A force de répondre à l'accusation fausse et lassante de pactiser avec le FN, je veux être clair, au plus près de la vérité dont je tente sans succès, oralement ou par écrit, de convaincre mes détracteurs.
Le FN n'aura ni mon vote ni ma haine.
Pourquoi ?
Parce que les choix politiques ne sont pas contradictoires avec l'équité démocratique. Parce qu'être un citoyen s'espérant éclairé n'implique pas qu'on soit indifférent au traitement des partis dont on ne partage pas les convictions.
Parce que, faute de l'avoir interdit, on ne peut pas appréhender le FN et ses millions d'électeurs comme si le premier n'était pas licite dans l'espace républicain et que les seconds étaient tous des pestiférés au pire dévoyés, au mieux abusés.
Parce que le président de la République, en ne respectant pas son engagement pour l'instauration de la proportionnelle (Le Point), choisit de sous-représenter une large catégorie de Français au lieu de veiller à un pluralisme parlementaire qui serait la traduction du pays réel.
Parce que cette injustice exacerbe les tensions et les frustrations que le pouvoir prétend apaiser par une étrange alchimie mêlant l'hystérie, le moralisme à géométrie variable et l'obsession de l'élection présidentielle à venir.
Parce que je déteste les postures politiques, culturelles et médiatiques ; et qu'on m'impose ce qu'il est convenable de penser, ce qu'il est obligatoire d'approuver ou de dénoncer.
Parce que j'en ai assez de ces journalistes qui, par ignorance et superficialité, privilégient l'aigreur de la forme à la force du fond et croient être des héros en "se payant" le seul FN avec en même temps, partout ailleurs, une frilosité dans le questionnement.
Parce que la haine n'est pas mon fort et que je préfère la contradiction à l'invective, les idées aux préjugés et le respect de tous mes concitoyens à l'opprobre projeté sur une multitude d'entre eux.
Parce que je hais seulement le mépris avec lequel les élites autoproclamées et médiatiquement validées considèrent le peuple et tous ceux qui n'ont pas compris qu'une société bonne pour les privilégiés et les heureux était forcément idéale.
Parce que Marine Le Pen a osé chasser son père du champ politique et qu'elle a ainsi débarrassé son parti de la périphérie odieuse et répétitive d'obsessions historiques qui mettaient à mal la dignité et la vérité et, donc, des nostalgiques d'idéologies honnies.
Parce que la présidente du FN a posté sur son compte Twitter trois images atroces du 13 novembre, que cette exhibition de sa part est scandaleuse, qu'elle en a retiré seulement une mais qu'il ne faut pas oublier que son parti a été assimilé aux tueurs de Daech - Pascal Bruckner s'est élevé contre cette confusion - et qu'avec une célérité trop rare le parquet de Nanterre a ordonné une enquête pour diffusion d'images violentes (TF1).
Parce qu'aucun parti n'a de leçons de morale à donner et qu'un inventaire objectif, toutes transgressions, indélicatesses et compromissions comprises, ne ferait pas apparaître une indiscutable légitimité chez les censeurs et l'abjection exclusive de leurs cibles.
Parce que le FN joue sur tous les tableaux et cumule des registres qui, les uns et les autres assemblés par la démagogie du "il n'y a qu'à", lui permettent, à la fois, de cultiver une apparence de dissidence, un semblant de pragmatisme et l'artificiel d'un programme élaboré à hue et à dia, sans plausibilité technique et crédibilité opératoire.
Parce que, s'il est indéniable que la présidente du FN aspire à l'exercice des plus hautes responsabilités, la rançon de cette ambition devrait impliquer en amont non pas un immense et désordonné fourre-tout mais une structure et des propositions avec une logique interne incontestable.
Parce que je considère en même temps qu'il n'y a pas, sur le plan de l'immigration, de l'identité, de la lutte contre le terrorisme, de la sécurité et de la justice, un gouffre entre le FN et LR et qu'une pensée intelligemment conservatrice aurait le droit de faire son miel rigoureux, vigoureux de cette identité de visions.
Parce que mon approche de la liberté, de la responsabilité et de l'ordre me rend proche de cette philosophie sociale et pénale dont l'humanisme n'est pas le déguisement de la faiblesse.
Parce que sur l'euro, sur l'Europe, sur la politique économique et sociale, sur une conception internationale trop cynique dans son réalisme et trop peu attachée aux droits de l'homme dans sa rudesse affichée, trop d'écart existe entre ce qu'une droite honorable a le droit de se concéder et le devoir de s'interdire et le FN.
Parce que la raison de la supériorité électorale et populaire du FN par rapport au Front de gauche ne réside pas dans la crise du chômage et le malheur social mais dans le plébiscite accordé au FN pour la justice, la sécurité et sa prescience sur le terrorisme islamiste.
Parce que l'état de l'autorité est lamentable en France et l'autorité de l'Etat structurellement défaillante et qu'il est énervant d'entendre notre président de la République n'invoquer les foudres d'une démocratie enfin revigorée que contre le terrorisme, le racisme et l'antisémitisme et laisser de côté tout ce dont Christiane Taubira s'acquitte si mal, c'est-à-dire l'essentiel, crimes et délits mêlés.
Parce que, après les deux tours des élections régionales, il ne suffit pas de se féliciter d'avoir privé le FN de la présidence d'au moins trois régions mais d'être inspiré par un véritable esprit civique se préoccupant du sort de ces 6,8 millions d'électeurs que leur adhésion sans doute durablement stérile va laisser sur le bord de la République.
Parce que, s'il y a plusieurs motifs à leur désertion de la politique traditionnelle à la fois convenable et hors sol - lumineusement exposés par Luc Ferry -, le principal est cependant l'incapacité des partis classiques à avoir su les retenir et leur répondre (Le Figaro).
Parce que la France ne pourra pas supporter longtemps cet éclatement en trois familles dont l'une apparaît, sur le plan national, récusée par les deux autres et semble se réjouir de cet ostracisme, dans ce tripartisme qui manifeste l'incohérence d'un paysage politique partagé entre désespoir et révolte d'un côté et congratulations démocratiques sur une France en perdition de l'autre.
Parce qu'il n'est pas concevable que la part orthodoxe du FN ne puisse pas, un jour, être assimilée par un parti de droite suffisamment sûr de lui-même pour échapper aux fausses pudeurs et aux blocages qu'une mauvaise conscience de gauche a habilement suscités et multiplie avec la complaisance de ceux qui ne devraient pas être dupes.
Parce que le FN ne pourra pas demeurer longtemps, dans cet espace où il prétend viser le pouvoir, dans une alternative entre une autonomie impuissante et un démembrement opératoire.
Parce qu'il devra abandonner ses absurdités et ses incohérences ou stagner dans un intégrisme délétère et sans avenir.
Parce que la recomposition que préparent le président, pour gagner en 2017, et le Premier ministre pour vaincre en 2022, n'est pas celle dont l'électorat lucidement conservateur a besoin puisqu'elle viserait à favoriser une alliance entre une gauche impuissante et aujourd'hui discréditée et une droite des bons sentiments et de la rupture systématique de ses promesses. Elle n'apporterait à une société qui n'en peut plus d'attendre son heure rien de plus qu'un consensus de façade pour un vrai désastre.
Parce que la seule manière de sortir du piège n'est pas de faire sortir le FN de la pièce mais de prendre possession de lui pour ce qu'il a d'acceptable, de responsable et de populaire et, par conséquent, d'effacer l'extrême pour ne garder que l'apport d'une droite aussi respectable que les autres.
Parce que, si on chasse les délires d'une France verrouillée et régressive et si on fait retour à l'essentiel, le combat mené, par exemple, par Eric Ciotti ou Thierry Mariani n'est pas désaccordé dans sa nature d'avec celui que le FN a commencé il y a longtemps avant que le président de la République implicitement en reconnaisse la validité.
Qu'y aurait-il de "nauséabond" à opposer à une gauche consciente de son identité et ne disparaissant pas sous la table électorale comme récemment, une droite multiple et riche de l'aiguillon des uns sur les concepts des autres ?
Le FN n'aura ni mon vote ni ma haine.
Je n'ai pas envie de dégrader le premier et de gaspiller la seconde.
Monsieur l'avocat général,
Vous sentiez-vous obligé de prendre votre plume pour hurler que NON vous n'êtes pas un électeur du FN ?
A mes yeux, ce faisant, vous rompez la neutralité d'esprit qui vous caractérisait. Et ce d'autant que vous prenez comme titre "Le FN n'aura pas mon vote ni ma haine !".
Ces propos siéraient parfaitement à un "gauchiste", blouson Redskins à 350 euros sur les épaules, batte de baseball customisée dans la main droite, prêt à taper sur ceux que la mondanité mondialisée lui aura donné pour cible. Mais venant de vous, une telle logorrhée me laisse pantois.
