Comme on maîtrise de moins en moins le langage, on a de plus en plus peur des mots.
Nadine Morano aurait dû avoir peur de prononcer, dans le climat actuel, le mot "race" même si on a traité cette imprudence, s'abritant derrière le général de Gaulle dans un contexte ancien, avec une enflure politique et médiatique qui aurait pu laisser croire que la France n'avait pas d'autres chats plus graves à fouetter.
Laurent Ruquier avec honnêteté a reconnu l'avoir un peu poussée et, n'ayant pas à s'excuser de l'avoir invitée, a admis qu'il "l'aimait bien". Nadine Morano que beaucoup, avec une bonne conscience indécente, méprisent parce que, profondément, elle n'est pas de leur monde.
Le candidat François Hollande avait promis de supprimer le mot "race" de la Constitution et heureusement il n'a pas tenu son engagement.
Maintenant des députés et sénateurs du Front de gauche projettent de faire voter la suppression de ce substantif honni de tous les textes de lois où il se trouve.
Un ministre dont le bon sens paraissait indéniable, Michel Sapin, s'est lui aussi piqué de formuler une appréciation favorable sur cette obsession d'éradication.
Cette démarche est démagogique et absurde de même qu'en 2012, les velléités de François Hollande. Elles oublient, par exemple, que si en 1946, comme l'a rappelé Didier Maus, on a écrit le mot "race", c'était précisément au nom de la lutte contre le racisme et pour désigner l'ennemi.
Mais au fond, puisqu'on a pris le parti après la maladresse de Nadine Morano de condamner à mort, législativement parlant, le terme "race", pourquoi jouer petit bras, petit esprit et ne pas se pencher plus sérieusement, avec plus de rigueur, sur une entreprise plus vaste, en s'assignant une mission autrement plus ambitieuse ?
Epurer le vocabulaire de fond en comble. Voilà qui serait à la hauteur du rêve français et les complexités et tragédies internationales, malgré les apparences, ne feraient pas le poids au regard de ce nécessaire et salubre défi !
En effet, ce chantier est immense qui permettrait au progressisme impeccable et totalitaire de faire des siennes. Le langage est un outil trop dangereux pour être laissé à la disposition des esprits, des libertés et des bouches !
Quelques exemples qui démontreront qu'il n'est que temps de mettre bon ordre à cet intolérable désordre des mots, à cette périlleuse surabondance du vocabulaire.
Supprimons "sexe" parce qu'il pourra être qualifié de faible, "femme" parce qu'elle pourra n'être pas reconnue pour l'égale de l'homme, "différence" parce que des malappris pourraient douter de la richesse qu'apporte la pluralité, "couleur" parce que l'évoquer risquerait d'égarer et de faire prendre une réalité constatable pour une supériorité, "blanc" parce que cet adjectif est impérialiste et n'a été que trop utilisé, "mérite" parce que toutes discriminations sont à proscrire, "honneur" parce que notre modernité ne doit plus s'embarrasser de l'esthétique de l'âme et du comportement, "grandeur" parce qu'on pourrait offenser les petits, "religion" parce qu'on pourrait donner mauvaise conscience aux incroyants, "histoire" car d'aucuns pourraient ne se soucier que de celle de la France, "liberté" parce qu'à trop en user, elle pourrait nous détourner de l'égalité pour tous, "débat" parce qu'il pourrait nous conduire à écouter l'autre, "argent" parce qu'il y a des pauvres, "art" parce que certains pourraient ne pas se sentir visés, "identité" parce qu'on se laisserait aller à la nommer française, "tolérance" parce qu'il n'y a plus de maisons pour elle, "justice" parce qu'on craindrait de ne plus voir désigner la seule société comme coupable...
Et ainsi de suite. Si on s'obstine avec acharnement et constance, l'épuration aura de la tenue et ne ne laissera plus que quelques termes neutres, indolores, sans risque pour la pensée, validés par la bienséance et destinés à un usage courant. On gardera évidemment, malgré son parfum institutionnel et conservateur, "mariage" puisque, depuis la loi sur le mariage pour tous, ce mot a quitté la sphère bourgeoise pour rallier, autour de lui, une communauté, des exceptions qui se sont éprises de la règle.
Initialement je voulais intituler ce billet : un rêve de gauche ?
Mais il faut m'y résoudre : la controverse suscitée par Nadine Morano et tant de polémiques antérieures manifestent que l'épuration du vocabulaire est un rêve français et consensuel.
Dommage.
Bonjour Philippe,
Bonjour Franck,
Je me permets de rebondir sur votre dernier message. Soyez assuré que je ne suis pas atteint du : "qui veut avoir le dernier mot", mais juste intéressé par cette discussion, qui rejoint me semble-t-il le dernier billet de notre hôte sur la capacité que l'on a de discuter dans notre pays lorsque les avis divergent.
A votre première affirmation je ne sais pas trop quoi répondre d'autres que : pour avoir sur les conseils indirects de hameau dans les nuages, été relire un peu ce qui se dit sur le sujet, je n'ai rien trouvé qui infirmerait l'idée que la notion de race ne s'applique pas à l'espèce humaine.
Sur la seconde partie de votre propos, j'ai envie de vous dire : banco !
La discussion est politique et sociale, je vous remercie de votre honnêteté. N'y introduisons pas de notions fausses qui n'ont pas grand-chose à voir dans le débat, si ce n'est de vouloir appuyer sur cette notion fausse, celle de race, des distinctions d'ordre social entre individus qui découleraient de cette distinction de races. Ce n'est pas pertinent. C'est pourquoi je conteste l'utilisation de ce mot dans le cadre d'un débat qui porterait sur le vivre ensemble, de ce qui porte la communauté nationale française.
Vous avez mis le doigt sur l'incohérence de l'emprunt d'une notion scientifique, fausse dans le cadre de l'espèce humaine, et son utilisation dans un débat qui est politique et social. Ce dernier est plein de nuances, et la commodité dont s'est accommodée Mme Morano en utilisant la notion de race est d'évidence entachée d'arrière-pensées extrêmement douteuses.
Vous aurez bien compris que, tout comme vous si je vous suis, ce que je reproche à l'utilisation de cette facilité dangereuse et fausse, la race, est de masquer à bon compte une discussion complexe et pleine de nuances, qui peut bien évidemment se tenir, je rejoins le dernier billet de notre hôte, sur ce qui semble aux uns et aux autres acceptable pour le bien vivre ensemble.
C'est tout l'objet de la politique au sens large du terme me semble-t-il.
