On a beaucoup parlé de Yann Moix (YM) ces dernières semaines.
D'abord parce qu'il a publié un livre, "Une simple lettre d'amour", qui a été critiqué et commenté à la hauteur du talent singulier et parfois énervant de son auteur.
Ensuite parce qu'il remplacera Aymeric Caron dans l'émission de Laurent Ruquier, "On n'est pas couché" (ONPC).
YM a exposé sans fard, dans Technikart, quelle serait sa conception des choses, dans cet exercice nouveau pour lui, et sa manière de questionner les invités en sa qualité de chroniqueur.
Je ne peux que le féliciter de désirer mettre en oeuvre une démarche inverse à celle de Nicolas Bedos. Il ne parlera donc "ni de ses goûts ni de lui".
Ensuite, il me semble que YM s'aventure dangereusement en se présentant comme quelqu'un qui va "faire mal" et qu'il faudra craindre.
"...Je lirai les bouquins des essayistes et des politiques avec une acuité démentielle et je ne les lâcherai pas...Je vais me défouler sur les essais...y en a qui vont morfler...et m'assouplir sur les créateurs même s'ils ne sont pas bons...Certains vont passer quelques mauvais moments en ma compagnie..."
J'avoue avoir été gêné par ce discours de la méthode, cette profession d'extrémisme intellectuel.
N'est-il pas présomptueux de soutenir d'emblée que par sa seule présence et son questionnement on va révolutionner une émission qui oscille entre la frénésie promotionnelle d'un Ruquier pour le pire et, pour le meilleur, la nostalgie inguérissable du couple irremplaçable et complémentaire qu'Eric Zemmour et Eric Naulleau constituaient et la profondeur regrettée de Natacha Polony ?
Une telle assurance avant même l'action mérite d'être saluée pour sa témérité mais fait craindre que l'événement ne soit pas à la hauteur de la promesse.
Quel besoin par ailleurs, même dans Technikart - on se dit que ce qui y est écrit ne peut pas être simple et commun ! - de faire état de ce que sera sa pratique d'intervieweur et des principes qui l'inspireront ? N'y a-t-il pas là, dans cette proclamation anticipée et inutile, déjà la menace et, pire, la certitude d'un préjugé ?
Il n'y avait aucune nécessité, pour YM, de tout nous dire sur lui et de nous faire entrer dans les coulisses de son esprit quand, au contraire, nous aurions rêvé de la liberté et de l'imprévisibilité, en temps réel, d'une personnalité qui nous avait souvent donné l'impression que nous avions le droit d'attendre beaucoup d'elle, plaisante ou non.
Plus gravement, quelle étrange distinction entre les essayistes et les créateurs ! De surcroît, ces derniers bénéficieraient d'une sorte d'immunité de principe, n'importe quel plumitif, pour peu que lui-même, la promotion et YM l'ait qualifié tel, étant assuré d'une bienveillance choquante puisqu'elle résisterait à tout, et d'abord à la médiocrité de l'oeuvre !
Evidemment, cette distinction ne serait pas si aisée à opérer entre les brillants essayistes, créateurs stimulants à leur manière, et les créateurs affichés chez qui souvent le coup d'essai devrait le demeurer !
Je souhaite à YM infiniment de lucidité, sans douter de sa bonne foi, pour tenir une balance équitable entre ces genres dont aucun ne devrait être loué par obligation et l'autre dénigré par système.
Ce qui me scandalise, dans la sûreté de soi de YM, est le contentement ravi qu'on devine, le sadisme trouble qu'on perçoit quand il évoque "les mauvais moments... pour certains" et surtout cette intimidation vulgaire : "y en a qui vont morfler..."
Je suis effaré de constater comment un homme intelligent et lucide tombe dans le piège d'attaques et d'une surenchère qui, pour être circonscrites dans le cadre d'un débat, m'apparaissent cependant comme une aspiration de mauvais aloi, la triste traduction de la pauvreté et de l'impuissance d'aujourd'hui.
Même à ONPC, une fois que l'écume s'est retirée, il convient de saluer le fait que l'invité principal est généralement de qualité et qu'il a du temps pour s'exprimer. A condition que celui qui questionne ne s'estime pas plus essentiel que lui et n'ait pas pour vocation surprenante de "le faire morfler". Osons cette évidence. A une ou deux exceptions près, les invités ne me sont jamais apparus comme inférieurs aux chroniqueurs d'aujourd'hui et la moindre des choses serait de tenir compte de cette inégalité entre la qualité des uns et celle des autres.
Ces essayistes, ces créateurs, ces personnalités politiques, dès lors qu'à tort ou à raison on les sollicite parce qu'ils ont un réel intérêt ou pour en donner l'impression, ont d'abord droit à ce respect minimal de la curiosité et de la courtoisie. C'est la lamentable dérive de l'audiovisuel, notamment en matière politique, malgré de rares parenthèses d'intelligence et et d'écoute, de cultiver une tendance qui ne s'assigne pas pour finalité de faire connaître et d'approfondir mais de mettre au premier plan qui interroge et, pour le FN, pourfend. Une Caroline Roux, un Michel Field représentent un registre qui est largement désavoué. Faire "morfler" est un objectif vulgairement accessible. Il suffit d'un peu d'ignorance et de beaucoup de vanité.
YM, qui pourtant devrait être sensible à cette dégradation du débat public et médiatique, donne avec sa théorisation de l'affrontement légitime, des armes à tous ceux qui, sur sur les différents supports qui permettent de penser, de s'expliquer, de comprendre ou de répliquer, n'ont pour souci que de mordre les mollets de ceux qui usent de ces facultés. Sur Twitter notamment, il y a quelques "roquets" dont l'obsession est en permanence de dénigrer le doigt plutôt que de discuter de la lune.
YM commence mal mais je n'ai aucun doute. Tous ceux qui l'entourent, et Laurent Ruquier le premier, seront heureux de la multitude de polémiques aussi inconsistantes que gratifiantes pour l'audimat que sa pratique, si elle est à la hauteur de ses préjugés, engendrera.
