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31 août 2015

Commentaires

scoubab00

Cela étant, je vous conseille le gruyère plutôt que l'emmenthal. Le vrai gruyère, le gruyère suisse.

Le gruyère suisse est excellent, Robert. Un oncle à moi dit que ce qu'il y a de meilleur dans le fromage, c'est les trous. Il y en a plus dans l'emmenthal que dans le gruyère. L'appenzeller est aussi remarquable, puisqu'on parle de labels helvètes. Ah si vous vous intéressez - un sujet connexe - au curieux mélange privé/public dans l'agriculture française, avec les conflits d'intérêt qui vont avec, voir le parcours édifiant de Xavier Beulin, le président de la FNSEA. Il n'y a pas que l'Education nationale qui est cogérée chez nous. On est quand même un pays de furieux, j'arriverai jamais à m'y faire.

Et puis, circuit court agricole n'égale pas arnaque, par bonheur. Je vais acheter des légumes, fruits ou fleurs à Orgères (35). Un producteur prénommé Philippe les produit sur plusieurs hectares, on cueille et en bordure de champs au retour, hop, on passe à la caisse. Je connais aussi un producteur de porc bio - eh oui ça existe aussi en Bretagne - ce n'est pas une AMAP mais quand je veux être approvisionné je l'appelle et il passe chez moi ou j'y vais. Ses porcs me paraissent plus heureux que ceux dont les maîtres vont bloquer les autoroutes avec des tracteurs à 200.000 € alors qu'ils crèvent la dalle, de béton bien sûr. Cherchez l'erreur. Ou craquez sur Beulin.

Garry Gaspary

@ MS

Je vous confirme que fonder l'absurde sur l'absurde est le propre de la théologie chrétienne mais cela ne change rien au fait qu'une loi à partir de laquelle n'existent que des exceptions est une loi qui n'est pas une loi.

Trekker

@ Laurent Dingli | 03 septembre 2015 à 00:10

Totalement d’accord avec vous sur l’électoralisme et la démagogie de nos gouvernants - la palme en la matière revient à Jacques Chirac - qui n’ont fait à terme que conduire la majorité des agriculteurs dans la situation dramatique où ils sont.

"...mais certains s'en sortent, et ce sont souvent ceux qui ont joué la carte de la qualité plutôt que celle de la quantité (…) Mais depuis des décennies déjà, nous savons qu'il faut très progressivement changer de modèle agricole et piscicole en raison de la raréfaction de la biodiversité, du dérèglement climatique et de la consommation d’eau…" 

Je suis plus circonspect que vous sur le potentiel économique des productions de qualité dont entre autres le bio, et les circuits de vente directe telles les AMAP. Elles reposent principalement sur l’appoint non négligeable d’une main-d’oeuvre familiale non rémunérée, cela a été fort bien expliqué par hameau dans les nuages. Vu le système actuel monopolistique de la grande distribution, dictant ses conditions aux industriels (même les plus grands) qui ne peuvent que les répercuter sur les agriculteurs, ce type de production et distribution ne peut croître que marginalement.

La clientèle de celle-ci étant majoritairement composée de CSP ++ (style écolo et bobos), ayant le pouvoir d’achat ad hoc, et la distribution directe style AMAP implique des agriculteurs pas trop éloignés des villes et des conditions d’exploitation telles que citées par hameau dans les nuages. Vous pourrez m’objecter que la création et le développement de coopératives leur étant dédiées seraient la solution. Mais immanquablement ces nouvelles coopératives connaîtront le même sort - concentration et passage sous la coupe des financiers (exemple type le groupe de Xavier Beulin) - que leurs ancêtres des années 30 à 60. Surtout dans le modèle économique hyperlibéral asservi à la finance qui est mis en oeuvre par la gauche comme la droite !….

Je vous rejoins totalement sur l’indispensable changement progressif de notre modèle agricole et piscicole, mais cela dépend avant tout de trois facteurs qui échappent totalement à la majorité des agriculteurs : changement radical des pratiques de la grande distribution voire atomisation de cette dernière, harmonisation des charges et contraintes de tous les agriculteurs européens, et limitation drastique des importations hors Europe. Vaste chantier qui demanderait du courage à nos politiques, car outre entrer en conflit avec la grande distribution en France cela conduit à revoir totalement l’actuelle mécanique folle qui régit le fonctionnement de l’Europe !…

Ah j’oubliais la solution "idéale", on la trouve dans un des délires de Robert Marchenoir, pour une fois il ne prône pas le racisme, la russophobie, etc., avec un modèle type "ferme de mille vaches" étendu à tout le pays. Hélas il n’est pas le seul à souhaiter ardemment une telle folie, un Xavier Beulin accessoirement président de la FNSEA et surtout dirigeant d’un empire dans l’agro-business lui aussi le promeut mais en toute discrétion.

sbriglia@JDR

"Je ne suis jamais loin de l'Evangile dans cette disposition d'esprit"

JDR, vous finirez oblat régulier...

Je n'ai pas écrit "séculier" : il faut que le corps exulte...

Après tout, Robert Schuman le fut bien ? même si son corps ne devait pas toujours trop exulter (n'est pas Pinay qui veut...).

Retour gagnant et vivifiant... on s'ennuyait sans vous.

sylvain

@caroff | 03 septembre 2015 à 12:12
"Aldo Sterone qui, lui, sait de quoi il parle !!
https://www.youtube.com/watch?v=nihpyNpuce4"


Je l'ai vu et ça confirme beaucoup de choses suspectes qui bientôt seront dévoilées au grand jour ; mais Valls Cazeneuve Taubira et toute la propagande socialiste veillent à ce que ça ne se diffuse pas trop, j'en suis certain.

Robert Marchenoir

@hameau dans les nuages | 03 septembre 2015 à 10:36

Autrement dit : la distribution, c'est un métier. D'où le caractère fallacieux de l'idéologie anti-grandes surfaces qui fait des ravages chez les démagogues de droite et de gauche, ces temps-ci.

Bien sûr que les agriculteurs ne peuvent pas commercialiser leur production "en direct" et par "circuits courts", sauf exceptions marginales impliquant en général une arnaque du consommateur (consentant, il y a des ânes partout) ou un travail excessivement mal rémunéré pour le producteur.

A moins, bien sûr, que l'agriculteur ne se transforme en distributeur, ce qui est parfaitement possible sur le papier mais impossible en France, pour la même raison que la plupart des petites entreprises n'arrivent en général pas à devenir grandes : manque de capitaux et charges excessives, découlant d'une dépense publique beaucoup trop élevée.

Avant que les agriculteurs ne puissent, par exemple, créer un réseau de grandes surfaces, encore faudrait-il qu'ils puissent accumuler du capital en devenant agriculteurs tout court, c'est-à-dire producteurs suffisamment rentables et productifs.

Ce qui peut se faire (toujours en théorie) sur différents marchés : celui de la production chère de haut de gamme, comme celui de la production massive de qualité courante. Il se trouve que le territoire français est adapté aux deux modes de production, ce qui est un atout exceptionnel.

Mais dans une économie étouffée par l'assistanat, les subventions, les impôts et les réglementations, dans une société infectée par la haine du capital et du profit (à laquelle les agriculteurs contribuent pour une part importante), cela n'est pas possible.

Tant qu'on assistera au spectacle surréaliste d'agriculteurs s'attaquant à d'autres agriculteurs parce que ces derniers veulent exploiter une "ferme de mille vaches" (800, en réalité), je resterai assez froid face aux gens qui nous racontent que "les agriculteurs se suicident".

C'est bien le problème. Les agriculteurs se sont suicidés depuis longtemps avant de sortir le fusil : ils se sont suicidés en refusant les fermes de mille vaches, en bloquant les routes sans interruption depuis 1945 au lieu de se moderniser, en réclamant sans cesse l'assistanat et les subventions qu'ils font mine de dédaigner aujourd'hui, etc.

J'aimerais bien qu'on m'indique un autre pays, un seul, où les manifestations violentes d'agriculteurs font autant partie du paysage, et depuis aussi longtemps, au même titre que la migration des hirondelles ou la chaleur en été.

Aujourd'hui, les agriculteurs prétendent refuser la subvention et vouloir "vivre de leur travail", mais ils réclament des prix fixés par l'Etat ! Il n'est pas nécessaire d'avoir un doctorat en économie pour comprendre qu'on ne peut pas, à la fois, réclamer le libéralisme et l'économie dirigée. Il va falloir choisir.

