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20 octobre 2015

Commentaires

aliocha

@GG

Des yeux pour ne pas voir et des oreilles pour ne pas entendre, libre à vous, vous m'obligez à me répéter car ne me lisez pas, à céder à l'unanimité, même légale, du tous contre un. Vous pourrez retourner l'argument comme vous le voudrez, entendez-vous ce terme, unanimité ? Il ne vous reste plus qu'à vous interroger sur quelles sont les œillères qui vous font prendre les vessies pour des lanternes, et l'individu pour le troupeau. Dostoïevski analyse formidablement le passage de l'évangile de Saint Luc du possédé exorcisé : nous ne sommes même pas les démons quand nous cédons à l'unanimité violente, mais les porcs qu'ils investissent, qui courent au vide se précipiter. Le possédé, lui, et à mon sens c'est cela être chrétien, s'assied aux pieds du crucifié. C'est tout le repos et la consolation que je vous souhaite.

Garry Gaspary

@ aliocha

Pour conclure avec Denis Monod-Broca que le christianisme est la religion de l'Amour, il faut faire fi de la réalité.

Pour conclure avec René Girard que Jésus est un bouc émissaire innocent, il faut faire fi des Evangiles qui relatent ses actes contraires à la loi juive (non respect du jour du Sabbat, des règles de pureté, profanation du Temple, etc.)

Le christianisme est une folie.

Mon but est uniquement de démontrer à quel point la christianisation est un aveuglement qui découle directement de cette folie.

La supériorité du déchristianisé par rapport à un groupe de christianisés dans la compréhension du monde est donc du même ordre que celle du voyant par rapport à un groupe d'aveugles dans la description d'un tableau de maître.

En tant que christianisés, votre seule et unique valeur est le nombre : hors de l'Eglise, aucun salut n'est possible, selon vous.

Mais le troupeau ne rend pas intelligent.

aliocha

@GG

Libre à vous de rejoindre l'unanimité du tous contre un qui, surtout quand il est légitime, est un piège diabolique et menteur, ce qui serait négligeable s'il n'était meurtrier.
Vous vous retrouvez dans ce besoin adolescent et obsessionnel d'affirmer l'illusion de votre différence : "Eux ils sont tous, et moi je suis tout seul !", symptôme de votre incapacité d'accéder au pardon des offenses, seul et unique moyen d'échapper aux affres de la vengeance réciproque.
Que Dieu vous bénisse.

Laurent Dingli

@ anne-marie marson
Cela me permettra de retourner à la cantine de mon entreprise, où, depuis que les musulmans y travaillant ont obtenu d'avoir de la viande halal, je ne mets plus les pieds.

Le problème est qu'il est désormais très difficile de savoir si la viande que vous consommez est issue de l'abattage rituel ou pas. La solution la plus simple et la plus éthique consiste, selon moi, à ne plus manger de viande, mais si vous n'êtes pas prête à franchir ce cap ou si, tout simplement, vous n'en avez pas envie, vous pouvez acheter exclusivement de la viande dont vous connaissez l'origine avec certitude, ce qui est un véritable parcours du combattant, surtout pour ceux qui font leurs courses au supermarché.
En ce qui me concerne, j'ai soutenu la pétition lancée par le député Yves Jégo pour une alternative végétarienne obligatoire dans les cantines.
Dans ce domaine, comme dans bien d'autres, la pression des lobbies reste très forte et détermine les promesses électorales. Et les engagements visant à obtenir les suffrages d'une communauté religieuse, d'un groupe d'intérêt économique et financier, d'un cercle de loisir ou d'une catégorie socio-professionnelle, se font souvent sur le dos des animaux dont la souffrance, et la vie elle-même, sont niées.
Peut-être obtiendra-t-on un jour un dimanche sans chasse afin de pouvoir cueillir les champignons ou se promener en famille sans prendre le risque de se faire plomber par les chasseurs, sans parler du massacre inutile d'une partie de la faune sauvage. Après tout, on a bien le droit de rêver...

caroff

@ anne-marie marson

Merci de renvoyer GG l'islamisé dans ses cordes !

MS

De plus, la condamnation à mort de Jésus est pleinement justifiée selon la loi juive.
Autrement dit, il ne peut être présenté comme une victime innocente que par un christianisé.

C'est on ne peut plus clair, vous êtes un moutonnier légaliste, Charia Gaspary.

Garry Gaspary

@ aliocha

Girard fait surtout (et à tort) du sacrifice du bouc émissaire l'archétype de tout sacrifice.

De plus, la condamnation à mort de Jésus est pleinement justifiée selon la loi juive.

Autrement dit, il ne peut être présenté comme une victime innocente que par un christianisé.

aliocha

L'hypothèse girardienne précise justement l'exacte teneur et origine de l'ignorance juive, le moment de la crise contenant sa propre amnésie, se contentant du passage, progrès déjà décisif, de la victime humaine à la victime animale dans le rite. La faute n'étant pas quelque obscure raison liée aux origines, mais précisément la non-consécutive, simultanée, projection sur la victime innocente, dès les origines de la culture.
On y est presque.

anne-marie marson

@Garry Gaspary | 30 octobre 2015 à 09:46
Un individu n'est pas une chèvre, l'énième occurrence de l'identité du troupeau. Je n'ai aucune pitié pour les christianisés, aucune haine non plus.Uniquement du mépris

Un individu n'est pas une chèvre, mais il est quelquefois un mouton, comme le christianisé Hervé Gourdel, que l'on a couché sur le sol, entravé, avant de l'égorger comme un mouton.
Pourtant il ne s'intéressait qu'à la beauté des montagnes.
Otez-moi un doute de l'esprit, X alias Garry Gaspary, Hervé Gourdel et les autres (Hervé Cornara, les moines de Tibhirine...) étaient-ils conscients lors de leur mort, autrement dit sont-ils morts halal ?
Cela me permettra de retourner à la cantine de mon entreprise, où, depuis que les musulmans y travaillant ont obtenu d'avoir de la viande halal, je ne mets plus les pieds.
Quand j'entends une de mes douces collègues de travail demander un steak halal, je ne peux m'empêcher de revisionner la vidéo de la mort d'Hervé Gourdel, et j'ai tendance à reculer et vérifier combien de couteaux elle a sur son plateau.

