La parole, le vocabulaire, le langage, l'éloquence, le style. La pauvreté ou la richesse, la correction ou la grossièreté de la forme. L'invention ou non du propos.
C'est sans doute à partir d'une réflexion permanente sur ces notions et sur la liberté d'expression en général que je suis sensible à ce qu'on pourrait qualifier de locutions mécaniques, obligatoires, conventionnelles.
Qui gouvernent la personne plus qu'elle ne les maîtrise.
Qu'on tende l'oreille, qu'on lise ou qu'on écoute les médias et on pourra constater comme peu d'originalité pousse et prospère sur les steppes de la quotidienneté, pour évoquer les êtres comme les choses, le factuel comme le conceptuel, la politique comme l'art.
Il n'est pas un magistrat qui ne soit pas déclaré haut, le moindre avocat est bombardé ténor, toute tournée d'un artiste est triomphale, la plus petite contradiction entre interlocuteurs est baptisé clash et le film offre assez souvent un plaisir jubilatoire. Et, bien sûr, cette personnalité est emblématique, et le dernier roman d'un écrivain qui en a écrit une vingtaine est forcément son meilleur... Tout cela étant baigné dans cette sauce filandreuse imprégnée "d'incontournable" et de "quelque part" (France Inter) !
Une amie m'a reproché récemment d'abuser de "remarquable". J'essaie de me soigner.
Pourquoi cette facilité qui nous saisit même si la plupart d'entre nous s'en défendent ?
Parce que le réel est trop complexe et qu'il serait épuisant de le décrire avec ses mille facettes matérielles et humaines. Parce qu'il est confortable d'apposer sur la richesse de la vie la pauvreté d'un mot vidé de son sens. Parce qu'il est tellement plus simple de ne pas distinguer ni discriminer.
Comme s'il fallait lâcher prise et se détourner de la rigueur, de la finesse, de la précision et de l'évaluation. Mettre tout le monde dans le même sac, surtout quand c'est par le haut gratifiant, c'est de la paresse. Se contenter d'approximations vagues et de généralités floues, c'est battre en retraite.
L'obsessionnel "quelque part" se substitue à tout ce qu'on ne sait pas exprimer. C'est à ceux qui écoutent de faire avec ce brouillard. Ils penseront et choisiront à la place du locuteur.
Il y a des mots qui sont proférés pour ne rien dire.
Il y a des mots qui condamnent sans démontrer. Ainsi la sécurité est gangrenée en sécuritaire. Et le peuple qui ne plaît pas à la gauche en populisme. Et le FN est forcément nauséabond, et la France patriote moisie...
Ce n'est pas un mince sujet que cette avancée, dans la belle langue française, de ces réflexes pervers, de ces conformismes mous, de ces tièdes banalités.
J'en conviens : parler juste ce n'est pas juste parler. C'est sortir le meilleur de soi.
Je ne désespère pas puisque dans ce billet j'ai résisté à remarquable.
Cher Achille, 8/1/16 16.45 - Merci pour cette mise au point tout en courtoisie, cette précision pas tout à fait inutile, à l'adresse aussi de ces messieurs à qui il ne viendrait jamais à l'idée qu'ils puissent être qualifiés de "pipelette" par leur confrère.
Rédigé par : eileen | 09 janvier 2016 à 07:12
"Remarquable", c'est quand même pas mal !
Il faut remarquer le "Voilà..."
Cela fait au moins quarante-trois mois que nous sommes inondés en médias de ce "voilà..." qui fait au mieux introduction, quand ce n'est pas thèse ou antithèse et synthèse, au pire conclusion... mais aussi ponctuation, sorte de grâce pour celui qui est en interview d'y recourir.
En fait, votre "remarquable" se distingue... jusqu'à ce que vous le répudiez, et vous êtes jusqu'ici seul juge, alors nous attendons de lire et d'entendre depuis votre panoplie où se trouve déjà le "remarquable", les mots pour le dire...
Voilà !
Rédigé par : Zenblabla | 09 janvier 2016 à 00:08
@Achille | 08 janvier 2016 à 17:04
Eh bien voilà qui est dit.
Rédigé par : Giuseppe | 08 janvier 2016 à 23:05
@eileen | 08 janvier 2016 à 08:34
"Que d'agressivité, que de violence..."
Vous avez une gastro ?
"warning" est le terme utilisé par ma boîte-mail... zut, j'ai écrit "mail" !
Vous allez mieux ?
Rédigé par : Deviro | 08 janvier 2016 à 22:32
@ sbriglia | 08 janvier 2016 à 16:43
Juppé, il faut savoir le lire dans les marges, il y était beaucoup plus clair et direct quand il s'agissait de faire baisser le loyer du HLM qui était occupé par son fils.
