J'espère qu'Eric Zemmour me pardonnera de reprendre son célèbre titre mais au pluriel.
Quand j'ai lu que le suicide, en 2012, a causé la mort de 9715 personnes en France métropolitaine, soit près de 27 décès par jour, loin devant la mortalité routière qui s'est élevée à 3426 victimes, j'ai été frappé de saisissement (Le Point).
Je n'imaginais pas de telles statistiques comme si, absurdement, la tragédie singulière du suicide ne pouvait pas susciter une globalité aussi effrayante, une mécanique de "suicides à la chaîne".
27 suicides par jour... 27 désespoirs...
J'ai honte mais j'avoue. J'éprouve une passion trouble pour la compréhension et l'explication de ces moments fatals, à l'égard de ces personnalités et psychologies qui, loin de théoriser sur la mort et la finitude mais souvent en pleine santé vitale, ont mis à exécution, en un trait de temps vertigineusement rapide ou après une mélancolie de longue haleine, le pire à leur encontre.
Il est impossible de prétendre appréhender, dans leur bouleversante diversité, ces décisions de mourir mais il me semble cependant qu'à trop gros traits, on peut au moins distinguer les suicides de détresse professionnelle, sociale et économique et les suicides en quelque sorte métaphysiques, les suicides sombrement pragmatiques d'un côté et les suicides de défi ou de résistance face à une condition humaine absurde.
Les suicides qui adviennent comme une terrible solution et les suicides qui rompent le fil des questions.
Ce sont les hommes qui recourent le plus à ce geste ultime et dans la première catégorie que j'ai décrite, ils sont souvent concernés immédiatement par les aléas matériels d'une existence, le désastre d'une entreprise, l'inéluctable surgissement d'une configuration sans horizon, selon eux, et sans avenir. Le suicide, alors, sans oublier la fragilité intrinsèque des tempéraments et des caractères, apparaît comme la seule solution - quitter les difficultés puisque celles-ci ne vous ont jamais quitté - après que toutes les autres ont été essayées en vain. Et qu'on en a assez.
Ce n'est pas pour rien, sur ce plan, que la Bretagne et le Nord-Pas-de-Calais sont les "champions du suicide", ces belles régions portant en leur sein de quoi décourager, parfois, les plus optimistes et les plus courageux sur le plan du travail et de la vie collective. Il n'est pas indifférent non plus de relever, pour le constat qu'il autorise, "ce ras-le-bol qui pousse les ruraux vers le FN" (Le Monde). Comme si d'une certaine manière et grossièrement l'alternative n'était qu'entre un effacement consenti ou un extrémisme de protestation.
Des suicides peu ou prou de la misère. Celle qu'on subit, celle qu'on craint.
Et il y a les suicides de luxe, ceux qui, n'ayant rien à voir avec une matérialité déprimante, se proposent pourtant comme une libération. On n'en peut plus d'être, tout simplement, alors que, pour les morts causés par un quotidien éprouvant, on voudrait bien être, mais on ne peut plus.
C'est Bernard Frank que je cite de mémoire qui évoquait les suicides que j'ai qualifiés de métaphysiques comme la volonté affirmée et irréversible de vouloir, précisément, "sortir des questions". Ils renvoient en amont à des interrogations constantes, lancinantes, déchirantes sur le sens de sa présence sur terre, sur l'inutilité de prolonger une destinée pourrie en son coeur, gangrenée jusqu'à tout rendre vain, à l'illusion que sans vous le monde n'aura rien perdu et que vous aurez tout gagné en le désertant.
Comment ne pas songer pour illustrer cette résolution funèbre - acceptée presque de gaîté de coeur, tant elle semble évidente, nécessaire - au Feu Follet de Drieu La Rochelle si magnifiquement incarné par Maurice Ronet dans le film de Louis Malle ? Comment ne pas retenir avec émotion le parcours doux, fragile, somptueux et déchirant, au faîte de la gloire puis au comble de la tristesse, de Dalida (une belle émission lui a été consacrée sur France 3 le 5 février) ? Comment ne pas se projeter dans cet instant de solitude extrême, qui l'a fait basculer, parce que le goût de la vie n'avait plus de saveur pour elle ?
Peut-être cette curiosité qui m'habite pour ces départs pour l'éternité n'est-elle pas si malsaine que cela ? Peut-être y a-t-il, dans mon regard sur nos frères disparus et volontaires pour le faire, la conscience de l'énergie qu'ils nous donnent paradoxalement, à nous vivants, pour continuer coûte que coûte le "dur métier de vivre" ?
Si dur mais splendide au point de le rêver éternel.
@sylvain
Vos propos démontrent votre ignorance du monde militaire, et plus spécialement de celui des paras et de la Légion. Imaginez les généraux Cambournac, Cann et Chazarain - pour ne citer qu’eux - obéir à des recommandations du pouvoir politique alors qu’ils sont en 2° section, c’est grotesque et injurieux à leur encontre.
Cela vu leur passé dans l’active : Cambournac ex-chef de corps du 17° RGP, plus jeune colonel de sa génération, et ayant fait campagne au Tchad, Liban, etc. Chazarain ancien commandant en chef de la 11° DP, et lui aussi ayant fait de nombreuses campagnes... Cann qui fut un des lieutenants de Bigeard en Algérie, qui fut chef de corps du 8° RPIMA et exerça entre autres divers commandement chez les paras au Liban de 1977 à 83. Une preuve de son courage politique, il n'hésita pas à publier un article hautement critique sur notre engagement en Afghanistan en fin 2008 !…
Ces généraux, colonels, officiers supérieurs, etc. ont tiré des leçons de leurs multiples campagnes au service de la France : entre autres ils savent fort bien distinguer l’accessoire (action médiatique pour une vaine gloriole, et compagnie de plusieurs repris de justice), des problèmes et enjeux de fond. De plus ils n’ont pas besoin de jouer aux matamores vu leur campagnes, contrairement à un autre qui n’a quasiment fait que du « tourisme militaire » à la Légion, et a « servi » dans trois cabinets de Premiers ministres socialistes, preuve d’un certaine « souplesse d’échine ».
PS : un excellent article du colonel Michel Goya sur ce "non événement"
http://lavoiedelepee.blogspot.fr/2016/02/pschitt-putsch.html?showComment=1455118831393#c5954253628771250251
Rédigé par : Trekker | 10 février 2016 à 16:04
Le suicide, c'est comme la bêtise, difficile d'en parler si l'on ne pratique pas. Mais vous n'êtes pas obligés de me croire.
Rédigé par : scoubab00 | 10 février 2016 à 14:25
@ Trekker 10 février 2016 à 01:48
"Vous avez parfaitement deviné le pourquoi du peu de soutien qu’a eu le général Piquemal, non seulement de la présidence de l’UNP (les généraux Cann et Chazerain, deux figures du monde para, ont plus qu’approuvé la position de son président le général Cambournac), mais aussi du côté de la Légion étrangère"
.
Je pense plutôt que cette désolidarisation et ce manque de soutien viennent d'abord du fait que les généraux que vous citez sont jaloux de Piquemal qui a eu un très bon réflexe républicain alors qu'eux-mêmes sont soumis, inertes et ont la trouille ; la France n'existe plus, elle a été suicidée par les socialistes et on la laisse se mettre à plat ventre et s'humilier comme jamais on ne l'aura connu dans l'histoire. En outre je suis sûr et certain que le pouvoir, par peur panique, a demandé à ces officiers de se déclarer neutres et de désapprouver Piquemal ; ce sont des méthodes tellement éventées que ça en devient pathétique et je m'étonne que des "Trekker" et autres comparses du blog croient encore à ces enfumages intox ; vous le faites exprès, c'est pas possible, vous touchez une commission pour participer à la chasse au Piquemal ?
Rédigé par : sylvain @ Trekker | 10 février 2016 à 11:13
Ceux qui, en bons bisounours, croient à cette propagande de désolidarisation et au rejet du Général Piquemal par les associations de paras et de la Légion se fourrent le doigt dans l'œil comme d'hab ; ces communiqués sont dictés par les officiels sur les réseaux sociaux sur ordre du pouvoir afin de le discréditer, ce qui n'aura aucun effet, cette manipulation fera flop fiasco. En réalité les hommes se taisent par peur de représailles mais soutiennent moralement ce Général, d'ailleurs dans l'opinion publique il fait figure de héros car il en faut du courage pour se dresser contre cette dictature socialiste.
Rédigé par : sylvain | 10 février 2016 à 09:06
@sylvain le 09 février 2016 à 15:53
Votre propos sur l’UNP est pour le moins outrancier, et il me semble que vous ne la connaissez guère hormis de nom. Par ailleurs vous visez et cela sans le dire ouvertement, son actuel président le général Cambournac, dont les états de service sont bien plus conséquents que ceux du général Piquemal.
Vous prenez partie entre ces deux généraux sans les connaître, et vous ignorez tout des conditions dans lesquelles la succession du général Piquemal à la présidence de l’UNP s’est passée. Je n’étalerai pas ici ses détails, mais sachez qu’elles ne font guère honneur à ce dernier.
