L'amour des enfants est-il incompatible avec l'autorité, l'affection avec l'éducation ?
Ces questions, qui devraient appeler une réponse négative, aujourd'hui ne sont plus provocatrices.
Une école maternelle, près de Melun, a été saccagée par un groupe de 22 tout jeunes enfants, âgés de 5 à 13 ans (TF1).
Une autre a subi une dévastation de moindre importance, de la part de gamins.
Un cimetière chrétien a été dégradé, profané par des mineurs se revendiquant du gothique.
Sans avoir besoin de faire une étude exhaustive de cette implication de plus en plus forte d'enfants dans ces destructions apparemment incompréhensibles, il est clair qu'elles se multiplient et interpellent une société qui n'a que trop tendance à chercher dans leur minorité la cause de ces transgressions.
On pourra évidemment invoquer les vacances, l'ennui, les bandes, cette propension à souiller et à mettre en pièces les affaires des "grands", des adultes. Mais, tout de même, le mystère de ces comportements erratiques, de plus en plus précoces, ne serait pas levé.
Il me semble que qualifier cette génération de "zombie" ou imputer à ces jeunes enfants une méconnaissance ou une indifférence à l'égard du sacré ne serait pas une explication opératoire dans la mesure où elle oublierait qu'eux-mêmes ne sont pas autonomes et que, s'ils sont livrés à eux-mêmes, c'est le plus souvent à cause de l'incurie et de l'irresponsabilité des parents (Le Figaro Vox).
Qui, au-delà de leur médiocre ou nul investissement éducatif, représentent la pointe extrême d'un délitement général qui célèbre l'enfant-roi, éprouve de la compassion pour le mineur délinquant, pourfend la fermeté dans la vie familiale et se persuade que le courage est de savoir dire oui à tout mais qu'il est rétrograde d'oser le non.
Ce n'est pas la peine de se pencher sur cette enfance qui nous surprend parce qu'ayant négligé nos devoirs, elle nous semble échapper à l'épure sur laquelle on continuait de fantasmer alors que la réalité avait changé du tout au tout.
Pourquoi ces tout jeunes enfants seraient-ils demeurés à l'abri de ce que nous, adultes, nous ne cessons de diffuser et de vanter par tous les moyens de communication possibles et imaginables ? Pourquoi, au prétexte qu'ils seraient âgés de 5 à 13 ans, auraient-ils été préservés, même si l'imprégnation a été diffuse, mécanique et quasiment inconsciente, de la bêtise, de la dérision, des rires gras, des actes vulgaires et délibérément offensants, du mépris pour les éducateurs, du culte d'un nihilisme puéril, copie ludique du nôtre prétendument digne d'intérêt ?
Les parents ont les enfants qu'ils méritent.
Même si je ne surestime pas les sanctions qui incrimineraient exclusivement l'insouciance et l'incurie des adultes ayant laissé leur progéniture, faute à la fois d'amour et de vigilance, s'ébattre librement et honteusement, je ne vois pas d'autre solution pratique pour tenter de remédier à une situation qui, se développant, va nous rendre de plus en plus perplexes et effarés face à des dérives dont nous nous laverons les mains et l'esprit.
Qu'on ne vienne pas justifier l'abandon des responsabilités par la misère, la désunion, une sorte de fatalisme. Rien, jamais, ne contraint des éducateurs à l'impuissance.
Les parents mis en cause ne manqueront pas de dérouler ce discours obligé. Ce n'est pas notre faute, ce sont les copains, c'est l'école, les professeurs sont trop sévères ou trop indulgents, la justice a été trop dure, on n'a pas assez d'argent, la société est coupable, l'Etat ne fait rien pour nous... Et ainsi de suite.
Je persiste.
Si, en France, ici ou là, de plus en plus gravement, il n'y a plus d'enfants, c'est qu'il n'y a plus de parents, d'adultes !
@ Rédigé par : carnot | 11 août 2015 à 15:46
Vous faites une erreur de raisonnement majeure.
"De toutes choses les naissances sont faibles et tendres. Pourtant il faut avoir les yeux ouverts aux commencements, car en sa petitesse, on n'en voit pas le danger, quand elle s'est accrue, on n'en voit pas le remède." Montaigne
Autrement dit, ce n'est pas parce qu'une chose est faible statistiquement qu'elle est insignifiante.
Et encore, je suis gentil avec vous : j'accepte votre hypothèse idiote que la délinquance juvénile est statistiquement faible.
Rédigé par : Franck Boizard | 11 août 2015 à 20:09
Un signe de débilité intellectuelle, quand ce n'est pas de simple malhonnêteté, est de vouloir faire passer un événement particulier pour une statistique.
N.B. : Que les esprits forts ou faibles nous disent précisément combien d'écoles et où, en 2014, ont été saccagées par de jeunes enfants ? D'avance un grand merci... Surtout, pas de littérature mais des chiffres, des dates et des adresses. Sans oublier le nombre d'écoles de jeunes enfants en France.
Rédigé par : carnot | 11 août 2015 à 15:46
...Surtout, il n'y a plus d'adultes, il suffit d'observer la dégaine du Français (et de la Française) en vacances : hier dans le RER, exemple, j'étais assis face à une "jeune" femme (flirtant tout de même avec la trentaine à vue d'œil). Elle avait posé à côté d'elle sa trottinette et son sac Mickey et... faisait un coloriage ! Authentique !
Rédigé par : vu de sirius | 11 août 2015 à 13:11
Ces actes sans aucune explication rationnelle sont symptomatiques de ce pays où l'action prime sur la réflexion.
De nos jours, la médiocrité règne, du moindre coin de campagne jusqu'aux hautes sphères du pouvoir, à savoir l'Elysée !
Nous traversons une époque où les conventions sociales n'existent quasiment plus, persistent néanmoins ici ou là, mais en règle générale, ce délitement de moralité plombe la France, dans sa totalité et sa diversité.
L'autorité est bafouée, on n'a plus peur du policier ou du gendarme comme il y a plusieurs décennies.
Les médecins, les pompiers ne peuvent plus pénétrer dans certaines zones urbaines.
L'autorité du professeur est mise à mal.
L'autorité des parents l'est tout autant, la démission parentale est un authentique fléau social, nous pouvons même dans une moindre mesure parler d'autorité des enfants sur les parents !
Je crois que ces actes commis dans des écoles maternelles et ce cimetière s'inscrivent dans cette France de délitement général, dans cette France de crise sociale, de crise morale, de crise culturelle.
La médiocrité de l'Homme est malheureusement le dénominateur commun de cette France que vénéraient nos aïeux qui en 1914 se battaient contre l'oppresseur, cet étranger qui pénétrait sur le sol français pour nous battre.
