Depuis plusieurs jours le cardinal Barbarin, archevêque de Lyon, est mis gravement en cause pour n'avoir pas dénoncé à la justice les agissements d'un prêtre pédophile.
Il se défend en déclarant "qu'en 2007 ce sont des bruits qui courent et ce sont des faits très anciens".
En effet le cardinal Decourtray (décédé en 1994) est informé en 1991 par des familles de scouts de faits de pédophilie imputables au père Preynat. Il se contente de le déplacer de Lyon vers la Loire où il va continuer à exercer son ministère.
En 2007-2008 Mgr Barbarin, archevêque de Lyon depuis 2002, est avisé d'attouchements dans les années 1970 à 1990. Il convoque le père Preynat l'assurant que ses transgressions ont cessé en 1991. Il est maintenu dans ses fonctions.
Au mois de mai 2015, quatre victimes portent plainte contre Preynat.
Une enquête préliminaire est ouverte par le parquet de Lyon et le diocèse incite le prêtre coupable à partir à la retraite.
Ce dernier est mis en examen, le 27 janvier 2016, pour agressions sexuelles sur mineurs de 15 ans par personne ayant autorité et placé sous contrôle judiciaire.
François Devaux, une autre victime de Preynat, a incriminé le 4 mars 2016 le cardinal Barbarin et cinq autres responsables. Une enquête préliminaire a été ordonnée par le parquet pour non-dénonciation d'agressions sexuelles sur mineurs de 15 ans et mise en péril de la vie d'autrui.
A la base de ces dénonciations il y a la triste constatation qu'une plainte déposée en 2007-2008 aurait évité l'extinction de l'action publique pour les actes commis par Preynat dans les années 1980.
On trouve, dans la procédure qui vise notamment Mgr Barbarin, l'influence conjuguée de victimes à juste titre traumatisées et indignées et de Bernard Preynat qui, comme il est classique, pour diminuer sa responsabilité, implique sa hiérarchie évidemment au fait, selon lui, de tous ses agissements.
Une excellente double page du Parisien sur cette affaire informe et en même temps permet d'affiner la réflexion.
Que les pouvoirs, les institutions, les services publics n'aient que trop tendance à protéger leurs membres, même quand ils sont soupçonnés du pire ou que celui-ci était déjà connu, est malheureusement une évidence. Les exemples ne sont pas rares sur les plans politique, social, judiciaire, médiatique ou culture. Le réflexe est de faire bloc, de se replier sur soi pour éviter que l'opprobre d'un seul ou de plusieurs rejaillisse sur la majorité.
Alors que l'attitude inverse serait pertinente et efficace. Vite se débarrasser des "brebis galeuses" pour qu'elles n'infectent pas le troupeau et ne dégradent pas sa réputation et son honneur !
Ce qui est déjà difficilement tolérable dans le domaine du profane - en effet, si on attend de l'exemplarité, on ne surestime pas nos dirigeants et nos responsables ! - est en revanche insupportable en matière ecclésiastique. Les prêtres qui faillissent laissent le fidèle dans un état de douloureuse stupéfaction révoltée et, pour ceux qui répugnent à rendre vite à César ce qui relève de César, l'incompréhension, pour le moins, est totale. Il y a des silences, des discrétions et des précautions qui n'honorent pas, des scrupules qui ne font du bien qu'au transgresseur !
J'ai eu l'avantage, il y a quelques années, de participer à un débat avec le cardinal Barbarin et son éclatante personnalité, sa liberté de ton et son intelligence m'avaient frappé. Face à l'abstention qui lui est reprochée, je suis d'autant plus mal à l'aise que je n'aurais jamais imaginé une telle retenue, pour ne pas dire plus, de la part de cet être.
Il souligne "je pense aux victimes tous les jours", je n'en doute pas, mais il adopte, en définitive, une posture très, trop classique : ce n'était pas moi à l'époque et pour moi, c'était trop vague, trop imprécis ! Quel étrange, quel surprenant manque de curiosité et de vigilance !
Ou, peut-être, l'explication est-elle ailleurs ? Ne peut-on percevoir, derrière l'ensemble de ces réticences et de ces atermoiements - malgré les injonctions répétées et sans équivoque du pape François -, non pas la volonté de rendre à César, ce qui aurait dû être la règle, et immédiatement, mais de garder, le moment venu, pour Dieu qui se débrouillera bien avec ces pécheurs au sein de l'église catholique ? Cette honteuse pédophilie, dont on attend la démonstration éclatante pour justifier son inaction et qu'on soustrait ainsi à ses vrais juges du quotidien !
J'espère que dorénavant les états d'âme, les troubles de conscience seront balayés par cette impérieuse obligation. Quand il y a des pédophiles, des victimes et de l'innocence saccagée, on ne tergiverse pas, on saisit la justice. On rend tout de suite à César.
Parce que je ne crois pas m'égarer en proférant que Dieu est contre les pédophiles !
@ Robert Marchenoir
Vous rappelez les faits, c'est important. Merci donc de m'en apprendre... Je tombe toujours de haut du n'importe quoi de la presse ou d'autre quand je m'en rends compte... Pas forcément souvent mais c'est parfois si gros qu'il serait dur de ne pas s'en rendre compte.
Un haut fonctionnaire du ministère de l'Intérieur derrière la cabale contre le cardinal Barbarin ?
Puis il prétend : "C'est ce qu'affirme Le Point". En réalité, ce magazine n'affirme rien de tel, puisqu'il titre, de façon tout à fait neutre :
"Pédophilie à Lyon : une nouvelle plainte vise le cardinal Barbarin"
Etc.
Vous, au moins, ne mentez pas pour faire avancer vos idées, donc... Mais vous avez parfois des idées eh bien...
"Bref, chacun fait assaut de mauvaise foi dans cette histoire : les gauchistes laïcistes parce qu'ils utilisent les affaires de pédophilie de prêtres pour mettre en cause le christianisme lui-même, et les catholiques parce qu'ils refusent d'affronter la contradiction entre leur dogme qui réprouve l'homosexualité, et la prévalence de cette dernière chez les prêtres mêmes qui sont chargés d'enseigner le dogme."
Les gauchistes se servent du bâton que l'Eglise leur donne pour se faire battre, qui veut régenter les moeurs doit en avoir de meilleures que celles des autres. Mais ils ont tort dans la mesure où ils mettent tous les croyants dans le même sac et instrumentalisent les victimes.
Quant aux catholiques... je suis comme eux : qu'est-ce qui prouve, qu'est-ce qui pourrait bien prouver qu'il y a tant que ça d'homosexuels dans l'Eglise ? De toute façons, ce n'est pas le pire pour moi, c'est qu'ils condamnent l'homosexualité quand Jésus n'en a jamais rien dit. Mais inventer des interdits donne du pouvoir : pourquoi se priver ? Presque tout le monde a tendance a vouloir interdire ceci ou cela aux autres, alors...
On pourrait inventer un jeu de société ou une fiction où le but de chaque joueur ou équipe de joueur soit d'obliger les gens à suivre leur morale comme de ne pas suivre celle des autres. Sinon, en option, les gens suivraient plus ou moins leur propre morale, ce qui pourrait donner ou ôter des points pour ce but selon les cas.
Rédigé par : Noblejoué | 18 mars 2016 à 21:33
Merci, Noblejoué.
Une nouvelle mise en cause de l'homosexualité des prêtres venant des catholiques eux-mêmes, ce courrier de lecteur publié par Le Salon Beige (blog qui pourtant défend bec et ongles le cardinal Barbarin) :
http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2016/03/il-existe-une-v%C3%A9ritable-jach%C3%A8re-dans-leglise-autour-de-la-question-homosexuelle.html
La posture des médias ordinairement pro LGBT devient tout à coup assez surprenante. Sans le savoir, ils ont mis le doigt sur cette question cruciale et dramatique de l’homosexualité dans l’Eglise et imposent cet ordre du jour. Au scandale de la pédophilie de quelques prêtres s’ajoute celui de la négligence face à la tendance homo.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 17 mars 2016 à 15:47
@ Robert Marchenoir
Je suis loin d'être souvent d'accord avec vous et même sur ce post, cependant je vous félicite de relever les entorses à la vérité d'un blog de votre sensibilité.
