Alors que l'ex-président de la République a fait un mince effort de repentance dans son dernier livre en omettant beaucoup d'épisodes de fond et de forme qui auraient mérité sa contrition, Eric Woerth, dans un débat avec Florian Philippot, ne semble pas avoir été atteint par ce souci de vérité.
L'inconditionnalité - on ne peut pas dire que François Hollande, lui, en bénéficie si on excepte le soutien sans réserve de deux ou trois ministres "hollandais" historiques comme Jean-Yves Le Drian, Stéphane Le Foll ou Michel Sapin - a encore frappé dans le clan de Nicolas Sarkozy.
En effet, sauf à occulter le réel et à mal analyser les tragédies qui ont traumatisé la France et dévasté des familles, on ne peut pas prétendre qu'il n'y a pas eu "d'attentats terroristes" sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy alors que l'affaire Merah a été, au mois de mars 2012, le premier et terrifiant jalon sur la route abjecte qui s'est continuée au mois de janvier 2015 puis a culminé dans l'horreur le 13 novembre.
En effet, dans ce dessein affiché et cette entreprise concertée qui a visé des Juifs et des militaires, il est difficile de nier l'inspiration terroriste et de récuser le terme "attentats".
A force d'avoir pour unique objectif de sauver Nicolas Sarkozy à tout prix de ce qui ne serait à incriminer que chez son successeur, on tombe dans l'absurde et Eric Woerth aurait dû prendre exemple sur la nouvelle ligne apparemment plus modeste et lucide de son "patron".
Il n'empêche qu'il n'y a pas de quoi s'indigner au-delà du bon sens comme s'il était presqu'aussi grave d'avoir subi les attentats ou de mal les nommer. La France n'a que trop l'habitude de ces controverses lilliputiennes qui font dépenser une énergie qui serait bien plus utile pour d'autres causes. La présidente Carole Delga devrait s'économiser sur ce plan.
Quand Eric Woerth a complété son propos en déclarant au sujet de Mohamed Merah que "c'est le crime d'un furieux", il n'a pas totalement tort. Il cherche seulement à mettre en évidence la part subjective, personnelle et malfaisante qui se donne bonne conscience avec sa validation par un système terroriste (Le Parisien).
Face à l'émoi il s'est expliqué et tout va retomber aussi vite qu'une incandescence artificielle l'a propulsé. Il a évoqué "un attentat terroriste" ! Quelle étrange inconséquence qui vous fait contredire dans l'instant ce qu'on avait proféré (Europe 1) !
Mais il est évident que le terrorisme, c'est aussi le crime de furieux qu'une organisation et des processus de mort programmée justifient et permettent.
Battons-nous prioritairement contre ce qui menace la République.
Contre les maux, pas sur les mots aussi vite dits que retirés.
@ hameau dans les nuages | 02 février 2016 à 16:32
Merci du retour mais je trouve les références anciennes et peu pertinentes. J'ai par exemple relevé ceci :
[....En 1999, le gouvernement a subventionné une grande enquête et interrogé 7000 femmes sur la question de la violence contre les femmes. Mais les résultats ne disent rien de l'origine ethnique de ces femmes : cette enquête était une occasion manquée...]
Certes quel que soit le groupe de femmes concerné, la situation a été, est, et demeure intolérable. J'aurais tendance à penser que, tous milieux (ou classes sociales) confondus, les femmes battues le seraient en raison de la présence de personnes à tendance alcoolique prononcée, voire d'autres substances. Je n'ai pas fait de recherches sur le sujet.
Violences physiques, violences psychologiques faites aux femmes, il reste malheureusement tant à faire. Mais quand même la (les) ministre des Droits des femmes détourne le regard, il y a je l'avoue de la colère enfouie.
Rédigé par : fugace | 06 février 2016 à 02:36
@ Lucile
Vous avez raison de dire que les Anglais sont différents et me permettez de répéter qu'il faudrait les imiter pour ce qui est de marier discipline et hédonisme, je préciserais même excentriques !
Je ne désespère pas que nous les imitions un jour. Pourquoi ? Eh bien, parce que même la Résistance, on l'admet de plus en plus, a pris des cours des Anglais.
Dans un registre plus léger mais sans doute plus influent, dans Bilbo le hobbit et le Seigneur des anneaux, les hobbits aiment vivre heureux sans chercher du tout puissance et gloire mais savent faire preuve de courage quand il le faut et renoncer à la richesse (Bilbo) et au pouvoir (Frodon) pour le bien du monde.
Comme par hasard, il se dit que ces personnages seraient imités du peuple anglais, du soldat de base mais chut, j'arrête d'écrire là-dessus ou je regretterais trop de ne pas avoir acheté un livre sur Tolkien dans la guerre (sans doute plus tard avec une meilleure traduction de Bilbo et du Seigneur des anneaux).
En attendant, tout hédonisme non connoté de trahison et de mollesse, sa plus infime trace, est bonne à prendre chez nos politiciens... Il y a un art de vivre en France, quelle tristesse de voir qu'il n'aboutit pas à quelque chose de mieux chez nos politiciens !
Rédigé par : Noblejoué | 03 février 2016 à 19:20
"L'emprise n'est pas l'apanage des hommes"
Eh non ! Les hommes qui sont victimes de violences physiques de la part de certaines femmes tombent littéralement des nues lorsque cela leur arrive, particulièrement chez ceux qui n'ont aucun besoin de s'exprimer par la violence. Eux aussi hésitent longuement à se rendre à la gendarmerie pour porter plainte. C'est justement pourquoi certains pays ont ou sont en train
d'aider au règlement de ce problème parce que ces comportements masculins et/ou féminins révèlent des personnalités aux fondements fragiles sans construction valable.
Pour les personnes qui considèrent que les femmes doivent partir du foyer, question : comment font celles qui sont chez elles ? Elles laissent leur maison et leurs enfants à l'assassin du silence ?
Aussi, je pense que les personnes qui ont eu le courage de signaler ces violences dans l'indifférence générale, il y a quelques années, sont plus à même d'apporter des éléments fiables, n'étant plus sous le coup de l'émotion ni de la contrainte.
