Le Conseil d'Etat a fait injonction au gouvernement et précisément à la garde des Sceaux de remédier aux conditions dégradantes d'incarcération de la maison d'arrêt de Nîmes, celles-ci étant déplorées et signalées depuis longtemps. On sait déjà que les matelas sur lesquels dorment encore les détenus dans trop d'établissements, seront remplacés par des lits à roulettes. Il est navrant de constater que le volontarisme politique ne se met jamais en branle d'initiative mais seulement quand la plus haute juridiction administrative lui a ordonné de se mobiliser (Le Parisien).
Nous ne quittons pas le domaine de la responsabilité avec les tragédies que les crimes reprochés à Sofiane Rasmouk ont engendrées. Non plus la responsabilité du pouvoir mais celle, éventuellement, de la Justice.
Le 7 août 2013, à Colombes, dans la soirée, à quelques minutes d'intervalle, Priscilla A., âgée de 32 ans était frappée, le visage ravagé de coups de poing et de pied, ce qui allait causer des lésions gravissimes à son cerveau et Sandra G., 19 ans, était pistée, violemment frappée, violée à deux reprises et délestée de sa carte bancaire.
Sofiane Rasmouk (SR), filmé par les caméras de surveillance et trahi par son ADN, était interpellé pour ces crimes dès le 14 août et sa comparution devant la cour d'assises de Nanterre ne devrait plus tarder, accusé de tentative de meurtre et de tentative de meurtre pour la première victime et de viol et vol avec violence pour la seconde.
Les deux excellents avocats que sont Gilles-Jean Portejoie et Frank Berton défendront les intérêts de Priscilla et de Sandra et répliqueront à l'argumentation de SR, aujourd'hui âgé de 29 ans, qui semble vouloir contester notamment l'intention de tuer.
Il est évidemment hors de question de supputer ce que sera l'arrêt criminel car la présomption d'innocence, même si elle est formelle, et l'oralité imprévisible des débats me l'interdisent.
D'autant plus qu'en l'occurrence il existe un autre contentieux infiniment justifié, qui a été initié par la mère de Priscilla, visant à déterminer si en amont de ces crimes une responsabilité judiciaire ne devrait pas être mise en cause.
Elle a déposé plainte pour mise en danger de la vie d'autrui contre X et un juge d'instruction de Bobigny a été désigné. Apparemment - si Le Parisien est bien informé -, elle a été déboutée une première fois de son action pénale contre l'Etat mais, par l'entremise de son conseil, elle a porté plainte à nouveau au mois de mars 2015 auprès du doyen des juges d'instruction de Nanterre.
Je comprends son obstination. Qu'on en juge.
SR a été suivi, dès l'âge de 14 ans, par un juge des enfants. A la mort de son père, il a 16 ans.
A partir de 2013, alcool et ecstasy, avec le développement d'une "agressivité interne" relevée par des experts.
Quand il est interpellé en août, son casier judiciaire mentionne 20 condamnations portant sur la période de 2002 à 2012.
Au mois de septembre 2010, il est ainsi sanctionné pour agression sexuelle.
Pourtant le 12 avril 2013, ce récidiviste, au moins au sens courant, est placé sous le régime de la semi-liberté et jusqu'à la date des faits, il ne va pas cesser de traiter avec désinvolture ses obligations avec pour seule conséquence "des remontrances et un retrait de réduction de peine de quelques jours". Pas de quoi l'intimider, en effet !
Durant le début du mois d'août, il est d'abord parfaitement libre de ses mouvements durant la journée car la supérette où il est censé travailler est fermé. Il aura d'ailleurs fait défaut à celle-ci sans excuse, les 22 et 24 juillet.
Il a 9 retards importants injustifiés pour son retour au centre de détention au sein duquel, pire, il ne passera pas la nuit du 27 juillet.
Il est anormal que ces transgressions répétées, de la part d'un tel jeune homme, n'aient pas suscité plus d'émoi et de sévérité. D'autant plus que le juge de l'application des peines concerné et le service d'insertion et de probation avaient été alertés et donc ne pouvaient ignorer que le suivi de SR allait à vau-l'eau. Il ne s'agit donc pas, comme cela est souvent invoqué dans les situations similaires, d'une incurie par ignorance mais par faiblesse.
Ces dysfonctionnements étaient d'ailleurs tellement criants que la garde des Sceaux qui ne brille pourtant pas par la rigueur avait ordonné une inspection dont les conclusions auraient dû être rendues publiques même si la finalité du rapport était interne. Face à un tel désastre, la transparence est de mise et la responsabilité des magistrats et des fonctionnaires concernés clairement identifiée et diffusée. Pour que la majorité irréprochable ne soit pas gangrenée par des carences strictement ciblées.
Si mon titre est délibérément provocateur puisque SR est seul coupable physiquement et matériellement de ses crimes si la cour d'assises le décrète, il n'en demeure pas moins que le processus qui s'est déroulé en amont a au moins facilité la libération prévisible des pulsions de ce psychopathe qui aurait dû d'autant plus être maintenu et encadré de manière serrée que son indifférence affichée à l'égard des contraintes et des règles révélait la dangerosité qui l'habitait, prête pour le futur, souvent extériorisée dans le passé.
La cour d'assises de Nanterre, je l'espère, abordera cette grave et douloureuse problématique.
Mettre en cause des pratiques ou des abstentions qui ont engendré le pire ne sera pas offenser la magistrature et les services qui l'assistent.
L'intolérable, pour une victime et sa famille, c'est une tragédie qu'on aurait pu, dû éviter.
Pour le citoyen, c'est un pouvoir sans contrepartie.
"Sur ce point, je suis tout à fait d'accord avec vous breizmabro, aucun geste de compassion ne devrait être appliqué dans ce genre d'affaire, la loi reste avant tout la loi".
Rédigé par : Pascal Tatoni | 24 août 2015 à 15:03
Comme en Corse ?
Rédigé par : Savonarole | 24 août 2015 à 21:11
"Comme toujours, le christianisé se prend pour un loup, mais quand un berger le tient dans le viseur de sa AK 47, il se met à bêler : "Pitié ! Pitié !" en pensant que cela peut encore émouvoir les gens comme moi...
Rédigé par : Garry Gaspary | 23 août 2015 à 10:47"
Comme toujours l'impayable et radical déchristianisé islamophile se trompe de Livre, confondant et inversant les Ecritures de la Bible avec celles du Coran :
Pour illustrer mon propos, qu'il relise ce passage de Matthieu 10:16 : "je vous envoie comme des brebis au milieu des loups".
