Triste France. Triste culture.
Qu'on ne me soupçonne pas de me régaler en catimini de ce que ce billet va dénoncer mais il fallait que je voie Love, le dernier film de Gaspar Noé, pour avoir le droit d'en parler, en dérogeant ainsi à la démarche de la plupart de nos critiques.
Je craignais le pire et il est survenu. Dire que c'est au sujet d'une telle oeuvre que depuis quelques jours une polémique est née et s'enfle pour déterminer à quels mineurs il faudrait permettre d'y accéder !
Je voudrais inscrire ma réflexion sous l'égide du scénariste et réalisateur qui, avec hauteur et mépris pour les malheureux qui s'émeuvent, déclare "qu'il n'y a rien de choquant... qu'il s'agit d'un anachronisme absolu, celui des réacs comme, dans d'autres contextes, celui de l'Etat islamique..."
L'accusation d'être "réac" aujourd'hui, c'est comme le poumon de Molière. Pour ma part je m'en vante mais pour tous ceux qui en usent comme d'une insulte, tout est dit et il n'est même plus nécessaire de défendre et d'argumenter. Le jour du progressisme et la nuit de l'obscurantisme !
Le film est épouvantablement long et les dialogues, comme les monologues intérieurs, sont affligeants de banalité, voire de bêtise.
Ce n'est pas grave puisque je suis "réac".
L'acteur masculin est totalement inexpressif et s'il se dépense beaucoup par corps et par gestes, il n'est manifestement pas un comédien susceptible d'éclairer la matière lourde et épaisse dans laquelle il est plongé. A la fois pompeuse et insignifiante. Si sa principale partenaire féminine est belle, on l'a condamnée à briller exclusivement par sa grâce corporelle, ses formes longilignes et son dynamisme amoureux.
Mais il est vrai que nous sommes "réacs".
Une succession lassante et répétitive de scènes "physiques" parfaitement inutiles au développement de l'action psychologique si on veut bien qualifier de telle la médiocrité des séquences ne concernant pas les ébats des corps. Avec, pour saupoudrer ces monotonies, la musique d'Erik Satie qui ne parvient pas à suppléer la pesanteur ampoulée du fond.
Mais malheur aux "réacs".
Plusieurs audaces franchement pornographiques, notamment une très longue masturbation en ouverture, qui n'ont pour finalité - c'est la définition de la pornographie - que de "provoquer l'excitation sexuelle du public" puisque rien, rigoureusement rien, sinon la roublardise cynique et vulgairement provocatrice du réalisateur, ne les rendait nécessaires et légitimes. Le titre anglais "Love" cherche à instiller un parfum chic et élégant. Pour compenser ?
Mais qu'importe puisque n'être pas dupe, c'est être "réac"!
Deux heures vingt minutes sans intérêt, sans élévation d'aucune sorte (quoique !), en même temps puériles et pleines d'enflure, cherchant à se faire prendre pour de l'art quand profondément il n'y a que du cochon et une pitoyable exploitation du snobisme des uns et de la curiosité des autres, amplifiée par des médias entremetteurs. Heureusement, alors, que l'association "Promouvoir", avec le souci de porter les valeurs judéo-chrétiennes dans tous les domaines de la vie sociale, est intervenue et le fait que son avocat ait travaillé avec Bruno Mégret, il y a des années, n'en fait pas un incompétent ni un pestiféré !
Mais, de grâce, qu'ils se taisent puisqu'ils sont "réacs" !
La commission de classification des oeuvres du Conseil national du cinéma a recommandé à deux reprises une interdiction de Love aux moins de 16 ans. Pour elle qui ne s'effarouche de rien de peur de manquer le train de la bienfaisante libération artistique des moeurs, une telle rigueur est quasiment une censure !
Le tribunal administratif de Paris, auquel il faut rendre hommage, a visé "la répétition et l'importance des scènes de sexe non simulées de nature à heurter la sensibilité des mineurs" pour prescrire l'interdiction aux mineurs de 18 ans. C'était du droit, du bon sens, absolument pas un cataclysme, mais pourtant c'était intolérable pour la ministre de la Culture et ses services !
Mais l'avis des "réacs" ne compte pas.
Fleur Pellerin, toutes affaires cessantes, deux jours après la décision du tribunal administratif - a formé un recours devant le Conseil d'Etat au motif, selon son entourage, "de faire lever l'interdiction du film aux mineurs de 18 ans". J'avoue que naïvement je supposais que l'obligation impérieuse d'un ministre de la Culture était au contraire de préserver, autant que possible, tous les mineurs de l'absence de culture et de la vulgarité intéressée de salacités offensantes. Mais je me suis trompé. Le progrès, paraît-il, n'est pas de détourner des sources impures mais de permettre à tous de s'y abreuver.
Mais j'admets que mes détracteurs ont raison de me traiter de "réac".
Jack Lang, qui a déjà été mieux inspiré, ainsi que le producteur du film Vincent Maraval soutiennent la démarche de la ministre. Vincent Maraval, évidemment parfaitement objectif, encense Fleur Pellerin qui "va au carton. voilà comment j'aime l'action politique".
Pas moi. Mais on sait bien que les "réacs" sont étrangers à la culture, la vraie, celle de Love.
De l'art ou du cochon ?
Du cochon, indéniablement.
Encore un nouveau film de brouteuses de gazon : "La belle saison", avec Cécile de France (avec un nom pareil, dis donc, bientôt ce sera "Les bûchers érotiques" avec Jeanne d'Arc...).
Rédigé par : vu de sirius | 17 août 2015 à 09:15
@ Franck Boizard | 12 août 2015 à 17:49
"...Ma question est la vision d'ensemble :
1) Nous avons un intérêt géographique, économique et stratégique à nous entendre avec la Russie.....
2) Cette entente avec la Russie poutinienne est-elle possible ? Je pense que oui.......
3) Les Etats-Unis se voient.......
Pour me contredire, il faudrait donc me donner des éléments indiquant que les Russes ont l'intention de chasser l'OTAN de tout le continent et d'établir une domination, militaire ou autre, sur l'Europe occidentale.Bref, jusqu'à preuve du contraire, je suis d'accord avec Jean-Pierre Chevènement (c'est rarissime) : nous ennemis sont au sud, pas à l'est. "
Totalement d'accord avec votre analyse, vous avez tout dit et je n'ai rien à rajouter. Ah si, il n'y a pas que Jean-Pierre Chevènement qui pense ainsi, Jean-Bernard Pinatel, grand expert en intelligence économique et auparavant général ayant exercé d'importantes fonctions, propose la même chose depuis au moins quinze ans.
Rédigé par : Trekker | 13 août 2015 à 01:15
"Le titre du film est banal..." !
Rédigé par : vu de sirius | 12 août 2015 à 09:25
Banal vous n'avez pas tort, sauf que je retirerais le b !
Rédigé par : Mary Preud'homme (pouet pouet !) | 12 août 2015 à 18:05
La Russie, les "faits", tout ça, tout ça.
Je fais un effort pour répondre à notre ami Bob, parce que j'ai tout de même de la sympathie pour lui, malgré ses excès.
