouvantablement déçus par les "revenants" soient tentés d'essayer la dernière corde de leur arc, en dépit d'une campagne qui obligera MLP à sortir des approximations volontaristes et entraînantes pour un programme plus structuré, moins attrape-tout ?
Sa faiblesse fondamentale est qu'actuellement l'idée de son succès est inconcevable pour beaucoup parce qu'il y a un immense gouffre conceptuel et politique entre les avancées du FN et un éventuel triomphe présidentiel.
Il y a un énorme défaut de familiarité démocratique qui pèse sur ce parti et l'une des manières précisément d'y remédier serait, par une victoire aux régionales, d'habituer l'esprit public à la plausibilité d'une conquête supérieure. Elle-même, et non pas seulement son parti, s'enkysterait ainsi dans l'espace républicain et son avenir présidentiel serait tout autant rejeté sur le fond par une majorité mais jugé sans doute moins extravagant, moins surréaliste.
On comprend bien, à partir de ce vide que Marine Le Pen doit combler, et le FN avec elle, ce que représenterait l'instauration d'une proportionnelle, même non intégrale. Elle permettrait une médiation parlementaire qui, multipliant les députés du FN, placerait ce parti dans une position où physiquement, naturellement il apparaîtrait comme une opportunité moins scandaleuse pour plus tard. Il serait dans le jeu. Même avec de mauvais députés, l'écart serait réduit, dans les têtes citoyennes, entre le FN et ses possibilités présidentielles.
La proportionnelle, en dehors de cet avantage symbolique, serait conforme à l'équité démocratique qui ne pourra plus être durablement violée sans créer un jour un tremblement national. Mettre le FN au Parlement, à mon sens, ce serait réintégrer une multitude dans le champ classique et l'espace de débat commun. Ce serait lui donner une voix au lieu de la laisser s'aigrir, crier et protester sur le bord du chemin. Et ce serait faire perdre au FN cette forme de dissidence dont s'enrichit encore sa force actuelle.
Avec un cynisme sans fard, le président de la République s'est flatté de ne pas respecter cet engagement, soulignant qu'avec la proportionnelle, il y aurait 150 députés FN ! La ministre Marisol Touraine a eu le courage d'affirmer la nécessité de la proportionnelle pour que l'ensemble du peuple français soit représenté au Parlement. C'est une évidence. Ce qui me choque est le constat alarmiste du président de la République alors que sa politique en est la cause directe. François Mitterrand instrumentalisait le FN contre la droite quand François Hollande n'est plus maître de dérèglements qui le dépassent et qui, comme l'a dit Arnaud Montebourg, font monter le FN et le chômage.
Les élections régionales à venir seront un test décisif.
Pour le pouvoir : continuera-t-il sa descente ? Pour Marine Le Pen : sera-ce le blocage ou la poursuite ?
Proportionnelle, sans doute mais encore faut-il pouvoir gouverner, alors cette disposition doit être assortie de mesures évitant le blocage des institutions.
Rédigé par : lefort | 20 juin 2015 à 10:26
Je souhaite bon courage à Madame Le Pen et à ses futurs candidats.
Le traitement qu'on lui réserve en l'invitant sur la malheureuse émission de BFMTV où la triste vedette reste avant tout "Ah... Pauline", est arrivé au niveau zéro.
Que les contradicteurs tels que MM. Le Guen ou le Foll fassent des débats, une parodie agressive qui ne fait plus rire et surtout qui ne fait en rien avancer le débat, nous pouvons nous en réjouir - même si c'est pénible - tant ce cinéma apporte de plus en plus d'électeurs vers le FN.
Mais que madame Apolline de Malherbe (la bien nommée) fasse un constant bruit de fond qui nous empêche de comprendre trois mots de suite de son invité... quelle classe ! quelle bonne journaliste ! quel talent ! quel savoir !
Mais pour qui vous prenez-vous madame ?
Nous savons que vous êtes sur le plateau, nous savons que c'est VOTRE émission. Posez votre question, attendez la réponse JUSQU'AU BOUT, et mettez-là en veilleuse.
Vous n'aidez pas à la compréhension du programme de votre invité(e), vous cherchez le BUZZ, c'est tout ! C'est triste, c'est minable !
C'est tout ce que l'on vous apprend dans les écoles de journalisme ? Ca fait peur.
Rédigé par : Jean-Paul Ledun | 14 juin 2015 à 20:59
@hameau dans les nuages
En empilant des pays tellement différents, on a ouvert les vannes d'écluses de niveaux d'eau différents ce qui a eu pour conséquence d'assécher les uns et de noyer les autres. Il n'y aura pas d'Europe soudée tant que les bases, au sens large, ne seront pas unifiées.
Fiscalité, justice, défense, protection sociale etc. et cela va mettre beaucoup de temps.
Rédigé par : Jabiru | 14 juin 2015 à 13:12
@caroff
La sortie de la France de la zone euro serait la preuve de son incapacité à se réformer.
Croyez-vous ?
Il me semble que c'est plutôt le contraire, pour l'instant ce sont les gens qui freinent des quatre fers pour interdire toute réforme sérieuse (Code du Travail monstrueux, syndicalisme totalitaire, économie dirigiste, hypertrophie de la fonction publique, assistanat généralisé à la terre entière financé par la dette, système de sécurité sociale géré en dépit du bon sens, etc.) qui sont les premiers partisans de « l'euro », qui leur permet de masquer les problèmes, dont le premier est qu'avec le franc la France aurait dû dévaluer d'environ 20%.
On peut toujours se voiler la face et nier les réalités, mais ça se termine toujours très mal.
Rédigé par : Parigoth | 13 juin 2015 à 19:45
@caroff | 13 juin 2015 à 15:20
"La sortie de la France de la zone euro serait la preuve de son incapacité à se réformer.
Je serais vraiment contrit que mon pays ne le puisse alors que la Slovénie, l'Autriche, la Slovaquie, les trois pays baltes, pour ne citer que quelques-uns des pays de la zone euro, n'évoquent jamais la monnaie unique comme un carcan insupportable pour leur bien-être économique et social !!"
Vous m'étonnez !
Ils sont dans la période euphorique de la mise à niveau européenne et ce sont les autres pays qui supportent les subsides versés.
Il y a quelques années ici au pied des Pyrénées on a vu le boom économique de l’Espagne, notamment les routes et l’immobilier refaits à neuf avec des entreprises de BTP s'équipant de matériel rutilant à faire pâlir les nôtres.
L’Europe payait... On a vu ce que cela a donné une fois la source tarie. Les ouvriers du bâtiment reviennent ici chercher des chantiers. En plus d'équipes bulgares venant les concurrencer.
Comment voulez-vous réformer alors que l'on empile des pays totalement différents ? C'est une course sans fin sauf celle de l’Europe.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 13 juin 2015 à 18:35
@Giuseppe 12:53
Bien d'accord avec votre analyse.
Quant à monsieur Lang qui est bien connu pour avoir des oursins dans ses poches et profiter largement des largesses dues à ses fonctions, je ne pense pas qu'il ait besoin de quelqu'un pour gérer ses affaires.
