Le hasard des vacances fait qu'au cours d'une soirée, on a évoqué la composition extraordinaire de Gérard Depardieu dans le Cyrano de Bergerac de Jean-Paul Rappeneau. Dès le lendemain j'ai ressenti l'envie, qui ne pouvait souffrir aucun retard, d'acheter la pièce en livre de poche. Durant trois heures, je l'ai relue d'une traite et cela a été un éblouissement comme lors de ma découverte de ce texte.
Davantage même car l'homme d'aujourd'hui a une connaissance de l'existence, une expérience, des doutes, des certitudes, des désillusions, des élans, un enthousiasme dont l'adolescent d'il y a longtemps était privé. Il est mieux à même d'appréhender la richesse inouïe de cette oeuvre en cinq actes.
Non seulement elle n'a pas vieilli mais son indéniable, époustouflante virtuosité, sa brillante superficialité ne masquent plus trop, comme à une certaine époque, ce que les morceaux de bravoure de Cyrano - ses grandioses refus et ses dilections épiques - ont de profondément contemporain et, parfois, de tristement actuel. Ils éclairent et pourfendent, avec une salubre vigueur, lucidité et une ravageuse dénonciation, des comportements, des attitudes, des lâchetés, des indignités et des médiocrités de toutes sortes dont la vie sociale, politique, intellectuelle, culturelle, médiatique et judiciaire fournit de trop nombreux exemples.
On va me rétorquer, pour ne pas changer, que c'est de la naïveté et qu'il est puéril de confondre le fictif avec le réel. Que le monde est tragique et qu'on n'a que faire du panache comme style d'existence face aux monstruosités de maintenant. Les poètes, même bretteurs, ne pèseraient pas lourd, confrontés aux bourreaux.
On va peut-être aussi traiter de haut Edmond Rostand, son clinquant et ses trouvailles. On va se moquer de ce versificateur vulgaire et trop spirituel comme si, dans son texte, ne se glissaient pas quelques pépites de poésie pure comme, par exemple, cette merveille dite par Cyrano : "...Le clair de lune coule aux pentes des toits bleus...".
Rien ne me détournera d'une admiration ravivée par ma maturité.
Le tour de force d'avoir réussi, en ayant choisi un personnage central de noble volée, d'émotion vraie et d'esprit sans cesse inventif, à créer "une comédie héroïque" à sa hauteur où pas un instant la tension ne retombe, le langage ne se banalise, la pensée ne s'abaisse et le sentiment ne s'affadit.
Les tirades, qui sont devenues mythiques tant elles ont été incorporées dans cette culture élémentaire qui est bien plus de la culture : l'appropriation par tous au lieu du savoir pour quelques-uns, notamment celles du "nez" et du "non merci", dépassent, de très loin, les limites d'un art même au comble de l'excellence pour atteindre une sorte de vérité universelle qui sert à toutes les générations.
Le personnage de Cyrano représente, dans son être multiple que les contrastes enrichissent, un modèle pour une société qui, encore plus aujourd'hui que dans son siècle, aspire à la sincérité, à l'intégrité, à la loyauté, au courage, à la dignité et à l'allure. Qui y aspire certes mais comme on rêve. Qui tend vers ces exigences mais en est de plus en plus éloignée. Au point que domine la nostalgie sans même l'espérance pour consoler.
Cyrano est ce qui nous manque. L'incarnation, pour beaucoup, du héros français met cruellement en évidence tout ce qui, de nos jours, l'a désertée, abandonnée et trahie.
Quand le courage tourne à la sauvagerie, la foi à l'intolérance meurtrière, la dignité à la vulgaire exhibition, l'ambition à l'arrivisme forcené, l'orgueil au narcissisme, la liberté à l'étouffement des adversaires, la fraternité au copinage obligatoire, l'art à une grande foire et le pouvoir à une domination partisane, on oserait soutenir que Cyrano de Bergerac est inutile ?
Des personnalités comme la sienne ne meurent pas. Elles s'effacent apparemment, elles rôdent, sont aux aguets, aux alentours. Prêtes à dégainer, à tirer l'épée contre la bêtise et l'indécence. Contre les petits maîtres et les grands faiseurs. Contre coquins et gredins de luxe ou de bas étage. Il n'est que temps de le proférer, de le hurler, de l'appeler.
Cyrano, reviens !
Rédigé par : Garry Gaspary | 17 août 2015 à 11:11
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Encore un raisonnement de bâtons de chaises, "entièrement fait avec des allumettes". Cela ne vous rappelle pas quelqu'un ?
Rédigé par : Mary Preud'homme (il est digne d'entrer...) | 17 août 2015 à 16:11
Concernant GG (pour faire court), j'avais écrit le 3.03.2015 "s'il travaillait la Stacomatsie, souhaitons qu'il ne nous entende pas il pourrait nous répondre."
Pour les non initiés la Stacomatsie est un pur produit de l'imagination comme l'adjectif de la tirade du nez relevé ici. Produit donc informe, sans molécules, ni matière, qui faisait rire les enfants quand on leur disait qu'ils seraient condamnés à la travailler comme la pâte à modeler, et ce quand ils posaient la question "mais qu'est donc la Stacomatsie". En fait c'est le tonneau des danaïdes dont jour après jour le discours de GG (pour faire court) nous abreuve.
Rédigé par : Giuseppe | 17 août 2015 à 14:05
Pour compléter mon commentaire du 16 août 2015 à 22:25, il me semble intéressant de demander à Garry Gaspary de lire le texte dont je joins le lien :
http://theatrum-belli.org/conflit-entre-al-qaida-et-le-califat-au-caucase/
L'on s'aperçoit là combien ces hommes, qui se considèrent comme délégués de leur Dieu unique, se haussent si bien à son niveau.
Ces hommes sont d'ailleurs aussi ouverts d'esprit qu'un certain nombre de juifs orthodoxes eux aussi adeptes d'une interprétation littérale de la Bible comme les autres le sont du Coran.
Rédigé par : Robert | 17 août 2015 à 11:41
"C'est la démarche qui compte car c'est elle qui dure et non le but qui n'est que l'illusion du voyageur" dixit A. de Saint-Exupéry.
Merci calamity jane pour cette citation de Saint-Exupéry, un tantinet trop dandy pour moi, et qui diffère du romantisme flamboyant de Cyrano, mais nous y ramène peut-être aussi.
Ce n'est pas que pour Cyrano l'objectif passe au second plan, c'est qu'il y renonce de peur d'être rejeté, alors que c'est à Roxane de le faire, et ensuite qu'il se trouve un substitut, se console et fasse la cour à la femme de ses rêves par personne interposée, comme si aimer une femme, pour un homme, c'était simplement lui faire dire "oui" - fût-ce pour un autre - en la charmant par des mots à la fois tendres et bien tournés. Il se trouve donc un objectif provisoire de substitution.
Ce qui est réaliste dans la pièce, c'est qu'à long terme, personne n'est content. Le couvent, refuge des déçues de l'amour, me paraît aussi une convention romantique, mais c'est un détail. Plus important, je ne vois pas comment Roxane peut se laisser prendre ainsi aux confusions de personne, et ne rien comprendre ni à l'un ni à l'autre, sauf à être vraiment bien peu perspicace, et bien passive. En tout cas, elle sert à un moment de navette entre les deux, en tout bien tout honneur, bien entendu, et c'est pour la rendre heureuse !!
