J'assume ce titre incongru qui relie le grand Périclès et son génial historien Thucydide à cette émission du samedi soir qu'on peut juger exécrable mais dont l'influence est certaine si on en juge par les controverses parfois stimulantes qu'elle abrite ou qu'elle suscite.
Récemment j'ai lu une tribune argumentée qui invitait les politiques à ne plus s'y rendre (Figaro Vox).
Je ne partage pas du tout ce point de vue.
Réglons d'abord, une fois pour toutes, le cas des contempteurs aigres et hypocrites de l'audiovisuel, frustrés de n'y être jamais conviés et, par conséquent, de n'avoir jamais à arbitrer entre la présence ou l'abstention. Le mépris est une méthode pour se consoler de ce qu'on ne vous propose pas.
Il est en revanche des refus compréhensibles mais qui ne sauraient être érigés en une règle générale. Quand François Fillon a décidé de participer au Grand Journal en considérant qu'ONPC avait dépassé la frontière de l'acceptable pour une personnalité politique, sa psychologie, sa pudeur et son sens de la tenue rendent cette discrimination limpide. Mais il ne s'agit que de François Fillon.
Il serait désastreux que son exemple soit suivi et qu'il y ait des désertions multiples du champ de bataille. Car l'espace médiatique ne doit pas être abandonné à un seul camp. Celui du divertissement qui sera encore plus promotionnel et vulgaire si on lui laisse la bride sur le cou et si tous ceux capables de troubler cette médiocre congratulation hilare et collective font défaut.
Derrière ce conseil donné aux politiques, il y a l'acceptation de cette idée fausse qui ne cesse de flatter les médias et notamment ces émissions qui se poussent du col : il faut avoir peur d'elles et, mieux encore, les éviter. C'est accorder aux journalistes et aux animateurs une sorte de présomption de supériorité qui, d'emblée, handicape les invités tentés d'y intervenir et d'y répondre. Je n'ai jamais compris comment, avec un courage intellectuel qui est le plus facile du monde et une certaine aptitude au langage, on pouvait s'effrayer de ces joutes médiatiques.
Celles-ci, aujourd'hui, ne doivent pas être récusées en tant que telles mais affrontées. En effet, pour peu qu'on s'abandonne à un rigide puritanisme sur le plan de l'audiovisuel, ce n'est pas seulement ONPC qu'il conviendrait d'abandonner à son habitude de pouffer en permanence mais aussi, par exemple, la matinale de France Inter.
Alain Finkielkraut a accepté d'y venir, pour la promotion d'un livre et courageusement, brillamment, il a tenté de développer une pensée constamment coupée par des acidités, des interjections et des contradictions, notamment de Patrick Cohen qui prétendait savoir mieux que son invité ce qu'avait écrit et voulu dire Charles de Gaulle. On pourrait tirer de cette expérience l'obligation, aussi, de ne plus offrir à cette radio une présence qui l'honore et la dépasse ? Pourtant, il fallait y aller !
Mais il y a sans doute des motivations plus profondes à cette discussion qui revient régulièrement sur "faut-il y aller ou non, en être ou pas"? au sujet de l'audiovisuel. Les émissions contestables sont-elles forcément plus fortes que leur invité principal ou celui-ci peut-il faire valoir ce qu'il vaut, répondre, répliquer, contredire ?
Il est clair que la seconde branche de l'alternative est la bonne. Elle l'était évidemment quand des Zemmour, Naulleau ou Polony vous questionnaient et dans des échanges critiques qui avaient l'élégance de vous laisser exprimer ce que vous aviez à dire, à démontrer et à dénoncer.
Elle l'est même dans des situations dorénavant plus acerbes, plus hostiles, dans des relations moins gratifiantes.
C'est le moment où je veux faire entrer Périclès dans ce billet. Il a déclaré, selon Thucydide cité il y a peu par François Bayrou, qu'entre "être libre ou se reposer, il faut choisir".
Je suis persuadé que la cause essentielle de la réserve, de l'inquiétude qui incitent un certain nombre d'intelligences à demeurer en retrait, dans un isolement splendide ou non, réside dans cette notion qu'on oublie trop souvent parce qu'elle en appelle au corps et à sa lassitude.
Une pensée mécanique, une parole écrite ou apprise par coeur, une approbation sans nerf et confortable laissent frais, en repos.
Alors que la liberté fatigue. Parler à partir de soi seulement est épuisant, à la télévision, à la radio ou dans des conférences. Faire surgir spontanément, sans le recours à mille citations, une réflexion, l'insérer dans un langage maîtrisé, courtois mais créé dans l'instant même où il s'élabore et se profère est un exercice qui fait exister mais exige une énergie que les tièdes et les bureaucrates de l'esprit et du verbe ne parviennent pas à concevoir.
On ne va pas lutter, alors qu'on le devrait, parce qu'on est démobilisé par avance, on anticipe l'inévitable faiblesse. Plutôt que d'être vidé, on se soumet ou on se démet.
Périclès a raison. L'exercice concret de la liberté est aux antipodes du repos qui est l'ennemi de toutes les audaces nécessaires et provocations stimulantes. L'arbitrage, dans la vie, à chaque seconde, vous contraint à décider de votre existence, dans tous les sens du terme, ou à accepter de ne pas insister.
Il serait évidemment allé à ONPC. Et sur France Inter. La politique de présence est bien préférable, tous comptes faits, à l'effacement masqué en sagesse. Il convient de remettre à leur place, qui est noble, mais rien qu'à leur place, ces journalistes et animateurs qui s'imaginent supérieurs à ceux qu'ils ont sollicités, comme le commentaire au texte et le contrôle à l'action. Comme la critique à l'oeuvre. Les vecteurs ne sont pas les créateurs.
Je suis d'autant plus fondé à inciter à une levée en masse de battants et d'esprits vigoureux, de contradicteurs talentueux, de courageux lucides que je plaide seulement pour les autres. Car il est normal, pour ma part, que je paie la rançon de ce que je dis ou écris ou tweete. On ne peut pas en plus demander à ces responsables d'émissions d'être masochistes et de faire entrer un loup, certes modeste, dans une bergerie jusqu'à aujourd'hui bien sûre d'elle.
Mais il n'y a qu'en amour que le salut est dans la fuite, comme Napoléon l'a finement analysé.
Pas dans l'audiovisuel.
Je viens d'apprendre que M. Drucker, sur le plateau d'ONPC, a fait des étincelles ce week-end. Il a regardé la caméra, s'est adressé à un téléspectateur en particulier sans le nommer et l'a injurié. Comment M. Drucker a-t-il pu se montrer aussi grossier et vulgaire ? Certes, il s'est mis au diapason de l'émission décadente à laquelle il participait ; mais tout de même, M. Drucker a beaucoup changé depuis ses débuts. Fils spirituel de M. Léon Zitrone, il a beaucoup appris de l'animateur-journaliste préféré des Français dans les années 60. M. Léon Zitrone était toujours tiré à quatre épingles, que ce soit sur le plateau du journal télévisé ou sur l'hippodrome d'Auteuil où il commentait la course du tiercé le dimanche après-midi. Il avait un tel souci de l'étiquette qu'il lui arrivait de demander aux téléspectateurs de l'excuser au motif qu'il devait porter un pardessus pour ne pas mouiller son blazer. Son humour n'était jamais blessant, jamais méchant.
Il me semble qu'une règle de base de tout animateur qui se respecte et qui respecte son public est de s'adresser à la caméra de la même manière pour tous les téléspectateurs avec un ton qui laisse passer un message de grand intérêt, de joie et de bonheur.
