Un président de la République doit avoir beaucoup de talents et l'un des moindres ne serait pas celui de savoir choisir ses collaborateurs, ses ministres avec lucidité et une objectivité plus soucieuse de l'intérêt de la France que des calculs politiciens.
A l'évidence François Hollande, pour répondre à la question de mon titre, est un DRH plus inspiré par la roublardise et des considérations partisanes et personnelles que par la volonté de distinguer indiscutablement les meilleurs.
Car je ne vois pas au nom de quoi ce que le citoyen, même s'il n'est pas de gauche, perçoit devrait être négligé, voire méprisé par un président de la République.
La société, sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy, évaluait intuitivement et civiquement les serviteurs performants de l'Etat et n'était pas dupe des médiocres.
Depuis l'élection de François Hollande, il en est de même et l'importance donnée à certains ministres par l'opinion n'est pas indifférente ni sans fondement.
Il est vrai que cela n'a pas commencé avec lui. Qu'on se souvienne de Nicolas Sarkozy choisissant Rachida Dati comme garde des Sceaux sous l'influence conjointe de sa deuxième épouse Cécilia et d'Alain Minc. On devine comme cette promotion ne risquait pas d'être pertinente ! Mais au moins l'ex-président n'avait pas mis lui-même en branle la machine infernale..
Tandis que je suis persuadé que François Hollande solitaire, impérieux et susceptible derrière sa façade débonnaire n'a eu besoin de personne pour mettre ensemble, en se régalant par avance, deux personnalités aussi contradictoires que celles de Manuel Valls et d'Emmanuel Macron, aucune n'étant fade.
La relation entre ces deux politiques dont l'un, parce qu'il est atypique, fait de l'ombre à l'autre qui est plus classique et donc paraît dater est analysée, parfois finement, par des médias aux aguets de tout ce qui peut faire descendre la gravité du pouvoir de son piédestal en la dégradant en rivalité effrénée ou subtile mais incontestable (Le Figaro par Paul-Henri du Limbert et Anne Rovan).
Comment d'ailleurs Manuel Valls aurait-il pu supporter Emmanuel Macron et celui-ci se sentir accordé, être et convictions mêlés, à celui-là ?
Valls dans l'omnipotence, la surabondance, la frénésie médiatique. Pour ne rien laisser perdre, pour ne pas être oublié un instant. Pour s'afficher sans cesse ostensiblement comme le Premier ministre parce que, s'il ne doute pas de sa légitimité et de sa compétence, d'autres le font volontiers à sa place. Valls qui, hier, prétendait régenter les intellectuels en donnant des leçons de morale, de littérature et de bienséance et qui aujourd'hui avec clairvoyance récuse absolument la culture de l'excuse à l'égard du terrorisme. Valls à la fois épuisant de volontarisme verbal et à cause de ses injonctions répétées mais si fragile au fond, si démuni face au triomphe de plus en plus annoncé d'Emmanuel Macron sinon dans l'espace politicien et socialiste, en tout cas dans l'avenir français.
Macron avec sa tranquillité aimable et souriante donnant à ses provocations calculées une tournure d'évidences, rendant le comportement de son Premier ministre archaïque, désuet alors qu'il s'était fait si aisément une réputation de modernisme face au catéchisme et au dogmatisme socialistes. Macron sélectionnant avec habilité ses séquences médiatiques et, grâce à sa démarche économe et ciblée et à son intelligence naturellement créative et novatrice - les banalités de l'esprit bêtement partisan lui répugnent -, renvoyant Manuel Valls dans une case en définitive très traditionnelle.
L'ambition forcenée mais contrainte par tactique du plus âgé, la certitude de l'urbain premier de la classe, du plus jeune si sûr d'avoir la classe du Premier ministre et même de la banaliser.
Ce qui aurait pu apparaître comme un coup d'éclat de la part du président - oser la confrontation, dans un gouvernement, de deux dominateurs, l'un en permanence frustré et en conquête comme s'il n'était pas à Matignon et l'autre imposant sa loi sans y toucher, avec une délicatesse d'autant plus efficace qu'elle ne ménage pas ses protestations de modestie. Celles-ci peuvent d'autant plus être formulées que le sort d'Emmanuel Macron dépasse très largement la petite sphère d'ambitions, de rancoeurs et parfois d'incompétence que constitue l'aréopage gouvernemental. A force d'être plébiscité avant l'heure, je suis sûr que son destin sera ponctuel.
Les tensions ont pris le pas sur les avantages et il est clair que si François Hollande a gagné en rabaissant Valls par l'entremise de Macron, il a introduit, avec cet homme et ce ministre de l'Economie, un loup faussement doux et trop brillant dans la bergerie pour pouvoir se féliciter de ses capacités de DRH. Le président est aujourd'hui débordé par les effets d'une roublardise qu'il espérait décisive. La meilleure preuve en est l'exaspération que, paraît-il, Emmanuel Macron éprouverait face aux avanies et aux humiliations que le Premier ministre lui ferait subir. Au point qu'il songerait à démissionner. Selon un ministre, "Valls ne peut plus le voir en peinture".
Avoir le culot de quitter le pouvoir pour s'en emparer plus tard n'est pas une méthode absurde : elle a déjà démontré sa fiabilité (Le Parisien, Europe 1).
Le président de la République trop roublard peut être aussi médiocrement politicien sur un autre plan. Je me demande si "un ami", évoquant Macron, ne surestime pas le président en affirmant que "la seule limite à la méchanceté de Hollande, c'est son intelligence".
Certes il serait naïf de feindre de découvrir la méchanceté du président et de discuter son extrême intelligence. Mais il me semble qu'en certains cas cette dernière l'a abandonné pour ne laisser la place qu'à l'autre.
Sinon, au sujet de la Justice, comment justifier la nomination et le maintien de Christiane Taubira comme garde des Sceaux alors que de notoriété publique le poste avait été promis à André Vallini et que, un comble, celui-ci aurait été compétent - respecté bien au-delà de la gauche - pour cette fonction prestigieuse ?
Comment dénicher encore un peu d'intelligence dans l'entêtement manifesté par François Hollande à dorloter la crise et le problème en détournant l'esprit de leur remède si proche, trop proche de lui ? Comment accepter ces manoeuvres de basse cuisine qui, si le monde politique avait de la dignité et du courage, seraient méprisées, les victimes n'attendant plus alors, jour après jour, une possible récompense pour n'avoir jamais bronché devant un tel sadisme présidentiel, face à une telle absurdité démocratique ?
Comment fuir l'interrogation selon laquelle le président, comme certains avant lui, ne se serait véritablement éprouvé chef de l'Etat qu'en s'abandonnant avec volupté, au détriment des citoyens, à l'incongruité et à l'arbitraire de telle ou telle promotion, à l'aberration de tel décret ?
François Hollande n'est pas un bon DRH. Trop manipulateur ou trop méchant. Trop méchant et pas toujours intelligent. Derrière son impassibilité et sa placidité souriante, il y a du poison, des démons et de déplorables impasses.
Et, pour la France, des angoisses.
@ S Carioca | 17 janvier 2016 à 19:40
@ Breizmabro "Que voulez-vous dire par : "Najat Belkacem épouse Vallaud" ?"
