La présidente du Front national (FN) suspecté d'abus de biens sociaux et de complicité d'escroquerie, notamment pour le financement de la campagne des élections législatives en 2012, a refusé à deux reprises de se rendre devant des magistrats instructeurs qui avaient l'intention de la placer sous le statut de témoin assisté (Le Monde, Le Figaro).
Le 13 octobre comme le 9 novembre, elle a allegué qu'ayant déposé une requête en suspicion légitime, il lui paraissait normal d'attendre que la Cour de cassation ait statué, avant de répondre à la sollicitation judiciaire.
Par ailleurs, en raison de la campagne des élections régionales, elle invoquait un emploi du temps surchargé et soupçonnait une manoeuvre et des pressions du Premier ministre et de la garde des Sceaux pour expliquer une convocation renouvelée si proche de l'échéance du premier tour des régionales.
La surcharge de son emploi du temps est à l'évidence incontestable mais sa capacité d'organisation lui aurait permis de distraire un moment, le 13 octobre ou le 9 novembre, pour se rendre dans le cabinet des juges.
Le reste de ses justifications ne me semble pas recevable et, pour tout dire, regrettable.
Marine Le Pen s'inscrit en effet, par son double refus, dans un mouvement qui n'est pas à l'honneur de ceux qui, ces derniers temps, ont pris le pli de tancer et d'insulter les juges - ce n'est pas son cas - ou de considérer que les injonctions de la justice étaient relatives et pouvaient être laissées à la discrétion de chacun.
Je songe en particulier à Henri Guaino et à cette droite radicale médiatique qui approuve l'inadmissible et fait le lit de ce qu'il y a de pire en démocratie : la contestation, permanente et trop souvent fondée sur l'ignorance, des institutions et en l'occurrence de la judiciaire. Il est paradoxal que la présidente du FN puisse apparemment camper sur ce registre.
Mais, pour elle, il me semble que l'enjeu est plus grave.
Alors que Aymeric Chauprade qui a quitté le FN avait été vivement critiqué par Marine Le Pen n'ayant pas apprécié sa participation à cette honteuse équipée dominicaine qui a permis l'évasion de deux pilotes placés sous contrôle judiciaire, il est surprenant de relever que la présidente du FN, pour la France, n'est elle-même pas impeccable dans son comportement civique.
Réclamer à juste titre une politique pénale cohérente, dénoncer la calamité politique, le cynisme du pouvoir et le mépris du peuple se rapportant à l'action erratique de Christiane Taubira et au maintien de celle-ci dans ses fonctions, exiger une exécution des peines efficace et globalement un état de droit qui s'honorerait de sa fermeté - autant de dénonciations et de propositions qui évidemment seront discutées, voire contredites, même si elles sont approuvées, dans le fond, par la majorité de LR ; mais qui imposent une normalité personnelle, une cohérence intime et une banalité de bon aloi. Ne pas se distinguer pour le pire quand la règle est limpide !
On ne peut pas en gros afficher le souci d'une justice digne de ce nom qui ferait exécuter les sanctions qu'elle prononce, respecter ses commandements mais dans le détail faire l'inverse. S'exonérer, soi, d'une responsabilité et d'un devoir que la communauté nationale, elle, dans son rapport avec les magistrats, ne devrait jamais éluder ni négliger, est choquant, peu républicain.
En ayant adopté et répété sa démarche d'abstention, Marine Le Pen cultive un rapport de force qui ne lui déplaît pas. Autant elle a eu raison de l'imposer récemment sur le plan médiatique, autant, pour cette occurrence judiciaire, elle fait gravement fausse route. Elle aurait dû s'inspirer plus de Nicolas Sarkozy que d'Henri Guaino. On peut reprocher beaucoup à l'ex-président qui ne s'est jamais privé après de pourfendre : mais avant il y allait et c'était bien de sa part !
On intente suffisamment de procès au FN, nécessaires ou absurdes, pour que sa présidente ne donne pas en plus le mauvais exemple de son inconduite aux citoyens qui ne comprendront pas, au pouvoir qui s'en réjouira et à la démocratie que le laxisme et la volatilité des principes ne cessent d'affecter au quotidien.
@ eileen
"Si l'erreur est humaine, persévérer est diabolique, et j'en ai connus qui se croyaient pleins de bon sens, le leur, qui persévéraient en dépit de tout bon sens commun..."
Juste pour clore, non seulement bien sûr, persévérer je ne sais ce que cela signifie dans mon référentiel, "pleins de bon sens" n'est pas une matière et de fait n'appartient pas non plus à celui-ci, donc impossible à étalonner.
Je n'extrapolais pas, juste une remarque qui m'a permis de subsister en milieu compliqué et parfois très rugueux, pendant quelques décennies et d'en sortir indemne, peut-être pas la panacée, mais sans nul doute efficace... pour moi, bien entendu.
Bien à vous.
Rédigé par : Giuseppe | 14 novembre 2015 à 21:27
@ eileen
"Rien ne nous contraint à tomber d'accord ! Fin"
Exact !
Rédigé par : Giuseppe | 14 novembre 2015 à 19:08
@Giuseppe 14.11.15 - 13.53
"La technique et le bon sens... jamais un logiciel !"
Ne profitez pas de cet échange pour 'extrapoler' et me prêter des propos que je n'ai pas tenus ahaha
Votre com illustre singulièrement votre absence/déficit de bon sens ahaha.