Aujourd'hui, le drapeau bleu-blanc-rouge n'a pas la même perception sociale qu'en 1918 ou 1945 !
Que représente ce drapeau aujourd'hui ?
Il représente une France décriée.
Et cette crise touche également le socle familial, il est d'une évidence absolue qu'il faut éduquer certains parents, on ne naît pas père ou mère, on le devient !
L'éducation des enfants va de pair avec l'intelligence que doit être celle d'un père responsable et d'une mère responsable.
L'autorité parentale doit être le continuum de la conscience parentale.
La conscience parentale se cultive, se construit, se façonne, tel le cerveau d'un foetus dans le ventre de sa mère !
S'il n'y a pas de conscience parentale, il n'y a pas d'autorité parentale !
Aujourd'hui, je ne dis pas qu'il n'y a plus d'enfants, je dis qu'il y a moins d'enfants parce qu'il y a moins d'adultes, moins de parents !
Rédigé par : Cyril Lafon | 09 août 2015 à 14:35
Comme dit une collègue enseignante en ZEP depuis trente ans, au sujet de ces nouveaux élèves : "Ils ont le diable dans la peau. Ils cassent pour casser, sans savoir ce qu'il font".
L'autre jour, en me rendant au supermarché de mon quartier en ZSP (zone de sécurité prioritaire), j'ai vu une jeune femme entièrement voilée, avec juste une grille pour les yeux, qui allait au même supermarché.
Elle violait la loi puisque c'est interdit, mais elle est quand même rentrée dans le supermarché, malgré le plan Vigipirate et le danger qu'elle pouvait représenter.
Pourquoi interdire aux enfants ce qu'on autorise aux parents ?
Certaines municipalités, pour avoir la paix, les laissent faire ce qu'ils veulent. Les impôts des autres payent les dégâts. Ce n'est qu'un entraînement. Bientôt ils caillasseront les policiers.
Rédigé par : anne-marie marson | 08 août 2015 à 23:20
Rédigé par : Jabiru | 08 août 2015 à 13:10
Cher Jabiru vous n'avez pas compris mon message ; j'approuve à donf ce que vous dites et je fais partie de ces citoyens insultés stigmatisés par l'inquisition médiatique de la peste gauchiste anti-France, je me suis peut-être mal exprimé mais je soutiens tous ces résistants à cette racaille intello bobo de gauche qui détruit notre pays, ses valeurs, sa morale, sa religion, son histoire, en vue du grand remplacement socialiste.
Rédigé par : sylvain @ Jabiru | 08 août 2015 à 16:26
@sylvain
Ceux à qui je pense ne sont pas des chiens de garde intellos bobos bien au contraire. Il s'agit de gens responsables, fiers de leur culture et qui veillent à ce que leur région ne soit pas polluée par de la délinquance, du béton et une immigration non souhaitée. Comme quoi il y a encore des gens qui protègent leurs valeurs pour jouir d'une bonne qualité de vie.
Rédigé par : Jabiru | 08 août 2015 à 13:10
"Curieusement dans certaines régions la délinquance reste marginale. Peut-être que dans celles-ci la tradition l'emporte sur le laxisme et que les anciens ne laissent rien passer. Comme quoi une bonne vigilance citoyenne permet de dissuader les spécialistes d'incivilités. Faut savoir ce que l'on veut."
Rédigé par : Jabiru | 07 août 2015 à 19:19
Je confirme et suis témoin de ce fait : mais attention nos chiens de garde intellos bobos gauchistes veillent en permanence à stigmatiser ces citoyens qui refusent de courber l'échine et de se soumettre à leurs diktats de la bien-pensance seule autorisée en les étiquetant de fachos réacs collabos pétainistes, FNistes, etc., en bref la routine habituelle en Socialie de Taubira Belkacem et leurs prêtres de la déchéance qui se répandent en invectives sur les écrans et dans les médias à la botte : animateurs de gauche, comédiens du showbiz en panne de succès qui se refont une santé sur le dos de ces "affreux réacs rétrogrades qui nous ramènent aux heures sombres... etc."
Rédigé par : sylvain | 08 août 2015 à 11:04
On parle de respect des enfants, mais faire narcissiquement dériver le débat sur son chien, n'est-ce pas une forme d'irrespect ? "Moi je", mes préoccupations, mon nombril...
Rédigé par : Franck Boizard | 08 août 2015 à 04:53
Un mashup de tubes intitulé : "L E J summer 2015", réalisé par trois jeunes Françaises. A écouter sur YouTube. Un petit bijou d'harmonie et de rythme.
Rédigé par : Mary Preud'homme | 08 août 2015 à 01:26
tarrassac | 07 août 2015 à 21:21
Remettez-vous Robert Marchenoir, vos arguments ne valent pas plus que ceux que j'ai cités. Vous illustrez vous-même cette absence de respect que vous dénoncez, etc.
L'imputation rituelle de déséquilibre psychologique, le respé à toutes les sauces au mépris du sens des mots, l'absence totale d'argumentation, les mots utilisés comme des gris-gris africains pour pallier le sommeil de la pensée... Je ne pensais avoir affaire ni à un imbécile ni à un gauchiste, simplement à quelqu'un qui répète sans réfléchir des clichés mille fois entendus, comme cela nous arrive à tous.
Visiblement, j'ai été et trop optimiste et trop indulgent.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 08 août 2015 à 01:20
Cher Philippe,
Il est très pertinent d'apporter des solutions pour l'hydratation de nos amis les animaux qui n'ont pas perdu l'odorat et le goût depuis Platon.
Certaines industries agro-alimentaires ont su persuader l'ensemble de la population que les croquettes étaient un idéal du bien-être animal.
A l'identique des petits pots pour bébé sucrés à souhait pour rendre l'enfant dépendant des sirops, des fraises tagada et du Nutella.
Grandissant avec les habitudes des Tortues Ninja, pizzas industrielles, sodas et pâtes à tartiner, les voilà contraints très jeunes à un abonnement aux produits de régime à vie.
Notre pays commence son ère de malnutrition avec la disparition de la variété des plats proposés accolant sans contradiction la dictature de la maigreur et la distribution d'aliments gélatineux, très huileux, très gras et bourrés de colorants, de conservateurs et d'antibiotiques.
Ces aliments sont des produits de dépannage et ne peuvent pas constituer une habitude alimentaire équilibrée.
Une journaliste dans une publicité prétend faire un repas équilibré en mangeant une barre chocolatée de régime. Quelle stupidité !
Les bons vétérinaires conseillent l'apport vitaminé par fruits, légumes frais et œufs frais pour le pelage et la santé des animaux de compagnie.
Et surtout des promenades à la fraîche...
Des choses changent cependant :
Les vaches aimaient regarder passer les trains. Maintenant la télé a trouvé son public dans les étables.