Une deuxième chose me turlupine. Que vous ayez vos convictions et que ces convictions ne soient pas FN-compatibles, je le conçois. Et il est très voltairien et très honorable d'avoir pour mission de défendre l'expression d'une pensée qui ne serait pas la vôtre.
Mais dès lors qu'il s'agit d'expliquer pourquoi, concrètement, vos convictions ne seraient pas celles du FN, tout s'écroule comme un flan qui aurait mal supporté la cuisson.
Alors je comprends que là n'était probablement pas le sujet de votre billet, puisque manifestement il ne s'agit ici que de défendre la liberté d'expression et les principes démocratiques fondamentaux, mais il n'empêche que le titre de votre billet est tout autre.
Dénigrer un parti au seul motif que son programme serait "désordonné, absurde et incohérent" ne me satisfait pas.
Alors quitte à quitter votre poste d'observateur regardant Rome s'écrouler et à prendre parti, je serais intéressé de connaître en quoi telle revendication politique serait absurde et incohérente, et que vous nous expliquiez les différences concrètes qui vous séparent d'une personnalité politique telle que Philippot, ou Ménard.
Bien à vous
Rédigé par : Xalire | 31 décembre 2015 à 14:18
@ herman Kerhost | 22 décembre 2015 à 23:37
Ça a changé alors. Mais qu'il faille attendre 7 ans pour obtenir la nationalité ne me choque pas particulièrement. La nationalité c'est du lourd. Je vis au Brésil depuis 7 ans et je n'ai toujours pas demandé la nationalité. Je me vois la demander au bout de vingt ans peut-être, et encore. Je ne vois pas l'intérêt puisque je me sens profondément Français et ne ressens pas d'animosité dans mon pays d'accueil.
Ce qui est choquant, c'est de soumettre des visas "vie privée et familiale" à une contrainte de quota. Un citoyen d'un pays démocratique peut vivre normalement dans son pays avec son conjoint étranger, un enfant citoyen du pays a le droit d'avoir ses parents près de lui, même étrangers.
C'est remis en cause dès la première ligne du programme du FN, ce qui le place à l'extrême de l'extrême droite européenne. D'ailleurs je suis persuadé qu'ils vont oublier ce "détail" de leur programme, tout comme le père Le Pen a vite oublié son programme de 1995 qui prévoyait d'annuler les naturalisations (d'arabes...) postérieures à 76 !!
Faut pas trop effrayer le bourgeois.
Mais ne vous y trompez pas, sous le chapeau melon, les oreilles du loup pointent !
Rédigé par : Alex paulista | 23 décembre 2015 à 05:31
Rédigé par : Alex paulista | 22 décembre 2015 à 02:55
"Noblejoué, aux USA le conjoint d'un citoyen américain a accès à la green card de plein droit (non soumis à un quota) et peut demander la nationalité au bout de trois ans."
Non Alex, 7 ans pour la nationalité. D'abord 2 ans (green card), plus 5 ans (green card again) et ensuite oui c'est possible d'obtenir la nationalité. Mais il faut aussi savoir que pour obtenir la green card il ne faut pas avoir un passé communiste... du moins la question se pose, alors pourquoi ne pas poser la question de l'islamisme ?...
Rédigé par : herman Kerhost | 22 décembre 2015 à 23:37
@Aliocha
Merci beaucoup
L'un englobe l'autre et on n'en sort pas !
Qu'importe le brochet, quand il est cannibale !
@Denis Monod-Broca
Il a bien fallu que je le lise... parce qu'il est arrivé un jour que beaucoup de reproches me soient faits du fait "de ne pas avoir lu Girard" autant qu'à le comprendre.
Un point de rupture très réel, très vécu, et très intégré depuis.
Seulement la séduction faisait quelque marches à franchir, et vis-à-vis de Sartre, c'était simplement une séduction contre une autre... et il n'y avait pas photo : entre le détachement comme préalable avec Sartre, il y avait l'attachement qui s'obligeait avec Girard.
J'ai préféré le détachement avec Girard, et l'attachement avec Sartre.
Est-ce impossible ?
Il y a quand même la vie en "existence" suivant Sartre, soit-il loué avoir confisqué ce mot, rattaché pour le pire dans l'histoire, grand martyr pour lui-même par l'histoire, mais du côté du détachement toujours.
Et il y a le discours de Girard avec philosophie, détaché pour le meilleur dans l'histoire, confortable et repu dans son combat, mais du côté de l'attachement toujours.
Rien ne m'empêche de penser qu'il faille être au-delà du goût d'avoir raison avec ces deux-là.
Pourtant, avec Girard, il faut bien en passer par l'obligation d'un attachement, voire l'autre, qui s'imposerait.
Et le bât blesse !
Car comment vont mes attachements... malgré Girard... malgré Sartre... pour mon temps réel et pas celui supposé ?
S'ils ne valent rien, c'est Girard qui a tout juste.
S'ils valent, c'est Sartre qui a tout faux.
Comment ne pas préférer Sartre ?!!!
Je me souviens vaguement de Girard, oublie vaguement Sartre... c'est ainsi !
Une fois Girard lu, rien pour ma gouverne hors toutes sortes d'absolus détachements qui m'auraient permis de me rallier à une vie non seulement jamais enviée, mais en plus que je ne souhaiterais pas fustiger quant à la (une?) Foi, pas non plus gêner de quelques manières qui me reviendraient pour quelque Foi hors le champ intellectuel...
Je ne veux pas que l'on m'embête avec la Foi, encore moins que l'on m'oblige, admet que l'on puisse me subjuguer, ne suis pas athée, est-ce compliqué, même si cela ne suffit pas à fonder la laïcité autant que je crois avoir à la défendre.
A la suite :
Je crois que je vais me taper la lecture de Rémi Brague.
Je l'ai entendu récemment parler à la radio, cela me détacherait, il parle bel et bien...
Peut-être avec lui, tout dans le souvenir et tout dans l'oubli... les deux enfin assemblés comme ils vont sans besoin de les mettre en guerre !
Comme jamais avec Sartre, pas plus avec Girard, et il faudrait sous aucun prétexte dans les lois.
Par exemple, comme à la suite : bien après la lecture de Girard (bien incomplète puisque je n'y trouvais pas d'entraînements...), j'ai appris que l'un de mes aïeuls fut mis en bière enveloppé du drapeau tricolore, parce que suivant son style en testament, il avait refusé qu'en la commune très pauvre mais dont il était le maire et aussi principal propriétaire, soit bâtie une église à grand frais...
Pourquoi le surgissement de cette histoire, enfouie en ma famille, est-elle revenue à mes oreilles depuis les anciens du village au bout de presque deux siècles ?
Où se loge le mimétisme quand s'observent les attachements... et les très apaisés détachements ?
En deux siècles ?
Girard m'ennuie vraiment en ses allures millénaristes.
Rédigé par : zenblabla | 22 décembre 2015 à 23:17
Bravo à la Slovénie, un des derniers pays véritablement démocratique qui a par référendum dit NON au mariage homo qui est passé chez nous comme une lettre à la poste grâce aux lois dictatoriales de ce gouvernement socialo antipeuple.
A méditer !
Rédigé par : sylvain | 22 décembre 2015 à 11:17
"Quel pays soumet le visa d'un conjoint à un quota ?
Les États-Unis d'Amérique, pour ne citer qu'eux."
Rédigé par : Exilé | 20 décembre 2015 à 17:16
Non. Aux USA le conjoint d'un citoyen américain a accès à la green card de plein droit (non soumis à un quota) et peut demander la nationalité au bout de trois ans.
Sans compter qu'aux US, même en étant Français, je peux avoir un visa L2 avec mon boulot, qui donne le droit de travail au conjoint.
Rédigé par : Alex paulista | 22 décembre 2015 à 02:55
@ Exilé
"En ce qui concerne le procès en homophobie (curieux néologisme ne voulant rien dire au passage) intenté à Christine Boutin pour avoir au final incité à la haine des homosexuels, rien que ça, quiconque connaît au moins de réputation cette personne sait très bien que la haine n'est en rien le moteur de son action."
L'homophobie veut dire la phobie de l'homosexualité comme... la christianophobie la phobie du christianisme. Dévaluation de moeurs ou dévaluation d'une religion en découlent.
Christine Boutin n'incite pas à la haine contre les homosexuels mais il est sûr que puisque les gens confondent les pratiquants de l'homosexualité ou les croyants d'une religion qu'ils n'apprécient pas et les moeurs ou opinions qui leur insupporte, il est sûr que dévaluer les moeurs ou la religion des gens dévalue et fait haïr les gens eux-mêmes.
