Il ne s'agit pas d'examiner les chances de Nicolas Sarkozy pour 2017 s'il gagne la primaire de LR. Ni d'envisager à nouveau les possibles retombées judiciaires négatives sur son ambition de reconquête.
Mais de considérer la primaire elle-même.
Je voudrais seulement, face aux tactiques différentes qu'Alain Juppé et lui-même ont adoptées de plus en plus clairement, examiner si malgré les sondages qui actuellement placent le premier en position favorable, l'ex-président de la République n'aurait tout de même pas choisi la bonne démarche pour l'emporter sur le plan interne.
Pour résumer ces approches contrastées, le maire de Bordeaux qui suit avec cohérence et sans esbroufe le programme qu'il a élaboré aspire à une primaire élargie jusqu'au centre en espérant être le candidat d'une droite intelligente et réfléchie, soucieuse de l'état de droit et d'une pratique présidentielle respectable, attentive vraiment à l'unité du pays et à son rassemblement. Une vision apaisée et à la fois déterminée de la politique. Elle n'aurait rien de mou, elle n'aurait rien de simpliste et de rigide.
Nicolas Sarkozy, pour sa part, n'a jamais caché qu'il a d'autres desseins.Ils lui sont d'autant plus naturels qu'il a toujours cherché à "draguer" les électeurs du FN, surtout à la fin de son quinquennat, en puisant dans le vivier de ce parti tout en affichant une opposition nette à l'égard des responsables de ce dernier, aujourd'hui de Marine Le Pen qu'il devrait traiter avec moins de condescendance et presque de mépris. Certes c'est la reléguer comme quantité négligeable mais cette psychologie est maladroite au regard de sa réalité.
Contrairement à Alain Juppé, il est convaincu que la primaire se gagnera à droite et que les citoyens "centristes" seront infiniment moins présents que ceux mobilisés en faveur d'une droite dure, d'un projet conservateur sans compromission. Son appel à l'électorat du FN - encore récemment dans le long entretien qu'il a donné à Valeurs actuelles - a pour but de l'inciter à participer à la primaire de 2016, qui serait de ce fait élargie d'une autre manière : jusqu'à l'extrême droite.
Cette volonté, pour discutable qu'elle puisse apparaître, est d'autant moins absurde tactiquement qu'elle résulte aussi du changement profond, de la mue radicale opérés par le FN sous l'égide de sa présidente. On peut continuer à soutenir mécaniquement que sur le plan politique, le père et la fille ne se distinguent pas, il n'en demeure pas moins que la répudiation officielle des délires historiques et obsessionnels du père, dont les conséquences ont été longtemps dévastatrices, a permis à la fille de faire progresser le FN dans un espace qui est devenu strictement politique et formellement républicain. La dédiabolisation, c'est d'abord cela : faire passer le FN pour un parti politique, et non plus pour un mouvement sulfureux et hors jeu à cause de son absence de principes. Jean-Marie Le Pen en a pris acte, avec aigreur et regret, puisqu'il ne votera pas en faveur de Marine en 2017.
Lui, dont la haine est inextinguible et qui trouvera le moyen de l'exprimer le 20 août, n'a pas eu peut-être tout à fait tort quand il a affirmé que cette purification du FN, qu'il vitupère, va le rendre plus sensible aux influences adverses et donc faciliter l'éloignement d'un certain nombre de ses militants. On peut considérer que l'effet pervers, pour le FN, de la rénovation honorable désirée à toute force par Marine Le Pen - au point de l'avoir mise sans concession en conflit avec le fondateur du FN qui est aussi son père - va être, en effet, de constituer ses partisans comme une multitude plus homogène, plus classique, moins séduite par les provocations, moins attachée aux élucubrations européennes et à un atypisme de façade, mais plus responsable et pragmatique en définitive (JDD). Moins d'extrême droite et plus de droite extrême.
Ce paradoxe sera mis de plus en plus en évidence d'une présidente qui a l'ambition de gouverner mais d'un parti dont beaucoup de ses membres peut-être, animés pourtant par la même envie, choisiront, par empirisme et efficacité, d'offrir leur présence aux LR, concrétisant sur le plan national les passerelles et les liens déjà instaurés par la France "d'en bas".
En ce sens, l'expression privilégiée par Nicolas Sarkozy - droite républicaine - devrait être amendée pour être plus opératoire : la droite de gouvernement, la droite qui pourra seule prétendre au gouvernement de la France. Cet argument, cette dénomination seraient décisifs et illustreraient bien cette espérance de Nicolas Sarkozy de voir dans le FN new look une voie royale.
Ce serait une suprême ironie de la politique que de voir Nicolas Sarkozy tirer ainsi les marrons du feu.
Mais, selon moi, le diable chassé à son bénéfice, ce serait trop amer !
Philippe Bilger a écrit :
"...On peut considérer que l'effet pervers, pour le FN, de la rénovation honorable désirée à toute force par Marine Le Pen - au point de l'avoir mise sans concession en conflit avec le fondateur du FN qui est aussi son père - va être, en effet, de constituer ses partisans comme une multitude plus homogène, plus classique, moins séduite par les provocations, moins attachée aux élucubrations européennes et à un atypisme de façade, mais plus responsable et pragmatique en définitive (JDD). Moins d'extrême droite et plus de droite extrême."
"Ce paradoxe sera mis de plus en plus en évidence d'une présidente qui a l'ambition de gouverner mais d'un parti dont beaucoup de ses membres peut-être, animés pourtant par la même envie, choisiront, par empirisme et efficacité, d'offrir leur présence aux LR, concrétisant sur le plan national les passerelles et les liens déjà instaurés par la France "d'en bas"..."
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Voilà qui mérite réflexion dès lors que le fondateur du mouvement vient d'être définitivement évincé et jeté comme un malpropre, par pure ambition, avec des moyens discutables et pas très ragoutants, quand bien même le personnage sulfureux de JMLP aurait joué à fond la carte de la provocation et n'attirerait pas spontanément la sympathie !
Marine devrait se souvenir (n'en déplaise à ses conseilleurs de mauvais augure) que l'on ne rejette pas ainsi du pied, sans risques, la barque qui vous a conduit sur l'autre rive !
Rédigé par : Mary Preud'homme | 21 août 2015 à 18:08
@berdepas
"Ce n'est pas nouveau […le fait que Philippe Bilger soit imprégné par la peur bleue du retour de Sarkozy]."
En fait, si l'on analyse ses billets, la vraie appréhension de Philippe Bilger date de moins d'un an (septembre 2014), lors de la déclaration d'intention de Sarkozy de se présenter puis son passage à l'acte fin novembre pour la prise de la présidence de l'U.M.P.
Avant on avait un "ex" factuellement sorti de la vie politique officielle, mais manœuvrant en coulisses pour positionner les pièces sur l'échiquier afin de préparer son retour (notamment l'empêchement de la captation de la présidence de l'UMP fin 2012 par Fillon, via la marionnette Copé privilégié car jugé subalterne en tant que concurrence interne. Il a aussi - à ce moment - envoyé ses sbires pour contrer la médiation de Juppé qui s'était proposé pour sortir du conflit provoqué par la fraude de Copé). Au moins les choses étaient claires sur les intentions de Sarkozy, même si elles n'étaient pas encore franchement dites.
L'éviction de Copé de la présidence de l'U.M.P. en juin 2014 sur fond du scandale Bygmalion a changé la donne du tempo du retour programmé. "Ce n'était pas le plan" a été le titre d'un livre détaillant ce processus d'accélération, la main forcée.
Il y a bien eu un avant et un après la récupération par Sarkozy du parti fin 2014.
Avant cette date, Philippe Bilger était vigilant, content qu'il ait été évincé en 2012. Après cette date, Philippe Bilger est resté sur le qui-vive quant au risque de récupération (après le long cheminement obligé) par Sarkozy de la Présidence de la République en 2017, chose qu'à l'évidence il abhorre par-dessus tout, et pas uniquement en sa qualité d'ancien magistrat dont la corporation a été secouée et rudement mise à l'épreuve de 2007 à 2012.
Vous avez raison sur l'analyse de son opinion sur Hollande. De franchement favorable, en l'attente néanmoins de juger sur pièces les résultats, il est devenu lucide et critique à l'égard du mode de fonctionnement (à la limite de la nuisance) et des échecs du pouvoir. L'influence de la composante doctrinaire sur les révolutions sociétales et sur la dégradation du fonctionnement de la justice a également posé problème.
Juppé est pour lui la seule porte de sortie raisonnable. La majorité des Français, échaudés par deux mauvais présidents (un ancien et un toujours en exercice), ont fini - depuis moins d'un an - par penser comme lui.
Mais tant que Juppé n'a pas évincé Sarkozy à la primaire L.R., une manipulation politique, tournant à l'escroquerie sur tapis vert, reste possible pour tenter de faire passer en force un plus qu'indésirable aux yeux des trois quarts des Français.
Un comble et une menace dont on n'arrive pas à croire qu'elle soit réelle.
Rédigé par : finch | 18 août 2015 à 14:58
Tout cela est bel et bien pensé, mais cette réflexion repose sur un schéma droite contre gauche largement suranné. Le FN n'est ni un parti de droite, ni un parti de gauche et ne peut être comparé ni aux républicains, ni aux socialistes : c'est un parti souverainiste (ou patriote) et donc foncièrement antisystème là où les autres servent le système autrement appelé mondialisation (au service du capitalisme et de l'hyperpuissance américaine).
Rédigé par : Antoine Grangeac | 17 août 2015 à 15:37
@finch
"Au fil des billets, on voit Philippe Bilger imprégné par la peur bleue du retour de Sarkozy."
