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23 janvier 2016

Commentaires

hameau dans les nuages

@yoananda

Il vous est sympathique ? C'est vrai qu'il a été relooké. Il a pris, disons-le comme ça, de la bouteille.

Un joyeux drille lorsqu'il était jeune adulte.

http://www.dreuz.info/wp-content/uploads/Tareq-Oubrou.png

yoananda

@Exilé
"Par ailleurs, son aveuglement sur la question de l'islam dont manifestement il ignore tout est très inquiétant."

C'est le moins qu'on puisse dire ! Il est sous le "charme" de l'imam frère musulman Oubrou de la mosquée de Bordeaux. Et pourtant je l'aime bien cet imam !

Exilé

@Trekker
Quant à ceux qui ramènent toujours Alain Juppé à son passage comme Premier ministre, qui remonte à près de vingt ans, je dirais que c'est considérer qu'un homme reste toujours figé dans ses certitudes et n'apprend rien de ses échecs.

Certes, certes, à tout pécheur miséricorde, pourrions-nous dire.

Le hic est que ce pécheur a tout de même été solidaire d'un groupe politique qui n'a pas fait grand-chose depuis pour corriger les causes de ses échecs et donc qu'il n'a toujours pas montré sa ferme intention de s'amender, pis encore, tout porte à croire qu'il persiste dans l'erreur.
Mais c'est un travers très fréquent chez les membres de la classe politique actuelle - vraie gauche et fausse droite confondues - aucun d'entre eux n'aura le courage et l'humilité de reconnaître qu'il s'est trompé, voire même qu'ils se sont tous trompés.

Par ailleurs, son aveuglement sur la question de l'islam dont manifestement il ignore tout est très inquiétant.

Exilé

Philippe Biger nous a dernièrement gratifiés - qu'il en soit remercié - d'une excellente analyse des événements de Cologne et similaires et de leurs suites - ou absence de suites - dans le monde politique et dans le monde médiatique, qui nous ont révélé jusqu'à quel point les gens de ces milieux étaient capables d'aller sans vergogne pour cacher la vérité aux peuples, la honte soit sur eux.

Or voici que nous apprenons que le mirobolant Cazeneuve, inspiré d'un réflexe de déni similaire à celui de ses collègues étrangers, a déclaré alors que la prudence n'était plus de mise une dizaine de jours après les événements de la Saint-Sylvestre à Cologne :
« Il faut arrêter de dire qu’il y a eu des viols en Allemagne, on ne sait pas exactement ce qui s’est passé ».

Si cela c'était passé en France, nous pouvons en conclure qu'il aurait également tout fait pour intimer à ses services l'ordre d'occulter ce qui se serait passé.

Voilà qui pourra contribuer à dissiper les doutes de ceux qui éprouveraient encore quelques illusions sur l'exemplarité du personnage.

Mais bien entendu, il ne s'agit là que d'un cas parmi d'autres, l'ensemble de la classe politique du microcosme est formatée à réagir de la même manière, hélas.

protagoras

En attendant, notre "grande voix" Cazeneuve passe à l'action, c'est-à-dire la censure, permise par cet "état d'urgence" bientôt constitutionnalisé, contre lequel personne ne semble vraiment se dresser :

http://www.lefigaro.fr/cinema/2016/01/25/03002-20160125ARTFIG00118-la-gouvernement-va-t-il-censurer-le-documentaire-salafistes.php

Deux remarques :
- Entre les "coupages de têtes" et "les pleins pouvoirs", ni droite ni gauche ne semblent manquer de Pétain et de Robespierre de rechange
- De ce que j'ai pu observer moi-même sur des années en Egypte (je suis un vieil égyptomaniaque) selon la séquence islamisation "douce" progressive, arrivée au pouvoir des Frères musulmans, éviction des Frères musulmans du pouvoir (mais certainement dans les esprits si l'on se fie à la défiance intrafamiliale qui s'est définitivement instituée chez nombre d'Egyptiens..), les "islamistes", et, derrière eux, les groupes de pression "quiétistes" musulmans (LOL), puis, encore derrière, les Etats musulmans dotés de stratégie de long terme concernant l'Occident, sont en train de gagner...

sylvain

Nous, gens de droite, n’avons pas le même sens des mots partage ou solidarité que les gauchistes faux derches démagos.
Le partage ou la solidarité dans le monde de gauche, c’est ce que le viol est à l’amour.
C’est toujours pris de force. Jamais volontaire.

Exilé

@eileen
(...)la délinquance ordinaire et banale, et même la plus dure, bien fort celui qui saura identifier a priori les comportements d'une bande de voyous dont le seul objectif est de nuire, détruire !

Mais justement, la connaissance de l'art de prévenir le crime (car là aussi c'est plus un art qu'une science) est ce qui distingue le fonctionnaire de police doué du besogneux ou du médiocre !
Fouché - qui a été aussi il est vrai un personnage peu recommandable - a été reconnu un maître en la matière, grâce à un savant réseau d'informateurs...

D'aucuns vont hurler à la préconisation d'un État policier mais il existe des critères comportementaux objectifs - et d'autres plus subjectifs - permettant de déceler à l'avance des comportements supposés suspects.
Il existe même des logiciels de surveillance permettant d'attirer l'attention des responsables sur l'attitude de certains personnages dans une foule.

Tout le monde peut se tromper...

Votre "laudatauritude" (merci Ségo !) de Cazeneuve n'aurait-elle point perdu quelque pertinence suite aux événements calaisiens du week-end ?
L'Etat totalement absent et défaillant dans cette orgie de non-droit, pour ne pas dire de barbarie, est en l'occurrence "merveilleusement" incarné par le susdit ; à se demander qui dirige l'éminent et très régalien ministère en charge de l'ordre public ?
"Un calme, une tranquillité" dites-vous parlant du ministre.
Alors en bref :
Certes le calme est sien (quoique... pas si sûr dit-on, mais admettons) mais la tranquillité est-elle vraiment (Calai)sienne ?
Bonne nuit et cordialement

finch

@Franck Boizard, 11:36

Les réflexions de Koestler et Confucius se rejoignent en miroir.
Les cinq derniers chefs d'État (après Pompidou) n'ont guère brillé. Leur instabilité partagée a indéniablement nui à leur efficacité. Aucun n'a racheté l'autre. Ils se sont servis tout en servant mal. Après le premier tour des Régionales qui a vu une forte montée du Front National, les Allemands se sont interrogés sur cette fatalité française d'un enchaînement d'autant d'incompétents à la tête de l'État. Tant de mauvais, les uns après les autres, pendant si longtemps, c'est proprement incroyable, pour ne pas dire sévèrement malchanceux.
Mais je suis plus optimiste que vous pour l'après-2017. À un moment ou à un autre, la France sortira du cercle vicieux et ira vers le meilleur. Il en a toujours été ainsi.

@Yves, 12:52

C'est la dure confrontation à la réalité du pouvoir. Pour Guantanamo, la volte-face de l'indéfectible pacifiste Obama paraissait inévitable. Par contre la constance de sa faiblesse, et donc de celle des USA sur la scène géostratégique mondiale, a fortement nui à l'Occident au profit de ses adversaires (notamment la Russie de Poutine qui a pu, sur l'échiquier, grignoter - impunément ou presque - un peu de l'Empire perdu sur son Ouest).

@Valerie, 19:46

Oups… j'ignorais.