C'est d'ailleurs tout un problème. Comment contester les choix des autres et non les autres ? D'autant plus difficile en France qu'on est porté à la polémique.
Je ne suis pas pour autant contre la liberté d'opinion. Je remarque juste que les mots, comme le reste, sont porteurs de violence.
L'Etat n'a pas le droit d'interdire la liberté d'expression, surtout qu'il s'en réclame.
L'Eglise n'avait pas le droit d'interdire l'homosexualité. D'abord parce que Jésus ne l'a jamais fait et qu'elle est loin d'avoir repris le reste de l'héritage juif dans le chapitre des interdits qu'on nomme plutôt tabous quand il s'agit de cultures non occidentales.
Mais laissons les religieux à leurs aberrations. Elle n'avait surtout pas à persécuter les homosexuels tant qu'elle en a eu le pouvoir, puis, le pouvoir civil perdu, tout faire de nos jours pour empêcher le mariage homosexuel... Pourquoi les non croyants devraient-ils suivre une morale à laquelle ils ne croient pas ? C'est justement ressenti comme un empiètement, et provoque donc des réactions agressives. D'autant qu'il s'agit de confiner les homosexuels dans une infériorité de statut puisque sans droit de s'unir comme les hétérosexuels à la personne avec laquelle ils veulent vivre. Imaginez que sans croire à quelque chose on vous oblige à vivre comme si et qu'il s'agisse en l'occurrence de vous confiner dans la marge !
Pour moi, Eglise et Etat sont pareils, des doubles... Plus les individus s'émanciperont de ce couple, plus la liberté et la compréhension mutuelle progresseront.
Tant qu'aux alcooliques, du moment qu'ils ne sont pas dangereux pour les autres, ils sont libres.
Enfin, sauf si après avoir voulu contraindre les gens au nom d'une vie après la mort, on les contraint pour prolonger leur vie !
Il faut empêcher les gens d'écraser les piétons, d'opérer avec un coup dans le nez. Mais boire ?
Je ne voudrais pas faire de procès d'intention mais on a vu des précédents où on parlait de fléau social, de vice, de tout ce qu'on veut, pour interdire quelque chose.
Alors je crains, je ne sais pas, moi, que vous n'envisagiez d'établir une prohibition ou du moins d'interdire à certaines personnes de boire. Dans le premier cas, il s'agit d'une perte de liberté pour beaucoup de gens, dans le second, d'une perte d'égalité de droit entre citoyens... Je vous demande donc de préciser votre position.
Rédigé par : Noblejoué | 21 décembre 2015 à 22:54
"Parce que sur l'euro, sur l'Europe, sur la politique économique et sociale, sur une conception internationale trop cynique dans son réalisme et trop peu attachée aux droits de l'homme dans sa rudesse affichée, trop d'écart existe entre ce qu'une droite honorable a le droit de se concéder et le devoir de s'interdire et le FN."
Qu'en savez-vous ?
Par exemple, sur l'euro et l'Europe, doit-on comprendre que la Grande-Bretagne et son parti conservateur ne sont pas honorables ? Sur l'euro et la politique sociale, doit-on comprendre que la Suède n'est pas honorable ?
Vous avez naturellement le droit d'avoir vos opinions sur ce point, mais vous avez tort de considérer qu'elles sont évidentes et s'imposent à tous.
Les raisons de ne diaboliser le FN (dont je ne suis pas électeur) sont décidément très variables pour la "droite honorable" : hier c'était son racisme supposé (et ses dérapages) qui étaient prétendument insurmontables. Aujourd'hui, ce serait l'euro et l'Europe qui s'imposeraient à tous comme des évidences (sauf à la majorité des pays du monde, qui ne vivent pas dans un carcan antidémocratique et aseptisé comme l'UE).
Et si la "droite honorable" réfléchissait un peu, ce qui est en fait ce que lui demandent ses électeurs et ce pour quoi elle est élue ?
Rédigé par : td | 21 décembre 2015 à 17:51
@ Aliocha
D'accord avec vous.
@ zenblabla
Lisez Girard avant de le vouer aux gémonies.
Rédigé par : Denis Monod-Broca | 21 décembre 2015 à 10:51
@zenblabla
Girard avait traité Sartre de "petit bourgeois bien tranquille amateur de tourisme, trop équilibré pour accéder au génie."
Mais si vous avez le temps car il y en a pour plus de trois heures, vous pourrez confronter l'ambivalence de la relation des deux penseurs :
"Opérer entre les deux pensées de nombreux rapprochements conceptuels permettrait de porter un regard nouveau sur ces œuvres. Ainsi par exemple les proximités entre la mauvaise foi sartrienne et la méconnaissance girardienne nous plongent toutes deux dans une anthropologie du mensonge à soi-même et donc du Je en tant qu’il est toujours déjà un « jeu ». Nous pourrions aussi rapprocher la spirale mimétique à laquelle René Girard soumet tous ses concepts à la logique des tourniquets sartriens dans laquelle les positions conceptuelles s’échangent sans cesse…
Malgré de nombreuses divergences, il y a donc aussi de nombreux points de contact entre ces deux penseurs, comme si la relation de René Girard à Sartre incarnait à elle seule une relation mimétique de proximité et de distance"
http://www.rene-girard.fr/57_p_38437/colloques.html
Signé : un mouton du petit peuple.
Rédigé par : aliocha | 21 décembre 2015 à 09:05
@Aliocha
Mais enfin Aliocha !
Girard, ce grand penseur, a attendu patiemment que les moutons qu'ils consent à décrire s'éloignent de Sartre et son existentialisme problématique en engagements, pour nous balancer Dieu en retour... tout cela en bon panurgisme à consentir qui deviendrait contextuel !
Il suffisait, revanchard, d'appeler l'affaire en "mimétisme".
It's a shame !!
Sartre ! au secours ! reviens d'entre les chiens !!
Rédigé par : zenblabla | 20 décembre 2015 à 23:59
@Denis Monod-Broca
Faire des homosexuels des boucs émissaires est injuste, inique. Organiser la poursuite des homophobes ou homophobes supposés est, symétriquement, mimétiquement, injuste, inique.
Demandons à Philippe Bilger de nous permettre, du fait de la gravité de la question, de faire une petite digression sur ce sujet, présentant tout de même un lien avec le thème de son billet.
Je vous rejoins dans ce que vous écrivez dans votre commentaire.
Cette dérive à vouloir absolument tout judiciariser dans ce qui relève normalement du domaine des idées va tout simplement à l'encontre de la liberté d'expression, que l'on a pourtant encore mise en exergue (pour faire diversion afin de ne pas évoquer d'autres menaces) le 11 janvier 2015.
Ce qui est grave est la confusion générale régnant dans toutes ces affaires, tant dans le détournement du sens des mots que dans la définition de certains concepts, le tout dans une ambiance de manque total de rigueur intellectuelle, peut-être due à une carence dans la formation des jeunes générations de diplômés, quelle que soit leur discipline.
L'argument invoqué par les Nouveaux Inquisiteurs est que la parole aurait selon eux tendance à se libérer - preuve qu'elle est enchaînée - en propos racistes, homophobes etc.
Le problème, est que dans la plupart des cas ce qui est en cause est moins la nature réellement raciste, homophobe etc. des propos qui rentre en ligne de compte que l'interprétation que d'aucuns feignent de leur donner, à partir d'une démarche généralement alambiquée.
Ce qui est mis en cause n'est plus ce que nous avons dit mais ce que nous sommes supposés avoir pensé...
Nous sommes en plein dans le domaine du procès d'intention.
En ce qui concerne le procès en homophobie (curieux néologisme ne voulant rien dire au passage) intenté à Christine Boutin pour avoir au final incité à la haine des homosexuels, rien que ça, quiconque connaît au moins de réputation cette personne sait très bien que la haine n'est en rien le moteur de son action.
Christine Boutin s'est contentée de faire état d'un lieu commun, le terme abomination attaché à la pratique de l'homosexualité figurant dans de nombreux ouvrages dont certains remontent à plusieurs siècles et sont parfois même alignés sur les rayons des bibliothèques publiques.
Notons au passage qu'en 1960 le député gaulliste Paul Mirguet a introduit l'amendement portant son nom ayant catalogué l'homosexualité au rang de fléau social...
Cinquante ans plus tard, il faut brûler ce qu'on a adoré : vive l'insécurité juridique et le manque de continuité dans la cohérence.
Il a déjà été remarqué ici qu'une confusion grave a été commise entre le terme homosexualité, qui désigne une pratique et l'homosexuel, qui est la personne qui s'y adonne.
L’Église a été la première à distinguer clairement le péché (par exemple ici l'homosexualité qu'elle a qualifié d'abominable à Dieu en ayant repris l'expression biblique), du pécheur qui mérite le pardon miséricordieux s'il se repent. Donc tout le contraire de la prétendue « haine ».