@ Jabiru le 09 février 2016 à 17:49
Totalement d’accord avec vous sur la dernière partie de votre post, on est dans le deux poids, deux mesures, il était pour le moins abusif de menotter un homme de 75 ans n’ayant commis aucune violence et de le mettre en garde à vue. De plus en procédant ainsi on lui a permis de poser en martyr-héros, et de s'extraire de l'anonymat actuel qui lui pèse beaucoup !...
Vous avez parfaitement deviné le pourquoi du peu de soutien qu’a eu le général Piquemal, non seulement de la présidence de l’UNP (les généraux Cann et Chazerain, deux figures du monde para, ont plus qu’approuvé la position de son président le général Cambournac), mais aussi du côté de la Légion étrangère. Car là aussi il est loin d’avoir laissé un souvenir impérissable (n’est pas le général Puga ou feu le général Poulet qui voudrait l'être), mais là encore je préfère jeter un voile pudique par respect pour la Légion étrangère.
@ hameau dans les nuages le 09 février 2016 à 22:55
Comme sylvain vous prenez partie par rapport à Merchet, libre à vous de ne pas l’apprécier et sachez que je n’aime guère son opportunisme, mais vous ne citez que les liens qui confortent vos préjugés. Je pourrais vous en citer plus d’une dizaine émanant d’ex-officiers supérieurs paras, et qui écornent sacrément votre « icône ». Mais désolé on « lave le linge sale en famille » chez nous.
Rédigé par : Trekker | 10 février 2016 à 01:48
@ sylvain
C'est la guerre des chefs...
http://lecolonel.net/communique-de-lasaf-du-090216/
@ Jabiru
Pouvait-on s'attendre à autre chose de Merchet qui trouve "excellente" dans un tweet l'attaque du général Piquemal par le triste sire Askolovitch.
https://twitter.com/jdomerchet/status/696659347334656000
Il faut bien quelques suce-roue du cheval de Troie et que d'autres tirent la corde. C'est bien, cela clarifie les positions.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 09 février 2016 à 22:55
@Trekker
J'ai lu avec attention votre appréciation sur le Général Piquemal qui rejoint en partie ce qu'en dit Jean-Dominique Merchet sur le site Secret Défense. Manifestement ce brave Général ne semble pas avoir tous les soutiens auxquels on pouvait penser et notamment du côté de la Légion étrangère. Je l'ai entendu ce matin sur Radio Classique et j'ai bien l'impression qu'il commence à réaliser qu'il a franchi un peu vite la ligne jaune de son devoir de réserve. Ce qui est tout à fait regrettable c'est quand même la façon dont il a été traité car à ce niveau on pourrait se dispenser de mettre au pilori un homme de ce rang qui a servi la Nation. J'imagine les casseurs, les trafiquants de drogue, les délinquants professionnels se frotter les mains en apprenant la mise en garde à vue et le déferrement d'un ex-très haut gradé de l'Armée Française. Les autorités auraient pu faire plus discret et régler le problème "en famille".
Rédigé par : Jabiru | 09 février 2016 à 17:49
http://union-nat-parachutistes.org/communique-du-general-cambournac/
Honte à cet UNP bien planqué et soumis et bravo à ce Général Piquemal qui a osé prendre des risques et qui pour moi est un héros.
Il est évident que cet UNP aura besoin de lui dans les années à venir, la guerre civile n'est pas loin.
Rédigé par : sylvain | 09 février 2016 à 15:53
Les Droits de l'hommislamistes règnent en maître à Calais :
"Les clandestins ont le droit de voler, d’agresser, de résister aux forces de l’ordre, et pour les récompenser de ces actions, l’État républicain exemplaire dépense 21 millions d’euros pour améliorer leur condition de vie.
À côté de ça, un Calaisien tente de se défendre, de protéger ses biens, un général à la retraite essaye d’interpeller nos politiques à propos de leurs nombreux manquements, ils sont immédiatement interpellés, ostracisés et condamnés.
Mais le plus grave, à mon sens, ce n’est pas la réaction plus que prévisible du gouvernement socialiste, mais plutôt le manque constant de réaction de la grande majorité silencieuse. Les Français, comme ailleurs en Europe, semblent ne plus avoir envie de résister. Devenus fatalistes, ils regardent désabusés les derniers résistants avec honte, indifférence ou alors avec le même mépris exprimé par nos dirigeants.
Quand je dis que le mal est profond, je mesure parfaitement la gravité de la situation."
(Vincent Revel - novopress.info)
Rédigé par : sylvain | 09 février 2016 à 13:38
"À propos de Piquemal, j'ai entendu BFM le présenter à plusieurs reprises comme contre les migrants".
Rédigé par : Lucile | 09 février 2016 à 09:45
Méthode très gauchiste pour décrédibiliser un adversaire mais c'est trop recuit trop graillonné pour être crédible ; BFM et en retard de plusieurs décennies gauchistes.
Rédigé par : sylvain | 09 février 2016 à 12:57
@ Trekker | 09 février 2016 à 00:59
Je l'ai bien compris comme ça mais il a au moins l'effet d'être un révélateur. On assiste à une explosion de vues et beaucoup de commentaires sur des blogs militaires d'habitude bien sages et ceux qui n'ouvrent pas ce sujet se font gentiment brocarder.
Le malaise est patent au sein de la grande muette. Certains commencent à l'ouvrir traduisant l'ambiance parmi les officiers et sous-officiers du rang qui doivent respecter le devoir de réserve.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 09 février 2016 à 09:49
À propos de Piquemal, j'ai entendu BFM le présenter à plusieurs reprises comme "contre les migrants".
S'il est comme beaucoup d'autres, ne serait-il pas plutôt contre l'immigration subie, clandestine, massive, et désordonnée ? Je trouve le raccourci plus que tendancieux, à moins qu'il ne se soit explicitement déclaré "contre les migrants", ce dont je voudrais être certaine.
Protester contre ce qui se passe à Calais, demander qu'on organise des camps d'accueil à l'arrivée des réfugiés et que toutes les démarches administratives soient faites licitement plutôt que de les laisser partir dans la nature pour s'installer dans des bidonvilles insalubres et hors la loi, ce n'est pas être contre les migrants. Le scandale est double, l'accueil est aussi moche que la manière dont la population de Calais est traitée. BFM joue sur les mots pour attirer sur ce général la réprobation publique, et paraît vouloir justifier ainsi le traitement qui lui a été infligé. Est-ce le rôle d'une chaîne d'information, la réponse est clairement non. En plus, c'est idiot, les gens savent maintenant lire entre les lignes, c'est le résultat du manque de rigueur de beaucoup de journalistes au service de leur bord politique.
Rédigé par : Lucile | 09 février 2016 à 09:45
@ vamonos
Celui qui blasphémera contre le Père, il lui sera pardonné.
Celui qui blasphémera contre le Fils, il lui sera pardonné.
Mais celui qui blasphémera contre l'Esprit Saint, il ne lui sera pardonné ni sur terre, ni au ciel.
En vérité, je vous le dis : mieux vaut le suicide que la christianisation. Et mieux vaut la déchristianisation que le suicide.
Rédigé par : Garry Gaspary | 09 février 2016 à 09:19
Signe des temps :
"Deux habitantes de Cagnes-sur-Mer ont reçu une lettre de leur syndic leur demandant de retirer le drapeau français qu'elles avaient accroché à leur balcon après les attentats du 13 novembre. Il en est hors de question pour les deux amies" (bfmtv.com)
Par contre on peut apercevoir depuis des années des drapeaux algériens toujours accrochés sur des balcons de certaines teucislamistes en Ceufran et même des étendards du djihad pour certains quartiers rat - dicalisés.
Plus fastoche de s'attaquer à des mamies de souche.
Rédigé par : sylvain | 09 février 2016 à 09:10
@breizmabro | 08 février 2016 à 17:28
Superbe extrait. Avec Marcel Aymé on en apprend plus qu'avec Dürckheim ou Freud.
Rédigé par : Savonarole@breizmabro | 09 février 2016 à 04:51
Merci d'y aller "enfin" ainsi avec l'interrogation par le suicide, comme il commencerait par le nombre... pour s'observer, instigue aujourd'hui tellement avec le terrorisme comme il s'autorise brusquement d'entraînements par sa doctrine.
Un seul adversaire d'origine qui s'attaqua au sujet du suicide, et dit-on fonda les "sciences sociales", Dürckheim, un encore lumineux, distingué aujourd'hui dans les nappes de la spécialité !
Désespoir et lynchage : la martingale du jour.
Mais on sait bien que l'on ne sait pas lutter contre la misère plus loin qu'avec notre attribution de quelques miséreux parmi notre miséricorde, que l'on ne sait pas lutter contre le désespoir sinon en racolant depuis le propre nôtre, que l'on ne peut guère faire plus que condamner le suicide comme cela a toujours été fait...