Rédigé par : Mary Preud'homme | 24 août 2015 à 17:19
Sur ce point, je suis tout à fait d'accord avec vous breizmabro, aucun geste de compassion ne devrait être appliqué dans ce genre d'affaire, la loi reste avant tout la loi.
Rédigé par : Pascal Tatoni | 24 août 2015 à 15:03
@ vamonos
Je l'ai dit et le répète ici : l'islam radical actuel est un islam christianisé qui a appris la pitié à l'écoute de ceux qui disaient à F. Hollande que la France n'avait rien à faire en Syrie, que ce qui se passait là-bas ne la concernait pas et qu'elle ne devait faire preuve d'aucune pitié à l'égard des musulmans qui mouraient sous les bombardements de Bachar el-Assad.
Comme toujours, le christianisé se prend pour un loup, mais quand un berger le tient dans le viseur de sa AK 47, il se met à bêler : "Pitié ! Pitié !" en pensant que cela peut encore émouvoir les gens comme moi...
Rédigé par : Garry Gaspary | 23 août 2015 à 10:47
Pendant que Garry Gaspary nous explique sa théorie selon laquelle tout serait de la faute des Chrétiens et qu'il faudrait donc déchristianiser de toute urgence la France, la police, en Thaïlande, annonce avoir identifié l'homme qui a laissé traîner un sac à dos dans un temple bouddhiste. Son nom serait Mohamad Museyin qui n'est pas un nom chrétien, n'est-ce pas ?
L'homme neutralisé dans le train entre Bruxelles et Paris est originaire du Maroc, il a été identifié assez rapidement puisqu'une fiche avait été communiquée par les autorités espagnoles. Heureusement que des militaires en vacances, donc sans armes, ont réussi à assommer le contrevenant. Avec une AK 47 percutée, son intention était plus proche de la déchristianisation que du message de paix et d'amour.
Je sais que je raisonne un peu de façon binaire ; mais je ne peux pas m'empêcher de choisir entre le bien et le mal. Réveillez-vous M. Garry Gaspary, il reste une part de compassion et de mansuétude dans votre personnalité, comme disent les Anglais : "Have mercy".
Rédigé par : vamonos | 22 août 2015 à 15:40
@Garry Gaspary
Vous ne savez pas de quoi vous parlez lorsque vous évoquez la fonction publique. Les chiffres que vous citez relèvent de la plus grande fantasmagorie...
Et comme j'ai l'esprit taquin aujourd'hui, je citerai l'histoire que les fonctionnaires connaissent bien : "A 15h les retardataires croisent ceux qui partent en avance"...
Rédigé par : caroff | 22 août 2015 à 13:05
@ caroff
Donc, selon vous, une entreprise de cent salariés dont le plan est d'en licencier dans l'urgence quatre-vingt-dix pour augmenter les salaires des dix restants de 5 % va améliorer le revenu de ses salariés...
Maintenant, réfléchissez juste deux secondes avant de répondre : quelle est la première mesure que va adopter un Etat qui a le même plan de "modernisation" que notre entreprise concernant sa fonction publique si cette dernière a l'emploi à vie ?
@ oli71
Si je ne me suis pas adressé à vous, c'est que mon commentaire ne vous concernait pas personnellement.
Il avait pour but de démontrer que dans un système complètement irrationnel, les gens sérieux racontent forcément n'importe quoi. Ainsi, votre nouvelle proposition de récompenser le travail lorsqu'il est bien fait est irréaliste dans le système actuel qui est basé sur le profit, autrement dit sur l'exploitation du travail, autrement dit la spoliation de la richesse créée par un travail bien fait.
L'économie moderne et son discours, que vous avez tenu ici et que l'on retrouve dans tous les médias, est une mythologie qui ne correspond à aucune réalité.
Moi, ce qui me passionne, c'est ce qui fait qu'une mythologie puisse fonctionner malgré la réalité.
Rédigé par : Garry Gaspary | 22 août 2015 à 10:46
Bonjour chers trolleurs et chers trollés !
"Gaspary a raison, si le porc français est si cher et ne trouve plus preneur c'est qu'il est christianisé" (Mary Preud'homme)
En effet, il a raison, déchristianisons le porc, notre ami Gaspinocchio y travaille ; pourquoi pas un porc islamisé ? Islamisons le porc !! Le groin en direction de La Mecque, ça vous va cher Gaspacho ?
Chers blogueurs, avez-vous pris contact avec son médecin traitant ? Dans la charte du blog il est stipulé que nous sommes responsables de la dégradation de la santé mentale des intervenants atteints de décalcification des neurones ; ce n'est pas un cas d'école, les sites sont pleins de trolls pathologiques provocs comme lui et ça marche : oli71 qui a des arguments sérieux et très fin analyste, s'est laissé "entourlouper" et a subi son bizutage comme d'autres.
Bravo à Mary Preud'homme qui a eu une très bonne réponse en se rabaissant avec grâce et condescendance au niveau de notre rétréci du bulbe.
Rédigé par : sylvain, dénicheur de trolls, christianisé. | 22 août 2015 à 09:10
@ Garry Gaspary
Premièrement : si vous voulez me critiquer, adressez-vous de préférence à moi. Le faire sous couvert d'une conversation (publique par hypothèse) avec une troisième personne, c'est à la fois impoli, méprisant et un peu faux-cul... Je sais, ce sont mes côtés "sérieux", "christianisé" et "raciste" que vous avez si brillamment su déceler dans les vingt lignes que j'avais postées.
Deuxièmement, je n'ai jamais dit que des moyens élevés donnent systématiquement la garantie d'un travail de qualité. En revanche, des moyens misérables (ceux actuellement dédiés au suivi des détenus) donnent une assez bonne garantie de ne pas pouvoir déboucher sur un travail de qualité. Vous devriez être capable de comprendre la nuance, puisque vous posez précisément une excellente question : pourquoi des budgets en constante augmentation - notamment à l'Education nationale - donnent-ils des résultats pitoyables ? C'est le seul point de votre propos auquel je souscris. Je subodore qu'une partie de la réponse se trouve dans mon point suivant.
Troisièmement : outre mes côtés "sérieux", "illogique", "christianisé" et "raciste", je ne comprends rien au monde dans lequel je vis, dites-vous. Je vous renvoie le compliment. Je maintiens que dans toute collectivité humaine professionnelle, quand vous n'avez aucun risque d'être sanctionné si vous faites votre travail par-dessus la jambe et, en même temps, aucune chance de voir vos efforts récompensés à leur juste valeur par des promotions ou gratifications salariales, vous perdez toute incitation à faire le meilleur travail possible et à offrir le meilleur service à l'usager du service public. C'est la médiocrité qui devient l'étalon. Il en existe des pelletées de preuves empiriques. Libre à vous de les ignorer, mais dispensez-vous de taxer les autres d'incompréhension du monde qui les entoure.