La cohérence de votre pensée et l'amour de la vérité s'accordent.
Rédigé par : Noblejoué | 16 mars 2016 à 20:41
Comme le montrent les innombrables témoignages de par le monde et les cas qui se déclarent en France, la doctrine chrétienne (mais pas seulement elle) ne peut que susciter ce genre de déviations du fait de son caractère invraisemblablement irréaliste et finalement malsain à tout point de vue. Dieu, je ne sais pas, mais son enseignement favorise la pédophilie.
Rédigé par : jean-louis | 16 mars 2016 à 20:09
Merci cher Gaspary, d'avoir répondu à mon appel (kss kss) ; tout y est : christianisé christianisation christianisme, gros beauf... Je vous mets 20/20 pour cette fois mais c'est un peu long, enfin bravo quand même !
Bon toutou, sussucre !
Rédigé par : sylvain | 16 mars 2016 à 11:23
@ jean-louis
C'est (...) parce qu'on tenait en trop haute estime la religion et qu'on la mettait à part
C'est exactement le contraire. C'est bien parce que le christianisme n'est en rien une religion que de telles affaires sont possibles et ne sont, de plus, possibles qu'au sein d'une communauté christianisée.
Si l'on cherche à cerner le religieux d'une manière la plus générale possible, en laissant donc de côté toute la problématique de l'existence divine, on peut conclure que relève du religieux tout ce qui différencie pratiquement de la quotidienneté médiocre du on.
On ne porte pas le voile quand on est une femme, mais une musulmane le fait, par religion. On serre la main d'une femme pour la saluer, mais le salafiste ne le fait pas, par religion. Ne parlons même pas du judaïsme et de ce qui constitue, pratiquement, l'élection du peuple juif qui pousse cette différenciation à son maximum.
Or, le christianisme n'a jamais élevé personne au-delà de la quotidienneté médiocre du on. En l'occurrence, on doit être soumis à l'autorité institutionnelle donc le chrétien, et plus tard, le christianisé resteront soumis à l'autorité institutionnelle, y compris si leur enfant est abusé, le premier par un prêtre, le second par un instituteur.
Pour dire une bourdieuserie, le christianisme et la christianisation qui en découle n'ont rien à voir avec la religion parce qu'ils sont absolument incapables d'extraire l'individu de son habitus.
Personnellement, je trouve bien plus parlant de dire que le chrétien et le christianisé forment au sein d'une société la communauté des gros beaufs...
Rédigé par : Garry Gaspary | 16 mars 2016 à 08:24
Taubira au s'cours, reviens vite ! Y a la pédophilie à légaliser d'urgence !
Rédigé par : sylvain | 16 mars 2016 à 00:17
Sur l'affaire Barbarin, on relèvera les répugnantes contorsions intellectuelles du site catholique d'extrême droite Le Salon Beige (je précise que ce n'est pas une injure, dans ma bouche : je suis moi-même d'extrême droite).
Comme trop souvent en France, quel que soit le bord politique, les militants de telle ou telle cause respectent la vérité quand ça les arrange ; mais l'esprit sectaire reprend ses droits dès que nécessaire.
C'est ainsi qu'un billet du Salon Beige sur l'affaire titrait hier :
Un haut fonctionnaire du ministère de l'Intérieur derrière la cabale contre le cardinal Barbarin ?
Puis il prétend : "C'est ce qu'affirme Le Point". En réalité, ce magazine n'affirme rien de tel, puisqu'il titre, de façon tout à fait neutre :
Pédophilie à Lyon : une nouvelle plainte vise le cardinal Barbarin
Les faits rapportés par Le Point sont les suivants :
Une victime d'un autre prêtre du diocèse de Lyon conseillerait et soutiendrait l'association : un haut fonctionnaire au sein du ministère de l'intérieur. Alors âgé de 17 puis de 19 ans, il aurait lui aussi subi à plusieurs reprises des « gestes déplacés » de la part de l'abbé Jérôme Billoud, actuellement curé de la paroisse de l'Immaculée Conception, à Lyon. En 2009, le cardinal Barbarin l'avait encouragé à porter plainte. Mais les faits étant prescrits, celle-ci avait été classée sans suite.
La mauvaise foi est tout de même sidérante ! La pédophilie des prêtres serait répréhensible, sauf lorsque la victime occupe aujourd'hui un poste de haut fonctionnaire au ministère de l'Intérieur ; auquel cas il s'agirait évidemment d'une "cabale", puisque le ministère de l'Intérieur sert le gouvernement Hollande que nous haïssons.
Par conséquent, il est bien évident que le haut fonctionnaire en question n'a pas été agressé sexuellement par un prêtre, ou bien que le cardinal Barbarin n'est en rien responsable, ou encore que la victime a bien été agressée mais que ce n'est pas grave, puisqu'elle sert aujourd'hui le gouvernement socialiste. Michel Janva, l'auteur de ce billet, se garde évidemment de nous dire laquelle de ces trois hypothèses il privilégie, et sur quoi il s'appuie pour ce faire.
Dans un billet publié aujourd'hui, l'auteur va encore plus loin. Il cite le cardinal Barbarin qui a affirmé, lors d'une conférence de presse : "Cela n'a rien à voir avec la pédophilie", ce qui est déjà sacrément culotté. Puis, Michel Janva ajoute son propre commentaire :
Les faits concernaient un jeune homme de 17, puis 20 ans. Il a également rappelé que la plainte avait été classée sans suite, pour cause de prescription. Il s'agit là d'homosexualité. Or l'Eglise refuse d'accepter les personnes ayant des tendances homosexuelles au sein de ses séminaires. C'est ce que le lobby LGBT ne pardonne pas et n'a pas pardonné à Benoît XVI. En mélangeant abus sexuels et pédophilie, les médias ne rendent pas service aux victimes : ils les utilisent contre l'Eglise.
Ainsi donc, quand un prêtre se livre à une agression sexuelle à caractère homosexuel, par une personne ayant autorité, sur un garçon mineur, ce ne serait pas grave, car il ne s'agirait "que" d'homosexualité, et non de pédophilie.
C'est bien la première fois que je vois Le Salon Beige, organe catholique traditionaliste, manifester de l'indulgence envers l'homosexualité !
Au demeurant, il est malhonnête de dire "qu'il s'agit là d'homosexualité" ; il s'agit d'abord d'une agression sexuelle, et, pire, commise par un homme sur un garçon. Cette phrase, "il s'agit là d'homosexualité", rappelle étrangement les propos des militants qui réclamaient la baisse de l'âge de la majorité pour les actes homosexuels, justement afin de pouvoir corrompre légalement des garçons plus jeunes !
Le cardinal Barbarin, et Le Salon Beige à sa suite, jouent sur les mots en tripotant le sens de "pédophilie". A strictement parler, ce terme ne désigne qu'une agression sexuelle sur un enfant pré-pubère, mais il est malhonnête de faire semblant d'ignorer qu'il est couramment utilisé, aujourd'hui, pour désigner aussi les actes sexuels illégaux perpétrés sur des mineurs.
Si, dans une gradation de l'infamie, on peut considérer que le premier cas est encore plus répréhensible que le second, il est malhonnête de vouloir tracer une frontière étanche entre les deux, les pratiquants des deux perversions étant souvent les mêmes, comme le montre par exemple le cas de Jimmy Savile.
Relevons le grossier sophisme qui consiste à prétendre que, puisque c'est interdit, cela prouve que personne n'enfreint l'interdiction. En écrivant : "Or, l'Eglise refuse d'accepter les personnes ayant des tendances homosexuelles au sein de ses séminaires", Michel Janva suggère que par conséquent, il n'y aurait aucun homosexuel au séminaire ! On se demande bien, alors, comment il pourrait y avoir "un lobby homosexuel" au Vatican, selon le pape François lui-même. Ces cardinaux ne sont pas passés par le séminaire ? Ils n'ont pas commencé comme simples prêtres ? Ils ont été recrutés directement chez Pôle Emploi ou LinkedIn ?
