Pourquoi les avancées du président de la République sont-elles toutes frappées de suspicion alors qu'elles pourraient être célébrées comme une mue tardive au réalisme, à la lucidité économique et sociale ?
Ainsi pour ce projet de loi sur le travail qui modifie la législation en profondeur au point que la droite n'aurait pas proposé mieux à supposer qu'elle ait eu le courage de le faire (Le Figaro).
D'abord, précisément, parce que cette évolution survient dans un contexte très défavorable au pouvoir et apparaît moins comme le résultat d'une heureuse maturation - il y a dix ans, il fustigeait le démantèlement du droit du travail - que comme l'expression d'un opportunisme désespéré, le va-tout d'une personnalité politique qui a toujours cru en sa bonne étoile et qui tente un ultime coup de poker.
On pourrait se contenter du fond de ce projet qui, intrinsèquement, constituerait un progrès considérable par rapport aux entraves d'aujourd'hui mais son surgissement dans le débat parlementaire est si gangrené par une tactique strictement à usage présidentiel - en suite directe du remaniement corrompu à cause de ce même motif - qu'il est presque par avance discrédité.
On a bien saisi comme le président de la République veut encore davantage enfoncer un couteau social-libéral dans la plaie de la gauche doctrinaire et régressive puisque, dans tous les cas, il n'a plus rien à gagner de ce côté dogmatique qui le juge comme un traître à la vraie gauche.
Il est clair que son objectif principal est de jeter un pavé dans la mare de la droite et d'amplifier en son sein un désordre qui n'est déjà que trop visible. Il pousse jusqu'au raffinement les débauchages opérés par Nicolas Sarkozy au début de son quinquennat - des personnalités de gauche accueillies à droite - puisqu'il fait élaborer, à gauche, des dispositions que ne renierait pas la droite pour troubler celle-ci.
Hervé Mariton, plus fin que beaucoup d'autres, a immédiatement senti le piège puisqu'il a déclaré que "ce n'est pas parce que le projet El Khomri en l'état est invotable par une majorité de socialistes que cela en fait un bon texte pour la droite" (Le Figaro).
Le débat parlementaire risque d'être houleux dans le camp de la majorité.
Même si la ministre El Khomri a pris de l'assurance et a menacé d'un 49-3 que le président a semblé exclure, il est fort probable qu'elle n'aura pas, dans la défense difficile de ce texte, la maestria, l'intelligence et l'écoute consensuelles dont Emmanuel Macron avait su faire preuve, au cours d'une joute éprouvante et passionnante, et qui avaient été réduites à rien par l'usage d'un 49-3 inopportun. Mais, pour le Premier ministre, il convient plutôt de perdre avec l'une que de gagner avec l'autre !
C'est une triste illustration de notre atmosphère politique que cette dénaturation de convictions et de principes valables en eux-mêmes au profit de rapports de force, de jeux de pouvoir et d'ambitions et dont l'échéance proche pour le meilleur ou pour le pire avive l'intensité et la vulgarité.
Si le président de la République n'est pas bloqué net dans cette stratégie qui joue trop le sort de certains textes à quitte ou double et dans ses seules préoccupations de candidat, cela tient au fait que dans le camp adverse, on n'économise pas non plus les absurdités et une forme de surabondance dans l'expression des appétences au point de priver la primaire LR de plausibilité et de légitimité.
La multitude des candidats certains et annoncés risque de rendre cette compétition qui devrait être riche et stimulante grâce à la confrontation de projets structurés, identifiables, indépendants les uns par rapport aux autres en une vaste foire où on s'apercevra vite que quelques-uns n'ont rien à y faire et à y démontrer au détriment des rares à la présence justifiée mais dont les prestations seront noyées dans une volubilité collective plus lassante que créatrice.
Qui osera mettre un frein - au-delà d'une sélection trop peu contraignante par le parrainage et les signatures - à cette inflation ? Si on accepte d'appréhender l'ensemble, il est manifeste que selon moi, que ce soit pour le fond ou la forme, la substance ou la méthode, seules quatre personnalités peuvent prétendre à la fois à une originalité conceptuelle et à une crédibilité personnelle. L'ancien président Sarkozy a évidemment une place naturelle, François Fillon, Alain Juppé et Hervé Mariton, ce dernier développant une philosophie et une vision qui ont pour mérite de n'être prises en charge par personne d'autre.
Je ne soutiens pas que les autres qui seront en lice sont moins estimables mais seulement que leur programme et leurs valeurs trouveraient aisément à s'agréger à ceux des quatre fondamentaux et que donc ils ne viendraient pas troubler, par un pur narcissisme les persuadant que leur témoignage est nécessaire, une rivalité trop importante pour la France - le futur président y sera désigné - pour qu'elle soit ainsi laissée à discrétion.
On s'interroge sur "la grande panne des appareils politiques". L'alternative est simple aujourd'hui à droite comme à gauche. Ou les partis continueront à être des appareils et déclineront jusqu'au bout ou ils sauront donner de la politique une image exemplaire : liberté, tolérance et pluralisme (Le Monde).
Pour répondre à ma question, François Hollande de plus en plus habile, croit-il, mais si maladroit au fond.
"Aujourd'hui, ces "tournées coloniales" sont déplacées et méprisables.
(Savonarole | 21 février 2016 à 13:32)
D'autant plus honteuses que les SDF de Papeete ont été sommés de déguerpir de leur carré habituel pour ne pas faire tache pendant l'auguste visite !
Qui avait dit déjà que Normal I méprisait les sans-dents ?