@sylvain

GG n'est pas un imam. Il pourrait l'être en raison de la haine qui l'étouffe à travers son clavier, mais ses propos confus font qu'il ferait fuir les fidèles, qui ont besoin de discours simplistes.

sylvain @ Noblejoué

Bien joué Noblejoué !

Ne condamnez pas aussi sévèrement notre imam GG ; pour moi c'est un délice de venir lire ses sketchs christianisés ; je m en amuse ; c'est mon gentil Tamagotchi que je dois alimenter tous les jours sinon il va nous faire un AVC ; un bon toutou obéissant qui rapplique dès que je le kisse (kss kss).

Ce qui m'amuse le plus ici c'est que des gens censés être intelligents, éduqués et clairvoyants se fassent mener par le bout du nez par notre troll provoc islamiste. Serais-je plus intelligent que vous tous ? C'est trop d'honneur que vous me faites. Continuez, ne changez rien mais ne lui en veuillez pas trop, ce genre de rétréci du bulbe est fragile psychologiquement après tout ce qu'il a enduré dans sa paroisse.

Sylvain, blanc, de droite forte, christianisé, hétéro, etc.

Garry Gaspary

@ MS

Je ne cesse de répéter que la christianisation est la négation de l'Autre, et donc de l'individualité.

Un individu n'est pas une chèvre, l'énième occurrence de l'identité du troupeau. Je n'ai aucune pitié pour les christianisés, aucune haine non plus.

Uniquement du mépris.

Et ce n'est pas la conscience du mécanisme du bouc émissaire que je conteste, mais bien le mécanisme lui-même. Par contre, vous n'avez clairement pas conscience du degré de christianisation de la théorie girardienne.

@ Noblejoué

Le bouc émissaire a une tout autre signification dans le judaïsme.

C'est un sacrifice propitiatoire pour toute faute dont on reconnaît l'existence au sein de la communauté mais dont on ignore l'exacte teneur ou origine. C'est donc précisément le contraire de ce que propose Girard dans le déni de la faute par la communauté et sa consécutive projection sur une victime innocente.

Noblejoué

@ Garry Caspary

Je suis triste pour vous que vous ne compreniez pas l'universalité du mécanisme du bouc émissaire et condamniez les "sans dents" qui ne me semblent pas plus coupables de leurs limites cognitives et de caractère que vous des vôtres.
Qui condamne l'autre se condamne, j'espère ne pas le faire mais comme j'ai moi aussi mes limites, cela peut bien m'arriver.
J'espère qu'un jour vous comprendrez que l'homme est partout et toujours mimétique, ce qui ne va pas sans un travail sur soi.
Mais là j'arrête, quoique je ne dise jamais fontaine je ne boirai pas de ton eau... Là, je vais jouer un peu.

@ sylvain

"On attend le verdict, qui va l'emporter ? Le christianisé, le juivisé, l'islamisé, le boudhinisé, le Vichnouïsé ?"

Je pensais de mon devoir de convaincre d'un fait, le mécanisme du désir mimétique et du lynchage, que ce fait est universel, et qu'il faudrait essayer de ne pas faire de victime.

J'ai conseillé à Garry Gaspary le judaïsme parce que je pensais que cette croyance pourrait l'amener à comprendre que le mécanisme du bouc émissaire n'est pas une pratique seulement chrétienne mais universelle dont l'intelligence est révélée par le judaïsme puis le christianisme. J'ai l'impression qu'il a un esprit religieux, je l'ai donc orienté vers une religion qui me semblait lui convenir et capable de l'aider à se purger de son ressentiment.
Cependant je ne suis ni de cette religion ni d'une autre ni bouddhiste ni taoïste ni rien de cette sorte. Mais si j'allais aux Etats-Unis, je pourrais peut-être dire que ma manière de voir est une religion et d'autant d'ailleurs que certaines personnes ont une manière de l'interpréter qui tourne à la religion... Enfin, si cela en était vraiment une, il n'y aurait pas de gens religieux, surtout protestants, qui le seraient, je crois. Tout cela montre les limites des catégories, définitions, en passant.
Alors, sylvain, vous qui aimez les jeux, avez-vous deviné ce que je suis ?
Attention, si vous ne vous ne devinez pas, je ne vous donne pas la réponse !
Après tout, vous n'en donnez pas, vous. Vous n'avez rien fait pour aider Gaspary, vous vous moquez des gens... Alors on peut bien se moquer de vous aussi.
Alors cherchez, vous trouverez... ou pas.

MS

@Garry Gaspary | 29 octobre 2015 à 10:12
L'Autre, c'est l'écoute de l'individu, et non sa condamnation morale.

En théorie, ça part bien.

Et au lieu de laisser mourir cette masse que nous traînons comme un boulet...

En pratique, ça peine à suivre.

Si je condamne l'esprit chrétien (qui est en fait la mort de l'esprit humain)...

Jusqu'à venir contredire la théorie.

Il n'y a pas de mécanisme du bouc émissaire.

Puisque vous avez lu Girard, vous savez que celui qui le déploie ignore en être le vecteur. Mais l'avez-vous lu ? On peine à vous créditer d'une cohérence autre que celle du ressentiment faiseur de bouc émissaire.

sylvain

Et le gagnant est : Garry Gaspary !
Dans la série : "Mon meilleur presbytère"
Bravo, le nonosse d'or pour notre bon toutou christianisé !
La foule en délire demande son retour sur le plateau pour nous refaire son sketch !