Comment M. Drucker peut-il s'abaisser aussi bas, pourquoi manier l'insulte ? Les Français sont-il si tristes, si malheureux ? La seule manière de les réveiller est-elle de les injurier, eux ou leurs semblables, leurs frères ? Je suis fier d'avoir gardé mes bases religieuses chrétiennes, de les avoir consolidées en étudiant et en pratiquant le bouddhisme. Les commandements du Décalogue sont toujours d'actualité pour moi. "Meurtre et scandale éviteras, haine et colère également.". En complément, l'enseignement de "Siddhattha Gotama" et de son épouse "Tu aimeras ton prochain comme toi-même" nous entraîne sur la même voie, celle du respect, de l'amour des autres êtres humains. Contemporain de Périclès, Siddhartha avait lui aussi une vision, une spiritualité, la preuve est que leur souvenir reste vivace au bout de 2500 ans, ils restent des modèles de référence.
Rédigé par : vamonos | 12 octobre 2015 à 19:41
Nous avons changé de poissonnière au parlement européen...
La relève est assurée par la fifille de papa Le Pen !
Rédigé par : calamity jane | 08 octobre 2015 à 08:08
Ah ! Mon cœur saigne, mon petit Trekker adoré, nous n'aurons donc pas de petits paras ou quelques bébés légionnaires ensemble.
Rédigé par : Laurent Dingli | 04 octobre 2015 à 22:34
@ Robert | 04 octobre 2015 à 11:57
"L'opposition Trekker-Laurent Dingli prend une tournure d'invective en lieu et place du débat d'idées et cela est regrettable, les deux points de vues étant d'une lecture toujours intéressante, même si l'on a des idées différentes"
Je suis le premier à déplorer la tournure prise par ce que je voulais être un débat avec Laurent Dingli, sa réponse à mon commentaire m’a affligé : voir le mien en réponse.
Quant au colonel (er) Michel Goya ses analyses sont fort pertinentes, elles replacent dans toute leur complexité la problématique des conflits, prennent souvent en compte le temps long au sens de Fernand Braudel, et ne se limitent pas qu’aux conflits-guerres factuels. A mon sens c’est un de nos meilleurs géostratèges et historiens militaires, autrement supérieur à nombre d’ex-généraux retraités envahissant les plateaux télé !…
Ses seuls défauts aux yeux de certains sont de ne pas être issu de la voie royale qu’est Saint-Cyr, et d’une famille militaire de tradition, mais fils d’immigré espagnol clandestin de condition modeste, et d'avoir débuté sa carrière militaire comme simple soldat engagé. Un bel exemple, quasiment en voie de disparition actuellement, de ce que peut produire la méritocratie républicaine.
Rédigé par : Trekker | 04 octobre 2015 à 22:32
@ Laurent Dingli | 04 octobre 2015 à 09:49
Vous me décevez car je pensais, à tort, que votre formation d’historien vous incitait aux débats d’idées pouvant être vifs mais non aux invectives à caractère injurieux. Certes j’ai des analyses différentes de vous sur deux sujets, et pour autant - veuillez relire avec attention mon commentaire en question - je suis resté poli avec vous.
Sur l’alliance circonstancielle avec Bachar el-Assad défendue par notre hôte - sur ce dernier vous avez d'ailleurs tenu des propos fort déplaisants - je n’ai jamais dit que Bachar el-Assad n’était pas un tyran sanguinaire vis-à-vis de son peuple, et j’ai même cité le nombre de victimes en majorité civiles qui lui est généralement imputé : 200/250 000 morts. J’ai seulement voulu dire qu’en matière de géostratégie et plus encore dans le cadre d’une guerre, on choisit quasiment toujours de s’allier avec le moins pire. Ce n’est guère moral mais hélas le principe de réalité fait loi, et je vous citais en exemple le cas de Seconde Guerre mondiale.
Sur le Rwanda je sais bien que nous avons des positions antinomiques, et celles-ci concernent avant tout le ou les génocides de 1994/95 qui ont eu lieu dans ce pays. Je m’étais d’ailleurs abstenu dans mon commentaire de revenir sur ce sujet, et c’est vous qui remettez cela. Dans mon commentaire je parlais uniquement des massacres qu’on peut qualifier de génocide, commis entre 2000 et 2014 dans la province du Kivu, et non de la guerre civile en 1994/95 au Rwanda.
Ce génocide avec trois à cinq millions de morts civils en est bien un, et il est dû aux méthodes sanguinaires et expansionnistes de Paul Kagame : création d’une rébellion à qui il apporte un soutien plus que conséquent (armes, matériels divers et encadrement), et ses « méthodes » de guerre. Sans cet appui et cette direction militaire de Paul Kagame, cela n’aurait été au plus qu’un petit conflit à caractère « artisanal » !…
Alors je m’étonne et en ai quand même le droit, de votre vision dichotomique en matière de tyrans massacreurs. Vous taxez Bachar-el-Assad de tel, mais vous omettez de le comparer à Paul Kagame au Kivu qui a fait dix à vingt fois pire !… Un historien, et vous êtes censé l’être au niveau de la démarche, se doit de mettre en perspective les événements d’une période et là elle n’est que de vingt ans. Quand on trie lesdits événements et donc quand on en occulte d’autres, c’est une démarche dans le court terme digne d’un politique démagogue : ne prendre en compte que certains faits bien circonscrits, cela afin de valider ses positions du moment voire ses préjugés.
Désolé mais je crois inutile de poursuivre avec vous. Je vous pensais homme mesuré et sachant prendre une certaine hauteur de vue, mais je constate que vous avez les pires travers dénoncés par vous chez certains commentateurs de ce blog.
Rédigé par : Trekker | 04 octobre 2015 à 19:01
"Ce qu'il y a de plus grand et de plus glorieux dans ma vie, c'est que jamais je n'ai fait prendre le deuil à aucun Athénien" ai-je lu à l'article Périclès de l'Encyclopédie Universalis.
Je lis également que, bien que fortuné, il vivait simplement, ce qui n'est pas le propre de nos marquis et autres empereurs. Pour le reste, s'il était venu à ONPC, il n'aurait pas permis à ses interlocuteurs le quart du dixième du mauvais esprit dont ils sont capables de faire preuve lorsque leur bride est lâchée et que le cavalier qui les fait tourner dans son manège lance des coups de fouet tel un animateur d'arènes à la recherche d'une distraction saignante pour le public.
Périclès, réélu tous les ans, défendait-il sa propre réélection dans ses choix de communication à l'agora, ou seulement la recherche du bien public ? J'opterais pour la seconde réponse, d'après les louanges dont il fait l'objet, la passion de gouverner n'était pas semble-t-il son seul moteur.
Mais qui était Aspasie dont le procès a fait pleurer cet homme au sang-froid exceptionnel ?
Rédigé par : JLM | 04 octobre 2015 à 18:12
@ Robert,
Je suis en grande partie d'accord avec les conclusions de cet article. Nous avons besoin de tous les avis, celui des militaires et celui des universitaires. Je regrette à ce sujet que l'on ne voie pas plus souvent dans les médias mon ancien maître, Henry Laurens, spécialiste du monde arabe de réputation mondiale et actuellement professeur au collège de France. Enfin, vous remarquerez que les conclusions de ces spécialistes sont très prudentes et que le caractère tranché des postions est inversement proportionnel à la connaissance que l'on a du sujet.
Rédigé par : Laurent Dingli | 04 octobre 2015 à 15:18
@lucterius
Mais non, mais non, il ne faut rien supprimer ces émissions existent, tout le monde a le double choix y aller ou pas, regarder ou pas.
Pour le reste, si cela existe c'est qu'il y a du spectateur, seul juge de paix.
Rédigé par : Giuseppe | 04 octobre 2015 à 14:30
L'opposition Trekker-Laurent Dingli prend une tournure d'invective en lieu et place du débat d'idées et cela est regrettable, les deux points de vues étant d'une lecture toujours intéressante, même si l'on a des idées différentes.
