Benoît Rayski a accusé Michel Onfray, le 19 novembre et dans une charge cinglante, "d'être l'homme qui crache sur les morts de Paris" (Atlantico).
Le philosophe est mon ami mais je n'ai jamais eu de difficulté pour distinguer le champ intellectuel de la chaleur humaine. Je suis persuadé que lui-même se sentirait offensé si à cause de la seconde j'en venais, pour tout ce qu'il pense, écrit et exprime, à une adhésion inconditionnelle.
Précisément, parce que je ne lui ai jamais intenté de procès absurdes et qu'au contraire, à ma place modeste, je l'ai défendu contre des attaques odieuses qui en faisaient un suppôt du Front national, je me sens le droit au moins de mettre en question son point de vue après les terrifiants massacres du 13 novembre.
Dans sa cinquième vidéo de revendication des attentats de Paris, le groupe Etat islamique (EI) a publié, le 21 novembre, des extraits d'interviews de Michel Onfray dont un où il appelle à "cesser de bombarder les populations musulmanes sur la totalité de la planète". "On est toujours instrumentalisé par tout le monde", a-t-il vite réagi (I Télé).
Dans un profond et dérangeant entretien mené par Sébastien Le Fol dans Le Point, le philosophe avait déclaré, le 19 novembre, que la France "doit cesser sa politique islamophobe".
Par un tweet du 14 novembre, Michel Onfray avait transmis ce message : "Droite et gauche, qui ont internationalement semé la guerre contre l'islam politique, récoltent nationalement la guerre de l'islam politique".
On devine comme ces prises de position ont bouleversé alors que Paris et la France tout entière étaient sous le coup d'une émotion et d'une douleur indicibles depuis l'horrible soirée du 13 novembre.
On ne peut qu'inviter à prendre connaissance des contributions de ce philosophe à cet immense et éprouvant débat aussi bien sur le plan national qu'international. Michel Onfray argumente, précise, justifie, réplique mais tient son cap et ne recule pas.
Au risque d'être sommaire, je résume.
"...Ce qui a eu lieu le 13 novembre est certes un acte de guerre mais il répond à d'autres actes de guerre dont le moment initial est la décision de détruire l'Irak de Saddam Hussein par le clan Bush et ses alliés il y a un quart de siècle...Le premier agresseur est occidental, je vous renvoie à l'Histoire, pas à l'émotion...Il s'agit de George Bush...C'est en effet une guerre de civilisations. Mais le politiquement correct interdit qu'on le dise depuis que Samuel Huntington en a excellemment fait l'analyse en 1993...La France dispose d'une identité nationale qu'on voit d'autant plus volontiers quand l'identité islamique la met en lumière dans le contrepoint historique du moment...Je suis en effet partisan d'une remise à plat totale de la politique étrangère française...Je ne fais pas du tout confiance à François Hollande pour surmonter cette nouvelle épreuve".
Qui oserait une posture péremptoire pour aborder ces problématiques où les experts dignes de ce nom se perdent parfois et souvent se contredisent ?
Michel Onfray nous incite "à sortir du temps court du journaliste" pour nous enrichir avec "le temps long du philosophe qui vit de réflexion", et non pas d'émotion. Mais la réflexion qui est nécessaire, même pour le journaliste, doit-elle interdire au philosophe de tenir compte du fait que l'Histoire et la politique sont imprégnées de souffrances, de tragédies et que la rationalité sur laquelle il croit pouvoir exclusivement se fonder est un leurre ?
Enfermer le débat sur l'EI et l'Occident dans un champ aussi simple, voire simpliste que celui de la guerre contre l'Irak de Saddam Hussein en 2002 et d'un terrorisme qui aurait été explicable à Paris parce qu'il n'aurait été qu'une riposte et quasiment une légitime défense me semble tout de même un peu court comme si une multitude d'événements, pour certains à l'enseignement équivoque, n'étaient pas venus s'intercaler entre cette source et cette terrible et aveugle réaction.
On perçoit, de la part de Michel Onfray, une volonté forcenée, que son intelligence doit elle-même juger abusive, d'établir à toute force une équivalence absolue entre l'Occident et ses méfaits et l'EI et ses horreurs, entre les destructions opérées par le premier et les saccages culturels délibérés perpétrés par le second, entre les malfaisances de l'un et les crimes toujours prémédités de l'autre.
Ce désir d'égalité laisse croire à une normalisation, comme si l'EI appartenait à un univers proprement politique, comme les pays qui le combattent, et qu'un processus de paix serait envisageable entre eux parce qu'au fond ils relèveraient d'un espace social, intellectuel, culturel, politique et religieux homogène.
Est-il besoin de rappeler que "l'universalité de la religion musulmane(...)impose une obligation qui doit durer jusqu'à ce que le monde entier ait rallié la foi musulmane ou se soit soumis à l'autorité de l'Etat islamique. Jusqu'à ce moment le monde est partagé en deux : la maison de l'islam et la maison de la guerre" (Selon Bernard Lewis cité par Alain Finkielkraut, le Figaro) ?
De ce clivage qui justifie l'islam dans la guerre qu'il mène et qui d'emblée ne nous situe plus dans le registre des affrontements classiques, Michel Onfray n'ignore rien puisqu'il tient à nommer correctement l'adversaire : "la frange radicale et politique de l'islam salafiste", la plus accordée à cette vision s'assignant pour but ultime, par la guerre, de faire de la maison de l'islam la maison universelle.
Il le sait d'autant plus que lors des dernières semaines, avec courage et des empoignades mémorables, il n'a pas hésité à mettre en évidence la part sombre, violente et furieuse du Coran. Comment, dans ces conditions, consent-il à se voiler l'esprit en constituant l'EI comme un partenaire à part entière et non pas comme l'ennemi irréductible de ce à quoi nous tenons plus que tout, et lui le premier ? Bien plus que la démocratie : l'honneur d'être homme, femme, libres et sans appétence pour la mort de tous les autres décrétés indignes.
Michel Onfray, excellemment questionné par Sébastien Le Fol, sent la faiblesse de sa position puisqu'il ne répond pas à l'interrogation centrale formulée ainsi : "Même sans une intervention en Syrie, ne pensez-vous pas que Daech aurait frappé la France ?"
Il me semble qu'on atteint le comble de la naïveté, qui n'est pourtant pas la caractéristique essentielle de son esprit, quand Michel Onfray, rêvant d'un désengagement général de son pays, n'hésite pas à suggérer : "Une trêve pourrait alors être signée entre l'EI et la France pour que son armée dormante sur notre territoire pose les armes". On a l'impression, à le lire, qu'il s'agit de la guerre d'Algérie et qu'on pourrait s'orienter vers des accords d'Evian !
Il s'agit d'un pacifisme non pas bêlant, parce que ce serait lui faire injure, mais totalement déconnecté de l'impérialisme sanglant et atypique d'un EI qui, depuis le 24 mai 2014, a tout de même commis huit attentats dans différents pays, dont le nôtre le 13 novembre 2015.
Il n'empêche qu'un Michel Onfray jette toujours quelques pépites sur son chemin. Il n'a pas tort de souligner "qu'il y a chez les Français une ferveur sans objet...et qu'il nous faudrait une grande politique dont la France a désormais besoin". Mais, à l'évidence, celle qu'il propose avec une sorte de provocation jubilatoire ne serait pas de nature à permettre de nous regarder avec honneur dans la glace républicaine.
L'émotion n'est pas bonne conseillère, j'en ai conscience. Si Michel Onfray peut être suivi quand il se moque des mièvreries collectives compassionnelles et impuissantes, je ne suis pas sûr d'aimer, en revanche, la sécheresse avec laquelle il passe sous silence le sang, les morts et les horreurs alors que, selon mon expérience de sa personne, il n'y a pas d'être plus sensible que lui. Mais on comprend qu'il faut laisser toute la place "au philosophe et à la réflexion" !
Les aberrations de Michel Onfray ne sont jamais vaines. Il considère que son rôle est de troubler, d'agiter et de mettre de la pensée dans les plaies, quitte à les exacerber. Il a de l'audace : ce n'est pas rien de tweeter, de parler et d'écrire comme il ose le faire depuis le 13 novembre. Mais trop tôt, trop vite. Il aurait dû laisser s'écouler un délai de décence.
Au fond, au lendemain de tels désastres, qui ont fait surgir des noblesses et des résistances inouïes, il ne nous faut que des Bruckner.
Plus tard, bien plus tard, les Onfray pourront survenir. Même s'ils ont tort.
Michel Onfray n'a pas craché sur les morts de Paris. Pire : il les a oubliés.