Je serais curieux, d'ailleurs, de savoir quand a été édictée cette règle. Je suppute qu'elle est la conséquence des scandales de pédophilie dans l'Eglise. Reste l'énigme consistant à savoir comment diable l'Eglise peut détecter les "tendances homosexuelles" à l'entrée du séminaire...
Vient enfin la mise en cause du "lobby LGBT", dont on se demande bien ce qu'il vient faire dans l'histoire... S'il y a des prêtres homosexuels, agresseurs de mineurs, pédophiles ou violeurs (ce qui est un fait avéré), ce serait la faute du "lobby LGBT", maintenant ? Du lobby LGBT de l'Eglise, sûrement. Mais à qui la faute s'il existe en son sein, sinon à l'Eglise catholique elle-même ?
Bref, chacun fait assaut de mauvaise foi dans cette histoire : les gauchistes laïcistes parce qu'ils utilisent les affaires de pédophilie de prêtres pour mettre en cause le christianisme lui-même, et les catholiques parce qu'ils refusent d'affronter la contradiction entre leur dogme qui réprouve l'homosexualité, et la prévalence de cette dernière chez les prêtres mêmes qui sont chargés d'enseigner le dogme.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 15 mars 2016 à 21:30
Monsieur Barbarin, Cardinal de son état, est un justiciable comme tout le monde et c'est donc à la Justice et à elle seule de se prononcer sur les plaintes articulées contre lui. Je ne vois pas en quoi Monsieur Valls, Premier ministre de son état, justiciable comme tout le monde, se permet de lui demander de prendre ses responsabilités. Un coup de menton supplémentaire et inutile qui va à l'encontre du principe de la présomption d'innocence d'un citoyen qui n'est pas actuellement considéré comme mis en cause à ce que je sache. M. Valls devrait plutôt consacrer son ardeur et ses coups de menton aux dossiers chauds qui couvent et qui empoisonnent l'atmosphère dans le domaine du travail et du chômage. Mais ça c'est beaucoup plus difficile.
Rédigé par : Jabiru | 15 mars 2016 à 17:30
"Ce qui est déjà difficilement tolérable dans le domaine du profane - en effet, si on attend de l'exemplarité, on ne surestime pas nos dirigeants et nos responsables ! - est en revanche insupportable en matière ecclésiastique. Les prêtres qui faillissent laissent le fidèle dans un état de douloureuse stupéfaction révoltée et, pour ceux qui répugnent à rendre vite à César ce qui relève de César, l'incompréhension, pour le moins, est totale. Il y a des silences, des discrétions et des précautions qui n'honorent pas, des scrupules qui ne font du bien qu'au transgresseur !"
Mais justement, le problème est en grande partie là. C'est parce qu'on avait une image idéalisée de l'Eglise catholique et de ses prêtres, parce qu'on tenait en trop haute estime la religion et qu'on la mettait à part, c'est parce que l'on reconnaît très difficilement les droits de l'enfant, parce que sa parole a été tenue pour négligeable, que le clergé s'est cru tout permis et s'est habitué à être au-dessus des lois. Et voyez encore des preuves manifestes de cette mentalité chez lui.
Alors quand de telles conditions rencontrent des modes de vie, des modes de pensée, dont on admettra, pour le moins, qu'ils ne sont pas très naturels, qu'ils sont, du point de vue du corps, problématiques, on ne s'étonnera pas du résultat.
Rédigé par : jean-louis | 15 mars 2016 à 11:54
A mon avis, nous ne sommes pas au bout de toutes surprises programmées selon le moment choisi pour couvrir d'autres affaires encore plus gênantes : les "de gauche" orienteront l'horizon de leurs œillères en direction des sacristies presbytères et autre lieux de "cul"-te.
Les "de droite" rétorqueront : "Education nationale socialiste" : profs, moniteurs, accompagnateurs, éducateurs, faits divers variés et avariés, facilement esquivables idéologiquement grâce à la propagande de gauche en leur faveur ; tout le monde sait que la gauche est exempte de tout reproche, ils le martèlent assez sur les merdias et les Zondes acquis à leur cause.
A mon humble et modeste avis (le deuxième), je pense qu'il y en a un ici, l'angelot des sacristies, qui pourrait apporter des témoignages concrets vécus et subis dans son enfance, kss kss !
Rédigé par : sylvain | 15 mars 2016 à 11:52
"Qui veut la peau du cardinal Barbarin ?" (anne-marie marson)
Et surtout pourquoi ? Peut-être même pour quoi ?
Qui couvre-t-il le Président de la République ?
Rédigé par : calamity jane | 15 mars 2016 à 09:27
Une nouvelle affaire de pédophilie, concernant un haut fonctionnaire du ministère de l'Intérieur. Qui veut la peau du Cardinal Barbarin?
Rédigé par : anne-marie marson | 15 mars 2016 à 08:20
@ Denis Monod-Broca
Entièrement d'accord avec votre message. Notamment sur l'idée que pour trop de gens Mgr Barbarin est forcément coupable. Disons qu'on surréagit à cause du fait que souvent ses semblables n'ont pas fait ce qu'il fallait contre des subordonnés abuseurs d'enfants.
Il y a l'aspect bouc émissaire. Il y a l'aspect amour déçu, trop de gens croyant aux autorités notamment morales. Il faudrait que les croyants ne soient pas trop confiants, ce qui est proche de l'idolâtrie, et les incroyants trop suspicieux, ce qui tourne vite au lynchage.
Si Mgr Barbarin est innocent, j'espère que les médias le diront suffisamment, comme d'ailleurs ils devraient beaucoup plus le faire pour les accusés à tort. J'espère que les gens, dans ce cas comme dans d'autres, arrêteront avec l'insupportable pas de fumée sans feu, et peut-être surtout que ses amis lui resteront fidèles.
Rédigé par : Noblejoué | 14 mars 2016 à 20:23
"Quelle est la différence entre les prêtres catholiques romains, d'une part, les prêtres orthodoxes et catholiques orientaux, d'autre part ?"
Rédigé par : Robert Marchenoir | 12 mars 2016 à 16:53
Autre différence : chez les orthodoxes la messe se passe debout.
J'aime assez.
Rédigé par : Alex paulista | 14 mars 2016 à 14:30
@ Robert Marchenoir
Quand vous me qualifiez de faux intellectuel, je n'aurais pas pu dire mieux. Vous voyez que quand vous voulez, vous savez faire preuve de pertinence.
Je crois vous l'avoir déjà dit, j'adore votre romantisme à coloration slave et m'en veux de vous réclamer une rigueur peu compatible avec votre substrat impérieux... L'occasion aussi de me souvenir d'un dénommé moncreiffe qui postait fréquemment ici il y a quelques années. Sa sagesse mâtinée de rigueur me régalait, est-il toujours de ce monde ? N'essayez même pas de l'imiter, nous n'en sommes pas capables. En espérant ne pas vous avoir trop froissé avec ma manie de chambrer, un reliquat d'ancien londonien canaille. A bientôt Roro ;)
Rédigé par : scoubab00 | 14 mars 2016 à 10:10
"Il y a véritablement du dérapage mental dans l'air !
Comment oser mettre sur la même échelle de valeurs la pédophilie et la décoration remise au pizzaïolo Bartolone...??"
Rédigé par : eileen | 13 mars 2016 à 08:16
Mais non chèèère eileen, dans le degré ou "échelle de Richter" de l'odieux, le comportement de Bartolone est pire que celui d'un pédophile, vous n'avez pas compris le sens du message, quel que soit le sujet à traiter, je n'ai pas dit que Barto était pédo mais ce qui se passe actuellement avec des individus aussi ignobles en comportement absurde de fin de règne dépasse l'entendement ; il s'était déjà distingué pendant les élections et plutôt que raser les murs et se faire oublier, cette simple remise de décoration à son frère pizzaiolo est une insulte, une injure, un bras d'honneur au peuple. Oui la pédophilie est un crime mais je pense de plus en plus fort qu'il est grand temps de ressortir la "Veuve" pour raccourcir tous ces socialopitres !