Réponse : regardez le "Supplément de Canal +" du 24 janvier. Mme Belkacem face à Idriss Sihamedi, président de l'ONG islamique Barakacity qui a refusé de condamner l'organisation État Islamique, et vous comprendrez.
Rédigé par : breizmabro | 25 janvier 2016 à 16:59
"Espérons que cela n'est qu'une rumeur... Mais comme on dit : pas de fumée sans feu, quant aux avions, on est sûr au moins qu'il en reste dans les invendus, là, pas de doute."
L'Inde tempère les ardeurs de nos voyageurs de commerce, ils étaient je crois 120 (comme la chanson des chasseurs), on discute pour 36. En somme je n'étais pas trop loin du compte.
DRH non, commercial non plus, que reste-t-il ?
Comme Bayrou qui s'était fait prendre au volant d'une berline allemande, notre Chef suprême des armées lui se fait prendre en scooter made in Italie, décidément nos dirigeants n'arborent pas le pin volontariste du fabriqué in France... Et l'on voudrait vendre du Rafale, c'est plutôt mal barré.
Vous imaginez la gueule, le président français faisant un aller/retour chez sa dulcinée au fin fond du monde en Rafale... Quel tabac mes aïeux ! La classe ! Et là quelle pub ! Bon, je m'emballe, mais un scoot...
Rédigé par : Giuseppe | 24 janvier 2016 à 12:54
@vamonos
Cette mini polémique avait pour point de départ l'Instruction laïque et l'inégalité devant le Savoir.
Sinon, tant que l'Europe ne se nomme pas comme conglomérat d'Etats et ne se définit pas comme une organisation étatique avec le mot qui convient, c'est la loi du pays dans lequel je vis qui me fait participer à la vie sociale et à laquelle chacun participe par ses deniers.
Aujourd'hui, si vous me parlez des déclarations d'amour et autres retours vers le futur surgissant d'ados retardés qui polluent la vie politique en squattant les écrans, je pourrais vous dire que je comprends le désarroi républicain :-) et bonne journée.
Rédigé par : calamity jane | 22 janvier 2016 à 08:03
BFMTV de ce jour et notre grand manipulateur, grand stratège national qualifié des médias, Chef des armées, visionnaire en communication, aurait-il oublié qu'une guerre cela se fait avec des munitions ? Hééé... Ces énarques sont capables d'avoir envisagé une guerre éclair.
Si le cas est avéré, je suppose qu'il doit y avoir un plan B cher à de Gaulle... Dans son cas j'ai bien peur qu'il n'ait même pas prévu des lancers de cailloux.
Espérons que cela n'est qu'une rumeur... Mais comme on dit : pas de fumée sans feu, quant aux avions, on est sûr au moins qu'il en reste dans les invendus, là, pas de doute.
La politique et le pays est un bien trop précieux pour le confier à des seuls politiques ; comme disait Coluche, vous leur donnez le désert il ne faudra pas attendre longtemps pour qu'ils achètent du sable.
DRH certainement pas, pour le reste l'actualité parle pour lui.
J'imagine le combat à mener contre le chômage...
Rédigé par : Giuseppe | 21 janvier 2016 à 18:44
@calamity jane
Si la France est une République comment nommer la loi qui l'organise ?
C'est une bonne question qui mérite d'être posée, je n'ai pas la réponse ; mais quelques éléments de réflexion.
Le traité de Lisbonne a été ratifié par les élus du peuple alors qu'il avait été refusé par les électeurs. La loi qui organise la République a été légèrement bousculée, voire bafouée, de nombreux Français en ont voulu à M. Sarkozy et à son gouvernement, il faut du temps pour oublier.
Depuis que le traité de Lisbonne est entré en vigueur, le principe de primauté s'applique en France. En d'autres termes, le droit européen l'emporte sur toute décision contraire du droit français.
Vu de ma fenêtre, le montage juridique est bancal puisque nous avons une République dotée d'une constitution mais qui doit se soumettre aux décisions d'une entité "sui generis" qui ne dispose pas de Constitution. Malgré cela, l'Union européenne exerce tout de même la primauté sur les décisions qui devraient s'appliquer en France.
Rédigé par : vamonos | 21 janvier 2016 à 12:17
ARTICLE 1er (de la Constitution)
"La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale"...
Où, quand et comment ai-je pu écrire que la loi républicaine prévalait sur les autres organisations en Europe et/ou dans le monde ?
Si la France est une République comment nommer la loi qui l'organise ?
Felix qui potuit rerum cognoscere causas.
Rédigé par : calamity jane | 20 janvier 2016 à 10:23
@ calamity jane | 19 janvier 2016 à 14:44
Ma question est pourtant claire. Pourquoi insister sur "républicaine" ?
La république a-t-elle une vertu spéciale qui ferait que la loi est à nulle autre pareille du fait d'être républicaine ?
Je pense que, à part un goût immodéré pour le sectarisme, notre république n'a rien de particulier. Je ne vois donc pas l'intérêt d'en faire une religion, l'alpha et l'omega de toute pensée politique. D'ailleurs, il y a en ce moment en Europe des monarchies bien plus enviables que notre république.
Rédigé par : Franck Boizard | 20 janvier 2016 à 08:50
@ eileen à 16:39
Puisque tout est bien... qui finit bien, je n'écris plus rien !
Rédigé par : Jean le Cauchois | 19 janvier 2016 à 21:58
Pas de problème. Messieurs, faites-moi une proposition que je puisse rectifier mes commentaires. La loi constitutionnelle conviendrait-elle ?
C'est bien de cela que l'on crève : la chipoterie inutile.
Vanitas vanitatum et omnia vanitas.
Vous n'y pensez pas ! me comparer à Denis Monod-Broca ! à Franck Boizard !
Comme j'ai de la chance aujourd'hui... intervenue plus qu'à mon habitude, question de disponibilité, j'en ai eu pour mon grade maïnekomandant.
Rédigé par : calamity jane | 19 janvier 2016 à 20:07
Monsieur Bilger pose la question dans un registre normatif. Comme si un président de la République se devait d'être un DRH. C'est du Sarkozy dans le texte.
Que la vulgate néo-libérale très en verve en ces temps, conduise à constituer une telle question en sujet de thèse n'étonnera personne. Il reste que si elle devait se formuler comme telle, le Premier ministre en relèverait d'avantage que le président de la République.
J'ai cru un instant lire le thème d'un sondage à la BFMTV. Déplorable tendance.
Pour le reste, je n'ai jamais compris ce qui laissait monsieur Bilger croire qu'il lui appartenait de décider urbi et urbi de qui est intelligent ou qui ne l'est pas, voire de nommer les ministres.
"...de notoriété publique, le poste de garde des Sceaux avait été promis à A. Vallini". Monsieur Vallini était nommé garde des Sceaux dans les salles de rédaction et sur les plateaux télé. Ca fait une sacrée différence. Mais enfin, si ça plaît à Monsieur Bilger. C'est d'ailleurs heureux qu'il ne l'ait pas été, nommé. Rendez-vous compte du manque à gagner pour vous. L'ectoplasme Lurel exfiltré, sur qui exercer votre hargne de nostalgique de l'Empire et votre sectarisme aux charmes discrets ? A quelque chose, malheur n'est-il pas bon ? A propos des plumitifs qui pondaient des livres (souvent de facture discutable) sur lui, on prête à François Mitterrand la formule : "ce sont mes pauvres". En quelques façons, Monsieur Bilger, vous êtes le pauvre de Madame Taubira. Quel filon ! Et pour l'exploiter, nul besoin d'une intelligence particulière. Il suffit de faire semblant et surtout de se croire légitimé à le faire.