Mais une fois qu'on a cessé de poser ces objections, la pièce fonctionne à merveille. Dans les thrillers, je remarque qu'en général, il en va de même : pour s'y laisser prendre, il faut accepter de fermer les yeux sur pas mal de petites choses difficiles à croire au départ. Hitchcock à cet égard est un illusionniste qui manipule les spectateurs avec jouissance, et c'est avec le même plaisir qu'on fait semblant d'y croire le temps du film parce que c'est excitant de jouer à se faire tenir en haleine.
J'ai été intéressée par les objections de Garry Gaspary, qui me paraissent vraies, mais dans l'art, on passe souvent par le faux-semblant pour faire surgir l'émotion vraie, et ça n'est pas vraiment gênant, me semble-t-il, même si, comme il le dit, on prend parti pour un perdant, assez manipulateur et secret dans ses méthodes, ce qui n'est pas sans conséquence ; mais il est moche, il a le cœur sincère et un sens du sacrifice développé, donc le public, qui n'est pas là pour être rationnel, est prêt à tout lui pardonner...
Ce qui me paraît plus ennuyeux, c'est que l'assertion de Saint-Exupéry que vous citiez trouve une résonance forte à notre époque, en particulier chez nos politiques qui disent parfois eux-mêmes qu'ils ne savent pas vers quoi ils nous mènent, mais qu'ils nous y mènent de la bonne façon. Oui, l'objectif est souvent pour eux une illusion, et ils nous demandent d'entrer dans leur jeu. Tant pis pour le résultat auquel on aboutira in fine du moment qu'on s'y rend avec des intentions généreuses.
On pourrait presque dire qu'il y a plus de vérité au théâtre, dans la mesure où nous en acceptons toutes les conventions en connaissance de cause.
Rédigé par : Lucile | 17 août 2015 à 11:26
@ Denis Monod-Broca
Le propre d'une culture est d'évoluer pour s'adapter aux circonstances historiques.
Le propre du christianisme est de contrer toute évolution historique afin de démontrer que l'Histoire n'apporte rien à l'homme, que ce dernier a besoin d'être sauvé pour connaître une perfection et que ce salut aura lieu dans un monde qui n'est pas le nôtre.
Toute culture est une humanité en marche, tout influence chrétienne à l'intérieur d'une culture est un obstacle à cette marche.
Restons sur l'exemple du présent billet pour tenter de mieux vous faire comprendre ceci :
La loyauté, le courage, l'intégrité, la dignité, etc. sont des valeurs culturelles qui sont arrivées jusqu'à nous par le truchement de la civilisation romaine. Elles ont donc un sens bien précis qui dérive de cette civilisation.
Qu'en fait la christianisation de P. Bilger ? Elle le nie, elle le pervertit en proposant que le courage, la fidélité, l'intégrité, la dignité, etc. sont concrètement (j'entends par là dans l'histoire "concrète" du personnage de Cyrano à l'intérieur du roman de Rostand) tromperie.
Déchristianiser, c'est, entre autres, redonner aux mots leur sens culturel.
Continuons.
Regardez les commentaires de ce billet qui viennent vous dire : on s'en fiche des mots, on s'en fiche de leur sens, tout ce qui importe pour nous c'est que Cyrano nous fasse sortir du monde actuel en nous faisant rêver.
Déchristianiser, c'est, entre autres, affirmer que la seule chose qui puisse nous sortir du monde actuel, c'est l'action politique révolutionnaire, et sûrement pas le rêve.
@ Robert
Essayez de lire avant de commenter. Essayez de comprendre avant de raconter n'importe quoi.
Je ne dis pas que la religion est la solution. Je dis que la religion n'est pas un problème. Je dis que le problème est le christianisme parce que le christianisme n'est pas une religion mais un cancer dont nous devons tous guérir.
Je dis que l'islam dit radical est un islam qui subit la christianisation du monde. Je dis donc que sans cette christianisation qui pervertit tout, le terrorisme islamique n'existerait pas.
Je dis que le sionisme est un judaïsme qui a subi la christianisation du monde. Et que sans la christianisation du monde, Israël n'existerait pas aujourd'hui en tant que nation avec tous les problèmes que cela crée.
Le judaïsme et l'islam actuels ont été directement ou indirectement, par action ou par réaction, pervertis par la même perversion qui nous afflige.
Mais à la base, ces deux religions sont des religions de l'immanence, ce qui signifie que leur divinité respective est une divinité qui prend part au monde matériel, humain et social. Autrement dit, leur divinité qui n'est pas le monde (telle est la part de la transcendance divine dans ces religions) ne peut être connue et appréhendée qu'à travers le monde matériel, humain et social.
Pour un juif et un musulman, être en relation avec Dieu, c'est essentiellement connaître le monde qu'Il a créé. Et vous ne pouvez connaître le monde sans la science. Y compris la science moderne.
C'est ce qui a fait qu'en Occident, les sciences naturelles modernes ont été majoritairement issues de l’œuvre des juifs, qui, soit par l'exercice de la médecine, soit par l'exercice de l'alchimie qui n'étaient en rien contraires à leur religion - alors que l'Eglise les condamnaient -, ont jeté les bases de la science moderne. C'est ce qui fait, en partie, que la part de l'élite scientifique juive en Occident reste encore énorme par rapport à sa population.
Ce sont bien des esprits alors déchristianisés qui ont fait évoluer notre civilisation. Contre l'esprit chrétien.
Mais il est bien entendu qu'il n'est pas nécessaire d'être juif ou musulman pour être déchristianisé. Il est par contre clair que l'athéisme ne suffit pas non plus. M. Onfray est, pour l'exemple, l'athée le plus christianisé que les médias n'aient jamais porté : on retrouve chez lui la perversion du langage, la vulgarisation de la pensée philosophique, le chantre catastrophiste d'un Apocalypse modernisé, etc.
Rédigé par : Garry Gaspary | 17 août 2015 à 11:11
@ Garry Gaspary | 16 août 2015 à 11:53
"Je ne suis pas antireligieux. J'aime l'idée d'un genre humain créé à l'image d'un dieu omnipotent et omniscient. Parce que cela oblige le premier à se dresser en miroir face au second pour que ce dernier puisse reconnaître en lui sa propre puissance et sa propre science.
Le judaïsme et l'islam, pour l'exemple, sont deux religions qui cherchent à rendre l'humanité digne de son créateur".
Vous êtes ici dans le monde de la croyance, par définition qui ne peut aucunement faire appel à la raison. Le créationnisme n'est pas l'apanage des juifs et des musulmans : il est aussi le fondement du christianisme qui appuie ses doctrines (catholicisme comme protestantisme) sur la Bible. A une différence près : le monde occidental a intégré les découvertes scientifiques qui sont déconnectées des croyances. D'où un équilibre dogmatique pour intégrer ce que les sciences ont prouvé de manière irréfutable, notamment sur la composition de la matière, la cosmologie, le fonctionnement du vivant.
Sans doute vous sentez-vous plus à l'image d'un Dieu idéalisé que du règne animal dont pourtant nous sommes tous partie intégrante, l'Homme se distinguant essentiellement par une forme et une expression d'intelligence qui le rendent apte à influer sur son environnement.
Lorsque vous affirmez que : "Le judaïsme et l'islam, pour l'exemple, sont deux religions qui cherchent à rendre l'humanité digne de son créateur", il serait souhaitable d’appuyer cette affirmation sur des faits concrets.
Sauf erreur de ma part, l'islam est divisé et les interprétations du Coran sont parfois tellement divergentes entre chiites et sunnites qu'ils s'égorgent à qui mieux mieux, à l'image sans doute de leur Dieu commun et souverain, maniant le châtiment divin comme Zeus l'éclair ! Et surtout au nom duquel on tue la création même de leur propre Dieu ! Ne parlons pas non plus de la parfaite cohabitation en juifs et musulmans en Palestine !