Y en a un au moins qui serait tordu et plié de rire en lisant les analyses religieuses "très argumentées" de nos chers christianisés et antichristianisés : le Christ ! Faudrait passer son temps à le reclouer sur sa croix.
Bon sang mais c'est bien sûr ! on le tient le responsable de tous nos malheurs !
Le Christ au TPI !

Garry Gaspary

@ aliocha

L'Autre, c'est l'infini d'humanité qui vous fait face et qui vous permet d'être cet individu unique. L'Autre, c'est la richesse de la différence, et non la pauvreté de l'identité ecclésiale. L'Autre, c'est l'écoute de l'individu, et non sa condamnation morale.

@ Noblejoué

Il n'y a pas de mécanisme du bouc émissaire. Il y a folie chrétienne en perpétuelle contradiction avec la raison historique. Il y a, par exemple, condamnation absurde de l'argent par le Christ, discrimination religieuse des juifs par les chrétiens, et ainsi occupation quasi exclusive par les juifs des fonctions financières dans le monde chrétien. Autrement dit, les juifs y deviennent malgré eux les maîtres de la monnaie sans avoir le droit d'en profiter, ce qui n'est pas problématique dans une économie alors basée essentiellement sur la consommation.

Mais l'Histoire évolue. Et l'économie de consommation va lentement se transformer en économie de production. L'argent accumulé permet aux banquiers juifs de faire fortune et de faire faire fortune, si bien que lorsque les bourgeois juifs réclament des droits civils que Bruno Bauer refuse de leur donner sous prétexte qu'ils sont en Allemagne uniquement réservés aux chrétiens, Karl Marx se moque des uns et de l'autre en affirmant que les droits que les Juifs n'ont pas formellement, leur argent les leur fournit déjà réellement, et que c'est bien la preuve que le monde dans lequel vit Bauer n'est plus chrétien. Et Marx avait raison, l'émancipation des Juifs d'Europe, gardiens millénaires de l'argent chrétien, était bien dans la logique d'un monde devenu capitaliste. Le monde n'est plus chrétien. Mais Marx sous-estime le fait qu'il reste christianisé.

Et l'Histoire continue d'évoluer. Et le socialisme gronde en Europe et fait front face au capitalisme. Marx et Engels prédisent la victoire du premier contre le second, rien n'arrêtant, selon eux, la marche de l'Histoire. Mais la christianisation de l'Europe va compliquer les choses en suscitant un nationalisme réactionnaire qui va réussir à contrer les révolutions communistes pour finalement produire le cataclysme fondateur du XXe siècle : la Première Guerre mondiale.

C'est ce Titan qui va donner naissance aux deux monstres totalitaires, le bolchévisme et le fascisme. Deux frères ennemis qui ont pourtant en commun une même christianisation : haine de l'argent, antisémitisme, idéalisme délirant, culte du Sauveur, soumission totale à l'Etat, etc. Leur affrontement déclenche la Seconde Guerre mondiale et les horreurs que l'on connaît.

Vous cherchez dans une anthropologie erronée l'universalité d'un phénomène qui ne concerne que l'histoire occidentale : les méfaits de la christianisation sur la marche historique.

Et ce que les Juifs ont subi à cause de l'irrationalité chrétienne concernant l'argent, la christianisation le fait subir aujourd'hui aux immigrés notamment musulmans concernant le travail. La mondialisation et la désindustrialisation auraient dû créer une France forte. Mais sa christianisation a produit une masse de sans-dents qui vient s'en prendre aux immigrés qui travaillent alors qu'elle ne veut même pas exercer leurs emplois jugés trop pénibles à son goût. Et cette masse est en même temps incapable par manque de volonté de se former pour les postes qui demandent des connaissances supérieures qui n'arrivent plus non plus à trouver preneurs en France, et qui sont donc de plus en plus occupés par des étrangers.

Et au lieu de laisser mourir cette masse que nous traînons comme un boulet, l'Etat fait continuellement baisser le niveau scolaire en postulant que cela suffira à réussir à l'intégrer socialement alors que cela ne fait que la grossir toujours plus.

Je vous remercie de vous soucier de ma spiritualité, mais là n'est pas le problème. Si je condamne l'esprit chrétien (qui est en fait la mort de l'esprit humain), c'est d'abord et avant tout pour des raisons concrètes, politiques et économiques.

sylvain

Débattez, battez-vous, ébattez-vous mais ne vous faites pas mal !
C'est le Concile de Latran ou des latrines ? Casting pour une émission "Cauchemar au presbytère" ou bien en version porno "Partouze au presbytère" avec notre Cocco Sifreddi en guest star ? Nostalgie des ébats christianisés dans les sacristies de vos enfances ? Vous auriez pu me faire une "annonce aposto-nique" ça aurait été dommage de zapper ce bon moment de lecture de toutes ces braves "victimes" directes et collatérales du christianisme ; ben dites donc, à ce que je vois, les "membres" du clergé de l'époque devaient être de belles tailles pour vous laisser de telles séquelles ; on se croirait en plein brâme du cerf. On attend le verdict, qui va l'emporter ? Le christianisé, le juivisé, l'islamisé, le boudhinisé, le Vichnouïsé ? Quel que soit le gagnant, continuez à nous amuser j'achèèète !

anne-marie marson

http://www.huffingtonpost.fr/2015/10/24/la-mecque-pelerinage-hajj-bousculade-morts-bilan-arabie-saoudite_n_8375874.html
La bousculade de La Mecque a fait au moins 2236 morts, trois fois plus que le bilan officiel. Des pèlerins sont toujours portés disparus depuis la bousculade qui a eu lieu lors du rituel de la lapidation symbolique de Satan à Mina, près de La Mecque, dans l'ouest du royaume.