Un logiciel n'existe pas seul, un logiciel est un truc vide, il existe, il vit par la seule volonté d'êtres humains qui le chargent, le remplissent, selon la formule GIGO, Garbage In, Garbage Out... Il est bien évident que si les analyses amont/aval, que le cahier des charges ne sont pas réalisés avec minutie et rigueur, tenant compte de toute la ligne de fonctionnement, des besoins des uns et des autres, il est évident que le résultat sera d'une grande médiocrité ! et que ce ne sera pas la faute du logiciel qui n'est responsable de rien ahaha mais de ses concepteurs...
Affirmer que la technique et le bon sens suffiraient... est inexact, c'est votre droit de le dire, c'est le mien de le contester.
Si l'erreur est humaine, persévérer est diabolique, et j'en ai connus qui se croyaient pleins de bon sens, le leur, qui persévéraient en dépit de tout bon sens commun...
Rien ne nous contraint à tomber d'accord ! Fin
Rédigé par : eileen | 14 novembre 2015 à 15:20
@eileen
"...cette formule n'est plus guère valable puisque désormais il existe nombre de logiciels et autres ERP qui sont une aide considérable à la préparation et à la décision... "
J'entends bien ce que vous dites, les statistiques et autres bien sûr aident à la décision, mais jamais, jamais je dis bien, rien ne remplacera le bon sens. Je l'ai appliqué toute ma vie, du mieux que j'ai pu.
La technique et le bon sens pour la décision ultime, jamais un logiciel.
Je me souviens d'une formation - sans rentrer dans les détails - il y a quelques années, où le responsable de la sécurité des centrales nucléaires françaises avait conclu par "ne perdez jamais votre bon sens".
Depuis j'ai toujours appliqué ce principe qui dans le milieu ou j'ai évolué est incontournable : que vous construisiez la Tour Eiffel ou le pont de Tancarville (pour les symboles), le bon sens est omniprésent, sans cela vous vous plantez irrémédiablement.
Bien à vous.
Rédigé par : Giuseppe | 14 novembre 2015 à 13:53
Marine Le Pen s'inscrit en effet, par son double refus, dans un mouvement qui n'est pas à l'honneur de ceux qui, ces derniers temps, ont pris le pli de tancer et d'insulter les juges - ce n'est pas son cas - ou de considérer que les injonctions de la justice étaient relatives et pouvaient être laissées à la discrétion de chacun.
Cher Monsieur Bilger, notre pays vivrait sous un régime politique exemplaire que votre remarque serait entièrement fondée.
Mais vous n'ignorez pas que ce régime, infesté à tous les niveaux depuis 1968 de gens qui ne recherchent que la destruction de la France traditionnelle et de ses valeurs et qui se permettent avec cynisme des comportements qu'ils imputent souvent avec mauvaise foi à leurs adversaires, tient plus d'une hybridation entre une république bananière et l'ex-URSS que d'une véritable démocratie.
En conséquence, il est difficile de reprocher à Marine Le Pen la manière de réagir qui lui semble la plus appropriée en fonction des pièges qui lui sont tendus par les Hommes du Régime.
Au fait, il me semble qu'au lieu de prétendre « faire barrage au Front National », voire le « combattre à mort » (rien que ça), ce que personne ne leur a demandé et qui ne figure pas dans leurs attributions, ils feraient mieux de cesser de se tromper volontairement de cible pour s'attaquer à d'autres menaces autrement plus sérieuses qu'ils ont par ailleurs contribué à laisser se développer...
Rédigé par : Exilé | 14 novembre 2015 à 13:26
@ Savonarole | 14 novembre 2015 à 07:01
"Le Monde : "Cazeneuve-veut-lancer-un-plan-contre-le-trafic-d-armes"...
Ah tiens, c'est pas sot comme idée, je n'y aurais pas pensé."
Oh mais ils vont penser pour nous, ne vous inquiétez pas, et reprendre la balle (du fusil) au bond.
Le pire pour eux est qu'il puisse y avoir une légitime défense face aux carences de l’État.
Ils vont donc fouiller les greniers pour rechercher "le vieux fusil"
https://www.youtube.com/watch?v=msM3cYyCPB8
Un petit coucou à ma nièce Aurélie qui n'était pas là, dans ce bar, ce soir-là.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 14 novembre 2015 à 11:58
Cette réflexion d'un VIP algérien, il y a une dizaine d'années déjà :
"Vous avez un débat intéressant en France : Prévention ou répression ?
Vous feriez bien d'ajouter un troisième sujet de réflexion : Légion."
Rédigé par : Yves | 14 novembre 2015 à 10:58
En ces moments tragiques pour notre pays, j'invite les lecteurs de ce blog à lire "Le jour d'après la grande attaque" billet extrait du blog "La voie de l'épée" du colonel Michel Goya.
Rédigé par : Marc-Antoine | 14 novembre 2015 à 09:59
Cette nuit Paris a connu un véritable carnage... j'espère qu'aucun de celles et ceux qui fréquentent le blog de Monsieur Bilger n'ont été atteints, ou en ont souffert !
Après tant de 'plus jamais ça'... comment en est-on arrivé là, une nouvelle fois, juste avant la COP21... pas bon !
La dernière fois que Paris était attaquée c'était - disent les gazettes et leurs commentateurs attitrés - en 1961.
