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23 juillet 2015

Commentaires

Patricia

Dans cette interview de Gilles-William Goldnadel, j'ai surtout découvert les faiblesses de l'homme et c'est, à mon avis, ce qu'il a de meilleur. Ceci dit, c'est un boomerang et il ferait bien d'y penser ; certains de ses adversaires actuels pourraient bien s'en servir.

Trekker

@ Achille | 31 juillet 2015 à 07:25
"…certains commentaires laissent entendre que sous l'Occupation, il y avait deux sortes de cathos : ceux qui dénonçaient les Juifs à la Gestapo et ceux qui les forçaient à se convertir au catholicisme, non pas pour les protéger de la folie nazie, mais par pur prosélytisme. On reste rêveur devant un tel manichéisme et une telle ingratitude…"

Je ne sais si vous faites allusion à mon précédent commentaire, je ne donnais point dans le manichéisme mais il était volontairement réducteur car portant seulement sur les conversions, souvent forcées, d’enfants juifs par des catholiques, et plus précisément dans nombre de pensionnats religieux.

J’ai bien précisé que cette attitude des religieux n’était pas systématique, et que les simples pratiquants l'adoptaient nettement moins. Naturellement le comportement des catholiques, simple dévots ou ministres du culte, vis-à-vis des enfants juifs, recouvrait un spectre très large, allant du pire, la dénonciation, au meilleur, le sauvetage sans aucun prosélytisme. En cela les catholiques furent à l’image de l’ensemble de la société française dans ces années-là.

Si j’ai mentionné l’attitude de l’église réformée, c’est que sa hiérarchie, dès les premières lois antijuives fin août 41, marqua sans ambiguïté son opposition à celles-ci et encouragea ses pasteurs et fidèles à venir en aide aux juifs. Ce ne fut pas le cas hélas de la hiérarchie catholique notamment sa plus haute, cela hormis quelques exceptions notable tel monseigneur Théas. Relisez ou lisez René Rémond et Renée Bédarida (catholiques revendiqués mais historiens rigoureux) qui ont consacré plusieurs de leurs livres aux catholiques pendant l’Occupation.

J’ai longuement insisté sur le rôle que joua l’école publique laïque, tant comme institution que par ses enseignants, dans le sauvetage des enfants juifs. Cela est dû au fait fort regrettable que ce soit peu connu, et souvent des seuls historiens spécialistes du sujet. Alors que ladite école publique eut un ensemble d’actions de sauvetage au total bien plus important que toutes les églises, certes ses « hussards noirs » de par leur formation et idées a-religieuses ou athées, étaient plus prédisposés à ce genre d’actions.

Mais il est bien clair que ce sauvetage des enfants juifs et aussi de leurs parents, ne fut pas l’apanage des églises et écoles publiques. Nombre d’anonymes ne relevant pas de celles-ci y contribuèrent largement, et la liste de ces méconnus est longue. Trois exemples parmi des milliers : le gardien de la paix qui fermait les yeux lors d’un contrôle sur les faux papiers d’identité, l'adjudant de gendarmerie qui faisait prévenir par son épouse de la rafle qu’il ferait sur ordre le lendemain à l’aube, le ou la secrétaire de mairie qui établissait de fausses cartes d’identité, les paysans et commerçants ruraux qui embauchaient sans en avoir réellement besoin des juifs ou/et hébergeaient leurs enfants.

Achille

Les morts dans les camps de concentration nazis n'étaient pas seulement des juifs. Il y avait aussi des tsiganes, des homosexuels, des communistes, des dissidents allemands hostiles à la théorie de la race pure dite aryenne.

Des génocides il y en a eu avant la dernière guerre mondiale, il y en a eu après, il y en a encore et il y en aura tant que les hommes continueront à s'entretuer pour des raisons idéologiques, religieuses ou ethniques.

Le plus affligeant c'est que certains commentaires laissent entendre que sous l'Occupation, il y avait deux sortes de cathos : ceux qui dénonçaient les Juifs à la Gestapo et ceux qui les forçaient à se convertir au catholicisme, non pas pour les protéger de la folie nazie, mais par pur prosélytisme. On reste rêveur devant un tel manichéisme et une telle ingratitude.

Il serait préférable que les sionistes se préoccupent de rechercher des solutions de paix au Proche-Orient qui depuis plus d'un demi-siècle est à feu et à sang, plutôt que de passer leur temps à jouer la scène des sacrifiés en brandissant la Shoah comme un certificat de virginité.

