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27 septembre 2015

Commentaires

genau

Hier soir, par hasard, j'ai regardé, sur Gulli, excusez du peu, "La planète des singes".

Je n'avais jamais vu ce film et à tant d'années de sa création, dans le style verbeux didactique, on n'a pas fait mieux. L'interversion des espèces est d'une drôlerie irrésistible, car la nécessité d'y adapter un discours se heurte au plus élémentaire bon sens, tout le monde parlant anglais, un anglais presque oxfordien.
Convention, bien sûr, il fallait trouver un point de communication : le langage. Ce choix devenait intéressant dans la mesure où nous serions incapables aujourd'hui de comprendre un "incola", un Celte ou un Wisigoth et qu'on n'a toujours pas déchiffré le grec linéaire A.

Ce langage véhiculaire ne sert qu'à mettre en valeur la mutation des espèces dans les règles qui organisent leur pensée.

Il en va ainsi pour notre hôte. Il conserve une valeur constante dans une société qui s'efforce de détruire toute convention sans proposer quelque chose en remplacement.
Ainsi, la platitude du vocabulaire télévisuel et politique, par invasion de la facilité, par la simplification excessive de toute présentation, ne permet pas à P.Bilger de s'imposer dans une polémique face à des virtuoses de l'imprécation autrement que par la patience et la construction.

Les singes religieux livrent à un certain moment le fond de leur pensée : l'homme parlant et pensant est un danger pour leur espèce, même si celle-ci est, au fond, taraudée par l'appétit de la connaissance. C'est un truisme, mais qui dépend d'une destruction accidentelle du biotope.

De la même façon, celui qui refuse de se laisser aller à la polémique stérile est un danger pour l'architecture sociale de notre temps. Combien de magistrats ai-je vus qui portaient aux nues l'aphorisme de Pierre Drai "Le jugement doit être compris par mon concierge" et traduisant cette réflexion en un bannissement du langage précis, entendant par là qu'aucun concierge ne possédait de dictionnaire.

C'est le lot des "homo sapiens sapiens" de déplorer et en même temps d'idolâtrer les mouvements erratiques qui les animent.
Heureusement que M.Bilger n'a pas d'ambition politique, ce serait suicidaire, il devrait porter le san-benito des hérétiques.

Achille

@Mitsahne | 28 septembre 2015 à 18:15

Zenblabla me rappelle étrangement le personnage de Laszlo Zlotz, ami étranger d'Achille Talon à la syntaxe et à la grammaire plus que singulières.
Mais seuls les lecteurs de l'illustre bande dessinée du regretté Greg peuvent apprécier.

zenblabla

@Mitshane !

Ben alors !!
Vous voyez bien que ça marche avec l'intellection, pourvu qu'elle fut d'ailleurs...
Je n'ai que très mal connu Barthes du point de vue de l'abord, il n'empêche que j'en apprends sur lui grâce à vous, alors je vous remercie.

Que dire d'autre ?
Mon copain Sylvain qui répare des vélos, il s'organise tendance.
Mon copain Roland qui transforme ses logements étudiants en logements RB&B, il s'organise tout court.

- Sylvain qui m'avait expliqué que je devais très vite changer un rayon sur ma roue avait raison : j'ai attendu et ai dû changer la jante... (Hé hé !, le prix du vélo aux trois quarts)
- Roland, puisqu'il me demande de participer à son organisation moyennant paiement, il a payé la jante...
Je crois que je vais aller discutailler avec mon copain Roland... les choses sont mal faites !

Cela fait des pt'its dejs, des brunchs, des repas, des cafés, des apéros, des dîners, des after et autres happy hours que - sans compter les vernissages et les finissages - j'évoque notre Hôte auprès de Sylvain et de Roland... mais tout s'avère comme s'ils n'avaient pas de goût !

L'idée du rire dans le prétoire c'est sûrement pas mauvais... et on voit bien que Philippe Bilger a du métier !
C'est lui d'abord qu'il faut remercier, et vous y allez, compliments.

@Sylvain
Oh !! et puis aussi un mot pour Sylvain, pourquoi pas... (pas le Sylvain qui répare des vélos !), le Sylvain d'ici qui fait comme un Paris-Roubaix ici tous les jours !

Une histoire pour Sylvain :
"Faut pas tresser" disait mon voisin qui eut des maîtresses jusqu'à 99 ans et fut mort d'autres causes avant la centaine d'âge en années.
Il voulait dire: "Faut pas stresser", ...mais la force du patois !

"Faut pas métisser" raconte certains, tandis qu'ils tissent toutefois sur le métier des idées brèves... ainsi tissent-ils !
Vous tissez Sylvain, les brins, infâmes comme vous dites, de la laine de moutons morts depuis un demi-siècle, pour montrer des tapis dont jamais la valeur ne s'épuise, pourvu qu'elle soit toujours de mise ?
Les socialos sont morts il y a 35 ans alors pourquoi faut-il que vous leur en vouliez toujours autant ?

sylvain

Hélas mille fois hélas ! tout fout l'camp mère Michu !
Au festival de la grande c... gauchiste, le "Hélas d'or" est attribué :
- Aux ligues et meutes gauchistes anti-Morano : cette femme recueille beaucoup de sympathie dans l'opinion, la vraie, celle des vrais citoyens.
- Aux anti-FN : ce parti est de plus en plus adulé par l'opinion, la vraie, celle des vrais citoyens, bis repetita !
- Aux anti-chrétiens : le christianisme regagne du terrain dans les consciences face aux idolâtries gauchistes des barbaries intellectuelles laïcardes importatrices d'autres religions extrémistes de la haine ; même le scoutisme ressurgit dans certaines localités paroissiales. Chuuuut, ne réveillez pas un gauchiste qui dort, ça pourrait le rendre nerveux !
- Aux anti-beaufs de droite : dans beaucoup de Café des sports, les accordéons font leur réapparition pour accompagner les chansons du Père Dupanloup et en plus, comble de beaufiserie ou beaufituderie, on fait tourner les bérets basques et les serviettes sur l'air des "sardines". Manquerait plus qu'ils se mettent à chanter "Maréchal nous voilà !" ces goujats.