Le public, lui, en sera quitte pour attendre le prochain chroniqueur, un successeur avec ces qualités fondamentales : la modestie et le don de l'écoute.
"Il n'y a pas de petits sujets - en l'occurrence, il ne l'est pas - mais seulement de petits regards, pour m'abriter sous l'aile géniale et décisive de Marcel Proust."
Ce commentaire qui devait vous tenir à coeur puisque vous en faites généralement si peu, m'aurait échappé sans l'approbation que lui donne une lectrice de ce blog.
Glissons sur la pique assez déplaisante à l'égard de ceux qui ont la malchance de ne pas partager l'ensemble de vos goûts, que vous jugez utile d'affubler d'un "petit regard". On s'en passerait, mais c'est votre droit de la lancer.
Passons aussi, je le veux bien, sur le sens de cette formule, "petit regard" qui implique évidemment que le vôtre, de regard, est "grand". Libre à vous de le penser.
Mais ce qu'en revanche je ne puis admettre, c'est que Proust soit appelé à la rescousse en l'occurrence.
Il ne suffit pas que le sujet soit petit - et l'analyse des déclarations de M. Moix l'est assurément - pour que soit grand et profond le regard curieux qu'on y porte.
Proust, en effet, mieux et plus que tous les écrivains qui l'ont précédé s'est fait une sorte de spécialité de disséquer les objets, les mots, les attitudes les plus infimes pour leur conférer du sens et donner à voir et à comprendre, à la façon des chimistes ou des biologistes, le tout dans sa moindre particule.
Avec la meilleure volonté du monde, je ne parviens pas à raccrocher votre billet à cette recherche, et je persiste, avec mon "petit regard", à le trouver futile et vain.
Rédigé par : Frank THOMAS | 19 juin 2015 à 07:59
Yann Moix nous verrons !
Cependant Léa Salamé qui n'était pas pratiquante
du théâtre et autres musiques a fait du chemin et affûte ses crayons.
Sa pertinence pour les sujets politiques est remarquable. Nous regretterons la carte "différence" d'Aymeric Caron par ses choix de vie et de sensibilité à tout ce qui vit. Sa prestation avec Monsieur Le Foll judicieuse.
(Quant à mélanger les bébés dès la naissance, comme dans le film "La vie est un long fleuve tranquille" c'est une idée ! Ce Monsieur n'étant pas en face de moi, je ne puis le questionner pour savoir ce qui sous-tend cette déclaration
en ayant toutefois ma petite idée)
Rédigé par : calamity jane | 17 juin 2015 à 16:46
"Mais je suis un descendant de marrane, rigole-t-il. Au XVe siècle, j’étais juif. D’ailleurs, le nom Moix vient de Moïse."
Par David Caviglioli, extrait de
bibliobs.nouveloDavid Cavigliolibs.com/rentree-litteraire-2013/20130916.OBS7172/yann-moix-et-moix-et-moix.html
Bonne lecture, dont des commentaires de septembre 2013 déjà !
Rédigé par : fugace | 16 juin 2015 à 02:20
@Jean-Dominique | 14 juin 2015 à 19:26
Je partage entièrement votre avis. Cette dispersion sur les potins de la semaine est franchement pénible !
Rédigé par : Achille | 15 juin 2015 à 09:22
Que viennent faire ici l'escapade de Valls ou la retenue à la source de l'impôt sur le revenu ?
Qu'est-ce que c'est pénible cette indélicatesse du hors-sujet. Celles et ceux-là même qui vitupèrent avec sévérité contre les mauvaises manières des autres, toujours des autres, se croient autorisés à roter à table quand bon leur semble. Pollution.
Rédigé par : Jean-Dominique | 14 juin 2015 à 19:26
@Robert Marchenoir
Pouvez-vous nous citer quelques noms de journalistes américains particulièrement impolis envers leurs interlocuteurs ? Les noms des émissions américaines les moins respectueuses de leurs invités ? Les noms des chaînes de télévision et des journaux américains les plus coupables en la matière ? Quelques incidents particulièrement révélateurs ?
J'ai employé un raccourci en ayant critiqué l'impolitesse agressive des journalistes français - dont un sévit encore impunément sur les médias - qui en ayant alors cherché à singer leurs confrères étasuniens l'ont probablement fait de travers, comme il en va pour d'autres modes.
Cette nouvelle manière agressive d'interroger le personnel politique remonte en gros aux États-Unis aux années soixante-dix.
Pardonnez-moi, de l'eau a coulé sous les ponts depuis, je n'ai pas conservé les références à portée de main, et pourtant je suivais alors d'assez près la vie politique étasunienne, entre autres par l'écoute de VOA et par la lecture de magazines comme Time.
Il n'est pas impossible que l'affaire Nixon ait favorisé alors cette propension de certains journalistes à forcer dans leurs derniers retranchements - à tort ou à raison - leurs interlocuteurs politiques.
Ceci dit je suis globalement d'accord sur votre comparaison entre la manière de se comporter de trop de journalistes français qui est plutôt celle de voyous qui se croient tout permis que celle digne de gens voués avant tout à la qualité de l'information, au respect de l'auditorat ainsi éventuellement qu'à celui de leurs interlocuteurs.
Mais peut-être faudrait-il aussi remonter à la cause principale, qui découle du type de formation - ou plutôt de déformation - y compris idéologique, dispensée par les « écoles de journalisme », comme s'il fallait passer obligatoirement par une école pour être un bon journaliste...
Quant à la généralisation de la grossièreté voire de l'obscénité, elle remonte exactement à la révolution dite française - dont c'est une des multiples retombées désastreuses - sachant que sous l' Ancien Régime beaucoup de gens du peuple parlaient et écrivaient avec une distinction naturelle, des voyageurs étrangers en ont témoigné.
Mais ceci est une autre histoire...
Rédigé par : Parigoth | 14 juin 2015 à 16:22
@Michelle D-LEROY
Comme vous je pense que notre impôt est trop compliqué pour la retenue à la source, mais, pour répondre à votre question ("quel intérêt ?"), je subodore que l'État, qui a besoin de toujours plus d'argent, va en profiter pour nous faire payer une année de plus d'impôts, répartie sur trois ou quatre ans.