Trekker

Monsieur Philippe Bilger, j'ajoute à Bernard Cazeneuve, que vous jugez justement comme l'un des rares bons ministres du gouvernement de Manuel Valls, à égalité Jean-Yves Le Drian. Avare de sa parole mais homme de décision, qui est en charge du ministère de la Défense dans une période fort agitée. A titre de comparaison fort cruelle, il n'y pas photo avec Hervé Morin, l'homme qui avait vécu "le débarquement", et n'était que la suite des ministres de de la Défense de Sarkozy ayant contribué avec zèle à la quasi destruction de notre armée et notamment de terre.

Bien sûr pour les esprits chagrins ou dont le sectarisme est la norme, ces deux hommes ne peuvent être que l'horreur incarnée, vu qu'ils appartiennent à un gouvernement de gauche à dominante PS.

Quant à ceux qui ramènent toujours Alain Juppé à son passage comme Premier ministre, qui remonte à près de vingt ans, je dirais que c'est considérer qu'un homme reste toujours figé dans ses certitudes et n'apprend rien de ses échecs. J'écris cela bien que le discours et les idées actuels de Juppé soient loin de me convaincre tous et mêmes certains me paraissent bien timorés.

PhD

Bonsoir Monsieur Bilger

Vous voulez un gouvernement de calmes, raisonnables, sans pratiquement jamais un mot plus haut que l'autre, mais peut-être un peu empreints d'idéologie ?

Rassurez-vous, ça existe.
C'est la commission de Bruxelles, où, à part quelques commissaires un peu voyants qu'on envoie de temps en temps faire un gros prout au repas de la baronne, tous les autres sont lisses et aseptisés, mais poursuivent sans relâche leur oeuvre de destruction systématique, initiée par l'immonde Jean Monnet.

Un prout de Juncker, un peu moins rassurant : "Il ne saurait y avoir de remise en cause démocratique des traités européens".

Savonarole

@Valerie | 24 janvier 2016 à 19:46

"Please, Do Not Disturb... ou plutot no molestar ; hommage a un Maitre de ce blog ! "

Cela ne fait aucun doute, c'est de moi dont vous parlez...
Merci.
Ça me change de la psychologue d'entreprise qui n'a jamais su me préparer un boeuf mironton.

"Je suis occupee a renflouer le Tunnel qui nous separe :-)"

Hélas ce simple tunnel ne semble pas nous avoir rapprochés du Royaume-Uni où vous vivez.
Hélas Valérie, ici on ne dépasse pas les frontières du timbre-poste qu'est la France.
Ici, à jet continu, c'est Sarkozy, Hollande, Valls, Huppert, Johnny, Valls, Sarkozy, Le Pen, Béziers, Hollande, Sarkozy.
Croyez-moi, restez en Angleterre, comme je reste en Catalogne, la France est superbe à la jumelle.

caroff

J'ai tenté d'écouter Bernard Cazeneuve tout à l'heure dans l'émission "C politique". Impossible tellement je me suis pris des éclats de copeaux de langue de bois dans la figure. Et puis, je l'imagine tellement sortant d'une traction avant dans la cour de Matignon ou de l'Elysée sous la Quatrième République avec son look suranné que je ne puis le prendre au sérieux !!
Pour revenir à votre billet, vous vous réjouissez, Philippe Bilger, que le ministre de l'Intérieur ose relever que la France a des racines chrétiennes !
Mais dans quel monde vit-on pour s'étonner d'une telle évidence ??

Valerie

@finch le 24 janvier 2016 à 04:55
"...Très beau texte et impeccable traduction. On devrait se livrer plus souvent à ce genre d'exercice sur le blog de Philippe Bilger à partir des textes originaux en anglais, cadrant évidemment avec le sujet. Ce n'est permis bien sûr que si la traduction est à la hauteur. Il faut se lancer dans le vide de cet exercice et ne publier que si l'on est sûr de son fait, notamment de savoir que le texte français engendré enchantera également par sa beauté et poésie, par-delà la profondeur du message véhiculé."

ou... Fichtre !!

https://books.google.co.uk/books?id=OUfxBVAuPw4C&pg=PA1967&lpg=PA1967&dq=Koestler+%E2%80%A6Le+d%C3%A9sir+de+faire+de+la+politique+est+habituellement+le+signe+d%27une+sorte+de+d%C3%A9sordre+de+la+personnalit%C3%A9,+et+ce+sont+pr%C3%A9cis%C3%A9ment+ceux+qui+ambitionnent+le+plus+ardemment+le+pouvoir+qui+devraient+en+%C3%AAtre+tenus+le+plus+soigneusement+%C3%A0+l%27%C3%A9cart+!&source=bl&ots=QyiKBrvvYa&sig=JZU6MvOF9CY4_-Vx6af70Y7dACU&hl=en&sa=X&redir_esc=y#v=onepage&q&f=false

En page 1967 de l'ouvrage de "Sanguines - croquis politiques" redige par Monsieur Philippe Meyer on trouve deja la traduction de Monsieur Koestler...

Please, Do Not Disturb... ou plutot "no molestar" ; hommage a un Maitre de ce blog ! Je suis occupee a renflouer le Tunnel qui nous separe :-)

Deviro

@semtob | 23 janvier 2016 à 18:08

Votre commentaire est assez "passe-partout"... Allons, un peu de patience, d'indulgence et d'objectivité, il faut juger ou jauger sur pièces, il vient à peine de sortir son bouquin !

Exilé

@breizmabro
Ainsi Alain Juppé serait accusé d'être tiède ou mou ? Mais par qui grand dieu ! Personnellement lorsque je l'entends, je revois Juppé à TF1 en 95 qui disait d'un ton cassant qu'il restait droit dans ses bottes pour, quelques jours plus tard, retirer ses bottes. Ou les douze femmes nommées dans son gouvernement virées six mois plus tard, sur un claquement de doigts, pour incompétence :-(

Parlons-en du Bordeaux 1995 cuvée Juppé...
Un vin agressif, piquant, acerbe, astringent, bouchonné, fatigué, sur, pâteux...
A recracher instinctivement.
Vingt ans plus tard, son seul souvenir m'irrite encore le palais.

Je m'en souviendrai, du psycho-rigide burdigalien recti-botté et autosatisfait, celui qui après nous avoir un temps vainement fait croire qu'il ne céderait pas devant les grévistes dans le secteur des transports pendant environ trois semaines et sans avoir fait pour autant appel aux possibilités légales dont il disposait pour rendre la situation moins insupportable aux gens qui devaient se rendre à leur travail, les a en fait abandonnés à leur sort pénible, probablement par esprit de modération et de tranquillité en ayant capitulé en rase campagne devant des maîtres-chanteurs.

Des centaines de milliers voire plus de personnes obligées de se rendre à leur travail parfois très éloigné de leur domicile ont été obligées de se lever à 4 heures du matin pour rentrer à 22 heures passées, d'autres ont dû loger à l'hôtel, dans un contexte quotidien de fatigue et de tension inimaginable, des entreprises ont été obligées de déposer leur bilan.
Merci M.Juppé, vous avez montré de quoi vous étiez réellement capable.

Tout ça pour ça, quel gâchis...
Du mauvais théâtre, mal écrit, mal joué, avec dans le rôle principal un acteur surfait utilisé à contre-emploi.