Il m'accuse de ne pas répondre aux "faits" qu'il aligne à longueur de commentaires par d'autres "faits". Ce disant, il m'accuse implicitement de lâcheté ou d'imbécillité. M'accuser de paresse serait d'ailleurs beaucoup plus juste.
Je mets "faits" entre guillemets non parce que je crois faux les "faits" dont Bob nous fait part mais parce que je les trouve dénués de tout intérêt. C'est la manière des "fact-checkers" : j'accumule les "faits" tous prétendus objectifs mais choisis de manière à justifier mon point de vue préconçu.
Je refuse d'entrer dans cette logique. Il me suffirait de faire des copier-coller de "faits" expliquant que les problèmes de la Russie sont dus aux Etats-Unis, il y en a plein internet. Mais je m'en fiche.
Ma question est la vision d'ensemble :
1) Nous avons un intérêt géographique, économique et stratégique à nous entendre avec la Russie (dois-je mentionner que nous sommes sur le même continent et le volume de nos échanges commerciaux pour établir des "faits" ?).
2) Cette entente avec la Russie poutinienne est-elle possible ? Je pense que oui parce que l'expansionnsime russe, qui est réel, me paraît un expansionnisme impérial à l'ancienne et non une croisade idéologique ayant vocation à sortir de son espace naturel (espace naturel, qui, à mes yeux, s'arrête aux frontières historiques : Pologne, Etats Baltes, c'est pourquoi je proposais de stationner quelques Rafale nucléaires dans ces pays pour marquer le coup). C'est là le point le plus délicat, j'ai des doutes. Mais je prends aussi en compte le fait que les moyens russes sont tout de même assez limités et les problèmes internes de la Russie immenses.
3) Les Etats-Unis se voient dans une confrontation avec la Chine et traitent la Russie comme l'ami de leur ennemi potentiel. La France a-t-elle intérêt à entrer dans ce schéma ? Je ne le crois pas. Ce n'est, en tout cas, pas notre tradition.
Pour me contredire, il faudrait donc me donner des éléments indiquant que les Russes ont l'intention de chasser l'OTAN de tout le continent et d'établir une domination, militaire ou autre, sur l'Europe occidentale.
Bref, jusqu'à preuve du contraire, je suis d'accord avec Jean-Pierre Chevènement (c'est rarissime) : nous ennemis sont au sud, pas à l'est.
Maintenant, si on me montre que M. Poutine a l'intention de faire défiler ses chars sous l'Arc de Triomphe ou de débarquer à Bruxelles pour dicter aux Européens ce qu'ils doivent faire, je suis prêt à réviser mon jugement.
Rédigé par : Franck Boizard | 12 août 2015 à 17:49
J'étais parti, on me rappelle, on me demande de répondre à Madame Preud'homme et je le fais parce que c'est une simple question de chiffres et de totale confusion de sa part. J'avais expliqué que dans la CCF il y a 12 femmes sur 28. Elle me répond ceci :
Suite à une information communiquée par Marc Ghinsberg, j'avais écrit ceci (chiffres à l'appui) au sujet des professionnels siégeant dans ladite commission :
"C'est bien ce que je pensais, rien que parmi les professionnels titulaires je constate 8 hommes pour 1 femme et pour l'ensemble (suppléants compris) 21 contre 6." (Mary, 9 août 11:43)
Son observation ne concerne donc que les collèges de professionnels (réalisateurs, producteurs, distributeurs, exploitants, critiques...). Pourquoi seulement une femme titulaire sur 9 ? Il faut le demander aux associations qui les envoient, le ministre nommant les membres de la CCF sur leurs propositions. Ensuite, on peut toujours se demander pourquoi les femmes sont moins cinéphiles que les hommes, par exemple. Pourquoi il y a nettement moins de critiques femmes (c'est en train d'évoluer, mais lentement...). En tout cas, le Syndicat de la critique que je représente avec Caroline Vié-Toussaint a donc réussi une parité parfaite 50/50. Je ne peux pas parler au nom des autres associations...
Et pour l'ensemble de la Commission, je confirme que nous en sommes bien à 12 sur 28.
Rédigé par : Gérard Lenne | 12 août 2015 à 14:25
@Robert Marchenoir
Contrairement à vous je trouve intéressant l'apport de Trekker mais aussi des autres intervenants sur la guerre d'Algérie car l'ignare que je suis sur ces questions y trouve des éléments de compréhension tout à fait intéressants.
Rédigé par : JLM | 12 août 2015 à 12:47
@ Bob M.
«Si vos analyses étaient fondées sur les faits et la raison, vous n'éprouveriez pas le besoin de diffamer ceux qui ne les partagent pas.»
Je vous diffame, rien que ça !
Tandis que vous, bien entendu, vous êtes parfaitement mesuré et juste.
Vous m'amusez. Je ne pense pas que cela soit l'effet que vous recherchez, mais c'est celui que vous obtenez.
Rédigé par : Franck Boizard | 12 août 2015 à 11:34
Le titre du film est banal, ils auraient mieux fait de l'intituler "L'amour chez les gastéropodes" !
Rédigé par : vu de sirius | 12 août 2015 à 09:25
Gérard Lenne est venu ici nous expliquer le fonctionnement - donc en toute neutralité concernant la valeur cinématographique du film "LOVE" - de la commission dont il est membre, puis finit tout de même, mais sans en avoir l'air, par nous distiller quelques éléments nous permettant de situer très nettement son opinion sur ce film dont il nous assure que sa défense n'est pas l'objet des débats au sein de ladite Commission. Sous-entendu que n'est en rien déterminant dans le fait de voter l'âge légal pour visionner ce film, le fait d'être ou non dérangé par les images pornographiques de ce produit culturel "made in France"... Quelle rigolade !
Mais monsieur Lenne le dit lui-même, il perd son temps à discuter avec les abrutis (les non-comprenant) de spectateurs potentiels - qui ne le seront plus (abrutis) que lorsqu'ils auront acheté leur ticket pour ses acrobaties sans filet...
Rédigé par : herman | 12 août 2015 à 03:58
@ Robert Marchenoir | 11 août 2015 à 20:07
"...tandis que vos tirades incessantes sur la guerre d'Algérie, elles, ne relèvent pas du tout de l’obsession..."
J’ai déjà répondu à cette question, voir mon commentaire du 11 août 2015 à 16:14 : je n’avais fait que rebondir sur les commentaires concernant cette guerre fait par deux autres intervenants que je citais. Libre à vous de voir une obsession de ma part sur cette guerre, mais si on comptabilise mes commentaires sur la guerre d’Algérie et les vôtres sur Poutine, le communisme et les Russes, vous me battez allègrement !…
Par ailleurs vous délirez toujours sur ce sujet, alors que celui-ci n’a dans l’immense majorité des cas pas été abordé par les autres intervenants. Alors de grâce ne me prêtez pas votre phobie ou névrose !….
Le commentaire de vamonos du 10 août 2015 à 23:04 sur votre sujet de prédilection et Poutine, lui, est fort pertinent. Mais pour vous vamonos doit certainement être un stipendié de votre diable, à savoir Poutine.
Rédigé par : Trekker | 12 août 2015 à 02:23
@ Mary Preud'homme | 11 août 2015 à 15:40
Je partage totalement l’opinion de caroff du 11 août 2015 à 19:44, concernant le judicieux de votre commentaire sur les actions des ASSRA, EMSI, SAS et SFJA pendant la guerre d’Algérie. Hélas leurs actions sont en majorité inconnues du grand public, et pire, parfois taxées de paternalisme et pro-colonialisme.