Satan lapidé s'est vengé. Mais pas le Christ crucifié. N'est-ce pas GG ? Kiss kiss

Noblejoué

Rectificatif : Nietzsche était ANTI-antisémite. Je soutiens que Nietzsche s'opposait à l'antisémitisme, contrairement à la réputation qu'on lui fait.
Il défendait moins les Juifs, ceci dit, qu'il n'attaquait les antisémites, car ce penseur était quelque peu polémique, et pour d'autres raisons que je ne vais pas développer car si je me mets sur la trace des paradoxes de l'auteur de la Généalogie de la morale, "on n'est pas couché".

Si j'avais dit à un nietzschéen de se convertir au judaïsme parce que son maître à penser était antisémite, ça n'aurait pas eu de sens, de toute manière.
Soit une distraction, soit une correction m'a fait paraître bête... Triste, mais qu'est-ce face au fait que l'homme souffre et meurt, subisse et subisse, et ait, le temps de son compte à rebours, des capacités, en somme, des plus limitées ?

Noblejoué

@ Garry Gaspary

Vous êtes trop dur avec Denis Monod-Broca. "Libre à vous de nommer amour de l'Autre l'antisémitisme génocidaire, l'homophobie incendiaire ou le racisme identitaire..."
Le judéo-christianisme est la meilleure et la pire des choses. Comme le dit bien René Girard, plus on a conscience du mécanisme du bouc émissaire, et plus on a tendance à en faire, les sociétés ayant moins de moins en moins de protection type tabou et quelques victimes considérées unanimement comme coupable finissant par se décharger d'autant plus violemment de leurs rivalités en violence.
Vos réactions antichrétiennes sont drôlement... chrétiennes. Je ne sais plus quel auteur chrétien a dit que le chrétien qui n'est pas un saint est un cochon.

Moi, j'ai conscience du mécanisme du bouc émissaire, j'essaie de ne pas faire de victimes, pour le moins.
Je n'ai pas l'intention de finir sur un croix ou l'équivalent, en partie parce que je ne crois pas aux récompenses célestes (incrédulité) en partie par manque de courage (lâcheté s'il faut parler net) et d'autres raisons trop longues à développer.

Si vous n'aimez pas les chrétiens ou christianisés, vous pouvez retourner à la maison-mère de l'abrahamisme, le judaïsme, qui a la légitimité historique et qui, longtemps sans pouvoir, n'a pu commettre que peu d'abus.
Et pourquoi pas ? Nietzsche était anti-antisémite. Vous me semblez avoir un esprit religieux. En embrassant cette croyance, vous sortiriez du ressentiment pour entrer dans l'affirmation de soi et un groupe qui semble vous manquer.

MS

Ola mon bon Garry, si vous saviez à quel point je suis partisan du Doliprane (1000) au moindre mal de tête. Une chochotte je vous dis, à mille lieues du dolorisme.

Tout aussi sérieusement, nous voici rendus au cœur de notre désaccord où paradoxalement nous allons tomber d'accord : la Croix est un scandale. Je n'ai aucune sotériologie, pas même girardienne, pleinement satisfaisante à vous proposer.

Croyez bien que je ne me résous nullement à ne pas tout bien comprendre, mais quand las de me cogner au Mystère je regarde la Croix, je vois - vous ne lui en voudrez pas - Dieu ouvrant les bras.

aliocha

@ GG

Cet Autre à qui vous mettez avec Lacan majuscule et comme le disait, je crois sans en être certain Nietzsche, les hommes deviendront des dieux les uns pour les autres, cet autre qui est-il ? N'êtes-vous pas frappé avec Girard que c'est trois ans après avoir lu Dostoïevski que son mental s'est effondré ? Je le confirme avec Lacan, la parole est verbe incarné, et depuis le commencement, ce verbe règne de toute éternité. La crucifixion n'a été exigence que de la révélation du mécanisme, nous donnant possibilité d'aimer, et totalement, et sans se sacrifier, c'est-à-dire renoncer au pouvoir archaïque de la victime. Vous êtes tout proche de la vérité, Garry, cette vérité apocalyptique que les chrétiens historiques ne sont plus à même d'écouter, l'ayant enfermée dans l'exercice de leur domination, vérité aujourd’hui détenue par ceux qui savent donner à Dieu son nom unique : Le Réel.

Garry Gaspary

@ Denis Monod-Broca

Libre à vous de nommer amour de l'Autre l'antisémitisme génocidaire, l'homophobie incendiaire ou le racisme identitaire...

Encore une fois, et contrairement à vous, je ne regarde pas le monde avec des lunettes complètement embuées par la foi chrétienne.

@ MS

J'ai bien compris que, pour vous, le contenu importe peu tant que le flacon est christianisé...

La théorie girardienne reste cependant contradictoire avec la pratique de l'échange. Et je ne vous parle même pas de son parallèle bigot entre la violence et le sacrifice qui laisse de côté tous les sacrifices (céréales, huiles, encens, libations, etc.) qui ne concernent pas l'animal.

Je suis ravi d'apprendre que vous êtes aussi prêt à mourir sur la croix si le dieu Amour vous le demandait. Je maintiens que cela ne peut être motivé par l'amour ou par la volonté mais, au contraire, par ce côté totalement chèvre prêt à faire tout ce que le bon Berger demande, y compris si cette demande fait de lui un assassin, soit un être indigne de tout amour.

Mais, selon votre théorie d'une cohérence girardienne à toute épreuve, quoi de mieux qu'exiger une crucifixion comme premier pas pour tenter de rompre le mécanisme mimétique de la violence ?

MS

@ Garry Gaspary | 27 octobre 2015 à 10:29
Justement, l'amour chrétien n'est pas le don mutuel. Jésus demande l'amour de l'ennemi, l'amour impossible parce qu'en sens unique, parce que purement subjectif (comment puis-je aimer ce qui n'est pas objectivement aimable ?).

Ça aussi c'est du lourd !