Et ces propos de nos excellences que vous nous rapportez. Un certain Philippe Alexandre qui sévissait sur RTL dans les 80' s'en était fait une spécialité dans ses chroniques. Alexandre racontait des sornettes le plus souvent. Entre deux gargouillis il gratifiait son auditoire de "Un ministre me disait l'autre jour..." L'auditeur ne va quand même pas vérifier.
Même méthode douteuse et prémunie contre toute vérification. On n'est pas dans un monde habermassien. On peut raconter n'importe quoi.
Y compris que Monsieur Vallini aurait été plus "compétent et plus respecté". Compétent, je n'en sais rien. Respecté, n'est-ce pas un sentiment qu'on ressent à l'égard d'autrui ? Même de Monsieur Bilger. Mais, comment en crédite-t-on les autres ? Par décret ? C'est grotesque. C'est malsain.
En bref Monsieur Bilger, vous prenez vos désirs pour des réalités.
Vous vous avanceriez en croyant que votre détestation de la garde des Sceaux est partagée par la France entière. C'est votre fantasme.
J'ajoute qu'assurément, d'avoir cru ne serait-ce qu'un seul jour en Nicolas Sarkozy, même en y étant revenu, ne constitue pas la marque d'une particulière acuité.
Rédigé par : Diogène | 19 janvier 2016 à 18:57
@sbriglia 15.15 et Deviro 16.12
De Hubert Reeves : Estimer correctement son degré d'ignorance est une étape saine et nécessaire !
De René Char : Celui qui vient au monde pour ne rien troubler ne mérite ni égards ni patience !
Faire enrager le monde est ma plus grande joie - Molière
...et maintenant messieurs méditez !
Rédigé par : eileen | 19 janvier 2016 à 18:20
@calamity jane
...l'égalité devant la Loi républicaine.
Mais au nom de quoi devrions-nous nous prosterner devant « l'égalité devant la Loi républicaine » ?
S'agit-il d'un dogme ? D'une nouvelle religion, avec ses Grands Prêtres et ses Inquisiteurs ?
Et au cas où vous ne le sauriez pas encore, cette égalité devant la Loi républicaine se traduit en français par : « Deux poids, deux mesures » (et là nous rejoignons la novlangue orwellienne évoquée par Denis Monod-Broca).
Rédigé par : Exilé | 19 janvier 2016 à 16:40
@sbriglia 19/1/16 - 15.15
Bingo et merci vous venez de me faire gagner un pari. Bien modeste, il doit correspondre à l'enjeu !... vous êtes tellement prévisible !
Que de temps perdu - sans doute parce que vous n'avez rien d'autre à perdre - à traquer tant de choses sans intérêt, oui et je récidive, "sur un site français on s'exprime en français"... "gros porc libidineux" me semblait excessif tendance "méchant" que je ne voulais pas vs ce que je souhaitais exprimer... mais cette réserve vous est sans aucun doute étrangère !
@Jean le Cauchois 19/1/16 - 15.35
Insead désormais déprécié (je rigole) depuis que A. Montebourg y a fait un stage.
BCG (Boston Consulting Group pas celui de Calmette pour le e.délateur qui utilise son temps à me e.dénoncer ahaha) dont le jargonnage/baragouinage lessivier doublé de l'accent du Michigan d'un Lesser (ex Procter & Gamble) n'a laissé aucune trace dans votre expression.
Vous m'avez appris une chose : j'ignorais que le BCG conduisait des stages autres que des stages facturables à des clients peu/moins regardants... peut-être comme les ministères là où le BCG est fortement "implanté" depuis de nombreuses années = rentes de situation ?
Pour notre e.malentendu, oublié, je n'utilise mon rétroviseur que pour une retouche maquillage = une becquée pour certains de ces messieurs ahahaha
Sans rancune !
Rédigé par : eileen | 19 janvier 2016 à 16:39
@sbriglia | 19 janvier 2016 à 15:15
J'aime bien, c'est bref, c'est dense, c'est concis, pas sanglant, non, mais cinglant !
Rédigé par : Deviro | 19 janvier 2016 à 16:12
@ eileen à 12:49
Merci pour avoir su continuer cet échange, malgré un propos maladroit puisque mal reçu. Il serait certes intéressant de comparer nos vécus respectifs au contact de représentants de la CGT. Me concernant, ce sont les vingt premières années de ma vie professionnelle dans la production industrielle, en province, et dans trois branches différentes. La vie est meilleure à l'étranger, surtout lorsqu'on ne revient dans le vieux pays que pour des stages type Insead ou BCG. Il faut en permanence s'adapter au réel et c'est ce que j'ai voulu signaler en citant ce film, pour ce qu'il contient de positif, et d'espoir pour l'avenir.
Rédigé par : Jean le Cauchois | 19 janvier 2016 à 15:35
« J’ai l'habitude du comportement de certains big chauvinist pig, ce que vous n'êtes sans doute pas, de façon habituelle. »
Rédigé par : eileen | 19 janvier 2016 à 12:49
« Sur un site en français on s'exprime en français »
Rédigé par : eileen | 08 janvier 2016 à 08:34
Sans commentaire… (j’ai failli écrire "no comment"…)
Rédigé par : sbriglia | 19 janvier 2016 à 15:15
@Franck Boizard
Sinon, nous pourrions spécifier : la loi franquiste ? mussolinienne ?
La loi 3ème Reich ? La Loi royale ?
Les cent trente tués du 13 Novembre l'ont-ils été sous la République ? ou bien sous une royauté ? un marquisat ? une baronnie ?
Chipotons, chipotons ! il en restera toujours quelque chose.
A moins que je n'ai pas compris le sous-fondé de votre question. Soyez aimable dans ce cas de me le préciser.
Si nous étions en monarchie, les historiens écriraient : sous le règne de...
Rédigé par : calamity jane | 19 janvier 2016 à 14:44
@ Exilé
Les élites, c'est très bien, il en faut, etc., j'en conviens volontiers. La question n'est pas là. Elle est dans le sens des mots.
L'école pour tous fut indéniablement un grand progrès, une grande réussite. Elle donne à tous l'accès au savoir.
Mais "réussite pour tous", "égalité des chances" n'ont pas de sens. Ou plutôt si, justement, un sens qui est le contraire de ce qu'il semble être. "Réussite pour tous" signifie en réalité sélection et réussite pour quelques-uns. "Égalité des chances" signifie en réalité inégalité des chances.
C'est en cela que ces propos sont orwelliens et hautement critiquables, pour ne pas dire franchement détestables.
Rédigé par : Denis Monod-Broca | 19 janvier 2016 à 13:54
@ calamity jane | 19 janvier 2016 à 11:56
Pourquoi insistez-vous sur "loi républicaine" ? En quoi l'origine républicaine, monarchique ou aristocratique de la loi est-elle pertinente ?