Les chiens font du surf pendant que les enfants se déforment la colonne, prostrés sur leur gadget ombilical.
Certains dessins du bonhomme ne sont plus des bonhommes têtards, mais bien des bonhommes robots ou des bonhommes pizzas et certains items de bilans psychomoteurs ont dû être adaptés au déficit de motricité et de motricité fine concernant les jeunes enfants.
Nos doigts se transformeront-ils en bec ou en pinces de crabe ?
Notre colonne vertébrale prendra-t-elle plus de force parce qu'une tête penchée pèse dix fois le poids d'une tête dans l'axe de la colonne ?
Où va l'homme qui ne voit plus que le bout de ses chaussures, tout comme Hollande d'ailleurs ?
françoise et karell Semtob
Rédigé par : semtob | 07 août 2015 à 21:36
Remettez-vous Robert Marchenoir, vos arguments ne valent pas plus que ceux que j'ai cités. Vous illustrez vous-même cette absence de respect que vous dénoncez.
Quant à affirmer "La sagesse indique au contraire que si les Grecs de l'Antiquité voyaient déjà, dans l'irrespect infantile, le présage de désastres à venir, c'est qu'ils voyaient juste - et d'ailleurs, il se trouve que la civilisation grecque antique a bel et bien disparu..." c'est faire des raccourcis et amalgames injustifiés. Il a fallu quelques centaines d'années pour que leur prédiction se réalise sans aucun lien avec leurs annonces.
De tout temps il y eut des personnes persuadées de catastrophes imminentes... Le temps finit, parfois, par leur donner raison, ou tort.
Rédigé par : tarrassac | 07 août 2015 à 21:21
@Catherine JACOB
Je vous assure de ma sincérité : je n'ai pu identifier aucun animal connu dans cette chose blanche tachetée de noir.
Une étiquette "haut" et une autre "bas" seraient du meilleur aloi sur votre cliché.
Rédigé par : Christian C | 07 août 2015 à 20:46
@ calamity jane
Curieusement dans certaines régions la délinquance reste marginale. Peut-être que dans celles-ci la tradition l'emporte sur le laxisme et que les anciens ne laissent rien passer. Comme quoi une bonne vigilance citoyenne permet de dissuader les spécialistes d'incivilités. Faut savoir ce que l'on veut.
Rédigé par : Jabiru | 07 août 2015 à 19:19
@ tarrassac | 06 août 2015 à 22:16
Faut-il tant s'inquiéter, sur des poteries vieilles de 3000 ans on retrouve des écrits disant qu'il n'y a plus de jeunesse, plus d'enfants, plus de respect... J'ajoute aussi qu'un père a été récemment condamné à 500 euros d'amende pour avoir fessé son fils...
Cet argument connaît un succès stupéfiant en regard de son ineptie. En somme, la preuve que tout ne fout pas le camp, ce serait qu'il y a trois mille ans, on disait déjà que tout foutait le camp.
Il me semble qu'une telle constatation doit justement aboutir à la conclusion inverse : s'il y a trois mille ans (et, suggère-t-on, sans interruption depuis), des gens disaient déjà qu'il n'y avait plus de jeunesse, plus d'enfants et plus de respect, eh bien c'est que la sagesse de nos ancêtres voyait juste, et qu'effectivement, la tentation est forte de tout laisser faire aux enfants, mais que le danger est grand lorsqu'il n'y a plus de jeunesse, plus d'enfants et plus de respect.
L'axiome grossier et stupide derrière cet argument-cliché consiste à tenir pour acquis qu'il existe, quelque part dans le monde, une manette géante manipulée par Dieu, avec deux positions : "Tout fout le camp", et "Je vais vous distribuer des torgnoles, bande de petits cons".
Cependant, Dieu n'aurait le droit de manipuler cette manette qu'une fois dans sa vie, si j'ose dire. Soit on serait sur la position "Progrès infini, aujourd'hui est meilleur qu'hier et bien moins bon que demain", soit on serait sur la position "C'est la fin du monde, tout part en sucette".
L'objectif des grands débats philosophiques sur Internet étant de deviner sur quelle position peut bien être cette foutue manette.
La sagesse indique au contraire que si les Grecs de l'Antiquité voyaient déjà, dans l'irrespect infantile, le présage de désastres à venir, c'est qu'ils voyaient juste -- et d'ailleurs, il se trouve que la civilisation grecque antique a bel et bien disparu... Ce qui devrait inciter à plus de modestie les gros malins qui assurent que puisque nos ancêtres l'ont dit, eh bien cela veut dire que c'est faux.
La vérité est que la civilisation est une chose fragile qui exige des efforts constants, le respect des traditions, la transmission des lois morales, le sens du sacrifice, le goût de l'effort et du travail bien fait.
La vérité est que l'histoire est remplie de civilisations qui sont mortes pour avoir oublié cette règle.
Mais on reconnaît bien, dans l'usage compulsif de ce pseudo-argument d'évidence, les ravages de l'idéologie du progrès continu propre à la gauche : il y a un sens de l'histoire, l'humanité est par définition sur un trajet de progrès continu, et en même temps (c'est contradictoire, mais les gauchistes ne sont pas à ça près), la gauche est propriétaire du progrès, elle est en lutte perpétuelle contre les obscurantistes de droite qui sont par définition les ennemis du progrès, ce dernier est une chose éminemment fragile qui risquerait de s'effondrer si jamais la suprématie de la gauche au gouvernement, dans l'université et les médias était remise en cause.
Et c'est ainsi que la fameuse citation de Platon est employée jusqu'à la nausée pour ridiculiser son auteur :
"Le père s'habitue à devoir traiter son fils d'égal à égal et à craindre ses enfants, le fils s'égale à son père, n'a plus honte de rien et ne craint plus ses parents, parce qu'il veut être libre. À tout cela, dis-je, s'ajoutent encore ces petits inconvénients : le professeur, dans un tel cas, craint ses élèves et les flatte, les élèves n'ont cure de leurs professeurs, pas plus que de tous ceux qui s'occupent d'eux ; et, pour tout dire, les jeunes imitent les anciens et s'opposent violemment à eux en paroles et en actes, tandis que les anciens, s'abaissant au niveau des jeunes, se gavent de bouffonneries et de plaisanteries, imitant les jeunes pour ne pas paraître désagréables et despotiques."