Et encore, il ne s'agissait à l'époque que d'une petite situation de crise franco-française traditionnelle - hélas -, mais comment réagirait-il face à une situation nettement plus dramatique comme celle que nous devons nous préparer à subir ?
Ferait-il son Hollande, avec de beaux discours du genre c'est la faute à pas de chance (mais pas la mienne), agrémentés des références obligées aux mystérieuses valeurs de la république, appuyés à l'occasion de quelques coups de menton façon Manu le Chimique avant de retourner se coucher à l’Élysée ?

calamity jane

Sur cet espace Bernard Cazeneuve ne passe pas le filtre féminin...
Je me sens moins seule.

yoananda

"Pour les uns, la nécessaire réaction à la situation dramatique de notre pays ne laisse pas le temps à la sagesse"

Sagesse n'est pas mollesse, paresse, faiblesse.
S'il faut user de violence pour éviter plus de violence, c'est aussi de la sagesse.

@Franck Boizard

J'y réfléchis aussi. Je n'ai que quelques pistes, c'est un sujet "personnel" (difficile de donner des conseils généraux).

Attrition de l'Etat, il n'y a qu'une solution :
* s'affamer (un peu) soi-même. Consommer moins, gagner moins, réduire la voilure
* placer l'argent "ailleurs" (or, étranger, oeuvres d'art)
* ou bien atteindre la vitesse de mise en orbite fiscale (échapper à la gravitation fiscale grâce à "l'optimisation")
* expatriation
* économie grise (famille, amis, troc)
* monnaies alternatives : bitcoin ? SEL ?
* grève fiscale pour les plus courageux (ou désespérés)

Mais j'en conviens, ce n'est pas une sinécure.

En gros, quand il ne restera plus que des crevards, l'Etat sera obligé de se réformer, quitte à devenir un crevard soi-même.

Yves

@finch 24 janvier 04.55

Puisque nous sommes dans un cercle polyglotte et cordial, on peut reproduire la réponse officielle de la Maison Blanche au reproche adressé à Obama de ne pas avoir tenu ses engagements de démanteler la base de Guantanamo.

Citons :
"Obama has not changed, just adjusted. He and the Administration have adapted as we have learned more and the issues have evolved, but there has not been an ideological shift" (nov. 2009).

Si vous avez une impression de déjà entendu, ailleurs, quelquefois sous la forme de "nos affreux prédécesseurs s'étaient bien gardés de nous laisser voir l'étendue du désastre... qui nous interdit le moindre mouvement", c'est que vous êtes masochiste.

Giuseppe

Aujourd'hui si on fait un point d'arrêt, personne ne sait rien, les primaires avec qui ? Comment ? Les sondages fleurissent sur tout et n'importe quoi, désormais ils portent sur les sympathies, sympathisants, et autres fariboles.

Tous ces sondeurs devraient écrire au frontispice de leur charte, "c'est à la fin du bal qu'on paie l'orchestre", je ne sait plus à qui cela appartient comme dirait Savonarole, peut-être à moi.

Humeur, humeur... "Comme c'est bizarre... vous avez dit bizarre...", c'est vraiment bizarre pour le coup.

Xavier NEBOUT

En politique, la philosophie ne serait-elle pas plus performante que l'abandon des pensées aux divisions de l'inconscient collectif ?

Telle est l'essence du sujet posé ici par P. Bilger.

Pour les uns, la nécessaire réaction à la situation dramatique de notre pays ne laisse pas le temps à la sagesse, alors que pour les autres, les intuitions et les idéologies sont plus réactives mais créent des conflits qui paralysent l'action.

La solution serait de faire face en réduisant immédiatement et par tous moyens ceux qui paralysent l'action nécessaire au redressement quitte à tout détruire, et notamment, ceux qui détruisent l'humanité en l'homme. Ce fut en somme la politique de Franco, et il a sauvé l'Espagne au point même de restaurer la monarchie.

Il est douteux qu'un esprit consensuel tel A.Juppé - avant tout, à mon sens, un professionnel de la politique au sens péjoratif - puisse imposer la liberté totale de licenciement qui est pourtant la seule solution pour créer de l'emploi, une réduction quasi immédiate de 50% du nombre de fonctionnaires territoriaux pour rendre notre fiscalité compétitive, et une unification de notre justice - pénale, civile et administrative - sur le modèle américain sans quoi la corruption de l'ensemble du système ne cessera jamais de croître et d'entraver tout redressement.

Alors, un Juppé ou un Franco sachant que les circonstances historiques ne nécessitent pas la violence dont il a dû faire usage. Pour ma part, je rêve d'un esprit franquiste ayant le visage de Marion M. Le Pen.
Que celui qui prétend faire mieux pour emm... le politiquement correct se lève !

vamonos

@P.Bilger
"La gauche, la droite : l'humeur en politique. Le poids des personnes avant le choc des idées."

Hier soir, le gardien du Sporting Club de l'Ouest (SCO) a commencé la soirée à droite de la tribune Borelli. En deuxième mi-temps, il a tenté sa chance à gauche. Quel que soit le côté, le portier angevin a vécu une fin d'après-midi difficile au Parc des Princes, il a été contraint de laisser passer cinq ballons. L'addition aurait pu être plus salée si l'équipe du PSG n'avait pas décidé de lever le pied en fin de rencontre lorsque Cavani est entré sur la pelouse. Il y a visiblement un problème avec ce bon joueur qui ne semble pas totalement en osmose avec le reste de l'équipe, la cohérence et l'affinité sont indispensables pour que la magie opère complètement.

Zlatan portait le brassard de capitaine en l'absence du titulaire, en tête du classement des meilleurs buteurs de la Ligue 1, il prouve à chaque match sa soif de vaincre, son instinct, sa voracité. Hier soir, il a marqué, pourtant il était en permanence escorté par ses adversaires directs. Il aurait pu concrétiser plus encore, car il a gâché quelques occasions. Au moment de la reprise, juste avant le début de la deuxième mi-temps, Ibra, depuis le rond central a décoché un tir cadré, le gardien du SCO, imprudemment avancé, a couru à reculons et réussi à repousser le ballon. Le but n'aurait pas été validé puisque l'excellent arbitre n'avait pas sifflé la remise en jeu ; mais cela fait partie du spectacle. Avec de tels joueurs sur le terrain, il convient d'être vigilant, ils sont chaud bouillant, le feu couve et les actions peuvent exploser à chaque instant.

Bonne ambiance au Parc, les supporters de la tribune Boulogne rivalisaient avec ceux de la tribune Auteuil au son de : "Ici, c'est Paris". Les supporters d' Angers n'ont pas démérité, ils ont consolé les joueurs de leur équipe venus les saluer après le coup de sifflet final. La rencontre entre le premier et le troisième du classement de la ligue 1 s'est donc terminée sur le score sans appel de cinq buts à un, personne ne peut battre le PSG cette année. Paris a une très grande équipe, enfin. Maxwell et Van Der Wiel ont réalisé un bon match, ainsi que Lucas et Aurier. Mais j'allais oublier de citer Luiz, le défenseur ultime, très efficace surtout en début de match, il a réussi une fantastique percée offensive sur l'aile gauche, son tir puissant est passé à côté du cadre.

Franck Boizard

@ finch | 24 janvier 2016 à 04:55

Confucius : « Si un homme sait se gouverner lui-même, quelle difficulté aura-t-il à gouverner l’État ? Mais celui qui ne sait se gouverner lui-même, comment pourra-t-il gouverner les autres ? »

On ne s'étonnera donc pas que les présidents qui avaient des vies ordonnées et qui se maîtrisaient (De Gaulle, Pompidou) provoquent une irrépressible nostalgie chez les Français, et ce ne sont pas les présidents adolescents attardés qui vont les en guérir.

Exilé

@Franck Boizard
En attendant, qu'est-ce qu'on fait ?