La moitié du revenu des agriculteurs (en moyenne, les disparités sont grandes) provient de subventions, financées par les gens qu'ils empêchent de travailler, de circuler et de vivre aujourd'hui. Je n'ai pas beaucoup entendu la communauté "paysanne" se plaindre d'être financée par l'Etat pendant les longues années où la France était le premier bénéficiaire des fonds du Marché commun, lesquels allaient massivement aux agriculteurs.

Les actes ont des conséquences. Il serait agréable que les agriculteurs assument la responsabilité de leurs positions politiques il y a dix, vingt ou cinquante ans, et ne se contentent pas de se plaindre de leurs propres suicides - ce qui est assez paradoxal, quand on y pense.

Ce souhait est valable pour de nombreuses autres corporations, naturellement. L'irresponsabilité, l'appel incessant à l'Etat-maman accompagné du refus continuel de l'autorité de l'Etat-papa sont des vices bien français et largement partagés.

Laurent Dingli

Oui, Robert, ces articles sont certainement intéressants, mais la prise de position de Philippe Chalmin que vous citez est discutable dans la mesure où le dossier ne se limite pas au parti pris de José Bové. Je veux dire que c'est bien plus qu'une petite querelle idéologique et politicienne au sens étroit du terme.

Laurent Dingli

@ hameau dans les nuages

Très intéressant témoignage que le vôtre. Je sais que la situation est complexe : il faudrait d'autant plus commencer à réellement repenser le système.

Robert Marchenoir

scoubab00 | 03 septembre 2015 à 06:18
De sacrées différences sont observables d'un canton à l'autre.

En effet. C'est le cas dans environ 100 % des pays du monde où existent des consultations électorales démocratiques.

En Suisse, vous avez toujours des différences marquées, par exemple, entre les cantons alémaniques (la majorité du pays) et les cantons francophones. Les premiers sont plus conservateurs, les seconds sont plus à gauche. Chaque communauté se rapproche de ses homologues en Allemagne d'une part, en France de l'autre.

Les Suisses des cantons francophones sont naturellement contaminés par le virus socialiste français. Genève est une enclave gauchiste par rapport au reste du pays.

Tout est relatif.

Cela étant, je vous conseille le gruyère plutôt que l'emmenthal. Le vrai gruyère, le gruyère suisse.

L'agriculture suisse étant très artisanale et très protégée par des droits de douane, les produits agricoles suisses sont chers. Mais le bon fromage suisse n'est pas plus cher que le bon fromage français...

Paul Duret

@Mary Preud'homme

Je pense que vous perdez votre temps en répondant à Garry.
Je ne comprends personnellement rien à ce qu'il raconte.
J'ai essayé Google traduction mais ce n'est pas mieux ; c'est vrai qu'il manque l'option "charabia" --> "français".

caroff

@sylvain

Pour aller dans votre sens sur la dictature de l'émotion, avec en option l'inénarrable BHL, voici une explication des raisonnements des gens qui arrivent en Europe et qui sont d'origine musulmane :

Aldo Sterone qui, lui, sait de quoi il parle !!
https://www.youtube.com/watch?v=nihpyNpuce4

Robert

@ hameau dans les nuages et Laurent Dingli

Vient de paraître à la date du 2 septembre 2015 un excellent numéro de l'hebdomadaire "Le 1" d'Eric Fottorino consacré à la grande dépression de l'agriculture française.

Dans un entretien avec Philippe Chalmin, professeur d'histoire économique, qui, relativement à l'incompréhension du monde agricole, précise :
"Voyez l'affaire de Sivens dans le bassin de la Garonne. Ce projet de retenue d'eau pour irriguer les terres agricoles remonte à plus de quinze ans, mais on a laissé pourrir la situation. Face à la sécheresse qui sévit cette année dans le Tarn, on voit que le projet avait du sens. Mais des gens comme José Bové n'ont pu s'empêcher de dire que le projet de Sivens était un soutien à quelques gros agriculteurs... J'ajoute que l'agriculture a perdu son poids politique. Dans les villages, de moins en moins de maires sont agriculteurs. L'intérêt agricole passe au second plan."

C'est me semble-t-il un excellent résumé et le dossier du "1" m'est apparu à la fois synthétique et plutôt bien réalisé pour comprendre la problématique du pan économique de la France qui lui aussi part à vau-l'eau

MS

"...que les gens comme vous, qui sont capables d'écrire en conscience que quelque chose est une loi qui n'est pas une loi..."

Soyez ce que vous voulez mon bon Garry mais que cela de vous empêche pas d'être intellectuellement honnête.
Je n'ai jamais écrit que "quelque chose est une loi qui n'est pas une loi" mais, très précisément : Il [l'Evangile] indique la loi à partir de laquelle n'existent que des exceptions.
Si vous l'aviez un tant soit peu compris cet Evangile, ma phrase aurait en vous tout naturellement fait écho à ceci, toujours dans l'Evangile : "La loi est faite pour l'homme et non pas l'homme pour la loi."

hameau dans les nuages

@ Laurent Dingli
"La situation des paysans est difficile, parfois catastrophique ; mais certains s'en sortent, et ce sont souvent ceux qui ont joué la carte de la qualité plutôt que celle de la quantité, domaine dans lequel la France ne fait pas le poids avec d'autres pays où la main-d'oeuvre est très (trop) bon marché, la pression fiscale moins forte et où les lois sociales n'offrent pas forcément les mêmes avantages que dans l'Hexagone."

La qualité est une niche réservée à une quasi élite ou occasionnellement pour les repas de fête. Au lendemain de la guerre la nourriture représentait 50% du budget d'une famille, elle n'est plus qu'aux environs de 15%.
J'ai été producteur de lait "nec plus ultra". La laiterie s'en moquait car même s'il était payé plus cher (mg et matière protéique plus élevées) leur nouveau procédé d'ultrafiltration leur permettait de choisir le taux désiré pour leur fabrication. On m'a fait comprendre que si je n'étais pas content...

Alors la réponse normée que j'ai souvent entendu était : "Mais commercialisez-le vous-même !"

Oui bien sûr ! et avec à la clef des investissements colossaux pour être dans les normes européennes, avec des gens qui chipotent parce que vraiment le lait est trop gras ! Les enfant n'aiment pas voir la crème dans le bol surnager, beurk ! Qu'il faut le faire bouillir alors que je n'ai pas le temps ! Que la pâte du fromage est trop jaune ! etc.

Il y a aussi l'envers du décor de la ferme modèle qui commercialise sa production. Ce sont souvent plusieurs générations qui accomplissent la tâche, enfin rendent service car elles ne sont pas rémunérées... Bizarrement la vente au détail disparaît avec la mort des aînés ou le départ du conjoint.

Je n'ai pas voulu rentrer dans cet engrenage pour sauver mon couple alors que des tensions apparaissaient, à être sans arrêt sur la brèche... Un chef d'entreprise sans revenu et pour le coup sans épouse. Vous avez vu le taux de célibat ou de divorce chez les agriculteurs ?

Il n'y a pas écrit La Poste.

sylvain, FN christianisé

@Garry Gaspary | 03 septembre 2015 à 09:44

Félicitations sieur Gaspary, mon appel a été entendu, réponse immédiate bravo bien obéissant, bon chien chien susucre

Garry Gaspary

@ MS

Je suis déchristianisé. Autrement dit, je ne gaze personne. Je laisse juste mourir ceux qui ont refusé de vivre en exhortant ceux qui veulent vivre à ne pas recréer les conditions inhumaines de la christianisation.

Je viens dire à des Alex paulista et autres Marc GHINSBERG que les gens comme vous, qui sont capables d'écrire en conscience que quelque chose est une loi qui n'est pas une loi, sont des étapes nécessaires, essentielles à l'état de beaufitude.

Il ne faut pas vous combattre. Il ne faut surtout pas débattre avec vous. Il faut vous mépriser totalement jusqu'à votre totale disparition.

@ Mary Preud'homme

A partir du moment où la christianisation vous a totalement fermé l'esprit, vous êtes incapable de comprendre quoi que ce soit dans le monde.