Rédigé par : Alex paulista | 08 janvier 2016 à 22:06
Rédigé par Le Sieur protagoras le 08 janvier 2016 à 10:32
"...que l'on invite à exposer..."
Mince... A la premiere lecture, j'avais ajoute un "l" entre le "p" et le "o"
Diantre... Comme quoi les mots ont un sens... A moins que mon inconscient ne me joue de vilains tours !!
Meilleure annee 2016 que 2015 a la France, ainsi qu'a toutes et tous.
Rédigé par : Valerie | 08 janvier 2016 à 17:46
@ Giuseppe | 08 janvier 2016 à 13:45
J’essaie, autant que faire se peut, de respecter les règles du blog. Les hors sujet me font penser à des bavardages d’élèves indisciplinés qui ne s’intéressent pas au sujet du jour. Il y en a toujours eu que ce soit en classe ou sur les blogs et celui-ci ne saurait échapper à la règle.
Ceci étant quand le sujet du billet a été largement commenté et que tout a été dit, je ne suis pas contre une petite digression de temps en temps surtout lorsque celle-ci aborde un sujet intéressant.
De toute façon sur ce blog je ne suis qu'un invité et si le proprio trouve utile de laisser passer certains commentaires hors sujet et même parfois "borderline" c'est son choix et je m'y soumets.
Rédigé par : Achille | 08 janvier 2016 à 17:04
@eileen | 08 janvier 2016 à 12:40
Mais chère eileen quand je parlais de pipelettes je ne pensais pas uniquement aux femmes. Certains hommes ici n’ont rien à envier à nos chères contributrices.
Rédigé par : Achille | 08 janvier 2016 à 16:45
"Le premier - ou la première - qui reconnaîtra l'auteur de cette belle langue de bois, de ce discours éculé, de ces termes vieillots, de ces expressions convenues, de ce style amphigourique et poussiéreux aura droit à un recueil des saillies de Savonarole dédicacé dans un café de Barcelone...
Rédigé par : sbriglia | 06 janvier 2016 à 10:43 "
Paresseux, mes frères, qui donnez votre langue au chat sans grand effort, c'est, sur le blog d'Alain Juppé, son message de vœux...
Peut-on faire confiance à un homme qui parle comme on déclamait sous la Troisième République ?
Bon, j'ai pris mon billet pour Barcelone...
Rédigé par : sbriglia | 08 janvier 2016 à 16:43
@sbriglia 8/1/16 14.01
Et en termes de dérive perpétuelle vous êtes un expert, une sorte de schroumpf grognon, devenu pipelette, souffrant sans doute de cette affection neurodégénératrice incurable qui atteint les fonctions mentales, la forme la plus fréquente de démence de l'être humain : vous radotez, il est urgent pour vous de mettre à jour votre logiciel interne.
Rédigé par : eileen | 08 janvier 2016 à 15:08
@eileen
"...sur un site en français on s'exprime en français, inadapté re le billet de Monsieur Bilger"
Lol, lol, lol !
Aha, aha, ah !
Eileen, alias Colette, alias Pietri ou l'hôpital qui se moque de la charité...
(Pardon, chère correctrice, mais il y a des claques qui se perdent sur ce blog dont certain(e)s commentateurs(trices) sont en dérive perpétuelle...)
Rédigé par : sbriglia | 08 janvier 2016 à 14:01
@ Achille
N'y voyez pas de mal, finalement je me prends à lire vos interventions, allez donc savoir pourquoi elles me font penser à celle d'un premier de classe, pondérées, lisses, sobres, de temps à autre un haussement de ton mais malgré tout une courtoisie qui ne se dément jamais. Un style très propre.
Je vous suis moins quand vous repoussez les interventions ou digressions, globalement elles me semblent justifiées par des tempéraments différents - heureusement ! - lesquels globalement sont de ceux que nous pouvons côtoyer tous les jours.
On pourrait vous sentir coincé, mais non, enfin je ne crois pas, je ne vois qu'à travers vos écrits. Il faut savoir pardonner les sorties hors piste, tous les bons skieurs savent cela, mais par contre il faut assumer le danger.
Rédigé par : Giuseppe | 08 janvier 2016 à 13:45
Vous mélangez deux habitudes bien différentes: les pensées toutes faites qui sont une plaie, et les tics de langage qui sont des locutions dont le cerveau abuse pour gagner quelques instants de réflexion et garder la phrase fluide. Le second problème peut être ridicule, comme "tu vois" additionné compulsivement, mais reste un problème de forme.
Rédigé par : Alex paulista | 08 janvier 2016 à 13:29
@Vieux Réac | 08 janvier 2016 à 10:47
Merci Vieux Réac de nous rappeler qu'il exista de belles "neiges d'antan"...
Rédigé par : protagoras | 08 janvier 2016 à 13:15
@Achille 7/1/16 - 5.35
"Le pire est quand elles (les pipelettes) se mettent à se répondre entre elles..."
