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06 mars 2016

Commentaires

Giuseppe

Pour en terminer avec la délicieuse Emmanuelle Cosse qui aura fait avaler des bonbons à l'anis à tout un parti EELV.

Finalement les écolos, pour un maroquin vous les débauchez et en faites des brouteurs de tapis rouge même pas recyclable tant il a vu des renoncements, allez ils finiront tous en déchets ultimes.
Risible, mais triste pour ceux qui y croient encore.

Giuseppe

La délicieuse réception des Barto frères et Cie.
Bon, à ce qu'il paraît les frais de bouches sont réglés par les marchands de pizzas dans les locaux de la République. Nous avons donc décidé avec les copains de réserver les mêmes lieux pour la fête des voisins.
Nous porterons bien sûr comme à l'accoutumée nos propres victuailles, par contre pour les locaux, la classe ! Vite prenons rang la demande va affluer. Après les frères et sœurs les amis, les voisins, et les chômeurs.

Pauvre démocratie, de petits bourgeois et de méchants avantages, ils ne se rendent même plus compte de ce qu'ils font, tellement boursouflés d'avantages de toutes sortes sous la pluie des dorures de l'Etat. Et pendant ce temps-là la révolte gronde, cela ne vous rappelle-t-il pas certains épisodes de notre histoire ?

Ecoeurant !

Giuseppe

Excellente image de la justice, Benzema pourra rejouer en équipe de France, finalement ce qu'il a commis s'apparente à un vol de billes dans une cours de récré...

Pauvres de nous, comme si nous avions besoin de ce personnage à n'importe quel prix. Il ne fera pas gagner ! Comme le soulignait Didier Roustan, je crois, au Real de Madrid n'importe quel joueur sur une jambe serait capable de mettre des buts.

Giuseppe

Ils devaient être les chantres de la concertation, notre Président normal, le champion du dialogue et l'on assiste plus que jamais à la plus grande cacophonie de le Ve !

Pas un seul consensus, que de l'à-peu-près, tout est remis en cause, retoqué. Un dessin du Canard souligne bien cette difficulté et propension à l'indécision de notre Président.

Nous avons un pays difficile à réformer, les effets d'annonce de NS OU BLM rentrent toujours dans la case on dit mais on ne fera pas.
Finalement, de l'écheveau, quel fil faut-il tirer pour que tout suive et se tricote.

Le poteau d'arrivée est proche, FH est encore en selle mais pour combien de temps ?

calamity jane

Hors sujet certes mais il circule en ce moment qu'un "repenti" aurait confié une liste de vingt-deux mille noms de DèCHE(T) à des services britanniques...
Hein ! ces assassins seraient contents d'être assimilés à la mafia ?!
Une information à creuser ; non pour les noms de la liste mais pour meilleure configuration de l'organisation... parce que le brave "repenti" aurait précisé que cette organisation n'avait rien à voir avec l'islam !!

Giuseppe

@Trekker
"Malgré tous les défauts qu’on leur prêtait, les ex-fonctionnaires de l’Etat en charge des collectivités territoriales (des préfets aux plus modestes membres des DDE) étaient bien plus soucieux de l’intérêt public et donc de l’usage de l’argent des contribuables. Ajoutez à cela que les cas de prévarication en leur sein étaient fort rares !"

Je confirme ! Vers 2010 une de mes dernières interventions sur un bâtiment de génie civil, j'ai été confronté à un des derniers des mohicans - comme il se surnommait - de la défunte DDE ou le peu qu'il peut en rester. J'ai lu toute l'amertume d'une disparition annoncée dans les mots de l'ingénieur maître d'ouvrage opérationnel.
Abnégation, contrôle technique tout y passait en sa présence, grande rigueur intellectuelle, technique et morale.

J'ai vu arriver en même temps ces armées mexicaines des territoires, pléthore d'intervenants, ce fameux millefeuille, après on s'étonne que les charges aient progressé de près de 3 milliard d'euros.
Aucun politique n'a envie que tout cela cesse enfin, nous sommes fichus ! Et il reste tant à accomplir...

Nouvelle profession qui prolifère dans les territoires, ainsi que la désigne mon voisin, le fameux "cargat de missiou", avec lui nous sommes sauvés ! Il suffit de le croire.

breizmabro

@ M. Bilger

Vous voulez savoir ce que je pense de Macron ?