Rédigé par : Jabiru | 13 juin 2015 à 17:23
@ Parigoth
Une autre raison de ne pas voter Juppé et de s'en défier, il vient être adoubé pas le club de Bilderberg !...
http://www.bvoltaire.fr/nicolasbonnal/bilderberg-ont-adoube-juppe,181613
Rédigé par : Trekker | 13 juin 2015 à 17:07
@Parigoth
La sortie de la France de la zone euro serait la preuve de son incapacité à se réformer.
Je serais vraiment contrit que mon pays ne le puisse alors que la Slovénie, l'Autriche, la Slovaquie, les trois pays baltes, pour ne citer que quelques-uns des pays de la zone euro, n'évoquent jamais la monnaie unique comme un carcan insupportable pour leur bien-être économique et social !!
Rédigé par : caroff | 13 juin 2015 à 15:20
@ Treorec
Personne n'assimile le pétainisme au Front national. Mais comment nier qu'il y ait de "fervents pétainistes" au sein de ce parti dès lors que c'est JMLP lui-même qui l'a dit et répété. De même qu'il a dit et répété que selon lui, Pétain loin d'être un traître aurait sauvé beaucoup de Français, etc. Et de la ferveur au militantisme il n'y a qu'un pas comme chacun sait.
Quant au patriotisme de Jean-Marie Le Pen il est indéniable. Bien qu'à l'image (réductrice) de celui de beaucoup de nostalgiques de l'Algérie française (également très présents au sein du FN) qui fulminent et ruminent, bref, vivent hors de leur temps à la poursuite de chimères !
Rédigé par : Mary Preud'homme (être Français aujourd'hui) | 13 juin 2015 à 13:38
Une toute petite dernière pour la route : notre Jack Lang national de vouloir faire du pied à DSK notre-plus-grand-économiste-du-monde, pour qu'il réintègre la politique, soi-disant il nous serait indispensable...
Non, monsieur Lang on ne veut plus le voir lui, mais qu'a-t-il donc fait de si exceptionnel ? Excepté ses frasques en galante compagnie, la seule entreprise privée, je dis bien privée, dans laquelle il aurait pu montrer son savoir-faire, et dont il "n'était que président", s'est terminée par un fiasco sans égal pour les financiers qui misaient sur lui.
Encore une fois de l'entre-soi et de l'endogamie politique, décidément les clichés et poncifs au sujet du meilleur-économiste-du-monde ont la peau dure. Ah ces grands bourgeois de la politique, ne pas perdre une miette, et après de constater et pleurnicher sur l'ascension de MLP, dont ils sont les principaux marchepieds en somme, mais cela ils n'aiment pas l'entendre.
Je préciserai en outre concernant Jack Lang, qu'il fasse gérer ses propres comptes par DSK puisque ce dernier semble indispensable à la politique, mais là je pense que s'arrêtera son engouement, car quand on habite place des Vosges à Paris suivant les people, on est bien discret sur le patrimoine acquis et certainement loin de ce personnage.
Mais comme chacun le sait pour les autres c'est "toujours bien". Alors monsieur Lang merci de votre prévenance la France aura sans doute du mal à se passer du-plus-grand-économiste-du-monde, mes impôts non.
Rédigé par : Giuseppe | 13 juin 2015 à 12:53
Assez de l'assimilation du mouvement national (FN) au "pétainisme" ! Le pétainisme est mort à la Libération et même si jusqu'à ce moment-là la grande majorité des Français a "fait confiance au maréchal", il n'y a aujourd'hui strictement plus aucun courant d'opinion, et ce depuis soixante-dix ans, se référant à une quelconque "doctrine pétainiste". Parler de "nostalgiques du pétainisme", c'est de la désinformation, pire c'est essayer de décrédibiliser des Français, non pas en combattant leurs idées qu'on ne partage pas par l'argumentation, mais en les insultant. Il est vrai que c'est aujourd'hui une pratique courante dans les tribunaux.
Combien de Français dont le père ou le grand-père a fait la guerre contre les nazis votent aujourd'hui FN ?
Et puis, JMLP lui-même. A seize ans il a rejoint un réseau de résistance. Il a participé à des actions mineures, mineures peut-être par leur portée dans l'ensemble des actions de la Résistance, mais pas mineures par les risques qu'il a pris pour lui-même. S'il avait été pris par la Gestapo, comme les autres il passait à la torture. Et c'est bien pour cela que le chef du réseau, le colonel de la Vrillière, n'a pas voulu le garder. L'histoire officielle dit qu'il l'a renvoyé parce qu'il était pupille de la nation depuis que son père, marin- pêcheur, avait été tué par une mine et que sa place était auprès de sa mère. Mais la vraie raison est qu'un mineur, un enfant, résiste moins à la torture qu'un adulte et qu'en gardant Jean-Marie au sein du réseau le chef prenait un risque non nécessaire pour l'ensemble de celui-ci. Dans l'Histoire la place de JMLP est plus du côté des jeunes héros de la Résistance que des "pétainistes". Mais la vulgate marxiste-léniniste, le terrorisme intellectuel ambiant, nous ont appris depuis longtemps à falsifier l'histoire en France.
Rédigé par : Treorec | 13 juin 2015 à 11:00
@genau
"Quelqu'un l'a très bien dit ce soir chez Elisabeth Quin, cette insupportable Marie-Chantal qui s'imagine spirituelle par la mimique et le ton précieux..."
Ah quelle teigne !
Elle invitait souvent Charb, qui incapable d'aligner une idée se contentait de griffonner des absurdités, à chaque dessin elle s'exclamait "Énorme Charb ! Énorme !"...
Sans compter le sourire moqueur de Renaud Dély de l'Obs chaque fois qu'un interlocuteur ose penser à droite.
Il ne faut jamais regarder la télévision avec un calibre 12 à portée de main, on a vraiment envie de les flinguer.
Rédigé par : Savonarole | 13 juin 2015 à 10:54
"Pour le pouvoir : continuera-t-il sa descente ? Pour Marine Le Pen : sera-ce le blocage ou la poursuite ?"
Je pense que le FN continuera sa descente. D'une part parce que le fondateur du parti fera tout ce qu'il faut pour qu'il en soit ainsi.
Mais aussi parce que nombre d'exaltés se sont engouffrés dans ce parti et ne présentent pas du tout les critères nécessaires pour inspirer la confiance au peuple français.
Le dernier en date étant Adrien Desport, ce militant incendiaire qui n'a rien trouvé de mieux pour appuyer ses arguments que de mettre le feu à des voitures de son quartier trouvant sans doute que les petites racailles des banlieues manquaient un peu de zèle.
Ajoutons à cela les seize candidats du FN exclus du parti pour des dérapages racistes, sans oublier les 2,2 millions d'euros cachés par JMLP sur un compte en Suisse.
On imagine mal, au regard de ces exactions, les Français voter pour un parti qui est loin d'être irréprochable.
Certes le PS et les Républicains nous ont énormément déçus aux cours de ces 35 dernières années, mais le FN aujourd'hui serait un remède bien pire que le mal. Alors il va falloir attendre encore un peu pour avoir une politique enfin propre.
Rédigé par : Achille | 13 juin 2015 à 09:45
Cela fait deux fois en peu de temps que j'entends dire dans les médias - en l’occurrence par Aphatie et Camus - que JMLP aurait dit que la Shoah serait un détail de l'histoire.