Rédigé par : Jérôme | 21 octobre 2015 à 09:02
"Les scientifiques pensent que les races n'existent pas" est une pétition de principe (autrement dit, une affirmation gratuite non prouvée).
Et en plus, elle n'est pas pertinente : notre débat est social et politique, pas scientifique. C'est du scientisme, discrédité par les errements du XXe siècle, de penser que la science répond aux questions politiques.
Rédigé par : Franck Boizard | 18 octobre 2015 à 19:40
Bonjour Philippe,
Bonjour Alex paulista,
Voyez, nous ne sommes finalement pas si éloignés l'un de l'autre. Vous pensez que les races chez l'homme existent, je pense, enfin pas moi, les scientifiques pensent pour moi, que cela n'existe pas.
Mais nous pensons a priori tous les deux qu'existantes ou pas, on ne pourrait en faire une utilisation discriminatoire, les utiliser pour définir une supériorité de l'une sur l'autre.
Dans les propos de Mme Morano, le point de départ étant là, ce qui est déplacé est l'utilisation d'un concept qui n'existe pas pour définir notre pays.
Je reviens à ma question, quid des Antillais qui sont français depuis des centaines d'années ? Ils sont noirs. Quand considère-t-on qu'un citoyen est Français, à quand doit-on remonter ?
Le soupçon dont est accablé Mme Morano me paraît juste, l'utilisation d'un concept faux, pour définir une appartenance à notre pays relève soit de l'inculture mal placée, soit d'une volonté cachée assez évidente.
PS : Je trouve l'exemple de la religion moyennement pertinent. D'une part parce que la différence entre athéisme et religiosité me paraît assez clairement définie, d'autre part, dans l'absolu, les nuances n'empêche pas l'existence des concepts. Le mot race a une signification, et, je vous rejoins, son affectation ou non à une sous-espèce a l'air de relever de la nuance.
Il a été pour le moment décidé que ça ne s'appliquait pas à l'espèce humaine. Mais comme je vous l'ai dit, quand bien même cela aurait du sens d'un point de vue scientifique, devrait-on pour autant faire entrer cette notion pour définir le sentiment d'appartenance à un groupe ?
Je ne le pense pas.
Rédigé par : Jérôme | 15 octobre 2015 à 09:08
@ Jérôme | 14 octobre 2015 à 20:21
La race est constituée par un ensemble de caractéristiques visibles qui sont corrélées avec l'origine géographique et ethnique d'un individu.
Je ne vois pas en quoi il faudrait s'interdire d'utiliser ce mot ou ce concept. D'ailleurs il est utilisé dans de grands pays comme les États-Unis ou le Brésil, à des fins descriptives.
C'est aussi vague que "yeux clairs", "allure longiligne", "front dégarni".
Sa présence dans les textes n'est pas pour faire des lois en fonction de la race mais au contraire d'ériger comme principe qu'on ne peut discriminer en fonction de la race.
Dans ces conditions, je ne vois pas pourquoi on organiserait une purge des textes. C'est comme si, pour asseoir la laïcité et au prétexte que la frontière est vague entre athée et non-pratiquant, on supprimait le mot "religion" de toutes les lois. C'est inutile et contre-productif.
C'est un attentat au bon sens.
Rédigé par : Alex paulista | 15 octobre 2015 à 06:41
Bonjour Philippe,
Bonjour hameau dans les nuages,
Pour la drépanocytose, je vous laisse parfaire votre point de vue, si cette maladie est très développée chez les noirs africains, seuls les noirs n'en sont pas les victimes. Ça vous sera très facile à vérifier sur des sites de spécialistes, bien plus spécialistes que moi.
Ceci étant dit, je reviens sur l'idée que si les races humaines n'existent pas d'un point de vue génétique, cela ne signifie pas qu'il n'y ait pas de différences entre les hommes.
Je ne sais pas qui a parlé de phénotype, mais ce dont vous parlez en relève très probablement. C'est l'influence de l'environnement sur la génétique. La génétique, si j'ai bien tout compris, étant à même de se modifier sur le très long terme en fonction de l'environnement.
La peau noire relève d'une différence génétique, mais ne signifie pas pour autant que les noirs seraient d'une race différente. Ou il faudrait créer des races pour les groupes sanguins O, A, AB et autres lettres de l'alphabet qui caractérisent des différences génétiques bien plus incompatibles que la pigmentation de la peau.
J'ai, je suis d'un naturel curieux, beaucoup de questions qui me viennent à la lecture de ce fil et à l'écoute des réactions que j'ai pu entendre sur le sujet. Je vous en livre quelques-unes, ce ne sont pas les seules.
Pourquoi vouloir absolument créer des races où il n'y a pas lieu d'en avoir ?
Si comme pour s'en défendre, d'aucuns affirment que c'est juste pour faire accepter une évidence, qui n'en est pas une rappelons-le, et pas pour catégoriser de façon qualitative ces différences, alors, pourquoi cet entêtement ?
La différence essentielle sur laquelle se basent les Moranesques est la couleur de la peau, cela vous paraît-il vraiment définir un homme dans son entièreté, c’est-à-dire permettre d'établir une classification qui irait pour le coup au-delà de la simple différence de pigmentation de la peau ?
Dire qu'un pays est de race blanche ne signifie-t-il pas implicitement dans la bouche de celui qui le dit que cette pigmentation définit les hommes au-delà de la couleur ?
Sinon quelle en est l'utilité ?
Quid des Antillais, africains déportés, qui pour beaucoup sont français depuis des centaines d'années, ce que moi, en tant que blanc ne suis pas si l'on remonte à la génération qui m'a précédé, pour information je suis Franco-Britannique ?
Quelle est la relation entre le sentiment d'appartenance à une culture et la couleur de la peau ?
Pour terminer, si les races existaient, je l'admettrais sans sourciller, ça ne me gênerait pas plus que le fait qu'elles n'existent pas. Je serais de la même façon convaincu que nous nous définissons plus par le sentiment d'appartenance à une culture que par une couleur de peau que certains tentent maladroitement de nous faire accepter comme définissant des races.
Ça ne m'empêcherait pas non plus d'être curieux de cultures qui ne sont pas la mienne, sans m'empêcher une vision critique si elle me paraît nécessaire. Ce dont je ne me prive pas lorsqu'il s'agit, je sais que cela va vous plaire, de l'Islam par exemple.
Ça ne m'empêcherait pas plus, malgré ma curiosité, d'être content de vivre dans la culture qui est la mienne, d'y trouver mon compte, d'être capable de la regarder également avec un regard critique quand ça me semble nécessaire, sans pour autant ressentir l'impérieux besoin de courir après une autre.