La barbarie, la haine de l'autre progressent toujours !
Rédigé par : eileen | 14 novembre 2015 à 08:54
@Giuseppe 13.11.15 - 19.13 et 20.54
Je me garde de trop de morale moralisatrice... seuls comptent les faits qui sont têtus. Celui auquel vous faites allusion : son talent reconnu par ses seuls amis les plus fidèles était directement proportionnel à son absence de prise de parole !
Ce que vous dites (19.13) a sans doute été vrai mais ne l'est plus, ou de moins en moins : 99% de préparation et 1% de génie... cette formule n'est plus guère valable puisque désormais il existe nombre de logiciels et autres ERP qui sont une aide considérable à la préparation et à la décision...
Plus simplement personne ne peut contester le service rendu par un GPS, par exemple, à condition toutefois et comme de bien entendu de savoir s'en servir.
PERT et autres systèmes de gestion de projet sont devenus caducs dans leur forme, ils sont désormais informatisés, dans le fond ils sont des outils indispensables qui exigent une très grande rigueur.
Rédigé par : eileen | 14 novembre 2015 à 07:57
Pour la compétence de Bercy sous Hollande :
http://m.challenges.fr/article/20141024.CHA9446/la-verite-sur-le-plus-gros-redressement-fiscal-de-france.html
Rédigé par : jean marc | 14 novembre 2015 à 07:34
Le Monde : "Cazeneuve-veut-lancer-un-plan-contre-le-trafic-d-armes"...
Ah tiens, c'est pas sot comme idée, je n'y aurais pas pensé.
Rédigé par : Savonarole | 14 novembre 2015 à 07:01
"En ayant adopté et répété sa démarche d'abstention, Marine Le Pen cultive un rapport de force qui ne lui déplaît pas."
D'autant plus que les juges, à mon sens, ont tout de même pris des précautions, mis les formes et observé disons des prudences judiciaires à l'égard de Marine Le Pen.
Car enfin, en justice normale, depuis quand les citoyens-justiciables peuvent-ils planifier des convocations à leur convenance comme ils gèrent leur agenda et/ou simplement les ignorer ?
Cependant, si Marine Le Pen peut hélas cultiver un rapport de force c'est aussi parce que dans le sentiment général - l'opinion -, à tort ou à raison, règne une défiance à l'égard des justices de luxe et médiatiques, "les affaires", qui saturent l'espace judiciaire, politique et médiatique depuis au moins vingt ans.
Pardon de le dire ainsi, mais la Justice a beaucoup perdu dans l'exposition incessante des "affaires", dans l'excès et le criard, alors que dans le même temps, l'administration de la justice de l'ordinaire et du quotidien était - est - quasiment laissée à l'abandon.
L'un n'allait pas sans l'autre. L'un ne va pas sans l'autre.
L'expression rapport de force (Politique-Justice) illustre à mon sens l'extrême dommage causé depuis des décennies à une administration normale, évidente, mature de la Justice qui à force d'instrumentalisations, reste associée, dans l'esprit commun, aux seules fièvres et délires politico-mediatico-judiciaires.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 14 novembre 2015 à 06:22
Bonjour,
J'étais prête à poster un commentaire sur ce billet, mais le drame effroyable de cette nuit m'a trop bouleversée. Paris est en sang. Les terroristes ont encore frappé. Toutes mes pensées et prières vont pour les victimes et leurs familles.
Maintenant il faut passer à la vitesse supérieure et d'urgence contrôler nos frontières par l'armée à l'entrée et à la sortie de notre pays.
Rédigé par : ellen | 14 novembre 2015 à 03:52
Je préviens tout de suite : ça marche moyennement quand on ne s'appelle pas Marine Le Pen. (Jean-Dominique Reffait)
Bien évidemment que ça marche très bien, avec des conséquences certes, reste donc à savoir si celles-ci seront les mêmes que connaîtront, n'en doutons pas, Rachid et ses copains...
Z'allez finir par nous rendre Xavier Nebout sympathique !
Rédigé par : herman | 14 novembre 2015 à 02:42
@ eileen
"Eric Woerth a fait un très court passage de quelques mois chez feu Arthur Andersen... sa vie de député est bien plus confortable ! "
Il en est d'autres au moins aussi célèbres, dont le plus emblématique, au titre de plus-grand-économiste-du-monde, qui après s' être essayé à la vraie vie d'investisseur, avec de vrais billets, par deux fois au moins a essuyé une Bérézina sans nom, qu'un élève de niveau bac économique aurait franchi sans coup férir.
Et dire que nous devons supporter ces faiseurs de bonne aventure qui ne voient rien venir.
Quant à la souffrance supposée du cité au début, s'il a servi de soupape, au prix de revenus politiques mensuels confortables, j'ose croire qu'il pouvait supporter un peu de vapeur dans les narines. Je veux bien endurer les supplices qu'il a reçus pour le même prix.
Apparemment il s'en est plutôt bien sorti et pas le moins du monde n'a voulu quitter un milieu qui lui voulait évidemment beaucoup de mal.
Rédigé par : Giuseppe | 13 novembre 2015 à 20:54
"Hue cocotte, va-y plein pot."
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 13 novembre 2015 à 16:31
Oui en effet, sauf que le cocher se prend en pleine face les flatulences du bourrin.
Rédigé par : Savonarole | 13 novembre 2015 à 19:43
"Marine Le Pen donne le mauvais exemple..."