C'est une infamie : ce que JMLP a qualifié de détail, ce n'est pas la Shoah, mais l'existence ou non des chambres à gaz en précisant même que cela n'enlève rien au fait que des malheureux soient morts dans les camps.
JMLP estime qu'il est plus utile de dénoncer les turpitudes de notre démocratie que de courir en vain après la chimère d'un pouvoir que le FN n'aura jamais - sinon en perdant son âme de vérité.
D'un autre côté, la grande majorité du FN estime que l'urgent est de faire barrage à l'invasion africaine et musulmane.
La vérité du père d'un côté, la réalité portée par la fille d'un autre.
Nous sommes dans une authentique tragédie grecque.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 13 juin 2015 à 08:36
La classe supérieure se fait peur pour rien. Elle va bénéficier d'un sursis de cinq ans puisque Marine Le Pen ne sera pas élue en 2017 pour la simple et bonne raison que les Français savent que son parti n'est pas prêt à gouverner.
Elle le sera en 2022 puisque si nous la regardons faire, nous nous rendons compte qu'elle met en place une véritable organisation dans la société française.
Marie Le Pen sera élue en 2022 si la haine attisée contre elle par des gens qui ont peur de perdre leur gagne-pain, et uniquement cela (de la classe politique à la caste médiatique) n'ont pas provoqué un attentat visant à la supprimer.
Dans le climat de guerre civile que nous allons traverser, je pense cette possibilité loin d'être absurde.
Rédigé par : jmestries | 13 juin 2015 à 08:08
@ Mary Preud'homme | 12 juin 2015 à 23:29
Libre à vous d'en rire ou pas. Je ne prétends aucunement que mon analyse est la seule vraie et que cela se réalisera nécessairement.
Toutefois, il ne faut pas en rester sur de idées préconçues du gaullisme historique.
En effet, il faut considérer que MLP veut exercer le pouvoir. Elle constate de facto que la frange de l'électorat à la base du FN de son père (nostalgiques du régime de Vichy, de l'extrême droite anti-gaulliste de l'Algérie française notamment) ne constituent plus qu'une infime parcelle de l'électorat et qu'elle n'assure pas une base suffisante pour lui garantir un avenir politique.
D'où une conversion idéologique qui s'éloigne de celle de son père et un rapprochement vers des thèses plus susceptibles de coaguler un grand nombre d'électeurs.
D'où aussi le recrutement de l'ancien chevènementiste F. Philippot et sans doute aussi l'abandon de l'appellation "Front National" vers un titre plus rassembleur du type "Rassemblement National", plus porteur et moins connoté à l'extrême droite de son père...
Elle se place donc dans une stratégie de conquête du pouvoir, ce qui conditionne ses choix idéologiques et non l'inverse.
Rédigé par : Robert | 13 juin 2015 à 07:35
@caroff
C'est surtout sur ces derniers points que le FN est sévèrement critiqué car ils concernent véritablement le coeur du système monétaire et politique de notre pays. Pour la majorité des analystes et commentateurs de tout poil les idées du FN dans ce domaine sont détestables (...)
Rappelons que l'idée de sortir de l '« euro » n'est pas une invention du FN mais de plusieurs économistes distingués dont deux prix Nobel, rien que ça.
Nous avons tous été obligés de constater que la Grèce n'avait rien à faire dans l'« euro », eh bien il en va de même pour la France (qui cumule les mêmes inerties et les mêmes aberrations « sociales »), à la puissance n.
Rédigé par : Parigoth | 13 juin 2015 à 07:21
Robert a écrit (sans rire !)
"...Enfin, sans doute dans un partage d'idée avec F. Philippot, il est évident qu'elle cherche à prendre la place d'un gaullisme abandonné par l'ex-UMP devenu LR alors que celui qui en est actuellement le porte-drapeau revendiqué (M. Dupont-Aignan) ne semble pas accrocher un nombre de militants et d'électeurs aussi important que celui du parti "Bleu Marine". Il ne serait donc pas impossible que, dans une telle perspective, elle abandonne le nom de Front national pour une dénomination plus gaullo-compatible..."
Je pense que MLP est tout sauf idiote. Comment imaginer en effet des gaullistes de toujours se ralliant à ce parti attrape-tout, qui fut depuis sa gestation à l'opposé des valeurs fortes préconisées par le général de Gaulle ?
Non Robert, entre le modèle Pétain et le modèle de Gaulle, il restera toujours (n'en déplaise aux magouilleurs ou rêveurs de tout poil) un mur infranchissable.
Ce dont elle est consciente et qu'elle veut contourner par des manœuvres qui ne lui serviront plus quand elle sera au pied du mur. Comme si l'on pouvait renier ses racines ou rejeter d'une chiquenaude la barque qui vous a conduit sur l'autre rive ! D'où le conflit avec son père, un vieux roublard ulcéré par les revirements tactiques de sa fille, mais sans doute plus fin politique qu'elle et qui sent le danger de tout perdre à force de trop vouloir conquérir et n'importe comment !
Rédigé par : Mary Preud'homme | 12 juin 2015 à 23:29
@Michelle D-LEROY
SI on ne peut que partager votre philippique, il est tout aussi naturel d'en tirer des conclusions... Vous marchez dans le système. Citer Bonaparte n'a rien de sot, mais à l'époque on était Général à vingt-cinq ans, parce qu'on était un grand sabreur. Et puis, Bonaparte a rendu la France dans un tel état qu'on se serait peut-être bien passé de lui. Après tout, Robespierre n'était pas si mal, malgré sa "révoltante probité", bien étrangère à nos gens de ce jour.
Et cela me chagrine... Tous les gens que vous citez sont les Juppé de demain. Arrogance et avantages iront de pair, tirant le même char de l'Etat qui, depuis longtemps, ne navigue plus que dans les marigots.
Si polémiquer est bien, proposer est mieux : allons, soyons sérieux, les économistes, les techniciens de la finance publique, mettent des années à bâtir leur théorie, Rawls, Marx, Schumpeter, Friedman, Stiglitz, les grandes familles ont consolidé pendant des décennies une politique ferme, durable et des hommes qui n'ont fait que l'ENA, bourrés de fiches de lecture, auraient la recette du redressement ou simplement de la conduite de l'Etat ? Non, ces gens ne sont que les utilisateurs des hommes compétents dont ils adultèrent la pensée par leur souci propre et dégradant : l'élection qui rend leurs objectifs erratiques, ne laissant dégoutter que l'idéologie.
Plus vous les prendrez jeunes, plus ils s'accrocheront au pouvoir en sachant que c'est pour longtemps. Regardez Belkacem : intelligente, brillante sans doute, elle n'a vécu que dans les allées du pouvoir, elle n'a pas d'autre horizon, et ne connaissant rien à l'Education nationale, elle la sauverait ? Peu importe ce n'est qu'un ministre, mais elle sait qu'elle ne vivra toujours que de la politique et, toute jeune qu'elle est, elle fera n'importe quoi, comme Dati, pour rester dans leur compétition à eux, les politiques.
Certes, on ne peut pas se passer d'eux, mais, de grâce, qu'on arrête de les jauger à la mesure d'une nation.
Quelqu'un l'a très bien dit ce soir chez Elisabeth Quin, cette insupportable Marie-Chantal qui s'imagine spirituelle par la mimique et le ton précieux mais qui est subtile dans ses choix, ce qu'a confirmé l'invité dont j'ai oublié le nom "Dès qu'en France, quelqu'un parle de drapeau, il est classé FN".