J'ai la nette impression qu'il y a chez beaucoup une grande confusion. Etre ouvert aux autres n'est pas être perméable à tous ce qu'ils sont. Cette idée vous paraît-elle acceptable ?
Rédigé par : Jérôme | 14 octobre 2015 à 20:21
@Jérôme
"Un noir peut être génétiquement très différent d'un jaune ou d'un blanc, mais pas obligatoirement plus qu'entre un blanc et un autre blanc."
Et c'est pour cela que l'on recherche systématiquement une maladie génétique, la drépanocytose, sur toutes les naissances alors que cette maladie atteint exclusivement les noirs. Et que les noirs n'ont pas demandé que l'on fasse ainsi l'amalgame mais que nos bonnes consciences pour ne pas ostraciser sont allées au-delà...
"Dis papa, il y a beaucoup de bourgeois à Calais ? Tais-toi et donne-moi le trousseau de clefs !"
Rédigé par : hameau dans les nuages | 13 octobre 2015 à 14:39
Bonjour Philippe,
Bonjour Alex paulista,
Il ne s'agit bien évidemment pas d'éliminer du vocabulaire un mot, mais de ne pas l'employer quand il n'a pas de sens. Il me semble que le procès en élimination tient d'une forme de rhétorique souvent utilisée qui consiste à mettre dans la bouche d'un contradicteur des propos qu'il ne tient pas afin de mieux le disqualifier.
Je ne vous propose donc pas de supprimer le mot race, juste de ne pas l'utiliser pour l'espèce humaine puisqu'il semble bien que ça ne corresponde à aucune réalité.
Pour ces histoires de moyenne d'écart génétique, il me semble que l'on ait pas besoin de trop réfléchir, ni même d'être connaisseur pour comprendre que c'est une évidence.
Il y a au sein de la population des écarts qui peuvent être grands entre les individus.
Au sein de la population noire, blanche, jaune les gens peuvent être génétiquement très différents. De la même façon si je comprends bien, un noir peut être génétiquement très différent d'un jaune ou d'un blanc, mais pas obligatoirement plus qu'entre un blanc et un autre blanc.
Si je comprends toujours bien, cette affirmation dit simplement que si l'on fait une moyenne, au sein d'une population noire, blanche ou jaune, on arrive à un type génétique qui sera bien plus faiblement différent de cette même moyenne faite au sein d'une population d'une autre couleur, que ce que l'on peut trouver comme différences entre deux membres d'une même population. Ca semble tellement évident, je ne vois pas qu'on ne puisse ou le comprendre ou l'accepter.
Rédigé par : Jérôme | 13 octobre 2015 à 11:54
C'est une bonne chose mais il le fait semble-t-il pour de mauvaises raisons, puisqu'il déconseille parallèlement Le Petit Chaperon rouge pour sexisme ainsi que pour le même motif Cendrillon, Blanche-Neige etc.
Rédigé par : Catherine JACOB | 08 octobre 2015 à 10:10
Najat Vallaud-Belkacem est indécrottable. En plus elle est ministre. Mais elle n’a pas dû lire le livre de B.Bettelheim sur la Psychanalyse des contes de fées, ni Françoise Dolto, dont on ne parle plus du tout.
Les trois petits cochons ont du souci à se faire.
Rédigé par : anne-marie marson | 10 octobre 2015 à 20:05
@scoubab00
"...Il y est donc moins virulent à mon sens mais plus sujet à la reptation..."
J'ai employé le qualificatif virulent au sens de nocif. Peut-être aurais-je dû employer le terme pernicieux pour être mieux comprise. Dois-je préciser que cette forme de racisme larvé, latent n'est pas spécifique à un parti politique ou à un courant d'opinion, mais qu'on la rencontre beaucoup plus souvent chez les gens de gauche, se revendiquant comme progressistes, que chez ceux de droite.
Par exemple, la discrimination positive (ce cadeau empoisonné) me semble parfaitement illustrer le côté nuisible de ce racisme-là (masqué par d'apparents bons sentiments). Contribuant non seulement à renforcer l'hostilité raciale des racistes décomplexés, vis-à-vis de certaines communautés, mais donnant à penser à beaucoup d'autres que des réussites au demeurant authentiques, méritées, sans aide ni faveur d'aucune sorte, seraient à mettre au compte de la discrimination positive.
Rédigé par : Mary Preud'homme | 10 octobre 2015 à 14:17
Ah ça oui, la gauche aussi peut faire montre de racisme, de sexisme, de ségrégationnisme, de xénophobie, de mépris de classe, mais le problème c'est que l'humanisme est son fonds de commerce, d'où le manque de crédibilité.
Quant à la droite, dont le seul moteur est la défense d'un système néo-libéral qui ne profite qu'à quelques-uns dans le monde, elle ferait bien de manifester plus d'humilité et de faire sa propre autocritique.
Rédigé par : JLM | 10 octobre 2015 à 13:59
@Achille | 10 octobre 2015 à 10:48
Excusez-moi mais on se tirlipote la nouille, cela occupe les médias et occasionnellement est l'objet de discussions dans les salons de thé. Jamais dans les kebabs, les mosquées ou les synagogues.
Il y a une espèce humaine et plusieurs races humaines. Bientôt on va nous dire que l'ADN du porc étant quasi similaire à celle de l'espèce humaine, ou à certaines bactéries c'est kif-kif bourricot.
Ma voisine étant une grosse cochonne avec son chameau de mari nous allons pouvoir blatérer aussi sur leurs cas quasi clinique. Séquençons! séquençons !..
Et pendant ce temps....
Pauvre France, pauvres blancs objets de toutes les turpitudes...
Monsieur Axel Kahn ayant fait le chemin de Compostelle s'adresse en route à un vieillard assis sur une pierre : "Que faites-vous là ?" "Pourquoi ? vous aimeriez me voir à l'hospice ?"
Rédigé par : hameau dans les nuages | 10 octobre 2015 à 12:38
Ci-joint article intéressant du Huffingtonpost. Tout est dit et bien dit.
http://www.huffingtonpost.fr/2015/10/09/video-morano-races-medical-faux_n_8269166.html?ncid=tweetlnkfrhpmg00000001
Rédigé par : Achille | 10 octobre 2015 à 10:48
Je ne comprends pas pourquoi les commentaires souvent intéressants de protagoras déchaînent tant d'hostilité, voire d'insultes (herman). Enfin, si, j'ai une petite idée... Quoi qu'il en soit, personne n'est obligé d'être d'accord avec lui, mais son point de vue me semble tout à fait respectable.