Certes caroff considère qu’il était trop tard, moi je pense que cela arrivait seulement bien tard et de plus, à partir de 1961, pour de Gaulle l’Algérie n’était qu’un problème à solutionner au plus vite : pression internationale dont les USA, coût financier de cette guerre et d’une intégration plus ou moins partielle de l’Algérie à la France, jouer dans la « cour des grands » via la bombe atomique et une future force de frappe, le coût cumulé de ces deux derniers obérant le développement industriel de notre pays, et l'incompatibilité anthropologique entre les deux populations pour le maurassien qu’était le général.
Les actions médico-sociales des ASSRA, EMSI, SAS et SFJA que vous citez, il faut bien noter qu’elles découlaient en majorité d’initiatives militaires. L’administration civile de l’Algérie ne s’était guère souciée de cela et notamment vis-à-vis des populations rurales, même après Sétif en 1945. Tout alors était encore possible et jusqu’en 1947, mais le torpillage de ce statut par l’administration et les députés liés au grand colonat et aux riches négociants (qui ne représentaient qu’une infime minorité de la population d’origine européenne), sonna le glas de cet espoir.
A noter une exception au sein de l’administration, certes bien tardive, c’est l’Education nationale. Elle avait conçu en 1955 et rien que pour l’Algérie un fort ambitieux plan de construction d’écoles primaires, cela avant tout dans les zones rurales : en cinq ans il était censé assurer un maillage similaire à la métropole. Mais très vite il échoua à cause du FLN, celui-ci détruisant systématiquement les nouvelles écoles publiques et même celles existantes. Assurer à la fois la sécurité de ces écoles et de leurs enseignants dans le bled, c’était mission impossible pour l’armée qui n’arrivait même pas à assurer celle des autres civils !…
A la décharge des gouvernements successifs entre 1945 et 54, au niveau financier ils avaient à assumer la reconstruction de la France : tous les centres industriels, voies de communication et habitats des grandes villes avaient beaucoup souffert de la guerre qui venait de s’achever.
Rédigé par : Trekker | 11 août 2015 à 21:15
Trekker | 09 août 2015 à 17:53
Quasi systématiquement, vous en venez à la politique de Poutine, aux Russes et au communisme. Désolé de vous le redire, ce thème tourne chez vous à l’obsession.
Tandis que vos tirades incessantes sur la guerre d'Algérie, elles, ne relèvent pas du tout de l'obsession.
Vous avez simplement la bonté de nous faire partager votre légitime intérêt pour la question, ainsi que vos analyses informées et pénétrantes sur ce douloureux épisode de l'histoire de France.
Pour en revenir au sujet de ce billet, la pornographie est donc bien l'érotisme des autres...
Rédigé par : Robert Marchenoir | 11 août 2015 à 20:07
@ Franck Boizard | 10 août 2015 à 08:55
Vous confirmez une fois de plus qu'incapable de défendre votre position sur la base de ses propres mérites, vous préférez avoir recours à ce vieux procédé, marxiste et malhonnête, qui consiste à discréditer la personnalité des interlocuteurs qui suggèrent que, peut-être, vos opinions ne sont pas aussi immensément justes que vous vous l'imaginez.
Jusqu'à présent je n'étais qu'un "obsédé", maintenant je suis "dans un état d'excitation anti-poutinien".
J'attends la "vipère lubrique", les "menées anti-soviétiques" et le "tout anticommuniste est un chien". Heureusement que c'est moi qui suis "manichéen" !
Si vos analyses étaient fondées sur les faits et la raison, vous n'éprouveriez pas le besoin de diffamer ceux qui ne les partagent pas.
Cela étant, il y une certaine cohérence dans votre attitude : le régime russe s'illustre, lui aussi, par l'irrationnel, le sectarisme, le ressentiment, l'esprit de clan et la vindicte personnelle envers les opposants.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 11 août 2015 à 19:57
@ Mary Preud'homme
Pour poursuivre ce hors sujet sur la guerre d'Algérie, oui, vous avez raison d'insister sur le succès de ces missions de pacification, mais il était déjà trop tard en 1957 !
Tout s'est joué à Sétif en mai 1945 et dans la tête de de Gaulle...
Celui-ci pensait que l'Algérie coûtait fort cher à la France et que l'opinion internationale (manipulée ou non) était vent debout contre le maintien de la colonisation dans ce si beau pays...
Et puis tout s'est joué anthropologiquement aussi : deux populations trop différentes et un rapport de force déséquilibré avec les musulmans...
Rédigé par : caroff | 11 août 2015 à 19:44
@ Achille | 11 août 2015 à 11:21
"Je ne vois pas trop le rapport entre Love et la Bataille d’Alger…"
J’ai commis ce hors sujet suite aux commentaires de genau le 09 août 2015 à 18:00, Caroff le 09 août 2015 à 19:43 et genau le 10 août 2015 à 09:56. Cela car je connais relativement bien le sujet de la guerre d’Algérie et donc la Bataille d’Alger. Sujets sur lesquels priment encore souvent le passionnel ou le partisan, au détriment d'une approche historique tendant à l'objectivité.
Rédigé par : Trekker | 11 août 2015 à 16:14
Il n'y avait pas que la violence Achille. Je peux en témoigner. A l'évidence nombreux sont ceux qui méconnaissent l'action des ASSRA, EMSI, SAS, SFJA en Algérie (1)
"S’agissant des femmes et des familles, l’opération Pilote du printemps 1957 dans l’Ouest algérois a montré la nécessité de leur venir en aide et de les faire évoluer. 45 personnels féminins de l’armée, renforcés en fin d’année par le Corps des Assistantes sanitaires et sociales rurales auxiliaires (ASSRA), forment alors des Équipes médico-sociales itinérantes (EMSI). Au nombre de 340, elles coopèrent avec les 200 attachées féminines des SAS, avec les Sections féminines du SFJA et avec les Cercles féminins de Mme Massu. Constituées d’une Européenne et d’une musulmane, les équipes vont d’un village à l’autre pour apporter des soins, sous la responsabilité de 500 médecins militaires. Elles donnent des leçons de couture et de puériculture dans les mechtas, et encouragent la scolarisation des filles. La méfiance de l’accueil initial fait place à l’enthousiasme et à l’amitié...
« Les jeunes femmes, écrit Georgette Brethes, responsable EMSI dans le Titteri, aspiraient à une vie meilleure, à l’européenne, nous disaient-elles. Elles comptaient sur nous pour les aider à faire comprendre à leur mère qu’elles ne voulaient pas être mariées à un vieillard... Nous intervenions aussi auprès des hommes, pour les mariages, etc.
"Pour la pacification, disait un officier, une EMSI vaut un bataillon."
---
(1) Voir aussi CEMJA de Nantes et Issoire qui avaient pour mission de former des moniteurs de la jeunesse en Algérie
Rédigé par : Mary Preud'homme | 11 août 2015 à 15:40
...Et attendez de voir "La face cachée de Margo" à l'affiche dans toutes les gares de France et de Navarre... Je crois que ça promet aussi !
