Henri Guaino ne m'en tiendra pas rigueur mais son délire récent ne doit pas demeurer solitaire. Il rejoint celui, d'une autre sorte, d'un magistrat instructeur de Marseille.
J'avoue être découragé par Henri Guaino. Rien ne l'arrête et au contraire, chez lui, l'outrance n'est que le prélude à l'insulte et l'insulte à son dépassement. Mais, comme il s'agit d'Henri Guaino, on écoute ces vitupérations avec une condescendance presqu'amusée, fataliste comme si on le reconnaissait bien là, que ce délire était sa marque d'identité et qu'il n'y avait rien à faire.
Pour ma part je l'estime trop pour ne pas fustiger cette dérive à la fois personnelle et démocratique et m'en indigner à mon tour.
Le juge Gentil qui a mis en examen Nicolas Sarkozy pour abus de faiblesse est traité de "grotesque, d'indigne, il salit l'image de la France, déshonore la justice". Rien que cela. L'ordonnance de non lieu qui a suivi a ridiculisé Henri Guaino et ses chaleurs judiciaires.
Poursuivi pour outrage, il est relaxé au mois de novembre 2014 par le tribunal correctionnel de Paris et cette décision juridiquement miraculeuse et inespérée est sans doute due à la pression conjointe et talentueuse d'H.Guaino et de son avocat Me Dupond-Moretti. En appel, il est évidemment sanctionné, le 22 octobre 2015, par une amende de 2000 euros. Un pourvoi en cassation est formé contre cet arrêt.
Le député Guaino, devant la représentation nationale et en l'instrumentalisant, vitupérant au nom de sa seule cause mais profitant de l'immunité parlementaire pour ses propos, ose dénoncer, le 28 octobre, "des juges infâmes qui rendent un jugement inique, cela n'est pas la première fois dans l'histoire judiciaire... Dans la magistrature il y a des gens qui honorent leur fonction, il y a aussi des pervers, psychopathes ou aveuglés par l'idéologie".
Le Premier ministre réplique avec une vigueur courtoise mais il aurait pu dire plus et mieux que "c'est un affaiblissement de l'Etat de droit, c'est un affaiblissement de la République..."
La garde des Sceaux met en cause "un propos absolument indigne d'un parlementaire, d'un parlementaire indigne de sa charge". En l'occurrence, si on consent à ne plus rire, c'est une évidence. Une conclusion à partager par tous.
Qu'Henri Guaino me contraigne à approuver, sur ce point, la garde des Sceaux à la politique pénale calamiteuse et si peu préoccupée par les attentes du peuple n'est pas le moindre des paradoxes. C'est un tour de force, pour le pire, que de nous avoir conduits à cette extrémité !
La gauche dans son ensemble a protesté contre cette nouvelle prestation caractérielle d'Henri Guaino, ce qui est logique, mais même la droite a semblé gênée pour une fois. Benoist Apparu, proche d'Alain Juppé, s'est élevé contre cette attaque.
Je devine bien comme certains vont approuver ce qui ressemble fort à un divertissement national : démolir autant qu'on peut les piliers de notre démocratie, hier la police, maintenant la magistrature. Alors même que leur comportement, dans la majorité de ses manifestations, est irréprochable. C'est une démarche schizophrène qui consiste à se plaindre de l'insécurité et de la justice en dégradant honteusement ceux qui ont pour mission de combattre l'une et de servir l'autre.
Henri Guaino affirme qu'il a été "élu pour dire ce que je pense du fonctionnement des institutions de la République quand elles sont arrivées à ce point de dérive et de dysfonctionnement". Je pourrais m'accorder avec lui sur le plan des principes mais son constat est purement personnel et partisan.
Tout ce qui advient judiciairement à Nicolas Sarkozy est par essence, pour Henri Guaino, illégitime et ce qui condamne ses propres débordements - le mot est faible - est forcément disqualifié. Il ne parviendra pas à faire passer ceux-ci pour la lucidité normale, mesurée et critique dont un citoyen, député de surcroît, doit user à l'égard de l'institution judiciaire.
Ce n'est pas gagné, à considérer les feux à l'encontre de la Justice ciblée par un double populisme, celui basique de citoyens parfois ignorants et influencés, celui de l'élite qui éprouve, dans une méconnaissance plus distinguée, de l'hostilité à l'encontre des juges qu'ils réduisent et caricaturent. J'ai encore entendu des journalistes me rétorquer, au sujet d'H.Guaino, "qu'on avait tout de même le droit de critique". Cela ne m'étonne guère que notre monde ne sache plus faire la différence entre la critique et l'outrage.
Cette démocratie qu'on prétend défendre, on la laisse abîmer par ceux qui devraient avoir au plus haut l'honneur de l'incarner.
Une juge d'instruction de Marseille, au profil apparemment classique, non sulfureux, a cru nécessaire dans l'affaire d'"Air Cocaïne" de "faire éplucher plus d'une année de factures d'appels de l'ancien président Sarkozy... et géolocaliser ses téléphones durant mars et avril 2013", parce qu'elle le suspectait d'être mêlé au trafic de drogue au prétexte qu'un jour, il avait utilisé le même avion que les trafiquants (JDD, Le Figaro) même si, selon la garde des Sceaux elle-même, il s'agissait "d'une autre infraction et d'une autre procédure" (Le Monde).
Aucun lien, évidemment n'a été établi entre Nicolas Sarkozy et le dossier "Air Cocaïne".
Pour une fois, je comprends les protestations de l'ex-président et de son entourage. L'excellent Me Herzog ne pouvait pas se priver de dénoncer "une chasse à l'homme" contre son illustre client et "des mesures coercitives" (Le Monde).
En revanche je ne vois pas au nom de quoi le camp de Nicolas Sarkozy peut sommer la ministre de la Justice de s'expliquer. Christiane Taubira n'est pas concernée par l'évolution, les péripéties et les diligences liées à cette procédure instruite par un juge indépendant. La garde des Sceaux, pour laquelle je n'ai pas l'ombre d'un faible politique, n'a jamais porté atteinte à ce principe fondamental de l'indépendance et elle devrait se justifier à propos de ce qu'elle n'a pas inspiré. Absurde !
Pourquoi cette instruction, avec ces actes pourtant formellement validés, est-elle tout de même imprégnée d'un parfum d'acharnement qui, si les médias ne nous ont pas égarés, va permettre aux affidés de Nicolas Sarkozy et à lui-même de rejouer la partition préférée : les juges lui en veulent et il est innocent partout !
Il n'empêche que dans cette affaire le magistrat instructeur a commis, à mon sens, une grave erreur d'appréciation psychologique et politique. Je devine sa logique mais elle est erratique.