Rédigé par : Franck Boizard | 19 janvier 2016 à 13:00
@Jean le Cauchois 19/1/16 11.11
Alors que votre com démarrait sous les meilleurs auspices, il se termine en eau de boudin ahaha Je ne m'en formalise pas, mais je ne laisse jamais passer : j'ai l'habitude du comportement de certains big chauvinist pig, ce que vous n'êtes sans doute pas, de façon habituelle.
Vous n'avez aucune raison, rien ne vous permet de résumer/reléguer l'expérience acquise pour le compte d'un armateur qui m'a conduite à tenir leurs trop fameuses/indigestes tables rondes et donc à devoir travailler, discuter et beaucoup ergoter avec la CGT Dockers du port de Marseille et de Fos ; pourquoi cette expérience serait-elle juste bonne à mettre dans un "dictionnaire d'idées reçues" ?
Cette expérience acquise in situ est largement aussi respectable que celle que vous avez acquise en regardant un film.. après avoir visionné ce film vous êtes-vous posé la seule question qui vaille pour apprécier ce genre de film : qui était le commanditaire ? autrement dit qui avait payé ? et ainsi le film peut devenir plus compréhensible ahaha
Rédigé par : eileen | 19 janvier 2016 à 12:49
Egalité devant la Loi républicaine Monsieur l'Exilé !
Il ne peut y avoir d'égalité devant, en face, pour, le Savoir !
L'instruction obligatoire jusqu'à seize ans fait partie intégrante de l'égalité devant la Loi républicaine.
Il n'est pas nécessaire d'être correcteur de copies pour se rendre compte de l'incompréhension grammaticale de la langue française. Promenez-vous parmi les articles, tous journaux confondus, et dans une journée vous pourrez remplir un cahier d'observations.
Que le marronnier dise que les Français ne seraient pas doués pour les langues étrangères est une chose... mais sa propre langue ?
(La dernière qui m'est apparue étant "n'a plus court"). Plus court on ne fait pas.
Rédigé par : calamity jane | 19 janvier 2016 à 11:56
« Monsieur Bricolage »
Le 18 janvier 2016 18H52 | par Hervé Karleskind
http://blogs.lexpress.fr/chroniques-politiques-marquise-sevigne/2016/01/18/monsieur-bricolage/#xtor=AL-839
Ce qui pouvait caractériser notre Bricoleur en chef, de fait on revient sans cesse à la trousse à outils qu'il affectionne tant.
Le ton et le mot de bricoleur s'entend avec ce côté suffisamment sarcastique pour y voir le mauvais exécutant, toujours fier de son résultat. Chez nous, nous les nommons "bricolecho", ni fait ni à faire toujours déçus.
Pour ceux qui auront la patience de lire. DRH non, bricolecho oui.
Rédigé par : Giuseppe | 19 janvier 2016 à 11:19
@eileen à 23:11
Je vous présente toutes mes excuses, en lisant ce matin votre réaction à l'interprétation de propos préliminaires qui se croyaient d'une proximité qui, effectivement, n'a pas lieu d'être dans ce blog : merci pour admettre une erreur de jugement...
Concernant la CGT, institution syndicale française très décriée (mais il y a tellement d'autres institutions françaises très décriées) il y a plusieurs lectures, selon les situations vécues... qui se ramènent toujours à des répartitions d'argent, entre deux parties : mon intention était de vous faire connaître une situation actuelle, dans laquelle la CGT locale se dit fière de s'être adaptée à la modernité. Je vous laisse bien sûr entièrement libre de conserver votre "dictionnaire des idées reçues".
Rédigé par : Jean le Cauchois | 19 janvier 2016 à 11:11
@Denis Monod-Broca
En d'autres termes, la réussite pour tous c'est pour les gogos, l'objectif véritable est la formation d'une élite.
Je suis loin d'être un admirateur de Madame le Ministre de l’Éducation nationale (sourire) mais nous ne saurions lui donner tort sur ce point.
Comme dit le proverbe : « Il faut de tout pour faire un monde ».
Pourquoi tout le monde n'aurait-il d'autre alternative que de devenir chirurgien, docteur en sciences physiques etc. ?
La réussite ne se réduit pas à un niveau d'études après le bac. Il existe des artisans très pointus dans leur métier qui s'y épanouissent parfaitement et qui dans certains cas gagnent mieux leur vie que certains bac plus N.
Et dans bien des cas, ce sont des gens qui ont la tête mieux faite que certaines têtes bien pleines.
Au lieu de courir après une égalité illusoire qui figure certes dans une certaine devise mais dont personne ne nous a encore démontré en quoi elle correspondrait forcément à une valeur positive et supérieure à d'autres notions qui ne manquent pourtant pas (charité, probité, moralité, efficacité, exemplarité, fidélité...), ne serait-il pas plus réaliste de discerner à temps les véritables goûts et aptitudes de chacun ?
Pourquoi encombrer les bancs des lycées avec des jeunes gens qui ne sauront que semer le désordre alors qu'ils auraient pu trouver leur place ailleurs ?
Quant à la véritable élite - qui ne se réduit pas à un cumul de diplômes mais qui a aussi été imprégnée d'un certain nombre de valeurs morales -, elle constitue la colonne vertébrale d'une nation digne de ce nom, qu'elle aide à progresser vers le haut.
Rédigé par : Exilé | 19 janvier 2016 à 10:48
C'était de l'humour le titre. Ouf !
Rédigé par : calamity jane | 19 janvier 2016 à 10:24
@ semtob | 19 janvier 2016 à 00:23
Evidemment - et je pense particulièrement à votre critique, extrêmement pertinente et vraie, de ce qui est enseigné au lycée et collège - puisqu'il s'agit de former, non des têtes bien faites, c'est-à-dire des "esprits", mais des têtes peu pleines, éventuellement hyperspécialisées techniquement, mais vides de vraies connaissances structurant la pensée : c'est le monde des petits techniciens creux mais indispensables au fonctionnement de la pure "techné", parfaitement aptes à réussir les tests Pisa, qui ne valent guère mieux que des jeux intellectuels pour revue grand public...
Formations aptes à adapter les individus (enfin, ce qu'il en reste !) au monde de l'entreprise connectée mondialisée, individus par ailleurs perméables à toutes les superstitions qui passent.
Bref, les bêtas et gammas du "Meilleur des mondes".
C'est finalement à juste titre que les Grecs méprisaient la "techné"...
Rédigé par : protagoras | 19 janvier 2016 à 10:12
@ semtob | 19 janvier 2016 à 00:23
Semtob a raison sur toute la ligne mais c'est le peuple qui a voulu ce pire sagouin que la France aura connu ; comble de la crétinité de ce populo : la radiographie des dernières élections régionales font encore apparaître ces horribles taches roses sur la carte de France, véritables métastases cancéreuses irréversibles qui rongent la société, cette maladie incurable : le socialisme.
Rédigé par : sylvain@semtob | 19 janvier 2016 à 09:00
Cher Philippe,
Hollande est une imposture.
Zéro pour gérer les priorités.
Zéro pour inverser la courbe du chômage.
Zéro pour les réformes.
Zéro pour faire bénéficier la France des opportunités qui
se présentent. La baisse du pétrole a apporté 20 milliards de bénéfices à l'Etat en 2014 et 2015.
La baisse de l'euro aurait dû favoriser la compétitivité.
Les employeurs privés n'ont pu proposer que 50 000 créations d'emploi en un an.