Quatrièmement, je ne comprends rien à votre laïus sur les éleveurs de porcs. Ou plutôt ce que je comprends, c'est que votre compréhension de la situation de ce secteur est très approximative et que votre vision de la concurrence est un tantinet caricaturale. Ce que la crise actuelle illustre, ce ne sont pas les méfaits de la concurrence par principe, mais les méfaits d'une concurrence d'emblée faussée par des inégalités de normes fiscales, sociales, administratives et par les effets pervers de perfusions permanentes de subventions qui sont autant de freins à une amélioration des processus de production.
Cinquièmement : "Les gens sérieux sont racistes. Ils pensent qu'il existe des individus qui sont nés pour être magistrats ou fonctionnaires, et d'autres non. Le problème de compétence découlant du fait que des postes de magistrats et de fonctionnaires sont actuellement occupés par des personnes qui n'étaient pas nées pour être magistrats ou fonctionnaires." Là je sèche. Je ne comprends rien à votre bla-bla.
Rédigé par : oli71 | 22 août 2015 à 00:15
@Garry Gaspary
"Enlever la sécurité de l'emploi aux fonctionnaires, c'est donc nécessairement voir leur revenu chuter dramatiquement ce qui n'est en rien une garantie pour assurer la qualité de leur travail. Bien au contraire".
Vous avez vu ça où ?
En Italie, au Canada, en Nouvelle-Zélande, en Suède (seuls 10% des fonctionnaires ont un emploi à vie) les fonctionnaires ont vu leur statut évoluer avec la disparition de l'emploi à vie. Ces réformes avaient toutes pour objectif principal de moderniser les fonctions publiques en améliorant la qualité du service rendu et la carrière des agents. L'idée est de mieux payer les fonctionnaires et de leur confier des tâches plus intéressantes, mais en retour on exige d'eux qu'ils soient aussi performants que leurs homologues et concurrents du privé...
Plus dure sera la chute chez nous !! Faute de courage politique on sera obligé de tailler dans les salaires comme en Grèce au lieu de diminuer le nombre d'agents publics...
Je rappelle qu'un professeur des écoles débute à 1300€/mois dans notre beau pays... Peut-être serait-il plus subtil d'augmenter leurs rémunérations et de les faire travailler un peu plus ?
Rédigé par : caroff | 21 août 2015 à 23:30
Garry Gaspary | 21 août 2015 à 17:45
Enlever la sécurité de l'emploi aux fonctionnaires, c'est donc nécessairement voir leur revenu chuter dramatiquement ce qui n'est en rien une garantie pour assurer la qualité de leur travail. Bien au contraire.
Ah, d'accord. Garry Gaspary est donc fonctionnaire. Tout s'explique ! Le détachement complet de la réalité, les théories délirantes assénées avec un aplomb de fer, l'assurance de l'impunité face aux sottises les plus invraisemblables, la certitude de n'être jamais sanctionné ne serait-ce que de façon symbolique...
Rédigé par : Robert Marchenoir | 21 août 2015 à 18:42
Gaspary a raison, si le porc français est si cher et ne trouve plus preneur c'est qu'il est christianisé, n'ayons pas peur de le dire ! Et pour en sortir une seule solution, la révolution, halte à la calotte et au goupillon !
Rédigé par : Mary Preud'homme | 21 août 2015 à 18:18
Voyez-vous, Alex paulista, il y a d'un côté les drôles comme moi et de l'autre, les gens sérieux comme oli71.
Les gens sérieux sont illogiques. Ainsi, ils pensent que parce que travail de qualité implique moyen élevé, on a forcément la réciproque : moyen élevé implique travail de qualité. Se posent-ils la question de comprendre pourquoi des budgets en constante augmentation donnent des résultats pitoyables (cf. à l'Education nationale) ? Non.
Ou plutôt, si. Si les moyens donnés ne suffisent pas, c'est parce qu'il y a des différences individuelles humaines. Les gens sérieux sont racistes. Ils pensent qu'il existe des individus qui sont nés pour être magistrats ou fonctionnaires, et d'autres non. Le problème de compétence découlant du fait que des postes de magistrats et de fonctionnaires sont actuellement occupés par des personnes qui n'étaient pas nées pour être magistrats ou fonctionnaires.
Enfin et surtout, les gens sérieux sont christianisés. Ils ne comprennent rien au monde dans lequel ils vivent. Alors ils en inventent un autre. Ainsi, selon eux, il suffit de mettre les fonctionnaires en concurrence permanente en leur retirant la sécurité de l'emploi pour augmenter ipso facto la qualité de leur travail. Hélas, la crise actuelle du porc français est là pour démontrer aux gens sérieux que la concurrence ne crée pas la qualité du travail mais uniquement la faiblesse de son prix : le porc français de grande qualité ne se vend pas parce qu'il est produit à un coût et proposé à un prix hors concurrence. Enlever la sécurité de l'emploi aux fonctionnaires, c'est donc nécessairement voir leur revenu chuter dramatiquement ce qui n'est en rien une garantie pour assurer la qualité de leur travail. Bien au contraire.
Rédigé par : Garry Gaspary | 21 août 2015 à 17:45
Voilà un billet intéressant.
Le trait commun des deux épisodes cités est d'illustrer un même phénomène : l'Etat a de plus en plus de mal à assurer correctement ses fonctions régaliennes.
Les causes en sont multiples et bien connues, même s'il est difficile d'identifier celle qui prédomine dans chacun des deux épisodes cités par ce billet : manque de moyens budgétaires des administrations judiciaires et pénitentiaires, incompétence individuelle de certains agents publics, dilution excessive des responsabilités individuelles (où est l'incitation à faire correctement son travail quand on a la sécurité de l'emploi à vie, quand les rémunérations sont nivelées au point de dépendre de la seule ancienneté ?).
Dans un pays dont la dépense publique consomme 57 % du PIB et dont les performances économiques éblouissantes font la fierté de tous, il serait bon, enfin, qu'on pose ces questions qui fâchent :
- quelles doivent être les priorités de l'Etat ? Assumer ses fonctions régaliennes, financer le cinéma, distribuer à tout-va des allocations de rentrée scolaire qui font la fortune de Darty et Boulanger ?
- comment renforcer l'efficacité de l'action publique, dans les secteurs dans lesquels son action est indispensable ?
Mais soyons-en certains, ces questions-là ne seront jamais posées, du moins tant que l'on ne sera pas arrivés au stade de la faillite et de la mise sous tutelle de la troïka. Vivement que l'on y arrive...