Sur le plan politique, des transgressions qu'il permet, du profit et des accommodements qu'il facilite et de l'immoralité civique qu'il induit trop souvent, il est clair que tout est possible de la part de Nicolas Sarkozy. Mais, au-delà, tout n'est pas plausible. Au risque d'apparaître naïf, on ne peut pas soupçonner l'ancien président d'être à ce point sans éthique que la délinquance et la criminalité ordinaires, le trafic de drogue de surcroît, aient pu l'impliquer. On soutient qu'un magistrat instructeur a le devoir de fermer toutes les portes. C'est vrai. Mais à condition que l'intelligence, l'impartialité et l'administration normale de la justice aient rendu nécessaire de les ouvrir, ce qui n'est pas le cas.
Henri Guaino et ce magistrat représentent les deux faces d'une justice déplorablement privatisée.
Pour lui, à cause d'une hostilité qu'il ne sait plus maîtriser et qui lui fait confondre son sort avec celui du capitaine Dreyfus.
Pour elle, en raison d'un préjugé et d'un aveuglement qui ont abouti à des vérifications aberrantes et dispendieuses. Nicolas Sarkozy est mêlé à suffisamment de procédures sans qu'on fantasme sur d'autres qu'on souhaiterait peut-être lui imputer ! Les présentes suffisent.
Je n'ose imaginer l'avenir. Après le Mur des cons qui, à cause de quelques énergumènes, a fait rejaillir son venin sur tout le corps judiciaire et instillé une suspicion de parti pris dans une multitude de pratiques judiciaires au demeurant souvent irréprochables, maintenant cette instruction de Marseille et la haine renouvelée d'Henri Guaino !
Le citoyen n'est pas près de respecter SA Justice.
Une autre personne a "privatisé" la justice, hier dans l'émission 28 mn sur Arte. Il s'agit de l'avocat Alex Ursulet qui a franchi le pas en se demandant "comment la société française pouvait générer des monstres comme Guy Georges".
Il a rapproché cela des problèmes de C.Taubira avec ses représentations pour déclarer que la société française avait un problème d'identité.
Rédigé par : anne-marie marson | 10 novembre 2015 à 09:55
@ scoubab00, sbriglia
Je suis sérieux, c'est limité à 65cm.
Au-delà, en cas d'éjection, vous avez un morceau qui reste dans le cockpit.
Principalement les rotules, vous l'aurez compris.
Pour les transports je suis plutôt train et bateau, sans doute le fantasme du compartiment. L'avion c'est trop rapide, trop brusque ou trop calme, et bien trop collectif, à moins d'être comme un piston en sursis dans l'attente du prochain trou d'air.
Rédigé par : Alex paulista | 10 novembre 2015 à 01:50
@ sbriglia, Alex...
Peut-être, mais pour l'aviation civile, ce doit être avantageux rapport aux hôtesses, les transports en commun en haute altitude, j'ai jamais tenté, ce doit être top :((
Rédigé par : scoubab00 | 09 novembre 2015 à 20:04
"mon membre était trop grand pour faire pilote de chasse"
Alex, fallait postuler pour un biplace en solo et reculer le siège...
Reste le problème de la combi anti G.
Rédigé par : [email protected] vantard | 09 novembre 2015 à 16:12
@ Trekker
En attendant vos héros dorment à l'ombre.
Sinon, je serais frustré de ne pas piloter un coucou rempli de coke à pétaouchnok pour me payer une piscine comme un gros beauf ?
Certes, j'ai été un peu déçu, moi qui ai (avais) 12/10 à chaque oeil, quand ils m'ont dit à vingt ans que mon membre était trop grand pour faire pilote de chasse. Mais la déception a duré quinze secondes.
On ne peut pas être astronaute, chercheur, pilote, vivre dans tous les pays, parler quinze langues, être champion du monde de volley.
À douze ans on comprend qu'il faut choisir...
Rédigé par : Alex paulista | 09 novembre 2015 à 15:25
@ Trekker | 06 novembre 2015 à 19:02
Vous me donnez des idées... Je vais faire des go fast et participer à des braquages, mais en me mettant comme Uber Pop. Me voilà tranquille, je pourrai hausser le ton devant les policiers.
Seul risque : les taxis.
Rédigé par : Alex paulista | 08 novembre 2015 à 13:29
@ Alex paulista | 06 novembre 2015 à 14:44
"Leur préoccupation (…) d'acheter une piscine à leur retour avec l'argent gagné"
Vous n’avez pas compris l’article que vous citez ou fait celui ne le comprenant pas, car il mentionnait :
"Quid de la piscine ? La piscine a été commandée six mois avant leur arrestation, explique à francetv info l'avocat des deux pilotes, Jean Reinhart. Tu vas pouvoir t'acheter une piscine était simplement une blague récurrente entre eux pour se signifier qu'ils avaient du boulot. Il ne faut pas y porter plus d'attention, la facture a été fournie à la juge", assure l'avocat.
"Mais le profil bas s'impose. On reconnaît ses torts, on ne se présente pas en héros, on ne s'offusque pas de se faire embarquer le matin, même pas aux aurores."
Mais au nom de quoi devraient-ils faire cela, pour ne pas avoir transgressé les règles impératives de l’OACI ? Je vous rappelle pour la xième fois que celles-ci n’autorisent pas les pilotes à vérifier la nature du fret ou les bagages des passagers. Ils doivent uniquement s’assurer au vu des documents douaniers et manifestes délivré par les autorités aéroportuaires, que ledit fret ou bagages ne les obligent pas à prendre des dispositions spécifiques en matière de sécurité pour leur convoyage.
"Mais pour certains, un pilote très louche pris sur le fait avec une tonne de schnouffe..."
Rien ne permet et notamment leur passé de qualifier d’un tel terme ces deux pilotes. Cette « tonne de schnouffe » n’était pas dans leurs bagages, mais dans ceux de leurs passagers : voir ci-avant les seules mesures qu’ils étaient habilités à prendre pour contrôler ceux-ci.
J’aimerais bien comprendre pourquoi vous vous livrez à leur encontre à de tels propos diffamatoires et injurieux : frustration de ne pas voir été pilote professionnel ? volonté de blanchir la douane et les autorités aéroportuaires dominicaines ? avoir été exfiltrés par des gens dont certains appartenaient au FN ?
Rédigé par : Trekker | 06 novembre 2015 à 19:02
@ Trekker | 05 novembre 2015 à 18:21
Les écoutes, les SMS et les recherches internet lancées sur leur ordinateur montrent qu'ils avaient un doute sur le caractère suspect de la cargaison. Leur préoccupation était de 'faire touriste', d''acheter une piscine' à leur retour avec l'argent gagné. Les journalistes pensent comme vous qu'ils ignoraient la nature exacte de la marchandise transportée. Je n'en sais rien.
Je peux comprendre que la condamnation à 20 ans de prison soit excessive et même comprendre leur fuite.