Il est exact que ce n'est pas sur un des membres de la classe politique actuelle - qui ont tous participé d'une manière ou d'une autre à la création des problèmes - que nous devrons compter pour les résoudre.

Alors qui ? Ne lisant pas dans le marc de café, je ne puis vous le dire, mais l'histoire de France a montré qu'à situation exceptionnelle correspondait souvent une réponse exceptionnelle (ce qui ne signifie pas facile et indolore).

En attendant, expliquons patiemment, arguments à l'appui et avec modération à Philippe Bilger pourquoi il fait fausse route en misant sur les mauvais chevaux...

breizmabro

Ainsi Alain Juppé serait accusé d'être tiède ou mou ? Mais par qui grand dieu ! Personnellement lorsque je l'entends, je revois Juppé à TF1 en 95 qui disait d'un ton cassant qu'il restait droit dans ses bottes pour, quelques jours plus tard, retirer ses bottes. Ou les douze femmes nommées dans son gouvernement virées six mois plus tard, sur un claquement de doigts, pour incompétence :-(

Je ne pense pas qu'en vingt ans on change fondamentalement même si on se réserve le droit de mettre un peu d'eau dans son Bordeaux...

Quant à Bayrou que dire de lui qui parle si bien pour ne rien dire... : qu'il a fait battre Sarkozy qu'il méprise pour n'avoir pas fait "d'universités" et l'entendre "estimer qu'on était trop sévère avec Nicolas Sarkozy et pas assez avec François Hollande" ?

Mais Monsieur Bayrou le "on" en question c'est vous, ne vous en déplaise.

Bernard Cazeneuve et son implacable sérénité. De quelle sérénité parlez-vous ? De sa voix de père jésuite entendant en confession les pauvres pécheurs que nous sommes ? En réalité autant Sarkozy, voire Valls, étaient aimés de leurs troupes, autant Cazeneuve est détesté des policiers. Hautain, arrogant, cassant, ils n'ont pas assez d'adjectifs pour le qualifier. Alors que vous, vous l'invitiez à la table de "la vaste alliance des humeurs paisibles" est assez saugrenu.

A celui qui se présentera aux primaires je dirais plutôt comme E. Kant : "Ose penser par toi-même, sans mollesse, avec courage, avec honnêteté".

"Deviens ce que tu es" (Ainsi parlait Zarathoustra)

Car en réalité là se situe le défi de 2016-17.

@ Exilé | 23 janvier 2016 à 20:36
"Si Jeanne d'Arc avait été modérée, elle serait restée à garder ses moutons"

Coup de pot sa boîte vocale disait "lève-toi et marche !" :-D

Giuseppe

La politique est un bien trop fragile et précieux pour être confiée à de seuls politiques.
Plus il durent et plus ils perdent la liaison équipotentielle qui les relient un tant soit peu à la terre... comme dirait mon électricien préféré.

Tous sont dans les starting-blocks, on ne va plus entendre que des promesses, lire des livres, et de se dire en fin de compte, tout ça pour ça. Même Bayrou l'extra-terrestre est revenu dans le jeu si l'on en croit les sondages, ce sont les Guignols qui vont en faire des choux gras et c'est plutôt bien parti !

Franck Boizard

@ Exilé | 23 janvier 2016 à 20:36

Visiblement, nous sommes d'accord.

1) Nous considérons que la France est en péril mortel (votre allusion à Jeanne d'Arc).

2) Nous pensons qu'une violence politique, symbolique et un peu physique, pour remettre de l'ordre, éviterait une violence symbolique et physique plus grande, à savoir le désordre, la dissolution de la France et l'anarchie / guerre civile (à ceux qui trouveraient que nous jouons à nous faire peur, rappelons que c'est le mouvement naturel de l'histoire : du Mexique à l'Algérie, nous ne manquons pas d'exemples où le manque de fermeté ab initio dans le maintien de l'ordre juste a fini par déboucher sur la guerre civile et l'anarchie, voire un ordre injuste).

Je n'ignore nullement que la violence politique que j'appelle de mes voeux peut dégénérer en violence physique immédiate et non plus à long terme, mais la situation me semble si grave que je préfère ce risque-là au risque de l'inertie. Chantal Delsol : "Autrement dit, si vous ne menez pas votre destin, c’est votre destin qui vous mènera par le nez. Il en va de même pour un pays. A force de mettre au pouvoir des gouvernements attentistes et pusillanimes, il se produira je ne sais quelle catastrophe qui viendra pour ainsi dire tout résoudre."

3) Il ne faut pas compter sur ceux qui ont créé les problèmes (ou leurs clones plus jeunes) pour les résoudre. C'est pourquoi les politiciens en vue n'ont pas la moindre espèce d'intérêt à mes yeux.

Mais cela ne résout pas notre angoisse : qu'est-ce qu'on fait ? Le commentaire d'eileen prouve que la réponse n'est pas facile.

Notre hôte, au moins, a une réponse, que vous et moi croyons erronée : on fait avec les politiciens qu'on connaît. Cela a le mérite d'être une réponse. Nous n'en sommes même pas là.

J'ai beau scruter les marges du système (puisque c'est là dont j'espère que viendra le renouveau), les politiciens pas bien en cour ou la retraite, les pas encore engagés en politique, je ne vois pas grand-chose.

Il y a "le raisonnement Holderlin" : là où croît le péril, croît le remède. S'il n'y a pas encore de remède, c'est que le péril n'est pas encore assez grand. Pas très réjouissant.

Dans son dernier livre, Philippe de Villiers donne une piste de principe : la grève des impôts, arrêter de nourrir le monstre. Mais, pour y avoir réfléchi, je ne sais pas comment on fait (la République gouverne mal mais se défend bien).

Il donne aussi un critère pour reconnaître les hommes du renouveau : ce seront des dissidents, ils auront été persécutés pour leurs idées, ils auront peut-être fait de la prison pour leurs idées (nous sommes très très loin des Bayrou, Juppé, Sarkozy, Hollande, Fillon, NKM, Le Maire...)

En attendant, qu'est-ce qu'on fait ?

finch

@eileen 23/1, 11:35
The desire to go into politics is usually indicative of some sort of personality disorder, and it is precisely those who want power most that should be kept further from it. Arthur Koestler
…Le désir de faire de la politique est habituellement le signe d'une sorte de désordre de la personnalité, et ce sont précisément ceux qui ambitionnent le plus ardemment le pouvoir qui devraient en être tenus le plus soigneusement à l'écart !

    Très beau texte et impeccable traduction. On devrait se livrer plus souvent à ce genre d'exercice sur le blog de Philippe Bilger à partir des textes originaux en anglais, cadrant évidemment avec le sujet. Ce n'est permis bien sûr que si la traduction est à la hauteur. Il faut se lancer dans le vide de cet exercice et ne publier que si l'on est sûr de son fait, notamment de savoir que le texte français engendré enchantera également par sa beauté et poésie, par-delà la profondeur du message véhiculé.
Giuseppe

Le plus dur c'est d'être en haut de la hiérarchie, c'est un fait. Ensuite il est vrai tout s'explique et se découvre, je ne fais qu'enfoncer des portes ouvertes.
Mais comme notre hôte, l'homme du match est bien Bernard Cazeneuve, il est la vraie révélation qui en fait aujourd'hui un joueur complet : présent sur les rucks, il y "met la tête", joueur protée, d'un côté l'aéroport de Nantes n'a pas eu lieu, de son côté il prend les ballons et comme on dit chez nous il les bonifie. Avec les cannes qu'il a, si on lui laisse un espace il est capable de vous en planter un entre les barres ! Et l'arbitre PB de valider sans recours à la vidéo, je pense.