Que de barbarie on commet au nom du Dieu unique, quelle que soit la religion dont on se réclame, étant entendu que mille ans environ nous séparent des croisades chrétiennes. Croyez que dans la région où je demeure, la manière dont on a traité les cathares reste encore vivace dans les esprits.
Quant à l'organisation de l’État islamique, il me semble qu'elle n'a pas mille ans d'existence, qu'elle est très actuelle et que son objectif est bien la conversion du monde entier à sa vision de l'islam salafiste, au fil du rasoir en tant que de besoin... Vous pouvez donc estimer que ses adeptes sont porteurs de la civilisation la plus idéale, à l’image parfaite de leur Dieu et de ses commandements !
On est ici à l'exact opposé de la logique scientifique. Permettez-moi de la préférer sans conteste. Car le miroir qui obligerait le genre humain à se hausser au niveau de son créateur ressemble plus à celui, faussé, de la sorcière de Blanche-Neige qu'à celui que nos études scientifiques nous présentent.
Rédigé par : Robert | 16 août 2015 à 22:25
@sylvain
Le nez de Cyrano n'aura pas suffi au talonnage pour battre les Anglais, il a manqué toute l'inventivité de la tirade, justement du nez, et ses vingt-cinq adjectifs différents - je crois me souvenir -, pour apporter tout le french flair nécessaire. Et de fait, le fameux adjectif, cité par Catherine JACOB, qui est une pure invention d' E. Rostand.
Si un match de rugby se gagne d'abord devant, il est vrai, ce que me disait mon illustre rugbyman et compagnon d'infortune de rééducation, qu'il se concrétise derrière. Nous avions le nez il nous manquait la douce folie qui fait franchir les lignes.
Rédigé par : Giuseppe | 16 août 2015 à 21:53
@ Garry Gaspary
"Nos sociétés ne sont pas de culture chrétienne, nos sociétés sont de culture romaine. Elles ont évolué grâce à des esprits déchristianisés et toujours contre l'esprit chrétien qui a constamment été et reste encore un frein à toute évolution sociale."
Mais si nos sociétés sont de culture romaine et sont très bien grâce à cela, qui voulez-vous déchristianiser alors ?
Je n'y comprends rien...
Certes nos sociétés sont de culture romaine (et grecque), mais aussi de culture hébraïque et chrétienne. D'ailleurs leur christianisme leur est venu très largement par Rome, grâce à Constantin. Pensez au Saint-Empire romain germanique. Ou à Napoléon faisant venir le pape à Paris pour son couronnement.
Que les églises chrétiennes aient très largement trahi le message évangélique n'est pas vraiment un scoop. Elles l'ont largement reconnu d'ailleurs.
Que le monde soit "plein d'idées chrétiennes devenues folles", selon le mot de Chesterton, est connu aussi.
Je ne vois décidément pas à quoi mène votre acharnement déchristianisateur ?
Rédigé par : Denis Monod-Broca | 16 août 2015 à 18:37
@ Garry Gaspary | 16 août 2015 à 11:53 & Robert Marchenoir | 16 août 2015 à 08:55
"Je n'ai absolument rien de commun avec Marchenoir" cf. Garry Gaspary
"Le pédantisme, le provincialisme, le chauvinisme, la prétention, la malhonnêteté, etc." cf. Robert Marchenoir
Votre mauvaise foi à tous les deux me contraint à faire ce hors sujet. Avec Robert Marchenoir vous avez deux points communs, quel que soit le sujet de notre hôte vous en profitez pour ressasser vos phobies : vous sur le christianisme et lui sur Poutine, le communisme et le gauchisme. Tous les deux vous êtes des artistes en matière de dérobade quand on cite pour vous vos propos infondés ou démagogiques (ceux du 15 août 2015 à 12:00), et lui les siens traduisant sa méconnaissance crasse en aéronautique (exemple : sa comparaison entre les Mistral et les hélicoptères).
Rédigé par : Trekker | 16 août 2015 à 17:54
Qui est devenue : "c'est la démarche qui compte car c'est elle qui dure et non le but qui n'est que l'illusion du voyageur" dixit A. de Saint-Exupéry.
@ Lucile
Rédigé par : calamity jane | 16 août 2015 à 16:40
Bravo Gaspinocchio ! Très bonne tirade cyranesque antichrétienne ; suffit que je claque les doigts pour qu'il rapplique ; je l'ai bien dressé ne trouvez-vous pas chers amis internautes ? Bon chien chien ! sussucre !
Au fait, on a failli attendre : les dessous ? "Eminence" ? "Damart " ? Dites-nous vite, on s'impatiente !
Kss kss, christianisme, chrétienté kss kss !
Rédigé par : sylvain le gaspathologue @ Gaspounet | 16 août 2015 à 14:21
@ Xavier NEBOUT
Je n'ai jamais remis en cause la noblesse des sentiments, par contre, je remets en cause l'interprétation totalement loufoque du personnage de Cyrano par P. Bilger.
Je ne vois ni courage, ni loyauté, ni fidélité, ni sincérité, etc. chez un homme qui a passé sa vie à tromper ceux qu'il aimait.
P. Bilger utilise d'une manière générale des mots qu'il vide totalement de leur sens.
En bon président de l'Institut de la parole, il ne cesse de parler beau pour ne strictement rien dire. J'appelle cela pervertir le langage.
@ Denis Monod-Broca
Je ne suis pas le bon interlocuteur pour vous convaincre que le progrès social est antinomique au christianisme. Parlez-en plutôt avec Xavier NEBOUT, demandez-lui ce qu'il reste de la doctrine chrétienne si l'homme n'a pas besoin d'être sauvé mais de vivre au mieux. Il vous répondra : "Que dalle !"
Nos sociétés ne sont pas de culture chrétienne, nos sociétés sont de culture romaine. Elles ont évolué grâce à des esprits déchristianisés et toujours contre l'esprit chrétien qui a constamment été et reste encore un frein à toute évolution sociale.
@ Trekker
Je n'ai absolument rien de commun avec Marchenoir, par contre, vous faites preuve d'une belle constance face à lui comme face à moi : vous ne comprenez strictement rien à ce que nous vous racontons.
Je ne suis pas antireligieux. J'aime l'idée d'un genre humain créé à l'image d'un dieu omnipotent et omniscient. Parce que cela oblige le premier à se dresser en miroir face au second pour que ce dernier puisse reconnaître en lui sa propre puissance et sa propre science.
Le judaïsme et l'islam, pour l'exemple, sont deux religions qui cherchent à rendre l'humanité digne de son créateur.
Le problème avec le christianisme, c'est que ce n'est pas une religion, c'est même le contraire d'une religion, c'est un affaiblissement du genre humain qui dégoûte toute divinité de sa création.
Je ne suis pas christianophobe. La phobie est une peur de l'autre motivée par un sentiment d'infériorité. Le chrétien est judéophobe parce qu'il reconnaît la supériorité du juif. Il est islamophobe parce qu'il reconnaît la supériorité du musulman (cf. la théorie du "grand remplacement" qui pose que lorsque le musulman vient et s'installe, il ne reste d'autres choix au chrétien que de quitter les lieux...).
Je ne suis même pas antichrétien. C'est-à-dire que je mets dans le même sac de la christianisation un P. Bilger qui vient supporter l'opinion : "Le sexe, c'est Mal, il ne faut pas en montrer" et un Gérard Lenne qui fait dans la négation de la négation en pensant bêtement que cela donnera du positif et qui lui répond: "Le sexe, c'est Bien. Il faut en montrer partout."