Rédigé par : sylvain | 14 mars 2016 à 08:55
@ Achille
Je ne débats pas d'idées, ici, je suis juste dans l'énonciation de faits. Et lorsque j'énonce des faits, vous osez écrire publiquement que je délire.
Des faits que vous vous évertuez à nier pour une obscure raison. Et vous avez néanmoins le culot d'écrire publiquement que c'est moi qui ai besoin d'une psychanalyse.
Vous ne faites que démontrer là toute l'écoute dont le parent christianisé est capable face à son enfant qui tente de lui apprendre qu'il s'est fait tripoter par le prêtre auquel il a été confié...
Rédigé par : Garry Gaspary | 14 mars 2016 à 08:26
@ Noblejoué
Comment bien se comporter ? Telle est la question en effet.
Commettre des actes pédophiles ce n'est pas bien se comporter, surtout si on est prêtre.
Laisser un prêtre connu pour ses comportements pédophiles en contact avec des enfants, ce n'est pas bien se comporter.
Mais, sans se pencher sur la chronologie de l'affaire, accuser unanimement, mimétiquement, complaisamment... Mgr Barbarin, évêque forcément coupable, ce n'est pas bien se comporter non plus.
Rédigé par : Denis Monod-Broca | 14 mars 2016 à 08:25
@ Mary Preud'homme
"Quant à la menace, elle n'est qu'une image comme on le fait (par exemple) avec un enfant pour qu'il ne se brûle pas dès lors qu'il n'est pas accessible à un raisonnement plus construit !"
Oui, tout est symbolique, bien sûr... Les païens avaient d'ailleurs commencé à spirituraliser ou faut-il dire symboliser leurs religions... Je ne crois pas que Jésus et les autres gens menaçant leurs auditeurs soient souvent symboliques.
Comme aujourd'hui, l'enfer paraît moins juste qu'autrefois, on dit que c'est symbolique. Un peu comme quelqu'un qui vous insulte et qui voyant qu'on va répliquer dit que non, finalement, c'était pour rire.
Autrefois, on n'y allait pas par quatre chemins pour châtier, crucifixion, lapidation. Donc, il y a le contexte, Jésus est de son époque, plus le texte "vous irez en enfer bande de nuls" et en plus les Eglises disciplinent comme ça leurs fidèles.
Mais bien sûr, je me fais des idées, Jésus n'a pas voulu dire ce qu'il dit et les Eglises ne font pas, comme on pourrait le croire, chantages et menaces mais de la... pédagogie ?
Drôle de pédagogie... Un peu facile de dire aux uns "filez droit" et aux autres "oh mais vous n'allez pas croire qu'on est si méchants que ça !" Les doubles discours font soupçonner, allez savoir pourquoi, la duplicité. Si vous apprenez à quelqu'un qu'il faut agir pour une récompense et éviter les punitions, il fera... ce que nous voyons.
Le pire ? Il n'aura que bien peu d'actions désintéressées ; d'ailleurs c'est condamné, je vous filerais un titre de livre si vous ne me croyez pas. Il agira mal mais se confessera. Il prétendra aimer son prochain en condamnant, concrètement tous les prochains qu'il peut, un parce que tout le monde a tendance à condamner, deux parce que prétendre à un idéal fait souvent croire qu'on l'a atteint ou se venger de ce dont on est incapable sur d'autres qui, pour quelque raison que ce soit, en symbolise tel ou tel aspect.
On peut certes considérer le futur, un jour, pas mon prince viendra, il n'y aura plus de lynchage... C'est quand même dur à croire quand la nature humaine est inchangée, et en attendant, bien des gens sont condamnés à se venger de leurs manques sur les autres, aggravant par là leur incapacité. J'imagine qu'avoir la foi c'est réinjecter sans cesse de l'investissement dans une entreprise qui en demande toujours plus. Les uns y verront de l'addiction, les autres, du courage... Il faudrait savoir si l'Homme est libre et tant de choses pour le dire.
@ Denis Monod-Broca
"Oui, c'est bien cela, "figures de style". Et, chez les rédacteurs du texte, effet de l'éternelle tentation de faire endosser à dieu la violence qu'on destine aux coupables..."
Dans la bible, on voit bien des efforts contre le sacrifice, le lynchage, et Jésus va dans ce sens.
Mais manque de pot, pas pour ceux qui font obstacle aux enfants et l'enfer. Les enfants sont peu défendus, dur de croire que quelqu'un déforme la parole de Jésus pour lui donner du poids. Donner du poids à ce dont tout le monde se moque ?
Pareil pour l'enfer. Dans l'Ancien Testament, on n'en parle pas beaucoup, donc l'idée qu'on a "chargé" Jésus, je n'y crois pas, tout simplement.
René Girard a parlé de divers cas de charge, pas là, et s'est avoué gêné, très gêné, par l'enfer... Il n'a pas fait disparaître tout ce qui gêne, comme ça, abracadabra !
De toute manière, si Dieu, enfin un créateur éventuel, tout ça est si hypothétique, existe, il est l'origine de nos violences, nous ayant créé mimétiques donc lyncheurs. A part ça, nous subissons aussi de petits désagréments comme la souffrance et la mort, mais passons.
Alors Dieu est soit eh bien, loin d'être tout-puissant, pardon à ses flatteurs, soit eh bien, pas bienveillant du tout, mêmes excuses, car il nous a créés alors délibérément pour mal agir, et si on croit qu'il nous cause, nous le reprocher après. Quelle justice ! En somme, un dieu moins puissant serait plus moral. Je n'ai aucune préférence pour une hypothèse ou une autre, on ne peut pas les mélanger, c'est tout.
Il y a une facilité à accuser un dieu éventuel pour ne pas essayer de bien se comporter, et une autre à chercher à lui donner tout ce qui peut valoriser, toute-puissance et innocence par exemple, par habitude culturelle ou peur d'aller en enfer. Même si ces deux flatteries se contredisent !
Chacun, croyant ou non, a tendance à se laisser aller. Qu'on dise, c'est de bonne guerre, que je relève les facilités des autres pour me dissimuler les miennes.
Rédigé par : Noblejoué | 13 mars 2016 à 22:48
@ Noblejoué
Oui, c'est bien cela, "figures de style". Et, chez les rédacteurs du texte, effet de l'éternelle tentation de faire endosser à dieu la violence qu'on destine aux coupables...
Rédigé par : Denis Monod-Broca | 13 mars 2016 à 21:17
@Noblejoué
Pour la symbolique des textes bibliques qui vous interpellent ou vous posent problème, vous trouverez aisément la clé en faisant des recherches sur Internet.
Concernant le verset de Matthieu que vous avez rapporté, il semble pourtant limpide : pour résumer, d'un côté l'homme (qui garde son libre arbitre) se construit et s'élève, de l'autre il se détruit. Un verset qui d'ailleurs s'adresse à tous les hommes, croyants ou incroyants. Quant à la menace, elle n'est qu'une image comme on le fait (par exemple) avec un enfant pour qu'il ne se brûle pas dès lors qu'il n'est pas accessible à un raisonnement plus construit !
Rédigé par : Mary Preud'homme | 13 mars 2016 à 20:09
@ Denis Monod-Broca
@ Mary Preud'homme
Jésus, ne l'oublions pas, a promis ceci :
"41 Ensuite il dira à ceux qui seront à sa gauche : Retirez-vous de moi, maudits ; allez dans le feu éternel qui a été préparé pour le diable et pour ses anges."
Figure de style ?
Des gens sont punis éternellement par Dieu qui dit de pardonner aux autres, faites ce que je dis, pas ce que je fais...
Si on compare avec ma citation sur ceux qui font obstacle aux enfants pourquoi ne pas croire que Jésus veut leur mort ?
Le pardon, c'est pour le fidèle ou l'infidèle de base, pas pour le prophète (ou personne divine) et plus généralement Dieu qui lui se vengera de ceux qu'il a créés, éternellement.
La figure de style ? Sur les meules, jeter dans la mer, c'est pas pratique, tout ça.