Rédigé par : Mary Preud'homme (Oh l'andouille a encore frappé ! Tamouré...) | 21 février 2016 à 14:08
"Ah, c'est vous le nègre ? C'est bien, continuez !" (Mac Mahon)
Le voyage de François Hollande dans le Pacifique, qui nous est présenté comme un nouvel exploit digne de Marco Polo, comporte des zestes de racisme, on s'avise soudain que les danseurs de Tamouré sont des électeurs, un an avant la présidentielle.
En 1878, à l'Exposition universelle de Paris, on parquait des villages africains près du Trocadéro, "un rien les amuse", disait un journaliste de l'époque.
35 ans plus tard, ils nous nettoyaient des tranchées allemandes au coupe-coupe.
Aujourd'hui, ces "tournées coloniales" sont déplacées et méprisables.
Rédigé par : Savonarole | 21 février 2016 à 13:32
Si c'est par calcul électoral que E. Cosse est prise au gouvernement, il y a de quoi se taper la tête contre les murs.
Elle est devenue la risée de la terre entière (les réseaux sociaux) : jamais politique n'a vu autant de ses anciens tweets ressortir, du pur comique risible à gorge déployée, l'attitude ci-avant est sans doute en dessous de la réalité.
Si cela est de l'habileté, de la stratégie, Napoléon doit se gratter le ventre devant tant d'incurie et Françoise Fressoz n'a pas été entendue.
Finalement jamais la Ve République n'aura connu un tel paradoxe à sa tête. Etre élu par défaut on le voit bien ne fait pas un Président.
La droite va être confrontée au même cas pour les prochaines élections, elle a la ressource d'hommes neufs, mais le parti le voudra-t-il.
Quand tout est à remettre en ordre, à reconstruire, je vois toujours apparaître ces vieux routiers qui n'ont rien à faire dans un monde moderne, marchand, globalisé, Le Guen, Cambadélis, Baylet, Bartolone le battu, quelle grande désespérance, comment construire un avenir avec du passé ?
J'en reviens toujours à ce que disait Mélenchon - qui a été ministre de F. Mitterrand, et a toujours défendu son action -, la barre est tenue par un moussaillon, et dire que l'on s'en contente sans sourciller, ou si peu.
Le chef de guerre, comme je l'ai lu et entendu, en Afrique, sont des missions qui durent depuis l'Empire, rien de nouveau. Il fait le job sans plus, rien d'exceptionnel.
Quand il s'agit de choses sérieuses le sourire de Vladimir en dit plus long que toutes les conférences de presse, pour décider il n'a qu'un vrai interlocuteur, Obama, les autres sont la caution.
Rédigé par : Giuseppe | 21 février 2016 à 10:33
@ Marc GHINSBERG | 20 février 2016 à 16:54
Sous le mot compétitivité se cachent les mots "prix de revient" ; certes un peu désuets mais tellement têtus.
Le ministère du Travail ou l'art de faire compliqué quand on peut faire simple.
Rédigé par : breizmabro | 20 février 2016 à 19:53
@Achille
L'adaptation du Code du travail pour faciliter l'emploi va forcément cristalliser les syndicalistes qu'ils soient réformistes ou révolutionnaires. Ce qui engendrera une fronde de mécontentement.
Le roi est quasiment nu, ira t-il jusqu'au bout, tiendra t-il bon ? J'en doute.
C'est pendant les cent premiers jours qu'il faut engager le fer, après c'est trop tard.
Rédigé par : Jabiru | 20 février 2016 à 17:35
@breizmabro
Ces mesures ne viennent pas de nulle part. Elles sont réclamées par la MEDEF et la CGPME pour améliorer la compétitivité des entreprises et desserrer les freins à l'embauche.
Rédigé par : Marc GHINSBERG | 20 février 2016 à 16:54
@Paul Duret
En règle générale la mise à disposition du salarié en astreinte est compensée par une prime ou un avantage en nature comme par exemple une voiture de service ou de fonction.
Cela dépendant des accords d'entreprises. Et je ne vois pas bien un employeur revenir sur cet avantage au risque de ne plus avoir de volontaires.
Rédigé par : Jabiru | 20 février 2016 à 16:39
@ Jabiru | 20 février 2016 à 10:25
En fait François Hollande a passé un contrat moral avec le peuple de France, celui de ne se présenter que s’il parvenait à inverser la courbe du chômage. Pour y parvenir il est obligé de prendre des mesures qui sont en contradiction avec les solutions de la gauche « historique ». Celles-ci ont démontré qu’elles ne marchaient pas. Les 35H n’ont pas marché, la relance de la consommation non plus, les contrats aidés pas davantage.
C’est François Mitterrand lui-même qui en son temps a dit : "Dans la lutte contre le chômage, on a tout essayé" (1993).
Alors il lui reste encore un an pour trouver autre chose qui marche, sinon il devra tenir sa promesse.
Rédigé par : Achille | 20 février 2016 à 16:22
@vamonos
"Si la nouvelle loi passe, un technicien pourra être réveillé à 2h00 du matin, il se connectera avec son ordinateur personnel pour travailler à distance"
J'ai été cadre dans une industrie travaillant 24h/24h et j'ai souvent été réveillé la nuit pour des problèmes urgents car bloquants. Et ce sans rémunération supplémentaire ni même récupération.
Si vous allez au boulot contraint et forcé en pensant que le patron vous exploite, cela va être très dur pour vous de vous faire réveiller en pleine nuit.