En effet, nous sommes censés être un retard d'un an - ce qui est pratiquement fictif bien entendu, sauf la première et la dernière année de notre vie de contribuable. À l'échelle du pays, ça revient strictement au même. Pourtant, cela permettra au gouvernement, en mettant l'usine à gaz que vous évoquez en route, de profiter d'une année de contributions en plus. Si l'État faisait comme dans d'autres pays, c'est-à-dire évaluait la somme à percevoir en fonction de ses prévisions de dépenses, il ne prélèverait pas davantage pour autant. Mais en France, l'État prélève le maximum, à la limite du supportable, après quoi il dépense au maximum jusqu'à ce qu'il n'en reste plus (et il emprunte même pour que nos enfants et petits-enfants payent plus tard les "investissements" électoralistes de nos élus). Donc nous serons prélevés à la source, et nous devrons rembourser par-dessus le marché l'impôt de l'année précédente, l'État nous consentant généreusement un étalement, peut-être moyennant intérêts, tout de même.
Cette république monarchique a de plus en plus les inconvénients de la monarchie absolue, avec sa taille et sa gabelle, et ses récentes lois de surveillance, mais sans en avoir les avantages. Elle fait semblant d'être démocratique, mais elle n'est que populiste, élections obligent.
Rédigé par : Lucile | 14 juin 2015 à 15:02
@ Roland Gérard | 14 juin 2015 à 09:36
Ah non il sert la communauté juive ! Qui elle n'est pas concernée par ce problème comme pour la dernière saillie de Monsieur Attali qui verrait bien l'abandon de la propriété dans le partage de sa moitié avec des tiers, voire à des quarts (cars). Il sait très bien que cela est destiné aux autres communautés mais pas à la sienne, rigoriste.
http://www.slate.fr/story/102895/vers-amour-collaboratif
Bien évidemment comme le fait de vendre des pantalons à une jambe, on n'est pas obligé de les porter, il s'agit seulement de les revendre à l'imbécile de service en l’occurrence le non juif s'appelant christian. Le dernier de la chaîne comme dans une pyramide de Ponzi.
Il n'y a pas qu'à Biarritz qu'il y a des blondes susceptibles d'en faire la promotion.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 14 juin 2015 à 15:00
Même celui que je considère comme un des plus grands ténors de tous les temps - entre autre Guillaume Tell, Paillasse, dans le ton original -, même lui s'est attaqué à ceux que certains pensent, à tort bien sûr, des œuvres secondaires. C'est faux, il faut se nourrir de tout, du grand comme du moins grand, il y a toujours quelque chose à prendre et à retenir.
ONPC fait partie du paysage, Y. Moix aussi, bon je vais l'avouer j'aurais eu une tarte à la crème sous la main, sans doute la lui aurais-je parfois jetée à la figure, mais aussi de temps à autre une "fulgurance", pour emprunter à notre hôte, nous fait tendre l'oreille.
Dans ma vie professionnelle, un ancien très respecté, alors que j'étais jeune, nous avait enseigné qu'il fallait être curieux de tout, nous devions être des jardiniers, et le numéro deux d'une certaine époque d'une des majors françaises avait signé un de ses éditoriaux "nous sommes des épiciers".
La remarque de notre hôte m'a conforté dans ce qui a fait le fil de mes expériences, rien n'est négligeable, si les Egyptiens ne s'étaient pas attachés à de petits détails ils n'auraient jamais réussi les Pyramides et je puis vous assurer que dans l'acte de construire il n'y a jamais de petits sujets, et encore moins de petits détails. Parlez-en à G. Eiffel ou à ses successeurs.
Rédigé par : Giuseppe | 14 juin 2015 à 14:38
Bonjour
Dans la balance, Yann Moix n'a pas intérêt à avoir Ph. Bilger face à lui dans "ONPC" parce que pour le coup c'est Y.M. qui risque de morfler.
J'ai beaucoup apprécié hier le franc-parler de Ghislaine Ottenheimer et de Francis Lalanne. Très juste et sans langue de bois.
Rédigé par : Ellen | 14 juin 2015 à 14:25
@Michelle D-LEROY
Deuxième sujet : le prélèvement à la source de l'impôt sur le revenu...
Indépendamment des inconvénients que cela peut créer au contribuable (en français : cochon de payant) il est frappant de constater - mais pas autant que cela si l'on connaît l'inculture crasse de nos compatriotes en matière de vie de l'entreprise - que personne n'ait relevé le fait que cette disposition transformerait encore un peu plus les entreprises, subissant déjà le fardeau du traitement de la TVA et qui ont d'autres chats à fouetter, en agents de fait du Trésor chargés de faire rentrer les impôts, avec tout le côté humainement négatif qui se rattache à cet aspect des choses !
Cela s'accompagnerait-il seulement d'une réduction significative des services pléthoriques de Bercy, pour tenter de réduire un peu la dette publique de la France ?
Mon petit doigt me dit que non, nous sommes en Socialie, même sous la droite...
Rédigé par : Parigoth | 14 juin 2015 à 13:44
@ Parigoth | 14 juin 2015 à 10:12
Cette mode de l'impolitesse employée comme système a été servilement recopiée dans les années soixante-dix sur les pratiques étasuniennes (comme si nous devions singer tout ce qui se fait de pire Outre-Atlantique) par des journalistes (?) vedettes de chez nous.
J'aimerais bien savoir sur quoi vous vous appuyez pour dire ça. Pouvez-vous nous citer quelques noms de journalistes américains particulièrement impolis envers leurs interlocuteurs ? Les noms des émissions américaines les moins respectueuses de leurs invités ? Les noms des chaînes de télévision et des journaux américains les plus coupables en la matière ? Quelques incidents particulièrement révélateurs ?
Vous devez confondre l'impolitesse avec le fait de poser des vraies questions aux hommes politiques, des questions qui déplaisent, des questions qui touchent aux vrais problèmes. Et là, il est vrai que les Français sont inexistants face aux Américains.
