« La contagion des interdits | Accueil | Le pape joue avec le feu, avec la foi... »

10 juillet 2015

Commentaires

vamonos

En préambule, il faut que vous sachiez qu'actuellement je ne dispose pour aller sur le blog de M. Bilger que d'un Windows XP dont les drivers sont tellement anciens que le son est indisponible. Je n'ai donc pas pu écouter la voix de Mme Natacha Polony, ses mimiques enjôleuses me suffisent amplement. Oui, je sais, on dit que je suis un macho, mais je peux m'améliorer, tout n'est pas perdu.
J'en suis donc réduit à lire les commentaires, à fustiger Trekker qui a trop lu les articles rédigés par des "camarades rédacteurs" et à remercier Charlemagne pour son excellentissime analyse. 1215 années ont passé depuis le sacre et Charlus Magnus, empereur des Francs, des Wisigoths et des Ostrogoths possède encore une puissance rayonnante.
Ainsi, j'ai pris connaissance de la Lettre à un jeune musulman. Bon chic bon genre, propre et avenante avec juste ce qu'il faut de perfidie vers la fin pour plaire aux maîtres de l'audiovisuel.
J'ai quelques "amis" musulmans et j'ai vécu l'expérience de passer avec l'un d'entre eux sur le parvis de Notre-Dame, là où se trouve la statue d'un roi franc, de son cheval et de ses leudes. La couronne est ornée d'une croix chrétienne et le regard de mon ami musulman a sombré dans la souffrance et le dégoût, le dialogue a été rompu quelques instants et a repris, nous avons parlé du temps, du soleil, du "shems".
Certes Mme Natacha Polony a des atouts dans son jeu, mais elle n'a pas les as et peu de figures, elle a toutefois plus de jeu que le commun des Français qui part au travail avec de petites cartes.

Trekker

@ calamity jane | 20 juillet 2015 à 10:11
"...Bravo Natacha ! Libé vous adore..."

L'article en question signé du chef du service France de Libé, traduit bien tout le sectarisme crasse et la méchanceté de tous les bobos de Libé qui zemmourisent tous ceux qui ne se prosternent pas devant leurs idées.

calamity jane

Bravo Natacha !
Libé vous adore.

Trekker

@ Charlemagne | 14 juillet 2015 à 10:20

Le seul propos outrancier dans la "lettre à un jeune compatriote musulman" de Natacha Polony, publiée dans Le Figaro est d’écrire que lors de la guerre d’Algérie l’armée française a commis des Oradour-sur-Glane. Mais hélas certaines méthodes employées par trop d’unités de l’armée n’avaient rien à envier à celles des nazis : 3000 « disparus » pendant la bataille d’Alger dont tous étaient loin d’être des terroristes, emploi systématique de la torture pendant toute cette guerre par nombre d’unités (certes certains chefs de corps se refusèrent à cela) et même à l’encontre de tout jeunes adolescents, villages rasés au napalm, exécutions sommaires de supposés rebelles et même de civils au motif qu’étant Arabes ils pouvaient le devenir, regroupement de force de villageois dans des quasi camps d’internement (~10% de la population algérienne), etc.

Certes et il faut le dire, le FLN était loin lui aussi de respecter la convention de Genève : prisonniers quasi systématiquement mutilés sexuellement avant d’être exécutés, sévices et exécutions de civils tant européens qu’Algériens, terrorisme aveugle, massacre de masse (Melouza et mine d’El Halia proche de Philippeville) et purge sanglante précédée de torture en son sein (Amirouche s’illustra dans ce domaine), etc.

Mais les horreurs de l’un, le FLN, ne peuvent en aucun cas justifier et même excuser la pratique de méthodes relevant de la même barbarie par l’autre : l'armée française. Car hélas ce ne fut pas majoritairement des initiatives personnelles, des bavures en langage usuel, mais des pratiques encouragés voire initiées par le commandement... et le pire, avec la bénédiction des autorités politico-civiles qui naturellement ne voulaient pas savoir.

Ne déduisez surtout pas que mes propos soient motivés par un antimilitarisme crasse, juste les réflexions d’un ex-béret rouge effaré par les graves et coupables manquements d’un certain nombre de chefs de corps. Heureusement qu’il y eut des Seguin de Pazzis, Bollardière, Puy-Montbrun, Sassi, Coulet, Buis, etc. pour sauver l’honneur des armes.

Charlemagne

@ Trekker | 14 juillet 2015 à 00:19

Il faut vraiment vous déssiller les yeux, et ouvrir les liens qu'on vous donne avant de vous répandre en insultes. Je remets donc le texte incriminé en lien :

http://www.lefigaro.fr/vox/politique/2014/07/28/31001-20140728ARTFIG00131-natacha-polony-lettre-a-un-jeune-compatriote-musulman.php

Satisfait ?

Trekker

@ Charlemagne | 13 juillet 2015 à 17:38
« …c’est de médire et cracher sur les siens pour rentrer dans les bonnes grâces de l’Autre, c'est d'implorer sa clémence et tenter d'éloigner d’elle les suspicions d’islamophobie(...)réécrire l’Histoire dans le but de nazifier la France, c’est de suggérer et faire accroire que l’Armée française ne s’est pas conduite différemment que les Waffen-SS en Algérie(…)légitimer et encourager la violence gratuite et le harcèlement diffus et permanent dont sont victimes quotidiennement nos compatriotes dans les banlieues… etc. »

Auriez-vous l’amabilité de me dire où vous avez lu toutes ces inepties que vous prêtez à Natacha Polony ? A moins que ce ne soit que moi leur supposé auteur ?

Certes vous illustrez à merveille une réflexion de feu Michel Audiard : les cons ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnaît.

Charlemagne

@Trekker | 13 juillet 2015 à 04:44

Désolé d’avoir eu l’audace d’égratigner la nouvelle Jeanne d’Arc en simili cuir et aux airs gentiment dédaigneux des néo-droitards complexés et propres sur eux, elle s’en remettra vite.

La bassesse et l’ignominie en l’occurrence c’est de médire et cracher sur les siens pour rentrer dans les bonnes grâces de l’Autre, c'est d'implorer sa clémence et tenter d'éloigner d’elle les suspicions d’islamophobie (pauvre chatte !) en léchant aussi servilement les babouches de cet Autre ;

c’est de réécrire l’Histoire dans le but de nazifier la France, c’est de suggérer et faire accroire que l’Armée française ne s’est pas conduite différemment que les Waffen-SS en Algérie ;

c’est ce faisant de légitimer et encourager la violence gratuite et le harcèlement diffus et permanent dont sont victimes quotidiennement nos compatriotes dans les banlieues à forte concentration immigrée et dans les transports, en représailles certainement des « Oradour-sur-Glane » dont selon la porteuse de valises Natacha Polony ils se sont rendus coupables en Algérie.

La bassesse et l’ignominie ne sont donc pas de mon côté.

Cette vile traîtresse, besogneuse sans talent et sans génie incapable de jamais conclure, accumulant petites lâchetés, énormes mensonges et falsifications historiques et comportements peu glorieux, n’apportant rien au débat et à la compréhension du réel, doit au contraire être démasquée au plus vite et dénoncée sans réserve et sans ménagement.

Robert Marchenoir

Bon, sous l'affectueuse pression de mes amis communistes et autres blogueurs amoureux de Natacha Polony, je me suis fadé la deuxième partie de son entretien. La maison ne recule devant aucun sacrifice pour satisfaire ses lecteurs.

On y trouve une impressionnante enfilade de poncifs aussi naïfs que prétentieux : "Quand un inconnu subit une souffrance, on doit être révolté... J'ai un profond amour pour l'humanité... Rien d'humain ne m'est étranger."

Il faut oser, tout de même. Cet humanisme frelaté et bruyant de petite fille prolongée, qui constitue l'un des piliers de l'idéologie de gauche : moi, je suis une humaniste ! et toi, salopard, es-tu un humaniste ? hein ?

L'enfumage de l'idéologue, qui sous prétexte que ses adversaires ont des partis pris, insinue que la vérité, finalement, n'a aucune importance. Observez bien la manip :

Phase 1 : je prétends, seule à la face du monde, débusquer la vérité sous la propagande.

"Les chiffres, on peut leur faire dire ce qu'on veut."

Phase 2 : c'est pire que ce que vous croyez, ce sont ceux qui prétendent s'attacher aux faits qui sont les plus partisans.

"On se drape dans la thèse du journalisme à l'anglo-saxonne pour cacher qu'on est un idéologue."

Phase 3 : je vais vous dire un truc, la vérité n'existe pas, ce qui est important c'est ma vérité.

"Dans la tradition française, il y a la tradition du journalisme d'opinion. J'ai des valeurs, j'ai des convictions, je crois en une certaine idée de la République."

Hop, hop, hop ! Ni vu, ni connu, je t'embrouille. Natacha Polony commence par nous dire qu'elle vend de l'honnêteté, mais c'est pour finir par nous expliquer que ses salades "républicaines" (c'est-à-dire socialistes) ont meilleur goût que la salade "anglo-saxonne" (comprendre : "ultra-libérale"). Pourquoi ? Parce que. M'emmerdez pas avec des chiffres, on peut leur faire dire ce que l'on veut (et moi, je ne m'en prive pas). Ce sont mes valeurs, j'y ai droit, c'est mes valeurs à moi (mais je ne suis pas narcissique, attention : je suis humaniste et tournée vers les autres).