Je viens de voir une des dernières apparitions du "philosophe" Michel Onfray sur BFM, égal à lui-même, ce qui va bien finir par lui devenir pénible. Reprochant à son adversaire du débat Juliette Méadel de ne pas le laisser parler alors qu'il ne cesse de lui couper la parole, il nous ressort toujours les mêmes arguments, complètement hors-sujet : Mitterrand et 1983, la grandeur de de Gaulle, Bush père en 91, etc. etc. pour justifier ses insupportables déclarations sur Twitter...
Agressif, menteur, fourbe, il ne supporte pas (plus ?) que quelqu'un lui porte la contradiction.
Il est fier de ses mains propres mais ne cesse de moquer ceux dont le boulot est nécessairement salissant.
Je laisse le lien pour ceux qui sont intéressés et qui voudront bien voir par eux-mêmes la pitoyable prestation d'Onfray.
Je n'ai pas le talent d'un Marchenoir pour en faire le démontage qu'elle mérite, mais juste un exemple. Il prétend qu'il ne faut pas croire les déclarations de Daech dans leur revue car c'est de la propagande ("rien ne nous arrêtera"), mais prend pour argent comptant celles des terroristes (nous arrêterons lorsque vous cesserez les bombardements). Pourquoi ? ben, parce que les gentils terroristes, eux, ils disent la même chose que lui pardi !
https://www.youtube.com/watch?v=VsLNh6X-jfE
Rédigé par : Herman Kerhost | 18 octobre 2016 à 19:00
Ledit philosophe s'est exprimé un peu vite sur des événements nécessitant vraisemblablement du recul, davantage de recul pour proposer une analyse pertinente. Il n'empêche qu'un intellectuel est aussi et même surtout un homme. Comment ne pas ressentir et exprimer son effroi, sa douleur, sa révolte aussi face à de tels actes ? L'émotion n'est pas l'ennemi - au contraire - de l'intelligence des choses dès lors que l'on refuse de s'en tenir à cette immédiateté de l'émotion.
Le philosophe de la République platonicienne ne peut pas renoncer à la justice, à l'idée de justice. Or ce souci de justice nous impose de nous tourner en premier lieu vers les victimes innocentes. Les victimes d'un terrorisme animé uniquement par le désir d'anéantir les vivants ont trouvé la sincère compassion de millions de Français. C'est juste et c'est bien.
La pensée exigeante et libre ne peut et ne doit pas exclure l'humanité sans quoi elle est condamnée à n'être plus que pensée du non être. Rappelons simplement à M.Michel Onfray la célèbre inscription placée sur le fronton du temple de la Pythie de Delphes : "Connais-toi toi-même".
Rédigé par : alain s. | 17 décembre 2015 à 03:17
Onfray s'est tant imprégné de Camus qu'il se prend pour lui. Et au passage, il prend Daech pour le FLN.
"Les populations musulmanes" dit Onfray, comme le disait hier, Camus.
Michel Camus se voit donc seul contre tous, défenseur des populations musulmanes opprimées (et bombardées) et chantre du pacifisme.
D'où cette bizarrerie qui nous donne Michel l'athée et le pourfendeur courageux de l'islam intrinsèquement violent et rétrograde, contre Onfray, l'idiot utile de l'islamo-nazisme (ou CMND: crétino-millénaro-nihilisme daechien).
Le résistant et le néo-vichyste. Tout ça dans la même personne.
Il faudra donc que quelqu'un le réveille et le ramène à lui-même et à la réalité.
Philippe ?
Rédigé par : ETF | 29 novembre 2015 à 04:20
Je comprends de moins en moins Michel Onfray. Aurait-il un ego surdimensionné ? Toutes les interrogations légitimes sur ses déclarations à l'emporte-pièce ne méritent que mépris de sa part, et ce depuis l'hostilité de la presse à la réception de son livre sur Freud.
Le débat, dit-il, n'est plus possible en France, mais quel débat ? On a l'impression que c'est lui qui refuse désormais le débat, ne supportant pas qu'on puisse être en désaccord avec lui, comme on a pu le voir à ONPC il y a deux mois.
Depuis des années toutes ses interventions se terminent par un étalage de sa vie privée, comme s'il fallait lui pardonner ses errements sur Twitter parce qu'il viendrait d'un milieu populaire, ça suffit ! Qu'il retourne à ses études et cesse de réagir dans la minute à des événements en s'excusant de la violence de ses propos par le fait qu'il s'exprime en philosophe privilégiant le temps long !
C'est pénible de voir ainsi se fourvoyer un homme que l'on a admiré. Triste !
Rédigé par : herman | 29 novembre 2015 à 01:22
@ herman
En effet, l'une des carences principales, et l'une des plus graves, réside dans les défaillances de notre système de renseignement. Un journal comme Libération, dont on ne peut pas dire qu'il soit peuplé d'adversaires farouches de l'actuel pouvoir, a fait un excellent dossier sur le sujet le 26 novembre. Dans son éditorial, intitulé de manière éloquente "déni", Johan Hufnagel évoque ce qui restera sans doute l'un des pires échecs des services chargés de prévenir ce que les spécialistes savaient inéluctable". Certes, ajoute l'éditorialiste, le risque zéro n'existe pas et l'antiterrorisme n'est pas une science exacte. Mais tout de même... Le dossier, très bien documenté, met en lumière les failles très graves du système, dont certaines remontent d'ailleurs à l'époque Sarkozy.
En tout cas, la communication Hollande réussit à la perfection. Il est parvenu à faire taire (temporairement) les oppositions et croit pouvoir apparaître comme le champion de la lutte contre le climat - ce qui ne manque pas de sel lorsqu'on sait son désintérêt total pour cette question.
Rédigé par : Laurent Dingli | 28 novembre 2015 à 09:25
Quand Michel Onfray réalise que c'est lui que l'on va nommer "islamophobe" !
Pauvre de lui !
Mais peut-être le moment est-il venu pour lui d'approcher la sagesse en laissant le monde à ses erreurs sinon à ses errances ?
D'ailleurs, nous avons constaté qu'hier il a souvent été question de liberté ainsi que de fraternité mais point d'égalité tandis que flottait le drapeau bleu, blanc, rouge ! Un lapsus ! Point d'égalité devant la Loi ? Pour lesquels ?
Rédigé par : calamity jane | 28 novembre 2015 à 08:30
Rédigé par : Laurent Dingli | 25 novembre 2015 à 20:47
Par un malheureux hasard j'étais passé à côté de votre commentaire que j'approuve complètement. Rien de sérieux n'avait apparemment été fait depuis janvier. L'état d'urgence aurait très bien pu être décrété dès cet événement, tout le monde l'aurait compris. Que de temps et de vies perdues, lamentable ! Ces gens n'auront plus mon vote.
Rédigé par : herman | 28 novembre 2015 à 01:01
Michel Onfray est un vrai philosophe qui n'hésite pas à dire la vraie vérité, mais quand il écrit un livre sur l'islam, puis que des attentats viennent confirmer sa véracité, il... annule sa publication.
Mais il l'autorise à l'étranger.
http://www.lefigaro.fr/livres/2015/11/27/03005-20151127ARTFIG00131-michel-onfray-renonce-a-publier-son-essai-sur-l-islam-en-france.php
Dans ce livre, selon son éditeur, il "ne craint pas de percevoir dans l'islam - comme dans les autres monothéismes - de fréquentes apologies de la violence et de la guerre. Citant de nombreuses sourates, confrontant les interprétations, il place les musulmans devant la réalité d'un texte qui, à côté de ces élans sublimes, fait également la part belle à la cruauté, à la haine des femmes, à l'esprit de conquête."
Hop, 130 morts par là-dessus, et soudain Michel Onfray change d'avis.
Depuis les attentats, Michel Onfray a fait entendre une voix discordante en dénonçant "la politique islamophobe" de Paris. Ses propos polémiques ont d'ailleurs été récupérés par la propagande jihadiste. Au lendemain du carnage qui a fait 130 morts, le philosophe avait écrit sur Twitter : "Droite et gauche qui ont internationalement semé la guerre contre l'islam politique récoltent nationalement la guerre de l'islam politique".
Et le bouquin ? Eh bien vous pouvez vous brosser, vous ne le verrez pas, le bouquin. A moins de lire les langues étrangères et de l'acheter à l'étranger. Vérité en deçà des Pyrénées, erreur au-delà. (Ecrit par un véritable philosophe, lui)
En français plus direct : Michel Onfray fait dans son froc, et rétropédale furieusement sur sa "philosophie". Okay pour jouer les rebelles de confort (Philippe Muray), mais quand les balles commencent à siffler, il n'y a plus personne.
Mieux : il n'hésite pas à se déporter prudemment du bon côté de la kalachnikov, en entonnant l'air de "l'islamophobie" et du "vous l'avez bien cherché".