Rédigé par : oli71 | 21 août 2015 à 01:31
@ Alex paulista
Vous cherchez des solutions à la criminalité à l'intérieur d'un système criminogène.
Vous cherchez des solutions à la division du travail, qui est l'unique source des erreurs ou fautes professionnelles, à l'intérieur d'un système qui est basé sur la division du travail.
Comment appelle-t-on les gens comme vous en Ardèche ?
Rédigé par : Garry Gaspary | 20 août 2015 à 11:48
@ Garry Gaspary | 19 août 2015 à 11:48
Comme on dit en Ardèche, vous êtes un drôle, vous...
Rédigé par : Alex paulista | 20 août 2015 à 02:53
@ Alex paulista
Réfléchissons donc...
Nous sommes dans un système qui est basé sur le profit. Or, il ne peut y avoir de création de profit sans création de misère matérielle, intellectuelle, sociale, affective, sexuelle, etc. Et il ne peut y avoir de telles misères sans criminalité. Nous participons tous à un système qui est par essence criminogène.
Quel est le rôle de la Justice là-dedans ? Préserver au mieux ce système. Non par conviction, mais parce qu'elle est, comme toute institution étatique, au service d'un peuple qui adhère, dans sa globalité, à ce système. Penser que la Justice a pour but d'éliminer le crime est stupide puisque éliminer le crime, c'est éliminer le système, et non le préserver. Préserver le système, c'est contrôler au mieux à la fois les abus du profit, d'un côté, et les abus de la misère de l'autre qui pourraient faire en sorte de le déstabiliser.
Quel est le meilleur moyen pour préserver le système de la déstabilisation ? L'enfermement. Si la prison est totalement inefficace pour réduire la criminalité, elle a été et reste par contre essentielle pour anéantir l'influence politique de personnes dangereuses pour la stabilité d'un système en les isolant momentanément, le temps que les choses se calment. Mettre des assassins en prison n'a qu'un seul et unique but, qu'une seule et unique utilité : non pas réduire la criminalité, mais préserver les prisons pour pouvoir préserver le système aux temps d'éventuelles émeutes, révoltes ou autres révolutions.
Venons-en maintenant aux professions. Elles ont comme principal défaut d'être basées sur la division du travail liée directement au profit et donc également constitutive du système. Autrement dit, l'homme est voué par le système à obligatoirement effectuer une unique tâche dans sa vie de façon répétitive. C'est cette obligation et cette répétition qui sont parfois problématiques. Un boulanger qui est très préoccupé par son divorce fera peut-être cramer sa fournée, les conséquences seront minces pour vous : vous ne mangerez pas de pain ce jour-là. Il est clair que lorsque la profession est dite à responsabilité, les conséquences peuvent être bien plus graves. Et pourtant, condamner un juge, un surveillant, un chirurgien, etc. parce qu'il peut être préoccupé par son divorce dans l'exercice de sa profession et ainsi commettre des erreurs dont les conséquences peuvent être dramatiques est d'une inhumanité totale.
Une seule solution à ce problème : éliminer la division du travail. Et donc révolutionner le système. Ce qui nécessite d'abord de militer contre l'emprisonnement.
Cohérence totale d'une logique simple et effectivement pleine de certitudes.
Rédigé par : Garry Gaspary | 19 août 2015 à 11:48
@ Garry Gaspary | 19 août 2015 à 08:49
Certes, mais rien dans le billet ne propose cela.
En revanche, vous affirmez sans aucune nuance que toute libération anticipée serait par principe une bénédiction pour la société.
Je ne crois pas non plus aux bienfaits des très longues peines de prison, mais face à de tels cas, un peu de réflexion s'impose. Et que les juges soient responsabilisés d'une manière ou d'une autre, comme les autres professions, ne serait pas choquant sur le principe.
Rédigé par : Alex paulista | 19 août 2015 à 09:38
@ Alex paulista
Le jour où je soutiendrai que le rôle de la Justice est de mettre en prison des magistrats ou des fonctionnaires pour soulager la peine de parents de victime, je n'aurai pas seulement perdu ma logique, ma simplicité et mes certitudes mais ma totale raison.
Rédigé par : Garry Gaspary | 19 août 2015 à 08:49
"Un certain nombre de riches vivent dans des pays exotiques (Argentine, Brésil, Asie du sud-est...) 6 mois et 1 jour par an.
De ce fait, ils ne paient pas d’impôts en France et ne participent donc pas au renflouement des caisses de sécu. Et pourtant, ils se font très souvent soigner en France. C'est choquant !"
Rédigé par : Paul Duret | 17 août 2015 à 14:13
Ils seraient bien bêtes : payer des impôts au Brésil (PT=CGT brésilien au pouvoir) ou en Argentine (qui a tout confisqué et nationalisé pour se mettre en défaut), payer un plan de santé à l'étranger, un logement sur chaque continent, les billets d'avion... le tout pour voler les caisses sociales alors qu'une assurance santé internationale n'est pas si chère que ça à l'année.
Faudrait vraiment être pervers.
Et d'ailleurs, de quel droit se feraient-ils soigner en France ? S'ils sont riches et non résidents on leur enverra la facture...
Vous dites un peu n'importe quoi.
Rédigé par : Alex paulista | 18 août 2015 à 23:10
Pôv' Gaspinou qui s'est lui-même mis les doigts dans le pot de confiture et qui fait plein de pirouettes pour essayer de se refaire une vertu.
Ils sont nombreux comme lui sur tous les sites à venir troller leur haine pathologique et leur paranoïa schizophrénique, c'est très facile d'exercer sa lâcheté derrière un ordi à distance, moins fastoche en face des individus concernés ; pardonnons-lui, nous qui sommes christianisés, car ils ne savent pas ce qu'ils font !
Rédigé par : sylvain | 18 août 2015 à 16:49
@ Garry Gaspary | 18 août 2015 à 08:30
Inversement, la logique simpliste que vous soutenez aurait du mal à sortir devant les parents de la fille violée, torturée, tuée.
Vous devriez y penser avant de nous affliger de vos certitudes.
Rédigé par : Alex paulista | 18 août 2015 à 14:17
@ hameau dans les nuages
Vous aurez sûrement l'amabilité de m'indiquer où exactement dans mon commentaire je prends la défense de Sofiane Rasmouk.
Je m'inquiétais plutôt des conséquences de cette responsabilisation des services d'application et de surveillance des remises en liberté souhaitée par P. Bilger.
Je lui propose d'être lui-même candidat à des fonctions publiques où l'on vous présenterait dorénavant ainsi les choses : "Ecoutez, c'est très simple : soit le type que vous remettez en liberté ne devient pas un assassin et tout va bien pour vous. Soit il le devient, et vous allez en taule avec lui. Des questions ?"