Seuls les Français connaissent le journalisme d'opinion. Les autres peuples n'ont pas d'opinion, et d'ailleurs ont-ils une tradition ?

Séparer les faits du commentaire, ce n'est pas la caractéristique de l'approche rationnelle, c'est "anglo-saxon". Donc condamnable.

Après avoir passé la première moitié de l'entretien à prouver qu'elle ne connaissait rien aux "chiffres" et qu'elle leur "faisait dire ce qu'elle voulait", Natacha Polony proclame la primauté des "valeurs" et des "convictions". Les siennes, bien entendu. Pour le cas où quelqu'un aurait encore un doute sur son mépris absolu des faits.

Elle termine sur cette délicieuse contradiction sur laquelle se pulvérisent immanquablement tous les anti-libéraux dans son genre :

"Mon plus grand bonheur dans l'existence, c'est un bon repas avec des bons vins."

Et c'est la même Natacha Polony qui n'a pas de mots assez durs pour condamner le "consumérisme". La bonne bouffe, c'est pas du consumérisme ! Attention ! Ce sont les plaisirs raffinés de Madame Polony... Madame Polony ne consomme pas, elle déguste.

Après avoir pleurniché sur les pauvres "humains" qui "souffrent" à travers le monde et qui font saigner à tous les coups son pauvre petit cœur d'humaniste pleine "d'amour" et "d'empathie" (pour des motifs légèrement plus graves, on le suppose, que de ne pas pouvoir se taper "un bon repas avec des bons vins", genre se faire violer ou décapiter au Moyen-Orient), après nous avoir expliqué que sa raison de vivre était de se consacrer aux autres, elle finit par nous lâcher que son plus grand bonheur dans l'existence, c'est un bon repas avec des bons vins.

Et pas n'importe quels vins : des "vins vieux".

"Quand le vin est un peu vieux, on sait que les vignerons ont cultivé cette vigne en sachant qu'eux-mêmes ne boiraient pas le vin. Nous communions avec eux. On n'est pas seuls dans notre petite existence. Nous sommes des êtres humains et nous communions avec les autres êtres humains."

En bâfrant et en picolant, donc.

Je suis plutôt pour. Sauf qu'il ne faut pas la ramener, après, avec le "consumérisme"...

Même dans un domaine où elle est censée en connaître un rayon (son mari Périco Légasse étant critique gastronomique), Natacha Polony prouve qu'elle "fait dire ce qu'elle veut aux chiffres", en d'autres termes qu'elle ne laisse pas de vulgaires faits se mettre en travers de ses théories – ou plutôt de ses fantasmes. Théories est un bien grand mot.

Cela fait un bon bout de temps, maintenant, que les vignerons ne font plus de "vin qu'ils ne boiront pas eux-mêmes". Même dans les plus grands châteaux, on ne fait plus de vins destinés à vieillir pendant des décennies.

Une fois qu'on a mis de côté les rares banalités qu'elle énonce et qui sont vraies (le niveau baisse dans l'Education nationale, l'immigration de masse pose des problèmes), sachant qu'elle est loin d'être la seule à les énoncer et qu'elle n'est certainement pas la plus compétente sur ces questions, Natacha Polony se résume à une bobote parisienne de modèle courant.

breizmabro

@ Charlemagne | 12 juillet 2015 à 18:18

Que vous dire ?

Que j'approuve tout sur : son amour bobobéat de la décroissance (pas du tout le principe d’Hédiard ;)), la Cosette intellectuelle genre "moi aussi j'en ai bavé dans la vie pour faire des études", son adoption (maritale) à la Périco Légasse "je fais mes courses chez les petits producteurs", je suis de droite mais je peux me frotter à la gauche de bon goût de Canal+, et plus encore, comme vous, son côté maîtresse (d’école) m’exaspère aussi.

@ lucterius | 12 juillet 2015 à 18:40

Si j'ai bien compris, pour vous, écouter une interview de Polony chez Ph. Bilger c'est un peu, comment dire, comme dirait Taubira "un exercice solitaire"...

Paulus

Brillante et sincère, NP a déclaré dernièrement, je crois, qu'elle souhaitait quitter les médias pour devenir écrivain, comme elle l'a rêvé.
La parité, ce n'est pas qu'il y ait à être ou non obsédé par cela, la parité c'est d'une part la moindre des choses dans une société où, en effet, les femmes sont actives, mais c'est également un facteur essentiel du changement de nos représentations qui ont tant d'influence sur nos comportements, et partant, de l'éducation donnée aux enfants et adolescents (et aux parents parfois !).

Robert Marchenoir

@ Jean-Paul Ledun | 13 juillet 2015 à 00:04
Trekker | 13 juillet 2015 à 04:44

Marché noir... troll... méchanceté... bassesse... cuistre... dégâts de la canicule...

Je crois bien qu'il n'y a qu'en France que des hommes adultes (ou présumés tels) pensent que se répandre en insultes contre un interlocuteur sans se sentir tenus d'apporter le début de la queue d'un argument constitue une forme de débat acceptable.

D'un autre côté, nous sommes dans un pays communiste : il n'y a pas de hasard. Un peuple capable de s'adonner au vice marxiste décennie après décennie, sous des avatars éternellement renouvelés (parti communiste, parti socialiste, écologistes, Front national, catholiques traditionalistes soutiens de Poutine), ne peut pas être moralement recommandable.

Bien sûr, j'exagère un peu. Les Français ne sont pas les seuls à souffrir de pathologie morale collective. Les Russes se vautrent dans l'amour de l'esclavage et la haine des Ukrainiens et des Américains. Les musulmans se complaisent dans l'irresponsabilité et la haine des femmes -- mieux : dans la haine de tout ce qui n'est pas musulman. Les Africains s'imaginent que tout leur est dû et que s'ils vont mal, c'est la faute de l'homme blanc. Les Grecs pensent qu'ils peuvent emprunter sans jamais rembourser sous prétexte qu'ils auraient inventé la démocratie (comme les Français, d'ailleurs). Et les Argentins, patrie du pape François, ne valent guère mieux, comme l'explique Jack Tollers, un Philippe Bilger local, procureur dont le père est anglais et la mère argentine :

http://www.unamsanctamcatholicam.com/images/tollers-on-francis.pdf

Ce pays est une catastrophe. La façon dont les Argentins perçoivent les choses, la façon dont ils parlent, la façon dont ils se conduisent (c'est-à-dire mal), font de l'Argentine un pays anormal, un pays où le sens des mots n'est pas celui qu'on pense, où personne n'est jamais à l'heure, où la loi est presque universellement méprisée ; un pays où règne le double langage, où il est impossible d'obtenir une réponse franche, où "demain" ne signifie pas le jour d'après, mais "pas aujourd'hui".

Il est pénible de vivre en Argentine : la vie quotidienne est faite de logique boiteuse, d'incohérence, d'absence de sérieux, d'un manque de courtoisie presque généralisé, de malhonnêteté, de saleté coutumière et d'injustice omniprésente.

Ces moeurs ont même donné naissance à un vocabulaire que les étrangers (par exemple les Espagnols, ou même les Mexicains) auraient bien du mal à expliquer : des mots comme "piola", "macaneador", "chanta", "trucho" ou tant d'autres décrivent un peuple qui trouve très drôle de tricher, de ruser, d'arnaquer, de ne s'interdire aucune transgression. Un peuple qui n'aime rien tant que violer les règles.

La seule règle que se donnent les Argentins est la haine des règles. C'est pourquoi cette tendance à l'anarchie revient toujours dans l'espace public. L'amour de l'imposture est généralisé, et les Argentins sont étrangers à toute droiture, toute loyauté et toute franchise. Le mensonge est banal, les mots ne veulent rien dire à moins d'être employés pour tromper, pour ruser, pour escroquer, pour prendre l'avantage sur quelqu'un.

L'Argentine est le pays des faux-semblants.

Ce texte, auquel on arrive en remontant le lien donné par Franck Boizard dans le fil de discussion suivant consacré au pape, a pour but d'expliquer qui est réellement Jorge Bergoglio.

https://fromrome.wordpress.com/2015/02/12/an-argentine-prosecutor-speaks-about-bergoglio

Mais il aide aussi à comprendre l'avenir qui attend un peuple qui s'imagine qu'il peut durablement s'écarter des normes morales en vigueur dans les pays civilisés.

Il suffit, pour s'en convaincre, de constater l'état de délabrement dans lequel se trouvent l'Argentine, la Russie, le monde musulman, l'Afrique noire, la Grèce... et la France.

Catherine JACOB@calamity jane

@calamity jane | 12 juillet 2015 à 15:59
« Et aucun parent d'élèves ne l'a signalé ? »

Pas de panique ! certains se sont rattrapés par la suite...!