En ce qui concerne l'intervention russe en Syrie, sans doute est-il utile de lire le billet que vient de faire paraître le colonel (à présent en retraite) Michel Goya sur son blog :
http://lavoiedelepee.blogspot.fr/2015/10/septembre-rouge.html?utm_source=feedburner&utm_medium=feed&utm_campaign=Feed:+LaVoieDeLpe+%28La+voie+de+l%27%C3%A9p%C3%A9e%29
Sans mettre en cause les qualités d'historien de Laurent Dingli, il me semble qu'en matière de géostratégie, les militaires ont encore une longueur d'avance sur le personnel politique ou les historiens. Il n'est pas non plus surprenant que les instituts et blogs de géostratégie se multiplient et que des universitaires se spécialisent en cette matière très complexe.
Concernant l'affaire de l’engagement russe en Syrie, sans doute n'est-il pas inutile de lire aussi cette analyse : http://www.iveris.eu/list/articles_dactualite/81-les_balkans_nouveau_front_du_combat_djihadiste
Celle-ci permet de comprendre pourquoi nos dirigeants politiques sont inquiets et nous disent à longueur d'entretiens télévisés que nous sommes en guerre.
Rédigé par : Robert | 04 octobre 2015 à 11:57
@Trekker
Je vous réponds et en resterai là car je n'ai aucun goût pour les dialogues de sourd et la mauvaise foi. Malgré vos bassesses, j'avais tenté d'entamer un échange. Mais vous n'avez pas tardé à reprendre ce ton suffisant qui est décidément votre marque de fabrique. Confronté à la moindre objection vous opposez votre petite parano de bidasse contrarié : si l'on n'est pas d'accord avec vous c'est qu'on est hostile à l'armée et aux militaires. En ce qui me concerne plus particulièrement, la plus petite déviation vous fait critiquer ma qualité ou mes capacités d'historien. Vous n'êtes pas historien mais un militaire à la retraite qui puise la plupart de ses références dans la "littérature" de caserne. Vous êtes certainement incollable en matière de Rangers et de sauts en parachute, mais je vous assure que vos leçons d'histoire prêtent à rire. Je ne reviendrai pas sur le Rwanda, ni sur les chiffres ridicules que vous publiez ni sur la théorie indécente du double génocide à laquelle j'ai suffisamment répondu. Quant à Bachar el-Assad, je répète qu'il est irresponsable de prêcher l'alliance avec celui qui a provoqué la catastrophe syrienne, que l'intervention corrélative de la Russie, loin de régler la question, ne fera que l'empirer, que nous renouvelons les erreurs du passé (celles que j'ai commises entre autres) et qu'enfin Philippe Bilger ou Xavier Bertrand, qui ne connaissent rien à la région, devraient faire preuve d'un peu de décence et d'humilité plutôt que de jouer les matamores d'opérette devant les caméras de télévision.
Rédigé par : Laurent Dingli | 04 octobre 2015 à 09:49
Si on me demandait de voter je voterais contre ces émissions télévisuelles où les hommes politiques et les intellectuels sont tournés en ridicule, le record étant tenu par Eldin Reporter sur le Grand Journal de Canal +. Mais pour être vu à la télé on est obligé d'en passer par eux. C'est une autre calamité aussi catastrophique que celle qui donne la direction de notre pays à des gens incompétents.
Rédigé par : lucterius | 04 octobre 2015 à 08:40
Je suis d'avis que les politiques n'aillent plus à ce rendez-vous.
Qu'ils aillent dans une émission où on leur parle politique, pas dans une émission-promotion de mon dernier livre-de mon dernier spectacle-de mon dernier bon mot-de mon dernier buzz !
"France Europe Express" était une émission politique qui montait ses reportages, ses dossiers, sur le fond. Avant de poser une question à l'invité politique la (trop) bavarde C.Ockrent avait potassé ses sujets.
Un vrai luxe ! Qu'est-ce que les politiques vont faire dans une émission de guignols ? Parce qu'ils sont guignols eux-mêmes dira Savo... peut-être.
Qu'ils n'y aillent plus et nous serons couchés plus tôt !
Actu :
Dans les rues de Frankfurt ce soir ça sent la frite et la bière. Dans le pub irlandais, les Anglais applaudissent les Australiens qui viennent de les éliminer, c'est la fête de l'unité allemande (25 Jahre Deutsch Einheit)...
Cela ne risque pas d'arriver en France. A part les jours de massacre et encore.
Rédigé par : Jean-Paul Ledun | 04 octobre 2015 à 00:56
A l'instant sur ONPC, un invité, sociologue à ce qu'il paraît, du nom de Thomas Guénolé, propose que les médias n'invitent plus pendant un six mois ou un an des personnalités qui auraient dérapé !!
Allez, puni, au coin et vous me ferez 100 lignes !
Je ne savais pas qu'on pouvait être pion et sociologue en même temps !
Un vrai comique en tout cas celui-là ! Un bon client pour Ruquier...
Rédigé par : caroff | 03 octobre 2015 à 23:55
@ Michelle D-LEROY | 03 octobre 2015 à 15:37
"…lorsqu'Eric Naulleau et Eric Zemmour, puis Natacha Polony étaient polémistes dans cette émission ONPC, nous avions un véritable débat. (… ) Nous ne pouvons plus écouter les réponses d'un invité car ses interviewers lui coupent la parole en permanence pour donner leur avis, un avis que nous connaissons par avance tant il est convenu. (…) Léa Salamé, brillante, m'a paru de prime abord assez ouverte, puis plus le temps passe plus elle m'exaspère avec ses leçons de morale laissant à penser qu'elle voudrait reproduire, en France, les mêmes maux qui ont fait fuir sa famille du Liban..."
Vous m’avez devancé car je voulais écrire les mêmes choses, avec Léa Salamé, Aymeric Caron et Yann Moix on a touché le fond en matière d’interviewers. Ils sont une parfaite illustration des petits marquis bobos qui se rêvent en procureurs des procès staliniens de Moscou en 1937/38.
Mais n’empêche qu'ONPC est incontournable dans le paysage médiatique, malgré sa démagogie gauchiste, sa superficialité, ses interruptions de paroles vis-à-vis des mal-pensants. Alors notre hôte a parfaitement raison de pousser et encourager les politiques à entrer dans cette arène y faire entendre leur voix. Ne pas croire que les quelques millions de téléspectateurs de cette émission pensent en tout comme des clones de Ruquier et de ses deux « hyènes » y exerçant leur magistère !…
Michel Onfray, Jean-Luc Mélenchon, Nadine Morano et ce journaliste de Valeurs actuelles Geoffroy Lejeune, venant de publier « Zemmour président », ont démontré que lorsqu’on est courageux et porteurs de convictions fortes, on peut s’exprimer certes avec souvent beaucoup de difficultés (interruptions incessantes et questionnements qui ne sont qu’affirmations), et bien marquer sa différence avec la doxa ayant cours dans ONPC.
Mais notre hôte surestime peut-être par trop nos politiques et surtout leur courage intellectuel, nombre préfèrent discourir devant un parterre de militants-sympathisants acquis à leurs idées. Et quand ils se risquent à la télévision, ils choisissent de préférence des émissions sans risque où la connivence est souvent la règle, que ce soit entre les invités et le présentateur. Beaucoup doivent regretter Claire Chazal, mais il leur reste quand même Michel Drucker (digne fils de feu Léon Zitrone).