Si vous pensez que votre rôle est important, que vous contribuez à la bonne marche de l'entreprise qui vous emploie et vous paie, vous allez réagir différemment. Vous allez tout faire pour que l'incident ne se reproduise plus, mettre en place des mesures améliorant la qualité, faire des analyses des causes...
On ne parle plus de conscience professionnelle et pourtant il faudrait la cultiver. Voir Péguy et les ouvriers rempailleurs de chaises.
Rédigé par : Paul Duret | 20 février 2016 à 15:18
A "la grande panne des appareils politiques" s'ajoute celle des appareils syndicaux. Même le pouvoir socialiste ne prend pas la peine de les consulter pour la future loi El Khomri. A trop se diviser et à ne jamais rien proposer de constructif, voilà ce qui arrive.
La France, bateau ivre dont profite, entre autres, Cameron. Son petit chantage vient de réussir.
Rédigé par : Paul Duret | 20 février 2016 à 15:05
Répondre à la question : "Hollande de plus en plus à droite", suppose de distinguer préalablement et de façon convaincante la droite de la gauche.
Pour ma part, je suis depuis longtemps convaincu d'une chose : c'est que la façon de distinguer les deux camps repose sur des contresens et un fantasme savamment entretenus.
Les gens dans leur grande majorité se représentent la droite dans une proximité avec les "patrons" qui n'existerait pas à gauche, et la gauche, dans une proximité avec les "ouvriers" qui ne serait pas l'inclination de la droite. Je pense que ce sont là des artefacts intellectuels qui résultent de la manière dont les épopées ont structuré l'histoire de chacun des deux camps. Pour le dire autrement, il n'y a aucune raison convaincante de distinguer la droite et la gauche par la politique économique. Ou de penser que tel choix de politique économique serait plus de droite que de gauche. Par gauche ou droite, il me semble qu'il convient d'entendre : corpus d'idées qui donne corps à une science de l'homme et de l'action de l'homme dans la société. La droite et la gauche ne pensent pas l'homme dans la société de la même manière.
Maurras (cité par L. Dandrieu) dit quelque part : "un individu trouve en naissant dans un pays de civilisation infiniment plus qu’il n’y apporte" . Cette phrase est typique de l'homme de droite pour qui l'Âge d'Or est dans le passé.
C'est pour cette raison que l'entêtement à imaginer le libéralisme économique comme une démarche de droite m'a toujours laissé circonspect. Cela ne signifie pas que les libéraux (au sens économique) ne peuvent pas être de droite. Mais que Hayek et Tocqueville sont séparés par un univers. Quant au libéralisme chauve-souris de Monsieur Sarkozy, il n'en fait ni un homme de droite, ni un homme de gauche, mais un homme de... rien.
Derechef, je peux risquer l'idée qu'Alain Madelin ne peut pas être classé à droite sans réserves, mais que pour Ségolène Royal, ça ne se discute même pas.
Pour la raison que le premier est progressiste et la seconde conservatrice.
Et pour répondre sur Hollande, il n'y a rien de scandaleux à avancer qu'il sait qu'on ne perd jamais à la lucidité. Sauf qu'il oublie que la compréhension d'une action politique n'est pas donnée au peuple à priori, et qu'il convient de la mettre en mots. C'est un pragmatique de gauche qui pour son malheur n'a pas le sens de l'histoire.
Rédigé par : Diogène | 20 février 2016 à 14:07
Les citoyens français aiment la France qui leur a permis d'étudier gratuitement, de s'élever, en retour ceux-là-mêmes ont essayé de lui rendre, toujours. Autour de moi je m'en suis rendu compte, tous des bâtisseurs, ces grands repus du PS ne peuvent pas comprendre, ils ont évolué dans un entre-soi qui les a atrophiés de la réflexion.
Que voulez-vous avec des mentalités comme A. Morelle, le petit marquis, Thévenoud, Placé et beaucoup d'autres, comment croire en un avenir quand l'exemplarité a fui ce qui en fait l'essence ?
L'abnégation, la frugalité, le sens de l'Etat, où donc sont passées ces valeurs dont on a reçu l'éducation post-gaullienne ?
Nous nous contentons de peu, la majorité qui ne vote plus ne veut plus se contenter de ce si peu. Avez-vous écouté le discours d'une NVB, de la dissertation pour terminale littéraire et vous voulez monter au feu avec ?
De Gaulle, Malraux, F. Mitterrand... JV Placé et ses PV, la messe me semble dite.
Rédigé par : Giuseppe | 20 février 2016 à 14:00
Le Brexit, super les négociateurs, super Hollande qui prétendait pouvoir convaincre Cameron... qui en fin de compte obtient ce qu'il voulait... un pied dedans, l'autre dehors...
Tous ces chefs d'Etat ont mis en place une Europe à la carte... chacun y fait son marché, prend ce qui l'intéresse !
L'Union européenne est à l'agonie, comme en phase terminale, on va lui administrer quelques soins palliatifs... Hollande s'y entend, puis il passera la patate chaude à son successeur pour le coup final !
Ont-ils prévu suffisamment de bus ou autres pour que Cameron emporte avec lui ceux de la jungle qui veulent passer en Grande-Bretagne ? Si une décision définitive suffisamment bien bordée n'a pas été prise, cette rencontre aura été un échec cuisant surtout pour Hollande et aussi Merkel.
Rédigé par : eileen | 20 février 2016 à 12:43
@ Marc GHINSBERG | 19 février 2016 à 23:27
"Les Machiavel au petit pied qui voient partout de sombres manœuvres ou qui vont chercher des explications psychologiques alambiquées devraient de mon point de vue revenir à des idées simples..."