Rédigé par : calamity jane | 03 février 2016 à 08:22
@Noblejoué
Votre exemple fiche ma théorie par terre, je dois l'admettre. Mais pas complètement ! Le héros se fait plaisir, oui, mais chez lui le courage prévaut, au moment voulu, sur le besoin de confort (intellectuel, psychologique, physique), et même sur sa sécurité.
Et puis, dans la merry old England, un comportement quelque peu "laidback" après l'effort, mais toutefois très ritualisé, fait partie du savoir-vivre, c'est presque une discipline personnelle...
Rédigé par : Lucile | 03 février 2016 à 00:27
Pour se battre contre ce qui menace la République, il n'est pas inutile de lire ceci :
http://m.nouvelobs.com/monde/20160129.OBS3685/pour-lutter-contre-l-ei-il-faut-s-interesser-a-son-pouvoir-de-seduction.html
C'est long mais surtout très instructif.
Le lien complet est celui-ci si le premier ne fonctionne pas : http://m.nouvelobs.com/monde/20160129.OBS3681/l-etat-islamique-est-une-revolution-par-scott-atran.html?xtref=http%3A%2F%2Fm.nouvelobs.com%2Fmonde%2F20160129.OBS3685%2Fpour-lutter-contre-l-ei-il-faut-s-interesser-a-son-pouvoir-de-seduction.html#http://m.nouvelobs.com/monde/20160129.OBS3685/pour-lutter-contre-l-ei-il-faut-s-interesser-a-son-pouvoir-de-seduction.html">http://m.nouvelobs.com/monde/20160129.OBS3685/pour-lutter-contre-l-ei-il-faut-s-interesser-a-son-pouvoir-de-seduction.html">http://m.nouvelobs.com/monde/20160129.OBS3681/l-etat-islamique-est-une-revolution-par-scott-atran.html?xtref=http%3A%2F%2Fm.nouvelobs.com%2Fmonde%2F20160129.OBS3685%2Fpour-lutter-contre-l-ei-il-faut-s-interesser-a-son-pouvoir-de-seduction.html#http://m.nouvelobs.com/monde/20160129.OBS3685/pour-lutter-contre-l-ei-il-faut-s-interesser-a-son-pouvoir-de-seduction.html
Rédigé par : kalanchoe | 02 février 2016 à 22:58
@Lucile
@finch
On peut être un héros et un hédoniste, ainsi Churchill. Ce lien pour le fun :
http://cigarsocialclub.fr/50-ans-sir-winston-churchill/
Rappel de ce que sont les Hobbits, ceux qui sauvent la Terre du milieu dans Le seigneur des anneaux, de sacrés hédonistes !
Le problème est en fait que nous n'avons pas de héros.
Alors on demande, comment dire? en compensation? aux politiciens d'avoir l'air sérieux.
Un peu comme un couple qui ne s'aime plus sauve les apparences... Mais outre que notre pays mérite mieux que cela, à une époque médiatique, les politiciens ne peuvent pas plus s'empêcher de montrer leurs bonnes fortunes, dans tous les sens du terme, que certains bandits de parader sur internet !
Rédigé par : Noblejoué | 02 février 2016 à 20:46
@ Noblejoué @ finch
"L'hédonisme a aussi une valeur positive en politique".
Question intéressante ! Je dirais oui, les bons vivants sont sympathiques... tant que leur hédonisme n'est pas perçu comme de la "self-indulgence", c'est-à-dire une complaisance envers soi-même et envers ses propres appétits, désirs, ou caprices. Même modéré, il se marie assez mal avec des aspirations héroïques, et cela d'autant plus qu'il est furtif. Il ne peut guère prétendre à l'exemplarité ni prêcher l'effort. En période d'opulence, ça va. En période difficile, il ne répond pas aux exigences de l'époque.
Rédigé par : Lucile | 02 février 2016 à 19:41
@ Mary Preud'homme | 02 février 2016 à 15:54
"Il y a également des femmes mythomanes et manipulatrices qui en raison d'un contentieux quelconque avec leur conjoint (ou ex) racontent n'importe quoi et n'hésitent pas à l'accuser à tort des pires turpitudes"
Il semblerait (conditionnel) que dans l'affaire dite Sauvage, Madame Sauvage ne soit pas si blanc-bleu que la pétition Darlan a bien voulu nous le faire avaler.
En effet :
Les avocates ont tout misé sur les violences faites aux femmes pour l'exonérer de son passage à l'acte criminel, avec préméditation.
Compte tenu de l'historique de cette famille cette thèse n'a pas été retenue par les juré(e)s
1. Mme Sauvage n'a porté plainte qu'une seule fois pour coups et blessures en 47 ans,
2. Ses filles n'ont jamais porté plainte pour viol. Même devenues adultes,
3. Le mari de Madame Sauvage avait une maîtresse que Madame Sauvage a "agressée" en revenant de son club de chasse,
3. Son fils se serait (conditionnel) suicidé pour échapper à l'emprise de sa mère.
"ll y a également des femmes mythomanes et manipulatrices" ; et dangereuses.
Rédigé par : breizmabro | 02 février 2016 à 19:00
@fugace | 02 février 2016 à 14:56 @ sylvain | 02 février 2016 à 13:49
"Merci de citer vos sources, pour demeurer crédible".
Vous êtes têtu cher fugace, j'ai dit CHUUUUUTTT ! D'après M. Dessourcessure, les prisons sont remplies de blonds aux yeux bleus, mais chuuuuttt !
Rédigé par : sylvain @ fugace | 02 février 2016 à 16:32
@fugace | 02 février 2016 à 14:56
"Merci de citer vos sources, pour demeurer crédible".
SOS femmes accueil :
http://www.sosfemmes.com/violences/violences_femmes_immigrees.htm
Le mariage arrangé n'est-il-pas la première violence ? Sans parler de l'excision qui concernerait environ 50 000 femmes en France !
Rédigé par : hameau dans les nuages @ fugace | 02 février 2016 à 16:32
Je ne comprends pas : Eric Woerth a-t-il, oui ou non, battu son épouse ? Les commentaires divergent à ce sujet...