@ Laurent Dingli | 02 octobre 2015 à 16:22
Pour un historien vous manquez singulièrement de mise en perspective des faits, et avez des réactions quasi pulsionnelles. Notre hôte a appelé au soutien de Bachar el-Assad certainement par réalisme géostratégique, mais c’est, quoi qu’on puisse penser de ce tyran criminel, la moins mauvaise solution. Avec ce type de raisonnement, en 1942/44 Churchill et Roosevelt ne devaient surtout pas s’allier et aider militairement l’URSS de Staline. L’honneur et la morale auraient été saufs, mais les nazis alors auraient imposé à toute l’Europe leur régime criminogène pendant quelques décennies !…
Je vais certainement provoquer de nouveau votre ire. Vous taxez Bachar el-Assad de criminel contre l’humanité pour avoir massacré environ 200 à 250 000 de ses concitoyens, dont une minorité (forte ou faible ?) n’était pas des civils mais des combattants valant bien les siens question brutalité des méthodes. Mais a contrario vous refusez avec véhémence d’appliquer ce terme de criminel contre l’humanité à Paul Kagame qui détient un triste record en la matière : trois à cinq millions de civils massacrés en dix ou quinze ans, dans le Kivu (province Est de la RDC). Cela a même fait l’objet d’un rapport de l’ONU, auquel étrangement les USA ont mis leur veto à sa publication officielle.
Vous me semblez trier les criminels contre l’humanité selon d’étranges et obscurs critères, bien éloignés du travail critique qu’on est en droit d'attendre d’un historien : 200 / 250 000 morts, vous êtes un affreux criminel avec qui toute alliance conjoncturelle doit être prohibée ; trois à cinq millions de morts, là vous êtes un chef d’Etat respectable dont on doit croire les pires mensonges comme vérité révélée.
Rédigé par : Trekker | 03 octobre 2015 à 19:45
@Achille
OK OK, je me suis peut-être énervée pour rien, et merci de m'avoir répondu courtoisement. Contente de savoir que vous êtes resté simple ! Un détail tout de même, j'espère que vous n'avez rien contre la propreté.
@Giuseppe
Je reçois à l'instant un coup de fil d'un proche américain, qui me dit que le débat intellectuel en France est devenu intéressant et que les lignes ont bougé (il a visionné l'épisode Onfray à ONPC sur internet). Donc, après tout, ça sert quand même à quelque chose, même si ça prend une drôle de forme. Mais ces débats ne pourraient-ils avoir lieu sans ressembler à des jeux de cirque ? Est-ce que c'est ça ou rien ? D'autant que c'est la seule partie intéressante de l'émission.
Rédigé par : Lucile | 03 octobre 2015 à 18:27
ONPC n’est plus, depuis le départ de Z&N et de la charmante Natacha, qu’une émission à visualiser en morceaux choisis sur YouTube. Il y a beaucoup de gens courageux spécialistes de la batée qui extraient les 0,002% de bonnes pépites. Et je les en remercie car je n’ai plus l’endurance nécessaire.
Périclès… Pfffff ! Ca fait longtemps que nos routes ne se sont pas croisées et, pour autant que je m’en souvienne, il n’a jamais parlé de ONPC ni même de télé.
Rédigé par : dosimi | 03 octobre 2015 à 18:25
@ Thibaut | 03 octobre 2015 à 14:19
"Moi aussi, j'écoute Patrick Cohen tous les jours. Et France Inter depuis toujours.
Et je ne partage pas votre analyse : P. Cohen clive de plus en plus et ne traite pas du tout ses invités de la même manière, choisissant clairement son camp, celui de la gauche non prolétarienne. Le plus grave, c'est qu'il n'arrive même plus à le cacher. Même son ton le trahit !"
Comme le dit Bernard Werber "Entre ce que je pense, ce que je veux dire, ce que je crois dire, ce que je dis, ce que vous voulez entendre, ce que vous entendez, ce que vous croyez en comprendre, ce que vous voulez comprendre, et ce que vous comprenez, il y a au moins neuf possibilités de ne pas se comprendre."
Dans un discours, un débat, une discussion chacun a sa propre interprétation en fonction de ses préjugés, de ses convictions, parfois même de son humeur du moment.
Je n'ai pas trouvé que Claude Bartolone avait été spécialement ménagé. Il a même assez mal pris le billet humoristique qui clôt l'émission Interactiv'. Je vous invite à le réécouter, c'est assez vachard.
Quant à nos deux académiciens (de droite) Jean d'Ormesson et Alain Finkielkraut, ils n'ont pas vraiment été chahutés. Si "Finkie" ne s'est pas énervé c'est bien la preuve que Patrick Cohen a su ménager sa susceptibilité à fleur de peau. Tout juste un petit bafouillage sur un passage délicat, c'est tout dire !
Il a même très bien accepté le billet de François Morel qui pourtant lui avait balancé un ou deux petits fions dans son billet au demeurant toujours aussi excellent.
Rédigé par : Achille | 03 octobre 2015 à 17:58
ONPC fait un peu penser à l'émission de Michel Polac Droit de réponse qui - en son temps - suscitait autant (mais différemment) la polémique. L'opprobre n'est pas synonyme d'insignifiance et d'indifférence. Le concept d'ONPC est valable, voire excellent. Il n'existe qu'un problème de casting. Ruquier est à sa place dans son rôle d'arbitre du déchaînement inquisitorial sur l'esprit, même si beaucoup ne goûtent guère au personnage et à ses rires niais, sur commande, à base de blagues potaches. Ce n'est pas lui qui est en cause, mais plutôt les branquignols qui l'entourent (Salamé et surtout ce pauvre Moix). Ils contrastent avec la qualité de leurs prédécesseurs : les Zemmour, Naulleau, et Polony. Il est possible d'interroger sans pour autant tomber dans l'invective malsaine et lugubre type Moix. Ces piranhas cathodiques se délectent goulûment de la chair fraîche de leurs victimes expiatoires désignées. Loin d'être fou ou poltron, Fillon entend - par sa lucidité - préserver l'intégrité de son image, si tant est qu'il en ait une. Quel bénéfice aurait-il eu en effet à se faire écharper ainsi en place publique, de surcroît par des cinglés ?
Onfray a mouché les besogneux. Les assauts ridicules et désobligeants de Moix, qui stoppait chaque réponse à une question par un mitraillage en règle par de nouvelles questions, n'ont nullement impressionné le philosophe. Qui en avait vu d'autres... Sa sérénité et sa placidité culminèrent lors de la réplique cinglante expédiée à Moix : il serait bien avisé de ne pas s'aventurer dans le domaine de la pensée qu'il maîtrise mal, mais plutôt de se cantonner dans son secteur de prédilection de l'écriture.
ONPC, comme les jeux du cirque dans l'Antiquité, prétend offrir la mise à mort en direct, l'hémoglobine en moins.
La mise à mort de la réputation de Nadine Morano, victime trop tendre pour les pourlécheurs, est incertaine et de toutes façons importe peu.
Le problème d'ONPC n'est pas dans le plantage ordinaire des politiciens par lâchage de bourdes en direct. Jean-Jacques Bourdin y est aussi parvenu avec Jean-Marie Le Pen ce printemps (renouvellement de la gaffe sur le détail de l'histoire). Le problème d'ONPC réside dans les trucages utilisés pour déformer - aux yeux de tous - la réflexion de ceux qui dérangent la bien-pensance unique instituée à l'état de dogme.
Si pareil débat avait jamais existé dans la Grèce antique, Périclès ne s'y serait prêté. Son profil le lui interdisait : audacieux mais pas téméraire ni stupide.
Rédigé par : finch | 03 octobre 2015 à 17:47
"...selon Thucydide, cité il y a peu par François Bayrou, entre "être libre ou se reposer, il faut choisir"."
Bon, M. Bayrou est bien gentil de citer Thucydide mais il risque de se faire chambrer et des personnages ironiques de lui demander quel est ce nouveau médicament ? Ce n'est pas gagné pour lui, Racine n'a pas employé plus de 1600 mots différents si mes souvenirs sont bons.