...c'est pourtant très exactement ce que vous faites. Sans doute les échanges entre hommes sont moins "pipelettes"... et pourtant relisez certains contributeurs masculins qui s'échangent des tartines pas toujours de bon goût, très souvent hors sujet !
Vous êtes donc tendance "Faites ce que je dis, pas ce que je fais" !
Vous vous êtes sans doute laissé aller à une habitude bien masculine ! rien que pour cela pour serez pardonné ahaha
Rédigé par : eileen | 08 janvier 2016 à 12:40
En hommage aux conjugaisons disparues :
Oui dès l'instant que je vous vis
Beauté féroce, vous me plûtes
De l'amour qu'en vos yeux je pris
Sur-le-champ vous vous aperçûtes
Ah ! Fallait-il que je vous visse
Fallait-il que vous me plussiez
Qu'ingénument je vous le disse
Qu'avec orgueil vous vous tussiez
Fallait-il que je vous aimasse
Que vous me désespérassiez
Et qu'enfin je m'opiniâtrasse
Et que je vous idolâtrasse
Pour que vous m'assassinassiez
Complainte amoureuse
Poèmes de Alphonse Allais
Rédigé par : Vieux Réac | 08 janvier 2016 à 10:47
@calamity jane | 07 janvier 2016 à 20:11
J'ai lu "Les versets sataniques" en 1989 ou 90 (de retour d'une Egypte beaucoup moins islamisée qu'elle ne l'est actuellement), curieux de savoir ce qui avait pu valoir une "fatwa" à son auteur.
Point de détail : une certaine psychose existait déjà chez les libraires à ce moment-là autour de la vente de ce livre, qui n'était pas exposé en vitrine.
A ma grande surprise, j'ai découvert un auteur remarquable, un style m'évoquant à la fois Gabriel Garcia Marquez et Cervantes, mélange de "réalisme magique" et de personnages picaresques, baroque et passionnant, oscillant dans le temps et l'espace entre plusieurs mondes géographiques et mentaux.
...un livre, à mon avis, nobélisable en littérature...
(Aujourd'hui, je remarque que c'est Tariq Ramadan que l'on invite à exposer, et non Rushdie ; pourquoi ?)
Rédigé par : protagoras | 08 janvier 2016 à 10:32
@sylvain
"Nous etc." Vous n'êtes donc pas seul ? Vous êtes "NOUS", ce que vous êtes drôle !!
Sylvette me demande de vous inviter à rentrer en vous-même pour vous reposer, ou de la rejoindre dans la cabane au fond du jardin, elle vous a préparé une tisane, recommandée par les druides et fort réconfortante...
Rédigé par : duvent | 08 janvier 2016 à 09:42
Double ration de nonosses pour mon toutou Gaspary ! Kss kss !
Compatissons tous à son marasme et sa déprime subite suite à l'échec de ce pauvre malheureux qui voulait déchristianiser le poste de police et qui s'est fait désislamiser ; en langage "chasse pêche traditions apéro saucisson pinard", on dit "déssouder dézinguer"... J'ai lu ça sur mon lexique du Chasseur français auquel je suis abonné, Nietzsche étant en rupture de stock.
En outre on apprend que le taux de fréquentation des églises a augmenté malgré les sondages propagandistes ; salauds de chrétiens qui persistent et signent !
Comble de l'horreur, les ventes des albums du concert des Prêtres ont dépassé ceux de Céline Dion dans le monde entier. Mais où va-t-on ??
Faut mettre les bouchées doubles cher Gaspy, ça patine dans la semoule (de couscous). C'est ballot !
Au fait, je viens juste de trouver un nouveau mot pour le totalitarisme islamiste :
le Totalitarislamisme ! pas mal isnt'it ?
Sinon , je voudrais bien vous dire un gros mot : " MOT "
Rédigé par : sylvain | 08 janvier 2016 à 09:39
@Deviro 7/1/16 17.20
1- Que d'agressivité, que de violence... pour un simple/banal rappel à un savoir-vivre élémentaire : ce blog est celui de Monsieur Bilger qui réclame le respect de quelques règles qu'il rappelle quelquefois, règles de bon comportement, rien de plus !
2- Il me semble que Monsieur Bilger ne se contente pas de diriger l'Institut de la Parole, je crois qu'il en est le fondateur ?
3- Pourquoi l'emploi de ce "warning", inadapté pour de multiples raisons : sur un site en français on s'exprime en français, inadapté re le billet de Monsieur Bilger donc "mot en anglais" hors sujet, inadapté puisqu'il ne s'agit que d'un banal rappel et non pas d'une alerte sur un danger imminent !