Rédigé par : sbriglia | 02 février 2016 à 16:23
"Elles viennent nous voir mais refusent de porter plainte, elles se contredisent, cessent soudain de coopérer en cours d’enquête. Certaines minimisent les faits ou en dissimulent. C’est déconcertant.» Selon les statistiques, il faut en effet sept allers-retours au commissariat, en moyenne, avant qu’une victime aille au bout d’une action en justice.
Pour expliquer ces revirements, une représentante de l’association Solidarité Femmes 91 a schématisé au tableau le «cycle de la violence conjugale» : l’amour aveuglant quand viennent les premières tensions, puis le déni – «c’était juste une dispute» –, la honte d’être victime, la peur de se retrouver seule et parfois sans ressources. La culpabilité, enfin, d’envoyer le père de ses enfants en prison.
(d'après le témoignage d'un policier essonnien).
J'ai moi-même été amenée à témoigner pour une femme maltraitée par son concubin, laquelle s'est rétractée plusieurs fois en dépit de la qualité d'écoute de l'officier de police qui l'encourageait à aller jusqu'au bout. Puis a fini par déménager sans crier gare avec son tortionnaire. Entre-temps ce dernier m'avait menacée plusieurs fois et avait même été jusqu'à couper l'alimentation de l'ascenseur où j'étais restée enfermée près de deux heures, ce dont "sa femme" s'est refusée à témoigner après les faits disant que c'était juste une mauvaise blague.
Il y a effectivement beaucoup trop de femmes et d'enfants battus et maltraités et dont la souffrance restera ignorée, mais il y a également des femmes mythomanes et manipulatrices qui en raison d'un contentieux quelconque avec leur conjoint (ou ex) racontent n'importe quoi et n'hésitent pas à l'accuser à tort des pires turpitudes.
D'où la difficulté pour un policier ou un magistrat de démêler le vrai du faux et le questionnement (certes pénible mais indispensable) qu'ils infligent à la plaignante.
Rédigé par : Mary Preud'homme | 02 février 2016 à 15:54
@ sylvain chuuuuttt ! | 02 février 2016 à 13:49
Merci de citer vos sources, pour demeurer crédible.
Rédigé par : fugace | 02 février 2016 à 14:56
Puisque le billet a largement dérivé sur Madame Sauvage et sans entrer dans les détails de ce procès, devraient être rouvertes toutes les plaintes déposées remontant à plus d'une dizaine d'années.
Les femmes qui avaient eu ce courage, dans l'indifférence générale, pour prévenir de ce scandale national des assassins du silence, doivent se sentir comme les jurés de ce procès.
En effet, le nombre de "classement sans suite" assorti d'un gentil "rappel à la Loi" est purement scandaleux. Pour celles qui osaient poursuivre, elles trouvaient en face d'elles un médiateur qui leur signifiait que les tribunaux étaient débordés. Et ce ne sont pas les associations "putes et soumises" qui auraient aidé des femmes de plus
de cinquante ans (dans certains cas) pour poursuivre.
Alors on met tout sur la table et celles qui ont eu le courage de faire les choses pour demander du secours à la Loi devraient en premier lieu être entendues si l'on veut valablement former les personnes qui auront désormais à voir avec ce scandale des assassins du silence.
Rédigé par : calamity jane | 02 février 2016 à 14:13
@Achille | 01 février 2016 à 20:14
"J’ai lu dernièrement un article disant qu’une femme meurt tous les trois jours sous les coups de son mari. C’est tout simplement effrayant"
Allez cher Achille jouons aux devinettes, dans quelle partie de la population ces drames terribles se jouent-ils ?
Chuuuut ! padamalgame, vivrensemble, multiculturalisme, tendons-leur la main, pas de stigmatisation, pas de discrimination, il faut les comprendre, s'imprégner de leurs cultures leurs mœurs leurs religions etc. etc.
Chuuuuuutttt !!
Rédigé par : sylvain chuuuuttt ! | 02 février 2016 à 13:49
HuffPost : Hollande pris en flagrant délit de contradiction (Orange).
Bof ! Lui, Woerth et tous les autres sont dans le déni permanent, une parole chasse l'autre, combien d'actes de contrition pour être pardonné ?
Comment peut-on croire en eux, les réseaux sociaux sont le symptôme de la gravité du mal dont souffrent les politiques et pour la confiance à retrouver il n'existe pas de remèdes. Triste constat.
Rédigé par : Giuseppe | 02 février 2016 à 11:12
@ Lucile | 02 février 2016 à 09:31
Maintenant que les langues se délient, et qu' "il se murmure..." comme dirait Taubira, nous apprenons que ce M. Marot mari de Madame Sauvage, devait avoir de gros besoins sexuels puisqu'en plus de violer femme et enfants, il avait une maîtresse à satisfaire, et Madame Sauvage l'ayant appris, folle de jalousie (faut dire qu'avec un mari pareil il y avait de quoi...), elle est allée "fiche une trempe" à cette femme :-(
(Les procès sont publics et certains de nos concitoyens y assistent...)
Décidément cela confirme que les 21 intervenants dans ce dossier avaient plus d'informations pour étudier le dossier Sauvage qu' Eva Darlan et son club de bisounours, et que les avocates ont surtout mal dirigé leur dossier en plaidant la victimisation des femmes de ce foyer pour écarter l'absence de légitime défense.
Résultat face aux preuves ? Dix ans ! Deux fois.
Rédigé par : breizmabro | 02 février 2016 à 11:12
@breizmabro
"Avant de tuer son mari elle ne savait pas que son fils s'était pendu la veille".
Ce qui me fait dire que c'est une famille régie par une pulsion de mort. La mère est passée de victime à bourreau, le mari est passé de bourreau à victime, et le fils a été son propre bourreau. Affreux !