FH devrait faire une loi qui interdise le suicide, au point où il en est !!
Peu importeraient les délégations d'objets confits parmi les dramatiques principes de précaution...
En suicides, seule la responsabilité du suicidé s'observe, en qui lui seul sera la réunion des motifs !
Obliger la vie, cela devrait d'abord être ne pas la rogner autant qu'aujourd'hui tous les esprits semblent s'y conforter, avec l'esprit public comme il se démontre en politique.
La croyance en l'argent sans l'interrogation de sa convention est devenue tellement crasse, que nul marxisme, nul héritage historique, nul nationalisme rameuté, nul régionalisme AOP, ne pourront démonter sa formalité ahurissante aujourd'hui advenue, alors faute de mieux et cela tant pis les suicidés, le seraient-ils involontairement par noyade !
L'argent ne finance plus les gens depuis trop longtemps, ainsi que sa seule doctrine en cours le prétend toujours depuis les preuves héritées.
Au bal des héritiers, c'est comme devant Saint-Pierre s'il existe, et, comble!, le nouveau-né serait-il fils comme s'il devait s'en défendre doit prouver sa filiation !
Appartenir c'est le viatique.
Faut vite botter en panthéisme, se réjouir d'inventer en arts comme en dieux, et jeter ses collections, elles sont devenues trop bidon !
De l'air non confiné, ce n'est pas une histoire d'odeur ou de moisissure, c'est de l'air anti-suicides !
Argent, finance donc n'importe quoi comme tu ne l'as jamais fait avec talent, ne finance plus n'importe qui comme tu as toujours fait semblant de le faire sans le moindre talent !
Justice revient, au moins par ton extraordinaire symbole, Justice inspire !... Police calme-toi, sois précise et garde-toi de faire symbole autant que cela revient à la Justice !
Dürckheim, pitié !, reviens !!
Rédigé par : Zenblabla | 09 février 2016 à 01:55
@breizmabro & hameau dans les nuages
Mes propos fort critiques sur le général (er) Piquemal ne signifient absolument pas que je cautionne le deux poids, deux mesures concernant l’autorisation ou non des manifestations, de même pour ce qui est de leur répression : exemple que vous citez fort justement, Rennes. Étrangement la répression est toujours violente vis-à-vis des manifestations qualifiées d’extrême droite, qualificatif aisé et pas toujours justifié (cas caricatural de « la manif pour tous »), et autrement plus mesurée quand il s’agit d'extrémistes de gauche tout aussi violents que Pegida.
Bien évidemment la « jungle » de Calais est un scandale, la bienveillance des autorités à son égard de même et pire les débordements (le mot est faible) récents d’une partie de ses « habitants » dans une semi-impunité. Mais en période d’état d’urgence, qu’on interdise une manifestation à l’initiative d’’extrémistes tels Pegida et qu’on la réprime face à son refus de se disperser, cela n’a rien n’anormal.
Mais on peut juger pour le moins disproportionné le fait de menotter un homme de 75 ans qui n’avait pas commis de violence, le mettre en garde à vue et le déférer en comparution immédiate. En faisant cela les décideurs de ces actes lui ont offert un rôle de martyr au-delà de ses espérances.
Je voulais seulement attirer l’attention des lecteurs de ce blog sur le personnage opportuniste et avide de gloriole qu’est ce général. A titre d’illustration ce soir sur BFM en direct au téléphone, il nous a gratifiés d’un beau numéro de « rétropédalage » : il ne connaissait quasiment pas Pegida avant Calais, première et dernière fois qu’il manifeste avec eux, ne partage aucune de leurs idées, les taxe de quasi néonazis, etc.
Rédigé par : Trekker | 09 février 2016 à 00:59
@ Trekker | 08 février 2016 à 19:27
A vrai dire, sauf votre respect on s'en fiche un peu. C'est bien une manie de faire les fonds de poche de celui qui montre la lune ou de regarder s'il a les ongles sales. Le problème est ailleurs et je trouve de bon aloi qu'un militaire ayant participé à plusieurs cabinets ministériels sous la gauche fasse retentir le clairon.
Et c'est bien pour cette dernière raison que les policiers, sur ordre, lui ont sauté dessus.
Les gens retiendront qu'ils ont sauté sur la Légion en contournant Calais / Kolwezi.
Grossière erreur d'un pouvoir en mode panique.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 08 février 2016 à 22:51
@ Trekker | 08 février 2016 à 19:27
"Au sujet de l’arrestation du général Piquemal lors de la manifestation de Pegida, il convient de raison garder (...) Ce mouvement se revendique clairement d’extrême droite et sa "filiale" française n’est qu’un groupuscule qui compte au plus une centaine d’adhérents"
Vous avez 'peut-être' raison MAIS lorsque ce sont des meneurs d'extrême gauche qui montent des manifs de casseurs dites-moi pour quelle(s) raison(s) a t-on si peu d'interventions de police, et si peu d'arrestations (3) ?
A Rennes ils étaient 750 selon la police (beaucoup plus selon les habitants du centre ville).
Rédigé par : breizmabro | 08 février 2016 à 22:21
@ Jabiru
Quand un régime en arrive là, c'est qu'il est à l'agonie.
Surtout lorsqu'on voit régulièrement des casseurs, des gens qui caillassent la police ou les pompiers, bref la petite délinquance qui pourrit la vie quotidienne, arrêtés puis relâchés dans l'heure. Notre pays est au plus mal et l'immigration, la jungle de Calais, les réfugiés qui arrivent par milliers sont autant de pièges qui vont nous revenir en boomerang car les esprits s'échauffent et ce genre d'étincelle pourrait dégénérer.
Une fermeté qui fait flop.
Rédigé par : Michelle D-LEROY | 08 février 2016 à 19:51
Dans un de ses livres, M. Bilger a exploré le cheminement qui conduit un homme à se suicider, je n'en dirai pas plus par respect pour ceux qui n'ont pas encore lu ce livre, pour ménager le fil de l'intrigue.
De nombreux commentaires ont déjà exploré ce sujet du suicide français. Il me semble que le suicide est une porte de sortie quand les contradictions s'accumulent et que le problème a tendance à devenir plus compliqué de jour en jour. A cet égard, je suis assez inquiet pour M. Gaspary dont les démonstrations abracadabrantes sont autant de preuves d'un esprit perturbé, d'une arrogance phénoménale, d'une vanité exacerbée.
Il suffirait pourtant de se rappeler le commandement "Tu ne tueras point" et j'ajoute humblement "Et surtout pas soi-même", pour échapper à la plus grosse erreur qu'un être humain puisse commettre ; mais pour cela il ne faut pas s'être détourné de la Voie du Christ, l'apostasie est une lâcheté avant d'être une mode.
Les statisticiens officiels ont donc transigé sur le nombre de 27 par an. Cela rappelle le club des 27 de ma jeunesse, quand les vedettes du divertissement mouraient à l'âge de 27 ans (Hendrix, Joplin, Jones, etc.). Je suppose que le vingt-huitième a été classé dans les accidents de la route ou de montagne.
Je rentre des sports d'hiver et j'ai été confronté à l'attitude qualifiée de suicidaire. Les pisteurs font un travail fantastique pour sécuriser les pistes. Mais quand une piste est fermée, surtout si elle est classée parmi les dix plus belles des Alpes, donc parmi les plus compliquées, le bon sens enjoint de ne pas y aller et je n'y vais pas, pourtant je la connais. Je ne fais pas de hors piste non plus. Ce n'est pas le cas de tout le monde, loin s'en faut. J'ai vu des attitudes vraiment dangereuses, des skieurs lancés à toute vitesse dans la neige poudreuse passer par dessus des barres rocheuses alors que le risque d'avalanche était de trois sur cinq. J'ai vu des grimpeurs avec les surfs attachés au sac à dos partir vers des couloirs infréquentables dont la pente est au-delà de 50 %. Dans ces moments-là, il vaut mieux être lucide et savoir où s'arrête la quête de la performance sportive et où commence l'attitude suicidaire.
Rédigé par : vamonos | 08 février 2016 à 19:33
Au sujet de l’arrestation du général Piquemal lors de la manifestation de Pegida, il convient de raison garder.
Ce mouvement se revendique clairement d’extrême droite et sa "filiale" française n’est qu’un groupuscule qui compte au plus une centaine d’adhérents. Le général Piquemal savait parfaitement ce qu’il en était, et comment cette manifestation allait tourner. Mais je le soupçonne fortement, d’avoir été autant voire moins motivé par le but de la manifestation que par la sortie de l’oubli qui lui pèse, par une action d'éclat !…
Il a eu son quart d’heure de gloriole, et au final il n’écopera probablement, à 75 ans, que d’une peine symbolique le 15 mai ou lors de son éventuel jugement ultérieur ; de plus il a fait un malaise ce jour avant sa comparution.