Je suis déchristianisé. Totalement. Entièrement.
Je ne reviens pas sur le reste de votre commentaire qui confirme ce que je dis tout en cherchant bêtement à le nier. Si, pour vous persuader, il suffit de dire que les chrétiens qui sont de fervents défenseurs du capitalisme le sont parce qu'ils ne sont pas chrétiens, c'est que le sophisme a encore pas mal d'influence sur vous.
Et je ne fais pas dans le sophisme.
Rédigé par : Garry Gaspary | 16 août 2015 à 11:53
"Que c'est pénible ces pisse-vinaigre qui se croient obligés d'étaler leur savoir et nous empêchent de rêver..."
Un roi Arthur a aussi vécu au Ve siècle de notre ère, très loin sans doute des aventures légendaires de son double à Brocéliande.
Qu'est-ce qu'on s'en fiche du vrai quand l'autre nous fait rêver, idem pour Cyrano.
Je vous plains les amputés de l'imaginaire.
Rédigé par : Joséphyne | 16 août 2015 à 11:20
On est bien dans le régime "silence dans les rangs"<; Il se trouve que ma vie s'est passée en grande partie dans les théâtres, y compris sur la scène des tribunaux. L'acteur qui sait le mieux faire passer le mouvement de la pièce est celui qui sait beaucoup sur son origine, les concepts de son auteur, sa vie, et en cas de prédécès, sa biographie.
Il me semblait donc que revenir sur les conditions de création de "Cyrano" et sur la vérité du personnage était un moyen d'en apprécier mieux le résultat conçu par Rostand.
L'allusion aux grands classiques est peu pertinente car il s'agit d'un phénomène que tout honnête homme connaît bien, l'emphase. En outre, mais c'est là pisser un peu plus de vinaigre, la pièce classique obéit aux règles aristotéliciennes du drame classique qui ne permettent en aucun cas un développement historique mais bien emphatique. Or, Cyrano est tout autre chose ; c'est une biographie adulte étalée sur une quinzaine d'années, disons une fin de vie avec des contorsions chronologiques, presqu'une création, mêlant vérité et fiction, temps et périodes, amours et déceptions réelles ou supposées. Ca valait le coup, semblait-il, de l'évoquer sans pour autant négliger le côté réaliste. Bon, ça ne convient pas, passez à BHL, au moins, tout y est fiction.
Rédigé par : genau | 16 août 2015 à 11:09
Cyrano de Bergerac ou la leçon pour l'anonymat, les éminences grises, les oeuvres de l'esprit avec ou sans nez proéminent.
Les grandes douleurs sont muettes comme les grandes joies et le grand savoir !
Sire ! à nos deux bergers raki !
Rédigé par : calamity jane | 16 août 2015 à 10:31
En fait j'ai du mal aussi avec l'acteur Depardieu, quelques films me semblent bons, je l'ai aimé dans "Le sucre" mais globalement je le trouve répétitif dans son jeu. S'exclamer n'est pas déclamer, je lui préfère mille fois des Daniel Russo, Patrick Bouchitey et d'autres de cette trempe, plus nuancés et plus cohérents dans la façon d'aborder un rôle.
Bon ce n'est que mon avis.
Rédigé par : Giuseppe | 16 août 2015 à 10:30
Peut-être la pièce est-elle intéressante, justement parce qu'elle montre comment le panache revendiqué par le héros, l'idéalisation de l'autre, la peur de l'amour, les tromperies même pieuses, et les secrets, peuvent aboutir à des catastrophes. Sans la fin tragique, ce serait un peu mièvre. Avec la souffrance mais sans le panache, un peu mélo. Ce sont le mélange détonant du marivaudage, du sacrifice et du ratage, leur mise en scène et leur vocabulaire qui fascinent.
L'espoir déçu d'une fin heureuse est un thème assez récurrent dans l'imaginaire français. On le retrouve dans Bérénice, Antigone, le Petit Prince, et aussi chez la petite Chèvre de Monsieur Seguin qui a bercé notre enfance, où les enfants apprennent que la recherche de liberté est létale, mais qu'il y a de la bravoure à se jeter dans une cause perdue, et que l'on peut finalement mourir avec élégance. La différence avec les drames shakespeariens par exemple, est que Macbeth, Hamlet, King Lear, Romeo sont des anti-héros, et non des modèles, et que la pièce s'emploie non pas à s'attendrir sur leur destin, mais à analyser l'avènement de l'échec, ce denier ne constituant pas une apothéose, mais un enchaînement d'erreurs, d'ignorances ou de crimes. Le mal y appelle inexorablement le mal.
À propos du Petit Prince, j'ai lu une analyse de Drewermann (jésuite et psychanalyste allemand) qui montre l'avancée lugubre, mortifère du récit, mais je ne sais plus dans quel livre ! Il en fait je crois me souvenir, une allégorie, peut-être de la situation inextricable de la France occupée.
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"L'essentiel est Invisible - Une lecture psychanalytique du Petit Prince". 1992. Eugen Drewermann.
Extrait retrouvé sur Google : "…La terre que foule le Petit Prince au cours de son voyage interplanétaire est remplie de grandes personnes, mais c’est en même temps, et peut-être même à cause de cela, un désert, un lieu de solitude, une suite de montagnes sèches et salées où l’écho des voix humaines finit par se fondre en plainte sourde et monotone : ce n’est plus une vallée de vie, mais une vallée de mort…" et plus loin "Cheminer vers la source compte plus que boire, car c’est le manque qui accorde à l’eau sa valeur essentielle ; et la source en retour confère au désert son secret et sa beauté… C’est bien en face de la mort que les êtres et les événements méritent le plus qu’on leur prête attention ; et inversement, si toutes les choses sont mortelles, supériorité illusoire, vanité, avoir et savoir se flétrissent. La mort relativise tout ce à quoi, dans notre démesure, nous voudrions nous accrocher pour garantir notre sécurité, et elle nous confère la grâce d’une sagesse paisible, il faudrait même dire une ultime tranquillité, quand la terre devient trop lourde à porter. Il existe toujours une dernière porte ouvrant sur la mort, ce mystérieux pouvoir du serpent, constamment prêt à dénouer l’énigme de l’esprit, à mettre fin à la solitude du coeur et à guérir les douleurs du corps. Celui qui le découvre pénètre inévitablement le fond des choses ; la vie reprend forme encore une fois.. »
Je trouve que la citation "cheminer vers la source compte plus que boire" irait bien aussi à Cyrano, pour qui faire la cour sans espoir à la femme qu'il aime tient lieu de relation d'amour, et Drewermann montre bien l'ouverture sur la mort qui se profile derrière l'ersatz. Mais, et pour conclure, n'hésitons pas à mélanger les auteurs... "il faut imaginer Sisyphe heureux" (Camus).
Rédigé par : Lucile | 16 août 2015 à 10:01
@Trekker
Ne vous croyez pas obligé de souligner quand nous sommes d'accord, car nous l'avons le plus souvent été sauf lorsque vous abordez la Seconde Guerre mondiale avec une totale fermeture d'esprit à propos de toute révision pourtant inéluctable.
Par ailleurs, si vous pouviez quitter votre ton professoral qui distribue ses appréciations pour se situer au-dessus de la mêlée, vous y gagneriez.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 16 août 2015 à 09:26
@ Frank THOMAS
Il ne s'agit pas d'opposer le personnage à son créateur.