Le fait d'avoir doublé la taxe sur les travaux a entraîné une baisse des chantiers et a écroulé le BTP et augmenté le travail illégal.
Le fait d'avoir détricoté l'apprentissage a généré un retard en personnels non formés et c'est ce qui est proposé comme plan quatre ans plus tard.
Une urgence bien relative !
Il ne fallait pas recruter des enseignants mais attirer des professionnels en informatique pour former les enseignants qui enseignent actuellement sans avoir appris et avec des manuels pédagogiques erronés et vidés des bases pour les matières scientifiques.
Les classes préparatoires doivent combler les lacunes des lycées.
La Préhistoire n'est plus étudiée en primaire.
Plus d'optique au lycée, la compréhension des lasers est un luxe par rapport aux dinosaures abordés en classe de terminale. Les lois de Newton, les notions d'intensité sont passées au placard. La relativité restreinte est enseignée de travers. C'est un drame pour la jeunesse et les emplois futurs.
La France comptait de grands mathématiciens et physiciens et c'est le passé si rien n'est remis en place.
Avoir nommé de tels amateurs, c'est le comble de l'incompétence.
Nous aurions des végétaux ou des pots de fleurs au gouvernement, il y aurait plus de dynamisme et de réflexion dans ce pays.
Donner le pouvoir à des incompétents, c'est affaiblir un pays dans ses domaines de pointe, c'est faire fuir les créateurs d'entreprises, les investisseurs, les chercheurs, c'est reculer la natalité, l'âge de la retraite.
Hollande restera le gland qui a cassé l'élan. Nous le méprisons et avec raison car son mépris pour les Français est insupportable.
françoise et karell Semtob
Rédigé par : semtob | 19 janvier 2016 à 00:23
A propos de NVB, dans Le Monde de samedi : la ministre, dans le cadre du renforcement de "l'égalité des chances", a annoncé la généralisation des "parcours d'excellence" et des "cordées de la réussite".
Nous sommes décidément dans un monde de plus en plus orwellien, un monde où paix signifie guerre et où égalité signifie inégalité.
D'ailleurs, défenseur de la réussite pour tous, madame Vallaud-Belkacem le dit sans détour : "je crois en l'élite, à condition qu'elle soit ouverte et renouvelée".
En d'autres termes, la réussite pour tous c'est pour les gogos, l'objectif véritable est la formation d'une élite. Fini le savoir pour tous de l'école républicaine.
Tous les matins Yves Calvi sur RTL s'exclame : "bonne chance à tous les turfistes !" ou "bonne chance à tous les parieurs". C'est pareil, ce sont des mots pour les gogos. Comme si tous les parieurs pouvaient gagner...
Un monde orwellien, je vous dis.
Rédigé par : Denis Monod-Broca | 18 janvier 2016 à 23:15
@Jean le Cauchois 18.01.16 17.20
Rien ne vous autorise à vous adresser à moi comme vous le faites.
Vos quolibets sont dignes d'un goujat, mais c'est sans aucun doute une erreur, un oubli qui exceptionnellement vous sera pardonné. Souvenez-vous : le blog de Monsieur Bilger accueille des individus civilisés et éduqués. Sujet clos !
Merci pour ce fort intéressant com... quand on a essuyé une grève des dockers sur le port de Marseille, un film aussi bon soit-il même recommandé par l'expert que vous êtes ne risque pas de m'apprendre grand-chose. J'y ai entendu d'un armateur pour finir une grève "ça coûte combien un douanier, et un docker chef CGT ?" Cette corporation était et l'est sans doute encore, tenue par la mafia sicilienne.
Mes propos re la CGT sont ceux qui ont été tenus il y a plusieurs années et en public par Bernard Thibault ; je les maintiens donc : les syndicats français sont d'un conservatisme qui n'a plus de raison d'être, ils ne représentent plus personne qu'eux-mêmes pour deux raisons : ils sont incapables d'évoluer ils fonctionnent par mimétisme, ce qu'ils parviennent à obtenir est pour le bénéfice de la totalité des salariés français, même là ils sont mauvais, puisque partout ailleurs en Allemagne ou en Belgique ce qui est obtenu par les syndicats ne profite qu'aux seuls salariés syndiqués, raison pour laquelle le taux de syndicalisation est tellement supérieur en Allemagne et en Belgique.
Rédigé par : eileen | 18 janvier 2016 à 23:11
@ Jean-Dominique Reffait
"On compose un gouvernement comme on dit la messe : avec ce qu'on a de monde."
Très vrai et bien dit. Quand on parle de soupe politique, il n'y a pas que la gamelle mais la cuisine !
Rédigé par : Noblejoué | 18 janvier 2016 à 21:56
NVB a fait une nouvelle fois la démonstration de son incompétence, abyssale ; elle lance une opération il y a > un an "Réserve citoyenne" décentralisée bien sûr auprès des conseils départementaux. Un an après "il se dit" que rien ne se fait, rien n'avance, qu'aucun des réservistes, des bénévoles profs/avocats à la retraite qui se sont présentés spontanément, ne se seraient encore rendus dans les écoles pour parler laïcité entre autre.
La ministre interrogée indique que cette opération est décentralisée et que de ce fait elle n'a aucune raison de savoir comment ça se passe. Autrement dit encore une opération lancée à grands renforts de publicités gouvernementales, mais dont on ne saura jamais rien... mieux le président de l'association - déjà créée - indique - sans rire - que l'on n'est pas dans l'urgence, "on n'est pas à un an près".
C'est la confirmation pure et simple qu'une nouvelle fois des annonces sont faites, que personne ne se préoccupe jamais de leur mise en place, des difficultés ou autres rencontrées et du retour sur investissement, pas même la ministre en charge, qui une fois annoncé pense que les choses se font d'elles-mêmes, automatiquement comme par miracle : ce comportement est celui d'une incompétence pure et dure, d'un manque cruel du professionnalisme le plus élémentaire.
Rédigé par : eileen | 18 janvier 2016 à 20:55
@vamonos
"Il paraît légitime de se demander si le Président a une casquette de DRH. Effectivement, depuis quelques années, il semble que la fonction publique cherche à se mettre au diapason des nouvelles méthodes issues des entreprises multinationales."
A mon avis, cette imitation est idiote : l'Etat n'a pas à faire de profit. De plus, en mélangeant au petit bonheur des logiques discordantes on aboutit, comme vous le dites, au chaos.
L'Etat ? Si seulement la Constitution nous donnait un vrai équilibre des pouvoirs ! L'entreprise ? Si au lieu de la diaboliser ou de l'idolâtrer, on favorisait les PME, elles qui créent de l'emploi, et qu'on songeait à favoriser la synergie entre entreprises importantes et celles qui le sont moins mais travaillent avec elles en étant appelé, terme évocateur et honteux, sous-traitantes... Les Allemands, eux, chassent en meute, ce qui donne les meilleurs résultats.
@ Exilé
"Mais là où les serviteurs de l’État (enfin ceux qui ne considèrent pas que l’État est à leur service) devraient prendre exemple sur les entreprises est en ce qui concerne la responsabilité personnelle de chacun et l'obligation de résultats, faute de quoi la sanction collective (dépôt de bilan) ou individuelle (licenciement) finit par tomber."