Le personnage de ce général - et pour l’avoir connu - n’est pas si glorieux qu’il veut bien le faire croire. Certes il a fait un honnête carrière de général en grande partie à la Légion étrangère, mais il n’a quasiment jamais commandé au combat en tant qu’officier. Son ascension et donc ses étoiles, il les doit surtout à son opportunisme politique : conseiller de trois Premiers ministres socialistes (Rocard, Bérégovoy et Cresson), sa nomination en fin de carrière en tant que COMLE (commandant de la Légion Étrangère), poste plus honorifique qu’opérationnel, doit beaucoup à son entregent politique.
Il a réussi contre toutes les règles et usages propres à ce commandement, à se faire prolonger d’un an. A la Légion étrangère, chez tous ceux l’ayant connu, il a laissé un souvenir plutôt mitigé et c’est un euphémisme, hormis chez certains coureurs de fond : au mépris de toutes les règles il réussit à faire financer par la Légion une équipe qui courut en plusieurs fois le marathon de New York et bien évidemment avec lui à sa tête.
Une fois retraité il se fit élire quasi immédiatement à la présidence de l’UNP (Union nationale des parachutistes), mais à l’issue de ses deux mandats (limite statutaire de cette présidence) il manœuvra pour se maintenir un an de plus en poste et il espérait bien faire un troisième mandat. D’ailleurs il recourut à divers artifices pour tenter de barrer la route à son successeur, un général ayant des états de service conséquents en OPEX ; cela provoqua au sein de l’UNP de fortes contestations vis-à-vis du général (er) Piquemal. Au final il dut céder à contrecoeur la présidence de l’UNP à ce général élu dans le strict respect des règles, et il semble que depuis il ne supporte pas ce qu’il perçoit comme une injustice pour ne pas dire une avanie.
Alors tout lui est bon pour sortir d’un anonymat qui lui pèse, voire lui est insupportable !… D’ailleurs dans cette affaire de Calais, il ne peut se prévaloir du soutien d’aucune association d’ex-parachutistes ayant quelque notoriété et notamment de l’UNP : voir le bref communiqué sans aucune ambiguïté de son président.
http://union-nat-parachutistes.org/communique-du-general-cambournac/
Rédigé par : Trekker | 08 février 2016 à 19:27
@ Jabiru
Cazeneuve doit immédiatement s'expliquer sur sa forfaiture contre ce général et présenter ses excuses.
Ce gouvernement restera dans l'histoire de France comme une tache de honte ; soumis à la dictature islamiste et condamnant des patriotes qui défendent la France, ça s'appelle Vichy.
Rédigé par : sylvain | 08 février 2016 à 19:17
@ Savonarole | 07 février 2016 à 20:42
Moi-même j'ai bien aimé ce livre rural de Marcel Aymé mais contrairement à votre citation tronquée vous ne dites pas que :
"Du pied heurtant une motte de terre (...) En se relevant l'Aurélie avait regardé l'air sec d'avril, d'un bleu si dur dans les lointains. Alors elle avait baissé la tête et reposé ses yeux sur le coin du jardin où la haie vive faisait une ombre fraîche. Troublée, elle regagnait sa cuisine en murmurant un ave à une sainte vierge poussée en terre grasse (...)"
Par contre vous auriez pu citer :
"Après avoir mis de l'ordre dans on ménage et rajusté son chignon, elle avait recommandé son âme à Dieu, non sans aigreur. Décrochant la suspension de faïence bleue, elle s'était pendue à la place. L'Aurélie était morte presque sur le coup, les pieds en flèche, le visage pas beau (..) l'Aurélie se présentait à son homme de profil, la langue dehors, l'oeil en binocle, le cou très dégagé"
(Marcel Aymé. Prix Renaudot 1929. Le même qui a écrit "La traversée de Paris")
@ sylvain | 08 février 2016 à 14:43
En même temps, samedi, à Rennes, les neuneus bobos d'extrême gauche qui ont saccagé le centre ville, tout ça pour une prétendue défense de l'anti-aéroport de Nantes... Avec des CRS (beaux ;) impassibles...
Résultat ? juste trois p'tits c..ns qui se sont fait choper, en comparution immédiate.
Forts les extrêmes gochos français !
C'est pour quand l'état d'urgence déjà ? :-D
Rédigé par : breizmabro | 08 février 2016 à 17:28
@sylvain
Deux poids, deux mesures !
Je suis outré par la façon dont a été traité le Général Piquemal. Certes il a enfreint l'interdiction de manifester, certes son engagement personnel a motivé ses partisans mais ce qu'il ne faudra jamais oublier c'est que ce soldat qui a servi la France, a clamé à sa façon son opposition au risque d'islamisation de son pays, de notre pays.
A-t-il commis un crime d'Etat ? Non bien sûr, il s'est simplement exprimé à la façon d'un homme libre qu'il est et dans le but d'alerter les consciences. Son procès est reporté, c'est maintenant aux juges, défenseurs des libertés individuelles, de se prononcer sachant qu'une sanction inadaptée serait de nature à remettre de l'huile sur le feu.
Ce Général ne doit pas perdre son honneur pour avoir dit haut et fort ce que beaucoup pensent tout bas. La situation dans le pays est tellement tendue qu'une nouvelle contestation ne peut que l'envenimer.
Rédigé par : Jabiru | 08 février 2016 à 16:52
Si vous n'appelez pas ça un suicide national assisté, c'est à désespérer !
"Le pouvoir socialiste collabo a clairement choisi son camp, les récents événements de Calais viennent d’en donner une fois de plus la preuve.
La pseudo-élite idéologislamique qui tient lieu de gouvernement de la France a décidé de soutenir les migrants en abandonnant le peuple et si celui-ci se rebelle, il convient de l’écraser avec brutalité :
"dernière sommation, obéissance à la Loi, nous allons faire usage de la force". Rappelez-vous, c’était les paroles proférées contre les manifestants de LMPT coincés dans une souricière avant d’être brutalement interpellés !
Pourquoi ce choix ? (les immigrés contre les Français de souche)
- D’abord la lâcheté, c’est plus facile de taper sur des gens éduqués comme ceux de LMPT ou de Calais que sur des migrants semi-délinquants sans compter qu’en plus on risque d’être accusé de racisme.
- Cela s’inscrit parfaitement dans une stratégie de la tension des élites mondialistes, c’est une guerre menée contre les peuples européens par migrants interposés, en plus ce climat d’insécurité permanent dû à une forte population allogène, permet de valider tout un train de mesures liberticides, cela va aller crescendo.
- A long terme, il y a une volonté de remplacement de la population et de dissolution des identités nationales, jugées incompatibles avec un gouvernement mondial.
Une honte, pendant ce temps-là les illégaux et les nervis gauchistes qui les soutiennent peuvent manifester, tout casser sans souci.
Le changement, c’est maintenant !"
(Hieronymus, dans Agoravox)
Rédigé par : sylvain | 08 février 2016 à 14:43
Il est surprenant que la gouvernance F. Hollande ("Prozac 1er") n'ait pas engendré un plus grand nombre de suicides. Il y avait pourtant de quoi. Mais la messe n'est pas tout à fait terminée. Et il ne se passe guère de jour sans qu’on puisse lire dans quelque journal un fait divers analogue à celui-ci :
Dans la nuit de mercredi à jeudi, les habitants de la maison portant le n° 40 de la rue de... ont été réveillés par deux détonations successives. Le bruit partait d’un logement habité par M. X... La porte fut ouverte, et on trouva ce locataire baigné dans son sang, tenant encore à la main le revolver avec lequel il s’était donné la mort.
M. X... était âgé de cinquante-sept ans, jouissait d’une aisance honorable et avait tout ce qu’il faut pour être heureux. On ignore absolument la cause de sa funeste détermination.
Quelles douleurs profondes, quelles lésions du cœur, désespoirs cachés, blessures brûlantes poussent au suicide ces gens qui sont heureux ? On cherche, on imagine des drames d’amour, on soupçonne des désastres d’argent et, comme on ne découvre jamais rien de précis, on met sur ces morts, le mot « Mystère ».
Une lettre trouvée sur la table d’un de ces « suicidés sans raison », et écrite pendant la dernière nuit, auprès du pistolet chargé, est tombée entre nos mains. Nous la croyons intéressante. Elle ne révèle aucune des grandes catastrophes qu’on cherche toujours derrière ces actes de désespoir; mais elle montre la lente succession des petites misères de la vie, la désorganisation fatale d’une existence solitaire, dont les rêves sont disparus, elle donne la raison de ces fins tragiques que les nerveux et les sensitifs seuls comprendront.
La voici :
« Il est minuit. Quand j’aurai fini cette lettre je me tuerai. Pourquoi? je vais tâcher de le dire, non pour ceux qui liront ces lignes, mais pour moi-même pour renforcer mon courage défaillant, me bien pénétrer de la nécessité maintenant fatale de cet acte qui ne pourrait être que différé.
J'ai été élevé par des parents simples qui croyaient à tout. Et j’ai cru comme eux.