Mon bon Garry, l'injonction du Christ est en effet assez âpre, mais que voulez-vous, il faut un premier pas pour tenter de rompre le mécanisme mimétique de la violence. Aimer ne consiste alors pas à prendre dans ses bras pour embrasser sur la bouche mais à vouloir au moins se tenir à distance de la haine et du désir de vengeance. Vous comprenez, "une volonté plus grande que notre désir" !
Vous auriez dû également noter qu'il est parallèlement demandé de prier pour ses ennemis. Rien d'anodin, le Christ ayant sans doute quelque idée sur nos limites, y compris en matière d'objectivité.

Vous gagneriez à sortir un peu le nez de vos leçons apprises.

MS

@ Garry Gaspary
La théorie girardienne peine à expliquer l'échange parce que le premier mimétisme se situe dans la cellule familiale.

Peu importe l'objet et le contexte du premier mimétisme, c'est son mécanisme qui importe, lequel se reproduit en l'état et avec sa même puissance explicative dès le bac à sable.

Le don total n'est jamais fait au mépris de soi, il ne peut être ainsi et par définition un sacrifice de soi. En me respectant, c'est l'amour de l'Autre que je respecte : comment puis-je prétendre répondre dignement à l'amour que l'Autre me porte si je détruis, par le sacrifice, ce que je suis et donc l'objet même de son amour ?

C'est faux. "Il n'y a pas de plus grande preuve d'amour que de donner sa vie pour ceux qu'on aime." Personne, certes, ne souhaite perdre sa vie, mais le christianisé que je suis comprend parfaitement que... comment disiez-vous... "l'homme est tout à fait capable de faire preuve d'une volonté qui prend le pas sur son désir." D'un Moulin au plus anonyme des pères (ou mères), l'histoire humaine est pétrie de ces dons-là.

Enfin, l'homme, selon Lacan, est un être de langage, voire un être de parole. Il porte individuellement un message dont la lumière ne peut être révélée sans le prisme de l'Autre.

Poncif et lieu commun, sauf à élever cela au rang bien compris de communion, ce que je ne vous sens pas porté à entrevoir. Vous me paraissez cela dit moins déchristianisé que vous ne le pensez.

L'être girardien pourrait idéalement être un être naturel : seul humain au monde, il continuerait à prendre comme modèle-obstacle l'animal en concurrence avec lui.

Adieu Jane, Tarzan et Garry visent la guenon.

Denis Monod-Broca

@ Garry Gaspary

En somme, pour vous, rien ne distingue l'amour chrétien de la haine. Quelle langue parlez-vous donc, pour confondre ainsi amour et haine, la novlangue d'Océania ?

Garry Gaspary

@ aliocha

Justement, l'amour chrétien n'est pas le don mutuel. Jésus demande l'amour de l'ennemi, l'amour impossible parce qu'en sens unique, parce que purement subjectif (comment puis-je aimer ce qui n'est pas objectivement aimable ?).

En matière d'amour, le christianisme demande l'impossible à des personnes dont la particularité est cette faiblesse d'esprit qui les rend déjà difficilement capables du minimum. C'est en fait un mouvement perpétuel de haine qui se crée, la haine de soi qui découle de l'échec de la mission attise la haine de l'autre qui ne se laisse pas convertir, et réciproquement.

@ MS

La théorie girardienne peine à expliquer l'échange parce que le premier mimétisme se situe dans la cellule familiale. Le modèle est le père, la mère, le frère, la sœur, voire l'oncle ou la tante. Bref, le désir girardien se limite au clan, or, pratiquement, on constate que la règle universellement humaine est l'exogamie qui entraîne des échanges (y compris économiques) non pas claniques mais tribaux.

Le don total n'est jamais fait au mépris de soi, il ne peut être ainsi et par définition un sacrifice de soi. En me respectant, c'est l'amour de l'Autre que je respecte : comment puis-je prétendre répondre dignement à l'amour que l'Autre me porte si je détruis, par le sacrifice, ce que je suis et donc l'objet même de son amour ?

Enfin, l'homme, selon Lacan, est un être de langage, voire un être de parole. Il porte individuellement un message dont la lumière ne peut être révélée sans le prisme de l'Autre. L'être girardien pourrait idéalement être un être naturel : seul humain au monde, il continuerait à prendre comme modèle-obstacle l'animal en concurrence avec lui.

L'être lacanien est, par contre, essentiellement culturel, sans l'Autre, il n'a plus aucune raison de vivre.

Jean MORLAND

Dommage que René Girard n'ait pas son blog !

MS

@ Garry Gaspary | 26 octobre 2015 à 09:23
J'ai dit que la théorie girardienne peinait dans l'explication de l'échange.

En quoi ?

Elle est aussi totalement insuffisante pour expliquer le don (et je dis bien le don, et non le sacrifice) qui est ouverture totale à l'Autre.

Quelle différence faites-vous entre le don total et le sacrifice ?

Selon Girard, je supporte la présence de l'Autre parce que j'en ai besoin. Selon Lacan, je la recherche parce qu'elle est ma complétude.

En quoi cette recherche de complétude n'est-elle pas un besoin ?

aliocha

Eh oui ! Don mutuel que les chrétiens appellent l'amour du prochain. Piège du mimétisme : GG est chrétien !

Garry Gaspary

@ MS

C'est surtout qu'il suffit de rappeler quelques évidences pour démontrer toute l'errance des christianisés. Qui, comme d'habitude une fois que vous avez fait le tout petit effort nécessaire à démonter leurs arguments, se répandent en insultes et en excommunications...

@ Denis Monod-Broca

Je n'ai jamais dit que le mimétisme était mauvais en soi, il est même essentiel à l'humain, et je préfère, à ce propos, la formule lacanienne, plus équivoque, à la formule girardienne. Proposer que tout désir est désir de l'Autre me semble supérieur à proposer que je désire ce que l'Autre désire, dans le fait que la phrase de Lacan inclut la socialisation dans le désir : ce que je désire ce n'est pas seulement l'Autre en tant que modèle ou obstacle à mon désir, c'est aussi l'Autre en tant qu'être Autre. J'ai dit que la théorie girardienne peinait dans l'explication de l'échange. Elle est aussi totalement insuffisante pour expliquer le don (et je dis bien le don, et non le sacrifice) qui est ouverture totale à l'Autre. Selon Girard, je supporte la présence de l'Autre parce que j'en ai besoin. Selon Lacan, je la recherche parce qu'elle est ma complétude.