Aux Etats-Unis, les hommes politiques, ou les fonctionnaires, ou les chefs d'entreprise, sont censés être au service des gens qui les font vivre, et donc vont à la télévision en ayant le sentiment qu'ils doivent rendre des comptes.
En France, c'est l'inverse : ce sont les citoyens, ou les clients, qui doivent remercier les hommes politiques, les fonctionnaires ou les commerçants de bien vouloir (de temps à autre) faire semblant de travailler pour eux.
Contrairement à ce que vous affirmez, les Américains sont beaucoup plus polis que les Français, et c'est valable non seulement pour les journalistes, mais pour le peuple dans son entier.
Aux Etats-Unis, une personne interviewée par un journaliste remercie systématiquement son interlocuteur de l'avoir invitée. C'est considéré comme étant de rigueur. En France, c'est le journaliste qui doit remercier son invité d'être venu, mais la réciproque est facultative.
Aux Etats-Unis, répondre aux mails est une obligation. En France, c'est une faveur.
En France, poser des questions obscènes à ses invités est considéré comme normal, voire amusant. Aux Etats-Unis, lorsqu'un journaliste (ou un personnage public) se laisse aller en lâchant un gros mot à la télévision, c'est un scandale national et tous les médias en parlent le jour suivant.
En France, les mots grossiers, vulgaires ou familiers s'étalent dans tous les médias, y compris ceux qui sont considérés comme sérieux. Aux Etats-Unis, ils ne sont ni imprimés ni prononcés, et lorsqu'il est indispensable de les rapporter car ils constituent eux-mêmes l'information (par exemple lorsqu'on reproche à un personnage public de les avoir prononcés), seule leur initiale est imprimée. A l'antenne, lorsqu'il s'insinuent dans un enregistrement pris sur le vif, ils sont masqués par un "bip".
En France, le gouvernement lance chaque année ou presque, depuis au moins la Libération, une campagne de propagande pour tenter de convaincre les Français d'être aimables avec les touristes. Vérifiez : on trouve ce genre d'affiches dans des films français en noir et blanc. Visiblement, ça n'a jamais marché.
Je n'ai jamais rien vu de pareil aux Etats-Unis, autre grand pays touristique.
Mais c'est tellement bon d'avoir un bouc émissaire auquel on puisse reprocher ses propres tares !
La nature des reproches n'a aucune importance, d'ailleurs : un jour on va reprocher aux Etats-Unis d'avoir exporté leur impolitesse en France, le lendemain on va leur reprocher d'être "puritains" justement parce qu'ils s'interdisent de prononcer ou d'imprimer des mots obscènes dans leurs médias.
L'essentiel est d'avoir quelque chose à leur reprocher, et de n'avoir jamais à assumer la responsabilité de sa propre conduite. Si les Français étaient aussi polis qu'ils le prétendent, comment auraient-ils pu se laisser influencer par les mauvaises manières supposées de ces gros rednecks d'Américains ?
Très concrètement, en France, c'est Amazon qui donne des leçons de politesse aux commerçants français, et c'est Uber qui donne des leçons de politesse aux taxis français.
Il y a plusieurs dizaines d'années, une grande compagnie parisienne de taxis se vantait déjà, dans sa publicité, d'offrir un service de luxe, facturé bien plus cher, où ses chauffeurs étaient "courtois et bien habillés".
La France, seul pays au monde où des gens qui vous vendent un service hors de prix et de mauvaise qualité se vantent, en plus, d'être débraillés et malpolis.
Il est tout à fait possible, en revanche, que les journalistes français soient devenus plus agressifs, insolents et discourtois faute d'être suffisamment professionnels pour poser des questions pertinentes et de persévérer jusqu'à obtenir une réponse.
Un journaliste britannique de la télévision publique (mais c'est un peu la même chose qu'un Américain, n'est-ce pas ?) est célèbre pour avoir posé douze fois la même question au ministre de l'Intérieur, parce qu'il n'obtenait pas de réponse.
En France, ce serait considéré comme pas convenable. En revanche, qu'un animateur de télévision vedette invite un ancien Premier ministre très âgé pour lui demander si "sucer, c'est tromper" (ainsi que d'autres questions sur ses pratiques sexuelles qui auraient été réservées, jadis, aux clients de prostituées), c'est considéré non seulement comme amusant, mais comme la preuve de l'immense talent de l'animateur en question.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 14 juin 2015 à 12:54
Deux sujets d'actualité qui n'ont strictement rien à voir avec le sujet du jour.
La polémique concernant Manuel Valls et son voyage éclair à Berlin que le Président souhaite éteindre en pardonnant à son Premier ministre.
Le mal est quand même fait auprès de l'opinion et ce n'est pas parce qu'il s'est montré un peu plus humain en amenant ses fils, qui, finalement, n'ont rien coûté à la République, que les Français n'ont compris pas qu'ils étaient encore et toujours des vaches à lait.
C'est une bourde qu'il a admise, d'autant qu'il était pressé de revenir à la réunion de son parti, donc pas à une réunion utile à tous les Français mais uniquement aux socialistes... Les Français jugent et ils ont raison, quand les impôts sont devenus des étouffoirs.
Par contre, le Président fait tranquillement sa campagne pour 2017 en se rendant chaque jour auprès d'événements pour se montrer... exactement ce qu'il reprochait à NS en 2011. Mais là, personne ne moufte. Un socialiste normal ?
Le même Président mobilise 7 policiers pour protéger sa favorite, 5 cars de CRS pour protéger la même personne accro à la résidence de la Lanterne qui y reçoit famille et amis... et là encore, c'est l'omerta dans les médias. Finalement le voyage à Berlin c'est des clopinettes, la com pour la campagne est vraiment fortiche et j'en défendrais presque Manuel Valls et sa famille.
Deuxième sujet : le prélèvement à la source de l'impôt sur le revenu... pour imiter les autres pays européens. J'ai eu l'occasion alors que je travaillais pour un grand cabinet, de faire des payes de ressortissants belges ou allemands détachés en France. Le prélèvement à la source de l'impôt était un pourcentage d'assiettes par paliers de salaire... sans se préoccuper des revenus d'un couple, de patrimoine, etc.