Mon rêve dura longtemps. Les derniers lambeaux viennent seulement de se déchirer.
Depuis quelques années déjà un phénomène se passe en moi. Tous les événements de l'existence qui, autrefois, resplendissaient à mes yeux comme des aurores, me semblent se décolorer. La signification des choses m'est apparue dans sa réalité brutale; et la raison vraie de l'amour m’a dégoûté même des poétiques tendresses.
Nous sommes les jouets éternels d’illusions stupides et charmantes toujours renouvelées.
Alors, vieillissant, j’avais pris mon parti de l’horrible misère des choses, de l'inutilité des efforts, de la vanité des attentes, quand une lumière nouvelle sur le néant de tout m’est apparue, ce soir, après dîner.
Autrefois, j’étais joyeux! Tout me charmait : les femmes qui passent, l’aspect des rues, les lieux que j’habite; et je m’intéressais même à la forme de mes vêtements. Mais la répétition des mêmes visions a fini par m’emplir le cœur de lassitude et d’ennui, comme il arriverait pour un spectateur entrant chaque soir au même théâtre.
Tous les jours, à la même heure depuis trente ans, je me lève; et, dans le même restaurant, depuis trente ans, je mange aux mêmes heures les mêmes plats apportés par des garçons différents.
J'ai tenté de voyager. L'isolement qu’on éprouve en des lieux inconnus m’a fait peur. Je me suis senti tellement seul sur la terre, et si petit, que j’ai repris bien vite la route de chez moi.
Mais alors l’immuable physionomie de mes meubles depuis trente ans à la même place, l’usure de mes fauteuils que j’avais connus neufs, l’odeur de mon appartement (car chaque logis prend, avec le temps, une odeur particulière), m’ont donné, chaque soir, la nausée des habitudes et la noire mélancolie de vivre ainsi.
Tout se répète sans cesse et lamentablement. La manière même dont je mets en rentrant la clef dans la serrure, la place où je trouve toujours mes allumettes, le premier coup d’œil jeté dans ma chambre, quand le phosphore s’enflamme, me donnent envie de sauter par la fenêtre et d’en finir avec ces événements monotones auxquels nous n'échappons jamais.
J’éprouve chaque jour, en me rasant, un désir immodéré de me couper la gorge; et ma figure, toujours la même, que je revois dans la petite glace avec du savon sur les joues, m’a plusieurs fois fait pleurer de tristesse.
Je ne puis même plus me retrouver auprès des gens que je rencontrais jadis avec plaisir, tant je les connais, tant je sais ce qu’ils vont me dire et ce que je vais répondre, tant j’ai vu le moule de leurs pensées immuables, le pli de leurs raisonnements. Chaque cerveau est comme un cirque, ou tourne éternellement un pauvre cheval enfermé. Quels que soient nos efforts, nos détours, nos crochets, la limite est proche et arrondie d’une façon continue, sans saillies imprévues et sans porte sur l’inconnu. Il faut tourner, tourner toujours, par les mêmes idées, les mêmes joies, les mêmes plaisanteries, les mêmes habitudes, les mêmes croyances, les mêmes écœurements.
Le brouillard était affreux, ce soir. Il enveloppait le boulevard où les becs de gaz obscurcis semblaient des chandelles fumeuses. Un poids plus lourd que d’habitude me pesait sur les épaules. Je digérais mal, probablement.
Car une bonne digestion est tout dans la vie. C’est elle qui donne l'inspiration à l’artiste, les désirs amoureux aux jeunes gens, des idées claires aux penseurs, la joie de vivre à tout le monde, et elle permet de manger beaucoup (ce qui est encore le plus grand bonheur). Un estomac malade pousse au scepticisme, à l'incrédulité, fait germer les songes noirs et les désirs de mort. Je l’ai remarqué fort souvent. Je ne me tuerais peut-être pas si j’avais bien digéré ce soir.
Quand je fus assis dans le fauteuil où je m’asseois tous les jours depuis trente ans, je jetai les yeux autour de moi, et je me sentis saisi par une détresse si horrible que je me crus près de devenir fou.
Je cherchai ce que je pourrais faire pour échapper à moi-même? Toute occupation m’épouvanta comme plus odieuse encore que l'inaction. Alors, je songeai à mettre de l’ordre dans mes papiers.
Voici longtemps que je songeais à cette besogne d'épurer mes tiroirs; car depuis trente ans, je jette pêle-mêle dans le même meuble mes lettres et mes factures, et le désordre de ce mélange m’a souvent causé bien des ennuis. Mais j’éprouve une telle fatigue morale et physique à la seule pensée de ranger quelque chose que je n’ai jamais eu le courage de me mettre à ce travail odieux.
Donc, je m’assis devant mon secrétaire et je l’ouvris, voulant faire un choix dans mes papiers anciens pour en détruire une grande partie. Je demeurai d'abord troublé devant cet entassement de feuilles jaunies, puis j’en pris une.
Oh! ne touchez jamais à ce meuble, à ce cimetière des correspondances d'autrefois, si vous tenez à la vie! Et, si vous l'ouvrez par hasard, saisissez à pleines mains les lettres qu’il contient, fermez les yeux pour n’en point lire un mot, pour qu’une seule écriture oubliée et reconnue ne vous jette d'un seul coup dans l'océan des souvenirs; portez au feu ces papiers mortels; et, quand ils seront en cendres, écrasez-les en une poussière invisible... ou sinon vous êtes perdu... comme je suis perdu depuis une heure.
Ah! les premières lettres que j’ai relues ne m’ont point intéressé. Elles étaient récentes d’ailleurs, et me venaient d’hommes vivants que je rencontre encore assez souvent et dont la présence ne me touche guère. Mais soudain une enveloppe m’a fait tressaillir. Une grande écriture large y avait tracé mon nom; et brusquement les larmes me sont montées aux yeux. C’était de mon plus cher ami, celui-là, le compagnon de ma jeunesse, le confident de mes espérances; et il m'apparut si nettement, avec son sourire bon enfant et la main tendue vers moi qu’un frisson me secoua les os. Oui, oui, les morts reviennent, car je l’ai vu! Notre mémoire est un monde plus parfait que l'univers : elle rend la vie à ce qui n’existe plus!
La main tremblante, le regard brumeux, j’ai relu tout ce qu’il me disait, et dans mon pauvre cœur sanglotant j'ai senti une meurtrissure si douloureuse que je me suis mis à pousser des gémissements comme un homme dont on brise les membres.
Alors j’ai remonté toute ma vie ainsi qu’on remonte un fleuve. J'ai reconnu des gens oubliés depuis si longtemps que je ne savais plus leur nom. Leur figure seule vivait en moi. Dans les lettres de ma mère, j’ai retrouvé les vieux domestiques et la forme de notre maison et les petits détails insignifiants où s'attache l’esprit des enfants.
Oui, j’ai revu soudain toutes les vieilles toilettes de ma mère avec des physionomies différentes suivant les modes qu’elle portait et les coiffures qu'elle avait successivement adoptées. Elle me hantait surtout dans une robe de soie à ramages anciens; et je me rappelais une phrase, qu’un jour, portant cette robe, elle m’avait dite : « Robert, mon enfant, si tu ne te tiens pas droit, tu seras bossu toute ta vie. »
Puis soudain, ouvrant un autre tiroir, je me retrouvai en face de mes souvenirs d’amour : une bottine de bal, un mouchoir déchiré, une jarretière même, des cheveux et des fleurs desséchées. Alors les doux romans de ma vie, dont les héroïnes encore vivantes ont aujourd'hui des cheveux tout blancs, m’ont plongé dans l’amère mélancolie des choses à jamais finies. Oh! les fronts jeunes où frisent les cheveux dorés, la caresse des mains, le regard qui parle, les cœurs qui battent, ce sourire qui promet les lèvres, ces lèvres qui promettent l'étreinte!.. Et le premier baiser..., ce baiser sans fin qui fait se fermer les yeux, qui anéantit toute pensée dans l'incommensurable bonheur de la possession prochaine!
Prenant à pleines mains ces vieux gages des tendresses lointaines, je les couvris de caresses furieuses et dans mon âme ravagée par les souvenirs, je revoyais chacune à l’heure de l'abandon, et je souffrais un supplice plus cruel que toutes les tortures imaginées par toutes les fables de l'enfer.
Une dernière lettre restait. Elle était de moi et dictée de cinquante ans auparavant par mon professeur d’écriture. La voici :
« Ma petite maman chérie,
« J’ai aujourd'hui sept ans. C’est l'âge de raison,
j’en profite pour te remercier de m'avoir donné le jour.
« Ton petit garçon qui t’adore,
« ROBERT. »
C’était fini. J'arrivais à la source, et brusquement je me retournai pour envisager le reste de mes jours. Je vis la vieillesse hideuse et solitaire, et les infirmités prochaines et tout fini, fini, fini! Et personne autour de moi !
Mon revolver est là, sur la table... Je l’arme... Ne relisez jamais vos vieilles lettres. »
Guy de Maupassant à Georges Legrand.
