Un homme accusé du meurtre d'un policier et condamné à 20 ans de réclusion en 2011 a été remis en liberté parce que son affaire n'avait pas encore été fixée devant la cour d'assises d'appel au bout de quatre années (Le Figaro).
Dans un délai raisonnable.
Une femme - "la veuve noire" - condamnée à 30 années de réclusion criminelle, en 2010, pour homicide volontaire a été remise en liberté parce que depuis plus de 5 ans, l'appel n'avait pas encore été programmé.
Dans un délai raisonnable.
Comment ne pas comprendre l'indignation des familles, des proches et de la police et, au-delà, l'émoi public devant ces décisions prenant acte de l'infinie lenteur de certains audiencements et en tirant les conséquences au risque de provoquer ou de surprendre ?
En même temps, l'exigence de délais raisonnables est fondamentale et probablement, la carence de la justice pénale sur ce plan est-elle la cause principale du manque de confiance des citoyens, de la société à son égard. Un tel défaut de fiabilité apparaît en effet rédhibitoire et on n'aurait pas dû avoir besoin de l'Europe pour que notre justice nationale soit attentive à l'obligation de rapidité et d'efficacité, voire obsédée par elle.
Parce que les jugements ou les arrêts même les plus équilibrés et pertinents sont frappés de suspicion ou de ridicule quand ils surviennent trop tard, trop longtemps après la commission des délits ou des crimes.
Dans l'arbitrage à opérer entre le délai raisonnable et des incarcérations à prolonger, sauf à accepter la fuite des accusés concernés, il n'est pas concevable de choisir un terme au détriment de l'autre mais il faut tenter dans la pratique de réduire la menace du premier pour que les secondes ne soient pas battues en brèche.
Il me semble que l'imagination devrait prendre le pouvoir judiciaire. En effet je ne suis pas sûr que le dispositif et les instances de contrôle d'aujourd'hui soient les plus efficients et légitimes pour répondre au défi d'une justice qui n'a pas le droit de se laisser déborder par le temps.
Les chambres de l'instruction qui ont décidé les remises en liberté et plus généralement le judiciaire sont-ils les plus adaptés à l'urgence, à la réactivité et à la vigilance ? Certes il y a les démarches des avocats et leur conscience professionnelle qui, le délai raisonnable écoulé, sollicitent la juridiction compétente mais je considère que nous devrions inventer des signaux et des alertes qui, en permanence, seraient susceptibles de mobiliser l'appareil judiciaire face à des scandales ou des aberrations prévisibles.
Entre le politique et le judiciaire, un niveau aujourd'hui absent devrait être créé. Entre le judiciaire et le judiciaire également.
La Justice dispose certes d'un corps d'Inspection mais officiel, lourd, guère réactif et peu mobile. Il est à la rigueur adapté pour les dysfonctionnements ostensibles ou les suspicions disciplinaires. Il convient que la réalité lui ait déjà fait signe en quelque sorte.
Pourquoi ne pas innover en mettant sur pied des brigades rapides, efficaces, sur la brèche, dégagées de tout corporatisme, pluralistes, impartiales qui sillonneraient la France judiciaire et s'attacheraient à un contrôle professionnel strict, notamment sur le plan des délais ? Elles se contenteraient de cibler ce que l'intensité du quotidien a masqué.
L'être aimé est trop près, a dit Jacques Chardonne.
Les tragédies judiciaires proviennent souvent du fait que la justice, trop proche de ceux qui la rendent, n'est plus observée ou scrutée dans sa réalité, dans ses dérives. Un regard extérieur lui ferait du bien. J'imagine des vibrions, des mouches du coche qui seraient initialement mal acceptés mais qui à force, rassureraient.
Dans les deux exemples que j'ai cités, ces contrôleurs auraient, ici ou là, depuis belle lurette tiré le signal d'alarme.
J'ajoute qu'avec de tels auxiliaires fonctionnant en temps réel, un garde des Sceaux serait naturellement informé de ce qui, à court, moyen ou long terme, devrait mobiliser son énergie et ses moyens d'action.
Si j'osais, je dirais aussi que ces gardiens du délai raisonnable pourraient être aussi ceux du bon sens et d'une digne opportunité. Je lis qu'un homme âgé de 87 ans, atteint de la maladie de Parkinson, va être jugé après un premier renvoi pour avoir aidé son épouse malade à mettre fin à ses jours en 2011 (Le Parisien).
Peut-être un mot aurait-il pu être glissé dans l'oreille de la justice à ce sujet ? Il y a des abstentions qui ne sont pas des démissions.
Une institution ne peut pas tout faire : agir et se regarder agir.
Qu'elle garde le beau rôle et laisse l'autre à ceux qui peut-être ne la ménageront pas.
On nous fait savoir que Christiane Taubira aurait déclaré, deux jours après la sauvage agression du policier de la BAC de Saint-Ouen (qui est toujours dans un état désespéré), qu'elle avait "commandé un rapport "précis" sur ce qui s’est passé à propos de la recherche de ce détenu depuis qu’il n’a pas réintégré la détention" le 27 mai. On progresse...
Quant au juge qui a autorisé la sortie de cet individu récidiviste et fiché S, il est indépendant, alors pas touche !
Autre initiative de la dame, elle préconise de faire escorter chaque détenu bénéficiant d'une autorisation de sortie, par des policiers, des gendarmes ou des surveillants de prison. En voilà une idée qu'elle est bonne ! Alors que ces personnels sont déjà en sous-effectif chronique... Ainsi la justice pourrait définitivement se défausser sur la police si un détenu autorisé à sortir leur faisait faux bond. Elle est pas géniale la combine !
Au fait, encore trois policiers grièvement blessés en 24 heures par des voyous, à Toulouse et à Arles. Des assassins en puissance qui n'hésitent plus à foncer sur les forces de l'ordre ou à leur tendre des guet-apens. Dans l'indifférence quasi générale des médias.
Révoltant !
Rédigé par : Mary Preud'homme | 06 octobre 2015 à 23:29
Des syndicats de policiers ont dénoncé la permission accordée par un juge d'application des peines à un braqueur récidiviste qui a grièvement blessé un policier lors d'un braquage à Saint-Ouen. "Ce qui est aberrant, c'est qu'un individu avec ce profil ait pu bénéficier d'un aménagement de peine et d'une permission sans garantie", a déploré Synergie-officiers. Pour Alliance, la ministre de la Justice Christiane Taubira doit rendre "des comptes" aux policiers, car "cela veut dire qu'on aurait pu éviter que notre collègue se trouve aujourd'hui entre la vie et la mort".