En fait de Machiavel Hollande en est un bel exemple et vous ne pouvez soutenir qu'il revient à des idées simples en essorant le Code du travail...
Ce n'est pas en décidant un an avant les élections présidentielles qu'il faut prolonger la durée du travail hebdomadaire et plafonner les indemnités de licenciement que les PME et les TPE embaucheront.
Les PME et TPE embaucheront SI les commandes se bousculent, et pour obtenir des commandes il faut être compétitif. Or comment être compétitif lorsque votre prix de revient est supérieur à celui de votre voisin belge, allemand ou espagnol ? Restez simple, dites-le moi.
Le plus simple serait de baisser les cotisations sociales mais pour ce faire il faudrait, parallèlement, supprimer ou modifier le montant des aides versées, et ça ce n'est pas demain la veille qu'un candidat à l'élection présidentielle le proposera, et pourtant...
Quand un Polonais travaille en Allemagne à huit euros de l'heure, ou un maraîcher espagnol idem, ce n'est pas en plafonnant les indemnités de licenciement économique d'un salarié français que la PME va redevenir compétitive, elle aura juste un ou deux salariés en moins pour faire tourner la boutique, et la France un ou deux chômeurs en plus. C'est tout.
Si au lieu de donner le RSA aux particuliers celui-ci était versé à l'employeur, charge à lui de compléter le salaire, cela inciterait certainement plus les dirigeants des petites entreprises à embaucher et ses prix de revient deviendraient compétitifs.
Mais ce doit être trop simple, voire simpliste. :-D
Rédigé par : breizmabro | 20 février 2016 à 10:42
@Achille
Vous écrivez que Hollande fait preuve de réalisme et de courage en prenant des décisions impopulaires.
Pour l'instant elles ne sont pas prises et a-t-il vraiment l'intention de les prendre ? Beaucoup de communication, très peu de résultats, beaucoup de couacs et de contradictions. Ce qu'il a réussi par contre c'est à mettre la gauche en pleine déroute. Beaucoup ne le lui pardonneront pas et c'est ainsi. Cordialement.
Rédigé par : Jabiru | 20 février 2016 à 10:25
"...et que donc ils ne viendraient pas troubler, par un pur narcissisme les persuadant que leur témoignage est nécessaire..."
Je ne vois pas en quoi Le Maire serait moins autorisé que Mariton à se présenter à la primaire, et en quoi sa candidature serait plus narcissique que celle de Sarkozy, Juppé, Mariton, Fillon. Je trouve au contraire nécessaire le renouvellement des dirigeants et crains que le mandarinat ne fasse de gros dégâts.
Là où il y a un très gros problème à mon avis, c'est que cette primaire bricolée ne ressemble à rien. La moindre des choses par exemple serait qu'aucun électeur ne puisse voter à la fois à la primaire de gauche et à celle de droite. Pour quelques euros n'importe quel adversaire politique peut aller fausser les résultats du camp opposé. Les primaires de tous les partis devraient être organisées le même jour avec une seule voix par électeur qui participerait à la primaire du parti de son choix. Qui s'interroge sur ce système mal pensé, désordonné et lourd de conséquences, copié de façon plus que fantaisiste sur le système américain ? Est-il même conforme dans l'esprit à la constitution ? Je me demande combien il faudra encore d'élections de ce type avant qu'on s'aperçoive que si l'on veut des primaires, et pourquoi pas, on ne peut pas faire n'importe quoi.
Rédigé par : Lucile | 20 février 2016 à 10:23
L'adjectif "habile" me renvoie souvent aux Pensées de Blaise Pascal :
"Le monde juge bien des choses, car il est dans l’ignorance naturelle qui est le vrai siège de l’homme. Les sciences ont deux extrémités qui se touchent, la première est la pure ignorance naturelle où se trouvent tous les hommes en naissant, l’autre extrémité est celle où arrivent les grandes âmes qui ayant parcouru tout ce que les hommes peuvent savoir trouvent qu’ils ne savent rien et se rencontrent en cette même ignorance d’où ils étaient partis, mais c’est une ignorance savante qui se connaît. Ceux d’entre eux qui sont sortis de l’ignorance naturelle et n’ont pu arriver à l’autre, ont quelque teinture de cette science suffisante, et font les entendus. Ceux-là troublent le monde et jugent mal de tout. Le peuple et les habiles composent le train du monde ; ceux-là le méprisent et sont méprisés. Ils jugent mal de toutes choses, et le monde en juge bien."
Alors, oui, Hollande et de nombreux autres sont bien des habiles ou plutôt des semi-habiles dans l'acception pascalienne !
Rédigé par : caroff | 20 février 2016 à 10:12
Je ne pense pas que M. Hollande soit si habile que cela.
Laisser sa ministre du Travail agiter le chiffon rouge du 49.3 avant tout débat est manifestement une bien mauvaise stratégie. La preuve c'est qu'il l'a déjà désavouée ! Un motif de plus, d'ailleurs, pour être en déphasage avec son Premier ministre qui veut jouer le rôle du méchant. Imaginons une forte mobilisation syndicale style 1995 du temps de Juppé Premier ministre, Mr Bricolage aura-t-il le courage de tenir bon ? Comme d'habitude il bottera en touche et de ce fait perdra la face. On n'engage pas un bras de fer quand on n'est pas sûr de le gagner.
