Trop d'enthousiasme pour ne pas l'écrire.
Trop d'admiration pour ne pas la dire.
Une finale de rêve.
Je n'ai jamais mieux compris ce qu'était le rugby et la fascination qu'il a pu exercer sur de grands esprits et de célèbres écrivains.
Et pourquoi, aujourd'hui, beaucoup continuent à le préférer au football et c'est un "beauf" du ballon rond qui le déclare.
Ces 80 minutes d'intensité, d'adresse, de solidarité, de rapidité, de cohérence et d'intelligence. Des exploits individuels fondus dans du génie collectif. De l'apparent désordre, à chaque seconde surgissait un dessein, une attaque, une variation de jeu. Une imprévisibilité.
C'est l'infinie inventivité des All Blacks et à un degré moindre des Australiens qui a été époustouflante. La partition est riche et use de toutes les gammes.
Le pire ennemi de ces trente combattants : l'ennui.
Antoine Blondin et Roger Nimier auraient adoré ce match.
André Boniface l'a aimé, j'en suis sûr, à entendre sa nostalgie pour la France flamboyante d'il y a des années. Où la grâce et l'élégance des offensives étaient prioritaires (Le Parisien).
Le rugby comme un art total.
Philippe Saint-André s'est retourné tristement vers un passé proche et Guy Novès a pris des leçons et des conseils pour l'avenir.
Restent à trouver les joueurs.
@ Olivier Durand 04 novembre 2015 à 13:06
"D'autres se trompent un peu au sujet de Chabal (plus bel ambassadeur que grand joueur)"
D'accord avec vous. Pour la petite histoire, ce que vous appelez "touch" se pratiquait déjà il y a 50 ans au moins. A la fin de la journée scolaire nous faisions des matchs "à toucher", nous adaptions les limites du stade et c'était sans limite de temps, avant d'aller faire nos devoirs à la maison (eh oui, on nous donnait des devoirs à faire).
Il est vrai que notre région sifflait systématiquement le jeu au pied, je me souviens d'un match de Montferrand avec son botteur Romeu balloté par des "Peter Pan" en herbe qui ont fait tourner en bourrique toute une équipe surpuissante, qui donc croyez-vous a gagné ?
Souvenirs quand tu nous tiens !
Rédigé par : Giuseppe | 05 novembre 2015 à 20:06
Merci Olivier, quel kif cette finale ! Nous ne sommes pas des spécialistes de ce sport mais on aime. Dans mon cas, le sevrage de l'équipe de France depuis plusieurs années jusqu'à ce chef-d'oeuvre à rebours contre les Blacks en quarts de finale, me fait apprécier par contraste cet épanouissement d'un rugby offensif qui ignore superbement la fameuse pression et ses tripes serrées. Comment ils font ?
Giuseppe, dites-moi, pourquoi cette fixation que vous faites sur Jean Prat ? C'est votre côté midinette peut-être :/
Rédigé par : scoubab00 | 04 novembre 2015 à 14:22
Excellent papier !
Excellents commentaires !
Quelle joie de partager ensemble avec le sourire l'enthousiasme généré par ce beau sujet.
Il faudra y revenir - mais un mot rapide pour vous dire à tous merci.
Certains commentateurs se révèlent littéralement. D'autres se trompent un peu au sujet de Chabal (plus bel ambassadeur que grand joueur) ou ont raison d'inviter à parler du dopage, d'uniformisation des gabarits (et du jeu), du retard français, du jeu kiwi (ils se sont révolutionnés et entraînés depuis des années en jouant au "touch"), du problème croissant de la violence des impacts, de la culture qui embrasse ce sport - à moins que ce ne soit l'inverse.
A lui tout seul ce petit cercle excellent arrive à couvrir quantité d'angles pertinents - sur un sujet non usuel.
Bref, vous êtes les amis que je ne connais pas mais que j'aime fréquenter.
Merci, donc.