Transposons cela à l'alcoolisme. Pouvons-nous encore dire sans risquer le bûcher que l'alcoolisme est un fléau social, qu'il nuit à la santé de ceux qui s'y adonnent ?
Va-t-on traîner en justice pour incitation à la haine contre les alcooliques les forces de police qui pratiquent des contrôles d'alcoolémie ?
Et puis, le jour où ne pourrons même plus dire que l'alcoolisme est une chose nocive, rendrons-nous service aux alcooliques en leur faisant croire que leur vice n'en serait pas un ?
Rédigé par : Exilé | 20 décembre 2015 à 18:57
@ Olivier Cam | 20 décembre 2015 à 09:06
"Bravo M. Bilger, vous résumez très bien la situation. Si seulement les extrémistes pouvaient vous lire..."
Mais cher Olivier Cam, même les extrêmes extrémistes comme moi le lisent, de plus en plus nombreux à s'extrémiser à l'extrême, le FN étant trop mou à notre goût.
Rédigé par : sylvain | 20 décembre 2015 à 18:42
@Aliocha
Dans cet espace, il y a longtemps que personne n'écrit "le petit peuple" ni "la France d'en bas".
Après, lorsque vous relatez la publicité faite par des photos postées (?) sur cui-cui ainsi que le fait de voter pour et non pas contre, il fallait que cela soit écrit.
Rédigé par : calamity jane | 20 décembre 2015 à 17:41
@Alex paulista
Quel pays soumet le visa d'un conjoint à un quota ?
Les États-Unis d'Amérique, pour ne citer qu'eux.
Votre parti pris aveugle et systématique contre tout ce que peut dire, ou ne pas dire, faire ou ne pas faire le FN, y compris lorsqu'il s'agit de mesures relevant du simple bon sens, finit par rendre vos propos peu crédibles.
Rédigé par : Exilé | 20 décembre 2015 à 17:16
@Yves
Vous voulez donc du raisonnable ? C'est bien, ça...
Vous vous gaussez ? C'est mieux encore !
Vous avez catalogué, avec si peu de matière, que je me sens flatté.
Ce qui est dangereux ce n'est pas que les sots de mon acabit utilisent le latin, c'est ceux du vôtre qui n'en comprennent pas la subtile et malicieuse mécanique... Tout cela est fâcheux !
Rédigé par : duvent | 20 décembre 2015 à 10:59
"Parce que je hais seulement le mépris avec lequel les élites autoproclamées et médiatiquement validées considèrent le peuple et tous ceux qui n'ont pas compris qu'une société bonne pour les privilégiés et les heureux était forcément idéale."(PB)
Là aussi malheureusement rien de nouveau sous le soleil, nos élites ne sont plus le miroir aux alouettes, on ne peut vivre impunément et politiquement éloigné du commun.
Assez de voir siéger des repris de justice à l'Assemblée, l'exemplarité commence là où les lois se font. Je ne rentre pas dans le jeu du "finalement le pourcentage est mince", un seul suffit à tout détruire, tout casser, le revirement de la décision de l'affaire Tapie est un signe de cette pression sourde populaire.
La superposition des discours du FN est simpliste et audible ; les thèmes imposés, martelés, viennent résonner dans la tête des citoyens. Très peu de langage, par contre la connivence et l'honnêteté sont cités à chaque fois.
La résonance est d'autant plus forte qu'elle s'articule aussi sur la pauvreté, cent fois rebattue, on le sait, 987 € est le seuil de pauvreté et 8.5 millions de citoyens y sont abonnés, forcément cela exaspère. On a l'impression de tourner en rond, bien sûr les mots de Jospin "on a tout essayé" ne sont pas satisfaisants ; apporter de la justice, de l'honnêteté et de la transparence changerait sans doute la donne.
On commence à l'entendre avec B. Le Maire et quelques autres qui suivent, insuffisant encore, le chemin escarpé sera d'autant plus facile à monter que la boue ne collera pas aux semelles des élus. La confiance sera à la hauteur de l'honnêteté retrouvée, pour le comprendre il suffit d'écouter MLP, la preuve cela fonctionne pour elle.
Rédigé par : Giuseppe | 20 décembre 2015 à 10:43
@ Daniel Ciccia
René Girard a montré l'importance essentielle, dans le développement de la culture, du mécanisme du bouc émissaire, et il a aussi et surtout dit que, le mécanisme étant désormais connu, grâce à la pensée hébraïque, et qu'il a été incarné, par la Passion, il était détraqué, qu'il ne fonctionnait plus, ou plus vraiment.
De nos jours chacun se veut victime, bouc émissaire, et chacun désigne le coupable, rêvant de le voir châtié, inconscient (mais pas longtemps) qu'il en fait ainsi à son tour un bouc émissaire... Pour les uns le coupable c'est le FN, pour les autres c'est le PS ou LR ou LRPS, pour à peu près tout le monde ce sont les élites qui nous dirigent, pour les élites c'est le peuple qui a le front de voter populiste...
Comment en sortir ? En acceptant son prochain tel qu'il est, non ?
@ Noblejoué
Faire des homosexuels des boucs émissaires est injuste, inique. Organiser la poursuite des homophobes ou homophobes supposés est, symétriquement, mimétiquement, injuste, inique.
Débattons, vous avez raison. Toute idée mérite d'être exprimée et débattue. Même à propos de l'homosexualité.
Brisons les barreaux de cette "cage aux phobes", selon le mot de Philippe Muray, qu'est devenue notre société moderne.
Rédigé par : Denis Monod-Broca | 20 décembre 2015 à 10:34
Il serait bon que Jésus ne veille pas que dans les subconscients, mais affleure dans les consciences.
En accusant les gouvernants qui ostracisent le FN à cause de sa tendance à désigner des boucs émissaires, Coussedière, auteur de la tribune du Figaro sur le FN et Girard, les désigne comme bouc émissaire !
On finit par ne plus savoir qui est qui, ce qui est bien le piège du mimétisme car tous, nous sommes pris dans la rivalité mimétique qui fait de nous des doubles de plus en plus semblables dans la désignation de la faute imputée à l'adversaire.
La publication récente des photos par Mme Le Pen en est l'exemple édifiant. L'analyse de Kepel, ne faisant que souligner ce phénomène d'imitation des replis identitaires, a engendré cette absurde réaction où, pour en nier l'essence, les responsables du FN se sont faits les publicitaires à grande échelle de l'horreur la plus atroce de l'ennemi qui les obsède et qu'ils n'ont d'autre choix, pour les combattre, que d'imiter dans leur propagande, croyant en cela prouver leur différence, avouant malgré eux que l'obsession finit, toujours, dans la fascination.
Tous, et particulièrement dans la montée aux extrêmes de la réciprocité violente, nous sommes plus semblables que différents, le reconnaître est le début de la solution :
« La repentance de Jean-Paul II est un phénomène inouï et absolument imprévisible, mené peut-être en partie contre la Curie romaine. Cette repentance seule fait de l’infaillibilité du pape une idée neuve en Europe, car elle fait du pape le représentant imprévisible de l’idée européenne.(…)Elle achève sous nos yeux de saper toute idée impériale, au moment même où son pouvoir temporel disparaît. Il s’agissait donc bien d’une lutte où toutes les forces étaient engagées des deux côtés. L’empire a perdu. L’actuel élargissement de l’Europe, hors de toute velléité impériale, inaugure une période inédite, qui constitue notre seul horizon crédible, même s’il est extrêmement précaire. L’idée qui s’expérimente en Europe, et dans tous les pays du monde où cette idée essaime, est celle d’une identité de tous les hommes ; la relève de cette idée par le pape est le rappel incessant, entêté, du caractère divin de cette identité. » R.Girard, Achever Clausewitz
C'est au cœur de chacun d'entre nous que se situe la guerre civile, il serait bon que notre Premier ministre s'en aperçoive, et nos éminents philosophes, et tous les barons de la République, et le petit peuple, et vous, et moi. Alors, et seulement à partir de cette conscience-là, nous pourrions, sans haine et sans dégradation, voter pour, et non contre quelque chose ou quelqu'un.
Rédigé par : aliocha | 20 décembre 2015 à 10:09
Bravo M. Bilger,
Vous résumez très bien la situation. Si seulement les extrémistes pouvaient vous lire...
Rédigé par : Olivier Cam | 20 décembre 2015 à 09:06
S'adressant à Philippe Bilger, berdepas écrit "Je partage sans réserve votre courageuse affirmation : tout comme vous, je ne voterai jamais pour le Front National. Mais..."
Suit un réquisitoire contre les adversaires du FN, c'est-à-dire, en creux, un plaidoyer en sa faveur. Dire, la main sur le cœur, qu'on ne votera jamais pour ce parti, devient un peu suspect dans de telles conditions.