Rédigé par : Laurent Dingli | 10 octobre 2015 à 09:47
Tiens Alex paulista a repris ses vieux cours de classe prépa ? :-)
Rédigé par : Achille | 10 octobre 2015 à 09:13
@ Mary, eileen, protagoras...
Alors que l'expérience montre que le racisme avéré est tout aussi virulent à gauche (bien que plus sournois et moins visible) qu'à droite.
En effet, en contournant par la bande la loi de Godwin souvent mentionnée par eileen, pensons au camarade Staline, lui-même issu d'une minorité - géorgienne - et qui pourtant ne s'est pas privé de brimer plusieurs autres minorités soviétiques. Plus largement, le racisme existe bel et bien à gauche, mais on préfère le considérer sous l'angle du social. Il y est donc moins virulent à mon sens mais plus sujet à la reptation oui. Dans la représentation nationale syndicale de gauche, je n'ai pas le souvenir d'un seul black ou Arabe, pourtant encore plus exploités que les "Gaulois"... non pas le moindre secrétaire il me semble...
Vous détestez Mary qu'on vous coure sur le haricot cependant permettez-moi de vous faire remarquer, au rayon pilosité sur oeuf, que protagoras céans est plus paralogiste que sophiste. Son but n'est nullement de nous tromper, il exprime une esthétique antique. Le racisme, c'est très souvent une notion de l'histoire contemporaine induite par la science triomphante avec un individu comme Gobineau puis exprimée en tant que telle par Léon Trotsky. La gauche et son collier rouge ne va jamais lâcher son nonos de la race parce qu'il y a électoralement parlant de la moelle à sucer. Les esquilles, elles, ne sont pas fatalement bio mais bon :/
Rédigé par : scoubab00 | 10 octobre 2015 à 07:52
@ protagoras | 09 octobre 2015 à 11:15
Cauchy-Schwarz est un théorème très puissant pour démontrer la plupart des inégalités, mais qui ne prend son sens qu'après avoir défini le produit scalaire sous-jacent. C'est pour cela que je l'ai cité en répondant à Jérôme qui parlait de grandeurs, de distance et de moyenne sans définir l'espace ni la mesure.
Comme les opérateurs quantiques sont hilbertiens par nature ainsi que les fonctions de Fourier, il est fort probable que vous ayez raison et que les relations d'incertitude d'Heisenberg et de Fourier puissent être dérivées de l'inégalité de Cauchy-Schwarz pour des produits scalaires à définir.
C'est intéressant, mais un peu orthogonal au sujet du billet.
Rédigé par : Alex paulista | 10 octobre 2015 à 00:44
@protagoras
Je savais bien que vous étiez psychanalyste. Ce métier exercé par des "docteurs" bien plus malades que leurs patients. Toutes vos foutaises ont été démontées une à une et vous continuez à pérorer comme si de rien n'était, étalant vos suffisances sans aucune retenue et sans le moindre doute, alors que n'importe quel nigaud vous rit au nez en écoutant vos salades.
Rédigé par : herman | 09 octobre 2015 à 23:44
@ protagoras
Vous avez bien choisi votre pseudo, sophiste vous êtes, sophiste vous resterez !
Quant à moi, je suis une femme du 21ème siècle après JC qui pense et raisonne comme telle.
Rédigé par : Mary Preud'homme | 09 octobre 2015 à 19:41
@finch
…Contrairement à une majorité de ses collègues masculins, Nadine Morano peut se prévaloir d'en avoir, des "balls". Mais cela, on le savait déjà.
…confirmé par l'intéressée : "Sarkozy sait que je suis un homme politique avec un grand H et, en même temps, une femme." (Le Point, 1/10)
Rédigé par : citizen kane | 09 octobre 2015 à 19:23
@Mary Preud'homme
J'avoue que je ne m'étais jamais vu coiffé d'un casque colonial, armé d'une cravache, avec de séduisantes "naturelles" à mes pieds...
Je constate un fait répétitif, à savoir le déni de la consubstantialité constante entre ce qu'évoque le mot "race" et la sexualité...
Et pourtant, tous les gouvernements ayant mis en place des politiques explicitement "raciales" ont promulgué des interdictions de "mariages interraciaux", c'est-à-dire de métissage biologique, génétique.
Même si les solutions de la psychanalyse sont monotones (mais pas plus d'ailleurs, que celles des lois de Newton), on retrouve toujours le conflit humain de base entre endogamie et exogamie, désir d'inceste et interdiction de l'inceste.
Au fond, la "racaille" possède un sens clinique brut mais assez exact, à travers la formule : "nique ta mère, la putain de ta race".
Sophocle n'aurait pas dit mieux...
Rédigé par : protagoras | 09 octobre 2015 à 18:27
Très juste Philippe Bilger votre dernière chronique du Figaro sur le radotage antiraciste. La question est de savoir si la gauche aux abois serait prête à lâcher son dernier fonds de commerce, d'autant qu'une certaine droite semble aussi se prendre au jeu des petites phrases à en juger par la condamnation imbécile de la Morano !
Alors que l'expérience montre que le racisme avéré est tout aussi virulent à gauche (bien que plus sournois et moins visible) qu'à droite.
Ce qui le rend d'autant plus pernicieux et difficile à combattre.
Rédigé par : Mary Preud'homme | 09 octobre 2015 à 17:15
protagoras a écrit à 9:31
"...exploration y compris amoureuse et sexuelle..."
Ben mon colon ! Ce blog est décidément plein de ressources, de surprises et de faux semblants.
La question serait de savoir ce que pensent de ces amours improbables les "explorées" et autres "colonisées" laissées sur le bord de la route (souvent avec un rejeton).
Rédigé par : Mary Preud'homme (imposture !) | 09 octobre 2015 à 12:00
@Alex paulista
"On peut appliquer l'inégalité de Cauchy-Schwarz ?"
Fine remarque sur l'inanité des statistiques, qui ne sont qu'une mesure de l'ignorance.
Au fond, "Cauchy-Schwarz" est, précisément, une relation d'incertitude.
Rédigé par : protagoras | 09 octobre 2015 à 11:15
@Mary Preud'homme
Il ne s'agit pas, en ce qui me concerne, de phantasmes, mais de réalités, celles de la vie d'un explorateur actif des êtres et des choses, exploration y compris amoureuse et sexuelle...
Toujours est-il que je n'ai pas perçu, dans les commentaires de ce blog, un exposé satisfaisant et convaincant de ce qui serait "l'essentiel", le coeur du problème.