Au passage, on notera qu'avant le 13-Novembre, Onfray avait décidé d'écrire un livre "audacieux", "dérangeant" et "n'hésitant pas à s'attaquer aux vaches sacrées" sur l'islam, mais qu'il avait bien pris soin de préciser que "dans les autres monothéismes aussi", il y avait "des apologies de la violence et de la guerre". En particulier chez l'un d'entre eux, suivez mon regard, huhuhu.
Pas folle, la guêpe...
Il a bien "cité de nombreuses sourates" et "confronté les interprétations" pour signaler la violence de l'islam, mais il ne se croit nullement obligé de citer des versets et de confronter les interprétations, apparemment, pour étayer son affirmation sournoise et mensongère que le christianisme et le judaïsme prescrivent la violence à l'instar de l'islam.
Gageons qu'il ne se gênera pas trop pour continuer à cracher sur le christianisme, l'éventualité d'un terroriste chrétien radicalisé sortant de la foule pour lui tirer une bastos étant assez peu probable.
J'ai toujours pensé que Michel Onfray était un guignol. Ca se confirme.
Onfray aime à se définir comme un "hédoniste". C'est pas faux. Un hédoniste, c'est un type qui est prêt à la ramener en racontant un peu n'importe quoi pour se rendre intéressant, mais qui, dès que ça commence à chauffer un peu, fait machine arrière toute pour préserver son petit confort. C'est un type qui raconte ce qui veut quand ça l'arrange.
L'époque a les philosophes qu'elle mérite.
Notez qu'entre les philosophes professionnels et les journalistes professionnels, il n'y en a pas un pour racheter l'autre. Comme si la lâcheté et le double langage de Michel Onfray n'étaient pas suffisants, le rédacteur du Figaro vient à son secours : le brûlot judicieusement censuré de justesse constituait "une exégèse déplacée depuis le vendredi 13 novembre", selon lui.
Déplacée. C'est le mot que je cherchais.
Moi, j'aurais plutôt dit que c'était le massacre de 130 personnes qui était "déplacé", mais je ne suis pas journaliste professionnel, cela étant.
L'article du Figaro est signé "Noémie Halioua, AFP agence".
Rédigé par : Robert Marchenoir | 27 novembre 2015 à 22:41
Tout de même, Philippe Bilger, je m'interroge de plus en sur la complaisance dont vous faites preuve à l'égard de Bernard Cazeneuve qui n'a d'égal que votre acharnement contre Christiane Taubira. Le deuil ne doit pas nous interdire de poser une question essentielle : ce ministre, qui n'est après tout qu'un délégué du peuple souverain, a-t-il été à la hauteur de sa tâche ? Je ne le crois pas.
Rédigé par : Laurent Dingli | 27 novembre 2015 à 10:02
@ Noblejoué
Vous avez raison, le WWF est loin d'être irréprochable et je souscris entièrement à cet article assez nuancé des Amis de la Terre. C'est pour cette raison que je soutiens une vingtaine d'autres associations bien plus modestes mais très efficaces sur le terrain, telle que Survival International, Kalaweit en Indonésie ou Tchendukua qui aide les indiens kogi à se réapproprier leurs terres constamment menacées par les multinationales et la déforestation. Et, vous, Noblejoué, qui êtes si inquiet pour les peuples indigènes spoliés, que faites-vous concrètement pour eux (à part les utiliser comme argument contre les écologistes et les grandes ONG internationales ?). J'attends avec impatience votre réponse. Bien à vous.
Rédigé par : Laurent Dingli | 27 novembre 2015 à 08:11
@Savonarole
REF/26-11/13:34
Pas mal le titre de la vidéo, comme elle apparaît ici en bleu...!
"...onfray-finkielkraut-fait-partie-de-ces-gens-qui-ont-quatre-millions-8688472.html"
Je me suis dit "chouette !", on va parler d'argent depuis gros Finfin et apprendre qu'il est quatre fois millionnaire, et dire qu'Onfray jaloux pour la cause !
Notre Hôte avait bien senti le coup qui a botté en Platini.
Je crois pas qu'AF répliquera en tenant la comptabilité des morts du côté de chez MO.
Drôle de guerre...
Rédigé par : zenblabla | 26 novembre 2015 à 22:12
@ Laurent Dingli
Non, le WWF n'agit pas pour, comment dites-vous ? - en faveur d'une prise en compte de l'homme et de l'animal au sein de leur biotope.
http://www.amisdelaterre40.fr/spip/spip.php?article186
Que les excès des écologistes soient connus je n'en sais rien. Je sais qu'il n'est pas question de rendre leurs terres aux dépossédés, par contre, et que c'est ce qui importe.
Vous par contre, vous croyez savoir ce que fait le WWF... A moins que vous ne cachiez les choses pour que les gens votent écolo plus volontiers ?
Les vaillants écolos, que je sache, n'ont jamais fait le ménage chez eux quand ils font la morale à tout le monde. Mais bon, ils croient quand même qu'ils sont plus moraux que les autres groupes qui protègent les leurs jusque dans leurs pires méfaits... Comportement typique de croyants, certains adorent Dieu, d'autres Gaïa.
Par contre Survival International semble concilier défense des peuples premiers et préservation de leurs terres.
Donc, par principe de précaution, qui veut sauver la nature sans sacrifier les hommes (sacrifice d'ailleurs contre-productif comme le montre bien l'article de Courrier international, entre autre) devrait s'il veut donner/militer/faire la promotion d'une organisation, se limiter à Survival International.
Franchement, mélanger le WWF et Survival, c'est mélanger torchon et serviette !
Rédigé par : Noblejoué | 26 novembre 2015 à 19:10
Houellebecq "hollandophobe" comme Onfray ? Ses déclarations tendraient à le prouver : "Il est assez improbable que l'insignifiant opportuniste qui occupe le fauteuil de chef de l'État, de même que le débile mental qui accomplit la fonction de Premier ministre, (…) se tirent honorablement de cette situation."
Mais il y a tout de même des raisons d'espérer : "Ne doutez jamais du courage des Français, ce sont eux qui ont découvert que les escargots étaient comestibles." Doug Larson
Rédigé par : Roger L | 26 novembre 2015 à 16:33
Alors que Hollande dévalise le Front National, on peut aussi rire ici :
http://lci.tf1.fr/videos/2015/onfray-finkielkraut-fait-partie-de-ces-gens-qui-ont-quatre-millions-8688472.html
Rédigé par : Savonarole | 26 novembre 2015 à 13:34
Je veux bien que le rôle de l’intellectuel soit, au moyen éventuellement de la provocation, « de troubler, d'agiter et de mettre de la pensée dans les plaies, quitte à les exacerber », bref de susciter de la pensée. Mais, lui qui prétend donner des clés de compréhension du monde, il ne peut absolument pas se permettre la naïveté. La seule chose qu’on puisse négocier avec Daech et assimilés, c’est notre conversion à l’islam. Qui est partant ?
Par ailleurs, les entreprises visant, sous couvert de dévoilement de nos motivations profondes - je pense aussi à Emmanuel Todd et son « qui est Charlie » - à culpabiliser des Français qui ont bien besoin de s’unir autour d’autre chose qu’un ballon de football (je n’ai rien contre ce ballon), sont irresponsables.
Rédigé par : Isa | 26 novembre 2015 à 13:26
@ Exilé
Vous aimez la nature ? Je n'en doute pas. L'écologie est une affaire trop sérieuse pour être abandonnée aux seuls écologistes. Ceci étant dit, il ne faut pas tomber dans les généralités : un certain nombre d'entre eux sont des militants de terrain qui connaissent bien leur affaire. C'est pourquoi je soutiens et voterai aux régionales pour la liste d'EELV, une autre voie pour la Bretagne (Un hent all evit Breizh) composée de militants dont je connais le travail et que j'estime. Et puis, cher Monsieur, lorsqu'un incendie s'est déclaré, on ne s'interroge pas sans fin pour savoir qui a jeté la plus grosse allumette, on essaie déjà de ne plus l'alimenter et puis, peut-être, de l'éteindre. Bien à vous.
Rédigé par : Laurent Dingli | 26 novembre 2015 à 11:59
"La Russie et l'Iran sont associés dans une opération de déstabilisation au long cours. Il serait temps de se rendre aux évidences".
Rédigé par : Daniel Ciccia | 26 novembre 2015 à 10:09
Non, sérieux ?
850 bases américaines dans le monde et la Russie et l'Iran se seraient associés pour déstabiliser les USA et le monde libre ?
Quand on veut tuer son chien... ou que l'on crie haro sur le baudet c'est là que l'on doit se poser les bonnes questions.
Drapeau français aux fenêtres, Marseillaise, allonzenfants de la patrie la gauche devenant patriote voire nationaliste... l'Amérique qui appelle à la prière.
Préparez-vous, l'Histoire repasse les plats, il est déjà trop tard.
