Pour me concerner, ce n'est pas un exercice de pur narcissisme.
Il y a des tortures par l'espérance, selon Villiers de L'Isle-Adam, mais aussi des malaises, certes très relatifs, par l'incertitude.
Je n'aurais pas osé écrire ce billet si je n'avais pas eu la chance, grâce à des personnalités que j'apprécie et qui m'ont fait confiance, d'intervenir régulièrement sur Europe 1 et sur le site du Point.
Et de pouvoir participer à des débats, longtemps sur i-Télé, mais surtout sur LCI sous l'égide de Valérie Expert qui parvient à favoriser la totale liberté de ses invités avec l'affirmation de convictions qui n'en fait pas une animatrice ectoplasmique.
De la sorte, me pencher sur cette interrogation fondamentale! qu'est ma disparition de On refait le monde (ORLM) sur RTL ne relève pas de l'aigreur mais du questionnement psychologique et de la curiosité médiatique.
Parce qu'il y a du mystère.
Je ne suis pas de ceux qui considèrent que la liberté d'expression n'a pas de rançon à payer et je ne m'étonnerai jamais de n'être pas convié par Laurent Ruquier puisque, avec une constance qui pourrait m'honorer dans un autre monde, j'ai mis en cause son comportement narcissique, rigolard et promotionnel. Il est tout à fait normal qu'il en ait toujours tiré les conclusions qui s'imposaient - il n'est pas masochiste - même si évidemment me retrouver face à Eric Zemmour, Eric Naulleau, Audrey Pulvar, Natacha Polony et aujourd'hui Yann Moix aurait été un plaisir rare. Je vais au bout de la provocation : j'inclus même Aymeric Caron. Il y a des combats dont j'aurais eu besoin, envie !
Mais, pour ORLM, je ne vois pas.
C'est l'étonnant, courageux et vif Christophe Hondelatte qui le premier avait fait appel à moi quand je n'étais plus magistrat. Un bonheur, des joutes, de la sincérité, de la pugnacité avec, le vendredi, la présence indéniable et la belle voix grave de Bernard Poirette.
Je me suis parfois dit que la radio et la télévision n'étaient pas tout à fait vaines dès lors qu'elles permettaient si vite de créer des liens d'amitié, non seulement avec ceux dont on se sent proche, Rioufol, Thréard, Buisson, PPDA, mais avec d'autres, des contradicteurs intéressants comme, notamment, Clémentine Autain, la gentille Rokhaya Diallo, Philippe Besson, Audrey Pulvar, des publicitaires stimulants ou le regretté Claude Cabanes.
Puis Marc-Olivier Fogiel a remplacé Christophe Hondelatte à la tête de cette émission et je l'ai vu peu à peu prendre de l'assurance et sortir d'un perfectionnisme angoissé pour s'abandonner à une direction souple et équitable du débat.
J'avais l'impression que nos relations étaient bonnes même si à l'évidence MOF était plus familier avec d'autres structures intellectuelles et d'autres visions du monde.
Doucement je me suis raréfié, on m'appelait de moins en moins pour en définitive être retiré de ces 45 minutes où on prétendait refaire le monde alors qu'il aurait déjà fallu, selon l'obsession de Finkielkraut, empêcher qu'il se défasse.
On ne peut pas savoir, on ne sait pas.
Suis-je trop réactionnaire ? Mes amitiés et mon soutien à des personnes constamment et injustement attaquées ont-ils été jugés indécents, en tout cas indignes de cette émission pourtant si châtiée et consensuelle ?
Ai-je trop de sympathie pour les concurrents et suis-je trop présent chez eux ?
Il semble qu'on ait modifié sensiblement la configuration et la composition de ce groupe d'invités en faisant revenir des réputations confirmées - Ivan Levaï, Christine Ockrent, Jean-Claude Dassier, Eric Revel, Roland Cayrol etc. - faisant moins craindre les débordements imprévisibles de natures plus libres et plus impertinentes. Cette émission a pris sans doute "de la bouteille" mais peut-être a-t-elle perdu de l'élan et du punch ? Il y a plus de sages qui feignent le désaccord que d'impétueux.
Ai-je été perçu comme trop atypique, au milieu des journalistes mais sans l'être, électron insaisissable - le plus beau compliment fut celui un jour, ailleurs, d'Yves Calvi me disant qu'il ne savait jamais ce que j'allais dire sur un sujet - et intrus, au fond, dans un univers qui au-delà des antagonismes superficiels est corporatiste, homogène et épris de son entre-soi ?
MOF ne m'a jamais donné les clés même s'il a toujours répondu aimablement à mes SMS.
Le plus navrant - et je me l'impute à charge - est qu'aussi détaché qu'on prétende l'être pour les raisons objectives déjà évoquées, on se sent cependant glisser sur une pente, on disparaît, on en souffre un peu, c'est une petite mort, il y a de la vanité, de la nostalgie, on souhaiterait comprendre.
On est incapable de s'avouer brutalement qu'on ne veut plus de vous.
On n'est pas indispensable ni irremplaçable mais on aurait voulu demeurer dans le je, dans le jeu.
Tant pis.
C'est le moment ou jamais de réfléchir sur cet excellent conseil que Boileau donne aux poètes laborieux :
"Soyez plutôt maçon, si c'est votre talent".