Rédigé par : eileen | 08 janvier 2016 à 08:34
@Deviro | 07 janvier 2016 à 17:20
« Puisque Monsieur Bilger dirige l'Institut de la Parole, je lui suggère de remplacer le "tentez de vous souvenir" par le plus amène "Merci de bien vouloir noter" etc. »
L’expression « Tentez de vous souvenir » est parfaitement correcte et relativement gentille. Elle fait simplement suite à plusieurs tentatives qui n’ont malheureusement pas abouti auprès de certaines « pipelettes » du blog qui passent leur temps à nous imposer des sujets qui n’ont rien à voir avec le billet.
Le pire est quand elles se mettent à se répondre entre elles par des échanges qui n’en finissent pas et qui ne sont d’aucun intérêt pour les autres contributeurs de ce blog.
Heureusement il reste pour ces derniers le recours du doigt glisseur sur l’écran tactile.
Rédigé par : Achille | 08 janvier 2016 à 05:35
Imaginer que l'on puisse se priver des modes de langage et échapper ainsi à la tentation de parler pour ne rien dire, c'est juste pas possible. De silences assourdissants en tensions palpables, le journalisme remplit la réflexion bienfaisante (un peu de bilgérisme ne nuit pas) qu'il confond avec un vide qui le terrorise. Enfin j'dis ça, j'dis rien, ok, je sors, alors pourquoi l'ouvres-tu ? Dis-le franchement sans te retrancher derrière cet écran de fumée. Assume, mets-toi en danger, sois décomplexé, ne crains pas d'être nauséabond, fais bouger les lignes, les lignes rouges surtout !
Oui, après la macabre découverte, les habitants sont sous le choc et nous devinons déjà qu'une cellule psychologique associée à une marche blanche permettront seules aux éprouvés de faire leur deuil. Toute la suite est contenue dans le choc sous lequel la population semble écrasée mais on ne nous épargnera pour autant aucune des étapes de ce cliché à tiroirs connu par coeur, 1 minute de commentaire qu'on n'aura pas à écrire, juste à réciter comme un collage aléatoire de formules entassées. Pour conclure, on effectuera, sans transition, un retour sur la cavale meurtrière du fautif avant que Manuel Valls, immanquablement, ne condamne avec la plus grande fermeté cet acte odieux et inacceptable, avec une option envisageable, au cas où, sur les heures les plus sombres de notre histoire. C'est Verdun, euh pardon, c'est Beyrouth, enfin y a pas photo, juste des mots sans poids qui réduisent tout à l'insignifiant, un bruit de fond.
Oups, l'assassin court toujours, lol, mdr.
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 08 janvier 2016 à 00:05
@protagoras
Vous suivez et c'est tout à votre honneur !
Charlie Hebdo n'a jamais pu blasphémer puisque mécréants étaient les auteurs.
Pourtant, il y en eut qui surent exploiter le blasphème après le 7 Janvier.
(Jamais lu les sataniques versets attribués à S. Rushdie sinon j'aurais cité la référence).
Rédigé par : calamity jane | 07 janvier 2016 à 20:11
@sylvain | 07 janvier 2016 à 17:13
sylvain vous radotez cinq minutes de vos blagues à deux balles cela reste supportable sinon drôle, ensuite ça devient vraiment lourdingue... Devriez arrêter la bibine, la blonde comme la brune d'ailleurs !
L'abus d'alcool est dangereux !
Rédigé par : Mary Preud'homme | 07 janvier 2016 à 19:45
@finch 7/1/16 18.42
Le texte en anglais et en français est élégant... "I like to do it" = "j'aime le faire" aurait peut-être fait tache... ce qui me gêne (un peu) c'est l'introduction d'un mot anglais, "trip", qui ne figure pas dans le texte original. Mais le texte n'est pas dénaturé, enfin de mon point de vue !
@Exilé 7/1/16 18.23
Vous êtes bien évidemment excusé...
Quant à vos pigeons : veillez à ce qu'Alain Bougrain-Dubourg ne lise pas votre texte ahaha !
Je comprends d'autant mieux votre "retard à l'allumage" que j'en suis familière, doublée d'un esprit d'escalier... Je me soigne, mais dur dur !
A tous les deux un très grand merci pour la courtoisie de vos réactions : qualité si rare, sur un blog, comme disparue, que je tenais à le souligner.
Rédigé par : eileen | 07 janvier 2016 à 19:13
@eileen, 16:31
I like to do it = c'est mon "trip"
Le traducteur quel qu'il soit aurait pu mieux faire !
Vous avez raison la traduction, qui se veut punchée, est osée. Toute la question est de savoir si elle dénature l'esprit du texte original. Est-ce le cas ?
Rédigé par : finch | 07 janvier 2016 à 18:42
@eileen
Les attentats du Bataclan à Paris ont eu lieu le vendredi 13 novembre 2015 !
Scusi...
Je n'ai pas la télévision, mes pigeons-voyageurs chargés de me rapporter des nouvelles du front ont été abattus, et de plus je souffre de retard à l’allumage.