Rédigé par : Giuseppe | 03 octobre 2015 à 16:37
Philippe Bilger à ONPC... Pour très bientôt ?! Sissi !
Rédigé par : Cactus | 03 octobre 2015 à 16:17
@ Lucile
Tout est bon pour diffuser la pensée, sa pensée, je l'ai déjà écrit, jusqu'à preuve du contraire certains s'en tirent plutôt bien, Ruquier ne pèse pas plus que d'autres et n'a pas plus que la valeur qu'on veut bien lui prêter, l'important c'est qu'au cours de cet exercice on puisse dire ce que l'on ressent et s'imposer, la preuve Onfray et Mélenchon qui arrivent toujours à faire passer leurs idées, un message bon avec quelques tôles froissées, mais dans le fond quand on fait du kart il faut bien frotter.
Rédigé par : Giuseppe | 03 octobre 2015 à 15:57
@ Denis Monod-Broca
Ah, si Marcela Iacub s'en mêle, ou s'emmêle là c'est le pompon. Vous savez, Marcela, celle qui fait des expérimentations avec notre plus-grand-économiste-du-monde et qui en fait un bouquin de plus. Inconnue au bataillon en ce qui me concerne jusque-là, rayon lingerie féminine non plus, voilà qu'elle donne son avis sur Onfray. Cela doit valoir son pesant de cacahuètes.
Elle a raison, cela fait parler d'elle et Libé n'a plus que son titre pour y croire et faire croire.
Tout le monde a le droit de s'exprimer, mais il fallait un certain courage physique et mental pour aborder le personnage qui devait sauver l'économie française et le pays. En fait lui n'a rien sauvé et cette dernière par contre a, peut-être, sauvé le tirage de ses livres et publications inconnus, bien confidentiels.
Que ne faut-il pas faire, endurer(?) pour une poussière de notoriété, plus que jamais tout s'achète et tout se vend, le pire comme le meilleur.
Rédigé par : Giuseppe | 03 octobre 2015 à 15:43
Effectivement lorsqu'Eric Naulleau et Eric Zemmour, puis Natacha Polony étaient polémistes dans cette émission ONPC, nous avions un véritable débat... ce qui n'existe plus maintenant. Nous ne pouvons plus écouter les réponses d'un invité car ses interviewers lui coupent la parole en permanence pour donner leur avis, un avis que nous connaissons par avance tant il est convenu. Ils s'efforcent de ne pas laisser dire ce qui ne leur plaît pas.
Léa Salamé, brillante, m'a paru de prime abord assez ouverte, puis plus le temps passe plus elle m'exaspère avec ses leçons de morale laissant à penser qu'elle voudrait reproduire, en France, les mêmes maux qui ont fait fuir sa famille du Liban. C'est justement ce que nous redoutons : une libanisation de la France, inutile qu'elle nous en fasse la promotion. Surtout si c'est presque tous les samedis... Plus qu'agaçant.
Plus le temps passe, plus on a le sentiment que l'invité (quelle que soit sa couleur politique) est devant un tribunal - le tribunal des grands délires évidemment -, sans avocat pour sa défense et avec une salle hostile. Il faut du courage pour affronter cela.
Cela devient gênant, agaçant et horripilant, mais c'est dans l'air du temps. Les émissions se succèdent mais les vrais débats restent inexistants tant les dirigeants de chaînes imposent des invités consensuels, bien-pensants, lisses et conformes à l'orientation médiatique actuelle, des débats à trois contre un... et encore un assez soft. Seul, Frédéric Taddéï essaie de laisser parler convenablement ses invités et de mixer les avis.
Car un mot, un seul, peut faire basculer une émission. Nous sommes depuis longtemps déjà à l'évidence dans l'hypocrisie totale en imaginant qu'employer certains mots plutôt que d'autres change la nature des choses.
La seule exception, ce sont les humoristes qui eux ont droit de dire puisqu'ils sont drôles, deuxième degré, hors norme.
Reste à savoir si l'idée que se faisait Périclès de la démocratie allait jusqu'à laisser dire tout ce qu'il ne fallait pas prononcer, pour préserver la paix et la tranquillité et son prestige.
Rédigé par : Michelle D-LEROY | 03 octobre 2015 à 15:37
@Liliane Guisset | 03 octobre 2015 à 08:49
Puis-je vous inviter à écouter (ou réécouter) le second concerto pour piano de Brahms interprété par Serkin et bien sûr les 24 préludes de Chopin dont s'est incomparablement emparé monsieur Cortot...?.
Merci... je note...
Rédigé par : Robert Marchenoir | 03 octobre 2015 à 15:11
@ Lucile | 03 octobre 2015 à 12:55
Je ne pensais pas spécialement à vous en parlant de "petite bourgeoise bien propre". J'ai simplement remarqué qu'une ou deux blogueuses semblent éprouver un certain intérêt pour les éructations de ce blogueur au vocabulaire un peu rustique et à l'humour de garçon de bain.
Elles s'esclaffent de bon cœur un peu comme elles le feraient pour une saillie un peu osée d'un de leurs domestiques. Ça m'amuse, sans plus.
Le terme n'est pas éculé mais gentiment désuet, peut-être un brin machiste je vous le concède, mais sans ostentation.
Quant à croire que mes commentaires sont plus intéressants que ceux des autres, détrompez-vous. Je pose mon commentaire comme vous le faites vous-même, sans esprit de compétition, ni pour épater la galerie. C'est tout simplement ce que je pense sur un propos qui a attiré mon attention, ni plus ni moins. Au fond je suis resté très simple.
Rédigé par : Achille | 03 octobre 2015 à 14:44
@Achille
Moi aussi, j'écoute Patrick Cohen tous les jours. Et France Inter depuis toujours.
Et je ne partage pas votre analyse : P. Cohen clive de plus en plus et ne traite pas du tout ses invités de la même manière, choisissant clairement son camp, celui de la gauche non prolétarienne. Le plus grave, c'est qu'il n'arrive même plus à le cacher. Même son ton le trahit !
Pour s'en convaincre, il suffit de repenser aux deux dernières semaines : Claude Bartolone et Valérie Pécresse invités tous les deux à une dizaine de jours d'intervalle.
C. Bartolone était clairement en terrain conquis. On se serait cru à une réunion de section du PS. Pas de question méchante. Aucune relance. La possibilité de dérouler son discours sans être coupé.
V. Pécresse était quant à elle en terrain hostile. Elle a dû batailler pendant presque dix minutes contre l'animateur qui voulait par tous moyens lui faire dire ce qu'il voulait entendre ! Une caricature.
Vous dites que M. Le Pen est traitée comme les autres. En êtes-vous vraiment sûr ? Car si l'on repense à son dernier passage, on ne peut pas dire qu'elle a été traitée comme O. Besancenot l'aurait été...
Quant à l'émission de vendredi : bravo à A. Finkielkraut de n'être pas tombé dans le piège et d'avoir gardé son calme !
Rédigé par : Thibaut | 03 octobre 2015 à 14:19
Onfray-Libération, suite du feuilleton.
"Michel Onfray : jusqu'à la folie Dieudonné ?" est le titre du dernier article de Marcela Iacub dans Libération. Le titre est le parfait reflet de l'article, charge sans nuance, brutale, usant de l'amalgame et de la caricature sans retenue. Le procédé est toujours le même : on déforme la pensée de l'adversaire et on le dézingue non pas sur sa véritable pensée mais sur la pensée qu'on lui prête après l'avoir sciemment déformée.
Comment sortir de cette tentation de l'anathème ? Comment se remettre à penser pour de vrai ?