Rédigé par : Frank THOMAS | 21 septembre 2015 à 10:06
Philippe Bilger a été remplacé par Gérard Miller qui avait été sorti de la bande à Ruquier et pour qui il fallait trouver quelques compensations sonnantes et trébuchantes...
Si la participation des uns et des autres chroniqueurs pigistes à ce type d'émission était désintéressée, elle serait sans doute plus intéressante.
Et y inclure parfois un auditeur non people pourrait aussi être stimulant !
Rédigé par : francis | 16 septembre 2015 à 11:58
Les idées que vous défendez sont entendues et relayées partout. Je sais toujours quelle sera votre position suite aux interventions de personnalités comme Onfray, Ménard, Rioufol, Finkielkraut et bien d'autres du même acabit. Vous êtes toujours là où l'on vous attend.
Rédigé par : misafir | 15 septembre 2015 à 21:54
Merci Claggart, je suis épatée !
Rédigé par : Lucile | 15 septembre 2015 à 14:42
@Mary Preud'homme
Myriam el Khomry (Labrune en arabe dialectal)... Je l'ai écoutée (un peu) sur France 5 interviewée par Caroline Roux.
Elle a récité le catéchisme hollandais !
Convaincue, mais pas convaincante !!
Rédigé par : caroff | 15 septembre 2015 à 13:08
"Myriam El Khomri ?"
Rédigé par : Mary Preud'homme | 15 septembre 2015 à 00:25
Mettre une jeune femme d'origine marocaine au ministère du chômage, c'est pas très gentil.
Najat a plus de finesse.
Rédigé par : Alex paulista | 15 septembre 2015 à 11:36
"C'est sans doute un besoin de nouvelles têtes..."
Alex paulista | 14 septembre 2015 à 16:48
Qu'est-ce qu'on rit avec Alex !
A propos de nouvelles têtes, quelqu'un aurait-il des nouvelles de la nouvelle ministre du Travail, Myriam El Khomri ?
Rédigé par : Mary Preud'homme | 15 septembre 2015 à 00:25
@Lucile
Voici la traduction en langue bretonne de "prendre des vessies pour des lanternes" :
"Kemer e voned evit e dog", soit en mot à mot "prendre son bonnet pour son chapeau".
N'eo ket gwir, Breizmabro ?
Rédigé par : Claggart | 14 septembre 2015 à 22:23
Il ne faut pas plus se mortifier que ça.
C'est sans doute un besoin de nouvelles têtes, vous en avez bénéficié lorsque vous êtes venu, vous en pâtissez maintenant que votre tête est connue.
Je n'ai pas vu toutes vos participations médiatiques donc je ne suis pas sûr que mon commentaire soit pertinent, mais je vous ai entrevu dans des débats où vous n'interveniez que pour dire une phrase, en général attendue. C'était le cas chez Ardisson ou au Grand Journal, si je me souviens bien.
Vous gagneriez à vous abstenir d'aller à ces émissions où le rythme est trop découpé.
Si vous n'avez pas été invité chez Ruquier, c'est aussi parce que vous n'avez pas d'actualité de grand impact médiatique. Certes il y a eu la parution de vos livres, mais je ne sais pas si leur tirage est suffisant pour intéresser l'émission. Votre célébrité personnelle est un peu juste pour emporter le morceau.
Je vous attends plus dans des émissions de débats comme celle de Taddéï, ou celle de Calvi. S'il est vrai que ce dernier vous a reproché de ne pas être prévisible, cela confirme ce que je pense de lui. Il a un côté Bourdin, la sympathie en moins.
Rédigé par : Alex paulista | 14 septembre 2015 à 16:48
...on peut encore refaire le match. Activez vos réseaux Philippe pour vivre votre passion du foot de l'intérieur tout en corrigeant l'imparfait du subjonctif de tous ces rustres musculeux qu'ils soient consultants ou journalistes. Les émissions d'analyse sportive ont l'air de bien se porter sur les ondes, il doit bien rester quelques strapontins vides. J'ose à peine vous avouer qu'il y en a une qui s'appelle l'after. Eh oui désolé Philippe je n'y suis pour rien.
Si ça marche, vous nous prévenez. Sinon, il y a nous les blogueurs et on vous aime, même quand c'est vache. Vache comme le parallèle établi ici par finch entre une grosse bébête fossilisée et notre hôte. Se serait-il pris les mocassins dans sa drisse, le camarade ou c'est moi qui comprends rien ? C'est pas faute d'avoir essayé pourtant :((
Rédigé par : scoubab00 | 14 septembre 2015 à 15:19
Incorruptible, compromis avec personne ni aucun parti, capable d'avouer avoir commis une bévue le cas échéant, pas un frère, pas homosexuel, pas ex-communiste, et même pas de parents africains ni juifs, bref : vous êtes un danger public de la pire espèce.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 14 septembre 2015 à 14:46
@breizmabro
Je suis heureuse de constater que nous partageons les mêmes appréciations en ce qui concerne le pontifiant Cayrol, qui sous ses allures de professeur sérieux cache mal un océan de rouerie intellectuelle. On se lasse de le voir arriver avec ses gros sabots, et se perdre dans les méandres des stratégies quotidiennes des partis, sans se départir jamais un moment de ses certitudes, ni de son ton doctoral. Il est épais et prévisible, dire qu'il se prend pour un orfèvre, c'en est navrant. L'avenir de la France pour lui, dans ses spéculations les plus hardies, s'arrête aux succès du PS, il est typique d'une catégorie de journalistes qui perd du temps en conjectures inutiles, incapable d'envisager les courants de fond traversant la société. Un bel exemple de has been qui colle aux media comme le morceau de sparadrap au capitaine Haddock. Et toc. Ca lui apprendra à vouloir me faire prendre des vessies pour des lanternes. (Je ne sais pas comment ça se dit en breton, j'ai pourtant cherché sur Google, mais ça n'y est pas).