PS : je reconnais que mon inculture associée à mon pragmatisme m'a fait perdre le fil dans le dédale des circonvolutions des raisonnements tenus dans votre blog.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 26 novembre 2015 à 11:59
Pour en revenir à Onfray, il a le mérite de poser des questions de fond, même si on peut lui reprocher de faire des liens rapides et parfois unilatéraux entre divers événements. Il met les pieds dans le plat de façon assez salutaire. Un peu gourou, mais au moins capable de susciter la controverse.
Surtout si on le compare aux décideurs politiques, qui ont peaufiné leur look de croque-morts au fil des catastrophes, et qui s'y complaisent sans jamais effleurer nos inquiétudes démago, autrement que par des prêches, des escamotages savants, et une sollicitude d'assistantes sociales. Dans le genre têtes d'enterrement, leur expertise s'est renforcée. Je veux bien croire à cette flambée soudaine de popularité du gouvernement, sans doute plus ou moins induite par la formulation des questions du sondage. Mais après la journée de deuil national, le sentiment d'avoir été bernés pourrait revenir chez les braves gens, "with a vengeance" comme on dit en anglais, c'est-à-dire sur un mode nettement moins étouffé.
Rédigé par : Lucile | 26 novembre 2015 à 11:27
@Laurent Dingli
Dites-moi plutôt, comment allons-nous arrêter la déforestation galopante, la pollution des mers (...)
Je vous rejoins sur cette approche.
Il se trouve que du fait de l'éducation que j'ai reçue, j'ai été sensibilisé dès ma jeunesse aux questions de respect de la nature, des années avant que d'ex-militants de gauche aient investi l'écologie à des fins essentiellement subversives.
Je me pose aussi des questions sur ces Verts qui roulent à 180 km/h ou bien qui font appel à leur voiture à pétrole pour aller acheter un paquet de cigarettes...
Ceci dit, la question des experts - ou prétendus tels - évoqués par Philippe Bilger reste entière : dans des domaines de plus en plus variés nous sommes sommés de nous soumettre aux vues voire aux délires d'experts sans avoir la possibilité de contester leurs affirmations, ce qui ne me semble pas très démocratique...
Rédigé par : Exilé | 26 novembre 2015 à 10:20
@hameau dans les nuages
"Comme nous avons armé et faisons largement commerce avec les cerveaux de Daech, je veux nommer l'Arabie Saoudite et le Qatar. Isn'it ?".
Bien, je suppose que cette affirmation dans votre esprit coule de source. Donc, laissez-la couler si cela comble vos a priori.
Pour ma part, quand tout dans un dossier, à partir du 11-09-2001, désigne un coupable, que les terroristes et que des intellectuels nourrissent un récit parfait, quelque chose finit par induire le doute sur cette construction et ceux qui peuvent en être à l'origine.
A partir du moment où on se dégage de soi-même, et qu'on se pose les bonnes questions, les bonnes réponses deviennent accessibles et les motivations géopolitiques apparaissent.
La Russie et l'Iran sont associés dans une opération de déstabilisation au long cours. Il serait temps de se rendre aux évidences.
https://enattendantlarenaissance.wordpress.com/2015/11/17/sauver-bachar-el-assad-a-tout-prix-pourquoi/
Rédigé par : Daniel Ciccia | 26 novembre 2015 à 10:09
"Heureusement, l'humour de #yoananda me revigore dans sa réponse à une "pensée profonde" de #Xavier Nebout : "Ce n'est en effet certainement pas avec des bombes que l'on vaincra une mauvaise théologie, mais avec une bonne théologie."
=> Oui, c'est comme ça qu'on a vaincu les nazis, en leur expliquant qu'ils se trompaient.
J'aime, comme on dit sur Facebook..."
Rédigé par : Deviro | 25 novembre 2015 à 23:40
Oui "I like" aussi car le parallèle est intéressant, mais pas pour les mêmes raisons. Avant de recevoir des bombes tonton Adolf a largement été aidé par l'Amérique pour accéder au pouvoir et pour financer son industrie.
Comme nous avons armé et faisons largement commerce avec les cerveaux de Daech, je veux nommer l'Arabie Saoudite et le Qatar. Isn'it ?
Est-ce à dire qu'il va falloir, pour résoudre le problème actuel, botter les fesses des tribus d'Ali Baba qui règnent en maître sur ses cavernes de pétrole que l'Occident à découvert, alors qu'elles se contentaient de passer et repasser dessus avec leurs colonnes de chameaux chargés de tapis d'Orient et de thé ?
Je prends le pari que les protagonistes lassés de prendre des coups vont se retourner contre les sparring-partners.
Et notre équipe de bras cassés quitter le ring sous les huées. Premier round début décembre.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 26 novembre 2015 à 09:39
@ Deviro
François Hollande n'est pas la tasse de thé de #Laurent Dingli (pas la mienne non plus) mais pourrait-il nous commenter ce qu'aurait dit, ce qu'aurait fait, Nicolas Sarkozy dans les circonstances actuelles ?
Certainement pas mieux.
@ Noblejoué
C'est marrant ces personnes qui ne pensent aux peuples indigènes que lorsque cela leur permet de critiquer les écolos. L'exemple que vous donnez est bien connu et certainement pas à suivre. Tout à l'inverse de cela, les ONG comme WWF, Kalaweit ou Survival international militent en faveur d'une prise en compte de l'homme et de l'animal au sein de leur biotope.
Rédigé par : Laurent Dingli | 26 novembre 2015 à 09:15
@fugace
Combien de temps ?
C'est maintenant.
Les prédictions apocalyptiques, confusion entre désastre naturel et artificiel, causées par la nature ou par les hommes, s'accomplissent.
Mais :
"Tout proche, et difficile à saisir, le Dieu !
Mais à l'endroit du péril croît aussi ce qui sauve.
Dans les ténèbres nichent les aigles
Et, sans frémir, les fils des Alpes,
Sur des ponts légers,
Passent l'abîme..."
Patmos, Hölderlin.
Grâce aux poètes qui ont accompagné son chemin, Cervantès, Molière, Racine, Stendhal, Hölderlin, Flaubert, Dostoïevski, Proust, René Girard a pu dégager les racines religieuses de nos cultures, permettant, si l'on y croit - et nous ne ferons pas l'économie de cette foi, en l'homme avant tout - de transformer ce qui, chez Pascal, était un pari, en la possibilité d'un choix dont les termes sont clairement définis anthropologiquement. Nous avons le choix, ici et maintenant, en Europe et au XXIe siècle, de renoncer aux représailles de la réciprocité violente ou de continuer à croire en la violence et d'aller vers une destruction, certaine, multipliant martyrs et victimes.
N'est-ce pas une grâce infinie qu'il suffise d'y croire, après tous ces sacrifices et cette épaisseur de cadavres sur laquelle nous marchons, pour que ce chemin prenne réalité, et que le pont léger de notre foi nous permette de passer l'abîme ?
Alors, sincèrement comme nous l'enjoignait Benoît XVI, qu'il soit béni, nous pourrons enfin, réellement, travailler :
"Cherche Dieu, et laisse-toi trouver par lui !"
Rédigé par : aliocha | 26 novembre 2015 à 08:17
Une synthèse rapide, sinon je m'y perds dans ce topic qui concernait a priori Michel Onfray.
- #Jean-Dominique Reffait n'est pas copain avec #Xavier Nebout et vice-versa.
- François Hollande n'est pas la tasse de thé de #Laurent Dingli (pas la mienne non plus) mais pourrait-il nous commenter ce qu'aurait dit, ce qu'aurait fait, Nicolas Sarkozy dans les circonstances actuelles ?
On attend avec fébrilité et gourmandise...
- et #Laurent Dingli n'adore pas #Exilé non plus. Mais alors, pas du tout.
- #semtob insinue "grave" : y a un complot, tout ça est un coup monté pour les sondages des régionales... c'est l'évidence même, ça crève les yeux....
- #Mary Preud'homme et #sylvain n'aiment pas les "gôchistes". Mais je commence à m'y perdre un peu, c'est quoi un "gôchiste" dans ce blog ?
- #zenblabla devrait entrer au Guiness pour ses posts "proustiens" I.E interminables...
Heureusement, l'humour de #yoananda me revigore dans sa réponse à une "pensée profonde" de #Xavier Nebout : "Ce n'est en effet certainement pas avec des bombes que l'on vaincra une mauvaise théologie, mais avec une bonne théologie."
=> Oui, c'est comme ça qu'on a vaincu les nazis, en leur expliquant qu'ils se trompaient.
J'aime, comme on dit sur Facebook...
Rédigé par : Deviro | 25 novembre 2015 à 23:40
@ Laurent Dingli | 25 novembre 2015 à 20:47
Vous êtes un punk.
Rédigé par : Alex paulista | 25 novembre 2015 à 23:02
@ Exilé et Laurent Dingli
Il y a plus grave que les oppositons sur le climat, que les disparitions d'espèces, ou même que les réfugiés venant chez nous.