Sur le reste, l'humain est toujours informé par sa souffrance morale qu'il est dans une situation qui doit être remise en cause, autrement dit, que de son mimétisme découle un Moi qui est inadapté au monde dans lequel il vit. C'est là qu'intervient l'effort volontaire et pratique qui va agir à la fois sur le Moi et sur le monde pour combler ce manque d'humanité. C'est dans la puissance de la volonté que se situe toute la grandeur de l'esprit humain, et non dans l'infinité du désir.

Encore faut-il être à l'écoute de cette souffrance morale. Et être à son écoute, ce n'est ni s'y complaire comme le faisaient les premiers chrétiens, ni chercher à la faire artificiellement disparaître dans les drogues légales ou pas, comme le font les christianisés modernes.

Enfin, le sans-dent n'est pas le miséreux. Ce n'est pas une victime du système comme il peut en exister, c'est un frein à l'évolution sociale qui, si elle était effective, démontrerait non seulement sa propre inutilité mais toute son actuelle nocivité dans son incapacité à faire preuve d'une quelconque volonté. Fort heureusement, l'Histoire a un sens pratique contre lequel le désir christianisé du sans-dent est totalement impuissant. Ce qui n'empêche pas la christianisation d'être à la source des plus grandes catastrophes sociales.

Et c'est bien pour cela que c'est un double devoir de la faire disparaître.

MS

Mary, si je dis que votre post m'a fait songer à Philippe Bouvard - "Je tends de plus en plus vers l'humilité, vers la sérénité, vers la bienveillance et celui qui me dira le contraire, je lui écraserai à coups de talon sa face de rat !" -, soyez convaincue de l'absence dans mon esprit d'une quelconque analogie entre vous et lui.

Mary Preud'homme

@MS | 25 octobre 2015 à 15:43

Une quelconque analogie entre l'immense poète, homme de lettres et humaniste que fut Aimé Césaire - que j'ai eu l'honneur de rencontrer dans ma jeunesse - et un troll obsédé et vulgaire tel que Gaspary, ne peut relever que de l'ignorance, sinon de la bêtise la plus crasse, pour rester correcte.

caroff

@MS, Noblejoué, Robert, etc.

J'ai précédemment démasqué GG, salafiste quiétiste, amoureux de l'imam de Brest Rachid Abou Houdeyfa pourfendeur des femmes et de la musique et remis à sa juste place par Tareq Oubrou le recteur de la mosquée de Bordeaux : l'asile psychiatrique...

Denis Monod-Broca

@ Garry Gaspary
"Le mimétisme est à l'origine autant que l'enfance. Mais l'homme, s'il n'est pas un sans-dent, sort de l'enfance de la même façon qu'il sort du mimétisme : en faisant preuve de volonté."

Ce n'est pas si simple. D'abord parce que le mimétisme peut avoir du bon, et qu'il ne s'agit donc pas tant de "sortir du mimétisme" que de se méfier de certains de ces effets. Ensuite parce que l'orgueil est mauvais conseiller : la volonté individuelle ne peut pas tout toute seule...

PS : je ne vois pas ce que les "sans-dents" viennent faire là-dedans. Face au désir, nous sommes, tous autant que nous sommes, puissants ou misérables, logés à la même enseigne.

MS

@Garry Gaspary | 25 octobre 2015 à 09:50
"Je sais que cela peut surprendre le christianisé que vous êtes mais l'homme est tout à fait capable de faire preuve d'une volonté qui prend le pas sur son désir."

Ce qui me surprend est votre obstination à déposer le brevet du fil à couper le beurre.

Vous me faites songer à Césaire, mon étrange Garry. "Il y a deux manières de se perdre : en s'enfermant dans le singulier ; en se diluant dans l'universel."
Vous semblez pouvoir réaliser le tour de force de combiner les deux.

Robert

@ Noblejoué, Denis Monod-Broca

Vous avez face à vous un théologien des Frères musulmans, sans doute formé à la dialectique et la rhétorique d'un Tariq Ramadan, qui évite bien entendu de citer ses versets et sourates dans ce blog.
Avec Garry Gaspary, à la différence d'une zefir salafiste piétiste qui n'appelait apparemment pas à la violence, c'est la lettre du Coran qui a valeur de raison et donc est seule respectable. Avec un retour à la violence sur fond de vérité unique, donc de guerre de religion pour imposer la sienne.

Vous n'aurez donc jamais le dernier mot avec un individu insensible à tout raisonnement scientifique ou tout au moins fondé sur des vérités scientifiques établies. De même que ses certitudes l'empêchent à l'évidence de comprendre Pascal ou Augustin, ce que même tout incroyant occidental peut lire avec profit pour enrichir sa culture et comprendre la pensée chrétienne !

Garry Gaspary

@ MS

1. Vous me mettez dans l'obligation de me répéter en redisant que l'universalité girardienne qui ne prend pas en compte la volonté se limite à l'enfant qui ne peut faire preuve de volonté n'ayant de fait pas la maîtrise de son corps, et donc à l'infans chez l'adulte qui est maladivement incapable de faire preuve de volonté.

Je sais que cela peut surprendre le christianisé que vous êtes mais l'homme est tout à fait capable de faire preuve d'une volonté qui prend le pas sur son désir.

2. Le désir mimétique sert la transmission culturelle mais il ne crée pas la culture.

L'homme est naturellement attaché à ce qu'il produit. Il est pourtant capable d'aller au-delà de son désir en abandonnant sa production dans l'échange (première contradiction avec la théorie girardienne). Mais parce qu'il ne suffit pas que l'Autre possède ce que je n'ai pas pour que je désire ce qu'il possède, autrement dit, parce que l'échange n'est pas nécessairement automatique (deuxième contradiction), il a fallu créer la monnaie, une marchandise universellement échangeable, comme intermédiaire. Or, la monnaie est un objet culturel justement parce qu'elle est pure valeur. C'est uniquement en cela que le désir d'argent ne peut être naturel.

