Combien de leçons la réalité nationale ou internationale devra-t-elle donner aux étouffeurs pour qu'ils comprennent ?
Ici ou là ce sont des intellectuels, des sociologues, des policiers, des maires, des journalistes, toujours de belles âmes en tout cas, qui, ensemble ou séparément, refusent de voir, de nommer, de cibler et de dénoncer l'intolérable tableau qu'une humanité dévoyée a eu le culot de leur présenter alors qu'ils étaient si confortablement installés dans une bonne conscience, dans une fausse ignorance.
A Cologne, par exemple, ont été commises de multiples agressions sexuelles par des "groupes organisés de jeunes immigrés" lors de la Saint-Sylvestre. Leur ampleur occultée durant plusieurs jours a été révélée avec d'autant plus de force et d'horreur, ensuite, sur Internet dont on énonce trop les méfaits en oubliant à quel point, dans le partage, le bilan est infiniment positif.
Dans d'autres villes d'Allemagne, en Autriche, en Suisse, en Finlande et, il y a plus d'un an, en Suède, à Stockholm, de telles violences inédites par leur caractère collectif et concerté, ont été perpétrées.
Un responsable de la police suédoise qui avait cru bon si longtemps de ne rien dévoiler a souligné "ce modus operandi jamais vu auparavant, des groupes importants de jeunes hommes, entourant des jeunes filles, afin de les tripoter et de les molester" (Le Figaro).
Des victimes courageuses, en proie à cette dantesque nuit de Cologne, ont su décrire, témoigner et incriminer sans se tromper sur l'origine de leurs agresseurs ni sous-estimer leur effroi (Le Monde).
Face à ces transgressions de masse qui semblent inspirées par un dessein qui dépasse la perversion individuelle et le défoulement singulier, on est obligé de déplorer, comme l'a très bien écrit Eric Zemmour, "le silence assourdissant des féministes françaises".
Au contraire Clémentine Autain, militante féministe et politique engagée, s'est laissée aller à un tweet malséant qu'elle a vite retiré au regard de l'émoi qu'il a suscité. Cette dérive d'une personnalité en général impeccable sur ces sujets montre à quel point une certaine idéologie a gangrené l'approche morale élémentaire et empêché l'indignation pourtant nécessaire devant ces manifestations ostensibles de sexisme violent et sans frein.
Peut-on espérer ne plus lire et ne plus entendre demain les mêmes antiennes, les mêmes ressassements qui n'ont pour but que de justifier l'inacceptable : ne rien faire parce qu'on n'a rien vu, ne rien voir parce qu'il serait immoral de regarder.
Y aura-t-il encore, face à ces insupportables mouvements (d'autant plus arrogants qu'ils sont quasiment sûrs d'être irrésistibles tant à cause d'une lâcheté déguisée en humanisme que des difficultés techniques de leur blocage), les sempiternels "pas d'amalgame", "il ne faut pas stigmatiser les immigrés", "vous allez faire le jeu de l'extrême droite" qui ne cessent de révéler leur symbolisme inefficace en même temps que leur malfaisance pratique puisqu'ils démobilisent dans la lutte contre ces assauts d'un nouveau type.
Quand même un Claude Askolovitch va jusqu'à soutenir que la réalité de Cologne ressemble "à l'extrême droite" - de la part d'un autre, il aurait condamné avec promptitude ! - il semble irénique de continuer à développer un discours de molle compréhension et d'indulgence presque contrite comme s'il fallait à toute force faire croire que nous qui sommes innocents aurions pu accomplir le pire reproché à ces coupables certes mais à peine.
Cette attitude systématique de fuite n'est pas viable, surtout grâce à Internet. Elle a pour conséquence de multiplier les traumatismes et l'émoi publics quand l'événement, vainement éludé, surgit dans sa pleine et déplorable lumière. Ce qu'on cache revient en boomerang. ce que la vérité et l'audace commandent d'affronter perd son venin, ne retarde pas l'action et ne constitue pas notre société comme un immense hospice où à force de vouloir le bien de quelques-uns, on pourrait rendre malade tout le monde.
L'eau trouble de Cologne sera peut-être de nature à nous éclairer ?
@ protagoras
D'accord avec votre dernier post !
Rédigé par : Noblejoué | 28 janvier 2016 à 19:48
@Noblejoué | 27 janvier 2016 à 19:29
"Il y a une certitude, que bien des gens ne veulent pas voir, Attali en tête. Il veut un gouvernement mondial."
Tout à fait d'accord.
Le reste, à mes yeux, est une "disputatio" entre amateurs éclairés, passionnés de "mémoire", dans un monde gouverné par ceux qui voudraient l'effacer totalement (c'est pour cela que j'aime bien Freud, qui nous a au moins réappris à reconnaître la puissance de l'archaïque en nous, et à être peut-être moins naïfs).
Remarque : une visite que je recommande pour ceux qui voyagent à Florence, le musée Galileo, dans lequel sciences, techniques et arts montrent la profonde unité de l'esprit créatif...
L'Occidental moderne n'est-il pas, ou ne devrait-il pas être le Florentin de la Renaissance ?...
Rédigé par : protagoras | 28 janvier 2016 à 09:45
@ protagoras
Ce que vous dites n'est plus que très très très partiellement vrai.
"La créativité, c'est tout autre chose, et dans le domaine des sciences, il n'y a eu de créativité qu'occidentale.
Chronologiquement, ce fut d'abord la Grèce fondatrice des vraies mathématiques, puis la Renaissance, fondatrice de la vraie physique mathématique, contre les philosophes aristotéliciens (Galilée est le créateur de la mécanique...).
Les autres ne sont que des imitateurs bien dressés."
Certes, les Grecs ont inventé la science. Mais les autres, Occidentaux puis autres, s'y mettent. Il n'y a pas d'imitateurs bien dressés, vous savez, sauf peut-être au début. A l'origine, le disciple imite le maître, puis il le dépasse.
A propos de science, vous distinguez indûment science et technique. Pardonnez-moi, mais de plus en plus, la science et la technique se confondent. Et déjà, dites-moi ce qu'aurait pu faire Galilée sans regarder le ciel avec ce qui était la haute technologie de son époque ? Car tout est relatif.
C'est par l'outil que l'Homme change et le monde, et sa vision du monde. Il fait puis il pense, contrairement à ce qu'on dit souvent. La technique a été première, qu'ont exploré plus loin que nous les Chinois, à l'origine qui ne pouvaient aller guère plus loin sans science. Puis la science est née en Grèce, mais sans besoin de remplacer la main-d'oeuvre servile et technique très élaborée, elle a plafonné, elle aussi. Parce que c'est bien beau d'inventer toutes les théories qu'on veut, à un moment, il faut bien les prouver, mais sans instruments de mesure précis, sans calculateurs pour mouliner des calculs aussi complexes que mécaniques, on fait comment ? Et il en va de même pour tout. Je trouve pour ma part très positif qu'avec Galilée, entre autres, sciences et techniques se rapprochent. De même, j'attends monts et merveilles du rapprochement entre l'esprit occidental scientifique, l'esprit chinois technique, et n'oublions pas l'Inde, tout de même, dans la danse, où on ne craint personne pour le calcul.
L'apprentissage met un certain temps, mais il vient... Dans vos références scientifiques, vous ne parlez pas de Darwin. Mais quand on a Darwin en tête, et l'Histoire, et pas seulement les maths ou quelques classiques, on n'oublie pas qu'il faut donner le temps au temps, même à notre époque où tout s'accélère.
Un Grec ancien aurait dit que les Barbares ne pourraient jamais faire de science, et pourtant... Leurs descendants, nous, en font, et le monde se met à notre école comme nous l'avons été à celle des Grecs.
L'usurpation scientifique n'est pas qu'américaine, et même les plus grands esprits n'en sont pas exempts, ainsi Newton le fit à celui que Voltaire a cru ridiculiser dans Candide, Leibniz qui lui-même avait inventé sa méthode de calcul en s'inspirant du Yi King des Chinois. Et ne parlons pas du plagiat en littérature ! Le monde grouille de parasites, partout et toujours.
Vous dédaignez la bible, à tort... C'est ce texte qui a rendu possible que la science grecque prenne une ampleur inégalée. Quand on croit moins aux boucs émissaires, on se met à chercher les causes naturelles des phénomènes.
Moi, je ne dédaigne rien, vous voyez, rien d'un certain niveau s'entend, le Yi King a inspiré outre les Lettrés, Leibniz, la Bible, outre la dénonciation du mécanisme du bouc émissaire, a inspiré, entre autres, Bach... Le monde est plus riche quand on ne se ferme à rien, de plus, on peut observer certaines interactions intéressantes entre les choses.
"Il est stupéfiant, en discutant avec des Américains instruits, de voir avec quelle facilité la surveillance de masse orchestrée par l'Etat fédéral (Patriot act, NSA, etc.) est approuvée"
Ce qui est stupéfiant, c'est votre stupéfaction. Les Anglais que vous mettez tellement au-dessus des Américains ne sont pas révoltés par le grand nombre de caméras. Ce fonds culturel commun plus le 11 septembre expliquent cette réaction.