Et voilà comment se tuent beaucoup d'hommes ou de femmes dont on fouille en vain l’existence pour y découvrir de grands chagrins. Dernier pied de nez au Rosebud de la vie ?
Rédigé par : finch | 08 février 2016 à 12:59
Je pense que les raisons pour lesquelles un individu se suicide ne se ramènent pas à ses propres motivations. Nous sommes tous équipés d'un instinct de survie, et programmés pour faire durer la vie autant que possible pour notre espèce autant que pour nous-mêmes. Il faut que quelque chose se dérègle dans cette programmation génétique pour que nos instincts nous poussent dans le sens contraire.
Le simple fait que les statistiques du suicide soient différentes d'une société à l'autre montre à quel point le milieu dans lequel nous vivons soutient ou enraye cet instinct. Nous devons en conclure que la société française va à l'encontre de cet instinct de vie primordial. Pas besoin de faire un dessin : c'est notre société tout entière qui a des aspects suicidaires. Ce n'est pas en laissant des zouaves empêcher les gens de circuler pendant des heures, en laissant faire des gens menaçants qui vivent en dehors des clous, en nous enjoignant de nous effacer à leur profit, en affaiblissant les forts, en régulant et en tapant sur les doigts de ceux qui pourraient nous sortir d'affaire, qu'on donne de l'espoir à notre société. Nos politiques veulent changer la nature, empêcher les garçons d'être des garçons, les filles d'être des filles, les entrepreneurs d'entreprendre, le droit de prévaloir, les familles normales d'être la norme ; elle rogne les libertés, nous soumet à des règles absurdes de plus en plus nombreuses, veut nous couper de notre histoire et nous transformer en quelques années en zombies socialistes, mondialistes et multiculturels, indifférenciés sexuellement et "rebelles politically correct". Et pour cela certains jugent utile et vertueux d'employer la manière forte, poing sur la table, sourcils froncés, ostracisme et forces de l'ordre. Pas étonnant que nous soyons pris dans des contradictions multiples et que nos mécanismes les mieux huilés se grippent. En protégeant les uns contre les autres à l'intérieur du groupe, et en se trompant d'adversaire, on affaiblit le groupe tout entier, comme s'il n'était pas en situation de devoir assurer sa propre survie.
Cela dit, je pense que c'est encore une forme de salut que les gens cherchent en se suicidant, une forme d'unité et d'intégrité dans un monde qu'ils voient comme déstructurant. Leur instinct de survie est simplement faussé. Ils se tuent par peur de mourir comme Gribouille se jette à l'eau par peur de se noyer. Nos jeunes quittent la France pour ne pas s'étioler et pour mieux respirer. On y étouffe, on ne s'y reconnaît plus, et on est pris dans une spirale d'échec que les autorités n'enrayent pas, occupées qu'elles sont à changer la constitution et à nous pondre de nouvelles interdictions et obligations tous les jours. Ce qui me paraît le plus délétère c'est la double injonction, du genre, pour les enfants à l'école par exemple "travaille bien, mais les premiers de la classe sont suspects, et les instituteurs ne sont pas faits pour s'occuper des enfants ("privilégiés") qui suivent sans trop de peine le programme. On les tolère, mais on ne les aime pas beaucoup." Même si ce sont leurs parents qui avec leurs impôts font vivre les services de l'État...
Chaque fois qu'on nous sort de telles statistiques ma grande peur c'est que l'État prenne le problème en main.
Rédigé par : Lucile | 08 février 2016 à 11:37
Trouvez-vous que l'ambiance n'est pas assez glauque pour venir jeter sur les marches du Capitole les dépouilles opîmes des suicidés, trophées d’une société sans vertus ?
Il n’y a pas plusieurs formes de suicides, il n’en existe qu’une ! C’est une vision de l’esprit que de croire qu’il y a des « suicidés de luxe », des suicidés de ceci et de cela…
Lorsqu’une personne renonce à vivre, abandonne son instinct, quitte le champ de bataille, oublie qui elle est, la raison est si simple et tellement atroce pour ceux qui restent, qu’elle en devient inacceptable. Cette terrible raison est qu’elle n’a plus trouvé parmi les hommes une place, la plus petite fût-elle, la plus étroite, la plus froide, la plus sombre dans laquelle trouver refuge et secours. Elle ouvre les yeux et se trouve entourée par le silence d’une foule occupée, agitée, décidée. Voilà que surgit l’indifférente et hautaine société, qui vous indique le chemin qui vous conduit à la fin.
C’est cela que les vivants répugnent à regarder. Ne parlez-pas de la mort c’est un sujet morbide ! Et le faire avec compassion ne change rien…
Rédigé par : duvent | 08 février 2016 à 11:13
@ calamity jane | 08 février 2016 à 06:25
Mon commentaire relate ma vie personnelle. J'ai pu m'en sortir car je n'étais pas d'origine vraiment rurale et n'était que fermier sur la plupart des terres. Enfin aucun de mes enfants ne désirait reprendre. Je n'étais pas marié à cette terre dont je me suis occupé avec mon épouse pendant presque quarante ans.
J'ai lutté contre cette PAC car je voyais que la finalité des aides accordées était la disparition programmée de la paysannerie. "Ils" ne le cachaient d'ailleurs pas car ces aides compensatoires selon la véritable terminologie étaient appelées à disparaître au fur à mesure de l'alignement sur des cours mondiaux intenables sur de petites surfaces garantes de l'environnement durable.
Le système est tellement bien rodé qu'ayant refusé ces aides (fort modestes dans mon cas) les deux dernières années pour ne pas faire de c..., ils m'ont relancé afin de savoir pourquoi je n'en faisais pas la demande. Je leur ai répondu que je leur payais la rançon pour ma liberté.
Puis une fois mon bétail parti, et l'expérience fort douloureuse de voir son étable vidée en une demi-heure, ce sont les services de la Chambre d'agriculture qui m'ont relancé année après année pour que je m'engage par écrit à ne plus avoir de vaches.
J'ai encore dans mes archives un compte rendu prévisionnel de l'Institut de l'élevage de 2004 sur cette disparition à l'horizon 2020.
C'était pour moi "La vache et le prisonnier" version 2013.
"Ils" occupent le pays.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 08 février 2016 à 10:10
27 suicides par jour... 27 désespoirs...
Eh oui, ça se passe comme cela dans la merveilleuse France progressiste actuelle, où les Hommes du Régime - aussi bien ceux de la vraie gauche que ceux de la fausse droite - ont pourtant promulgué une ribambelle de lois dépénalisant les comportements les plus tordus voire les plus ignobles au nom de prétendus droits et au nom du je fais ce que je veux...
Ils pouvaient faire ce qu'ils voulaient, et pourtant ils se sont rendu compte que cela menait dans le mur.
Rédigé par : Exilé | 08 février 2016 à 10:09
@hameau dans les nuages
Comme l'on comprend parfois le comportement de certains paysans qui dans la solitude, voulue par le pays lui-même à leur égard, deviennent ce qu'ils ne sont pas parce qu'ils ne peuvent maîtriser leur hargne !
Et lorsque les rêveurs anciens paysans s'en vont... ceux qui laissent des arbres centenaires dans une propriété où jusqu'à hier broutaient encore des moutons... mais qui sortaient leur fusil à la moindre ombre inconnue devant leur portail ! parce que l'on finit par apprendre comment
on voulait lui piquer ses biens.
Mais comme ils prennent soin de la terre, ils savent qui ne les aime.
Pour répondre au billet, les interventions le complétant, je me repose.
Rédigé par : calamity jane | 08 février 2016 à 06:25
Le suicide est incompréhensible, forcément incompréhensible, il relève du plus intime de l’intime.
Même lorsqu'une lettre essaie d’expliquer pourquoi, cette explication n’est qu’une faible partie de la vraie raison.
Il s’agit dans la plupart des cas de donner une explication que les « Autres » seront à même de comprendre, mais les vraies raisons sont toujours incompréhensibles dans leur singulière complexité.
Difficile, impossible même de parler du suicide sans déformer ou trahir.
Le président Pompidou interrogé sur le suicide de Gabrielle Russier eut une réponse remarquable de dignité et de compassion.
https://www.youtube.com/watch?v=47oFsCxmreU
Indépendamment des options politiques on mesure par la qualité de cette réponse la distance qui sépare un chef d’État d’un secrétaire du PS devenu par défaut président.
Rédigé par : Tipaza | 07 février 2016 à 22:43
Je ne crois pas qu'il y ait forcément d'un côté le suicide pour cause de détresse métaphysique, et de l'autre le suicide à cause d'ennuis dont on ne peut se sortir. La maladie, la pauvreté ou l'échec peuvent fort bien coexister avec un "à quoi bon" plus fondamental.
Le suicide est une porte de sortie. Quelle liberté ! Comme il est prudent de repérer les issues d'une pièce dès lors qu'on s'y engage, il est bon d'avoir des méthodes et moyens de suicide.