Nos bons gauchistes omettent, d'ailleurs, cette partie un rien scabreuse de la citation :
"Le métèque s'égale au citoyen et le citoyen au métèque, et la même chose pour l'étranger."
http://plato-dialogues.org/fr/faq/faq003.htm
Bah oui, "il y a trois mille ans", les sages mettaient déjà en garde contre l'idéologie immigrationniste, ils liaient déjà le manque d'exigence envers les enfants à l'abandon funeste de l'identité nationale, ils prédisaient déjà les désastres qui en découleraient, et ils avaient déjà raison.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 07 août 2015 à 19:05
Le malheureux. Comme on le voit, il fait pitié...! :
Rédigé par : Catherine JACOB@Alex paulista&Christian C | 07 août 2015 à 18:17
@Achille
De nombreuses blagues et situations vécues dans le village d'une partie de mon enfance m'indiquent que lesdits anciens avaient pour habitude d'être moins susceptibles que d'aucuns aujourd'hui. Certaines situations se
réglaient sur place (pas du village mais presque) et aucun média n'était ameuté par les corrections quelquefois pas trace. Certains anciens facétieux savaient se poster aux endroits stratégiques pour confondre les plaisantins...
Et les profanateurs (pour rester dans le sujet) seraient déjà retrouvés !
Temps en effet béni où l'on pouvait reconnaître les grands-parents des copines au nombre de fois où ils enjoignaient "et la prochaine fois je te traîne par l'oreille sur place publique..." Ce qui de mémoire ne s'était jamais produit.
Ils savaient donner encore une chance... après avoir demandé de réparer la sottise.
Toute une douceur de vivre s'est évanouie et l'on peut se demander comment les 68tards qui revendiquaient "il est interdit d'interdire" n'ont jamais fait la part des choses...
Rédigé par : calamity jane | 07 août 2015 à 18:03
@Alex paulista | 07 août 2015 à 15:09
"Votre anthropomorphisme fait peur à voir, vous devriez peut-être en parler à votre vétérinaire..."
@Christian C | 07 août 2015 à 13:47
"La nourriture que vous proposez à votre chien me semble passible d'une mise en examen pour maltraitance à animaux."
Ce n'est pas parce qu'il a droit à une tranche de pastèque qu'il n'a pas d'eau fraîche régulièrement renouvelée dans sa gamelle, la plupart du temps de l'eau minérale en bouteille quand il n'y a pas de possibilité d'avoir de l'eau de source au robinet comme c'est cependant le cas pendant ces vacances.
Il aime la glace en été parce qu'il aime le lait, comme il aime également la crème et en particulier la crème fouettée, ce qui n'empêche pas de le nourrir avec de bonnes croquettes adaptées à son âge et à son espèce. Comme j'apprécie moi-même la crème fouettée sur les tartes aux fruits et qu'il ne se dirige jamais vers ses croquettes qu'il n'ait prélevé auparavant sa dîme sur mon dessert ou sur mon steak, c'est selon...!
Il a droit aussi à du dentastix et à de l'articular+ tous les matins et de ce fait, ses dents ne sont pas entartrées, ses articulations sont au poil et il n'a pas un pet de graisse vu que c'est un chien qui aime par dessus tout courir excepté quand il fait trop chaud comme en ce moment (27°7 dans la véranda et on a l'impression qu'il y fait froid quand on rentre de dehors), il préfère profiter de la fraîcheur du carrelage ainsi que du ventilateur.
Quant au "melon peau de crapaud" il a des vertus médicinales et la pharmacopée chinoise l'utilise.
J'ai découvert cela avec l'étude, notamment, de l'un des Haïkus de Basho inclus dans le recueil intitulé selon traduction Sieffert : 'La sente du bout du monde', et qui est 「初真桑四つに断たん輪に切らん」. Ce vers a été composé à SAKATA, une contrée également réputée pour ses pastèques. Il se lit : HATU-MAKUWA YOTUNIYA TATANN WANIKIRANN soit Le Makuwa primeur, ne le coupons pas en quatre, ne le coupons pas en tranches. Pourquoi ? Non pas parce que l'auteur est un goinfre, mais sans doute aussi parce qu'y mordre à pleines dents permettait sans doute à ce grand amateur de melon et expert de pharmacopée chinoise, de profiter de toutes les vertus du fruit.
Ayant testé cette interprétation sur le chien, c'est en effet le seul fruit avec celui du plaqueminier (kaki) dont il préfère la peau au fruit. Idem d'ailleurs pour la peau du saumon.
Mais je vous arrête tout de suite, ce chien n'a rien d'une poubelle, il sait seulement d'instinct, comme l'ours d'ailleurs qui lui aussi épluche les saumons, consomme leur peau et abandonne leur chair aux mouettes, ce qui est bon pour lui et, l'ayant goûté, il y revient.
A part ça, c'est un pauvre toutou maltraité et malheureux !
Rédigé par : Catherine JACOB@Alex paulista&Christian C | 07 août 2015 à 17:22
@ Catherine JACOB | 07 août 2015 à 13:21
Les chiens ont des besoins comportementaux et alimentaires propres à leurs relations sociales et aux enzymes spécifiques qu'ils ont dans le ventre.
Votre anthropomorphisme fait peur à voir, vous devriez peut-être en parler à votre vétérinaire...
Rédigé par : Alex paulista | 07 août 2015 à 15:09
Aujourd'hui nous savons au moins une chose, ce blog abrite un nombre conséquent de retraités nostalgiques et jamais contents...
Rédigé par : herman | 07 août 2015 à 15:03
@Achille
Nostalgie quand tu nous tiens, et je vous parle d'un temps que les moins de vingt ans etc.
Tout cela ne nous rajeunit pas ; et que leur laissera-t-on à nos jeunes ?
Rédigé par : Jabiru | 07 août 2015 à 14:01
@Catherine JACOB
La nourriture que vous proposez à votre chien me semble passible d'une mise en examen pour maltraitance à animaux.
La pastèque est certainement un excellent rafraîchissement ; avez-vous pensé au caviar, si riche en oligoéléments ?
Rédigé par : Christian C | 07 août 2015 à 13:47
Je ne sais pas s'il n'y a plus d'enfants, plus d'adultes, plus personne de responsable et en particulier de soi-même, mais ce que je sais c'est que là où un humain ne saura pas s'arrêter, ce ne sera pas le cas de l'animal.
Exemple :
Mon chien adore les melons verts (en particulier la peau qui a des vertus médicinales qu'il connaît instinctivement), la pastèque (la chair uniquement, car rafraîchissante) et les glaces (pas certaines glaces industrielles qu'il laissera de côté même s'il fait très très chaud et que comme on le sait, les chiens, qui ne transpirent pas, se rafraîchissent par la langue).
Tantôt, après qu'il eut ingurgité une bonne tranche de pastèque, comme les humains, mais en laissant lui les pépins de côté, j'ai sorti une glace au caramel dont il est particulièrement friand, eh bien non. Les humains eux ont ingurgité de la glace derrière la pastèque, mais lui s'est arrêté avant de se rendre malade.