Rédigé par : Lucile | 02 février 2016 à 09:31
Cette triste et sordide affaire Jacqueline Sauvage est emblématique de ce qu'est la Vox Populi : des individus jugent une affaire dont ils ne connaissent rien, à part ce que les médias en ont dit et en ont fait, dont aucun n'a eu entre les mains le dossier complet. Tous ces individus qui émulsionnent le moindre propos se prétendent de bonne foi et pensent défendre LEUR idée élémentaire de ce que devrait être la justice. Certains commentaires sont tout simplement effrayants tant ils sont haineux et crient vengeance.
Cette affaire a un goût de Loi du Talion révisée XXIe siècle animée par des viragos, comme cette odieuse mégère Eva Darlan : un homme maléfique et méprisable a été tué, pour la justice et pour le bien de tous d'un pays civilisé, il aurait été préférable qu'il soit jugé, condamné et incarcéré pour une trentaine d'années.
Si on peut comprendre que cette dame et sa famille se réjouissent de la prochaine libération de leur mère, cependant et désormais une certaine dignité et le silence sur cette affaire devraient s'imposer à tous... spontanément.
Rédigé par : eileen | 02 février 2016 à 06:32
@ finch
Loin de moi de nier la réalité du droit, son utilité, l'intelligence et le style des propos de notre hôte !
Mais puisque la grâce existe, pourquoi pas en faveur d'une pauvre femme, battue, abandonnée de tous pendant des années ?
Le cas Hollande ? Je ne suis pas son Défenseur, ou son Accusateur.
"L'hédonisme se marie mal en revanche à la rigueur morale."
Pas forcément. Si on est capable de prendre du plaisir avec des choses n'excédant pas son budget et de ne pas vouloir ramper devant riches et puissants pour les obtenir.
L'hédonisme a aussi une valeur positive en politique. Le politicien capable de prendre quelque plaisir sera peut-être moins enclin à vouloir accumuler le plus possible de puissance au risque de virer dictateur, en trouvant ailleurs. Le conformisme des élites n'est pas beau mais il peut limiter la démesure.
En somme l'homme politique devrait se comporter comme le rédacteur d'une constitution, essayer d'équilibrer son caractère pour que le plaisir ne le pousse pas à la corruption ou à la violence, l'ambition au reniement, le pouvoir à l'abus.
Avoir ces trois caractéristiques en les limitant par les autres et par la surveillance qu'on en fait est une bonne chose.
Mais votre description de Hollande, humain trop humain, est plus probable car plus courante.
Rédigé par : Noblejoué | 01 février 2016 à 22:41
Woerth, son prétendu blanchiment (comme on blanchit l'argent ?) et les attendus du jugement.
Il semble que les règles du droit n'aient pas permis de le condamner.
Mais...
Bon j'ai cherché sur un moteur de recherche qui ne paie pas honnêtement ses impôts...
http://libertes.blog.lemonde.fr/2015/05/29/proces-bettencourt-19-pourquoi-eric-woerth-est-relaxe/
et
http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/ni-nicolas-sarkozy-ni-eric-woerth-169341
donnent accès à des extraits et même apparemment à l'ensemble du jugement pour le premier.
Woerth est relaxé mais la lecture des attendus du jugement ne le montre pas blanc, loin de là.
Que les extraits soient cités par Agoravox qui paraît-il est un site conspirationniste ne change pas leur teneur à moins d'une falsification.
Un grand artiste, E. Woerth, mais blanc ? Non.
Rédigé par : S Carioca | 01 février 2016 à 22:00
@breizmabro
Réponse habituelle : à un propos désobligeant (sans préjuger de sa véracité) à l'égard de son bord politique on répond par un propos symétrique.
Les errements de ce mec de gauche peu séduisant sur le plan des qualités n’interviennent pas dans les éventuels errements de la maison Woerth.
Vous vous trompez, d'ailleurs, sur la couleur de ma casaque politique...
Il faudrait trouver les attendus du jugement Woerth. Dans mon souvenir ils en disaient long et pas du bien. Qu'on appelle cela un blanchiment est sans doute un abus de langage.
Rédigé par : S Carioca | 01 février 2016 à 21:37
@Noblejoué, 19:28
On est ambitieux pour faire partie de l'élite. L'élitisme n'est pas antinomique de l'hédonisme mais souvent complémentaire comme la cerise sur le gâteau d'une réussite. L'hédonisme se marie mal en revanche à la rigueur morale. C'est là où le bât blesse. Dans la décision de Hollande, l'hédonisme a probablement joué un rôle au détriment des valeurs morales, du respect de la justice et des décisions confondues de deux jurys populaires successifs. L'ambition est alors intervenue - dans la perspective de l'élection de 2017 - dans la décision de flatter un électorat de gauche durement malmené ces derniers temps, en particulier par la démission de C. Taubira. Sans doute cette démission a-t-elle fait pencher la balance dans le sens de la clémence. Le choix effectué flatte l'image de son auteur et renforce la place qu'il s'octroie dans l'élite, pas forcément flatteuse, de la bienséance complaisante. En 2017, malgré ses ambitions, Hollande détestera être évincé de l'élite. Il y sera encore un peu en raison de ses états de service et du sort envieux et généreux que la République réserve à ses anciens présidents.
L'hédonisme de Hollande s'est aussi complu dans un narcissisme infatué où, en dépit des apparences, il n'a rien à envier à celui d'avant. N'est pas chef de guerre planétaire contre le terrorisme qui veut. Cette martialité renforce - croit-il - sa suprématie par rapport à ses prédécesseurs.
Cette sempiternelle soif des sommets. Il devra se contenter de ce qu'il a pu, c'est-à-dire pas grand-chose. Surtout du nocif et du stupide. Hollande n'a certainement pas encore compris que la seule ambition qui aurait dû l'habiter est la qualité du service rendu au pays pendant son quinquennat et au verdict impitoyable que dressera ensuite le tribunal de l'histoire. Nulle échappatoire alors. D'élite, il sera - sans coup férir - déclassé à cancre de la galerie de portraits. Même avec le recul, il ne l'admettra jamais.