Mais de dire que l'homme réel n'a pas su ou n'a pas pu trouver la flamboyance de son personnage pour dire les choses de la vie les plus belles et les plus graves à ses proches. Il n'a pas su ou il n'a pas pu les aimer comme ses proches l'auraient espéré.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 16 août 2015 à 09:17
@Trekker | 15 août 2015 à 19:49
Comme Robert Marchenoir qui ramène tous nos maux à Poutine et à l'influence du communisme, vous faites de même avec le christianisme.
Vous mentez. Je n'ai jamais dit une chose pareille.
Le pédantisme, le provincialisme, le chauvinisme, la prétention, la malhonnêteté, le refus de se remettre en question et le goût de la calomnie n'ont aucun rapport particulier avec Poutine ni avec le communisme.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 16 août 2015 à 08:55
Il est vain et presqu'inepte de contester une œuvre de fiction en l'opposant à la biographie réelle de son héros.
A ce compte il faudrait récuser tout le théâtre classique qui a pris, pour des raisons d'harmonie et de dramaturgie, d'immenses libertés avec la vérité historique.
Ceci ne justifie cependant pas les réprimandes que font certains des lecteurs de ce blog à ceux qui "étalent leur science" et qui, même s'ils se trompent en l'occurrence, le font de bonne foi.
Rédigé par : Frank THOMAS | 16 août 2015 à 08:39
Dans un joli documentaire consacré à Arnaga et diffusé récemment sur France 5 il était dit qu'E. Rostand était aussi cet homme sombre et malheureux, muré dans une dépression sans nom, réfugié en vain dans son abri somptueux.
Robert, le souffle merveilleux qu'Edmond Rostand a su insuffler dans Cyrano et les mots inouïs de Cyrano s'étaient perdus pour ses proches.
Jean Rostand, son fils : "Je ne crois pas avoir eu une véritable conversation avec lui".
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 16 août 2015 à 07:23
@ Catherine JACOB
Vous avez raison, je suis déjà absous.
@ Alex paulista
saint Laurent, le 10 août, le gril... Très bon !
Rédigé par : Laurent Dingli | 16 août 2015 à 00:45
Achille | 15 août 2015 à 19:40
En phase avec votre commentaire car il remet l'essentiel à sa place.
Que Cyrano soit de gauche ou de droite, qu'il soit homosexuel ou pas, peu me chaud. Ce qui m'importe dans cette pièce est bien le souffle qu'Edmond Rostand a su y insuffler et le parfait respect de la langue française, ce qui le met dans la lignée de Hugo ou de Musset en matière de théâtre, qualités que l'on retrouve aussi chez Camus.
Cela transcende les siècles et permet d'éprouver un immense plaisir à revoir et réentendre ces pièces.
Rédigé par : Robert | 15 août 2015 à 23:09
"Quel est l'intérêt de nous présenter le Cyrano de Bergerac authentique, le fait qu'il était parisien, qu'il était probablement homo et ne connaissait pas un mot de gascon, on s'en fiche un peu."
Un peu ? Je dirais même plus...
Mais la pédanterie est de toujours.
Rédigé par : Franck Boizard | 15 août 2015 à 21:48
@ Achille | 15 août 2015 à 19:40
"Que c'est pénible ces pisse-vinaigre qui se croient obligés d'étaler leur savoir et nous empêchent de rêver."
Je confirme.
Rédigé par : breizmabro | 15 août 2015 à 20:13
@ Xavier NEBOUT | 15 août 2015 à 10:41
"Spiritualité et réalisme politique relèvent de deux champs fondamentalement différents, ceux du salut et de la vie. C'est pourquoi, à l'apogée de notre civilisation, les pouvoirs spirituels et temporels étaient les deux piliers bien distincts de l’humanité"
Là je partage pour une rare fois votre opinion, et je tiens donc à le souligner. Mais je crains que notre ami Garry Gaspary soit hermétique à votre approche, car tout à son délire antireligieux et surtout christanophobe. Feu le père Combes était d’une extrême modération comparé au susnommé, il ne luttait avec vigueur voire violence - à tort ou à raison - que contre l’alors forte influence séculière de l’église, et non sur son aspect spirituel.
"A l'opposé, nous avons la franc-maçonnerie qui a un pied dans les deux domaines pour la pourriture des deux par transcendance plafonnée…"
Là aussi je suis du même avis que vous, je crois d'ailleurs vous l’avoir exprimé par le passé.
@ Garry Gaspary | 15 août 2015 à 12:00
Comme Robert Marchenoir qui ramène tous nos maux à Poutine et à l'influence du communisme, vous faites de même avec le christianisme.
Vous feriez bien de lire ou relire le philosophe Michel Onfray, car bien qu’adepte de la laïcité à la française, très critique sur les religions monothéistes (donc le christianisme) et leurs influences dans le monde profane, il est loin d’en arriver à une telle christanophobie prêchant l'élimination physique des christianisés, pour faire court il prône seulement l’indifférence à leur égard. A se demander si un nouveau Robespierre ne sommeille pas en vous !...
Ecrire qu’un chrétien ne peut comprendre l’oeuvre d'Edmond Rostand, cela relève d’un incroyable aveuglement et je suis gentil. De même asséner "la base du lien étroit entre la christianisation et le profit, et donc, le système capitaliste actuel" est pour le moins extrêmement réducteur. Cela peut s’appliquer seulement à une lecture que font certains * du protestantisme, celui-ci certes considère que l’argent est un don de Dieu que tout croyant se doit de faire fructifier, mais pour autant édicte des règles morales en la matière.
* Les ultralibéraux notamment américains et dont on peut se demander si la foi protestante n’est pas uniquement superficielle et ne sert qu’à masquer leur cupidité : pulsion humaine non causée par des croyances religieuses, car celles-ci relèvent du psychisme humain. Lesdites pulsions, dont la cupidité, découlant du MOI enfant décrit par Eric Berne, ou son équivalent freudien du ÇA. Ce qui fait dire à certains économistes que cet appât insatiable du gain ne fait que traduire une forme de névrose chez ses adeptes.
Rédigé par : Trekker | 15 août 2015 à 19:49
Quel est l'intérêt de nous présenter le Cyrano de Bergerac authentique, le fait qu'il était parisien, qu'il était probablement homo et ne connaissait pas un mot de gascon, on s'en fiche un peu.
Alexandre Dumas n'a-t-il pas lui aussi fait de grosses entorses à la vérité historique dans son histoire des Trois Mousquetaires et son d'Artagnan est certainement bien plus flamboyant que ne le fut l'original.
Ce qui importe dans la pièce d'Edmond Rostand c'est cette belle histoire romantique dans laquelle Roxane croit aimer un homme alors qu'en fait elle est amoureuse des mots qu'elle entend et qui ne sont pas de lui. Ce sont les répliques somptueuses de Cyrano.
Alors inutile de notre prendre la tête avec le curriculum vitae du vrai Cyrano. Seuls le talent d'Edmond Rostand et le plaisir de voir sa pièce importent.
Que c'est pénible ces pisse-vinaigre qui se croient obligés d'étaler leur savoir et nous empêchent de rêver.
Rédigé par : Achille | 15 août 2015 à 19:40
@ Garry Gaspary
"Une autre des conséquences néfastes de la christianisation est que lorsque vous êtes persuadé que la vie sociale ne peut être améliorée..."
Où avez-vous vu que des esprits christianisés étaient persuadés que la vie sociale ne pouvait pas être améliorée ?
L'histoire ne montre-t-elle pas au contraire que les sociétés qui se sont le plus "améliorées" sont les sociétés de culture chrétienne ?
Et l'actualité ne montre-t-elle pas que nos sociétés, très largement déchristianisées, ne sachant plus à quels saints se vouer, sont devenues incapables de poursuivre leur amélioration ?