Dans le fond braves citoyens, ce n'est pas bien grave, le cardinal, lui, a certes été un peu égratigné par les juges, mais ils sont tellement nombreux dans ce type de délit que rien ne semble y faire.
Il est vrai que deux ans avec sursis et 75 000 € d'amende, une misère, au prix de sa collection de tableaux dont il a fourni le montant, il y a avait juste de quoi refaire l'encadrement.
Alors quelques pirouettes suffiront à en réchapper, MLP n'étant pas née de la dernière pluie, elle passera elle aussi entre les gouttes, sans besoin de sortir un parapluie.
Rédigé par : Giuseppe | 13 novembre 2015 à 19:36
@eileen | 13 novembre 2015 à 15:41
"L'objectif d'un PERT est de simplifier ce qui est complexe, le calendrier parlementaire ne peut pas être conçu comme un PERT, la nature même d'un calendrier parlementaire ne le permet pas !"
Bon, je dois avouer que quelques décennies plus loin elle a disparu des écrans du BTP... Ahhh... les plannings PERT, je crois me souvenir qu'on y passait plus de temps qu'à réaliser l'ouvrage. Mais ce n'était pas de la politique, alors...
@Xavier NEBOUT | 13 novembre 2015 à 16:14
"Je me demande souvent si M.Bilger croit à ce qu'il écrit, ou s'il prend plaisir à faire dire à ses blogueurs ce qu'il ne veut pas dire lui-même."
Moi aussi.
Rédigé par : Giuseppe | 13 novembre 2015 à 19:13
@Marc Ghinsberg 17.06
Ne connaissant pas votre expérience, impossible pour moi de vous comprendre, de me prononcer, de comparer... tout dépend du niveau et de la nature des interventions et du niveau d'exigence et de rigueur exigé/requis.
Quant aux professionnels remarquables, j'en ai rencontré beaucoup qui se pensaient remarquables, j'en ai retenu une poignée... pas plus... là encore tout dépend du niveau d'intervention.
Re. PERT, vous me donnez finalement raison, votre propos précédent affirmait autre chose, bien évidemment que toute proposition de loi, tout projet doit/peut être inscrit dans un planning, un PERT... rien à voir avec ce que vous affirmiez précédemment re. le calendrier parlementaire !
Effectivement Woerth a vécu des mois difficiles, sa vie privée étalée dans la presse, les médias chassaient la famille, c'est ça qui est pénible, mais bon il y a toujours le revers de la médaille. Son statut de député lui a permis de prendre le temps nécessaire - sans perte de revenus - pour s'occuper de sa défense. Il y a pire !
Aucune détestation réelle des politiques mais ces individus se présentent, de leur plein gré, promettent tout et n'importe quoi avant les élections, une fois élus ils font le contraire de ce qui a été promis : le soir en s'endormant quand ils font le bilan de leur journée passée, ils ne peuvent pas être très satisfaits... et pourtant ils continuent... les places sont donc bonnes, les avantages très supérieurs aux inconvénients.
Votre avant-dernier paragraphe n'engage que vous, pour avoir fréquenté Bercy et son Hôtel des Ministres, partie du bâtiment hautement feutré, le stress y est totalement inconnu, le personnel a le temps d'être aimable !
Quant à me présenter, ce me fut proposé dans une circonscription "élue au premier tour", j'ai refusé, je suis une femme libre, terriblement libre et encore plus indépendante, les politiques à force de compromis permanents ne sont plus des individus libres, il y a toujours quelqu'un pour leur rappeler qu'ils/elles doivent quelque chose à quelqu'un ! mais surtout et par-dessus tout ma vie de famille m'est plus chère que tous leurs hochets !
Somme toute peu importe nos expériences, les nôtres et celles des autres, même différentes toutes sont respectables, l'important étant de s'éclater ahaha dans ce que l'on fait et d'être reconnu par ses pairs et ses clients, tout le reste n'est que folklore !
Rédigé par : eileen | 13 novembre 2015 à 18:55
@eileen
Il semble que nos expériences soient différentes, je connais nombre d’anciens membres de cabinets ministériels qui sont devenus des professionnels tout à fait remarquables.
Votre exemple concernant Eric Woerth ne me paraît pas probant. Je ne trouve pas qu’il ait eu une existence particulièrement confortable ces dernières années.
Je maintiens qu’un projet ou une proposition de loi doit faire l’objet d’un PERT ou d’une planification d’un type similaire pour être mené à bien.
Je vous trouve bien sévère avec les politiques et l’administration. Pour ma part je suis admiratif devant l’efficacité de l’administration fiscale qui de plus fait preuve d’une amabilité dont devraient s’inspirer bien des entreprises de services.
Une suggestion si vous me permettez, pour améliorer les choses présentez-vous, ahaha...
Rédigé par : Marc Ghinsberg | 13 novembre 2015 à 17:06
@ Jean-Dominique Reffait | 13 novembre 2015 à 15:57
Que voulez-vous qu'elle fasse ?
Dans un pays où une partie de la magistrature se permet de traiter de "cons" les citoyens qu'elle est appelée à juger, la seule attitude digne est de répondre par un mépris de marbre à l'injure.
Il y a déjà quelque temps que la légalité n'a plus de légitimité.