Les rednecks refusent ? Eh bien oui, vous voyez, les intellectuels new-yorkais dont vous dites tant de bien (quasi Européens donc absolument formidables quand le reste du pays est à jeter) ne sont peut-être pas les seuls bons à quelque chose Outre-Atlantique.
Je ne saurais dire comment les Américains vont évoluer, ni nous-mêmes, cela dépend de vraiment trop de facteurs.
Je ne saurais dire que si cela arrive, alors il y a des probabilités que cela arrive...
Si ! Il y a une certitude, que bien des gens ne veulent pas voir, Attali en tête. Il veut un gouvernement mondial. Le hic. Admettons que les gens aussi et que tout aille bien... Le hic arrive. S'il devenait tyrannique, le peuple ne pourrait jamais le renverser car tout pouvoir à l'intérieur et pas de pouvoir à l'extérieur puisque pas d'extérieur égale tyrannie jusqu'à la fin de l'espèce humaine sauf improbable abdication des tyrans.
Rédigé par : Noblejoué | 27 janvier 2016 à 19:29
Pour ceux qui ne seraient pas encore convaincus de la folie "hégémonique messianique" des USA
http://www.rfi.fr/technologies/20151103-migrants-refugies-google-info-crisis-hub-grece-connectivite-smartphone
Rédigé par : protagoras | 27 janvier 2016 à 12:34
@Noblejoué | 26 janvier 2016 à 20:45
Ce que vous dites n'est plus que très très très partiellement vrai ; il est stupéfiant, en discutant avec des Américains instruits, de voir avec quelle facilité la surveillance de masse orchestrée par l'Etat fédéral (Patriot act, NSA, etc.) est approuvée : les seuls Américains du peuple à se méfier comme de la peste de ce gigantesque écran de contrôle communautaire sont, au final, les "rednecks" qui gardent une trace d'un authentique "american spirit" (celui de Clint Eastwood, pour donner une image).
Les Américains actuels sont de plus en plus behaviourisés (ce qui n'est qu'une tendance déjà amorcée il ya plus d'un siècle).
La vieille Europe évolue vers toutes les tares américaines actuelles.
Le "puritanisme européen" est un fait à la fois très ancien, héritage chrétien de l'héritage juif et platonicien à la fois (voir la séparation corps/esprit de Platon) et très récent, lié à la révolution industrielle, où les valeurs obsessionnelles deviennent la "clé" de la réussite (personnage emblématique : oncle Picsou) ; ce puritanisme a existé chez les vieux zélateurs de la République romaine, mais était constamment raillé dans l'Antiquité occidentale (Octave le puritain a cru régler le problème, sans succès, en exilant Ovide, LOL)
Pardonnez-moi, mais mon monde mental personnel n'a pas grand-chose à faire des textes bibliques ; je vous échange toute la Bible, le Coran, le Mahabharata ou les textes bouddhiques, contre les Éléments d'Euclide, Sophocle et le Laocoon.
Le "génie du christianisme" est d'abord, et exclusivement, le "génie grec".
Les Américains "croyants" n'ont guère dépassé le stade spirituel d'esseniens analphabètes et superstitieux, malgré toute leur collection d'objets...
Ne confondez jamais sciences et technologies applicatives : n'importe quel abruti suffisamment intelligent peut être dressé aux sciences applicatives ; la créativité, c'est tout autre chose, et dans le domaine des sciences, il n'y a eu de créativité qu'occidentale.
Chronologiquement, ce fut d'abord la Grèce fondatrice des vraies mathématiques, puis la Renaissance, fondatrice de la vraie physique mathématique, contre les philosophes aristotéliciens (Galilée est le créateur de la mécanique...).
Les autres ne sont que des imitateurs bien dressés.
Pour revenir aux Américains, constatez également leur sens de l'usurpation scientifique, dans des buts idéologiques (nous sommes les meilleurs, les précurseurs) suivis de buts marchands.
Exemple connu : un banal météorologue de huitième zone (Lorentz, dans les années 1960) a été décrété par le médiatisme scientifique américain "inventeur de la théorie du chaos" et de "l'effet papillon" ; cette usurpation continue d'être véhiculée y compris dans certains milieux scientifiques ; l'inventeur de la pompeusement appelée "théorie du chaos" est, évidemment, Henri Poincaré, les phénomènes chaotiques ayant d'ailleurs été antérieurement étudiés par Newton (qui en a été découragé), Laplace (qui s'en est tiré par une approximation insuffisante) et postérieurement Van der Pol (années 1920), Landau etc. entre autres.
L'Américain, même porteur de valeurs profondes et plutôt "sympa" dans l'intimité, est obligé de tomber dans la pure société "spectaculaire moraliste transparente compassionnelle", c'est-à-dire une société de contrôle, d'intégration de refoulements et de marketing moral.
Remarquez, je ne fais que décrire un certain état actuel de la France...
Les British, les Italiens et les Espagnols semblent mieux résister, mais pour combien de temps ?
Rédigé par : protagoras | 27 janvier 2016 à 10:51
@ protagoras
Les Américains sont loin d'être des idiots s'ils sont utiles. Comment croire que des gens idiots conservent leur liberté et acquièrent la puissance, soient à la pointe de tout progrès scientifique et autre ? Mais les Américains se moquent qu'on les croient intelligents ou non. Il peut, figurez-vous, y avoir des avantages à être sous-estimé mais comment les expliquer à ceux qui ne voient pas qu'une mentalité différente de la nôtre ne signifie pas la bêtise ?
"Il y a une distance immense, incommensurable, entre l'intellectuel ou l'artiste de Manhattan ou de San Francisco, qui reste très profondément européen (surtout s'il est Italien ou juif ou Français ou africain francophone par exemple) et les bourgeoises de "Desperate housewives", sans parler de la vacuité intellectuelle incroyable de la "Bible Belt", même dans les classes "intellectualisées" (mioches, belles voitures, belle maison, bon club house, bonne paroisse, point barre)."
Puisqu'on parle de Desperate housewives, les femmes en question étaient loin d'être idiotes. Ne confondons pas mentalité différente et bêtise. Au fait, la culture est diverse, la bible en fait partie, et si en France on se moque du fait que les Américains, par exemple de Desperate ou de la Belt, soient loin de l'Europe, les Américains pourraient remarquer que l'inculture religieuse de la plupart des Français est très grande.
La bible est, que cela plaise ou non, tout de même, un texte fondateur pour l'Occident dans le sens d'inspiration artistique pour la plus haute culture, dans le sens rite pour les croyants, dans le sens inspiration politique, dans le sens source de droit... On pourrait dire que sans cela, on ne sait pas d'où on vient, tout simplement. En prime, il y a, mais à vrai dire là-dedans, de quoi trouver le désir mimétique. Mince, ce n'est pas de la petite bière, et on n'en sait quasiment rien !
Alors, qui est ignorant ? Personne. Ou plutôt, et c'est normal, chacun s'intéresse à des choses différentes.
Ce qui me rappelle la bande dessinée "Les ignorants" d'Etienne Davodeau, où un dessinateur et un vigneron enseignent chacun ce qu'ils peuvent de leur métier à l'autre.
Et donc ? Que les non Manhattan s'ouvrent à la modernité, que la France s'ouvre à la culture religieuse.
Je ne crois pas au "salut par la bannière étoilée", je remarque qu'ils ont conservé leur liberté, et nous non, qu'ils l'ont rendue à l'Europe... Incommensurable différence entre l'Europe, plus précisément continentale, et eux si les Anglais ou faudrait-il dire les habitants de la Grande-Bretagne, les égalent.
Je ne suis pas du genre à préférer les uns car plus anciens et donc, forcément, plus raffinés, le raffinement vient avec le temps, et les autres, plus enthousiastes, ce qui vient avec la jeunesse, et puissants, ce qui est corrélé avec la puissance. Tout ce qui est libre, anciennement libre qui plus est, me convient, et la diversité rend le monde plus beau.
Je remarque, c'est tout. Je ne crois pas que quiconque ait le rôle de sauveur : les Américains ne sont pas là pour passer la serpillière sur notre vomi, le Pacifique, les NBIC et les étoiles sont des défis autrement intéressants... Et je ne vois pas pourquoi ils lèveraient le petit doigt pour ceux qui les traitent d'idiots, entre autres.
Et parce qu'ils peuvent perdre leur démocratie.
Bien sûr, ce n'est pas parce qu'on aime plus la liberté que les autres qu'on la conservera forcément.
Cela serait absolument dramatique. Pour eux d'abord, bien sûr. Pour nous aussi. Quand les meilleurs tombent, quand les modèles (et nous en avons bien besoin pour l'équilibre des pouvoirs, entre autres) se dérobent, il est d'autant plus dur de progresser.
"Même une amie nordique luthérienne (donc très zombifiée à la base, beaucoup beaucoup moins depuis qu'elle vit en Italie...) était, de son côté, surprise par leurs tabous corporels et sexuels, par leur extrême conformisme sous d'authentiques oripaux d'accueil et d'ouverture, leur bigoterie moraliste omniprésente."
A quoi bon se moquer des puritains ? D'un point de vue de Chinois ancien, avant qu'on leur balance du puritanisme, nous, les Occidentaux...