Comme dirait une célèbre publicité anti-hémorroïdaire : "aïe aïe aïe ! ma qué doulourée !"
Caramba encore ratée la révolouçion !

Savonarole

"Lorsqu'on lit certains articles de Philippe Bilger, on se dit : mais non, ce n'est pas possible, c'est du second degré, il n'aurait pas osé ! Impayable Bilger !"
Rédigé par : Laurent Dingli | 29 septembre 2015 à 17:23

C'est vrai. Parfois je pense au Général Boulanger et à tous ces sabres en bois de la IIIe ou IVe République, je crains qu'un jour PB ne commette un geste irréparable sur la tombe de Sarkozy.

sylvain

"Et pourtant les pieds d'halouf quel délice, grillés au four ou en ragoût !"
Rédigé par : Mary Preud'homme | 29 septembre 2015 à 12:57

Pas de bol pour nos "Pasdesouche" le Ralouf il est pas halal, c'est Allah qui l'a dit, ou pitète Momoahmed le troufète.

Laurent Dingli

Lorsqu'on lit certains articles de Philippe Bilger, on se dit : mais non, ce n'est pas possible, c'est du second degré, il n'aurait pas osé ! Impayable Bilger !

Mary Preud'homme

Sylvain a écrit, 8:06 :
"bon pied bon œil...
L’école des Pieds Dalloues, à Auxerre..."

Et pourtant les pieds d'halouf quel délice, grillés au four ou en ragoût !

sbriglia@Marcel Patoulatchi

Pour ma part je suis très heureux de vous revoir sur ce blog : votre plume manquait !

sylvain

Une petite polémique pour commencer la journée avec bon pied bon œil.

On n’arrête plus le progrès… et surtout l’imbécillité… socialiste :
« L’école des Pieds Dalloues, à Auxerre, a mis au point le système suivant à la cantine : les enfants qui ne mangent pas de porc portent une pastille rouge et les enfants qui ne mangent pas de viande du tout portent une pastille jaune. »

Ce qu’aucune municipalité FN n’aurait oser faire, une municipalité socialiste l’a fait. Marquer les élèves comme on marque du bétail... !!
Pourquoi pas des pastilles vertes pour les écolos végétariens ?
Et des roses pour les homos ??
Mais quelle honte... !!!
Cela n’a rien d’étonnant ce Parti a déjà fait d’un Cagoulard un président.
Et puis comme on dit chez eux : « Quand on a la majorité, on fait c’qu’on veut ».
Impayables gauchistes... vraiment ravagés.

J’en ai d’autres pour vous chers socialos :
Comment peut-on encore dormir en pyjama rayé qui rappellent les "Zeures Zombres" de la Shoah ?
Pourquoi les douches sont-elles encore autorisées ? N’a-t-on rien appris des "" Zeures les plus sombres de notre histoireue !?!"
Les clandestins transportés dans des trains, horreur !

Ces mecs sont ravagés, ce serait drôle si leur idéologie nauséabonde n’était pas déjà au pouvoir.
Je répète : "Quand on a la majorité, on fait c’qu’on veut".

Province

« Vanité des vanités, tout n’est que vanité et poursuite du vent » ; votre billet est attendrissant de déception enfantine.
Restez comme vous êtes, en dehors du système et quelquefois dedans.

vamonos

Dans les émissions de divertissement télévisuelles comme "On n'est pas couché" ou "Le Grand Journal" pour ne citer que ces deux-là, l'invité du jour est soumis à un feu roulant de questions dont le public connaît les réponses. Et plus les questions fusent et plus l'animateur marque des points, plus le public jubile et plus l'invité est couvert de ridicule. Le scénario général de la mise en scène est celui d'une arnaque collective, tout le monde est au courant sauf l'invité qui reste seul à ne pas connaître les "bonnes réponses". Chaque question de l'animateur est un nouveau point, l'invité n'a pas le temps de développer une quelconque argumentation, peu importe, cela fait partie du jeu cruel, il n'est pas au courant, il n'est pas branché, c'est lui la cible.
Pour gagner des points d'audimat, pour avoir les faveurs du public, il n'est plus question d'être du côté de la veuve et de l'orphelin, c'est vieux jeu, réactionnaire, ringard. Il est devenu obligatoire et formidable, soit de se moquer des victimes en trouvant toutes sortes d'excuses aux voyous, soit de garder le silence, drapé dans une posture de sachant.

Giuseppe

Monsieur Bilger vous n'êtes pas un polémiste, je le pense, parce que vous parlez équitablement et argumentez de même. Juxtaposant les points de vues parfois contraires, même si vous êtes engagé, la porte est toujours ouverte nul besoin d'y mettre le pied.

Rude écrivain, belles idées, au style si particulier, global vous va bien, parfois philosophe, à l'inverse du polémiste qui extrait une idée à contre-courant, prise au milieu d'un ensemble d'événements approuvés par la majorité.

La pensée ainsi retirée de son ensemble est minoritaire dans ses soutiens, dévastatrice pour une cohésion des citoyens, qu'elle soit d'ailleurs intellectuelle ou sociale.
Et là le processus s'enchaîne parfois avec mauvaise foi, biaisant à l'extrême, pour secouer l'opinion publique et faire vitupérer l'ensemble de la bien-pensance médiatique.