Rédigé par : Tipaza | 13 novembre 2015 à 16:56
Comme elle a eu raison Marine Le Pen ! Surtout, qu'elle n'applique pas les conseils de M. Bilger qui tout naturellement a un ressenti d'ex-magistrat. La Justice n'a plus, hélas, l'image qui forçait le respect !
Elle est avocate, elle a demandé à ce que ses juges désignés soient dessaisis du dossier et elle attend la décision ! Et surtout qu'elle ne prenne pas l'exemple de Sarko, qui avec toutes ses affaires et ses auditions et convocations - même s'il est tout blanc pour l'instant - et qu'il s'est laissé faire.. trop, car il a perdu l'aura du président de la République et avec ses shows il a perdu toute crédibilité ! Il ne sera plus jamais élu, c'est quasi certain ! Alors, que Marine se consacre à son élection du 13 décembre, et que le petit pouvoir des juges n'ait pas de prise sur elle. Elle est dans son droit, mais comme c'est un acte rare, ça renforce sa belle autorité et son courage politique.
Rédigé par : Obsevydial | 13 novembre 2015 à 16:47
@Jean-Dominique Reffait
Hue cocotte, va-y plein pot.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 13 novembre 2015 à 16:31
Je me demande souvent si M.Bilger croit à ce qu'il écrit, ou s'il prend plaisir à faire dire à ses blogueurs ce qu'il ne veut pas dire lui-même.
Et comme il est naturel de prêter ses propres opinions à ceux que l'on aime bien, je le verrais bien être celui qui s'exprime sous le pseudo yoananda.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 13 novembre 2015 à 16:14
@ Alex paulista | 13 novembre 2015 à 14:33
« ...les gens apprendraient peut-être à appréhender le paradoxe de l'origine, le "jeu du mille-pattes" et le concept d'induction à rebours. »
Avec l’avalanche de sondages qui pleuvent sur nous en cette période d’élection, et qui continueront à pleuvoir, le paradoxe de Newcomb me paraît plus adapté à la situation que nous vivons.
Je rappelle que le paradoxe de Newcomb est une expérience de pensée faisant intervenir un jeu entre deux joueurs, l'un d'entre eux étant supposé capable de prédire l'avenir. Celui-ci pourrait être dans le cas présent, le sondeur.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Paradoxe_de_Newcomb
Mieux que le concept d’induction à rebours, il pose le problème d’une logique de causalité inversée ou rétroaction.
Cette question de causalité inverse ayant été longuement développée par le Jésuite Luis de Molina dans le cadre de sa réflexion sur la prière rogatoire rétrospective.
Il me tarde de savoir ce qu’en pense notre collègue Garry Gaspary.
Rédigé par : Tipaza | 13 novembre 2015 à 16:04
Je tombe des nues. Marine Le Pen ne serait pas exemplaire ? Je suis scié. Elle qui a bénéficié d'une éducation janséniste dans un cadre familial scrupuleux et intransigeant mettrait donc à bas ces trésors de rigueur morale ? Avoir grandi dans une pauvre masure héritée dans des conditions hors de tout soupçon, n'avoir reçu, pour tout argent de poche, que d'austères francs suisses, avoir été élevée dans le culte du respect de la loi et des institutions pour en arriver à un tel comportement, ah, on est bien mal payé du mal qu'on se donne pour élever ses enfants ! Elle irait même, affirmez-vous sans que je parvienne à vous croire, jusqu'à désobliger des magistrats de la République en refusant, comme n'importe quel convict saharien en permis de sortir, de se présenter devant les juges ! Certes son emploi du temps chargé lui interdit de se rendre à la convocation et c'est, évidemment, une excuse recevable que tout citoyen peut invoquer : Monsieur le Juge, je crains que mon agenda ne me permette pas de vous rencontrer avant juin 2017 où j'aurais éventuellement un créneau à vous accorder à l'heure du thé. Veuillez d'ici là vous occuper de Mahmoud et Rachid, vous êtes là pour eux, pas pour moi.
Il est évident qu'après avoir lancé une requête en suspicion légitime, Marine Le Pen estimait qu'elle n'avait pas à se rendre à la convocation. J'ai essayé également cette méthode : "Monsieur le policier, je vous soupçonne légitimement de vouloir me dresser procès-verbal pour excès de vitesse, j'estime donc que vous devez plutôt vous occuper de Mahmoud et Rachid." Je préviens tout de suite : ça marche moyennement quand on ne s'appelle pas Marine Le Pen.
Mais enfin, admettons une bonne fois pour toutes que l'innocente colombe est persécutée par une horde gaucho-marxiste de pseudo-juges commissaires politiques qui prennent leurs ordres au politburo de l'UMPS et que, dans ces conditions staliniennes, sa résistance aux collabos de l'anti-France est un signe salutaire envoyé au peuple accablé sous le joug répugnant de la merdiacratie socialiste ! Ah, quand elle les aura remis au pas de l'oie, ces pieds-plats de juges, ils ne s'amuseront plus à convoquer les honnêtes usagers de fausses factures et ils auront mieux à faire en enchristant ces deux salopards de Mahmoud et Rachid lesquels, je vous le rappelle Mesdames et Messieurs les Jurés, sont très défavorablement connus des services de police depuis au moins dix lignes.