La mort, elle, me paraît ressortir d'une comparaison des textes. Les uns sont pardonnés, femme adultère entre autres, on préconise l'exécution des autres, obstacle aux enfants, on promet une éternelle souffrance à beaucoup, beaucoup de gens, de manière vague, ceux qui n'auront pas été charitables, ça en fait des gens, et puis, joie, c'est vague donc quelque peu arbitraire.
Je ne vois pas ce qu'il y a d'irrationnel à comparer les textes.
Ni a remarquer que la responsabilité va jusqu'à la mort. Apologie du suicide ?
Il est en tout cas l'issue de ceux qui n'en ont pas : si on a trop la tentation de nuire aux enfants ou à d'autres, ou moins sublimement, mais cela n'a rien de honteux non plus, si on ne veut pas faire ou devenir quelque chose de simplement inacceptable pour ce qu'on estime être sa dignité, le suicide est bien souvent non pas un moyen, mais le seul.
Rédigé par : Noblejoué | 13 mars 2016 à 17:19
@eileen | 13 mars 2016 à 08:16
Il y a véritablement du dérapage mental dans l'air !
Comment oser mettre sur la même échelle de valeurs la pédophilie et la décoration remise au pizzaïolo Bartolone...??
Ahaha, concernant le Céline du blog, vous n'étiez pas au courant ?
Rédigé par : Deviro | 13 mars 2016 à 14:16
@Garry Gaspary | 13 mars 2016 à 10:07
« C'est toute la différence avec les christianisés qui sont des parents totalement irresponsables puisqu'ils acceptent de confier leurs enfants à un prêtre tout en ayant conscience qu'il peut très bien passer son temps à tripoter les gamins sans que personne ne moufte, y compris si cela s'ébruite. »
Vous racontez vraiment n’importe quoi. Je renonce à échanger avec vous sur ce sujet vu que vous êtes enfermé dans vos délires et je n’ai pas vocation à vous psychanalyser.
Rédigé par : Achille | 13 mars 2016 à 14:02
@ Noblejoué
Ne nous faites pas croire que vous n'avez jamais entendu dire que Jésus s'exprimait par paraboles ou allégories pour dispenser son enseignement relaté dans les quatre Evangiles. Une figure de rhétorique dont même des enfants de dix ans sont capables de comprendre le sens et les subtilités dès lors que l'on se donne la peine de leur donner le bon code.
Pour ne citer que quelques exemples de mémoire :
"Vous êtes le sel de la terre... Vous êtes la lumière du monde... Je vous envoie comme des brebis au milieu des loups... Si ton œil est un objet de concupiscence, arrache le..." Etc.
Rédigé par : Mary Preud'homme (savoir décoder !) | 13 mars 2016 à 13:59
@ Achille
Vous savez pourquoi on peut a priori confier son enfant à un instit d'une école publique sans trop s'inquiéter ?
Tout simplement parce que parmi les parents d'élèves existent des gens comme moi, peu ou prou déchristianisés, et qui n'hésiteraient pas à dénoncer a posteriori aux autorités compétentes le moindre incident.
C'est toute la différence avec les christianisés qui sont des parents totalement irresponsables puisqu'ils acceptent de confier leurs enfants à un prêtre tout en ayant conscience qu'il peut très bien passer son temps à tripoter les gamins sans que personne ne moufte, y compris si cela s'ébruite.
La meilleure preuve de ceci étant que, d'une manière générale, les violences sexuelles sur enfants sont, lorsqu'elles impliquent un instituteur, dénoncées par les parents des victimes alors qu'elles le sont par les victimes elles-mêmes et des décennies plus tard lorsqu'elles impliquent un prêtre.
On voit ainsi tout la force du lien familial qui unit le parent christianisé avec son gamin.
Après, je me rends bien compte que tenter d'expliquer ce que peut être un père ou une mère responsables à quelqu'un qui a été confié à des maristes, c'est un peu comme prendre un Stradivarius pour un Jacob Delafon...
Rédigé par : Garry Gaspary | 13 mars 2016 à 10:07
@ Noblejoué
Mais non, Jésus - l'évangile - n'invite pas à se tuer, et qu'est-ce que viennent faire Jean Moulin et l'apologie du suicide ici ? Il dit, de façon imagée, l'extrême gravité du péché en question, et il invite, en termes tout aussi extrêmes, à ne pas y succomber.
La pensée rationnelle, objective, fille de la pensée hébraïque et évangélique, pose en principe qu'on ne fait pas le bien en faisant le mal, et donc qu'on ne fait pas le bien en éliminant autrui, aussi coupable qu'on puisse juger qu'il est.
Nul n'est tenu de croire en la pensée rationnelle mais, sans elle, comment comprendre le monde, la vie, les hommes...
Rédigé par : Denis Monod-Broca | 13 mars 2016 à 09:20
Il y a véritablement du dérapage mental dans l'air !
Comment oser mettre sur la même échelle de valeurs la pédophilie et la décoration remise au pizzaïolo Bartolone...??
Rédigé par : eileen | 13 mars 2016 à 08:16
"Il est contre-nature de nier sa sexualité" (cf Philip Jaffé, spécialiste des déviances sexuelles..."le célibat des prêtres n’explique pas les débordements découverts récemment. Le problème est plus vaste...")
Rédigé par : Mary Preud'homme | 12 mars 2016 à 20:08
@ Denis Monod-Broca
"Non, Jésus ne veut pas la mort du pécheur. Vous ne comprenez pas. Quand il dit qu'il vaut mieux se jeter dans l'eau que pécher, il ne dit pas qu'il veut qu'on se jette à l'eau, il exprime la gravité de pécher et il invite à ne pas pécher. Ce n'est pas la même chose. C'est faire fond sur la responsabilité de chacun."
Il invite à ne pas pécher et vivre si on en est capable ou se tuer pour ne pas nuire aux enfants autrement. Si on est incapable de ne pas nuire aux enfants, alors il faut se tuer.
C'est ça, être responsable, être près à se retrancher du monde pour ne pas le polluer.
En appeler à la responsabilité, c'est en appeler à l'héroïsme. Jean Moulin ne voulait pas parler sous la torture, il s'est suicidé, exemple connu, il y en a d'autres, dans la loyauté... Eh bien, je ne doute pas qu'il y ait eu des gens capables de suivre la parole de Jésus, se tuer plutôt que nuire aux enfants. Eh oui ! Il arrive que malgré l'instinct de survie, la condamnation irresponsable du suicide par bien des religions, certains se suppriment pour ne pas nuire.
Très beau ! S'ils ne disent pas pourquoi, tout le monde trouvera leur suicide irrationnel, s'ils s'expliquent, tout le monde les méprisera. Oui, mais ils auront garanti aux enfants de ne pas être pollués par eux. Comme on coupait un membre gangrené pour qu'il n'infecte pas tout le corps, ils auront permis à des enfants de vivre par leur mort.
L'autre solution si la pulsion est trop forte ? Vivre en "faisant des efforts", oh, super si on se regarde accumuler des bons points... On dira quoi, qu'on a résisté des années ? Mais à la fin, tous ces efforts ne sont rien en regard d'avoir gâché un enfant... Non, la morale ce n'est pas des efforts pour accumuler des "mérites", c'est prendre l'autre en charge, le protéger de soi par tous les moyens, la mort au besoin.
C'est la responsabilité et l'absence de désir de récompense.
Rédigé par : Noblejoué | 12 mars 2016 à 18:49
@scoubab00 | 12 mars 2016 à 15:09
Sacré Roro. Ah, j'aimerais savoir : à propos de la grande sur-représentation des homosexuels parmi eux - les prêtres - vous vous basez sur telle enquête, telle étude pour asséner pareille assertion ?
Toujours pareil, avec les franchouilles. Ca ironise, ça bavarde, mais ça ne sait pas lire.
Je me base sur les propos du pape lui-même, gros malin ! Vous le sauriez, si vous vous étiez donné la peine de me lire.
Mais le faux intellectuel franchouille, tout contaminé qu'il est par sa sous-culture journalistique et universitaire, réclame toujours des "enquêtes" et des "études" - avant, bien entendu, de les récuser automatiquement parce que la "méthodologie" n'est pas à son goût.