Sur Twitter, quelqu'un a eu la même réaction que vous. Il a commenté l'opinion exprimée hier par Philippe Bilger sur Europe 1 de cette façon : "On peut le voir ainsi. [N.B. le fait que la grâce présidentielle affaiblisse l'institution judiciaire…] Mais certains juristes sont souvent "bloqués" dans leur réflexion par le droit et passent à côté des réalités."
Rédigé par : finch | 01 février 2016 à 21:35
@ Achille | 01 février 2016 à 20:14
"Il a fallu 47 ans de calvaire et sans doute aussi le suicide de son fils"
Avant de tuer son mari elle ne savait pas que son fils s'était pendu la veille.
Rédigé par : breizmabro | 01 février 2016 à 21:22
@ eileen
"Comment peut-on accepter d'être maltraitée durant 47 ans sans rien faire pour se défendre/être défendue..."
Dressage. Mais même les esclaves peuvent se révolter... Ils se dé-chaînent.
L'arme est l'outil qui libère. Vous ne vous demandez pas si vous vous défendez ou si vous vous vengez.
Vous frappez.
Puis la société, qui veut l'ordre et non la justice, la diminution de la violence et non qu'on cesse de faire des victimes, vous frappe.
Mais comme dans notre société, on s'occupe un peu des victimes, cette femme battue abandonnée de tous a fini par obtenir quelque aide.
Ce n'est pas moi qui souhaiterais qu'elle continue à croupir à l'ombre.
Rédigé par : Noblejoué | 01 février 2016 à 21:09
@ breizmabro | 01 février 2016 à 17:35
« Comment une mère peut-elle ne rien faire, ne pas partir, en sachant que ses enfants sont en danger dans son foyer ? Dites-moi ?
Expliquez-moi ? »
Nombre de femmes dans la même situation que Jacqueline Sauvage se montrent incapables de quitter leur mari, tout simplement parce qu’elles sont tétanisées par la peur.
Peur que celui-ci les harcèle là où elle aura trouvé refuge, peur de ne savoir où aller, peur de ne pas avoir les moyens de subsister et donc de s’occuper correctement de leurs enfants.
Je pense toutefois que le fait que son mari s’en prenne à ses propres filles était un motif suffisant pour qu’elle se décide à quitter ce monstre.
Elle ne l’a pas fait préférant vivre son enfer et y entraîner ses filles avec elle.
Ceci dénote une extrême faiblesse de caractère, une inclination à la soumission assez méprisable lui empêchant de prendre la seule décision qui s’imposait. Mais chacun réagit en fonction de sa nature intime.
Il a fallu 47 ans de calvaire et sans doute aussi le suicide de son fils, pour provoquer chez elle une réaction de révolte. Réaction bien trop tardive et inappropriée qui lui a fait commettre l’irréparable.
Combien de femmes sont dans son cas et vivent un calvaire quotidien sans oser réagir, sans que leurs voisins, leur entourage familial ou professionnel ou les services n'interviennent ? Sans doute beaucoup trop.
J’ai lu dernièrement un article disant qu’une femme meurt tous les trois jours sous les coups de son mari. C’est tout simplement effrayant.
Rédigé par : Achille | 01 février 2016 à 20:14
@ breizmabro
"Je suis mère (et grand-mère, rien n'est parfait ;-)), si mon mari avait fait quoi que ce soit sur UN seul de mes enfants..."
Je me suis fait la même réflexion. Qu'une épouse subisse ainsi les coups de son mari, s'échappe puis revienne au foyer devant les supplications de celui-ci pour recommencer à nouveau est un fait connu.
Mais qu'elle accepte pendant tant d'années que ses filles, la chair de sa chair subissent les mêmes violences en connaissance de cause notamment le viol sans réagir me laisse pantois et dubitatif.
Bonjour l'ambiance chez les Sauvages...
Rédigé par : hameau dans les nuages | 01 février 2016 à 20:11
@ finch
Si je n'ai pas répondu à Denis Monod-Broca, c'est que j'ai pensé que son avis pouvait être aussi vrai que le mien : qui sait ce qui agit le coeur de l'Homme ? De plus, nous n'avons pas accès, enfin du moins pas moi, à l'intimité du personnage dont il est question.
Et puis j'ai pensé qu'il était bien de laisser les deux avis en face à face pour comparaison. Que vous les rapprochiez améliore encore les choses.
@Denis Monod-Broca 31/01, 20:39
"En graciant Mme Sauvage, M. Hollande a bafoué un principe essentiel à la vie en société, on ne se fait pas justice soi-même."
@Noblejoué 31/01, 21:38
"Monsieur Hollande, en graciant madame Sauvage, permet à une victime punie pour s'être défendue de ne plus l'être, enfin."
Sinon, vous dites :
"F. Hollande est un faible. Il cherche à concilier l'inconciliable : l'hédonisme et une image moralisatrice d'un côté avec une ambition et un élitisme de l'autre. Cela ne peut fonctionner."
Je laisse de côté le fait de savoir si Hollande est ainsi mais je signale que bien des gens essaient de concilier bien des attitudes, parfois conciliables selon moi, parfois non.
Voyons ce qu'on pourrait dire sur votre cocktail : on peut être hédoniste sur des choses qui ne sont pas contraires à la morale, et être moral voire moralisateur d'autre part. Par exemple, on peut apprécier la nourriture et le vin et être très moral par ailleurs dans le sens défense des victimes, être ambitieux pour cela ou du moins partiellement pour cela et être élitiste dans le genre j'apprécie mieux les gens qui goûtent les plaisirs hédonistes et la défense des victimes que les autres.
Un individu de ce type est possible... Mais savoir si FH est véritablement un amateur éclairé des plaisirs de la table (et de l'art d'aimer ? comme on peut se le demander car malheureusement la vie privée est étalée) ou non... S'il aide véritablement les victimes (que sa grâce m'ait surpris n'est pas un compliment pour lui) ? S'il a une ambition pour la France (les politiciens doivent à présent prouver qu'ils ne sont pas mus que par l'intérêt personnel au vu de leur pedigree) ? S'il peut se permettre d'être élitiste (a-t-il une des qualités précitées ou d'autres de quelque envergure pour les exiger des autres) ?
Je n'en sais rien.