Un lascar qui en outre s'était radicalisé en prison et fiché comme tel. Côté justice, "j'ai appris" (comme disait Geneviève Tabouis) que tout avait été mis en œuvre depuis mai pour récupérer le braqueur en cavale, à savoir une (belle) fiche de signalement dûment tamponnée avec photo et tout et tout... diffusée à tous les commissariats dont le boulot consiste (comme chacun sait !) à courir après des racailles et des criminels (qui ont tous les droits et des avocats comme s'il en pleuvait !) et qu'une certaine justice s'empresse de relâcher à la première occasion. Y compris quand ces voyous assassins ont été condamnés pour avoir tiré froidement sur les membres des forces de l'ordre (qui de leur côté ne peuvent riposter sans prendre le risque de se retrouver avec l'IGS aux fesses, voire plus si débordements dans les "cités sensibles"). Je ne parle même pas des insultes, provocations et crachats dont c'est devenu le lot quotidien pour policiers et gendarmes, à commencer par ceux qui travaillent en sécurité publique.
Cela ne peut plus durer !
Rédigé par : Mary Preud'homme | 06 octobre 2015 à 00:05
Nous avons été dévalisés à notre domicile en octobre 2010.
Notre compagnie d'assurance retarde chaque mise en état du dossier, en apportant des documents et des témoignages contestables qui auraient pu être remis lors de l'expertise judiciaire, ou immédiatement après l'assignation que nous avons dû faire à son encontre.
Nous en sommes au quatrième avocat !
Le premier a été radié, il était gérant d'une SELARL, et l'assurance lui avait adressé dans un courrier non recommandé une lettre chèque dont le bénéficiaire était SCP AVOCAT. Le chèque a été débité de la banque de l'assureur, et l'assureur maintient dans un premier temps que nous avons encaissé ce chèque, puisque ce chèque a été remis à la CARPA. Celle-ci a reconnu qu'il n'y avait pas été déposé. Maintenant, sur présentation du recto du chèque débité, on prétend que cet avocat radié a pu encaisser le chèque.
L’assurance et sa banque débitée refusent de donner cette preuve (le verso du chèque de plus de 10 000 €, donc en sa possession) qui permettrait de prouver de manière irréfutable celui qui a encaissé ce chèque, et clore le débat permettant de nous rembourser notre préjudice. Personne ne dit connaître la banque qui a été créditée.
Trois autres avocats se sont succédé, et, curieusement, le changement s’opérait au moment des présentations des mises en état au TGI, ce qui ajoutait à la succession des renvois demandés par l’assurance.
Nous en sommes au quatrième, cinq ans après, toujours sans aucun remboursement.
La Justice n’est sans doute pas responsable, mais elle participe d’un système qui ne permet pas à une victime de pouvoir être dédommagée momentanément ou partiellement, en attendant que les parties présentent leurs arguments.
Rédigé par : corbineau | 27 septembre 2015 à 12:42
A propos des lenteurs de la Justice, je me permets de signaler que je me bats pour faire valoir mes droits depuis 1984... année où j'ai été licencié abusivement (cf. arrêt de la Cour de cass.)
Je réclame aujourd'hui encore mes indemnités de chômage. Mon ancien employeur s'étant octroyé le droit de ne jamais cotiser aux ASSEDIC, je n'ai pu bénéficier d'aucune allocation, d'aucune aide.
La Justice française étant particulièrement lente, j'ai fait appel à la Cour européenne des Droits de l'Homme qui a condamné l'Etat à me verser une indemnité. Mais les choses ne se sont pas accélérées pour autant.
Rédigé par : Denis CROUAN | 27 septembre 2015 à 08:21
"Sous l'onction républicaine se cachent des choix et des préférences. Derrière le verbe démocratique, des parti pris et des indulgences. L'état de droit est dans un état partisan et manque de droit."
Sous la Ve République, la Justice est censée être indépendante, admettons. Le président de la République nous avait promis une République exemplaire. Il a nommé ses ministres et notamment le garde des Sceaux. Venu de Guyane, Mme Christiane Taubira a fait ses études à Paris, elle n'a pas obtenu trois doctorats alors que cette information était reprise en boucle au début du quinquennat de M. Hollande. La page de l'encyclopédie "Wikipédia" a été mise à jour et tout semble être rentré dans l'ordre de la gauche la plus exemplaire depuis que le dernier scandale a été étouffé. Je ne sais pas pour vous, mais moi, je suis résigné à attendre le prochain scandale. Après Thévenoud, Cahuzac et Saal, qui sera le prochain socialiste pris en faute ?
A quelques semaines des élections régionales, les listes sont quasiment prêtes en France et Outre-mer. Mais, revenons à une région qui nous est chère, la Guyane où parmi les articles les plus vendus, on trouve la bombe insecticide et le rouleau de papier hygiénique, cela n'a pas changé depuis les années soixante-dix. Vu de ma fenêtre, une seule liste électorale est déposée pour l'instant, il s'agit du Parti Socialiste guyanais. Aucun pluralisme n'est affiché, aucun choix n'est disponible pour que les électeurs expriment leurs sensibilité politique. Je ne trouve pas cela… juste.
Rédigé par : vamonos | 26 septembre 2015 à 20:48
@Alex paulista | 25 septembre 2015 à 15:15
J'ai habité en limite de Paris jusqu'en 2008, et on me volait mon autoradio en moyenne tous les deux ans. Du barbare qui tord le haut de la porte au civilisé qui coupe le caoutchouc de la vitre arrière au cutter et laisse gentiment la vitre en appui sur la porte. Aujourd'hui j'habite loin de la France et pourtant j'ai l'impression que c'est vous qui ne voyez en France que ce que vous voulez y voir.
Ah booon ?... Il y aurait de la criminalité en France, maintenant ?... Mais dites-moi, Alex paulista, vous nous en apprenez, des choses... Vous ne seriez pas un beauf d'extrême droite qui fait le jeu du Front national en jouant sur les peurs au nom de je ne sais quelle impression d'insécurité ?
Je ne sais pas ce que vous aviez comme bagnole quand vous habitiez "en limite de Paris", ni surtout comme autoradio : mais en effet, hormis votre précieux petit cas personnel, on a tendance à ne plus voler d'autoradios, parce qu'ils sont désormais intégrés d'origine dans la planche de bord, que de surcroît toutes les voitures en ont un, et qu'il est de plus en plus difficile de revendre un autoradio volé pour le poser sur une autre voiture.
Maintenant, ce qui se vole, dans les voitures, ce sont les GPS. Ou les sacs à main laissés bien en vue, y compris quand il y a des passagers à l'intérieur. Il faut vous mettre à jour, mon petit vieux.