Rédigé par : Olivier Durand | 04 novembre 2015 à 13:06
Novès a posé les bases de son jeu dans le journal La Dépêche, le constat est lucide mais pas alarmant, petit bémol il considère les Blacks hors de portée, cependant dans son for intérieur, compétiteur dans l'âme, il doit les avoir en point de mire, il y croit c'est l'essentiel.
On ne peut effacer d'un trait un rugby qui a reçu la médaille des Anglais la plus honorifique pour un joueur, celle nommée Monsieur Rugby, au plus emblématique de tous !
Rédigé par : Giuseppe | 04 novembre 2015 à 12:21
@ scoubab00 | 02 novembre 2015 à 09:30
"Jean "Peter Pan" Gachassin en 2015 aurait-il été orienté vers le tennis de table ??"
Pas du tout ! Regardez Bastareaud contre les Irlandais, à voir et à revoir ! Le n°12 l'a traversé tout le match, de fait les courants d'air provoqués l'ont enrhumé si fort que le match suivant il ne faisait même pas banquette.
On revient justement, avec les All Blacks, à ce jeu de passes, et le centre irlandais (toute homothétie conservée) était très proche de notre Peter Pan national.
Le vrai souci pour Novès c'est de retrouver ce profil de joueur qui n'existait plus, qui a émergé avec la Coupe du monde et dont nous étions gavés il y a quelques années.
Sans remonter si loin, visionnez la victoire des Français contre les Blacks de l'ère Dominici et vous comprendrez tout ce qui a été perdu.
Rédigé par : Giuseppe | 02 novembre 2015 à 22:32
@ sylvain
Souvenirs, souvenirs... Du poste radio écouté par les instituteurs lors des tournées en Afrique du Sud, c'était... il y a bien longtemps, le cours moyen, la blouse anthracite.
Bala pas trop, le jeu au pied était banni. Une anecdote d'étudiant, j'assistais à Toulouse au match des "possibles" contre les "probables", Bérot l'ouvreur favori pour le poste de demi d'ouverture, en face, Maso qui répliquait à chaque drop par un essai entre les barres.
Pour les vraiment passionnés, hasard de la vie, j'ai croisé un vieux monsieur, quatre-vingts ans environ, un des plus grands, légendaire, "vous me reconnaissez donc ?", centre de rééducation pour lui et pour moi, il m'a raconté, les jeunes rugbymen en rééducation entr'eux, et lui déjà d'annoncer le désastre à venir.
Il a apporté, pendant cette période sa grande simplicité, sa lucidité portée sur le rugby actuel, plus avisé que la plupart de ceux qui étaient aux manettes, il m'a fait cadeau en plus de ses revues qu'il recevait en tant qu'ancien international aux multiples sélections, qu'il n'ouvrait plus d'ailleurs...
Rédigé par : Giuseppe | 02 novembre 2015 à 21:52
Le dernier essai des All Blacks était amusant, si j'ose dire. Répétition de ce qui était arrivé à F.Michalak : le joueur adverse qui rattrape mal la balle, et le All Black qui s'en empare immédiatement, et court vers l'essai. Question d'opportunité.
Rédigé par : anne-marie marson | 02 novembre 2015 à 16:21
Très bons moments passés à lire tous ceux qui nous remémorent leurs souvenirs rugbystiques, nostalgie des années Boni, Bala, Couderc... matchs retransmis en noir et blanc dans la vieille salle des fêtes du village aux bancs en bois vermoulu, enfumée de gauloises gitanes et papier maïs, pendant lesquels certains anciens du village se levaient au moment de la Marseillaise, que nous imitions bien entendu par respect. Les Spanghero, Dauga, Herrero, Crauste, Gruarin, etc. étaient nos dieux de l'Olympe, leurs posters collés sur les murs de nos chambres aux côtés des Johnny, et toute la clique yéyé. Toute une époque, celle des cassoulets géants arrosés de Corbières après les grandes rencontres ; les villages organisaient les mariages et autres festivités en fonction des heures de matchs du tournoi, je revois encore cette femme en robe de mariée assise devant moi avec toute la noce qui avait mis en suspens leur cérémonie pour vibrer avec l'équipe de France, même le curé était de la partie. Toute l'élite du rugby était concentrée en majorité dans le sud-ouest, ainsi que celle de la cuisine : foie gras, confit de canard, palombes... région perle de la France du "bien vivre". Souvenirs souvenirs, l'évolution des cultures, des moeurs, de la finance, a transformé ce sport sans le détériorer comme on aurait pu le craindre à moment donné, chacun pouvant encore aller voir des matchs de villages comme dans l'temps, autour de chez soi.