Allez savoir pourquoi, je sens que dans de telles conditions plus personne ne sera remis en liberté surveillée...
Et comme il est notoirement connu que plus vous restez en prison, plus vous avez de chances de devenir quelqu'un de violent, je me demande sincèrement si la proposition de P. Bilger n'est pas, disons, un tout petit peu contre-productive.
Rédigé par : Garry Gaspary | 18 août 2015 à 08:30
Bien évidemment quand j’écrivais dans mon commentaire précédent : "On est en droit de s’attendre à une suspension immédiate du juge d’application des peines, et pour lui et les magistrats ayant eu à connaître de son agression sexuelle à ce qu’ils soient déférés aux assises", je faisais de la politique-fiction car même si la loi permet de sanctionner des magistrats qui ont failli à leur devoir, les sanctions même maximum sont relativement légères et quasiment jamais appliqués dans toute leur rigueur.
Dans les cas le plus flagrants, tel ce juge d’application des peines, cela ira probablement d’une mutation à une réprimande par le CSM. Et encore le juge Burgaud, célèbre pour l’affaire d’Outreau, une fois l’émoi soulevé et la commission parlementaire ayant passé, a bénéficié d’une promotion. Quant au juge ayant décidé d'une mesure de semi-liberté, cela suite à la condamnation pour agression sexuelle de Sofiane Rasmouk, il peut probablement dormir tranquille !...
Rédigé par : Trekker | 18 août 2015 à 01:25
@ Catherine JACOB
qui me répondit d:
"@P. PAUL-MILLERY | 16 août 2015 à 21:44
"Les fonctionnaires ne répondent pas personnellement de leurs fautes lorsque l'"usager" qui souvent, participe à leur salaire, les met en cause. "
Il semble que ce ne soit vrai que dans un seul cas, s'agissant des magistrats du parquet... etc."
Je suis étonné mais puisqu'apparemment vous le démontrez, je m'incline.
Mais dans les faits, ces lois qui permettent de punir personnellement des fonctionnaires de justice coupables sont-elles appliquées ?
Je n'en sais rien je demande.
Rédigé par : P. PAUL-MILLERY | 18 août 2015 à 00:16
@Paul Duret | 17 août 2015 à 14:13
Un certain nombre de riches vivent dans des pays exotiques (Argentine, Brésil, Asie du sud-est...) 6 mois et 1 jour par an. De ce fait, ils ne paient pas d’impôts en France et ne participent donc pas au renflouement des caisses de sécu. Et pourtant, ils se font très souvent soigner en France. C'est choquant !
Vous avez le chic pour présenter les choses d'une façon effroyablement nébuleuse et biaisée. J'ai essayé de vous faire comprendre en quoi, mais c'est comme si j'avais enfilé des perles : vous nous redites exactement la même chose, sauf que cette fois, les riches criminels vivent en Argentine au lieu de la Suisse !
Relisez mon commentaire précédent, et veuillez apporter les précisions qui s'imposent, si vous avez l'ambition d'engager une discussion sur ce sujet.
Accessoirement, vous pourriez nous fournir quelques précisions sur ces mystérieux "riches" qui ont le culot de vivre au Brésil six mois et un jour par an (et pas un de plus), nous expliquer d'où vous tenez ces faits, et nous apporter des chiffres à l'appui de vos affirmations. Il s'agit de votre voisin de palier ? On parle de cinq cent mille personnes ? En ce qui me concerne, je n'ai jamais vu de statistiques sur les franco-brésiliens riches qui auraient le culot de se soigner en France, mais il en existe peut-être, on ne peut pas tout connaître.
Vous nous expliquerez aussi pourquoi les riches n'ont pas le droit de se faire soigner en France, d'après vous, alors que pour les pauvres, apparemment, cela ne pose pas de problème.
Je suppose que, dans votre vision du monde, les touristes qui tombent malades en France doivent avoir interdiction d'aller chez un médecin français, puisqu'ils ne paient pas d'impôts en France ?
Rédigé par : Robert Marchenoir | 17 août 2015 à 23:18
"Pour un Sofiane Rasmouk, combien de personnes ont eu des profils similaires, ont été aussi relâchées et ne sont pas devenues des assassins ?" (GG pour faire court)
Celle-là il fallait l'oser, l'argument suprême comme à l'accoutumée, je résume : pour un verre d'eau renversé combien de millions de verres d'eau ne le sont pas, et on peut continuer à l'infini. Une dernière pour finir, pour un avion qui tombe combien de milliers qui circulent.
Profil de GG (pour faire court), célibataire sans enfants.
Les perles sont si grosses, nul besoin de lire elle tombent toutes seules, les unes derrière les autres.
Pascal d'où il est, devrait pouvoir lui fournir le fil pour en faire des colliers.
Rédigé par : Giuseppe | 17 août 2015 à 22:08
Je remercie tous les procureurs de ce blog pour leur contribution, et les avocats généraux qui ne requièrent plus (malheureusement, visiblement) la peine de mort citoyenne.
Rédigé par : breizmabro | 17 août 2015 à 17:15
Posée ainsi, la question appelle un non, puisque ni la justice ni personne autre que lui ne sont responsables des crimes de SR (sauf s'il est considéré comme irresponsable par les spécialistes).
Mais si l'on pose la question sur la manière dont sont appliquées les décisions de justice, on trouvera dans cette institution à l'encontre de laquelle on hésite pourtant toujours un peu à formuler des critiques, beaucoup d'irresponsables, à défaut de trouver des responsables.
Rédigé par : Lucile | 17 août 2015 à 14:38
@Garry Gaspary | 17 août 2015 à 11:55
Je vous invite à relire sur le net le parcours du gentil Sofiane victime de la société. Mis au régime de la semi-liberté donc ne devant rentrer en prison que pour dormir il n'en respectait même pas les règles, s'absentant plusieurs jours ou étant régulièrement en retard pour réintégrer sa cellule.
Ainsi donc même ce régime particulier fabrique des monstres et est sans doute encore trop coercitif à vos yeux.
Mais après tout vous avez parfaitement le droit de défendre ce genre d'ordure. Et d'expliquer votre point de vue aux victimes dont l'une d'elles a eu la moitié de l'os de la boîte crânienne retiré, le cerveau ayant doublé de volume, conséquence de l'hémorragie.
Vous avez des enfants ?
Rédigé par : hameau dans les nuages | 17 août 2015 à 14:32
Vous avez tout faux les gars ! Votre Sofiane Rasmouk n'est qu'un pur produit de cette funeste société christianisée, et paf !