Je vous écoute, mais vous n'êtes pas dans ce registre de l'éclat, il ne faut avoir que peu de pudeur affichée - pour certains. Pour aller débattre, d'autres, mordicus s'accrochent, et de dérouler une idée, en allant chercher dans tous les recoins obscurs s'il le faut, à la force des œillères et c'est dans le fond le but inavoué.
Choquer même si le sujet est sensible, heurter aussi, bousculer sans jamais y mettre le contrepoids argumentaire, sinon ils ne seraient plus considérés comme des polémistes, mais comme de simples intervenants avec plus ou moins de brio.

Marcel Patoulatchi

C'est tout à fait lamentable, et je m'en lamente, que je ne puisse - que je ne prenne le temps de - venir plus régulièrement commenter céans.

Allons. Nous avons ici des élus. Nous avons là-bas des commentateurs.
Il reste une place pour l'action. Qui ne rêve pas d'un véritable garde des Sceaux ? Fut un temps où le parquet pouvait recevoir des instructions de ce garde : parce qu'il s'inscrivait dans un ensemble. De nos jours, cela paraît saugrenu.

Vous n'êtes pas dans la liste. C'est tout le drame de ces listes qui ne recueillent aucun suffrage.

sylvain @ finch

"Il y a du progrès. Vous ne me vouez plus aux enfers."
Rédigé par : finch | 28 septembre 2015 à 17:00

Ben ouais, vous avez de la chance : les gauchistes, plus personne n'en veut, même en enfer.

Lucile

Si vous n'étiez qu'un polémiste je ne pense pas que je vous lirais avec le même bonheur. Il y a chez vous une faille que vous exprimez avec sincérité, presqu'avec ingénuité, comme maintenant, et qui fait que l'on se sent proche de vous. On a tous connu de ces moments où l'on se savait bon, et où l'on a été plus ou moins ignoré au profit de gens pas forcément meilleurs, mais c'est comme ça. Quand ça arrive, avec un petit pincement au cœur, on va chercher au fond de soi le petit grain de sagesse dont on est capable pour se faire raison, et on demande à ses amis "Dites-moi si je suis bon dans ce que je fais, quand même". Merci de nous traiter comme vos amis, je ne connais auncun éditorialiste qui ait un tel respect de ses lecteurs.

Jean le Cauchois

"Par quelle disgrâce... suis-je relégué ?"

Cher PB, connaisseur du football, dois-je vous apprendre, ou vous rappeler, que pour être relégué, par exemple de division 1 en division 2, encore faut-il y avoir accédé et joué au moins une saison et, hélas, y avoir perdu beaucoup de matchs.

"Alors que je les connais tous et qu'une forte complicité m'unit à la plupart...

Bien sûr, vous faites partie du vivier bien sympathique de ceux qui réagissent (les réactionnaires) contre la bien-pensance des médias, mais je suis personnellement heureux de ne plus vous voir, vous entendre, en général si peu, dans un débat animé par Ruquier, Lapix, Lucet, Roux, Pujadas... Je crois même que Manuel Valls ne reviendra pas de sitôt sur le service public. Je vous préfère dans votre blog, à l'abri du vulgaire et des touiteurs. Restez comme vous êtes et laissez de plus jeunes combattants aller au combat : contre la bêtise de Hollande et la lâcheté de Valls, ils ont plus d'armes que vous car ils n'ont jamais rien espéré d'eux.

Noblejoué

Bah, Monsieur Bilger, être un polémiste ou un homme politique, ce n'est pas grand-chose, c'est être un penseur ou un homme d'Etat qui est enviable ! La polémique ou la "carrière" politique ne devraient être que des moyens pour des fins plus nobles.

Vous êtes un cas à part et tellement rafraîchissant dans votre originalité ! Un expert dans le secteur de la justice, un homme d'esprit qui ne tombe pas dans la méchanceté qui en tient lieu trop souvent. Une sorte de modérateur par deux mécanismes de compensation des rapports de force que vous mettez en oeuvre : politesse pour l'urbanité des discussions, plaidoirie pour la prise en compte de tout élément intéressant à prendre dans tous les discours, abstraction faite de leurs porteurs et défense de ceux qui subissent des lynchages médiatiques.

Véronique Raffeneau

"Ancien magistrat, je suis, évidemment, structurellement étranger à ce monde qui en définitive est petit et n'apprécie pas les intrus."

J'ai toujours pensé que ce qui faisait la force incomparable de votre parole était précisément le fait que vous avez été magistrat dans une autre vie. Un grand magistrat.

Le monde médiatique, petit, à cette échelle, n'imagine simplement pas qu'en réalité votre passion pour la liberté d'expression est faite de tous les questionnements et de tous les doutes qui vous ont traversé et parfois sans doute rendu malade comme magistrat.

Quand, dans un tribunal, la recherche de la vérité ne souffre pas les tiédeurs, les à-peu-près, la globalité facile, les généralités choquantes, les règles sans leurs exceptions, les raccourcis et les conforts de l'expression paresseuse.

Mitsahne

@zenblabla

Je remercie Philippe Bilger d'avoir laissé passer votre message-gag. On dirait du Roland Barthes revu par Schwarzenegger, corrigé par Leonarda. Intermédiaire entre la notice de montage d'un meuble Ikea traduite du finlandais et un couplet de Gotainer.