Rédigé par : sylvain | 02 novembre 2015 à 13:55
@ Alex
Je ne sais pas pour l'Etat de São Paulo mais en France, la place du sport dans l'Education nationale est ridicule, encore plus que quand j'étais lycéen. Heureusement, plusieurs fédérations font un travail formidable d'apprentissage, de détection, d'encadrement. L'occasion de rendre hommage à d'anciens éducateurs de rugby qui n'ont visiblement pas été remplacés. On leur doit en partie ces dizaines de grands joueurs qui nous ont fait vibrer, alors merci s'ils lisent ceci.
"Uniformisation des gabarits" ? Dans les écoles de rugby, il y a des échalas, des "marmites", des brévilignes, des normaux. On retrouve ça aussi au plus haut niveau, avec beaucoup plus de muscle et moins de lipides. La taille d'un rugbyman adulte se situe souvent entre 1 mètre 75 et 2 mètres soit à peu près la même fourchette que la population adulte masculine globale... vers le haut de l'ustensile en inox ici, c'est vrai. Plus le poste considéré est axial, plus la taille est élevée, on s'y déplace un peu moins et on a nécessité de bien voir pour appréhender le jeu : le capitanat y réside souvent.
Jean "Peter Pan" Gachassin en 2015 aurait-il été orienté vers le tennis de table ??
Rédigé par : scoubab00 | 02 novembre 2015 à 09:30
Je citais Chabal en écho aux semtob, mais ce sont des profils plus créatifs qui nous ont manqués.
D'ailleurs, quand on voit l'excellence de nos handballeurs, on peut regretter que le rugby ne soit pas plus enseigné dans les écoles, au moins dans une version soft. Mais comme toutes les écoles sont bétonnées, c'est sûr que c'est difficile.
Il faudrait enseigner le sport comme à Cuba : prévoir 6h par semaine dont 4h seraient dédiées à un sport particulier, que l'élève choisit entre foot, rugby, volley, hand, basket, athlétisme, judo...
De quoi faire aimer le sport à tout le monde, avec des professeurs passionnés et spécialisés dans un sport.
Rédigé par : Alex paulista | 02 novembre 2015 à 05:06
@vamonos | 01 novembre 2015 à 20:27
Non, à la fin ce sont les All Blacks qui gagnent.
Rédigé par : Achille | 01 novembre 2015 à 23:17
C'était magnifique. Un seul bémol : je regrette cette tendance à l'uniformisation des gabarits. De ce point de vue, il faudrait revenir à la règle interdisant l'ascenseur en touche, qui a remplacé un grand qui saute par deux de gabarits "standardisés" (1m80 pour 100kg).
Une des beautés du rugby est (était) d'avoir un poste pour chaque type de physique.
J'ai beaucoup de sympathie pour Chabal, mais le jeu de mains des Blacks était supérieur.
Rédigé par : Alex paulista | 01 novembre 2015 à 22:09
Comme vous, je me suis régalé à regarder ce match.
Comme les autres équipes paraissent lourdes et empruntées face à ces deux belles équipes que sont les Australiens et surtout les All Blacks.
Toutefois, je me demande toujours comment ils peuvent tenir 80' à ce rythme et si tout cela est bien naturel.
Rédigé par : Paul Duret | 01 novembre 2015 à 22:09
"Guy Novès a pris des leçons et des conseils pour l'avenir."