Au siècle des enfants obèses - ceci dit, il n'y en a pas dans notre famille, mais bon -, je trouve que c'est une bonne leçon dont nous gratifie l'animal.
Maintenant, en ce qui concerne les déprédations volontaires, rappelez-vous la guerre des boutons. On est sensible à ce qui leur sert actuellement de cible mais ce qui leur sert de cible leur est me semble-t-il tout à fait désigné par les médias comme étant ce qui va effectivement déranger tout le monde. Et, manifestement, ça marche.
Maintenant, du moment que vous n'avez plus le droit d’infliger de punitions qui indiqueraient où est la limite à ne pas franchir et aussi que vous vous intéressez à ce qu'elle ne soit pas franchie, il ne serait sans doute pas nécessaire de profaner un cimetière ou de mettre à sac une école pour exister et attirer l'attention, à défaut de celle des parents, celle de la société.
Mais bon, vous ne voudriez tout de même pas voir refleurir des établissements comme celui-ci : Arthur G. Dozier School for Boys (école de garçons Arthur G. Dozier) manifestement géré par des sadiques pédophiles pendant près d'un siècle.
Rédigé par : Catherine JACOB | 07 août 2015 à 13:21
"Qui, au-delà de leur médiocre ou nul investissement éducatif, représentent la pointe extrême d'un délitement général", écrivez-vous, Philippe Bilger. Sur ce point je ne vous suis pas. La région de Melun n'a pas été frappée par une malédiction qui la vouerait à je ne sais quelle forme d'extrémisme dans la bêtise.
Bien des parents se débarrassent des enfants quand ils les "posent" à l'école, et ce sont ces mêmes parents-là qui viennent mettre leur poing dans la figure des enseignants quand leurs enfants doivent redoubler ou se font piquer leur cannabis par leurs camarades de classe (oui, j'exagère, mais si peu).
Vous oubliez, je crois, l'effet de groupe. Si vous allez regarder le PSG au Parc de temps en temps, je suis sûr que vous voyez à quel phénomène je pense. J'en décris l'évaluation scientifique : le QI (Quotient Intellectuel) d'un groupe se mesure de la manière suivante:
- Prenez le QI du membre du groupe le plus faible
- Comptez le nombre de membres du groupe
- Divisez le premier par le second, vous obtenez le QI du groupe.
Ce phénomène m'a personnellement atteint à l'occasion comme spectateur d'un match de foot ou membre d'un groupe d'étudiants en java, je sais de quoi je parle.
C'est de cette forme de syndrome qu'ont été frappés non seulement ces vingt-deux nourrissons attardés, mais aussi les quatorze crétins dont plusieurs alcoolisés qui sont morts ou ont été blessés dans cet accident près de Rohan.
Ce n'est pas une raison pour en accepter la fatalité ni excuser les fautes des parents. Ceux des enfants devraient, accompagnés de leurs enfants, participer à la remise en état de l'école et mettre la main à la poche pour payer les frais d'interventions des entreprises à titre collectif.
Rédigé par : Christian C | 07 août 2015 à 12:26
@lucterius (joli pseudo)
Vive Soljenitsyne ! On est d'accord. Résister au communisme n'est pas pour autant approuver le capitalisme.
Mais n'accusons pas la Loi. Ne faisons pas d'elle le bouc émissaire de notre aveuglement, de notre ignorance, de notre lâcheté...
La Loi est indispensable. Elle nous protège de nous-mêmes. À condition bien sûr de nous sentir responsables d'elle et de sa bonne utilisation.
Elle est faite pour protéger le faible contre le fort. Quand elle devient une arme aux mains du fort, évidemment, rien ne va plus...
Rédigé par : Denis Monod-Broca | 07 août 2015 à 10:43
@ tarrassac | 06 août 2015 à 22:16 et @ Jabiru | 07 août 2015 à 09:23
Il est vrai que les conflits générationnels ont existé depuis toujours, les jeunes faisant prévaloir leur vigueur juvénile et leur goût de l'innovation alors que les anciens préfèrent mettre en avant leur expérience et leur sagesse. Avec l'âge les comportements diffèrent.
C'est ainsi que lorsque j'étais encore prébubère, je me souviens que les "vieux" (oui quand on a 10-12 ans tous ceux qui ont plus de 30 ans sont des vieux) étaient consternés par les chanteurs de l'époque, des énergumènes aux cheveux longs qui faisaient sortir des bruits épouvantables de leur guitare électrique, qui se trémoussaient sur scène dans des positions obscènes et à la fin du spectacle cassaient leur guitare et jetaient leur chemise trempée de sueur aux filles du premier rang qui se l'arrachaient en poussant des cris hystériques.
Ils n'avaient jamais connu ça. De leur temps, comme ils disaient, les jeunes savaient s'amuser. C'était les bals populaires, la valse musette, le tango, la java, peut-être le charleston et le foxtrot pour les plus audacieux et l'accordéon d'Yvette Horner c'était quand même autre chose que la guitare électrique de ce zazou de Johnny Hallyday.
Aujourd'hui nos anciens ne sont plus là. c'est nous qui avons pris leur place et les "djeunes" c'est nous qui les trouvons toujours aussi c... Mais il faut dire qu'aujourd'hui ils font vraiment fort, c'est vrai ! :-)
Rédigé par : Achille | 07 août 2015 à 10:01
@genau
Entièrement d'accord avec vous, sauf pour le "petit animal" ! Les petits d'animaux se débrouillent très rapidement, selon les espèces bien sûr, mais ne connaissent pas l'état de dépendance prolongé qui caractérise l'espèce humaine. Konrad Lorenz a fait remarquer que plus la dépendance du petit augmente dans les espèces animales, plus l'agressivité de l'espèce est développée. Mais, à cet état de dépendance engendrant de l'agressivité, se joint comme en contrepoint une capacité d'apprentissage très développée, à laquelle il faut apporter les modèles qui feront de l'enfant un adulte socialisé, en lui apprennant notamment à maîtriser ses forces vives. Il existe une période critique chez l'enfant, où il est impératif de répondre à ses besoins vitaux de nourriture, et soins en général, et en même temps de lui fournir progressivement l'apprentissage nécessaire à la vie en société. C'est sur la famille que repose cette responsabilité, et tout ce que "la société" peut faire est de permettre aux familles de jouer leur rôle.
N'importe quel enfant si on le met dans certaines conditions, (en groupe, avec des plus grands, aucune surveillance, des injonctions brouillonnes et contradictoires, et une absence de réprobation) se mettra à dépasser les bornes. Tout enfant non éduqué se transforme rapidement en sauvage, mais les vrais sauvages sont les gens qui ne les éduquent pas à temps et qui poussent des hauts cris une fois la période d'imprégnation passée, quand il commence à être un peu tard pour faire quelque chose. Peut-être entretiennent-ils secrètement l'illusion qu'un enfant infernal est forcément plus intelligent, plus doué, ou plus libre que les autres. Or la liberté, c'est avant tout de pouvoir canaliser ses pulsions.