Je vais vous le dire (comme dirait un certain NS ;-))

Pour moi Macron c'est comme un cocktail :

un zeste d'enfant de bonne famille bourgeoise provinciale
un zeste de provocation à ses parents pour son amour affiché à sa prof, mère de trois enfants
quelques zestes dans facultés renommées (sans diplôme confirmé)

Il a prétendu avoir réalisé un mémoire sur l'intérêt général, en rapport avec la philosophie du droit de Hegel, sous la direction d'Étienne Balibar mais ce dernier indique ne pas avoir de souvenir ni de trace de cet épisode (Wiki).
Non démenti par l'intéressé.

Une bonne utilisation des réseaux familiaux pour entrer à la banque Rothschild
une dose d'audace, de jeunesse et d'investissement personnel pour mener à bien une bonne fusion acquisition (Nestlé)
une bonne vista pour prendre les 2 millions d'euros de départ de chez Rothschild, préalable à son accession à l'Elysée (sur commandite de Jacatali) pour faire du lobbying (bien joué ! m'a glissé à l'oreille Thomas Fabius ;-))
un peu d'intelligence pour comprendre qu'en 2010 la droite devra passer la main, Strauss-Kahn ou pas.

Aujourd'hui la banque Rothschild demande le retour sur investissement.

S'il a été bien briefé ça devrait se faire :-D

Comme c'est un garçon fidèle à ses intérêts, il fait ce qu'il faut.

Vous avez ma réponse ?

Claggart

@calamity jane
@breizmabro

Je ne fus pas du "Bel Espoir" mais j'ai connu le Père Jaouen alors qu'il était aumônier à la prison de Fresnes et venait souvent nous voir pour des débats dans la boîte jèz où j'étais en taupe ; je me rappelle la passion, l'humanité et la chaleur qu'il manifestait en nous racontant des histoires sur les voyous qu'il fréquentait.

Bref un grand homme, ainsi que le Père Maucorps S.J. avec lequel il a lancé le "Bel Espoir".

Qu'à côté de ces deux-là nous paraissent minables les FH, NS, etc.

PS : j’attends avec impatience la réaction de qui vous savez à un commentaire de fils de jèz

Lucile

@ Giuseppe
"C'est un peu comme l'inflexion de la courbe du chômage, il s'agissait de la faire baisser mais on n'a jamais dit quel en était le point de référence".

Complètement d'accord, c'est à cela qu'on s'aperçoit que c'est de la com et rien d'autre.

Giuseppe

Rien de bien nouveau, Macron veut démanteler l'Europe, d'autres nombreux le pensent depuis longtemps ; il n'est rien de le dire mais sans en définir un périmètre précis ce sont des ballons jetés dans les airs qui retomberont toujours.

C'est un peu comme l'inflexion de la courbe du chômage, il s'agissait de la faire baisser mais on n'a jamais dit quel en était le point de référence. Petites phrases toujours contre grands projets qui ne voient jamais le jour ou qui cachent les échecs les plus cuisants.

breizmabro

@Claggart | 08 mars 2016 à 13:08

Vous avez eu raison d'avoir une pensée pour le père Jaouen mais qui se souvient encore de lui et son immense amour pour les gens de peu, les tombés du panier...

A une (lointaine) époque ou je poursuivais des études mieux entraînées que moi, je faisais des "piges" pour le Télégramme de Brest. C'est dans ces conditions que j'ai pu rencontrer le père Jaouen et son "rafiot craquant de la coque au pont", ce Bel Espoir de jeunes à la dérive.

C'était un personnage, de ceux qui ne mâchent pas les mots pour le dire (et le faire dire).

A voir ou revoir, le reportage que Thalassa lui avait consacré depuis l'Aber Wrac'h.

Franck Boizard

Comme vous l'avez compris à mes différents commentaires, je suis désespéré par notre fausse démocratie pseudo-représentative et vrai gouvernement des médiocres. C'est pourquoi je n'attache que peu d'intérêt aux saltimbanques qui occupent la scène politico-médiatique.

J'aspire à une démocratie beaucoup plus directe et non pas représentative, quelque chose comme la Suisse à l'ancienne (la Suisse contemporaine souffre des mêmes maux que nous). Le tirage au sort y aurait sa place, parmi d'autres procédures.

La chose n'est pas difficile à imaginer. Un peu de bon sens suffit (mais il est vrai que le bon sens est devenu rare à cause de l'intellectualisme et du fétichisme des mots qui sévissent, du fait du trop-plein de demi-intellectuels).

En revanche, il est malaisé d'imaginer comment nous parviendrons à cet état souhaitable de démocratie.