Rédigé par : Jabiru | 20 février 2016 à 09:27
Le PS a toujours été à droite, pour la simple raison qu'ils ont toujours pratiqué et défendu l'économie libérale, et dans le fond le dogmatisme des idées généreuses et sociales ne sont pas leur apanage.
Il vaut sans doute mieux un président de droite au pouvoir pour les plus démunis, il fera en sorte de ne pas s'attirer les foudres de la partie la plus faible d'une population éreintée. L'époque Pompidou en est un exemple.
FH est un grand bourgeois comme tous ceux qui l'accompagnent, je passe sur les Fabius, Touraine, Bartolone et autres. Ils n'ont aucune conscience du petit peuple si ce n'est verbalement.
F. Mitterrand avait amorcé un début de socialisme au sens de dépenses orientées vers les plus faibles, avec Mauroy, jusqu'en 1983. Il a vite compris que nous n'avions pas les moyens. Il faut tout de même lui reconnaître de vraies avancées populaires.
Depuis les gouvernements dits de gauche ne sont ni plus ni moins que des libéraux déguisés en sociaux, ce qui met sans doute en difficulté une droite incapable de bâtir un programme cohérent et ainsi se démarquer d'un PS plus à droite qu'eux.
Rédigé par : Giuseppe | 20 février 2016 à 09:25
Vous écrivez que l'ancien président sarkoTchev a évidemment une place naturelle...
Eh non ! Il souhaiterait que cela soit naturel, mais cela ne l'est pas.
Ni d'ailleurs pour Papili !
Le premier a vidé les caisses de l'Etat, l'autre a vidé les réserves d'une opposition lucide... De vrais et authentiques guignols !
Le premier n'aime pas la France. Il aime sa France.
Le deuxième n'aime personne, même pas lui-même. Car avec le coup de bol de l'élection, il avait toutes les chances pour réussir des réformes qui ressemblent à la France et à son peuple.
Les gens de droite ne sont pas niais. Ils savent que si le pays progresse, tous s'en portent mieux.
Le champion de la complication ce sera bien ces gouvernements qui depuis quatre années s'ingénient à valider des broutilles...
Surtout pas réélire Papili qui peut devenir tyrannique.
Rédigé par : calamity jane | 20 février 2016 à 07:38
Bonjour,
Je trouve que François Hollande fait preuve de réalisme et de courage en prenant des décisions impopulaires, mais qui sont les seules possibles dans le contexte économique actuel.
François Mitterrand avait agi de même en 1983 car les mesures sociales prises au début de son premier mandat conduisaient la France à la faillite. Lui aussi avait connu l’opprobre du peuple de gauche, furieux de voir ce beau modèle de société s’écrouler. C'est vrai qu'il était beau mais il n'était pas réaliste.
Ce virement de politique avait conduit à la victoire de la droite aux élections législatives de 1986 et donc à la première cohabitation.
Mais cette dernière a montré que finalement la droite au gouvernement, dans un contexte économique difficile, ne faisait pas mieux que la gauche et Mitterrand a été réélu dans un fauteuil en 1988.
Alors certes, François Hollande n’est pas François Mitterrand, même s’il s’efforce de l'imiter jusque dans la gestuelle dans les conférences de presse.
Tout comme d’ailleurs Nicolas Sarkozy n’est pas le nouveau Charles de Gaulle, ainsi qu’il s’était présenté au lendemain de son élection de 2007 (et le pire c’est qu’il le croit encore).
Quel que soit le pouvoir en place, les solutions sont les mêmes pour relancer la croissance et réduire le chômage : il faut simplifier le contrat de travail dont les contraintes empêchent les patrons d’embaucher. Il faut introduire plus de flexibilité au travail afin de débloquer la situation de l’emploi.
Il est fini le temps des corons. L’époque où le fiston allait travailler dans l’usine de papa et de grand-papa, parce que c’était comme ça, parce que les patrons paternalistes s’occupaient de tout y compris d’assurer du travail aux enfants de leurs ouvriers, de leur assurer un logement, de leur prodiguer des soins gratuits, etc. Jaurès, Zola, Blum tout ça c’est terminé.
La mondialisation et les progrès technologiques ont changé la donne qui perdurait depuis la révolution industrielle du XVIIIe siècle. Plus rien ne sera comme avant.
Rédigé par : Achille | 20 février 2016 à 07:31
Les propos tenus par Myriam El Khomri prouvent "sa très grande expérience" ahaha de la vie de l'entreprise. Elle ose prétendre que les nouvelles mesures ne retireront rien aux salariés... ah bon, pour ma part, et j'en suis ravie pour les entrepreneurs - si sa loi est votée - sa mise en place sera non pas un peu d'oxygène pour les entreprises et la gestion de leur personnel, mais une bourrasque, une tornade d'oxygène... Tous les verrous sauteraient, enfin mieux encore, désormais les entreprises pourraient anticiper/provisionner au plus près le coût des licenciements à venir. Je vois parfaitement la manière dont les entreprises pourraient en tirer bénéfice, pas toujours (euphémisme) au bénéfice des salariés, manquerait plus que Benoît Hamon parvienne à faire voter une loi "burn out" nouvelle maladie professionnelle... juste pour qu'au moment du recrutement, les entrepreneurs et leurs recruteurs adoptent une prudence de sioux vs ceux/celles qui pourraient avoir/ laisser apparaître une "fragilité" ahaha, tout bon pour les psy de tout poil, profession dont le taux de chômage est parmi les plus importants. Les pro "burn out" comme maladie professionnelle confondent charge de travail et amplitude de travail... ce qui n'est pas du tout la même chose et là il y a déjà tellement à dire et pour commencer leur rappeler que vivre est mortel, une affaire qui finit toujours mal ahaha
Comme d'habitude, El Khomri et ceux/celles qui lui ressemblent, sont myopes, ils ont la vue courte, réfléchissent à très très court terme, peut-être 2017, oubliant comment une loi peut être contournée/utilisée ; les quelque 100 000 personnes globalement en trop dans les effectifs des entreprises françaises, toutes catégories confondues, ont un profil qui ne correspond pas toujours aux besoins des entreprises, et surtout elles sont en sureffectif, que les entreprises ne recrutent que et uniquement vs leur carnet de commandes à trois ans et aussi vs l'évolution du marché sur lequel elles se trouvent.