Des réfugiés dont nous sommes vraiment responsables, vu que c'est par décret des écologistes occidentaux, les réfugiés de la conservation, sacrifiés aux animaux qu'ils le sont.
Mais bon, comme ils sont trop pauvres pour débarquer chez nous et que l'écologie est une sorte de religion pour bien des gens, ils ne risquent pas non plus de rentrer chez eux :
http://www.courrierinternational.com/article/2007/02/22/les-tribus-victimes-de-l-ecologie
Et pendant que ces peuples sacrifiés à des bêtes tombent dans les poubelles de l'Histoire, on se passionne pour l'abolition de la corrida, la viande halal, l'élevage industriel et autres broutilles.
Rédigé par : Noblejoué | 25 novembre 2015 à 22:55
Xavier Nebout, je m'amuse et c'est vrai qu'avec une formule aussi anachronique, absurde et lapidaire que : "Pour Aristote, philosophe et théologien était du pareil au même", j'ai le droit de jouer un peu ! Disons que, pour Aristote comme pour ses contemporains, lesquels ne croyaient pas dans leurs propres divinités, la métaphysique (et non la théologie, concept très postérieur) est une branche de la philosophie, comme la physique, l'éthique ou l'esthétique ou la politique. De là à entrer dans une dissertation, ça non !
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 25 novembre 2015 à 22:18
Oui, vous avez raison, Exilé, mais l'inverse est tout aussi vrai. Ce n'est pas parce que quelqu'un prêche contre tous qu'il a raison. Bref, vous ne pensez pas qu'il y a mieux à faire que de vous interroger sur le sexe des anges ? Dites-moi plutôt, comment allons-nous arrêter la déforestation galopante, la pollution des mers, la disparition des espèces, le manque d'eau - et toutes ces catastrophes manifestes dont, vous devez bien l'admettre, l'extrême majorité est due à l'être humain. Une espèce qui détruit son environnement n'y est pas adaptée, c'est une évidence, avec ou sans expert.
Rédigé par : Laurent Dingli | 25 novembre 2015 à 22:05
@ Exilé | 25 novembre 2015 à 19:42
A 3 km de chez moi et à une altitude de seulement 300 mètres il y a d'anciennes moraines frontales... et Lourdes était sous 400 mètres de glace.
Bon je vous laisse et me rapproche du poêle à bois.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 25 novembre 2015 à 20:53
Pour ma part, je ne pavoiserai pas avec le choeur politico-médiatique et ne chanterai pas La Marseillaise. En vérité, ils sont indécents avec leurs drapeaux, leurs petites bougies, leurs mièvreries consensuelles qui masquent l'absence de ripostes véritables après les attentats de janvier. Indécence de la pleureuse P. Pelloux qui vient verser sa larme d'histrion de bas étage devant les caméras, indécence de François Hollande qui instrumentalise ce drame par calcul, pour redorer son blason de minable petit politicard, et promène inlassablement sa nullité de funérailles en commémorations, indécence de certains journalistes comme les présentatrices de l'émission Envoyé spécial, la semaine dernière, qui, entre deux témoignages poignants, n'omettent pas de faire la promotion de leurs porte-parole militants, la reine Hidalgo, le philosophe creux Enthoven... Car le militant moralisateur ne connaît pas la trêve des cimetières ; il faut, encore et toujours qu'il déverse sa diarrhée bien-pensante, donnant la main aux grands calculateurs froids qui nous gouvernent. Je comprends l'écoeurement de cet homme qui vient de perdre sa fille au Bataclan et assiste, avec dégoût, à la triste parade des calculs et des ego. Pouerk !
Rédigé par : Laurent Dingli | 25 novembre 2015 à 20:47
@Laurent Dingli
J'ai plutôt l'impression que c'est votre cervelle qui s'est "exilée" de votre boîte crânienne, mon vieux.
Merci de vous inquiéter pour ma cervelle, mais jusque-là je parviens à repousser Alzheimer.
J'ai l'impression que c'est plutôt vous qui vous vous laissez intoxiquer par le vu à la télé qui est le premier outil de lavage de cervelle.
Laissez votre téléviseur de côté, éteignez la TSF, jetez la presse diffusant la propagande du Régime à la poubelle et réapprenez à réfléchir sur des bases saines.
Et puis, la science n'a aucun rapport avec la démocratie, une théorie doit reposer sur des éléments de preuve pour être validée et non sur un consensus plus ou moins artificiel.
Un seul homme peut avoir raison contre tous : cela a été par exemple le cas de Pasteur en ce qui concerne la génération spontanée.
Je rappelle aussi que des gens plus compétents que vouzémoi -à commencer par le climatologue Marcel Leroux ont eu l'occasion d'expliquer que ces théories concoctées par le GIEC relevaient de la fumisterie voire de la fraude.
Au fait savez-vous seulement que le premier facteur de réchauffement est la simple vapeur d'eau, bien devant ce pauvre CO2 qu'on accuse de tous les maux et qui est nécessaire à la vie ?
Enfin, les cycles de réchauffement et de refroidissement ne font que se succéder depuis que l'on est capable de remonter dans le temps, vers l'An Mil le Groenland (Terre Verte) était partiellement recouvert de végétation, les Vikings s'y adonnaient à l'agriculture, du moins dans certaines contrées.
A supposer que ce réchauffement soit confirmé (certaines mesures remontant au siècle dernier pouvant être mises en doute), où est le problème,sinon dans le crâne de ceux qui pratiquent le management par la terreur ?
Rédigé par : Exilé | 25 novembre 2015 à 19:42
@yoananda
OK. On élimine l'Etat islamique sous un tapis de bombes au phosphore.
Certes, avant qu'on l'occupe pour mener une campagne type dénazification, on aura tout le monde musulman sur le dos à commencer par nos banlieues.
Alors on passe à la bombe atomique et on garde le phoshore pour nos banlieues ; Dieu triera les siens.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 25 novembre 2015 à 19:25
@Jean-Dominique Reffait
Vous seriez déjà très fort à dire au juste ce qu'Aristote entendait par théologie.
Encore plus fort à dire ce qu'il entendait au juste par Dieu pour nier qu'il parlait de Dieu en parlant du premier principe ou de l'être.
D'autant qu'en son temps, la théologie englobait au-delà de l'étude de Dieu dont la téléologie.
Si bien qu'en mettant un 0/20 pour trancher, vous êtes assurément nul comme philosophe.
Cessez de jouer au professeur avec moi, vous vous prenez une gamelle à tous les coups.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 25 novembre 2015 à 18:01
@Xavier Nebout
Merci pour les précisions.
Cependant, je dois réagir à l'un de vos propos :
"Ce n'est en effet certainement pas avec des bombes que l'on vaincra une mauvaise théologie, mais avec une bonne théologie."
Oui, c'est comme ça qu'on a vaincu les nazis, en leur expliquant qu'ils se trompaient.
Rédigé par : yoananda | 25 novembre 2015 à 17:58
@Xavier Nebout
On arrête le captagon.
Pour Aristote, philosophe et théologien était du pareil au même.
Faux
0/20
Redoublement demandé.
Rédigé par : Jean-Dominique @ Xavier Nebout | 25 novembre 2015 à 15:15
@ aliocha | 25 novembre 2015 à 08:08
Oui ce sujet est inépuisable et ne se résoudra sans doute jamais.
En attendant, la religion islamique trace son chemin, et à son tour rencontre les obstacles qui ne pourront que, comme pour ses deux sœurs, l'amener à accepter de partager. Les questions demeurant étant :
- En combien de siècles ?
- Avec combien de martyrs ?
Satan a son idée, et il est probable qu'il la mène à son terme. Rendez-vous sur ce blog dans trois siècles pour faire le point. J'imagine fort bien la teneur du bouquin à venir, ainsi que la fin de sa fin, ou sa fin de la fin ; ça marche dans les deux sens.
En attendant, j'ai écouté avec intérêt Malek Chebel en dernière partie de l'émission de Z&N du 18 novembre, et ce malgré un Zemmour tout excité.
Avec l'aimable autorisation de notre hôte, voici un lien à remercier que j'utilise en replay
http://news360x.fr/zemmour-naulle-novembre-2015/
Rédigé par : fugace | 25 novembre 2015 à 14:29
@aliocha
Très intéressant votre post. Les gens souvent se targuent d'évoquer le réel quand ils miment sa fiction.
S'agissant du scandale, il est curieux de considérer qu'un scrupule, à ma connaissance, est une petite pierre qui empêcherait de marcher comme on le souhaite vers, peut-être, le scandale.
Tout cela est d'une actualité.
Bien à vous.
Rédigé par : Daniel Ciccia | 25 novembre 2015 à 14:03
Article très intéressant dans Contrepoints.