Je pense qu'il sait parfaitement où en est le rugby français, il vient de retourner un "caramel" à Lièvremont qui l'interpellait dans Le Monde sur sa dernière victoire un peu éloignée de 2012 dans le Top 14, avec ses étrangers toulousains.
Avec humilité il a répondu qu'ils ne jouaient pas tout à fait dans la même cour, l'un et l'autre, la carte de visite de Novès en dit plus long que le mièvre parcours de celui qui voulait déjà, semble-t-il, polémiquer.
Le Toulousain est un faiseur pas un hâbleur, il a confirmé qu'il était dans l'urgence, pour le reste il verrait. Les palabres viendront plus tard, il le sait, mais de miracles point.
"On va gagner des matchs, on va en perdre", il a besoin de prendre la mesure du désastre, y compris depuis l'ère Lièvremont qui n'a rien vu venir lui aussi, surtout.
La descente ne s'est pas faite en un jour, semblait-il lui dire. Il est là pour sauver l'immédiat de ce qui peut l'être et que ses prédécesseurs n'avaient pas du tout anticipé.
C'est Novès qui a éliminé par son essai l'équipe fétiche de toute une région, un essai plein d'opportunité et de vitesse, soyons sûr qu'il sait les symptômes, et faisons-lui confiance pour les remèdes, c'est de loin le meilleur.
Visionnaire avec Villepreux de ce new rugby avant l'heure, alors ces remarques déplacées avant même d'avoir commencé son chantier de rénovation lui ont tiré un sourire qui en disait long sur son appétit.
Rédigé par : Giuseppe | 01 novembre 2015 à 21:42
Si le rugby est un art, comme tous les sports collectifs, son règlement est draconien. Parmi toutes ces règles il en est une qui s'impose par le biais des us et de coutumes. Quel que soit l'enjeu, quel que soit le terrain, quelle que soit la saison, les Allemands ne gagnent pas à la fin.
Rédigé par : vamonos | 01 novembre 2015 à 20:27
Notre hôte vu son gabarit aurait fait un demi-d'ouverture, avec la vision du jeu d'ensemble et un rugby d'attaque dans ses cordes. Le jeu au pied n'est pas pour lui, c'est redonner le ballon à l'adversaire.
Le pied, comme l'on dit dans notre région était interdit, que des attaquants, taper en touche était sifflé, c'était la bronca, nous avions été mal habitués, toutes les légendes du rugby sous nos yeux tous les dimanches, que du jeu à la main et d'une inventivité incroyable. La finesse plutôt que la force.
Finalement on y revient, pour l'efficacité, pour la gagne, quelques décennies après.
J'ai assisté à une scène terrible sur ce jeu de passe : un de nos anciens recordman de sélections de l'époque marque un essai, et immédiatement se fait tancer par son partenaire, un joueur exceptionnel lui aussi, tancer est un peu faible, cela a résonné dans tout le stade, "un deux contre un, pas de feinte de passe ! Tu cadres et tu donnes !". On aurait pu entendre une mouche voler sur la pelouse, l'un était en devenir exceptionnel, l'autre avait vécu l'exceptionnel.
J'ai lu Boniface, les deux frères, nous avions au moins les mêmes, la comparaison s'arrêtera là, parce qu'après ce serait du chauvinisme.
Et comme tout le monde le sait dans notre région que des passionnés compétents, pas de chauvins !
Rédigé par : Giuseppe | 01 novembre 2015 à 18:51
Le plus beau billet d'amour de M. Bilger, il est vrai aidé par ces fabuleux, fantastiques, remarquables, merveilleux joueurs que sont ces Nouveaux Zélandais de noir vêtus.
TOUT était beau avec ces CHAMPIONS DU MONDE.
Rédigé par : breizmabro | 01 novembre 2015 à 16:54
Les Anglais disent "no scrum, no win", c'est toujours vrai mais ils l'ont appliqué trop aveuglément. Le nombre de mêlées a diminué, le ballon porté s'est fait roi, les premières interviennent généralement au bout de vingt minutes.