Et ce n'est certainement pas avec la politique expansionniste du gouvernement actuel que cette paix tant espérée arrivera un jour.

Mary Preud'homme

https://enfantscaches.files.wordpress.com/2014/07/couvqsec.jpg?w=189&h=300

Trekker

@ Alex paulista | 30 juillet 2015 à 16:40
« Ils demandaient à être baptisés, leurs parrains ont risqué leur vie et les ont forcés à lire les Évangiles. Quelle torture ! »

Ou comment de manière ironique s’abstenir de faire la moindre réponse, cela sur les sujets que j’évoquais et qui sont amplement prouvés. Croyez-vous qu'est due au hasard l’acceptation de la présidence, par Serge Klarsfeld, du colloque sur le sauvetage des enfants juifs en Creuse en mai 1996 ?

Vous trouverez encore deux exemplaires des actes de ce colloque sur Priceminister, cela à l’adresse suivante : http://www.priceminister.com/s/le+sauvetage+des+enfants+jufs+en+creuse#xtatc=INT-601 .

Toujours sur le même site « Le sauvetage des enfants juifs par l’OSE » à l’adresse suivante : http://www.priceminister.com/offer/buy/296695051/le-sauvetage-des-enfants-juifs-par-l-ose-de-georges-garel.html?ja1=tsid:66254%7Ccgn:livres%7Ckw:296695051  

Je me permets de vous conseiller « Rire le jour, pleurer la nuit » de Katy Hazan (agrégée d’histoire et docteur de l’université) aux éditions Calmann-Lévy.

Alex paulista

@ Trekker | 30 juillet 2015 à 14:52

Ils demandaient à être baptisés, leurs parrains ont risqué leurs vies et les ont forcés à lire les Évangiles.
Quelle torture !

Ça va hein...

Trekker

@ Alex paulista | 30 juillet 2015 à 00:18
"…Ce n'est pas de la conversion forcée... Ce sont eux qui demandaient à être baptisés. C'était juste le désir de fervents catholiques de donner une dimension spirituelle à leur acte…"

Je ne doute point de la sincérité de ces catholiques et de la volonté des parents de convertir leurs enfants, mais hélas ce ne fut toujours pas le cas. Nombre de pensionnats catholiques qui hébergèrent et donc sauvèrent des enfants juifs, pratiquèrent leur conversion d’office et sans demander l’avis de leurs parents. Sur le moment c’était surtout pour sauver des âmes d’une religion déicide, leurs infâmes aïeux étant responsables de la crucifixion du christ (une prière catholique des années 30/40 fait explicitement référence à cela). Après-guerre, dans certains cas fort minoritaires, cela tourna même au scandale, des religieux refusèrent de remettre ces enfants convertis contre leur gré à leurs parents ou famille juive (cas entre autres de la célèbre affaire Finaly, qui dura de 1945 à 53).

Les religieux catholiques arguèrent après 1945 qu’ils avaient procédé à ces conversions forcées uniquement dans le but de protéger ces enfants de la traque de Vichy et des nazis : chose illusoire (voir mon précédent commentaire). Certes dans ces comportements les deux motifs de conversion étaient souvent mêlés, et il n’est pas rare non plus que des religieux s’abstinrent de violer ces consciences enfantines.

Mais il faut souligner que les protestants et pasteurs de l’église réformée, eux, ne se livrèrent pas à des conversions obligées. De même que bien évidemment l’école publique laïque (primaire, collège et lycée), dont il n’est pas inutile de rappeler le rôle conséquent et fort méconnu dans le sauvetage des enfants juifs. Celui-ci bien souvent en coopération étroite avec l’OSE : organisation juive non confessionnelle ayant joué un rôle très important dans les années 30 à 40.

Mais après-guerre l’école publique laïque fit quasiment le silence sur son sauvetage des enfants juifs : instituteurs, professeur et directeurs considérant que cela n’avait rien d’héroïque et découlait de leur mission. A contrario les églises et surtout celle catholique ne manquèrent pas de le faire savoir publiquement. Le courage de ses dévots anonymes et prêtres modestes lui permettait d’occulter ou/et racheter les lâchetés et compromissions de nombre de ses hiérarques.