La proposition El Khomri est ouverte à toutes les interprétations, aux discussions interminables des syndicats, et d'ici là Hollande et les autres, tous les autres seront en campagne...
Ces propositions sont celles dont les entreprises françaises ont besoin, pas sûr qu'elles fassent baisser le chômage, les socialistes purs et durs et les syndicats vont se révolter vs le Général de Gaulle/Philippe Séguin et François Fillon qui eux doivent se réjouir, toutes ces propositions sont de nature gaullisme social.
Cette loi en l'état a peu de chance d'être votée, mais elle "les" occupera pour les mois à venir ! Myriam El Khomri fait la démonstration qu'elle est une sorte de perroquet, dont la fonction consisterait à simplement poser sourire aux lèvres pour les photographes dans la cour de Matignon, à moins qu'elle ne soit "qu'une sorte nouvelle d'agent double" ahaha, porte-parole ou cheval de Troie pour Hollande au Medef ahaha
Rédigé par : eileen | 20 février 2016 à 07:24
Juste un commentaire sur votre dernier paragraphe concernant les "candidats légitimes" à LR : je pense que vous mésestimez la (prochaine) candidature de Bruno Le Maire, qui a une idée bien précise et originale de ce qu'il souhaite être la France de demain, et qui pourrait bien constituer l'outsider à surprise de cette primaire.
Et vous oubliez un point fondamental : les Français ne vont pas essentiellement se prononcer sur un programme (ils ont trop compris ce qu'ils valent, face à la dure réalité du terrain ensuite), mais bien sur une personnalité. Et cette fois, je pense qu'ils en ont assez des candidats déjà trop vus depuis des décennies : ils vont élire par-dessus tout un (une ?) "quadra" qui va leur redonner espoir en l'avenir ; quelqu'un qui sera avant tout intègre moralement, loin des manigances de partis, proche d'eux, franc et direct dans son expression. Si LR se révèle incapable de choisir un quadra en son sein pour la présidentielle, elle risque de le payer d'une cuisante défaite : soit au premier tour face à une éventuelle candidature de Macron, si Hollande renonce ; soit même, scénario catastrophe, au second tour face à Marine Le Pen.
Rédigé par : Antoine Duval | 20 février 2016 à 06:04
Magnifique David Cameron qui vient de remporter une victoire qui offre à son pays "le meilleur des deux mondes", selon son communiqué.
En 2012, au Bourget, le candidat Hollande, inepte Tartarin de Tarascon, nous promettait de tordre le bras de Mme Merkel et de renégocier la dette.
Un type dans la foule du Bourget s'est écrié "Ah les cons ! s'ils savaient !"...
Rédigé par : Savonarole | 20 février 2016 à 03:21
Cher Philippe,
Que dire de Hollande le maudit ?
Cet oiseau de malheur a su augmenter le nombre de suicides d'agriculteurs, le nombre de pendus, de jetés sous les rames de métro, de défenestrés, de terroristes, ce qui est aussi une sorte de suicide.
Cet oiseau de malheur a su baisser le niveau d'espérance de vie, le taux de natalité.
Nous ne sommes pas loin de ces poèmes de Villon où la campagne se fait noire, se crêpant de bitume et de béton, où les enfants pataugent dans la boue et les aigles noirs leurs font signe, où les étudiantes tapinent pendant que les élus se sélectionnent et se goinfrent.
Rien à cirer que les personnes âgées ne parviennent plus à se chauffer ou à se nourrir dignement, faisant la queue pour manger les restes des poubelles et ceci même à Paris, poussant de leurs mains usées les rats qui cherchent une survie.
Les oiseaux attaquent les enfants pour protéger les leurs.
Ils étaient dix sur un jeune de Guinée qui riait au début. Ils l'ont maîtrisé enfonçant leurs ongles sur ses bras. Nous n'avons rien dit. Juste posé un regard sur cet abus de force ou cet accès de rage. Juste approché notre visage de ce grand enfant pour montrer qu'il n'était pas si dangereux pour ces sauvages à qui la SNCF avait donné pouvoir et armes. Ils ont relâché prise sur leur proie longiligne et fragile. Il est parti comme si des démons étaient à ses trousses.
Hollande devrait partir.
Hollande essaye de tuer notre Cinquième République.
C'est un pauvre type. Un point c'est tout.
françoise et karell Semtob
Rédigé par : semtob | 20 février 2016 à 01:22
@vamonos | 19 février 2016 à 20:18
"Si la nouvelle loi passe, un technicien pourra être réveillé à 2h00 du matin, il se connectera avec son ordinateur personnel pour travailler à distance, afin de remettre en état de marche un site web défaillant. En admettant que l'intervention soit terminée à 2h15, il pourra essayer de se rendormir et tenter le lendemain de facturer 15 mn sur le "workflow" de son entreprise. Actuellement, en l'état actuel de la législation, il s'agit d'un abus d'interprétation du contrat de travail, pourtant la situation que j'ai décrite est tout à fait courante dans les sociétés du secteur privé. Si la loi passe, ce genre de pratique sera devenue légale. Je serai bientôt à la retraite, heureusement pour moi et pour les cheveux qui me restent."