J'ai l'impression que tout le monde tourne autour du mot "racisme" (et ce n'est qu'un mot, un projection de lanterne magique...) dans une rhétorique circulaire consistant à répondre à la question "que veut dire abracadabra" par "mais enfin, cela signifie tagadatsointsoin, comme tout le monde le sait".
J'attends donc d'être réellement éclairé sur ce qui serait l'essentiel, c'est-à-dire les causes et les effets, et non de vulgaires paralogismes.
J'ajoute que le racisme dont Mme Morano fait florès est un racisme très particulier, le "racisme de couleur" ; celui-ci n'a laissé aucune trace en Egypte ancienne, en Grèce, ou à Rome ; le monde occidental prémonothéiste ne connaissait pas le "racisme de couleur"... A vos réflexions là-dessus, si le courage vous en dit...
Au fait, quant à mes supposés phantasmes, ils sembleraient qu'ils puissent être sous-tendus par d'aussi méprisables références que Freud, Ferenczi, Mélanie Klein, Winnicott et autres...
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L'une des origines "dogmatiques" du racisme de couleur.
Moïse Maimonide dans "Le Guide des égarés" livre III, chapitre 51, dit ceci à propos du peuple noir :
« Leur nature est semblable à celle des animaux muets, et selon mon opinion, il n’atteignent pas au rang d’êtres humains ; parmi les choses existantes, ils sont inférieurs à l’homme mais supérieurs au singe car ils possèdent dans une plus grande mesure que le singe l’image et la ressemblance de l’homme ».
Rédigé par : protagoras | 09 octobre 2015 à 09:31
...différences génétiques suffisamment grandes (...) les variations génétiques moyennes sont plus grandes au sein d'une population
Rédigé par : Jérôme | 08 octobre 2015 à 06:36
Plus "grand" : pour quelle métrique, quelle mesure ? des décibels de pourcentages de chromosomes ? des 2% qu'on comprend ?
"Moyenne" : sur quel espace linéaire ? de quelle grandeur sommable ?
Moyenne des distances ou distance moyenne ?
C'est quoi la distance entre deux individus ? Distance de Paul à Pierre plus distance de Pierre à Mouloud inférieure ou égale à distance de Paul à Mouloud ?
On peut appliquer l'inégalité de Cauchy-Schwarz ?
N'est-ce-pas un concept encore plus fumeux que la race, qui au moins est visible ?
Si le jeu est d'éliminer du vocabulaire ce qui n'a pas de sens scientifique, nous voilà bien avancés...
Rédigé par : Alex paulista | 09 octobre 2015 à 07:36
Il faut vite enfermer protagoras ! non seulement il est nuisible, mais de plus il est mort !
Quel tissu de sottises quand même quand on le lit... effrayant !
Et l'on s'étonne ensuite du nombre conséquent d'"intellectuels" nazis ??
Rédigé par : herman | 09 octobre 2015 à 04:02
@Alex paulista | 08 octobre 2015 à 15:16
Merci à vous de rappeler une évidence que toute personne qui aime ou a vraiment aimé est capable de comprendre sans discours grandiloquents.
Que dire alors des théories douteuses et tirées par les cheveux de protagoras, sinon qu'il s'agit du charabia type, sans queue ni tête, du quidam qui faute d'appréhender l'essentiel s'attache à des détails et projette sur autrui sa propre vision déformée, voire sa propre peur et ses propres fantasmes (sexuels). A noter que les plus grands racistes sont souvent des refoulés.
Rédigé par : Mary Preud'homme | 08 octobre 2015 à 16:56
@ protagaras | 08 octobre 2015 à 07:20
Ce qui est triste dans ce que vous dites, c'est que pour vous lorsqu'on tombe amoureux d'une personne de race différente c'est forcément lié à la race, résultat d'une propagande ou d'un exotisme personnel.
Vous n'imaginez pas que l'on puisse aimer la personne pour ce qu'elle a de spécial autre que la race, ou que la romance puisse être le fruit du hasard, des circonstances, d'une attitude propre à la personne, d'un forte parole qui vous touche.
Une telle réduction de l'autre à sa "race" n'est-elle pas également une forme de maladie ?
D'ailleurs c'est pour cela que ce mot génère tant de réactions épidermiques.
Rédigé par : Alex paulista | 08 octobre 2015 à 15:16
Bienvenue au club Jérôme. Sachez que Bob (Marchenoir), si nous n'êtes pas sur la même ligne que lui, va fissa suspecter que vous êtes un pro-russe obsédé par le racisme, nécessairement gauchiste donc. Cela peut surprendre, je l'admets, vous ne pourrez plus prétendre ne pas être au courant. Nous avons aussi en magasin son rival le colonel Trekker, aussi carré que Bob est décerclé.
Ce dernier est un éternel romantique, ce qui le conduit à certains dérangements. Mais il peut être très bon, voire brillant, de façon totalement aléatoire.
Et c'est un "gauchiste" qui vous le dit. Ne vous laissez pas impressionner et mordez-moi les mollets si besoin :))
Rédigé par : scoubab00 | 08 octobre 2015 à 14:03
Je m'aperçois que le son a été supprimé donc petit passage par YouTube, message de la petite dame prononcé avec tellement de conviction :
"Les juifs étaient en France avant les goyims"
https://www.youtube.com/watch?v=Bj3WZFX5Aps
Rédigé par : Marie | 08 octobre 2015 à 13:24
Deuxième passage, rapide...
@Catherine JACOB
C'est pour cela qu'Audiard disait :
"Un con qui marche ira toujours plus loin qu’un intellectuel assis"
ou "Je ne parle pas aux cons, ça les instruit" !
@hameau dans les nuages
Vous avez peut-être entendu, en janvier 2015, le rabbin de Paris dire que les juifs étaient en France bien avant les Français...
D'autres le disent aussi :
Juifs de France : "Nous étions chez nous ici, avant les premiers goyims"
http://www.alterinfo.net/Juifs-de-France-Nous-etions-chez-nous-ici-avant-les-premiers-goyims_a117235.html
Sur ce, kenavo à tous !
Rédigé par : Marie | 08 octobre 2015 à 13:17
Roberto Calasso, dans "la Folie Baudelaire" :
"Les mots peuvent et doivent se suffire à eux-mêmes. Ils ont leur puissance personnelle, leur force, leur individualité, leur existence propre. Ils ont assez de force pour résister à l'agression des idées."
Degas a avoué que cette admirable phrase était de lui. Mais il promet qu'elle ne fait que résumer les idées de Mallarmé.
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Au commencement était le Verbe...