Ce qui demeure, en revanche, c'est le vocabulaire automatique du "voleur d'autoradios" (variante : "voleur de poules"), qui bizarrement n'apparaît, dans la bouche des gauchistes, que lorsque des "fachos" leur tirent dans le dos "parce qu'ils sont noirs".
Le reste du temps, non seulement les voleurs d'autoradios n'existent pas, mais il n'y a pas de voleurs, et si vous croyez en voir, c'est une atteinte aux "valeurs républicaines".
Merci de bien vouloir vous rendre au commissariat le plus proche, afin de retirer votre convocation pour un stage citoyen de rééducation au "vivre ensemble".
Ce qui subsiste aussi, plus que jamais, c'est le côté pinailleur du gauchiste, qui ergote sur les détails afin de faire oublier le sujet principal qui était, en l'occurrence, le laxisme de la justice française -- et sa justification par Garry Gaspary.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 26 septembre 2015 à 16:48
@Alex
Si vous êtes un gros beauf gauchiste, quand votre autoradio sera volé sous votre nez, vous sourirez et encouragerez votre voleur victime de la société, de la repentance, de la colonisation, des fachos réacs de droite et vous accuserez les méchants droitistes frontistes coupables de l'avoir mis dans cet état de délinquance autorisée par vos gourous.
Si vous êtes de droite, vous devrez donc en plus acheter un fusil pour sauver votre autoradio selon les gros débiles alcoolos shootés du showbiz gauchiste ; seul bémol, le prix de l'autoradio plus celui du fusil va amputer grave votre pouvoir d'achat et comme ça ne va pas plaire aux juges gauchistes vous risquerez en plus une sanction pénale et pécunière importante.
C'est vous qui voyez comme dirait Laspallès !
Nos gros beaufs gauchistes continuent à patauger dans les fanges de l'ignominie fasciste : dernière victime de l'inquisition, Maïtena Biraben, pour une maladresse de formulation.
Deuxième fait divers atroce qui a choqué beaucoup de monde : la justice déclare irresponsable pénalement l'égorgeur d'une jeune femme à Angers ; évidemment "par peur de représailles" LOL on va taire l'origine de notre victime de la société fasciste et raciste dans laquelle il n'a pas "trouvé ses repères" LOL !
Bon dimanche !
Rédigé par : sylvain | 26 septembre 2015 à 12:05
@ Lewis Caroll
Ce serait, au contraire, parfaitement cohérent : cela consiste à savoir discerner entre le bien et le mal, à condamner les délinquants et à défendre leurs victimes -- bref, à faire preuve de justice.
Je vous conseille un dictionnaire français pour votre prochaine commande sur Amazon. Si toutefois cette foire aux bœufs en vend, bien entendu.
favoriser les délinquants pour terroriser les honnêtes gens
Oh, inutile de manipuler des délinquants pour cela...
Quand j'entends prononcer les mots "honnêtes gens", j'ai moi-même et naturellement des pulsions terroristes. Mais je les soigne en traitant ces soi-disant "honnêtes gens" qui confondent justice et morale, et à l'intérieur de la morale, le Bien et leur autoradio, de gros beaufs.
Rédigé par : Garry Gaspary | 26 septembre 2015 à 09:23
@ sylvain | 25 septembre 2015 à 17:55
Mais j'ai changé. Avant je roulais en vieille AX.
Aujourd'hui le premier qui rôde autour de mon Fusca-Porsche 82 turbo, je le crève.
Das auto.
Rédigé par : Alex paulista | 26 septembre 2015 à 02:23
@Alex paulista | 25 septembre 2015 à 15:15
Vous n'aviez qu'à ne pas avoir d'autoradio, c'est un signe extérieur de richesse ostentatoire, provocateur et traumatisant pour celui qui ne peut pas s'en payer un et c'est très mal vu par le Komintern de la pensée gauchieuse de posséder des objets de consommation capitalistes sataniques ; vous faites un très mauvais gauchiste cher Alex, faut vous ressaisir !
Rédigé par : sylvain | 25 septembre 2015 à 17:55
@Robert Marchenoir
Une notion complètement étrangère à la gauche, qui ne connaît que la prétendue "justice sociale", c'est-à-dire l'injustice socialiste, qui consiste à prendre aux uns pour, non pas même donner aux autres, mais s'en mettre plein les poches ; et, bien sûr, comme en Union soviétique hier, et en Russie aujourd'hui, favoriser les délinquants pour terroriser les honnêtes gens, et les maintenir sous la botte de l'Etat.
En URSS, le jeune Vladimir Vladimirovitch Poutine avait été exclu de l'organisation des "Jeunes Pionniers" après avoir reçu plusieurs avertissements, il était trop méchant, trop voyou, trop dangereux.
Rédigé par : vamonos | 25 septembre 2015 à 16:03
Monsieur Bilger vous dites :
"...mais je considère que nous devrions inventer des signaux et des alertes qui, en permanence, seraient susceptibles de mobiliser l'appareil judiciaire face à des scandales ou des aberrations prévisibles."
Bref un gestionnaire d'agenda, de tâches... appelez-le comme vous le voulez. C'est quand même un outil commun pour tous les gestionnaires de projets ou de services.
Ces outils relativement peu chers font les rappels automatiques, envoient des mails, posent des jalons de procédure dans les plannings...
Ils gèrent même les conflits de procédure.
Les gens en général, quand on les interroge, pensent que la justice est vieillotte, archaïque.
Cela se confirme même dans ses outils de travail.
Rédigé par : J. Marques | 25 septembre 2015 à 15:35
"...mais cela fait, combien ? vingt ans ? trente ans ? qu'on ne vole plus d'autoradios ?"
Robert Marchenoir | 25 septembre 2015 à 14:37
J'ai habité en limite de Paris jusqu'en 2008, et on me volait mon autoradio en moyenne tous les deux ans. Du barbare qui tord le haut de la porte au civilisé qui coupe le caoutchouc de la vitre arrière au cutter et laisse gentiment la vitre en appui sur la porte.
Aujourd'hui j'habite loin de la France et pourtant j'ai l'impression que c'est vous qui ne voyez en France que ce que vous voulez y voir.
Rédigé par : Alex paulista | 25 septembre 2015 à 15:15
Parmi les torrents de sottises déversées par les gauchistes sur les blogs, parfois, il y a quelques déchets qui surnagent. Celui-ci, par exemple :
Ceux qui s'offusquent aujourd'hui de ces remises en liberté de deux meurtriers présumés sont, dans leur majorité, les mêmes qui défileront demain pour que les meurtriers qui tirent dans le dos des cambrioleurs qui s'en sont pris à leur autoradio - en invoquant, de plus, des circonstances atténuantes lorsque ledit cambrioleur est noir ou arabe - n'aillent pas en prison. -- Garry Gaspary | 25 septembre 2015 à 09:11
Quelle meilleure preuve que la gauche raconte absolument n'importe quoi, qu'elle passe son temps à recopier ce qui est écrit dans le Petit livre rouge pour justifier son idéologie criminelle ?