Mais le profil bas s'impose.
On reconnaît ses torts, on ne se présente pas en héros, on ne s'offusque pas de se faire embarquer le matin, même pas aux aurores...
Et en parallèle, l'arabe Benzema passe la nuit en cellule, soupçonné de complicité dans l'extorsion de 150 000 euros. Ce qu'il gagne en une semaine sans les primes.
Tout ça parce qu'un ami d'enfance qui connaît les trois bandits lui a demandé de dire à Valbuena qu'il connaissait les gars et de savoir s'il comptait les payer. Si on raisonne comme ça, on devrait dénoncer tous les intermédiaires et les réseaux que l'on remercie quand ils nous aident à faire libérer des otages.
Mais pour certains, un pilote très louche pris sur le fait avec une tonne de schnouffe vaudra toujours plus qu'un arabe, même talentueux et objectivement désintéressé dans l'histoire.
C'est ça la Tolérance Zéro.
Mais on aura peut-être un duo Fekir Ben Arfa qui va tout exploser à l'Euro. Je suis impatient de voir Hatem montrer à la perfide Albion ce qu'elle n'a pas su exploiter.
Rédigé par : Alex paulista | 06 novembre 2015 à 14:44
Quand vous dites à quelqu'un "La balle est dans votre camp", vous pensez simplement que vous utilisez une formule de communication, peut-être un peu familière mais que tout le monde connaît. Vous voulez simplement dire que vous avez terminé d'argumenter et que désormais, vous laissez votre interlocuteur jouer avec les mots comme il le ferait avec un ballon.
Pourtant, l'emploi d'une telle expression en apparence anodine peut vous occasionner des péripéties judiciaires et même une interdiction de communiquer, voire d'approcher certaines personnes. Un bâtonnier a reçu une lettre argumentée de la part d'un père qui voulait voir son fils plus souvent, estimant qu'un samedi sur deux, c'est trop peu. A la fin de la lettre était écrit : "La balle est dans votre camp". Le bâtonnier a estimé qu'il s'agissait d'une balle d'arme à feu, il a porté plainte, la machine judiciaire s'est mise en route.
Vous ne me croyez pas, vous croyez que je blague. Et non, il s'agit d'une histoire vraie, que j'ai trouvée dans le livre "Papa, pourquoi les papas ça sert à rien ?" d' Eric Landroy.
Rédigé par : vamonos | 06 novembre 2015 à 13:55
@scoubab00 | 05 novembre 2015 à 22:15
Continuez à bisounourser tant que vous voudrez cher monsieur, vous en avez tout à fait le droit mais en silence siouplé, vos gargouillis me provoquent des acouphènes.
Rédigé par : sylvain | 06 novembre 2015 à 08:23
@ sylvain [8:16]
Les cadavres monnaie courante ? Ah bon, pourtant je n'ai pas de sang sous les semelles. Vraiment, dans notre petite province les gens se regardent encore dans les yeux et sourient, mais si et pas qu'à moi ! Bon à Paris, c'est plus crispé, j'ai remarqué.
Un soir que je passais rue Bonvin, en levant les yeux vers une fenêtre, j'aperçois une silhouette féminine. Je ne sais pas pourquoi j'ai souri et qu'advint-il ? La nana me fait un bras d'honneur ! Elle n'était ni à poil, ni en bigoudis pourtant. Et moi de même.
Ce qui m'a conforté dans l'idée que Rome est la plus belle ville du monde pour toujours.
Rédigé par : scoubab00 | 05 novembre 2015 à 22:15
@ Alex paulista | 04 novembre 2015 à 20:48
«C'est un peu développé par les journalistes qui se sont penchés sur le dossier :
http://www.francetvinfo.fr/faits-divers/justice-proces/proces-air-cocaine/air-cocaine-que-reproche-la-justice-francaise-aux-pilotes_1152137.html… »
L’article dont vous avez la grande honnêteté de mettre le lien confirme bien les analyses de mes précédents posts. Entre autre la situation des pilotes vis-à-vis de leur employeur, et certainement employés à la vacation. Il leur était pour le moins délicat de faire preuve de leurs éventuelles soupçons concernant le fret embarqué à la douane ou police locale (certains membres semblent avoir été complice des trafiquants), car de plus ils sortaient de leurs rôles.
@ sylvain | 05 novembre 2015 à 09:35
"Les pilotes ont eu le tort d'être exfiltrés par des individus du FN donc on va pouvoir s'acharner sur eux en toute bonne conscience gauchiste, tout le monde sait que le FN est l'incarnation du Mal. S'ils avaient été exfiltrés par des socialos, leur sort n'aurait pas été le même et ils seraient accueillis comme des héros à l’aéroport."
Totalement d’accord avec vous, et cela explique également l’attitude du magistrat instructeur à leur encontre : arrestation à l’aube par les forces de l’ordre en nombre conséquent, audition suivie d’une mise en détention préventive… sort habituellement réservé à des délinquants chevronnés et souvent auteurs de graves violences : les « d’jeuns » auteurs de l’agression avec violence dans le RER en région parisienne n’ont pas eu droit à pareil traitement.
Taubira et/ou son entourage issu du SM vont pouvoir tenter d’impliquer le FN, à défaut de Sarkozy, pour complicité de trafic de drogue, voire son organisation ! Dormez en paix électeurs de gauche, la justice saura se montrer intraitable !…
Rédigé par : Trekker | 05 novembre 2015 à 18:21
@ Véronique Raffeneau | 05 novembre 2015 à 05:30
Je crains que Christian C qui se pique de connaître le droit ait dû compulser (hâtivement) "Le Droit pour les Nuls" ;-)
@ sylvain | 05 novembre 2015 à 09:35
C'est vrai mais ce n'est pas grave puisque les prisons Taubira sont devenues des passoires (voir l'évasion de trois détenus dont un violeur récidiviste...). Ils vont pouvoir se faire la belle une nouvelle fois avec la bénédiction de la garde des sceaux...cialistes ;-)
Rédigé par : breizmabro | 05 novembre 2015 à 13:11
Les pilotes ont eu le tort d'être exfiltrés par des individus du FN donc on va pouvoir s'acharner sur eux en toute bonne conscience gauchiste, tout le monde sait que le FN est l'incarnation du Mal.
S'ils avaient été exfiltrés par des socialos, leur sort n'aurait pas été le même et ils seraient accueillis comme des héros à l'aéroport.
Rédigé par : sylvain | 05 novembre 2015 à 09:35
@ caroff [19:33]
Turangalîlâ monseigneur, un ravissement.
Rédigé par : scoubab00 | 05 novembre 2015 à 09:00
@scoubab00 | 04 novembre 2015 à 18:29
"...Y'a même un voisin qui m'a souri tantôt mais si..."