Figurez-vous qu'il y a des signes beaucoup plus probants que les enquêtes et les études, c'est ce que voient les gens de leurs propres yeux. Cela s'appelle la réalité, mais comme le gauchisme vaporisé partout dans l'atmosphère en France depuis 1945 a aboli la réalité au profit du "marxisme scientifique", même des gens qui ne se considèrent nullement comme marxistes réclament des "études" pour confirmer que la pluie mouille.
Ensuite, viennent les "arguments" encore plus stupides, comme...
J'ai une hérédité chargée en matière de religion romaine et personne ne m'a à ce jour mis la main au panier, large au demeurant.
Autrement dit : moi ça ne m'est jamais arrivé, donc ce n'est arrivé à personne.
Le gros malin franchouille est capable de jeter des mots comme "apocope" dans la conversation, tout en sortant des imbécillités aussi énormes que celle-là.
Et d'autres :
Un hétéro enthousiaste peut faire aussi un excellent pédophile.
C'est la célèbre clé anglaise de la mauvaise foi tout terrain : y'en a d'autres aussi qui se conduisent mal, donc les méfaits de telle catégorie de la population ne comptent pas.
Oui. Il y a aussi des hommes non homosexuels qui sont pédophiles. Il n'en demeure pas moins que les homosexuels sont nettement sur-représentés parmi les pédophiles. Sale petit secret que le politiquement correct gauchiste cherche à dissimuler, car il va à l'encontre de sa doctrine selon laquelle l'homosexualité serait non seulement inoffensive, mais bénéfique.
Et là, il y a des "études", figurez-vous. Que je ne vous servirai pas sur un plateau d'argent ; à vous de bosser un peu pour les trouver. Je peux, le cas échéant, indiquer des "études" à des gens qui les demandent poliment, et de bonne foi, parce qu'ils cherchent réellement à améliorer leurs connaissances. Je ne suis pas chargé d'instruire malgré eux des sophistes militants qui font preuve d'emblée de leur malhonnêteté intellectuelle.
Quant à la sur-représentation manifeste des homosexuels parmi les prêtres et dans les séminaires, non seulement il y a les propos du pape qui devraient vous alerter et vous dispenser de votre ironie malvenue, mais il y a d'autres sources catholiques, des blogs américains traditionalistes en particulier.
Que je vous laisserai également rechercher, si le sujet vous intéresse vraiment. Le savoir, ça se mérite, et je ne suis pas un distributeur automatique de cette substance. Le socialisme et l'assistanat ont atteint des niveaux tout de même ahurissants dans notre pays, pour que des gens se sentent en droit de réclamer la becquée à ce point.
Une fois que vous aurez fait cette recherche, vous pourrez toujours assister successivement à une messe catholique, puis à une messe orthodoxe (ou catholique orientale, d'ailleurs). Si vous ne percevez pas une différence de virilité entre les deux, je ne peux rien pour vous.
Quelle est la différence entre les prêtres catholiques romains, d'une part, les prêtres orthodoxes et catholiques orientaux, d'autre part ? Le célibat n'est pas une obligation chez les seconds.
Après, on a aussi le droit de réfléchir.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 12 mars 2016 à 16:53
@ Noblejoué
Non, Jésus ne veut pas la mort du pécheur. Vous ne comprenez pas. Quand il dit qu'il vaut mieux se jeter dans l'eau que pécher, il ne dit pas qu'il veut qu'on se jette à l'eau, il exprime la gravité de pécher et il invite à ne pas pécher. Ce n'est pas la même chose. C'est faire fond sur la responsabilité de chacun.
Rédigé par : Denis Monod-Broca | 12 mars 2016 à 16:52
@ Robert Marchenoir
Sacré Roro. Ah, j'aimerais savoir : à propos de la grande sur-représentation des homosexuels parmi eux - les prêtres - vous vous basez sur telle enquête, telle étude pour asséner pareille assertion ? J'ai une hérédité chargée en matière de religion romaine et personne ne m'a à ce jour mis la main au panier, large au demeurant. Ou alors vous disposez d'un tarin bien évasé qui fera de vous dans une vie postérieure un golden retriever, un setter estimé ? Merci de nous éclairer, trop le nez dans le guidon et on voit plus rien.
Par ailleurs, un hétéro enthousiaste peut faire aussi un excellent pédophile, s'agissant plus pour ce dernier d'exprimer sa toute-puissance que de succomber à tel sentiment ou pulsion. "Pédé" et pédéraste n'ont pas forcément de nos jours le même sens, même si le premier est l'apocope de l'autre. Les amalgamer à propos des curés comme dans votre post d'hier ferait-il de vous un vestige ?
Rédigé par : scoubab00 | 12 mars 2016 à 15:09
@sylvain | 12 mars 2016 à 08:43
Beaucoup d'adrénaline pour rien !
Vous ne saviez pas que Bartolone rimait avec Corleone ?
Rédigé par : Deviro | 12 mars 2016 à 14:17
Il y a pire qu'un pédophile : Bartolone ! On arriverait presque à trouver une excuse à un pédophile mais pas à cet ignoble individu qui accumule les bras d'honneur au peuple et qui trône toujours au perchoir en toute impunité ; comment en est-on arrivé là ?
Rédigé par : sylvain | 12 mars 2016 à 08:43
@ S Carioca | 11 mars 2016 à 22:05
« Il y a toujours quelque chose, une élection si ce n'est présidentielle c'en est une autre, on trouve toujours un événement qui SEMBLE motiver un acte, une action. Mais il faut bien que les choses se passent un jour ! Le hasard avant tout, le déroulé lentissime de la justice... Il y a sûrement des élections mais là vous poussez le bouchon loin. »
La seule élection qui ait une incidence réelle sur les orientations de la politique nationale est l’élection présidentielle. Les élections législatives ne sont que la déclinaison de la première, vu qu’elles ont lieu dans « la foulée » de celle-ci. Les autres sont des élections à caractère secondaire, plus destinées à la gestion par délégation d’un territoire, d’une région, d’une commune.
C’est le pouvoir en place qui élabore les réformes en cours. Pour cela il dispose de deux moyens pour faire prévaloir ses idées novatrices : la pédagogie et la manipulation. La seconde n’étant souvent qu’une forme perfide de la première.
La pédagogie consiste à faire comprendre aux gens que c’est pour leur bien que l’on bouscule un peu leurs petites habitudes, transmises le plus souvent par tradition et auxquelles on se prête sans vraiment y faire attention.
La manipulation consiste généralement à prendre un fait divers particulièrement sensible, le monter en épingle, déformer un petit peu les faits pour les mettre plus en conformité avec l’idée à instiller dans les esprits et servir le tout aux médias qui se chargeront de faire monter la mayonnaise.
Résultat, ce qui était le fait divers en question devient une pratique honteuse propre à une communauté que l’on veut discréditer pour avoir montré une réticence coupable aux réformes proposées.
Une fois la machine lancée, même si par la suite la « cible » vient à démontrer sa bonne foi (ce qui pour une Eglise est bien la moindre des chose), le mal est fait. Certains esprits étroits demeureront convaincus que les curés sont tous des pédophiles.
A noter que certains n'ont besoin ni de pédagogie ni de manipulation pour en être convaincus. J'en veux pour preuve les commentaires de Garry Gaspary (Gégé pour les intimes), toujours aussi délirants.
Rédigé par : Achille | 12 mars 2016 à 08:01
@ Denis Monod-Broca
"Oui les actes pédophiles sont affreux, oui il vaudrait mieux se jeter à l'eau une meule au cou que d'en commettre. À quoi cela sert-il de le dire et le redire ?"
A beaucoup de choses, j'ai la faiblesse de croire ne pas parler pour ne rien dire. Et d'une, rétablir la vérité, les pédophiles ne sont pas les boucs émissaires de notre époque, Jésus veut la mort de ces pécheurs-là... Si vous me dites que ce n'est rien, la vérité, et la vérité sur notre époque ou Jésus qui n'est pas là pour tout excuser, qu'est-ce qui est quelque chose, je me le demande.