Non seulement, il n'y a, bien sûr, aucun meurtrier en légitime défense qui ait jamais invoqué l'identité noire ou arabe de son agresseur comme circonstance atténuante, mais cela fait, combien ? vingt ans ? trente ans ? qu'on ne vole plus d'autoradios ?
Il ne faut pas demander à la gauche de s'appuyer sur la réalité pour justifier sa politique.
"Quand, moi, j'emploie un mot, il veut dire exactement ce qu'il me plaît qu'il veuille dire... ni plus ni moins." -- Lewis Carroll
Au demeurant, ces espèces d'éructations automatiques qu'on retrouve partout sont basées sur un mensonge gros comme un veau. Au contraire de ce que prétend ici Garry Gaspary, il n'y aurait nulle incohérence à ce que les gens qui protestent contre la mise en liberté des deux meurtriers mis en cause ici défilent, aussi, "pour que les meurtriers qui tirent dans le dos des cambrioleurs qui s'en sont pris à leur autoradio n'aillent pas en prison."
Ce serait, au contraire, parfaitement cohérent : cela consiste à savoir discerner entre le bien et le mal, à condamner les délinquants et à défendre leurs victimes -- bref, à faire preuve de justice.
Une notion complètement étrangère à la gauche, qui ne connaît que la prétendue "justice sociale", c'est-à-dire l'injustice socialiste, qui consiste à prendre aux uns pour, non pas même donner aux autres, mais s'en mettre plein les poches ; et, bien sûr, comme en Union soviétique hier, et en Russie aujourd'hui, favoriser les délinquants pour terroriser les honnêtes gens, et les maintenir sous la botte de l'Etat.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 25 septembre 2015 à 14:37
@breizmabro
En effet, je n'avais pas lu votre intervention antérieure, je n'ai pas le temps de tout lire ; loi d'exception je ne sais pas, adaptation de la loi aux sociétés actuelles ça oui, et que le Parlement soit saisi de ces nouveaux besoins bien sûr, comment faire autrement ?
Rédigé par : JLM | 25 septembre 2015 à 13:36
@ JLM 24 septembre 2015 à 20:42
« Vous avez beau jeu d'humilier délibérément un néophyte comme moi qui est sincère et désireux de comprendre »
Il se trouve que quelques minutes avant que vous n'interveniez j'écrivais "Le pays s'est américanisé judiciairement. Tout est devenu prétexte à une action judiciaire. Le langage des juristes est par ailleurs tellement abscons et les procédures tellement codées, que seuls les spécialistes peuvent s'y retrouver".
J'allais donc dans votre sens puisque vous avez confondu code de procédure pénale et code pénal. La où je ne suis pas d'accord avec vous c'est que si vous voulez des lois d'exception, notamment sur les délais dits raisonnables, il faut les faire voter au parlement pour que ces exceptions deviennent légales, sinon c'est la chienlit et une justice à la tête du client. Déjà que...
Rédigé par : breizmabro | 25 septembre 2015 à 10:04
@ eileen
Pour pouvoir affirmer avec vous que P. Bilger est à la Justice et à l'Etat de droit ce que M. Onfray est à la philosophie, et qu'ils méritent ainsi tous deux le même respect pontifical, j'attends de savoir combien de bouquins écrits par notre hôte Marc Ghinsberg a achetés et lus...
@ Paul Duret
Ceux qui s'offusquent aujourd'hui de ces remises en liberté de deux meurtriers présumés sont, dans leur majorité, les mêmes qui défileront demain pour que les meurtriers qui tirent dans le dos des cambrioleurs qui s'en sont pris à leur autoradio - en invoquant, de plus, des circonstances atténuantes lorsque ledit cambrioleur est noir ou arabe - n'aillent pas en prison.
Et je vous confirme que C. Taubira ne fait pas partie du lot.
Dit autrement, d'une manière générale, la menace que les temps de crise font porter sur leur bas de laine provoque historiquement chez les gens de droite une trouille qu'il est sensé de qualifier d'antirépublicaine.
Si vous êtes incapable de la sentir sur ce blog, c'est sans doute parce que le lieu où vous le consultez n'est lui-même pas très bien aéré.
Rédigé par : Garry Gaspary | 25 septembre 2015 à 09:11
@Garry Gaspary | 24 septembre 2015 à 11:38
GG n'a pas tort. Libérer ces gens en attendant leur éventuelle condamnation en appel n'est pas tellement choquant, ou plus exactement moins choquant que la négation dans les faits du droit de faire appel.
Sinon, si la justice traîne dix ans et qu'ils sont déclarés innocents ou moins coupables qu'au premier procès... va-t-on leur rendre les années ?
Il faut aussi voir que ces justiciables sont également lésés par ces délais abusifs : s'ils sortent maintenant, refont leur vie, puis qu'on les condamne dans dix ans à revenir en prison pour dix ans, ils auront mis dix ans de plus à mettre cette affaire derrière eux. Les parties civiles aussi.
Et plus le procès attend, plus il sera difficile de faire apparaître des éléments nouveaux, de réinterroger les témoins, et plus le jugement risque de se baser sur celui de la première instance.
Quand on voit les politiques de droite (et de gauche) qui ne se considèrent condamnés que lorsque tous les droits de recours sont épuisés, et qui aujourd'hui s'offusquent qu'on libère temporairement quelqu'un qui attend son appel en prison depuis sept ans, on se demande quelle est leur logique.
Rédigé par : Alex paulista | 25 septembre 2015 à 00:45
Tous les magistrats qui se sont exprimés à propos de cette épouvantable affaire - libération de deux condamnés (dont un à trente ans de prison) pour retard de procédure - ont bien précisé que ce n'est ni de la faute des juges ni bien sûr celle des avocats, mais parce que c'est la stricte application de la loi.
Alors, qui a rédigé cette loi ? et quelle majorité l'a votée ?
Et qu'attend-on pour la modifier en conséquence ? Une loi aussi mal faite est évidemment dangereuse puisqu'elle incite à la récidive. Si un nouveau crime est commis par les deux libérés, y aura-t-il quelqu'un pour assumer une responsabilité morale ? Cela m'étonnerait !