Ce n'est pas nouveau. Pour ceux qui suivent le cheminement de M. Bilger depuis l'élection de Hollande, on peut dire que sur ce point, il est resté fidèle à lui-même. Par contre il semble avoir gagné en lucidité : son "hollandolâtrie" des premiers mois, surtout alimentée par un anti-sarkozysme quasi irrationnel, a laissé la place à moins de complaisance vis-à-vis de "Moi, Président"...
Rédigé par : berdepas | 15 août 2015 à 17:10
@ Jean le Cauchois | 14 août 2015 à 00:21
J’ai bien précisé que je ne voterais pas avec un enthousiasme béat pour Juppé, ce sera pour moi un vote par défaut et donc pour le moins mauvais, dans le cas souhaitable où il serait présent au deuxième tour face à Hollande. En cas de duel Sarkozy/Hollande, comme je l’ai déjà écrit, ce sera choisir entre la peste et le choléra. Par contre dans le cas Juppé/Hollande, on ne risque pas d'être plus déçu qu'avec Hollande. Seuls à l’heure actuelle ces deux cas de figures me paraissent possibles au deuxième tour, mais je ne suis pas Madame Soleil !…
"...Très bien, et après ? quelle sera la composition de l'Assemblée nationale pour les cinq ans à venir ? combien d'UDI, combien de FN, combien de républicains juppéistes, combien de républicains sarkozystes ?"
Évidemment la configuration de l'Assemblée nationale faisant suite à cette élection sera primordiale. Juppé, ou Sarkozy, ou même Hollande, sont loin d’être certains de disposer d’une majorité à peu près homogène. Mais à ce jour, bien malin qui peut anticiper sur les résultats des législatives, le paramètre du gagnant au deuxième tour jouera mais ne sera certainement pas le seul : une bonne majorité de nos concitoyens ont une telle défiance, voire un rejet, vis-à-vis des principaux partis politiques (surtout leurs leaders).
@hameau dans les nuages | 14 août 2015 à 09:47
Bien évidemment je n’ai pas oublié l’approbation sans réserve de Juppé à cette aventure guerrière en Libye, et surtout ses conséquences. Je me demande d’ailleurs si au fond de lui-même il était bien convaincu de sa pertinence, car le problème de Juppé est d’être d’un loyalisme frisant l’abnégation avec le président de la République ou le responsable du parti qu’il sert : avec Chirac c’était quasi caricatural. C'est une de ses failles, il n’a toujours été qu’un exécutant, certes de haut niveau national. D’où dans mon précédent commentaire, mes interrogations sur son éventuelle future présidence.
Mais il ne faut pas oublier qu’au moins les trois quarts des politiques UMP, UDI, PS, etc. ont alors approuvé sans aucune réserve la guerre de Sarkozy et BHL (qui a compté certainement plus que Juppé dans cette aventure calamiteuse). Seuls Marine Le Pen et son père furent totalement opposés a cette guerre, ainsi que Jean-Pierre Chevènement qui voulait limiter les opérations au strict respect du mandat de l’ONU : zone d’exclusion militaire par voie aérienne limitée à la seule ville de Misrata. Dans cette guerre et surtout ses conséquences, on est face à une responsabilité quasi collective, on a rejoué, mais en tenant le premier rôle, la guerre du Golfe en 1992.
Quant à la Syrie, le premier rôle, celui du futur roi de la guerre, c’est Hollande qui l’a tenu. Fort heureusement les parlementaires britanniques s’opposèrent à cette folie, et Obama se saisit avec ravissement de cela pour « botter en touche ». Cela au grand dam de Hollande, du gouvernement et de nombres de militants du PS, car nos Rafale étaient en alerte opérationnelle avec leurs missiles programmés déjà installés !… Juppé a certes condamné avec vigueur le régime d'Assad, mais ne me semble pas avoir prôné une intervention militaire française et s’est montré prudent sur une aide à l’opposition "non islamiste".
Rédigé par : Trekker | 15 août 2015 à 02:05
"Ce serait une suprême ironie de la politique que de voir Nicolas Sarkozy tirer ainsi les marrons du feu."
"Tirer les marrons du feu" c'est prendre des risques, se dépenser au profit de quelqu'un d'autre. Je ne pense pas que ce soit le projet de Nicolas Sarkozy. Si c'était le cas, on pourrait effectivement parler d'"ironie de la politique".
Rédigé par : Frank THOMAS | 14 août 2015 à 16:38
Au fil des billets, on voit Philippe Bilger imprégné par la peur bleue du retour de Sarkozy.
Le matraqueur des magistrats qui voulait supprimer la fonction de juge d'instruction ne saurait recouvrer un poste qui le mettrait à l'abri de ses turpitudes pénales. Certes, un certain nombre d'affaires le concernant ont fait "pschitt". Certes, il y a un excès de zèle à son encontre dans la magistrature qui rêve de l'épingler, façon papillon de collection. Mais le substrat, bien réel, a été fourni par le mis en cause. Et personne d'autre. Il reste notamment les deux pavés incontournables : Bygmalion et l'affaire Azibert (reconduite il y a quelques semaines) dont il ne pourra faire l'économie en pleine élection à la primaire L.R.
La vengeance (contre Hollande et consorts) comme motif de retour aux responsabilités ? Vous plaisantez ?
Sarkozy tient le parti, Juppé tient - pour l'instant - l'opinion (selon les termes de Juppé). Juppé a verrouillé le centre et une partie de la gauche (irrémédiablement déçue par F. Hollande). Les seules terres où Sarkozy peut encore chasser l'électeur comme gibier de savane, se situent à la droite de sa droite. Comme en 2007. D'où l'entretien à peine téléphoné et "zéro idée, programme néant complet affligeant" dans le dernier numéro de Valeurs actuelles. Le programme de Sarkozy, c'est lui. À prendre ou à laisser.
Alain Juppé est le héros de Philippe Bilger. Il n'y a, il est vrai, pas trente-six millions de solutions pour sortir la France de l'impasse. François Hollande - qui avait recueilli l'assentiment de Philippe Bilger en 2012 - n'a pas été à la hauteur des attentes qu'on plaçait en lui. Il n'a aucune chance d'être reconduit en 2017. François Rebsamen l'a bien compris, premier "rat" à abandonner le navire Hollande pour retrouver le poste plus "secure" de maire de Dijon.
Sarkozy ne repassera pas, malgré toutes les appréhensions répétées de Philippe Bilger.
Lorsque P.B. nous décrit les qualités d'Alain Juppé : "...être le candidat d'une droite intelligente et réfléchie, soucieuse de l'état de droit et d'une pratique présidentielle respectable, attentive vraiment à l'unité du pays et à son rassemblement", il nous dépeint indéniablement en filigrane les défauts "miroir" de Sarkozy. Point besoin d'insister.
La stratégie de Sarkozy est mauvaise : taper sur Hollande, taper encore sur Hollande et taper sans fin sur Hollande. Les défauts qu'il lui reproche dans son exercice du pouvoir sont trop similaires à ceux qu'il affichait lui-même quand il dirigeait le pays. L'effet boomerang est évident, trop violent en choc retour pour le distributeur de quolibets en chef. Les attaques "ad hominem" de ce type sont totalement improductives. Pas crédibles en raison du passif de l'émetteur de diatribes. Juppé s'en abstient, pas par ruse, mais parce que ce n'est tout simplement et sincèrement pas dans sa nature, dans son genre de beauté, ni dans son éthique. Longueur et profondeur des études ainsi que culture obligent un peu. Deux personnalités, donc, aux antipodes l'une de l'autre tant dans l'élégance comportementale que morale.
Sarkozy veut le beurre et l'argent du beurre : le pouvoir, mais ne surtout pas perdre son train de vie fastueux et les prébendes qui vont avec. Juppé dit : "on fera avec ce qu'on a comme moyens dans notre petite PME." Sarkozy dispose de l'argent du parti (même ruiné) et d'une richesse personnelle insondable.
Ce come-back de l'ex ne marchera pas. Casseroles ou pas casseroles. Le bide sera retentissant, condamné ou pas condamné. La presse en fera ses choux gras.
Philippe Bilger s'inquiète à tort. Son hypothèse de travail est irréalisable.
On ne remerciera jamais autant Sarkozy que lorsqu'il aura disparu des écrans radar, hors l'inévitable rubrique people.
Définitivement.
Rédigé par : finch | 14 août 2015 à 11:39
"Il comprend la mouvance des réalités et donc l’évolution du monde. Président, il pourrait donner toute sa mesure et surprendre agréablement (il ne sera plus prisonnier de son loyalisme et de sa dévotion à une girouette de la politique telle qu’était Chirac), mais a contrario il pourrait se révéler n’être qu’un honnête gestionnaire sans relief ni imagination (illustration parfaite de tous les conformismes de l’ENA dont il est issu).
Rédigé par : Trekker | 13 août 2015 à 21:38
"Il comprend la mouvance des réalités et donc l'évolution du monde".
Phrase ambiguë car dans les affaires libyenne et syrienne il a été totalement à côté de ses bottes. A moins que la mouvance ne le fasse aller dans le sens d'un courant, et lequel ? Poser la question c'est y répondre.
Grâce à Isabelle il ne mangera plus jamais de cerises en hiver mais je le crois prêt à avaler des couleuvres des quatre saisons...
Rédigé par : hameau dans les nuages | 14 août 2015 à 09:47
@Trekker à 21:37
J'ai lu votre commentaire : Sarkozy n'a aucune chance / il est trop clivant / vous ne votez pas pour lui / il n'est pas élu... Juppé a des chances / il est consensuel / vous votez pour lui / il est élu...
Très bien, et après ? quelle sera la composition de l'Assemblée nationale pour les cinq ans à venir ? combien d'UDI, combien de FN, combien de républicains juppéistes, combien de républicains sarkozystes ?