J'ai tout simplement honte de nous, c'est tout. Quand on voit leurs représentations d'actes érotiques, quand on lit leurs livres et qu'on les compare aux nôtres dans le même domaine, en général, il y a de quoi avoir honte pour nous, ils ont moins de tabous, parlent plus poétiquement, leurs dessins sont plus fins, leurs personnages ne sont ni des oies ni des porcs.
D'ailleurs c'est bien connu si on l'oublie, par honte, sans doute. Ainsi, entre autres qualités, dans "Le vent des dieux", on peut louer la manière précise, délicate, animée et pour tout dire belle dont l'activité sexuelle est graphiquement retranscrite : tout simplement parce que dans un récit prenant comme thème le Japon, l'auteur a fait preuve d'un esprit japonais en la matière.
Il y a aussi des romans asiatiques bien dans l'édition Picquier, puisque vous vous intéressez à la question du sexe, "Belle de candeur" n'est pas mal.
Partout, en Occident, il y a du puritanisme... Moins dans certains endroits, la France...
Le problème est que le cas DSK ne va pas nous aider à décoincer les Américains : un pays où on dit que même s'il est coupable, il ne doit pas être condamnè car "providentiel", un french lover qui n'a pas fait trop de préliminaires s'il n'a pas tout simplement violé la femme de ménage, n'est pas crédible.
Et pourtant, notre pays a cette réputation, méritée, de décoincer les puritains car relativement, tout est relatif, hédoniste dans le domaine sexuel si à mon avis on règne plutôt sur le vin et le fromage... Dommage ! Enfin, les Américains oublieront sans doute, avantage d'être un peuple non obsédé par l'Histoire.
De plus, les Américains s'ouvrent au Pacifique. Or l'Asie a une culture très raffinée en la matière si corrompue par nous mais qui, pari, reviendra de plus en plus.
Je crois que le rapprochement entre l'Asie et les Etats-Unis donnera, dans tous les domaines, des résultats très novateurs.
Rédigé par : Noblejoué | 26 janvier 2016 à 20:45
@ Noblejoué | 25 janvier 2016 à 21:36
Les Américains utiles ? Oui, comme les idiots du même nom.
Il y a une distance immense, incommensurable, entre l'intellectuel ou l'artiste de Manhattan ou de San Francisco, qui reste très profondément européen (surtout s'il est Italien ou juif ou Français ou africain francophone par exemple) et les bourgeoises de "Desperate housewives", sans parler de la vacuité intellectuelle incroyable de la "Bible Belt", même dans les classes "intellectualisées" (mioches, belles voitures, belle maison, bon club house, bonne paroisse, point barre).
Leur communautarisme, leur acharnement à se montrer "biblico compatibles" pour les conservateurs ou "universalo droit de l'hommiste compatibles" pour les lib dem se croyant athées, est quelque chose d'extrêmement "bizarre" pour un vieil Européen, réellement.
Même une amie nordique luthérienne (donc très zombifiée à la base, beaucoup beaucoup moins depuis qu'elle vit en Italie...) était, de son côté, surprise par leurs tabous corporels et sexuels, par leur extrême conformisme sous d'authentiques oripaux d'accueil et d'ouverture, leur bigoterie moraliste omniprésente.
L'Américain n'est pas égalitariste, il est "similariste".
L'Américain n'est pas un Britannique.
Points positifs :
Démocratie, oui, de type direct, Etat par Etat, comté par comté ; là ce n'est pas mal, mais leur démocratie en train de se faire "bouffer" par l'Etat fédéral (cela ressemblera tôt ou tard à l'Europe, de ce point de vue).
Pour le débrouillard ayant l'esprit pionnier : grande liberté d'entreprendre quel que soit le domaine.
Mais à mon avis, "le salut par bannière étoilée" est tout aussi illusoire que les mythes actuels du "salut par le casque à pointe" ou "salut par le cosaque".
Rédigé par : protagoras | 26 janvier 2016 à 11:43
@protagoras
"...Les Américains moyens, fort accueillants à l'étranger, restent des gens extrêmement orientés vers l'action et la pratique, ayant peu de goût pour les idées générales et sans aucune tendance à des débats théologiques héritiers de nos traditions philosophiques grecques"
Vous oubliez plusieurs choses. Avant d'être une théorie, la religion, la démocratie... sont des pratiques. Les Anglais ont pratiqué un équilibre des pouvoirs avant de le théoriser.
Nous, nous théorisons après leur pratique, après leurs théories, et oublions de pratiquer la démocratie dont nous donnons des leçons au monde entier.
Les Américains, qui ne le sait, qui, personne, enfin, pas moi et je ne suis pas une exception, loin de là, sont un peuple de l'action.
Le rôle de la frontière, de l'action, de l'aventure est comme celui de l'Histoire chez nous.
Chacun fait avec ce qu'il a, le vieux monde parle de son passé, le nouveau se tourne vers l'action et l'avenir.
Maintenant, la religion.
Pareil. Ils la pratiquent. Vous parlez d'Histoire mais oubliez qu'il est naturel que les Américains classent les gens selon leur religion car c'est bien autant que l'appât du gain, celui de la liberté religieuse, chaque secte protestante se déployant, qui a créé le pays.
En somme, l'appartenance à une religion est largement aussi importante que l'appartenance à tel ou tel Etat américain.
Dionysos ? Je ne trouve pas que cela manquait d'esprit... Tiens, on pourrait même le dire pour éviter de se taper la corvée de rite ! Sauf si on a des proches impliqués dans une religion qu'on consent à soutenir comme une claque, pourquoi endurer les prières ?
"Sexe pas bon, alcool pas bon, plaisir pas bon, argent bon".
Mais ils vivent depuis x temps en démocratie, ce dont nous ne pouvons pas nous prévaloir, ils ont le premier amendement...
La Prohibition fut une faute, certes, et selon leurs propres traditions de liberté.
Pour le reste... Le sexe n'est pas précisément célébré par les monothéistes. Si cela amuse les catholiques de pécher pour aller s'en confesser, les protestants s'enthousiasment pour des déclarations du type pas de sexe avant mariage.
Sincèrement, je trouve les chrétiens affligeants... Jésus ne leur a rien interdit dans le sexe, ils se font leur enfer sur cette Terre sur du hors sujet.
"Argent bon"
Pas ici ? Si on devait adresser une critique aux Américains, ce n'est pas celle-là, c'est de se croire au moment où ils conquéraient leur territoire, et donc où chacun semblait pouvoir avoir beaucoup plus de chances de réussir que dans le vieux monde et où il pouvait sembler juste de célébrer les gagnants et moquer les perdants si ce n'était guère élégant.
Bref, leur problème est de ne pas intégrer l'Histoire, ce qui explique, avec leur attachement à une religion traditionnelle, leur problème avec le darwinisme.
Faisons-nous mieux ?
Nous parlons d'Histoire mais en occultons ce qui nous déplaît. "Argent bon" ? Nous avons été bien heureux que les Américains fassent le triangle pour la paix et le plan Marshall.
Nous sommes bien contents qu'ils parlent fort, peut-être vulgairement d'argent, pour nous croire meilleurs qu'eux.
Dieu qu'ils sont utiles !
Rédigé par : Noblejoué | 25 janvier 2016 à 21:36
@Noblejoué | 24 janvier 2016 à 23:06
"A propos de foi : puisque vous vantez la foi, les Américains, que vous ne goûtez guère, ont la foi que nous avons perdue ou feint d'avoir en toutes sortes de choses : Dieu, la science, la démocratie..."
Hum, hum...
J'ai l'impression que vous ne les connaissez pas bien ; je vais très régulièrempent aux USA, où j'ai de la descendance, à forte empreinte française.
Les Américains "moyens", fort accueillants à l'étranger, restent des gens extrêmement orientés vers l'action et la pratique, ayant peu de goût pour les idées générales et sans aucune tendance à des débats "théologiques" héritiers de nos traditions philosophiques grecques.
La proposition gentille et assez sincère de dénicher pour l'arrivant l'église qui lui convient est banale ; à une telle proposition, j'avais répondu "have you here a temple of Dionysos?" (je suis définitivement un Français railleur et instituant une aimable distance...) "it was just a joke you know".
Pénibilité extrême de débats politiques dans lesquels, en lieu et place de questions importantes, on peut couramment assister à des échanges durables sur le fait que le candidat, ou sa femme, fréquentent régulièrement une église, et même si c'est le cas, si ses filles le font également etc. La "carte de visite" religieuse fait partie des habitudes (je suis mormone, je suis femme de pasteur) sans que l'on ait rien demandé.
Inculture historique gigantesque, car l'Américain, s'il y pense, estime que l'histoire du monde commence en 1492...
Inculture scientifique on ne peut plus conséquente, paradoxale si l'on considère le nombre et la qualité des musées et fondations scientifiques ouvertes au grand public !
Hyperspécialisation de nombre de chercheurs scientifiques, les rendant quasi aveugles à ce qui se passe à côté.
Surveillance "transparente" des voisins (ex : dénonciation pour pelouse trop haute), interdiction de "pisser dans la nature" (même dans un bois de dizaines d'hectares) avec risque d'être fiché "délinquant sexuel" .
Avertissez vos ados en visite là-bas que la jolie aguicheuse "poupée barbiesque" en short ultra court peut en réalité faire partie d'un "chastity club" dans son collège, et gare à la crise d'hystérie délation vengeresse si elle estime que "sa distance d'intimité" (tabou du toucher en réalité) a été franchie (et il ne faut pas grand-chose en territoire US ; lorsqu'elles sont en France, c'est tout autre chose).