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 13 novembre 2015 à 15:57
@Marc Ghinsberg 13.11.15 - 12.30
Je vous laisse à vos soupçons et ne comptez pas sur moi pour apporter de l'eau à votre moulin et m'étaler. Le propre d'une vie privée est d'être et de rester privée ahaha
Re. les politiques je ne les prends pas pour des imbéciles, certains ont une grande et réelle culture ; les cabinets ministériels sont truffés de crânes d'œufs, certains ont tenté du cabinet d'audit ou similaire, autres d'ailleurs que ceux de votre liste et ont été virés, ils n'ont aucune expérience pratique, ils ne savent pas faire, certains ne veulent pas faire, ils pourraient le faire mais ils ne savent pas passer de la théorie à la pratique... leur objectif professionnel n'est pas de faire un travail besogneux, de bénédictin...
Eric Woerth a fait un très court passage de quelques mois chez feu Arthur Andersen... sa vie de député est bien plus confortable !
L'objectif d'un PERT est de simplifier ce qui est complexe, le calendrier parlementaire ne peut pas être conçu comme un PERT, la nature même d'un calendrier parlementaire ne le permet pas !
Je ne prends pas le personnel politique pour des incapables, le personnel politique fonctionne dans une configuration qui ne permet pas/qui n'encourage pas l'amélioration réelle du système, donc tout le monde profite du système ; je me souviens d'un devenu ministre à qui je faisais remarquer l'absurdité et le coût astronomique de certaines manières de faire, sa réponse a été simple "pourquoi voudriez-vous que je me casse la tête... personne ne m'en serait reconnaissant et je passerais pour un emmerdeur", formule qui m'a été répétée sous des formes diverses par quelques députés et sénateurs...
Selon vous "je mériterais mieux !" enfin ahaha, merciSSSS ahaha !!
Je ne suis pas démagogue, je suis simplement écoeurée, révoltée par le comportement de ceux/celles qui prétendent nous gouverner et qui le font si mal !
Rédigé par : eileen | 13 novembre 2015 à 15:41
Je ne partage en rien les idées de la dame en question, mais il faut avouer qu'une telle convocation à un mois des Régionales pose question. De là à y voir une manœuvre peu ragoûtante de la part de certains juges prétendument indépendants, il n'y a qu'un pas !
Il ne me semble pas non plus que MLP veuille échapper à la justice, mais qu'elle cherche seulement (en bon avocate) à gagner du temps en utilisant toutes les ficelles du métier. Ce qui est de bonne guerre !
Rédigé par : Mary Preud'homme | 13 novembre 2015 à 15:25
C'est comme les 80% des Brésiliens qui justifient de ne déclarer aucun revenu aux impôts par les scandales de corruption qui sortent à la télé. Certains regrettent même le temps de la dictature militaire, parce qu'à cette époque bénie, on n'entendait pas autant parler de corruption à la télé...
Si on enseignait un peu plus la philosophie sociale et la théorie des jeux au lycée plutôt que tout miser sur Sartre, les gens apprendraient peut-être à appréhender le paradoxe de l'origine, le "jeu du mille-pattes" et le concept d'induction à rebours.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9orie_des_jeux#Jeu_du_mille-pattes
Mais cela passe clairement au-dessus de la tête de tous nos politiques. Pourtant la théorie des jeux est au cœur même de la politique.
Rédigé par : Alex paulista | 13 novembre 2015 à 14:33
"...il est surprenant de relever que la présidente du FN, pour la France, n'est elle-même pas impeccable dans son comportement civique."
Naïveté feinte ou reproche assumé ?
-----------------------
Une de plus ! Humanis prévoyance, embourbée, c'est une digression, mais la boue est partout dans cette endogamie politique qui malgré tout se serre les coudes, malgré quelques accrocs de façade.
Je suis dégoûté, demain j'espère, sera un autre jour.
---------------------------
Que voulez-vous qu' elle fasse ? Mieux que les autres ? Elle s'est invitée au banquet et donc de profiter des agapes, ni plus ni moins en toute logique, malheureusement.
La vertu sans sanction de droit adapté, en politique, n'a aucun sens. D'ailleurs les élus ne sont pas vertueux, "tous pourris ! Cela fait du bien de le dire", pour reprendre un commentaire sur Mediapart.
Rares sont à leur place, alors qu'ils devraient oeuvrer pour le citoyen, être à son écoute, les chiffres consacrés aux Institutions donnent le tournis, regardez toutes les mesquineries de rémunérations que ces derniers s'attribuent, jamais en manque d'imagination, quand on ose se prévaloir d'une retraite à 1200€ pour un seul mandat de député, il faudrait croire encore en eux...
Foutaise ! Cynthia Fleury avait relevé cet anachronisme, et ils continuent, ces politiques, à nous abreuver de bons sentiments et jauger que pour le bien commun il faille travailler jusqu'à notre mort, pour nous, pas pour eux. Qu'ils commencent donc par donner l'exemple sur la rémunération de leurs retraites ! Sur l'exemplarité en général, que tout citoyen doit fournir au quotidien, la crédibilité reviendra dans un lieu qu'elle n'aurait jamais dû quitter.
Je crois que le ressentiment est partout, jamais le reniement de ces élus n'a été aussi grand, et ainsi se détachent deux grands axes : l'abstention et le vote FN. Triste départ pour sa Présidente, mais comment en aurait-il pu être autrement ?
C'est le fond qui manque le plus, jamais on n'a assisté à autant de déballage, d'affaires, chez les plus reconnus, qu'en pensent donc tous les autres qui se montrent d'autant plus silencieux qu'ils sont du même parti ?