Rédigé par : Lucile | 14 septembre 2015 à 14:26
@ breizmabro
Dans ma tête elle était le raccourci générique pour ceux que vous citez.
Quand va-t-on les pousser dehors, diantre, il n'y a pas que des maisons de retraite en France, ou des rabougris du bulbe.
Rédigé par : Giuseppe | 14 septembre 2015 à 13:34
Rédigé par : Flavien Gérard | 13 septembre 2015 à 13:39
"Je pense que le fond n'est pas en cause, car il est des propos et des postures dans ORLM qui sont plus extrêmes, plus radicaux que les vôtres, et qui pour certains sont moins intéressants. En revanche, MOF qui est un animateur de spectacle à la recherche de sensationnel s'accommode sans doute mal d'un ton monocorde et mesuré"
Je pense que vous êtes dans le juste mon cher Flavien ! Cela fait quelque temps déjà que je n'écoute plus cette émission, mais je me souviens de l'arrivée de Philippe dans le groupe et le contraste était en effet saisissant avec les autres intervenants...
Rédigé par : herman | 14 septembre 2015 à 12:52
Voyons, voyons, tout ceci n'est pas sérieux ! Marc-Olivier Fogiel et puis quoi encore... Tout ceci n'est pas du tout sérieux. Il faut vous ressaisir.
Rédigé par : mariane | 14 septembre 2015 à 12:11
« Doucement je me suis raréfié, on m'appelait de moins en moins… »
Philippe, vous devriez faire une visite à la maison de retraite des artistes, à Nogent-sur-Marne...
…et lire votre texte en public à tous les pensionnaires : je réserve ma place, le spectacle sera dans la salle !
Rédigé par : sbriglia | 14 septembre 2015 à 11:29
@Denis Monod-Broca, Giuseppe
Je crois que vous avez mis l'accent sur un critère primordial, la radio type RTL exige des animateurs qu'ils parlent vite et surtout qu'ils laissent très peu de respiration entre les mots : les auditeurs qui zappent ne doivent surtout pas tomber sur un blanc. L'impératif numéro 1, c'est de capter en un quart de seconde le visiteur de passage. À ce genre de test, certains s'en sortent mieux que d'autres, surtout s'ils ont des voix et des dictions très facilement identifiables.
Rédigé par : Lucile | 14 septembre 2015 à 11:07
@ Giuseppe | 13 septembre 2015 à 20:43
"Ockrent, arrêtons avec ce journalisme de papier mâché"
Vous auriez pu ajouter Levaï et Cayrol ces dinosaures médiatiques, les "voix de son maître" : assis ! debout ! couché !
Je ne regarde plus "C dans l'air", d'abord parce que Caroline Roux me stresse avec ses "allons-y, avançons" avant que le débateur n'ait fini sa phrase, et surtout, SURTOUT, pour ne plus voir et entendre l'inoxydable Cayrol à interventions multiples.
Ceci dit je crois que cette émission se passe de moi aussi bien que je me passe d'elle :-D
Rédigé par : breizmabro | 14 septembre 2015 à 09:48
Le vieux prof que j'ai été trouve que ce billet n'est pas mal. Il traduit une nostalgie un peu émouvante. Et il pose quelques questions dont les réponses sont, il me semble, dans le texte lui-même. Par exemple votre mise progressive à l'écart s'explique par ces lignes "me retrouver face à Eric Zemmour, Eric Naulleau, Audrey Pulvar, Natacha Polony et aujourd'hui Yann Moix aurait été un plaisir rare" ou bien encore "des liens d'amitié, non seulement avec ceux dont on se sent proche, Rioufol, Thréard, Buisson, PPDA, mais avec d'autres". Parmi ces noms, certains (Zemmour, Rioufol...) ne sont pas tellement en odeur de sainteté. Et par conséquent ceci explique probablement cela.
Rédigé par : lucterius | 14 septembre 2015 à 09:41
M.Bilger,
Vous n'êtes pas assez sot pour vous étonner d'être comme n'importe quel quidam remercié de vos services, en conséquence de quoi je déduis que vous êtes plutôt bléssé... Cela est bien triste de ne pas avoir conçu ce qui advient. Si vous pensez avoir un quelconque poids, si vous imaginez que vos idées ont un certain intérêt, si votre aura d'un temps vous a induit en erreur, c'est que vous avez négligé de travailler votre sortie...
Il faut lorsqu'on est au théâtre ne pas oublier qu'à un moment ou un autre le rideau tombe et il faut quitter la scène ! Allons ! Ce n'est rien, la vanité ne résiste pas au vent qui se lève, et avant la tempête, chercher mieux ce qui vous rendra utile aux autres et à vous-même... D'autres viendront et auront fort à faire sous les feux de la rampe qu'il vous faudra lâcher.