Je note tout de même que vous ne recommandez pas l'élimination physique des christianisés, que le lavage de leurs cerveaux vous suffit. Regardez autour de vous et réjouissez-vous : l'opération est en bonne voie...
Rédigé par : Denis Monod-Broca | 15 août 2015 à 19:02
@sylvain | 15 août 2015 à 10:40
"J'ai connu Cyrano grâce à Hergé sur un album Tintin quand le capitaine Haddock s'en prend à un tamanoir et l'affuble d'un magistral "Cyrano à pattes" "
D'où je conclus que vous avez été éduqué à chercher le sens de l'expression inconnue dans le courant d'une lecture sans rien laisser passer. Super !
Rédigé par : Catherine JACOB@sylvain | 15 août 2015 à 16:50
La crise du porc expliquée par la christianisation de notre pays (cf les élucubrations de Garry Gaspary) il fallait oser... et il l'a fait !!
Cochon qui s'en dédit !!
Rédigé par : caroff | 15 août 2015 à 16:46
@ Catherine JACOB
A grande savante démontrée, on n'enseigne pas la grammaire.
Je vous renvoie donc à toutes les biographies connues de Cyrano, il est né à Paris dans le 2° arrondissement, mort à Sannois, et sa famille est originaire de Sens. Son père était le sieur de Cyrano. Il s'appelait donc Savinien de Cyrano. Tout est donc controuvé dans le patronyme du sujet.
Son homosexualité, probable, résulte de la lecture de nombre de ses lettres, puisqu'il était épistolier et plus vraisemblablement de son ouvrage op.cit. Jean-Luc Hennig auteur d'un "Martial" et d'une biographie s'y réfère explicitement.
Mauvières et Bergerac est un fief jadis possédé par le père de Cyrano, près de Rambouillet mais vendu par celui-ci, si je me souviens bien. Le seul contact de Savinien avec la Gascogne sont les trois années passées à l'armée dans les grades françaises, régiment composé de Gascons.
Ce qui m'agace dans les commentaires est la volonté exacerbée de ramener le personnage à un mythe de vaillance et de panache encarté à un parti de gauche. Savinien est un libertin exalté, joueur, buveur, ripailleur, débauché, ce qui le rend très sympathique proche de Hollande pour la vie privée, mais pas du tout républicain.
C'est un non sens de récupérer Cyrano par quelque bout que ce soit, sauf par le bout du nez... bon, d'accord.
@ breizmabro
Vous vous répétez.
Rédigé par : genau | 15 août 2015 à 16:01
Sylvain est en forme ce matin !
Rédigé par : herman | 15 août 2015 à 13:25
@ Pierre BERTHON | 14 août 2015 à 20:43
J'ai fait un peu ma(sic) Cyrano "à la fin de l'envoi, je touche" sauf que mon fleuret était moucheté... à l'humour...
Mais je vous en veux, un peu quand même (à vous deux) de m'avoir fait plier la nuque pour me mettre le nez dans votre savoir indéfectible (forcément indéfectible ;-)
En même temps...
Rédigé par : breizmabro | 15 août 2015 à 13:11
@ vamonos
La révolution que j'appelle et qui vient nous concerne tous et passe nécessairement par une ouverture des consciences. Et donc d'abord par une déchristianisation des esprits.
Il nous faut changer de modèle social et vous ne pouvez le faire tant que vous avez à l'intérieur de la société des gens qui vous serinent : "Ouh la la ! Mais cela ne sert à rien de chercher à perfectionner la société puisque la vie ici-bas est essentiellement et fatalement pourrie ! Il nous faut juste attendre benoîtement le salut et espérer une vie meilleure dans l'au-delà !"
Toutes les catastrophes humaines issues des révolutions passées - et leurs échecs - dérivent du fait qu'on a négligé la déchristianisation des esprits au profit de l'élimination physique des christianisés. Les révolutionnaires d'antan éliminaient l'effet sans toucher à la cause.
Et s'il faut déchristianiser les esprits chrétiens, c'est avant tout parce qu'un christianisé est enfermé dans une contradiction intenable du fait qu'il est humain, a donc des aspirations humaines mais dont il est persuadé qu'il ne peut les assouvir dans sa vie sociale. Du coup, il idéalise. Dit autrement, il délire. Dit encore autrement, les mots n'ont plus aucun sens pour lui. Dit toujours autrement, il est absolument incapable de comprendre le monde dans lequel il vit. Et en particulier, l’œuvre d'Edmond Rostand.
C'est ainsi que P. Bilger peut écrire qu'un personnage de roman dont les actions absurdes ont mené la femme qu'il aimait à passer les trois-quarts de sa vie à se morfondre au couvent, l'homme qui était devenu son ami au suicide, et à être lui-même victime d'un complot meurtrier tant il était apprécié par ses contemporains, est le héros courageux, loyal, digne, etc., etc. dont la France actuelle a besoin.
Affligeant, n'est-ce pas ?
Une autre des conséquences néfastes de la christianisation est que lorsque vous êtes persuadé que la vie sociale ne peut être améliorée, vous vous concentrez exclusivement sur vos intérêts individuels. C'est ce qui est à la base du lien étroit entre la christianisation et le profit, et donc, le système capitaliste actuel. Tous les personnages incarnés par les acteurs que vous avez pris la peine de lister n'ont jamais rien fait pour changer le système dans lequel ils vivaient mais ont par contre usé de tous les moyens (y compris le flingue ou l'épée...) pour éliminer ceux qui se mettaient en travers de leurs intérêts individuels. Ceci est une caractéristique de la droite.
@ Catherine JACOB
La crise du porc ne peut être résolue par de la bonne volonté ou du libre-arbitre. C'est une crise systémique. Si le porc français ne trouve pas preneur, ce n'est pas parce que les industriels ne veulent pas l'acheter à ce prix, mais parce qu'ils ne peuvent pas l'acheter à ce prix. Si le consommateur ne peut globalement pas acheter de la viande française, ce n'est parce qu'il ne le veut pas, mais parce qu'il ne le peut pas. Relevez artificiellement tous les prix des viandes européennes moins chères (programme stupide du FN...) et le consommateur va juste arrêter de manger de la viande.
Et si le producteur de porc propose ce prix, ce n'est pas parce qu'il ne veut pas en proposer un autre mais parce qu'il ne peut pas en proposer un autre.
Le système capitaliste est un système totalement irrationnel fondé sur le profit. Il a créé un monde irrationnel dans lequel in fine, aucun humain ne peut réussir à vivre humainement, mais juste à survivre. A la grande joie de tous les christianisés qui ont toujours trouvé là un argument à leur délire. D'où leur complicité et leur conservatisme.
Et quand je dis juste à survivre, c'était hier. La crise du porc est le premier signe que le système capitaliste n'arrive même plus à garantir la survie des producteurs, des industriels et des consommateurs.
C'est la fin d'un monde inhumain, d'un monde irrationnel, d'un monde christianisé.
L'Histoire humaine peut enfin commencer. Mais il nous faut la construire. Non par la réforme qui a toujours préservé l'essentiel du système (qui est aujourd'hui impossible à préserver : il ne sert donc à rien d'appeler l'Etat à la rescousse étant donné que le rôle de l'Etat a toujours été de garantir la pérennité d'un système, il devient impuissant lorsque le système n'est plus pérenne, cf. l'Ancien Régime qui n'a pu sauver le système féodal lorsque ce dernier était devenu obsolète), mais par la révolution totale de notre société.
Rédigé par : Garry Gaspary | 15 août 2015 à 12:00
À la mi-août, Laurent vient de passer sur le gril de sa conscience.