Ceci étant, pour ce qui est de cette année-là, sur la base de « apprendre c’est investir du désir dans un objet de savoir » - cependant marronnier freudien -, avoir donné au niveau en deçà duquel les élèves se situaient, celui de la blague, pour se justifier de se refuser à l'apprentissage d'un savoir scolaire, celui de la littérature et de l'écriture, un statut de connaissance échangeable avec le maître désigné par l'Institution a en effet permis de donner du sens aux deux et de trouver une possibilité de surmonter le conflit entre désir d'apprendre et désir de ne pas se sentir différent des parents, puisqu'ils pouvaient ainsi à la fois et rester dans l'identification à l'origine et la dépasser sans devoir ressentir de culpabilité dans un sens comme dans l'autre, mais au contraire y trouver une possibilité d'appropriation et de plaisir, sinon de jouissance, sans qu'on soit dans la nécessité de sacrifier de la difficulté d'approche pour "faire plaisir" à l'élève et satisfaire aux exigences des familles qui ne conçoivent l'appropriation des savoirs que par leur réduction à un niveau réputé "limité".

Par la suite, certains se sont même risqués à prendre l'initiative de proposer leurs écrits poétiques à l'appréciation et du maître et de leurs condisciples, surmontant la crainte du ridicule ainsi que celle d'un rejet pour non conformité aux standards présumés de l'école en la matière.

Or donc, merci au barbu et merci à Coluche qui ont été l'occasion, sans le savoir et sans l'avoir voulu, d'échanges fructueux et merci aussi à mes propres maîtres dont l'enseignement avait rendu possible et l'idée et la mise en œuvre d'une telle démarche.

Eh oui ! J'ai donc eu assez souvent l'idée d'une bonne démarche, malheureusement souvent trop tôt, et le drame de ma vie a donc été la plupart du temps les fâcheux qui estimaient que, certes la démarche, ou l'idée, était bonne, mais attention à condition d'être mise en œuvre par tout(e) autre, seul(e) habilité(e) (par ? Dédé peut-être bien ? mystère en tout cas !) à en récolter les fruits.
Dernier exemple en date :
« Certes, vous semblez avoir découvert une voie de déchiffrement pour les caractères harappéens, mais attention à condition de laisser maintenant la place aux vrais chercheurs qui sauront prendre toute précaution utile à ménager les diverses susceptibilités et qui bien sûr, mais comprenez-le ce n'est pas contre vous, ne pourront pas vous citer car cela pourrait les rendre ridicules, ce qui ne saurait être. Finalement au fond, quel le rapport avec ce que vous êtes censée faire ? Hein ? Aucun à vrai dire, et qui vous soutient vraiment ? Personne en vérité. Et d'où vous êtes ? Pas de là en tout cas ! ».

Par voie de conséquence, mais c'est un pur hasard, tous mes fichiers informatiques en rapport viennent d'être, par précaution I presume, victimes d'un malware.

Trekker

@lucterius et Jean-Paul Ledun

Je partage totalement votre avis sur l’entretien avec Natacha Polony et sur sa personnalité, mais aussi vos appréciations sur nombre de commentaires sur cette personne de qualité. J’ai rarement lu pour une interview de notre hôte un tel florilège de méchanceté, bassesses, etc. la palme en la matière en revient à Robert Marchenoir et son troll Charlemagne, qui de plus nous infligent des pensums interminables.

Certainement les dégâts collatéraux de la canicule sur les cerveaux des cuistres et médisants patentés !…

Jean-Paul Ledun

@R.Marchenoir
"Bref, Natacha Polony devrait se cantonner à la poésie de Mallarmé, elle dirait sans doute moins de bêtises !"

Et les vôtres de bêtises Robert, ont ne les trouve certainement pas en grande surface tellement elles sont trop rares.
On ne les trouve qu'au "marche noir".

Robert Marchenoir

Une autre particularité de Natacha Polony, c'est de faire partie de cette race bien française "d'intellectuels" (journalistes, écrivains, artistes...) que le microcosme médiatique a propulsés experts de l'éducation, sous prétexte qu'ayant tenté d'enseigner aux élèves issus de l'immigration, ils se sont enfuis à toutes jambes à la recherche d'un métier à la fois plus tranquille et plus valorisant.

On citera, dans ce club, l'écrivain-acteur François Bégaudeau, et l'auteur de polars marxiste Jérôme Leroy.

Depuis, tous trois nous expliquent comment enseigner Molière aux petits Arabes.

Voilà une curieuse manie, quand on y réfléchit. Tant qu'à chercher des théoriciens de l'éducation parmi les praticiens de la chose, il semblerait plus légitime de les recruter parmi ceux qui persévèrent, et donc peuvent se prévaloir d'un semblant de succès, que parmi ceux qui déclarent forfait, mais n'hésitent pourtant pas à donner des leçons, du haut des plateaux de cinéma ou de télévision, à ceux qui continuent de ramer en soute.

Non que je blâme ces éminences d'avoir renoncé. Il semblerait bien qu'il soit à peu près impossible d'être professeur aujourd'hui. Mais de là à s'improviser expert en la matière, alors que Polony et Bégaudeau ont claqué la porte de la baraque à frites de la rue de Grenelle presqu'aussitôt après y être rentrés...

Dans un monde bien fait, Natacha Polony serait effectivement professeur de français, ce qui serait déjà très bien. Elle ne se sentirait pas obligée de nous faire part de ses réflexions de bistrot sur "les grandes surfaces qui ont créé le chômage parce qu'elles ont fait disparaître les petits commerces" (à en croire Polony, dans les pays qui connaissent le plein emploi -- car il y en a -- la plupart des gens sont donc bouchers ou cordonniers...) ; ni sur "le goudronnage à outrance qui fait disparaître les terres agricoles" (il semblerait donc que les Français meurent de faim parce qu'on construit trop de maisons et trop d'usines -- ah, zut, c'est le contraire : personne en France ne meurt de faim, même les pauvres ; en revanche, il y a trop d'agriculteurs, pas assez de logements et pas assez d'usines, puisque pas assez d'emploi...) ; ni sur "les grandes surfaces qui obligent les gens à travailler en horaires décalés" (Madame Polony semble oublier que ses petits commerçants adorés travaillent en horaires salement décalés : fermeture entre 13 h et 16 h quand les autres travaillent, ouverture jusqu'à 19 h 30 alors que les fonctionnaires dont elle fut ont cessé le travail depuis longtemps, travail le samedi, voire le dimanche matin, pour que les gens comme Madame Polony puissent acheter leur délicieuse entrecôte de boeuf françoué entièrement poupougné à la main, fermeture le lundi quand les Français "non décalés" sont au travail, lever aux aurores pour aller à Rungis pour ceux que cela concerne...) ; ni sur les grandes surfaces dont l'existence est abominable aussi bien en périphérie des villes (les "McDo") qu'en centre-ville (les "City Market") -- on comprend bien que pour cette dame, qui je suppose fait ses courses chez Petrossian, les grandes surfaces doivent totalement disparaître, et les Français doivent être condamnés à revenir à ça, à ça ou à ça.

Mais attention, pas à ça ! Là, on était en 1948, et c'était déjà du libre-service ! Le ver était dans le fruit ! L'hydre du consumérisme anglo-saxon sortait déjà sa tête hideuse chez les franchouilles des magasins Goulet-Turpin, bien qu'on fût encore en plein rationnement d'après-guerre, et que le sauveur communiste Charles de Gaulle ne fût pas encore au pouvoir ! Vous savez, celui qui payait ses factures d'électricité en sortant des pièces de vingt centimes de sa poche !

Bon, je m'emmêle un peu les pinceaux, en fait de Gaulle avait quitté le pouvoir après avoir mis cinq ministres communistes dans son gouvernement de 1945, mais vous n'allez pas me casser les pieds avec des détails !

A ce propos, le fils d'un ancien salarié des magasins Goulet-Turpin a retracé l'histoire de cette auguste maison, et c'est pas triste !

Il apparaît en effet que l'ultra-libéralisme des banksters de Wall Street est à l'origine de la ruine du petit commerce français (sans parler de la mort de nos pitits zagriculteurs), puisque c'est ce salopard de Modeste Goulet, fils de paysan, né à Jonchery-sur-Suippe, dans la Marne, en 1851, qui a été à l'origine des supermarchés Goulet-Turpin, inventeurs du libre-service en France, dotés de 700 succursales dès 1939, et de 2 000 salariés après-guerre !

Et je ne vous parle pas de ce financier cosmopolite hors sol nommé Etienne Lesage, ouvrier tisseur de son état, qui a fondé la première maison d'alimentation française à succursales multiples, à Reims, en... 1866 !

Bref, Natacha Polony devrait se cantonner à la poésie de Mallarmé, elle dirait sans doute moins de bêtises !

Jean-Paul Ledun

Eh bien j'ai bu toutes ses paroles.
Comment peut-on critiquer une prof qui a une telle envie de bien faire, une telle envie de travailler pour le bien de ses élèves ?
Être une prof feignante, c'est très facile. Être une prof engagée demande de la passion et plus d'heures de travail que ne le demande l'administration.

Il n'est pas vraiment utile de mettre les gens dans des tiroirs (droite/gauche) et encore moins Madame Polony.