En somme, on nous demande de croire à ce qu'on va faire (ou a fait ?) dans le secret de l'isoloir et de prendre ce geste invérifiable comme une garantie d'impartialité. Sans insulter quiconque, on a le droit de douter.
@ Yves
Dans le même registre que "sine die" prononcé "saïne daï", je me rappelle un journaliste parlant de "Taïte Laïve", sur le modèle pipe line.
Rédigé par : Frank THOMAS | 20 décembre 2015 à 07:57
Là, dans ce billet, on voit quand même très bien comment fonctionne la distinction.
Pas tant dans le billet lui-même, plutôt dans ce que son interprétation entraîne comme interprétations récurrentes.
Il faut bien reconnaître, quels que soient les dogmes en politique, que le peuple remet en cause le dogmatisme prouvé et trop longtemps réprouvé, observe aussi comment le FN rejoint le dogme... le FN détache des attachements et tente de rallier l'histoire du côté des valeurs qui se comparent.
De mon côté, j'ai toujours cru qu'au plus haut degré du détachement qu'impose l'évolution des mœurs comme par l'Histoire, opère la Justice, pour elle la loi sur terre, et pour faire cette loi la démocratie.
- C'est autant croyance de qualité laïque avec la Justice en démocratie par la politique, que croyance par delà la Justice sur terre avec les religions ?
- En sommes-nous désormais rendus là, la laïcité refoulée, la Justice devenue l'objet céleste balloté comme un bouchon sur les flots d'ici-bas que déchaîne un Dieu que tout le monde se dispute par toutes sortes d'attachements et de détachements brusquement apparus ?
Votre inventaire a du bon, en tout cas vertu pédagogique, puisque s'y distingue clairement la nécessité d'une bonne Justice ordinaire qu'entableraient de bonnes institutions politiques ordinaires.
"Parce que la raison de la supériorité électorale et populaire du FN par rapport au Front de gauche ne réside pas dans la crise du chômage et le malheur social mais dans le plébiscite accordé au FN pour la justice, la sécurité et sa prescience sur le terrorisme islamiste.
Parce que l'état de l'autorité est lamentable en France et l'autorité de l'Etat structurellement défaillante et qu'il est énervant d'entendre notre président de la République n'invoquer les foudres d'une démocratie enfin revigorée que contre le terrorisme, le racisme et l'antisémitisme et laisser de côté tout ce dont Christiane Taubira s'acquitte si mal, c'est-à-dire l'essentiel, crimes et délits mêlés."
Il y a quand-même ce que disait ma grand-mère :
"Ne va pas devant le Juge, jamais..."
Ce que disait un bien-aimé avocat :
"Le Jugement est souvent un coup de dés..."
Et il y a, du côté de l'entendement commun et des médias qui ne cessent pas de tanner avec cela, l'idée quand même autant belle qu'inaccessible pour beaucoup trop nombreux, que fera comprendre la Justice... voire réparera.
Éviter la Justice qui se prononce, que cela soit par un improbable Califat hors sol... ou par les terrestres tribunaux, c'est quand même une responsabilité première pour chacun des habitants d'une quelconque démocratie, responsabilité qui s'oublie autant qu'il suffirait d'un bon ministre de la Justice, et autant fort que le FN a pour requête :
"La faute à qui ?"
Taubira, si elle est prompte à raconter "la faute à qui", n'est pas déesse pour autant, n'est-il pas ?
Qui dira où n'est pas la faute, avant même d'examiner étant méfiant la punition par la Justice terrestre, seulement pour aller en responsabilité sans culpabilité d'avance, sans alimenter la guerre des religions, alors que seulement la voie qui observe la déculpabilisation possible fera autorité bienheureuse désormais ?
Déculpabiliser d'ensemble est devenu l'impossible combat... il se massifie comme racontait Marx en propos de justice sociale, se massifiera tranquillement pour le pire à venir dans l'univers des croyances et des intentions remises dans une Justice sur terre qui se doit avant tout de punir.
Pour ces raisons, si reconnaissant pour votre analyse, je doute quant à votre discours qui fait croire beaucoup trop à la possibilité d'une Justice réparatrice autant qu'elle le devrait en pratique, même si elle est mal servie. J'en déduis avec l'incompréhension qui accompagne la Justice, en tenues, en rites et l'obligation symbolique exemplaire pour être en deçà de Dieu, comme il précède mais n'intervient pas, que l'incompréhension jadis incorporée depuis l'Etat avec une justice supportable, cette incompréhension foncière est imaginée devenue possible à dépasser.
Le risque zéro existe..., et cela revient à la Justice d'ici-bas d'en faire symboliquement la preuve.
Pas étonnant que Dieu revienne par la fenêtre !
Laïcité, je pleure ton nom.
Ce n'est pas la Justice qui est en déficit, ce sont les égards qui lui sont dus qui s'en vont en terres inconnues.
Rédigé par : zenblabla | 20 décembre 2015 à 00:58
J'ignore comment un homme comme vous, aussi versatile, irrésolu, confus et perturbé, peut encore prétendre avoir quelque chose à nous dire.
Rédigé par : fredi maque | 20 décembre 2015 à 00:29
Certes, MLP ne pouvait peut-être pas prévoir les attentats des terroristes sur le sol français (quoique...), mais elle craignait la montée en puissance de ceux qui priaient en masse dans les rues de Paris. Nul n'ignore que la métropole compte aujourd'hui 2368 lieux de culte musulman dont + de 90 mosquées et 350 projets en construction. Depuis 1922, l'année de la première mosquée - et la seule - construite et offerte par la France, le paysage a beaucoup changé.
Bonne nuit.
Rédigé par : Ellen | 19 décembre 2015 à 23:36
@ Daniel Ciccia
"Votre justification, M. Bilger, est laborieuse. Avec le recul, je doute qu'elle parvienne à vous satisfaire. A mes yeux, elle ne masque pas une certaine éludation."
Le ressenti de lecture est le même pour moi, accentué sans doute par les répétitions incessantes de parce que, l'effet rhétorique dans ce cas assène plus qu'il ne démontre dans un deuxième temps - ce n'est que mon avis -, ajoutant de la lourdeur, me semble-t-il, à un sujet déjà bien difficile à empoigner.
Rédigé par : Giuseppe | 19 décembre 2015 à 23:03
Cher Monsieur Bilger,
Je partage sans réserve votre courageuse affirmation : tout comme vous, je ne voterai jamais pour le Front National.
Mais je refuse de m'associer à la haine qu'il suscite et au mépris avec lequel sont traités ses électeurs.
Je crois que c'est Fabius qui, en 1995, disait que le Pen pose de bonnes questions, mais n'apporte que de mauvaises réponses... Certes !! Mais on attend toujours les bonnes réponses, et elles ne viennent toujours pas, ni de droite, ni de gauche !
Bien des maux dont nous souffrons aujourd'hui ont été dénoncés depuis longtemps, avec plus ou moins de maladresse, par le Front National. Celui-ci se réfère à un patriotisme qui a été trop souvent traité avec mépris. Car il n'est pas méprisable d'aimer son pays, son Histoire, ses traditions, sa culture, son art de vivre.
Ceux qui hier achevaient leurs meetings politiques en entonnant L'Internationale, le poing levé, redécouvrent soudain les paroles de La Marseillaise... Ils adoptent fiévreusement, et dans la précipitation, des mesures qui étaient tournées en dérision lorsqu'elles étaient réclamées par le FN... et soudain, plus "patriote" que ces adorateurs du mondialisme, tu meurs...
La haine qui s'exprime contre les électeurs du FN ne fait que les renforcer dans leurs convictions et leurs convictions ne sont pas plus imbéciles que celles de ceux qui hier, par conviction, nous vantaient les mérites d'un communisme féroce et sont tentés aujourd'hui de faire preuve de "tolérance" vis-à-vis du nouveau totalitarisme barbare qui, insidieusement, pénètre notre Démocratie, ou, ouvertement, nous menace, en faisant mine d'ignorer que s'il existe des musulmans modérés, il n'existe pas d'islamisme modéré...
Rédigé par : berdepas | 19 décembre 2015 à 22:40
@ Denis Monod Broca
"Puisqu'on parle de Christine Boutin et de sa condamnation : au fond, elle est condamnée pour hérésie."
Condamnée parce qu'en France on croit assez peu à la liberté d'expression qui implique, à mon avis, qu'on laisse s'exprimer toutes sortes de préjugés, racisme, antisémitisme, homophobie...
Mais en somme, cela part de la bonne intention de protéger les gens. De même le mariage homosexuel.