Vous auriez dû faire un selfie avec votre voisin et le poster sur YouTube, vous auriez eu un succès fou : un voisin qui sourit ?? c'est une denrée rare, vous nous avez fait louper un scoop ! Quant aux cadavres, ce n'est plus une denrée rare mais en pleine expansion.
Rédigé par : sylvain @ scoubab00 | 05 novembre 2015 à 08:16
@ Christian C
"Mais il n’y a aucun lien entre ces vols et l’affaire d’Air cocaïne. C’est de l’acharnement. Cela a fini par être reconnu" (auteurs du livre L'affaire Air Cocaïne)
"Par qui ?" me demandez-vous.
Eh bien, par exemple par Philippe Bilger, qu'on ne peut pas soupçonner de mansuétude à l'égard de Nicolas Sarkozy et qui, dans son billet, parle de "parfum d'acharnement".
Que vous et moi nous soyons des ignorants du droit est une chose.
Philippe Bilger, lui maîtrise un peu le droit, non ?
"...qui savait, au moment de déclencher les investigations, s'il y avait un lien ?
Désolé, mais rien ne prouve le moindre acharnement dans ces enquêtes."
Que le juge marseillais procède à des vérifications concernant les clients de la société qui affrétait l'avion arrêté à Saint-Domingue, rien de plus normal et de plus évident. Personne ne peut naturellement le lui reprocher.
Cependant, si je m’appuie sur une interview de Thierry Herzog, l'avocat de NS (qui maîtrise lui aussi un peu le droit, non ?) publiée par Le Point du 2 novembre :
"Tout cela va au-delà des « vérifications sommaires » et la juge a instruit hors saisine (1). Aujourd'hui, je vais écrire au procureur de la République de Marseille. Je vais lui demander qu'il me fasse part des soupçons qui pesaient sur Nicolas Sarkozy, et qui ont permis à la juge de réclamer ses fadettes sans que le parquet s'y oppose. Je vais demander à voir le rapport du parquet général qui a été transmis à la Chancellerie et à Christiane Taubira. J'aviserai ensuite, selon les voies de droit qui sont à notre disposition."
Note qui accompagne l'interview publiée dans Le Point :
"(1) Lorsqu'il travaille sur une enquête, et que le juge soupçonne une nouvelle infraction pour laquelle il n'était pas saisi, il peut procéder à des "vérifications sommaires". S'il va au-delà, on dit qu'il agit "hors saisine". C'est ce que soupçonne Thierry Herzog. Le débat est ouvert."
Comme je l'ai dit au commentateur Gavot, wait and see la réponse du procureur.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 05 novembre 2015 à 05:30
@ breizmabro | 04 novembre 2015 à 14:29
Einstein très pudique, et n'osant pas froisser ses semblables a bien fait de répondre en creux, laissant planer le doute sur l'univers, il rend encore plus impitoyable son jugement sur l'homme... et au travers de ses petits yeux rieurs, penser qu'aujourd'hui il en est toujours certains de lui donner raison. Lucide Einstein.
Rédigé par : Giuseppe | 04 novembre 2015 à 22:59
@ Christian C | 04 novembre 2015 à 19:42
"Je considère que vous, comme tout le monde, avez le droit d'écrire des âneries ; cela reste des âneries"
Puisque vous considérez du haut de vos immenses connaissances que j'ai le droit d'écrire des âneries (à l'insu de mon plein gré, je vous jure !), venant d'un maître en la matière c'est un honneur pour moi, une sorte de médaille du mérite :-D
a galon.
Rédigé par : breizmabro | 04 novembre 2015 à 21:33
@ breizmabro | 04 novembre 2015 à 16:25
C'est un peu développé par les journalistes qui se sont penchés sur le dossier :
http://www.francetvinfo.fr/faits-divers/justice-proces/proces-air-cocaine/air-cocaine-que-reproche-la-justice-francaise-aux-pilotes_1152137.html
Rédigé par : Alex paulista | 04 novembre 2015 à 20:48
@Alex paulista | 04 novembre 2015 à 15:14
« Ces pilotes agitent le grand principe, mais passent sous silence leurs négligences coupables… »
Avant d’écrire cela vous feriez bien de lire ou relire la réglementation de l’OACI concernant le fret aérien, auquel doit se conformer impérativement l’équipage d’un avion effectuant des vols commerciaux.
Le commandant de bord, qui peut éventuellement déléguer sous sa responsabilité cette tâche à son copilote, doit et peut uniquement vérifier les éléments du fret qui concourent à la sécurité du vol. A savoir ses poids, centrage, arrimage au sein de l’avion et déclarations douanières : uniquement pour s’assurer que la cargaison déclarée ne comporte pas de risques particuliers qui engendrent des mesures de sécurité spécifiques (explosifs, animaux vivants, etc.).
Il n’a aucun droit et compétence à vérifier si la nature de ce fret, et encore plus s'il s’agit de bagages individuels (valises entre autres), correspond bien à celui qui est indiqué sur les documents douaniers et d’embarquement. Cette dernière tâche étant l’apanage exclusif des douanes et autorités aéroportuaires.
Même si ces valises avaient été introduites par un trou dans la clôture de l’aéroport (à vérifier), l’équipage n’est nullement responsable de la falsification ou du mensonger des documents douaniers faisant suite à cela. Ce qui semble bien être le cas, car des douaniers locaux ont été condamnés dans cette affaire.
Là on n'est pas en présence d’un avion ayant une immatriculation dans un pays exotique voire une fictive, propriété ou affrété par une société domiciliée dans une boîte aux lettres située dans tel pays, ayant déposé un plan de vol fictif voire pas du tout, et un équipage aux qualifications aussi douteuses que leur passé...
Rédigé par : Trekker | 04 novembre 2015 à 20:19
@breizmabro
Vous n'avez pas, je l'espère, imaginé un instant que vos commentaires pussent m'apparaître incongrus. Je me demande même pourquoi vous n'en postez pas à plus haute fréquence, tant ils me sont indispensables.
Oui, l'information a été rendue publique. Vous semblez admettre que ce point est dominant par rapport aux autres. La publication est-elle le fait d'un magistrat ? Vous pouvez l'envisager, mais vous n'en savez rien.
Je vous rassure, je considère que vous, comme tout le monde, avez le droit d'écrire des âneries ; cela reste des âneries.
Rédigé par : Christian C | 04 novembre 2015 à 19:42
@scoubab00 s'adressant à Michelle D-LEROY
"Vous devriez vous passer du Messiaen..."
"Et exspecto resurrectionem mortuorum" ou "Le banquet céleste" ?
Rédigé par : caroff | 04 novembre 2015 à 19:33
@ Gavot
"Les auteurs du livre que vous citez disent exactement la même chose que Christian C : NS a pris à plusieurs reprises un avion dont les vols ont été payés par une société de son ami Courbit."