Je me suis toujours demandé comment certain ancien ministre que je ne nommerai pas pouvait dormir tranquille (oui, celui qui a réussi à supprimer la peine de mort), quand il apprend que tel ou tel condamné, condamné au maximum (une "perpétuité" de trente ans ! ô hypocrisie) est relâché après quinze ans, et commet quelques mois plus tard viol, torture et crime, comment cet ancien ministre peut-il avoir la conscience en paix ?
La prison, comme la peine de mort, ne sont peut-être pas faites pour "punir" (encore que...), mais pour assurer la sécurité de la société.
Mais, dans l'Etat socialiste, les victimes ont beaucoup moins d'importance que les criminels.
Rédigé par : Mitsahne | 24 septembre 2015 à 23:13
"La Justice dispose certes d'un corps d'Inspection mais officiel, lourd, guère réactif et peu mobile. Il est à la rigueur adapté pour les dysfonctionnements ostensibles ou les suspicions disciplinaires. Il convient que la réalité lui ait déjà fait signe en quelque sorte."
D'accord pour créer un autre machin si on supprime définitivement un vrai machin inutile, la preuve, car sinon trop de machins vont porter tort au nouveau machin.
Et puis pourquoi le nouveau machin serait-il plus efficace que l'ancien ?
Il est fou de penser comme nous le faisons en France - ailleurs je ne sais pas -, dès que quelque chose ne fonctionne pas bien, on crée une commission d'abord pour réfléchir, ensuite on ajoute un étage à l'immeuble. C'est pour cela qu'à Bercy il y a beaucoup d'étages, beaucoup de couloirs, encore plus de bureaux et toujours plus de fonctionnaires. Bercy est un exemple bien sûr, c'est celui qui me subjugue le plus, dans les reportages, pour sa capacité à absorber de la dépense publique, et intouchable par-dessus le marché !
Réfléchissons un peu, on est au cœur du numérique depuis trente années environ, quand on voit la puissance d'un logiciel à 150 € dans le commerce, on doit pouvoir trouver ce qu'il faut, dans le genre lanceur d'alertes, pour une misère. Bon il faudra bien quelqu'un pour houspiller les concernés mais quand même, une brigade... Avec ou sans aiguillon ?
Si gardien de troupeau il y a parmi les lecteurs du blog, il va pouvoir envoyer son CV, car au vu de la catastrophe annoncée dans le billet, et l'expertise de ceux qui sont en place, soyons modestes, utilisons ceux qui ont un vrai savoir-faire.
Rédigé par : Giuseppe | 24 septembre 2015 à 21:34
@breizmabro
Quel mauvais élève suis-je, mais votre pédagogie par l'absurde ne fait que noyer le poisson pour contourner l'obstacle : vous avez parfaitement compris ce que je voulais dire, moi qui ne suis pas juriste mais utilisateur candide, et pour toute réponse vous n'avez fait qu'utiliser votre facilité à prouver mon ignorance ; mais pourquoi ne répondez-vous pas à ma question ? Ne voyez-vous pas qu'il faut remettre de la morale où il n'y a plus que du Droit ? Vous avez beau jeu d'humilier délibérément un néophyte comme moi qui est sincère et désireux de comprendre, mais pourquoi êtes-vous incapable de répondre à ma question, en réinterprétant dans votre jargon précieux mes mots ordinaires ?
Rédigé par : JLM | 24 septembre 2015 à 20:42
@vamonos
"Le "Mur des Cons" a été déplacé dans un lieu tenu secret..."
Ah bon ? Merci pour l'info...
Mur ou tableau, bof... quand on a vécu à Berlin avant 1989 on préfère parler de tableau...
Rédigé par : Jean-Paul Ledun | 24 septembre 2015 à 18:49
@ Achille | 24 septembre 2015 à 08:02
"La communauté internationale, si prompte à s'indigner à la moindre occasion, notamment quand il s'agit de la Russie, détourne pudiquement les yeux devant les exécutions sommaires de l'Arabie saoudite"
Alors là j'applaudis des deux mains.
La Russie (qui est en Europe, de l'Est certes, mais quand même) subit l'embargo de l'Europe sous le diktat de l'Amérique (qui s'en dispense lorsqu'il s'agit de forages pétroliers en mer du Nord) mais aucun ordre d'embargo n'est proposé contre l'Arabie saoudite.
Il est vrai que le 21 septembre dernier l'Arabie saoudite a été nommée à la tête d’un groupe consultatif qui propose des experts pour le Conseil des droits de l’homme des Nations unies (!!) sans doute pour faire passer plus soft la décapitation, puis la crucifixion Ali Mohammed Al-Nimr, un opposant chiite de 21 ans, dont le corps, monté sur une croix, sera exposé publiquement jusqu’au pourrissement de ses chairs, le 24. Aujourd'hui.
Qu'a dit Hollande avec ses Mistral vendus à l'Egypte payés par l'Arabie saoudite ? "La France est contre la peine de mort".
Qu'a dit notre réfugié catalan (bien reçu, bien nourri) ? Nada. Pourtant quand il s'agit de remuer ciel, terre et Conseil constitutionnel contre un Dieudonné qui n'a encore décapité personne, ya d'la voix !
Quand le tiroir-caisse passe le reste trépasse...
@ Xavier NEBOUT | 24 septembre 2015 à 12:07
"...le système américain où l'avocat qui ment ou se fiche du monde se trouve condamné pour outrage à magistrat, et où le juge saute s'il trempe dans une magouille..."
Il faut arrêter -- d'urgence -- de regarder les séries américaines du genre New York, police judiciaire ou autres déclinaisons ;-))
@ JLM | 24 septembre 2015 à 01:42
Je suppose qu'à 01h42 vous confondez code de procédure et code pénal. Normal.
Rédigé par : breizmabro | 24 septembre 2015 à 17:05
@ Achille | 24 septembre 2015 à 08:02
"Si notre Justice est à la traîne et libère des assassins à cause de ses délais déraisonnables (..), la communauté internationale, si prompte à s'indigner à la moindre occasion, notamment quand il s'agit de la Russie, détourne pudiquement les yeux devant les exécutions sommaires de l'Arabie saoudite pour des motifs qui, en France, se traduiraient, dans le pire des cas, par un simple contrôle d'identité. Mais ce pays grâce à ses pétrodollars a droit à tous les égards..."
Hélas votre comparaison est amplement justifiée. Mais ne comptez pas sur la moindre condamnation de l’Elysée concernant cette barbarie, ou des sanctions à l’encontre de ce régime si généreux pour nos ventes d’armes entre autres : dernier en date, finance l’achat de nos deux Mistral par l’Egypte.