Rédigé par : vu de sirius | 11 août 2015 à 13:15
@ Trekker | 11 août 2015 à 02:54
Je ne vois pas trop le rapport entre Love et la Bataille d'Alger. Le premier film parle d'amour (charnel certes, mais amour quand même) alors que le second exprime toute la violence et la haine qui a opposé deux communautés à une certaine époque, dont les traces sont encore bien visibles aujourd'hui.
Mais c'est un peu le charme de ce blog que de prendre le chemin des écoliers quand le sujet n'inspire pas vraiment les commentateurs.
Il est vrai que le film LOVE n'appelle pas à de grandes réflexions intellectuelles, sauf peut-être pour ceux qui situent le centre l'intelligence au niveau du sexe, et il y en a.
Rédigé par : Achille | 11 août 2015 à 11:21
vamonos bonjour !
ah ! mais je vous y prends : Yi Qing et Tarot de Marseille ne se manient pas selon la même technique et vous me perçates le flanc de compassion humaine vous obligeant à vous y initier. Suis-je claire ?
Bonne journée à vous.
Rédigé par : calamity jane | 11 août 2015 à 08:07
@genau | 10 août 2015 à 17:47
"D'accord sur toute la ligne. J'ai lu aussi Aussaresses et plains cette haridelle de Jospin"
Dans cette affaire Aussaresses de début 2000, mon mépris va en premier à Chirac qui lui a retiré sa Légion d’honneur gagnée au combat, et qui eut même le culot de dire être horrifié par la lecture de son livre ! Comme si le s/lt Chirac n’avait pas servi en Algérie entre 1956 et 1957, et n’avait jamais entendu parler de certaines "méthodes", même s'il ne les avait pas pratiquées.
@ Mary Preud'homme | 10 août 2015 à 18:38
Merci pour votre appréciation sur mes propos.
"...le susnommé Yacef Saadi, modeste fils de coiffeur, ne serait certes pas passé à la postérité en qualité de terroriste en chef…"
Vous ne devez pas être sans connaître une rumeur insistante et récurrente courant sur Yacef Saadi, notamment côté algérien mais aussi chez certains ex-paras ayant participé à la Bataille d’Alger. Il serait une balance ayant dénoncé tout son réseau dès sa capture et sans être torturé *, pour avoir la vie sauve et ce fut le cas. Intox suscitée par des rancoeurs ou vérité ?
* Il ne le risquait guère, car les opérations avaient été reprises en main par le colonel Godard opposé à cela.
@vamonos | 10 août 2015 à 23:04
"La bataille d'Alger a été militairement gagnée en (grande) partie grâce à une méthode antiterroriste connu sous le nom de bleuite"
En partie exact mais cela concerne sa deuxième phase conduite par le tandem colonel Godard et capitaine Léger, qui préférait à la torture des méthodes bien plus subtiles : le premier avait commandé le 11e choc et le second était un ancien Jedburgh, ce qui expliquait leur penchant marqué pour les manipulations et coups tordus.
En fait la Bataille d’Alger comporta deux phases, une première basée sur la torture systématique, les rafles massives et les exécutions sommaires. Elle fut conduite en pratique par le colonel Trinquier et le commandant Aussaresses, sous la tutelle relativement lointaine de Massu qui souhaitait ne savoir que le minimum des détails afférents à toutes les "opérations". La deuxième citée ci-dessus lui succéda, avec le tandem Godard/Léger. Il semble que le général Massu anticipant un lâchage par les politiques (la torture systématique commençait à trop se savoir en métropole), décida de se séparer des premiers au profit des seconds dont les méthodes plus discrètes risquaient bien moins de lui attirer des problèmes.
Cela, contrairement à ce qu’il a dit sur la fin de sa vie, il le fit surtout par opportunisme et habileté politique : son épouse fort bien introduite dans la haute société parisienne avait contribué à le mettre en garde, ces histoires de tortures massives risquaient de mettre en péril sa carrière de général !…
Rédigé par : Trekker | 11 août 2015 à 02:54
@Alex
Vous avez raison ! La vision du monde ne procèderait-elle pas de la mathématique sexuelle ?
Je veux dire, les yeux fermés sont-ils une poésie pour ceux qui passent systématiquement par derrière ?
Rédigé par : herman | 11 août 2015 à 02:23
Excellent billet de M. Bilger, je vous remercie.
Je suis en retard, j'arrive après que la bagarre a fait rage, n'étant pas fonctionnaire à la retraite (pléonasme et clin d'oeil), je dois gagner l'argent du ménage et naviguer dans les transports. Donc, ça c'est fait.
J'ai lu tous les commentaires avant de parler du film au titre en anglais. J'espère que je vais parvenir à trouver quelque chose qui n'a pas été dit. Mais avant toute chose, je veux que vous sachiez que je me régale à chaque nouveau billet et que je ne remercierai jamais assez tous les contributeurs.
@Lady calamity jane
A chaque fois, j'ai l'impression qu'il faudrait que je sache tirer le Yi Qing et les Tarots de Marseille pour tout comprendre. A défaut, je relis deux fois (cela fait trois lectures), la table des 1 est à ma portée.
@Semtob Sisters
Avez-vous signé comme moi la pétition au sujet de la Dogue enterrée vivante et sauvée in extremis ?
@Trekker
La bataille d'Alger a été militairement gagnée en (grande) partie grâce à une méthode antiterroriste connu sous le nom de bleuite.
@Robert Marchenoir
Votre répulsion pour Vodzimir devient préoccupante, surveillez-vous votre tension ? J'ai l'antidote qu'il vous faut. Je suggère que vous écoutiez un morceau de Tchaïkovsky en regardant danser la prima ballerine Irina Kolesnikova. De plus faites donc glisser derrière la glotte une rasade de vodka sortie du congélateur pour anesthésier une douzaine d'oeufs d'esturgeon avant qu'ils n'atteignent l'estomac.
Vu de ma fenêtre, Poutine est avant tout celui qui est sorti de l'ombre en faisant une campagne électorale éclair, brève et intense. Il est arrivé du ciel en pilotant un avion de chasse, il a déclaré qu'avec lui ce serait dur et que le peuple russe n'avait pas le choix. Les élections ont eu lieu. "Vodzimir a violé la Russie", il a pris le pouvoir, quinze années ont passé et il ne l'a pas encore lâché.
J'ai lu deux biographies sur M. Poutine, l'une rédigée par une dissidente russe en exil et une autre biographie écrite par un Français en exil du paysage audiovisuel français. C'est très intéressant de comparer le traitement différencié d'un même fait. J'ai autant ri qu'à la lecture des plaidoiries composées par Fiodor Dostoïevski dans les "Frères Karamazov".
Et puis, je préfère la virilité de M. Poutine prouvée par ces actes à celle des commentateurs de football mal rasés.
@Gérard Lenne
Sur un blog où les contributeurs habitués se connaissent tous, vous avez fait les frais d'un bizutage en règle, ils vous regrettent déjà.
C'est tout à fait normal car vous avez tenu l'auditoire, vous êtes une bête d'estrade, je suis sûr que vous ne laissiez pas vos élèves indifférents.