Ce que vous décrivez arrive régulièrement à moi et à mes employés, à São Paulo. Moi, ce qui me hérisse, c'est qu'il n'y ait pas de cadre légal pour ce type d'activité en France.
La loi n'a pas à interdire ces pratiques. Ne vous en faites pas pour mes ingénieurs, ils gagnent bien mieux leur vie que leurs homologues français, et ont toutes les banques à leurs pieds s'ils veulent quitter leur emploi pour un job plus dans les normes et des conventions collectives à foison. Mais les meilleurs restent avec moi car justement je les laisse bosser de chez eux quand ils en ont besoin, qu'ils peuvent venir au boulot en baskets et survêt, que le boulot est plus intéressant et que leur chef est capable d'évaluer la difficulté du travail accompli indépendamment des apparences.
Bref, il faut arrêter de croire que la loi doit réguler les détails et rendre illégal tout ce qui sort un peu du lot
.
Ne vous inquiétez pas, un gars qui vous sauve la mise en 15mn à 2h00 du mat, vous le chouchoutez.
Rédigé par : Alex paulista | 20 février 2016 à 00:56
Euh... vous ne comprenez vraiment pas ce qui se passe alors ??!!
Tant que vous persistez à croire que François Hollande est président, vous continuerez à essayer de "comprendre" ses actions. Vous penserez les décoder, les mettre à jour.
Ce n'est pas du tout ça, c'est beaucoup plus simple.
Hollande n'est ni de droite, ni de gauche. Il est habile d'une et une seule manière : l'enfumage. Il est habile pour masquer son incompétence, pour faire semblant.
Hollande n'est pas décisionnaire/souverain, il ne fait qu'appliquer, enfin, faire semblant d'appliquer, les réformes demandées par Merkel pour continuer à bénéficier de taux bas, et faire en sorte que l'Europe ne s'effondre pas par notre faute.
Ni plus ni moins.
Quand je dis qu'il fait semblant, c'est parce que bien sûr, cette inflation technocratique est totalement contre-productrive, sans parler des chausse-trapes sociétaux encore plus destructeurs, cachés dans les textes. Bref.
Je suis effaré de voir que même ici, ni l’hôte ni les commentateurs ne mentionnent l'Europe. Personne n'a intégré dans sa réflexion que c'est fini, la France n'est n'est plus un pays souverain, mais une province de l'Europe qui applique ce qu'on lui dicte d'en haut...
Pas un seul ne mentionne Bruxelles/l'Europe/Merkel.
C'est fou quand même... vous étiez où ces dernières années ?
Et aux prochaines élections vous allez encore vous demander si untel ceci ou untel cela, et puis vous étonner après du résultat... alors que tout est joué d'avance : c'est à celui qui sera le plus européen possible. Point barre.
Arrêter de pensez "France", ça n'existe plus.
Réveillez-vous.
Rédigé par : yoananda | 19 février 2016 à 23:42
François Hollande est un politique habile. Il a compris que pour être réélu la meilleure méthode était de bien servir la France. Dans le contexte actuel cela passe par la réduction du chômage. François Hollande fera tout pour le faire reculer, y compris en prenant des mesures qui ne sont pas nécessairement estampillées de gauche dans la mesure où il pense qu’elles peuvent être efficaces.
François Hollande sait aussi que pour faire passer ces mesures il a besoin d’une majorité à l’assemblée et d’une relative bienveillance des syndicats réformateurs. Voilà pourquoi le remaniement avait notamment pour objet de retrouver une assise plus large pour que le gouvernement puisse espérer faire voter la réforme du code du travail ; la droite trouvera bien des prétextes pour voter contre ou s’abstenir. Voilà pourquoi le texte sera amendé au cours des débats parlementaires, pour qu’il ne soit pas totalement inacceptable par la CFDT.
La politique, ça consiste à aller aussi loin que possible dans la direction qui paraît la bonne, compte tenu des rapports de forces à un moment donné.
Les Machiavel au petit pied qui voient partout de sombres manœuvres ou qui vont chercher des explications psychologiques alambiquées devraient de mon point de vue revenir à des idées simples, tout le contraire des lieux communs simplistes.
Rédigé par : Marc GHINSBERG | 19 février 2016 à 23:27
Est-ce vraiment une question de droite ou de gauche, vraiment la question de savoir si c'est adroit ou gauche ?...
Nous ne savons plus ce que nous voulons, nos gouvernants non plus.
Prix au piège de nos indécisions (sur le libéralisme mondialisé, sur l'écologie, sur l'Europe, sur la souveraineté nationale...) nous nous débattons furieusement mais c'est en vain...
Les politiques, avec l'aide de leurs communicants et avec notre complicité, font semblant, que pourraient-ils faire de plus ?
Rédigé par : Denis Monod-Broca | 19 février 2016 à 23:17
"2017: Bernard Debré demande que Sarkozy ne soit pas candidat" (AFP)
Enfin quelqu'un de bon sens ! Mais qui alors ?
Il est terrible de se poser la même question, qui, qui, qui ?