Vous pouvez lire, relire des centaines de fois Jacques Ellul si cela vous chante, ses mots continueront à n'avoir aucun sens pour vous.

sylvain

Super scoop de la propagande migratoire ce matin qui en a fait sourire plus d'un, le corps de ce petit sur une plage. Apparemment très peu de gens semblent mordre à cet énorme hameçon. Belle mise en scène en effet : le corps intact, les vêtements qui semblent sortir du pressing voisin, les cheveux bien coiffés etc., ce petit noyé tombe à pic. Hurlements en boucle de tous les merdias européens à la botte, Cameron accusé d'être responsable LOL par la presse anglaise aux titres racoleurs très shocking, citoyens sommés haut et fort d'accueillir ces "malheureux" sous peine d'être accusés vilipendés stigmatisés "réacs fachos droitistes" etc., bref le déballage habituel des porte-parole de la bien-pensance seule autorisée de gauche bien entendu cette secte de gros beaufs crétinisés lobotomisés formatés moutons zombis défileurs enfileurs enfilés cocus de la société ; bien entendu dans quelques années voire décennies, on nous informera que cette photo était un fake pour attendrir les masses bêlantes aux QI de bulots gobeurs de couleuvres, je suis fier de ne pas en faire partie, comme je suis fier de faire partie des 68% de droite qui refusent ces migrants, la cuti gauchiste n'a aucun effet sur moi.
Heureusement nous avons plein d'humanistes d'opérette de gauche prêts à les accueillir chez eux.
Mais au fait, c'est très fasciste raciste droitiste FNiste christianisé ce que je dis là ! trop tard ce qui est dit est dit !
Il faut quand même reconnaître un super talent aux organisateurs de ces scénarios macabres et ignobles qui se succèdent jusqu'à la nausée afin de soumettre les derniers sceptiques ; quel chef d'Etat aura le courage de freiner cette invasion programmée après ce spectacle sans prendre un risque politique électoral voire se retrouver ultérieurement au TPI pour non assistance à peuples en danger ?

calamity jane

Pour qui se prend-on ?
Imaginer que les migrants viennent dans un désir de vengeance en ayant payé un paquet de pognon au départ et en risquant sa vie à plusieurs : pour une vengeance ?
Faut arrêter le délirium !
Les quinze mille qui restent en France vont nous la démolir ??
Là, ça devient tremens !
Surtout lorsque l'on constate que ce chiffre correspond à celui du nombre de départ des jeunes diplômés (ou autres) pour l'étranger.
Soit on nous prend pour des billes soit nous manquons d'informations fiables ?

scoubab00

@ Robert Marchenoir

Super Robert, je n'en espérais pas tant. Les résultats l'année passée de l'initiative populaire quant à l'immigration ont été très hétérogènes. De sacrées différences sont observables d'un canton à l'autre. A tel point que notre presse jacobine diverge quant à l'interprétation de cette consultation helvète.

Afin de préserver les intérêts globaux de l’économie, il n’est pas prévu d’introduire un objectif de réduction rigide. Pour fixer les chiffres, le Conseil fédéral s’appuiera sur les besoins en main-d’œuvre établis par les cantons et sur les recommandations d’une commission de l’immigration, d'après le SEM, ou secrétariat d'Etat aux migrations de Berne. Il convient de rappeler que la Suisse est un Etat fédéral qui utilise souvent la votation locale pour régler telle ou telle question, le poids démographique des étrangers ou même la construction d'un stade. Un pays civilisé.

Je retourne à mon emmenthal mais je vais opter finalement pour du lait non stérilisé ou même pasteurisé de Sens-de-Bretagne.

Jean-Dominique Reffait

Le grand intérêt de s'être abstrait le temps de vacances des impératifs immédiats de l'actualité, c'est d'être en mesure quelque temps, avant que la folie du monde médiatique ne reprenne sa dictature sur l'esprit, de considérer son environnement dans sa réalité nue. Je reviens de loin, de très loin, du coeur d'une île bretonne, autant dire du bout du monde. J'y ai lu Rouletabille, Gargantua et Dickens, pas un journal. Je n'ai pas vu une image de télévision, je n'ai pas ouvert mon ordinateur qui est resté dans son sac. Mon téléphone affichait une malheureuse et fluette barrette indiquant une connexion qui ne dépassait pas le rocher où se brisait l'océan.

Quel rapport, me dira-t-on, avec ce puissant billet de Philippe ?

La vérité des choses. Cette retraite heureuse n'exclut pas de songer aux désastres du monde, à ces malheureux réfugiés que nous pourrions être et que l'on veut à toute force confondre avec d'ordinaires clandestins. J'étais bien contraint d'y songer, j'étais seul face à la mer.
J'étais aussi en terre chrétienne, pas l'ombre d'un voile ou d'un barbu suspect pour me rappeler qu'ailleurs, certains se paieraient bien ma peau en compagnie de quelques centaines d'autres pris au hasard. Des crucifix à chaque carrefour, des petites croix taillées gauchement dans le granit et plantées là. Je n'oubliais pas qu'en face, c'était Quiberon, à peine discernée, lieu d'un drame militaire où des milliers de Chouans se sont retrouvés coincés dans ce doigt de gant sous l'artillerie de Hoche. La croix contre la République, la République contre la croix. Sur ces terres, des cousins, des frères se sont battus à mort les uns contre autres, au nom de croyances, d'anti-croyances. Pour en arriver où ? A oublier et à vivre courtoisement avec le sentiment de partager non pas des valeurs institutionnalisées mais un mode de vie commun, partager des hortensias bordant des maisons identiques, blanches et noires.

Je ne suis jamais loin de l'Evangile dans cette disposition d'esprit. D'autant plus que ne croyant pas au divin, je lui suis juste reconnaissant d'exprimer des choses vraies sur la nature humaine et l'indispensable indulgence qu'elle requiert pour ses imperfections. Je lui suis aussi reconnaissant de ne pas abandonner le monde réel à la passivité d'une unique promesse de salut mal assuré et de revendiquer le droit à la résistance ici et maintenant. Je n'irai donc pas faire procès à l'Eglise française de mettre les mains dans le cambouis politique. Elle ne le fabrique pas, ce cambouis, il est là et doit être pris en compte dans toutes ses composantes. Marion Maréchal-Le Pen est une personne d'autant plus dangereuse qu'elle est équivoque et efficace mais elle existe bel et bien dans ce cambouis. Elle s'affirme chrétienne fervente, il n'est pas inintéressant de la placer face à l'Evangile et de l'inviter à s'expliquer sur ce qu'elle en fait. Je n'ai pas suivi ce colloque, je n'ai rien à en dire sur le fond. Mais la démarche qui visait à réunir des personnalités politiques autour de la relation politique et éthique chrétienne aurait paru bien parcellaire sans inviter une personnalité qui fonde son inquiétant discours sur cette dichotomie.

Laurent Dingli

@ Trekker

Excellent résumé historique. J'ajouterai que les gouvernants des dernières décennies, en particulier Jacques Chirac, ont de lourdes responsabilités dans la non adaptation aux mutations prévisibles, et déjà repérées comme indispensables par de nombreux spécialistes, dans les domaines économique et environnemental. Alors que les ressources halieutiques se raréfiaient, on continuait de manière scandaleuse à faire du lobbying européen à courte vue et à pousser des pêcheurs à s'armer à grands frais tout en bénéficiant d'aides nationales ou européennes. Ce fut, de la part de la droite comme de la gauche, de l'électoralisme et du clientélisme de bas étage, de l'opportunisme politique à la petite semaine, et pour tout dire une attitude totalement irresponsable. Et ce qui est vrai pour la pêche l'est tout autant en matière de politique agricole. Ceci dit, les paysans qui, une fois encore vont bloquer les artères de la capitale et commettre des dégradations que paieront tous les contribuables, ont, comme chaque citoyen, une part de responsabilité dans cette incapacité d'adaptation. On ne peut pas d'un côté prôner comme à droite le libéralisme voire même le néo-gaullisme social et tout attendre de l'Etat en déresponsabilisant les citoyens - fussent-ils membres d'un vivier électoral traditionnel comme le monde paysan (avec les variantes politiques et géographiques que vous connaissez). La situation des paysans est difficile, parfois catastrophique ; mais certains s'en sortent, et ce sont souvent ceux qui ont joué la carte de la qualité plutôt que celle de la quantité, domaine dans lequel la France ne fait pas le poids avec d'autres pays où la main-d'oeuvre est très (trop) bon marché, la pression fiscale moins forte et où les lois sociales n'offrent pas forcément les mêmes avantages que dans l'Hexagone. Et si nous ne pouvons pas soutenir cette concurrence du "toujours plus" qui, comme en Allemagne, se fait souvent au détriment des conditions de travail du personnel ouvrier et du respect de l'animal (notamment dans l'élevage porcin), c'est tant mieux (l'élevage en Bretagne est déjà bien trop industrialisé). Le manque de courage de nos politiciens s'explique aisément : parce qu'une reconversion est un travail de longue haleine, difficile, qui nécessite de dire parfois aux électeurs des vérités déplaisantes et de faire des sacrifices. Qui en France, à droite ou à gauche, aura suffisamment de force, d'intelligence et d'honnêteté pour le faire ? Je ne vois pas... En tout cas, pas ce président qui est depuis longtemps déjà en campagne électorale. L'agriculture intensive se justifiait après la guerre, lorsqu'il fallait nourrir une population qui, vous le savez, a longtemps crevé de faim ; elle se justifiait aussi certainement pendant toutes les Trente Glorieuses parce qu'il fallait apprendre à développer et à maîtriser les techniques nouvelles. Mais depuis des décennies déjà, nous savons qu'il faut très progressivement changer de modèle agricole et piscicole en raison de la raréfaction de la biodiversité, du dérèglement climatique et de la consommation d'eau. Aujourd'hui, même s'il est déjà bien tard, il est peut-être encore temps... Le génie français n'est pas mort ; nous pouvons miser sur l'éthique et la qualité, entreprendre et inventer.