La mollesse de son style a le même effet que la graisse sur un visage : on a du mal à distinguer les trais, soit du visage soit d'une action. Il se peut qu'il avance masqué pour ne pas heurter, ou qu'il se masque pour cacher une inaction, ou encore qu'il suive ces deux tactiques conjointement.
Par contre, je suis favorable à sa grâce pour la femme battue. Ceci dit, comme beaucoup, je trouve que le fait qu'on ait un souverain républicain, c'est déplacé.
A quand un équilibre des pouvoirs digne de ce nom ?
Comme si on devait avaler un gros gâteau bien indigeste et pas forcément bon. Mais enfin, pourquoi se priver, dans ce contexte, de la cerise sur le gâteau, de la grâce ? Le problème ce n'est pas la cerise, c'est le gâteau.
Rédigé par : Noblejoué | 01 février 2016 à 19:28
@ sbriglia | 01 février 2016 à 14:07
Quelle est donc cette main qui l'a nourri ainsi que sa famille ?
La nôtre ?
Celle d'une vieille milliardaire qui perd ses billes ?
Vraiment, quel homme honorable !
Rédigé par : Alex paulista | 01 février 2016 à 17:50
@ Achille | 01 février 2016 à 13:39
"Ses filles une fois arrivées à l’âge adulte et entrées dans la vie active n’ont rien fait pour tirer leur mère de cet enfer. L’une ou l’autre pouvait s’occuper d’elle, informer les services sociaux, porter plainte contre leur père pour viol et inceste"
Bien sûr, et c'est ce que n'a pas pu expliquer, devant les deux juridictions, son avocate (qui en ce moment se pavane dans les médias comme si c'était elle qui avait évité la prison à cette femme. Quelle impudeur...)
"Un aménagement de peine me paraît une bonne décision d’autant que cette femme ne présente aucun danger pour son entourage"
Qu'en savez-vous ? l'"emprise" n'est pas l'apanage des hommes.
Comment une mère peut-elle ne rien faire, ne pas partir, en sachant que ses enfants sont en danger dans son foyer ? Dites-moi ?
Expliquez-moi ?
Je suis mère (et grand-mère, rien n'est parfait ;-)), si mon mari avait fait quoi que ce soit sur UN seul de mes enfants je n'aurais pas attendu 47 ans pour lui tirer trois balles dans le corps. De face.
Non, décidément, je n'"achète" pas la bobotisation dramatico-médiatique des copines de Juju.
Tant pis. J'assume. Sans le mea culpa en vogue.
Rédigé par : breizmabro | 01 février 2016 à 17:35
Au doux bruit des vestes qui se retournent, on peut préférer le claquement de bottes du dernier carré des grognards : j’aime ceux qui ne crachent pas dans la main qui les a nourris et qui ne tirent pas sur les ambulances...
Rédigé par : sbriglia | 01 février 2016 à 14:07
Excellent !
"L’ancien magistrat Philippe Bilger, qui se définit comme réactionnaire, a rédigé pour le site du Figaro une tribune incisive à l’encontre de Christiane Taubira.
FIGAROVOX/HUMEUR – Dans un entretien à Paris Match, la garde des Sceaux compare sa situation à celle de Roger Salengro, poussé au suicide en 1936 après une série d’attaques racistes. Pour Philippe Bilger, la comparaison est indécente et ne vise qu’à faire oublier l’échec de sa politique pénale.
En savoir plus sur http://www.medias-presse.info/taubira-elle-va-nous-dire-combien-de-fois-quelle-est-noire-et-quil-y-a-eu-lesclavage/30949#wBi5RApMlF1sYR66.99"
Très bien aussi l'article sur le Jean Moulin du PAF, le grand résistant intello bobo gaucho Ruquier !
Rédigé par : sylvain | 01 février 2016 à 13:40
@ breizmabro | 01 février 2016 à 13:05
« Elle a attendu que ses enfants soient partis pour tirer sur le "cochon sauvage" (il paraît que c'était une excellente chasseuse). Ce n'est pas de la légitime défense, c'est une vengeance froidement ruminée. »
On peut aussi poser la question autrement.
Ses filles une fois arrivées à l’âge adulte et entrées dans la vie active n’ont rien fait pour tirer leur mère de cet enfer.
L’une ou l’autre pouvait s’occuper d’elle, informer les services sociaux, porter plainte contre leur père pour viol et inceste.
Le père aurait alors été emprisonné et cette pauvre femme aurait enfin pu retrouver une vie normale.
47 ans de cauchemar sans que personne de l’entourage de cette femme n’intervienne est tout simplement incompréhensible.
Mais d’un point de vue purement juridique, elle a tué sciemment son mari de trois balles dans le dos. Difficile dans ce cas d’invoquer la légitime défense si l’on se réfère à la loi. D’autant qu’une décision de justice invoquant la clémence peut ensuite faire jurisprudence pour des cas similaires avec toutes les déviances qui peuvent s’ensuivre.
A noter toutefois que la loi doit être humaine pour être juste. Un aménagement de peine me paraît une bonne décision d’autant que cette femme ne présente aucun danger pour son entourage contrairement à bien des criminels récidivistes qui ont pu en bénéficier.
Rédigé par : Achille | 01 février 2016 à 13:39
@S Carioca | 01 février 2016 à 00:45
"...l'emploi de son épouse dans l'entourage de la maison Bettencourt"
En même temps Bartolone (vous savez, celui de la "race" de Neuilly ;-)) a son épouse comme collaboratrice. A NOS FRAIS c'est plus cool ? :-D
La couleur de votre casaque vous égare.
Rédigé par : breizmabro | 01 février 2016 à 13:24
Que vois-je ? Mon toutou adoré Gaspary s'est mal conduit ce week-end ?? Pas moyen de lui enlever la laisse sans qu'il fasse partout. Essayez d'être moins dur avec lui, il n'arrive pas à se remettre des aventures "affectives" christianisées qu'il a subies dans les presbytères de son enfance, cet endroit où les enfants savent que le curé "habite" ; soyez compatissants, il attend avec impatience le jour où ses potes islamisés lui offriront des têtes de chrétiens au bout des piques devant Notre-Dame, c'est son fantasme préféré, le mien c'est Pamela Anderson en cuir à l'AN ; chacun ses jouissivités.