Pour les autres, banquette, sans doute la ministre de la Culture n'a-t-elle pas joué à son poste. Elle cache des qualités incontestables, timorée de son manque de visibilité avant sa sélection, souvent elle a le geste juste, bon elle n'avait pas lu Modiano mais les tirages de ce dernier ne se font pas par millions alors elle ne devrait pas se sentir trop seule.

Derniers préparatifs, dernière ligne droite, rien n'est fait tout est possible, et comme l'on dit les matchs il faut tous les jouer, et c'est à la fin que l'on compte les points.

Exilé

(...) la confrontation principale oppose les calmes aux excités, la passion à la raison, des tempéraments et des natures.

J'ai l'impression que d'une part Philippe Bilger ne considère la vie politique que selon la vision qu'en donne son téléviseur, qui n'est que partielle, réduite au microcosme et déformée, et que d'autre part il pense qu'une élection à caractère politique n'est qu'une variante d'une réception d'un nouveau membre dans un club mondain très chic, la première chose que l'on demande au nouvel impétrant étant de faire preuve de modération, de raison et de tranquillité, un imbécile tranquille empêchant moins les autres de dormir qu'un génie excité ou tout simplement passionné, ce qui n'est d'ailleurs aucunement contradictoire avec le fait d'être raisonnable.

Quand nous votons pour M.Tartempion dans une élection d'envergure nationale, nous ne le faisons pas pour l'installer dans un confortable fauteuil de velours rouge et non plus pour lui assurer une bonne gamelle. Nous votons pour lui afin qu'il prenne enfin les décisions qui s'imposent, peu importe que M.Tartempion passe mal l'écran, que sa voix ne soit pas agréable à entendre, que ses causeries télévisées au coin du feu fassent de l'Audimat ou pas - surtout que tout le monde ne regarde pas la télévision - tout ce que nous attendons de lui est qu'il montre que la France sera enfin dirigée par quelqu'un de volontaire et de compétent et qu'elle ne sera plus un bateau ivre aux mains de beaux parleurs irresponsables.

Notre pays rentre - de par la faute d'un grand nombre de modérés tranquilles et raisonnables - dans une forme de guerre larvée qui risquera de le devenir nettement moins, ce qui pourrait nous valoir du sang et des larmes, c'est même déjà commencé, donc une situation très loin d'être calme, tranquille etc.

Alors, fini de ronronner, et tant pis si des excités (ou des passionnés) parviennent à nous sortir du bourbier.
Si Jeanne d'Arc avait été modérée, elle serait restée à garder ses moutons.

Mary Preud'homme

Calme Bernard Cazeneuve ? Certes pas. Au contraire le genre d'homme hargneux, vindicatif et rancunier qui ne supporte pas la contradiction, avec des colères froides dès que l'on s'en prend à son ego. Le technocrate glacial dans toute sa splendeur et gare à ceux qui n'ont pas l'heur de lui plaire ou qui se risquent à des critiques sur son bilan (cf sa crise de nerfs le 12 janvier 2016 à l'AN face à François de Rugy).
Quant à son rôle de ministre de l'Intérieur, il n'est que celui d'un second couteau, d'un exécutant zélé cornaqué par Valls toujours aux avant-postes pour ce qui a trait aux problèmes de sécurité. Sa marge de manœuvre est donc proche de zéro.

Noblejoué

@eileen

Vous avez raison, sauf pour ce qui suit :

"La rédemption, la contrition de JF Copé de la roupie de sansonnet, du bluff, comment un être humain peut-il s'aplatir ainsi, se mettre ainsi à poil, quel manque de dignité ! Il prétend être comme nous, les gueux, et c'est bien la raison pour laquelle on ne veut pas de lui, on veut, on exige mieux que nous, pour avancer"

Non. En général, les Français ne veulent pas mieux qu'eux comme on l'a vu et dans la mise à l'écart du Général et dans l'anti-américanisme. Savoir qu'on est en dette face à un homme ou un pays, reconnaître le courage d'avoir résisté ou la longue vertu de n'avoir jamais eu de dictature, c'est aussi reconnaître son manque de courage et de vertu, c'est infériorisant, et en général, on n'y tient pas.

En général. Il arrive en contraste qu'on attende des hommes providentiels. Ce n'est pas mieux parce qu'alors on oublie tout, désir de liberté, nécessité d'avoir un équilibre des pouvoirs...

En plus, en admettant qu'on veuille, d'un coup, pour changer, du meilleur que soi sans abdiquer la liberté, eh bien, il faudrait comprendre qu'aucune supériorité n'émergeant avec évidence, il faut d'abord, toujours, éliminer les pires, pas de pitié pour les ministres des finances fraudeurs, par exemple, et promouvoir les meilleurs, même si seulement un peu meilleurs que les autres, même si inconnus et par là un peu effrayants car l'inconnu fait toujours peur.
Un travail de longue haleine. Possible dans un pays où tant de gens ne comprennent pas le moindre mal ?

eileen

@Jabiru 23/1/16 - 16.12

"Comment un homme politique de ce niveau..." sans pinailler, ne vouliez-vous pas plutôt dire "comment un homme aussi ordinaire a-t-il pu être nommé Premier ministre". Suite logique de ce que je tentais de développer dans mon com de 16.00... à force de recruter du moins bien que soi, au fil des élections on finit par ne plus avoir à proposer à l'élection que du pas bon du tout, du tout-venant = soit une classe politique très médiocre.

Comme Nadine Morano qui ne se souvient pas du dernier livre qu'elle a lu, ou de Frédéric Lefebvre qui lui cherche toujours le très fameux "Zadig & Voltaire", sans doute épuisé ahahaha !

Manuel Valls sort lui aussi ce samedi un bouquin, "L'Exigence"... des bouquins qui seront pilonnés, qui participent à la déforestation, pas bien juste après la COP21.

semtob

Cher Philippe,

Les débats politiques concernant les primaires représentent une perte de temps, de moyens et de résultats.
Représentent-ils une avancée démocratique, ce qui pourrait justifier de leur organisation ? Assurément, non.
Les primaires représentent-elles l'assurance de la compétence d'un président ?
L'élection de Hollande élu par défaut lors des primaires démontre que n'importe quel paresseux, ignare, dépassé, inculte, méprisant, pour résumer n'importe quel bon à rien peut se retrouver à l'Elysée.
A-t-il conscience de la dégradation de notre pays liée à ses choix d'imbécile heureux ? A-t-il conscience que sa présence à ce poste est un exemple de non démocratie car il a refusé la dissolution de l'Assemblée ?
Sa présence à l'Elysée est illégitime car il ne représente même plus lui-même, ni son parti.
Comment les Français peuvent-ils avoir la patience de se traîner un tel boulet ?
Que veut-on ?
Plus de désintégration, plus de médiocrité, plus de mépris, de mensonge, de trahison ?

Pourrait-on imaginer une demande de dissolution pour limiter la casse, pour rattraper le temps perdu et voir enfin des actions réfléchies et des résultats ?

N'importe quel crétin peut construire un budget avec un crayon et une gomme.
C'est ce que cette équipe fait sans en mesurer les conséquences.
Les points forts d'un pays ne sont pas des jouets.
Qu'il se recycle dans le Guide du routard ou qu'il passe des tests de compétence parce que son QI a dû s'inverser sans que l'expérience ne compense son déficit.
françoise et karell Semtob

Marcel Patoulatchi

Monsieur Bilger,

Je ne pense pas que l'homogénéité (de caractère, psychologie, origine sociale, etc.) serve véritablement la politique.
La manière de faire est une chose importante : ce que l'on fait est par contre essentiel, si vous me pardonnez cette lapalissade.