J'ai regardé hier soir une évocation - certes un peu orientée - de la fin de vie politique de Robert Boulin... C'est loin mais c'est tout proche... Ce type de situation se reproduira avec d'autres... c'est ça la politique en France. Le président, pour exister puis durer, doit être solide dans sa tête certes, mais surtout être à la tête d'un clan solide et déterminé et c'est ce clan qui détermine sa politique mais c'est lui qui est censé l'incarner... Or c'est quoi, c'est qui, aujourd'hui, le clan Juppé ? Apparemment, vous en doutez.
Rédigé par : Jean le Cauchois | 14 août 2015 à 00:21
Dans mon commentaire du 13 août 2015 à 01:02 j’ai été trop lapidaire, avec ma formule : "à moins que l'on soit devant un cruel dilemme, choisir entre la peste et le choléra : Sarkozy et Hollande !…"
A mon humble avis Sarkozy n’a guère de chance de figurer aux deuxième tour de la présidentielle de 2017, hormis un apport conséquent et bien improbable des voix de l’électorat FN. Il est - c’est un euphémisme - bien trop clivant au sein des électeurs de droite et du centre, sa défaite de 2012 est due avant tout à son rejet par une partie de cet électorat.
Mais… mais… la désignation du candidat de droite passera a priori par son élection via des primaires au sein de la droite : limitée aux seuls adhérents des Républicains, ou ouverte à tous les électeurs de droite ?
Dans la première hypothèse Sarkozy risque fort d’être désigné, car maîtrisant l’appareil du parti, populaire chez une majorité de ses militants, et surtout d’une habileté quasi diabolique dans ce type de campagne : n’hésitant jamais à dire une chose et son contraire le lendemain avec l’apparence de la plus grande sincérité !… Dans le deuxième cas de figure il est quasi certain qu’il ne sera pas désigné, Juppé part déjà gagnant.
Personnellement Juppé et quelles que soient ses qualités, reste pour moi un candidat pour lequel je voterais par défaut : trop conformiste par ces temps exigeant des choix ambitieux, attaché quasi viscéralement à la politique de l’actuelle Europe et euro monnaie unique, et se refusant à envisager une sortie de l’Otan. Certes l’homme est supérieurement intelligent, loin d’être un dogmatique, il comprend la mouvance des réalités et donc l’évolution du monde. Président, il pourrait donner toute sa mesure et surprendre agréablement (il ne sera plus prisonnier de son loyalisme et de sa dévotion à une girouette de la politique telle qu’était Chirac), mais a contrario il pourrait se révéler n’être qu’un honnête gestionnaire sans relief ni imagination (illustration parfaite de tous les conformismes de l’ENA dont il est issu).
Rédigé par : Trekker | 13 août 2015 à 21:38
Trekker | 13 août 2015 à 16:33
C’est vous qui confondez des choses non comparables !... Au moins 90 % des hélicoptères civils peuvent être transformés aisément en machines militaires. Il suffit de leur adjoindre des potences supportant un armement (mitrailleuses, canons ou missiles), et leur cellule comporte généralement les point d’ancrages de ceux-ci ou a minima, etc, etc.
Mais bien sûr. Donc en fait, il y a un complot américain pour accélérer le réarmement de la Russie... crédible !
Il faudrait savoir : les Américains manipulent-ils l'OTAN dans le but de menacer militairement la Russie, ou les Américains fournissent-ils imprudemment des armes à la Russie, sans se soucier du danger militaire que celle-ci fait peser sur le monde ? C'est l'un ou l'autre, mais ça ne peut pas être les deux !
Votre intervention est un petit chef-d'oeuvre, car elle illustre simultanément trois caractères contemporains :
1. Celui du gars qui se croit très malin en étalant ce qu'il s'imagine être sa connaissance, mais énonce des sottises qui se réfutent elle-mêmes.
2. Celui de l'adepte de la culture du copier-coller, qui pense qu'ouvrir une encyclopédie remplace la réflexion.
3. Celui du mythomane (en français moderne : complotiste, synonyme : anti-américain de mauvaise foi), qui déverse une multitude de détails techniques censés étayer sa thèse, sans se rendre compte qu'une dose élémentaire de bon sens la pulvérise immédiatement.
Bel exploit, félicitations.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 13 août 2015 à 18:45
@Xavier NEBOUT
Il y a deux sortes de socialistes, les frontistes bas du front et les libéraux ne réfutant pas l'économie de marché.
Entre les rétrogrades qui excluent toute réforme et prônent le "à chacun selon ses besoins" et les libéraux qui ne sont pas très loin du "à chacun selon son mérite", le maire de Bordeaux saura faire la différence. Alors pourquoi pas avec eux !
Rédigé par : Jabiru | 13 août 2015 à 17:28
@herman
C'est que les nuits de Philippe Bilger sont hantées par les chapeaux.
Si nous avons une confrontation Sarkozy/Hollande ou MLP/Sarkozy, cette fois, il devra en effet manger son chapeau en votant Sarkozy.
Certes, celui-ci mijote déjà dans une mixture que lui a envoyée Bayrou pour être attendri, et Pascale est d'ores et déjà mobilisée pour trouver les meilleures recettes ; certes, de son côté Philippe commence à mettre un peu de douceur dans son antisarkozysme, mais même bien ramolli, avec beaucoup de sauce et un bon coup de jaja, il va être dur à avaler.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 13 août 2015 à 16:55
Il y aura deux élections en 2017, la présidentielle mais aussi les législatives. Tout leader de parti politique se doit de concevoir dès maintenant une stratégie cohérente pour les deux élections, rapprochées et interdépendantes. Si, pour la présidentielle, les trois partis de la droite présenteront probablement trois candidats - le centriste des villes Lagarde ou le centriste des champs Morin, Sarkozy ou Juppé, et madame Le Pen, ces mêmes partis auront à présenter trois fois six cents candidats aux deux tours des législatives, qui auront à prévoir les recompositions du second tour... Pour l'UDI ou le FN, qui n'auront pas de président élu venant de leurs rangs, avoir en 2017 quinze, trente ou quarante-cinq députés élus représente trois variantes d'objectifs, donc trois attitudes à prendre avant les primaires de la présidentielle. Je pense que chez Les Républicains, Alain Juppé et Nicolas Sarkozy ont pris en compte que gouverner pour cinq ans, avec des alliés, c'est d'abord gagner la présidentielle ET les législatives, ce qui n'est pas une mince affaire !
Rédigé par : Jean le Cauchois | 13 août 2015 à 16:46
@caroff | 13 août 2015 à 10:07
"La compagnie américaine Bell Helicopter a signé un accord d'assemblage avec Ouzga (Usine d'aviation civile de l'Oural) à Ekaterinbourg ! Pourquoi ? Parce que le coût de fabrication diminuera de 17%... Pragmatiques les Américains…"
@ Robert Marchenoir | 11 août 2015 à 20:07
"Vous confondez des choses qui n'ont rien à voir. Des hélicoptères civils, ce ne sont pas des bateaux de guerre..."
C’est vous qui confondez des choses non comparables !... Au moins 90 % des hélicoptères civils peuvent être transformés aisément en machines militaires. Il suffit de leur adjoindre des potences supportant un armement (mitrailleuses, canons ou missiles), et leur cellule comporte généralement les point d’ancrages de ceux-ci ou a minima est conçue pour en recevoir. Eventuellement il faut rajouter quelques éléments d’avionique militaires : viseurs infrarouge ou laser et système de transmission militaire. Tout cela se monte au maximum en une semaine voire au plus une quinzaine, et ne représente qu’un coût marginal par rapport à celui de la version civile.
Les seuls ne pouvant être l’objet de telles transformations, sont les hélicoptères ultra-légers, de type Robinson R22 et R44 et l'antique Bell 47 (dont les quelques exemplaires encore existants sont utilisés en épandage agricole). Mais malgré tout ces machines peuvent toujours être utilisées pour des missions d’observation militaire. Bell Helicopter ne fabrique plus depuis longtemps ce type d’hélicoptère tel le Bell 47, mais des machines moyennes donc beaucoup sont à vocation militaire (UH-1N Iroquois dit « huey », AH-1 Cobra, CH-146 Griffon, etc.) ou mixte : machines civiles prévue pour être militarisables.
Raison pour laquelle dans tous les pays occidentaux la vente et revente d’hélicoptères même civils sont soumises aux mêmes règles que le matériel militaire. Un exemple : en France on doit obligatoirement obtenir l’autorisation de la CIEEMG (commission gouvernementale ad hoc), pour exporter même de vieilles Alouette II en version civile et de même pour des AS 350 Ecureuil dont l’immense majorité sont des versions civiles. Aux USA les procédures d’exportations en matière d’hélicoptères sont même plus draconiennes que les nôtres.
Rédigé par : Trekker | 13 août 2015 à 16:33
"Lui, dont la haine est inextinguible...", on aimerait, Monsieur Bilger, que vous fassiez preuve d'une plus grande modestie en la matière...
Le vomi passé au micro-ondes ça lasse...
Rédigé par : Savonarole | 13 août 2015 à 16:23
Du balai !
Si la Ve s'obstine à nous proposer à chaque élection les mêmes losers, c'est que cette constitution est mauvaise. Elle a fait son temps.
Elle polarise toute la vie politique et elle favorise les plus menteurs.
Il faudrait avoir le courage de revenir à un système moins présidentiel, avec des contre-pouvoirs réels au niveau du parlement.
Plus de consensus et moins de diktats.
Il y a de nombreux exemples de pays qui réussissent sans avoir besoin d'un substitut de roi.