Je résume donc : pays surveillé, fliqué et puritain (la moraline calviniste la plus impitoyable), créationnisme à tous les coins de rue (y compris chez des chercheurs en biologie et génétique, si, si...), prééminence de la carte de visite religio-pécuniaire, inculture étonnante compte tenu des remarquables moyens d'accès à la connaissance là-bas, libre marché de toutes les théocraties militantes, libre marché de tous les délires psychotiques, surveillance et fliquerie de type grandes heures de la prohibition... "sexe pas bon, alcool pas bon, plaisir pas bon, argent bon".
De larges fractions de la population américaine n'ont pas franchi le stade du Mayflower ou des sorcières de Salem (on se demande parfois si "l'esprit" brillant des pères fondateurs a existé !).
Rédigé par : protagoras | 25 janvier 2016 à 12:36
Toute croyance a toujours un objet. On ne croit pas dans l'absolu, même le credo qu'on a le tort de traduire par "je crois en Dieu" commence en fait par dire "en un seul Dieu" (par opposition au polythéisme) et continue en précisant tout le contenu de la croyance, en expliquant donc à quel Dieu l'ont croit. Ce qui fait la valeur de la croyance c'est son contenu. Et je ne pense pas que les gens d'ici soient moins attachés à leur croyance que d'autres. Simplement, ils ne sont pas fanatisés, et leur croyance, c'est que le doute non seulement est permis, mais qu'il est le fondement même de notre civilisation.
Ce n'est pas parce que le doute fait partie du processus intellectuel occidental que nous manquons de convictions. Nous ne nous laissons pas enrôler facilement, justement parce que nous avons la conviction qu'il est préférable de ne pas mélanger le religieux et le politique, et parce que nous croyons au libre arbitre. Le fanatisme religieux donne dans l'immédiat une certaine force, surtout destructrice, mais sans le doute qui permet la pensée scientifique, nous en serions encore à soigner la maladie avec des incantations. Si nous sommes démunis devant le fanatisme religieux c'est surtout parce que nous n'avons pas les mêmes règles.
Rédigé par : Lucile | 25 janvier 2016 à 02:27
@ Denis Monod-Broca
"Noblejoué, c'est le savoir qui livre le monde, écrivez-vous. Donc vous avez foi dans le savoir, vous croyez en lui. Pourquoi ne pas le reconnaître ?"
Le savoir a démontré son efficacité. La croyance en Dieu ou en l'Homme, non. Et puis, la quête de savoir suppose ouverture au monde et honnêteté intellectuelle, non.
Alors le même mot pour désigner des choses si dissemblables...
Il est vrai que je me fie au savoir, et que tout le monde se fie à quelque chose, du moins tout le monde qui veut ou doit agir, ce qui laisse de côté les autres. Donc, je réserve mon jugement sur l'existence d'une foi universelle... Je ne me prononce pas comme ça, moi, l'existence de l'inconscient, j'ai attendu l'expérience de Libet pour ratifier.
Mais si on dit que croire n'est pas savoir, c'est bien que l'on croit, par exemple qu'il fera beau demain. Par contre, on sait que deux et deux font quatre ou que les hommes font des lynchages.
Enfin, ce n'est pas très important quoiqu'illustrant la prudence qu'on devrait avoir avant de présumer l'existence de faits universels qui certes existent mais pas tant que ça.
A propos de foi : puisque vous vantez la foi, les Américains, que vous ne goûtez guère, ont la foi que nous avons perdue ou feint d'avoir en toutes sortes de choses : Dieu, la science, la démocratie...
Dieu, ils l'ont apprivoisé, dans le vieux monde, guerres de religions, toujours et encore et laïcité souvent anti-religieuse. Chez eux : croyance non obligée en Dieu et en la liberté de conscience. Science : ils sont dans les NBIC, nous on est dans le dénigrement de leurs recherches. Chez les Américains, on a eu la guerre d'indépendance et jamais de tyrans, chez nous la Terreur et la complaisance envers toutes les terreurs.
Se prendre en main ? Cela aurait été imiter tout cela... Par exemple avoir un vrai équilibre des pouvoirs quand notre président en a trop et le judiciaire n'est pas même un pouvoir. Et créer une Europe qui aurait, entre autres, apporté de la facilité pour aider la Grèce et voir ce qu'il y a à faire concernant les réfugiés.
"Je crois que notre peur des croyances des autres - de "ces gens-là" - vient d'abord de l'affaiblissement de notre croyance en nos propres principes."
Il n'y a pas de paradis perdu, les Français n'ont jamais guère cru à leur principe de liberté. Plutôt l'égalité dans le sens de je ne veux pas que l'autre ait plus que moi comme l'ont dit d'autres mieux que moi mais flemme de chercher.
Les Américains ont sauvé l'Europe du nazisme et du communisme... Je ne crois pas qu'ils se donnent encore cette peine.
Ils ne nous doivent rien, nous avons prouvé notre incapacité comme notre anti-américanisme et l'avenir est, pour autant qu'on puisse en juger, dans le Pacifique.
Si nous voulons un avenir, malgré les nouveaux ennemis de la liberté, il faut devenir ce que nous prétendons être... Je ne vous cacherai pas que fréquenter des gens ennemis de la liberté n'en est pas le meilleur chemin. Ce pourquoi il importe de savoir ce que valent les réfugiés. Je ne vous cacherai pas que de prendre nos distances avec les Américains n'est pas la meilleure manière d'apprendre leur désir de liberté comme leurs techniques éprouvées pour la conserver.
A moins que le désir ne soit pas mimétique, que l'apprentissage ne passe pas par l'imitation ?
Rédigé par : Noblejoué | 24 janvier 2016 à 23:06
@ Noblejoué
"C'est le savoir qui livre le monde", écrivez-vous. Donc vous avez foi dans le savoir, vous croyez en lui. Pourquoi ne pas le reconnaître ?
Je crois, je le maintiens, que nous croyons tous en quelque chose. Que croire qu'on ne croit en rien, c'est encore croire. Et qu'il est préférable de l'admettre. Et que c'est comme cela qu'on peut éviter de croire en de fausses idoles. Que c'est comme cela qu'on peut accéder à un peu de lucidité, de cohérence et de raison...
Rédigé par : Denis Monod-Broca | 24 janvier 2016 à 20:42
@yoananda
J'ai fait un tour sur le lien que vous donnez. J'y ai lu plusieurs articles ainsi que les commentaires qui sont d'une violence inouïe.
Mais pour qui se prennent ces personnes pour s'imaginer que l'on serait phobes d'une religion, en l'occurrence la leur !
Je comprends mieux l'inénarrable Daèche (T) qui veut utiliser M. Onfray. Pour le détruire. Non pas physiquement, lui personnellement, mais ce qu'il a développé dans un de ses livres où il traite des trois religions monothéistes.
Connaître l'Islam fait partie du leurre. Et je m'en étais expliquée lors des violents événements de Janvier 2015. Perso, je leur laisse, n'ayant pas vécu sous leurs cieux je ne pourrais en saisir toutes les nuances.
Par contre, ils doivent nous ficher la paix avec ceux qui ont une autre pratique ici, en France.
Monsieur Pujadas a présenté la pécore qui est intervenue dans le débat comme personne de confession musulmane ? Donc publiquement, sur une chaîne nationale, nous étions dans un débat religieux.
A. Finkielkraut devenant l'athée avec qui elle, lui ne discutent pas.
LAMENTABLE.
Rédigé par : calamity jane | 24 janvier 2016 à 20:23
@ Lucile
Vous avez rendu justice aux fémnistes qui le méritaient dans le passé. Je pense que d'autres le méritent aussi dans le présent mais manquent de médiatisation.
De toute manière, de même que l'écologie n'appartient pas qu'aux écologistes, le féminisme devrait être l'affaire de tous. Les écolos : quand j'y pense les critiques contre les féministes me font bien rire quand on voit que les écolos coupables d'avoir chassé des peuples entiers de leurs terres pour la création de parcs naturels ne sont pas flétris pour ce crime, que ce soit par notre hôte ou par d'autres !
Rédigé par : Noblejoué | 24 janvier 2016 à 20:13
@hameau dans les nuages
"Maître chez soi" ?!...
Oui certes.
N'oublions pas que chez nous il y eût la Terreur, ce n'est pas si loin, la sympathie d'une grande partie de nos intellectuels pour le communisme soviétique, la complicité dans la solution finale, le long aveuglement à l'égard du maoïsme, et j'en passe... Nous ne sommes pas tout blancs.
Je crois que nos principes et les institutions qu'ils fondent nous protègent de nous-mêmes et de notre propension à la violence, et c'est un indéniable et immense progrès. Mais ils, et elles, sont fragiles. Ils ont besoin pour vivre et se perpétuer que nous croyions en eux.
Je crois que notre peur des croyances des autres - de "ces gens-là" - vient d'abord de l'affaiblissement de notre croyance en nos propres principes.
Est-on maître chez soi quand la guerre est décidée à Washington, la monnaie gérée à Francfort, les frontières gardées depuis Bruxelles ?