Si les auteurs du livre disent que NS a pris à plusieurs reprises un avion dont les vols ont été payés par une société de son ami Courbit, ils ne disent absolument pas ce qu'écrit d'entrée Christian C :
"L'AFFAIRE DITE "AIR COCAINE" EST EN EFFET NEE D'UNE SUSPICION D'ABUS DE BIENS SOCIAUX, simplement parce que toutes les factures de SN-THS concernant les déplacements de Nicolas Sarkozy ont été payées par une des sociétés de Stéphane Courbit, qui pourtant ne figurait pas sur la liste des passagers."
Dans l'entretien publié par Ouest France, les journalistes-auteurs du livre, d'entrée disent :
"LE FOND DE L'AFFAIRE, CE SONT CES 680 KG DE COCAINE saisis dans un jet privé français, sur le tarmac de l’aéroport de Punta Cana, le 20 mars 2013. Le pilote Pascal Fauret, le copilote, Bruno Odos, Alain Castagny, l’apporteur d’affaire, et Nicolas Pisapia, passager, sont arrêtés.
J'admettrais fort bien, sans aucune difficulté, que le juge saisi pour une affaire de biens sociaux touchant la société de Stéphane Courbit diligente l'ensemble des investigations nécessaires à son instruction.
Dans le cas présent, sauf erreur de ma part, le juge marseillais était saisi pour un affaire de transports de marchandises suspects.
Le nom de NS apparaît dans des vols effectués par la société SN-THS2 qui employait les pilotes de l'avion chargé de 680 kg de cocaïne.
La logique voudrait que l'enquête et les moyens d'investigation plus que conséquents et coercitifs mis en œuvre à l'encontre de NS concernent également l'ensemble des clients de la société SN-THS2 qui a affrété le vol de Saint-Domingue.
Cela a peut-être été fait. L'avocat de NS a posé la question au procureur.
Wait and see la réponse du procureur.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 04 novembre 2015 à 19:21
@ Christian C | 04 novembre 2015 à 16:01
"Si M. Courbit était suspecté d'abus de bien social la bonne justice aurait dû suspecter de recel tous les utilisateurs de cet avion, ce qui visiblement n'a pas été le cas. (breizmabro)
Qu’en savez-vous ?"
------------------
Je n'en sais rien je dis juste "en bonne justice", celle qui instruit à charge et à décharge. Pour l'instant la presse ne nous fournit qu'un présumé coupable (comme dab ;)
«TOUS les utilisateurs de cet avion auraient dû être géolocalisés durant la même période et leurs fadettes exploitées pour les même raisons que celles ayant amené la juge Saunier-Ruellan à diligenter une enquête approfondie à l'encontre de M. Sarkozy... »
Comment savez-vous si cela a été ou n’a pas été fait ?"
Voir réponse ci-dessus.
"Le seul constat pertinent qui puisse être fait sur cette affaire est que les investigations diligentées par le magistrat instructeur devraient rester couvertes par le secret de l'instruction"
Ben oui mais pas de pot, comme d'habitude c'est dans la presse ! En conséquence de quoi comme c'est public j'ai, comme vous et M. Bilger, le droit de commenter des commentaires de presse. Ne vous en déplaise.
Diplômée ISG-ICG il m'est arrivé d'assister à des enquêtes d'abus de bien social, je n'ai jamais eu connaissance d'une brigade financière épluchant, durant HUIT MOIS, les "fadettes" de suspects :-(
En même temps tout le monde n'est pas N. Sarkozy... On ne prête qu'aux riches :-D
@ Gavot | 04 novembre 2015 à 15:22
"NS a pris à plusieurs reprises un avion dont les vols ont été payés par une société de son ami Courbit"
Comme dirait votre référent Christian C : qu'est-ce que vous en savez que les vols ont été payés par la société de son ami Courbit ? Vous avez vos entrées au Pôle financier de Marseille ?
Bon j'rigole, j'ai juste adopté le ton de votre référent.
Rédigé par : breizmabro | 04 novembre 2015 à 18:46
@ Michelle D-LEROY [16:26]
Je vous assure, madame, qu'en rentrant chez moi, je n'enjambe toujours pas de cadavres. Pourtant, j'habite en centre-ville. Y'a même un voisin qui m'a souri tantôt mais si...
Vous devriez vous passer du Messiaen et débrancher un moment votre couverture chauffante, vous verrez, l'effet est immédiat. Et ô combien apaisant :))
Rédigé par : scoubab00 | 04 novembre 2015 à 18:29
@ vamonos 04 novembre 2015 à 07:53
"On lui reproche la divulgation d'enregistrement obtenus sans le consentement des protagonistes et des prises de position que la partie adverse qualifie de calomnieuses. M. Plenel estime que la liberté d'expression lui confère un statut au-dessus des lois"
«Il ne s'agit pas de mettre en difficulté financière» des organes de presse ou Pascal Bonnefoy, dit le procureur qui a demandé au tribunal correctionnel «une déclaration de culpabilité» pour les six prévenus, avec «des peines de principe qui ne sauraient être inférieures à 1500 euros d'amende» (FOG doit être vert, ça représente tout de même deux brunchs chez Costes !)
En même temps ya des présidentielles dans l'air, s'agirait pas de se mettre la presse à dos :-D
Comment il disait déjà La Fontaine, "selon que vous serez riche (de pouvoir) ou misérable..."
Rédigé par : breizmabro | 04 novembre 2015 à 17:43
Il faut bien constater que tout est motif à tintamarre dans une France où le mécontentement est à son comble, parce que plus rien n'est cohérent, parce que nos dirigeants s'emploient à enflammer le débat pour exister.
Ainsi nous voyons tour à tour les professionnels manifester bruyamment dans la rue, les retraités se plaindre de leurs impôts et même des manifestations de migrants, quand ce ne sont pas des scènes de guérilla dans les rues et les gares. L'Etat n'est plus respecté et son autorité étant absente, ses institutions s'en trouvent, par répercussion, affaiblies.
Chaque affaire quasi quotidienne, ultra politisée et ultra médiatisée sème la discorde et échauffe les esprits. Mais où est donc le climat apaisé tant promis par le candidat Hollande puis par le Président une fois élu ? Mais sait-il lui-même faire de la politique autrement ? en choisissant des ministres provocateurs aux idées dogmatiques, en divisant pour mieux régner.
Personne ne peut nier que les Français sont à cran pour des raisons multiples et variées. Et si certains essaient d'éluder cet état de choses, se faisant les avocats du diable pour minimiser les faits, je pense, à titre personnel, qu'une telle situation, si elle devait perdurer, ne pourra qu'apporter des échauffourées comme un prélude à une grande révolte.