Chez nous, il va encore en sortir une usine à gaz parce qu'on veut exonérer la moitié des Français, c'est donc bien encore de la poudre aux yeux pour un résultat zéro. Car en réalité cette mesure, sans une grande réforme fiscale, à quoi bon ? puisqu'une grande majorité de Français paie (par prélèvement mensuel) son IR...
Quel serait le changement au final, l'avantage pour le salarié ou l'Etat, sinon une nouvelle lourdeur administrative pour les employeurs ?
Poudre aux yeux toujours, et, finalement il aurait tort de se gêner, ce Président qui ne sait faire que cela, de la com.
Rédigé par : Michelle D-LEROY | 14 juin 2015 à 12:16
Il n'y a pas de petits sujets - en l'occurrence, il ne l'est pas - mais seulement de petits regards, pour m'abriter sous l'aile géniale et décisive de Marcel Proust.
Rédigé par : Philippe Bilger | 14 juin 2015 à 11:28
"M'étant débarrassé de mon poste de télévision il y a trente ans (j'invite tous ceux qui souhaitent échapper au conditionnement conduit par les hommes du Régime à en faire autant), et ne recevant que des échos des insanités qu'elle déverse, je ne connais pas ce personnage de Yann Moix, et je ne veux rien en savoir."
Tout pareil.
Vous savez, Phlippe, quand nous vous conseillons de jeter votre télévision, ce n'est pas un conseil en l'air, par inadvertance. C'est vraiment un grand soulagement, presque un accomplissement spirituel, en tout cas, intellectuel.
Rédigé par : Franck Boizard | 14 juin 2015 à 11:11
En glosant régulièrement sur ces émissions destinées aux imbéciles, vous contribuez à la déliquescence de ce qui reste de la culture française.
Rédigé par : Laurent Dingli | 14 juin 2015 à 10:59
Au sujet de la confrontation de JMLP avec sa fille, j'évoquais le combat entre la vérité et la réalité, sachant que cette dernière est l'énergie que prend une chose pour être pensée, alors que la vérité ne se pense pas.
L'humaniste que semble vouloir être notre hôte désirerait peut être - car le sait-il lui-même - tirer des principes des réalités humaines, pour rejoindre celui de la vérité.
Mais pour cela, il faudrait violer les personnes pour aller au-delà de leur existence, à leur être via leur étance.
Philippe Bilger serait-il dans une vie quasi monastique, un mystique de l'humanisme ? Conduirait-il les hommes à se regarder être face aux êtres qui habitent tous les tordus médiatiques ?
En tout état de cause, Philippe Bilger est un héroïque aventurier des essences, à chercher l'intelligible dans l'inintelligent a priori.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 14 juin 2015 à 10:29
Faire "morfler" est un objectif vulgairement accessible. Il suffit d'un peu d'ignorance et de beaucoup de vanité.
M'étant débarrassé de mon poste de télévision il y a trente ans (j'invite tous ceux qui souhaitent échapper au conditionnement conduit par les hommes du Régime à en faire autant), et ne recevant que des échos des insanités qu'elle déverse, je ne connais pas ce personnage de Yann Moix, et je ne veux rien en savoir.
D'après la description qu'en fait Philippe Bilger, il semblerait appartenir à cette génération des hommes de médias qui se croient obligés de se comporter de manière agressive, prétentieuse, arrogante et supérieure alors qu'ils sont le plus souvent aussi bornés qu'incultes, bref de se rendre absolument imbuvables sous le prétexte qu'il seraient du bon côté de la caméra ou du micro.
Cette mode de l'impolitesse employée comme système a été servilement recopiée dans les années soixante-dix sur les pratiques étasuniennes (comme si nous devions singer tout ce qui se fait de pire Outre-Atlantique) par des journalistes (?) vedettes de chez nous.
La courtoisie qui était de mise quand on interrogeait un homme politique a été (sauf quelques exceptions) remplacée par une agressivité systématique, visant à accuser d'office l'interlocuteur de raconter des histoires, quoi qu'il dise et quelles que soient ses intentions.
Je suppose que c'est ce que d'aucuns vont appeler la liberté de la presse au service du débat démocratique.
En tout cas, c'est très efficace pour étouffer les idées, surtout si elles sont justes.
Rédigé par : Parigoth | 14 juin 2015 à 10:12
Une perle à la Moix trouvée dans Gala
"C’est des liens du sang que sont venus le racisme, la monarchie absolue, estime-t-il. La vraie révolution, la vraie égalité totale, ce serait de mélanger les bébés à la naissance comme dans La vie est un long fleuve tranquille. On devrait interdire aux parents d’élever leurs enfants biologiques. Cette manière de placer son ego dans sa chair me donne le vertige." »
Sacré Moix, toujours prêt à dire des insanités !
Lui qui roule les mécaniques pour défendre la communauté juive on pourrait lui suggérer de lui faire cette proposition.
On n'a pas fini de rire jaune avec ce pitre...
Rédigé par : Roland Gérard | 14 juin 2015 à 09:36
@Robert Marchenoir
"Il suffit d'écouter quelques-unes de ses déclarations pour comprendre que Moix est un pervers profond, un destructeur, un nihiliste, un authentique malade mental qui aurait plus sa place dans un hôpital psychiatrique qu'à la télévision."
Rien n'est plus vrai !
Ruquier et les producteurs de l'émission vont s'en mordre les doigts et on n'a pas fini de rire jaune des interventions insanes de ce simple d'esprit.
Le pire c'est qu'il a endossé une identité juive alors qu'il ne l'est pas.
Rédigé par : Roland Gérard | 13 juin 2015 à 23:34
J'avoue ne plus regarder ONPC depuis pas mal de temps, je me contente, c'est très vilain, des clashes vidéo qui font le buzz sur internet. Peut-être suis-je le spectateur idéal de cette émission : certains se tapent toute l'émission en attendant le clash, je préfère aller à l'essentiel tout de suite.