C'est vrai en général, mais on ne laisse pas les banques couler parce que, paraît-il, cela serait trop dommageable à l'économie, ce qui n'incite pas les banques à se réformer.
Rédigé par : Noblejoué | 18 janvier 2016 à 20:48
N. Sarkozy s'est présenté, par boutade, comme le meilleur DRH du PS. Il n'osait pas prétendre être le bon DRH de sa propre majorité.
J'ai pu, dans le passé et du point de vue de deux futurs ministres, assister aux quelques jours pendant lesquels se constitue un gouvernement. C'est une purge, faut avoir les nerfs solides. Tu es ministre. Cinq minutes plus tard, en fait, tu es secrétaire d’État. Oui mais ton suppléant est un écolo casse-pied et la majorité est ric-rac, tu ferais mieux de garder ton siège de député. Tu prendras la présidence d'une commission. Finalement tu es ministre. Enfin attends encore un peu, non, ne t'inquiète pas, Toto n'est pas dans la course. Toto veut ta présidence de commission, ah, pas question ? Le PR a tranché, tu es ministre et Toto prendra une autre commission. Au final, Toto est secrétaire d’État.
Nommer un gouvernement, c'est toute une machinerie qui dépasse largement le cadre des seuls ministres. Il y a des enjeux sur la majorité à l'Assemblée, sur les présidences au parlement, sur les présidences de Conseils régionaux et départementaux, sur les équilibres entre ceux qui sont moins nuisibles dedans que dehors et les fidèles que l'on sacrifiera en priorité, entre ceux qui estiment que cela leur est dû sans en être capable et ceux qui en sont capables et qui n'attendent rien. Il faut calmer les recalés, trouver des compensations.
Je crains que dans cet exercice, F. Hollande ne soit ni plus ni moins doué, méchant ou soucieux de bien commun que ses prédécesseurs. Le nez dans le guidon, on fait comme on peut. On compose un gouvernement comme on dit la messe : avec ce qu'on a de monde. Quand je fustigeais la médiocrité d'une équipe municipale d'un député-maire très proche, il me répondait : "Je fais comment ? Tu es d'accord toi, pour venir ? Non ? Les gars comme toi ne veulent pas, alors je prends ceux qui veulent."
Ce que l'on prend pour une savante stratégie, un sens tactique machiavélique n'est souvent que le résultat de piteuses concessions qui succèdent à d'autres piteuses concessions faites au gré du vent. "Il faut bien que je les suive, puisque je suis leur chef".
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 18 janvier 2016 à 18:50
Le métier de DRH n'est pas si facile et en matière de recrutement, même lorsqu'il est minutieusement effectué, il est souvent source d'erreurs de casting, alors François Hollande, le roi de la stratégie politique héritée de son mentor, François Mitterrand, n'ayant pas le professionnalisme du DRH, agit selon ce qui va plaire à tel ou tel ou selon, ce qui va empoisonner la vie de tel ou tel autre.
Manuel Valls a beaucoup de défauts, il s'emporte trop facilement mais de tous les leaders politiques actuels, je pense qu'il a au moins la franchise qui manque à tant d'autres. Quant au jeune loup Macron, je le trouve un peu trop souriant pour être honnête. Il est du genre à planter un couteau dans le dos de son ennemi, en lui souriant. Je suis très réservée à son sujet. Il a méprisé (et vu son intelligence indéniable) sciemment des ouvrières à peine installé dans son ministère, l'affaire de la perquisition chez Renault m'a laissé aussi un goût curieux, etc. mais il a peut-être des soutiens présidentiels en coulisses, justement pour modérer l'ardeur du Premier ministre.
Ce dernier avec sa frénésie médiatique, pense peut-être à une primaire socialiste, allez savoir.
Finalement, vous avez raison en partie en comparant François Hollande à un DRH, le gouvernant est à l'image d'une entreprise avec tout ce que cela comporte de manoeuvres consistant à diviser pour mieux régner.
Rédigé par : Michelle D-LEROY | 18 janvier 2016 à 18:14
J'ai sorti ma calculette à moi que j'ai, comme dit Canteloup quand il imite l'ex-locataire de l'Elysée.
Le DRH de la France sait-il qu'un employé payé 1500 euros par mois coûte à son employeur entre 2500 et 3000 euros par mois soit 36 000 euros par an. Sur cette base, les 2000 euros qui sont généreusement proposés ne représentent que douze jours de travail gratuit. Pas de quoi motiver les entrepreneurs qui attendent que les carnets de commandes se refassent une santé ! Et comme environ 30% des membres du gouvernement sont des enseignants ou des fonctionnaires, donc complétement déconnectés de la réalité du monde des entreprises, comment voulez-vous qu'ils prennent les mesures qui s'imposent !
Rédigé par : Jabiru | 18 janvier 2016 à 17:38
@ eileen à 12:20
"...identifier les métiers utiles pour les entrepreneurs, ce à quoi la CGT s'est toujours refusée..."
Avec toute ma sympathie, chère pipistrelle, nyctalope et si plaisamment résiliente, je vous invite à regarder sur YouTube un film passionnant d'un peu plus d'une heure, "Le port du Havre - un monde de démesure"... Vous y verrez pratiquer des métiers inimaginables il y a moins de 25 ans, exercés par des hommes - les "Dockers du Havre" (c'est ce qui est imprimé sur le dos de leurs vêtements de protection) ; plus de deux mille, un salaire mensuel moyen indiqué de 2400 euros, héritiers d'une longue tradition de luttes ouvrières conduites par la CGT. Le passage de la situation précaire ancienne de "docker-coolie" à la situation nouvelle garantie de "docker-manutentionnaire de containers" s'est fait difficilement, avec la participation incontournable mais efficace de la CGT locale qui reste de fait la DRH de l'ensemble des personnels = pour être docker au Havre en 2016, il faut être un jeune homme (et pas une jeune femme), avoir un père ou un oncle déjà docker. C'est du corporatisme, tenu par un syndicat de gauche ? C'est la France de toujours ? En tout cas, la France qui marche, vite et bien ! Rien que pour cela, il faut voir ce film !
Rédigé par : Jean le Cauchois | 18 janvier 2016 à 17:20
Si elle avait suivi la recommandation de l'époque, NVB devrait s'appeler Najat Belkacem-Vallaud.
En France, toute femme garde le nom obtenu à sa naissance, tout au long de sa vie son nom légal, nom de naissance, c'est sous son nom légal et de naissance que l'administration la connaît.
En France, la femme mariée n'a absolument pas l'obligation d'adopter le nom de son conjoint.
En Belgique les femmes mariées conservent toujours leur nom de naissance, le nom de femme mariée n'est jamais utilisé, en Suisse c'est au choix !
Celle, parmi les connues, qui a utilisé le système à plein c'est Martine Aubry, née Delors, mariée et divorcée de Monsieur Aubry, remariée avec l'avocat Jean-Louis Brochen.
Conclusion, chacune fait comme bon lui semble !
Rédigé par : eileen | 18 janvier 2016 à 16:56
Monsieur Bilger, Hollande comme tant d'autres parmi nos oligarques ne gère pas la France.
Ils font de la politique pour s'approprier le pouvoir et ensuite le garder.
Certains se contentent d'être sénateurs depuis 25-30 ans, ou maire, ou député. Que la France fonctionne bien ou moins bien, là n'est pas leur souci premier. Non, juste pouvoir jouir du pouvoir et de ses avantages.