Vous avez créé l'événement lorsque vous avez terminé par ces mots :
"Gaspar Noé a signé un film qu'on peut apprécier ou non, qu'on peut estimer longuet, ennuyeux, prétentieux, que sais-je ! Mais il n'a rien d'un film porno."
Le tribunal administratif de Paris, quant à lui, a visé "la répétition et l'importance des scènes de sexe non simulées de nature à heurter la sensibilité des mineurs".
Quelle que soit la forme utilisée par l'auteur de "Love", quelle que soit la mode actuelle de la provocation par la nudité, vous ne pouvez pas occulter les scènes de sexe non simulées qui vont faire frissonner les ballasts des "Redoutables" des spectateurs et effondrer les ovaires des spectatrices. Vu de ma fenêtre, sans aller voir le film, sans avoir l'intention de le télécharger, il s'agit de pornographie et puis c'est tout. Nous ne sommes pas d'accord, cela n'a pas d'importance.
Il me semble que la Loi Toubon n'a pas été abrogée et que le film devrait s'appeler "Amour" tout simplement. Le producteur d'un film qui a coûté 230 millions d'euros pourrait faire un effort pour traduire l'affiche du film dans les différents pays. Mais peut-être fait-il exprès pour minimiser les coûts et maximiser le résultat net. On ne pense pas assez au portefeuille vide des pauvres producteurs (clin d'oeil).
Que Dieu soit avec vous.
Vaya con dios.
Rédigé par : vamonos | 10 août 2015 à 23:04
Rédigé par : Trekker | 10 août 2015 à 00:17
Pour une fois que je suis en phase avec l'analyse de Trekker, je ne vais pas manquer l'occasion de le dire. Tout en soulignant le rôle non négligeable dans cette affaire d'Ali la Pointe, un prince de la pègre (avec quelques autres) sans lesquels le susnommé Yacef Saadi, modeste fils de coiffeur, ne serait certes pas passé à la postérité en qualité de terroriste en chef.
Rédigé par : Mary Preud'homme | 10 août 2015 à 18:38
@Trekker
Rien à ajouter. D'accord sur toute la ligne. J'ai lu aussi Aussaresses et plains cette haridelle de Jospin.
Rédigé par : genau | 10 août 2015 à 17:47
Finalement, Philippe Bilger, vous êtes peut-être "réac" en tant que spectateur de films érotiques, mais certainement pas comme débatteur. Vous ne jouez jamais au prof ("impavide" ou pas) face à des élèves. Quand on n'est pas d'accord avec vous, vous n'employez pas le mot "dérisoire", et vous ne traitez pas notre argumentation de "tempête" de "contre-vérités", vous ne prenez pas nos arguments pour des insultes. Pour vous, nous ne sommes pas des "non-comprenants", et vous ne nous dites pas : "bye bye, j'ai passé trop de temps avec vous".
Rédigé par : Lucile | 10 août 2015 à 17:38
Un jour Clemenceau a dit : "Le meilleur moment de l'amour, c'est quand on monte l'escalier."
Ce n'est pas tout à fait faux.
Rédigé par : Achille | 10 août 2015 à 17:29
Suite à une information communiquée par Marc Ghinsberg, j'avais écrit ceci (chiffres à l'appui) au sujet des professionnels siégeant dans ladite commission :
"C'est bien ce que je pensais, rien que parmi les professionnels titulaires je constate 8 hommes pour 1 femme et pour l'ensemble (suppléants compris) 21 contre 6." (Mary, 9 août 11:43)
-----
"Combien de femmes, donc, dans la CCF ? Je n'avais jamais eu la curiosité de compter, je viens de le faire : 12 sur 28..." (Gérard Lenne, 9 août 13:33)
----
Outre qu'il ne serait pas curieux, tiens donc, M. Lenne ne saurait pas compter ! A moins qu'il ne confonde les sexes. Etonnant non ?
Rédigé par : Mary Preud'homme | 10 août 2015 à 15:56
@Christian C | 10 août 2015 à 10:21
Le coincé du c.. est le pendant de l’obsédé. Tous les deux sont des angoissés. L’un devant la vie, l’autre devant la mort.
Si j’osais utiliser une métaphore, je parlerais de la chèvre se faisant défoncer par le bouc pendant le rut. Lui passant à la suivante en bavant et tirant la langue et tapant du sabot sur le sol. Ne mangeant plus, maigrissant. Jusqu’à l’épuisement. Il peut ainsi « satisfaire » une dizaine de conquêtes par jour.
Chaque année le scénario dure ainsi trois semaines aux jours décroissants. J’ose encore penser que l’humain est un animal évolué et que vous vous attachez à respecter les préliminaires lors de vos conquêtes qui doivent être fort nombreuses, je n’en doute pas. A moins que… grand diseux, petit faiseux...
J’aurais pu faire une autre comparaison avec votre réflexion mais je m’arrête là par décence. Allez donc dans un SAMU. L’interne de garde vous parlera des vrais coincés du c.. qu’il voit arriver aux urgences...
Rédigé par : hameau dans les nuages | 10 août 2015 à 15:45
@genau | 10 août 2015 à 09:56
"Je ne nie pas et n'ai pas nié les qualités du film de Pontecorvo, vous avez raison à cet égard, c'était l'exploitation politique qui en a été faite qui a provoqué mon humeur."
Je comprends très bien votre réaction d’humeur vis-à-vis de ce film, moi-même ayant eu la même à sa sortie, il est devenu l’étendard de tout ce que la France comptait d’antimilitaristes pulsionnels, de déificateurs du FLN, d’anti « Algérie française » sans nuances, etc. But qui n’était pas recherché par son metteur en scène et son réalisateur, cela a naturellement provoqué une réaction inverse et aussi passionnelle dans le camp adverse qui en grande majorité n’a jamais vu ce film.
Mais a contrario et je l’ai souligné dans mon précédent commentaire, deux des acteurs clés (colonel Trinquier et général Aussaresses) de cette phase de ladite « Bataille d’Alger » ont reconnu sans réserve la qualité et l'objectivité de ce film. Cela alors que le rôle de ces deux officiers était représenté clairement ainsi que leurs méthodes.
Certes le colonel Trinquier fort courageusement et honnêtement, dès 1970 à reconnu sans ambiguïté l’usage systématique de la torture et des exécutions sommaires lors de ladite « bataille d’Alger », et le général Aussaresses fit de même aux début des années 2000, avec une grande précision dénuée de toute passion. Contrairement à nombre de leurs pairs ayant fait de même, ceux-ci se turent et pire certains d’entre eux les couvrirent d’injures et diffamations. Et nombre de responsables politiques qui avaient 20 ans et plus lors des faits, fort hypocritement et démagogiquement firent pareil.
La journaliste du « Monde » Florence Baugé fut parmi tous ses confrères des médias, la seule à traiter avec objectivité et même sympathie, le général Aussaresses.
Quel que soit le jugement qu’on peut porter sur leurs actions dans cette « bataille », on ne peut que rendre hommage à ces deux officiers, qui n’ont pas cherché après-coup à se réfugier dans l’hypocrisie voire les mensonges. Situation qui aurait été autrement plus confortable !….