Rédigé par : Paul Duret | 13 août 2015 à 15:55
La question des "Mistral russes", qui n'est pas terminée car il reste une grosse facture à régler, a été évoquée par plusieurs sur ce blog. On peut lire à ce sujet le présent article sur le site "comité Valmy", assez à gauche :
http://www.comite-valmy.org/spip.php?article6231
Rédigé par : Ricaluro | 13 août 2015 à 15:32
"À peine sorti de l'épreuve précédente que ceux-ci nous mettent sous le nez sondages, commentaires et grandes ambitions pour la suivante..."
Rédigé par : herman | 13 août 2015 à 12:42
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Très juste ! Cette fuite en avant perpétuelle ayant pour but de masquer la réalité. Une véritable aubaine pour le pouvoir en place qui en a fait son credo, mais une catastrophe pour la France. Un pouvoir (actuel) de ronds-de-cuir et de technocrates aveuglés par l'ambition qui instrumentalisent la peur, tandis qu'ils s'exonèrent de toute responsabilité, Sarkozy continuant à jouer, quoi qu'il advienne et quel que soit le sujet, le rôle de bouc émissaire. "Longtemps, longtemps, longtemps" et même quand Sarko aura disparu, ils continueront la même chanson etc.
Exaspérant !
Quant à l'intervenant qui nous apprend que plus personne ne voudrait de Sarkozy, je crois qu'il se trompe de personne, sinon qu'il a perdu une belle occasion de se taire.
Redescendez donc sur terre et ne ratez pas l'atterrissage : Hollande c'est maintenant !
Rédigé par : Mary Preud'homme | 13 août 2015 à 15:12
Si du fait de sa dédiabolisation, le FN ne se démarque plus de Sarkozy, bon nombre des sympathisants FN voteront Sarkozy.
Par contre avec la menace d'un socialiste de droite tel Juppé, ce sera l'inverse.
Ce qui est certain, c'est que les Français semblent enfin comprendre que le socialisme nous envoie au bouillon.
Par contre, ce qu'ils ne voient pas, c'est que personne ne nous parle de sortir vraiment du socialisme.
Notre agriculture se meurt de sa non-compétitivité du fait de nos charges sociales et de nos psychopathes de la législation.
Les Chinois dévaluent pour ajuster leur compétitivité, mais nous, on s'accroche à l'euro alors que nous devrions dévaluer de 30%.
Le nombre de fonctionnaires ne baisse toujours pas alors qu'il devrait diminuer de 40%.
Nos professeurs d'économie presque tous de gauche et qui ne comprennent rien à l'économie ne voient rien de toute cela, et Sarkozy se garde bien de se mouiller.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 13 août 2015 à 14:43
Je reviens sur la nature aléatoire des pronostics au motif que le choix des électeurs est parfois déconcertant. Il est bon de se rappeler à titre d'exemple qu'en 2014 le bon peuple de Levallois a reconduit un élu abonné depuis longtemps à la chronique judiciaire, qui avec son épouse incarne un profil politique et un système qu'il est très souhaitable de voir disparaître et ils ne sont pas les seuls loin s'en faut !
Le clientélisme ayant encore de beaux jours devant lui, il ne faut s'étonner de rien dans ce monde où les profiteurs sont à l'affût des privilèges. Il est à espérer que les juges puissent faire le ménage pour assainir cette catégorie de "sans scrupules" qui nuisent à l'intérêt général.
Rédigé par : Jabiru | 13 août 2015 à 13:44
NS plus personne n'en veut, et en plus il fait la réélection de FH. Dans tous les cas le vécu des deux est connu et comme nous citoyens français, en grande majorité, n'aimons pas renverser la table... alors ce sera un timonier d'eau douce que nous aurons.
Cependant je trouve bien discrète notre Jeanne nationale, et comme on peut la comprendre ! Entre NS qui est en train de s'engluer dans un flirt avec les électeurs FN, et un barreur de calme plat, le choix est simple et par contre nous boirons toujours de l'eau tiède.
Rédigé par : Giuseppe | 13 août 2015 à 13:40
@ caroff | 13 août 2015 à 10:07
Et pendant ce temps, la compagnie américaine Bell Helicopter a signé un accord d'assemblage avec Ouzga (Usine d'aviation civile de l'Oural) à Ekaterinbourg ! Pourquoi ? Parce que le coût de fabrication diminuera de 17%.... Pragmatiques les Américains...
Vous confondez des choses qui n'ont rien à voir. Des hélicoptères civils, ce ne sont pas des bateaux de guerre.
Les Français aussi sont "pragmatiques", comme vous dites : d'innombrables entreprises françaises sont implantées en Russie et y font des affaires de poids. Leurs représentants constituent d'ailleurs une branche importante du parti russe en France. Christophe de Margerie, PDG de Total, était reçu par Poutine à l'instar d'un chef d'Etat, et il l'a décoré après sa mort. Margerie participait aux manifestations organisées par le lobby franco-russe à Paris. Auchan emploie 38 000 personnes en Russie, et ses représentants sur place délivrent les compliments obligatoires à Vladimir Poutine lorsqu'ils sont interviewés par les médias français. L'ancien chancelier Schröeder est l'un des dirigeants de Gazprom, et a constamment pris la défense de la politique étrangère de Moscou. Etc.
Le mythe de la pauvre Europe empêchée par la méchante Amérique de faire des affaires en Russie (tandis que Washington volerait les marchés jadis occupés par les Français) est un mensonge de plus fabriqué dans les officines de désinformation du SVR.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 13 août 2015 à 12:46
Je ne comprends pas comment à votre âge Philippe vous vous intéressez autant à ces jeux politiciens. Vous êtes-vous trompé dans votre parcours professionnel ? On aurait pu espérer de vous un éditorialiste sérieux, mais vous voilà complice de la politique politicienne en tentant de la dépeindre en de nobles intentions.
Ah mais devenir président c'est quelque chose quand même ! Avoir l'honneur de représenter la France, quel prestige !
Tenez, ne serait-ce que ce rappel sans cesse fait de la dédiabolisation (un nouveau mot pour le dictionnaire, trop forte Marine !) du FN. Combien de temps encore cela va-t-il durer, jusqu'à 2015 ?
Si le vote du quinquennat fut une grave faute, les journalistes ou le système journalistique tel qu'il fonctionne en France n'y sont pas pour rien. À peine sorti de l'épreuve précédente que ceux-ci nous mettent sous le nez sondages, commentaires et grandes ambitions pour la suivante.
Alors si Philippe Bilger, devenu éclaireur du citoyen lambda, se met à commenter les commentaires, nous voilà bien !
Rédigé par : herman | 13 août 2015 à 12:42
@ caroff | 13 août 2015 à 10:07
Sans oublier la société américaine Orbital Sciences qui a conclu un contrat avec l'entreprise russe Energomach sur la fourniture des moteurs-fusées RD-181 pour le premier étage de la fusée Antares. Le constructeur russe doit fournir 60 moteurs-fusées.
Le contrat est évalué à un milliard de dollars!! et prévoit, outre la livraison des moteurs, l'octroi de plusieurs services, plus particulièrement l'installation des moteurs sur les fusées et leurs essais.
De même Exxon Mobil (société américaine) qui n’a pas voulu acheter les tuyaux rouillés de l’Ukraine pour acheminer son pétrole a en revanche inauguré en direct, avec Vladimir Poutine et Igor Setchine (blacklisté par les Américains), son premier forage américano-russe en Arctique, le 9 août 2014.
Pendant que certains ( ;)) se plient aux diktats de l’embargo, d’autres font des affaires.
En toute tranquillité puisqu’ils n’ont plus de concurrents :-D
Rédigé par : breizmabro | 13 août 2015 à 11:14
J'ai peu apprécié la sortie d'Yves Thréard dans une émission habituelle de la télé à laquelle il participait. Je m'explique, il répète à l'envi que tous ces politiques, tels que les Balkany, sont une petite minorité. J'ai sauté comme à l'accoutumée sur mon siège, assez d'entendre ce type de sottises.
Qu'il prenne donc un stylo, son petit cahier et qu'il couche tous les noms et prénoms des parlementaires et autres conseillers, comme les joueurs de tennis il y a des chances qu'il attrape une tendinite, et des aigreurs d'estomac.
Cela pour les plus connus et s'il en a la volonté il descend d'un cran chez les moins connus.
"C'est peu", en fait il devrait dire c'est beaucoup trop, on est en pays démocratique et pas dans une République bananière que diable ! Tout juste si les époux "infernaux" sont pour lui des modèles de vertu dont la culpabilité reste à prouver.
Heureusement Raphaëlle Bacqué de redresser gentiment la barre et de remettre, pas trop fort non plus, de l'ordre dans le jugement énoncé ci-avant.
Si les noms de tous ces personnages étaient tapés selon le module d'une addition de supermarché, nous aurions de quoi faire une guirlande digne du livre des records. Alors basta de minimiser toutes ces turpitudes et encore de voir en NS un champion vertueux et incontournable, n'y en a-t-il point d'autres ?
Rédigé par : Giuseppe | 13 août 2015 à 11:12
Quand on parle aux gens, on ressent toute leur froideur et leur circonspection face aux menées de Sarkozy pour se faire élire président aux prochaines élections, même lorsqu'ils avaient voté pour lui en 2012, déjà faute de mieux d'ailleurs. Ils en parlent comme d'un vieil acteur sur le retour, ex-bête de scène avec quelques beaux restes, qui, après avoir fait ses adieux, n'en finit pas d'essayer de faire son comeback. Un peu ridicule, un peu pathétique, encore fringant malgré tout, il ne suscite cependant aucun espoir de redressement, loin s'en faut, alors comment se fait-il qu'il ait encore ses chances ?