Merci Philippe pour votre effacement. Merci Madame Polony pour votre lumière.

PS : un jour, je ne sais plus où sur la toile, j'ai écrit à propos de Natacha Polony :
"Madame, vous êtes de toute beauté"
Je maintiens !

lucterius

Montebourg avait autrefois dit de Ségolène Royal que son seul handicap était son compagnon François Hollande. Je dirais dans cette même veine que le seul handicap de ce bel entretien que vous nous offrez est le public qui l'a écouté si j'en juge par les appréciations désagréables que je viens de lire. Nous nous trouvons en face d'une grande intelligence et, comme d'habitude, cela suffit pour hérisser beaucoup de monde. Natacha Polony est sans conteste un des esprits les plus attachants de notre époque, surtout par son désir de discuter avec chacun, exactement dans la veine de Socrate. Et encore l'ai-je trouvée n'osant pas complètement aller au fond de sa pensée. Dommage car sa pensée est claire et belle. Par exemple quand M. Bilger l'interroge sur sa conception du bonheur elle dit que c'est "un bénéfice secondaire". Bien vu encore !

Charlemagne

Cette grande bourgeoise est absolument horripilante, écouter son interview a été un supplice tant elle a une haute idée d'elle-même, guère en rapport avec sa valeur réelle. On voit à cet égard qu’elle est une femme, il suffit en comparaison d'écouter les éditos en forme de coup de poing et assénant les vérités à coups de marteau le matin sur RTL de celui dont avant de battre prudemment en retraite elle disait pourtant un peu vite - jusqu’il y a encore un ou deux ans - partager 90 à 95 % des idées, mais dont elle ne partageait pas les capacités d’analyse, s’arrêtant toujours à mi-chemin et n’allant jamais jusqu’au bout : j’ai nommé Zemmour, dont les éditos radiophoniques matinaux sont très sous-estimés et méconnus et ne sont malheureusement pas ce qu'on retient de lui dans les commentaires et portraits faits de lui, éditos qui me rendent subjugué et époustouflé à chaque fois que je les écoute tant je les trouve remarquables, à la fois compréhensibles par tout le monde car correspondant tout à fait à ce que le tout-venant vit dans la quotidienneté souvent grise et pas que faite de clinquant et de légèreté de son existence et mettant des mots dessus sans se tortiller en permanence comme la très timorée et pusillanime sur ces questions Natacha Polony - immigration, guerre d'usure et de prédation, guerre de conquête coloniale -, osant dire pour la première fois ce qu'on n'osait pas dire, libérant la parole et brisant le tabou du politiquement correct pour faire pénétrer la réalité crue dans les studios protégés et l'entre-soi des médias et interrompre l'espace de quelques instants le ronron confortable qui y règne et s'auto-entretient, et brillant dans une langue à la fois compréhensible et ne cédant rien sur la beauté du style et sur l'exigence, et en faisant en même temps, permis par une incroyable érudition et culture, de nombreux retours à l'Histoire de France, ce qui est sans doute - et de loin - le plus subversif aujourd'hui dans le monde médiatique tant la France est dénigrée et dévalorisée en permanence dans les médias, du coup rappeler sa grandeur passée d’avant l’invasion migratoire pourtant censée avoir été et être encore une chance pour elle, est hautement subversif et contrevient à notre obligatoire devoir de honte et d'autoflagellation condition de notre soumission, et tant la simple évocation du passé est déjà une marque d'effronterie, de mauvais goût et d'insolence en ces temps d'arrogance et de règne sans partage qu'on ne saurait contester du présent, sûr de la supériorité de ses valeurs "progressistes" ; renvoie à leur petitesse et à leur insignifiance - et aussi à leur inculture - tous ces petits marquis médiatiques narcissiques et arrogants tentés de mépriser, de moquer et de prendre de haut ceux qui les ont précédés - vus et pensés comme de grands bouseux obscurantistes et rétrogrades jusqu'à ce qu'apparaisse la télé -, dont personne ne se souviendra quand ils disparaîtront et dont on est sûr qu'ils ne laisseront eux aucune trace dans l'histoire ; et enfin a l’horrible mauvais goût de rappeler l’existence d’un peuple français de souche qui a construit ce pays, ce qui est insupportable tant aux négationnistes des plateaux télé chantres d’une humanité nomade, métissée et indifférenciée censée être le prélude à une paix universelle mondiale qu’à ceux des banlieues, immigrés qui ne supportent pas qu’on leur rappelle qu’il y a encore vivant en France des indigènes, des natifs c’est-à-dire des gens qui ont sur ces immigrés une antériorité de présence elle-même génératrice d’une légitimité de présence qui leur confère naturellement le droit d’accepter (pour un temps déterminé) ou de refuser qui ils veulent sur leur sol, d’exiger des invités qu’à défaut de les adopter ils se conforment aux coutumes et au mode de vie français et n’imposent pas les leurs, et qu’ils se comportent correctement et en faisant profil bas, et s’ils le désirent d’inviter tout ou partie de ces éléments importés à repartir dans leur pays ou continent d’origine, indigènes qui en France font l’objet d’une haine incroyable, venant de partout et qui ne se retrouve sans doute nulle part ailleurs dans le monde - le fameux Dupont-Lajoie objet des moqueries et d’une véritable déferlante de haine, qui n’avait malheureusement pour lui pas d’origine étrangère à exciper et dont se vanter - il faut savoir qu’en France il est très bien vu d’avoir des origines étrangères, qu’on ne se prive jamais de mettre en avant le cas échéant, et que le contraire est très dévalorisant, presque honteux et vous rend immédiatement suspect, une sorte de bête curieuse quoi – et que Jean-Marie Le Pen a été le seul pendant des décennies de toute la classe politique et médiatique française à avoir le courage de défendre, refusant de céder à cette mode ambiante faite de xénophilie de principe, totalement pathologique, et de tomber à bras raccourcis et de participer à l’entreprise de dénigrement collective du Français de souche (et Sarkozy à ces derniers a fait injonction en 2008 à Polytechnique de se métisser, sans doute pour hâter leur disparition et leur remplacement par une population islamisée représentée par des pions cooptés par la CIA et acquis aux intérêts de Washington, à laquelle on construira des mosquées en échange de sa docilité).

Evidemment lorsque Jean-Marie Le Pen (suivi totalement en cela par Finkielkraut qui avait déjà fait la preuve de la grande honnêteté intellectuelle – et du grand courage – dont il pouvait être capable lorsqu’il a pris en 2000 contre une partie des siens et contre la quasi-totalité de l’intelligentsia parisienne la défense de Renaud Camus alors en butte à une ignoble campagne de calomnies digne de Gringoire, le poussant même au suicide, parce qu’il avait osé, crime des crimes dans notre France post-Seconde Guerre mondiale, s’émouvoir de la confiscation communautaire d’une émission de France Culture – gageons que Natacha Polony, qui ne m’a jamais ébloui par son courage et qui a à plusieurs reprises montré qu’elle savait très bien au contraire d’un Zemmour sans parler d’un Soral où s’arrêter et ne pas aller, aurait comme à son habitude coupé les cheveux en quatre et mégoté son soutien, pour finalement prendre opportunément prétexte de détails insignifiants pour le lui refuser) sur le plateau du Grand Journal a rappelé ces règles élémentaires de pur bon sens et qui devraient aller de soi, et a rappelé que les naturalisés, ou fraîchement naturalisés, ne pouvaient se prévaloir d’être aussi français qu’un Français de souche, et qu’ils étaient bien inspirés de ne pas comme un vulgaire Valls la ramener et l’ouvrir sans cesse par rapport à ce dernier qui a tous ses ancêtres, dont certains morts pour elle, enterrés en France sur des générations, la très chevénementiste Natacha Polony en a été toute interdite de surprise et de stupéfaction d’entendre tenir de tels propos qui tranquillement contredisaient la vulgate « républicaine » qui est censée ne connaître que des citoyens français, tous égaux, et faire fi de leurs origines (en dépit du fait que la citoyenneté a été complètement dévoyée et distribuée à n’importe qui).

Il fallait voir la tête à Polony comme elle s’est figée de curiosité attentive au moment où JMLP a commencé à énoncer ces simple paroles de vérité, qui semblaient revêtir pour notre Présidente du « Comité Orwell » (qui tient dans une cabine téléphonique) un caractère absolument révolutionnaire et transgressif. Evidemment ces choses-là dans une société qui n’a pas subi d’inversion des valeurs sont censées être tacitement admises et partagées par tous les hommes qui la composent, citoyens comme étrangers, autochtones comme immigrés, sans forcément besoin de les retranscrire dans la loi, mais elles resteront toujours étrangères à la conception formelle, pharisienne et désincarnée de la nationalité des chevènementistes, pour lesquels l’identité constitue un véritable angle mort de la réflexion, un tabou.