3. Qui a dit : "Vous avez appris : Tu ne commettras pas l'adultère. En vérité, je vous le dis, celui qui regarde une femme avec convoitise a déjà commis dans son coeur l'adultère avec elle" ?

Un disciple de ce même Girard qui a mis sur le même plan le désir de violence et la violence ? Ou celui qui l'a sûrement inspiré ?

@ Denis Monod-Broca

Le mimétisme est à l'origine autant que l'enfance. Mais l'homme, s'il n'est pas un sans-dent, sort de l'enfance de la même façon qu'il sort du mimétisme : en faisant preuve de volonté.

@ Noblejoué

Aucun interdit social ne peut interdire à quiconque de désirer quoi que ce soit. C'est d'ailleurs ce qui rend le passage des Evangiles que j'ai cité aussi absurde que monstrueux.

L'interdit social porte toujours sur la jouissance, non sur le désir.

Décidément, je n'arriverai jamais à placer mon couplet sur le bouc émissaire...

Noblejoué

@ Garry Gaspary

Pour bien comprendre combien l'imitation-violence est enracinée dans notre viande, direction le cerveau :
http://www.automatesintelligents.com/labo/2005/mar/neuronesmiroir.html

Merci à tous ceux qui ont essayé de vous expliquer le désir mimétique. Cela allège d'autant ma responsabilité à votre égard.

Noblejoué

@ Garry Gaspary

Je ne pense pas que le désir "a effectivement la place sociologique que lui donne René Girard mais uniquement dans un groupe hautement christianisé".
Si le désir peut se voir moins dans d'autres sociétés, ce n'est pas à cause de la "volonté" des individus mais des interdits sociaux qui interdisent justement de désirer ceci ou cela, et limitent donc la concurrence, donc la violence.
C'est, au contraire, dans notre société, que la volonté individuelle doit jouer le plus grand rôle puisque la contrainte sociale est moins forte. L'autodiscipline est d'autant plus requise quand il n'y a pas trop de discipline... Je ne crois pas que les chrétiens et "christianisés" soient véritablement à la hauteur de ce défi, mais ils ne sont pas aussi déficients que vous le prétendez.

De toute façons, vous isolez bien artificiellement le christianisme des deux autres abrahamismes. Les trois se disputent le même dieu (désir mimétique) ce qui donne quelques violences, selon les époques plus ou moins imputables aux uns et aux autres.
A présent, ils ont même réussi à rendre les hindouistes intolérants, c'est dire... Et donner un exemple qu'il n'y a pas de différences si tranchées que ça entre les groupes, chacun imitant les autres, qu'il l'avoue ou non.

Denis Monod-Broca

@ Garry Gaspary

Vous comprenez tout à l'envers. Le mimétisme est à l'origine. C'est lui qui permet l'apprentissage. C'est lui aussi qui débouche sur la violence.
Les sociétés primitives ont, longtemps, "fait avec", inconscientes du ressort de leurs comportements.
La pensée biblique, et sa confirmation christique, nous ont ouvert les yeux.
Je reconnais que c'est très inconfortable : nous sommes désormais libres (un peu au moins...). Quoi de plus difficile ?!...
Et impossible de revenir en arrière : l'ignorance ne s'apprend pas...

calamity jane

Depuis qu'il a demandé de réduire les commentaires à cinq lignes c'est lui qui en use du double ! Drôle de Savon-a-rôle ! Reposant toutefois puisqu'inutile de lire... OUPS !

Youra, d'une part nous le savions et d'autre part ce n'est pas important puisque ce ne sont que des chefs et chefesses de partis à la marge qui y sont...

fugace

@ eileen | 23 octobre 2015 à 10:44

SUITE ET FIN

Extrait de http://lexpansion.lexpress.fr/entreprises/comite-d-entreprise-d-edf-pourquoi-personne-ne-bouge_1413768.html
[...Pour comprendre cette particularité, il faut revenir en 1946, année de nationalisation d'EDF. A l'époque Marcel Paul, ministre communiste de la Production industrielle du général de Gaulle, fonde la CCAS. Il décide d'alimenter les caisses de l'institution grâce à un prélèvement de 1% sur les ventes de gaz et d'électricité....]
C'est une explication un peu différente de celle que j'ai pu lire quelque part il y a quelques années. Mais le résultat est le même.

MS

Vous n'avez absolument rien compris à René Girard, mon bon Garry, et parlez une fois de plus de ce que vous ne maîtrisez pas.

1. Le modèle-obstacle dans le triangle girardien est on ne peut plus universel (il rend parfaitement compte, sans introduction arbitraire d'un désir objectal pour la mère, de l’œdipe freudien).
2. Le désir est mimétique, par suite on ne peut plus culturel.
3. L'intuition girardienne n'a aucun présupposé chrétien (cf Mensonges romantiques et vérités romanesques). C'est sa découverte que seuls les textes évangéliques sont porteurs d'une révélation du fondement par la violence du sacré païen (le mécanisme victimaire contenu dans les mythes) qui a ramené Girard vers le christianisme.

Garry Gaspary

@ Noblejoué

Le problème est justement que le désir a effectivement la place sociologique que lui donne René Girard mais uniquement dans un groupe hautement christianisé. Dit autrement, la théorie de Girard est bien trop christianisée pour être universellement valable en pratique.

En effet, pratiquement, le seul a être mû uniquement par le désir, c'est le petit d'homme qui naît impuissant. Mais la puissance de l'adulte lui donne la volonté d'agir. Alors qu'un bébé qui a soif va pleurer devant son biberon et se mettre à hurler s'il voit son grand frère le prendre et boire à sa place, un adulte mettra fin à son désir par la jouissance d'un verre d'eau.