Trekker

@ Robert | 02 septembre 2015 à 21:27
"…aurait été de construire l'ouvrage tel que conçu et d'abaisser le seuil de surverse, mais cela n'a pas été retenu sans doute parce que l'endroit où Rémi Fraisse est décédé serait devenu de ce fait sacré aux yeux des zadistes…"

Comme quoi la solution retenue est d’ordre strictement politique : ne pas désespérer la gauche de la gauche et même l’ultra gauche. A contrario si Rémi Fraisse avait été un militant du Bloc identitaire et autres groupuscules d’extrême droite, on peut présumer que le gouvernement n’aurait pas hésité à recouvrir d’eau le lieu de sa mort.

Mary Preud'homme

@Garry Gaspary | 02 septembre 2015 à 16:20

C'est sans doute vrai que je ne comprends rien puisque vous le dites avec l'élégance et la bonne foi qui vous caractérisent. Quarante livres lus et relus de cet auteur et trente ans d'adhésion à sa philosophie plus tard, je ne comprends toujours rien à ses écrits. Tandis que vous qui venez de le découvrir, si ! Il faut dire que ne suis qu'une femme bien ordinaire, ce qui explique bien des choses ! Alors que vous, comment dire, les superlatifs me manquent pour décrire ce que vous êtes, une sorte de génie doté de dons exceptionnels, d'une clairvoyance que beaucoup vous envient, à commencer sur ce blog...
Vous êtes en outre totalement déchristianisé ce qui est rare de nos jours, y compris pour un musulman ou un juif qui ont aussi été infectés !

Robert

Laurent Dingli | 02 septembre 2015 à 18:34

Votre lien vers un article de Sciences et Avenir correspond à un article qui résume a priori le contenu du premier rapport des experts nommés par la ministre de l'Environnement.
Je souhaitais apporter une précision quant aux chiffres que j'ai fournis : il s'agissait de la superficie de zone humide détruite par le projet et de celle des surfaces de compensation. L'emprise de la retenue initialement prévue était de 27 ha.

Beaucoup de choses ont été dites et écrites sur ce projet, souvent à partir de points de vue partisans, notamment du côté des opposants. Cette eau était nécessaire aux agriculteurs faisant de l'élevage ou voulant pratiquer des cultures plus rémunératrices, comme les semences.

L'ouvrage était constitué d'une digue de 12 mètres de haut, principalement constituée d'un enrochement et d'argile tirée du site même.
Compte tenu des travaux déjà réalisés et des sommes investies, la solution la plus simple pour réduire la contenance sans accroître inconsidérément les coûts aurait été de construire l'ouvrage tel que conçu et d'abaisser le seuil de surverse, mais cela n'a pas été retenu sans doute parce que l'endroit où Rémi Fraisse est décédé serait devenu de ce fait sacré aux yeux des zadistes et ne saurait en conséquence être recouvert par de l'eau. D'où l'une des solutions envisagées par les experts : reculer la digue de 300 mètres, ce qui aurait pour effet de considérablement l'allonger... et de contraindre à remettre l'emplacement initial dans son état originel, en accroissant ainsi considérablement les coûts de l'ouvrage qu'ils préconisent.

Un dernier point : je crois avoir compris que ce que visait la commission européenne était surtout l’inéligibilité de l'ouvrage à des subventions européennes, alors que son financement était fondé en partie sur ces mêmes subventions.

MS

"Je m'adressais à Alex paulista..."
Rédigé par : Garry Gaspary | 02 septembre 2015 à 16:20

Bien sûr, en me mentionnant par la tangente sous couverture de Marc Ghinsberg, tout en terminant votre propos par : "Et être hors du langage, c'est être hors de toute culture. Hors de toute civilisation. C'est être à un demi-doigt de la barbarie la plus totale dans laquelle le Juif devient une vermine à exterminer, le Noir une race violente à flinguer à vue, le musulman un terroriste assoiffé de sang."
Vous auriez pu ajouter avec un même esprit : "Le chrétien pour un nuisible à rayer de la carte."
Mais, par on ne sait quel ressentiment qui vous anime, vous avez préféré : "Vous ne pouvez faire de la politique sans avoir au préalable totalement déchristianisé."
Ça nous promet - comment diriez-vous ? -, des heures sombres, parce que pour me déchristianiser, mon bon Garry, il faudrait me gazer.

Laurent Dingli

@hameau dans les nuages

Je vous mets tout de même en lien un article de Sciences et Avenir dans lequel vous trouverez les critiques très argumentées effectuées sur le projet de barrage de Sivens, non par des gauchistes soixante-huitards chevelus, mais par deux ingénieurs généraux des Ponts et Chaussées.
Pour le reste, vous plaisantez, mon cher, vous savez bien ou devriez savoir que l'eau des barrages est sujette à une évaporation importante...

Trekker

@ Laurent Dingli | 02 septembre 2015 à 10:24

Totalement d’accord avec vous sur les conséquences catastrophiques de l’urbanisation en périphérie : toutes nos métropoles urbaines, grandes et moyennes agglomérations, et quasiment toutes nos villes moyennes et même petites sont encerclées par une urbanisation avant tout à caractère commercial et cela ne cesse de croître. Outre l’effet architectural néfaste (toutes les périphéries sont quasi identiques), cela génère une chape de béton stérilisant des milliers d’hectares de terrains agricoles ou à l’état naturel. Immanquablement cela a de graves répercussions sur l’hydrologie des zones concernées, mais accroît aussi la circulation automobile génératrice de pollution : on ne se rend guère chez Carrefour, Leclerc, Ikea, Darty et cie à pied !

Mais nos maires et élus, bien que presque tous se préoccupent d’environnement et d’écologie (du moins en paroles car il leur faut bien surfer sur l'air du temps), n’ont de cesse de faciliter et encourager l’implantation de GMS et GMSSS en périphérie de leurs villes. Cela quelle que soit leur étiquette politique, mais toutes ces chaînes de distribution sont avec le BTP (qui évidemment en est le premier bénéficiaire) les premiers bailleurs de fonds et fort généreux avec cesdits élus et/ou leurs partis !

Sur le constat inquiétant de l’utilisation massive de la ressource en eau due à des cultures et modes agricoles grands consommateurs de celle-ci, je vous rejoins. Mais en ce domaine il convient de faire un peu d’histoire, les modes de production de nos campagnes ont été bouleversés à partir des années 70. Cela par la PAC et conjointement par la pression économique exercée sur les agriculteurs, par la grande distribution et l'industrie agroalimentaire. Avant ces années l’agriculture vivrière en France était composée sur environ deux tiers de sa surface par de petites et moyennes fermes. L’autre tiers - Beauce-Bassin parisien-Nord - était depuis longtemps des zones dites de grandes cultures : fermes de plusieurs centaines d’hectares.