Alex paulista

@ Trekker | 29 juillet 2015 à 17:34

Ce n'est pas de la conversion forcée... Ce sont eux qui demandaient à être baptisés. C'était juste le désir de fervents catholiques de donner une dimension spirituelle à leur acte, qui est un sacrement important, que justement cela ne soit pas seulement un stratagème pour échapper aux nazis mais la reconnaissance que nous sommes du même livre.
C'était peut-être maladroit mais taxer d'antisémites les gens qui ont risqué leur vie et celle de leurs enfants pour vous, c'est lamentable. Mais bon je ne veux pas généraliser sur un cas non plus.
Mais il s'agit bien du même cheminement psychologique que GWG, qui estime que la vie, la religion, les droits, les traditions voire le génocide de son clan valent bien plus que ceux des autres.
C'est irritant à la fin, même si je ne souhaite pas la mort du pécheur.
Surtout que 99,99% des juifs sont bien différents de cette caricature de GWG.

Alex paulista

@ [email protected], l'émigré de l'amour | 29 juillet 2015 à 09:14

Ce n'est pas parce qu'on a été confronté à un problème qu'on perd le droit de le signaler. C'est vous qui sortez cette phrase d'un ensemble d'autres.

Il se pose objectivement aujourd'hui : le FN écrit en première ligne de son programme qu'il veut diviser le nombre de visas par 20, GWG leur emboîte le pas (oh c'est bizarre il défend... le n2 du FN)... mais ce serait avoir une "idée fixe personnelle" que de leur demander comment ils pourraient empêcher ces visas.
À part en expulsant les conjoints de Français, ce n'est pas possible. Ce n'est pas parce que c'est un détail pour vous et que ce serait une fixette pour moi que la question n'est pas pertinente.

La non applicabilité constitutionnelle et l'irresponsabilité économique du programme du FN sont, au contraire, les questions pertinentes qui rendent tout le programme du FN non pertinent.
En particulier pour relancer GWG qui les défend et leur sert de caution morale après les débordements de JMLP contre les juifs.
GWG pense que la xénophilie va de pair avec la xénophobie, moi qui suis un esprit plus simple pense qu'échanger l'antisémitisme contre l'islamophobie n'est pas faire une grande avancée.
J'ai des amis Israéliens et des amis Libanais. Un ami Libano-Palestinien. Ils souffrent beaucoup plus que ce GWG et sont pourtant bien plus mesurés dans leurs propos, se gardant de faire des procès d'intention et tentant de construire la paix. Ils sont fatigués de la guerre.

GWG le sioniste pense autrement depuis son bureau de France. Ses enfants peuvent étudier dans un pays en paix. Pas ceux des Libanais qui doivent partir. Pas ceux des Palestiniens qui doivent se faire humilier tous les jours. Pas ceux des Israéliens qui doivent participer à cette humiliation et faire un service militaire de trois ans à contrecœur, et qui savent que ce ressentiment accumulé va leur péter à la figure.

Les faucons sont souvent les vrais, surtout ceux qui vitupèrent à l'abri.

Trekker

@ Alex paulista | 29 juillet 2015 à 07:25
"...certains juifs qui, trente ans après la guerre, trouvaient que ceux qui les avaient cachés étaient quand même un peu antisémites parce qu'ils leur avaient demandé d'élever leurs enfants dans la religion catholique."

Même si cela partait parfois d'une bonne intention, le fait de demander aux parents d'élever leurs enfants dans la religion catholique relevait de la conversion forcée. De plus c'était absurde car les nazis n'étaient pas judéophobes mais antisémites, même un juif converti au catholicisme ou au protestantisme depuis deux générations restait pour eux un juif.

Alex paulista

@ [email protected], l'émigré de l'amour | 29 juillet 2015 à 09:14

Ce n'est pas parce qu'on a été confronté à un problème qu'on perd le droit de le signaler. C'est vous qui sortez cette phrase d'un ensemble d'autres.

Il se pose objectivement aujourd'hui: Le FN écrit en première ligne de son programme qu'il veut diviser le nombre de visas par 20, GWG leur emboîte le pas (oh c'est bizarre il défend... le n2 du FN)... mais ce serait avoir une "idée fixe personnelle" que de leur demander comment ils pourraient empêcher ces visas.
À part en expulsant les conjoints de Français, ce n'est pas possible. Ce n'est pas parce que c'est un détail pour vous et que ce serait une fixette pour moi que la question n'est pas pertinente.

La non applicabilité légale et l'irresponsabilité économique du programme du FN sont, au contraire, les questions pertinentes qui rendent tout le programme du FN non pertinent.

sbriglia@Alex, l'émigré de l'amour

"...interdire à certains Français de se marier avec qui ils veulent..."