Je crois que nous devrions reprendre notre destin en mains. Si nous sommes égoïstes et que nous nous enfermons, tant pis pour nous. Si nous sommes fraternels et généreux, nous l'aurons décidé et en assumerons les conséquences...
Rédigé par : Denis Monod-Broca | 24 janvier 2016 à 18:26
@ Denis Monod-Broca
"Nous prétendons ne croire en rien, en rien de transcendant s'entend. Fariboles ! On ne peut pas ne pas croire. En le niant, en refusant toute transcendance, nous nous laissons entraîner par les événements, nous zigzaguons comme une poule à qui on a coupé la tête..."
On ne peut pas ne pas croire. Quelle arrogance ! Il y a toutes sortes de gens, même au niveau des instincts, les gens différent, il y a entre autres les asexuels, pas assez nombreux quand on voit le comportement des sexuels... Alors au niveau des croyances !
Et puis autre erreur : vous croyez que la croyance empêcherait de zigzaguer et nous livrerait le réel. Faux. C'est le savoir qui livre le monde.
Le reste n'est jamais que de l'opinion, parfois encroûtée sous le nom de foi, les croyants croyant, c'est le cas de le dire, qu'ils savent ce qu'ils ignorent. Ils savent moins que quiconque, ils n'ont pas conscience d'être dans l'opinion, et de leur inconscience, ne se privent pas de croire éclairer les autres, suppléant éventuellement le manque de preuve par la violence comme le manque d'arguments pousse à crier.
"Désigner l'ennemi, désigner des coupables... ne suffira pas à nous sortir de ce mauvais pas..."
Le mauvais pas ? Soyez plus explicite. Comme votre texte brasse un peu tout, ce pourrait être n'importe quoi.
Je maintiens qu'il faut châtier les coupables de viol, des ingrats, ne vous déplaise en plus de criminels, je vous rappelle que définir les choses aide à les mieux comprendre donc maîtriser... Et que qui a peur des mots aura encore plus peur des faits.
Et qu'il ne faut pas tomber dans la croyance : il faut, au contraire, accéder au savoir, toujours.
Et en l'occurrence, pour les réfugiés. De deux choses l'une : soit les viols collectifs sont révélateurs d'une certaine manière d'être qui rend les réfugiés inassimilables et il faut les expulser, soit les violeurs ne représentent qu'eux-mêmes et on peut intégrer la migration de masse qui s'amorce.
Mais vous êtes aussi ambigu sur les faits, parlant tantôt de leur ressentiment que vous légitimez, à mon avis à tort, avançant tantôt le fait qu'à votre avis les Français pourraient faire comme eux.
Trop d'excuses tue l'excuse.
Car si ils sont comme tout le monde, point n'est besoin de leur chercher des excuses à des tares inexistantes.
Pourquoi parler logique ?
Vous avez foi en... Bah, peu importe, vous êtes si fier d'avoir la foi que le savoir, la logique et autres gadgets sont bien trop encombrants pour vous.
@ Mary Preud'homme
Vous m'avez fait sourire, donc donné le courage de répondre à je ne comprends pas le moindre mal. Et aussi à quelqu'un que j'ai blessé involontairement. J'aurais pu m'excuser mais comme j'ai agi en conscience et pour le style, cela aurait été hypocrite et démagogique. D'un autre côté, j'espère que mes explications lui donneront satisfaction.
Rédigé par : Noblejoué | 24 janvier 2016 à 18:18
@eileen
"En utilisant ce mot de "tournante" vous banalisez cet acte monstrueux, c'est un viol collectif... ne pas nommer correctement cet acte c'est le rendre banal, insignifiant, voire acceptable, un incident de la vie... alors que c'est un crime !"
Pour ma part, viol collectif et tournante signifient la même chose, et je ne change de mot que pour éviter la lourdeur de trop de répétitions. Cependant, je regrette de vous avoir blessée, et qui sait, d'avoir banalisé ce crime.
Rédigé par : Noblejoué | 24 janvier 2016 à 17:41
@Denis Monod-Broca
Je comprends votre souci de respecter autrui, et de ne pas accuser tout le Maghreb pour les méfaits d'une partie d'entre ses rangs, de la même manière qu'on ne confond pas les Allemands avec les Nazis, sachant que les premiers occupants des camps de concentration étaient des Allemands victimes des Nazis.
Mais des groupes dangereux sont en train de franchir la ligne rouge, on est à peu près sûr qu'ils sont manipulés par des organisations très puissantes, très belliqueuses et très expansionnistes qui n'ont pas l'intention d'en rester là. Nous voyons que tous les jours ou presque il se passe quelque chose qui va toujours dans le même sens, c'est-à-dire qui nuit gravement à la population européenne, l'affaiblit, la déstabilise, et pèse sur son devenir par le nombre en même temps que par les nuisances. Dès qu'une ligne a été franchie, la prochaine s'annonce, encore plus menaçante. À tel point que notre Premier ministre nous annonce officiellement que nous sommes en guerre. Il n' y a pas de statu quo possible, ça empire à grande vitesse, alors qu'une poignée d'illuminés comme le pourtant très sympathique Cohn-Bendit nous annonce que le vivre-ensemble se portera à l'avenir de mieux en mieux.
À partir de là, que faire ? L'ange et la victime ? S'il y en a que cela tente, c'est leur choix, mais qui ne devrait engager qu'eux-mêmes. Il me semble que notre devoir c'est de protéger notre précieuse démocratie, pour laisser à nos enfants un pays dans l'ensemble au moins aussi vivable que celui dans lequel nous sommes nés.
Il va falloir réagir vraiment, quand la tendance des gouvernements (type Madame Merkel) et des media est d'édulcorer ou de tout bonnement cacher la vérité. Ça ne se fera pas facilement, mais on y viendra. C'est dommage pour nous, c'est dommage pour les populations du Moyen-Orient qui n'en peuvent mais, comme dans toutes les guerres. Mais on en est là. Le fair-play ne suffit pas pour endiguer la montée du terrorisme et les guerres de conquête. Si nous abdiquons à chaque avancée de ceux qui ne nous veulent que du mal, nous sommes fichus.
Moi non plus, je ne voyais pas pourquoi armer les Talibans contre les Russes, envahir l'Irak, bombarder les populations etc. C'était insensé. Mais c'est fait, on ne peut plus changer le passé. Ce n'est pas pour autant que nous devons expier à l'intérieur de nos frontières, et mettre en péril notre démocratie. Nous devons nous défendre, en acceptant pour cela de ne pas passer pour des gens accueillants ni tolérants. Quand nous ne serons plus attaqués, nous pourrons redevenir généreux.
Pour m'être trouvée dans un train envahi par des migrants l'été dernier, je peux vous dire que certains se fichent de vos sentiments comme des miens. Ils se fichent de nos lois. Et ils sont plus taillés que vous ou moi pour faire ce qu'ils ont envie de faire, coûte que coûte, surtout en se mettant à plusieurs contre un. En groupe ils ne s'arrêtent que si on les arrête, et par la force. On en viendra à demander le renfort de l'armée, et il faudra utiliser la violence contre certains. Nous aurons, nous aussi qui luttons pour la démocratie, des pertes dans ces affrontements. Je suis peut-être pessimiste, mais c'est ainsi que je vois les choses, à mon grand désespoir.
Rédigé par : Lucile | 24 janvier 2016 à 12:45
@ Denis Monod-Broca | 24 janvier 2016 à 10:27
Au hasard de mes pérégrinations sur le Oueb je suis tombé sur une vidéo de l'enterrement de Aït Ahmed en Kabylie.
Effrayant spectacle d'une foule immense agglutinée s'agitant comme une houle et entourant l'ambulance transportant le corps au point que sortir la dépouille devenait un véritable corps-à corps...
Aucune demi-mesure. L’excès en tout incompatible avec notre modèle de société. Ce n'est pas une critique mais un simple constat.
Et nous que voulons-nous pour nos enfants ? Pour moi certainement pas ça.
En Béarn en patois on dit : "Meste a case". Maître chez soi.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 24 janvier 2016 à 12:11
@ Denis Monod-Bronca
"Si les circonstances s'y prêtaient êtes-vous si sûr que cela que nous n'aurions pas de violeurs de masse ?"
Oui, mais seulement en temps de guerre. C'est donc un acte de guerre.
Rédigé par : yoananda | 24 janvier 2016 à 10:47
@ Noblejoué
Des crimes ont été commis, à Cologne et semble-t-il dans un très grand nombre d'autres villes allemandes. Il appartient aux polices et justices locales d'enquêter et juger.
Mais comment comprendre un tel phénomène ?
Dès qu'on dit "ces gens-là" je crois qu'on se trompe. "Ces gens-là sont des ingrats", "ces gens-là sont des violeurs", etc., les accusations de ce type ne mènent à rien de bon.
Désigner un ennemi oblige à se demander pourquoi nous sommes l'ennemi à ses yeux.
En face de "l'islamisme radical désireux de conquérir le monde", c'est comme cela que notre ennemi est désigné le plus souvent, il y a son ennemi à lui, qu'on pourrait appeler "le libéralisme radical", c'est-à-dire nous, le camp occidental, accusé aussi de vouloir conquérir le monde.