L'auteur dit que les exécutants terroristes (suicidaires) ne sont pas vraiment rationnels mais que leurs recruteurs et chefs le sont, ce qui permet de comprendre un peu les buts qu'ils poursuivent.
À moyen terme, ils cherchent dit-il une certaine visibilité, si bien qu'avec les media, ils se rendent mutuellement service, car les attentats font vendre des journaux, et les journaux parlent d'eux. Si les journaux offraient des analyses fines à leurs lecteurs au lieu de nommer à longueur de temps les groupes terroristes, de raconter leurs exploits par le menu, et de s'appesantir sur les dégâts, ce serait mieux, mais c'est une chose qu'il paraît peu rraisonnable d'espérer.
Autres paramètres, d'après des études, la pauvreté et le manque de diplôme ne paraissent pas significatifs, malheureusement car il est relativement facile de remédier à la pauvreté et à l'ignorance. La réponse semble politique, il s'agirait de modifier des sentiments enracinés d'indignité, de discrimination et de frustration.
Ce qui m'amène à la remarque suivante, nos politiques ont déjà fort à faire pour apaiser chez nous et au Moyen-Orient de tels sentiments. Mais avec la vague brutale et massive d'immigration qui nous arrive, et le sentiment de frustration qui s'éveille en quelques semaines chez les nouveaux arrivants, nous ne nous préparons pas des lendemains faciles, c'est le moins qu'on puisse dire.
http://www.contrepoints.org/2015/11/24/230287-les-terroristes-sont-ils-des-agents-rationnels
Rédigé par : Lucile | 25 novembre 2015 à 11:10
@yoananda et Jean-Dominique Reffait
Pour Aristote, philosophe et théologien était du pareil au même.
La controverse que nous tartine Jean-Dominique Reffait manifestement sans savoir ce sont il s'agit au juste, oppose ceux qui partent de la raison pour prouver l'existence de Dieu, et ceux qui partent de Dieu par la parole de ses prophetes pour prouver son existence en raison.
Au regard de la philosophie au sens athée, ce sont tous deux des théologiens.
@calamity jane
Excellente réflexion. Ce n'est en effet certainement pas avec des bombes que l'on vaincra une mauvaise théologie, mais avec une bonne théologie.
Le défaut, est que les démocraties électives ne veulent et ne peuvent pas entendre parler de théologie du fait qu'elle n'est pas à la portée de tous, alors que l'Islam la réduit pour la mettre à la portée de tous avec le risque de la dérive fanatique.
L'Eglise d'antan recourait aux symboles, mais la symbolique est une science complexe que l'Eglise de Vatican II a perdue.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 25 novembre 2015 à 10:35
@ Exilé
Ah ! ça existe encore les gens comme vous ! Je pensais qu'on ne les trouvait plus que dans Valeurs actuelles : il n'y pas besoin d'experts pour comprendre une réalité qui saute aux yeux d'un enfant de dix ans. Ben oui, des centaines de chefs d'Etat et de scientifiques n'ont rien compris, contrairement à ce bon vieux Exilé. J'ai plutôt l'impression que c'est votre cervelle qui s'est "exilée" de votre boîte crânienne, mon vieux.
Rédigé par : Laurent Dingli | 25 novembre 2015 à 08:15
"La révélation chrétienne est venue confirmer toutes les religions dans un rapport au divin nié par le monde moderne. Elle confirme ce que ces religions ont entrevu.(...)Il y avait quelque chose de chrétien dans tous les mythes. Mais en révélant l'innocence des victimes, la passion rend positif ce qui dans les mythes était encore négatif : on sait désormais que les victimes ne sont jamais coupables. Satan devient alors le nom d'un sacré révélé et démonétisé par l'intervention du Christ. C'est pour cette raison que le concile Vatican II, en supprimant la violence de Dieu, mais non la réalité du mal, a accompli un geste décisif." (R.Girard, Achever Clausewitz)
Le serpent, chère calamité, c'est la violence des hommes, révélée il y a deux mille ans, et qui depuis se déchaîne car elle n'est plus contenue par les religions archaïques, Satan a été débusqué. C'est donc le principe mimétique de réciprocité violente qui peut saisir un homme, une secte, une mafia, une religion et même certains commentateurs qui sablent le champagne autour de la dépouille de nos enfants perdus ayant accompli l’innommable, sacrifiant au rite barbaresque de Verdurin bretons, en s'écriant : "Proust, c'est d'un chiaaaant !"
Ou, pour plus de précision, calamité chère :
http://clamans.hautetfort.com/archive/2007/02/01/ruse-comme-le-serpent-innocent-comme-la-colombe.html
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Nouvelle pièce au dossier "Serpent" :
MLM : donc l'altérité que vous percevez semble radicale là. Enfin, pourtant cette différence elle-même n'est peut-être pas absolument radicale non plus puisque c'est à travers des types de textes particuliers, donc toujours humains, évidemment que ce que vous appelez la Révélation va s'opérer.
Ces textes quels sont-ils ?
RG :
Ils sont peut-être commandés par la Révélation. Alors ici encore, les textes sur Satan à mon avis sont fondamentaux et un de mes projets (que je ne terminerai peut-être pas) c'est d'écrire un livre sur Satan.
Ce mystère de Satan m'échappe, bien sûr, pourtant on peut en dire certaines choses... Le mystère de Satan dans le christianisme correspond toujours au désordre. Et comment fonctionne ce désordre ?
Eh bien Satan vous séduit, c'est le médiateur, il vous tente, il vous fait désirer quelque chose. Et dès que vous êtes séduit, Satan reparaît en face de vous, il reparaît en face de vous mais ce n'est plus le même Satan, c'est l'adversaire, le Diabolos, celui qui se met en travers, c'est-à-dire l'obstacle. C'est-à-dire la rivalité mimétique. Et les évangiles ont un autre mot pour dire cela c'est le mot skandalon, qui
veut dire obstacle, pierre d'achoppement. Ce mot pierre d'achoppement qui est admirable parce que ça veut dire l'obstacle qui séduit d'autant plus qu'il repousse.
Aujourd'hui, sans doute parce qu'ils ont peur de certains commentaires psychanalytiques, les traducteurs modernes de la Bible n'osent pas traduire par scandale alors on cherche des formules comme occasion de pécher qui sont très plates et qui enlèvent ce paradoxe du modèle qui se transforme en rival. Je pense qu'il n'y a que le mot skandalon et le jeu de Satan comme modèle et
obstacle qui soient vraiment des révélations de la rivalité mimétique dans la culture. Les Grecs n'ont
pas ça, les Grecs ont des textes sur les jumeaux, ils font des effets comiques, c'est tout, tandis que les
mots skandalon et Satan sont en eux-mêmes des espèces de théorisation, Satan ça va très loin, puisque Satan c'est d'abord le désordre et ensuite c'est l'ordre.
Et comment est-ce que s'opère ce renversement vers l'ordre ? Eh bien, c'est la question de Jésus qui est essentielle ici : "comment Satan pourrait-il expulser Satan ?"
Et la réponse c'est l'heure de Satan, c'est-à-dire la passion. Satan expulsera Satan justement, par ce mécanisme du bouc émissaire. Donc Satan, au terme, si vous voulez : plus c'est le désordre, plus le moment est proche où il ramassera toutes les cartes et rétablira un ordre culturel.
Extrait de :
http://www.rene-girard.fr/offres/doc_inline_src/57/entretien+avec+RG+31+Mai+1994+au+CIEP+E0+SE8vres.pdf
Rédigé par : aliocha | 25 novembre 2015 à 08:08
Cher Philippe,
Et si c'était vrai, et si c'était complètement vrai.
Certes, il y a quelques grains de sable ici et là et alors ce serait des hypothèses que l'on nous présente d'ailleurs comme des hypothèses.
L'essentiel est que l'ensemble semble complètement vrai.
L'énigme du stade de France reste un peu difficile à assimiler.
Deux coups, trois coups. Deux coups d'après Philippe qui ne présente pas d'anomalie auditive.
Un type qui s'enfuit dans une impasse pour... on ne sait pas, faire pipi peut-être.
Des gardiens qui restent à ce jour très étonnés que les terroristes se soient éloignés d'eux aussi pour s'éclater en douce.
Le match de foot continue mine de rien, mine de crayon.
Pour ne pas déranger le Président, un appel à la mi-temps le prévenant d'une tragédie qui était prévisible depuis longtemps. Une petite vidéo montre encore les menaces, plusieurs jeunes dont une petite brune qui prétendent que la prochaine fois, cela sera plus grave.
Et dans ce puzzle glaçant, tous les éléments collent. Les témoins sont nombreux et compliquent bien des choses. Ainsi, l'une des voitures garée sur un rond-point apparaît et disparaît, les riverains l'assurent.
Les éboueurs ne sont pas très précis en ramassant des gilets dix jours après.