Encore deux ans, ça permettrait largement à des personnalités nouvelles plus crédibles d'émerger dans un pays moins bloqué que le nôtre, où les mandarins s'épaulent par-delà leurs divergences politiques pour garder leurs places comme des bastions. C'est la loi tacite en France, la hiérarchie est figée, et si mauvais que soit le sommet, on s'y serre les coudes pour empêcher coûte que coûte ceux qui sont derrière d'atteindre le premier rang. Nous n'aimons que les ténors, et pour devenir ténor il faudrait déjà l'être, autant dire que c'est difficile. Il faut tracer son chemin pendant des années, en s'insinuant sans trop se faire remarquer, mais suffisamment tout de même, et une fois arrivé, surtout empêcher que les choses ne se mettent à bouger, pour ne pas risquer d'être repoussé dans le deuxième cercle.
Ceux qui font les affiches, et qui placent en haut toujours les mêmes, ce sont les media. Ils ont peut-être besoin de scénarios bien huilés, avec des stars inamovibles ; ou alors ils appartiennent au même monde et se rendent des services mutuels ; ou alors tout bêtement, ils ne font que reproduire inconsciemment ce respect immodèré du "pecking order", cet ordre de priorité et de dominance qui stratifie le monde politique et oblige les meilleurs à s'effacer devant les plus mauvais sous prétexte qu'ils ont moins d'ancienneté. À noter en passant que les accros de la hiérarchie se retrouvent aussi bien chez les" progressistes" que chez les "réactionnaires".
Le résultat est là ; on voit arriver les nouvelles élections avec déjà des sentiments unanimes de déception et d'amertume, et l'on commence à se dire "encore un coup pour rien", il faut maintenant se projeter en 2017 pour espérer autre chose.
Le pire, c'est que l'électorat ne souhaite pas cela, mais que ça se rapproche, inexorablement.
Rédigé par : Lucile | 13 août 2015 à 10:54
Comme le dit genau, faudra-t-il quelques coups de feu pour qu'un homme ou une femme providentiel(le) sorte du rang et ramène tout ce petit monde à la raison à défaut de la maison ?...
Vu de là-haut ces chamailleries sont sidérantes et ressemblent à un trouble de voisinage causé par un chien ou une tondeuse.
Une paire de tartes dans la figure de chacun des congénères ou mégères ferait le plus grand bien à tout le monde par ces fortes chaleurs.
https://www.youtube.com/watch?v=Qf9Q_vuDfGI
Couché ! A la niche !
Rédigé par : hameau dans les nuages | 13 août 2015 à 10:41
@ Robert Marchenoir
Et pendant ce temps, la compagnie américaine Bell Helicopter a signé un accord d'assemblage avec Ouzga (Usine d'aviation civile de l'Oural) à Ekaterinbourg !
Pourquoi ? Parce que le coût de fabrication diminuera de 17%.... Pragmatiques les Américains...
Par ailleurs les spécialistes russes que vous citez (Pukhov par exemple qui est le patron d'un think tank spécialisé dans les affaires de défense) expriment des opinions qui n'engagent qu'eux-mêmes...
Je ne pense pas que les Russes soient les vilains garçons expansionnistes que vous voulez nous vendre, je partage en revanche l'idée développée par d'autres contributeurs ici que les menaces futures pour l'Europe viennent d'une part du Sud et d'autre part de la lâcheté de leurs propres dirigeants...
Rédigé par : caroff | 13 août 2015 à 10:07
D'ici deux ans la météo politique aura rebattu toutes les cartes et il peut se passer tellement de choses d'ici là que les pronostics d'aujourd'hui sont très aléatoires. Au lieu de perdre leur temps en échafaudant des combines politiques, nos élites feraient mieux d'engager les réformes de structures qui s'imposent mais par manque de courage ils en sont incapables. Quant aux mensonges sur le coût véritable de l'opération Mistral c'est typique de la manière dont ils gèrent le pays. Pourquoi ne pas dire la vérité et assumer leur décision ?
Rédigé par : Jabiru | 13 août 2015 à 09:15
Je trouve en quelque sorte réconfortant de voir avec quel plaisir tout le monde se plaît à commenter "les chances de Nicolas Sarkozy pour 2017 s'il gagne la primaire de LR". En ce qui me concerne les luttes prochaines me font penser à la fable de La Fontaine :
Deux taureaux combattaient à qui posséderait
Une génisse avec l'empire.
Une grenouille en soupirait
.....
Dans la suite de la fable elle explique que de toutes façons ses congénères seront perdantes. Il en sera manifestement de même pour la France et les Français car aucun de tous nos prétendants n'a la vision ni le courage ni l'autorité qu'il faudrait pour qu'on puisse espérer en lui.
Et donnons la fin de la fable :
Hélas on voit que de tous temps
Les petits ont pâti des sottises des grands.
Rédigé par : lucterius | 13 août 2015 à 08:50
Bonjour Philippe
"Contrairement à Alain Juppé, il est convaincu que la primaire se gagnera à droite et que les citoyens "centristes" seront infiniment moins présents que ceux mobilisés en faveur d'une droite dure, d'un projet conservateur sans compromission. Son appel à l'électorat du FN - encore récemment dans le long entretien qu'il a donné à Valeurs actuelles - a pour but de l'inciter à participer à la primaire de 2016, qui serait de ce fait élargie d'une autre manière : jusqu'à l'extrême droite."
Quand j'écoute les propos de Nicolas Sarkozy et que je les compare à ceux de Florian Philippot, j'en arrive à me demander si celui qui est le plus "à droite" n'est pas le premier.
Il est vrai que les objectifs ne sont pas les mêmes : FP essaie de redonner une certaine respectabilité au FN. Respectabilité qui pourrait avoir pour effet de rallier des électeurs qui jusqu'à présent s'étaient toujours refusés à voter pour lui compte tenu des dérapages plus ou moins bien contrôlés de JMLP pendant tout le temps où il en était le président.
Pour Nicolas Sarkozy le calcul est bien plus "mercantile". Il sait qu'Alain Juppé a déjà mis le grappin sur les électeurs du centre et une partie des électeurs de gauche déçus par l'actuel président, alors il n'a d'autre choix que de revenir, comme en 2012 sur les terres du FN, en s'appuyant sur certains événements qui radicalisent les électeurs de droite, à savoir, la ruée des migrants sur l'Europe et notamment la France, la progression inquiétante des forces islamistes au Moyen-Orient et en Afrique et les risques d'attentats sur notre territoire.
En clair, il dit "je peux vous offrir la même chose que le candidat FN, mais moi je suis respectable vu que je suis un ancien président de la République.". A noter toutefois que certaines affaires politico-financières en cours et peut-être à venir, font une tache fâcheuse sur son diplôme de respectabilité.
Rédigé par : Achille | 13 août 2015 à 08:29
Bon ! ces guéguerres avant l'heure me gonflent !
Cependant, je cherche ce qu'ont de républicain les membres d'un soi-disant parti dont les maires élus, dans certaines communes, s'esquintent à vouloir faire localement de la loi républicaine une exception au lieu de la faire
appliquer tout simplement...
Faire un ravalement de façade pour se faire bouffer par un guignol de la politique quoi de plus excitant n'est-il pas ?
Un jeune m'a fait revoir mes classiques ces jours en disant que le gouffre était derrière et obligeait donc à la fuite en avant coûte que coûte et que le premier mur servirait de cimaise... ça fout les jetons !
Rédigé par : calamity jane | 13 août 2015 à 06:26
..."espérant être le candidat d'une droite intelligente et réfléchie"
"Welcome Idiot" (Woody Allen dans un film dont j'ai oublié le titre).
C'est ce que m'inspire cette phrase...
Rédigé par : Jean-Paul Ledun | 13 août 2015 à 01:16
Giuseppe | 12 août 2015 à 22:47
"...."que du beau linge" aurait sans doute dit Jean Gabin dans un de ses films."
Le film en question pourrait être Le Président.
Hélas en 2017, comme c'est souvent le cas, on se résoudra à voter au deuxième tour pour celui qu'on estime être le moins mauvais candidat... à défaut d'être le meilleur. A moins que l'on soit devant un cruel dilemme, choisir entre la peste et le choléra : Sarkozy et Hollande !...
Rédigé par : Trekker | 13 août 2015 à 01:02
Quand on lit ce que l'on lit... notamment les mensonges de Le Drian concernant les Mistral russes... il y a de quoi se dire que notre "Audacieux" président s'est bien fait piéger tant par Obama que par l'EUROPE... Résultat : aujourd'hui NOUS devons plus de deux milliards à la Russie... nos agriculteurs vont en crever.
(breizmabro | 12 août 2015 à 16:05)
Tiens, c'est curieux... Ce coup-ci, nul arbitre des élégances internautiques n'intervient pour dénoncer une "obsession" russe ! Comme quoi, l'évocation du dossier russe n'est "obsessionnelle" que lorsqu'elle va à l'encontre des intérêts de la Russie...
Sur un fil consacré au retour de Sarkozy dans la course présidentielle, personne, non plus, pour faire remarquer que s'il y a un responsable de l'affaire des Mistral, c'est, non pas Hollande qui a hérité du bébé (et encore moins Bruxelles ou Obama), mais Sarkozy.
Avec sa pétulance habituelle, c'est lui qui a, imprudemment, consenti à vendre des bateaux de guerre à la Russie. C'était une volte-face dans les règles convenues des relations internationales : jadis, la Russie fabriquait jusqu'à la moindre vis composant ses armements. Quant aux nations occidentales, elles n'en étaient pas encore à ranger définitivement la Russie dans le camp des nations plus ou moins respectueuses du droit international, et donc susceptibles de se voir livrer des armements aussi stratégiques.