Dans toutes ces petites et moyennes fermes on pratiquait une agriculture en partie d’autosuffisance, et seul le surplus de la production était commercialisé. Les bovins étaient nourris par herbe et foin issus de la ferme, et par des cultures n'exigeant aucune irrigation : topinambours, betteraves fourragères, raves, etc. Le revers était une forte consommation de main-d’oeuvre et un cheptel limité : la densité par hectare des bovins était sans commune mesure avec l'actuelle. A dater des années 70 est arrivée la culture intensive du maïs fort consommatrice d’eau, cela dans toutes ces zones où il n’était pas produit, ou fort marginalement, par insuffisance de pluviométrie. L’avantage résultant de la substitution du maïs aux cultures traditionnelles était double : forte diminution du besoin de main-d’oeuvre et accroissement notable du cheptel à l’hectare.

Mais le revers fut une obligation de pratiquer l’irrigation de ce maïs dans tous ces zones où jusqu’alors elle n’était pas pratiquée, ou seulement de manière artisanale. A cela s’est ajouté obligatoirement un emploi massif de pesticides et de fertilisants chimiques. De plus le système de subventions de la PAC et de pression de la grande distribution et de l’industrie agroalimentaire, obligèrent les agriculteurs à cet accroissement quasi démentiel de leurs troupeaux : la grande majorité d’entre eux adoptèrent ce modèle productiviste ou disparurent (donc migraient à la ville dans des emplois non qualifiés... ou pour lesquels on ne recrute quasiment maintenant que des immigrés, et souvent sans papiers) !…

J’ai fait ce rappel historique sur une courte durée, car sinon on ne comprend rien à une des problématiques des agriculteurs de Sivens et ailleurs. Pour eux disposer d’une ressource en irrigation est une question de survie, ils ne sont que les victimes parmi d’autres de notre modèle de société. Sur le fond ils sont nombreux à avoir conscience des dégâts provoqués (entre autres sur leur santé par les pesticides), et voudraient bien revenir à un modèle de production plus respectueux de l’environnement et de leurs animaux. Mais pour cela faudrait-il qu’ils en aient les moyens, et que celui-ci leur permette de vivre tout juste décemment.

Pour conclure je rappelle la phrase prémonitoire, au début des années 60, du grand historien Fernand Braudel : c’est la fin du monde paysan séculaire dans la décennie à venir. Sa prophétie dépassait allègrement les modes de productions agricoles, mais concernait toutes les valeurs et structurations issues de cette société agraire dont une grande part de la France était imprégnée. Mais cela relève d’un autre débat, et qui est encore actuel.

@ Achille | 02 septembre 2015 à 11:18
"...vos relations avec Trekker se sont nettement améliorées…" 

J’en suis très heureux, et je n’ai pas pour habitude de ressasser mes différends (cf sur le Rwanda et Kagamé où nous risquons fort de ne pas trouver un terrain d’entente).

Garry Gaspary

@ Mary Preud'homme

Jacques Ellul était un converti, et la chrétienté regorge de gens qui se sont convertis juste pour pouvoir vivre et faire vivre tranquillement une foi que l'on peut clairement qualifier d'hétérodoxe.

Sur le reste, l'homme ne se définit pas par sa parole mais par ses actes qui seuls influent sur la réalité. La parole vraie n'est que le symbole de cette réalité sociale, humaine, matérielle, etc. véhiculé par et dans une culture donnée.

Or, ce n'est pas le symbole de la réalité que remet en cause votre citation, ni la réalité elle-même, mais sa représentation, et notamment son image médiatique.

Bref, vous cherchez en vain à m'opposer à Jacques Ellul parce que vous n'entravez que dalle à ce qu'il raconte.

@ MS

Je m'adressais à Alex paulista qui passe inconsciemment la moitié de son temps à participer aux conditions d'une christianisation dont l'absurdité crée des FN un peu partout dans le monde et dans l'Histoire, et l'autre moitié à dégager consciemment ces FN à grands coups de pieds dans le derche.

Et qui se demande par quel étrange phénomène il ne trouve aucun loisir pour s'occuper de politique...

Laurent Dingli

@ hameau dans les nuages

Je répondais en l'occurrence à Robert qui évoquait "une sécheresse exceptionnelle".

Le projet de barrage de Sivens est surdimensionné et inutile : bien que les cultures très consommatrices d'eau soient par la force des choses en voie de régression, il existe encore bien des solutions alternatives à cette fuite en avant qui consiste à détruire une zone humide pour satisfaire une vingtaine d'exploitants soutenus par la FNSEA. Nous militons pour un autre modèle agricole, plus respectueux des hommes, des autres espèces vivantes et de leur environnement.

PS : je n'ai jamais mis un gramme de produit phytosanitaire chez moi.

Robert Marchenoir

@scoubab00 | 02 septembre 2015 à 13:16
Je signale à nos lecteurs que nos placides voisins helvètes, qui ne font pas partie de l'Union européenne, ont davantage d'immigrés que nous, proportionnellement à leur population bien sûr. Sont-ils aussi "décadents" ? Merci de nous le dire si vous savez - moi j'ai pas l'impression mais bon, l'emmenthal que je déguste souvent est bien d'chez nous. La petite mosquée dans la prairie c'est peut-être mieux qu'une jachère financée par l'opulente Politique agricole commune ?

Je peux volontiers vous renseigner si votre curiosité est sincère.

Le problème que vous évoquez involontairement est celui de l'information tronquée : c'est souvent pire qu'une absence d'information.

Il est exact que la Suisse a une proportion spectaculaire d'étrangers parmi sa population : 25 %.

Il est aussi exact que globalement, la Suisse se porte infiniment mieux que ses voisins de l'Union européenne, et la France au premier chef : chômage presque inexistant, budget excédentaire, dette publique modérée, niveau de vie parmi les plus élevés du monde, goût du travail et de l'ordre, etc.

C'est là qu'est susceptible de commencer la mauvaise foi. Il serait facile d'en conclure : vous voyez bien que l'immigration massive n'est pas un problème, voire constitue la solution !

Car il manque encore la plus grande partie de l'information.

Premièrement : la Suisse est (globalement) un pays libéral, "ultra-libéral" même, pour adopter le vocabulaire de ceux qui prônent l'immigration de masse, en général. Si vous voulez instaurer une politique d'immigration dans un pays, la moindre des contreparties est d'y mener une politique libérale. Nous en sommes loin, en France, où 100 % des partis politiques sont anti-libéraux, et se partagent entre anti-libéraux virulents, anti-libéraux enragés et anti-libéraux ordinaires.

Deuxièmement : la Suisse est (globalement) un pays sécuritaire et conservateur, où on ne plaisante pas avec la loi et l'ordre ni avec l'identité nationale. Là encore, c'est exactement à l'opposé des valeurs de gauche qui inspirent le soutien à l'immigration sans contraintes.

Troisièmement : il y a immigration et immigration. Il y a la bonne et la mauvaise.

L'immigration qui a caractérisé la Suisse depuis la fin de la guerre, c'est une immigration européenne, une immigration de travail et une immigration de chrétiens.

Dans un premier temps, venus des pays pauvres de l'Europe : Italie, Espagne, Portugal.

Dans un deuxième temps, venus des pays européens en voie de paupérisation pour cause de socialisme : la France notamment, mais aussi de pays riches à la faveur de la mondialisation : Allemagne, Grande-Bretagne, Etats-Unis...

Une dernière frange de la bonne immigration, marginale mais très présente dans les fantasmes socialo-français, est celle des étrangers très riches qui viennent payer des impôts en Suisse au lieu de les payer chez eux.

Tous ces gens-là ont contribué à faire la richesse et la bonne santé de la Suisse.

Et pourtant.

Même ces gens-là, en Suisse, suscitent désormais l'hostilité. Il y a désormais, en Suisse, un véritable racisme anti-français et anti-allemand, dû à une raison simple et légitime : il y a trop de Français et trop d'Allemands en Suisse. Quand votre patron ou votre chef est de plus en plus souvent un Français ou un Allemand, quand des cabinets de recrutement installés sur place par des Français cooptent des Français, le conflit d'intérêt est indiscutable et les Suisses se défendent avec raison.

Vous voyez que le racisme n'est pas simplement une question de "couleur de peau", comme disent les imbéciles et les malhonnêtes. (Comme si les gens refusaient le voisinage des Noirs en raison de leur couleur de peau...)

Mais c'est encore sans aborder la mauvaise immigration, qui a démarré avec les guerres de Yougoslavie. La Suisse, saisie par sa naïveté humanitaire, a admis sur son sol des "réfugiés" balkaniques, pour beaucoup musulmans.

Et ce fut le début de ses ennuis.