Le citoyen ne croit plus en rien ni personne, le lui reprocher c'est faire un méchant procès, que le politique se mette en ordre avec lui-même, après le reste suivra, sans doute dans l'apaisement et la vraie citoyenneté.
Rédigé par : Giuseppe | 13 novembre 2015 à 13:47
Pour le titre : parce qu'elle aurait déjà donné le bon exemple ?
Rédigé par : calamity jane | 13 novembre 2015 à 13:10
"Le pouvoir qui s'en réjouira" ? (du refus de Marine Le Pen de se rendre à une convocation du juge d'instruction).
Le pouvoir se serait peut-être davantage réjoui si la boule puante avait eu toute son efficacité et si, caméras et micros aidant, la demi-inculpation de la candidate du Nord avait été un événement spectaculaire à quelques jours de l'élection.
Quand on n'est ni du parti de MLP ni de celui des juges et de leur tutrice, on a du mal à choisir entre la légalité, ayant les apparences de l'opportunisme, et l'artifice de procédure pour éviter le piège.
Rédigé par : Yves | 13 novembre 2015 à 13:04
"On ne peut pas en gros afficher le souci d'une justice digne de ce nom qui ferait exécuter les sanctions qu'elle prononce, respecter ses commandements mais dans le détail faire l'inverse. S'exonérer, soi, d'une responsabilité et d'un devoir que la communauté nationale, elle, dans son rapport avec les magistrats, ne devrait jamais éluder ni négliger, est choquant, peu républicain".
Comme vous avez raison Monsieur Bilger. Ce que vous écrivez ici en pensant à Marine Le Pen est tout aussi valable pour l'ensemble de notre classe politique, nationale comme locale. MLP n'est que le reflet de la classe politique française dont elle a pris les habits, donc les habitudes. Avec toujours en corollaire le slogan : "faites ce que je dis, pas ce que fais".
Quant à penser que nos politiciens songeraient à se considérer comme des citoyens ordinaires, c'est rêver que de l'espérer ! Maximilien Robespierre l'a rêvé, mais son "purisme" l'a conduit à faire régner la Terreur et à lui-même subir le passage obligé par l’échafaud !
Rédigé par : Robert | 13 novembre 2015 à 12:33
Effectivement ! Qu'a donc à craindre de la Justice un chef de l'opposition de droite quand un Premier ministre de gauche a juré de vous faire "barrage" par tous les moyens ? Dernièrement, il était question du bon sens d'une juge d'instruction de Marseille. Dans le cas présent, y a-t-il du bon sens à convoquer un leader politique candidat à une élection deux mois avant le scrutin et ceci dans le cadre d'une affaire de 2012 ?
La ficelle est tellement grosse que même la presse n'en fait pas ses choux gras. Le "foutage de gueule" a quand même ses limites, non ?
Rédigé par : GLW | 13 novembre 2015 à 12:31
@eileen
Chère eileen qui êtes passée dans toutes les sociétés du CAC 40, que je soupçonne d’être auditrice dans un cabinet de type Deloitte, Ernst & Young ou consultante chez McKinsey ou au BCG ou consorts, cessez de prendre les hommes politiques pour des imbéciles. Beaucoup d’entre eux ont fait des études dans des écoles qui enseignent les techniques de conduite de projets, en tout état de cause leur cabinet compte nombre de têtes bien faites qui possèdent ce savoir, voire qui parfois recourent à ces cabinets-conseils. Au demeurant le calendrier parlementaire est un immense PERT d’une complexité diabolique.
Faire systématiquement passer le personnel politique, au sens large du terme, pour des incapables est le propre des démagogues. Vous méritez mieux.
Rédigé par : Marc Ghinsberg | 13 novembre 2015 à 12:30
Marine Le Pen donne volontiers dans le "tous pourris !". Elle a tort. Elle tombe dans son propre piège. C'est ballot...
La morale de cette histoire est qu'on ne s'en sort pas, qu'on ne s'en sortira pas, en accusant autrui.
Rédigé par : Denis Monod-Broca | 13 novembre 2015 à 12:25
Peut-être attend-elle d'être réveillée au petit matin par la maréchaussée pour être présentée à ses juges sous forme de contrainte.
Un bon moyen qui lui permettrait de se faire "victimiser" à la veille d'un scrutin. Enfin ce que j'en dis... une simple hypothèse.
Rédigé par : Jabiru | 13 novembre 2015 à 11:54
Extrait de "La fable des abeilles" de Bernard Maudeville
"C’est ainsi que l’on trouve le vice avantageux, lorsque la justice l’émonde, en ôte l’excès, et le lie. Que dis-je ! Le vice est aussi nécessaire dans un Etat florissant que la faim est nécessaire pour nous obliger à manger. Il est impossible que la vertu seule rende jamais une Nation célèbre et glorieuse"
http://expositions.bnf.fr/utopie/cabinets/extra/textes/constit/1/18/2.htm
Rédigé par : protagoras | 13 novembre 2015 à 11:45
"Comme le dit fort bien un vieux proverbe africain, "Quand le singe veut monter au cocotier, il faut qu'il ait les fesses propres."