Vous n'en avez pas assez, Alex, de nous bassiner avec votre cas personnel ?

C'est curieux les permanentes idées fixes de certains sur ce blog, qui nous les ressortent ad nauseam...

Alex paulista

Déçu par l'interviewé mais surtout par l'intervieweur, qui d'habitude est meilleur.
GWG évoque l'"islamogauchisme". il eut été éclairant de lui demander d'expliquer ce concept au moins aussi fumeux que l'UMPS, le FNPS etc. Ce n'est pas grand-chose à part l'union de deux détestations.
Autre fausse évidence que notre hôte ne demande pas à détailler davantage, l'immigration qui serait massive de nos jours. Ceux qui démentent seraient des menteurs, parce que "on le voit bien", tout comme ceux qui lui expliquent qu'il n'y a plus rien à faire, la France est déjà multiculturelle. Pourtant l'immigration est aujourd'hui réduite à l'immigration légale, et les gens dont la culture est trop multiple pour GWG sont déjà français.
Il serait intéressant de savoir ce que ce brillant avocat propose comme solution : interdire à certains Français de se marier avec qui ils veulent ? Enlever la citoyenneté à ceux qui ne sont pas sionistes comme lui ?
Enfin, sur Israël, son argumentation est odieuse : il reconnaît que les Palestiniens ont une cause légitime, mais justifie l'injustice qui leur est faite sur la base d'un procès d'intention. En gros, il lit dans les pensées des Palestiniens que leur désir profond est d'éliminer Israël, et cela justifie tous les excès.
Comme prophétie auto-révélatrice on ne fait pas mieux.
GWG me fait penser à certains juifs qui, trente ans après la guerre, trouvaient que ceux qui les avaient cachés étaient quand même un peu antisémites parce qu'ils leur avaient demandé d'élever leurs enfants dans la religion catholique. Apposer son nom sur leur certificat de baptême, les cacher, garder leurs affaires après leur fuite... pour se voir traiter ainsi.
Les rois de la prophétie auto-révélatrice, ces drôles...

Alex paulista

Je me suis endormi au milieu.

Achille

@ waa | 26 juillet 2015 à 23:49

Eh oui, "old chap" de nos jours les méchants et les gentils se ressemblent tellement qu'on ne sait plus à qui se fier, et les outils de propagande sont devenus très sophistiqués ce qui n'arrange rien.

A un certain niveau de responsabilité le délit de "sale gueule", si pratique à appliquer avec les petits délinquants, ne marche plus. On a affaire à des gens respectables.

waa

@Achille
"Ceci étant cela ressemble un peu à la propagande nazie de Radio-Paris sous l'Occupation."

C'est bien pire, mon pauvre monsieur.

Grâce à une débauche d'effets spéciaux, ces sal... de ju... d'Israéliens arrivent à nous faire croire que la vie à Gaza en 2015 est somme toute assez normale.

semtob

Cher Philippe,

Nous avons suivi avec attention votre entretien avec Gilles-William Goldnadel et nous remercions de la qualité de votre interview.
Cependant, nous aimerions avoir votre interprétation du premier amendement américain concernant un sujet qui vous passionne ainsi que vos lecteurs.
Il nous a été apaisant de voir que notre lecture de la politique diplomatique de la France actuelle n'était pas perçue comme un espoir de paix mais bien comme un jeu de dés.
Obama a reconnu le droit d'Israël à se défendre sans se contorsionner comme ce fut le cas de Hollande qui a ménagé son électorat.
Hollande conduit ses décisions diplomatiques en stratégie politicienne et économique à court terme.
L'histoire prouvera que Hollande s'est débarrassé d'un dangereux rival aux primaires socialistes qui pouvait être Fabius.
Nous avons tristement à subir l'étroitesse de vue d'un arriviste en politique qui se débarrasse des hommes qui lui font de l'ombre en les brisant sur ses propres erreurs.
Il ne restera de Hollande qu'un minable joueur d'échec, une marionnette de l'Europe.
C'est glaçant comme le dit Gilles-William Goldnadel, ce qui attend le monde.
Ce sont toutes les minorités qui sont chassées, leurs cultures menacées par des manipulateurs de conscience et de médias.
Ce qu'il faudrait mettre en oeuvre c'est l'assèchement des terroristes qui veulent une pensée unique, la disparition des non intégristes, c'est-à-dire des juifs dans un premier temps, des chrétiens, des athées ou mécréants, des musulmans, des laïques pour prôner l'être parfait.
C'est aussi la disparition des lois, des coutumes, des libertés de pensée, de culte, la soumission de la femme, la charia généralisée, une chute vertigineuse dans l'obscurantisme, l'esclavage des chrétiens, la destruction des cathédrales, des musées, des traces de la civilisation judéo-chrétienne.
Tout ce qui ne sera pas de l'Islam parfait devra disparaître, les musulmans modérés, les frères musulmans, les musulmans qui défendent la laïcité.
Que fait réellement la France pour aider les Chrétiens d'Orient ? Elle autorise les promoteurs à démolir les églises laissées à l'abandon plutôt que de les attribuer à des populations dans l'angoisse et la souffrance.
Si la France ouvrait ses bras à un million de Chrétiens d'Orient, nous serions grandis, nous serions glorieux, nous serions humains et redevenus terre d'accueil.
françoise et karell Semtob