A gauche je crois, on s'interroge aussi, sourdement certes, mais nous n'en sommes qu'au début : les Verts ne feront pas le printemps ils sont ridiculisés dans bien des médias : JV Placé a l'image détestable d'un citoyen qui roule au frais de la princesse et qui ne paye pas ses PV. Quant à E. Cosse elle aurait rampé pour accéder à un maroquin, et de nous expliquer qu'il fallait être dans le pouvoir, bien sûr... elle se moque de nous, quelques dorures et vous changez les calculs et les hommes (au sens large).
Une majorité d'électeurs ne supporte plus ces comportements d'arrivistes, qui plus est sénateur trentenaire... On croit rêver ! Qu'en sera-t-il à l'âge canonique, lui qui a commencé son parcours politique à l'envers, risible. Un sénateur déjà vieux avant l'âge, il fallait oser le faire et l'accepter, il y en a d'autres que lui, mais quand même !
Rédigé par : Giuseppe | 19 février 2016 à 21:43
Hollande essaye du jamais-vu, courtise le paradoxe, balade ses pions. Il joue au président malin, il se prend pour Mitterrand. Hollande, c'est du vrai faux-semblant. Pur jus. Je soupçonne que son objectif n°1, maintenant, c'est de b... ceux qui se présenteront contre lui. Ça a été si bon avec Sarkozy. Il est devenu addict à la jouissance présidentielle.
Rédigé par : Lucile | 19 février 2016 à 21:07
"François Hollande de plus en plus à droite ou habile ?" (PB)
Vous oubliez une chose essentielle à mes yeux, le calque est mis les traits sont tirés, même si on sort la lame de rasoir pour gratter les pattes de mouche, il n'en demeurera pas moins que les traces sont indélébiles, FH a tout écrit à l'encre de Chine.
Pour les camoufler, les ratages, il fallait s'aider d'une mine graphite et d'une gomme dans le meilleur des cas, dans le pire c'était le trou et la très mauvaise note.
Il ne fera jamais oublier un début calamiteux, Françoise Fressoz l'a bien dépeint dans son livre, il a l'habileté des personnages justement pas très habiles - c'est trop tard, naviguant à vue - qui s'échouent toujours sur des écueils.
Il n'est pas hauturier, la manigance de raccroc n'a jamais fait un Tabarly. Allez, on peut imaginer tout ce que l'on voudra sur un personnage de synthèse, il n'aura jamais le talent d'en imposer.
Cela se sent, transpire, revoyez-le casque sur la tête et scooter en bandoulière. Comment être crédible ? Par défaut élu, on est jamais un chef, bien sûr il est l'ultime recours du PS, un exécutif qui assume les circonstances, on ne peut en attendre moins de caciques, par contre le grand renversement n'aura pas lieu.
Les Républicains sont déchirés, mais l'odeur du fumet va finir par les rassembler autour d'une table. La déculottée va être terrible pour un PS qui a perdu la boussole et qui s'est égaré en mer, vite une balise de détresse !
Rédigé par : Giuseppe | 19 février 2016 à 20:52
Vu de ma fenêtre, la nouvelle loi préparée par Mme El Khomry a surtout pour objectif de désengorger les tribunaux de la juridiction des prud'hommes. Si la nouvelle loi passe, un technicien pourra être réveillé à 2h00 du matin, il se connectera avec son ordinateur personnel pour travailler à distance, afin de remettre en état de marche un site web défaillant. En admettant que l'intervention soit terminée à 2h15, il pourra essayer de se rendormir et tenter le lendemain de facturer 15 mn sur le "workflow" de son entreprise. Actuellement, en l'état actuel de la législation, il s'agit d'un abus d'interprétation du contrat de travail, pourtant la situation que j'ai décrite est tout à fait courante dans les sociétés du secteur privé. Si la loi passe, ce genre de pratique sera devenue légale. Je serai bientôt à la retraite, heureusement pour moi et pour les cheveux qui me restent.
M. Hollande continue de manoeuvrer en vue des élections présidentielles. Un bruit court, persistant, il aurait l'intention d'augmenter le nombre des votants en abaissant à 16 ans l'âge minimal nécessaire à l'obtention de la carte d'électeur. Il fait le pari que les jeunes voteront socialiste ou Front national ce qui fragiliserait le parti des Républicains. Il a tort, il va encore se prendre un revers, le dernier avant de quitter la scène politique.
Rédigé par : vamonos | 19 février 2016 à 20:18
Si au moins un tel cynisme politique pouvait accoucher de bons textes, bien équilibrés pour capter les votes du centre droit sans perdre ceux des sociaux-libéraux... mais avec le 49-3, nous n'aurons même pas ce bénéfice.
Rédigé par : Alex paulista | 19 février 2016 à 19:57
Faut vraiment aimer les parasites, Hollande c'est :
la politique du coucou ! C'ui qui va pondre ses œufs dans le nid des autres ! Et qui nourrit les petits protégés de ce sans aveu ? Ceux qui bossent. Idem pour les idées, après avoir bien savonné la planche à la droite il n'a eu de cesse de s'approprier tous ses projets de réforme pourtant farouchement combattus et galvaudés quand il était dans l'opposition...
Un Moijeeeeeeeeeeeeee dans toute sa splendeur qui ridiculise, appauvrit et abaisse la France depuis quatre ans ! Avec en prime un gouvernement de branquignols dont 8 ministres et secrétaires d'Etat sur 39 ayant eu affaire avec la justice ! Du jamais vu !
Sans parler de sa basse-cour ridicule et de ses concubines surnuméraires assimilées à des premières dames !
Pas vraiment de quoi pavoiser !
Rédigé par : Mary Preud'homme | 19 février 2016 à 19:45