Polac ou Naulleau y ont été de véritables critiques littéraires, Zemmour, Pulvar et Polony, de vrais débatteurs politiques. Cela avait du sens pour un auteur, qu'il soit essayiste ou romancier, de se confronter à des jugements étayés. Caron a tué le métier, aucune culture littéraire de fond, une culture politique de niveau journalistique (immédiate et sans référence), il n'est qu'un artifice médiatique.
Yann Moix sait ce que c'est qu'écrire. Il peut entrer dans le costume d'un Jean-Edern Hallier quand celui-ci animait des émissions littéraires géniales où les mauvais livres volaient dans le studio. Moix n'est pas illégitime à parler de livres, contrairement à Caron.
Sa distinction entre les essayistes et les créateurs me paraît pertinente. L'essayiste écrit ce qu'il pense, Il n'y a pas de distance entre ce qu'il écrit et ce qu'il exprime. Il est donc le premier à pouvoir justifier le développement de ses opinions face à un contradicteur. Le contradicteur doit pouvoir le pousser au bout de ses arguments sans le faire vaciller.
A l'inverse le créateur, romancier, cinéaste, chanteur n'est pas nécessairement le meilleur défenseur de son travail. La distance qui existe entre son oeuvre et sa personne ne lui permet pas toujours de maîtriser sa propre défense. Je souffre toujours de voir un créateur, fût-il très médiocre, se faire étriller : c'est une proie très facile.
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 13 juin 2015 à 20:13
@Yves
Bravo pour l'anaphore. Je suis bien d'accord avec vous, cette citation de Moix est faite pour allécher les auditeurs. Toujours plus fort dans le pugilat. On a déjà eu le coup il y a quelques semaines ou mois, avec une altercation qui devait être le summum jamais atteint jusqu'alors. Voilà que j'ai déjà oublié avec qui Caron a eu cette joute mémorable, c'est dire si elle était marquante. Les futurs "invités" sont maso, à n'en pas douter. Et dire que l'émission n'est même pas en direct. Tout ça c'est de la tambouille médiatique.
Rédigé par : Lucile | 13 juin 2015 à 19:40
@Robert Marchenoir
Voyons, Monsieur Bilger, comment pouvez-vous faire l'honneur à Yann Moix d'un billet aussi long, nuancé et indulgent ? Il suffit d'écouter quelques-unes de ses déclarations pour comprendre que Moix est un pervers profond, un destructeur, un nihiliste, un authentique malade mental qui aurait plus sa place dans un hôpital psychiatrique qu'à la télévision.
Pour avoir écouté quelques-unes de ses interventions, je suis d'accord avec ce jugement.
Rédigé par : anne-marie marson | 13 juin 2015 à 18:04
Je vais sans doute, et quel délice, en choquer plus d'un, mais il est des moments où il ne faut pas hésiter : pour Aymeric Caron, Yann Moix et même Ruquier, il y a des coups de pied au c.. qui se perdent. Ces Fouquier-Tinville de poche devraient réfléchir au 7 mai 1795...
Rédigé par : adamastor | 13 juin 2015 à 17:04
Y.Moix a la susceptibilité et l'ego à fleur de peau. Il a par exemple expliqué dans le journal local qu'il ne mettrait plus les pieds à Orléans, ville où il a été lycéen. Non pas que de mauvais souvenirs liés à des démêlés familiaux l'aient blessé à jamais, non, mais parce qu'il était venu présenter un film en avant-première avec la vedette du film et que celle-ci, au dernier moment n'avait pu venir pour motif personnel. Les spectateurs orléanais semblaient déçus de ne pas voir leur acteur préféré. Y.Moix, vexé de ne pas être accueilli et adulé à la hauteur de l'absent, s'est juré de ne plus remettre les pieds à Orléans, chez des gros "c...ds" selon lui.
Une anecdote qui laisse deviner le nombrilisme du personnage.
L'émission de Laurent Ruquier commence à s'essouffler, alors tant mieux si l'arrivée de Yann Moix la booste un peu mais si c'est pour n'y créer que des polémiques stériles, cela ne sera pas très intéressant.
"La nostalgie inguérissable du couple irremplaçable et complémentaire qu'Eric Zemmour et Eric Naulleau constituaient et la profondeur regrettée de Natacha Polony ?"... bien d'accord avec cela.
J'apprécie Léa Salamé, sympathique et intelligente, sûre d'elle jusqu'à l'insolence. La seule chose qui me dérange chez elle, c'est que systématiquement, ses yeux deviennent revolver lorsqu'il s'agit de défendre une société multiculturelle ou qu'on prononce le mot "français" comme récemment avec un proche de François Fillon qui disait de lui qu'il aimait la France et qu'il était très français. Or, si j'ai bien compris, la famille de Léa Salamé a quitté un pays qui est l'exemple du multiculturalisme et de la diversité religieuse : le Liban. Si ce modèle était si mirifique, pourquoi l'avoir quitté ou pourquoi ne pas y retourner maintenant qu'il est pacifié. C'est lassant à la fin et vexant, pour nous Français, que de recevoir chaque samedi soir des leçons de vivre-ensemble et de se laisser imposer un modèle, modèle qui, a un moment, a lui-même obligé la donneuse de leçons à le fuir. Cherchons l'erreur.
Pour en revenir à Y.Moix, en tant qu'écrivain, il a un style très particulier, parfois incompréhensible. J'avais lu ou plutôt essayé de lire "Mort et vie d'Edith Stein" dont le sujet me plaisait, cela a été une épreuve... j'aurais dû à ce moment-là écouter les deux Eric. Alors de ses futures critiques, j'en prendrai et j'en laisserai.
Rédigé par : Michelle D-LEROY | 13 juin 2015 à 16:23
Un bon portrait de Yann Moix :
http://www.ojim.fr/portraits/yann-moix/
Parmi un fatras de déclarations plus insensées les unes que les autres, on notera son chant d'amour aux Roms à l'occasion de l'affaire Leonarda, qu'il conclut ainsi :
Leonarda et les siens refusent la société de consommation et préfèrent la famille à l’entreprise.