Cette immigration, allogène mais déjà ancienne, fut suivie d'une immigration "à la française", d'Arabes, d'Africains et de romanichels. Venus non pas travailler, mais pratiquer la délinquance, et attendre que les Blancs s'occupent d'eux le reste du temps. Un nombre non négligeable étant d'ailleurs... des "Français".

La police, la justice et la presse suisses étant plus honnêtes que leurs homologues français, il est facile de constater que la quasi-totalité de la délinquance, souvent grave, est provoquée par ces mauvais immigrants.

Il y a désormais des "crimes d'honneur" en Suisse, des home-jackings, des hold-up, des cambriolages à la pelle, etc.

C'était absolument inexistant du temps où les immigrants étaient des Italiens et des Espagnols.

Et maintenant, les Suisses se voient imposer des bâtiments entiers accueillant des "demandeurs d'asile" au fin fond de leurs cantons paysans.

Tandis que la contagion islamique fait son oeuvre, que le président de l'association musulmane la plus importante du pays est un Suisse de souche, et que la Suisse connaît, comme tout le monde, ses "enfants" partis faire le djihad en Syrie.

Les Suisses n'étant pas (ou pas tout à fait encore) décadents, ils ont, fort heureusement, porté au pouvoir un parti "raciste", "néo-nazi" et "ultra-libéral", j'ai nommé l'Union du centre (UDC).

Votre fameuse "petite mosquée dans la prairie" a été refusée par les Suisses, qui, avec bon sens, ont interdit chez eux les minarets par référendum. Aux hurlements de l'oligarchie internationale, et d'une bonne partie de leur classe politique et médiatique.

Car, hélas, en Suisse comme ailleurs, les dirigeants, les banquiers centraux et les journalistes ont beaucoup de mal à résister aux sirènes du gauchisme international et du mondialisme, et la Suisse est menacée de destruction comme les autres.

Finissons sur une note statistique : les 25 % d'étrangers en Suisse doivent être tempérés par le fait que, contrairement à ce qui se passe dans un pays en forme d'hexagone, la Suisse ne distribue pas sa nationalité aux étrangers comme des bonbons. Il est très difficile, et très long, de devenir Suisse.

Juste pour rigoler : parmi les innombrables personnes physiques et morales qui ont un droit de veto sur une demande de naturalisation, il y a... les voisins du candidat.

Voilà une idée qu'elle est bonne, et dont nous pourrions nous inspirer.

J'espère que toutes ces informations vous donneront de quoi méditer devant votre prochaine tranche d'emmenthal.

MS

S'inscrire dans le langage, Garry Gaspary, consiste au premier chef à ne pas nous adresser de biais à notre interlocuteur, sans prises à témoin qui témoignent surtout de l'anémie de nos arguments.

hameau dans les nuages

@ Laurent Dingli

Moi non plus je ne vais pas monopoliser le blog mais je ne comprends pas votre histoire de sécheresse qui serait causée par les retenues d'eau de toutes natures, lacs collinaires, retenues genre Sivens (oui Robert je sais, 19 hectares, mais j'ai retenu le chiffre Wiki pour limiter la polémique) permettant d'économiser l'eau, notamment celle des nappes phréatiques. Cette eau en restant sur place au lieu d'aller s'évaporer en mer permettait justement par le phénomène évapotranspiration d'aider à lutter contre la sécheresse.
Je vous parle légumes, vous me répondez rosiers. Je ne sais pas si vous êtes propriétaire d'une pelouse, mais savez-vous que le moindre propriétaire de pavillon a avec sa petite tondeuse une puissance phénoménale ramenée à l'hectare ?

3.5 cv pour 1000 m2 en moyenne de pelouse correspond à une puissance développée de 35 cv pour un seul ha soit pour une exploitation de 100 ha, 3500 cv. Alors les "GROS " tracteurs des agriculteurs...
Et je ne vous parle pas des produits phyto balancés à la louche (ou au bouchon) pour traiter les allées et les rosiers.

Tout ça pour les apparences.

Tenez ! cela va vous faire rire mais je l'ai sous les yeux sur mon bureau pour mémoire. Chaque éleveur à son numéro SIRET mais aussi un autre numéro. Vous savez comment il se nomme ?
Il s'agit du numéro dit "PACAGE". Comme je suis dans les Pyrénées-Atlantiques (64) cela commence par 064*****. Il faut dire que nos administratifs parisiens ont de l'humour puisqu'ils avaient appelé loi HERODE l'abattage des petits veaux à la naissance du fait d'une surproduction.

C'est drôle non ? Bon ! je m'en vais faucher ce que mes animaux restants n'ont pas pacagé.

Je participe ainsi à l'entretien des paysages, gratuitement bien sûr car comme je vous l'ai déjà indiqué toute activité commerciale m'est interdite.

caroff

@scoubab00

Le flux annuel d'immigration en France concerne à 46% des ressortissants européens et à 30% des ressortissants d'Afrique (17% d'origine du Maghreb)...
En Suisse, 85% des flux sont d'origine européenne...

Mary Preud'homme

Xavier Nebout a écrit :
"...Si on définit la gauche comme prônant la répartition des richesses selon les nécessités, et la droite selon les mérites, les évangiles sont de gauche..."
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Alors JC prophète gauchiste selon vous ?
Depuis quand les pilleurs et/ou les récupérateurs d'idées seraient-ils désignés comme les auteurs et confondus avec les propriétaires ?
Par ailleurs, n'oubliez pas que Jésus est né et mort juif, de même que ses apôtres auxquels on attribue la rédaction des quatre évangiles. Et que le christianisme n'est "apparu" qu'après la Résurrection.
Qu'il ait été récupéré ensuite par toutes sortes de courants, sectes, nouvelles religions (notamment l'islam), idéologies gauchistes ou droitistes, c'est une évidence, mais n'altère en rien sa Vérité première et sa Parole qui demeure immuable.

Giuseppe

Le billet était parti sur l'Eglise catholique et ses rapports à la politique, il se termine comme tout bon repas par une analyse comparée des bienfaits entre la viande et le menu végétarien, sans oublier une incursion, qui peut sembler pittoresque, dans le milieu de la climatologie. Comme disait mon grand-père tous les chemins mènent à Compostelle.

finch

À la lecture de certains commentaires, on croirait reconnaître le discours anti-pelleteuse et anti-béton du navigateur Bernard Moitessier dans son livre La longue route. Il n'aimait rien tant que l'isolement dans la houle océanique ou les îles du Pacifique. C'était il y a presque 50 ans. Que de chemin parcouru depuis !… Dans le pire pour la planète (faune, flore, pollution, etc.). Pas étonnant qu'après avoir franchi le Horn, troisième cap de son périple sans escales autour du monde, il ait refusé de remonter l'Atlantique vers la victoire (au Golden Globe Challenge organisé par The Sunday Times), l'Angleterre et la civilisation, pour mettre le cap à l'Est pour un deuxième passage de Bonne-Espérance et les violents galops d'écume de l'Indien dans les quarantièmes rugissants et cinquantièmes hurlants.

scoubab00

@ NEBOUT qui ne se prénomme pas Claire, coucou Claire au fait.

L'alternative qui se pose aujourd'hui face à l'invasion - car il s'agit bien de cela -, c'est que ce ne sont pas en réalité pour la majorité la misère et la peur qui les poussent, mais bien d'autres choses à commencer par une volonté diffuse de revanche et d'invasion des pays qui les ont opprimés, désorganisés, qui les humilient via leur soutien à Israël, et dont la décadence morale, non seulement ôte tous scrupules à aller les piller, mais engendre comme devoir d'y prôner l'Islam.