De même sur ce sujet tous les caciques du PS fort lâchement font silence, la préservation de leur future investiture prime sur ces "billevesées" !…
La Riyadpolitik a remplacé la realpolitik sous Hollande, un homme vétilleux sur les droits de l’homme… en fonction des pays… sic et resic.
Rédigé par : Trekker | 24 septembre 2015 à 16:10
Procédure quand tu nous tiens !
Certains se plaignent des lenteurs de la justice et contestent le délai déraisonnable pour hâter le passage en cour d'appel et obtenir une levée d'écrou.
D'autres confrontés à une justice plus rapide profitent de faiblesses et de failles d'une instruction en cours pour déposer une QPC par devant le Conseil constitutionnel, destinée à retarder une procédure judiciaire menaçante. Comme quoi il en faut pour tout le monde, l'important étant d'avoir sous la main le meilleur spécialiste qui mette le doigt dans le bon engrenage pour l'activer ou le freiner.
Rédigé par : Jabiru | 24 septembre 2015 à 13:58
@Garry Gaspary
"Seuls ceux qui ne comprennent strictement rien à la Justice paniquent.
Et, comme d'habitude, ils sont tous de droite..."
Parce que d'après vous, Christiane Taubira a compris ce qu'était la justice ? Si oui, elle de gauche, sinon, elle est de droite. Un peu simpliste !
Au fait Garry, vous le faites exprès ? Vous aimez qu'on vous reprenne ?
Rédigé par : Paul Duret | 24 septembre 2015 à 13:41
Ce qui encombre avant tout la justice, ce sont les procédures qui n'auraient pas lieu d'être si elle était fiable. Mais comme tout et n'importe quoi peut y être plaidé avec des chances de réussite selon les idéologies, l'humeur et l'appartenance à telle ou telle loge du juge, on peut tout tenter.
On gagne ou perd en première instance avec un jugement parfait en tout point, et on a une décision inverse en appel avec un torchon.
Tout est bordé en appel, et on se fait ramasser en cassation parce qu'un individu a décidé de laisser une trace dans l'histoire avec un renversement de jurisprudence, ou tout simplement de bafouer le droit au fil de son idéologie ou de ses fraternités.
Et avec le Conseil constitutionnel qui commence à mêler la constitution à tout, ça fait une couche de plus.
Solution : le tout à la poubelle et on repart avec le système américain où l'avocat qui ment ou se fiche du monde se trouve condamné pour outrage à magistrat, et où le juge saute s'il trempe dans une magouille...
Ce n'est pas parfait, mais c'est cent fois mieux que chez nous.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 24 septembre 2015 à 12:07
@Garry Gaspary 7.57
Oh mais vous faites fort... "Rendre justice n'est pas punir", c'est nouveau, "la justice n'est pas vengeance" ça oui... mais la justice consiste à punir un délit commis par un individu...
Comment osez-vous affirmer que Monsieur Bilger ne connaît pas le sens des mots... Vous, une certitude, vous ne comprenez rien au monde qui vous entoure et dans lequel vous évoluez... Fonctionnaire à la retraite sans doute, ayant "bénéficié" d'une délégation syndicale durant toute sa vie active... càd n'ayant pas foutu grand-chose ! Cet infect Gérard Filoche est sans doute votre maître à penser !
@Garry Gaspary 11.38
Votre définition de la justice est la vôtre, je ne la partage pas et c'est mon droit. Si les dossiers étaient hiérarchisés comme vous le prétendez, ce genre d'incidents regrettables n'arriverait pas, ils ne sont donc pas hiérarchisés en tenant compte de la deadline...
Libre à vous d'applaudir à tous ces dérapages. Madame Gonzalez est en liberté, elle est veuve, elle est à la recherche d'un nouveau compagnon, vous devriez postuler, vous seriez ainsi le N°5 ??... AHAHA !!
Rédigé par : eileen | 24 septembre 2015 à 12:03
On est très gentil chez nos juges rouges, les délais sont tellement importants que nos gentils deuxios chances pour la Ceufran des teucies multirelaxés ont le temps de recommencer à exercer leurs talents : cramer des voitures, voler, violer, agresser en toute impunité multirécidiviste. C'est vrai qu'à gauche on aime les délinquants, les drogués et toute la lie de la fange sociale et sociétale, renommés "victimes de la société", de la colonisation, des affreux réacs fachos pétainistes collabos frontistes droitistes christianisés.
Vive la Ceufran donneuse de leçons de civisme et de moralité au monde entier !
Rédigé par : sylvain | 24 septembre 2015 à 11:58
@Garry Gaspary | 24 septembre 2015 à 11:38
Ah enfin quand même, on s'impatientait ; il en a fallu du temps ! ne recommencez plus sinon plus de sussucre.
Rédigé par : sylvain | 24 septembre 2015 à 11:52
@ eileen
il faut hiérarchiser les dossiers avant de les traiter
C'est exactement ce qui est déjà fait, puisqu'il n'y a aucune urgence pour la Justice à traiter les dossiers d'appel (ce qui est, bien entendu, moins vrai pour l'accusé qui est emprisonné et c'est pour cela que le délai raisonnable constitue un bon compromis).
Le délai raisonnable n'a pas été respecté, ces deux accusés ne sont plus en prison.
Et alors ?
Cela signifie-t-il que leur procès en appel n'aura jamais lieu ? Non.
Cela signifie-t-il qu'ils ne retourneront pas en prison après leur procès en appel ? Non plus.
Cela signifie juste qu'en attendant leur procès en appel, ils n'ont plus à être en prison.
Où est le drame ? Où est l'injustice ? Où est le dysfonctionnement judiciaire ?
Seuls ceux qui ne comprennent strictement rien à la Justice paniquent.
Et, comme d'habitude, ils sont tous de droite...
Rédigé par : Garry Gaspary | 24 septembre 2015 à 11:38
Eh bien, pourquoi ne prendrait-on pas exemple sur les amis de nos gouvernants et d'Alex paulista : les barbares d'Arabie saoudite, vous savez, ceux qui comptent décapiter un jeune homme avant de le crucifier ; on n'aurait plus de problème de délais et il suffirait de sortir notre bonne vieille guillotine du musée et nos croix des églises. Mais oui, l'Arabie saoudite, ce pays merveilleux représenté à la commission des droits de l'homme de l'ONU (eh !, ces bougres de Soviétiques siégeaient bien à Nuremberg...). Amusant, la suprême hypocrisie de David Pujadas qui ironisait hier soir sur l'attitude de l'ONU mais évitait consciencieusement de dire le moindre mot sur la complicité du pouvoir français et son petit communiqué officiel tout à fait formel... Malhonnêtes, lâches et hypocrites. Beurk !