Achille

@ waa | 25 juillet 2015 à 14:55
"Par les temps qui courent, on n'a pas si souvent l'occasion de rigoler."

Intéressant votre lien à partir d'un mot. Même Catherine Jacob n'arrive pas à le faire. Faudra nous montrer comment vous faites.

Ceci étant cela ressemble un peu à la propagande nazie de Radio-Paris sous l'Occupation.
A noter que les faits remontent à 2010. Depuis juillet 2014, les choses ont bien changé...

Mary Preud'homme

Rédigé par : Achille | 25 juillet 2015 à 07:56

Achille dans ses œuvres, quel talent ! : "...Il est vraiment phénoménal, tralalala... Il mériterait d'être dans le journal, tralalala !..."

Achille

@Robert Marchenoir | 25 juillet 2015 à 19:44

Eh oui excellent sketch de Pierre Desproges qui renvoie Dieudonné M'Bala M'Bala au rang de comique troupier.

On peut rire de tout mais pas avec n'importe qui a dit un jour un philosophe. Desproges a ajouté "C'est dur". Aujourd'hui c'est même devenu très hasardeux vu la susceptibilité à fleur de peau des différentes communautés. Dommage !

Alex paulista

@ Robert Marchenoir | 25 juillet 2015 à 19:44

C'est sûr. Encore un coup du Mossad !

Giuseppe

Talentueux c'est certain, il est sincère pour ceux qui veulent suivre le chemin qu' il veut bien éclairer. A la question de notre hôte sur la liberté d'expression, j'étais sûr de sa réponse et de la remarque faite à M. Bilger, dont les questions lucides éclairent une personnalité ambiguë qui ne veut pas voir parfois par-dessus son épaule.

Sur le mensonge dans les dossiers à plaider, il retourne bien la situation, on n'en attendait pas moins d'un avocat de sa qualité. Par contre je suis beaucoup moins convaincu par ses positions quand il aborde la question très épineuse des Israéliens.

Entretien qui permet de décrypter peut-être un peu plus un personnage, très médiatisé pourtant.

Robert Marchenoir

@ Achille | 25 juillet 2015 à 07:56
Gilles-William Goldnadel, grand défenseur de La politique expansionniste de Netanyahu, celui qui a réduit à l'état de ruine la ville de Gaza en juillet 2014 et qui se pavanait fier comme un coq au premier rang de la manif du 11 janvier dernier... Gilles-William Goldnadel, un sioniste de la plus belle eau comme je ne peux les supporter. Je m'arrêterai là car je risque de dire des choses désagréables.

C'est vrai que ces gens commencent à en prendre un peu à leur aise. Non seulement ils se font massacrer sous notre nez en plein Paris, mais en plus, il faut que le chef des Juifs vienne se pavaner chez nous à peine les cadavres refroidis : et que je te manifeste mon deuil de façon ostentatoire, et que je me répands en jérémiades sur les pauvres victimes que nous sommes... non, franchement, ils ont raté une belle occasion de se faire discrets.

https://youtu.be/Ts7H0swNz0g

Trekker

@ Jack | 25 juillet 2015 à 00:01
"…qu'il parle un peu du mitage du territoire cisjordanien par la colonisation et de l'appropriation de l'intégralité de la capitale par Israël (tout ce que l'ONU conteste). C'est un sérieux obstacle à la paix. Au retour des négociations, même en cas de succès, invariablement, le pouvoir israélien donne le feu vert à de nouvelles implantations…" 

C’est bien là ma divergence avec les positions de Gilles-William Goldnadel sur Israël. Je ne comprends pas qu’un homme comme lui aussi lucide et éthique, ne soit pas préoccupé par cet obstacle majeur à tout processus de paix. Il condamne à juste raison les tirs aveugles de missiles du Hamas, mais l’irrédentisme de ce dernier est alimenté par cette politique expansionniste d’Israël.

waa

@Achille
"Je m'arrêterai là car je risque de dire des choses désagréables."