La France coule, croissance médiocre, investissement à l'arrêt, embauches aux frais du contribuable, promesses de simplification, tenues en complications, charges démentielles, Instabilité des déclarations, hier on aimait les entreprises, aujourd'hui on les menace si elles n'embauchent pas, et c'est de ces gens-là que vous parlez, c'est cette classe que vous mettez en compétition ?
On sait que l'immigration est terrifiante parce qu'elle est suspecte et importe sans doute autant de djihadistes que de profiteurs, les vrais réfugiés, chrétiens syriens, largement minoritaires déjà foutus à l'eau par les compères islamistes de leur aventure commune, mais non, il faut être européen et continuer à déverser l'argent du contribuable à qui on ne demande jamais son avis.
Les jeunes que vous citez, pétris de culture européenne, plus Marine le Pen, qui commence à se rouler dans la crème commune pour se "gaulliser" ne vous apporteront rien.
Je reviens, au risque de radoter, d'autres font pire, un certain Hollande par exemple, mais l'arme absolue c'est le bulletin blanc ou l'abstention. Que le peuple français, comme le luxembourgeois, montre sa force, en donnant la majorité au "sortez tous". Devant ce danger apparaîtra quelque chose qui permettra de se reprendre mais il faut tenter l'aventure, sinon, vous périrez asphyxiés.
Naturellement, cela n'arrivera pas.
Rédigé par : genau | 12 juin 2015 à 23:19
FH stratège, il serait donc un grand manipulateur, c'est fou comme les clichés ont la vie dure. J'ai piloté une péniche sur le canal du Midi cela vaut bien un pédalo, et les politologues de voir des dessous et des arrières qui n'existent que dans leur imagination à propos de notre leader. Il faut bien vivre et sortir du papier, mais quand même.
Je peux vous assurer que, montre en main, suite à l'explication in situ du loueur vous partez sans problème pour le grand frisson de capitaine en eau douce en une grosse demi-heure. Il faut vraiment, vraiment donc, beaucoup d'imagination pour voir en notre Président des capacités hors normes de stratégie et de lutteur hauturier.
Les circonstances ont été avec lui, il est vrai qu'il incarne tout à fait l'image du bourgeois de province élu, mais les clefs qui lui ont été confiées ainsi qu'à certains autres sont beaucoup trop lourdes, et le trousseau sans doute trop complexe.
8.5 millions de gens qui vivent avec moins de 1000 € par mois, et 5 millions de chômeurs (un peu élargi certes), mais il faut du de Gaulle et Rueff pour surmonter cela ; des novateurs, et pas des dosettes qui ne font que cacher une misère grandissante. C'est désespérant de tourner en rond avec des personnages qui écument les cabinets depuis des décennies. Du sang neuf cela ne doit pas manquer et l'imagination encore moins.
L'expérience de l'âge oui certainement en matière de justice, d'objectivité, mais les problèmes techniques sont d'une autre génération que celle que nous proposent les ronds-de-cuir de la politique qui n'ont pas levé une once de nouveauté depuis plus de cinquante années.
Les électeurs sont frileux, le changement est dur souvent à mettre en place dans les têtes, alors on s'est toujours rassuré avec les mêmes, seule petite éclaircie G. Pompidou qui avait pourtant imprimé un élan nouveau, un peu le James Dean de la politique pour son époque, il en avait aussi la même voiture de sport.
Rédigé par : Giuseppe | 12 juin 2015 à 22:01
@ Robert, à 15:46
"Contrairement à son père, elle se présentera aux présidentielles pour gouverner et non pas pour jouer de la figuration"
@ Savonarole hier, à 21:13
"Imaginez-vous voir 22 ministres FN sur le perron de l'Elysée en 2017"
Ce n'est pas difficile de voir où est le bon sens : la meute des petits loups de Florian Philippot est encore peu nombreuse, et sa reproduction paraît incertaine. Au mieux, nous aurons Blanche-Marine et les sept nains.
Rédigé par : Jean le Cauchois | 12 juin 2015 à 21:12
Ce n'est peut-être pas tout à fait le sujet mais R. Dati de se positionner et reprocher les dépenses de Valls, de qui se moque-t-elle ? Comment peut-elle faire croire, elle, la reine des dépenses somptuaires de salon, que les citoyens vont adhérer à ses reproches ou alors elle a perdu la tête, ou bien elle nous prend pour des lapins de la semaine.
La championne de la gabegie de son ministère donner des leçons de vertu, l'hôpital qui se moque de la charité ! Il faut vraiment avoir peu de considération pour les électeurs que de vilipender sur ce sujet.
Les effluves des Carré Hermès qui lui remontent à la tête sans doute, il y en a un peu assez d'entendre ces personnages, et dire qu'ils sont nos représentants ! Vraiment cela vole très bas, il reste une solution, les pousser dehors, mais vite alors !
MLP doit boire du petit lait d'entendre dire de telles sottises de la part de cette élue. Mais combien fort doit-elle penser, pas trop fort quand même, que la bêtise les habite vraiment. Comment croire que des personnes sensées puissent seulement écouter le moindre mot sur ces sujets, de la plus gourmande de toutes et de tous. On est pas tiré d'affaire, et elle de se tirer des balles dans le pied, en espérant que la douleur des orteils arrive jusqu'à son cerveau, pas trop réceptif apparemment.
Rédigé par : Giuseppe | 12 juin 2015 à 16:53
Les analyses de Giuseppe me semblent confirmées par ce qu'a déclaré Madame Le Pen ce matin sur Radio Classique au micro de Guillaume Durand.
Elle n'a certes pas confirmé qu'elle se présenterait aux régionales Nord-PdC-Picardie, mais elle a déclaré avoir pris sa décision et la communiquer rapidement.
Dans son bras de fer avec son père, elle a conservé un ton modéré en assurant qu'elle consulterait son parti pour décider de la suppression du poste de président d'honneur sur le fondement que c'est bien J-M Le Pen qui fait un procès à son parti, assurant (tout comme F. Philippot) que les règles de procédures internes avaient été intégralement respectées.
Contrairement à son père, elle se présentera aux présidentielles pour gouverner et non pas pour jouer de la figuration. Les sondages la portent pour l'instant qui la créditent d'un accès au second tour avec des chances de battre le candidat de droite ou de gauche s'ils se nomment Sarkozy ou Hollande.
Enfin, sans doute dans un partage d'idée avec F. Philippot, il est évident qu'elle cherche à prendre la place d'un gaullisme abandonné par l'ex-UMP devenu LR alors que celui qui en est actuellement le porte-drapeau revendiqué (M. Dupont-Aignan) ne semble pas accrocher un nombre de militants et d'électeurs aussi important que celui du parti "Bleu Marine". Il ne serait donc pas impossible que, dans une telle perspective, elle abandonne le nom de Front national pour une dénomination plus gaullo-compatible.
Rédigé par : Robert | 12 juin 2015 à 15:46
@herman
Vous avez raison, les Français ont des états d'ânes, mais comment s'en étonner en regardant le choix politique qu'on voudrait nous offrir en 2017, au prétexte de gens d'expérience ?