Tiens, à propos d'hypocrisie, cela me fait songer à l'inénarrable Claude Bartolone, qui prise les parties de chasse dans la bonne société, mais ne veut pas que cela s'ébruite, non pas en raison de la cruauté envers les animaux dont il se moque comme d'une guigne, mais parce que cela ne fait pas assez peuple ; mais oui, le même Bartolone qui pour des raisons tactiques veut s'allier avec les frondeurs d'EELV, des hommes qui n'ont d'écologistes que le nom, pour conserver quelques villes à la gauche. Et on s'étonne que nos concitoyens soient écoeurés... Les deux affaires très graves que vous évoquez à juste titre viennent s'ajouter à une somme d'injustices, de mécomptes et de méfaits.
Rédigé par : Laurent Dingli | 24 septembre 2015 à 10:57
@ Giuseppe
Une pensée émue quand même pour tous ces arbres abattus au petit matin afin de fabriquer le papier qui a servi à imprimer en plusieurs exemplaires toutes ces procédures qui finissent à la déchiqueteuse. Parodie de justice qui voudrait faire croire que tout le monde est traité de la même manière. Dormez tranquille braves gens, la Justice est indépendante.
Rédigé par : GLW | 24 septembre 2015 à 09:36
Premier LOL de la journée :
La France pays des droits des assassins et des non droits des victimes, qui relâche des bourreaux qui récidivent pour une virgule de travers, se permet de donner des leçons de justice à l'Arabie saoudite au sujet de la condamnation d'un jeune opposant.
Deuxième LOL de la journée :
Martine Aubry, vieux fossile soviétique qui a coulé l'économie de la France et mis au chômage des millions de citoyens, se permet de donner des leçons à Macron, expert en gérance d'entreprises et en économie.
France : pays des droits de ceux qui marchent sur la tête.
Rédigé par : sylvain | 24 septembre 2015 à 08:48
Bonjour Philippe,
Si notre Justice est à la traîne et libère des assassins à cause de ses délais déraisonnables, il n'en est pas de même en Arabie saoudite où un jeune homme risque la décapitation au sabre et la crucifixion (méthode d'un autre âge) pour avoir manifesté contre le régime quand il avait 17 ans. C'était en 2012.
La communauté internationale, si prompte à s'indigner à la moindre occasion, notamment quand il s'agit de la Russie, détourne pudiquement les yeux devant les exécutions sommaires de l'Arabie saoudite pour des motifs qui, en France, se traduiraient, dans le pire des cas, par un simple contrôle d'identité. Mais ce pays grâce à ses pétrodollars a droit à tous les égards.
Le dernier égard, et pas des moindres, étant la nomination par les Nations unies de l'ambassadeur de l'Arabie saoudite, Faisal bin Hassan Trad, à la tête du "Groupe consultatif" du Conseil des Droits de l'Homme.
Ce serait à mourir de rire si ce n'était pas consternant. On vit décidément une drôle époque... enfin quand je dis drôle, c'est une façon de parler.
Rédigé par : Achille | 24 septembre 2015 à 08:02
Vous ignorez toujours le sens des mots.
Rendre justice n'est pas punir.
Quant à votre idée de milice judiciaire, il suffit d'imaginer qu'elle pourrait contenir des gens comme vous, c'est-à-dire uniquement animés par le ressentiment, pour conclure qu'elle est mauvaise.
Rédigé par : Garry Gaspary | 24 septembre 2015 à 07:57
@Jean-Paul Ledun
"Est-ce que le tableau de cons a été démonté dans un délai raisonnable ?"
Le "Mur des Cons" a été déplacé dans un lieu tenu secret et hors de portée des appareils photos et autres téléphones intelligents. L'affaire diligentée dans des délais raisonnables sous la pression de l'opinion publique s'est enlisée rapidement dans un méandre judiciaire et s'est terminée non moins rapidement pour cause de... prescription.
Rédigé par : vamonos | 24 septembre 2015 à 06:32
François Fillon a lui aussi fait une erreur d'analyse en affirmant que c'est le manque de moyens qui est responsable de ces situations affligeantes... ce qui est faux.... c'est un manque absolu de méthode, travailler au fil de l'eau est une méthode imbécile, il faut hiérarchiser les dossiers avant de les traiter, en faisant intervenir des deadlines, des dates butoirs... Un exemple qui avait été aussi scandaleux : un violeur multirécidiviste remis en liberté, la greffière avait oublié de signer un PV... en quoi le fait d'avoir une greffière supplémentaire aurait-il changé quoi que ce soit à un tel oubli ?
Quel est le motif pour un ministre, pour un fonctionnaire, pour qu'il soit viré, pour qu'il présente "spontanément" sa démission pour faute : aucun... personne n'est jamais responsable et d'ailleurs nulle part dans la fonction publique n'existe une structure de fonctionnement qui établit/définit les responsabilités... La fonction publique est une armée mexicaine, composée de cow-boys sans Indiens qui agit à son rythme sans but, sans objectif !
Les politiques, les ministres, les élus, les fonctionnaires délèguent certaines de leurs activités, ce qui est bien normal, mais tous ignorent que l'on ne délègue jamais sa responsabilité ! Tous ignorent les fondamentaux d'un bon management, ils agissent tous par mimétisme, c'est ainsi que la fonction publique française est progressivement gravement dégradée ! et que l'on voit fleurir des responsables qualité, des médiateurs partout dont la fonction est de corriger les erreurs commises par d'autres fonctionnaires qui ne pourront jamais s'améliorer puisqu'ils ne sont jamais tenus au courant des erreurs commises : méthode encore imbécile, chacun gardant jalousement son travail, ses prérogatives, maintenant ainsi la branche sur laquelle il est assis pour les décennies à venir !
Martin Winterkorn a démissionné, il ne sera pas le seul, nous ne le saurons peut-être pas, mais toute la ligne hiérarchique va être secouée et les démissions vont suivre ! Parce que chez VW, comme ailleurs dans l'industrie, on sait clairement qui fait quoi quand comment et à quel coût, qui est responsable de quoi à la différence de la fonction publique ou de l'Administration (terme générique) où chacun fait au mieux comme il l'entend !
Rédigé par : eileen | 24 septembre 2015 à 04:20
@breizmabro
Hihihi ! Non je ne suis pas un criminel, je n'ai pas besoin de faveurs.
Rédigé par : JLM | 24 septembre 2015 à 01:42
Et encore un silence vrombissant de la ministre de la Justice.
C'est marrant, elle qui se paie tant de mots, elle qui, dans les media incultes et complices, fait passer pour éloquence son lourd style fanfaron et ridicule, redondant (comme si trois adjectifs synonymes ajoutaient quelque chose à un substantif) répétitif et pléonastique (j'illustre le propos).