Donc, les gens, chrétiens ou non, en référence à Jésus ou non, ont raison de punir avec la dernière rigueur les abuseurs d'enfants. Voilà voilà, une conséquence pratique.
Une autre ? S'ils ont raison de châtier les criminels, ont-ils tort de châtier leurs complices ?
"La question en débat ici n'est ni la pédophilie ni le sort de tel ou tel prêtre pédophile. Elle est l'attitude de Mgr Barbarin."
Que vous dites et quand ça vous arrange. L'intitulé, c'est quand même "Dieu est contre la pédophilie !". Et d'autre part, qui a voulu faire des abuseurs d'enfants de malheureux boucs émissaires, vous ou moi ? Or cette attitude excuse donc donne le champ libre aux abuseurs d'enfants et, injuste, risque de compromettre la théorie mimétique aux yeux des non lecteurs de René Girard.
Pour toutes ces raisons et bien que j'aie au fond de moi un gigantesque à quoi bon, je me devais de réagir. Est-ce que je ne suis pas trop souvent complice de tout en me taisant ? Pas cette fois, vous jouez de malchance.
Pour les autres questions, accessoires, très accessoires que vous me lancez :
"N'est-il pas affreusement injuste de prendre pour cible cet évêque parce qu'il est évêque, parce que l'Eglise on le sait bien cache en son sein des meutes de prêtres pédophiles, parce qu'évidemment les évêques font passer la réputation de l'Eglise avant la souffrance des victimes, etc. etc. etc. ?"
L'évêque doit certes être présumé innocent. Mais je comprends que le public ait du mal à le faire au vu de l'attitude traditionnelle de l'Eglise dans ces affaires.
Néanmoins, la présomption d'innocence est un principe, qui doit être appliqué. C'est un effort à faire, de même que celui de pourchasser partout tous les abuseurs d'enfants et institutions complices.
Je dis très délibérément abuseurs d'enfants. Car ce n'est pas la tare psychologique de se sentir attiré par les enfants, le crime, mais d'en abuser. Comme il y a des pédophiles qui n'abusent pas d'enfants, reconnaissant leur effort moral, je fais celui de les distinguer des transgresseurs.
Rédigé par : Noblejoué | 12 mars 2016 à 06:06
Cher Jean le Cauchois 11/2/16 - 18.21
Pourquoi commencer en me reprochant d'aller "un peu loin" alors que vous êtes d'accord avec moi sur le constat... Vous n'êtes pas le seul, drôle d'habitude française que ne pas vouloir partager un point de vue même sur un blog. Il existe mille manières d'exprimer un point de vue, point barre.
Il y a ceux auxquels cette Légion d'honneur était destinée... et puis il y a tous les autres, les tailleurs, les coiffeurs, et maintenant le pizzaïolo... C'est une honte absolue... tous ces "manants" ont reçu la Légion du déshonneur, bien beau de dire yaka faukon... que proposez-vous d'autres, sinon dénoncer et caricaturer ce qui doit être réservé et exclusivement à ceux qui l'ont vraiment méritée.. et ils ne sont pas nombreux... Désormais elle est décernée en catimini... pour lui retirer de son éclat, une Légion d'honneur back street, sans doute. On se moque de nous !
Rédigé par : eileen | 12 mars 2016 à 05:38
@ Noblejoué
La question en débat ici n'est ni la pédophilie ni le sort de tel ou tel prêtre pédophile. Elle est l'attitude de Mgr Barbarin.
Oui les actes pédophiles sont affreux, oui il vaudrait mieux se jeter à l'eau une meule au cou que d'en commettre. À quoi cela sert-il de le dire et le redire ?
N'est-il pas affreusement injuste de prendre pour cible cet évêque parce qu'il est évêque, parce que l'Eglise on le sait bien cache en son sein des meutes de prêtres pédophiles, parce qu'évidemment les évêques font passer la réputation de l'Eglise avant la souffrance des victimes, etc. etc. etc. ?
Rédigé par : Denis Monod-Broca | 11 mars 2016 à 22:46
Achille !
Tout de même !
"Personnellement je trouve que cette histoire de pédophilie qui remonte aux années 80/90 tombe opportunément un an avant l’élection présidentielle."
C'est un argument utilisé par tous, surtout les politiques d'ailleurs, lorsqu'ils sont dans de sales draps, tout le temps et que je trouve à la fois abusif, infondé et déraisonnable.
Il y a toujours quelque chose, une élection si ce n'est présidentielle c'en est une autre, on trouve toujours un événement qui SEMBLE motiver un acte, une action. Mais il faut bien que les choses se passent un jour ! Le hasard avant tout, le déroulé lentissime de la justice... Il y a sûrement des élections mais là vous poussez le bouchon loin.
PS qui n'a rien à voir, ça me passe par la tête et j'aimerais bien qu'un jour l'hôte de céans se penche sur ce sujet : quand la justice "blanchit" un homme public qui après le claironne à tue-tête, suivi du bandwagon (toujours pas trouvé comment traduire ça) des journalistes et autres bêlants, trop souvent on omet de pointer le projecteur sur les attendus, souvent très sévères où il appert que le blanchi ne peut être condamné mais qu'il a fait des choses que la morale mais pas le droit réprouve. N'est-ce pas le cas de MM. Sarkozy et Woerth ?
Rédigé par : S Carioca | 11 mars 2016 à 22:05
Les institutions, c'est plus ce que c'était. Les joies de la sodomie par quelque manche à balai ne sont plus réservées qu'à une poignée de bidasses initiés, le service militaire obligatoire ayant été aboli lors de l'antépénultième décennie. D'autres formes de bizutage dans telle ou telle école d'exigence ont été, sont encore réprimées. Il est presque courant de voir certains parents morigéner enseignants ou soignants à traitement lorsqu'ils estiment que le travail dû n'a pas été fourni. Le prestige de l'uniforme existe encore, mais c'est plus pour le show que pour la fierté bien grégaire d'appartenir à un corps, une institution. Le libéralisme et son rejeton l'individualisme tend à relâcher le lien entre la société et ses cadres de représentation. Les avocats rentabilisent du viol ecclésial comme il le font avec du conflit de voisinage ou de la propriété intellectuelle, bon.
Ces institutions ont à se réinventer pour survivre, diriger, voiler, faire glisser sous un tapis confortable telle ou telle chose peu agréable. A moins que l'Eglise catholique ne soit un jour rétrogradée au rang de secte, épurée, très rajeunie, les fesses sur de la paille, entre un âne et un boeuf bio ? Et on repart pour un tour :)
Rédigé par : scoubab00 | 11 mars 2016 à 21:18
En cherchant sur Internet des articles sur "La Nuit du Chasseur", je trouve celui-ci, passionnant, et qui m'aide à comprendre pourquoi le sujet "Dieu est contre la pédophilie" m'a immédiatement fait penser à ce film.
Je cite un passage de l'article : "Certains cadrages sur le pasteur, la dimension sexuelle de son couteau à lame rétractable, la scène de la cave sont autant d'indices de la pédophilie, réelle ou supposée, de cet homme de religion.
Toutes ces lectures, qui se superposent sans s'annuler, contribuent à rendre passionnante la signification qui se dégage de cette œuvre de cinéma qui n’est simple qu’en apparence..."
http://www.film-et-culture.org/fiches/nuit-du-chasseur.pdf
Rédigé par : Lucile | 11 mars 2016 à 21:08
@ Denis Monod-Broca
"Quiconque donc se rendra humble comme ce petit enfant, celui-là est le plus grand dans le royaume des cieux. 5. Et qui recevra un seul petit enfant comme celui-ci en mon nom, me reçoit. 6. Mais celui qui scandalisera un seul de ces petits qui croient en moi, il vaudrait mieux pour lui qu'on lui pendît au cou une meule de moulin et qu'on le jetât au fond de la mer."
Une meule dans la mer au cou de celui qui s'en prend aux enfants ce n'est pas vouloir la mort du pécheur ? Il doit s'agir de thalassothérapie, alors.
Je trouve que Jésus, dans le cadre d'une société à peine de mort, a raison de la prévoir pour ceux qui nuisent aux enfants. Marrant comme les chrétiens veulent toujours rendre Jésus plus charmant qu'il n'est.