Heu... donc si j'ai bien compris, ces envahisseurs - qui n'ont pas eux de doigt raidi quoique - viendraient faire le don de leur existence en sachant que ces pays où ils espèrent être accueillis sont moralement décadents, en plus de placer lâchement du porc industriel jusque dans les préparations lactées. C'est du masochisme pur et dur. Là vous êtes très peu convaincant Xav mais j'ai bien aimé le début de votre commentaire. Tous ces émigrants ne sont pas musulmans, loin de là, ou alors le petit chien pénible de votre voisine l'est aussi. Je signale à nos lecteurs que nos placides voisins helvètes, qui ne font pas partie de l'Union européenne, ont davantage d'immigrés que nous, proportionnellement à leur population bien sûr. Sont-ils aussi "décadents" ? Merci de nous le dire si vous savez - moi j'ai pas l'impression mais bon, l'emmenthal que je déguste souvent est bien d'chez nous. La petite mosquée dans la prairie c'est peut-être mieux qu'une jachère financée par l'opulente Politique agricole commune ?

sylvain

"Le FN ça se dégage à grands coups de pieds dans le derche"...
Rédigé par : Alex paulista | 01 septembre 2015 à 22:19

Hélas pour tous les paulista et consorts, en ce moment c'est plutôt le FN qui vous met de grands coups de pied dans vos derches et ce n'est pas fini, j'espère y participer, bien que ma spécialité soit le coup de boule : un gros beauf crétinisé de gauche dans mon entourage s'en souvient encore. Les littéraires de gauche, chez nous même les cochons n'en veulent pas.

Laurent Dingli

@ Robert
@hameau dans les nuages

Les sécheresses n'ont plus rien d'exceptionnel, il faudrait enfin le comprendre : l'exceptionnel devient malheureusement la norme ici, en France, comme ailleurs (incendies "exceptionnels" en Californie et désormais même dans l'Etat de Washington, etc.). Encore une fois, il faut concevoir le problème dans sa globalité : des millions de petites nuisances sans gravité apparente pour vous en constituent une gigantesque d'autant plus que le contexte du dérèglement climatique amplifie le phénomène de manière tout à fait incontrôlable.
La légalité ? Tout cela m'amuse et j'aimerais entendre autant d'indignation chaque fois que des agriculteurs en colère encadrés par la FNSEA ravagent impunément le bien public. Il ne faut pas avoir d'indignations à géométrie variable.
Bon, je m'arrête là pour ne pas prolonger indéfiniment la digression.

@ Achille

Oui, je suis soupe au lait, mais ça retombe souvent très vite ! Et surtout, je ne prends pas ces différends très au sérieux. Bien à vous.

Laurent Dingli

@ hameau dans les nuages
Mais qu'est-ce que peut comprendre à ces choses quelqu'un arpentant le boulevard Raspail pour acheter ses oeufs et ses poireaux et Fauchon pour le reste ?
Pas grand-chose.

(...)
Vous en pensez quoi dans le Marais ? Dernière zone humide de la capitale.

Merci de m'épargner les pseudo-arguments d'autorité burlesques du genre : "Moi, vivant à la campagne, j'en connais plus que vous, bobo parisien, etc."

Pour commencer, je vis la majeure partie de l'année en milieu rural, dans un bourg breton de 7000 habitants où, entre parenthèses, des zones humides ont été ravagées pour édifier des logements pourris. Je n'aimerais pas voir des renards et des des chevreuils (que vous appelez "Bambi" pour ridiculiser gentiment cet attrait pour la nature sauvage), tout simplement parce que je les vois déjà depuis des années, que ce soit dans mon jardin ou aux alentours. Ici, beaucoup ont des jardins avec poulaillers, certains traquent le renard, d'autres pas, car ils ont su s'en protéger ; certains pestent parce que les chevreuils mangent leurs fleurs, d'autres s'en accommodent parce qu'ils préfèrent ce spectacle enchanteur et toujours inattendu à leurs rosiers. Ni les uns ni les autres ne sont des bobos du Marais, comme vous dites, mais des Bretons, pour la plupart de situation modeste et d'origine paysanne. Pour autant, des citadins peuvent très bien avoir une approche plus intéressante que des paysans du cru. Je ne juge pas les idées ou les gens en fonction de leur lieu de résidence.
Me suis-je bien fait comprendre ?

dosimi

@hameau dans les nuages | 02 septembre 2015 à 10:56

Que du bon sens dans ces propos. C'est une qualité en voie de disparition heureusement traditionnellement préservée dans nos campagnes nuageuses ou non. Il faut croire que la terre est plus bénéfique que le béton pour l'esprit.

Mary Preud'homme

@ hameau dans les nuages

Très spirituel votre PS. C'est bien la première fois qu'un péesse me fait sourire !

@ Garry Gaspary

C'est bien de dire qu'un homme doit être dans sa parole, mais mieux encore de le mettre en pratique en commençant par se l'appliquer à soi-même... Alors que vous faites tout le contraire.
Allez, un petit extrait d'un livre de Jacques Ellul "La Parole humiliée" pour vous aider à en prendre conscience :
"Voici venus des temps redoutables : ceux de la 'pensée molle' et de la parole humiliée. Une indifférence empoisonnée s'élève lentement, comme un mauvais brouillard, des tumultes du moment et des querelles spectaculaires. Les discours modernes ont basculé dans l'enflure et le dérisoire. Rien ne serait plus vrai ni faux, tout deviendrait 'égal' dans un monde du bavardage et du soupçon. Philosophie, politique, littérature, journaux : une logorrhée de phrases vides et d'insignifiances submerge l'époque qui voit triompher l'image sur la parole, la 'réalité' sur la vérité. Temps de déréliction et de désespoir, temps d'irresponsabilité et du 'parler pour ne rien dire'... Cette apothéose de l'idolâtrie technicienne au cœur d'un réel falsifié, ces images proliférantes et ces dieux menteurs organisent peu à peu l'intolérable. Pourquoi fut ainsi 'capturée' la parole ? Pourquoi – de tout temps – le signe et l'image aujourd'hui triomphants s'opposèrent-ils au verbe qu'il s'agit de reconquérir ? Comment réconcilier la parole et la vie, l'homme moderne et son avenir ?" (JE)
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Au fait Jacques Ellul était chrétien, et quel chrétien !

Achille

"C'est qui Madame de Grigan ??
En fait, j'ai compris, vous vouliez écrire "Grignan", mais je voulais vous charrier sans poudre ni perruque !"

Je ne saurais trop remercier Pascale Bilger qui accorde un œil bienveillant à mes commentaires et a encore une fois corrigé une de mes étourderies.

Je constate que vos relations avec Trekker se sont nettement améliorées. Il y a encore peu de temps ce n'était plus des échanges à fleurets mouchetés mais carrément au sabre d'abordage ! :-)

Robert

@ hameau dans les nuages | 01 septembre 2015 à 22:37
@ Laurent Dingli | 02 septembre 2015 à 00:50

Bien que Sivens ne soit pas le sujet, et je demande à M. Bilger de m'excuser de cette digression par rapport au sujet du billet, quelques précisions me semblent utiles :
- Sivens n'était pas un barrage au sens habituel du terme mais une retenue d'eau de 13 ha (et non de 40 ha), la compensation des zones humides détruites, affectées d'un coefficient de 1,5, s'élevant à 19 ha ;
- en 2015, les agriculteurs locaux ont subi une sécheresse exceptionnelle que sans doute la retenue aurait permis de compenser ;
- non les zadistes n'ont pas eu raison de réagir comme il l'ont fait : la France est un pays dit de droit et les procédures administratives intentées par les opposants auraient dû normalement suivre leur cours sans intervention "politique" du ministère de l'Environnement. Rien à mon sens ne justifiait l'occupation illégale d'un bâtiment et du terrain, ni la violence déployée par les zadistes. La violence comme moyen de pression me semble excessive dans un tel contexte.

Xavier NEBOUT

@Mary Preud'homme

Si on définit la gauche comme prônant la répartition des richesses selon les nécessités, et la droite selon les mérites, les évangiles sont de gauche.

Par contre, le seuil des nécessités s'y situe à un niveau sans commune mesure avec ce qu'on appelle aujourd'hui "le seuil de pauvreté" en France avec quelque mille euros mensuels pour une personne et 1500 pour un couple sans enfants.

Dans la Libye de Kadhafi le pain et l'eau étaient gratuits. Si on ajoute à cela les figues le long des chemins, et une véritable tradition d'hospitalité musulmane, on pouvait y vivre sans un sou et sans rien faire.
Il en était de même chez nous du temps des monastères, et même encore aujourd'hui où on y paie sa pension de ce que l'on peut, mais que ce soit dans les pays d'Islam ou chrétiens, le pauvre remerciait Dieu de ses bienfaits dans la conscience de celui qui donne.

L'alternative qui se pose aujourd'hui face à l'invasion - car il s'agit bien de cela -, c'est que ce ne sont pas en réalité pour la majorité la misère et la peur qui les poussent, mais bien d'autres choses à commencer par une volonté diffuse de revanche et d'invasion des pays qui les ont opprimés, désorganisés, qui les humilient via leur soutien à Israël, et dont la décadence morale, non seulement ôte tous scrupules à aller les piller, mais engendre comme devoir d'y prôner l'Islam.