Rédigé par : duvent | 14 septembre 2015 à 09:24
@Marc Ghinsberg | 13 septembre 2015 à 19:24
Là, je suis d'accord !
Rédigé par : breizmabro | 14 septembre 2015 à 09:17
"Donne un cheval rapide à celui qui dit la vérité" (Proverbe afghan).
M. Bilger devrait prendre ce genre d'éviction comme honneur et caution de sa sincérité, rejoignant ainsi la cohorte orgueilleuse des insoumis à la loi suprême du : "tu suces ou tu dégages" (proverbe personnel), loi dénoncée dans le billet précédent, cohorte libre de tout voir et de le dire, car enfin dégagée de tout pouvoir.
Rédigé par : aliocha | 14 septembre 2015 à 08:26
@breizmabro
Oui bien sûr et j'ai pensé à cela aussi, mais en l'occurrence il ne s'agit pas seulement d'argent, le rejet sans explications peut être mal vécu, même si l'on est bénévole par exemple, car quelqu'un qui a du pouvoir sur votre vie vous doit des explications.
Rédigé par : JLM | 14 septembre 2015 à 08:25
L'étonnant est que vous paraissiez étonné, cher Monsieur Bilger. Vous vous rendez compte, un peu, des sites sur lesquels on peut vous lire depuis longtemps et fréquemment : Le Figaro, Boulevard Voltaire, pour ne citer qu'eux, des citadelles arrogantes de la fachosphère qui auraient dû être goulaguisées depuis longtemps. Selon les dictateurs de la pensée droite de la gauchiasphère. L'étonnant c'est que vous n'ayez pas été ostracisé depuis plus longtemps, en raison de votre notoriété sans doute.
Rédigé par : Penrionneau | 14 septembre 2015 à 08:21
Ce qui me sidère toujours, c'est la taille que peut prendre une tête humaine qui enfle.
Cela doit probablement être indolore, car les sujets atteints, même dans les cas les plus graves, ne semblent pas en être incommodés.
Je compatis sincèrement, mais je ne peux m’empêcher de m'en amuser...
Je sais, c'est vilain.
Rédigé par : osis | 14 septembre 2015 à 06:55
@finch
Comparer P. Bilger à un T-rex… il fallait oser.
Rédigé par : roger | 14 septembre 2015 à 06:54
@genau
"Vous ne "passez" pas médiatiquement chez les routiers de la com', vous êtes à votre tâche minutieuse, approfondie, calibrée et on ne vous coince pas. Normal, on ne vous invite pas quand on ne peut pas se payer votre fiole."
Mais quelqu'un qui ferait, philosophe, chercheur, romancier et j'en passe, sa tâche au mieux en acceptant de passer pour le bouffon de service, éventuellement en donnant aussi quelques coups de griffe, ce qui ne serait pas mauvais pour le spectacle, pourrait-il s'insérer ? J'imagine que ce n'est pas drôle, mais si, pour une raison ou une autre, on le devait.
Rédigé par : Noblejoué | 14 septembre 2015 à 00:25
"Sans doute de savants communicants, bardés de sondages, ont-ils jugé que votre phrasé trop lent, ou vos phrases trop construites, ou votre léger zézaiement, allez savoir !..., nuisaient à l'attention de l'auditeur et donc aux recettes publicitaires."
Rédigé par : Denis Monod-Broca | 13 septembre 2015 à 18:50
Je partage ce jugement, écoutez le rythme et le débit de parole de MOF, caricaturé maintes fois par les imitateurs, avec cette sonorité désaccordée qu'il applique sur certains mots au tempo saccadé, parfois désagréable à entendre.
Il n'est pas dans la construction comme l'a souligné ci-dessus l'intervenant, c'est tout à fait juste me semble-t-il. MOF a eu peur de s'aventurer pour ces deux raisons, le son et la phrase, sur un terrain inconnu.
Rédigé par : Giuseppe | 13 septembre 2015 à 23:52
Terrible effet que celui de la notoriété, la publicité. Lorsque j'étais jeune homme, encore adolescent, j'avais remporté un concours national en philosophie et, comme tel, avec d'autres, convié par le gouvernement, à un séjour parisien. Ivresse d'approcher les institutions depuis l'intérieur, d'être reçu, d'avoir carrosse et petits fours et de parler à la radio. La tête m'en tournait.
Dans notre groupe se dessinaient déjà ceux qui étaient faits pour ça et ceux, comme moi, qui étaient accidentels.
Vous ne "passez" pas médiatiquement chez les routiers de la com', vous êtes à votre tâche minutieuse, approfondie, calibrée et on ne vous coince pas. Normal, on ne vous invite pas quand on ne peut pas se payer votre fiole.
Rédigé par : genau | 13 septembre 2015 à 22:55
Monsieur Philippe Bilger,
Vous êtes dans l'honneur et cette mode qui est vôtre me va bien !
Rédigé par : J.A | 13 septembre 2015 à 22:28
@Mary Preud'homme | 13 septembre 2015 à 18:31
La perle du jour ?
Définition de la libre-pensée selon Wiki :
La libre-pensée ou libre pensée1 est une attitude qui consiste à refuser tout dogmatisme religieux, philosophique ou autre, et à se fier principalement à ses propres expériences et raison (rationalisme, empirisme) pour penser ou juger.