Je vois ces violences en Allemagne comme l'une des nombreuses manifestations de cet affrontement planétaire, avec en coulisse sans doute quelques provocateurs aux motivations pour le moins troubles.
Dans Le Monde d'hier, un extrait d'un livre de Jean Birnbaum. Titre du livre : "Un silence religieux - la gauche face au djihadisme". Titre de l'extrait : "La foi, personne n'y croit". Le constat est, je crois, juste : à force de reléguer la foi religieuse au domaine privé, on finit par oublier la force qu'elle peut avoir sur la scène publique.
Nous prétendons ne croire en rien, en rien de transcendant s'entend. Fariboles ! On ne peut pas ne pas croire. En le niant, en refusant toute transcendance, nous nous laissons entraîner par les événements, nous zigzaguons comme une poule à qui on a coupé la tête...
Désigner l'ennemi, désigner des coupables... ne suffira pas à nous sortir de ce mauvais pas...
Rédigé par : Denis Monod-Broca | 24 janvier 2016 à 10:27
@Denis Monod-Broca et Noblejoué
En utilisant ce mot de "tournante" vous banalisez cet acte monstrueux, c'est un viol collectif... ne pas nommer correctement cet acte c'est le rendre banal, insignifiant, voire acceptable, un incident de la vie... alors que c'est un crime !
Rédigé par : eileen | 24 janvier 2016 à 10:08
@Noblejoué
Je suis bien d'accord, à l'heure actuelle le féminisme sert plutôt de repoussoir ! Mais la génération précédente s'est bien battue, sans pour autant faire la guerre aux hommes. C'est pourquoi je trouve dommage de leur attribuer les excès de nos contemporaines.
Rédigé par : Lucile | 24 janvier 2016 à 01:31
@Denis Monod-Broca | 23 janvier 2016 à 21:18
"C'est vous qui le faites exprès.
Si les circonstances s'y prêtaient êtes-vous si sûr que cela que nous n'aurions pas de violeurs de masse ? N'avons-nous pas déjà les affreuses "tournantes" ?"
Si ma tante en avait...
Les "affreuses tournantes" comme vous dites existent. Pouvez-vous préciser où elles ont généralement lieu ?
Pouvez-vous expliquer aussi pourquoi y a-t-il autant de "réfugiés de guerre" provenant de l'Afrique du Nord ? Ah oui c'est vrai les scories de la guerre d'Algérie...
Douze länder sur seize touchés par ce phénomène. Pour vous ce serait donc spontané et si cela l'était quelle en serait donc la raison ? Le réchauffement climatique ? Un printemps très précoce provoquant une montée de sève ?
Rédigé par : hameau dans les nuages | 24 janvier 2016 à 00:13
@Noblejoué@Denis Monod-Broca
"Vous le faites exprès ou quoi ?"
Oui il le fait exprès !
En somme un broc qui fait la cruche !
Rédigé par : Mary Preud'homme | 23 janvier 2016 à 23:56
@ Denis Monod-Bronca
"Si les circonstances s'y prêtaient êtes-vous si sûr que cela que nous n'aurions pas de violeurs de masse ? N'avons-nous pas déjà les affreuses "tournantes" ?"
Les circonstances des réfugiés c'est de recevoir notre hospitalité. Or, en abusant des femmes, ils démontrent, mais ce n'est pas étonnant vu leur origine, un mépris des femmes plus important qu'ici, quoi qu'on dise, mais également qu'ils ne sont que des ingrats.
Des gens qui ne partagent pas nos valeurs et nous trahissent... Pardonnez-moi de ne pas me reconnaître dans une arriération difficile à partager vu le différentiel de développement entre la France et leurs pays d'origine, et pardon aussi de ne pas croire que je trahirais mes hôtes : comme je n'oublie pas ce que nous devons aux Américains et me risque parfois à les défendre dans un pays anti-américain, je ne crois pas que je mordrais la main qui me nourrit.
Les circonstances des réfugiés, c'est d'être en dette envers nous.
Vous ne semblez pas le comprendre, ni que comme ils nous doivent leur reconnaissance, vous devez votre solidarité aux vraies victimes dans cette affaire, les femmes, qui de plus sont des membres de votre communauté.
Oui, je sais, depuis au moins Saint Augustin, les chrétiens se moquent que Rome tombe, que leurs concitoyens soient vaincus, soumis. Les chrétiens ont beau faire, cet incivisme ressort toujours.
Comme trop de chrétiens, à force de faire l'ange, vous faites la bête.
Les tournantes existent partout où se créent des zones de non-droit. Qu'apportent les réfugiés ? Des zones de non-droit.
Magnifique argument pour les renvoyer ! Car à cause d'eux, des crimes ponctuels se massifient et s'étendent, manifestant une emprise territoriale des violateurs de la loi et des femmes.
Les circonstances de violeurs de masse ?
Sont normalement la conquête. Peuple X conquiert donc, soumet, sexuellement comme militairement, peuple S.
Les réfugiés sont nos hôtes.
Je m'imagine fort bien les Français commettre des crimes de guerre, viols entre autre, comme tout le monde.
Pas de crimes de viol de masse de leurs hôtes. Ce crime, inédit, prouve la bassesse incroyable, inédite, des violeurs... Et peut-être, ou pas, j'hésite, sans éléments suffisants, celle des populations qui nous viennent de l'autre côté de la Méditerranée.
Le point est important. Soit de telles actions révèlent quelque chose de profond, inexpugnable, chez ces populations, et il nous faut les renvoyer pour préserver notre Etat de droit, la paix, la liberté, l'égalité entre les hommes et les femmes... Soit ces actions ne révèlent rien de tel et l'assimilation est possible.
Je gage que personne n'étudiera cette affaire sérieusement parce que certains veulent et d'autres refusent absolument les réfugiés quand le problème est de savoir si nous pouvons ou non les assumer et qu'il nous faut donc savoir à quoi nous en tenir sur eux.
Rédigé par : Noblejoué | 23 janvier 2016 à 23:25
Ces joutes interminables entre certains commentateurs me font penser à un article lu dans Marianne de la semaine dernière. Alexis Lacroix y fait la recension d'un livre de l'essayiste Carlo Strenger. Il cite une phrase de cet auteur : "le grand malaise qui prévaut en Occident, et qui se manifeste par la montée des partis de droite, [...] tient au fait que le plupart des Européens ne sont plus en mesure, pour défendre leur culture, de présenter des arguments solides allant au-delà de la simple efficacité de leurs économies et de la paix politique et sociale".
Imparable constat !
Alexis Lacroix poursuit en écrivant que "l'un des indices les plus frappants de cette démission reste la difficulté de nombreux responsables publics à désigner l'islamisme comme l'ennemi. [...] l'exercice du relativisme, de pratique légitime et valorisée par la gauche, s'est mué en arme de destruction massive de toute hiérarchie, de toute distinction".
C'est effectivement ce relativisme permanent qui a corrodé toute affirmation d'une civilisation européenne et qui en vient à dérouler un tapis rouge à ses pires ennemis, qui plus est clairement déclarés.
Et A. Lacroix de conclure : "si un homme politique devait s'inspirer de ce livre, ce serait pour dissiper la nuit du "tout se vaut" et œuvrer au réveil - enfin ! - du projet d'émancipation des Lumières."
Titre du livre de C. Strenger : Le Mépris civilisé, aux éditions Belfond.
Rédigé par : Robert | 23 janvier 2016 à 22:41
@ Mary Preud'homme
Je suis en effet, comme vous, confortablement installé derrière mon clavier. Est-ce que ça interdit de réfléchir ?
Des crimes ont été commis à Cologne. C'est à la police et à la justice locales de faire leur boulot. Travail pas facile car comment punir une foule ?
Tout ce que nous pouvons faire c'est essayer de comprendre ce qui s'est passé. Vous comme moi.
Et une question demeure : quelle est la part de spontanéité et la part de préméditation, sinon d'organisation ?
@ yoananda
Remarque judicieuse, les Américains sont des coupables tout désignés, mais vous remarquerez que j'ai mentionné les Américains et nous leurs complices. Ce qui change tout.
@ Marcel Patoulatchi
Les autochtones ont certes leur part de responsabilité. Mais n'oublions pas la nôtre, énorme, la seule qui compte à mes yeux..
Des millions de Syriens et d'Irakiens fuient la guerre, ce sont des réfugiés. Ne le niez pas.
@ Noblejoué
C'est vous qui le faites exprès.
Si les circonstances s'y prêtaient êtes-vous si sûr que cela que nous n'aurions pas de violeurs de masse ? N'avons-nous pas déjà les affreuses "tournantes" ?
Rédigé par : Denis Monod-Broca | 23 janvier 2016 à 21:18
@ Lucile
"Je voudrais d'abord défendre les féministes, du moins certaines dans le passé comme les suffragettes anglaises, qui ont fait progresser les droits des femmes."
Vous avez raison pour les suffragettes anglaises mais actuellement, à part madame Badinter, je ne vois pas grand monde en France... Marcela Iacub m'intéressait à un moment pour relier droit, sociologie, philosophie, pour sa défense du sexe y compris tarifé.
Mais je n'ai pas apprécié sa relativisation du viol, sa critique de Ségolène Royal trop féminine à son goût, et enfin qu'elle ait couché avec DSK puis en ait tiré un livre.