Dites, Achille, dites.
Par les temps qui courent, on n'a pas si souvent l'occasion de rigoler.

Savonarole

Contraste curieux qui force la sympathie, il a l'accent des personnages de Michel Audiard, un vrai titi parisien des années 30 à Ménilmontant mais avec un vocabulaire d'avocat, RMC ne s'est pas trompé, il fait partie des GG, les "Grandes Gueules".
Lui reprocher ici qu'il ne soutienne pas les Palestiniens du Hamas me semble d'un comique échevelé.

breizmabro

@ Achille | 25 juillet 2015 à 07:56

Je partage votre raisonnement. Si j'apprécie le verbe châtié de l'avocat qui choisit ses mots pour préserver son image, je déplore comme vous son positionnement expansionniste d'Israël, qui met à genoux ses voisins palestiniens.

Lorsque l'on sait que de jeunes enfants palestiniens travaillent pour des colons (implantés illégalement...) pour faire vivre leur famille, et que certains territoires de Gaza sont privés d'eau à 1 km des implantations coloniales qui, elles, en regorgent, cela relativise l'image de tolérance que M. Goldnadel donne de lui dans cette interview.

Achille

Bonjour Philippe,

Gilles-William Goldnadel grand défenseur de la politique expansionniste de Netanyahu, celui qui a réduit à l'état de ruine la ville de Gaza en juillet 2014 et qui se pavanait fier comme un coq au premier rang de la manif du 11 janvier dernier. Bref celui par qui la paix ne viendra jamais au Proche-Orient.

Gilles-William Goldnadel, un sioniste de la plus belle eau comme je ne peux les supporter. Je m'arrêterai là car je risque de dire des choses désagréables.

jack

C'est un homme de conviction qui s'exprime très bien. L'entretien de 50 minutes permet de le laisser parler. L'intervieweur profite des silences pour changer de sujet. Il n'interrompt pas, il ne cherche pas à se mettre en valeur.
Goldnadel remercie le créateur pour tout ce qu'il lui a donné. Il se considère comme un homme à la fois 'heureux et désespéré'.
J'aurais apprécié qu'il parle un peu du mitage du territoire cisjordanien par la colonisation et de l'appropriation de l'intégralité de la capitale par Israël (tout ce que l'ONU conteste). C'est un sérieux obstacle à la paix. Au retour des négociations, même en cas de succès, invariablement, le pouvoir israélien donne le feu vert à de nouvelles implantations. Et les Palestiniens doivent se demander pourquoi le créateur les a rendus plus 'désespérés qu'heureux'.

Trekker

Un honnête homme faisant passer ses convictions avant le C.A. de son cabinet, chose plutôt rare chez nombre de ses confrères médiatiques ; elles sont d’une grande élégance et précision de langage, pas empreintes de sectarisme ou d’esprit partisan.

Même sur Israël où je ne partage pas totalement toutes ses idées, il fait preuve d’un grand réalisme et a des approches non manichéennes. Sur ce sujet il vaut cent fois mieux que les compassions hypocrites et faciles de nombre de pro-Palestiniens, qui ne font que les instrumentaliser dans des buts guère avouables.

Je ne le connaissais qu’aux travers de ses éditoriaux, et là monsieur Philippe Bilger, vous m’avez permis de l’appréhender dans toute sa dimension humaine. Merci pour cette interview où vous savez comme à l’accoutumée vous effacer derrière votre invité et ne lui poser que des questions permettant qu’il précise et approfondisse sa pensée.

PS : les grandes chaînes de télévision devraient obliger nombre de leurs interviewers vedettes à faire un stage chez vous !... Hélas je rêve…

breizmabro

@ cec | 24 juillet 2015 à 15:29
"Vous faites partie de mon panthéon des interviewers, avec Yves Calvi"

Comme dirait Luchini "on frôle l'indescriptible" :-D

cec

Superbe entretien !
L'intérêt de ces entretiens que je ne manque jamais, tient à l'alchimie rarissime entre l'intervieweur et l'interviewé. Bien sûr le talent de l'interviewé est indispensable, mais tout aussi importants sont le respect et la bienveillance exprimés par PB pour son interlocuteur, quel qu'il soit.
Vous faites partie de mon panthéon des interviewers, avec Yves Calvi.