Je ne peux m'empêcher de citer Pascal Bruckner (dans Un bon fils) à propos de Roland Barthes :

"...sa fameuse phrase de 1972 : "Tout d'un coup il m'est devenu indifférent de ne pas être moderne" avait résonné à nos oreilles comme un coup de tonnerre bienvenu, la libération d'un carcan qui nous écrasait. Si lui, l'icône de l'hyper-modernité, s'autorisait une telle licence, c'est qu'une époque se terminait, qu'une brèche s'ouvrait dans le bétonnage théorique que nous subissions depuis trop longtemps..."

J'ai envie de me moquer grave...

finch

@sylvain

Il y a du progrès. Vous ne me vouez plus aux enfers.

eileen

Bonjour Monsieur Bilger, "les intellectuels seraient plus brillants que les politiques"... soit, n'est-ce pas plutôt les politiques qui sont d'une médiocrité abyssale ? Ceci dit les intellectuels cités - tous de droite ce qui est tout à fait nouveau, à l'exception bien sûr de Michel Onfray et les deux non cités, les inclassables étiquetés de gauche BHL et Jacques Attali MDR - seraient brillants... enfin ils ont trouvé un éditeur, tous écrivent, mais eux à la différence de vous sur un plateau télé, ils vitupèrent, hurlent, insultent, coupent sans cesse la parole de l'autre... ils font le buzz, souvent repris au Zapping...alors que vous, vous attendez que l'on vous donne la parole, et comme les journaleux-animateurs sont des camelots qui ne savent pas distribuer la parole... on vous entend peu... comme quoi l'éducation, le savoir-vivre et le respect de l'autre "ça eut payé"... ça ne paie plus ! La prochaine fois tapez sur la table avant de la renverser ahaha !

sylvain @ finch

@finch | 28 septembre 2015 à 12:59

Ne soyez pas jaloux du talent de Philippe Bilger ; je sais ça vous donne des acidités gastriques, la nature ne vous a pas favorisé, vous n'arriverez jamais à sa cheville, mais ne soyez pas aussi haineux, essayez de vous améliorer par vous-même, je sais, il va y avoir du boulot mais ça en vaut la peine.

finch

@scoubab00, 09:38

Ahaha ! Excellent. Mais vous savez… les bandanas à la Arnaud Clément, c'est pas mal non plus…
____________

Au fait, Philippe Bilger préfère-t-il être considéré comme un intellectuel ou comme un polémiste? Dans le premier cas, l'article du Monde importe peu.

Quant à son souci d'être repoussé par une corporation pour avoir voulu embrasser un job qui n'était pas le sien, c'est hélas un classique de l'histoire de l'humanité dont les exemples abondent, notamment ceux de Louis Pasteur et de Linus Pauling qui avaient eu le malheur (sacrilège !) de s'intéresser un tant soit peu à la médecine.

Après le billet jumeau sur "On ne refait plus le monde", la déprime guette l'hôte de ces lieux qui n'est pas la Claire Chazal des polémistes. Je lui déconseille le recours au Prozac et consorts (se souvenir de "Germanwings" et lire le livre de Philippe Even - qui vient de sortir - sur la corruption par les firmes pharmaceutiques et celui - équivalent et brillant : The truth about drug companies, d'il y a onze ans, de l'américaine Marcia Angell, ancienne patronne du New England Journal of Medicine : édifiant et terrifiant - il en existe une traduction française).

P. Bilger a raison de solliciter plutôt la psychothérapie de groupe auprès de ses fans. Ils sont tous solidaires du maître ou presque (…ça enfle, ça enfle… il est temps de consulter…). C'est moins dangereux et plus revigorant.

Robert

Certes, Monsieur Bilger, vous affirmez ne pas avoir pris la grosse tête et cela est heureux. Il n'en reste pas moins que la fréquentation des allées médiatiques peut être source d’exclusion comme d’assimilation, alors que dans ce milieu l'enflure des têtes est souvent de règle. Mais cet aspect reste second dans votre billet.
J'en retiendrai ces quelques passages qui me paraissent les plus emblématiques de votre pensée profonde.

D'abord vous situez bien votre sujet principal : "Il s'agit du rapport entre les polémistes et les hommes politiques, entre ceux-ci et les intellectuels ".
Les polémistes que vous citez sont à présent tous dans la catégorie des réactionnaires ou des "traîtres". Certains, comme Finkielkraut ou Onfray sont issus de la même extrême gauche que ceux qui à présent les bannissent et les clouent au pilori médiatique de la "mal-pensance" et veulent en faire les fourriers du FN.

Cette limitation de votre préoccupation conduit naturellement à ce qui me paraît être l'essentiel de la pensée que vous exprimez dans ce billet : "Dans la liberté d'expression, avec l'urgence des polémiques et des controverses, quand une caste médiatico-éthique nous fait payer une dîme au péage des autoroutes de la pensée, je me suis plus focalisé sur la liberté que sur la substance de l'expression. Plus sur le moyen que sur la fin.
[...] D'où ma détestation de la grossièreté de la forme venant apposer sa sale marque, comme une souillure indélébile, sur une expression dégradée par elle.
La globalité facile, les généralités choquantes, les règles sans leurs exceptions, les raccourcis et les conforts de l'expression paresseuse me rendent malade".

Les thuriféraires de la mondialisation qui ne devait être qu'heureuse et de l'européisme béat voient à présent s'écrouler cette société et ce monde qu'il appelaient de leurs vœux. Ils restent attachés à leurs hochets mais se refusent à admettre leurs erreurs conceptuelles. Il suffit de voir le comportement de ceux qui ont assassiné l'enseignement en France sur l'autel de leur idéologie qui rejette tout ce qui pourrait contrarier leurs illusions : ils ne sauraient avoir tort, ni s'être trompés, eux les intellecteuls seuls dépositaires de la Vérité.
Dès lors il leur est bien plus facile d’excommunier ceux qui se refusent à penser comme eux, ceux qui ne se plient pas à leurs oukases. Comme vous êtes vous-même réfractaire à l'idée de vous couler dans le moule de leur pensée unique, ne soyez donc pas surpris de n'être admis dans ces cercles parisiens que de manière marginale.

calamity jane

@scoubab00, à propos du changement de look...