Mais en France, des livres tels que "Suicide, mode d'emploi" sont interdits, et c'est en vain que des optimistes cherchent comment se suicider sans se rater sur internet... Ne parlons même pas des moyens ! Ni des malheurs, quoi qu'on parle bien des bonheurs de certains rescapés, d'autres suicidants.
D'où la crainte non seulement de manquer de résolution en cas de besoin, mais aussi d'opportunité et de réussite.
Rédigé par : Noblejoué | 07 février 2016 à 22:38
On dit que la France et le Japon sont les plus grands consommateurs d'antidépresseurs, et des pays à fort taux de suicide.
Je crois que les antidépresseurs et les autres remèdes chimiques soignent l'apathie des dépressifs et donnent les moyens de franchir le pas à ceux qui n'ont pas renoncé à se donner la mort. L'impossibilité de faire quoi que ce soit est au fond une défense de l'organisme contre nous-mêmes.
Peut-être aussi que le manque d'exercice physique de nos sociétés est un facteur aggravant : parfois, le fait de s'oublier, d'aller jusqu'au bout de l'épuisement, de le dépasser pas après pas, offre un divertissement à ces pulsions de mort. On rencontre de telles personnes à l'armée.
Ce billet me ramène à des souvenirs horribles.
On en a tous, j'imagine, avec un taux de 27 par jour. Sans compter les accidents de la route qui sont des suicides avec une probabilité de 99%.
Rédigé par : Alex paulista | 07 février 2016 à 21:56
"La cuisine était propre. Au milieu, l'Aurélie pendait à une grosse ficelle, accrochée par le cou. De grand matin, courbée sur son cuveau, elle avait entrepris de buander le linge. Au soir, elle avait eu envie de mourir, tout d'un coup, comme on a soif. L'envie l'avait prise au jardin, pendant qu'elle arrachait les poireaux pour la soupe."
(Marcel Aymé - La table aux crevés)
Parfois il n'en faut pas plus.
Rédigé par : Savonarole | 07 février 2016 à 20:42
Cher Philippe,
Fin de week-end. C'est l'heure exquise du suicide.
Quel plus sublime cadavre peut-on offrir que le sien ?
Le suicide, c'est le meurtre de soi-même. Une porte ouverte lorsque la souffrance de vivre devient trop intense. C'est une liberté infinie, un mécanisme de défense à en faire pâlir tous les moralistes, les législateurs et les politiques.
Le mélancolique y trouve une compagnie.
L'amoureux y renoue des liens dans un passé ou se pare d'une petite mort.
L'idéaliste y trouve des amis disparus.
Que faire de cette porte claquée sur la vie, la douleur ?
S'arracher les yeux, se manger la langue pour se soustraire aux gestes odieux ou indifférents de cette société ou tendre une main à cet autre qui ne se voit que fini et délivré.
Nous connaissions l'état de détresse des agriculteurs et rien n'a été fait.
Cet homme qui s'est pendu ce matin dans le grenier de son étable, c'est cet homme qui a travaillé pour que des enfants boivent un chocolat chaud le matin, pour que nous puissions nous régaler de grillades aux herbes de Provence.
C'est la victime de ces petits fonctionnaires qui traquent les travailleurs, qui tissent des romans sans rien comprendre sans rien savoir en attendant leur petite prime du treizième mois, en comptant leurs RTT et leurs jours fériés.
C'est la victime de ces créateurs de normes, ces zélés du crayon et de la gomme qui ne se sont jamais battus pour créer une entreprise, qui ne savent pas ce que c'est de travailler malade, de ne presque pas se reposer.
Une France qui ne respecte pas ses producteurs, ses entrepreneurs, ses agriculteurs, c'est une France qui ne se respecte plus.
Nous envoyons en pensée mille tonnes de fumier devant l'Elysée de Hollande qui en dehors d'aller effeuiller la marguerite ne mérite pas l'envoi de mille tulipes.
françoise et karell Semtob
Rédigé par : semtob | 07 février 2016 à 20:21
Curieux que des hommes influents comme vous, cher Philippe Bilger (et beaucoup plus étrange encore de la part de nos gouvernants), de ne jamais vous être penché sur les causes des décès prématurés des citoyens.
De quoi parle-t-on tous les jours : attentats (disons 200 morts), femmes battues (120 mortes par an, attention pas les hommes hein, car eux ne sont que 25% du total et il convient de ne pas en parler, cela dérange) et accidents de la route (environ 4000), voilà les sujets prioritaires sur lesquels chacun y va de sa solution et de son état d'urgence.
Très loin derrière vient le cancer qui ne fait il est vrai que 160 000 victimes par an, les maladies cardiovasculaires à peine moins de morts ; et pratiquement jamais évoqués : les accidents domestiques (20 000 morts), les suicides (10 000 morts), les radiations (quelques milliers). Enfin, la violence quant à elle fait très peur (600 morts). Etc.
Tous ces chiffres se trouvent en quelques clics sur internet. Je suis aujourd'hui certain que nos gouvernants (et les médias) ne gèrent les priorités qu'en fonction des éléments suivants : l'émotionnel (médiatisation), la pression des lobbies et associations, l'intérêt financier (automobile) ou électoral de la cause.
L'intérêt des Français n'est qu'un détail insignifiant.
Rédigé par : Carl Roque | 07 février 2016 à 18:25
Quand le mot d'ordre collectif est la "réussite pour tous", il arrive à ceux qui n'y parviennent pas de se sentir condamnés par la collectivité pour ce crime inexpiable, la non-réussite, et cela peut les amener à mettre à exécution la sentence d'expulsion qu'ils estiment avoir été prononcée contre eux...
Oui, je crois que tous ces morts ou beaucoup d'entre eux, sont les victimes expiatoires d'une société, la nôtre, qui vénère la réussite.
Vae victis.
Rédigé par : Denis Monod-Broca | 07 février 2016 à 18:16
On dirait du Taubira !
Rédigé par : Riennechange | 07 février 2016 à 14:01
J'ai toujours considéré qu'il fallait un grand courage pour mettre fin à ses jours. Un de mes amis est dernièrement passé à l'acte (pendaison) alors que rien apparemment ne justifiait une telle issue. Nous avions déjeuné tous les deux quelques jours auparavant, évoquant quelques difficultés mineures alors qu'il était en fin de carrière. Candidat à une bonne retraite bien méritée après avoir tenu un poste prestigieux, il a préféré partir vers d'autres cieux. Après son décès, je m'attendais à recevoir un mot d'adieu dans ma boîte aux lettres au motif qu'il m'avait sollicité pour quelques conseils alors que nous étions très proches, mais en vain. Je n'ai rien vu venir et ce malheureux souvenir continue à me tenailler l'esprit. Son épouse et ses enfants ne comprennent toujours pas pourquoi il les a quittés.
Rédigé par : Jabiru | 07 février 2016 à 13:52
Comme par hasard, les liens ont du mal à fonctionner ; LOL bizarre comme c'est bizarre !
1) Calais : ils ont arrêté le général Christian Piquemal !
lefigaro.fr
2) Qui est le général Christian Piquemal ?
Source Wikipédia
3) Saint-Brieuc : les manifestants anti-immigration dispersés, les militants antifascistes ont pu défiler
fdesouche.com
4) En France, il est plus facile d’arrêter un général que de mater des émeutes de migrants qui attaquent les forces de l’ordre
Philippe Bonnet
Officier en retraite
bvoltaire.fr
5) Vidéo de l'arrestation de l'ancien commandant de la Légion étrangère, Christian Piquemal, sur ordre du gouvernement socialiste.
Publié dans France, Socialistes
6 ) Vidéo CALAIS: LES CRS MATRAQUENT LES PATRIOTES MAIS RECULENT DEVANT LES MIGRANTS ET LES GAUCHISTES
Publié dans France, Immigration
7) Le général Piquemal jugé lundi
lefigaro.fr
Si vous avez du temps essayez ces liens que j'ai réussi à ouvrir au début mais plus maintenant, sûrement le réseau ou mon ordi qui débloque, sans aucun doute (lol) !
Et s'il y en a qui doutent encore sur les desseins ignobles de ces socialos, je ne peux que leur conseiller d'aller consulter un psy.
@ yoananda
Pas besoin de nous suicider par nous-mêmes, ces socialos sont chargés de nous suicider et le font très bien ; les petits patrons, les paysans, ces "salauds de droite" n'iront plus mettre des bulletins de droite dans les urnes, le programme socialo contre les PME et les agriculteurs est un véritable génocide programmé, le même que celui de Staline avec les moujiks ; les troupeaux remplacistes frappent à nos portes et la loi escrolo socialo sur le logement opposable les conforte à nous inviter à choisir entre la valise ou le cercueil.
Rédigé par : sylvain | 07 février 2016 à 13:45
Le suicide, vaste sujet...