Vraiment horripilante la certitude également de Polony d'être investie d'une mission (en gros rien de moins que sauver la civilisation), de faire partie d’un dernier carré de mohicans (très pleins et très sûrs de leur culture et de leur supériorité) qui ressentiraient devant l’Histoire la lourde responsabilité qui est la leur et seraient en charge à eux seuls de faire perdurer tout un héritage classique multiséculaire sur le point d’être perdu et qui se vivent comme gardiens de ce dernier, et de se croire envoyée partout où elle passe (même sur le plateau du Grand Journal, elle peut pas nous lâcher la grappe quelques instants ?) pour évangéliser, faire la leçon et remettre sur le droit chemin les masses obscuranties, ces grands enfants qui ne savent pas, dont il faut sans cesse prévenir l’inclination naturelle à la facilité et au laisser-aller, et qui ont besoin pour les guider vers la lumière de tuteurs et de sachants comme elles, qui ont fait eux des études, qui ont eux les moyens de comprendre, et qui croient devoir faire partager leur savoir et leur compréhension des événements aux pauvres manants que nous sommes qui n’ont eu pas la chance de faire des études et n’ont pas la capacité de comprendre, comme une aumône qui leur est faite (qu’elle est bien bonne notre Natacha Polony nationale de se pencher sur nous et d’entourer le bas-peuple de sa sollicitude ).

Elle arrive même à me rendre sympathiques ses confrères un peu cons-cons relais et porte-voix de bonne foi cependant de l’agenda et des intérêts de l’oligarchie mondialiste comme Aphatie, c’est dire.

Au moins ces derniers ne prennent pas ces insupportables grands airs et ses poses affectés et ne se vivent pas comme Polony en détenteurs du savoir et de la vérité seuls contre tous, écrasant les autres de leur condescendance méprisante et vaguement commisératrice, et prenant leur bâton de pèlerin.

Je n’ai pas oublié sa « Lettre à un jeune compatriote musulman », ce texte absolument honteux et méprisable (que Monsieur Bilger, dont la quête d’heureuses découvertes de nature à lui provoquer des éblouissements et des transports du cœur et de l’esprit a un caractère un peu trop systématique qui le fait parfois parce qu’il le veut un peu trop rapidement s’enthousiasmer pour des personnes ou des écrits qui ne le méritent pas vraiment sinon pas du tout, a trouvé remarquable) que Dame Polony donc a commis dans lequel elle a pris son ton le plus mièvre et cucul la praline et a cru devoir pour faire bon poids et s’attirer les bonnes grâces du jeune « Français » de banlieue (dont Madame Polony a plus qu’intégré le fait qu’il était assez susceptible et qu’il fallait donc prendre des pincettes avec lui) charger et rabaisser en préambule son pays la France, lui coller des crimes imaginaires (plusieurs « Oradour-sur-Glane ») en Algérie (une véritable calomnie, un ignoble mensonge historique dont j’espère qu’un jour elle aura à rendre des comptes et qui est tout à fait de nature soyons-en sûrs à redonner à ce fameux jeune de banlieue l’amour du pays dans lequel il vit et dont il a la nationalité, à faire baisser les rancoeurs et à atténuer son ressentiment à l’égard de ce pays) et dans le même temps démesurément flatter une civilisation musulmane qui aurait été le « phare du monde » auquel on devrait tout et sans lequel on ne serait rien quand l’Occident n’aurait été que « barbarie » .

Un texte absolument indigne dans lequel Madame Polony s’est lamentablement aplati et a abdiqué tout honneur, se défend avec la dernière énergie d’être islamophobe (c’est apparemment sa grande hantise) et veut faire croire qu’elle est au contraire tout à fait à l’aise avec l’islam qui loin d’être pour elle synonyme d’obscurantisme et de barbarie lui évoqueraient plutôt le raffinement et la sensualité (prière de ne pas rire) et dans lequel elle fantasme sur le soufisme, un courant marginal et archi-minoritaire de l’islam considéré comme hérétique, incarné en France par Abd Al Malik, la coqueluche des médias qui avait été accusé par le footballeur Hatem Ben Arfa de l’avoir endoctriné. Bref son islam magnifié c’est encore un fantasme des bobos des beaux quartiers qui ne vivent pas dans la réalité.

http://www.lefigaro.fr/vox/politique/2014/07/28/31001-20140728ARTFIG00131-natacha-polony-lettre-a-un-jeune-compatriote-musulman.php

Je n’ai pas oublié non plus la manière ignoble dont Natacha Polony s’est comportée avec Laurent Obertone chez Laurent Ruquier, pourrissant ce jeune impétrant, prenant des airs condescendants de maîtresse d’école exaspérée, participant à la curée générale, ergotant sur des détails ou des maladresses de forme (« civilisé » au lieu de « domestiqué »), sans à aucun moment s’intéresser au propos du livre. Parce qu’il faut savoir que Natacha, elle se montre étonnement très concernée et d’une particulière gravité lorsque les victimes sont juives (qui méritent évidemment qu’on se recueille mais qui restent heureusement rares), que ce soit à la télé ou en audition devant le Sénat, comme si elle était personnellement touchée, les drames que peuvent subir les Juifs ont l’air de particulièrement l’affecter et l’accabler et de toucher des cordes sensibles chez elles – au point parfois d’être un peu ridiculement théâtrale et emphatique lorsqu’elle se demande pourquoi des jeunes qui ont été à l’Ecole de la République ont tué des Juifs, mais que les victimes françaises de souche elle n’en a rien à brosser et ça, ça a tendance à me courir sur le haricot.

Parce que les 2000 agressions par jour en France sur lesquelles voulait l’alerter Obertone, elle n’en avait rien à faire, c’était plus important pour elle de reprendre Obertone sur des détails insignifiants, et de lui reprocher « de ne pas avoir écrit le livre qu’elle aurait voulu écrire » comme dirait Onfray.

A-t-elle seulement entendu parler cette pimbêche de Christophe Rambour qui a subi à peu près à la même période un calvaire identique à celui d’Ilan Halimi (séquestration avec tortures pendant plusieurs semaines suivi de meurtre) ?

Il est vrai que pour Natacha, Christophe Rambour n’était pas digne d’intérêt ni de compassion, il n’était ni juif ni journaliste de gauche bon teint ni homo, il n’était qu’un petit blanc de la classe ouvrière, habitant en plus dans l’un des départements les plus frontisés et délaissés de France. Elle répondra sans doute que c’est pas pareil qu’Ilan, que les Juifs sont un peuple qui a beaucoup souffert et que donc, etc, et que rien ne justifie qu’on s’apitoie outre mesure sur les Blancs qui parce qu’ils font partie du groupe majoritaire et qu’ils ont dominé jusqu’à présent ne sont pas à plaindre et ne sauraient être (quotidiennement) l’objet d’actes de racisme, physiques et pas seulement verbaux, qui lorsqu’on veut bien les reconnaître sont même un petit peu mérités, vu tous les crimes dont leurs ancêtres se sont rendus coupables.

Natacha Polony, les drames provoqués tous les jours par l’immigration massive, toute l’insécurité et toutes les nuisances que ça amène pour les Français autochtones, ça ne l’intéresse pas c’est sale, c’est pas de son niveau, elle c’est une intellectuelle qui préfère manier des concepts et parler d’Union européenne.

Une constante de Natacha Polony c’est vraiment sa lâcheté, elle s’écrase face à Joffrin (ou autrefois Caron) lorsque celui-ci déblatère ses bêtises chez Pujadas, elle n’ose jamais l’ouvrir, aller contre l’opinion majoritaire et rompre l’unanimisme angélique qui parfois prévaut sur le plateau du Grand Journal lors de la présentation et du traitement un peu trop unilatéral et un peu trop favorable à la propagande du pouvoir de certains événements d’actualité là où un Zemmour aurait cassé l’ambiance, dit ce qu’il pensait sans calcul et sans penser aux éventuelles conséquences fâcheuses pour lui et fait face avec brio au plateau coalisé, elle ne parle jamais d’immigration, elle qui pourtant prétendait volontiers jusqu’il y a peu partager tout ou presque des idées de Zemmour, elle a une conception totalement vide, abstraite, désincarnée et administrative de la patrie, un contenant qui se définirait par l’adhésion à un corpus plus ou moins nébuleux de valeurs « républicaines » (par nature changeantes et contextuelles) et par le fait d’en brandir et arborer les couleurs (un patriotisme d’opérette à l’américaine quoi), en gros comme on prendrait sa carte à l’association de supporters d’un club de foot.

L’autre jour dans le fauteuil de Laurent Ruquier c’était pitoyable de voir cette grande bourgeoise chevénementiste tenante d’un souverainisme sans le peuple gênée aux entournures lorsqu’il s’est agi pour elle de dire en quoi elle se distinguait et ce qui la tenait éloignée du néo-FN depuis que ce dernier avait troqué la dénonciation de l’immigration extra-européenne contre celle de principe et sans nuance de l’Union européenne ; elle n’a fait que multiplier les mauvais procès d’intention, elle a mis en doute la rupture de la fille d’avec le père, elle a ergoté sur des points de détail bien commodes (le chèque-éducation disparu depuis longtemps du programme) auxquels elle s’est désespérément raccroché, elle a feint de croire en l’existence d’un programme crypto-libéral de Marine Le Pen et Florian Philippot et argué du libéralisme passé du FN (confondant délibérément libéralisme/antifiscalisme dans un seul pays et libre-échange, et oubliant qu’entre-temps il y avait eu Maastricht, qu’avait en son temps combattu le FN, qui avait supprimé les frontières économiques) pour justifier de ne pas faire partie d’un parti qui sent sans doute trop encore pour elle l’ail, la sueur et l’odeur de la plèbe.