..."à la place de Pascale"...
Vous n'aviez pas remarqué qu'il arrivait à Edgar Morin de porter des blousons de cuir ?

Pascale : je vous fais les gros yeux à distance car comme vous le savez plus ils sont gros et moins on risque de nos jours.

sbriglia

« Emma se demandait pourquoi ces femmes auprès desquelles, lui semblait-il, elle ne déméritait pas, parvenaient, par un entregent qui lui faisait défaut, à briller dans la bonne société de Yonville et à séduire par toutes sortes d’artifices, les hommes qu’elle-même se désespérait de ne pouvoir approcher.
…Comment ses mérites, dont elle s’exagérait volontiers l’importance, n’étaient pas aussi communément reconnus de tous et de quelles qualités secrètes la nature l’aurait dépourvue pour se trouver ainsi mise à l’écart de cette lumière qui l’aspirait tel un phalène. »

(pcc G.Flaubert)

sylvain

@lucterius | 28 septembre 2015 à 08:50
"...au point de publier même le dimanche. Merci..."

C'est son côté Michel Drucker, je suis sûr que Philippe a le même canapé rouge et un petit chien pendant qu'il blogue ; non je blague !

scoubab00

A chacun son truc ou son marigot... Pour ce qui est de la grosse tête, je crains que vous ne soyez le plus mal placé possible pour en juger. Cela m'est arrivé, la réalité rattrape tôt ou tard et à cet égard, le regard et l'avis de l'être aimé est ô combien utile.

Il me vient une idée, tiens. Comme vous êtes une sorte de romanichel de l'esprit, jamais satisfait de l'emplacement de sa roulotte, vous devriez travailler sur votre look. Je repense aux photos de Django Reinhardt, divin manouche d'une élégance canaille. C'est un bon marqueur, les gens qui fréquentent avec régularité les médias aiment bien identifier à l'allure. Je vous déconseille à titre personnel le serre-tête même s'il fait joueur de fond de court accrocheur, déterminé. A la place de Pascale, j'irais faire un tour aux puces de Montreuil (93) ou à tout autre endroit à la recherche du petit décalage ou gimmick vestimentaire sympa autant que précieux.

Ce que l'on ne peut vous enlever c'est, à l'automne de votre vie, tout votre enthousiasme qui vous fait viser tel ou tel projet. Cela fait défaut à pas mal de gens dans ce blog qui visiblement ne sont plus dans l'action... enfin, il y a hameau qui monte de temps en temps sur les toits pour les réparer, je crois, à moins que ce ne soit pour mieux zieuter les nuages. Aux sèche-cheveux et coups de vent obliques, Philippe préfèrera toujours les couloirs d'air du petit papillon de la pensée dialectique ailée qui, à des milliers de lieues, peut soulever les robes d'une société confite ou sclérosée.

duvent

J'ai du mal à croire à cette complainte...
Are you fishing for compliments ?
D'ailleurs quel plaisir d'être du troupeau et surtout de CE troupeau ?
Egregius, n'est-ce pas plus valorisant ?
Pourtant, vous voulez que l'on vous rende hommage, et cela est bien naturel mais tellement léger...
Il arrive un moment où la multiplication des "héros" de la même étoffe nuit à l'héroïsme.
Personne ne souhaite occuper l'angle de la photo des happy few, qui ne sont rien d'autre que des dragons de papier.
Ceux-ci mâchouillent indéfiniment leur amertume et leur faiblesse !

Il est donc heureux de ne pas figurer sur cette liste qui ne vous sied pas, et puisque vous êtes encore capable d'entendre d'autres avis que le vôtre ; voilà votre punition !

lucterius

Bonjour Monsieur Bilger,

Je suis régulièrement votre blog parce que je lui trouve beaucoup de qualités. Il est bien écrit. Il n'est jamais excessif (peut-être en exceptant votre charge contre Claire Chazal qui n'était pourtant pas un foudre de guerre méritant cette agressivité). Vous ne censurez pas les commentaires. Et surtout vous écrivez par plaisir puisque vous ne le laissez pas tomber dès qu'il y a les moindres vacances, au point de publier même le dimanche. Merci.

Mais peut-être qu'on peut reprocher que souvent ces billets sont centrés, comme celui-ci, sur... Philippe Bilger. Et par exemple je ne comprends pas pourquoi il est demandé à ceux qui ont un blog d'en donner la référence, puisqu'il n'est pas donné à vos lecteurs. Focalisation Philippe Bilger oblige.
Cordialement

mariane

Vous êtes un passionné de football, vous devriez savoir que l'arbitre ne se confond pas avec les joueurs. Et sans doute votre profession d'avocat général vous a-t-elle formé à l'écoute plus qu'à l'engagement dans tel ou tel camp. Il faudrait également vous interroger sur votre nature profonde qui, sans vouloir vous flatter, a quelque chose de socratique. Pour le reste, la grossièreté d'un Eric Brunet qui hurle dans le poste reste insupportable. J'ajouterais qu'être au service des autres est une position qui vous honore.

semtob

Cher Philippe,

En ce jour d'alignement de Terre, de Lune et de Soleil, chercher la lumière est aussi vain que chercher l'ombre.
Etre star, c'est rester sur terre et partager ses élans, ses étincelles pour garder les rênes de sa pensée.
Nul ne sait tout à fait ce qu'il fait et ne peut maîtriser les projections ou provocations qu'il sème.
Continuez, si tel est votre but de boxer hors des cordes et des hordes.
C'est là que trône le vrai ring des stars.
françoise et karell Semtob

zenblabla

Bah !
Quel plaisir de relire ici vos billets, tandis que la contingence temporelle avec l'histoire du temps exclut facilement l'espace d'y raconter, comme s'il suffisait jamais avec les racontars.
C'est le temps aujourd'hui qui se distingue, c'est lui qui relègue la contre-valeur en argent...