Rédigé par : Denis Monod-Broca | 03 octobre 2015 à 12:57
Cher Philippe Bilger,
J'ai relu deux fois votre texte pour voir si vraiment je l'avais lu trop vite la première fois, mais non, je ne vois pas ce qui peut vous faire penser que nous répondons trop vite. Je persiste à penser que, parfois, se taire demande plus d'énergie physique ou mentale que de parler, et n'est pas plus reposant que d'argumenter. Voir le livre "l'Éloge de la Fuite". Là où l'on ne peut pas gagner, il est préférable de ne pas participer à sa propre défaite. Même avec son casque, Périclès savait sans doute qu'il n'était pas invulnérable.
Je ne crois pas non plus que c'est en se rendant à de telles invitations que les politiques éviteront de laisser le champ libre à la bien-pensance médiatique. ONPC est une émission divertissante, grand public, originale, et pleine de happenings, mais ce qui me pose problème, c'est qu'elle transforme ses victimes en auxiliaires, c'est en cela que certains utilisent à son propos le qualificatif "pervers". Il faut voir Ruquier "regretter" ce qui est arrivé à son invitée, la pauvre Morano... En fait, il s'enivre de sa toute-puissance, car le voilà maintenant capable de faire et de défaire les carrières politiques ; en faisant semblant publiquement de pleurnicher sur le sort de la "connasse", qu'il dit bien aimer, il brandit encore son pouvoir d'enfant-roi. Onfray était, lui, de taille à se défendre, en opposant à des arguments pervers (culpabilisants) des arguments contre-pervers (culpabilisants) puisés à point nommé dans son stock de lectures philosophiques. Pourtant, il en a été le plus souvent réduit à une position défensive. Mais il est l'objet d'une controverse noble, et philosophique, qui peut malgré tout lui profiter, alors que Nadine Morano est l'objet d'une controverse peu reluisante, dont sa carrière politique sort compromise.
Au regard des événements politiques que nous vivons cette année, et de la façon dont ils engagent notre futur pour longtemps, tout cela est bien dérisoire. Cette émission ne fait que mettre la loupe sur la superficialité de l'infosphère et la confusion des genres qui nous affaiblissent au moment où nous aurions besoin de penser en dehors des cadres.
@Achille
Vous êtes bien sarcastique parfois à l'égard d'autres blogueurs, on dirait à vous lire que certains d'entre nous en gênent d'autres, dont vous. Je ne sais pas qui est "une petite bourgeoise bien propre", puisque vous vous exprimez par allusions. Mais pourquoi spécialement au féminin ? Sans faire de mauvais jeux de mots, cet argument ad hominem (ou ad feminam) n'a pas sa place dans un débat digne de ce nom. De plus, le terme de "petite bourgeoise bien propre" me paraît éculé, sous la plume de quelqu'un qui semble croire que ses posts sont plus intéressants que ceux des autres.
Rédigé par : Lucile | 03 octobre 2015 à 12:55
M. Bilger aurait raison si y aller ne faisait la promotion d'un ramassis de fripouilles intellectuelles que les gens de qualité ne regardent plus.
Hier soir, dans l'exemplaire émission de F Taddéï où les intervenants se coupent rarement la parole, nous avons pu entendre et approuver sinon explicitement au moins implicitement par tous, que Daech représentait un danger mortel pour l'Occident.
Par contre, si personne ne semblait d'accord pour savoir au juste que faire, on n'a pas entendu parler du fond de la catastrophe qui est le vide spirituel laissé par notre Eglise décadente avec un pape du même acabit que notre nul national.
On peut même se demander à lire Houellebecq, si l'islam n'est pas l'avenir salvateur de notre civilisation de dégénérés.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 03 octobre 2015 à 12:42
Dans un de vos billets "Les polémistes, les hommes politiques... et moi !" vous vous posiez la question : "Pourquoi n'y suis-je pas ? Dans les combats que je mène ai-je démérité, suis-je trop doux, trop critique ici, trop admiratif là ? Par quelle disgrâce, alors que je les connais tous et qu'une forte complicité m'unit à la plupart, suis-je relégué ?"
Dans ce billet ci vous vous répondez : "Réglons une fois pour toutes le cas des contempteurs aigres et hypocrites de l'audiovisuel, frustrés de n'y être jamais conviés et, par conséquent, de n'avoir jamais à arbitrer entre la présence ou l'abstention."
Bien répondu ! D'autant que vous ajoutez "le mépris est une méthode pour se consoler de ce qu'on ne vous propose pas..."
Periclès était, paraît-il et si ma prof de grec ne m'a pas menti, un orateur nonchalant (adiáforos), un homme assez introverti. Dans ces conditions que serait-il allé faire dans une émission aussi triviale qu'ONPC où la culture du buzz l'emporte sur la culture tout court ! Pour ma part je crois qu'il aurait fait comme François "Courage... Fillon..."(*) - je sais c'est nul mais je vais, parfois, à l'école Ruquier :-(
Ceci dit libre à vous de le convoquer sur votre blog. La liberté n'a pas de prix (disent les gens qui ont de l'argent pour se la payer ;-)
(*) voir : courage ! fuyons..."
Rédigé par : breizmabro | 03 octobre 2015 à 11:33
Analyse fort pertinente à mon sens. Cependant, c'est une galère que de subir la dilatation du moi de Moix ou de Cohen. Ils pratiquent, comme d'autres, le non respect de l'invité : c'est simple, ils ne le laissent pas parler. Cependant on a pu observer qu'Onfray est solide, il a bien remis Moix, "l'enfumeur" de chez Grasset, à sa place. Mais tout le monde n'a pas l'aisance d'Onfray. S'agissant de Cohen, le comportement est versatile : il est flatteur et obséquieux avec ceux qui pensent à gauche et odieux avec les autres. Pour ONPC, attention à ne pas se tromper d'objectif : Ruquier se délecte quand ça dézingue. ONPC, c'est du spectacle, de la comédie, alors que l'invité s'imaginait être convié à débattre. Cette confusion rend l'émission longue et pénible. On peut donc comprendre que des gens sérieux n'aient pas envie de se faire tirer dessus par des rigolos qui les considèrent comme des boîtes de conserve dans un stand de foire.
Rédigé par : jack | 03 octobre 2015 à 11:17
J'avoue humblement que si les invités sont de la trempe de Mélenchon, Onfray et quelques autres de ce calibre je me laisse tenter, il y a toujours quelque chose à prendre. Et puis il y a le côté savoureux de ces lutteurs indéniables, qui bien qu'ils ne soient pas du bon côté de la bien-pensance, apportent toujours au débat. Finkielkraut n'est pas mal non plus.
Pour le reste, c'est du mercantilisme assuré, mais notre société est bien dans le consumérisme. Etant donné les scores d'audience patents, il faut croire que le gloussement hoquetant de l'animateur doit faire ronronner pas mal de téléspectateurs.
Ce n'est qu'une émission de variété, avec des interludes sportifs sur sac à frapper, pas plus que cela. N'allez surtout pas chercher de pépites là où il n'y en a pas, tout le monde sait que cette émission n'est pas couverte de sable aurifère.
Rédigé par : Giuseppe | 03 octobre 2015 à 11:08
Les races n'existent pas mais les différences oui...
ll y a 18 ans, une jeune Espagnole de 16 ans était violée et assassinée dans un village près de Madrid ; 18 ans plus tard l'assassin a été retrouvé vivant tranquillement en France. C'est grâce aux nouvelles techniques d'analyses d'ADN que la Guardia Civil espagnole a pu observer que le sperme de l'agresseur correspondait à celui d'une personne originaire d'Afrique du Nord.... La Guardia Civil a donc fait des recherches sur les Africains du Nord ayant vécu dans le village de la fille assassinée à l'époque du crime. Dans un premier temps les policiers sont tombés sur un Marocain dont l'ADN correspondait au sperme de l'agresseur puis sont remontés jusqu'à Besançon pour retrouver l'assassin Ahmed Chelh Gerj, un Espagnol d'origine marocaine... Bingo.
http://www.abc.es/madrid/20151...
http://www.h24info.ma/maroc/ap...