Mais cela prouve que vous suivez...
Rédigé par : Exilé | 07 janvier 2016 à 18:23
@breizmabro 7.1.16 15.33
Votre dernier paragraphe : l'exemple que vous citez vous donne entièrement raison... dans votre com initial le sens était différent : vous généralisiez, chacun sait que les généralités etc. etc.
Cet avocat ténor faisait un "effet de manche", "un effet de tribune" il était parfaitement dans son rôle. Il ne confondait donc pas, il caricaturait, tout simplement.
Ne vous en déplaise, je continuerai de "plaider" - ou plus exactement de tenter de défendre - mes causes ou plus modestement d'exprimer mon point de vue, ie ce que je crois - par l'affirmative ! C'est mon choix et c'est mon droit !
Rédigé par : eileen | 07 janvier 2016 à 18:20
Remontrances...!
Suite à une erreur de Philippe Bilger sur l'orthographe de mon adresse mail, j'ai quand même bizarrement reçu ce "warning" destiné a priori à l'expéditeur du mail (pour l'avertir qu'il avait commis une erreur) et non à son destinataire (moi)
Delivery Status Notification (Failure)
avec le message suivant, assez comminatoire...
Tentez de vous souvenir que ce blog n'est pas un forum et qu'en principe les commentaires doivent concerner les billets sans tomber dans des digressions totalement hors sujet. Cordialement
Puisque Monsieur Bilger dirige l'Institut de la Parole, je lui suggère de remplacer le "tentez de vous souvenir" par le plus amène "Merci de bien vouloir noter" etc.
Et bien sûr, alerte à tous sur les hors sujet, le dernier en date étant le militaire musulman ayant refusé d'obéir à l'ordre de dormir dans une synagogue pour assurer sa sécurité (Valeurs actuelles via #sandra "D'Alain Juppé au président Juppé")
Serai-je banni ? Il suffit de voir si ce commentaire sera publié... ou non !
Je ne termine pas ce post sans saluer quand même cordialement Philippe Bilger...
Rédigé par : Deviro | 07 janvier 2016 à 17:20
Nous, citoyens de droite forte, FN patriotes, chrétiens, la vraie France de la morale de l'ordre du respect, blancs hétéros, nous souhaitons une bonne année à nos semblables, une année de résistance forte à la peste socialiste bubonique (sa mère) qui pourrit la société ; à cette malaria gauchiste qui empuantit le climat social encourage la délation et la collaboration à ce système corrompu de l'HERPES, nouveaux inquisiteurs de la pensée unique (sa mère, bis repetita).
Encore un grand bravo à tous les électeurs du FN pour cette magistrale claque retentissante que nous avons infligé lors des régionales à ces Torquemada mafieux malgré l'ignoble campagne de diabolisation nazifiante.
Et ça ne fait que commencer !
Rédigé par : sylvain | 07 janvier 2016 à 17:13
@Denis Monod-Broca
"Peut-on ne pas croire ?"
Comme Frank Thomas, je réponds oui, ne serait-ce que lorsque la croyance ne se justifie plus parce que la vérité s'impose et ne laisse plus la place au doute. Mais peut-être employez-vous dans votre commentaire le mot "croire" dans une acception restrictive ?
Rédigé par : Michel Deluré | 07 janvier 2016 à 16:43
@Exilé 7/1/16 13.05
"13 décembre" de quelle année, pouvez-vous développer ?
Les attentats du Bataclan à Paris ont eu lieu le vendredi 13 novembre 2015 !
Ah ces témoins !
@finch 7.1.16 13.49
I like to do it = c'est mon "trip"
Le traducteur quel qu'il soit aurait pu mieux faire !
Rédigé par : eileen | 07 janvier 2016 à 16:31
@anne-marie marson
"La manifestation du 11 janvier a été une manifestation islamophobe".
Islamophobe ? possible en effet. En tout cas moi je le suis de plus en plus. Et comment ne pas l'être ?
Moi ce que je vois surtout, c'est une francophobie même pas dissimulée. Elle n'est pas interdite cette phobie-là. Elle est même recommandée.
C'est l'ignoble Bartolone qui a laissé transparaître tout ce qu'une partie du peuple sentait confusément. Cette haine incroyable, ce racisme envers son propre peuple, cette gauche-là ne s'en cache plus. Au moins c'est clair désormais.
Amusant d'ailleurs de voir cette gauche actuelle dont les pères se sont battus contre la religion, et qui bouffaient du curé (comme ils disaient), qui n'a eu de cesse de faire la courte échelle aux intégristes islamistes en se compromettant dans des petits arrangements entre amis (voir ce qu'en dit Malek Boutih qui l'a vu de l'intérieur).