Il y a le suicide des lâches, "après moi le déluge"
le suicide des dépressifs, "comment peut-on avoir un futur dans ce monde"
le suicide des assassins, "comment continuer à vivre lorsque l'on a tué toute sa famille"
le suicide déguisé pour mettre sa famille à l'abri du besoin (par accident de voiture par exemple)
le suicide au bout de la fatigue "de ne plus pouvoir lutter"
le suicide patriotique, "je donne ma vie pour sauver ma patrie"
le suicide au nom d'un dieu
le suicide collectif ordonné par un gourou qui a promis un bonheur éternel...
ça se sont des suicides spectaculaires si j'ose dire, mais il y a des suicides plus sournois, ceux que l'on ne remarque presque pas, l'excès d'alcool ou autres drogues, jusqu'à en mourir...
Personnellement je n'ai pas eu encore cette pulsion, cet attrait pour un ailleurs que l'on dit meilleur, mais je ne peux crier "fontaine...", celle de l'eau de là ;-))
Rédigé par : breizmabro | 07 février 2016 à 12:54
@hameau dans les nuages
Vous décrivez, très bien, un système moribond ; celui de la PAC avec ses dix milliards de subventions qui enrichissent les gros et appauvrissent les petits.
Pour revenir au suicide, j'ai vécu il y a environ 25 ans celui d'un brillant normalien agrégé de philo qui, arrivé à l'âge de quarante ans expliqua à son épouse qu'il était parvenu au maximum de ses possibilités intellectuelles. Il avait épuisé tous les charmes de la stimulation corticale avec ses pairs et il préférait, en conséquence, mettre fin à ses jours pour laisser une image de lui conforme à ce qu'il souhaitait.
Il est allé prendre des médicaments et s'est éteint doucement.
Plus tard, sa femme a réuni ses amis et tous, se tenant par la main autour du cercueil, lui ont rendu hommage.
J'avoue n'avoir jamais compris son geste, sinon qu'il témoignait d'une immense arrogance.
Un telle arrogance n'est-elle pas d'essence divine ?
Rédigé par : caroff | 07 février 2016 à 12:06
Pulsions de mort. Pas de celle que vous vous appliqueriez mais celle que vous distribueriez. Piège mortel pour autrui et pour vous-même.
Pulsions de mort qui vous montent dans la poitrine, bloquant votre souffle contre ces chiens et chiennes de garde du système qui débarquent dans la cour de la ferme sans coup férir alors que vous êtes là douze heures par jour dans vos bottes brûlantes en été, glacées en hiver à essayer de gagner votre vie honnêtement en faisant un métier respectable à courir après le découvert autorisé par la banque. Ces chiens et chiennes vacataires n’ayant jamais tutoyé une bouse de vache, ayant parfois même la haine du bouseux profiteur et empoisonneur et courant eux-mêmes après une titularisation rêvée et promise si la traque à la négligence ou à la faute s’avère fructueuse.
Pulsions de mort contenues par votre épouse aimante : "fais pas le c.. !"
Pulsions de mort contenues par le retour joyeux des enfants revenant de l’école « maman j’ai faim ! « j’ai eu un très bien ! »
Mais les autres, tous les autres ? Vieux célibataires avec des parents les quittant et les laissant seuls avec leur bébé, leur dorénavant ferme… et la lourde responsabilité de celui qui va tourner la page.
Vous êtes dans la dèche et ils arrivent avec les photos satellite de votre exploitation à la recherche du sale boulot.
Vous êtes Daesh et les yeux fermés ils vous félicitent pour votre bon boulot.
C’est la France « qu’ils » suicident.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 07 février 2016 à 11:30
Bonjour,
"Je refuse de parler d’accent circonflexe quand il y a des gens qui se suicident" a dit récemment Jean d’Ormesson.
Je crois, en effet, que depuis quelque temps certains ministres ont vraiment du temps à perdre et traitent de sujets qui sont à mille lieues des préoccupations des Français.
Le plus préoccupant est sans doute le suicide des jeunes. Environ mille par an selon une statistique récente.
J’ai connu un cas dans mon entourage. Une famille unie, le garçon avait une petite amie qui l’adorait, il venait de trouver un boulot qui lui plaisait. Bref rien qui permettait de prévenir un tel drame.
Les parents n’ont rien vu venir. Personne n’a compris.
La vie n’est pas toujours facile. Elle nous apporte souvent bien des déconvenues (stress dans le travail, déception amoureuse, soucis de santé…). Les moments de bonheur sont toujours trop rares, ils n’en sont que plus précieux.
Comme le disait André Malraux « une vie ne vaut rien, mais rien ne vaut une vie ». Thème repris par Alain Souchon dans une de ses chansons.
Le bonheur est souvent à côté de nous et nous ne le voyons pas, trop occupés à en chercher un autre qui est inaccessible.
Rédigé par : Achille | 07 février 2016 à 11:28
Depuis que nous savons que l’espace-temps n’a pas cours dans l’immatériel, et que l’immatériel est ce qui précède le monde de toute éternité dans sa globalité et l’intimité de la matière, il est rationnel de regarder la mondanéité dans la dimension spirituelle.
Dès lors, si nous voyons le destin comme la cause finale, et l’Esprit comme ce qui ajoute à l’impulsion qui le porte, la puissance qui la domine, nous entrons dans le siège de l’espérance auquel on accède par la spiritualité.
Le suicide, geste de la désespérance, est dénier toute force à l’Esprit ou le refus d’y accorder foi.
Cependant, à quoi bon vivre si la vie ne peut plus être le lieu ou se forge le salut de l’âme ? Quel salut pourrait en effet espérer celui qui aurait tué son père ou son fils par intérêt matériel ?
Mais c’est alors choisir l’enfer, défier Dieu en déniant à l’Eglise - corps mystique du Christ - la puissance qui lui éclairerait le chemin d’expiation vers le pardon de sa victime dans les mondes intermédiaires du purgatoire, le fût-ce en le délivrant de sa matérialité.
Ceci dit, comment d'étonner que le peuple régicide et athée, soit celui qui consomme le plus de tranquillisants et produise le plus de suicides ?
Maudits soient les "salauds" qui condamnent nos petits paysans au suicide. Non seulement, ils leur enlèvent la terre de leurs aïeux, ils les vouent à la solitude et les privent de fils, mais en plus, ils démolissent leur religion et l'âme de notre pays.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 07 février 2016 à 11:01
Il est vrai que quand on voit l'état de délabrement économique, social et sociétal de la France et ce gouvernement, le pire qu'on aura connu, on aurait tendance à se suicider par millions. En outre ça ferait de la place à nos nouveaux "Invaders".
J'y ai pensé mais because tournoi de rugby et coupe d'Europe de foot, j'ai différé la date.
Rédigé par : sylvain | 07 février 2016 à 10:59
Le suicide n'est que la pointe de l'iceberg. Nous sommes (enfin, nous ne sommes plus que vice-champion depuis quelque temps paraît-il) les champions du monde des antidépresseurs.
Si ce n'est pas le signe d'une nation profondément malade, et la confirmation d'un pays qui se suicide...
Rédigé par : yoananda | 07 février 2016 à 10:55
Allez, j'attaque à donf puisque vous venez sur le terrain métaphysique. L'opinion de Chesterton sur le suicide :
"Le suicide n'est pas seulement un péché, il est le péché. C'est le mal ultime, absolu, le refus de s'intéresser à l'existence ; le refus de prêter serment de fidélité à la vie. L'homme qui tue un homme, tue un autre homme. L'homme qui se tue lui-même tue tous les hommes, il efface de lui le monde. Son acte, en tant que symbole, est pire qu'un viol ou un attentat à la dynamite. Il détruit tout les édifices ; il insulte toutes les femmes. Le voleur se contente de diamants. Pas le suicidé : c'est là son crime. On ne peut le soudoyer, même en lui offrant les pierres étincelantes de la Cité céleste. Le voleur rend hommage aux choses qu'il dérobe, sinon à leur propriétaire. Mais le suicidé insulte tout ce qui est sur la terre en ne le volant pas. Il profane chaque fleur en refusant de vivre pour elle. Il n'est pas une minuscule créature dans le cosmos pour qui sa mort n'est pas un ricanement. Quand un homme se pend à un arbre, les feuilles devraient tomber de colère et les oiseaux s'envoler de fureur, car chacun d'eux a reçu un affront personnel. Certes il peut y avoir des excuses émotionnelles et tragiques à cet acte. Il y en a pour le viol, et presque toujours la dynamite. Mais si nous en venons à une claire notion, à une signification intelligente des choses, nous trouverons une vérité beaucoup plus rationnelle et philosophique dans la coutume d'enterrer à la croisée des chemins et dans la pratique d'enfoncer un épieu dans le cadavre que dans les distributeurs de M. Archer [Archer voulait implanter des distributeurs de pilules à suicide]. Il y a donc un sens dans la coutume d'inhumer à part les suicidés. Leur crime est différent des autres : il rend impossibles même les crimes."
Rédigé par : Franck Boizard | 07 février 2016 à 09:42