Face à cela, les faux culs qui ne savent comment ramasser des voix au non de l'humanisme, des nullités absolues sur le plan spirituel, et pire encore, des anciens ou descendants d'immigrés qui n'auront de cesse de vouloir faire disparaître les nations dont la mémoire les désigne comme intrus - tel Valls.

Là, la problématique est bien loin des évangiles, sinon que Jésus n'y apparaît nulle part comme une c... molle.

hameau dans les nuages

@ Laurent Dingli | 02 septembre 2015 à 00:50

Je suis d'accord avec vous pour ce qu'on appelle l'Ayrault port des landes mais pas pour la mare à canards de Sivens où les oiseaux migrateurs auraient pu se poser. Parler de "zone humide" pour un endroit sec en été où se battent quatre écrevisses dans ce qui reste d'humide est une rigolade.
Vous aimeriez voir des renards et des lapins et des chevreuils dans votre jardin. C'est bien là tout le problème entre le propriétaire d'un jardin d'agrément avec vue sur Bambi et celui dont le jardin est potager avec quelques poules.

Christophe Barbier, toque verte et écharpe rouge, veut répondre à vos souhaits en enlevant des mains des ruraux les fusils de chasse sous prétexte que ceux-ci pourraient tomber entre les mains des mahométans. Alors que ceux-ci (les fusils pas les barbus) sont aussi là pour régler le sort du renard dans le poulailler, de la taupe dans les légumes et éventuellement du chevreuil dans la vigne.

Mais qu'est-ce que peut comprendre à ces choses quelqu'un arpentant le boulevard Raspail pour acheter ses oeufs et ses poireaux et Fauchon pour le reste ?
Pas grand-chose.

Par contre pour ce qui est de la diversité des religions et des cultures à travers le monde, je suis complètement d'accord avec vous et c'est bien pour cela que je lutterai au nom justement de la diversité afin que je ne sois pas envahi.

Je fais partie de la diversité sans aucun complexe et pour le respect des cultures légumières ou pas, avec ou sans fusil...

Me suis-je bien fait comprendre ?

Sinon ici c'est la grande rigolade avec le nouveau concept de François Bayrou sur le menu végétarien "à façon". Le menu végétarien ponctuel, dixit. Ainsi l'enfant "végétarien" (vous me suivez là niveau concept ?) pourrait prendre le menu normal avec viande tout en devenant végétarien exclusivement le jour où il y aurait par malheur une côtelette de porc. Plus jésuite que moi tu meurs.

J'ai toujours pensé que François Bayrou malgré les apparences, surtout avec une épouse fréquentant les Béatitudes, était un étouffe-chrétien. Mais Paris vaut bien une côtelette.

http://www.larepubliquedespyrenees.fr/2015/09/01/menu-vegetarien-a-pau-la-formule-finalement-a-la-carte,1272989.php

PS : Énormément d'hirondelles cette année dans la grange alors que le nombre avait décliné précédemment. Jouant les Saint François d'Assise, j'en ai notamment sauvé deux qui lors de leur premier vol s'étaient vautrées lamentablement dans la cour.
Savez vous que les hirondelles de cheminée ou de grange ne cohabitent pas avec les martinets malgré les apparences et la promiscuité de leurs nids ? Les querelles peuvent être violentes. J'ai contacté SOS Racisme et NVB puisque c'est là-bas qu'elles sont parties maintenant. Mais sans succès. Il m'a été répondu que les deux étaient noires et qu'il fallait donc attendre pour que le blanc de leur poitrail disparaisse.
Vous en pensez quoi dans le Marais ? Dernière zone humide de la capitale.

caroff

@ Laurent Dingli

Ce que vous dites sur les zones humides est parfaitement exact. Leur rôle est gravement sous-estimé par les élus et à peu près tous les aménageurs.
Pour Sivens, une lettre de mise en demeure de la Commission européenne a été envoyée à la France en novembre 2014. Il lui est reproché d'être en infraction avec la directive "Cadre sur l'eau" (appliquée depuis 2000).
A terme, le projet financé à hauteur de 25% par un fonds européen (FEADER) pourrait capoter au plan juridique... et financier.

Laurent Dingli

@ Achille

C'est qui Madame de Grigan ??
En fait, j'ai compris, vous vouliez écrire "Grignan", mais je voulais vous charrier sans poudre ni perruque !

@ Trekker

Excellente analyse. Pour Sivens, j'apprécie vos propos nuancés, mais voyez-vous, il faut prendre en compte deux facteurs: 1. l'équivalent de ce que l'on nomme le mitage pour l'urbanisation. 2. La fuite en avant en matière d'utilisation des ressources en eau pour des cultures bien trop consommatrices (maïs pour le bétail, etc). Plutôt que d'alimenter cette fuite en avant (même à petite échelle comme à Sivens), il faudrait commencer à s'adapter au changement climatique. Vous savez que cette année la planète a encore pulvérisé des records de chaleur : donc toujours plus de maïs pour toujours plus de consommation de viande n'est plus une alternative viable (sans évoquer la question importante de la condition animale).

Garry Gaspary

Evidemment, Alex paulista, que le FN ça se dégage à grands coups de pieds dans le derche ! Mais combien de fois l'a-t-on fait ? Combien de fois est-il revenu dans le champ politique ?

Alors Marc GHINSBERG veut débattre et il veut débattre avec qui ?

Avec des types qui sont capables de lui sortir : "Au demeurant, on ne peut rien y comprendre s'il l'on ne saisit pas qu'il indique la loi à partir de laquelle n'existent que des exceptions." Et quand Marc GHINSBERG va gentiment expliquer à MS que ce qu'il raconte est totalement absurde, il se verra répondre : "Vous ramenez à votre niveau en le rabaissant ce qui vous passe au-dessus de la tête." Ceci, bien entendu, sous les applaudissements d'une foule christianisée en plein délire.

Vous allez me dire : "C'est bon, MS a reconnu ici-même que le salut vient des juifs, alors, lâchez-nous !" Mais de la même façon que MS utilise le mot "loi" sans savoir ce qu'il signifie, il utilise le mot "juif", le mot "musulman" sans savoir ce qu'ils signifient.

Vous voulez faire de la politique ? Vous ne pouvez y arriver qu'avec des gens qui pensent avec ce qu'ils ont dans leur tête mais jamais avec des gens qui délirent en se référant à ce qu'il y a au-dessus de leur tête.

Vous ne pouvez débattre avec des gens qui ne sont même pas inscrits dans le langage, qui peuvent sans problème vous pondre que Cyrano est un héros courageux et fidèle, exemplaire pour la France actuelle et ceci malgré la lecture de l’œuvre de Rostand.

Et être hors du langage, c'est être hors de toute culture. Hors de toute civilisation. C'est être à un demi-doigt de la barbarie la plus totale dans laquelle le Juif devient une vermine à exterminer, le Noir une race violente à flinguer à vue, le musulman un terroriste assoiffé de sang.

Vous ne pouvez faire de la politique sans avoir au préalable totalement déchristianisé.

Achille

Je ferai simplement remarquer aux petits marquis poudrés et autres duchesses qui estiment que ce blog se délite et n'est plus le salon de madame de Sévigné, qu'il fut une certaine époque où de "beaux esprits" pouvaient s'affronter à fleurets mouchetés, donnant libre cours à des échanges constellés de références historiques, littéraires, philosophiques, spirituelles puisées allègrement sur Wiki, que personne ne les oblige à venir sur ce blog. C'est un espace de discussion libre où le roturier peut échanger avec l'aristocrate, l'inculte avec l'érudit, le prolétaire avec le patron, le dévot avec le laïcard.

C'est justement ce genre d'échanges qui constitue sa richesse intellectuelle. Madame de Grignan elle-même ne disait-elle pas dans ses échanges épistolaires avec sa mère qu'il fallait bien de temps en temps du fumier sur les meilleures terres.

Rien de plus ennuyeux que de vivre en autarcie avec des gens qui ont la même culture, les mêmes idées, le même cursus professionnel que vous.

Ici il y a des individus qui m'insupportent à un point tel que j'ai renoncé à avoir le moindre échange avec eux, mais je lis leurs commentaires même si je ne les partage pas, car ils me servent de repères dans ce monde qui se radicalise de plus en plus.

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