Aveuglés par le poids d'un enjeu qui a dépassé son staff, ils n'ont pas vu venir ce que préparaient les entraîneurs du dernier carré.
En cela les Ecossais ont été volés de leur place en finale, l'Australien a touché le ballon, les Gallois et Irlandais avaient vu venir ce nouveau jeu, ont joué de malchance, seule la France et ses certitudes, empêtrée dans ses conflits d'ego et de pouvoir, a perdu le fil.
Le french flair n'y aurait rien pu faire, les hommes étaient dépassés, en bout de course pour la plupart, alors que l'on a vu apparaître une multitude de nouveaux "bébés" frais et éclairés, pour un nouveau jeu qui s'apparente de plus en plus au rugby à treize, doublé de la vitesse d'exécution du rugby à sept.
Novès n'est pas un perdreau de l'année, mais changer tout cela demande de la distance, tout comme un paquebot qui doit changer de route, il faut qu'il s'y prenne de nombreux miles avant.
Au pays de Mister Rugby, rien d'impossible ! Jouer debout doit-il encore penser, et deux contre un on fait la passe et c'est plus que jamais d'actualité !
Rédigé par : Giuseppe | 01 novembre 2015 à 16:43
Le problème du rugby comme pour d'autres fédérations en somme, c'est le renouvellement des cadres et dirigeants. Les statuts sont faits pour que le grand remplacement n'arrive jamais, copinage, clientélisme avec les présidents de club.
Rien de nouveau sous le soleil, la place est bonne, la gamelle aussi sans doute, depuis le président Ferrasse, la même endogamie, vint un certain successeur désigné, Lapasset, ensuite Camou et ainsi de suite jusqu'à plus soif, sans volonté réelle de changement.
Parfois les résultats furent au rendez-vous, on est une nation de rugby tout de même, et puis le précédent résultat de la Coupe du monde, où après un enchaînement de mauvais matchs, la finale était atteinte malgré tout avec beaucoup de chance, il faut se rappeler que les Gallois ont joué tout le match à 14.
Tout est à repenser, la volonté n'y sera pas, les élections seront verrouillées, Laporte n'aura pas plus de chance que ceux qui sont en place et avec un peu de poudre sur le nez, la face visible devrait être présentable.
Le plus dur à venir est pour le nouvel entraîneur, mais cela ne fait pas tout, sans les joueurs et le déficit récurrent de ligne de formation directrice, la tâche est immense. Les joueurs sont là, mais l'âme n'y est plus, ce n'est pas la tactique qui va la sublimer.
Rédigé par : Giuseppe | 01 novembre 2015 à 12:44
Un ancien ailier du Racing avec qui je discutais a une opinion assez partagée par d'autres "académiciens" : le jeu est devenu trop physique, brutal, faisant la part belle à l'affrontement direct. Fini les échappées buissonnières à la Dédé Boniface, à la Philippe Saint-André. Un avis qui n'est pas le mien. En fait, le rugby à XV actuel ressemble beaucoup de par son déroulé au rugby à XIII, les rucks se substituant aux tenus, phases de relance du jeu. Et quand c'est pratiqué à ce niveau, c'est époustouflant. Des vagues, flux et reflux, marée black contre Grande barrière de corail australienne, ça n'arrête pas ! Je me demande comment font les joueurs pour faire si peu de fautes de main a fortiori avec les tampons qu'ils se mettent, uuuuh.