Philippe Bilger a, me semble-t-il, toujours revendiqué être un libre penseur et beaucoup de ceux qui le connaissent bien le considère comme tel. C'est d'ailleurs ce qui caractérise ses prises de positions qui peuvent varier considérablement au cours du temps en fonction des événements. Il n'est pas enfermé dans une pensée unique.
Rédigé par : Achille | 13 septembre 2015 à 22:23
Votre histoire m'évoque celle du T-Rex "Sue". Vous comprendrez le rapprochement sur la chute. Sue, vénérable Tyrannosaurus Rex, vieux de 65 millions d'années s'est rappelé récemment en 1990 à notre bon souvenir sous la forme de la découverte dans le Dakota du Sud de restes fossiles représentant 72% du squelette global, ce qui est énorme et en fait le spécimen le plus complet et le plus grand à ce jour de ce tueur puissant (12,8m de long, 3,66m de haut aux hanches). http://www.fieldmuseum.org/sites/default/files/Sue%20Fact%20Sheet.pdf
Il a été acquis pour 8,36 millions de dollars par le Muséum d'histoire naturelle de Chicago lors d'une vente aux enchères organisée par Sotheby's en 1997 à New York. Sa restauration à duré 3 ans et demi à compter de la date d'achat, à laquelle il convient d'ajouter 18 mois au titre du prélèvement sur site et d'un début de séparation méticuleuse par la société découvreuse Black Hill (institut de recherche géologique) à Hill City, injustement harcelée par le FBI puis par la justice américaine pour fruit de sa trouvaille. Black Hill a eu notamment d'énormes difficultés à cliver - au sein d'un monobloc - le bassin de l'énorme tête carnassière du prédateur (en effet, tout menaçait de se briser lors de cette délicate opération). L'analyse du squelette a montré que Sue était probablement mort suite à l'assaut d'un de ses congénères.
Il n'est pas question de comparer Ivan Levaï, Christine Ockrent, Jean-Claude Dassier, Eric Revel et Roland Cayrol à des T-rex sans pitié, mais on peut prédire tout de même à Philippe Bilger une belle postérité, ne serait-ce qu'en raison - entre autres - du présent blog.
Rédigé par : finch | 13 septembre 2015 à 21:09
Changement de roi changement de lois ! Ceci dit c'est aussi la marche inexorable au renouvellement. Pour moi, ce type d'émission récurrente a un côté agaçant, qui au bout du compte n'apporte pas grand-chose, on s'affronte sur des points de vue sans grand résultat au final.
Il est vrai, quand vous êtes au volant, cela vous permet de passer le temps un peu plus éveillé, mais sur une chaise, à la longue, cela ressemble à toutes ces émissions que l'on qualifie dans notre contrée de "batouilles". Polémiquer pour polémiquer, il n'en sort jamais rien, bien que chacun ait l'impression d'avoir sauvé le monde et éclairé un auditeur qui regardant la route, attend parfois le moment où la prise de bec allait faire monter la tension dans son habitacle, jusqu'au prochain arrêt sur l'autoroute.
La TSF va bien à MOF, il rempile avec des vieux qui vont faire vibrer les représentants de commerce en retraite empruntant l'autoroute des vacances. L'auditoire conquis en a fait une habitude d'écoute, un peu comme le chien de Pavlov, pour l'intérêt j'avoue, cela n'engage que moi, aucun.
Je ne partage pas toujours les idées de Rioufol mais dans l'expertise je le trouve beaucoup plus cinglant et efficace que Thréard, c'est une épée, son masque à la Buster Keaton le rend d'autant plus percutant qu'il est sobre dans ses interventions. Lui aussi trop rare sur le petit écran comme notre hôte en somme, je sais, cela ne console pas mais au moins cela reste dans les mémoires, et là se fait la différence.
Ockrent, arrêtons avec ce journalisme de papier mâché, il suffit de voir sur les forums, la donne change et ce n'est pas MOF qui va mettre le feu.
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On va envoyer tous les écartés de MOF au Parlement de Bruxelles.
Quand je pense qu'une telle machine et machinerie n'a pas vu venir les réfugiés, rien d'anticipé, rien de prévu, c'est à se demander ce que fichent ces milliers de fonctionnaires et d'élus, c'est dramatique.
L'Allemagne croule sous les arrivées, l'Europe, celle que fustigeait de Gaulle, encore un grand machin qui ne sert à rien et qui ne va surtout pas encourager les citoyens à la porter en modèle du genre.
Vite un débat de plus pour un résultat de moins !
Ce n'était pas tout à fait le sujet, quoique... Avant de refaire le monde, au moins tissons l'Europe, surtout faisons le tri de tous ces filatiers qui ne servent pas à grand-chose. On l'a vu ici par un lien, au nombre de ceux qui arrivent pointer le soir pour repartir aussi sec, autant s'en passer, cela ne pourra que mieux aller.
Des combats immenses sont à mener, avec humilité, le monde c'est bien abstrait mais l'humain efficient et efficace est à portée et l'on ne sait même pas le voir. "L'Europe, l'Europe...", un bidule vide de sens et de maîtrise. Terrifiant.
Rédigé par : Giuseppe | 13 septembre 2015 à 20:43
@breizmabro
"A l'exception près que Claire Chazal est une journaliste, salariée cadre de l'entreprise TF1 alors que M. Bilger est un pigiste médiatique. Nuance..."