Nous aurions le choix entre tous ceux qui ne se résolvent pas à prendre leur retraite : Jean-Marie Le Pen, Alain Juppé, Martine Aubry, Elisabeth Guigou et sans doute maintenant le brillant mythe DSK blanchi de tout, eux-mêmes conseillés par Daniel Cohn-Bendit ou Jacques Attali, Lionel Jospin ou Michel Rocard, etc.
J'ai beaucoup de respect pour les personnes âgées dont je commence à faire partie, mais il y a des limites. Le monde a tellement changé que je ne suis pas si sûre que leur expérience soit vraiment utile aux jeunes générations. Car pire, ils veulent montrer qu'ils sont jeunes et modernes dans leurs prises de position et pour ce faire disent ou envisagent les pires idioties sociétales pour avoir l'air "djeunes".
Il faut penser aussi à nos enfants et la génération politique montante avec Marion Maréchal Le Pen, sa tante Marine ou Florian Philippot, Bruno Le Maire, Xavier Bertrand, Laurent Wauquiez, ou Guillaume Peltier, à Emmanuel Macron, Benoît Hamon ou Barbara Pompili... et tant d'autres, serait plus compatible avec leurs espérances.
Marre de ces vieux soixante-huitards idéologues, de ces vieux politiciens qui n'ont d'autres solutions que de "rustiner" l'existant, de nous faire la leçon sans avoir jamais ou presque démontré leurs réelles capacités autres qu'en paroles, de ces mythes fabriqués de toutes pièces.
Lorsqu'après une semaine de voyage, je rentre épuisée, je ne vois pas des personnes de dix ans mes aînées tenir une fonction forcément épuisante, entre responsabilités et réunions, entre voyages et réceptions officielles, sauf à carburer à l'E.P.O., soyons réalistes. Car il y a un monde entre être un simple élu et être Président ou Premier ministre.
Chacun sait bien que "la valeur n'attend pas le nombre des années" et l'exemple le plus probant, Bonaparte, avait une grande imagination, un sens de l'organisation et qu'il a su s'imposer dans une pétaudière post-révolutionnaire malgré son jeune âge. François Hollande par exemple, pourrait rester encore dix ans Président qu'il ne saurait rien faire d'autre que de la stratégie politique mais n'aurait pas d'idées pour résoudre les problèmes de son peuple, malgré ce qu'on pourrait appeler une grande expérience.
Rédigé par : Michelle D-LEROY | 12 juin 2015 à 15:42
Le programme du FN indubitablement ramasse-tout, et alors ? De quel respect des électeurs le discours du Bourget a-t-il tenu compte ? Au final, de l'enfumage à tous les niveaux, on pourrait reprendre les thèmes de NS et dire de même.
Le vent a tourné, j'ai écouté les "supputeurs" - consultants - politologues, à toute heure du jour et de la nuit, désormais ils changent de voilure s'adaptant au gré du vent et des opinions. Ils ont scruté l'affaire Valls et son match, se rangeant du côté des électeurs, c'est fou comme on peut changer d'avis dans ce monde-là.
Il n'y a que les imbéciles certes qui ne changent pas. MLP est fidèle à sa stratégie, toujours piocher au bon endroit, quant aux déblais, les autres partis se chargent de les évacuer à sa place. Décidément trop facile, elle n'en demandait pas tant.
F. Philippot a su imprimer le bon rythme, il connaissait trop bien les gens à qui il avait eu affaire, et convaincre une MLP fine et pugnace n'a été qu'une formalité.
Alors son programme c'est comme l'auberge espagnole on peut trouver ce que l'on cherche, comme pour les oracles, dans tous les cas plus elle progressera plus elle ralliera, et les rats de changer de fromage.
Son seul souci sera de gérer les dérapages pour ne pas tomber dans les travers des partis traditionnels, maladresse de Thévenoud, voracité de Cahuzac et consorts. Alors elle durera et enfoncera le clou.
Tous lui ont ouvert un boulevard, elle en profite et ce n'est pas les quelques passages cloutés que le père met en place qui l'arrêtera.
Son programme ? Là n'est toujours pas le sujet, le seul but qu'elle s'est assignée, la conquête du pouvoir, ne riez pas, un scrutin même majoritaire à deux tours peut lui permettre de gagner, elle le sait, il suffit que le désengagement de l'électorat continue et en valeur absolue elle progressera. Pour peu qu'elle trouve quelques alliances, elle saura sans aucun doute saisir sa chance, elle y arrivera, et ce n'est pas rêver. F. Philippot lui a les pieds sur terre, il suffit de voir à quelle vitesse il a accédé aux pleins pouvoirs, enfin presque. Avez-vous vu Cambadélis s'exprimer, c'est un politique d'une autre époque, les jeunes voient en lui un ringard, il parle comme un vieux avec un langage de vieux.
Déjà Macron est dans une autre forme, regardez les premiers rôles du FN, que des jeunes, souples sur leurs appuis on dirait des sportifs en exercice et les spectateurs de ne pas s'y tromper, la preuve MMLP ; elle a mis moins de temps qu'il faut pour le dire à conquérir les électeurs, effaçant même l'emblématique Collard. Les joutes futures vont être âpres, mais le FN a la matière et n'a pas fini de leur tailler des costumes à leur mesure tellement ils sont décevants, et comme dans le Désert des Tartares l'adversité est un mirage.
Rédigé par : Giuseppe | 12 juin 2015 à 14:35
"Le grand saut du FN"
C'est ce qui, justement, agace le plus le patriarche shooté à l'opium dont l'overdose politique, d'un autre temps, le rend si revanchard.
Ce combattant classique d'autrefois s'est converti aujourd'hui en kamikaze prêt à faire sauter le FN avec sa fille Marine. La guerre politico-financière et judiciaire ne fait que commencer, ça risque de durer très longtemps.
A supposer que le Tribunal de Nanterre rejette sa demande de maintien au FN et annule sa suspension du parti, il va se battre jusqu'à plus soif. Entre la cour d'appel, la Cour de cassation et la Cour européenne des droits de l'homme (terminus) ça lui fera quel âge ? entre 91 et 94 ans ?
Cet homme ne sait pas profiter du bon temps qui lui reste. Il a tort de s'acharner. Il ferait mieux, à son âge avancé, de s'assagir un peu et de prendre un long repos sur une petite île bordée de cocotiers en s'offrant des balades en mer à la pêche au gros.
Bien à vous.
Rédigé par : Ellen | 12 juin 2015 à 12:50
C'est vrai que le programme du FN est à bien des égards complètement farfelu sauf en matière d'éducation, de justice, de défense pour ne citer que quelques-uns des domaines régaliens.
En matière d'immigration, il me semble que ce que répète le Front depuis les années 1980 n'est pas dépourvu de pertinence, et en tout cas, les électeurs en ont décidé ainsi à maintes reprises....
Il reste la sortie de l'euro et l'Europe en général qui marquent l'empreinte souverainiste de ce parti...
C'est surtout sur ces derniers points que le FN est sévèrement critiqué car ils concernent véritablement le coeur du système monétaire et politique de notre pays. Pour la majorité des analystes et commentateurs de tout poil les idées du FN dans ce domaine sont détestables, de même que sont jugées "nauséabondes" ses propositions d'une réduction importante des entrées de ressortissants des pays extra-européens du territoire national.