Rédigé par : Lucile | 07 août 2015 à 09:42
@ Achille
Ce que vous décrivez c'est bien ce que nous connaissons tous avec nos ados scotchés sur leurs smartphones et leurs tablettes à toute heure du jour voire de la nuit. Et quand on évoque le passé et les bonnes manières on passe pour des has been. Heureusement que dans de nombreuses familles nos jeunes savent encore se comporter correctement et faire la part des choses.
Rédigé par : Jabiru | 07 août 2015 à 09:23
Aujourd'hui je vais être sérieux. Je viens de relire le beau discours de Soljenitsyne devant les étudiants de Harvard en 1978 qu'il intitula "Le déclin du courage". On sait qu'on attendait de lui qu'il remercie l'Occident de l'avoir recueilli après les persécutions dont il fut victime en URSS. Or à la stupéfaction de tous il déclara que certes le communisme était une abomination, mais que notre système capitaliste encadré par des lois n'était guère meilleur car il incitait chacun à aller au maximum de la tolérance permise par la loi et on s'écarte ainsi du juste milieu où seule la morale (et pour Soljenitsyne la religion) peut nous inciter à nous tenir. Et pour en revenir à votre sujet que vous terminez en écrivant "Si, en France, ici ou là, de plus en plus gravement, il n'y a plus d'enfants, c'est qu'il n'y a plus de parents, d'adultes !" je dirais volontiers au contraire avec Soljenitsyne "Si en France il n'y a plus d'enfants c'est seulement la faute aux lois". Par exemple autrefois quand un enfant s'engageait sur le mauvais chemin une "torgnole" de ses parents le remettait dans le bon cap. Mais aujourd'hui ce sont les parents qui agissent ainsi qui sont traduits en justice. Comment ne pas comprendre que Soljenitsyne a raison : ce sont nos lois qui nous font couler. Mais le juriste que vous êtes, M. Bilger, ne pourra sans doute pas être d'accord !
Lucterius (le dernier héros gaulois qui résista à César dans mon village du Quercy)
Rédigé par : lucterius | 07 août 2015 à 09:07
Marrant ce billet, venant de quelqu'un qui a voté pour un type incapable de se marier, incapable de rester avec la mère de ses enfants et qui a une mentalité et un comportement plus féminins que paternels.
Rédigé par : Franck Boizard | 07 août 2015 à 08:47
"Si, en France, ici ou là, de plus en plus gravement, il n'y a plus d'enfants, c'est qu'il n'y a plus de parents, d'adultes !"
Touché ! Coulé ! Bravo Philippe.
Trop juste et depuis trop longtemps.
Rédigé par : Jean-Paul Ledun | 07 août 2015 à 01:18
M. Bilger, la vie n'est pas tendre pour tout le monde et l'on peut arriver à l'âge adulte plus ou moins fracassé par celle-ci, ce qui entraîne une certaine impuissance sur sa propre vie et celle de ses enfants. Vous devriez vous départir de la figure du bon père de famille qui n'existe que lorsque la dureté de la vie n'est pas passée.
Il me paraît déplacé lorsqu'on n'a pas été confronté à cette dureté (la misère affective, humaine, la misère des relations sociales) de juger ceux qui l'ont vécue de plein fouet et qui sont plus tard stigmatisés en tant qu'adultes défaillants.
Rédigé par : kalanchoe | 07 août 2015 à 00:36
Bonjour Philippe
"Il n'y a plus d'enfants !"
S'il n'y a plus d'enfants c'est parce que la cellule familiale n'a cessé de se déliter au cours de ce dernier demi-siècle. La faute aux technologies de la communication.
D'abord il y a eu la télé qui s'est immiscée progressivement à l'heure du repas du soir, celui où généralement toute la famille est réunie. Puis sont venues les consoles de jeux qui rendent dépendants tous les ados, puis Internet avec ses réseaux sociaux, ses blogs, ses jeux interactifs. Le smartphone et ses applis quasi imposées par les opérateurs ont parachevé le tout. Parents et enfants ne peuvent désormais s'empêcher de jeter un œil sur cet appareil qui a désormais complètement conditionné leur comportement.
Il en est de même dans les transports en commun, les salles d'attentes, dans les restaurants. Tout le monde a les yeux rivés sur son smartphone et plus personne ne se parle.
Alors bien sûr ce n'est pas l'unique explication des dégradations commises par des jeunes désœuvrés qui nous expliquent qu'ils ont fait ça parce "qu'ils s'ennuient". Mais peut-être que si parents et enfants se parlaient davantage à l'heure du dîner, racontaient ce qu'ils ont fait dans la journée, donnaient leur avis sur tel ou tel fait de l'actualité, exprimaient leurs joies ou leurs peines du moment, peut-être alors que les relations enfants/parents reprendraient leur cours d'antan. Mais je crains qu'il ne soit déjà trop tard. Le progrès a parfois des effets pervers.
Rédigé par : Achille | 06 août 2015 à 23:00
Faut-il tant s'inquiéter, sur des poteries vieilles de 3000 ans on retrouve des écrits disant qu'il n'y a plus de jeunesse, plus d'enfants, plus de respect...
J'ajoute aussi qu'un père a été récemment condamné à 500 euros d'amende pour avoir fessé son fils...
Rédigé par : tarrassac | 06 août 2015 à 22:16
À tous les rousseauistes et sociologues de France 3, lire le dernier livre de Philippe Val "Malaise dans l'inculture" chez Grasset.
Oubliez qu'il a été patron de Charlie Hebdo, ou France Inter, ce livre est écrit par un type de gauche qui se réveille d'un long coma, genre le "scaphandre et le papillon"...
Ne pas me remercier.
Rédigé par : Savonarole | 06 août 2015 à 20:37
Cher Philippe,
Le sujet que vous posez est beaucoup trop vaste pour qu'il ouvre la porte à toutes les interprétations.
Notre société sort d'une inhibition maladive et il était à prévoir qu'avant la période de pseudo-stabilisation, elle passe par une période de comportements instables.
Ce sont les enfants qui font que l'on devient parent. Ce ne sont pas les lois, c'est essentiellement la mise en place d'un surmoi qui lui-même n'est possible qu'avec l'accès au symbolique.
Mais ce sont aussi des rencontres, des encouragements, du renforcement positif, qui permettent à l'enfant de se construire.
Savoir dire non est essentiel dans la construction de l'individu.