Aujourd'hui, remise en état de la salle où nous avons fêté le départ de Taubira par une galette abondamment arrosée ; en son honneur nous avons répété la chorégraphie "abdominale" que nous avions déjà présentée à notre Flanby lors de son discours à la télé le jour de l'an.
Rédigé par : sylvain | 01 février 2016 à 13:11
@ eileen | 01 février 2016 à 10:20
"Comment peut-on accepter d'être maltraitée durant 47 ans sans rien faire pour se défendre/être défendue"
Et plus encore, comment peut-on, le sachant, laisser ses enfants se faire violer par son mari, leur père ?
Rien que pour cette "non assistance à ses enfants en danger" si j'avais été jurée j'aurais voté pour les dix ans de prison.
Elle a attendu que ses enfants soient partis pour tirer sur le "cochon sauvage" (il paraît que c'était une excellente chasseuse). Ce n'est pas de la légitime défense, c'est une vengeance froidement ruminée.
Pauvre justice, quel camouflet pour les 21 personnes qui sont intervenues dans ce dossier !
Rédigé par : breizmabro | 01 février 2016 à 13:05
@Denis Monod-Broca 31/01, 20:39
En graciant Mme Sauvage, M. Hollande a bafoué un principe essentiel à la vie en société, on ne se fait pas justice soi-même.
@Noblejoué 31/01, 21:38
Monsieur Hollande, en graciant madame Sauvage, permet à une victime punie pour s'être défendue de ne plus l'être, enfin.
Avis divergents. Pour information, Philippe Bilger a préconisé à F. Hollande - sur Europe 1 - de respecter la décision de justice et donc de ne point accorder la grâce. François Hollande n'en a fait qu'à sa tête. Il n'a pas suivi le conseil de Philippe Bilger.
Qui F. Hollande écoute-t-il, à part lui-même ?… et encore.
F. Hollande est un faible. Il cherche à concilier l'inconciliable : l'hédonisme et une image moralisatrice d'un côté avec une ambition et un élitisme de l'autre. Cela ne peut fonctionner.
Rédigé par : finch | 01 février 2016 à 12:32
On sait pourquoi Eric Woerth n'appelle pas un chat un chat, c'est pour défendre Sarkozy. Mais c'est au prix d'une minimisation des faits qui reflète la tendance générale des politiques : "circulez, y'a rien à voir", ou au contraire le registre de la dramatisation : "nous sommes en guerre". Dans les deux cas, on peut penser qu'il s'agit de rendre l'opinion aussi éteinte que possible, par l'ignorance ou par l'accablement. À moins qu'il ne s'agisse d'une appréciation erronée de la réalité, et ce n'est pas rassurant.
Le mot "pourquoi" en français est ambigu, dans la mesure où il signifie aussi bien "quelle en est la cause ?" que "dans quel but ?". La réponse "c'est un fou" répond au "pourquoi = quelle en est la cause ?", la réponse "c'est un acte terroriste/ c'est un attentat" répond au sens "pourquoi = avec quelle intention ?". Mais l'un n'exclut pas nécessairement l'autre ! Les cadres terroristes ne sont pas tous détraqués, mais les exécutants le sont tous plus ou moins.
Psychologiquement, une des prises de conscience des plus difficile serait de comprendre qu'on est haï (un enfant mal-aimé préfèrera toujours s'imaginer qu'il peut garder l'espoir d'y changer quelque chose). Pour ne pas désespérer, on préfère croire le plus longtemps possible qu'il y a une entente possible avec l'agresseur : si on réussit à se faire trouver gentil par lui, si on le comprend, si sa psychose tient lieu d'explication, il changera, et l'on sera épargné. Mais les actes devraient parler d'eux-mêmes. En ce moment, la détention d'armes avec leurs munitions dans des lieux publics + les livres de prières + les citations religieuses jointes aux dénégations ("ce n'est pas un attentat, ce n'est pas du terrorisme" - la dénégation étant l'affirmation de quelque chose émise sur le mode négatif) a de quoi alerter quiconque en général, et les responsables politiques en particulier ; ils devraient être en première ligne pour interpréter avec justesse ce qui se passe, et nous montrer qu'ils ne se leurrent pas ni ne leurrent les autres. Il ne s'agit pas simplement de chipoter sur les mots, il s'agit de savoir à quoi s'en tenir.
Rédigé par : Lucile | 01 février 2016 à 11:56
Tous les commentaires sur la décision re Madame Sauvage ne sont que des polémiques inutiles.
Le droit de grâce est une prérogative du président de la République, un droit divin monarchique : c'est cette prérogative qui devrait - sans doute - être abolie et non pas le fait qu'un président de la République l'exerce.
Avant 1981, cette possibilité a été exercée quelquefois par le président de la République en exercice re des condamnés à mort... sans soulever à l'époque de discussions aussi vaines qu'inutiles.
VGE aurait lui sans doute dû réfléchir un peu plus en n'accordant pas la grâce à un certain Ranucci, l'avant-dernier condamné exécuté, et dont la culpabilité n'a jamais été établie à 100%.
Madame Sauvage n'a pas été graciée, sa peine a été aménagée... Hollande ne pouvait guère faire moins face à la horde de féministes qui votent à gauche, et aussi certains ministres du gouvernement de Valls qui se sont permis de donner leur avis, ce qui est un comble.
Il ne fallait pas faire du cas de cette dame un nouveau sujet de diversion supplémentaire.
Re. le cas de Madame Sauvage, comment peut-on accepter d'être maltraitée durant 47 ans sans rien faire pour se défendre/être défendue... partir tout simplement... difficile d'établir la légitime défense quand on tire dans le dos.
Rédigé par : eileen | 01 février 2016 à 10:20
Battons-nous prioritairement contre ce qui menace la République.
Contre les maux, pas sur les mots aussi vite dits que retirés.