Bref, depuis qu'il a trahi les victimes, le droit d'avoir son style et la loyauté due au partenaire sexuel, je ne m'y intéresse plus. Qu'on trahisse pour cause de désir de démontrer son originalité comme elle ou par conformisme politique, il y a un problème chez les féministes françaises, la trahison, je me me demande pourquoi.
Rédigé par : Noblejoué | 23 janvier 2016 à 19:25
@ Denis Monod-Broca
"Nous, nous avons des hooligans mais pas de violeurs, c'est ça ?"
Vous le faites exprès ou quoi ? Nous n'avons pas de violeurs de masse. Et tout est à l'avenant.
Mais pourquoi s'étonner ? Qui ne comprend pas le moindre mal mélange tout.
Rédigé par : Noblejoué | 23 janvier 2016 à 18:50
@Denis Monod-Broca
« ...au moins complices du chaos qui règne entre Damas et Bagdad. Et c'est bien de là que nous vient le flot de réfugiés que nous connaissons et dont il s'agit ici ».
D'une part, le chaos n'y est pas nouveau et il est certainement avant tout le fait des autochtones. Sans doute pas de tous les autochtones mais certainement pas simplement de pouvoirs extérieurs non plus. Cessons d'ignorer le libre arbitre de ceux qui sont sur place, au milieu.
D'autre part, le flot d'immigrants - que vous nommez réfugiés - que nous connaissons ne vient pas nécessairement de là-bas. Les immigrés clandestins ont fortement tendance à tous se dire originaires d'un pays en guerre, parce que ça leur permet de convoiter le titre de réfugié (que vous leur donnez sans examen) sans trop d'effort (les vérifications dans un pays en guerre étant toujours compliquées). Le printemps arabe a vidé les prisons d'Afrique du Nord. Ce n'est pas un secret que se disent aujourd'hui Syriens des repris de justice de droit commun de ces pays, dont on n'est pas surpris qu'ils réitèrent dans le sordide.
Rédigé par : Marcel Patoulatchi | 23 janvier 2016 à 17:53
@Denis Monod-Broca
"Encore une fois, qu'il est confortable d'avoir un coupable auquel faire porter toute la faute."
Euh... les Américains vous voulez dire ? lol
Rédigé par : yoananda | 23 janvier 2016 à 14:56
@Denis Monod-Broca | 23 janvier 2016 à 12:53
Sauf qu'il était question de ce qui s'est passé à Cologne (Köln) et non dans une ville française. Ainsi que je l'ai souligné, les avions allemands (au moins jusqu'au Nouvel An) ne pouvaient servir d'alibi pour ce genre de représailles. Il faut donc en chercher les raisons ailleurs, là où vous nous ne voulez pas voir.
Quant au confort, parlons-en ! Facile de faire son prêchi-prêcha derrière son clavier quand on n'a aucune idée de ce que vivent les femmes violées, au nombre desquelles beaucoup d'adolescentes voire d'enfants prépubères, ou même les femmes harcelées et auxquelles certains quartiers de leur propre pays sont interdits, notamment à la nuit tombée. C'est tellement plus facile de relativiser ou de s'en accommoder par indifférence ou bien souvent lâcheté.
Rédigé par : Mary Preud'homme | 23 janvier 2016 à 14:33
@ Mary Preud'homme
Je dis "nous" parce que la France c'est nous et parce que c'est en notre nom - "pour nous protéger" disent-ils - que nos gouvernants agissent et que nos avions bombardent. Et accessoirement avec notre argent. Et que d'ailleurs l'opposition ne trouve rien à y redire. Donc mon vote de 2012 n'a rien à faire ici.
Sans tomber dans l'idée de choc des civilisations, nous sommes en l'affaire du côté des Américains et à ce titre responsables ou au moins complices du chaos qui règne entre Damas et Bagdad. Et c'est bien de là que nous vient le flot de réfugiés que nous connaissons et dont il s'agit ici.
Encore une fois, qu'il est confortable d'avoir un coupable auquel faire porter toute la faute.
Rédigé par : Denis Monod-Broca | 23 janvier 2016 à 12:53
@ Zenblabla | 23 janvier 2016 à 01:07
J'ai hébergé - le temps de changer d'appartement - une amie brésilienne qui était harcelée par son ex, un Portugais qui aimait lui taper dessus. Mais même après, pour lui faire peur, lui montrer qu'il l'avait retrouvée et savait traverser le digicode, il passait régulièrement et laissait le paillasson à 90 degrés.
Ça s'est fini de manière rocambolesque, la gardienne avertie (une Portugaise également) le prenant en flagrant délit, le poursuivant dans la rue armée d'un balai et lui en criant de belles dans un portugais chuinté à souhait, lui intimant d'aller retrouver sa femme en langage fleuri.
Quand la solidarité féminine dépasse la rivalité des Portugaises envers les Brésiliennes...
Rédigé par : Alex paulista | 23 janvier 2016 à 11:05
Afin que vous puissiez tous mesurer l’abîme qui sépare les musulmans (sans même parler des radicaux) des Français, je vous invite à aller voir de temps à autre les sites musulmans "modérés".
La prof y est dépeinte comme ayant ridiculisé Finkielkraut :
http://www.islametinfo.fr/2016/01/22/une-professeure-de-confession-musulmane-ridiculise-finkielkraut-en-direct-sur-france-2-video/
L'Islam y est dépeint comme "les Lumières avant les Lumières" :
http://www.islametinfo.fr/2015/09/07/racisme-entre-islam-et-lumieres-oussama-diznassen/
Tout est du même tonneau, déni complet et fantasmes.
Rédigé par : yoananda | 23 janvier 2016 à 11:02
Combien faudra-t-il d’événements de ce type pour que les yeux s’ouvrent sur ce qui nous attend à plus ou moins brève échéance ? Nos dirigeants vont-ils prendre la mesure du problème ou attendre que la poudre s’enflamme ?
Le gap qui sépare le monde musulman et le reste de l’humanité est infranchissable. Ce n’est pas nouveau, ça n’a que 1400 ans et ça n’a pas évolué d’un pouillème.
@ genau | 22 janvier 2016 à 15:12
Effectivement l’émission est très révélatrice de l’objectivité (orientation) de la Pravda étatique. Le chafouin Pujadas de France 2, « grand » faiseur d’opinion et ses acolytes pratiquent la terranovisation de manière de plus en plus visible.
Rédigé par : dosimi | 23 janvier 2016 à 10:07
Il est regrettable que personne n'ait rappelé que le 21 janvier était la date de la mort de Louis XVI.
Cette date marque pourtant le commencement du déclin de notre pays sur tous les plans.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 23 janvier 2016 à 09:25
Parce que ça se passe à Cologne, on a l'impression que ça sent moins mauvais.
Enfin les rideaux se lèvent mais lentement.
Depuis Giscard et Chirac les apprentis Illuminati de la plèbe des logements sociaux et des campagnes sentaient bien monter un trouble tsunami.
Un Houari Boumédiène qui comme chacun sait adorait la France voyait clair et loin... "C'est avec les ventres de nos fatmas qui nous vous envahirons aidés par vos allocations" disait-il tout haut très sérieusement.
Mais une chose est bien connue : à la maison le soir, c'est celui qui a la télécommande en main qui dirige en maître les programmes.
Dans la sempiternelle ritournelle "vivre ensemble", "pas d'amalgame", "pas de stigmatisation", les propriétaires obtus qui cornaquent et orientent la pensée unique bisounours angélique sont ceux qui tiennent les micros, les caméras et les feuilles de chou subventionnées.
Remettons Blaise Pascal dans l'actualité et dans les tuyaux médiatiques...
"Qui veut faire l'ange fait la bête"
Rédigé par : sandra | 23 janvier 2016 à 03:05
Bien d'accord sur l'essentiel du billet... pas d'accord sur les mots :
"...insupportables mouvements (d'autant plus arrogants qu'ils sont quasiment sûrs d'être irrésistibles tant à cause d'une lâcheté déguisée en humanisme que des difficultés techniques de leur blocage)"
...mais d'accord sur le mot "insupportable",
Et pas d'accord avec "à cause d'une lâcheté déguisée en humanisme" parce que, sans avoir en mots à référer à l'humanisme, aurait suffi "à cause d'une lâcheté..." peut-être à dire "trop partagée", ne serait pas remise en gémonies l'idée bien héritée de l'humanisme, comme il ne faut pas la dégrader.
Hier soir, il y a eu avec Pujadas sur France 2 un débat Alain Finkielkraut/Daniel Cohn-Bendit presque exactement le motif de votre billet en objet.
A la fin par Pujadas, étant convoqués des politiques, aucun des deux penseurs, AF/DCB, sans feindre, n'eurent l'air de s'intéresser à l'extension du débat !
Toutefois, puisque DCB est un animal politique, il a obtenu plus d'assentiments à l'audigré que n'en a obtenu AF.
Pas la peine de déduire, c'est dans les sables... mais c'est ici:
http://pluzz.francetv.fr/videos/des_paroles_et_des_actes.html
DCB a demandé à AF ;
"Que fait-on des cinq millions de musulmans?"... pas de réponse.
DCB a déclaré :
"Quand une femme dit NON, c'est NON" ...pas de surenchère.