Je sais pourtant une chose : la démocratie directe n'est possible que dans de petites entités, où les citoyens vus d'en haut ne sont pas que des statistiques, où il y a toujours le gendre de mon médecin, le père d'un copain d'école de mon fils, une connaissance de régiment de mon oncle, qui connaît le président de la République.

Or, de ce point de vue, il y a de l'espoir. La tendance semble être à la réduction des espaces politiques. Sous la pression de l'invasion migratoire et de la crise de l'Euro, on est en train de passer de la politique mondiale (ONU, FMI...) et continentale (européisme) à la politique nationale. Et si le Brexit survient, cette tendance s'accentuera. C'est déjà un progrès.

Tipaza

Le ministre de l'Economie Emmanuel Macron plaide pour une réorientation du projet européen, avec "des changements de traité" dans les prochaines années, estimant que "si nous continuons à ne rien faire, l'Union et la zone euro se déliteront d'elles-mêmes", dans un entretien à L'Express à paraître demain. Alors que la France comme l'Allemagne connaîtront des "élections majeures" en 2017 (présidentielle en France, fédérales outre-Rhin), le ministre juge qu'il faut "utiliser cette synchronisation pour mener un débat européen et dire la vision que l'on porte", avertissant que "si les gens ne croient plus en l'Europe et en la zone euro, il faut les démanteler". (Le Figaro ce soir)

Par cette déclaration Macron efface tous les reproches que je lui faisais le 7 mars à 10 :13.
Pas de doute il lit le blog de P. Bilger, et mes commentaires.
Et il en tient compte. Il a corrigé son comportement, je le félicite.
Il doit poursuivre dans cette voie.

Qu’il prenne position contre l’invasion de l’Europe par des clandestins et il aura toute sa place… à droite, la vraie évidemment !

calamity jane

@Claggart

Le Bel Espoir vous en fûtes ?

Giuseppe

Pour le coup Macron a éclipsé tout le monde, où est donc passé Placé le vieux jeune sénateur qui n'en pouvait plus de ne pas pouvoir rentrer au gouvernement ? Vous savez, celui qui avait une ardoise de PV de quelques dizaines de milliers d'euros.
Bon, c'est ce qui l'a fait connaître certes, mais on ne va pas lui demander de recommencer pour exister. D'ailleurs s'est-il acquitté jusqu'au bout de sa dette ?
Au Sénat, au moins dans la torpeur, il pouvait être crédible, confronté aux réalités il paraît tout petit en plus il suit un régime.

On a envie de crier "Macron ! Macron ! Macron !", mais dans le fond pourquoi ? J'ai oublié le nom de la ministre de la Culture sans doute doit-elle payer ses PV.
La brave Myriam dont je suis sûr qu'elle a des qualités, mais dans un huit sans barreur elle rame avec tous les autres, la ligne d'arrivée n'est pas loin, bon, elle retrouvera une équipe.
Elle est rentrée au plus mauvais moment, la mêlée recule, le pack se fait ressemeler, aucun ballon propre pour elle, que des passes dans les chaussettes et la troisième ligne adverse qui la chasse.

Décidément on est dans le dur pour ce gouvernement qui n' en finit pas d'agoniser, sous perfusion, il arrive à survivre, la colère monte et les jeunes s'y mettent. Jamais mécontentement ne fut si grand, les jours à venir vont être tendus, pour peu qu'il pleuve et que le terrain soit boueux, les rucks d'oppositions vont être terribles.

Il manque à cette équipe l'essentiel, une paire de demis, demi de mêlée demi d'ouverture, sans eux aussi forte que soit l'équipe elle ne peut gagner.
Dans ce gouvernement les fondamentaux ont été oubliés, vision et stratégie, sinon vous perdez. L'exécutif s'est contenté de botter en touche, alors que l'équipe aurait dû être à l'offensive.
La synthèse c'est pour les mous, les valeurs de conquête et de conviction se forgent dans la poussée avec sa colonne vertébrale, les demis, trop inexistants depuis le début.

Giuseppe

Je suis prêt à parier que Macron disparaîtra comme il est venu. Ephémère sans doute, les appareils n'aiment pas les intrus, en fait sans rien dire finalement d'important, tout le monde l'adore.
Je me souviens de sondages où l'antenne TV préférée des Français était la 2, en fait TF1 caracolait en tête sans jamais être dépassée.