Juppé serait-il une solution pertinente pour la France en 2016 ?

Ne devrait-on pas changer une équipe qui ne marche pas ? Sans sombrer dans le jeunisme, je pense qu'on peut trouver mieux qu'un ex-ministre, ex-Premier ministre, et au casier judiciaire non vierge.

Jabiru

"L'état d'urgence sera prolongé jusqu'à ce que Daech soit éradiqué" dixit M. Valls.
Comment un homme politique de ce niveau peut-il proférer une telle ineptie ?
Dans dix ans, à la Saint-Glinglin ou à la fumée des cierges ! Heureusement que le ridicule ne tue pas.

eileen

@Franck Boizard 23/1/16 - 12.58

Vous vous dites comme "bloqué", "coincé" dans votre réflexion : essayez ce que je vais tenter de développer !

Deux manières de recruter des successeurs, des dauphins pour assurer le renouvellement du personnel, d'une association, d'une entreprise, d'un parti politique !
1- Bien meilleur que soi, pour avancer, progresser, réformer, changer d'angle de vue, de réflexion
2- Moins bien que soi, pour ne pas être dérangé, pour pouvoir continuer de briller, pour être certain que son incompétence ne soit pas dévoilée, pour résister au changement, que surtout rien ne bouge, que rien ne change !

1- C'est le choix des entreprises privées, sinon elles disparaîtraient

2- C'est le choix des partis politiques qui depuis des décennies choisissent et investissent* des sans culture, sans éducation, des aboyeurs, des arrivistes, des opportunistes qui servent de claque, aboient comme des roquets, répètent comme des perroquets

...et c'est ainsi que des Nadine Morano, des Frédéric Lefebvre ont annoncé leur candidature aux Primaires LR On croit rêver.... ahahaha

Tous ont oublié que la politique était une charge citoyenne pas un métier, et là JF Copé en a fait une brillante démonstration : à deux reprises, durant ses deux prestations de retour de "l'Isle de Meaux" ahaha il a fait la démonstration de son incompétence et/ou de bien triste sire re Pygmalion il prétend qu'aucune alerte ne lui avait été faite... ben voyons, c'est donc la faute des autres qui n'en savent pas plus... alors qu'il appartient/est de la responsabilité de tout dirigeant d'entreprise, de parti politique de mettre en place les outils nécessaires d'alerte, ces fameux indicateurs de quatre à huit rubriques qui doivent lui être présentés à intervalles très réguliers : dans une entreprise industrielle chaque jour, dans un parti politique une fois par semaine. On est en droit de se demander de quoi "ils causent" durant leur réunion de bureau hebdomadaire : ils se répartissent peut-être les maroquins/bureaux une fois à l'Elysée ahaha

La rédemption, la contrition de JF Copé de la roupie de sansonnet, du bluff, comment un être humain peut-il s'aplatir ainsi, se mettre ainsi à poil, quel manque de dignité ! Il prétend être comme nous, les gueux, et c'est bien la raison pour laquelle on ne veut pas de lui, on veut, on exige mieux que nous, pour avancer (cf 1 ci-dessus).

*Investis par la Commission d'Investiture composée des vieux de la vieille, des cumulards, accrochés à leurs nombreux mandats depuis des décennies.

Lucile

Calmement ou avec excitation, c'est la façon de le dire, qui renvoie à un aspect de la personnalité.

Mais la teneur du propos compte bien davantage à mes yeux. Et plus encore que le propos, sa mise en application pour agir sur le réel. Je ne cherche pas à aimer les acteurs politiques, ni la manière dont ils se présentent, coachés comme ils le sont par leurs experts en communication. Mais je veux pouvoir aimer ce qu'ils font, peu importe comment ils en parlent. Tous les registres et leur diversité me conviennent du moment que leurs résultats sont favorables pour le pays.

Cazeneuve a une très belle voix et une diction parfaite, et de plus une syntaxe irréprochable, le tout m'a instantanément séduite. Valls a une très belle voix aussi. Tous les deux se déplacent beaucoup partout où il y a des catastrophes, et il y en a beaucoup. Mais je ne suis pas certaine que la politique générale à laquelle ils contribuent chacun d'eux à haut niveau génère la paix, la prospérité, la stabilité dont nous avons besoin. Et c'est un euphémisme, car j'évite toute expression EXCITÉE, je suis CALME, CALME, CALME, l'âge aidant.

genau

On pourrait regarder les politiques comme une maison :

- Les fondations sont faites d'absence totale de scrupules, ce qui, en vieillissant dans les emplois sur rémunérés, devient de la laideur. Car, Monsieur, de la politique, il faut vivre, empiler les prébendes, les avantages, savoir ne jamais sortir son portefeuille et augmenter ses indemnités quand on tond le contribuable. N'a-t-on pas entendu Sarkozy vouloir revenir sur le non cumul des mandats ? Grandiose.

- Le rez-de-chaussée est habité par les courtisans, les demandeurs, les sportulaires qui forgent l'ego du politique, lui font croire que ses choix sont l'œuvre d'un cerveau. Quel électeur de base ne se flatte-t-il pas de tutoyer "son" député qui, lui, le méprise ? Au même niveau figure le parti, celui qu'on a choisi en fonction de ses ambitions ou de l'air du temps et qui corsète la pensée en ébarbant progressivement les tentatives de fuite, qui ne sont souvent que des diarrhées.

- Au piano nobile, la finance, les patrons, les banques, les fonds internationaux, les institutions européennes, vaste champ d'influence, de contribution et de rétribution, supérieurement équipés, mille fois plus performants que n'importe quel think tank parlementaire mais qui ne livre pas ses secrets et tient le politique en haleine. Dans le grand salon, les femmes, qu'on ne commente pas.

- Au grenier, le peuple, la population. On n'y va que lorsqu'on a besoin d'exhumer une vieille idée, un oripeau, de vendre un objet trop encombrant, par exemple la population française à des religieux sous-doués.
Le politique n'est ni excité ni calme, ni raisonnable, ni passionné, il n' a aucune conviction, il flotte dans les douves, sur une barque chamarrée, d'où il contemple les naisseries de politiques, les régions, les départements, les pôles, les métropoles, les syndicats, les communes, les pays, ce splendide élevage d'où sortiront les futurs politiques quand ils auront visité de fond en comble l'immeuble, compris où est l'entrée et laissé de côté les braves gens qui croient être au service de leur pays, mais ceux-là auront le droit de tutoyer leur député à la remise des médailles.

Ceci étant dit, que ferait-on sans la politique ? Le christ lui-même, vous savez, ce vagabond palestinien, en avait fait l'assignation aux affaires du monde, admettant par là que ce n'était pas les siennes. On peut donc s'essuyer les pieds sur les politiques, c'est fait pour ça. Le seul intérêt qu'ils présentent, c'est d'exercer notre capacité à discerner ce qu'ils pensent sans le dire, i.e. rapprocher leurs attitudes, leurs discours, leurs réalisations, la façon dont ils ont agi, mais comme on regarde un scorpion, à l'abri derrière une vitre.

Un pays peut se permettre les politiques dès qu'il est équipé de structures, comme le public peut aller voir les fauves du moment qu'il y a une barrière.