Mais elle doit être sincèrement persuadé que le fait de faire son marché chez les primeurs bio de la rue Cler dans le VIIe (qu’elle doit traiter comme du petit personnel domestique) ou de s’approvisionner directement en produits à la ferme lors de ses vacances au Pays basque fait d’elle une personne proche du peuple en harmonie et en empathie avec lui.

Là où son hypocrisie atteint des sommets, c’est lorsque cette grande bourgeoise qui porte des vêtements hors de prix, dépense des fortunes en produits capillaires et maquillages atroces et nourriture chez Hédiard feint dans une tribune de se lamenter de l’orgie consumériste auquel donnerait lieu Noël et fait l’éloge de la frugalité pour les pauvres.

Une de ses marottes en effet, c’est la décroissance, ce truc de bourgeois nantis et d’urbains écolos oisifs à gros train de vie et gros pouvoir d’achat qui rêvent d’un retour à la terre et qui après avoir beaucoup profité culpabilisent et veulent se donner bonne conscience, et emm... les agriculteurs avec ça. Qu’elle commence déjà par moins outrageusement se farder et se charger de produits chimiques de toutes sortes qui doivent l’empoisonner et plus qu’annuler les hypothétiques effets bénéfiques d’une stricte alimentation bio et qui lui donnent ce curieux côté mutant, mi-synthétique mi-gothique on ne sait trop, ça sera un bon premier pas.

Autrement, à mourir de rire le « on n’avait pas beaucoup d’argent » (je crois que c’était la perle de l’entretien), de la part de cette fille de médecins bien née et privilégiée qui tranquillement veut se faire passer pour une petite Cosette qui à force de travail et d’étude le tout dans une ambiance monacale faite de frugalité, de dévotion pour le savoir et les œuvres de l’esprit et de désintérêt pour ne pas dire dédain simultané pour les choses matérielles (très crédible lorsqu’on porte sur soi plusieurs milliers d’euros de vêtements) aurait réussi à se hisser au niveau où elle est, et veut faire de son enfance et adolescence une parabole sur la supériorité des choses de l’esprit sur le paraître et la matière pour l’édification de celles des jeunes générations qui seraient plutôt tentées elles par le deal comme moyen de gagner rapidement de l’argent, de s’arracher de leur milieu social d’origine et de s’élever socialement. Qu’elle arrête ses contes pour enfants et ses histoires à dormir debout, c’est limite si elle veut pas faire pleurer dans les chaumières.

Halala elle nous aura tout de même bien fait rire lors de cet entretien Natacha, mais qu’elle prenne garde parce qu’un jour elle risque de péter de vanité.

calamity jane

Vous pratiquiez "les échanges de savoirs" Catherine JACOB au nez et à la barbe de l'Education nationale ?
Hou ! vilaine traîtresse ! Et aucun parent d'élèves ne l'a signalé ?
Félicitations.

Catherine JACOB @ Achille

@ Achille | 12 juillet 2015 à 08:45
Catherine Jacob c'est un peu le Jean-Paul Ollivier du blog..

Avec un certain nombre d'années de moins tout de même !!

Renseignements pris cependant et sur Wikipédia of corse, il se trouve que «Le 5 juillet 2013, le chroniqueur Bertrand Chameroy, un animateur-chroniqueur de télévision niçois de 26 ans, a révélé dans l'émission Touche pas à mon poste sur D8, que certains commentaires et anecdotes de Jean-Paul Ollivier durant les étapes en Corse du Tour de France 2013 sont directement tirés de Wikipédia et certaines phrases prononcées telles quelles.
D'où il faut conclure que B.Chameroy lit lui aussi Wikipédia.
En réponse, Jean-Paul Ollivier a précisé que les extraits diffusés sur D8 ne représentent que « quelques séquences sur des heures et des heures de direct », et qu'« une bonne partie du travail est fait par l’assistance du réalisateur qui reconnaît le parcours ». Par ailleurs, il a indiqué qu'outre Wikipédia, ses sources sont des « documents fournis par les offices du tourisme » et les mairies, et que ces mêmes sources ont pu avoir été utilisées aussi pour alimenter Wikipédia.»

Autrement dit: Quid de l’œuf ou de la poule est-il premier ?

En ce qui me concerne, je me suis déjà suffisamment expliquée par le passé sur le fait qu'un outil est un outil et que le travail qu'il permet dépend de l'habilité de l'utilisateur avant tout.
Comme dirait un Chinois qui peint avec un bâton de réglisse, il n'y a pas de mauvais pinceau mais seulement de mauvais peintres !

Au lieu de lire l'article de Wikipédia sur Épinay-sur-Seine qui semble assez bien fait et permet de remettre sans avoir l'air d'y toucher certaines choses en place (notamment le fait que l'existence de nombre d'établissements culturels semblant n'avoir eu que peu d'impact sur le taux de criminalité de cette circonscription, on se demande bien ce que Mme Polony-Légasse dont le mari qui porte un patronyme alsacien bien que portant beau la 'basquitude' et a les lèvres gourmandes des poissons du Danube sculptés par les Celtes, aurait pu faire pour changer le monde à elle toute seule de toute la force de ses petits bras musclés, comme le dit Coluche des "enzymes gloutons"), j'aurais pu évoquer mon propre premier poste à Sarreguemines où j'ai commencé par être victime d'un collègue certifié de philo déjà en place qui n'avait pas apprécié qu'on me donne une partie de ses heures et a immédiatement actionné les manettes de son syndicat afin qu'on les retire à la jeune prof inexpérimentée que j'étais, pour me donner à la place des heures de français optionnel, comme s'il n'eût pas fallu davantage d'expérience pour mener le combat dans de telles classes dont les élèves ont commencé par me dire : "Madame ne vous fatiguez pas avec nous, on est limités, vos collègues ne vous l'ont pas dit ?" !!
A quoi j'ai répliqué : "Tout le monde est limité. Mes collègues, moi-même, sommes également limités. Toute la question est de comment repousser ses limites !"

Nous avons donc établi le contrat suivant, ces élèves et moi-même : je leur enseigne le plaisir du texte avec Roland Barthes et ils m'enseignent en retour celui des blagues de Coluche.
Comme "Mes pareils à deux fois ne se font point connaître, Et pour leurs coups d'essai veulent des coups de maître", on observera que leur enseignement a porté ses fruits...!
Quant au collègue, un grand barbu, il a fini enseignant de pédagogie à l'IUFM de Metz, soit dit au passage pour ne pas le nommer.

Giuseppe

@Catherine Jacob@Achille

Le frais retour de la première et ses digressions.
Qui se souvient d'Alphonse Steinès qui fait désormais passer le Tour de France à une portée de boyaux de chez moi ?

calamity jane

Formidable ! Elisabeth Lévy avinée et Natacha Polony n'a pas révolutionné l'Education nationale... tandis que les messieurs, plus nombreux, ont trouvé chacun une solution à différents problèmes ! Et, en plus, l'une d'elle a des
enfants...
Les Bourgeois-Bohêmes des années 70 avaient une vie sociale de proximité.
Celles et ceux d'aujourd'hui... ?

Achille

@Catherine JACOB | 11 juillet 2015 à 12:12

Catherine Jacob c'est un peu le Jean-Paul Ollivier du blog.
Avec elle nous nous écartons quelques instants de ce qui se passe dans le peloton pour découvrir l'histoire des vieux châteaux qui bordent le circuit de l'étape.

Robert Marchenoir

@ fredi maque | 11 juillet 2015 à 13:01

-- Maintenant, on aborde les villes par le McDo et le Leclerc.

-- Oui. Effets collatéraux de la décentralisation qui font que les décideurs locaux font à peu près n'importe quoi.

Bien sûr. Tandis que les décideurs centraux, eux, sont des sages inspirés qui ne se trompent jamais.

Le Décideur Central fait partie d'une race supérieure, il a trois pieds et quatre bras. Il convient donc de lui donner les Pleins Pouvoirs. Le décideur local est un animalcule dégénéré : sitôt que vous lui donnez une once d'autonomie, il en profite pour faire n'importe quoi, comme un sale gosse.

Eternelle nature d'esclave du Français, toujours à la recherche du Chef Providentiel incarnant l'Etat Fort. Plus il est lointain et autoritaire, plus il rassure. A contrario, le responsable local inquiète, précisément en raison de sa proximité. Le Français se méfie de son prochain : dans le fond, il sent bien que ce dernier est malhonnête, car il lui ressemble. C'est pourquoi il réclame un Etat centralisé, un Homme Charismatique, un dirigeant de nature divine, un Roy, un de Gaulle. Même un Mitterrand fera l'affaire, c'est dire si le Français est désespéré...