Rédigé par : Trekker | 10 août 2015 à 15:19
Tout ce tohu-bohu me rappelle une interview de Maria Schneider des années après le tournage du film qui fit scandale, racontant combien elle avait regretté de l'avoir fait, s'étant sentie violée par Brando
http://www.dailymail.co.uk/tvshowbiz/article-469646/I-felt-raped-Brando.html
Plusieurs personnes ont commenté le fait que faire croire que la sexualité est quelque chose de simple et naturel était une supercherie. Et en effet, si les choses étaient aussi simples, ce film n'existerait pas si son but était justement de faire la démonstration de cette simplicité.
Rédigé par : JLM | 10 août 2015 à 12:21
On n'arrête pas le progrès sur soi-même et le mot qui m'est venu en lisant votre commentaire Christian C est prépotence.
Qui ne vous concerne qu'indirectement puisque, pour défendre votre droit à avoir compris le Kâmasûtra ainsi que le "prépotent" du fameux film, objet du billet, vous attaquez nommément un commentateur et une commentatrice.
Puis-je vous conseiller de revoir vos classiques populaires : c'est dans les vieilles casseroles que l'on fait les meilleures soupes !
Il vous reste peut-être encore quelques années pour les doubler ! ou bien sait-on jamais : les croiser seulement !
De toute manière qu'est-ce qu'on se marre avec ce billet de Monsieur Bilger.
Rédigé par : calamity jane | 10 août 2015 à 12:17
Merci à Christian C qui a bien voulu remarquer que je gardais mon calme sous la tempête quelque peu dérisoire des insultes et des contre-vérités. J'ai été enseignant dans une autre vie, je sais qu'il faut rester impavide. Comme le chantait Joe Cocker dans une célèbre chanson,
"Sticks and stones may break my bones
But words don't bother me".
Ceci étant, il est toujours consternant de se heurter aux "non-comprenants" comme disait Desproges. Mais aussi à ceux qui, non seulement parlent du film qu'ils n'ont pas vu, mais répondent à mon texte sans l'avoir lu, ou mal, ou incomplètement, et qui déforment à plaisir mes propos, ajoutent un mot qui n'est pas de moi, ou se lancent dans des développements complètement baroques et hors sujet.
J'y ai passé beaucoup (trop) de temps depuis hier, permettez-moi de me retirer sur la pointe des pieds. Il faut savoir terminer une polémique, surtout celles qui s'achèvent "en eau de boudin".
Rédigé par : Gérard Lenne | 10 août 2015 à 12:03
Dieu sait si je suis réac.
J’appartiens à la même génération que la vôtre, mais vous me permettrez de penser, et sans vouloir vous offenser, que vos commentaires soient ceux d’un « vieux » réac !
Le texte que vous proposez repose principalement sur votre appréciation du film qui est mauvaise, ce qui est votre droit le plus strict. En simplifiant (à outrance ? ) : puisque le film est mauvais, tant mieux s’il est interdit aux moins de 18 ans, il faut protéger notre belle jeunesse des errements pseudo-artistiques fondés sur le sexe.
Même si le film est aussi mauvais que vous l’affirmez, je crois fermement que l’interdiction est abusive et qu’il convient, pour être parfaitement honnête, de dissocier l’appréciation artistique des mesures administratives.
Pour ma modeste part, je pense absolument que ces critères de classement, de nos jours, sont parfaitement obsolètes et techniquement totalement inopérants.
De plus, cela fait une publicité gratuite au film, qui en a bien besoin vu le faible nombre d’entrées enregistrées, sans même parler du renfort apporté à des associations du style « Promouvoir » qui prônent le retour à un puritanisme moyenâgeux.
(Première mesure d’un prochain président de la République => limiter drastiquement le droit à agir pour tout et rien des innombrables associations qui ne souffrent d’aucun préjudice réel !)
L’argument du sexe ultra-présent, outrancier ou triste est purement subjectif et vouloir protéger notre belle jeunesse de cette vision une pure rigolade alors qu’une immense majorité de préadolescents et adolescents a un téléphone mobile connecté en permanence à internet, donnant accès, entre autres, à toute la pornographie, sous toutes ses formes, même la plus bestiale.
D’autre part, le film est d’ores et déjà présent sur les plates-formes de téléchargement comme l'indique Google https://goo.gl/DpWMev et, dès 13-14 ans maximum, la manipulation des torrents et VPN n’a plus de secrets pour ces jeunes gens.
A quoi sert alors ce type d’interdiction ?
Nous sommes en 2015, la technique est ce qu’elle est, et l’interdiction aux moins de 16 ou 18 ans, c’est la ligne Maginot de 1939, que cela soit bien ou mal, critiquable et regrettable ou pas, moralement inadmissible, il faut utiliser les armes (si l’on peut dire) de son époque, pas cette commission, lointain héritage du COIC si je ne me trompe pas, qu'il est temps – à tout le moins – de réformer en profondeur. Même si, comme vous l'indiquez, le TA, en droit, ne pouvait pas écrire autre chose, le concept de « sensibilité des mineurs » s'il est dans les textes, devrait être reconsidéré et requalifié à l'aune de l'époque où l'on vit.
Enfin, sur le plan artistique, et sans prendre parti pour ou contre « Love », il ne vous aura pas échappé que « La vie d’Adèle » (interdit aux moins de 12 ans), pendant lesbien de « Love » si l’on peut dire, qui dure encore plus longtemps (3 heures et 7 minutes) et où les scènes de sexe explicite abondent, a remporté la Palme d’or à Cannes en 2013 puis été vu en salle par 1 017 270 spectateurs (source AlloCiné) sans compter les passages sur Canal Plus et la VOD. « Nymphomaniac » (interdit aux moins de 12 ans pour la partie 1 et de 18 ans pour la partie 2) quant à lui a exploré la thématique du sexe interracial, il a certes enregistré moins d’entrées et la version de réalisateur, heureusement modérée par les distributeurs, était de 5 heures et 25 minutes. Ce film a d'ailleurs conduit Yvan Attal à s’interroger publiquement sur la difficulté pour expliquer à ses enfants la pertinence de l’affiche française du film…
En quoi le sexe lesbien ou interracial serait-il plus « honorable » que le sexe hétérosexuel ?
PS : Je suis très cinéphile, je vois 5/6 films par semaine en salle ou à la télévision, je n’ai été séduit ni par « Nymphomaniac », ni par « La vie d’Adèle », ni par « Love ».
Rédigé par : BigFish | 10 août 2015 à 10:58
Il y a visiblement sur ce blog un grand nombre de coincés du c...
J'en profite pour rendre hommage à la ténacité, la patience, la tolérance de Gérard Lenne, qui patiemment, gentiment, essaye de défendre un point de vue malgré les tombereaux d'insultes qui lui pleuvent dessus comme à Gravelotte.
Dans le concert de cris effarouchés poussés par les réacs, une petite préférence pour un fantasme : Mary. Preud'homme et hameau dans les nuages. Le Kâmâsutra, à côté des pirouettes que j'imagine entre les deux, c'est Claudine à l'école.
Oui, je sais, ça rend sourd, mais bon, on ne vit qu'une fois.
Rédigé par : Christian C | 10 août 2015 à 10:21
@ caroff
Je ne nie pas et n'ai pas nié les qualités du film de Pontecorvo, vous avez raison à cet égard, c'était l'exploitation politique qui en a été faite qui a provoqué mon humeur.