Mais Sarkozy, n'est-ce pas, allait nous changer tout cela. Le surhomme capable de régler toutes les crises de la planète se faisait fort de ramener Vladimir Poutine du côté des nations civilisées. On a vu ce qu'il fallait penser de ces rodomontades...
A noter aussi l'incohérence de Marine Le Pen, financée par Moscou, qui se répand en indignations sur la rétention des Mistral par la France, mais n'a pas de mots assez durs pour condamner Nicolas Sarkozy.
Si elle était le moindrement honnête, elle lui tirerait son chapeau pour avoir, à l'époque, mené la politique "d'alliance pragmatique avec le grand peuple russe" qu'elle prône aujourd'hui. Au passage, elle le féliciterait d'avoir rejoint tout récemment le camp des perroquets de Poutine - de plus en plus peuplé -, avec ses déclarations sur la Crimée "qui a choisi la Russie", et l'agression russe en Ukraine continentale qui aurait pour but de "protéger les russopohones".
Un mensonge aussi énorme que le culot de l'une et de l'autre réunis.
Le grand visionnaire Sarkozy, quelques mois à peine après l'invasion de la Géorgie par la Russie : "Un pays qui a tant de problèmes démographiques n'est pas un pays qui spontanément est porté à une agressivité militaire avec ses voisins."
Cinq ans plus tard, Poutine récidivait en envahissant l'Ukraine... Deux invasions qui, contrairement à la propagande de Moscou à l'époque, ne sont nullement en réaction à de prétendues agressions adverses (entrée de l'armée géorgienne dans la province séparatiste d'Ossétie du Sud, révolution populaire en Ukraine). Dans les deux cas, Vladimir Poutine a avoué un peu plus tard, après avoir menti dans un premier temps, que les invasions avaient été préparées longtemps auparavant.
On comparera le flot de désinformation en provenance du parti russe de France, concernant les Mistral ("de toutes façons, ils ne peuvent pas servir contre l'Ukraine, ils sont conçus pour les mers froides"... "et d'ailleurs, la Russie n'en a pas vraiment besoin..."), avec les déclarations en provenance... de la communauté militaire russe elle-même.
Vladimir Vissotski, le commandant de la flotte russe, l'homme qui a, en premier, manifesté la volonté d'acheter des Mistral : "Avec ce bateau, la guerre de Géorgie aurait été gagnée en quarante minutes, et non en vingt-six heures".
Guerre qui a consisté, pour la Russie, à s'emparer de 20 % du territoire d'une nation indépendante, cinq ans avant d'envahir l'Ukraine...
Ruslan Pukhov, directeur d'un think tank spécialisé dans l'armement à Moscou :"Imaginez une émeute violente contre la minorité russophone en Estonie. Grâce au Mistral, notre marine pourrait, en quelques heures, débarquer assez de troupes ou d'hélicos pour protéger les Russes."
"Protéger les Russes". Un peu comme Poutine a "protégé les Russes" en Crimée, et les "protège" encore dans le Donbass... Un peu comme Hitler a "protégé les Sudètes" en Tchécoslovaquie.
Pukhov, toujours : "Oui, nous aurions pu utiliser le Mistral en Crimée". La Crimée, qui se trouve dans une "mer chaude". Ces fameuses "mers chaudes", qui, bizarrement, selon les menteurs du parti russe de France manipulés par le SVR, mettent en panne les Mistral...
Et bien sûr, les "mers froides" de la Baltique ne sont pas du tout en danger d'agression par l'armée russe...
http://tempsreel.nouvelobs.com/l-enquete-de-l-obs/20140806.OBS5698/mistral-enquete-sur-un-contrat-qui-derange.html
Rédigé par : Robert Marchenoir | 12 août 2015 à 23:36
Patrick Buisson, les époux Balkany, BHL, "que du beau linge" aurait sans doute dit Jean Gabin dans un de ses films. Et il va falloir se coltiner cette fine équipe encore, et j'oublie le collectionneur de tableaux dont le nom n'apportera pas plus.
Citoyens électeurs rebiffez-vous ! Ces personnages qu'ont-ils à nous apporter de neuf, que de nouveaux malheurs. J'ai terminé de lire un article sur notre philosophe national (Club Mediapart), un rafraîchissement mental pour qu'au moment du vote une partie de LR ouvre enfin les yeux sur tous ces cascadeurs de la politique qui ne peuvent apporter que des déboires. NS sera confronté tôt ou tard à ces rappels au fer rouge, aura-t-il la force et l'intelligence de s'essuyer les mains avec seulement du linge propre sans crainte de se salir ?
Rédigé par : Giuseppe | 12 août 2015 à 22:47
Ces jeux politiciens pour l'emporter aux primaires et s'imposer ainsi au corps électoral, qui l'a rejeté en 2012, sont une insulte à la démocratie.
Les Américains les pratiquent, c'est dans leurs traditions, grand bien leur fasse, mais chez nous ces primaires sont une honte.
Les partis ont un bureau politique, leurs dirigeants se connaissent, il leur appartient de prendre leurs responsabilités et de désigner le candidat le meilleur pour la France. En écrivant cela je me rends compte de ma naïveté. Eh bien je la revendique, ma naïveté. Vive les naïfs !
Mais les cyniques font la loi. Vous avez raison, Sarkozy est bien parti. Et c'est désespérant...
Rédigé par : Denis Monod-Broca | 12 août 2015 à 20:59
Cher Philippe,
La France n'a vraiment plus les moyens de supporter la vieille politique des copains d'enfance de Hollande et les burlesques et caprices qui plombent l'image et l'économie du pays.
Nous ne sommes pas loin de connaître les jacqueries si le gouvernement actuel ne regarde pas la situation réelle. Les seigneurs d'aujourd'hui étant la fonction publique. Les autres étant cinq à six millions de chômeurs et de précaires. L'innovation à la Macron étant le retour des journaliers et des saisonniers qui se demandent s'ils n'auraient pas dû grossir l'expatriation de survie qu'a proposée Hollande.
Même le ministre du chômage a rendu son tablier avant le bilan pour se sortir de ce marasme et se sécuriser.
Plus il y a de pertes d'emploi, de chômeurs de longue durée, d'agriculteurs sur la paille, de libéraux qui ne peuvent plus se verser de salaire, de professions déréglementées qui seront délogées par des non professionnels, plus les électeurs sont perdus et plus la déception et la trahison nourrissent les extrêmes.
Il est impossible de ne pas faire avec l'électorat existant, de ne pas parler aux abstentionnistes et aux abandonnés de Hollande.
Les abandonnés de Hollande, ce sont les jeunes qui s'abstiennent ou votent pour les extrêmes, les seniors, les classes moyennes, les diplômés qui ont dû exporter leurs talents, les familles, les mères qui ont perdu les aides pendant leur maternité et de ce fait perdent leur emploi et leur autonomie, ce sont les retraités qui ont vu leur taxes augmenter et leur sécurité diminuer.
Les abandonnés, ce sont les maires qui ont perdu des compétences et des moyens qu'ils soient de la majorité et de l'opposition.
Les abandonnés, ce sont les Français des zones rurales qui perdent leurs commerces, leurs hôpitaux de proximité et leurs villages qui sont à vendre des cacahuètes.
Les abandonnés, ce sont les Chrétiens d'Orient.
Les abandonnés, ce sont les victimes de l'insécurité.
Les abandonnés, ce sont les détenus qui sont toujours dans des conditions insalubres.
Hollande devrait se mettre sur la voie d'arrêt d'urgence, mettre son triangle et son ciré jaune pour laisser les poids lourds de la politique dépanner la situation critique de la France qui a rétrogradé de la cinquième à la sixième puissance mondiale.
Laissons-le partir avec ses boîtes à outils, son scooter et son casque pour éviter les tomates. Sa boîte à malice a fait trop de dégâts.
françoise et karell Semtob
Rédigé par : semtob | 12 août 2015 à 18:49
Les principales langues parlées en Europe sont par ordre alphabétique :
1) albanais, 2) allemand, 3) anglais, 4) catalan, 5) danois, 6) espagnol, 7) finnois, 8) français, 9) grec, 10) hongrois, 11) islandais, 12) italien, 13) letton, 14) lituanien, 15) néerlandais, 16) norvégien, 17) polonais, 18) portugais, 19) roumain, 20) russe, 21) serbe, 22) slovaque, 23) suédois, 24) tchèque, 25) turc, 26) ukrainien
On y parle donc des langues de pays qui n'appartiennent pas à l'UE et les langues de certains pays qui appartiennent effectivement à l'UE n'y figurent pas.
1) Londres, 2) Paris, 3) Berlin, 4) Madrid, 5) Barcelone, 6) Rome, 7) Istanbul, 8) Milan, 9) Naples, 10) Bruxelles, 11) Lisbonne, 12) Birmingham, 13) Manchester, 14) Hambourg, 15) Kiev, 16) Moscou, 17) Saint-Pétersbourg
Soit trois villes britanniques, trois villes italiennes, deux villes allemandes ; deux villes espagnoles, deux villes russes, et pour le surplus, une ville par pays cité dont une et unique ville française. Autrement dit, la conurbation qui engendre un certain type de tissu économico-culturel au cœur de la vitalité économique, des problèmes qui lui sont connexes et des solutions qui lui sont apportées, n'est pas prédominante dans notre pays et pourtant on échoue à lui faire face et à la prendre correctement en compte. Vous me direz la France est un pays agricole... !! Dites cela aux éleveurs de viande de boucherie en particulier porcine.
Le 12 octobre 2012, c'est à l'Union européenne que le prix Nobel de la paix est attribué, pour « sa contribution à la promotion de la paix, la réconciliation, la démocratie et les droits de l'Homme en Europe » Mais les courtes vues sont encore légion qui ne se veulent pas convaincus que l'Union européenne est la seule planche de salut pour rester dans la course.