Vous avez raison. Il est certainement beaucoup plus grave pour Claire Chazal de perdre son job, que pour Philippe Bilger de perdre une pige, même si elle en retrouve un autre dans quelque temps.
Mais là n'est pas pour moi l'essentiel. Pourquoi dans ce moment difficile pour elle, quels que puissent être ses défauts, l'enfoncer, la traiter "d'ambulance". Voilà pour moi ce qui ne passe pas.
Rédigé par : Marc Ghinsberg | 13 septembre 2015 à 19:24
Je vais faire le naïf, monsieur Bilger : vous êtes bien naïf, vous aussi, et tant mieux d'ailleurs !
Une émission de "la première radio de France" à une heure de grande écoute n'a aucun message à faire passer, ce qui s'y dit n'a strictement aucune importance.
Si vous en êtes exclu, ce n'est certainement pas en raison de ce vous y avez dit. Sans doute de savants communicants, bardés de sondages, ont-ils jugé que votre phrasé trop lent, ou vos phrases trop construites, ou votre léger zézaiement, allez savoir !..., nuisaient à l'attention de l'auditeur et donc aux recettes publicitaires.
Rédigé par : Denis Monod-Broca | 13 septembre 2015 à 18:50
@ Lucile (pour son bêtisier)
Qu'est-ce qu'une cravate ? : une flèche servant à indiquer la direction du cerveau de l'homme...
Un synonyme ? Mot à écrire à la place de celui dont on n'est pas certain de l'orthographe.
Voiture ? Invention ingénieuse permettant d'entasser des dizaines de chevaux sous un capot et de mettre un âne au volant.
;-) Nozvezh vat
Rédigé par : breizmabro | 13 septembre 2015 à 18:48
La perle du jour à propos de notre hôte :
"...votre réputation de libre penseur..." (Achille 16:52)
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Vous me copierez 100 fois la définition du terme libre penseur.
Rédigé par : Mary Preud'homme | 13 septembre 2015 à 18:31
Cher Philippe,
Pour être invité des radios et des plateaux, il faut dire ce qui plaît à l'audience, ce qui est attendu par la gauche.
Il ne faut pas faire d'ombre aux amuseurs publics.
Qu'avez-vous fait pour plaire au capitaine du pédalo à la rose ?
Vanter les mérites de Dame Taubira ?
Louer la nouvelle politique culturelle ?
Avez-vous fait un buzz inoubliable ?
Pourquoi ne pas créer donc une émission, dans le style :
"La pagaille, c'est moi" ou
"On va tout casser"
"Chérie, j'ai rétréci le code du travail"
"Après moi, le déluge"
"Passez-moi la patate chaude"
"Qui s'est barré cette nuit avec la pintade"
"De la justice, je m'en balance"
"Garçon, deux injustices s.v.p"
Pourquoi, ne pas considérer que ce temps qui vous est personnel n'est pas une chance pour l'avenir ?
Niel va dérouiller dans quelques mois et ses savants laquais vont se faire plus petits que des souriceaux.
Un autre paysage audiovisuel se prépare et vous ne saurez plus où donner de la tête car les spécialistes auront bien sûr toute l'attention des publics.
Sonder les mystères socialistes et leurs échecs est vain, car dans cet exercice n'apparaît que l'absurde et le confus.
françoise et karell Semtob
Rédigé par : semtob | 13 septembre 2015 à 18:27
@ JLM | 13 septembre 2015 à 14:33
"Vous vivez un peu l'expérience que font nos milliers de chômeurs qui ont l'impression d'avoir fait tout ce qu'il fallait pour avoir un poste pour lequel ils ont les qualités requises mais qui ne sont pas choisis"
Eueueueuh combien des chômeurs évoqués touchent le montant de la retraite de M. Bilger ? Ph. Bilger fait le pigiste pour occuper ses longues journées en non recherche d'emploi. Différence JLM !
Rédigé par : breizmabro | 13 septembre 2015 à 18:26
Dans le monde médiatique actuel on n'aime pas les électrons libres, trop dangereux pour la bien-pensance.
J'ai regardé, en partie, l'émission de Ruquier hier soir pour la première fois de la saison, la propagande était à son comble. C'est pourquoi tout invité qui pourrait troubler l'opinion par ses joutes ou ses prises de position non conformes, l'amener à réfléchir hors des sentiers battus télévisuels n'est pas souhaitable. C'est vraiment flagrant. Cela est vrai aussi à "C dans l'air", une excellente émission devenue un ronron insipide, puisque tous les invités rentrent dans le moule, où pas un mot ne dépasse... Notre ministre de l'Intérieur appelle cela de la pédagogie et moi du lessivage de cerveaux digne des dictatures.
Malgré tout le mal qu'ils se donnent pour orienter, les Français qui ne sont ni dupes ni demeurés, lisent Internet et les avis divergents, échangent sur les réseaux sociaux et se font une idée personnelle des événements, hors manipulation.
Dommage au final que les intellectuels aux avis (de plus en plus nombreux) divergents ne se regroupent pas pour créer une nouvelle chaîne de télé où de vrais et bons débats auraient lieu avec des invités de tous bords, pour remédier à cet entre-soi insupportable.
J'avoue avoir décroché un long moment tant mon écoeurement était à son comble, mais au retour les choses ne s'arrangent pas pour autant.