Rédigé par : Bernard | 03 octobre 2015 à 10:43
Bonjour,
Vous avez écrit "J'ai l'impression, souvent, que les billets ne sont pas lus véritablement, certains commentateurs étant plus pressés d'exprimer un désaccord que de répondre au fond".
Juste pour vous dire que j'ai la même impression stupéfiante. La liberté d'exprimer ses opinions : quelle chance nous avons ! Faire résonance aux flux vides de fond, remplis de ressentiment, sans s'interroger à partir de soi, quel dommage (quand même un peu) !
Pourtant, enfants, on a tous croisé à un moment ou l'autre la question de bon sens : "et si ton copain te dit de te jeter par la fenêtre, tu le fais ?". Une invitation à penser à partir de soi pourtant et à laquelle tous les enfants répondent 'naan' avec un sourire un peu béat !
Alors, vous avez raison : c'est sans doute plus fatigant de penser à partir de soi à l'âge adulte, une fois dans ce qu'on appelle la vie active ; si fatigant que beaucoup préfèrent suivre les flux vides de sens sans se rendre compte qu'ils se jettent par la fenêtre. Si ce n'est leur corps qu'ils jettent, c'est sans doute leur discernement... donc leur sensibilité propre. Dommage.
Dommage pour eux, dommage pour ceux qui aident à réfléchir, souvent trahis...
J'espère qu'ils sont assez forts pour se reconnaître au titre de ceux qui font du bien à ceux qui les lisent vraiment. Ce qui ne veut pas dire partager toujours toutes leurs idées mais au moins y voir l'expression de la qualité nécessaire à la réflexion et au progrès de la pensée.
Merci.
Rédigé par : Corinne | 03 octobre 2015 à 10:30
@ Robert Marchenoir
[...]à la salle Gaveau, où se sont produits Alfred Cortot... bien avant le marketing Natacha Polony [NDR]
Vous êtes aussi romantique et inapte en politique que l'ancien interprète de Chopin ou Liszt (je vous chambre Bob). Un pianiste fascinant, qui savait captiver en se trompant de notes, autant dire la musique dans toute sa splendeur moirée. On oublie le reste.
Rédigé par : scoubab00 | 03 octobre 2015 à 10:08
Monsieur Bilger 03.10.15 - 0.11
En quelques jours vous êtes intervenu comme commentateur deux fois.... ce qui est énorme ahaha : vous avez tellement raison... Certains/certaines ne commentent vos billets que pour vous défier, pour illustrer qu'eux/qu'elles vous valent très largement, prennent prétexte de vos billets pour enfin parler d'eux/d'elles, leur vie, leur œuvre ahaha
Re. ONPC les mêmes regrettent tellement de n'avoir "aucune chance" d'y être un jour invité, des frustrés qui toute leur vie auront attendu (en vain) leur quart d'heure de célébrité selon Andy Warhol... l'essentiel étant que l'on parle d'eux/d'elles, tous ces génies auto-proclamés, prétentieux, méconnus/inconnus, parler d'eux/d'elles quel qu'en soit le sujet étant leur seul véritable objectif ; en désespoir de cause, faute de grives etc. ils/elles s'épanchent sur les blogs, les réseaux sociaux, Facebook et Twitter ! tous ces nouveaux supports plus le robinet d'eau tiède télévisuel les rendent fous/folles !
Rédigé par : eileen | 03 octobre 2015 à 09:55
Franchement, quel est l’intérêt de regarder ou de participer à un débat dans cette émission où les réponses aux questions posées doivent être de type "twittos". Si elles dépassent dix mots de plus de deux syllabes, elles seront très grossièrement coupées. A moins d'avoir quelque chose à vendre... Après tout, un moment de honte est vite passé. Si ce genre d'émission perdait en audimat, elle serait vite remplacée par autre chose, argent des annonceurs oblige. Alors, vive le pouvoir de la zappette.
Rédigé par : GLW | 03 octobre 2015 à 09:33
Grec pour grec, il me semble que Nadine Morano et Michel Onfray dans le rôle du cynique Diogène énonçant des vérités premières sans complexes n'étaient pas mal.
Bon c'est juste un avis de passage.
Rédigé par : Tipaza | 03 octobre 2015 à 09:27
Robert Marchenoir, manquerait plus que l'invité mystère soit Périco Légasse !
Rédigé par : eileen | 03 octobre 2015 à 09:25
Madame Juliette Gréco - qui pourtant n'est pas du coin elle - de qui j'ai entendu un jour sur quelque radio : "il faut y aller, occuper le terrain". C'était à propos d'un spectacle annulé dans une des villes provençales gérées alors par le Front National première recette, peut-être Toulon. La liberté ne s'use que si l'on ne s'en sert pas, serait-ce le message capté par Thucydide et mis en musique par la voix grave de Juliette ? Bien beau billet de Philippe qui mentionne même "Thinkie", c'est dire. Remarquable cette saillie qui débute par "L'arbitrage", faudrait que je l'apprenne par coeur.
L'ami Périclès s'il consent à l'émission pourrait s'équiper de chaussures de sécurité S5 si l'on en croit Paul Valéry, encore un Méditerranéen : "Si quelqu'un te lèche les bottes, mets-lui le pied dessus avant qu'il ne commence à te mordre". Les deux roquets de Ruquier dévoreraient à ce point la fiche Wikipédia du stratège qu'ils ouvriraient en courtisans dégoulinants. Incorrigibles Gau... Français.
ONPC ? Encore allongé sur mon lit, ce soir c'est sortie et donc pas de télé en clic-clac. Vous direz qui a gagné.
Rédigé par : scoubab00 | 03 octobre 2015 à 09:19
Quand on voit le niveau des insultes qui s'échangent entre Askolovitch et Ruquier et la féroce concurrence qui a semblé s'établir entre les histrions médiatiques pour succéder à Caron et participer à ce cirque, on peut s'étonner de ce brevet de bienséance incongru accordé à ONPC...
Rédigé par : Guzet | 03 octobre 2015 à 09:19
@ Philippe Bilger | 03 octobre 2015 à 00:11
"J'ai l'impression, souvent, que les billets ne sont pas lus véritablement, certains commentateurs étant plus pressés d'exprimer un désaccord que de répondre au fond."
Vous avez bien raison, Philippe, certains ici passent leur temps à nous déverser leurs obsessions tel un vieux disque rayé.
Il y a l'anti-Poutine viscéral qui voit des espions russes partout et nous pond des posts interminables pour répandre son prosélytisme pro-américain à deux balles.
Le groupie du FN au langage de pilier de bar qui ne fait rire que les petites bourgeoises bien propres du blog. Eh oui, c'est bon parfois de s'encanailler avec les "gens simples".
Mais revenons donc sur le fond. La liberté c'est le courage d'exprimer ses idées mais c'est aussi de pouvoir contester celles des autres.
Concernant Interactiv' de Patrick Cohen que j'écoute pratiquement tous les matins avec intérêt, je trouve personnellement la comparaison avec ONPC de Laurent Ruquier franchement osée.
Rien de comparable, en effet, entre un talk show destiné à divertir un public pas très fute-fute qui se complaît dans l'humour "sale gosse" et une émission dans laquelle l'invité est certes un peu bousculé mais dans le but de le pousser à exprimer le fond de sa pensée et non à nous débiter son texte appris la veille.
Les invités de l'émission sont traités de la même façon, y compris Marine Le Pen ou Florian Philippot qui ne sont vraiment pas en odeur de sainteté dans l'équipe de Patrick Cohen, il faut bien le reconnaître.
Ceci étant les absents ont toujours tort et ceux qui refusent l'affrontement, soit manquent de courage, soit ne se sentent pas en mesure de défendre leurs idées et donc manquent de conviction.