Au demeurant, le travail revendiqué par les politiques est, en fait, réalisé par les techniciens, qui dépassent parfois les inspirateurs, comme les fonctionnaires français qui s'ingénient dans leur esprit jacobin à rendre les directives européennes inapplicables par durcissement des préconisations jusqu'à l'absurdité, comme en matière de pollution.

Mais vous avez raison, M. Bilger, il faut se passionner pour cette étrange ménagerie, sans jamais voter, pour garder l'esprit libre et laisser se décomposer l'oligarchie dont est victime l'Europe. Certes, le stade de la tyrannie approche, l'Islam s'en chargera, puis le temps de l'élimination physique du tyran étant arrivé renaîtra, après un épisode de violence inouïe, la monarchie platonicienne.
Société fermée ? Selon Karl Popper, Platon est un ennemi de la liberté, comme Marx ; l'homme politique, dans la société ouverte, devrait se contenter de combattre les maux existants et s'abstenir de toucher à une conception supérieure du bonheur. Lorsqu'il aura compris cela, on pourra commencer à parler de démocratie.

Une dernière chose : qu'on n'objecte pas les grands projets à dimension planétaire, ils sont semés d'erreurs, d'approximations, de prévisions déjouées et, au bout du compte, ne font que multiplier les chances de catastrophe par rapport aux discours du maire de Champignac et, en tous temps, ne sont pas entre les mains des politiques.

Franck Boizard

Il n'y a pas que les politiciens, avec leurs qualités et leurs défauts (surtout leurs défauts !), qui sont en cause.

Le temps historique (comme le temps boursier et pour les mêmes raisons théoriques) ne s'écoule pas uniformément. Il a des accélérations et des ralentissements. Il se passe quelquefois en dix ans plus qu'en un siècle. On peut penser qu'un homme qui se serait endormi en 1788 et réveillé en 1798 aurait été plus dépaysé que son ancêtre qui se serait endormi en 1688 pour se réveiller en 1788.

Dans les périodes calmes, peu importe la qualité des dirigeants, il ne se passe pas grand-chose.

Mais les périodes d'accélération, les tournants, sont à saisir sans faute.

Luigi Einaudi, président de la République italienne dans les années 1950 : « Quelques mois d'hésitation et de division des Etats italiens de la fin du XVe siècle ont coûté à l'Italie la perte de son indépendance pendant trois siècles ».

Et vous avez compris que j'ai peur que nous, les Français, et plus largement les Européens de l'ouest, approchions d'un de ces tournants et que nous nous apprêtions à le rater dans les grandes largeurs. Pas la peine que je m'explique plus avant, si vous suivez l'actualité (démographie, géopolitique, économie), vous me comprenez.

Alors, les politesses, les gentillesses, les ronds de jambe, la mesure, le juste milieu, c'est très joli quand la croisière s'amuse mais quand le navire coule, ce n'est pas vraiment ce qu'on attend du capitaine.

Plus d'un à Versailles s'est moqué de Pierre le Grand, un rustaud mal dégrossi, au point qu'il n'a pas été reçu par Louis XIV mais, vingt ans plus tard, Louis XV le traite comme son égal.

Hélas, mon analyse aboutit à une impasse et au désespoir car, dans les politiciens qu'on nous propose, je ne vois aucun grand homme potentiel, aucun chef capable de prendre à bras-le-corps les événements. Je ne vois que des technocrates rase-moquette.

Mon angoisse n'a pas diminué depuis 2013, bien au contraire :

http://fboizard.blogspot.fr/2013/03/italie-espagne-argentine-france-le.html

J'espère me tromper, que j'ai raté quelque chose ou quelqu'un. Si vous pouviez me démentir, ça me remonterait le moral.

eileen

Re. la politique : texte original de Arthur Koestler

The desire to go into politics is usually indicative of some sort of personality disorder, and it is precisely those who want power most that should be kept further from it.

et sa traduction :
Le désir de faire de la politique est habituellement le signe d'une sorte de désordre de la personnalité, et ce sont précisément ceux qui ambitionnent le plus ardemment le pouvoir qui devraient en être tenus le plus soigneusement à l'écart !

...de cela Sarkozy en est un parfait exemple vivant, prêt à écrire n'importe quoi pour en être à nouveau ! Il y a aussi ce super bouquin publié il y a tout juste neuf ans, "Ces fous qui nous gouvernent", de Pascal de Sutter.

Quant à Bernard Cazeneuve, on ne peut pas lui reprocher les dérives de la société, difficile aussi d'anticiper les désordres à venir, ce serait un peu comme si on allait chez son médecin pour l'engxxxxer et le rendre responsable de nos maux, qu'il est supposé soigner. Bernard Cazeneuve apparaît comme un bon ministre de l'Intérieur*, pas un va-t'en-guerre comme l'hidalgo nerveux qui l'a précédé ou comme Sarko Zorro !

*quels sont les critères pour qualifier un ministre de l'Intérieur comme bon ? : peut-être les attentats et autres faits stoppés suffisamment tôt ; la délinquance ordinaire et banale, et même la plus dure, bien fort celui qui saura identifier a priori les comportements d'une bande de voyous dont le seul objectif est de nuire, détruire !

calamity jane

..."Sans surestimer l'intérêt d'un tel partage, il fracture cependant les solidarités convenues et permet de soutenir qu'au sein d'un même gouvernement de fondamentales divergences d'humeur et de langage dépassent le strict champ du formalisme pour mettre à jour d'éclatants antagonismes, étouffés seulement par la solidarité politicienne"... "étouffés par la solidarité politicienne"...

Vous voulez dire entre les différents partis de la France ou uniquement "au sein d'un même gouvernement" ?

Bernard Cazeneuve : "que la laïcité n'a pas à se durcir mais à s'affirmer".
Définition de l'adolescent et/ou du jeune adulte ou bien ?
Dans la famille "Chipotement" je voudrais le représentant officiel.

Marc Ghinsberg

Voilà, cher Philippe, un billet qui n’est pas d’humeur mais qui de mon point de vue soulève des questions fondamentales. Rien de moins que celle du déterminisme et de la liberté. Ne serions-nous au bout du compte que le jouet de notre humeur, de notre psychologie et j’ajouterai de notre histoire personnelle ? Nos prises de position ne relèveraient-elles en fait que du réflexe et non de la réflexion ?

« Au début est la psychologie. Ensuite on l'habille comme on veut, comme on peut » dites-vous, et de conclure « Ce qu'on est avant ce qu'on croit penser ».
Pour ma part je crois qu’une démarche humaniste consiste précisément à chercher à comprendre qui on est pour penser librement. Ceci passe par une remise en cause constante du premier mouvement, de l’exercice permanent de son esprit critique, de la prise en compte du réel qui ne se laisse pas saisir si facilement, de distinguer les apparences, des évidences de la réalité, de rechercher des grilles de lectures, pour expliquer le réel tout en les remettant sans cesse en cause dans une démarche dialectique.
Objectif ambitieux qui demande beaucoup de modestie. De quoi occuper toute une vie.

Exilé

Ce n'est pas le président du MoDem qui m'a entraîné initialement sur ce chemin mais une éclairante interview de Bernard Cazeneuve que j'ai toujours jugé comme l'un des rares bons ministres du gouvernement de Manuel Valls. Il a révélé bien plus en l'occurrence : un calme, une tranquillité, une raison (...)

Cher Monsieur Bilger, veuillez me permettre de vous dire qu'alors que vous aviez imaginé dans un de vos récents billets François Hollande comme un DRH, vous feriez vous-même un très mauvais DRH - on ne peut pas exceller en tout - et c'est quelqu'un qui dans une vie antérieure a dû faire tourner une petite entreprise pour gagner le pain mangé par l'URSSAF qui vous le dit.