Un adulte qui sait dire non permet la construction d'un individu qui sait dire non à son tour, même si dans son groupe il devient le marginal.
Il est impossible de lancer une pédagogie, ni un art d'être parent, car l'histoire d'un individu passe par des difficultés qu'il faut savoir entendre, des périodes de recherche d'autonomie qu'il faut encourager, des régressions plus importantes qu'il faut épauler.
L'enfant c'est aussi la toute-puissance magique à laquelle il faut savoir donner des limites et n'en déplaise à Dame Taubira certains d'entre eux en carence affective par excès ou par défaut ont besoin de murs pour se construire ou d'institutions dans lesquelles la représentation symbolique est renforcée pour qu'elle puisse être intégrée, l'armée par exemple, la construction d'un projet réel.
Cette escroquerie qui a été faite à la famille de faire travailler les deux parents, pour des conditions plus défavorables moralement et en bien-être est aussi responsable de ce manque de repères sociétaux.
Faut-il répéter qu'un enfant n'est pas une valise que l'on se refile en fonction de ses poussées hormonales et qu'un enfant est sacré.
Non à l'enfant roi et oui à l'enfant sacré, l'enfant respecté, l'enfant écouté.
Si vous saviez, cher Philippe, le nombre d'enfants qui montent sur un tabouret à cinq ans pour se réchauffer un plat, qui passent des soirées et des week-end devant des émissions d'une violence inouïe, qui ont à ce même âge une connaissance étendue de la pornographie, vous seriez étonné de la grandeur de l'enfance qui montre dans son ensemble une immense faculté d'adaptation malgré toutes nos défaillances et nos faiblesses d'organisation.
françoise et karell Semtob
Rédigé par : semtob | 06 août 2015 à 20:30
@ Philippe Bilger
Si, en France, ici ou là, de plus en plus gravement, il n'y a plus d'enfants, c'est qu'il n'y a plus de parents, d'adultes !
C'est peut-être aussi parce qu'il y en a trop.
Ce que vous dites n'est pas faux, mais il manque, comme souvent dans les commentaires médiatiques sur ce genre d'affaires, un facteur qui change tout : l'immigration de masse.
La maternelle saccagée aux Mézereaux, à Melun, est en bordure de "zone urbaine sensible".
Ca commence à être fatigant, pour les Français, de se voir reprocher des méfaits commis par des gens qui les considèrent comme leurs ennemis.
Non seulement la vie leur est rendue impossible par les immigrés et leurs descendants, mais en plus c'est à eux qu'on reproche les exactions dont ils sont victimes, et la mentalité qui les engendre.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 06 août 2015 à 19:27
Et bien sûr, que la cause est qu'il n'y a plus de parents, mais s'il n'y a plus de parents, c'est qu'on ne sait plus ce que parent veut dire.
Le père était le chef spirituel de la famille depuis l'origine de l'humanité. Maintenant, on ne sait plus ce que cela signifie et le père n'est plus rien.
La mère était la maîtresse du foyer, elle le reste et est par là-même la maîtresse de tout.
Dieu était le premier mot de tout discours. Maintenant, l'athéisme rime avec intelligence.
La gueuse se parait du sacré, le masque déjà branlant tombe avec FH.
Bref, nous arrivons au bout du bout de 1789...
Et nous n'avons même plus une vieille gloire à qui nous en remettre pour un renouveau.
Il n'y a même plus d'espoir.
Rédigé par : Xavier Nebout | 06 août 2015 à 19:16
Monsieur Philippe Bilger, un grand merci pour cet excellent article où tout est dit et bien dit.
Rédigé par : Trekker | 06 août 2015 à 18:57
@Michelle D-LEROY
Lu avec intérêt votre commentaire de 16:58.
Remettre des limites et des verrous c'est bien évidemment l'urgence qui consiste à retracer des lignes blanches effacées sur des voies fréquentées par des individus dont les comportements irresponsables sont la conséquence de leur perte de repères.
Revenir à des fondamentaux et sanctionner les écarts, ceux des parents laxistes qui ne se considèrent pas responsables de l'éducation de leurs enfants et ceux des enfants rois mal élevés qui se permettent n'importe quoi parce que leur entourage les a laissé faire. Pour ces gosses qui ont saccagé un cimetière il est à espérer que les juges prennent des sanctions très sévères pour qu'ils comprennent le mal qu'ils ont fait. Quant aux parents il est nécessaire qu'ils paient l'addition des dommages causés par leur progéniture quitte à devoir payer sous forme de travaux d'intérêt général. Revenir à la tolérance zéro et dès le premier délit marquer le coup ! C'est comme sur la route, conduite dangereuse = contravention et éventuellement saisie du véhicule. Malheureusement le comportement actuel de nos gouvernants laxistes qui trouvent en permanence toutes les bonnes raisons pour prêcher la bienveillance ne va pas vraiment dans le sens d'une reprise en main salutaire.
Rédigé par : Jabiru | 06 août 2015 à 18:55
Le prochain qui nous daube sur ses problèmes personnels prend deux baffes.
Rédigé par : Savonarole | 06 août 2015 à 18:44
"Pour avoir deux enfants nés dans les années 70, j'ai vu progressivement le laxisme s'instaurer et effectivement parfois la difficulté de ne pas céder aux demandes de mes enfants, qui se sentaient brimés par rapport à leurs camarades aux parents plus compréhensifs. Mais nous tenions bon. Puis, avec mon dernier fils, né en 83, les choses étaient pires encore à l'école. J'ai donc assisté moi-même à ce lent délitement."
Et pourquoi pas l'Ecole Alsacienne où sont tous les enfants du PS ?
Rédigé par : Savonarole | 06 août 2015 à 18:42
Je me demande si Christian C n'avait pas raison...
Quand je lis Michelle D-LEROY, je relis Jours de France de Marcel Dassault, 1968, les voyous place Saint-Michel, le ministre de l'Intérieur de Pompidou Marcellin qui voyait des trotskistes partout... les chars soviétiques place de la Concorde, le SMIC à 1000 francs, bref que des horreurs !...
Michelle, sortez donc un peu, faites une croisière avec Christophe Barbier dans les Cyclades.
Rédigé par : Savonarole | 06 août 2015 à 18:34
@Michelle D-LEROY
Pardonnez-moi mais je trouve votre explication un peu simplificatrice car que je sache ce ne sont pas les enseignants qui sont chargés d'éduquer les parents, ce ne sont pas les enseignants qui ne luttent pas contre les lobbys distributeurs de jeux vidéos etc. ce ne sont pas les enseignants qui montrent que la réussite c'est travailler moins pour gagner plus quand on a les moyens de devenir actionnaire d'une multinationale qui lorsqu'elle licencie augmente la valeur de ses titres... Non, le vrai responsable c'est Victor Hugo car c'est lui qui a dit qu'éduquer vaut mieux que punir. Si effectivement quelque laxisme est à déplorer ce n'est pas selon moi celui des enseignants (que l'on charge à tort d'être éducateurs) mais c'est celui d'une société laxiste qui laisse un édile en délicatesse avec la loi au pouvoir et même le réélit, montrant l'exemple que "pas vu pas pris" ça rapporte et même est récompensé.