Les institutions christianisées, le christianisme et la christianisation des esprits ont permis le développement de ces horreurs qu'il faut absolument combattre en déchristianisant la société, et paf !
Islamisons-nous, et nous redécouvrirons les joies d'une humanité déchristianisée éclairée et progressiste, exemple : se promener avec une meuf enburqinée et en laisse, voilà l'avenir d'un futur prometteur ; d'ailleurs pour la mienne j'ai prévu une burqa grillagée avec piquets de tente pour la clouer sur place, des fois qu'elle veuille s'échapper lors de mes absences. Salauds de chrétiens qui refusent ces avancées avant-gardistes pittoresques !
J'adore quand un plan se déroule sans accrocs !
Rédigé par : sylvain | 17 août 2015 à 14:16
@Robert Marchenoir
Il n'y a pas que la Suisse et la Belgique.
Un certain nombre de riches vivent dans des pays exotiques (Argentine, Brésil, Asie du sud-est...) 6 mois et 1 jour par an.
De ce fait, ils ne paient pas d’impôts en France et ne participent donc pas au renflouement des caisses de sécu. Et pourtant, ils se font très souvent soigner en France. C'est choquant !
Il y pire : Google ne paie quasiment pas d’impôts en France (5 millions), alors que son CA dépasse le milliard d'€.
Rédigé par : Paul Duret | 17 août 2015 à 14:13
Pour un Sofiane Rasmouk, combien de personnes ont eu des profils similaires, ont été aussi relâchées et ne sont pas devenues des assassins ?
Des centaines, sûrement, car si tel n'était pas le cas, la Justice n'aurait pas attendu votre avis éclairé pour se dire que quelque chose dysfonctionne gravement dans son système.
Pour un Sofiane Rasmouk, vous voulez donc garder ces centaines de personnes qui ne sont pas Sofiane Rasmouk en prison.
Quand on connaît les effets de l'emprisonnement sur les personnes, on se dit que vous devriez un peu plus réfléchir sur les idées de réformes judiciaires que vous nous proposez parfois.
Parce que celle-ci ne fera que multiplier le nombre de Sofiane Rasmouk dans notre société au lieu de les faire disparaître.
Rédigé par : Garry Gaspary | 17 août 2015 à 11:55
Mme la ministre garde des Sceaux, mais aussi ses prédécesseurs de tous bords, ont-ils conscience qu'à force de tirer dans un sens à ce rythme, c'est l'inverse qui va se produire avec pour conséquence ultime la peine de mort qui pourrait revenir ? Et dont pour le coup je ne suis pas certain de l'utilité.
A force d'être dure quand il ne le faut pas et laxiste quand il ne le faut pas non plus la justice risque fort d'être prise en main par les gens eux-mêmes et là c'est la boîte de Pandore qui s'ouvre, et en fait bien d'autres sujets régaliens de l'Etat sont en train de devenir inexistants.
Au passage un élément de plus à ajouter à l'équation qui intrigue et inquiète... est-il vrai que ce triste personnage a en plus cité plusieurs fois le coran pendant ses actes comme certains éléments dans la presse le laissent filtrer ? L'abject s'ajoutant à l'abject...
Rédigé par : celui qui maugrée | 17 août 2015 à 11:32
@ Robert Marchenoir
La différence, c'est que personne, en URSS, ne croyait à la propagande officielle. Dans la France de 2015, les gens croient réellement que le monde entier nous envie la Sécurité sociale et le "modèle" français - et c'est la même chose, mutatis mutandis, pour la Russie de Poutine.
Entièrement vrai et entièrement d'accord avec vous pour l'URSS, il faudrait nuancer pour la situation d'aujourd'hui...
Votre lien conduit à un livre qui semble indiquer que le mode de vie du consommateur urbain russe, sous l'effet du même genre de télé que nous supportons en Occident se rapproche de plus en plus de celui du consommateur américain.
A ceci près que la diversité du peuplement de la Russie d'aujourd'hui ne permet pas de faire des généralisations qui plaisent tant aux journalistes...
Par exemple, je ferais observer qu'il vaut mieux être samoyède en Russie que Sioux Lakota aux USA...
Rédigé par : caroff | 17 août 2015 à 11:26
@ semtob
Oui, d'un autre temps.
Ce que je lis ? Les aventures de d'Assoucy. Mais c'est d'un intellectualisme féroce qui fait pisser le vinaigre comme diraient certains, mais si vous voulez, je vous le prête, c'est délicieux. Certes, le XVIIe n'était pas rose fluo, nous en avons une vision prismatique, n'empêche que c'est dans ce siècle qu'on arrêta les musulmans à Vienne. Aujourd'hui, pourquoi n'interdit-on pas le croissant ? Enfin, c'est stigmatisant cette pâtisserie islamophobe.
Voilà toute la différence, ou presque, avec le XVIIe.
Rédigé par : genau | 17 août 2015 à 10:32
@hameau dans les nuages 17 août 2015 à 00:38
En effet, la coupe est pleine et nos dirigeants ne semblent pas s'en apercevoir. La pression monte sans cesse. Je ne sais pas de quelle forme va être l'explosion mais je crains le pire.
Il n'est plus question de droite ou de gauche, le seuil de tolérance est atteint et il faudra autre chose que des promesses ou des mensonges pour calmer les colères.
Rédigé par : dosimi | 17 août 2015 à 09:55
Qui est coupable de SR ?
Ah ces Français avec leur rationalité irrationnelle.
Rédigé par : Alex paulista | 17 août 2015 à 09:54
@P. PAUL-MILLERY | 16 août 2015 à 21:44
"Les fonctionnaires ne répondent pas personnellement de leurs fautes lorsque l'"usager" qui souvent, participe à leur salaire, les met en cause. "
Il semble que ce ne soit vrai que dans un seul cas, s'agissant des magistrats du parquet.
Ordonnance n° 58-1270 du 22 décembre 1958 portant loi organique relative au statut de la magistrature. alinéa 6-1: A peine d'irrecevabilité, la plainte :
-ne peut être dirigée contre un magistrat lorsque le parquet ou le parquet général auquel il appartient demeure chargé de la procédure ;
S'agissant d'un magistrat du siège, ils sont inamovibles donc sûrement difficiles à sanctionner même en cas de faute personnelle telle que celle qui est régie par Article 11-1 de la loi précitée :
Les magistrats du corps judiciaire ne sont responsables que de leurs fautes personnelles.
La responsabilité des magistrats qui ont commis une faute personnelle se rattachant au service public de la justice ne peut être engagée que sur l'action récursoire de l’État.