Rédigé par : Michelle D-LEROY | 04 novembre 2015 à 16:26
@Alex paulista | 04 novembre 2015 à 15:14
"Ces pilotes agitent le grand principe, mais passent sous silence leurs négligences coupables"
Quelles négligences coupables ?
Merci de développer votre affirmation.
Rédigé par : breizmabro | 04 novembre 2015 à 16:25
Je suis surpris de nombre d’affirmations sur la procédure et sur les décisions du juge d'instruction, en particulier dans ce qu'écrit Gavot | 04 novembre 2015 à 15:22 à l'adresse de Véronique Raffeneau.
Si l'information dont est chargé(e) le (la) juge d'instruction porte sur une affaire de trafic de cocaïne, a priori il(elle) n'aurait pas dû s'auto-saisir d'une procédure incidente d'abus de biens sociaux concernant l'usage de l'avion privé affrété par M. X au profit de M. Y. Sauf si le procureur de la République l'en a expressément chargé(e).
Ce qui nécessairement relativise nos avis : nous ne connaissons l'état des investigations que sur la base de ce qu'en rapportent les médias et cela suffit à nous éviter d'émettre des avis vraiment fondés. Sauf à spéculer.
C'est pour cela qu'en ce qui concerne la responsabilité des pilotes je reste circonspect dans la mesure où un commandant de bord n'a pas autorité pour contrôler le contenu des valises d'un passager. En l'espèce par exemple Monsieur Sarkozy, soupçonné d'abus de biens sociaux, qui a voyagé dans cet avion, mais à des dates sans doute ne correspondant pas à l'affrètement mettant en cause l'équipage dans l'affaire des valises de cocaïne, d'autant qu'on ne sait a priori pas s'il s'agit des mêmes pilotes...
Il n'y a donc que la connaissance de la procédure qui puisse fonder un avis : mais nous ne sommes pas chargés de cette affaire et encore moins juges d'instruction !
Rédigé par : Robert | 04 novembre 2015 à 16:05
@breizmabro,
« ...mais l'examen des "fadettes" de M. Sarkozy n'apportait rien à l'histoire (la suite le prouve) ».
Bon d’accord, mais comment on fait pour savoir que ça n’apporte rien avant d’avoir enquêté ?
« Si M. Courbit était suspecté d'abus de bien social la bonne justice aurait dû suspecter de recel tous les utilisateurs de cet avion, ce qui visiblement n'a pas été le cas. »
Qu’en savez-vous ?
« TOUS les utilisateurs de cet avion auraient dû être géolocalisés durant la même période et leurs "fadettes" exploitées pour les même raisons que celles ayant amené la juge Saunier-Ruellan à diligenter une enquête approfondie à l'encontre de M. Sarkozy... »
Comment savez-vous si cela a été ou n’a pas été fait ?
Vous émettez des jugements péremptoires sur des faits dont vous ne connaissez rien.
Vous avez le droit, au nom de la liberté de dire et d’écrire des âneries, liberté si chère à Philippe Bilger.
Le seul constat pertinent qui puisse être fait sur cette affaire est que les investigations diligentées par le magistrat instructeur devraient rester couvertes par le secret de l'instruction, au risque de voir ternie la réputation de n'importe quel citoyen objet d'investigations qui n'ont abouti à aucune mise en cause.
Rédigé par : Christian C | 04 novembre 2015 à 16:01
@Garry Gaspary | 04 novembre 2015 à 09:17
"Bref, la masse des sans-dents, qui a ici le ridicule de se prendre pour le peuple de France au nom duquel justice est rendue, cherche à opposer H. Guaino et le SM."
Mazette ! GG vous ne vous mouchez pas du coude vous.
"Nous ne sommes donc ici que deux à comprendre qu'ils se rejoignent..."
N'en jetez plus... Bon j’arrête :)
Rédigé par : dosimi | 04 novembre 2015 à 16:01
@Véronique Raffeneau
"Mais il n’y a aucun lien entre ces vols et l’affaire d’Air cocaïne. C’est de l’acharnement. Cela a fini par être reconnu."
Par qui ?
La précipitation à émettre des opinions définitives sur des affaires judiciaires complexes me dérange toujours.
Mais au-delà de cette position qui m'est propre, qui savait, au moment de déclencher les investigations, s'il y avait un lien ?
Désolé, mais rien ne prouve le moindre acharnement dans ces enquêtes.
Rédigé par : Christian C | 04 novembre 2015 à 15:45
@ Christian C à 11:32 s'adressant à Véronique Raffeneau "Par qui et quand cette information a été publiée..."
Je lis vos échanges et vos envies de comprendre / d'expliquer / de vous convaincre avec des "logiciels mentaux" apparemment différents. J'ai lu "l'information" pour la première fois samedi soir dernier avec un titre accrocheur du Monde.net (Air cocaïne, Sarkozy, géolocalisation...) qui laissait supposer l'affaire très actuelle / récente. Mais Le Monde.net, journal d'investigations sélectives, citait comme référence le JDD qui venait de paraître et qui dans son article, mentionnait que des investigations anciennes sur les fadettes n'avaient rien donné / rien prouvé. Je suis allé vérifier que le JDD était toujours la propriété d'Arnaud Lagardère qui, certes, n'en contrôle pas la rédaction. L'article du JDD paraissait pour moi se résumer à "Vous voyez, on aurait pu croire que Sarkozy avait trempé là-dedans mais non, un juge a déjà vérifié ça depuis longtemps..."
Alors demandez-vous pourquoi le JDD a publié, pourquoi Le Monde a repris, pourquoi PB a fait un billet...? J'ai mes réponses et je vous laisse le choix des vôtres...
Rédigé par : Jean le Cauchois | 04 novembre 2015 à 15:31
@ Mary Preud'homme | 04 novembre 2015 à 14:50
"Vous devriez vous contenter de commenter ce que vous comprenez et éviter de parler pour ne rien dire. Ce qui réduirait d'autant des interventions inutiles !"
Mais c'est ce que je fais, et manifestement nous n'avons pas la même compréhension des événements de l'actualité, ce qui n'est pas grave en soi.
Aucune intervention n'est inutile sur ce blog. C'est dans la disparité des idées que l'on s'enrichit vraiment et surtout pas en s'enfermant dans ses certitudes ainsi que vous le faites.
Rédigé par : Achille | 04 novembre 2015 à 15:27
@ Véronique Raffeneau
Je ne comprends pas votre démonstration. Les auteurs du livre que vous citez disent exactement la même chose que Christian C : NS a pris à plusieurs reprises un avion dont les vols ont été payés par une société de son ami Courbit.
Si les vols de NS ne correspondaient pas à l'intérêt de la société en question et en conséquence représentaient une dépense contraire à l'intérêt de la société en question, il y a bien suspicion d'ABS et il est légitime d'enquêter.