Rédigé par : aliocha | 08 octobre 2015 à 12:26
@ scoubab00 | 07 octobre 2015 à 23:32
Que le juif veuille errer m'importe peu. Mais qu'il veuille nous entraîner dans ses délires mystico-politiques me gêne aux entournures.
De mémoire déjà mise ici : https://www.youtube.com/watch?v=XC-AyBhQQHE
Rédigé par : hameau dans les nuages | 08 octobre 2015 à 10:11
"Et ainsi de suite."
J'aimerais bien, pour une fois, pouvoir dire que vous avez tort. Mais, bon, vous avez malheureusement raison.
La suite aux nouvelles de ce matin c'est le rapport sur les contes de fées commandé par NVB. Il conseille la lecture de Jules Verne. C'est une bonne chose mais il le fait semble-t-il pour de mauvaises raisons, puisqu'il déconseille parallèlement Le Petit Chaperon rouge pour sexisme ainsi que pour le même motif Cendrillon, Blanche-Neige etc.
J'aimerais bien connaître l'origine sociale ainsi que l'orientation sexuelle des signataires de ce rapport qui stigmatise ainsi les plus anciennes traces connues dans le langage de l'importance de la fécondité et de sa transmission, affaire de femmes s'il en est.
L'utilisation du masculin, pour nommer la petite fille par le biais d'une pièce symbolique de son vêtement ainsi que la référence au Loup pour nommer le pouvoir qu'elle doit s'approprier pour grandir ainsi que sa potentielle perversion, sont des exemples, s'il en est, de l'a-sexuation de son exercice, autrement dit encore l'expression au masculin, dans les langues qui donnent un genre aux mots, des pouvoirs féminins, dit simplement que leur détentrice à atteint une forme de majorité et c'est bien ce que les signataires dudit rapport visent finalement, qui suppriment ce qu'ils allèguent chercher à vouloir gagner ou promouvoir.
Ces adultes qui se trompent là où les enfants, eux, ne se trompent pas sont dignes de voir couronner leur rapport par le prix de thèse de la Grande con......
Rédigé par : Catherine JACOB | 08 octobre 2015 à 10:10
Vive les blondes !
La femme est l'avenir de l'homme, ça a déjà été dit.
Moi je rajouterais vu les événements, que la femme blanche, blonde et chrétienne est l'avenir de la France :
Bravo à Mme Morano qui a tenu bon face aux poltrons couards et lâches qui se vautrent devant les antiracistes.
Bravo aussi à Mme Marine Le Pen qui a bien décrit l'attitude honteuse de ce Glandu de président, le bon toutou lèche-bottes à Merkel ; il ne lui manquait que la laisse à ce bon petit chiot au poil brillant et lisse qui opinait sans cesse du museau à chaque mot de la "Fuhrère". Il me rappelle quelqu'un ici qui rapplique en remuant la queue dès que je lance le nonosse.
Encore la preuve de la supériorité d'une certaine race !
Rédigé par : sylvain | 08 octobre 2015 à 08:54
Juste une petite apparition. Bonjour à tous.
Je me doutais bien que monsieur Bilger allait se régaler avec le cas "Morano".
Chez LR c'est l'hôpital qui se moque de la charité ! Normal quand on veut éradiquer le catholicisme ! Et bien sûr une candidate aux primaires !!
J'invite qui veut l'entendre à écouter ce cher Sarkozy évoquer le mot "race". Il en avait plein la bouche !
"Quand Nicolas Sarkozy parlait du mot « race »"
http://www.ndf.fr/nos-breves/03-10-2015/quand-nicolas-sarkozy-parlait-du-mot-race#.VhUOwjaheAI
vers 1.05
"... le mot race a été écrit dans le préambule de 1946... ici on comprend que ce mot a été écrit avec le sang... le sang des Français libres... le sang des résistants... le sang des fusillés... le sang des déportés des camps d'extermination... avec leur sang on a écrit le mot RACE dans le préambule de 1946... pour que nul n'oublie jamais les millions de victimes de la plus grande entreprise raciste"... !
Avant de vous quitter, Madame Taubira "raciste" ??
"Nous sommes les créoles, c'est-à-dire que nous sommes une RACE indescriptible..." (1993)
https://www.youtube.com/watch?v=5UWHkY59Edk
Et puis soyons généreux, encore plus savoureux :
https://twitter.com/lucile013/status/650186106252730368
Rédigé par : Marie | 08 octobre 2015 à 08:30
@Alex paulista
"Jamais de la vie on ne l'oubliera
La première fille qu'on a pris' dans ses bras"
Je pense que nous sommes d'accord, à la nuance près que la mère c'est "la première fille qui nous a pris dans ses bras".
Là encore, c'est le sensuel/sensoriel/ sexuel qui imprime sa marque ; le "marqueur génétique racial" n'est qu'une obsession de la nostalgie inavouable de la première fois ("la première fille"), sur laquelle tout l'après se construit.
En ce sens, le racisme génético-centré est un délire (je ne porte pas de jugement à travers le mot "délire").
Par contre, j'estime que le racisme "culturel", ce qui est construit et transmis subtilement voire inconsciemment par les parents, qui eux-mêmes le tenaient de leurs parents, n'en est pas un à proprement parler.
C'est pourquoi l'exogamie obligatoire (diversité imposée etc.) - je ne parle pas, bien sûr, de l'exogamie érotique/exotique individuelle et choisie - est également délirante ; mais là, nous nous situons dans le domaine de la psychose, de la "fabrication" paranoïaque d'une néo-humanité en réalité uniforme, à l'image de celles et ceux qui la fantasment; les mots-clefs des slogans conditionneurs seront alors "humanité", "espèce", "Tout", "général", "Gaïa", etc. qui ne font que stimuler des remémorations archaïques des moments où le monde du nourrisson "est", littéralement, continu, indifférencié de sa mère ; d'où la puissance de ces slogans et messages psychotiques, qui voudraient effacer un certain côté tragique de l'existence individuelle et de ses fatales discontinuités.
Rédigé par : protagaras | 08 octobre 2015 à 07:20
Bonjour Philippe,
Bonjour M. Marchenoir,
Vous avez parfaitement raison.
N'étant pas un bretteur d'estrade, je ne prends pas la peine de me plonger dans Wikipédia pour vérifier mes reliquats de connaissances qui datent un peu, vous l'avez fort bien souligné.
J'aurais dû. Il s'agit bien d'espèces, et non de races dont il est question lorsque l'on considère la capacité à se reproduire entre soi. Pan sur le bec aurait dit Le Canard.