Mais ne retirons pas cette qualité de courage à Nadine Morano. En fait la concernant ce n'est même plus du courage, c'est de la témérité.
Rédigé par : Achille | 03 octobre 2015 à 08:53
@Robert Marchenoir
Quel étrange bonheur que de retrouver ici, à cette heure matinale, les noms de Serkin, Cortot, Nat...
Rien que pour cela, permettez-moi de vous remercier, Monsieur Marchenoir. Et, pour poursuivre dans le hors-sujet (puissiez-vous me le pardonner cher Monsieur Bilger) puis-je vous inviter à écouter (ou réécouter) le second concerto pour piano de Brahms interprété par Serkin et bien sûr les 24 préludes de Chopin dont s'est incomparablement emparé monsieur Cortot...?
Oui, vous avez raison, le niveau baisse. Mais il baisse surtout du simple fait que les mots ne parviennent jamais à atteindre la souveraineté de la note. L'indicible leur est interdit alors que la note peut l'atteindre d'un simple coup d'archet.
Belle journée à tous.
Rédigé par : Liliane Guisset | 03 octobre 2015 à 08:49
Eh ben dites-moi !...
Déjà que les chroniqueurs se situent hors du "peuple" puisqu'ils en demandent la définition à Michel Onfray, sur cet espace "les" se situent encore au-dessus cad : on ne sait pas où !
Et tout ce beau monde vient s'énerver sur les tendances au communautarisme à la moindre occasion ?
C'est exactement l'attitude de Monsieur Fillon qui vient nous la raconter après cinq années de gouvernance à carpetter en sifflotant...
ONPC est une émission pour le samedi soir après les sardines dans une boîte !
Si, aujourd'hui, on ne peut plus être sérieux et léger le temps d'une émission nocturne, c'est que l'heure est politiquement grave et que la soft-diktaturr n'est pas loin...
Rédigé par : calamity jane | 03 octobre 2015 à 08:27
"Etre libre ou se reposer il faut choisir"
Périclès selon Thucydide, ONPC nous a tellement donné du moût à mouliner dernièrement... Oui, ou on pourrait dire aussi être libre ou s'enrichir, ou être libre ou s'allonger, etc. Rien de nouveau à l'horizon et en effet cette modernité dans la pensée nous apprend ce que nous avons tendance à oublier : les ors du pouvoir et/ou le pouvoir font perdre toute indépendance, peuvent faire perdre toute liberté de penser, et c'est pourquoi choisir un président de la République risque d'être difficile en 2017. Mais la liberté de penser tout court ne sert à rien ni à personne, la liberté de penser doit être au service d'une pensée, et là nos politiques sont bien pauvres, et les ors cachent bien trop un fer de mauvaise qualité.
Rédigé par : JLM | 03 octobre 2015 à 06:22
Sans doute, oui, enfin je ne sais pas...
Cette émission est en décadence depuis le départ de Zemmour et Naulleau. J'en veux beaucoup à Ruquier de les avoir virés, vraiment. Ce fut un rendez-vous à ne pas manquer, puis une émission où il se passait de temps en temps quelque chose, notamment avec N.Polony, ensuite ce furent les clashs d'Aymeric Caron, et aujourd'hui le vide, la décadence quoi !
Alors OK pour un Périclès à ONPC, mais il y a cinq ans ! Cette émission n'avait de sens qu'avec ce duo exceptionnel qu'étaient Z&N. J'attends avec impatience la reprise de leur émission sur Paris Première, en espérant qu'ils aient viré la potiche de service, et promis je vous fais signe s'ils pensent à inviter Périclès.
Je ne vous suis donc pas dans votre appel. Laissons mourir ces émissions de m... en espérant qu'adviennent de meilleures...
Rédigé par : herman | 03 octobre 2015 à 05:57
Hors sujet non consacré à Poutine (quoique... à l'instar de Périclès à "On n'est pas couché", il s'agit, là encore, de l'exposition médiatique que notre époque donne aux intellectuels -- ou présumés tels).
Le Figaro publie ce titre :
Événement Figaro : grande rencontre avec Natacha Polony
http://www.lefigaro.fr/vox/culture/2015/10/02/31006-20151002ARTFIG00278-evenement-figarovox-grande-rencontre-avec-natacha-polony.php
Le 10 novembre, Natacha Polony viendra présenter son nouveau livre «Nous sommes la France» salle Gaveau à Paris. Un événement organisé par FigaroVox.
L'entrée coûte 20 euros.
Donc, en 2015, à Paris (capitale du monde intellectuel et civilisé), le plus vieux quotidien de France demande 20 euros pour aller écouter, à la salle Gaveau, où se sont produits Alfred Cortot, Pablo Casals, Rudolf Serkin, Yves Nat, Reynaldo Hahn et Paul Tortelier... Natacha Polony.
Et le journal ajoute :
Si nous faisions le pari de l'intelligence, de la conversation ?... C'est l'ambition des grandes rencontres du Figaro que nous organisons à partir du 10 novembre, chaque mois, salle Gaveau à Paris.
C'est Natacha Polony qui ouvre ce nouveau rendez-vous. Depuis quelques années la chroniqueuse du Figaro s'impose dans le paysage médiatique et intellectuel par la rigueur de ses analyses, son style alerte et son approche vive et tranchée de l'actualité... Dans un essai profond, inquiet, mais aussi tonique «Nous sommes la France» (Plon), [Natacha Polony est la France ?] elle rappelle ce que notre pays nous a donné et ce que nous lui devons. Le 10 novembre à 20 heures, salle Gaveau à Paris, vous pourrez l'entendre exposer sa vision [Natacha Polony a une vision ?] et lui poser vos questions.
Comme dirait l'intéressée : le niveau baisse.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 03 octobre 2015 à 00:38
Le rapprochement est en effet incongru entre Périclès et ONPC et je l'écris moi-même dans ma première phrase. Un titre a droit à toutes les licences, même celle de l'absurde apparent.
Mais, dans le billet, l'important est la phrase que prononce Périclès selon Thucydide et qui donne une certaine définition de la liberté d'expression. Celle-ci me semble correspondre, aussi lointaine dans le temps qu'elle soit mais le génie n'a pas d'âge, à ce qu'exigerait une implication audacieuse et intelligente dans l'espace médiatique.
J'ai l'impression, souvent, que les billets ne sont pas lus véritablement, certains commentateurs étant plus pressés d'exprimer un désaccord que de répondre au fond.
Rédigé par : Philippe Bilger | 03 octobre 2015 à 00:11
Périclès convoqué par Philippe Bilger pour évoquer ONPC ou la matinale de France Inter, voilà qui est fort de café !!
Certes les audiences sont là, mais à quel prix ?
Celui, si l'on ne retrouve pas dans le bon camp, de se faire tordre le bras pour défaut de conformité idéologique et de se faire mordre par des roquets dont le but n'est surtout pas de faire naître la vérité de l'invité.
Non, corriger les "déviations", rééduquer en prenant à témoin un public ravi du pugilat, tel est le but principal de Ruquier.
C'est pourquoi je soutiens l'idée que les politiques n'ont pas intérêt à participer à ce type d'émission. Leurs propos sont caricaturés et le moindre de leur supposés "dérapages" soulève des vagues d'indignation destinées à être reprises dès le lendemain par les médias-perroquets.
Laissons donc Ruquier qui avait fait ses classes avec Jacques Martin jouer au chansonnier avec ses petits camarades de la "culture contemporaine" !!
Rédigé par : caroff | 02 octobre 2015 à 23:55
Ils en avaient de la chance au temps de Périclès : pas de racaillerie gauchiasse, ces détritus de dépotoir et déchetterie sociale.
Rédigé par : sylvain | 02 octobre 2015 à 23:09