Bonne fête aux Marie, également.
Rédigé par : Alex paulista | 15 août 2015 à 10:48
Garry Gaspary, dont la lecture est toujours une cure de jouvence contre les sentiments d'infériorité, nous fait toujours découvrir ce en quoi la prétention à avoir le génie du diable est lié à la gauche.
Selon lui, la noblesse des sentiments est de droite, et le réalisme de gauche. Mais c'est qu'il a parfaitement raison pour nous démontrer ce en quoi la gauche est méprisable.
Par contre, l'analyse mérite un détour, sur deux plans.
La noblesse des sentiments peut-elle être plafonnée par l'athéisme ?
L'exaltation des sentiments héroïques sur le plan politique ne conduit-elle pas au fascisme ou au nazisme ?
Spiritualité et réalisme politique relèvent de deux champs fondamentalement différents, ceux du salut et de la vie. C'est pourquoi, à l'apogée de notre civilisation, les pouvoirs spirituels et temporels étaient les deux piliers bien distincts de l'humanité.
A l'opposé, nous avons la franc-maçonnerie qui a un pied dans les deux domaines pour la pourriture des deux par transcendance plafonnée.
C'est ainsi que s'il fut un temps où tout discours commençait et finissait par le mot Dieu, ici, cela finit bien par un ultime "chez Dieu", et ça commence par "j'entre gratis"...
Suffit-il de ne jamais faillir à l'honneur pour entrer "chez Dieu" ?
"J'avais un camarade" porte-t-il au même seuil qu'un rosaire ?
Là est la question posée par le christianisme aux tenants du walhalla.
Aujourd'hui, fête de Marie. Contemplons des symboles plus sûrs.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 15 août 2015 à 10:41
J'ai connu Cyrano grâce à Hergé sur un album Tintin quand le capitaine Haddock s'en prend à un tamanoir et l'affuble d'un magistral "Cyrano à pattes" et bien plus tard, dans une équipe de rugby locale, le surnom "Cyrano" attribué à un joueur de première ligne à l'appendice nasal impressionnant qui, selon ses coéquipiers, pouvait lui permettre de talonner les ballons en mêlée. Sinon le film avec Depardieu suffit enfin à me faire découvrir ce personnage, même si je m'en tamponne comme de ma première vidange.
En ce jour d'Assomption, j'ai aussi une pensée émue pour nos anti-chrétiens Gaspacho et ses sbires, qui vont depuis leurs fenêtres assister au décollage de la Vierge Marie vers des cieux plus cléments ; avec un peu de chance ils pourraient aussi apercevoir la marque de son string. Vite vite, dites-nous tout, on veut tout savoir sur les "dessous" de cette religion aux moeurs spéciales.
Rédigé par : sylvain | 15 août 2015 à 10:40
Bonjour Philippe
Il se trouve que moi aussi j'ai acheté pour la modique somme de 1.50€ la pièce d'Edmond Rostand en livre de poche (comme quoi, il est possible de se cultiver pour pas cher...) et je l'ai lue courant février.
Toutefois, je trouve que la lecture d'une pièce de théâtre, que ce soit Edmond Rostand, Corneille ou Molière, ne vaudra jamais une représentation au théâtre : le jeu des comédiens, l'ambiance feutrée qui y règne, etc.
En l'occurrence l'acteur que je préfère dans la "peau" de Cyrano de Bergerac est Jean Piat. Gérard Depardieu a certes un talent incontestable mais le personnage de Cyrano ne correspond pas vraiment à son style. Par contre dans le comte de Monte-Cristo, il est parfait.
Rédigé par : Achille | 15 août 2015 à 10:35
En fait nous sommes invités sur un blog pour sportifs de haut niveau du commentaire et de la réflexion. Les billets proposés sont sur tous les terrains de jeu, on passe du numérique au Tour de France, de la politique à la lecture, sans compter avec les biographies d'illustres personnages et artistes en tout genre.
Enfin après mûre réflexion (pas tant que cela, n'exagérons rien), notre hôte devait rêver dans une autre vie d'être un professionnel du canyoning, passer de la mer avec le roi d'Arabie Saoudite à la montagne avec le cyclisme, l'escalade des diverses parois proposées par ses soins semblerait confirmer mon hypothèse.
Ou peut-être rêver de triathlon... Du stylo c'est sûr, pour le reste n'exagérons rien.
Rédigé par : Giuseppe | 15 août 2015 à 10:04
@ genau | 14 août 2015 à 18:44
"Alors, c'est de gauche ou de droite ?"
Je ne saurais dire mais ça devait être de la bonne ;-)
Rédigé par : breizmabro | 15 août 2015 à 08:44
De gauche ou de droite ? On s'en fiche !
Pas gascon ? On s'en fiche !
Homosexuel ? On s'en fiche !
Mais
"C'est inutile ?... Je le sais !
"Mais on ne se bat pas dans l'espoir du succès !
"Non ! non ! c'est bien plus beau lorsque c'est inutile"
Pour les détails, relire à l'acte 2 scène 8 la tirade des "Non merci".
Rédigé par : vieux réac | 15 août 2015 à 08:39
CYRANO, lisant.
Tout haut ? «C’est pour ce soir, je crois, ma bien-aimée !
« J’ai l’âme lourde encor d’amour inexprimée,
« Et je meurs ! jamais plus, jamais mes yeux grisés,
«Mes regards dont c’était… »
ROXANE.
"Mes regards dont c’était…" Comme vous la lisez,
Sa lettre !
CYRANO, continuant.
Sa lettre ! « …dont c’était les frémissantes fêtes,
« Ne baiseront au vol les gestes que vous faites
« J’en revois un petit qui vous est familier
« Pour toucher votre front, et je voudrais crier… »
ROXANE, troublée.
Comme vous la lisez, -– cette lettre !
(La nuit vient insensiblement.)
CYRANO.
Comme vous la lisez, -– cette lettre ! « Et je crie :
« Adieu !… »
ROXANE.
"Adieu !…"Vous la lisez…
CYRANO.
"Adieu !…"Vous la lisez…« Ma chère, ma chérie,
« Mon trésor… »
ROXANE, rêveuse.
"Mon trésor…"D’une voix…
CYRANO.
"Mon trésor…"D’une voix…« Mon amour !… »
ROXANE.
"Mon trésor…"D’une voix…"Mon amour !…"D’une voix…
(Elle tressaille.)
Mais… que je n’entends pas pour la première fois !
(Elle s’approche tout doucement, sans qu’il s’en aperçoive, passe derrière le fauteuil se penche sans bruit, regarde la lettre. -– L’ombre augmente.)
CYRANO.
« Mon cœur ne vous quitta jamais une seconde,
« Et je suis et serai jusque dans l’autre monde
« Celui qui vous aima sans mesure, celui… »
ROXANE, lui posant la main sur l’épaule.
Comment pouvez-vous lire à présent ? Il fait nuit.
(Il tressaille, se retourne, la voit là tout près, fait un geste d’effroi, baisse la tête. Un long silence. Puis, dans l’ombre complètement venue, elle dit avec lenteur, joignant les mains.)
Et pendant quatorze ans, il a joué ce rôle
D’être le vieil ami qui vient pour être drôle !
CYRANO.
Roxane !
ROXANE.
Roxane ! C’était vous.
CYRANO.
Roxane ! C’était vous. Non, non, Roxane, non !
ROXANE.
J’aurais dû deviner quand il disait mon nom !
CYRANO.
Non ! ce n’était pas moi !
ROXANE.
Non ! ce n’était pas moi ! C’était vous !