Ces pères de la gauche actuelle s'ils revenaient à notre époque seraient certainement écoeurés et cracheraient volontiers à la figure de leurs héritiers. Et ce ne serait que justice.
Rédigé par : bob | 07 janvier 2016 à 16:26
@ eileen | 07 janvier 2016 à 04:39
"Un peu osé celui qui prétendrait que nous confondons graphologie et cartomancie pour une raison indiscutable bien simple : les utilisateurs ahaha ne sont pas du tout les mêmes, l'un ignorant l'autre !"
"L'un ignorant l'autre", vraiment ?
Contrairement à ce vous soutenez les uns n'ignorent pas toujours les autres puisque j'ai entendu un "ténor" du barreau (comme dit M. Bilger) dénoncer, aux assises, une graphologue au prétexte que ce n'était que de la cartomancie, donc irrecevable.
Ne plaidez pas toujours vos causes par affirmation...
Rédigé par : breizmabro | 07 janvier 2016 à 15:33
"I have to write to be happy wether I get paid for it or not. But it's a hell of a disease to be born with. I like to do it. Which is even worse. That makes it from a disease into a vice. Then I want to do it better than anyone has ever done it which makes it into an obsession. An obsession is terrible. Hope you haven't got any." Ernest Hemingway.
Je dois écrire pour être heureux que j'en sois payé ou non. Mais c'est l'enfer d'une maladie d'être né ainsi. C'est mon trip. Ce qui est pire encore. La maladie en devient vice. Dès lors, je veux faire mieux que quiconque n'a jamais su faire, ce qui tourne à l'obsessionnel. L'obsession est fatale. J'espère que vous n'en souffrez pas.
Philippe Bilger plaide obsessionnellement pour que la belle parole ne soit point travestie d'oripeaux.
Rédigé par : finch | 07 janvier 2016 à 13:49
Notre temps est à la tragédie, au sens le plus classique du terme, entre un présent chargé de menaces et un avenir incertain. Mais l'air du temps est au mélodrame. Entre tragédie et mélodrame, la différence réside dans la légitimité des forces en présence : elles le sont également dans la première (Antigone a raison mais Créon n'a pas tort), une seule l'est dans la seconde.
Ainsi, dans notre air du temps, il est de bon ton d'aimer ou de détester de la manière la plus manichéenne et moutonnière qui soit.
Les mots pour le dire sont dès lors noirs ou blancs, loin de la complexité, la finesse la nuance.
Rédigé par : MS | 07 janvier 2016 à 13:11
@anne-marie marson
La manifestation du 11 janvier a été une manifestation islamophobe, en tout cas anti-islamisme. Mais on l'a nié, et on a vilipendé E.Todd pour l'avoir dit ; cela a conduit au 13 novembre.
Cette manifestation du 11 janvier a été, à travers le détournement du sens initial que les Français avaient voulu lui donner - à savoir la protestation contre l'islamisation de la France à marches forcées sans leur avoir demandé leur avis - vers une prétendue défense de la liberté d'expression qui vient comme les cheveux sur la soupe, un véritable exemple de brigandage politique, réalisé avec cynisme par ceux-là même qui étaient responsables des événements par leur impéritie et qui auraient tous dû démissionner.
Ils n'ont rien fait avant, ils n'ont rien fait après, ils ont feint de s'étonner du 13 novembre, ils n'ont pas fait grand-chose depuis et ils n'ont toujours rien compris (ou du moins, ils font semblant de ne pas comprendre)...
Rebelote la prochaine fois.
Rédigé par : Exilé | 07 janvier 2016 à 13:05
Vous êtes un drôle, P. Bilger.
Lorsque l'on vous disait ici que ceux qui votent FN ont la peste et qu'il faut les mettre en quarantaine jusqu'à ce qu'ils en guérissent ou qu'ils en meurent, vous vous moquiez, prétendant que ce ne sont que de pauvres bougres un peu déboussolés, vous les protégiez, vous les dorlotiez, vous les cajoliez en bon petit père de la populace.
Aujourd'hui, la peste commence à toucher notre Constitution alors que ceux qui la répandent ne gouvernent même pas, et vous osez encore prétendre que parler de peste, c'est parler pour ne rien dire.
En vérité, qui utilise réellement les mots pour ne rien dire ?
Si je dis que la peste est peste, je dis une évidence mais cette évidence n'est pas rien.
Mais si vous vous acharnez à dire que la peste n'est pas peste, que dites-vous ?