Rédigé par : Michelle D-LEROY | 13 septembre 2015 à 17:24
Bonjour Philippe,
"MOF ne m'a jamais donné les clés même s'il a toujours répondu aimablement à mes SMS."
Manifestement votre réputation de libre penseur est diversement appréciée par certains journalistes et animateurs d'émission. On sent bien que vous êtes de droite, mais parfois on a l'impression que vous êtes un gauchiste contrarié. Après tout n'avez-vous pas parmi vos invités Olivier Besancenot pour qui vous ne cachez pas votre sympathie ? C'est un signe ça.
Pour en revenir à MOF qui sait, peut-être vous invitera-t-il à son émission "Le divan". Je pense que votre personnalité tout en contraste devrait l'intéresser.
Rédigé par : Achille | 13 septembre 2015 à 16:52
Sans vouloir être accusé de flagornerie Philippe Bilger, je ne peux imaginer vous comparer à la piétaille journalistique qui enfile des perles à longueur d'ondes.
Ockrent et sa dilection américaine, Levaï et ses fantasmes, Cayrol le disséqueur de Hollande en quatre qui nous impose sa cuistrerie dans C dans l'air et l'inénarrable MOF, le roquet à sa mémère...
Laissez-les dans leur médiocrité et continuez de tutoyer les cimes ici-même ou dans d'autres médias plus bienveillants avec l'intelligence !!
Rédigé par : caroff | 13 septembre 2015 à 15:48
Ne vous questionnez pas trop, ce n'est jamais bon pour les boyaux de la tête. Passez à autre chose et tirez un trait car il y a bien plus grave dans la vie. Une belle carrière, un blog apprécié et bien vivant avec de fidèles contributeurs, un bon carnet d'adresses. Que vous faut-il de plus ?
Rédigé par : Jabiru | 13 septembre 2015 à 15:39
Cher Philippe,
La question toute simple est la suivante : pourquoi ?
La réponse est là, dans votre propre texte :
"...en faisant revenir des réputations confirmées - Ivan Levaï, Christine Ockrent, Jean-Claude Dassier, Eric Revel, Roland Cayrol etc."
C'est-à-dire la docile Vieille Garde Impériale du "bien penser" qui, l'espèrent-ils, leur évitera un impitoyable nouveau Waterloo !
Rédigé par : PR CALGUÈS | 13 septembre 2015 à 15:06
Cher Philippe,
Surtout ne changez pas ! Tant pis pour ceux qui veulent se passer de vous. On vous aime libre, et bien distant du club fermé des doctes journalistes de métier qui nous expliquent ce qu'il faut penser depuis des décennies, et qui n'écoutent qu'eux-mêmes. N'essayez pas de leur ressembler. Vous êtes déçu, c'est normal, mais les raisons de votre disgrâce sont sans doute à votre honneur.
PS : Il me semble que les dramatiques événements actuels, et le manque de débat sur les solutions à adopter comme sur les conséquences à anticiper, vont se traduire par un raz de marée lepéniste aux diverses élections dans les quelques années à venir. Je ne sais pas comment les journalistes que vous avez cités refont le monde sur RTL, je 'écoute pas cette émission. En tout cas, ils ont du pain sur la planche, et au vu de leur liste, ces vieux croûtons ne nous referont pas un monde particulièrement sûr ; il me semble que nous venons d'entrer les yeux fermés dans une phase qui ne peut déboucher que sur de graves conflits, y compris en Europe, et que la prise de conscience est particulièrement lente à se faire, surtout chez des gens comme eux.
Rédigé par : lucile | 13 septembre 2015 à 15:03
Vous vivez un peu l'expérience que font nos milliers de chômeurs qui ont l'impression d'avoir fait tout ce qu'il fallait pour avoir un poste pour lequel ils ont les qualités requises mais qui ne sont pas choisis, sans comprendre qu'il n'y sont pour rien et que ce ne sont pas leurs défauts ni leur manque de compétences qui sont la cause de ce désamour des recruteurs. Ou bien l'expérience d'un salarié qui n'a pas fait allégeance à la maîtresse du patron (ou plutôt du sous-chef) et qui se retrouve dans un placard sans véritablement avoir commis une quelconque faute. Le système est complexe, les hypocrites nombreux, les postes précieux car rares, les relations entre les personnes tortueuses. Ce qui est perturbant c'est de ne pas comprendre, même si l'on comprend que l'on n'est pas responsable. On finit par passer à autre chose et on essaye de ne pas renouveler l'expérience trop souvent car être descendu du train sans crier gare alors qu'il roule encore est plutôt douloureux.
Rédigé par : JLM | 13 septembre 2015 à 14:33
Franchement ! Ockrent, PPDA, Cayrol... je conçois qu'il faille être sociable, mais quand même ! Vous avez mis sur la sellette Claire Chazal... et là on est dans la même bouillie pour chats.
A part dire la messe, qu'ont-ils apporté ? Sans détours, ils nous ont distillé de l'info comme le médecin préconise un sirop pour soigner la toux.
La télé avait l'effet magique car elle était seule, désormais l'info est partout, les gens se fichent de ces émissions qui, heureusement pour elles se déroulent à l'heure des repas ou de la sieste, sinon ce serait vide de téléspectateurs, hormis bien sûr les incompressibles adeptes du ronronnement, de la digestion et de la paresse.