Rédigé par : S Carioca | 24 septembre 2015 à 00:16
Que de temps perdu avec ces relaxes de politiques de tous bords ! Il faut créer d'urgence un couloir spécial, comme pour le télépéage, qui leur soit réservé ; cela les ralentira un petit peu (oh, pas beaucoup) dans leurs mesquineries, mais au moins ils seront sortis du goulot des bouchons qui provoque quelques froissements de tôles tels que ceux cités dans le billet.
A force de banaliser ces relaxes, coupables mais pas condamnables pour certains ou une misère, on se demande bien le but recherché et l'efficacité d'un tel système de justice. Au bout du compte les politiques ne finissent jamais en prison dans le pire des cas, en plus d'être réélus, c'est ce qui me chagrine le plus. D'ailleurs ils ont dû se donner le mot car on est toujours plus proche du bœuf que de l'œuf.
La maire aux 102 lingots d'or a expliqué qu'elle avait hérité de ce magot de... de... de... Plus personne ne sait, ni elle non plus apparemment, heureusement le père est venu, mais au final tout bouge et surtout rien ne bouge. Quel pays ! Quelle justice ! Comment ne pas dire qu'il existe bien une justice des uns et des autres, et l'on parle d'égalité. "Dénervé(e), décharné(e), démusclé(e), dépoulpé(e)..." , c'est bien ça en somme.
Rédigé par : Giuseppe | 23 septembre 2015 à 23:23
Si la droite - ou la gauche - la plus bête du monde cela ne veut rien dire car aucun indice n'existe pour le mesurer, la justice la plus lente du monde, cela doit pouvoir s'apprécier à partir d'éléments relativement simples : panels nationaux de vols, viols, détournements d'argent ou conflits de voisinage traités, jugés en combien de mois ou d'années ? Ces dérangements existent partout, y aurait-il quelque organisme "indépendant" se risquant à établir des classements à partir de données chiffrées et pondérées, je l'ignore.
Ah, je suis nostalgique du chêne de Saint Louis, on a dû depuis la dernière croisade le convertir en presse-papier ou en cure-dents.
Rédigé par : scoubab00 | 23 septembre 2015 à 22:19
Félicitations M. Bilger,
Votre article est remarquable et si je comprends bien, si la justice va mal, c'est d'abord dû à son incurie et non pas à l'antienne souvent répétée par les syndicats mettant en cause le manque de moyens.
Tous les corps de fonctionnaires devraient d'abord balayer devant leur porte, essayer de s'améliorer de manière continue et éventuellement, rêvons un peu, rendre de l'argent en fin d'année.
Rédigé par : Paul Duret | 23 septembre 2015 à 20:55
Si la justice est débordée, saturée, c'est d'abord en raison de l'empilement et de l'enchevêtrement inouï des textes, qui a pour résultat, primo, de compliquer outrancièrement le travail des policiers quand il ne l'annule pas d'un trait de plume pour une simple erreur de date, secundo d'alourdir et de ralentir considérablement le travail des magistrats et de multiplier les expertises aussi inutiles que coûteuses. Tout en faisant le bonheur des avocats sans scrupules de plus en plus nombreux à profiter de l'aubaine.
Quant au citoyen lambda "censé", selon le célèbre adage, ne pas ignorer la loi, il est de plus en plus déboussolé et spolié... Et pour cause !
Rédigé par : Mary Preud'homme (une loi sans boussole est une loi qui dérive !) | 23 septembre 2015 à 20:27
Est-ce que le tableau de cons a été démonté dans un délai raisonnable ?
Rédigé par : Jean-Paul Ledun | 23 septembre 2015 à 20:09
On parle de délai raisonnable. Quantifié ça donne quoi en unité de temps ?
Je réitère ma question concernant les libérés : sont-ils complètement libres ou vont-ils subir l’appel ?
Rédigé par : dosimi | 23 septembre 2015 à 18:13
@ JLM | 23 septembre 2015 à 16:05
Eueueuh... le code procédure s'applique à chaque citoyen. Vous en voudriez un rien que pour vous ?
Rédigé par : breizmabro | 23 septembre 2015 à 18:01
Il faut "déchristianiser la justice" !!
Où est-il mon toutou ?? va chercher, kss kss, nonosse, bon chien chien !
Rédigé par : sylvain | 23 septembre 2015 à 17:15
Pour le pénal, l'image est délicate à gérer. Au civil, on en voit de bien pires où les choses s'enlisent et disparaissent dans les profondeurs, mais personne ne dit mie.
Les magistrats sont des gens bizarres, donc, les femmes, presque majoritaires sont des gens bizarres. Si vous exprimez un désaccord, elles seront promptes à vous lacérer d'un "sur un autre ton, je vous prie". Par ailleurs, elles ont aussi donné des preuves de leur férocité.
Donc réformer cette institution s'apparente à rentrer dans une cuve remplie de serpents venimeux avec un filet à papillons.
Créer de nouveaux fonctionnaires me semble aussi une illusion pernicieuse : des fonctionnaires, évidemment, indépendants, mais de qui ? avec quelles perspectives de carrière ? surcontrôleurs, superdupont du contrôle ? qui contrôlera ces contrôleurs ?
Par pitié, cher M.Bilger, laissez la France crever tout doucement entre ses énarques pisseurs de règlements, sa police des moeurs, ses ukases comportementaux "fais pas ci, fais pas ça", et laissez rentrer les petits réfugiés par millions, ils changeront peut-être quelque chose, mais j'en connais qui ne trouveront pas ça drôle du tout.
Rédigé par : genau | 23 septembre 2015 à 16:48
Même au temps où l'outil informatique n'était encore que balbutiant, nous savions alors utiliser une éphéméride pour y noter les dates butoirs qu'il convenait de ne surtout pas laisser passer !
L'état d'indigence dans lequel semble être plongé notre Justice ne lui permettrait-il même plus de se doter au moins de cet outil certes désuet mais finalement bien utile à condition bien évidemment de savoir encore s'en servir ?
Dans notre monde hyper-connecté où les systèmes d'alerte les plus sophistiqués sont mis à la disposition du plus commun des mortels, il faut se pincer pour admettre que notre Justice soit encore le théâtre de tels dysfonctionnements, graves par leurs conséquences.
Le pire, c'est que les leçons de ces dysfonctionnements ne semblent absolument pas tirées puisque, sauf erreur, ceux révélés dans ce billet ne sont pas les premiers du genre !
Rédigé par : Michel Deluré | 23 septembre 2015 à 16:43