Rédigé par : Gavot | 04 novembre 2015 à 15:22
@ Trekker | 04 novembre 2015 à 02:24
Vous voulez dire que le fret avait tous les documents et certificats de la douane locale ?
Moi j'avais compris que les valises étaient passées par un trou sans un grillage...
Ces pilotes agitent le grand principe, mais passent sous silence leurs négligences coupables.
C'est un plan media qui n'a pas trop marché contre la justice locale, maintenant ils vont essayer de s'en tirer en France.
Vous verrez que bientôt la dope n'aura jamais existé...
Rédigé par : Alex paulista | 04 novembre 2015 à 15:14
Je retiens surtout, Monsieur Bilger, votre interrogation conclusive : "Je n'ose imaginer l'avenir. Après le Mur des cons qui, à cause de quelques énergumènes, a fait rejaillir son venin sur tout le corps judiciaire et instillé une suspicion de parti pris dans une multitude de pratiques judiciaires au demeurant souvent irréprochables, maintenant cette instruction de Marseille et la haine renouvelée d'Henri Guaino ! Le citoyen n'est pas près de respecter SA Justice".
Et je fais miens les commentaires de Jean-Dominique Reffait | 03 novembre 2015 à 01:39 et de Trekker | 03 novembre 2015 à 18:37
De fait, une institution régalienne de l’État ne peut être respectée que dans la mesure où ses membres s'attachent à ne pas se laisser guider par leurs opinions et idéologies, mais par l'intérêt général et l'intérêt du service, à adopter et respecter un code de l'honneur propre à chaque profession et où chacun s'attache dans tous les actes de sa profession à rester neutre et à ne s'abandonne pas à ses penchants naturels.
En ce sens le port la robe de magistrat ou de l'uniforme pour les autres doivent conduire à un comportement, si ne n'est exemplaire, au moins irréprochable au regard de ses devoirs.
Or force est de constater que nombre de membres de la fonction publique d’État (dont les magistrats - se référer au fameux Mur) tout autant que territoriale ont oublié ces contraintes, par facilité et par négation même du principe d'autorité.
Quand en sus l'on vit dans une société qui depuis des décennies accepte toutes les déviances à l'exception de celles définies par la doxa ambiante, notamment la pensée conforme diffusée par les prescripteurs que sont les médias, où l'argent est devenu la référence et le déroulement de carrière l'objectif majeur, pour ne pas dire ultime, on ne peut guère s'étonner que le citoyen n'ait guère de considération pour les fonctions dites d'autorité.
Enfin, votre titre : "la justice privatisée" ne devrait guère surprendre puisque la France a, sur l'autel de la jurisprudence européenne, perdu de vue ce qui faisait sa spécificité judiciaire et n'a à présent pour modèle que le système anglo-saxon, plus particulièrement américain où le roi dollar vous fait blanc ou noir !
Rédigé par : Robert | 04 novembre 2015 à 15:06
@Achille | 04 novembre 2015 à 12:41
Vous devriez vous contenter de commenter ce que vous comprenez et éviter de parler pour ne rien dire. Ce qui réduirait d'autant des interventions inutiles !
Rédigé par : Mary Preud'homme | 04 novembre 2015 à 14:50
@ Giuseppe 04 novembre 2015 à 12:11
Du reste Einstein disait : "Deux choses sont infinies, l'univers et la bêtise humaine. Pour l'univers je n'en suis plus très sûr." ;-)
Rédigé par : breizmabro | 04 novembre 2015 à 14:29
@GG
Vous connaissez naturellement la tchektchouka : c'est à peu près l'état de votre cerveau !!
Rédigé par : caroff | 04 novembre 2015 à 14:21
@ Christian C | 04 novembre 2015 à 11:32
"...rien ne permet d'accuser le magistrat instructeur d'avoir procédé à des investigations abusives."
C'est vrai.
Mais si M. Courbit était suspecté d'abus de bien social et par voie de conséquence M. Sarkozy de recel de cet abus, la géolocalisation de M. Sarkozy est compréhensible pour connaître les jours, heures et destinations de ce voyageur fiché "S" mais l'examen des "fadettes" de M. Sarkozy n'apportait rien à l'histoire (la suite le prouve) sauf si bien sûr "on" voulait faire d'une pierre deux coups, le mettre en examen pour recel d'abus de bien social ET pour compromission avec des pilotes transportant des valises dont personne ne sait aujourd'hui encore ce qu'elles contenaient (mises à part les 26 dernières).
Si M. Courbit était suspecté d'abus de bien social la bonne justice aurait dû suspecter de recel tous les utilisateurs de cet avion, ce qui visiblement n'a pas été le cas.
TOUS les utilisateurs de cet avion auraient dû être géolocalisés durant la même période et leurs "fadettes" exploitées pour les même raisons que celles ayant amené la juge Saunier-Ruellan à diligenter une enquête approfondie à l'encontre de M. Sarkozy...
Une fois de plus à vouloir tordre le bras de la justice pour la mettre au service d'un Etat inquisiteur les contribuables saturent et la justice se ridiculise.
Rédigé par : breizmabro | 04 novembre 2015 à 14:09
Plus la justice avance moins je la comprends, bien sûr elle n'est pas parfaite mais elle fonctionne.
J'ai toujours du mal à saisir le délai des décisions, leur langueur, leur longueur : comment a-t-on pu laisser filer un procès en règlement comme celui de B. Tapie, découvrir tout ce qui se découvre des années après ? Pourtant cela semblait si simple vu de l'extérieur. Mystère pour moi, que ce soient des journalistes qui poussent à la roue. Dans les affaires si on prenait autant de temps, nous en serions à l'âge de pierre.
L'affaire Cahuzac traîne encore tout le poids de cette lourdeur, nous avons les aveux, le mobile et le client, que faut-il de plus ?
H. Guaino s'est perdu au milieu de ce monde, de Gaulle, qui n'était pas dupe, quand on lui parlait du train de vie de Malraux rétorquait narquois "ses droits d'auteur sans doute..."
Mais malgré tout il était resté intact avec lui-même, il payait ses impôts locaux à l'Elysée, ses repas personnels aussi... Dure comparaison avec tous ces faiseurs de politique, même Guaino trouvait que ses revenus de députés étaient insuffisants, de Gaulle vous aurait tancé monsieur Henri.
Nous avons une République abîmée par des mièvres, tout à l'heure je revisitais l'histoire d'un Malraux, que voulez-vous, les apprentis du gouvernement ne font de l'ombre qu'à eux-mêmes.
On a envie de dire à H.G qu'il se fourvoie dans des chemins où la boue va lui coller aux chaussures, il ne mérite pas cela, j'ai toujours eu du mal à percevoir chez lui une dimension de souffle, mais il se cabosse inutilement dans des propos qui ne grandissent pas un crédit d'image qu'il possédait auprès de certains.