Quant à ce malheureux M.Lenne, je crois qu'il a eu tort de venir ici. Et qu'il a donné une image plus noire de ce film qu'il ne l'est peut-être, peut-être dis-je, car beaucoup n'iront pas le voir qui n'ont pas non plus de temps à consacrer au sommeil.
Rédigé par : genau | 10 août 2015 à 09:56
@Gérard Lenne
Je n'ai pas vu le film donc ne peux pas en parler, mais je sursaute un peu tout de même quand vous parlez de sexe "si simple", "si naturel", "si déculpabilisé", au point qu'il fasse partie "de la vraie vie", en pensant par-dessus le marché que c'est cela qui choque les réacs.
C'est vous qui pensez que le sexe est quelque chose de simple, de déculpabilisé, et ce n'est pas parce que vous le dites que c'est vrai. Ne savez-vous pas à quels règles, tabous et interdits il donne lieu dans toutes les civilisations ? Il engendre la pudeur. Et le représenter dans toute sa complexité me paraît aussi "naturel", sinon plus, et rendant compte de "la vraie vie", que le représenter comme une chose simple et déculpabilisée. Ce sont les grands singes qui font l'amour quand ils en ont envie, avec qui ils en ont envie, même si c'est le père, la mère, le frère ou la sœur. Mais même chez eux, cela passe par toute une hiérarchie, pas si simple que cela d'ailleurs, les dominants se satisfaisant avant les dominés. Chez les humains, ce n'est par exemple qu'au prix d'une absorption quotidienne d'hormones fabriquées par des laboratoires pharmaceutiques que les femmes en âge de procréer peuvent pratiquer "naturellement" le "love" décomplexé que vous prônez, comme si ça équivalait pour elle à prendre une tasse de thé.
Vous dites que les gens qui n'aiment pas le film sont déçus de ne pas y trouver de perversité, mais peut-être justement en trouvent-ils dans la représentation si faussement "naturelle" et lénifiante que le film semble donner, d'après ce que vous-même en dites. Chacun sa notion de la perversité.
Quant au naturel, si c'était si naturel et si décomplexé que vous le dites, vous ne pourriez pas en faire un film dont on parle autant. Voir une femme se masturber longuement devant une caméra n'éveillerait aucune curiosité. Ce qui n'est peut-être pas dans le film, même s'il tente d'imiter ce que vous appelez la vraie vie, c'est que cette séance intime a été filmée devant des gens qui n'apparaîtront pas dans le film, et que cette scène a pour unique objet d'être vue par des milliers d'yeux. Mais à bas la complexité, la vie, la vraie, est si simple, si déculpabilisée...
Rédigé par : Lucile | 10 août 2015 à 09:35
@ herman | 10 août 2015 à 06:15
Je pense exactement comme vous. Quand on fait l'amour, ou qu'on s'embras(s)e, il est souvent délicieux de fermer les yeux. Ce genre de films fait comme le supplice d'Orange mécanique quand Alex est forcé à maintenir ses yeux ouverts.
Je ne veux pas d'un tel désenchantement, je n'ai pas besoin de fausse sublimation artistique pour b...
Après, récupérer la nullité d'un genre pour faire l'apologie de la réaction... On s'ennuyait déjà devant Hiroshima mon amour...
Rédigé par : Alex paulista | 10 août 2015 à 09:17
@ Gérard Lenne
"Ce n’est pas que LOVE soit le ramassis d'horreurs, de perversités et d'atrocités que vous imaginez, c'est que le sexe y soit si simple, si naturel, si déculpabilisé, bref qu'il fasse partie de la vie."
Et c'est pour ça que vous aimez citer le film "Manon des sources", Manon se lavant nue étant pour vous l’objet de tous les phantasmes ? Vous "aimiez" déjà la petite Manon par procuration ? Ce n'était plus Manon des sources mais Manon, femme fontaine ?
En fait je vous assure c'est vous qui avez un réel problème avec le sexe naturel que vous transformez en parcours du combattant ou de saut d'obstacles si possible devant une tribune et un jury.
Et les sentiments, bordel ?
J'ai l'impression qu'en "LOVE", en amour, vous commencez par la fin. Vous avez loupé beaucoup de choses.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 10 août 2015 à 09:11
"le sexe simple, naturel et déculpabilisé" ? Ecrit par un naïf adolescent de quinze ans, on pourrait à peine y croire, alors par quelqu'un qui se prétend un adulte !
"le sexe simple naturel et déculpabilisé" ? Comme chez le marquis de Sade ? Sade était très simple, naturel et déculpabilisé. Si déculpabilisé d'ailleurs, qu'il n'a eu aucune retenue à torturer des filles de la rue.
"le sexe simple naturel et déculpabilisé" ? On se demande bien alors pourquoi des milliers d'imbéciles écrivent depuis des milliers d'années sur un sujet aussi simple, naturel et déculpabilisé. Mais M. Lenne est sans doute plus simple, naturel et déculpabilisé et donc plus intelligent, qu'Ovide, Boccace, Rabelais, Montaigne, Stendhal, etc.
"le sexe simple naturel et déculpabilisé" ? C'est une forme subtile du sexe compliqué, artificiel et culpabilisé.
Rédigé par : Franck Boizard | 10 août 2015 à 09:05
@ Robert Marchenoir | 09 août 2015 à 12:00
Oui, Poutine tourne véritablement chez vous à l'obsession. Mais c'est cohérent avec ce que vous pensez de lui : qu'il est un véritable danger. On a le droit d'être obsédé par un danger qu'on juge terrible.
Mais, comme je ne partage pas votre opinion, je vous prie de ne pas caricaturer la mienne. Je n'ai jamais "défendu Poutine", il se défend d'ailleurs très bien tout seul. Je défends une politique française d'alliance de long terme avec la Russie, il y a là plus qu'une nuance, mais je doute que dans l'état d'excitation anti-poutinienne où vous êtes, vous puissiez le comprendre.
Enfin, votre vision manichéenne "russe = mauvais", comme de traiter Gérard Depardieu de voyou sous prétexte qu'il fut un peu loubard il y a cinquante ans et qu'il est aujourd'hui ami des Russes, ridiculise vos propos, c'est dommage.
Rédigé par : Franck Boizard | 10 août 2015 à 08:55
Allé, une petite à la fraîche !
Le voisin : irez-vous voir la nouvelle oeuvre de l'esprit pardon de fiction dont "toute ressemblance avec des personnages..." ?
Moi : les corbeaux m'ont prévenue qu'ils ne pouvaient livrer car LOVE, EVOL a perdu le "N" qui suit le "E" !
Quel talent, très chère ! Mais que faites-vous de VELO ?
Vé l'O ! comme Histoires d'O ? J'rigole et kanivo.
Rédigé par : calamity jane | 10 août 2015 à 08:06
@Gérard Lenne
"Ce qui vous choque, vous perturbe et vous empêche de dormir, militants et sympathisants de "Promouvoir", ce n’est pas que LOVE soit le ramassis d'horreurs, de perversités et d'atrocités que vous imaginez, c'est que le sexe y soit si simple, si naturel, si déculpabilisé, bref qu'il fasse partie de la vie."