Quant à dire que c'est le contraire, vous êtes hâtif. J'ai abusivement, en bon gauchiste que vous soupçonnez, profité de mon temps de travail grassement rémunéré par un employeur sympathique, pour parcourir lunettes au vent quelques bons articles et autres blogs sur le sujet.
Le mot espèce semble déjà poser problème en termes de définition exacte, celui de race n'en parlons pas.
L'exemple revenant le plus souvent étant celui des chiens, les uns disant que l'on ferait mieux de parler de sous-espèces, les autres nous disant que l'idée de race est une fabrication permettant à l'homme de faire des distinctions sur la base de critères visibles induisant des différences génétiques suffisamment importantes pour qu'elles entraînent une classification de ceux-ci, je vous passe ce que j'ai pris la peine de lire, à bon compte je vous le rappelle, mais j'en ai honte, ce serait trop long à écrire, et en bon gauchiste patenté par vos soins, vais me contenter de revenir à mon sujet, les nuances étant parfois fines et trop nombreuses sur le sujet de la race.
Donc disais-je, vous avez raison sur ce point, espèce et pas race pour le caractère reproductif.
Mais pour l'homme, pas de races. Pas possible. Nous n'avons pas de différences génétiques suffisamment grandes entre nous pour dire que les races, au sens biologique du terme, existeraient. Ce que dit M. Arié, à la lecture de ce que j'ai été voir sur le net est systématiquement confirmé, même si cela vous déplaît, les variations génétiques moyennes sont plus grandes au sein d'une population, par exemple européenne, qu'entre celle-ci et la population asiatique. Tous ces articles étaient signés d'un certain Lyssenko. Je plaisante.
Comme vous êtes savant, vous n'ignorez probablement pas ce que je rappelais dans mon précédent post, un homme ou une femme noire pourraient peut-être me sauver la vie en me donnant leur sang là où vous ne pourriez peut-être pas le faire.
Et comme vous êtes savant, vous savez certainement que l'affirmation qu'un homme blanc et une femme blanche ne peuvent faire naître un bébé noir est fausse. Les gênes récessifs existent, j'en ai été témoin, confirmé par des tests ADN le papa de l'enfant s'étant posé quelques questions.
Votre remarque n'a finalement fait que me confirmer la bêtise des propos tenus par Mme Morano. Merci de m'avoir obligé à me replonger dans des lectures qui ne m'intéressent en général pas beaucoup.
Je vais aussi cher Robert - permettez que je vous appelle Robert, nous sommes co-blogueurs-commentateurs, un peu familiers en quelque sorte - vous rassurer sur l'enseignement de mes professeurs. Je pense que mes lacunes tiennent plus à la distance d'avec l'époque de mes cours, et très probablement à mon inattention et à la pratique régulière du morpion avec mes voisins de table, qu'au gauchisme forcené que vous leur soupçonnez d'avoir eu en eux.
J'ai quand même une question qui me turlupine, bien que ce blog ne soit pas fait pour ce type d'échanges, je vous la pose.
Qu'est-ce qui vous fait penser que le l'idée de ne pas être d'accord avec la notion de races pour l'espèce humaine, puisse permettre de qualifier ceux qui la défendent de gauchistes ? Que cela ferait d'eux des gens peu attachés à leur culture ? J'ai presque l'impression, à vous lire, de mauvais Français.
N'y voyez qu'une question qui m'intéresse.
Rédigé par : Jérôme | 08 octobre 2015 à 06:36
"...Cette île qui consomme à l'excès mais ne produit quasiment rien, même la banane y est lourdement subventionnée !"
Rédigé par : eileen | 07 octobre 2015 à 16:41
Finalement c'est comme à Béziers : ce sont souvent les plus improductifs qui sont les plus racistes et estiment que les visiteurs viennent leur voler ce qu'ils reçoivent de la redistribution.
Voilà pourquoi les communistes, une fois au chômage, se mettent à voter FN.
@ protagoras | 07 octobre 2015 à 21:01
Il n'y a pas que la mère qui compte.
Comme le chante Brassens
Jamais de la vie on ne l'oubliera
La première fille qu'on a prise dans ses bras
Rédigé par : Alex paulista | 08 octobre 2015 à 00:03
@ hameau [16:40]
Pour Attali quoi de plus normal : vous n'avez jamais entendu parler du mythe du Juif errant ? Voir un billet de Philippe vieux de deux ans environ sur le départ de certains de nos compatriotes en Israël.
Quant au père de Sarko idem, Papa Was a Rolling Stone, suuuperbe tranche de soul hypnotique au demeurant.
http://www.youtube.com/watch?v=0g7KawdsVSQ
Certains naissent dans les nuages, il faut que la météo soit sacrément stationnaire pour ne rien avoir à contempler.
Rédigé par : scoubab00 | 07 octobre 2015 à 23:32
@breizmabro 7.10.15 16.35
Pour arrêter, il faudrait avoir commencé... en fait c'est la seconde fois que je surestime votre capacité à comprendre spontanément le second degré.
Les faits : il y a quelques mois vous m'aviez sévèrement e.agressée, j'avais réagi vous disant que je vous croyais suffisamment fine pour comprendre le second degré... vous vous étiez ravisée disant que vous aviez mal lu... Cette fois-ci vous confirmez que vous comprenez le second degré à condition que vous soyez avertie !
Je fais et j'agis toujours aussi sérieusement que possible, mais jamais je ne me prends au sérieux... et pour cela je n'ai besoin d'aucun produit d'aucune sorte, ben oui ma p'tite dame, détendez-vous ! ahaha
Rédigé par : eileen | 07 octobre 2015 à 22:26
@ breizmabro
Vous direz à votre ami Chakib que selon les ethnologues, les Maghrébins (de souche) font partie du groupe blanc (sous-groupe Moyen-Orientaux/Méditerranéens).
Blanc, noir ou jaune comme tu veux tu choises !
Rédigé par : Mary Preud'homme | 07 octobre 2015 à 21:57
Et pourquoi ne pas supprimer le mot socialisme car des millions de personnes ont été tuées au nom du socialisme... National ou non.
http://www.lefigaro.fr/vox/societe/2015/10/07/31003-20151007ARTFIG00131-goldnadel-reflexions-sereines-sur-l-affaire-morano.php
Rédigé par : huevos_fritos | 07 octobre 2015 à 21:35
On est heureux de constater que M. Bilger, fervent défenseur de la liberté irréfragable de dire des idioties urbi et orbi, n'aurait pas sanctionné Guy Bedos s'il avait dû le juger pour avoir traité Nadine Morano de connasse, un mot qui est lui aussi dans le dictionnaire (Nadine Morano avait argué que le mot race est dans le dictionnaire).