Rédigé par : Giuseppe | 04 novembre 2015 à 13:54
@ Christian C
"L'affaire dite "air cocaïne" est en effet née d'une suspicion d'abus de biens sociaux, simplement parce que toutes les factures de SN-THS concernant les déplacements de Nicolas Sarkozy ont été payées par une des sociétés de Stéphane Courbit, qui pourtant ne figurait pas sur la liste des passagers."
Ce n'est pas ce que disent Jérôme Pierrat et Marc Leplongeon, auteur du livre L'affaire Air cocaïne publié récemment au Seuil.
Extrait d'un entretien publié par Ouest France le 29 octobre "Air Cocaïne : Un dossier « raté de A à Z »" :
"Vous venez de consacrer un livre à cette affaire d’Air Cocaïne ? Comment peut-on la résumer ?
Le fond de l’affaire, ce sont ces 680 kg de cocaïne saisis dans un jet privé français, sur le tarmac de l’aéroport de Punta Cana, le 20 mars 2013. Le pilote Pascal Fauret, le copilote, Bruno Odos, Alain Castagny, l’apporteur d’affaire, et Nicolas Pisapia, passager, sont arrêtés.
(...)
Pourquoi le nom de Nicolas Sarkozy a-t-il été mêlé à cette affaire ?
Parce que la juge d’instruction marseillaise a découvert que l’avion, le Falcon 50 qui a été intercepté en République dominicaine, avait servi quatre fois à l’ancien Président. Il l’utilisait, oui. Les vols étaient payés par la société de son ami Stéphane Courbit. Mais il n’y a aucun lien entre ces vols et l’affaire d’Air cocaïne. C’est de l’acharnement. Cela a fini par être reconnu."
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 04 novembre 2015 à 13:12
@ Mary Preud'homme | 03 novembre 2015 à 22:12
"Renvoyer dos à dos un juge partial qui a gravement failli à sa tâche et devrait de ce fait être sévèrement sanctionné, sinon radié de la magistrature et un parlementaire qui n'a fait que son devoir en s'indignant à juste titre, ne me semble pas très honnête intellectuellement."
Votre conception de l'honnêteté intellectuelle m'étonnera toujours. Mais peut-être faisiez-vous du second degré ? Encore que venant de vous ce serait surprenant. :-)
Rédigé par : Achille | 04 novembre 2015 à 12:41
@ Garry Gaspary | 04 novembre 2015 à 09:17
"Nous ne sommes donc ici que deux à comprendre..."
Euh... je dirais trois, Einstein, mais il n'est plus là pour vous comprendre, par contre avec le chanteur Lalanne vous pourriez faire la paire, en rugby on appellerait cela un attelage.
Attention de ne pas finir ahogado, trop de modestie tue la modestie.
Rédigé par : Giuseppe | 04 novembre 2015 à 12:11
@Véronique Raffeneau
Nous avons en commun notre méconnaissance du droit.
Votre attitude systématiquement critique de l'institution judiciaire, de ses méthodes, semble vous vêtir d'une conviction de compétence qui vous pousse à écrire des bêtises.
L'affaire dite "air cocaïne" est en effet née d'une suspicion d'abus de biens sociaux, simplement parce que toutes les factures de SN-THS concernant les déplacements de Nicolas Sarkozy ont été payées par une des sociétés de Stéphane Courbit, qui pourtant ne figurait pas sur la liste des passagers.
C'est votre droit de considérer que les poursuites éventuelles diligentées contre son auteur seraient du temps perdu, mais ce n'est pas une analyse, ce n'est que votre avis.
Nicolas Sarkozy, que cela vous déplaise ou non, a légitimement attiré l'attention de la justice en voyageant à trois reprises dans un avion dont les utilisateurs étaient suspectés y transporter de la drogue. Que sylvain en profite pour assimiler un jet privé à une rame de métro ne surprend désormais plus un seul lecteur de ce blog, mais cette comparaison est irrecevable.
Quand vous fustigez l'attitude des magistrats, vous vous trompez de cible. Si en effet l'information selon laquelle Nicolas Sarkozy avait été l'objet d'investigations judiciaires était restée couverte, comme il se devait, par le secret de l'instruction, le sujet du billet de Philippe Bilger n'existerait pas.
Pourquoi et par qui cette information a-t-elle été publiée ? La réponse à cette question fournirait une piste intéressante.
A ce jour, compte tenu de ce que nous en savons, rien ne permet d'accuser le magistrat instructeur d'avoir procédé à des investigations abusives.
Rédigé par : Christian C | 04 novembre 2015 à 11:32
@ vamonos 04 novembre 2015 à 07:53
M.Plenel qui, soit dit en passant, a décidé - unilatéralement - de s'auto-appliquer le taux "super réduit" de 2,1 % de TVA normalement réservé aux médias papier, plutôt que le taux habituel de 19,6 % en vigueur pour les médias numériques, a fait l'objet d'un redressement fiscal porté, en 2014, à 4,2 millions d'euros.
Depuis juillet 2014 plus de son, plus d'image, plus de papier à ce sujet, c'est passé au bas de la pile des dossiers à traiter sans urgence, avec celui de M. Cahuzac.
Le 2 novembre dans le précédent billet je m'étonnais du peu d'intérêt de la presse concernant le procès sur la publication d'écoutes illégales. M. Plenel, égal à lui-même, invoque son droit de faire son beurre avec ce qu'il veut, comme il veut...
Il faut rappeler que M.Plenel dont Mitterrand disait déjà que c'était un scélérat, avait introduit une action en cassation pour cette affaire et qu'il a perdue, d'où ce nouveau procès ; mais en moins médiatisé que le supposé abus de bien social de M. Courbit dont M. Sarkozy serait receleur :-D
Rédigé par : breizmabro | 04 novembre 2015 à 10:44
@ herman 04 novembre 2015 à 00:48
"Ah non ! C'est un peu court, jeune homme ! On pouvait dire, oh ! Dieu bien des choses en somme (...) si vous aviez un peu de lettres et d'esprit, mais de lettres etc., etc." (citation libre d'E.Rostand)
Rédigé par : breizmabro | 04 novembre 2015 à 10:15
J'ai emprunté le même RER que la bande racaillisée des teucies du 9 cube qui transportait des sachets de shits ; ai-je été géolocalisé ? serai-je poursuivi moi aussi pour soupçon de trafic de drogue par un hurluberlu du syndicat de la magistrature gauchiste ??
L'utilisation de cette rame de métro me semblerait légitime pour que les magistrats rouges diligentent des investigations envers moi-même, citoyen de race blanche, chrétien, hétéro, persona suspecta non grata horribili, au même titre que pour tous ses autres utilisateurs présumés coupables.
Rédigé par : sylvain | 04 novembre 2015 à 09:18