La volonté issue de la maîtrise du corps est au désir pulsionnel ce que le vent qui soulève la feuille morte est à la pesanteur. Lorsqu'il n'y a pas de vent, le mouvement de la feuille est totalement soumis à la pesanteur mais il suffit que le vent se mette à souffler pour que l'effet de la pesanteur dans le mouvement devienne négligeable.

Encore faut-il que cette volonté soit favorisée par une éducation adéquate. Or, seule une éducation purement et donc idéalement chrétienne, qui nie le corps, annihile la volonté, l'être girardien n'est donc pas universel mais se limite au sans-dent chrétien, un être de pur désir, de pur fantasme, sans aucune volonté pour jouir de la vie.

Vous négligez aussi de manière coupable l'apport culturel et donc historique dans les objets même du désir. L'argent n'est en rien un objet universel, il naît dans les sociétés de marché. Le désir d'argent n'est ainsi en rien naturel mais culturel. Pire que cela, un même objet connaît son évolution propre suivant le système dans lequel il évolue.

Ainsi, la particularité de l'Occident se situe dans la christianisation de la monnaie. Cela signifie que la même transcendance chrétienne qui sépare totalement l'idée du réel au point de l'amener au délire, va petit à petit dans le processus historique s'appliquer à la monnaie, ce qui aura comme conséquence la transcendance totale de la valeur d'échange d'une marchandise par rapport à sa valeur utile. Dit autrement, on ne peut trouver ailleurs que dans un monde christianisé un tableau de Picasso qui se vendra au prix délirant de quelques millions d'euros alors que n'importe quel étudiant des beaux-arts est capable de le reproduire à l'identique pour quelques dizaines d'euros.

Je peux maintenant répondre à hameau dans les nuages que ma monomanie est légitimée par le fait que la seule déraison chrétienne est sûrement à la source de toutes les déraisons sociales que l'Occident connaît.

Et qu'étant donné que la déraison entraîne l'irrationnel, que l'irrationnel est source de contradictions, la déraison chrétienne est aussi à la base de toutes les contradictions sociales que l'Occident connaît.

C'est ce qu'avaient négligé Marx et Freud, et Girard. Mais c'est ce qu'avait senti, en bon généalogiste, Nietzsche.

Et l'une de ses contradictions est le bouc émissaire sur lequel je reviendrai demain.

@ Denis Monod-Broca

Tant que vous lirez les Evangiles avec les yeux que la foi chrétienne vous a greffés, vous ne pouvez évidemment pas y voir ce qu'un déchristianisé comme moi y voit.

Autrement dit, il vous faut sortir du mimétisme chrétien pour réellement comprendre les Evangiles...

Mary Preud'homme

@ Savonarole

GG, s'il n'est pas exorciste (à l'envers), c'est-à-dire censé débarrasser de leurs démons les possédés du Christ malgré eux, devrait songer à le devenir. Il y a là un immense marché à exploiter vu le nombre des "christianisés" dans le monde.
Des Gaspari (terminaison en i), j'en ai connu quelques-uns, originaires de Corse ou des Alpes-Maritimes, dont Claude Gaspari, photographe de grand talent... Quant à Gary, le prénom n'est pas des plus français...

Nota bene : m'embrasser sous un PS, c'est du très lourd ; ça frise même le harcèlement "vertuel", non ?!

youra

L'urgence citoyenne commande aujourd'hui de lire d'urgence le dernier livre de Philippe de Villiers (1er au classement de lecture des essais politiques). On y comprend, entre autres, que Bruxelles est la capitale européenne de la corruption.

Savonarole

@Mary Preud'homme | 23 octobre 2015 à 12:02

Non, à mon avis c'est un imam.
Que PB accepte des pseudos, je m'en réjouis, mais ils doivent tout de même se rapprocher de ce que l'on est véritablement. Là on est face à un imposteur qui prend un pseudo on ne peut plus français. Bidon.
Ou alors on est face à un vieil orientaliste français tombé dans la mélasse des séjours au Club Fram Voyages à Agadir.
Alors là, seule la médecine peut nous éclairer.

PS : sinon, ça va vous ? De meilleure humeur ? Je vous embrasse

Denis Monod-Broca

@ Garry Gaspary
"Là où le monothéisme biblique (c'est-à-dire la religion juive dont les fondements seront plus tard repris par l'islam) venait dire à l'homme : "Cultive la terre pour que ton corps vive ! Cultive ta personnalité pour que Celui qui t'a créé puisse vivre par ton esprit à tes côtés ! Bref, mords dans la vie, car Dionysos en est à la fois l'arbre et le fruit", Jésus de Nazareth, lui, a dit : "Arrache tes propres dents et oblige ainsi ton Créateur à te nourrir matériellement et spirituellement !""

Vos interprétations tant de la pensée biblique que du message christique sont hautement farfelues.
Je ne vois pas comment argumenter sur de telles bases.

Vieille ficelle de toutes les idéologies : avant de critiquer la pensée de leurs adversaires, elles prennent grand soin de la redéfinir à leur propre sauce. Cela permet de critiquer non pas ce qu'ils pensent vraiment mais ce qu'on prétend qu'ils pensent...

sylvain

@hameau dans les nuages | 23 octobre 2015 à 10:04

Vous êtes sûr qu'il ne se sert du crucifix que comme cure-dents ? un indice : concours "Lé-pine" ; à vous de jouer !

eileen

@fugace

Mon com du 23/10/15 10:44 se voulait cool : votre commentaire du 23/10/15 01:33 concerne le budget des activités sociales et culturelles à la "discrétion et au bon vouloir" de l'employeur après d'âpres palabres, et qui s'ajoute donc au budget de fonctionnement qui est le seul légal et encadré par la loi !

Donc aucune rectification à mon com 22.10.15 - 7:42

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