Or, pour nombre de Français affectés par la montée de la délinquance, par l'extravagance des aides sociales consenties aux nouveaux arrivants, clandestins ou non, par l'explosion des charges et des impôts, le FN apporte de bonnes réponses.
Je note que les partis dits traditionnels se détournent, en partie, de ces sujets pour ne pas apparaître des alliés objectifs du Front. Pourtant la clé de la progressive néantisation du FN par les Républicains (je n'ose parler de la gauche qui s'est "terranovisée") réside précisément dans leur prise en charge réaliste en ne craignant pas de nommer les choses, de désigner les faits et de proposer de réparer ce qui peut l'être.
Rédigé par : caroff | 12 juin 2015 à 09:52
On vieillit, on pense que le monde vieillit avec nous, mais non, nous sommes seuls à vieillir, le monde poursuit sa route, l'histoire se moque de nos états d'ânes...
Rédigé par : herman | 12 juin 2015 à 04:31
@ Parigoth
"...Et quelles réformes attendez-vous de vieux chevaux de retour qui nous ont conduits dans le mur ? On ne résout pas les problèmes avec ceux qui les ont créés..."
Totalement d'accord avec vous, ne pas oublier entre autres que pendant vingt ans, "Droit dans ses bottes" fut le zélé exécuteur du châtelain de Bity. Il ne fit que mettre en musique ses diverses politiques, ou du moins ce qui en tenait lieu : immobilisme et opportunisme à la petite semaine se masquant derrière de grandes déclarations péremptoires.
Maintenant il tente de se fabriquer une image de vieux sage et se glorifie de sa réussite en tant que maire de Bordeaux. En oubliant de mentionner qu'elle doit beaucoup à son prédécesseur, dont il n'a fait que s'inscrire dans le prolongement.
En définitive il n'est qu'un énarque conformiste ayant toujours vécu de la politique, et uniquement pour elle.
Rédigé par : Trekker | 12 juin 2015 à 00:39
Cher Philippe,
CQFD : Le plus grand des sots, c'est bien Hollande !
Jospin avait déjà bien démontré que les extrêmes pouvaient gravir la deuxième place du podium.
Même cause, même conséquence.
Ils nous faudra donc entrer en résistance pour déloger ces profiteurs de misère.
Vous connaissez une autre solution ?
Démocratie est un mot noble et ne peut s'entendre "démocrassie". Nous n'allons tout de même pas laisser canoniser les profanateurs des idées démocratiques en croisant les bras.
Aux armes citoyens si tel était le cas !
En bas les monitrices, espèces de vieilles saucisses
qui nous montrent leurs cuisses...
Les extrêmes ne passeront pas.
françoise et karell Semtob
Rédigé par : semtob | 11 juin 2015 à 23:50
@jack
Sauf si le bon sens prévaut : élire Alain Juppé, rassembler la droite et le centre.
Vous appelez cela le bons sens et la droite ?
Je crains que nous ne parlions pas du tout la même langue.
Et quelles réformes attendez-vous de vieux chevaux de retour qui nous ont conduits dans le mur ?
On ne résout pas les problèmes avec ceux qui les ont créés.
Rédigé par : Parigoth | 11 juin 2015 à 22:03
La stratégie FN est bien en place, désormais il s'attaque à des grands pôles stratégiques et visibles, peu importe le résultat, le but est d'afficher des ambitions, elles sont montées d'un cran.
Fini les amusettes pour petit parti et de se satisfaire de conseillers dans de petites villes. Désormais MLP s'invite à la table des plus importants et sans préalable. Elle fait semblant d'hésiter, c'est une coriace et les autres n'ont encore rien compris. Le challenge est là, elle veut désormais tout partager... à trois.
Tout le reste lui importe peu, et les autres politiques de rester dans cet engluement vorace de cumuls pour satisfaire un appétit égoïste sans voir qu'elle dévore tout sous leur nez : elle a pris des mairies, les Européennes, maintenant les régions, alors que tous les autres élus en sont restés à préserver leurs petits privilèges et autres rentes de situation.
Bien sûr qu'elle va aller au charbon. Elle en a besoin. L'Etat rétribue en fonction du nombre d'électeurs - et l'appétit vient en mangeant dit-on. A ce que l'on voit elle a une faim d'ogre et des besoins en argent pour faire comme les autres, qui vont devoir se serrer la ceinture et se nourrir des restes.
Rédigé par : Giuseppe | 11 juin 2015 à 21:43
Pour éviter d'être "trahi", JM Le Pen pourra fonder un nouveau parti avec les plus radicaux du FN comme Adrien Desport.
Qu'il fasse gaffe quand même et aille se garer un peu loin...
Rédigé par : Alex paulista | 11 juin 2015 à 21:29
Il serait pour le moins cocasse d'ouvrir la porte de la proportionnelle à un mouvement qui représente un tabouret à trois pattes : MLP, Philippot et Aliot.
Où est donc l'état-major de ce mouvement ?
Imaginez-vous 22 ministres FN sur le perron de l'Elysée en 2017, laissez-moi rire.
Un mouvement qui vient d'exclure 16 candidats pour propos d'un autre âge et un dernier qui est en taule pour avoir incendié des voitures.
Quant à son électorat, dont les médias veulent nous faire croire qu'il frise les 40%, il est composé de furibards du XVIe arrondissement qui se plaignent de payer trop d'impôts, de boutiquiers exaspérés de se faire dévaliser, d'ouvriers encastrés dans le "vivre ensemble" au parfum de méchoui et tajine, de cinglés "Algérie française" qui adoraient le méchoui et les tajines de leurs 20 ans et enfin de cocus de gauche de tout poil.
Une bouillabaisse intellectuelle innommable.
Rédigé par : Savonarole | 11 juin 2015 à 21:13
En 2012, certains ont voté Hollande non par conviction, mais par rejet de Sarko (quel est leur avis à présent ?).
En 2017, on peut s'attendre à un vote Marine Le Pen par rejet de Hollande et de Sarko. Mais le corps électoral risque de jouer avec le feu. Le programme du FN est inapplicable et dangereux et l'éventuelle présidente Marine Le Pen n'aura pas de majorité à l'Assemblée. Une belle pagaille en perspective. Sauf si le bon sens prévaut : élire Alain Juppé, rassembler la droite et le centre. C'est élire un président pour cinq ans non renouvelables. Qui aura le courage de mettre en œuvre les réformes dont le pays a besoin, sans être obligé de 'faire le beau', de se pavaner deux ans avant le terme de son mandat en vue d'une réélection ?
Rédigé par : jack | 11 juin 2015 à 19:58
Je ne suis pas tout à fait d'accord avec l'analyse qui voudrait que MLP entamât son capital confiance dans ce type de combat.
D'abord elle a tout à gagner, rien à perdre, elle est le challenger face à des poids lourds bien établis. On peut y voir même le côté valeureux du combattant qui n'a peur de rien et qui monte à l'assaut ; elle peut être refoulée mais les électeurs sont dans son sillage actuellement, et elle a une dynamique qui fait que dans tous les cas elle aura des élus.
Après la vraie question est de savoir quel est son potentiel de progression, notre hôte a relevé qu'elle a marqué le pas, c'est à la fois vrai mais pas complètement, la vérité sera en 2017 et là vraiment on saura où ses troupes se situent, pour l'instant elle compte les divisions d'assaut.