Expliquer des Roms (symbolisés ici par "Leonarda et les siens") qu'ils refusent la société de consommation alors qu'ils vivent du vol organisé à l'échelle industrielle et se pavanent dans des voitures de grand luxe, c'est véritablement se moquer du monde !
On retrouve ici la haine du gauchiste pour l'entreprise. Au "patron", au simple salarié discipliné, à celui qui respecte la loi et travaille dur pour créer des richesses, il préfère les délinquants, tout comme les communistes soviétiques.
Mais la contradiction ne fait pas peur à Yann Moix. Il prétend admirer les Roms parce qu'ils aimeraient la famille, mais cela ne l'empêche pas de manifester, lors d'une autre interview, une haine pathologique de la famille :
http://www.gala.fr/l_actu/news_de_stars/yann_moix_avoir_des_enfants_la_pire_chose_qui_pourrait_m_arriver_342695
Au demeurant, il faudra m'expliquer en quoi les Roms aimeraient la famille, alors qu'ils vendent leurs propres bébés et volent ceux des autres, tandis qu'ils marient leurs filles à 14 ans et refusent d'envoyer leurs enfants à l'école.
Moix incarne la rage subversive à l'état pur. Son but est de détruire tout ce qui est ordonné, juste, bon, compréhensible, vrai, beau, logique et vertueux.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 13 juin 2015 à 16:07
Voyons, Monsieur Bilger, comment pouvez-vous faire l'honneur à Yann Moix d'un billet aussi long, nuancé et indulgent ? Il suffit d'écouter quelques-unes de ses déclarations pour comprendre que Moix est un pervers profond, un destructeur, un nihiliste, un authentique malade mental qui aurait plus sa place dans un hôpital psychiatrique qu'à la télévision.
Son attitude vis-à-vis du judaïsme est typique de sa mentalité malsaine et dérangée. Nullement juif d'après ce que j'en ai compris, il s'est distingué aussi bien par des attaques outrancières contre des personnes jugées coupables d'un antisémitisme largement imaginaire, que par le soutien bruyant à des antisémites indiscutables, extrêmes et revendiqués.
Le tout en plaçant sa carrière sous la protection du Juif Bernard-Henry Lévy, et en tentant ostensiblement de se faire accepter comme "juif d'honneur".
Comment peut-on accorder le moindre crédit à un tel personnage ? Peut-être a-t-il quelques mérites en tant qu'écrivain, à condition d'être bouclé à double tour dans un ermitage isolé, seulement admis à communiquer ses manuscrits au monde extérieur à travers un guichet bétonné. Pour ma part, je n'ai nulle envie d'aller vérifier. Il y a suffisamment de livres à lire écrits par des gens de valeur, pour ne pas perdre de temps à s'intéresser à ceux produits par des scélérats.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 13 juin 2015 à 15:39
J'aime bien le timbre de ce billet il a l'accent rocailleux de mon ténor favori, la puissance aussi, d'ailleurs un des très rares à chanter les opéras les plus exigeants dans le ton original. Il avait dit "je les prends tous, on verra ceux qui chantent et ceux qui vocalisent".
Ce billet situe bien le personnage ; pour l'avoir écouté, l'humilité n'est pas forcément de son côté, on verra bien s'il chante vraiment. A-t-il tout dit comme le suggère notre hôte, et la nostalgie affichée par ce dernier (?) pour E. Zemmour et E. Naulleau, YM nous fera-t-il encore plus regretter les deux compères, on verra bien.
Rédigé par : Giuseppe | 13 juin 2015 à 14:26
En général dans cette émission on a des polémiques pour pas grand-chose, là vous faites l'exploit d'en faire une alors qu'ils n'ont même pas commencé !
Rédigé par : Alex paulista | 13 juin 2015 à 14:20
Il faut faire place à l'artifice. Yann Moix est en phase de séduction de ses futurs employeurs qui ne rêvent que sang et sensation pour fortifier l'audimat. Son actuelle profession de foi est peut-être un leurre.
J'espère que le nouveau chroniqueur, après avoir lancé des tirs de diversion, saura se tenir en grand garçon aux côtés des rires complaisants d'animateurs aux gloussements de pré-adolescentes chatouillées.
On souhaite à YM de suivre la recommandation de Philippe Bilger : curiosité et courtoisie (tiens, deux mots faits avec presque les mêmes caractères, un mariage heureux).
La mode est aux anaphores et autres énumérations qui ont tant fasciné des géants de la pensée comme François Rabelais, James Joyce, Umberto Eco et François Hollande.
Je me réjouirai de la promesse du nouveau sociétaire de ONPC :
- Moix, chroniqueur, j'essaierai d'avoir de la hauteur de vue...
- Moix, chroniqueur, j'engagerai de grands débats...
- Moix, chroniqueur, je ne serai pas le chef d'une coterie dont les membres seraient mes seuls invités...
- Moix, chroniqueur, il y aura un code de déontologie pour éviter les conflits d'intérêts...
- Moix, chroniqueur, je ne traiterai pas mes invités en termes désobligeants...
Rédigé par : Yves | 13 juin 2015 à 14:15
Yann Moix a ce discours de tous les marginaux du discours qui veulent pourfendre et parfois agresser, c'est voulu et rien n'y fera.
Il s'agit pour lui de se manifester, agiter et s'il le faut s'afficher derrière des paravents parfois nauséeux. Bof laissons dire et faire, ils creusent parfois eux-mêmes les trous dans lesquels ils ne manquent pas de tomber ce n'est pas grave, seule la fracture est grave.
Notre hôte a la sensibilité à fleur de peau pour le discours engagé, YM est dans sa posture favorite, annoncer la couleur ! A voir donc, ou plutôt à écouter, wait and see, et puis après tout la télécommande a une position "on".
J'ai lu ici une allusion à l'absence de C. Jacob, qu'elle se rassure, avec un peu de Nikka même YM se digère.
Rédigé par : Giuseppe | 13 juin 2015 à 14:00
Mais enfin, qui est ce personnage ? C'est un peintre ?