Rédigé par : Garry Gaspary | 07 janvier 2016 à 11:43
Je suis un peu hors sujet puisqu'au lieu de "des mots pour ne pas le dire", je parle de "pas de mots pour le dire". Il s'agit toujours des agressions de Cologne, Dusseldorf et Hambourg le soir du 1er janvier, et du camouflage dont elles ont fait l'objet dans les media, la France étant championne en la matière puisque je tire mes informations de nos voisins anglais. Dans le Telegraph, je trouve un long article, beaucoup lu, dont je traduis un petit passage vers la fin.
http://www.telegraph.co.uk/news/worldnews/europe/germany/12085182/Cover-up-over-Cologne-sex-assaults-blamed-on-migration-sensitivities.html
« On veut savoir pourquoi les media ont attendu 5 jours pour donner les informations. La station publique ZDF a présenté des excuses pour avoir omis d’inclure les agressions dans ses nouvelles générales du mardi. L’ancien ministre de l’Intérieur Hans-Peter Friedrich a accusé les media d’imposer un ‘black out de l’information’, et de pratiquer un ‘code du silence’ concernant les informations négatives à propos des migrants. ‘C’est un scandale, a-t-il dit, qu’il ait fallu 5 jours aux media pour que la question soit abordée’.
Certains commentateurs des media mettent en garde contre leur façon d’y aller sur la pointe des pieds et de tourner autour du pot quand il s’agit de rapporter les violences sexuelles commises par des migrants issus de sociétés conservatrices pratiquant la ségrégation sexuelle ; cela conduit la population à emmagasiner des ressentiments dangereux et purulents contre les migrants dans leur ensemble ».
Les internautes se moquent avec amertume de ce que ce soit aux femmes que le maire de Cologne donne « un code de conduite » et non à leurs agresseurs.
Oui, les tics verbaux sont agaçants, toutefois le langage codé, bien feutré, fait davantage de dégâts. Nombre de personnes s’expriment fort bien. Mais un langage châtié n’exclut ni la langue de bois, ni la minimisation, ni son contraire. Dans la formule idéale l’honnêteté intellectuelle, le courage de dire, et la formulation heureuse me paraissent également nécessaires.
Rédigé par : Lucile | 07 janvier 2016 à 11:18
@Denis Monod-Broca | 06 janvier 2016 à 19:40
"Car peut-on ne pas croire ? peut-on ne croire en rien ? Les croyances les plus dangereuses ne sont-elles pas celles qui s'ignorent ?... "
Cela est tout à fait vrai : le terme le moins inadapté pour cerner ces faits est, à mon avis, le terme "inconscient".
Rédigé par : protagoras | 07 janvier 2016 à 10:57
"Il n'est pas un magistrat qui ne soit pas déclaré haut"
Dans la fonction publique en générale il y a beaucoup de "hautes" fonctions y compris chez les militaires "haut" gradés ayant reçu les plus "hautes" distinctions...
Je croyais naïvement que ce qualificatif était attribué à l'instar de la "pyramide des gains" du jeu "Qui veut gagner des millions ?" :-D
Me serais-je égarée ?
Rédigé par : breizmabro | 07 janvier 2016 à 10:56
(...) la belle langue française
Indépendamment de sa valeur esthétique, notre langue a été - et est toujours - internationalement appréciée dans le domaine de la diplomatie du fait de sa précision, là où parfois l'anglais est plus flou.
Un exemple souvent cité est celui de l'interprétation à donner à la résolution 242 des Nations Unies, évoquant le retrait des forces israéliennes des « territoires occupés » en français et « from occupied territories » (de et non des) en anglais.
Rédigé par : Exilé | 07 janvier 2016 à 10:19
Oubliée cette formule toute politique pour montrer combien nos politiques de tout poil sont actifs, professionnels et tutti quanti :
- Nous allons nous mettre autour de la table, nous mettrons tout sur la table...
Alors que la table il serait urgent de la renverser.
Rédigé par : eileen | 07 janvier 2016 à 09:57
Ce n'est pas un mince sujet que cette avancée, dans la belle langue française, de ces réflexes pervers, de ces conformismes mous, de ces tièdes banalités.
C'est ce qu'on appelle aussi le bla-bla, qui s'étale sur tous les plateaux télé, qui permet de ne pas dire exactement ce que l'on pense, de peur qu'un jour quelqu'un puisse vous le reprocher.
Cela va avec l'inculture, la médiocrité, le paraître, le j'menfoutisme, le mépris, dont le summum est la plaque apposée en mémoire des morts de Charlie avec un nom mal orthographié et les autres réduits à leur pseudonyme.
La manifestation du 11 janvier a été une manifestation islamophobe, en tout cas anti-islamisme. Mais on l'a nié, et on a vilipendé E.Todd pour l'avoir dit ; cela a conduit au 13 novembre.
Rédigé par : anne-marie marson | 07 janvier 2016 à 09:44
@ Denis Monod-Broca
"Car peut-on ne pas croire ?"
Oui.