Rédigé par : Giuseppe | 11 juin 2015 à 19:56
@ Xavier Nebout
"...la question qui se pose est de savoir comment pourrons-nous la mettre en oeuvre si nous attendons que 30 ou 40% de notre population soit d'origine africaine ou musulmane."
Cher Xavier, ce sont nos africains et musulmans d'ici qui sont les premiers favorables à cette mesure "australienne" ; ils en ont ras-le-bol de voir cette invasion à flots continus dans leurs cités de banlieue par d'autres congénères africains et musulmans, bien plus que les blancs de souche de classe moyenne tenus à distance, habitant en périphérie de ces zones : hygiène, insalubrité, insécurité, pagaille administrative, démission des élus, laxisme judiciaire, police invisible paralysée par la trouille de la bavure et de l'émeute, corruption, commerces douteux, drogue, incivilités, délinquance, bruits, odeurs, stress quotidien, voitures cramées, métros saccagés, racket, écoles vandalisées, mobilier urbain au look de fin du monde, environnement Mad Max, etc. etc.
Notre pays est à genoux et bientôt à plat ventre !
Rédigé par : sylvain @ Xavier Nebout | 11 juin 2015 à 17:01
@Xavier NEBOUT
Vous savez bien que malheureusement nos dirigeants de gauche comme de droite qui n'ont pour la plupart aucun courage politique sont incapables d'engager une action à l'australienne. Et c'est nous qui en souffrirons.
Rédigé par : Jabiru | 11 juin 2015 à 16:24
Les élections régionales seront un test pour 2017, mais ne présageront pas forcément de la présidentielle. Les Français désabusés font la différence entre des élections qui portent moyennement à conséquence et celle plus déterminante... du moins j'ose l'espérer.
J'ai passé quelques jours, récemment, à Saint-Quentin, la ville dont le maire n'est autre que Xavier Bertrand. Guides, conférenciers, commerçants, tous l'apprécient et ne jurent que par lui tant il semble présent, proche des gens et plein d'idées parce qu'il aime cette ville et qu'il travaille beaucoup pour ses concitoyens. Je trouve dommage qu'il ne se présente pas à la primaire des "Républicains", il est jeune, travailleur et semble avoir les pieds sur terre.
Toutefois, si "les Républicains" ne se préoccupent que de l'économie et que le FN se banalise en devenant un parti comme les autres, je crains qu'il ne manque véritablement un parti intermédiaire satisfaisant une majorité de Français devenus abstentionnistes ou électeurs du FN pour alerter sur leur malaise.
Evidemment l'économie est importante, évidemment 5 millions de chômeurs cela interpelle mais qui croire dans ce domaine tant les préconisations des experts en économie sont différentes et contradictoires.
Pour le reste, quel sera le candidat qui osera dire les vérités qui dérangent aux Français, sur un régime social d'après-guerre devenu injuste à force d'empilement de règles, un système au bord de la faillite.
De même qui osera s'attaquer au régime fiscal, injuste lui aussi et obsolète ? Qui pourra quelque chose dans le domaine des hôpitaux et des déserts médicaux, des écoles du primaire aux grandes écoles où des pédagogues et conseillers emploient des méthodes à la Attila... et à la Attali, de la justice et de la sécurité ? Tout est si détérioré qu'il faudra faire table rase des aberrations qui ont mené à cette déconfiture. Des aberrations qui ont pourtant satisfait les plus profiteurs.
Et enfin, qui osera remettre de l'ordre dans la société française déstabilisée par des flux migratoires inconséquents et dire aux étrangers qu'ils doivent accepter nos règles et nos lois ? Car pour avoir la paix, nos dirigeants et élus acceptent tout au détriment des Français non musulmans. Si MLP et son parti parlent comme les autres dans ce domaine, pour le coup les Français excédés par les lâchetés de leurs élus vont se sentir totalement abandonnés.
Pourtant une accélération de faits qui paraissent anodins démontre que nos coutumes et traditions se transforment insidieusement pour contenter les nouveaux venus : fêtes débaptisées, annulation de groupes aux noms trop "charcutiers", femmes entièrement voilées qui pourront accompagner les enfants en sorties scolaires, statues trop catho déboulonnées, noms de voitures moyen-orientaux, kermesses contestées... à chaque fois cela paraît insignifiant et sans importance, pas de quoi en faire une histoire et pourtant une fête de l'été qui devient la fête du vivre ensemble, c'est vraiment significatif... et provocateur.
Alors si Xavier Bertrand est aimé dans sa ville, ceux qui n'en peuvent plus au Nord, comme à Tourcoing ou Roubaix, devenues des zones de non droit, voteront-ils pour lui ? Je ne crois pas.
Le décalage entre nos têtes pensantes qui veulent le pouvoir et ses honneurs et avantages sans les ennuis et le peuple désabusé voire écoeuré est manifeste. La défiance est là et il faudra beaucoup de preuves pour convaincre, quel que soit le candidat.
Rédigé par : Michelle D-LEROY | 11 juin 2015 à 16:03
Bonjour Philippe,
"La proportionnelle, en dehors de cet avantage symbolique, serait conforme à l'équité démocratique qui ne pourra plus être durablement violée sans créer un jour un tremblement national."
Il me semble que la proportionnelle intégrale a largement démontré dans la IVe République ses inconvénients. Les alliance entre partis qui étaient incapables de faire passer l'intérêt national avant leurs petites magouilles personnelles, on a déjà donné.
Le Général a créé la Ve République justement pour éviter ce désordre qui plombait le pays et je pense que ce serait une grave erreur de retourner dans ce travers politique, même si la démocratie en souffre quelque peu.
Nombre de pays européens n'ont que deux ou trois partis officiels qui rassemblent sous leur bannière les options politiques principales, ce qui n'empêche pas bien sûr que des courants de pensées fort divers provoquent parfois des débats animés entre adhérents, mais au final, une solution collégiale finit toujours par être trouvée. Au PS ils appellent ça une synthèse. Chez les Républicains la décision vient plutôt du chef, mais ça marche aussi.
Alors de grâce, ne retournons pas à ce régime parlementaire qui a largement démontré ses faiblesses. Le Général s'en retournerait dans sa tombe. Laissons-le reposer en paix.
Rédigé par : Achille | 11 juin 2015 à 15:32
Il semble inconcevable que le FN accède au pouvoir autrement que par accident ou à la marge. Rien ne l'y prédispose et la main du votant ne se résoudra pas au geste déterminant. Le FN n'est pas Poutine, il n'a qu'une influence mouvante et n'a pas cette minéralité, cette vertu intolérable qui fait le grand acteur de la révolution (au sens hégélien).
En revanche, le retour aux sources, i.e. les solutions classiques, dont la mise à mort de la rente, peuvent assurer un temps de répit à l'Etat, avant sa fusion dans un Etat universel. Mais quid de la révolte ? L'insurrection à force de mécontentement ? Les socialistes ne doivent pas les craindre car leur cynisme méprisant, Valls, Sapin, Hollande, Belkacem, démontrent une certaine sérénité devant les excès de comportements En effet, pour qu'ils prennent une importance électorale, il faudrait qu'ils aient en face d'eux un bloc cristallin, ce qui n'est pas le cas, même au FN. La justice est ici la pourvoyeuse de l'équité, c'est bien la première fois. Donc, entre larrons, on tire les mêmes goussets.