Après qu'eût été créée en 1951 la communauté européenne du charbon et de l'acier bradée par Hollande et Ayrault à Mittal avec la bénédiction d'Attali, les membres fondateurs de l'Union européenne sont l'Allemagne, la Belgique (dont toutes les langues officielles ne sont pas citées ci-dessus parmi les principales langues), la France, l'Italie, le Luxembourg (dont toutes les langues officielles ne sont pas citées non plus), et les Pays-Bas en 1957. = SIX
Ils sont rejoints en 1973 par trois membres de l'Association européenne de libre-échange :
- le Danemark (qui connaît actuellement une montée du populisme suite à la crise engendrée par les conséquences de la publication des caricatures de Mahomet et qui donc transcende les motifs économiques) et
- l'Irlande (membre de la zone euro mais pas de l'espace Schengen, 11 députés cependant au parlement européen, a exercé sept fois la présidence tournante de l'Europe) et
- le Royaume-Uni (73 députés au parlement européen mais n'est ni membre de l'espace Schengen, ni de la zone euro). → +3 = NEUF
L'Union s'élargit vers le sud avec l'adhésion de la Grèce en 1981 (laquelle est toujours jusqu'à plus ample informé dans la zone euro), → 1 = DIX
puis de l'Espagne et du Portugal en 1986 donc, il y a tout juste trente ans. → 2 = DOUZE
Avec la fin de la Guerre froide, la partie Est de l'Allemagne rejoint de facto la Communauté économique européenne en 1990 avec la disparition du mur et la réunification.
Puis l'Union européenne intègre en 1995, il y a vingt ans, des États neutres :
l'Autriche, la Finlande et la Suède → 3= QUINZE
et en 2004, dix nouveaux États, en majorité issus du bloc de l'Est : Chypre, l'Estonie, la Hongrie, la Lettonie, la Lituanie, Malte, la Pologne, la République tchèque, la Slovaquie et la Slovénie ; → +10 d'un coup = VINGT CINQ
puis en 2007 la Bulgarie et la Roumanie → + 2 = VINGT SEPT
et enfin la Croatie en 2013. → +1 = VINGT HUIT
Le Groenland lui ayant un statut de pays et territoire d'outre-mer associé.
Ça nous fait donc 28 Etats + 1 en sept vagues d'adhésion.
L'un des membres fondateurs de la communauté européenne douze ans après la Seconde Guerre mondiale, en 1957, il y aura donc bientôt soixante ans, ferait un caprice de vieillard et dirait m...e à l'Europe pour permettre à un chef de parti dont le talent essentiel qui est de conquérir et non pas comme on en a fait l'expérience de gouverner, de revenir sur le devant de la scène alors qu'il y aurait tant d'autres emplois utiles à la France où déployer son talent de conférencier et de beau parleur. Car il ne faut pas se leurrer, prendre des électeurs au FN c'est d'abord les séduire en rognant sur l'essentiel de la conquête européenne, celle qui a valu à l'Europe son prix Nobel et de toutes parts, attenter aux libertés fondamentales, ou alors, une fois de plus, mentir à l'électeur en faisant accroire tout et son contraire aux uns et aux autres.
Je pense qu'opérer quelques sondages à l'échelle européenne sur la popularité des principaux candidats à l'élection présidentielle française de 2017 serait un bon moyen de faire comprendre aux Français comment ils seront perçus ensuite par les différentes catégories socio-professionnelles qui ont cours dans l'Europe des 28 qui restera de toute façon un interlocuteur incontournable, selon le représentant qu'ils se seront choisi et dont aucun, jusqu'à plus ample informé, ne parle aucune des 26 langues principalement parlées dans l'UE, en dehors bien entendu du français. Or, le succès des Papes successifs, tout comme celui du Général en son temps, tient pour une part à ce qu'ils ont donné le sentiment à chacun d'être un interlocuteur privilégié ou tout au moins réel. Comment ce qui est possible quand on n'a plus de suffrage à solliciter, pourrait-il être possible sans mentir dans la bouche d'un candidat à une élection ?
Je pense pour ma part que cela ne l'est pas et que par voie de conséquence, le panel le plus large des intérêts avec lesquels il faudra composer est au centre.
Seul celui qui réussira la synthèse du centre en mentant un minimum sera digne de confiance pour conduire les destinées de notre pays au sein d'un monde hors UE extrêmement INSTABLE, et je ne parle pas de la Russie et de ses satellites !
Rédigé par : Catherine JACOB | 12 août 2015 à 17:32
Messieurs Sarkozy et Juppé dans leur lit bateau se font tirer les pieds par le fantôme de Kadhafi... et cela tous les jours par l'arrivée massive de clandestins.
12 août 2015, 16h27 : cac -3.75, 2e dévaluation du Yuan en 48 heures...
Alors les présidentielles de 2017... pfuii ! c'est beau mais c'est loin...
Rédigé par : hameau dans les nuages | 12 août 2015 à 16:28
"Le FN : une voie royale pour Nicolas Sarkozy ?"
Je ne suis pas assez fine politologue pour dire si Sarkozy va entrer dans l'arène par une voie royale (comme dirait Ségo) mais quand on lit ce que l'on lit, et pas que sur Twitter, notamment les mensonges de Le Drian concernant les Mistral russes (*)(ce que je soutenais il y a quelques semaines), il y a de quoi se dire que notre "Audacieux" président s'est bien fait piéger tant par Obama que par l'EUROPE... l'Europe... l'Europe (disent-ils en sautant sur leur siège) et son injonction d'embargo sur la Russie.
Résultat : aujourd'hui NOUS devons plus de deux milliards à la Russie et l'embargo ayant un effet boomerang sur nos productions européennes : françaises, allemandes, espagnoles, portugaises, polonaises et autres, nos agriculteurs vont en crever.
Conclusion : vaut mieux être politique dans la royale qu'agriculteur dans le cochon... (ou dans les veaux, vaches, poulets, abricots, melons ou artichauts).
(*)La non-livraison des deux bâtiments de projection et de commandement (BPC) de classe Mistral commandés en 2011 par Moscou, prévoit un remboursement inférieur, selon Jean-Yves Le Drian, au montant initial du contrat : 1,2 milliard d'euros. Mais le ministre de la Défense s'est bien gardé d'évoquer les frais annexes. Selon Le Canard enchaîné, le total pourrait dépasser les deux milliards d'euros.
Comme dirait l'audacieux : c'est pas grave, c'est l'Etat qui paye...
Rédigé par : breizmabro | 12 août 2015 à 16:05
C'est se tromper que de penser attirer les voix du FN, NS va signer sa défaite, même s'il passe le cap des primaires, il se sera mis en position de battu pour le second tour.
Ecoutez le bruit peu assourdissant du PS à l'encontre de MLP, tactique de F. Mitterrand, faire monter le FN au détriment de LR. C'est la seule issue pour FH, et la fixation de NS pour les électeurs de MLP sera à n'en pas douter sa perte. Il se fourvoie dans une obsession transmise par Patrick Buisson son ange maudit, et le seul défaut de l'ancien Président c'est sans doute de n'écouter désormais que lui car il pense que son noyau dur indéfectible et tout de même nombreux le portera vers une victoire qui siphonnera la droite dure. MLP n'a rien à donner encore moins à lui.
Rédigé par : Giuseppe | 12 août 2015 à 12:36
Alain Juppé tient son bâton de maréchal à Bordeaux. La seule fois qu'il détint le pouvoir en vrai, il recula dans les lices (1995) alors qu'il avait politiquement raison et qu'il affichait un mépris mérité pour les castes retranchées en guerre contre la réforme. Son jeu de rôle du sage tenu loin des magouilles parisiennes, est contrebalancé par une arrogance génétique qui bafoue la démagogie nécessaire à l'accession. Même s'il franchit les primaires, il va buter sur la propagande anti-Juppé qui n'a pas encore commencé à sévir.
Nicolas Sarkozy traîne un bilan quasiment désastreux mais on élit chez nous plus sur la blancheur des dents que sur des déficits. Il a sa chance parce qu'il est habité par une ambition dévorante (elles le sont toutes) et s'est mis dans le crâne qu'il était le Bonaparte que la France attend depuis l'élection du maire de Tulle (Corrèze). Il a quelque chose de Chirac en campagne, c'est un moteur puissant qui tourne sur le couple. Et il n'a pas d'idées à lui, ce qui lui donne une grande liberté sous les préaux. Son programme c'est "Sarkozy".
Rédigé par : Catoneo | 12 août 2015 à 12:27
Après tout, on a bien une alliance à gauche allant de l'aile sociale-libérale du PS jusqu'aux Verts et PDG, sans compter les "réformateurs" socialistes qui obligent Valls à sortir le 49.3 à tout bout de champ...
Pourquoi n'y aurait-il pas une coalition droite modérée, droite "populiste" (c'est-à-dire le FN) avec évidemment deux candidatures à la présidentielle ? N'oublions pas qu'aux départementales la gauche divisée a agrégé 36% des voix alors que le bloc de droite divisé lui aussi entre UMP, UDI, FN a atteint 60% des suffrages !!
Le fait que la candidature de Juppé soit poussée par le système médiatique-économique (son appartenance au Siècle et sa participation au club Bilderberg en est une preuve éclatante) montre le désarroi qui touche profondément les élites françaises qui cherchent à se raccrocher à la branche la plus crédible aux yeux de la finance internationale et de l'UE, c'est-à-dire Juppé.
Hollande semble carbonisé et la déroute qui s'annonce aux Régionales ne va pas contribuer à améliorer son image, tandis que Sarkozy, habilement, met la main sur les médias (Bolloré à Canal Plus, Valeurs actuelles à un de ses amis) et comprend que la bataille va se jouer sur des slogans et des programmes identiques à ceux de 2007.