Bernard Cazeneuve ! Quelle calamité ! Quel désastreux bilan ! Une criminalité galopante, des incendies criminels en-veux-tu-en-voilà impunis, nos campagnes pillées par des bandes de prédateurs, l'insécurité partout, la jungle de Calais - ce trouble à l'ordre public permanent -, une immigration illégale explosive, la progression tous azimuts d'un islam de conquête sur notre territoire et surtout, surtout, les attentats de 2015 qui viennent s'ajouter à une interminable liste d'agressions causées par des déséquilibrés liés à la même mouvance, qui auraient dû actionner le signal d'alarme...

Suffit-il que quelqu'un s'exprime avec modération et avec raison, même pour débiter des âneries ou pour annoncer des horreurs, pour qu'il trouve grâce à vos yeux ?

Et que cet homme proclame avec un calme, une tranquillité, une raison que « ce n'est pas un délit de prôner le djihad » ne vous dérange tout de même pas un petit peu ?

Quant à Juppé, quitte à paraître obtus, même constatation : comment ne pas voir que derrière les postures qu'il prend, ce personnage n'est qu'un faiseur ?

Alex paulista

Certes.
Mais parmi les calmes il y a les faux derches qui vous disent tout, son antithèse, en font la synthèse puis s'en sortent en disant qu'on n'est pas obligé de décider tout de suite.
Et parmi les excités il y a les comédiens qui vitupèrent contre les journalistes qu'ils ont sollicités, puis redeviennent de charmants garçons dès que les micros sont coupés.

Le drame de la politique française est que les textes sont tellement vides de contenu et de vision que, oui, vous avez raison, il ne nous reste plus qu'à nous intéresser à la psychologie des personnages, à la qualité de jeu des acteurs, au ton dissonant de leurs voix.

Achille

J’aime bien la personnalité de Bernard Cazeneuve. Il fait partie de ces ministres compétents, pragmatiques, qui font leur boulot avec efficacité et discrétion.

Les Français en ont assez de ces excités à l’ego démesuré dont les propos ont surtout pour effet de diviser les citoyens plutôt que de les rassembler et les guider vers l’objectif fondamental qui est de sortir la France de la panade dans laquelle elle se trouve depuis 2008, date du début de la crise économique et qui malgré les effets d’annonce de visionnaires mal inspirés est toujours bien présente en 2016.

Il semblerait que Nicolas Sarkozy et J-F Copé, deux excités notoires, aient compris la leçon. Ils nous montrent depuis quelque temps un comportement tout en contrition et en mesure qu’on ne leur connaissait pas.

Etonnant quand même cette confession de l’ancien président qui reconnaît ses erreurs, ses maladresses et fait preuve d’une humilité dont on ne le croyait pas capable.

Que dire de J-F Copé qui depuis quelques jours nous joue les Calimero pathétique, insistant sur son innocence dans les affaires où il est empêtré.

C’est quand même lui qui a dit un jour à Laurent Wauquiez qui prenait position pour François Fillon « Soit tu es avec moi, soit je te coule dans le béton ». Difficile d’être plus clair.

Pour ma part je souhaite que le prochain président nous fasse vite oublier ces dix années de cauchemar avec deux présidents qui manifestement n’avaient pas les qualités requises pour représenter la France.

Un président charismatique et visionnaire, à l’écoute de la préoccupation des citoyens et non obnubilé par la prochaine réélection, comme le sont nos deux derniers présidents.
Un président respecté et non la cible des quolibets de la presse internationale.

Reste à savoir si les appareils des partis LR et PS lui permettront de sortir du lot des candidats à la magistrature suprême. Une chose est sûre, pas question d’un remake de 2012 pour moi !

yoananda

Juppé c'est en effet la raison, la stabilité, la maturité.
C'est un vieux quoi !

Juppé ce sera cinq années de plus d'européisme, d'islamisation, de dhimmitude, de technocratie, de tour d'ivoire, d'immigration, de banques zombies, de pseudo-réformes, de chômage, d'immobilisme.
Juppé ce sera cinq années de préservation dans le formol de la France, à défaut d'avoir un projet d'avenir.
Juppé, c'est la gérontocratie "soyons raisonnable" "ne faisons pas trop de vagues".

Juppé sauvera peut-être la France quelques minutes de plus en sacrifiant les Français.

Frank THOMAS

"Au bout du compte, la confrontation principale oppose les calmes aux excités, la passion à la raison, des tempéraments et des natures."

La République ne pouvant fonctionner sans partis, il faudrait donc imaginer un parti des "calmes" et un parti des "excités". Finies les divergences d'opinion, éliminées les aspirations sociales antagonistes, bienvenue au consensus des gens sereins et policés.
Mais quid du jour où, à l'issue des élections, le parti des "excités" arriverait au pouvoir ?

Avec les calmes, la fraternité et la concorde, selon vous, règneraient forcément puisque la destinée de la nation serait entre les mains de sages réfléchis et rassurants.
S'il s'agit de montrer que l'excitation pathologique est un danger, on ne peut qu'acquiescer ; mais on tomberait tout aussi bien d'accord sur le fait que la pluie mouille.

En revanche il faut vraiment faire un gros effort - puisque rien dans l'Histoire ne vient l'étayer - pour imaginer un regroupement des "calmes" qui cesseraient par nature d'avoir des ambitions divergentes, de déployer des stratégies pour les faire triompher et qui, parce qu'ils auraient un caractère semblable, auraient des intérêts semblables aussi.
Je tiens pour sûr que des "calmes" en compétition deviennent vite des "excités", et que ce que vous prenez pour des différences de nature ne sont que des accidents circonstanciels.
Vous brossez donc là un tableau tout à fait non figuratif ; celui d'une société idéale, si l'on veut, mais particulièrement ennuyeuse, ce qui n'est pas rien.

Franck Boizard

Comme d'habitude, vous vous trompez complètement (à mes yeux) sur ce qu'est la politique. Vous confondez toujours la politique avec une soirée mondaine chez les Bilger.

Pourtant, il ne manque pas d'écrits, depuis Aristote jusqu'à Julien Freund, en passant par Machiavel, pour expliquer que la politique, c'est la guerre symbolique et même assez souvent, la guerre tout court.

Je cherche un politicien qui divise violemment, mais pas sur des questions anecdotiques pour "faire le buzz", mais sur des enjeux fondamentaux. Plus exactement, je cherche un politicien qui n'a pas peur de constater les divisions existantes, de refuser une unité factice et d'en tirer une politique.

Ces divisions sont bien connues : exposés / protégés, de souche et intégrés / métèques et cosmopolites, campagnes délaissées / villes mondialisées, jeunes qui payent le système / vieux qui en profitent etc.

Le consensus mou, ça fait quarante ans que nous l'avons avec l'UMPS, qui devient de plus en plus l'UMPSFN. Il serait temps d'essayer autre chose, le dissensus violent. Car, à force de nous laisser aller, nous subissons une violence qui est chaque jour de moins en moins symbolique et de plus en plus réelle. Alors, à choisir, je préfère largement un politicien qui fait tache, quitte à contrarier les bourgeois coincés, à des flaques de sang dans les rues.

Pour l'instant, je ne vois que des gens qui font pas de politique (Zemmour, de Villiers...) qui pourraient satisfaire ma quête.

Je maintiens le billet sur ce sujet :

http://fboizard.blogspot.fr/2015/08/les-bourgeois-la-violence-et-le-diner.html

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