Néanmoins l'angélisme de la gauche est regrettable car il a d'une certaine manière encouragé des comportements inacceptables.
Rédigé par : JLM | 06 août 2015 à 18:25
Quid de l'essentiel ? "Le père et la mère, en tant qu'ils exercent l'autorité parentale, sont solidairement responsables du dommage causé par leurs enfants mineurs habitant avec eux." (article 1384 du Code civil). Ce simple rappel de la loi n'est même pas évoqué dans les commentaires. Un journal télévisé, au 20h, a rapporté qu'on envisageait (sic) de faire payer les parents. Comme d'habitude, ça finira par une admonestation symbolique... Il est vrai que l'article 1384 relève de la théorie de la responsabilité civile et que tout est fait, depuis des années, pour déresponsabiliser les citoyens.
Rédigé par : Solon | 06 août 2015 à 18:00
Mon maître à penser, Ferdinand Lop, était d'avis que c'était la faute des parents, il préconisait : "plus de pères, rien que des fils !".
Notre bien-aimé Vladimir Poutine a eu une jeunesse du tonnerre.
Faites l'effort d'écouter et voir ces cinq minutes d'une jeunesse radieuse, qui n'est pas au chômage ou en train de se battre sur les quatre coins de la Françafrique pour plaire aux bras cassés d'Obama, infichus de gagner une guerre depuis le 8 mai 1945.
https://m.youtube.com/watch?v=BeDsVc9607Y
Rédigé par : Savonarole | 06 août 2015 à 17:33
@Michelle D-LEROY
Il est très rare que je raconte des bribes de ma vie, en partie parce que je n'estime pas que la vie tourne autour de moi et plus précisément autour de mon nombril. Vous savez très bien que le partage de l'expérience avec les autres est une chose ; tandis qu'imposer des vues personnelles en est une autre.
Faire passer le cas particulier pour le cas général est symptomatique des pulsions enfantines et des révolutionnaires qui sont restés de grands enfants, des adulescents comme ils disent.
Rédigé par : vamonos | 06 août 2015 à 17:21
La délinquance juvénile de plus en plus précoce liée au mal-être sinon aux maltraitances polymorphes dont regorge notre société sont forcément de graves problèmes qui interpellent. Même quand tout va bien chez soi. Mais pour combien de temps ? Car nul n'est à l'abri de ces dérives et moins encore, ceux, celles qui se vantent de contrôler parfaitement la situation et portent des jugements à l'emporte-pièce.
Rédigé par : Mary Preud'homme | 06 août 2015 à 17:09
@ JLM
@ Jabiru
Dans vos commentaires, bien qu'à l'opposé, il y a du vrai et vos arguments sont recevables l'un et l'autre.
Toutefois le contexte laxiste qui a émergé après 1968, avec le "il est interdit d'interdire", a progressé en s'amplifiant jusqu'à produire le résultat actuel sous l'oeil attendri et complice de nos dirigeants successifs.
Les enseignants soixante-huitards ravis de cette évolution dans les années 70 ont laissé à leurs successeurs débordés une bombe à retardement. Comme dans de nombreux domaines on est passé du tout à rien. On est passé du Maître intransigeant qui tapait sur le bout des doigts avec sa baguette à l'élève insolent qui monte sur les pupitres soutenu par ses parents.
Pour avoir deux enfants nés dans les années 70, j'ai vu progressivement le laxisme s'instaurer et effectivement parfois la difficulté de ne pas céder aux demandes de mes enfants, qui se sentaient brimés par rapport à leurs camarades aux parents plus compréhensifs. Mais nous tenions bon. Puis, avec mon dernier fils, né en 83, les choses étaient pires encore à l'école. J'ai donc assisté moi-même à ce lent délitement.
Parallèlement aux bouleversements socio-culturels : chômage, peur de l'avenir, déstructurations familiales, internet, diversité culturelle, une partie de nos élites politiques, médias, intellectuels (dont beaucoup font marche arrière aujourd'hui), enseignants, pédagogues ou sociologues, etc. a ricané face aux parents restés rigoristes, prônant les méthodes douces, l'abandon des gifles ou des fessées et mêmes des notes plus récemment dont le système paraissait trop frustrant pour l'enfant. Un abandon, une mise au ban des parents plus fermes au prétexte d'enfants maltraités. Il y a pourtant une marge énorme entre enfant maltraité et enfant bien éduqué, ce dernier n'ayant souvent besoin que de règles de vie, d'explications et de règles de conduite... et quel bonheur pour lui dans sa vie d'adulte !
Car l'enfant roi devenu adulte comprend difficilement les échecs, les petites humiliations, les difficultés de la vie qui sont le lot de chacun, tandis que l'enfant armé les appréhendera mieux, c'est incontestable. Mais expliquer cela à tous ceux qui, depuis au moins trois décennies, ont cru bon de tout faucher sur leur passage au nom de la modernité, de la psychologie, du bon sentiment, c'est peine perdu.
Et pourtant, devant ces faits divers décourageants commis par des enfants de 5 ans à 13 ans (école de Melun) et sans doute le pire avec l'accident mortel dans le Morbihan avec des jeunes de 14 à 17 ans, totalement inconscients, on ne peut que déplorer les résultats d'une éducation sans respect de l'autre, sans limites, sans culture des valeurs, de la loi, du sacré et de la hiérarchie.
Mais comment s'étonner, puisque déjà certains jeunes parents d'aujourd'hui sont en partie les enfants d'hier qui avaient déjà été élevés sans un minimum de repères.
Alors, oui la société part à vau-l'eau et il va devenir urgent de mettre des limites et de remettre des verrous. Les problèmes évoqués qui déstabilisent les individus ne doivent pas être une justification, au contraire ils ajoutent un malaise au mal-être et c'est un cercle sans fin.
Nous attendons de nos dirigeants un peu de reprise en mains dans ce domaine comme dans tant d'autres mais il est simplement permis de rêver car le simple fait d'évoquer ou d'invoquer cela, paraît déjà aux belles âmes un pas vers la morale (chrétienne bien entendu) : impensable pour eux ! C'est donc tout un contexte de remise en question et d'acceptation d'avoir fait fausse route et ce n'est pas gagné.
Rédigé par : Michelle D-LEROY | 06 août 2015 à 16:58