Philippe Bilger

J'ai échangé par SMS avec Jean-Pierre Mignard au sujet de son dernier commentaire. Il me semble normal de communiquer mon point de vue à mes commentateurs fidèles.
Quand j'ai écrit ce billet sur lui au mois de décembre 2014, j'ignorais tout de son contentieux avec Jean-Michel Dumay. J'étais tellement persuadé de la tonalité au moins partiellement positive de ce post que j'ai tenu à lui faire connaître son existence. Il m'a alors envoyé un message fin, intelligent et sans acrimonie.
J'ai naturellement publié le commentaire de Jean-Michel Dumay.
Quant à François Hollande qui arrive, si j'ose cet irrespect, comme un cheveu sur la soupe, ce que dit Jean-Pierre Mignard est tout à fait exact et je regrette seulement qu'il n'ait jamais tenu sa promesse car j'aurais été heureux d'avoir le portable du président puisqu'à l'époque en tout cas, il avait l'habitude de répondre personnellement à certains messages.
Voilà toute l'affaire.

herman

Bel entretien. Très plaisant à écouter parler cet avocat, bien meilleur que les premiers avec lesquels vous vous êtes entretenu.
Il semble bien plus honnête que l'acquitte-à-tort, comme l'appelait le regretté A.O (qui se reconnaîtra, après que tout le monde l'ait reconnu...). Presque émouvant même de voir le travail du langage pour dire au plus près ce qu'il pense.
Bref, je remercie vivement ce monsieur qu'on ne peut qu'avoir envie de croiser au bistrot pour taper la discute...

Robert Marchenoir

Eh bien voilà un entretien qui m'a permis de découvrir quelqu'un dont je lis pourtant régulièrement les éditoriaux. Goldnadel est honnête, et c'est rare. Il se distingue aussi par la précision de son expression qui prend soin de rester au plus près de sa pensée, ce qui est un art presque disparu, y compris chez les avocats dont ce devrait être pourtant l'une des premières qualités.

Il n'y a guère que dans les entretiens enregistrés par France Culture il y a au moins un demi-siècle qu'on trouve un tel respect de la pensée. Les vidéos d'un franc-tireur, et des vieilleries rediffusées l'été par le "service public" par souci d'économie : voilà où se réfugie la sagesse médiatique aujourd'hui.

Au passage, on mesure, au travers des deux entretiens, l'abîme qui sépare une Natacha Polony d'un Gilles-William Goldnadel -- et pourtant ils sont censés appartenir tous deux au camp "réactionnaire". Mais je crois que je vais arrêter de parler de cette dame ici, ne serait-ce que par charité.

Goldnadel est aussi quelqu'un capable de vacciner contre l'antisémitisme - à condition de l'écouter attentivement et de se hisser à la hauteur de son honnêteté, bien sûr.

Finalement, je crois que je vais faire mienne cette devise :

"J'en veux beaucoup à l'époque de m'obliger à détester les gens."

Catherine JACOB

«Le BEAUF ce n'est pas son frère mais le mari de sa femme» ? Phrase énigmatique, même si j'en saisis plus ou moins l'idée.

Contrairement à Me Dupond-Moretti qui défend l'homme et pas la cause, Me Goldnadel qui, allez savoir pourquoi mais n'y voyez pas malice, me fait penser à Goldfinger, voit la cause avant de voir l'homme. Ils n'empiètent donc pas, a priori, sur leur pré carré réciproque, ce qui professionnellement n'est sans doute pas inintéressant.

Toutefois, ce que j'entends d'abord, c'est que l'homme n'est pas une cause. Or, pour un avocat, il me semble que ce devrait être la première de toutes. Imaginez un médecin qui dirait : «Ah non, ma sincérité ne s’accommode pas de la cause au service de laquelle cet homme a été blessé. Je ne saurais le soigner et rester fidèle à moi-même».
C'est bien évidemment différent quand le médecin se voit sollicité pour autre chose que soigner. Là, les convictions personnelles peuvent retrouver leur place.