Comme vous le dites très justement Philippe Bilger, la stratégie du FN d'apparaître un parti moins provocateur et donc beaucoup moins "perpendiculaire" au "système" risque de modifier son image pour le rendre plus fréquentable... Ainsi un électeur de droite de base pourrait être amené, en fonction des élections et de l'actualité à voter indifféremment LR ou FN... Mais tout dépend de la capacité de Sarkozy de convaincre l'électorat de droite de croire qu'il fera en 2017 ce qu'il n'a pas fait en 2007 !
En réalité la fracture entre la pensée "mainstream" PS-LR sur l'Europe, sur l'Euro, sur l'immigration de peuplement comme phénomène normal, sur l'éducation, sur l'écologie et même sur la fiscalité et la pensée FN reste et restera profonde.
D'où l'impossibilité de constituer une alliance des droites et la possibilité pour MLP de continuer à tirer son épingle du jeu...
Rédigé par : caroff | 12 août 2015 à 12:20
Les primaires de LR, à l'automne 2016, seront sans doute marquées par ce que l'on voit trop souvent dans les grands partis politiques, à savoir les querelles de personnes. On connaît déjà le nom de certains participants, Alain Juppé, François Fillon, Nicolas Sarkozy, Xavier Bertrand, peut-être Bruno Le Maire, voire Nathalie Kosciusko-Morizet.
Par la suite, ils seront toutes et tous réunis pour soutenir le candidat officiel, comme les socialistes l'ont fait en 2012.
Pour ma part, je ne pense absolument pas que la situation actuelle de Nicolas Sarkozy, eu égard aux affaires dans lesquelles son nom est cité, constitue pour lui un obstacle pour accéder une seconde fois à la présidence de la République.
La France est un pays qui, me semble-t-il, a une certaine culture de la mansuétude envers des personnalités politiques qui aspirent aux plus hautes fonctions, voire même qui les ont occupées.
Nous l'avons vu avec Jacques Chirac !
Si Nicolas Sarkozy doit être à nouveau élu, il le sera !
En ce qui concerne sa stratégie vis-à-vis du FN, l'ancien président de la République nous a déjà montré, ce fut en 2007, sa capacité à faire diminuer le parti d'extrême droite, mais réitérera-t-il cette démarche ?
Au FN, la situation a changé depuis 2007, il y a huit ans, ce pôle politique était un parti uni et le fondateur du parti, dont je pense qu'il constitue aujourd'hui un véritable boulet pour ce dernier, était dans la plénitude de ses fonctions et faisait l'unanimité au sein de l'électorat frontiste.
Aujourd'hui, ce n'est plus le cas, ce parti a une image altérée par la séparation du père et de la fille, et effectivement, l'électorat frontiste est quelque peu divisé, certains électeurs restant fidèles au président d'honneur et peut-être n'appréciant pas forcément Marine Le Pen.
Est-ce que Jean-Marie Le Pen a la capacité d'affaiblir sa fille et de contribuer à faciliter la campagne du candidat de droite, entre autres Nicolas Sarkozy qui s'intéresse aux électeurs du Front national ?
L'avenir nous le dira.
On peut considérer dans une moindre mesure que cette stratégie lui soit payante, mais j'émets néanmoins beaucoup de réserves sur cette stratégie.
A droite, l'ancien président a des rivaux de taille, beaucoup de membres du parti ne sont pas acquis à sa cause, il y a les centristes dont nul ne sait aujourd'hui sur quel candidat ils vont majoritairement se porter, à considérer que des électeurs centristes se déplacent car il y aura sans doute un candidat centriste en 2017, je pense en particulier à Jean-Christophe Lagarde, président de l'UDI ou à Hervé Morin, puis les électeurs frontistes issus de la séparation de Jean-Marie Le Pen et de sa fille.
Quelle sera l'attitude de ces électeurs ?
Se déplaceront-ils ?
En revanche, cette entreprise de sympathisation avec les électeurs frontistes pourrait lui être bénéfique en avril 2017.
Mais d'ici-là, beaucoup d'eau coulera sous son pont !
Pour terminer, permettez-moi s'il vous plaît cette petite parenthèse, j'approuve profondément, dans votre billet Monsieur Bilger, que vous écriviez que le FN a progressé, de par sa présidente, dans un espace politique formellement républicain.
Bien sûr qu'il s'agit d'un parti républicain, nous pouvons tellement entendre le contraire que je trouve fort opportun de l'écrire sur ce blog.
Rédigé par : Cyril Lafon | 12 août 2015 à 11:41
Nicolas Sarkozy a effectivement au moins une conviction : il faut siphonner les voix du FN pour remporter les élections. Cette tactique avait parfaitement réussi en 2007, elle a échoué en 2012. Qu’en sera-t-il en pour les primaires à droite ?
La « dédiabolisation » du FN, dont l’éviction de Jean-Marie Le Pen du parti qu’il a fondé serait la touche finale, sera-t-elle la voie royale pour permettre à l’ancien Président de récupérer le poste de celui qu’il considère comme un usurpateur ? Des électeurs du FN vont-ils participer à la primaire de droite pour donner leurs voix à Nicolas Sarkozy, alors que les centristes, mous par nature, ne feront pas l’effort de se déplacer pour apporter leur suffrage à Alain Juppé ? Rien ne me paraît moins sûr.
Pour faire sauter le fameux plafond de verre à l’élection présidentielle Marine Le Pen doit dédiaboliser, au moins en apparence, son parti et de ce point de vue l’éviction de son père serait un signe fort. Elle doit également éviter de se retrouver au deuxième tour face à Nicolas Sarkozy qui d’une part tiendra son électorat et bénéficiera d’autre part du réflexe « vote républicain » d’une partie des électeurs de gauche. Alors que si Juppé peut bénéficier au deuxième tour contre MLP d’un bon report de voix des centristes et de la gauche, je ne suis pas sûr que des « Répubicains » ne lui fassent pas défaut et préfèrent voter Marine Le Pen.
On voit bien les manœuvres qui se préparent. Récemment Robert Ménard a proposé ses services pour être la passerelle entre le FN et LR, notamment auprès de la droite populaire.
Je pense que très bientôt le FN va dissuader ses partisans de participer à la primaire et tirer à boulets rouges sur Nicolas Sarkozy, le meilleur adversaire de François Hollande, mais le pire concurrent de Marine Le Pen.
Le FN plutôt un obstacle qu’une voie royale pour Nicolas Sarkozy, me semble-t-il.
Rédigé par : Marc GHINSBERG | 12 août 2015 à 11:04
Le potage que vous nous servez n'a rien de très appétissant.
D'un côté, les éternels engagements non tenus par des gens comme M.Juppé qui ne représente pas du tout une France apaisée et sereine mais bien une France solidement tenue par une caste arrogante, sans éducation et qui a largement contribué à en faire le bourbier administratif et légal dans lequel elle s'enlise progressivement. Elle en vit de ce bourbier : en complexifiant le cheminement des décisions et des institutions, elle se réserve des niches pleines d'argent, de bénéfices et de domination. L'esprit ENA est le venin inoculé aux Français qui n'arrivent plus à s'en départir. Simplifier la vie de la France pour la rendre compétitive, ou simplement plus heureuse, serait pour M.Juppé se tirer une balle dans la tête. Il aurait toute la classe prébendière contre lui, armée de tonnes de peaux de banane.
Mme Le Pen n'a aucune expérience du pouvoir, elle n'en a pas les cadres, pas les moyens, pas les petites mains. Sans doute, le conflit avec son père révèle-t-il les limites de ce groupe qui essaie, comme vous le dites, de se faire passer pour un parti. Plût au ciel qu'il n'y réussît point. Il retournerait alors dans l'escarcelle du régime actuel. Le FN est une force de protestation, ce qui laisse les partis en place indifférents, leur donne une cible à bombarder et ne leur cause aucun dommage. La pseudo-menace de 2002 a démontré l'irréversibilité des Français dans leur goût pour la fuite et l'ouate rose.
Rebus sic stantibus c'est donc Hollande qui est le meilleur pronostic, Sarkozy étant incapable de se dégager du flou qui entoure le rapport entre sa tactique électorale et sa possibilité d'engager le redressement, déjà compromis par ses nécessaires concessions sur le chemin du fauteuil présidentiel.
Ne parlons plus de Christine Lagarde qui ne doit pas avoir envie de gâcher sa future retraite ; quant au personnage providentiel, il a besoin de quelques coups de feu pour le sortir de sa tanière.
Ce n'est qu'une opinion, largement inspirée de la presse ultrarhénane et nordique. Votre position, cher M.Bilger, est exclusivement franco-française.
Rédigé par : genau | 12 août 2015 à 09:41
Tous nos politiciens, absolument tous, partent d'un postulat : ce n'est pas en faisant de la politique au sens noble (vision, programmes, propositions, etc) qu'on gagne les élections mais en faisant de la politicaillerie (slogans, magouilles, mensonges, postures, promesses floues et contradictoires, etc.). La politique noble, c'est pour les naïfs, les amateurs.
Le problème réside dans le fait que les carrières de Nicolas Sarkozy et de François Hollande valident ce postulat, qui désespère les Français.
Les Français se sont donc pris dans un piège : en votant comme ils votent, ils renforcent un comportement des politiciens qui les désespère. Ils en sont en grande partie responsables : chaque fois que s'est présenté un candidat moins démagogique (Barre, Balladur, ...) ils l'ont viré comme un malpropre.
Bref, je suis un démocrate très tiède, en tout cas, s'agissant de la démocratie représentative.
Rédigé par : Franck Boizard | 12 août 2015 à 08:59