Et c'est l'argent qui obstiné régule !
Tout se passe comme si nous n’aurions plus le temps, puisque le temps n'est plus de l'argent suffisamment, alors, le temps est devenu libre de l'argent !
La croissance est en effondrement brusquement perpétuel, et la doctrine de l'argent, celui avec lequel toutes valeurs trouveraient contre-valeur en argent est essoufflée, d'un essoufflement qui ressemblerait à un repos, tandis que la croissance n'arrive pas au bout de son projet magnifique avec une mondialisation devenue plus victime du protestantisme, alors celui d'un attachement doctrinaire mieux serait-il gonflé face aux entendements qu'il reproche aux croyants du judaïsme, du catholicisme ou de l'islam(isme)... mais d'un renvoi à tous autres attachements devenus d'hypothèse insensés, encore mieux serait-il radieux pour supporter comment sont réglées par la Justice et par avance dans le temps, ainsi qu'il se doit mais ne se devraient, les apparitions soudaines de l'Histoire.

Je suis très ailleurs du billet ?
Mais comment se paient aujourd'hui vos attachements ?
C'est quoi l'attachement à compter comme en équivalent-intellection, comme cela devrait en tous points être cohérents pour dire indubitablement comment l'intellection aboutit in fine en la Justice...?
C'est impayable mais c'est lisible avec du temps !
J'admire votre attachement ici déployé en la Justice.

Je sais mes attachements au moins pour l'expression, redoute les gestionnaires (intellectuels) des attachements d'autrui, et je crois me disant que mes attachements sont toujours mieux confortés du côté de chez moi, ainsi qu'ils sont valorisés très faiblement en général.
Et j'admire les vôtres en expression, et encore une fois vous en parlez, cette fois plus loin que l'expression de ce qui en découle pour commenter, comme s'il y avait évidence que cela découle, alors même que c'est le bon sens du côté de chez vous qui raconte.

Pour moi les porte-parole, en politique mais en intellections, puisqu'ils ne peuvent plus raconter autres choses que des attachements auxquels je ne peux plus me reconnaître au moins faute de temps, puisque nous sommes impliqués dans l'histoire que le temps serait de l'argent, les porte-parole essaient par attachement avec le biais de l'argent qui les a supportés comme indépendamment d'eux, sauvés soient-ils par l'hypothèse doctrinaire du marché, alors comme ils ne peuvent plus avec nos histoires, mais comme cela reste avec la leur, ils essaient d'essayer ce qui est leur apanage.
C'est terrible parce que leurs attachements, c'est pas du genre que je trouve sur une tête de gondole !

Mais bon... ce qui reste très heureux, c'est que le temps étant devenu brusquement distinct de l'argent, tous nos attachements sont devenus indistincts de nous-mêmes !
Voilà la Liberté même, comme elle est magnifiquement impossible à financer, et c'est un comble!
Nous avons brusquement beaucoup de temps qui ne sera jamais financé !
C'est proche du projet qui fait croyance, et c'est aussi le bât blessant, celui qui vous blesse malgré tout, que notre temps puisse être en entier financé au travers d'un marché qui aveuglément puisse aveuglément reconnaître.
Affaire de reconnaissance, isn't it ?

- D'un côté la liberté avec d'abord les détachements et leurs financements...
La Loi est sur cette voie en retrait.
- De l'autre côté la liberté avec d'abord les attachements et leurs financements...
La Loi est sur cette voie toutes bannières requises et c'est heureux.

S'il faut passer par la Justice, la liberté suit de loin et par après, n'est-il pas ?
S'il faut passer par la Liberté, les intellections ne précèdent pas plus que la Justice s'il fallait s'en référer seulement à vos penseurs, tous autant sont-ils confits dans leurs attachements, ce qui colle avec eux pour le qualificatif démodé de "réactionnaires", tandis qu'ils nous inondent juste et justement et grâce à eux d'attachements qui valent... sans encore pouvoir compter seulement qu'avec eux !
Bizarrement je crois préférer les vôtres.

Moi j'aime bien les attachements, j'aime les vôtres comme ils sont autant bien exprimés, sais que celui qui n'exprime pas n'est pas moins attaché, et j'attends que l'Histoire sache prolonger avec les attachements de tous (ceux des réac, ceux des libertaires, ceux des croyants et des incroyants, alors pas ceux par qui se détacheraient si facilement avec la doctrine de l'argent, depuis la chute du mur, remisant d'emblée survenue tous les attachements avec la main aveugle...!).
La doctrine suivant le prophète le plus récent ne sort pas seulement d'antagonismes contemporains, elle surgit autant d'erreurs passées qui refusent d'examiner l'argent qui répare par la Justice pour le mieux, cette terrestre contre-valeur supposée absolue par l'histoire du cumul de la dette et de l'indulgence avec les églises...

Comment dites-vous vos attachements que l'on suppose ?
- Avec la Justice, comme "vous" y allez ?
- Avec l'argent, comme "ils" y vont ?