Toutes les tares du monde cinématographique français résumées dans cette assertion : dans la vraie vie c'est comme ça, et le cinéma doit nous montrer la vraie vie. Et l'on se retrouve devant des films ennuyeux, niais, pauvres, comme peut parfois l'être notre vie.
Payer pour ça est un supplice, non merci !
Rédigé par : herman | 10 août 2015 à 06:15
@caroff | 09 août 2015 à 19:43
"...L'excellent film de Pontecorvo "La bataille d’Alger »..."
Opinion sur ce film partagée par feu le général Aussaresses, un des acteurs clés et impitoyable de cette bataille, et qu’il exprima sans aucune réserve dans le début des années 2000, lors de ses diverses interviews après le scandale fait par ses révélations et son livre.
Beaucoup moins connu est le dialogue fort courtois et n’éludant rien, notamment la torture, entre le colonel Trinquier (patron direct d’Aussaresses en 1957) et Yacef Saadi ex-chef FLN d’Alger à la même époque et responsable des campagnes d’attentats aveugles. Cela se passait à la télévision française en 1970 !…
http://ultimaratio-blog.org/fr/archives/1061
Rédigé par : Trekker | 10 août 2015 à 00:17
De l'amour, de l'art, ou du cochon.
Une référence à HF Thiéfaine ?
Rédigé par : Alex paulista | 09 août 2015 à 21:46
@ Gérard Lenne
Alors là vous êtes très fort ! Le sexe une "chose si simple", ouais, ouais, alors pourquoi la compliquer par un film, le besoin d'expliciter, les gens sont trop bêtes sans doute.
Racoleur, le titre en majuscule et en anglais s'il vous plaît ! Un pur hasard bien sûr, vous parlez de simplicité, alors pourquoi ne pas l'intituler Amour - ce n'est forcément pas très glamour sans doute ?
Pour le reste rien de nouveau sous le soleil. Bon, modeste cinéphile à mes heures, il faut bien être de l'intelligentsia-émue-de-circonstance pour revendiquer, non pas une liberté d'expression, mais un objet culturel en celui-ci, décidément ce sont toujours les mêmes de s'extasier, il suffit de changer l'étiquette et vous pouvez faire passer n'importe quel breuvage pour un élixir - à des gogos toujours en mal de reconnaissance.
Je pense à un ancien ministre de la Culture qui ne savait pas comment se placer auprès de François Mitterrand lors de l'ascension de la roche de Solutré, pour que l'on voie enfin qu'il était là sur la photo.
Une daube - je l'ai déjà écrit - de plus, un film à vendre de plus. Par contre comme pour la viande ou le poisson, un vieux journal défraîchi fera bien l'affaire pour l'envelopper.
Rédigé par : Giuseppe | 09 août 2015 à 20:40
"Dites-nous pourquoi dans ce cas intituler LOVE (en majuscules s'il vous plaît) un film qui ne parle que de sexe sinon pour abuser, tromper et travestir ? Là est toute la question..."
Rédigé par : Mary Preud'homme | 09 août 2015 à 18:23
"Un film qui ne parle que de sexe ?" C'est bien entendu complètement faux. Mais pour le savoir, il faudrait que vous alliez voir le film, ce que vous refusez, préférant vous fier à quelques images glanées sur le Net. Que voulez-vous que je vous dise !
Rédigé par : Gérard Lenne | 09 août 2015 à 20:32
@genau
L'excellent film de Pontecorvo "La bataille d'Alger" montre de façon assez objective les horreurs de la guerre de "libération". La question de la torture est présentée sans jugement moral, simplement factuellement et l'un des leaders du FLN, Ali la Pointe est montré sous deux jours différents : un petit maquereau de la Casbah mais aussi un homme courageux qui préfère mourir plutôt que d'être capturé.
J'ai vu ce film à Alger en 1978 et je me souviens du silence dans la salle remplie de yaouleds lorsque les bombes du FLN tuent des femmes et des enfants...
En revanche je vous suis lorsque vous évoquez le film récent, je pense qu'il s'agit de "Hors la loi" avec Jamel Debbouze, manichéen et peu crédible. Il a d'ailleurs fait un vide malgré l'encensement dont il a été l'objet par la presse bien-pensante, c'est-à-dire toute la presse !!
Rédigé par : caroff | 09 août 2015 à 19:43
Monsieur Bilger,
Pour une fois, je vous surprends en flagrant délit d'omission : ce film a été hué par les professionnels du cinéma à Cannes. C'est dire qu'il doit être vraiment très, très, très mauvais !
Rédigé par : François | 09 août 2015 à 19:36
Deux citations de Gaspar Noé :
"Par la magie de Photoshop, tu découpes la bite du hardeur et tu la colles dans l'entrejambe de l'acteur, qui, lui, ne bande pas. Ce qui est inédit, c'est que tu peux coller la bite en érection de quelqu'un d'autre sur le corps de ton acteur ; ce qui me paraît totalement schizo", chez Chaos Reigns !
"Dans le film, d'ailleurs, je donnais au personnage principal des vêtements qui m'appartenaient, c'était une façon de faire de lui quelqu'un qui m'était familier, d'avancer en territoire inconnu", chez Gala.
Courage fuyons !
Mais en fait la fameuse commission, qui fait polémique-éclats de rire sur cet espace, a dû réflechir pour décider à partir de quel âge l'on peut conseiller la schizo aux ados pour vivre leur sexualité.
Il fait donc mieux que ce qu'ils peuvent voir éventuellement sur le net, et s'en vante.
Rédigé par : calamity jane | 09 août 2015 à 19:35
@Gérard Lenne
"...des livres qu'ils n'ont pas lus (j'ai vu que l'un des miens était cité pour, sans doute, me diaboliser). Pour une raison bien simple, c’est qu'il s'agit de sexe, et qu'on sent planer dans ces contributions une immense peur de la sexualité."
Ah l’argument choc que voilà !
Figurez-vous que les ânonnements sur commande et sur grand écran m’ont toujours amusé quand j’étais adolescent. Je me faisais rabrouer dans les salles obscures par des types le plus souvent seuls, ruisselants, pas de peur mais de sueur, les yeux exorbités poignassant leur paquet de pop-corn éventré dont les derniers grains sautillaient sous le coup de chaud. Pragmatique j’imaginais le preneur de son avec sa perche, le caméraman, l’éclairagiste, le metteur en scène tous l’œil rivé sur le pieu. Je ne regardais même plus le film mais les spectateurs. Et assister à leur sortie devant la caissière indifférente et faisant les comptes était un délice.
Je vais vous dire. J’ai toujours vu planer chez les accros du sexe que j’ai connus, une peur immense aussi, mais de la mort. Avoir le cerveau qui baigne dans le liquide séminal comme dans du formol pour arrêter le temps. Prouver à tout moment que cela va bien, que les termites n’ont pas attaqué la poutre maîtresse quitte à l’astiquer comme la lampe d’Aladin et la montrer fièrement à plus jeune que soi, of course : « J’suis pas foutu ! Tu m’aimes ? Hein ? »
Et quand elle baisse pavillon, rendant les armes malgré toutes sortes d’artifices, c’est la désolation, le désert des Tartares.
Ultime champ du cygne, il paraît que les pendus bandent encore.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 09 août 2015 à 19:08