"Il y a la sexualité, fonction nécessaire à la reproduction de l'espèce, et il y a diverses imitations de la sexualité et autres jeux érotiques"
Même chez les animaux, le sexe ne sert pas qu'à la reproduction de l'espèce, et au fait, l'homosexualité y existe.
Que ce soit entre les animaux et entre les humains, le sexe sert, entre autres, à créer du lien entre les individus.
Que les liens entre homosexuels soient garantis par la loi est une bonne chose. Cela les renforce et normalise leurs relations face à la société, d'où meilleure estime des hétérosexuels envers les homosexuels donc une meilleure estime d'eux-mêmes par ces derniers. Ne faut-il pas s'aimer pour aimer son prochain ? Eh bien, vous devriez vous en réjouir, la loi va dans ce sens.
Les homos étaient et sont encore parfois des boucs émissaires, Boutin est bouc émissaire.
La loi aidera les homos à ne plus l'être.
J'espère qu'un jour la loi permettra à n'importe qui de dire n'importe quoi afin, entre autres, de diminuer les lynchages médiatiques.
Quand les gens ne voudront plus imposer leurs moeurs aux autres, leurs définitions aux autres, leurs bonnes intentions aux autres, le monde sera meilleur.
Quand je vois le comportement des sexuels, les vrais, entre eux, je me dis que les asexuels sont certainement les plus heureux.
Bon, pour ne pas m'occuper que des homos, une minorité, mais du pays en général et du FN.
En fait, je n'y arrive pas. Trop de désolation... Ni vote, ni haine, oui c'est bien dit... Je remarque juste qu'à force de diaboliser, on ne sait plus argumenter. A moins que la langue de bois, en interdisant l'argumentation vraie, ne condamne à taper sur les gens ? A moins que les deux, simultanément ?
Quoi qu'il en soit, la langue de bois appelle l'excès inverse, le dire mais le dire violent et simplificateur.
Lequel est diabolisé. De nos jours, chaque groupe essaie de se trouver des boucs émissaires, UMPS pour le FN, FN pour leurs vis-à-vis.
Alors qu'il faut plutôt unir le pays.
Pourquoi la langue de bois ? Les lois contre la liberté d'expression ?
Parce que le pays est si divisé qu'on craint toute parole comme la flamme près d'un explosif.
Faisons l'inverse de d'habitude, ayons des débats si possibles créateurs sur le fond en évitant les polémiques sur les personnes.
Rédigé par : Noblejoué | 19 décembre 2015 à 21:53
Comme me le fait remarquer M. Bilger, l'analyse à laquelle je me suis permis de faire référence n'émane pas du collectif cité qui signe une tribune sur "L'Europe qui tue", mais de Vincent Coussedière et le titre exact en est "Le FN, René Girard et la théorie du bouc émissaire".
Pour clarifier ce point qui soulève chez moi une vive objection : il me semble que la construction intellectuelle réalisée par Vincent Coussedière - une même habileté caractérise le collectif auquel j'ai prêté indûment la paternité de ce texte - réalise un plan inacceptable sur le plan moral que René Girard, il me semble, aurait réprouvé puisqu'il s'agit de renverser la figure symbolique du bouc émissaire pour la mettre très scandaleusement, au sens le plus étymologique, au service d'un parti politique.
Il me semble que c'est un danger qui n'est pas que de l'ordre de l'aisance lexicale, au-delà même de la controverse que pourrait alimenter un historique du FN fondé sur une posture victimaire et sur la désignation systématique du bouc émissaire incarné par l'étranger, le musulman et l'Europe, des maux français.
Au-delà de ce débat même qui retourne les points de vue au bénéfice de la conjoncture en lui offrant le corps de la narration suivante : "Les élites devraient anticiper la colère d'un peuple qui se découvre de plus en plus floué, et admettre qu'elles ont produit le système de la victime émissaire, afin de détourner la violence et la critique à l'égard de leur propre action. Pour cela, elles devraient cesser d'ostraciser le Front national, et accepter pleinement le débat avec lui, en le réintégrant sans réserve dans la vie politique républicaine française.".
Le plus dramatique dans cette opération intellectuelle, et je ne suis ni théologien, ni philosophe, mais un auditeur attentif de ce qui se déclare, en et hors ligne, tient à cette opération consistant à faire des élites, le bourreau, et du FN, le bouc émissaire, à la place du peuple lui-même martyrisé.
Cela ne relève pas de la réalité.
Les références au christianisme et à la sainteté (Jeanne d'Arc) pratiquées par le FN ne changent rien à sa nature profane et manipulatrice et sa principale victoire tient à se voir alloué à son profit exclusif la fonction du bouc émissaire, dans rien d'autre qu'un processus historique qui fait jouer des masses et des enjeux considérables qui sont paradoxalement exclus du champ pour n'être exaltés que dans la plainte communautaire.
Je situe, pour ma part, la détresse morale qui frappe mes compatriotes dans une faillite des élites, notamment intellectuelles, à réinventer l'a-propos de la République dans son ordre réel et son universalisme éclairé.
Le FN n'a toujours pas brisé le plafond de verre. Il nous l'impose comme miroir et ce qu'il reflète ne nous élèvera pas.
Il faudra faire voler en éclat toute l'imposture sur laquelle s'est construit ce parti et cela ne consiste pas à le sacraliser, de surcroît en bouc-émissaire, d'une religion aux relents nationalistes.
C'est un danger qui n'est pas que théorique. Il est concret, pratique et contextuel.
En creux, M.Coussedière en dessine tous les dangers.
Bon dimanche à tous.
Rédigé par : Daniel Ciccia | 19 décembre 2015 à 20:53
Oh, l'anaphore !!
Rédigé par : Alix | 19 décembre 2015 à 20:23
Il me semble que la force du FN vient de ce qu'il n'y a pas de vraie droite en France. Les gens sont troublés, parce que si l'on regarde les décisions prises par Sarkozy pendant son quinquennat, elles ne sont pas de droite, surtout du point de vue économique, qui représente pourtant un vrai critère de différenciation entre la gauche et la droite dans toutes les démocraties. Sarkozy n'est donc pas crédible. Le centre est plutôt à gauche aussi, en tout cas il ne semble pas percevoir de quoi notre économie se meurt.
On ne peut pas dire pour autant que le FN soit à droite, il est étatiste, anti-européen, il n'est pas crédible non plus ; un de ses mérites est de dire que le PS et les Républicains mènent le même genre de politique, ce qui n'est pas faux, et que ce n'est pas brillant, ce qui n'est pas faux non plus. L'autre mérite éminent que je lui reconnais est de ne pas se soumettre au diktat de la pensée médiatique dominante. D'où son succès.
Les économies ne vont pas mal du tout en ce moment aux USA, en GB, en Allemagne. En France c'est un désastre, nous continuons de nous appauvrir et de nous endetter, et les dettes que nous contractons ne servent même pas à investir. Le chômage sévit dans toute son horreur, et un an avant les présidentielles il n'y a aucune alternative politique. La pensée unique domine, nous vivons refermés sur nous-mêmes et sur nos idées. Et plus elles nous mènent dans le mur, plus nous sommes déboussolés et nous raccrochons à des icônes, telle la séduisante Marion Le Pen, qui à, mon avis n'est pas plus taillée que sa tante pour revigorer notre pays, malgré leurs beaux discours. C'est le vide à droite qui leur permet de s'étendre.
Rédigé par : Lucile | 19 décembre 2015 à 19:59
@Alex paulista
C'est un peu bizarre. J'aimerais poser la question suivante : qui, parmi les gens qui commentent ici, a déjà souffert du racisme ou de la xénophobie de manière directe (...)
Moi.
Rédigé par : Exilé | 19 décembre 2015 à 19:33
Votre justification, M. Bilger, est laborieuse. Avec le recul, je doute qu'elle parvienne à vous satisfaire.A mes yeux, elle ne masque pas une certaine éludation.
Au moment où vous écriviez cela, j'ai écrit, pour ma part de conversation : "Certains s'autorisent de souiller l'histoire humaine la pensant sans défense". Ce "certains" englobe beaucoup de monde, et je dois le dire sans qu'ils en eussent l'exclusive un groupe de hauts fonctionnaires dit Plessis qui a signé une tribune dans Le Figaro titrée "Le bouc-émissaire, le FN et René Girard". René Girard embarqué dans un aussi grotesque hérésie...
Cela n'avait pas été publié alors, mais il y a un an environ, j'avais posté une réaction à vos textes intitulée "De la nature des prophètes". Je conviens de la hardiesse d'une telle proposition.
Bien à vous.
Excellente rétrospective sur l'odyssée de la statue de la Liberté sur Arte ce jour. Recommandable.
Rédigé par : daniel ciccia | 19 décembre 2015 à 19:03
Cher Philippe,
Les Français demandent le droit à la sécurité et à la paix, du travail, du respect de la part des politiques.