Rédigé par : Gilbert Duroux | 07 octobre 2015 à 21:28
Race...
La seule qui ne soit pas en voie de disparition c'est celle des c... et je crois bien que sur ce blog...
Mais je risque d'être raciste alors je retourne à ma cuisine finir mes espumas.
Rédigé par : J.Marques | 07 octobre 2015 à 21:13
Mme Morano est une co..e, dont acte.
Nous sommes tous racialistes, mais le sentiment de race n'a rien à voir avec la génétique (ce que Gustave Le Bon avait déjà pointé, très critique de la conception allemande, pangermaniste et génético-centrée, de la "race").
La matrice de ce ressenti "racial" remonte, comme d'habitude, à la petite enfance, celle où le nourrisson, via des contacts sensuels extrêmement intimes avec sa mère, se met très progressivement à "connaître le monde", par son corps à corps avec sa mère, identifié sensoriellement et affectivement à elle.
De là se constitue une matrice définitive, portée à vie, où race-corps-mère sont définitivement confondus dans une nostalgie inextinguible.
La prédominance du sensuel/sensoriel fournira, le cas échéant, une base à la croyance en la nature "génétique" de la race, ce qui n'est pas, en réalité, le cas.
Oui, nous sommes tous obligatoirement racistes, dans la mesure où, de manière incontournable, "la Race, c'est la Mère".
Rédigé par : protagoras | 07 octobre 2015 à 21:01
Rien de bien grave : tout cela ne nous fera pas clamser... etant donne que desormais plus personne ne meurt... De nos jours, on se contente de perdre la vie ;-)
Rédigé par : Valerie | 07 octobre 2015 à 20:40
"…Maintenant des députés et sénateurs du Front de gauche projettent de faire voter la suppression de ce substantif [le mot: "race"] honni de tous les textes de lois où il se trouve." P. Bilger
…puis :
"…Supprimons "sexe" parce qu'il pourra être qualifié de faible, "femme" parce qu'elle pourra n'être pas reconnue pour l'égale de l'homme, "différence" parce que des malappris pourraient douter de la richesse qu'apporte la pluralité, "couleur" parce que l'évoquer risquerait d'égarer et de faire prendre une réalité constatable pour une supériorité, "blanc" parce que cet adjectif est impérialiste et n'a été que trop utilisé, "mérite" parce que toutes discriminations sont à proscrire, "honneur" parce que notre modernité ne doit plus s'embarrasser de l'esthétique de l'âme et du comportement, "grandeur" parce qu'on pourrait offenser les petits, "religion" parce qu'on pourrait donner mauvaise conscience aux incroyants, "histoire" car d'aucuns pourraient ne se soucier que de celle de la France, "liberté" parce qu'à trop en user, elle pourrait nous détourner de l'égalité pour tous, "débat" parce qu'il pourrait nous conduire à écouter l'autre, "argent" parce qu'il y a des pauvres, "art" parce que certains pourraient ne pas se sentir visés, "identité" parce qu'on se laisserait aller à la nommer française, "tolérance" parce qu'il n'y a plus de maisons pour elle, "justice" parce qu'on craindrait de ne plus voir désigner la seule société comme coupable." P. Bilger
Vous ne trouvez pas que ce rapprochement est exagéré ? Du projet bien réel de supprimer le mot "race" de l'ensemble des textes de loi, vous extrapolez à d'autres termes piochés, pas moins, dans le dictionnaire de la langue française. Cet inventaire à la Prévert a un côté saoulant.
On retrouve le même processus de facilité, aux dépens de la réflexion profonde (dont vous êtes pourtant un des hérauts), que dans le billet : "Charlie Hebdo se vante : il ne rit pas de tout !" où vous nous avez gratifié d'un post indigeste et caricatural basé sur la répétition - à n'en plus finir - d'anaphores à la F. Hollande : "Ne pas rire seulement de… mais aussi de…" (en gros : le bien opposé au mal dans diverses circonstances…).
C'est au minimum réducteur et inapproprié, et peut-être abusif.
Rédigé par : Roger L | 07 octobre 2015 à 17:50
@ Mary Preud'homme (Ma Dalton !) | 07 octobre 2015 à 15:13
"vous avez oublié que les maghrébins étaient des blancs"
Sans doute, mais alors très bronzés ou passés sous les UV de ma voisine.
Quand j'ai fait lire ça à mon pote Chakib ça ne l'a pas fait rire du tout, lui il ne veut pas être blanc, il veut juste être un méditerranéen parmi tant d'autres. Point. Barre. Et qu'on lui lâche les mollets...
Rédigé par : breizmabro | 07 octobre 2015 à 17:23
1- Pour éclairer/départager les encore sceptiques il existe un petit livre de 58 pages "Le racisme anti-blanc - Ne pas en parler : un déni de réalité" par Tarik Yildiz - Un recueil d'histoires vécues en Seine-Saint-Denis.
2- J'ignore s'il s'agit de racisme ou d'imbécillité tout simplement, peu importe seuls les faits vécus comptent : déambulant sur les trottoirs foyalais des femmes, des jeunes filles métropolitaines, en vacances, en plein jour, sont insultées par des jeunes hommes - des locaux - qui tiennent des propos qui seraient inacceptables en métropole, donneraient lieu à des lynchages en place publique ?? ou au moins à des dépôts de plainte si d'aventure une métropolitaine blanche - par exemple à Paris - osait proférer de telles insultes vs une Antillaise : là-bas, dans un département français, les métropolitaines sont régulièrement traitées "de sale pute de blanche, rentre chez toi, salope, ici tu n'es pas chez toi, tu viens voler notre soleil" (dixit).
La Gendarmerie Nationale veille à ce que les métropolitaines ne s'offusquent pas trop de ces propos, reconnaissant leur totale impuissance face à ce phénomène local ahaha.
Phénomène local puisque les Antillais exercent - entre eux - une forme de racisme ?? de couleur ou plutôt d'intensité de couleur puisque le moins noir méprise le plus noir que lui !
La Madinina, l'île aux fleurs, perd chaque année un peu plus de ses visiteurs alors que le tourisme devrait être une richesse* ! les Américains l'évitent, les croisiéristes l'ont abandonnée, pour cause d'un racisme exacerbé, racisme ou autre chose, peu importe le nom donné à ce type de comportement, aucun vacancier ne souhaite passer un séjour même court à être insulté !
*Cette île qui consomme à l'excès mais ne produit quasiment rien, même la banane y est lourdement subventionnée !
Rédigé par : eileen | 07 octobre 2015 à 16:41