Robert Marchenoir

C'est quand même Bécassine au pays de la philosophie et de la politique, cette dame. Elle est aussi bavarde que sotte. Avec sa tête farcie de livres, elle est une publicité vivante pour la sagesse de nos ancêtres, qui savaient que trop d'instruction nuit aux filles. Natacha Polony est exactement ce que l'on appelait jadis un bas-bleu.

Mary Preud'homme

Une intelligence brillante. Une personnalité inclassable et sans langue de bois. Mais peut-être lui manque-t-il un peu de vécu, de recul, de modestie lorsqu'elle aborde certains sujets de société. Bien malin en effet celui qui détient la clé de tous les problèmes et toutes les solutions. A commencer dans les domaines de l'enseignement et de l'éducation où les remises en question s'imposent davantage que les certitudes pour progresser à petits pas. Idem pour l'écologie qui pour être crédible devrait absolument s'abstraire de toute politique partisane.

Giuseppe

Je suis très mal à l'aise et pas convaincu par son discours sur l'enseignement : elle a insisté lourdement pour dire qu'elle n'avait pas déserté l'Education nationale, certes, mais après une saison, que peut-elle en dire et en penser ?

Je ne crois pas du tout que ce qu'aurait dit C. Allègre l'aurait fait fuir. Je pense qu'elle ne sentait pas du tout dans son élément, ce qui peut être, les dernières connaissances autour de moi terminent leur carrière d'enseignant, eux ont eu un vrai courage pour continuer et arriver au bout. Au bout de pas grand-chose apparemment, puisque l'école se dégrade sans cesse sous leurs yeux.

Ainsi donc elle aurait dû sans doute plus combattre les effets des banlieues en milieu scolaire et soutenir ceux qui n'en fuyaient pas, que de nous raconter l'anecdotique, louable apprentissage de Victor Hugo, ce n'était qu'un pansement mais pas un antibiotique.

On aurait pu attendre, j'aurais souhaité une vraie lecture de la formation dans ces écoles perdues de l'Etat, on sent une désespérance chez tous ceux qui y enseignent, que des lueurs sans lumière. Tant qu'il n'y aura pas d'acharnement à changer ces lieux, et faire disparaître le "surtout pas de vague", rien n'a bougé, d'ailleurs elle-même n'a pas insisté.

Robert

Merci Monsieur Bilger pour cette heure d'entretien qui fait la preuve d'une réflexion structurée. Je rejoins les avis d'Olivier Seutet et de Trekker et il ne me semble pas utile de monopoliser l'espace de votre blog pour en dire beaucoup plus.

Merci encore pour cet entretien, même si l'on peut regretter quelques tics de langage très actuels. Mais Natacha Polony est de sa génération, ce qui ne saurait lui être reproché !

eileen

Dans des registres différents, mais pas du tout opposables, l'une Patricia Petitbon et l'autre Natacha Polony méritaient mieux qu'une comparaison de leur denture ? ou de leur dentition ? Ces deux femmes ont un réel talent ; décidément la femme reste la meilleure ennemie de la femme.

Prétendre que Natacha Polony serait une BOurgeoise BOhème de Gauche a quelque chose d'inattendu et de faux ; cette catégorie "journalistique" essentiellement/ majoritairement parisienne est vide de sens ! Les bobos étaient les trentenaires des années '80, ceux/celles de la bulle spéculative... ils ont aujourd'hui 70 ans !!

Achille

@Trekker | 11 juillet 2015 à 16:51
"La taxer de bobo gaucho ou d’intellectuelle de droite pure et dure, tel certains commentateurs de votre blog, relève du sectarisme étroit et encore je reste poli."

Faut pas vous énerver comme ça, surtout par ces grandes chaleurs. Dire qu'elle est une intellectuelle de droite pure et dure, serait-ce une insulte ? Je ne le pense pas, d'autant que les intellos de droite ne sont pas très nombreux.
Disons plus simplement que ses idées qui reposent principalement sur la méritocratie et l'élitisme ont la couleur des idées de droite, le goût des idées de droite. Sans doute est-ce tout simplement parce qu'elle est de droite même si elle refuse cette appartenance qui en vaut bien d'autres.

Trekker

Bravo Monsieur Philippe Bilger pour cet entretien avec Natacha Polony, vous nous avez offert un moment de plaisir intellectuel et d’intelligence pertinente dénuée de toute cuistrerie ou sectarisme. Dans un genre différent, cela m’a rappelé celui que vous aviez eu il y a quelques mois avec Michel Onfray. Qu’il est agréable d’entendre une personne comme elle, surtout une journaliste, capable de s’extraire des catégories convenues (gauche / droite) et d’appréhender l’essence des choses tout en faisant le lien avec le quotidien.

La taxer de bobo gaucho ou d’intellectuelle de droite pure et dure, tel certains commentateurs de votre blog, relève du sectarisme étroit et encore je reste poli. Cela démontre bien la validité de ses approches qui ne dérangent que les esprits étroits, pour qui la prééminence des dogmes partisans prime hélas sur l’analyse lucide. Il y a des Aymeric Caron et Jérôme Bourbon (rédacteur en chef de Rivarol) qui sommeillent chez certains.

Véronique Raffeneau

J'ai écouté avec intérêt Natacha Polony.

Cependant, mon impression diffuse reste celle d'un recyclage tous azimuts des dogmes - en gros et en vrac - réac, au sens où le médiatique semble n'avoir de cesse aujourd'hui d'investir LE nouveau créneau bienséant du moment.

Par ailleurs, la position de NP datant l'éclatement du politiquement correct à la parution du livre de Pierre Péan et de Philippe Cohen "La Face cachée du Monde" me semble à la fois poussive et erronée.

En 1974, l'immense Jacqueline de Romilly dénonçait déjà avec tant de justesse et de clairvoyance le désastre à venir de l'Education nationale.

Et Raymond Aron, un géant, pointait déjà en 1968 tout des postures et des impostures du monde politique, intellectuel et des médias.

Enfin, les emplois précaires de la grande distribution et la disparition des commerces de proximité ne sont pas la conséquence du rapport Attali sur la croissance ; ils sont d'abord la conséquence d'une surprotection des statuts des uns au détriment des sans statuts, avec la bénédiction de l'ensemble des responsables politiques qui se succèdent au pouvoir depuis plus de quarante ans, ceux-là qui n'ont eu de cesse de garantir à leurs enfants des apprentissages du savoir disons classiques.

C'est donc juste un poil plus ancien et plus compliqué que cela.

Maintenant, oui l'enseignement de la littérature est primordial partout. Oui, la communication a créé un micro-monde politique et médiatique sans structure ni personnalité.

Giuseppe

Je suis aussi très perplexe, elle aime bien la reconnaissance, normal et pourquoi pas, mais pour quel rôle, agressive parfois mais d'un ton mesuré, il lui manque sans doute dans ses interventions le côté carnassier qu'elle affiche sur la saisie d'image de la vidéo.

Pourtant elle a les dents aiguisées si j'en juge sur ce qu'elle arbore, qu'elle s'en serve !

fredi maque

@Franck Boizard
Maintenant, on aborde les villes par le McDo et le Leclerc.

Oui.
Effets collatéraux de la décentralisation qui font que les décideurs locaux font à peu près n'importe quoi.
Quant à Natacha je la trouve belle dans tous les sens du terme.

Catherine JACOB

« On ne mesure pas assez l'emprise insidieuse ou ostensible de cette bienveillance castratrice - qui va du vulgaire au noble, de la prose de tous les jours à la poésie de la pensée et de ses manifestations - parce que le pouvoir socialiste est habile et manipule. »

Vous avez raison. C'est souvent par l'erreur que l'on apprend et le pouvoir qui choisit et définit pour nous en permanence et le bien et le mal n'est bienveillant qu'en apparence et totalement castrateur en réalité.

J'ai écouté avec attention votre mise à la question de Natacha Polony malgré son utilisation pléthorique de mots-valise qui est un peu pénible.
Elle vous a confié que son choix de postuler à l'occasion de son premier poste pour l'un des lycées d’Épinay-sur-Seine, cité où Dagobert 1er fit son testament et donna sa terre à l'abbaye de Saint-Denis... et où Diderot, Grimm ou encore Jean-Jacques Rousseau firent de fréquents séjours à l'invitation de Madame d'Épinay, où de nos jours est vivace l'économie du cinéma et de la production télévisuelle, qui dispose également d'une salle de spectacle de 650 places, de la Maison du théâtre et de la danse, d'un conservatoire de musique et de danse, du Pôle musical d'Orgemont, de quatre médiathèques du réseau de lecture publique, à savoir un établissement doté de quatre classes préparatoires aux études supérieures, de classes de BTS et d'un partenariat avec Sciences Po, avait été la cause d'une longue fâcherie avec son grand-père qui, ayant ses entrées auprès du ministre de l’Éducation de l'époque, avait œuvré pour la faire affecter ailleurs que dans une circonscription de police dont le taux de criminalité posé comme de 113,70 pour 1000 habitants depuis une dizaine d'années, serait très supérieur aux moyennes nationales.