Et cela descend largement dans l'échelle des fonctions publiques.
Prenons l'exemple de cette brave dame qui pour avoir piller le contribuable à coups de notes de taxi extravagantes ne se voit punie que d'une légère réprimande (deux mois de suspension c'est très léger, tout autre fonctionnaire de base aurait été viré sur-le-champ).
Mais voilà c'est une énarque et entre collègues on ne va pas se tirer dans les pattes quand même.
Rédigé par : J.Marques | 18 janvier 2016 à 16:31
@ sylvain
J'avais parlé de citation, je savais donc que vous n'en étiez pas l'auteur.
A quand une interview de Jean d'O sur le canapé de Philippe Bilger ?
Rédigé par : Mary Preud'homme | 18 janvier 2016 à 16:05
@sylvain 18.1.16 - 9:55
L'extrait que vous citez de l'article de Jean d'Ormesson, publié par le Figaro : on connaissait l'homme du monde, le gentleman, l'homme délicat qu'est Jean d'Ormesson, mais là il se lâche !
Il aurait été le dernier visiteur de F. Mitterrand vivant, il est le visiteur du soir de tous les présidents, il est très certainement d'une très agréable compagnie, tout le monde adore Jean d'Ormesson, son appartenance à la droite n'a jamais fait aucun doute !
Dans cet article il se laisse aller et on ne peut qu'être d'accord avec lui mais pas à 100% : à Sarkozy il passe/autorise tout, sous prétexte que les autres, en face, feraient la même chose, voire pire : c'est une forme malicieuse d'un nivellement lent/progressif vers le bas ! Sarkozy n'a jamais été victime des media il a récolté ce qu'il avait semé durant des années, un copinage incessant tous azimuts avec les media !
Rédigé par : eileen | 18 janvier 2016 à 13:59
Si nous reprenons l'assimilation faite par Philippe Bilger de François Hollande à un DRH, pouvons-nous considérer qu'un État se gère de la même manière qu'une entreprise ?
Bien entendu, nous ne saurions placer une entreprise - même une multinationale plus puissante que bien des États - sur le même plan qu'un État, au moins dans sa finalité.
Ceci dit il existe des points communs entre ces deux entités, et il est étrange que l’État qui impose par exemple des règles de rigueur budgétaire et fiscale draconiennes aux entreprises se permette de s'asseoir dessus quand cela l'arrange de son côté.
Combien d'hommes politiques ou d'administratifs ne devraient-ils pas se retrouver en prison si les procédés de cavalerie financière qu'ils se permettent étaient sanctionnés de la même manière que pour les entreprises ?
Des énarques prétendent que contrairement à une entreprise « l’État ne pourrait faire faillite », ce qui est discutable au vu de la situation grecque par exemple montrant que quand les caisses sont vides l’État peut en être réduit à se serrer la ceinture et à vendre les bijoux de famille comme le port du Pirée, ce qui ne suffit d'ailleurs pas à tout résoudre.
Mais là où les serviteurs de l’État (enfin ceux qui ne considèrent pas que l’État est à leur service) devraient prendre exemple sur les entreprises est en ce qui concerne la responsabilité personnelle de chacun et l'obligation de résultats, faute de quoi la sanction collective (dépôt de bilan) ou individuelle (licenciement) finit par tomber.
Quand nous voyons que Hollande ne sait, au lieu d'agir, que causer dans le poste pour commenter tout ce qui relève en fait directement de son incompétence ou de celle des charlots - pardon des Charlie - qui l'entourent, nous sommes obligés de constater que tout ce petit monde a encore beaucoup de progrès à faire pour prouver qu'il sert réellement à quelque chose.
Rédigé par : Exilé | 18 janvier 2016 à 13:52
@Mary Preud'homme | 18 janvier 2016 à 12:28
Ce n'est pas de moi mais de Jean d'Ormesson, lu sur un extrait de l'article de P.Tesson "L'injustice faite à Nicolas Sarkozy" qui ressemble à mes articles de blog du temps où j'étais sarkozyste à donf et qui m'a valu la fermeture de celui-ci pour "incitation à la haine" : l'antisarkozysme gauchiste avait atteint une paranoïa schizophrénique d'une telle intensité, violence et haine que je me suis vu censuré sur tous les forums, sites et blogs.
Alors qui copie colle qui ?? that is the question.
En ce moment je suis bloqué et radié sur tous les forums pour soutien au FN.
Mais pour moi c est tout bénéf : les censures gauchistes équivalent à me décerner une Légion d'honneur de Grand Résistant à leur inquisition charia et les jours passent et me donnent raison sur tous les sujets.
Que du bonheur !
Merci les gauchistes !
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Chômage : le "DRH" Hollande a fait pire en trois ans que Sarkozy en cinq ans.
"Sur cinq indicateurs clés, les résultats du DRH socialo au bout de 43 mois de présidence sont plus catastrophiques que ceux enregistrés par son prédécesseur sur l'ensemble de son quinquennat.
Un an ! Le Présiflan n'a plus qu'un an pour inverser, même si ce n'est que de manière statistique, la courbe du chômage ou alors il lui faudra continuer à ruser et mentir aux Français, ça il est expert, pour justifier de sa candidature à l'élection présidentielle de 2017. Pour l'heure, son bilan en matière de lutte contre le chômage et de créations d'emploi est catastrophique. Hollande fait pire en 43 mois de présidence que Nicolas Sarkozy sur l'ensemble de son quinquennat sur un certain nombre d'indicateurs clés, tous publics mais qui sont très rarement mis en avant ou en comparaison :
Plus de chômeurs par mois
Plus de chômeurs de longue durée
Plus de chômeurs seniors
Des baisses moins fréquentes
Plus de destructions d'emplois"
(Le Figaro)
On imagine l'état de délabrement total de la France si ces socialos gauchouillards fascislamistes dégénérés avaient eu à gérer la crise de 2008 ; ça fait froid dans le dos.
Et cé kikiladi ?? c'est bibi !
Rédigé par : sylvain | 18 janvier 2016 à 13:30
Le DRH Hollande, le grand illusionniste de la politique, me fait penser au magicien Garcimore qui loupait tous ses tours de magie en affichant un sourire béat. Deux millions sur la table pour essayer de sauver son propre emploi ressemble quand même à un délit d'initié qui profite de ses pouvoirs pour satisfaire à ses visées personnelles. Imagine-t-il enfumer un pays fatigué et des administrés qui sont las avec un tour de passe-passe qui va consister à planquer 500 000 chômeurs, qui ne sont pas tous des demandeurs d'emploi, pendant un temps sous le tapis ?
Tant que nous n'aurons pas de croissance et d'allégement des contraintes, les chefs d'entreprise ne recruteront pas et si notre DRH n'a rien d'autre à proposer, il va devoir se séparer de son costume de magicien et de sa baguette soi-disant magique car il ne fera plus recette et ce jour-là, le rideau va finir par tomber.
Les expédients ne durent qu'un temps et personne ne croit plus à rien.
Rédigé par : Jabiru | 18 janvier 2016 à 13:13
@sylvain
Il est vrai que Sarkozy a un côté humain, surtout comparé à l'automate Hollande.
Il est vrai que Sarkozy a tenté des réformes.