Tant qu'à moi, dans une société sans peine de mort, je ne peux certes pas la préconiser pour les pédophiles, mais les peines les plus sévères possibles. Oui, la pédophilie est devenue le crime comme autrefois l'adultère, et Jésus n'y est pas pour rien. Amusant, alors que je ne crois pas en Jésus, comme je ne mets pas, moi, cette part de son héritage sous le tapis. Remarquez, bien des gens contre les abuseurs d'enfants ne reconnaissent pas le rôle du christianisme dans cette évolution non plus.
Le fait de savoir si un dieu éventuel a voulu de la pédophilie et autres désastres, ou non, nous dépasse. Existence de Dieu ? Puissance ? Bonté ?
Mais le texte cité plus haut me paraît assez explicite.
Vous me semblez faire un Jésus tout doux qui n'a jamais existé, pas toujours contre le châtiment des coupables, qu'il n'assimile pas toujours à des boucs émissaires... Il dénonce ce mécanisme, change ce qui doit être rejeté, l'abuseur d'enfant et non l'adultère, incite certes au pardon, mais pas pour l'abuseur d'enfant, et ne va pas faire une morale oiseuse à César, en lui recommandant de ne pas châtier trop fort, pauvres choux, les traîtres... Je me demande si aujourd'hui, ses successeurs vont nous faire un César si faible que nous finirons soit morts, ce qui ne serait pas la plus grave, mais esclaves.
Rédigé par : Noblejoué | 11 mars 2016 à 18:45
Avec tout cela, on ne parle jamais de la cause primaire de la pédophilie des prêtres, qui est la grande sur-représentation des homosexuels parmi eux.
La droite catholique ne peut naturellement pas avouer ce sale petit secret, car cela irait à l'encontre de deux points essentiels de son dogme : l'interdiction de l'homosexualité et le célibat des prêtres.
Et la gauche anticléricale ne peut pas non plus le dénoncer, après tous les efforts qu'elle a faits pour nous convaincre de la nécessité d'accepter l'homosexualité partout.
Cependant, même un personnage aussi peu suspect de sympathies droitières que le pape François a, le premier à ma connaissance, mis en cause l'existence d'un "lobby homosexuel" au Vatican. Information qui a été rapidement balayée sous le tapis, sans susciter le déluge d'indignation et d'agitation médiatique qu'elle aurait mérité.
S'il y a, non pas quelques homosexuels connus, mais un lobby homosexuel au Vatican même, imaginez combien il doit y avoir d'homosexuels parmi les petits et les sans-grade de l'Eglise...
C'est sans doute pour cela que l'Eglise ne remet pratiquement jamais en cause le célibat des prêtres, alors qu'il s'agit à la fois d'une pratique tardive, non imposée par la Bible, motivée par des considérations économiques et terrestres, contraire au rôle du prêtre (comment peut-on préparer au mariage sans rien en connaître personnellement ?) et nullement universelle au sein du christianisme.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 11 mars 2016 à 18:35
@ eileen à 14:23
"C'est désormais la Légion d'horreur... avant de devenir celle du déshonneur"
Chère eileen, vous allez un peu loin. Tous ceux qui ont reçu la Légion d'honneur, par exemple pour un acte de bravoure spontané, dans un contexte militaire ou civil (comme le militaire américain qui est intervenu récemment dans le Thalys...) n'ont pas à regretter. Je ne sais s'il y a un "comité de contrôle d'attribution" de la Légion d'honneur (le président de la République est le contrôleur en dernier ressort, pendant la durée de son mandat ?). Mais que des Bartolone, arrivés au haut d'un cocotier, montrent leur véritable nature et que cela ne perturbe ni Hollande ni les socialistes qui les élisent, est une réalité française actuelle. A nous, à vous et à moi de nous appliquer à la corriger car heureusement, c'est possible à court terme. Mais gardons l'esprit de la Légion d'honneur pour tous ceux qui ont mérité cette notoriété.
Rédigé par : Jean le Cauchois | 11 mars 2016 à 18:21
Les athées et les socialistes ont des intérêts communs, parfois tellement convergents que les athées et les socialistes se confondent au sein de la même idéologie. L'ennemi commun est le chrétien et les affaires de pédophilie dans l'Eglise sont devenues un marronnier. Avec un cas particulier et un raisonnement erroné, il est tout à fait envisageable de généraliser. Si bien que dans certains journaux comme "Charlie", tous les prêtres et même tous les catholiques sont assimilés à des pédophiles. L'ignominie n'a pas de limites quand il s'agit de pourrir la réputation de l'Eglise.
Jésus était contre les marchands du temple et il n'a jamais été pédophile.
Rédigé par : vamonos | 11 mars 2016 à 17:52
@ hameau dans les nuages | 11 mars 2016 à 11:18
"Cohn-Bendit, le zébulon de la provocation, tournicoti ! tournicotons ! (...) mais il n'est pas le seul à avoir prononcé des paroles insensées dans les médias télévisuels dans une ambiance cosy autour d'une table"
Sujet, verbe, complément. Lorsque Cohn-Bendit ECRIT, dans un livre autobiographique, je cite :
"Il m’était arrivé plusieurs fois que certains gosses ouvrent ma braguette et commencent à me chatouiller. Je réagissais de manière différente selon les circonstances, mais leur désir me posait un problème. Je leur demandais : Pourquoi ne jouez-vous pas ensemble, pourquoi m’avez-vous choisi, moi, et pas d’autres gosses ? Mais s’ils insistaient, je les caressais quand même"
...pensez-vous vraiment que ce soit des déblatérations télévisuelles dans une ambiance cosy autour d'une table ?
Dany le Rouge avait 23 ans en 68, 30 ans lorsque son livre a été édité, entre-temps il a juste été instituteur de maternelle.
Coup de pot, en Allemagne...
Rédigé par : breizmabro | 11 mars 2016 à 17:28
@Jean-Dominique Reffait le11 mars 2016 à 01:59
"Il y a en effet une grande bizarrerie à placer de jeunes adolescents sous la responsabilité d'un homme qui, sur le plan affectif, est éventuellement fragilisé par son célibat. On ne le ferait pas dans la vie profane, on se le permet dans l’Église..."
Désolé ce genre de situation n’est pas propre qu’à l’Eglise, il est très fréquent dans l’Education nationale et les clubs sportifs s’occupant de jeunes adolescents. A priori le nombre d’actes de pédophilie étouffés et étant parfois sanctionné en Justice est du même ordre.
Pour ce qui est de l’affaire de Mgr Barberin, je vous conseille de lire le billet de http://www.koztoujours.fr/toute-la-verite-rien-que-la-verite.
Il est sans complaisance mais expose bien la chronologie de faits, et j’ai la faiblesse de penser que si dans le même contexte cela avait mis en cause un principal de lycée ou un recteur, cette affaire n’aurait pas été autant médiatisée.
Précision : je suis agnostique et ne fréquente l’église que lors de cérémonies obligées visant des tiers : obsèques, mariages et baptêmes.
Rédigé par : Trekker | 11 mars 2016 à 15:48
Le cardinal est l'objet des attentions de la Justice. Que cette dernière suive son cours. En attendant... présomption d'innocence ou faut-il la refuser parce qu'il s'agit d'un abominable catho ? Et qu'elle juge en toute sérénité, en espérant ne pas tomber sur un syndiqué mal disposé.
Mais il y a peu, on apprenait, comme le rappelle un commentaire, que l'Education nationale avait attribué un poste d'enseignant à un pédophile notoire et reconnu comme tel. C'était, en l’occurrence, faciliter la commission d'un délit car, avec de tels individus, la récidive est très probable. Faciliter un délit, c'est un délit. Punissable comme le délit lui-même. Certes, dans une administration, il est difficile d'identifier le coupable, celui qui a pris la décision. Mais il existe : c'est le ministre !
Or, non seulement il n'y a pas eu de poursuites mais on n'a pas entendu ce concert d'indignation qui accable aujourd'hui le cardinal. Il faut juger tout le monde à la même aune.
Rédigé par : Solon | 11 mars 2016 à 15:27