Rédigé par : Achille | 13 novembre 2015 à 11:00"
Tou à fait Achille, c'est pour cette raison que les socialos je les appelle les "culs d'singe", quand ils grimpent aux arbres on peut admirer la jolie couleur rôôôse de leur fondement, couleur socialiste je le rappelle.
Rédigé par : sylvain @ Achille | 13 novembre 2015 à 11:27
Les politiques sont malades de la peste, ils n'en mourront pas tous, mais tous en sont atteints.
DPDA... hier soir François Bayrou comme tant d'autres a eu de brillantes idées (ils ne peuvent pas être toujours nuls), mais il continue de confondre méthode et plan d'action. Il est incapable de décliner ce qu'il propose dans un PERT* par exemple, la plus ancienne technique de gestion de projet. Chaque idée d'une politique devrait être traitée comme un projet, c'est-à-dire inscrite dans un planning temps et valorisée et révisée à intervalles réguliers, sans cela on gère au doigt mouillé, sans boussole, et à la fin c'est un flop... coûteux, insatisfaisant, incomplet...
*Program Evaluation and Review Technique
Rédigé par : eileen | 13 novembre 2015 à 11:03
Bonjour Philippe (demat breizmabro),
La présidente du Front national (FN) suspecté d'abus de biens sociaux et de complicité d'escroquerie, notamment pour le financement de la campagne des élections législatives en 2012, a refusé à deux reprises de se rendre devant des magistrats instructeurs qui avaient l'intention de la placer sous le statut de témoin assisté.
Ce qui est remarquable chez les partis politiques c'est cette propension à exiger une République irréprochable et à s'octroyer des passe-droits.
Cela vaut bien sûr pour le PS et LR, qui se sont distingués, l'un comme l'autre, dans des affaires pas très propres, mais aussi pour le FN qui est bien mal placé pour donner des leçons de vertu.
Cette affaire d'abus de biens sociaux et de complicité d'escroquerie jette un trouble sur l'intégrité dont se revendique ce parti. Si l'on ajoute à cela le compte que détient JMLP dans un paradis fiscal et l'implication d'Aymeric Chauprade dans l'évasion rocambolesque des deux pilotes français détenus en République dominicaine qui a défrayé la chronique de ces dernières semaines, cela commence à faire beaucoup.
Comme le dit fort bien un vieux proverbe africain, "Quand le singe veut monter au cocotier, il faut qu'il ait les fesses propres."
Rédigé par : Achille | 13 novembre 2015 à 11:00
Peut-être aussi imagine-t-elle en tirer un bénéfice électoral, surfant ainsi sur l'idée répandue, pas toujours à tort, que le FN subit un traitement particulier, laissant penser que cette convocation en serait un exemple. Cette tactique ayant fonctionné à merveille pour le médiatique, penserait-elle qu'il puisse en être de même pour le judiciaire ?
On peut quand même espérer qu'elle se trompe, cette épisode venant après l'affaire Chauprade ça commence à se voir que ces politiques ne valent pas mieux que l'UMPS.
Sans compter qu'en plus on sait aujourd'hui qu'ils ne croient en rien de ce qu'ils racontent sur leur projet politique. S'ils prenaient le pouvoir par le haut je crois bien que même la sortie de l'Euro s'avérerait n'avoir été qu'un slogan publicitaire.
Ils se fichent du monde, pas moins, voire plus que les autres partis.
C'est ça la France !
Rédigé par : herman | 13 novembre 2015 à 09:53
J’ai suffisamment regretté votre absence de critique à l’égard de Marine Le Pen pour ne pas saluer ce billet tout à fait pertinent de mon point de vue. Je ne saurai trop vous encourager à poursuivre dans cette voie, la matière ne manque pas.
Rédigé par : Marc Ghinsberg | 13 novembre 2015 à 09:23
Faites vos jeux !
Si la justice donnait le bon exemple, Marine Le Pen ne donnerait pas le mauvais exemple.
Si la justice ne donnait pas le mauvais exemple, M. Le Pen donnerait le bon exemple.
M. Le Pen donne le bon exemple en refusant de se compromettre et se contaminer avec cette institution délétère politisée de gauche aux ordres du pouvoir socialoviétique.
M. Le Pen cherche peut-être à voir son nom gravé en lettres d'or sur le mur des cons du SM, ce qui est une distinction honorifique vu l'état de délabrement de cette institution gauchisée.
Rédigé par : sylvain | 13 novembre 2015 à 09:16
Il sera intéressant de voir jusqu'où ses disciples et son électorat la suivront : approuveront-ils son désintérêt manifeste pour la légalité lorsque c'est elle-même qui est concernée ou a contrario lui demanderont-ils de s'inscrire dans le respect républicain ? Ce côté "la loi c'est moi" devrait tout de même inquiéter ceux qui voient en elle l'espoir du changement, malheureusement, comme on le voit dans les autres partis, l'amour est aveugle.
Il n'est pas par ailleurs impensable qu'elle ait envie de se dire harcelée par la Justice, renforçant par là son côté victimaire.
Ou encore elle veut peut-être montrer à ses camarades européens (tous masculins) qu'elle aussi elle en a, des "balls".
Rédigé par : JLM | 13 novembre 2015 à 09:04
Dans une France où une justice impartiale existerait, je serais d'accord avec vous.
Dans la France actuelle, je ne vois pas pourquoi elle devrait obligatoirement faire acte de soumission aux francs-maçons.
Rédigé par : yoananda | 13 novembre 2015 à 08:48