Il était impensable qu'ils fussent aussi démineurs car pour arracher l'installation, cela a dû être coton.
A force d'entendre le Procureur tenir la presse autant en laisse que de laisser courir les informations, il demeure incompréhensible que certains éléments déjà parus dans la presse tels certains messages SMS dont le contenu devrait attirer la vigilance citoyenne passent aux oubliettes.
En additionnant et même en retranchant le nombre des auteurs, il y a quelque chose qui demeure illogique, absurde.
Si c'était complètement vrai, cela serait horrible parce que c'est horrible.
Mais si une partie a été rajoutée à ce drame pour se donner les raisons d'une intervention, pour que la foule se promène à nouveau, bras dessus, bras dessous, le cul posé devant un vieux Paris Match, alors c'est l'histoire qui interrogera les secrets et les énigmes.
Un mauvais remake du Greenpeace.
Disparues, les manifestations dans la rue.
Disparues, les régionales, disparus les casseurs de la COP21.
Pelloux en racontant l'entraînement des services de santé le matin même de l'attentat a été remisé quelque peu.
Des coïncidences, plus des coïncidences, cela n'apparaît plus anodin. Certains pourraient se dire que cela a très mal fini et que c'était vrai, mais pas Onfray.
Les pensées toxiques d'Onfray feront-elles des petits derrière la commode ?
françoise et karell Semtob
Rédigé par : semtob | 24 novembre 2015 à 23:46
"Le Christ nous invite à être plus rusés que le serpent, à mener la bataille contre la violence sans chercher la victoire
qui est le triomphe des faibles, prélude à la vraie conversion, seule attitude héroïque encore imaginable qui seule peut faire
le lien entre la violence et la réconciliation..."!? (aliocha)
Ali hocha la tête, baba !
Le serpent, vous diriez que c'est un homme de nos jours ? Une secte ? Une mafia ? Une religion ?
Rédigé par : calamity jane | 24 novembre 2015 à 23:26
@Robert
(...)lors de la réception des parlementaires à l’Élysée, le président de la République était comme prostré et le Premier ministre serait intervenu pour s'écrier qu'il fallait à présent prendre des décisions fermes.
Attendre des décisions de Toutmou et fermes en plus, cela tient de la quadrature du cercle.
Les Sans-Dents seront tous équipés de dentiers en or avant qu'il ait annoncé le commencement du début d'une prise éventuelle de décision.
Mais puisque Philippe Bilger nous affirme : « Qui oserait une posture péremptoire pour aborder ces problématiques où les experts dignes de ce nom se perdent parfois et souvent se contredisent ? » , nous n'avons plus le droit, devant des évidences, de faire appel à ce simple bon sens qui manque tellement à nombre d'experts.
J'ai eu une fois l'occasion de rencontrer,dans un salon professionnel à dominante technique, un expert dans un certain domaine et je lui ai demandé comment on pouvait se prétendre expert.
Après un temps de réflexion, il m'a répondu : « Un expert, c'est quelqu'un qui a été coopté par ses collègues ».
Donc, peu importe que tous ces experts se trompent, pourvu qu'ils le fassent en bloc.
Bien entendu, nous éviterons d'évoquer par exemple la délicate question du réchauffement climatique d'origine anthropique, relevant du monopole d'experts qui excluent ceux qui ne pensent pas comme eux...
Rédigé par : Exilé | 24 novembre 2015 à 20:24
Je n'ai pas eu le temps de prendre connaissance des déclarations de Michel Onfray et me fie à votre résumé. Sans surprise, son analyse se situe au niveau de ce que j'appellerai le syndrome de la victime sainte, propre au christianisme et à une grande partie de la gauche qui en est l'héritière. Ce manichéisme, ces explications stéréotypées plaquées sur la réalité, ne conviennent guère à la situation que nous vivons, même si tout n'est pas à rejeter, loin de là. J'ai déjà écrit ce que je pensais de sa vision victimaire au sujet de l'histoire récente du Proche-Orient. Je n'y reviens pas. Evidemment, comme nous militons dans la même association (anti-corrida), j'ai beaucoup d'indulgence pour Michel !
Rédigé par : Laurent Dingli | 24 novembre 2015 à 19:52
Toujours les mêmes âneries, les mêmes radotages gauchistes ou opportunistes ici comme ailleurs... Tandis que nos enfants, policiers, gendarmes, magistrats, douaniers, médecins, pompiers, enseignants, éducateurs etc. bien conscients, bien informés - non par les médias et encore moins le pouvoir en place qui ne pense qu'à sa pomme - mais parce qu'ils le vivent jour après jour, du danger mortel qui plane sur notre civilisation. Autant de professionnels qui n'ont cessé depuis des lustres, d'alerter, de tirer la sonnette d'alarme pour en arriver là : contempler aujourd'hui alors que le sang a coulé, tous ces guignols faussaires (et fossoyeurs de la jeunesse) se réjouir, se congratuler d'avoir réussi à récupérer à temps - pour sauver in extremis leur siège ou leur tête - des idées ou des projets qu'ils avaient toujours combattus... Et les mettre en œuvre au rabais en s'en appropriant la paternité, trop c'est trop !
Moi, autant de reniement, d'hypocrisie et de bassesse me donne envie de gerber !
Mais qui va virer tout ça !
Rédigé par : Mary Preud'homme | 24 novembre 2015 à 19:06
A lire ici, suis-je un intello-bobo-degoche ?
La stupidité des argumentaires ralliant la dangerosité de l'Islam dans sa portée historique générale comme dit AF - qui se réfère à BL en le citant (il me semble que AF ne dit jamais rien... - rendez-vous compte ! -, ne fait pas autrement que de nous convoquer en ses attachements contre le détachement comme il les dit sans cesse citant, ce qui, il faut en convenir, n'est pas évident à obtenir même si la proposition est infiniment louable à mon sens) est reprise en cœur ici... au moins bizarrement.
Car c'est aussi par ses attachements que MO nous interpelle, mais du côté des détachements et chacun de se retrouver rencardé en ses propres attachements, sauf si tout restant déni de démocratie s'envisage être en jeu.
Nous sommes quand même "en guerre", mais en quête de complices, sans autres moyens que de justifier par la bande intello-subjective la reconduction des complicités et des déficits abyssaux, les applaudissements d'alliés putatifs qui s'invitent à la valse d'intérêts politiques inconnus du peuple d'ici mais mis en guerre (autant seraient-ils remis en intelligence d'intellectuels français, avec la laïcité mise à l'épreuve au moins...).
Tout revient soudain à opposer AF citant à MO bêlant outrepassé.
En tout cas, c'est bien l'impression qui m'impressionne lisant ici !
Par exemple :
@JDReffait
Temps court/ Temps long
Moi, j'ai le temps court au fil des siècles, et merci d'indiquer le déclin naturel de l'Islam, cela me va très bien, car ainsi s'alimentent et déclinent les attachements (le matérialisme historique, peut-être...).
Mais en attendant, les soubresauts sont au temps court, et MO n'est pas intemporel... toujours.
Il vise des responsabilités, il a raison ou tort, mais il exècre la domination... et la désigne à tout moment.
Impossible, il me semble, de relativiser ce fait avec les événements.
Son propos ne varie pas, sa manière est de plus en plus outrancière, comme soumise à l'urgence, c'est peut-être répugnant.
C'est mieux urbain la dénonciation de la posture d'un Sartre ou d'un Freud...?
Au moins, vous êtes rassurant !
@Véronique Raffeneau
En mathématique le vrai est vrai et le faux est faux, c'est une bienheureuse poésie, peut-être la seule qui provoque en philosophie, ne dépassant toujours pas les attendus de la foi, la foi qui remet la vérité en elle-même.
Mais avec la Loi, comment valent les attachements ?
En démocratie sans doute, suivant l'accord majoritaire, il n'y a rien de plus qu'argumentaires avec MO, avec AF pour autant, et il y a votre objectivité en regard qui cache la subjectivité.
En paix tout cela suffit bien pour écrire la Loi, mais en guerre, et si on ne la veut pas être déclarée aussi bêtement qu'elle s'installe, comment faire ?
J'en veux à FH, cette fois comme bobo, mais je ne sais pas me prononcer sur l'intention de FH comme la démocratie pourrait faire adhésion suivant qu'elle saurait avec lui les jeux de pouvoir en manœuvre par cette guerre, pour faire qu'avant de les démontrer elle puisse les exposer !
2 milliards d'euros par an et 2000 milliards de capital en potentiel pour Daech, ce seraient les seules indications objectives dont nous disposons... pas de quoi agiter les âmes, mais de quoi augmenter les services de renseignement.
Vous ne pouvez pas instruire, pas plus que notre hôte, le procès de MO sur des motifs très en retrait des motifs de cette guerre, celle qui suppose facilement l'élimination de furieux (eux) et improbables (moi) soldats.