Ces "aussies" tenaces, ingambes qui, revenus à 4 points au coeur de la deuxième mi-temps, se sont pris dans les dents un drop fantastique de Dan Carter - pour moi l'homme de la finale - suivi d'une pénalité très longue portée. La course folle des Australiens s'est arrêtée à cet instant. C'est la première fois qu'une nation remporte deux Coupes du monde consécutives : bravo les All Blacks. La France a elle fait trois finales toutes perdues. En ce qui la concerne, la traversée du désert risque de ne pas être celle des Agriates, la fédération de tutelle dysfonctionnant depuis plusieurs années. Avec un vice-président, Serge Blanco, qui ferait mieux de se soigner, de prendre du recul au lieu de jouer les Don Corleone de série B. N'attendez pas de la prestidigitation avec le nouveau sélectionneur, le prestigieux Guy Novès, qui n'est peut-être plus ce qu'il a été au sein de son Stade toulousain. Bleu noyé de blues.
Sanglots longs et pourtant admiration, plusieurs acteurs de cette finale à sensations jouent ou vont jouer dans le lucratif championnat français à mécènes :))
Rédigé par : scoubab00 | 01 novembre 2015 à 09:24
Autres grandes différences : l'art de la triche n'y est qu'embryonnaire. La simulation quasi-inexistante. Alors qu'ils sont une caractéristique répugnante du ballon rond.
Sans oublier l'intelligence de l'arbitrage au rugby. L'arbitre parle aux joueurs (et au téléspectateurs !), il fait de la prévention "reculez" il peut revenir sur sa décision, il écoute ses adjoints "de touche". Il n'est pas assailli par une bande de petits c... énervés et malpolis lors de ses décisions.
Rédigé par : S Carioca | 31 octobre 2015 à 22:08
Par rapport au foot, ce que j’apprécie le plus au rugby, ce sont les fins de match. De voir après quatre-vingts minutes de combats sans merci, les joueurs des équipes adversaires se serrer la main avec respect, le vainqueur s’excusant presque d’avoir gagné et le vaincu demandant pour ainsi dire pardon d’avoir perdu, en attendant de jouer les légendaires troisièmes mi-temps.
Mais cela ne suffit pas à faire oublier la face sombre du sport de haut niveau, peut-être plus visible au rugby qu’ailleurs. Comment croire que l’impressionnante masse musculaire des joueurs d’aujourd’hui n’est que l’effet de l’entraînement et de produits inoffensifs ?
Rédigé par : Marc Ghinsberg | 31 octobre 2015 à 22:03
"Je n'ai jamais mieux compris ce qu'était le rugby et la fascination qu'il a pu exercer sur de grands esprits et de célèbres écrivains."
Euh... Et sur les sans-grade aussi, qui sont nés au milieu, tombés dedans dès l'école élémentaire avec un instituteur passionné... Sport de la vie, pas comme le foot, pas encore du moins... Je l'espère.
L'esprit d'équipe, le goût de l'effort, mouiller le maillot, pas de chichi après un essai, on se salue et l'estime est réciproque.
Toujours de repartir de plus belle, jamais battus toujours vainqueurs quel que soit le résultat, comme pour le travail bien fait, l'estime de soi à tout coup, gagnants ou perdants.
Pas de hooligans dans ce sport, personne n'en veut, on nous a appris à "y mettre la tête" comme dans la vraie vie. Pas de poulets élevés au tout aliment, que de l'intelligence alliée à la force, à l'opposé de nos élites élevées en batterie, et formatées sans âmes ni vision.
Pour la petite histoire, le rugby peut mener à tout, qui est aujourd'hui le président de la FFT ?
Vive le ballon ovale ! D'ailleurs pourquoi ovale ?
Rédigé par : Giuseppe | 31 octobre 2015 à 21:33
Cher Philippe,
L'as du rugby presse les kiwis.
Toujours en deuxième ou troisième ligne.
Mais deux coupes du monde !
Six essais marquants !
Sept tournois des six nations !
Soixante-deux matchs !
C'était ça la Chabalmania.
Si vous cherchez un super entraîneur sportif, téléphonez-lui.
Début de week-end sportif pour nous : plantation d'un cerisier Montmorency et d'un cassis rachitique. Le rugby attend sa cerise sur le clafoutis.
Sorry pour le foot dans le clafoutis.
françoise et karell Semtob
Rédigé par : semtob | 31 octobre 2015 à 21:30