Me Goldnadel déclare donc ne pas pouvoir «forcer sa sincérité», et que «s'il ne sent pas le dossier, il ne peut pas être bon». Ce qui implique qu'étant dès lors nécessairement mauvais, il y aurait tromperie sur la marchandise, relativement à la prestation sollicitée, et que son honnêteté lui commande de ne pas accepter l'affaire.
Un peu comme l'épicier qui sait que les légumes du fond du panier ne sont plus de première fraîcheur mais gâtés, se doit de séparer le bon grain de l'ivraie et de ne vendre à sa clientèle que le dessus.
Mais ce qui implique aussi quelque part que l'acceptation du dossier par l'avocat qui l'a déjà épluché, devient pour le ou les juges ainsi que pour le public, une sorte de garantie du bon droit de son client ce qui peut en représenter un effet pervers.
Je pense donc qu'il a regardé trop de séries américaines.

De plus, ceci tend également à dire, il me semble, et dans les deux cas, que l'aspect juridique d'un dossier est accessoire et que le talent qui s'applique à peaufiner tel ou tel aspect de «la cause» au sens juridique du terme, fait tout, qui tend à convaincre en occultant le reste. Or, convaincre c'est affaiblir aimait à dire M. Mouton, en son temps inspecteur général de philosophie. Ce qu'il faut c'est donner les moyens de, comprendre, apprécier, juger, pardonner etc. selon le contexte en cause.

La première des sincérités ne devrait-elle donc pas être dans l'exercice au quotidien, du métier choisi. Et l'avocature ne devrait-elle pas s'appliquer en premier lieu à rechercher ce qui peut servir et la cause de l'homme et celle du dossier, tout comme un juge d'instruction évitant d'aller du «prêt à penser au 'prêt jugé'» comme on va de Charybde en Scylla, s'applique à instruire à charge et à décharge, du moins idéalement, un cas précis, et y mettre tout son cœur et tout son talent à moins d'être quelque part un parfait faux-cul ; et ça vaut pour l'un comme pour l'autre. Peut-être devraient-ils alors s'associer, qui sait. L'un pourrait aider l'autre à comprendre que l'homme est le moyen terme de deux causes irrédentistes, et l'autre aider le premier à comprendre qu'expliquer son rapport à sa cause, c'est encore servir l'homme. Que faudrait-il pouvoir voir selon Me Dupond-Moretti dans un islamo-gauchiste qui pourrait être acceptable par un jury composé de jurés ayant les convictions affirmées de Me Goldnadel ? Les bouddhistes ont des convictions intéressantes qui pensent qu'une seule bonne action ou pensée peut représenter le fil d'araignée qui sauvera de l'enfer.

Bref, cet avocat qui est né la même année que mon frère, a néanmoins émis quelques points de vue qui méritent qu'on s'y arrête même s'ils ne sont de loin pas nouveaux.
1. xénophilie et xénophobie renvoient à deux aspects différents d'une même question chez le même individu. Autrement dit, le xénophile est un xénophobe qui s'ignore. Peut-on dire alors que le xénophobe est un xénophile qui n'a pas encore muté ? Si j'osais, je conseillerais bien à Me Goldnadel de lire De l'hospitalité, de Jacques Derrida , Calmann-Lévy, Paris, 1997.
2. «Ceux qui adorent - v. utilisé dans sa connotation religieuse - le juif en pyjama rayé l’abhorrent en uniforme kaki». Hum ! Un peu facile tout de même. Le pyjama rayé est celui du déporté, juif et non-juif. Il est l'un des symboles de la souffrance que l'homme est capable d'infliger à l'homme. L'uniforme kaki est celui des toutes les armées du monde, lesquelles ont toutes des geôles dans lesquelles il vaut mieux, si on peut, éviter de se retrouver.

sbriglia

Etrange comme cet homme, que je croisais dans les couloirs du Palais il y a plus de vingt ans et qui, alors, me semblait hautain et peu amène, a fait depuis quelques années son chemin de Damas (on me pardonnera la comparaison...).

Je trouve ses interventions ces dernières années souvent pleines de bon sens, finement structurées sur le plan de l'Histoire, emportant l'adhésion par leur lucidité. J'apprécie surtout chez lui une qualité rare, que je ne lui soupçonnais pas : l'esprit de tolérance...

Le présent entretien me conforte dans ce sentiment. Son angoisse finale sur l'avenir de notre pays, le manque de courage, de vue à long terme et de culture de nos dirigeants de tout bord est aussi mienne.

Belle figure qui fait honneur au Barreau.

paccini

Superbe entretien... Homme talentueux et sincère et qui n'a pas la langue de bois, c'est tout simplement une belle leçon de courage et de patriotisme qui nous a été donnée.
Merci à vous deux, chers Maîtres !

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