Cette action récursoire est exercée devant une chambre civile de la Cour de cassation.
Les sanctions possibles sont énumérées à l'article 45 de la loi précitée et les agissements considérés comme des fautes sont énumérés à l'article 43.
En ce qui concerne le § suivant du billet :
Il est évidemment hors de question de supputer ce que sera l'arrêt criminel car la présomption d'innocence, même si elle est formelle, et l'oralité imprévisible des débats me l'interdisent.
Il existe également les articles 78 & 79 de la même ordonnance qui s'appliquent aux magistrats honoraires qui restent en effet susceptibles de se voir appliquer des sanctions en cas de violation délibérée de leurs obligations parmi lesquelles en effet lesdites supputations.
Rédigé par : Catherine JACOB@P. PAUL-MILLERY | 17 août 2015 à 09:35
Ce genre de délinquant criminel étant irrécupérable pour la société, le principe de précaution voudrait qu'on le place hors de nuire en enfermement à vie. La peine de mort ayant été abolie, reste ce que l'on appelait jadis les peines de travaux forcés à perpétuité. Remettre un individu pareil en liberté c'est prendre le risque d'un nouveau drame car tel un animal sauvage ses pulsions le conduiront à réitérer.
Rédigé par : Jabiru | 17 août 2015 à 09:01
Donc Priscilla ainsi que Sandra ont dû se défendre sérieusement mais nous ne le saurons jamais... et le mariole passe devant les juges pour expliquer
et justifier la présomption d'innocence ?! Alors qu'il a déjà été confondu par son ADN et les caméras de surveillance !
Soutien total à la mère de Priscilla A..
Rédigé par : calamity jane | 17 août 2015 à 09:00
@Catherine JACOB@hameau dans les nuages | 16 août 2015 à 18:55
Votre remarque est très intéressante et à vrai dire je m'y attendais un peu de vous ou d'un autre intervenant : cette femme devrait prendre sa mère sous son toit.
Courage fuyons !
Tout est dit sur l'état de ce pays. Reculades et abandons et malheur à celui qui voudrait résister. Cette Calaisienne souhaite que cela arrive à d'autres afin qu'ils comprennent. Elle pensait peut-être à vous. Malgré le fait que j'habite fort loin de ces couloirs de migration, je fais corps avec ses angoisses et celles de ces femmes qui s'imposent un couvre-feu le soir. Elles sont la chair de mon pays. Cela s'appelle la solidarité.
Quant à S. Rasmouk, les gens voulant régler ce genre de problème vont être légion et c'est bien ce qui inquiète nos dirigeants tournant les feux judiciaires vers eux. Les communiqués de messieurs Valls et Cazeneuve en font foi.
"Pourtant j'suis vraiment de gauche ! vraiment ! mais..."
https://www.youtube.com/watch?v=JYePIuM275Y
Rédigé par : hameau dans les nuages | 17 août 2015 à 00:38
Je suis tombé par hasard sur un documentaire concernant le shérif de Phoenix, on voyait des délinquants enchaînés au bord des routes. Certes le reportage suggérait que récidive il y avait malgré la rigueur, mais avec le passé de ce délinquant, il aurait eu droit sans doute en plus au boulet, et certainement un régime adapté.
Triste procès en somme, responsabilité de qui ? Et comme à l'accoutumée, des vœux pieux et pas de leçons à retenir.
Rédigé par : Giuseppe | 16 août 2015 à 22:17
"La cour d'assises de Nanterre, je l'espère, abordera cette grave et douloureuse problématique."
J'en serais étonné.
La "Justice" a du mal à se remettre en cause.
Les fonctionnaires ne répondent pas personnellement de leurs fautes lorsque l'"usager" qui souvent, participe à leur salaire, les met en cause.
Ce n'est pas non plus l'objet du procès en question, non ?
Rédigé par : P. PAUL-MILLERY | 16 août 2015 à 21:44
"Le processus qui s'est déroulé en amont a au moins facilité la libération prévisible des pulsions de ce psychopathe qui aurait dû d'autant plus être maintenu et encadré de manière serrée que son indifférence affichée à l'égard des contraintes et des règles révélait la dangerosité qui l'habitait, prête pour le futur, souvent extériorisée dans le passé.
Mettre en cause des pratiques ou des abstentions qui ont engendré le pire ne sera pas offenser la magistrature et les services qui l'assistent".
L'essentiel est dit ici.
La médecine pratique la psychiatrie ouverte et, en ce qui concerne SR, encore faudrait-il être sûr que la médecine s'est prononcée sur son cas en le déclarant psychopathe. Même dans cette hypothèse, il n'aurait pas sans doute été placé en hôpital psychiatrique car son passage à l'acte n'aurait pas été médicalement prévisible...
Le système judiciaire ne peut que se cacher derrière ses alibis habituels : statistiquement, ces cas sont très rares ; rien dans les infractions commises précédemment ne permettait d'envisager ce type de passage à l'acte ; les services judiciaires ont formellement respecté les dispositions de la loi, etc.
Le vrai problème est que la notion de responsabilité personnelle n'existe quasiment plus : du côté de la Justice, tout est fait pour dissuader les familles de rechercher des responsables et, dès lors qu'elles entreprennent des poursuites à l'encontre des personnels qui ont pris les décisions qui ont conduit à ce fiasco humain, l'on fait en sorte de débouter les plaignants ou de prolonger à l'envi les procédures.
La question qu'il convient de se poser est bien celle de l'égalité des citoyens français devant la loi. Ce que le lien mis par hameau dans les nuages | 16 août 2015 à 16:05 illustre parfaitement.
D'où ce sentiment qu'ont les citoyens français "standards" d'être des laissés-pour-compte de ce système qu'il ne comprennent pas (ou trop bien...), système qui les cloue au pilori de la discrimination et de la ségrégation : ce sont eux les coupables, donc la société qu'ils forment, pas ceux qui commettent les crimes odieux dont on absout les auteurs sous des raisons-paravent qui donnent bonne conscience à ceux qui les expriment. Il suffit de se rappeler ce que certains excipent comme relevant de la responsabilité de Charlie Hebdo dans l'attentat que son équipe éditoriale a subi.
Rédigé par : Robert | 16 août 2015 à 21:43
Cher Philippe,
Ce ne sont pas les millions d'euros placés dans des caméras qui régleront ces problèmes.
Notre science se veut prédictive et n'empêchera jamais les volcans d'éclater.
Les responsables, ce sont les promoteurs, les architectes qui ont enclavé des cités dans lesquelles le droit n'a plus le droit de cité.
Ce sont les politiques qui vivent dans des sphères imaginaires.