Rédigé par : genau | 13 juin 2015 à 13:06
Caron est imbuvable en raison de son agressivité et de son incapacité à laisser un peu de temps de parole à l'invité, tant il aime se mettre en valeur. Ruquier n'exerce pas son rôle de régulateur, il préfère le spectacle d'un invité malmené, dont l'effort principal consiste à essayer 'd'en placer une' dans un flot surabondant.
Monsieur Moix (monsieur 'moi' ?) s'annonce avec fracas. On risque de regarder une arène au lion avec un Ruquier en Ponce Pilate rigolard. Il est vrai cependant qu'on peut zapper et que des invités peuvent boycotter l'émission si Monsieur 'moi' se révèle insupportable avec un Ruquier jubilatoire autosatisfait.
Rédigé par : jack | 13 juin 2015 à 12:38
Ruquier devra assumer :
https://m.youtube.com/watch?v=nl9yJfEUV2Q
Rédigé par : Savonarole | 13 juin 2015 à 12:21
Pour se faire une idée de Yann Moix il faut lire sa préface au livre de Paul-Éric Blanrue "Anthologie des propos contre les Juifs, le judaïsme et le sionisme" par les éditions d'Alain Soral et dont la parution fut interdite en France.
Je trouve par ailleurs que sur ce blog ça commence à puer.
Evoquer "une tragédie grecque" comme le fait Xavier Nebout en parlant des deux de Montretout, c'est la meilleure de la semaine !
Je vais faire comme Catherine Jacob, je pars six mois au Japon.
Rédigé par : Savonarole | 13 juin 2015 à 11:30
A lire sur le site "Boulevard Voltaire" où nous retrouvons souvent notre ami P. Bilger : http://www.bvoltaire.fr/carolineartus/yann-moix-on-interdire-aux-parents-delever-leurs-enfants-biologiques,180583
Le bonhomme est manifestement un dangereux sicaire au service de la conforme. Il nous reste, encore, une liberté, celle ne pas ouvrir le poste et d'aller se coucher.
Rédigé par : Crepentane | 13 juin 2015 à 11:14
Monsieur Bilger, vous êtes bien long sur ce monsieur : c'est un cuistre imbécile et hypocrite, uniquement préoccupé d'augmenter ses gages de petit marquis et de flatter ses maîtres. Personnage falot, qui ne mérite pas que l'on s'attarde sur son cas.
Rédigé par : François | 13 juin 2015 à 11:00
Je sens qu’on va se coucher de plus bonne heure, on voit très bien qu’il ne sera pas Naulleau apportant la voix de gôche, Salamé +Yann, faudra être très costaud pour leur survivre s'ils ont décidé de flinguer.
BHL place ses boys, sa volte-face sur ses prises de position concernant la loi Gayssot lui a valu de signer à La règle du jeu
http://laregledujeu.org/moix/2010/11/02/408/petition-contre-la-loi-gayssot-mise-au-point/ ou l’art de dire je suis d’accord mais pas cosigner...
On va encore descendre d’un cran... misère !
Rédigé par : PierreH | 13 juin 2015 à 10:58
Votre billet, Philippe, est absolument vain.
Non que ce que vous dites de l'arrogance agressive de ce monsieur Moix soit faux : force est de constater qu'il annonce lui-même la couleur en se présentant d'avance comme un redoutable et impitoyable polémiste.
Mais ce qui me surprend - et ce n'est pas la première fois, ni, je le crains, la dernière - c'est l'intérêt qu'un esprit aussi lucide que le vôtre peut bien trouver dans ces petits remous médiatiques.
La télévision, hormis quelques émissions de plus en plus rares, est d'une inculture et d'une superficialité qui devraient tenir à l'écart tous ceux qui, comme vous, ont des exigences éthiques et intellectuelles. C'est lui faire trop d'honneur, vraiment, que de s'abaisser à en faire l'exégèse.
Devant tant de médiocrité, seul le silence méprisant me semble recommandable.
Rédigé par : Frank THOMAS | 13 juin 2015 à 10:57
Qui c'est ce Ya Moi (d'abord) ?
Rédigé par : Paul Duret | 13 juin 2015 à 10:52
Bonjour Philippe
"YM, qui pourtant devrait être sensible à cette dégradation du débat public et médiatique, donne avec sa théorisation de l'affrontement légitime, des armes à tous ceux qui, sur sur les différents supports qui permettent de penser, de s'expliquer, de comprendre ou de répliquer, n'ont pour souci que de mordre les mollets de ceux qui usent de ces facultés au lieu de prendre le risque eux-mêmes d'en profiter."
L'émission ONPC est devenue la version moderne des jeux du cirque si prisés par le peuple du temps de César. César n'est plus là, mais le peuple est resté le même.
Ceux qui la regardent le font davantage pour assister à un combat plutôt que pour véritablement écouter les arguments de l'invité. Car bien sûr YM tout comme AC fera un réquisitoire à charge, d'abord parce qu'il éprouve une certaine ivresse sadique à "faire morfler" sa "victime" et ensuite parce que le public attend ça avec une certaine jubilation malsaine.
Certes l'invité connaît les règles de ce jeu de massacre et pense, sans doute, pouvoir en tirer un certain bénéfice. Une œuvre, fût-elle médiocre, arrive finalement à se vendre plutôt bien, même si la critique est mauvaise, l'important étant qu'on en parle. Le bouquin de Valérie Trierweiler étant le meilleur exemple du moment.
Le bourreau et sa victime d'accord pour le mode de l'exécution, chacun y trouvant son compte. C'est le monde médiatique d'aujourd'hui où tout n'est qu'illusion.
Vous avez détesté Aymeric Caron, vous abhorrerez Yann Moix. C'est si bon de détester autrui de nos jours.
Rédigé par : Achille | 13 juin 2015 à 10:16
Qu'attendre d'autre d'un gauchiste ? S'il n'était pas arrogant, s'il n'avait pas un avis définitif sur tout, il ne serait pas gauchiste.
Rédigé par : Franck Boizard | 13 juin 2015 à 10:03