MMLP ne sera pas présidente de la région PACA ni Marine de celle du Nord, car elles n'ont pas un profil suffisamment glacial pour ça. Le FN aurait pu s'attaquer à un sujet majeur, comme le rôle des mutuelles de santé dans la vie politique, mais il ne le fera pas ; il n'a pas la surface politique pour ça, ni sans doute les complicités suffisantes.
Il me semble donc qu'il n'y a rien à attendre de ces élections, ce sera le train-train habituel et Hollande a bien raison d'avoir l'air de s'en fiche ; il n'y a pas d'enjeu.
L'enflure de la stupidité commise par Valls est d'ailleurs représentative de cet attachement au détail méprisable, faute, dans tous les azimuts, d'une pensée substitutive.
Rédigé par : genau | 11 juin 2015 à 13:52
Ce qui est infiniment regrettable c'est toute cette énergie déployée à des fins politicardes au détriment de celle qui serait nécessaire à la mise en œuvre de véritables mesures d'assainissement de la dépense publique.
Rédigé par : Jabiru | 11 juin 2015 à 13:28
MLP peut s'engager dans les batailles locales, elle aura le temps de reprendre de la hauteur pendant que les autres feront leurs primaires.
Même si les primaires elles-mêmes sont une bonne occasion de prendre de la hauteur, si elles sont bien organisées. Le FN, dans son processus de normalisation, va-t-il un jour organiser des primaires ? Pour participer, faudra-t-il signer un papier comme quoi on ne se sent pas raciste ni xénophobe, mais qu'on trouve qu'il y a trop de bronzés en France ?
On n'en est pas là.
la célèbre phrase de François Hollande : « mon adversaire c’est le monde de la finance ».
Rédigé par : Marc GHINSBERG | 11 juin 2015 à 09:02
C'est dingue comment la démagogie peut s'inventer des ennemis et tordre la réalité.
Dire « mon adversaire c’est le monde de la finance » pour ne pas dire « mon problème c’est notre dette et notre déficit chronique »...
Rédigé par : Alex paulista | 11 juin 2015 à 12:54
Excellente analyse.
Ce qui peut faire subitement monter le FN, c'est la prise de conscience de l'invasion africaine et musulmane.
D'un côté nous aurons les "humanistes" de tous bords qui nous annoncent un devoir de loger "décemment" les envahisseurs, avec secours, assistance, soins, droit du sol pour les nouveaux-nés, allocations parent isolé, sécu, droit de voler et d'emm... le monde, le tout dans l'attente de savoir comment on ne pourra pas les renvoyer chez eux.
De l'autre, le renvoi manu militari immédiat, ou des camps dans lesquels on préférera repartir chez soi que d'y rester.
Or, si la seconde solution - l'australienne - est inéluctable, la question qui se pose est de savoir comment pourrons-nous la mettre en oeuvre si nous attendons que 30 ou 40% de notre population soit d'origine africaine ou musulmane.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 11 juin 2015 à 11:25
Des "mauvais députés" ? C'est quoi des "mauvais députés" ? Les députés, localement élus, sont députés de tout le peuple français. Attention, l'injure ne fait pas bon ménage avec la démocratie.
Rédigé par : Iraguli | 11 juin 2015 à 11:24
"L'extrême droite profite du vague théorique des partis de gouvernement pour spéculer sur le mécontentement et le scepticisme des électeurs."
(fin du dernier éditorial, juin 2015, dans ESPRIT)
Ces électeurs voudraient une sorte de "nouvelle donne" (new deal) sur les questions économiques, face au retour de l'hégémonie allemande, industrielle et monétariste. La gauche de gouvernement a abusé de diversions sur les questions sociéto-idéologiques. La droite de gouvernement dans l'opposition n'offre que lutte de places et ravalement d'enseigne ("Les Républicains"). Alors ces électeurs ne trouvent que dans l'extrême gauche, les écologistes et l'extrême droite des propositions drastiques pour relancer l'économie qui en a énormément besoin. Ces électeurs sont exaspérés par les ambitions personnelles de carrières médiatico-politiques : la question des figures MLP et MMLP est-elle pertinente autrement qu'à la marge ?
Merci à Marc GHINSBERG pour ses rappels sur la proportionnelle, vertu théorique mais qui nécessite absolument des acteurs élus capables d'élaborer synthèses et compromis, ce qui correspond peu au tempérament français. Bravo à lui aussi pour son alerte sur le sur-accident possible au-delà de cet accident chronique permanent qu'est la dette "souveraine". Alors la solution classique pourrait bien être "l'euthanasie des rentiers"... les retraités formant des barrages routiers avec leurs divisions motorisées de camping-cars pourraient s'ensuivre ?
Rédigé par : Cirsedal | 11 juin 2015 à 11:06
L'élection présidentielle permettra aux Français de se déterminer en faveur de celui qui aura l'honneur de les présider.
Ah, l'honneur attribué à l'élection et à la fonction politique ! Important, l'honneur, pour un homme : une marque de noblesse...
Je me demande quand même si ce n'est pas ce genre de préjugés qui est dialectiquement à l'origine des différents privilèges que certains politiques pensent encore avoir le droit de s'accorder.
A moins, bien entendu, que le pouvoir politique corrompe tout simplement l'homme.
Rédigé par : Garry Gaspary | 11 juin 2015 à 10:02
Cher Philippe,
Je ne comprends pas comment vous pouvez continuer à répéter des contre-vérités. Non, non et non François Hollande ne s’est jamais engagé à instaurer une proportionnelle intégrale qui ferait aujourd'hui entrer 150 députés FN à l’Assemblée nationale. Son 48ème engagement est ainsi libellé « J’introduirai une part de proportionnelle à l’Assemblée nationale », il n’est donc pas question de proportionnelle intégrale. Quand on lui demandait de préciser ce que pourrait être cette part, il indiquait 10 à 15 %. Voilà ce que vous pouvez éventuellement lui reprocher.
Pour le reste le fait que le FN n’ait que deux députés (pour l’instant) ne l’empêche pas de s’exprimer, les médias lui sont largement ouverts. Une matinale sur une chaîne de radio a infiniment plus d’impact auprès de l’opinion qu’une explication de vote au parlement.
La proportionnelle est une illusion de démocratie pour les naïfs de la politique. Instaurer la proportionnelle priverait mécaniquement toute possibilité de réaliser une majorité. Pour gouverner, les partis devraient donc constituer des alliances ce qui laisse place à toutes les combinaisons et donne aux partis charnière une importance démesurée. Ce que le Général appelait le régime des partis. C’est ainsi qu’en Grèce pour former majorité, l’extrême gauche s’est alliée avec l’extrême droite !
Pour terminer, permettez-moi de vous suggérer le thème d’un billet sur un sujet qui pourrait devenir explosif : la hausse des taux d’intérêt qui nous menace, qui pourrait avoir des conséquences désastreuses et qui donnerait tout son sens à la célèbre phrase de François Hollande : « mon adversaire c’est le monde de la finance ».
Rédigé par : Marc GHINSBERG | 11 juin 2015 à 09:02