Des objectifs clairs et des résultats.
Ecoutant sur France Musique une émission "Musicus Politicus" sur la Syrie et la musique et pour une fois une explication claire d'un Chrétien d'Orient laïc sur les origines de la guerre en Syrie, nous constatons une césure ou une censure d'environ un quart d'heure remplacée par des génériques, cette analyse démontrant parfaitement la fausse route diplomatique de Hollande.
Pourquoi la France a-t-elle armé des terroristes pour détruire la paix en Syrie ?
Pourquoi la France ignore-t-elle totalement la condition des Chrétiens d'Orient ?
Pourquoi Bachar el-Assad devrait-il endosser tous les crimes commis sur son territoire et contre sa population alors qu'il combat le terrorisme ?
C'est ni plus ni moins comme si Bachar el-Assad accusait Hollande d'être responsable des attentats commis en France par les mêmes terroristes.
Il manque de la sagesse dans notre diplomatie qui ne peut qu'amener à l'escalade de conflits.
Faut-il être ailleurs pour ne pas voir que la France est manipulée comme un jouet par les intérêts américains contre les Russes qui soutiennent Bachar.
La jeunesse syrienne aspire à la paix, à la modernité, au savoir et se montre en grande majorité pacifique.
Si les Américains et Hollande étaient restés à leur place, les Syriens auraient connu une sorte de Mai 68 et des réformes de modernité auraient pu voir le jour.
L'irresponsabilité de Hollande d'avoir abandonné l'armée américaine dans l'impasse de groupes terroristes en Afghanistan sera interrogée par l'Histoire.
Nous le condamnons dès ce jour.
Que fait la France aujourd'hui pour pacifier le Kosovo ?
Pourquoi la France ne clarifie-t-elle pas sa position par rapport à la Turquie dont la jeunesse souhaite améliorer la laïcité et la modernité ?
Nous ne supportons plus cet amateurisme socialiste tant en diplomatie qu'en politique intérieure.
En superposant la carte de la précarité et la carte de la France du vote extrême, nous pouvons clairement constater que la montée des extrêmes est liée à l'incapacité de Hollande et de Sapin d'apporter des priorités et des actions concrètes.
Le flirt de Hollande avec les extrêmes comme son aîné, l'érudit Président de la République François qui lui au moins était intellectuel et avait une certaine classe amène la désintégration du pays, la faiblesse de l'Europe.
Que ce président malgré lui s'efface, se casse et qu'on puisse enfin respirer et agir.
françoise et karell Semtob
Rédigé par : semtob | 19 décembre 2015 à 18:58
Puisqu'on parle de Christine Boutin et de sa condamnation : au fond, elle est condamnée pour hérésie.
Notre credo moderniste dit : "hétérosexualité et homosexualité, également tu considéreras".
Celui qui publiquement refuse ce credo est un hérétique et, s'il est pris, il est condamné. Forcément. Quoi de plus grave que l'hérésie ?
Ma vision des choses, sans doute voisine de celle de Christine Boutin, est la suivante : il y a la sexualité, fonction nécessaire à la reproduction de l'espèce, et il y a diverses imitations de la sexualité et autres jeux érotiques, dont bien sûr l'homosexualité. La différence entre sexualité et homosexualité est du même ordre que la différence entre une oeuvre d'art et sa copie, aussi bonne que soit la copie.
L'abomination à mes yeux n'est pas dans l'homosexualité, elle est dans ce credo fallacieux, mensonger, et dans la volonté affirmée de nous l'imposer.
Rédigé par : Denis Monod-Broca | 19 décembre 2015 à 18:49
Bonsoir "sylvain du 19/12/2015 à 9 heures".
Vous écrivez en conclusion :
"Il règne un climat délétère dans notre pays, un horrible remake de ce qui se passait naguère, le FN ayant remplacé les juifs."
Vous avez raison et l'image est bonne !
Sales juifs (avant) Sales FN (aujourd'hui) !
Les accusés sont toujours les mêmes - ceux qui empêchent les autres de ne pas obéir aux maîtres - mais ces maîtres nous privent de quoi ?
Ils veulent nous priver de notre pays, de nos coutumes, de notre devenir, de notre liberté, de notre droit à penser !
Je suppose que dans cette tribune tout le monde sait qui sont les maîtres (pour mémoire j'en nomme un "la franc-maçonnerie") !
L'objectif des maîtres est de profiter du peuple et de le maintenir dans un état de subordination total !
Cher sylvain pour employer une métaphore comme la vôtre, je considère que nous vivons un état d'apartheid : le LRPS d'un côté et le FN de l'autre. Ce qui se traduit par une invasion voulue qui dilue nos âmes dans une bouillie culturelle indigeste ce qui conduit à l'extermination d'un peuple judéo-chrétien, pour satisfaire les bassesses d'un pouvoir temporaire !
Je vote FN par pensée et par action (un bulletin de vote), je n'ai pas encore adhéré (non pas par lâcheté mais parce que je suis un homme libre qui ne s'enchaînera jamais et qui n'espère aucune récompense d'un parti) !
Nous allons vers un capharnaüm où notre Hexagone ayant perdu ses attributs sombrera dans la misère de l'histoire contemporaine !
Rédigé par : Yves SERAYE | 19 décembre 2015 à 18:14
Vous entretenez une relation ambivalente avec le Front National. Non pas que votre position en tant qu'électeur soit le moins du monde obscure mais vous nourrissez manifestement à l'égard de ce parti un mélange de fascination-répulsion qui intéresserait certainement un psychanalyste. Voyez, notamment, combien de sujets vous lui consacrez tout au long de l'année - bien plus encore me semble-t-il que ce que mérite son importance sur l'échiquier politique qui n'est certes pas négligeable. Je rejoins Marc Ghinsberg lorsqu'il remarque que votre indulgence pour Marine Le Pen est relativement grande si l'on considère les personnalités politiques contre lesquelles vous vous êtes littéralement acharné. Je rejoins par ailleurs Jean-Dominique Reffait lorsqu'il vous rétorque que le FN n'a fait preuve d'aucune prescience en matière de lutte anti-terroriste. Franchement, je ne vois pas où vous êtes allé chercher cela.
Rédigé par : Laurent Dingli | 19 décembre 2015 à 18:10
"Le leadership de Sarkozy remis en cause" (Nadège PULJAK | AFP)
Au fond le FN aura fait révéler la vraie distance qu'il existe entre PSLR ou ma foi LRPS, peu importe ; plus MLP va assécher les voix des autres plus la distance va diminuer, bientôt une feuille de papier à cigarette suffira.
Cela ne fait que commencer, plus personne ne veut de NS, personne dans son camp pour lui dire. Finalement par titres interposés il comprendra vite, mais 2017 est proche, et trop loin pour lui.
Petit bémol pour le FN, quelle stratégie vont-ils adopter dans les prochains mois, car les coques de tous les partis sont en train de craquer et aujourd'hui personne pour rythmer l'écopage, ou la cadence des rames, au choix.
Rédigé par : Giuseppe | 19 décembre 2015 à 17:44
@Denis Monod-Broca
Il y a bien sûr son hostilité à l'immigration(...)
En quoi une hostilité à une immigration massive, incontrôlée et inutile voire trop souvent nuisible hélas relèverait-elle de l'extrémisme ?
Dénoncer un risque d'inondation ou bien d'incendie relèverait aussi de l'extrémisme, selon cette logique assez spécieuse.
Gouverner, c'est prévoir, et nous voyons tout de suite en creux qui n'est pas digne de gouverner.
la politique menée par la France depuis des années, même si elle est noyée dans un discours d'ouverture, est une politique de fermeture aux immigrés.
fermeture aux immigrés avec l'arrivée de plus de 200 000 immigrés « légaux » sans compter les autres, c'est ce que vous appelez une fermeture ?
Je vois que vous avez le mot pour rire.
Rédigé par : Exilé | 19 décembre 2015 à 17:10
@genau | 19 décembre 2015 à 00:18
Je pense que CB connaît mal ses classiques, car ce n'est pas l'homosexualité en tant que préférence sexuelle qui est une abomination dans la Bible, mais les rapports sexuels entre hommes. Ce n'est pas tout à fait la même chose.
http://www.bibleetnombres.online.fr/abomibib.htm
Je n'ai pas cherché s'il y a quelque chose d'approchant pour les femmes.
Rédigé par : xc | 19 décembre 2015 à 15:00
Le FN, on en parle beaucoup trop. Le mieux est encore de l'ignorer. Malheureusement, il sert trop les intérêts de François Hollande qui a tout intérêt à le voir au plus haut, s'il veut pouvoir se poser en rassembleur.
S'il ne fait pas de grosses boulettes ce dernier est quasi assuré d'être le seul candidat crédible à gauche, d'autant que l'INSEE annonce un petit retour de croissance.