Eh bien, pour cela, nous devrions désormais nous efforcer de nous tourner vers le concret, par exemple vers la défense du peuple de France, fait de vrais gens en chair et en os qui sont les premiers menacés, en laissant cette abstraction qu'est la « république » - cette femme sans tête - de côté.
Dans la situation actuelle, nous sommes tous menacés - ou du moins ceux qui n'appartiennent pas à une certaine secte politico-religieuse - quel que soit le type de régime traditionnellement français en place.
Rédigé par : Exilé | 01 février 2016 à 10:13
@ Frank THOMAS
La transmission des valeurs ne se fait pas par l'enseignement, mais par l'exemplarité du comportement.
Dès lors, elle ne concerne en propre ni l'instituteur dont la charge est la transmission du savoir, ni le curé.
Elle concerne tous les citoyens. Et tout citoyen ayant un comportement s'opposant à la liberté d'un autre, à l'égalité entre les citoyens et à l'esprit de fraternité qui doit régner entre eux ne peut se targuer d'être républicain ou laïc.
Et, d'un point de vue purement civilisationnel, il n'est même pas Français.
Se dire et ne pas être, avoir de beaux discours mais ne jamais les mettre en pratique, croire que le verbe transcende l'acte, c'est certes être christianisé.
Mais ce n'est pas être Français.
Rédigé par : Garry Gaspary | 01 février 2016 à 10:05
@Frank THOMAS
Puisque vous mettriez bien N. Sarkozy aux fers pour avoir dit que "dans la transmission des valeurs, l'instituteur ne pourra jamais remplacer le pasteur ou le curé", vous nous expliquerez pourquoi l'instituteur n'enseigne pas que Dieu n'a jamais été compris autrement que comme un principe, que ce soit par l'Eglise ou les philosophes, au lieu de fabriquer des idiots qui nient son existence.
Vous nous expliquerez aussi pourquoi l'instituteur n'enseigne pas que l'étymologie de son nom est "lumière du ciel" parce que la lumière est le passage vers l'extase, et enfin pourquoi il n'enseigne pas qu'il apparaît associé au père dès l'apparition des langues indo-européennes pour associer l'amour filial à l'origine de l'humanité en l'homme.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 01 février 2016 à 09:54
Ne connaissant pas suffisamment le dossier, je me pose la question suivante : par le jeu des remises de peine, combien de temps lui restait-il à faire en détention ?
En d'autres termes, la "grâce" présidentielle, ou dispense d'effectuer ce qui reste de peine, pèse combien de mois ?
Il y a bien un contributeur sur ce blog qui peut apporter la réponse. Merci d'avance.
Rédigé par : Jabiru | 01 février 2016 à 09:25
Xavier Nebout est venu pleurnicher dans le giron de notre hôte il y a quelques jours pour faire censurer Gaspary qui le heurtait par ses diatribes antichrétiennes... Et voilà que ce même Nebout vient heurter mes convictions profondément républicaines en traitant la République de "putain" et "d’œuvre maudite du diable".
Mais cher Philippe, par pitié (républicaine), ne le censurez pas, il est caricaturalement le parfait repoussoir des "idées" qu'il prétend défendre.
Rédigé par : Gavot | 01 février 2016 à 09:12
@Denis Monod-Broca
« En graciant Mme Sauvage, c'est-à-dire en contredisant une décision de justice sans autre raison que l'émotion… »
Gracier n’est pas innocenter. Les juges ne sont pas désavoués. Si la grâce présidentielle existe, ce n’est pas pour redire le droit. Elle s’appuie sur autre chose que le droit, lequel mathématiquement devait punir la femme qui est effectivement coupable de meurtre.
La question de fond est plutôt : la grâce présidentielle doit-elle continuer à exister, maintenant que la peine de mort est abolie ?
Rédigé par : Isa | 01 février 2016 à 08:40
Lu et approuvé :
"Eric Woerth a eu plus que sa part de lynchage médiatique. Un acharnement d'une violence inouïe à vouloir l'abattre à tout prix, en recourant aux pires calomnies, qu'il a affronté avec un courage et un sang-froid qui forcent le respect."
Mary Preud'homme | 31 janvier 2016 à 14:00
C est ce que je me tue inlassablement à dire et répéter depuis des années : EW a été encore plus attaqué et diabolisé que Sarkozy par les meutes des chiens galeux haineux de la raclurerie racaillisante des bandes fascistes des socialauds.
Rédigé par : sylvain | 01 février 2016 à 08:39
Excellent point de vue, comme d'habitude, de Pascale Robert-Diard dans Le Monde. Même si j'estime la qualification d' "habile compromis" trop indulgente :
http://prdchroniques.blog.lemonde.fr/
Rédigé par : Denis Monod-Broca | 01 février 2016 à 07:55
Ce Monsieur Woerth et son épouse....
Lui un parangon de vertu.
Quelqu'un peut-il me rappeler les attendus de son "blanchiment" par la justice dans l'affaire de l'emploi de son épouse dans l'entourage de la maison Bettencourt et celle de l'hippodrome ?
Il me semble que les attendus ne permettaient pas de sanction mais décrivaient une situation édifiante. Mais j'ai dû le lire dans un journal séditieux.
Ces textes, normalement publics, sont-ils accessibles par internet ?
Rédigé par : S Carioca | 01 février 2016 à 00:45
"Le Président de la République [...] assure, par son arbitrage, le fonctionnement régulier des pouvoirs publics [...]"
En graciant Mme Sauvage, c'est-à-dire en contredisant une décision de justice sans autre raison que l'émotion, M. Hollande prend le risque de nuire au fonctionnement régulier des pouvoirs publics.
Rédigé par : Denis Monod-Broca | 31 janvier 2016 à 23:23
Le flamby tremblotant a pris enfin une décision : remettre en cause des verdicts citoyens.
Cette jurisprudence va peser lourd dans les prochaines décisions criminelles.
Aujourd'hui flamby a pris les juges des assises, l'avocat général et les jurés pour des crétins.
Heureusement que Taubira est partie...
Rédigé par : breizmabro | 31 janvier 2016 à 22:42