Les intellectuels dont vous parlez redoutent bien trop parler du rapport à l'argent...
Cette chose obstinée faisant foi devenue contre-valeur à toutes choses... est obscène, dramatiquement comme en indulgences puisque la Justice raconte spectaculairement des histoires de bagnoles !
Comment ne pouvez pas vous être, par l'hypothèse d'une telle Foi, en retrait ?
J'aime beaucoup l'expression de vos attachements...
Soient-ils !

BrunoK

M.Bilger,

N'oubliez pas la parabole de l'Evangile : les premiers seront les derniers ! Il me semble qu'il y a un peu d'orgueil dans votre billet, mais je ne voudrais pas juger !

Giuseppe

@Mitshane

Comme vous je suis tombé sur ce blog par hasard, je ne sais si notre hôte a fait voter F.Hollande, je n'y étais pas encore, mais donner aussi vite son admiration et la retirer aussi sec, diantre ! Rapide comme l'éclair !

Vous l'avez dit vous-même, nouvelle, vous savez, le général de Gaulle a fait ministre l'admirable Malraux, et pourtant chacun peut avoir des faiblesses, il en savait quelque chose, ce qui n'enlève rien à ce dernier, l'homme quelques décennies plus tard est toujours admiré.

Ahmad

C'est bien pourtant ce qu'il y a de plus admirable chez vous. Vous avez des idées familières de ceux que vous mentionnez mais vous évitez l'affirmation qui risque de devenir une erreur et donc une injustice.

En fait, ces polémistes ne disent pas "La vérité", ils ont simplement saisi un "filet de vérité" que personne n'ose dire par peur de rentrer dans une complexité qui risque de détruire leur système de pensée.
Ces idées sont incomplètes, elles ne peuvent se suffire à elles-mêmes, ce qu'à mon avis vous percevez, mais que les polémistes que vous citez ont plutôt abandonné par souci d'affirmation et de conservation de soi.

Finalement, on reproche à ces polémistes de dire des choses, mais on ne vous le reprochera pas à vous (pourtant vous jugez et tranchez mais sans exclure). On vous fera le reproche du contraire, celui de vous être tu sur certains sujets où on vous attend peut-être pour continuer ce travail fondamental de pensée complexe.

Je peux vous dire que j'ai des idées très différentes des vôtres mais que contrairement à ceux que vous citez, je continue à vous lire car je perçois encore la volonté de dialogue. Les autres ressemblent à des systèmes fermés qui à terme ressembleront plus à des idéologues qu'à des hommes de vérité. Quelque part, ces personnes servent indirectement des intérêts car ils confirment les volontés de ceux qui les reconnaît.

Comment peut-on vous instrumentaliser si vous refusez de vous figer dans des affirmations tranchées ? Un homme de nuance ne peut servir un système, il ne peut que le modifier.

C'est sans doute pour cela que vous n'êtes pas simplement brillant, vous êtes aussi grand.

Restez vous-même... mais en mieux ! :D

caroff

Philippe Bilger, votre nom ne figure pas dans les listes et je comprends votre amertume d'autant que vos interventions ici-même et dans Le Figaro, Bd Voltaire vous classent sans conteste parmi les meilleures plumes et les plus brillants esprits.
On va me traiter de flagorneur, mais comme c'est le blog de la liberté d'expression, je livre avec sincérité le grand intérêt pris à la lecture de vos articles !

L'omission de votre nom vient sans doute du fait que vous ne pouvez en réalité prétendre à l'appellation de "polémiste". Tout simplement parce que vous n'êtes pas arrogant, que vous écoutez et lisez les gens qui ne partagent pas vos idées et vous ne prêtez pas à la simplification, aux raccourcis et à la caricature !!
C'est souvent le cas de Zemmour par exemple...

Si Rioufol est un grand polémiste, pour ma part je ne classerais pas Finkielkraut dans cette rubrique parce qu'il expose ses idées avec sérénité... tout comme vous.

breizmabro

"Qu'on se rassure : je n'ai pas la grosse tête et je ne l'ai pas prise"

Vous avez raison de le prendre comme cela car comme disait Clemenceau, "les cimetières sont pleins de gens irremplaçables" ; polémistes ou pas, grosse tête ou pas.


Michelle D-LEROY

Les polémistes cités par Le Monde sont devenus infréquentables et les médias de gauche les taxent régulièrement de xénophobie, de racisme, d'islamophobie, de faire le jeu du FN. Ils sont cloués au pilori, envoyés au tribunal parce qu'ils décrivent avec une grande régularité la société d'aujourd'hui, son évolution culturelle due au laxisme des dirigeants, parce qu'ils disent ce qu'ils voient et ce qui les agressent. Ils sont les porte-parole d'une majorité de Français qui ne peuvent que subir les changements inquiétants.

De votre côté, depuis que vous avez quitté vos fonctions de grand magistrat, vous vous faites souvent l'avocat du diable en trouvant des excuses à nos dirigeants, à un Président falot mais stratège politicien. Et, du coup vous ne subissez pas les attaques des journalistes bien-pensants.

Il n'en reste pas moins que la réalité rattrape la fiction et qu'en observant ce qui nous entoure, les médias sont de moins en moins écoutés et lus et qu'internet via les blogs notamment, prend le relais. Les polémistes qui décrivent le quotidien des Français vivant hors du microcosme parisien et qui ont dépassé le discours convenu, servent de plus en plus de référence au mal-être ressenti.

Lors de la première émission de "Ce soir (ou jamais !)" nous avons pu écouter Jacques Attali, fidèle à lui-même, répétant les mêmes lieux communs depuis 1981, parce qu'il ne sort de son appartement parisien que pour aller prendre son avion et qu'il porte des oeillères, se persuadant lui-même (et lui seul) de sa pensée linéaire. Il est l'intellectuel statique qui ne voit pas la France mais l'Europe et le monde sans frontières. L'antithèse des polémistes souverainistes, à mon avis beaucoup plus éclairés bien que traités par leurs détracteurs de réacs.