A droite, il y a pléthore de candidats et malheureusement Nicolas Sarkozy ne semble pas se rendre compte qu'il est largement temps pour lui de se consacrer exclusivement à Carla. A quoi lui servirait de gagner la primaire si c'est pour finir en troisième position.
Je verrais bien par contre un ticket Fillon / Le Maire de préférence à Juppé / Bayrou qui sent un peu le réchauffé.
Rédigé par : Paul Duret | 19 décembre 2015 à 14:21
@calamity jane 19 décembre 08.23
Vous avez raison de relever les maltraitances subies par le latin des femmes savantes et des hommes idem.
Après tout, nul n'est obligé d'utiliser une langue qui lui est étrangère.
Puisque vous montrez l'exemple, je vais dénoncer l'intervenante du 14 décembre 09.38, ici- même, qui reproche à C. Bartolone sa "diatribe ad feminem..."
En épreuve de thème latin des classes de 4°, j'aurais traduit "ad feminam", sans doute, parce qu'à l'époque je n'étais pas troublé par ces jeunes dames qui se mettent à poil dans les églises.
Autre bizarrerie, un bulletin de radio nous informant de la conclusion d'une séance de tribunal : "le procès a été renvoyé sine die", prononcé élégamment Saïné Daï.
L'usage du latin par les irréfléchis est dangereux.
Le 18 décembre 11.47, un sévère critique de Philippe Bilger"... pense in petto...
- est-ce bien raisonnable d'exprimer tout haut, par écrit, ce que l'on assure penser "in petto" c'est-à-dire secrètement, à part soi ? une bien douloureuse contradiction.
- quand on veut être sérieusement méchant et qu'on s'appelle duvent, est-ce bien raisonnable de provoquer la rigolade des lecteurs ? duvent in petto ?
Ave !
Rédigé par : Yves | 19 décembre 2015 à 13:29
@herman Kerhost | 19 décembre 2015 à 00:12
Mon cher, ce blog est à 80% Front National, et le reste vote FN, l'isoloir fait le larron.
Ces 20% restants sortent de l'isoloir en jurant qu'ils ne voteront jamais FN, la main sur le coeur.
La France ment, elle se ment à elle-même et ment à la terre entière.
Xavier Nebout a au moins le mérite d'avouer entre les lignes que le bon chancelier Hitler l'a baptisé à sa naissance.
Entre ces gens-là, et les francs-maçons, et la plèbe des anciens d'Algérie française, vous n'êtes pas au bout de vos peines...
J'ai essayé, ça sert à rien.
Rédigé par : Savonarole | 19 décembre 2015 à 12:41
Je trouve malsain de discuter ainsi entre fromage et dessert de telles idées basées sur la haine, et de s'enorgueillir de n'en ressentir aucune.
C'est un peu bizarre. J'aimerais poser la question suivante : qui, parmi les gens qui commentent ici, a déjà souffert du racisme ou de la xénophobie de manière directe ou pour un très proche, qui a vécu l'abus des autorités qui contreviennent à la loi en vous fixant avec un petit sourire (anticipant sur une loi qui n'existe pas encore ou jouant sur la complexité du recours) ? Qui a vécu la surcouche raciste du vieux maire bienveillant qui vous aide en s'étonnant qu'on vous embête autant alors que vous êtes bien blanc ? (j'ai souri en pensant que c'était du second degré avant de comprendre que... non, il parlait au premier degré)
Ici, les idées du FN sont théoriques. J'y ai même lu certains hurluberlus me reprocher de faire de la lutte contre la xénophobie un cas trop personnel. En somme, pour bien en discuter au salon de thé avec le petit doigt en l'air, il est impératif de ne connaître le phénomène qu'à travers Camus et Sartre, ou mieux d'autres inconnus à mon bataillon.
Moi j'ai la haine contre certaines pratiques. Paradoxalement moins contre le FN que contre le sarkozisme des années 2000. Dans mes rêves les plus fous, j'imaginais contracter MLP comme avocate pour attaquer l'administration.
Rédigé par : Alex paulista | 19 décembre 2015 à 12:07
Vous irez expliquer, personnages éclairés de la République, de ne pas voter FN quand S.Andrieux continue à voter des lois, et quelles lois ! Condamnée, les citoyens ne sont pas juristes, mais de là à ne pas favoriser le "tous pourris"... A qui donc la faute ?
Rédigé par : Giuseppe | 19 décembre 2015 à 12:01
@Jean Dominique Reffait
"Le FN n'a pas plus vu venir le terrorisme islamiste que d'autres, il était, il y a plusieurs décennies, anti-musulman quand la question du terrorisme musulman ne se posait pas".
Or, s'il y a effectivement longtemps que le FN met en garde contre l'invasion musulmane en ce que la religion qui l'anime n'est pas compatible avec notre civilisation chrétienne, il ne s'est jamais montré hostile aux individus du fait qu'ils seraient musulmans. C'est toute la différence avec les intellos de gauche qui ne savent pas argumenter sans s'en prendre aux individus.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 19 décembre 2015 à 11:55
@Jean-Dominique Refait
"Avant c'était les ritals ou les polaks qu'il fallait dégager de France pour les mêmes raisons avancées que pour les musulmans par la suite : saleté, abâtardissement de la nation, délinquance. Là-dessus, le terrorisme islamiste est arrivé, ô divine surprise !"
Je n'ai pas le souvenir d'une prise de position du FN sur l'immigration d'origine européenne !
En revanche, il a déploré les inconvénients d'une migration majoritairement musulmane dans notre beau pays, et, de ce point de vue, on ne peut s'empêcher de lui donner raison quand on voit ce qu'on voit et qu'on sait ce qu'on sait !!
Rédigé par : caroff | 19 décembre 2015 à 11:48
Ce qui sous-tend le très bon billet de Monsieur Bilger est un malentendu. On parle ça et là de réforme constitutionnelle, laquelle suppose la mise en oeuvre d'une procédure complexe et solennelle. C'est un faux problème. En réalité, la seule question importante est la loi électorale qui, depuis trente ans, écarte de la représentation nationale une part importante, de plus en plus importante, des citoyens. C'est la conséquence de la volonté du Général d'éviter l'émiettement des partis et l'instabilité ministérielle de la IVe. Aucun système n'étant sans défaut, nous bénéficions de continuité mais n'est-ce pas aux dépens de la démocratie ? Aucun parti pris dans ma question : le FN n'est pas ma tasse de thé.
Rédigé par : Solon | 19 décembre 2015 à 11:46
M. Kerhost
L'athée est celui qui sait ce qu'est Dieu pour ne pas y croire.
De plus, comme il pense que l'autre est assez idiot pour croire en un Dieu auquel il ne croit pas, c'est deux fois un imbécile.
Ceci dit, comme les athées réellement convaincus sont plus rares que ceux qui se disent tels, je me garde le plus souvent de m'en prendre aux individus comme vous le faites. Mais avec vous, c'est d'autant plus un plaisir, que comme un bon petit intello de gauche, vous vous croyez obligé de traiter ceux qui ne sont pas de votre bord de nazis.
Il est vrai que la différence entre la gloire des guerriers et celle des saints comme onde porteuse vers les cieux ne semble pas à votre portée, mon pauvre petit herman.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 19 décembre 2015 à 11:46
Lucile, je regrette que vous m'ayez mal lu, à moins que mes propos ne soient trop elliptiques. Ma remarque sur les "ritals" et les "polaks" ne portait pas sur la nature d'une immigration ou d'une autre mais sur le discours anti-immigré qui s'était abattu hier sur les Italiens et les Polonais avec la même violence que sur les musulmans aujourd'hui. Philippe croit percevoir une prescience du terrorisme chez le FN. Il n'en est rien, le FN n'a pas décrit ce phénomène avant qu'il ne soit sous nos yeux. Le FN est juste anti-immigré : un jour, ce sont les polaks, les ritals (je reprends donc une expression qui n'est pas la mienne), un autre ce sont les bougnoules (autre expression qui n'est pas la mienne) et plus généralement les musulmans. Il se trouve que, coup de bol, le terrorisme islamiste a fait son apparition entre-temps.
Rédigé par : Jean-Dominique @ Lucile | 19 décembre 2015 à 10:59
@Achille
Pourquoi Florian Philippot est au FN ?
Je répondrai par deux autres questions :
Pourquoi Mitterrand est-il devenu socialiste en 1971 à Epinay et Chirac gaulliste en 1976.
Philippot a compris une chose, les dirigeants du FN comme François Duprat, Jean-Pierre Stirbois sont morts au volant de leur voiture.
C'est un homme intelligent... il n'a pas le permis de conduire.
Rédigé par : stephane | 19 décembre 2015 à 10:56