Rédigé par : Frank THOMAS | 07 janvier 2016 à 09:15
Remarquer quelqu'un dans la foule, observer attentivement, vous êtes un sacré remarqueur ; oui le terme existe : remarqueur et même si vous trouvez souvent remarquables certains personnages du monde politique ou télévisuel, c'est pour nous éclairer ; on ne peut pas vous le reprocher. Vous êtes remarquablement doué pour nous donner du grain à moudre ; comme dans la magnifique chanson de Michel Berger sur Cézanne : "il éclaire le monde pour nos yeux qui ne voient rien".
Rédigé par : mariane | 07 janvier 2016 à 06:27
Parmi les tendances qui ont pris/prennent racine "voire même", "un espèce", "trop : traduction directe de l'arabe et qui remplace le très", et aussi cet infect "il habite SUR telle ville" (au lieu de il habite telle ville) "il part SUR telle ville" (au lieu de il part pour telle ville) etc. "SUR" qui peu à peu remplace toutes les autres prépositions... et l'indémodable "si j'aurais su j'aurais pas venu..." ou encore les journaleux/camelots qui - pour avoir l'air - utilisent une sorte de globish (global/english) ou sa variante le broken english ajoutant quelquefois... "et en anglais on dit..." ! Certes les Anglo-Saxons ont le talent de créer rapidement des mots nouveaux que les Français s'accaparent de suite, sans les traduire, et même quand ils sont traduits n'utilisent pas la traduction comme "hastag"... dont tout le monde a oublié la traduction, moi la première, tant la traduction "académique" est "inutilisable".
Ne pas oublier les "formules de ponctuation" : le pxxxxx, pour moi imprononçable, et le "comme on dit" du présentateur, pour faire passer une vulgarité ou un borborygme... "comme on dit", NON, "comme vous dites, vous le présentateur"...
Il est bien loin le temps, c'était au XVIIIe siècle, où toute la société instruite européenne de l'époque s'exprimait en français, où Voltaire rencontrait en Russie la Grande Catherine, pour "causer et développer l'art de la conversation".
Dans tous les domaines la France s'appauvrit... ce qui - pour certains économistes - est devenu quasiment/presque une chance puisque si sa croissance molle est beaucoup plus faible que partout ailleurs, lorsque la croissance mondiale dévisse, la France dévisse moins vite CQFD
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Un peu osé celui qui prétendrait que nous confondons "graphologie et cartomancie" pour une raison indiscutable bien simple : les utilisateurs ahaha ne sont pas du tout les mêmes, l'un ignorant l'autre !
Rédigé par : eileen | 07 janvier 2016 à 04:39
Suis-je le seul a être saisi d'envie de trucider ma côte de veau lorsqu'un chroniqueur nous parle d'une vraie sensibilité, d'une vraie ode à la vie, d'un vrai groupe de rock ?
Hum... ma côte de veau serait-elle frelatée ?
Rédigé par : herman Kerhost | 07 janvier 2016 à 03:32
Ah bon ?
Ne trouvez-vous pas qu'en ce moment "quelque part" cède du terrain, alors que "Voilà !" à tout bout de champ (sémantique sans doute mais vide de sens) caracole en tête bien sûr, et quid de la tête sinon qu'à l'insu de tous elle est munie d'un pas de vis. Mais oui car les casquettes sont vissées sur la tête, on ne saurait les porter autrement, d'ailleurs c'est la fin du pas de vis qui empêche de porter la visière devant.
Et plus rien n'est amusant. Les jeux sont ludiques (redondance un rien pléonastique hein ?), les atmosphères de fête sont festives, aaah ma mémoire trouée par quelques nuits de travail me trahit il suffirait de regarder un jité pour cueillir quelques perles...
On ne traite pas un problème on l'adresse on pourrait bien l'addresser tant qu'à jacter frangliche, en attendant d'adresser des issues (au secours !), et comment faire pour que ses enfants quand on habite en ville ne soient pas des jeunes de quartier ? Et les vieux de quartiers ? Pas de quartier !
Un tic ridicule, celui du journaliste qui termine son émission par un modeste "voilà ce que l'on pouvait dire..." Cyrano, reviens !
Et la meilleure ministre de la justice de l'Ouest que l'on qualifie d'éloquente ! L'éloquence, ce serait le fait de parler en élevant le ton avec colère, d'affubler tout substantif même innocent de deux, trois, quatre adjectifs synonymes ! Son style ampoulovolubile est d'un ridicule qui ne trompe que les benêts incultes.
Rédigé par : S Carioca | 06 janvier 2016 à 23:19
On parle ici des mots et des sentiments, au sens large, mais que penser de diode, voussoir, échantignolle, encorbellement, portique... Il fut une époque où l'on étudiait une profession, un métier, l'on découvrait les mots qui le construisait, il y a bien longtemps.
La plume Sergent-Major et l'encre violette, sans parler de l'encre de Chine et du tire-ligne, des mots propres pour un emploi juste.
Rédigé par : Giuseppe | 06 janvier 2016 à 21:51