Franchement depuis qu'ils sont partis à qui manquent-ils ? Mon animal de compagnie aimait bien le son de la voix de PPDA, lequel digérait ses croquettes promptement avalées en sa compagnie et moi enfin de respirer.
@Laurent Dingli | 13 septembre 2015 à 11:26
"Disons plutôt que, chez vous, la forme vient fréquemment brouiller le fond : qu'une personne "connue" daigne entrer en contact avec vous, et vous semblez aussitôt touché par la grâce et comme aveuglé par cette lumière ou du moins par ce que vous considérez comme tel".
Effectivement notre hôte a besoin de cet aquarium où tous les poissons qui ne sont pas de la même espèce cohabitent.
Pour continuer un chemin, tracer une route, quand on suppose que l'intellect est intact, on aime être dans ce bassin géant que les visiteurs contemplent en détaillant les couleurs de chacun. En principe les aquariums sont d'autant plus scintillants que la lumière est belle.
Mais bon, même les poissons les plus beaux ont une durée de vie, et sont vite remplacés pour que la magie opère à nouveau. Je ne suis pas sûr que la qualité soit un facteur décisif, souvent le ramage est préférable au plumage, ce n'est que mon avis.
Rédigé par : Giuseppe | 13 septembre 2015 à 14:24
"...c'est une petite mort, il y a de la vanité, de la nostalgie, on souhaiterait comprendre."
Il n'y a rien à comprendre, j'ai arrêté de travailler, ce qui était un objet de stress et professionnel s'est éteint, doucement, il a fini par ne plus sonner, et Dieu sait si parfois je l'ai maudit dans d'autres circonstances ! C'était ma vie, mes luttes, mes joies, mes peines...
Pourtant on s'était juré de se rappeler les uns et les autres - comme à la fin de la colo -, de continuer ensemble un chemin qui fut parfois ingrat, rude, dur et aussi heureux, enrichissant, bâtisseur moral.
C'est ainsi, pour les autres, ceux que j'ai laissés en cours de route, ils avaient d'autres chats à fouetter, moi j'étais disponible, ils ne l'étaient plus. "Asi es la vida, la vida sin sueño".
C'est comme cela, mes visites se sont espacées, au siège des nouveaux sont arrivés, je ne me reconnaissais plus, j'y passe désormais de plus en plus rarement, en espérant rencontrer un des derniers de mon époque, de ma vie. Désormais reconstruite ailleurs.
Finalement cela ne me manque plus et pourtant... quand je passe devant une construction, tout remonte comme si c'était hier, pincement au cœur, peut-être d'une jeunesse envolée, plus que d'une profession quittée gratifiante au plus profond, allez donc savoir, d'ailleurs je ne veux pas savoir.
Rédigé par : Giuseppe | 13 septembre 2015 à 14:07
@ Marc Ghinsberg | 13 septembre 2015 à 11:15
A l'exception près que Claire Chazal est une journaliste, salariée cadre de l'entreprise TF1 alors que M. Bilger est un pigiste médiatique. Nuance...
M. Bilger a exercé sa profession de magistrat jusqu'à sa retraite sans, j'imagine, que sa hiérarchie ne lui reproche ses rides ou sa lenteur à monter les marches du Palais...
Aujourd'hui il nous joue Candide sur quelques plateaux lorsqu'on le sollicite. Il donne son opinion sur les sujets au menu du jour avec conviction mais, toujours, avec courtoisie (ce qui devient de plus en plus rare avec les débatteurs filmés qui deviennent, de ce fait, plutôt des bateleurs assourdissants).
Aujourd'hui certains petits messieurs (dames ?) qui se croient éternels (jusqu'à demain dirait Dutronc) coupent avec leurs grandes dents le fil qui les reliait à ceux qui s'étaient installés, confortablement, dans un fauteuil éjectable.
« C'est le jeu ma pauvre Lucette ». Il faut juste le savoir et toujours se souvenir que les indispensables remplissent, aussi, les cimetières.
Rédigé par : breizmabro | 13 septembre 2015 à 13:56
J'écoute quotidiennement cette émission et l'apprécie autant que j'apprécie votre blog ou vos propos, sans être pour autant toujours en accord avec l'une ou avec l'autre. J'ai une double analyse quant à cette lente éviction.
Je pense que le fond n'est pas en cause, car il est des propos et des postures dans ORLM qui sont plus extrêmes, plus radicaux que les vôtres, et qui pour certains sont moins intéressants. En revanche, MOF qui est un animateur de spectacle à la recherche de sensationnel s'accommode sans doute mal d'un ton monocorde et mesuré. Souvenons-nous des émissions de TV où MOF était systématiquement en joute verbale avec son invité, émissions que l'on regardait comme un match de ping-pong, et qui l'ont rendu célèbre.
Nous sommes dans un monde de communication où la forme, surtout pour les générations les plus récentes est importante, sinon ils zappent. C'est regrettable, superficiel. Nous sommes abreuvés de messages et finalement quoi de plus important que l'opinion, l'engagement voire le trait d'humour et de subtilité qui accompagnent ces messages.
J'apprécie toujours cette émission ORLM, j'espère que vous y serez à nouveau invité.
Rédigé par : Flavien Gérard | 13 septembre 2015 à 13:39