D'un côté les polémistes qui finissent par compter et dont le nombre croît, d'un autre, les inconditionnels optimistes de la gauche qui préfèrent se voiler la face en s'autoproclamant humanistes, et quelques-uns qui fluctuent, trouvant du vrai et du faux dans les deux camps. Une situation qui n'est jamais bonne parce que les autres n'arrivent pas à cerner leur interlocuteur.

La liberté d'expression restera une chimère tant que toute parole divergeant de la pensée unique fera polémique et sera jetée en pâture par une meute de bobos gauchos.

Mitsahne

J'ai découvert votre blog presque par hasard et seulement très récemment.
J'apprends par Giuseppe que vous avez fait voter FH aux dernières présidentielles. Il y a une justice immanente.
Cela ne change rien à vos immenses qualités. Mais je retire mon admiration.

Paul Duret

M. Bilger,

A votre place, je serais plutôt fier de ne pas être sur cette liste.
Vous êtes trop tolérant, trop ouvert aux idées des autres pour vous contenter d'incarner un personnage prévisible et donc un peu sectaire.
Ne changez rien, continuez comme ça.
Par contre, notre petit père François se ridiculise avec ses petites frappes en Syrie. Mais lui, il faudrait qu'il change tout.

osis

...ça enfle, ça enfle...
Cela enfle tellement que vous m'inquiétez.

Sincèrement, je compatis, mais vous devriez tout de même consulter.

NewParadigm

Moi, j'ai bien une explication au fait que vous ne soyez pas reconnu comme intellectuel d'opposition. Tout simplement parce que vous avez voté et fait voter pour la calamité qui occupe l'Élysée depuis deux ans et demi. Vous avez fait votre choix ouvertement et bruyamment à l'époque (pour des raisons qui me demeurent encore obscures) ; que vous vous en mordiez les doigts aujourd'hui ne change rien au fait que vous portez une responsabilité dans les malheurs présents de notre pays d'autant que, contorsionniste embarrassé, vous continuez à poursuivre de votre vindicte le principal dirigeant de l'opposition. Qui a dit que la politique c'est choisir entre des inconvénients ?

Mitsahne

Dans la grande meute des intellectuels de toutes obédiences, c'est vrai que vous n'êtes pas un aboyeur. Votre générosité vous porte au secours des injuriés ou injustement critiqués, vous seriez plutôt le Saint-Bernard que le molosse attaquant des voyous.

Votre attachement à la libre parole et au respect d'une exquise politesse tant à l'oral qu'à l'écrit vous honore ; cela fait un bien fou de se retrouver sur votre blog où l'on évite les algarades façon Bedos plus proches des propos de chambrée que de l'Académie.

La mesure de vos propos devrait être le mètre-étalon de la rédaction journalistique, libre à ceux que l'exagération agite de faire pétarader leur bagout (bas goût ?) pour s'élever - croient-ils - dans la hiérarchie des sabreurs. Dans les dîners en ville, ce sont des casseurs d'assiettes. C'est plus facile que de restaurer.

Avec mon admiration.

Denis Monod-Broca

J'ai lu le numéro du Monde d'hier et son dossier sur "Hommes politiques et polémistes". La rédaction du journal de référence doit juger désespérées les positions de la bien-pensance car elle fait donner la garde, pardon : Romain Goupil, Romain Goupil et ses amalgames, Romain Goupil et ses haines... Et je comprends votre déception M. Bilger. Vous n'êtes pas cité par lui, vous n'avez pas l'honneur d'être dénoncé comme mal-pensant par ce crétin...

Roland

Vous dites : "...plus focalisé sur la liberté que sur la substance de l'expression".

Monsieur Bilger, le peuple en a assez des mots, qu'ils viennent de polémistes ou de politiciens. Il veut des actes.

Je n'ose pas imaginer un seul instant que vous puissiez être un rhéteur comme les autres (selon votre titre). Votre liberté serait sans substance. On ne peut dire être libre sans être responsable.

La société civile, "le Peuple", veut reconnaître les siens, en toute liberté, pour son avenir. Hors de la scène les méprisants, vous n'êtes pas le Verbe !

Alex paulista

Vous avez raté votre reconversion : vous auriez dû vous essayer dans le métier d'animateur de débats, comme Taddéï mais à votre sauce personnelle.
Peut-être pourriez-vous tenter ce type d'activité à la radio ?
Ou sur votre chaîne YouTube, en invitant plusieurs invités en même temps.
Ça pourrait s'appeler Philippe Bilger soumet la question.

Luce Caggini

Mais on vous lit Philippe, on vous lit, et on signe, même si je ne trouve pas les pseudos très courageux.

Giuseppe

"Ce comportement crée peut-être l'impression que celui qui monte au front pour les autres n'appartient pas au même camp qu'eux et que l'altruisme est une marque de faiblesse par rapport à l'affirmation spontanée de soi."

L'ouverture d'esprit en somme, au-delà des positionnements politiques et des partis... Bon, voter FH il fallait l'oser, mais il a trompé son monde et renié son moi et les autres, cela ce n'est pas bien, il sera sanctionné sans état d'âme ! Rassurez-vous on est toujours comptable de ses reniements et la presse en 2017 se chargera de le lui rappeler.

Il est des fondamentaux qu'il ne faut jamais oublier, la parole, la rectitude, l'honneur de l'engagement, en somme quand on les oublie il me vient la parole des Anglais - Coupe du monde de rugby oblige -, "no scrum no win." Le PS a trahi ses fondamentaux.

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