Quant à son "honnêteté", lol quoi ! faudrait pas confondre un certain talent naturel et un franc-parler.
Par contre sur le bilan, n'exagérons rien. On lui doit la destruction de la Libye, et donc l'une des causes majeures de la vague de migranvahisseurs. Ce n'est pas rien.
Concernant la crise ce ne sont pas ses petits bras musclés et la vassalisation à Merkel qui nous ont sauvés, bien au contraire. 1/ c'est la structure fossilisée de l'administration qui nous préserve de chocs, mais 2/ c'est aussi ce qui nous préserve des réformes. Quand les taux vont remonter, et ils vont remonter, vous allez voir si la France aura été épargnée...
Il n'a rien fait de mieux ou pire que les autres, il a enseveli (temporairement) la crise sous des tombereaux de dettes.
Rédigé par : yoananda | 18 janvier 2016 à 13:00
@sylvain | 18 janvier 2016 à 09:55
Quand vous voulez vous êtes très bon sylvain.
Merci pour cette longue citation dont j'approuve chaque terme.
Aujourd'hui, une fois n'est pas coutume, je vous kiffe grave !
Rédigé par : Mary Preud'homme | 18 janvier 2016 à 12:28
Le plan d'urgence pour l'emploi de FH a failli m'endormir ; quand on évoque le dynamisme faut-il encore l'incarner... il n'avait manifestement pas lu au préalable son discours, il lisait des phrases auxquelles il semblait ne rien comprendre !
Aurait-il pris conscience qu'il pouvait désormais, dans les économies nouvelles en devenir, avoir de la croissance sans création d'emplois.
Bien évidemment il ne faudrait laisser personne au bord de la route, Sarkozy en avait fait un thème de sa campagne, pour cela il faudrait que l'Education nationale soit performante et se réforme, que la formation et ses 34 milliards disponibles chaque année soit dépensés utilement re les besoins des entrepreneurs, quant à l'apprentissage il faudrait revoir la procédure qui est rédigée par un "fonctionnaire syndiqué CGT" ahaha et dont l'application est fortement dissuasive.
Au risque de me répéter, mais former 500 000 personnes, soit 350 000 de plus que ceux budgétés en - soyons généreux - dix-huit mois serait une performance... il est vrai qu'un millier de personnes sera recruté pour la formation, donc des fonctionnaires en plus, ces milliers de personnes avant de former les autres devront sans doute se former eux-mêmes et surtout identifier les métiers utiles pour les entrepreneurs, ce à quoi la CGT s'est toujours refusée. Ces nouveaux formateurs ne seront donc pas opérationnels avant... une date encore inconnue.
Amusante phrase que celle-ci : "si vous ne trouvez pas d'emploi, créez-le, il est plus facile de trouver un client qu'un emploi"... selon Macron et répété par Hollande, amusante phrase de ces hauts fonctionnaires indéboulonnables... amusante phrase qui botte en touche !
Rien dans ce qu'a annoncé le président Hollande ne retire les serre-freins et d'ailleurs aucune nouvelle du contrat de travail, en attente sans doute de la mission confiée à Robert Badinter ! On a assisté à un catalogue de mesures, comme d'habitude, annonces dont la mise en place se fera au rythme de la fonction publique ?
Rédigé par : eileen | 18 janvier 2016 à 12:20
"...l'intérêt de la France"
Mais de quoi parlez-vous ??
Les élus ne défendent au mieux que les intérêts de l'Europe. Ils n'aiment ni la France ni les Français.
Ils ne s'en cachent même pas.
Partant de là, F.Hollande est un bon (pas trop mauvais) DRH... mais simplement, pas pour les "intérêts de la France".
Quelle naïveté, ou conformisme...
Rédigé par : yoananda | 18 janvier 2016 à 12:16
@Noblejoué
"Pour faire image, comme au tarot, je ne crois pas qu'il amènera le petit au bout mais qu'il se servira d'elle comme excuse."
Le président normal, "il" a l'excuse, je suis mort de rire. Elle est légère l'excuse, aussi crédible que celle de l'invité qui arrive en retard à son rendez-vous de 10h00 en disant "Il est 10h55, il n'est pas encore 11h00, donc je ne suis pas en retard."
Il paraît légitime de se demander si le Président a une casquette de DRH. Effectivement, depuis quelques années, il semble que la fonction publique cherche à se mettre au diapason des nouvelles méthodes issues des entreprises multinationales. Ainsi, on ne parle plus de service du personnel ; mais de DRH. Les hommes et les femmes sont devenus des ressources qui doivent correspondre exactement au poste occupé qui lui-même est une ressource qui a un coût qu'il convient bien entendu de minimiser en vue de maximiser les profits perçus par le président. A cet égard, la comparaison du président de la République avec un directeur des ressources humaines est intéressante. En mélangeant les genres, les fonctions et les attributions, le président récupère des tâches qui ne lui sont pas dévolues par nature puisque les membres du gouvernement sont légalement choisis par le Premier ministre. Le désordre est évident, le tumulte apparent, la rotation du personnel préoccupante. Ainsi, au gouvernement comme dans le privé, le management par la peur est désastreux pour la motivation des équipes, pour l'innovation, pour l'ambiance générale de l'entreprise. Dans l'exemple qui nous préoccupe, l'entreprise s'appelle la France ce qui est d'autant plus préoccupant.
Rédigé par : vamonos | 18 janvier 2016 à 12:07
Ce billet et les réactions qu'il engendre me paraissent démontrer l'impossibilité créée par M.Hollande de s'exprimer méthodiquement à son sujet.
Il a tellement brouillé les cartes, trahi tant de gens, jeté tant de sucre dans le réservoir des pensées que le moteur en est bloqué.
J'ai connu des magistrats méchants, certains - et surtout certaines -, redoutables sots, transformaient toute discussion (v.dictionnaire pour le plaisir de la richesse sémantique, mais surtout Gaffiot ou Bornecque pour l'éblouissante étymologie. Après cela, on se posera la question : que fait donc Mme Belkacem à l'Educ nat ?) en un affrontement personnel, et toute contestation en reproche.
Parallèlement, au sens euclidien, des hommes et des femmes charmants, pleins d'humour et de compassion mais qui, par nature, ne rencontraient jamais les premiers, murés dans leur hauteur, si ce n'est pour s'aplatir sur leur passage, gamelle oblige. Enfin, les soldats, sérieux mais souvent cyniques, parfois très cultivés, très résignés, pas heureux.
Aujourd'hui que s'approche le grand sommeil, attendu comme une délivrance, c'est la consternation que suscite la société politique, comme le fit dans son temps la société judiciaire. Alors, bien sûr, le Président de tout ça n'échappe pas à la caronade.
Sans doute le personnage est-il méchant, quel dirigeant ne l'est pas ? Ce qu'on lui reproche, c'est de repasser sans cesse les mêmes plats en forçant le peuple à en reprendre. Seul l'assaisonnement varie mais toujours sur le même fond : fumée(t) d'intelligence aplati par un roux insuffisamment revenu.
L'homme ne vaut que pour lui, mais le pays en parle et sans doute y sera-t-il de nouveau choisi pour sa capacité à accompagner une fin de vie qui, sans lui, serait trop douloureuse.
Rédigé par : genau | 18 janvier 2016 à 11:52