CYRANO.
Non ! ce n’était pas moi ! C’était vous ! Je vous jure…
ROXANE.
J’aperçois toute la généreuse imposture :
Les lettres, c’était vous…
CYRANO.
Les lettres, c’était vous… Non !
ROXANE.
Les lettres, c’était vous…Non ! Les mots chers et fous,
C’était vous…
CYRANO.
C’était vous… Non !
ROXANE.
La voix dans la nuit, c’était vous.
CYRANO.
Je vous jure que non !
ROXANE.
Je vous jure que non ! L’âme, c’était la vôtre !
CYRANO.
Je ne vous aimais pas.
ROXANE.
Je ne vous aimais pas. Vous m’aimiez !
CYRANO, se débattant.
Je ne vous aimais pas. Vous m’aimiez ! C’était l’autre !
ROXANE.
Vous m’aimiez !
CYRANO, d’une voix qui faiblit.
Vous m’aimiez ! Non !
ROXANE.
Vous m’aimiez ! Non ! Déjà vous le dites plus bas !
CYRANO.
Non, non, mon cher amour, je ne vous aimais pas !
-----------------
Bon, je reconnais, pour une fois j'ai fait un peu long. Mais ça valait la peine, non ?
Rédigé par : Christian C | 15 août 2015 à 08:30
@ Laurent Dingli | 14 août 2015 à 23:35
"Mon commentaire était inutilement agressif à votre endroit. ", faites-vous amende honorable auprès de l'auteur de l’enthousiaste billet du jour.
C'est très vrai et cela m'a d'ailleurs fait sursauter venant de vous. Mais emporté par l'élan de générosité puisé à la verve et à l'esprit de Cyrano, ne doutons pas que PB vous pardonne.
@genau | 14 août 2015 à 09:45
" Cyrano n'était pas gascon, banalement parisien et sans doute homosexuel."
Bergerac est en Dordogne.
C'est quel passage en particulier qui vous donne à préjuger de l'orientation sexuelle du personnage ? La comparaison pédante avec l'hippocampelephantocamélos aristophanesque ? Ou celle avec l'enseigne d'un parfumeur ?
Rédigé par : Catherine JACOB@ Laurent Dingli&genau | 15 août 2015 à 08:07
Oui il manque un Cyrano pour ébranler cette triste affaire des cochons que nous aimons tant, et qui risque de sonner le glas de notre France... Je souffre de voir mon pays, ses éleveurs, ses paysans, ses cultivateurs, humiliés et abandonnés. Oui vous avez raison, Cyrano pour donner la parole à cette France rurale que nous adorons. Pour lui prêter sa voix. Perico Légasse, vous autres amoureux de cette France ancestrale, Alain Finkielkraut, Renaud Camus, s'il vous plaît, faites entendre votre révolte tendre et puissante. Merci Philippe Bilger de nous redonner un peu d'espoir.
Rédigé par : mariane | 15 août 2015 à 06:02
Après relecture, je me rends compte que mon commentaire était inutilement agressif à votre endroit. Vous n'êtes nullement en cause, c'est moi qui me suis levé du pied gauche ce matin. Mille scusi caro mio !
Rédigé par : Laurent Dingli | 14 août 2015 à 23:35
C'est l'exemple parfait de la beauté de l'âme, du renoncement au profit exclusif des autres, Cyrano... Rien que le fait de prononcer ce nom, on sent la musique et le rythme des syllabes, on sent le sifflement de la lame, "à la fin de l'envoi je touche". Grand seigneur du respect des autres. Un guerrier au sens noble, dans l'action chevaleresque.
Euh... Tout le contraire des politiques, et de l'image désastreuse en général qu'ils renvoient au citoyen.
Le pire de tout, on l'a vu il n'y a pas si longtemps, notre ministre du chômage qui revendiquait, envers et contre tout engagement moral du Président, le maintien de sa pension de ministre - ce n'était que cela - pour quelques mois de plus, et cumuler deux charges de l'exécutif.
Même pas bon ! Il va sans doute être réélu, piètre soldat de la politique, et les citoyens de Dijon en feront à nouveau un baron, lui qui a échoué avec sa cohorte de chômeurs et ses dettes abyssales dans sa ville. Comment peut-on croire en ce type de personnage, si encore il nous faisait rêver par un talent spécial, même pas, sans vergogne il revendique son poste et des laquais pour le servir.
Rédigé par : Giuseppe | 14 août 2015 à 22:57
J'ai une lecture plus originale à suggérer à notre hôte, lui qui aime penser contre lui-même :
Gracchus Babeuf ou la conspiration des égaux.
http://www.priceminister.com/offer/buy/244316521/gracchus-babeuf-ou-la-conspiration-des-egaux-de-henri-bassis.html
Je l'ai jouée au club de théâtre de mon lycée et me suis régalé dans le rôle de Buonarroti.
Suggéré par une prof communiste mais sympathique.
Rédigé par : Alex paulista | 14 août 2015 à 22:47
Je ne trouve pas que Gérard Depardieu ait été si bon dans son Cyrano. Pourtant j'aime beaucoup l'acteur ainsi que la pièce, mais là je n'ai vu qu'une caricature du personnage Depardieu.
C'était drôle, mais il a vampirisé l'oeuvre. Il aurait pu être plus subtil, comme il l'est uniquement lorsque le film s'achève.
Rédigé par : Alex paulista | 14 août 2015 à 22:24
@Garry Gaspary
"Cyrano était de droite. La France actuelle a besoin d'une vraie gauche qui apporte la révolution, pas la résignation fataliste."
Cela fait 50 ans que la gauche travaille à préparer la révolution en France ; mais de quelle révolution parle-t-on ? Et que sont devenus les meneurs révolutionnaires des Trente Glorieuses ?
Cohn-Bendit est à la retraite et profite de somptueux émoluments payés par l'UE donc par nos impôts.
Laguiller en bonne trotskiste-Lutte-ouvrière a passé sa vie à la BNP et elle est à la retraite payée par nos impôts.
Jospin en bon trotskiste-frankiste a tiré les conséquences personnelles de sa défaite et il est à la retraite payée par nos impôts.
Penel en bon trotskiste-lambertiste se sert de son carnet d'adresses pour publier des "scoops" dans Mediapart, pour lui la France n'est jamais assez bien ; mais ses salaires sont à un niveau stratosphérique.
Minc à l'intelligence flamboyante est président des sociétés d'autoroute SANEF, il gère ce que la société de consommation génére de plus vil, les déplacements des automobiles privées.
Je ne parlerai pas de Colombani, je ne tiens pas à mettre ce blog en danger (clin d'oeil).
Vu de ma fenêtre tous ces "révolutionaires" profitent au maximum du système.
Mais M. Gaspary, quelle révolution appelez-vous de vos voeux les plus chers avec des trémolos dans la voix ?
Que désirez-vous mettre à la place de la société française actuelle ?
Souhaitez-vous une révolution islamique comme à Téhéran où les femmes ne peuvent plus sortir dans la rue en jupe ou en maillot ?
Souhaitez-vous une révolution comme au Cambodge avec des champs de mort et la moitié de la population en exil ?
Souhaitez-vous une révolution comme en Afrique du Sud qui est devenu le pays avec une criminalité hors norme au niveau mondial ?
Cyrano n'est pas de droite ou de gauche, il est enthousiaste, prêt à rendre service, il est dangereux pour ceux qui lui cherchent noise.
Cyrano est de la même veine que Gary Cooper, John Wayne, Chris Kyle, Lino Ventura...
Rédigé par : vamonos | 14 août 2015 à 21:09