J'ai retenu entre autre chose cette assertion à laquelle je souscris tout à fait, à savoir qu'il y a des «limites en matières de manipulation du vivant, limites auxquelles il convient de réfléchir».

Je lui conseillerais bien d'y réfléchir à l'aide de la vision extrêmement intéressante bien que manquant un peu de légerté, de
l'opéra de Haendel Alcina (194min) proposée par la directrice de théâtre anglaise Katie Mitchell au Festival d'Aix-en-Provence et qu'il possible de réécouter sur Arte concert jusqu'au 10/10/2015 à 23h59, avec la sublime soprano colorature Patricia Petitbon dont l'indiscret cameraman d'Arte aurait pu se passer de nous faire admirer au passage le plombage d'une carie sur l'intérieur d'une dent, et l'incomparable Philippe Jaroussky.

Ceci étant, la carie de Patricia Petitbon est quelque part infiniment plus émouvante que l'étincelant sourire de Natacha Polony à l'irréprochable dentition.

olivier seutet

J’ai apprécié dans ce rendez-vous avec Natacha Polony son obsession (qu’elle partage avec Finkielkraut) de la transmission : nous sommes des passeurs qui avons reçu et devons transmettre en espérant avoir enrichi. J’ai aimé sa notion de droit du sol qui ne se comprend que dans le respect de la logique des éléments autour de soi, et sa répudiation d’une logique d’importation de cultures étrangères qui nieraient les permanences de nos territoires : une apologie de l’assimilation. Je ne peux que la suivre lorsqu’elle dit qu’il n’y a rien de pire que l’éphémère.
Pour moi, ni Big Sister, ni bobo-gaucho, ni porte-parole de la droite dure, mais quelqu'un qui détonne un peu. Merci à Philippe Bilger de l'avoir invitée.

eileen

Monsieur Bilger certains vous en feront, vous en ont peut-être déjà fait le reproche, mais entre une interview avec Isabelle Huppert ou avec Natacha Polony, "y a pas photo", je préfère et de très très loin la seconde !

Qu'elle soit bobo de gauche peu importe, ce qu'elle dit fait sens... et ça fait du bien... Pour apprécier les propos d'une personne il n'est pas "obligatoire" de tout partager, c'est même ce qui fait débat et fait réfléchir ! Pour stagner, sans jamais progresser, rien de mieux que de n'écouter que ceux qui pensent comme vous ! Le mimétisme c'est la facilité, c'est ce qu'apprécient les paresseux !

Chaque fois que je l'écoute, je ne peux pas m'empêcher de penser que le soir à la maison une discussion entre elle et son époux... les murs doivent trembler ! mais sans aucun doute en dégustant un verre d'un bon Cheval Blanc ou son équivalent LOL LOL

breizmabro

@ Achille | 11 juillet 2015 à 08:43

Je dis ça parce que je l'écoute tous les matins sur Europe 1 et que ses commentaires perso sont tout de même teintés de gauchisme, certes soft puisque bobo.

Elle est chroniqueuse au Figaro, oui, mais elle l'a aussi été au Grand Journal qui n'est pas un repère de "droitistes", et si elle est d'accord avec Zemmour c'est sans doute parce qu'elle pense comme lui, mais ça ce n'est pas l'apanage des "droitistes".

Je ne suis pas fan de madame Polony, mais j'apprécie sa façon de s'exprimer ça change de Ruquier (par exemple...).

Achille

@breizmabro | 10 juillet 2015 à 20:41

Une bobo-gaucho, Natacha Polony ? Vous en êtes bien sûre ? Elle qui indique notamment qu'elle partage « à peu près 90 à 95 % » des analyses d'Éric Zemmour (c.f. Wikipédia), qu'elle a d'ailleurs remplacé dans l'émission ONPC, la place d'Eric Naulleau étant donnée à Aymeric Caron (l'homme le plus détesté de France ou presque).
Aujourd'hui elle est journaliste au Figaro qui n'est pas vraiment connu pour être un journal de gauche.

Certes elle a été chevénementiste, tout comme Florian Philippot, d'ailleurs. Bref la gauche souverainiste qui a de curieuses analogies avec la droite réactionnaire. Et si l'on en juge par les tacles qu'elle envoie régulièrement à Laurent Joffrin et aux autres de ses confrères qui eux sont vraiment de gauche, on peut acquérir la certitude qu'elle ne partage pas leur idéologie.

Non Natacha Polony est une intellectuelle de droite pure et dure même si elle déclare refuser entrer dans le clivage gauche-droite qui, il est vrai, ne veut plus rien dire aujourd'hui. Il suffit de voir les positions sur la crise grecque avec J-C Mélenchon et Marine Le Pen qui souhaitent que la Grèce sorte de la zone euro alors que le PS et LR espèrent le contraire. Où est la droite, où est la gauche ?

semtob

Cher Philippe,

Bien sûr qu'il est agréable d'entendre des personnes qui ne sont pas prêtes à baisser les bras même si l'on ne partage pas les mêmes idées.

Oui la terre est une grande richesse. Le savoir-faire est à protéger.

Cette désertion funèbre de la pensée, du bon sens, de l'humain est glaçante.

L'AFP est grignotée par le pouvoir en place, comme le CSA, comme les instituts de sondage, comme les médias eux-mêmes.
Faut-il partir, laisser les énarques dans leur ignorance et leur médiocrité, laisser tout se délabrer sans rien dire ou agir ?

Nous en sommes à penser que l'homme qui aura lutté pour défendre sa vigne, ses champs, la mémoire de sa ville, son village sera le sage de demain.
A quoi cela sert d'écrire puisqu'aucun rapport n'est lu par plus d'une dizaine de personnes, puisqu'une thèse vit le même sort, puisque seules les petites phrases amusent les journalistes et font décrocher les jeunes auditeurs ?
A qui la responsabilité ?

Le pluralisme a effectivement disparu. Le journalisme libéré est momifié, muselé, moulé, parce que dans les mêmes draps que les politiques, les acteurs, les musiciens.

Journalistes des années quatre-vingts...
Encartés jusqu'au bout des seins
Ayant fait l'amalgame de la politique et du charme...

Big sister, tout un programme...
Sur ce relisons quelques poésies de Charles Péguy, même si la poésie n'est pas votre tasse de thé. Eve saura vous séduire.
françoise et karell Semtob

breizmabro

Franchement : une interview de cette bobo gaucho - épouse de Périco Legasse critique (surtout) gastronomique à Marianne -, qui officie quotidiennement dans une radio nationale, ça fait un peu rattrapage d'Isabelle Huppert la lâcheuse.

C'est sûr, elle a la tête bien faite, bien pleine, elle a sévi chez monsieur Ruquier au côté de Caron. Mais à part cela ? :-(

En même temps c'est votre blog...

Franck Boizard

Je suis perplexe, c'est le moins que je puisse dire, sur les idées économiques de Natacha Polony. En revanche, ce qu'elle dit sur la géographie et la beauté de la France, son horreur des abords des villes ravagés par les centres commerciaux... (1)

****************
(1) : je ne suis pas très vieux, pourtant, j'ai vu cette destruction. Avant, il n'y a pas si longtemps, on abordait une ville par les champs, puis les premières maisons espacées et, petit à petit, le réseau de rues se densifiait. Maintenant, on aborde les villes par le McDo et le Leclerc.

Vérifiez votre commentaire

Aperçu de votre commentaire

Ceci est un essai. Votre commentaire n'a pas encore été déposé.

En cours...
Votre commentaire n'a pas été déposé. Type d'erreur:
Votre commentaire a été enregistré. Les commentaires sont modérés et ils n'apparaîtront pas tant que l'auteur ne les aura pas approuvés. Poster un autre commentaire

Le code de confirmation que vous avez saisi ne correspond pas. Merci de recommencer.

Pour poster votre commentaire l'étape finale consiste à saisir exactement les lettres et chiffres que vous voyez sur l'image ci-dessous. Ceci permet de lutter contre les spams automatisés.

Difficile à lire? Voir un autre code.

En cours...

Poster un commentaire

Les commentaires sont modérés. Ils n'apparaitront pas tant que l'auteur ne les aura pas approuvés.

Vos informations

(Le nom et l'adresse email sont obligatoires. L'adresse email ne sera pas affichée avec le commentaire.)

Ma Photo

MA CHAINE YOUTUBE

PRESSE, RADIO, TELEVISION & INTERNET

INSTITUT DE LA PAROLE

  • Formation à l'Institut de la parole
    Renseignements et inscriptions : [email protected]
  • L'Institut de la Parole propose des formations dans tous les domaines de l'expression et pour tous, au profane comme au professionnel de la parole publique. L'apprentissage et le perfectionnement s'attachent à l'appréhension psychologique de la personnalité et aux aptitudes techniques à développer. L’Institut de la Parole dispense des formations sur mesure et aussi, dans l’urgence, des formations liées à des interventions ponctuelles, notamment médiatiques. Magistrat honoraire, Philippe Bilger propose également des consultations judiciaires : conseils en stratégie et psychologie judiciaires.

MENTIONS LEGALES

  • Directeur de la publication : Philippe Bilger
    SixApart SA 104, avenue du Président Kennedy 75116 PARIS