Ce sont les organisateurs de nos vies qui nous mènent comme des oies de boîtes en boîtes, de la crèche, au bahut à la boîte d'entreprise à la boîte en sapin.
Ce sont des constructeurs de frustration.
Dans nos villes et nos villages, il n'y a plus rien d'humain.
Plus de poste, plus de cafés, plus de librairies, plus d'épiciers.
Il reste des boîtes d'échangistes, des salles de shoot, des poches vides, des milliards d'images pornos, des sites de rencontres payants, de la drogue, des applications.
Les médias déifient les assassins, les terroristes mais ne vont que rarement à la rencontre des personnes en souffrance.
-Qu'est-ce que tu lis ?
-Tu pourras me le prêter ?
Voilà des réalités humaines d'un autre temps.
françoise et karell Semtob
Rédigé par : semtob | 16 août 2015 à 21:01
Toujours le même problème récurrent de la récidive, combien de fois ai-je entendu à l'émission "Faites entrer l'accusé" que le criminel est un récidiviste et que le crime aurait pu être évité !
Force est de constater qu'il y a dans notre pays une inconscience fort désolante sur la gravité de la situation.
Je crois que ceci ne s'arrangera jamais, jamais nous ne pourrons voir en France cette réforme d'envergure de lutte contre la récidive, cette réforme à conceptualiser avec une profonde rigueur, en y mobilisant toutes les forces vives du pouvoir politique et du corps magistral.
Une réforme où la hauteur de vue l'emporterait sur des considérations partisanes politiciennes.
Jamais nous ne verrons ceci, ce n'est pas la culture de la France, il y a en amont une inconscience, pas une ignorance mais en tout cas une faiblesse de nos dirigeants sur cette question.
Je pense qu'il faut supprimer les remises de peine, carrément, supprimer les mises en liberté conditionnelle, et pratiquer ce qui se fait en Suisse, c'est-à-dire d'interner jusqu'à la fin de leurs jours les criminels sexuels.
Dans ce pays, j'ai pu apprendre de Jean-Claude Marin, procureur général près la Cour de cassation, que pour les criminels sexuels pédophiles, suit après la sanction pénale un suivi thérapeutique qui persiste jusqu'à la mort de la personne, et ce, dans un établissement approprié, c'est-à-dire que la personne ne retrouve jamais la liberté ; ceci a été partiellement pratiqué en France.
Pourquoi ne pas le pratiquer pour tous les criminels sexuels ?
Assurer un continuum thérapeutique dès la fin de la purge de la sanction pénale jusqu'à la fin de la vie me semble impératif, cela éviterait à des filles et à des femmes de se faire violer !
Cela éviterait à des filles et à des femmes de se faire tuer !
Je ne sais pas qui est coupable de ce sinistre personnage, je ne suis pas un spécialiste de la question, mais je crois que les coupables sont le pouvoir politique et le corps magistral, qui par inconscience justement, ont libéré cet être malsain avec le résultat que l'on sait.
20 condamnations pénales à 29 ans, ceci en dit long sur le traitement, en France, de ces personnes.
Désolant !
Rédigé par : Cyril Lafon | 16 août 2015 à 20:02
Hors sujet mais bon : Votre blog référencé sur TEADS avec graphiques, très intéressant http://fr.labs.teads.tv/top-blogs/source/www.philippebilger.com/blog-QBjU
Rédigé par : Catherine JACOB | 16 août 2015 à 19:58
Au sujet de ceci :
@Paul Duret | 16 août 2015 à 15:59
Malheureusement, tout le monde donne le mauvais exemple... les riches partent en Suisse ou en Belgique tout en continuant à se faire soigner en France.
J'ajoute : votre spéculation est d'autant plus invraisemblable que lériches, justement, ont les moyens de payer les meilleurs médecins et les meilleurs hôpitaux où que ce soit dans le monde. On voit donc mal pourquoi ils "reviendraient se faire soigner en France" -- surtout s'ils habitent en Suisse, l'un des pays du monde qui a les meilleurs hôpitaux, et qui attire justement le tourisme médical des riches du monde entier !
En revanche, les pauvres, eux, ceux qui sont ruinés par le communisme pratiqué par les gouvernements "de droite" et de gauche en France, vont de plus en plus à l'étranger pour se faire soigner à des prix abordables. Ce ne sont pas les riches qui prennent l'avion afin de consulter les dentistes de Tunisie ou de Hongrie !
Voilà qui rappelle furieusement l'URSS : une propagande qui prétend que le pays est un paradis terrestre, tandis que les citoyens le fuient à toutes jambes ; les uns pour trouver du travail, les autres pour se faire soigner à un prix abordable, pendant que les zélotes du régime tonnent contre les "ennemis du peuple soviétique" (pardon, de la République et de la Sécurité sociale) qui ont le culot de choisir la liberté à l'étranger !
Les communistes russes prétendaient que le mur de Berlin était destiné à empêcher l'invasion du bloc de l'Est par les Occidentaux. Les crypto-communistes français, semble-t-il, racontent le même type de salades.
La différence, c'est que personne, en URSS, ne croyait à la propagande officielle. Dans la France de 2015, les gens croient réellement que le monde entier nous envie la Sécurité sociale et le "modèle" français - et c'est la même chose, mutatis mutandis, pour la Russie de Poutine.
Rien n'est vrai, et tout est possible.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 16 août 2015 à 19:07
@hameau dans les nuages | 16 août 2015 à 16:05
Quel rapport entre votre vidéo d'une habitante de Calais riveraine d'un campement de migrants et les vingt condamnations d'un détenu mis en semi-liberté pour pouvoir travailler à l'extérieur ce qui, en soi, est louable ?
Le face-à-face des détresses à Calais est une chose, une solution pouvant être comme dans le cas des maisons menacées par l'océan, expropriations et relogements (http://lci.tf1.fr/jt-13h/videos/2014/a-loquirec-des-habitations-de-bord-de-mer-menacees-par-l-erosion-8373706.html), la fille de la vidéo que vous indiquez peut toujours prendre sa mère avec elle au lieu de la laisser se dépatouiller toute seule d'un environnement problématique et solliciter au besoin une aide à cet effet de la part du département. Quelqu'un pourrait lui donner les coordonnées de l'assistante sociale du secteur. Évidemment, ce n'est pas drôle, mais dans des contextes très différents il y a beaucoup d'autres situations qui ne sont pas drôles du tout et auxquelles il convient d'essayer de remédier sans obligatoirement jeter de l'huile sur le feu.
Les agressions dont s'est rendu coupable coup sur coup SR est une tout autre chose.
Rédigé par : Catherine JACOB@hameau dans les nuages | 16 août 2015 à 18:55