Comme je ne peux que témoigner, ce jour, une amie dont le malheur est certainement au pire d'être appétissante sexuellement, m'explique qu'elle ne sait plus quoi faire avec un individu qui s'autorise le harcèlement.
Si je lui conseille d'au moins porter plainte, ce qu'elle refuse puisqu'elle ne conçoit pas la protection qui serait par le fait, je sais bien que je peux au moins pour aide prendre à son téléphone le harceleur et opposer une voix masculine comme cela fut fait, alors demander l'identité du harceleur comme si une enquête était en cours, proposer un appartement libre d'occupation à cette amie puisqu'il est convenu accessible et non repéré du harceleur durant trois semaines, convenir de ma présence opportune chez elle ou devant chez elle suivant circonstances par diligence (nous sommes voisins, un SMS suffit, c'est convenu.), etc., etc.
L'histoire veut que pour ce cas, le harceleur est maghrébin, entre nos âges, et pas né de la dernière pluie... peut-être pas pire que l'ex-mari bien intégré en héritière bourgeoisie qui fait l'allant.
"Il s'autorise", me dit-elle...
"Qu'en sais-je ?", me dis-je...
mais elle veut être détachée de tant de présupposés et de futures histoires... comment ne pas aider... est-ce humaniste ?
J'abonde évidement avec elle, pour ce qui est du traitement fait aux femmes, comme..., il suffit de regarder et d'entendre, pour ce qui serait de la non-intégration (DCB) mais de la non-assimilation (AF), la réservation faite aux femmes par toutes sortes d'inspirations religieuses, celles qui s'inspirent d'instigations faites par les hommes du genre !
Gilgamesh reviens ! Jean Bottéro revis !
Je crois que c'est une manifestation de "l'humanisme" que de vouloir aider la femme dont je parle, sa liberté commune, son inégalité genrée, sa presque impossible fraternité.
La laïcité se convoque ensuite avec beaucoup de défauts...
Je fais appel à mon complice musulman très typé dans ce genre-là, pour que le harceleur me voie avec lui devant chez mon amie (à deux, nous frôlons deux cents kilos...), tandis qu'il rôde sur la place devant chez elle.
Entre allures téléphoniques et occupation du site, le harceleur disparaît, victoire d'une heure (?).
Pour plus d'une heure, il ne nous aura pas été possible d'évacuer en avenir dans cette histoire les rapports sous-tendus par l'arrogance que manifestent les ordinaires machos que revisitent l'idée de l'Islam lorsqu'ils sont trop comme moins qu'ordinaires, lorsqu'ils pensent accroître leur force aux motifs hérités.
C'est l'héritage qui est désormais en question, du côté de la force des attachements (AF).
C'est la collection qui l'est pour autant, du côté de la force des détachements (DCB).
Nous en sommes là, entre héritages et collections... ni AF, ni DCB ne hurlent contre héritages et contre collections, les femmes hurlent contre héritages qui ne suffisent pas, contre collections qui détournent d'elles !
L'héritage gagne avec AF auprès d'elles !
La collection gagne avec DCB auprès d'elles !
C'est ce que je déduis (?), constate...
Revenant à mon amie effectivement harcelée (présent) et voulant être effectivement détachée (avenir) du fait de harcèlement : si je lui demande pourquoi elle va, "d'instinct", rejoindre son harceleur pensant le convaincre afin qu'il ne persiste pas, elle ne comprend pas que le rejoindre pour le rejeter, c'est le servir.
Si je lui conseille de rompre tout contact sans convoquer la moindre forme de préoccupations, il lui faut de l'aide.
Oui, il faut de l'aide mais par-delà l'héritage(AF), par-delà la collection (DCB).
Note : Si je crois pouvoir y aller avec AF quant à l'héritage puisqu'il en cause, je suis moins certain avec DCB qui ne dit rien de la collection, tandis qu'il sous-tend pour la collection remise en chacun comme elle occuperait.
FH est passionnant comme être confus des héritages.
DCB est passionnant comme être anti-collectionneur !
Rédigé par : Zenblabla | 23 janvier 2016 à 01:07
Cher Philippe,
Nos journalistes montrent les violences faites aux femmes à Cologne.
Il est certain que l'on peut se promener en tutu à Tulle.
Par contre, combien de temps pour trouver un taxi à Paris ou à Toulouse, Lyon ou Bordeaux ? Une chance par rapport aux moyennes ou petites villes où c'est mission impossible. Faire un jogging seul est devenu une activité risquée. Rentrer seule d'un job, d'un cours, d'une conférence ou d'un spectacle également.
La liberté s'échappe à grandes envolées. Le législateur a cessé de protéger la femme. Et c'est pourquoi il faut applaudir à grands bruits Dame Taubira, Dame Hidalgo et leurs longs discours.
Pour conclure, tout le monde pue et sent la charogne sauf le petit dahu qui sent l'eau de Cologne. Il ne reste qu'à relancer la chasse au bitard.
françoise et karell Semtob
Rédigé par : semtob | 23 janvier 2016 à 01:03
@Denis Monod-Broca | 22 janvier 2016 à 22:38
Je ne me souviens pas qu'il y ait eu un référendum pour décider d'envoyer des troupes françaises en Syrie ou ailleurs... Et Hollande n'est que le cheffaillon de guerre de ceux qui l'ont élu, dont vous apparemment (dès lors que vous dites "nous tuons").
Quant aux Allemands, ils viennent tout juste de rejoindre l'alliance... Aucun de leur avion ne pouvait donc être accusé d'avoir bombardé la Syrie au moment des viols de Cologne durant la nuit du Nouvel An.
Vos remarques sont donc stupides. Tout ça pour botter en touche et écarter d'une chiquenaude un très grave sujet de société.
Un procédé déloyal et mesquin qui ne vous grandit pas.
Rédigé par : Mary Preud'homme | 23 janvier 2016 à 00:04
@ Noblejoué
Nous, nous avons des hooligans mais pas de violeurs, c'est ça ?
Je rappelle à toutes fins utiles que, en tant que collectivité nationale, ce qui n'est pas tout à fait la même chose qu'une foule je l'admets mais y ressemble, en tant que collectivité nationale donc, nous tuons tous les jours par nos bombardements un certain nombre de Syriens, d'Irakiens et autres pour venger des Français tués en France par des Français.
Aussi insensées et affreuses que soient les violences faites à des femmes par une foule d'hommes avinés, nos violences guerrières sont plus insensées et plus affreuses encore.
Qu'il est doux de se scandaliser des fautes d'autrui !...
Toujours la paille et la poutre...
Rédigé par : Denis Monod-Broca | 22 janvier 2016 à 22:38
@Mary Preud'homme
Oui hein !
C'est fou le nombre de cruches et de déséquilibrés qui sortent d'on ne sait où... enfin, si, c'est les petits hommes verts...
Mais padamalgam hein, n'insultons pas les petits hommes verts !
Rédigé par : yoananda | 22 janvier 2016 à 21:39
@Lucile
Ce qui est particulièrement troublant aussi, c'est que face à l'humiliation qu'ont subie ces femmes, les autorités les ont humiliées et soumises davantage par un comportement qui ne voulait rien savoir, se préoccupant d'abord et comme un seul homme à Paris, Stockholm, Amsterdam et Cologne d'éradiquer toute pensée incorrecte face aux agresseurs.
Il y a une vingtaine d'années, dans un quartier sensible, une jeune femme s'est fait agresser par des... disons des petits hommes verts.
Cela se passait à proximité d'un commissariat, dont personne n'est sorti pour lui porter secours malgré ses cris.
A un moment, elle a hurlé : « sales petits hommes verts », et là subitement, une escouade d'agents est sortie pour l'interpeller pour propos incorrects...
Rédigé par : Exilé | 22 janvier 2016 à 20:40
Votre eau de Cologne me renvoie à un superbe album piano jazz : Keith Jarrett, the Köln concert... grand concert qui me trouble encore...
Rédigé par : Cactus concert by the sea | 22 janvier 2016 à 20:39
@yoananda
"C'est sûr qu'elle a donné une super image, pour le coup très représentative, des musulmans !!"
Voilà ce que ça donne quand certaines musulmanes se dévoilent et se lâchent : un monologue de cruche ! Ici un beau spécimen de cruche (puissance 10) puisant sans retenue dans le puits sans fond de sa bêtise !
Rédigé par : Mary Preud'homme | 22 janvier 2016 à 20:27
@genau
Voici la source :
http://www.causeur.fr/finkielkraut-face-a-cohn-bendit-match-nul-36364.html
Article très intéressant.
Je ne regarde plus ce genre de débats. Cela me provoque des remontées acides et n'arrange pas mes ulcères. Par contre les comptes rendus comme celui précité me font le plus grand bien.
@ Denis Monod-Broca
Bonne nuit.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 22 janvier 2016 à 19:28
@jack 14.55
Vous avez parfaitement raison, incroyable moment de télévision ! En dire plus serait qualifié de racisme !
Rédigé par : eileen | 22 janvier 2016 à 19:23
En voilà une bonne idée ! https://tradfem.wordpress.com/2016/01/21/meghan-murphy-il-est-grand-temps-denvisager-un-couvre-feu-pour-les-hommes/
Rédigé par : jlm | 22 janvier 2016 à 19:22