MO parle de la guerre et vous parlez de FOG.
Et vous avez sûrement raison de désigner l'usure du rôle avec l'outrance par MO.
@ Michelle D-LEROY
En mathématique le vrai est vrai et le faux est faux... c'est une bienheureuse poésie, peut-être la seule qui provoque en philosophie, ne dépassant toujours pas les attendus de la foi, la foi qui remet la vérité en elle-même.
Manque avec vous la confiance bienheureuse, non pas observant les résultats de la technique, mais la croyance instantanée et provisoire comme Descartes l'explique, lui qui nous fait d'abord être comme en France, depuis les Lumières qui s'éteignent si je vous lis correctement.
@sylvain
Combien font 1 moins 1... 1-1 = ?
Pour la Loi, qui n'a pas cours territorialement facilement en temps de guerre, comment ne pas dessouder les populations, mais au moins ressouder comme par avance, autant que la science mathématique ressoude en connaissance les abords de vérité, des populations qui veulent ou ne veulent pas en découdre par "HYPOTHESE" avec une guerre.
Voilà l'hypothèse :
"l'universalité de la religion musulmane(...)impose une obligation qui doit durer jusqu'à ce que le monde entier ait rallié la foi musulmane ou se soit soumis à l'autorité de l'Etat islamique. Jusqu'à ce moment le monde est partagé en deux : la maison de l'islam et la maison de la guerre"
Ni AF, ni MO ne se préoccupent de la démarche scientifique autant qu'il auraient à en débattre au motif de l'intégration en sciences, au motif des vérités et des ignorances, MO l'admet, AF ne pipe mot plus loin qu'avec la technique, mais...
Il semble bien que les Lumières s'éteignent avec MO et AF par l'annonce, oubliant les EZ et divers, que l'observation par la France de principes assez clairs pour la laïcité, la tolérance religieuse mais le dépassement avec la République par la Loi en avance d'une terre sur la Foi, se voile pour cause d'Islam.
Cela ne va pas, surtout si les populations subissent le verdict intemporel et exprimé comme suit, sans la moindre référence à lui comme avec un référendum :
L'inscription en Loi du délit de négationnisme est venu d'en haut, après l'histoire et s'est inscrit en Loi...(?)
AF articule sur la fin de la "fin de l'histoire", il faut le faire !
L'inscription en Loi du délit d'appartenance à la religion musulmane pourrait venir d'en bas, par référendum, et s'inscrire en Loi en manière dure...(?)
...Mais bon, nous serions tous entre convaincus avec l'état de guerre, alors alimentant de tous bords l'adversité pour cette chose advenue en politique intérieure nécessaire à prolonger à l'extérieur... exactement comme veut Daech, pas moi !
La réflexion des vérités suivant chacun de nos attachements a la peau dure, et c'est heureux.
Manque à coup sûr une législation qui traiterait des attachements, leurs forces, leurs délitement avec le temps, une loi non divine mais temporelle... avec l'observation des attachements non pas avec la Foi, mais avec l'observation objective de la souffrance sur terre, ce serait simple écriture pour la Loi autant que temporelle.
Placer le débat, voire la guerre, au sein des seules religions, si l'appréciation ne vient pas d'en bas en paix et par avance autant qu'en référendum, c'est défaite annoncée pour ma France puisqu'elle voudrait une guerre qu'observe la religion !
La laïcité, c'est à l'inverse, c'est observer la religion.
Bien entendu, l'élimination autant que faire se peut du genre Daech en France est à obtenir par tous moyens, cela est indépendant mais sans surplomb du fait démocratique, et ce n'est même pas une affaire de religion, c'est simple affaire de goût minimal pour la vie, sans le moindre besoin eschatologique en balance que provoque Daech, et que relaient en s'opposant aux "sorties" de MO bien trop nombreux.
Rédigé par : zenblabla | 24 novembre 2015 à 17:51
@Michelle D-Leroy
A titre d'exemple, François Baroin demande aux maires de France, au nom de la laïcité, de supprimer crèches de Noël et festivités trop voyantes liées à Noël.
Ce ne sont pas des négociations mais des reniements, des effacements, ce qui est pareil au final. Jusqu'où ?
Hypocritement, subrepticement, "on" nous a déjà fait renoncer à bon nombre de nos traditions pour un "vivre ensemble" tant souhaité par nos politiques anticléricaux, franc-maçons, communistes et surtout couards.
Et comme par hasard, c'est juste au moment où l'on nous rebat les oreilles avec l'union nationale que des fossiles ne rêvant que de nous resservir une louchée de lois de 1905 se trompent délibérément de cible en dirigeant leurs tirs contre le catholicisme, en s'abritant derrière une fausse symétrie laïciste pour éviter d'évoquer clairement les véritables fauteurs de troubles (euphémisme), que dans certains cas certains d'entre eux instrumentalisent à des fins pas très avouables.
Honteux.
Rédigé par : Exilé | 24 novembre 2015 à 17:36
Tu quoque mi fili...
Que M. Onfray assassine de nouveau les victimes, voilà qui est étrange, au regard de l'humanité qu'il développe généralement.
Mais voilà que se profile un nouveau comportement. Même Tariq Ramadan, monumentale anguille, tient à se parer des couleurs de la liberté totale de religion et de la nécessité de la séparation radicale entre religion et politique, l'Islam devant faire son aggiornamento, il le dit et l'affirme.
Ce bloc enfariné ne me dit rien qui vaille, mais aujourd'hui, même les thuriféraires patentés sont discrets : le sang français ou autre a coulé, il faut l'honorer.
Que ne nous le disait-on quand il s'agissait de "rétablir l'ordre", quelque part, et ensuite, vaille que vaille, décerner le titre d'ancien combattant d'une guerre qui n'a dit son nom que dans l'insulte ?
Il paraît qu'on vend beaucoup de drapeaux en ce moment, aux couleurs de la France. Qui doit être étonné, c'est Ali dans la banlieue où il végète en oubliant que Mohamed a réussi dans l'ingénierie industrielle, et que Fatima tient une boutique à Cahors, tranquillement.
Il peine, le gamin du collège abandonné, et son voisin fera tout de même X, mais dans la tête ça ne se passe pas de la même façon pour tous les deux.
Et voici que les politiques tentent de faire oublier leur rôle délétère en reprenant au râtelier le Lebel récemment astiqué. Comme disait le Père Duchêne, "vous foutez-vous de nous ?"
Le lien entre toutes ces polarisations se noue dans une méconnaissance de la philosophie et des mentalités par abandon de la culture. Onfray le sait bien qui a éliminé de son discours tout ce qui pouvait ramener au raisonnement factuel et gêner le développement abstrait. A raison ou non, peu importe, c'est une facette de la situation.
Le passé regorge d'erreurs dramatiques, d'appréciations erronées, de fausses convictions et de manoeuvres tordues. Mais tout ceci est le résultat des méconnaissances revues plus haut, et dans des siècles où les facteurs d'appréciation étaient moins nombreux et moins développés qu'aujourd'hui.
Dans sa leçon d'agrégation, G.Frêche avait à commenter l'attitude d'un roi assyrien dans une guerre de conquête. Il développa sa réponse en trois parties,
1°/ Ce que le roi a fait
2°/ Ce qu'il aurait dû faire
3°/ Ce que moi, G.Frêche, j'aurais fait.
Une autre fois, il a déclaré qu'il avait fait trois campagnes électorales intelligentes et qu'il y a perdu les élections, que toutes les autres étaient idiotes et qu'il les a gagnées, toutes.
C'est pourquoi les socialistes détestaient G.Frêche et que la gauche ou les petits marquis de l'écran à plasma conspuent M.Onfray. La question n'est pas de savoir s'il a tort, mais si sa position peut nous aider à prendre une décision.
Rédigé par : genau | 24 novembre 2015 à 17:14
Le 23 novembre 2015 à 17:07 j'écrivais que les philosophes contemporains sont comme des coureurs cyclistes. Ils bossent et, globalement, ils vivent normalement (à part BHL), et ils voient débouler "du diable vaut vert" des Zemmour, des Houellebecq, et autres anciens au goût de revenézi des plateaux télés.
Je n'avais pas entièrement tort puisque Houellebecq tente une remontée via "Le Point" à la suite de l'envolée de Onfray, également dans "Le Point" (leur sponsor avec Libé), tandis que Finkielkraut pédale à fond vers sa remontée médiatique.
Et "qu'importe le flacon pourvu qu'on ait l'ivresse" (des cimes... médiatiques) se disent-ils. Tous.
M. Bilger qui a suivi le tour de France doit reconnaître les siens ;-)
Bref la philosophie d'aujourd'hui c'est juste savoir optimiser ses coups... médiatiques.
Rédigé par : breizmabro | 24 novembre 2015 à 17:07