Macron est une nouveauté, fabriquée des médias, certes il a le minois frais mais les autres ont tellement le cuir tanné qu'il paraît encore plus jeune qu'il n'est en vérité.
Imaginez sur la même photo Cambadélis et ses cheveux gominés, Le Guen au crâne lustré, notre ministre Macron passerait pour un jeune premier, les people adorent cela, les plans rapprochés et les contes de fées pour ménagères occupées par leur brushing.

Pour le coup, les journaux reverdissent, ils se raccrochent aux branches et aux quelques paroles énoncées qui sortent du langage habituel, les médias vont le porter jusqu'au bout il faut bien créer le suspens alors qu'il n'y en aura pas.

Mary Preud'homme

@Claggart | 08 mars 2016 à 13:08

Là je vous rejoins. Grand respect pour le Père Jaouen.
Et mépris pour ceux qui foulent aux pieds nos valeurs et nos symboles (à l'image de Hollande) en élevant un tyran tortionnaire, pourfendeur de la liberté d'expression, financeur du terrorisme et asservisseur des femmes, au rang de chevalier de la Légion d'honneur. Quelle claque pour ceux qui l'ont vraiment méritée !
Dans ce cas comme dans bien d'autres, n'est-ce pas - uniquement - le système pourri à la racine qu'il faille incriminer, sachant que le système n'est qu'un "machin" instrumentalisé par des hommes (ou femmes), en cette occurrence lâches et serviles. Lesquels nous font honte en avilissant et déshonorant notre pays. Comme dans le cas présent avec cette histoire de décoration !
Et pour renverser ce système pervers, il faut des hommes et femmes à poigne et de conviction à tous les niveaux. Rien à voir avec des technocrates prétentieux et bardés de diplômes qui ne se sont jamais coltinés aux problèmes de terrain, qui ne roulent que pour eux et en lesquels le peuple ne pourra jamais se reconnaître.

Trekker

@Franck Boizard le 08 mars 2016 à 16:51
"Le tirage au sort n'est pas une idée idiote. On le fait pour les jurés d'assises, qui prennent des décisions plus graves que n'importe quel parlementaire absent (pléonasme)..."

Exact. De plus le tirage au sort serait bien plus représentatif (relire vos cours sur les calculs de probabilité) des diverses sensibilités de nos concitoyens, que l’introduction de la proportionnelle partielle ou même intégrale dans les élections nationales. Celle-ci immanquablement serait trustée par les partis politiques et ferait le jeu des micro-partis par leur rôle charnière dans la constitution des majorités.

En outre et surtout, nos actuels partis politiques (de gauche comme de droite) ne sont pas plus représentatifs des opinions de nos concitoyens que les syndicats des salariés et patronaux. Cela car le nombre de leurs adhérents réels (payant leurs cotisations) - en pourcentage du nombre d’électeurs en âge de voter - est même inférieur à celui des syndicats ! Ajoutez à cela le biais introduit par leurs adhérents quasi obligés, salariés des structures dépendant desdits partis politiques : collectivités territoriales et organismes émanations de celles-ci (sociétés d’économie mixte, syndicats à vocations multiples, etc.).

@Giuseppe le 08 mars 2016 à 11:22
"La pire des délégations fut d'avoir laissé le porte-monnaie aux régions et autres instances territoriales. L'Etat régalien et son fonctionnaire attitré comptait les sous comme un épicier après les années 60, avec toutes les avancées qui en ont découlé, pas de dettes ou peu est synonyme de liberté d'entreprendre" 

Vous résumez hélas tous les bienfaits de la décentralisation à la française, qui au final n’a fait que recréer de multiples baronnies, comtés et duchés. Cela avec pour résultat un gaspillage éhonté de l’argent du contribuable et sans risquer de sanctions : seuls les élus trop cupides ou pas habiles doivent rendre des comptes à la Justice.

Malgré tous les défauts qu’on leur prêtait, les ex-fonctionnaires de l’Etat en charge des collectivités territoriales (des préfets aux plus modestes membres des DDE) étaient bien plus soucieux de l’intérêt public et donc de l’usage de l’argent des contribuables. Ajoutez à cela que les cas de prévarication en leur sein étaient fort rares !

Pour en revenir au sujet du billet de notre hôte, Macron, hormis son habileté oratoire, n’est ni pire ni meilleur que ses semblables : Valls, Hollande, Juppé, Sarkozy, Le Maire, etc. Tous étant issus du même moule qui forme et sélectionne nos pseudo-élites politiques, seul « l’habillage » du verbe change entre eux !…

Deviro

@Lucile | 08 mars 2016 à 17:33
"Heureusement qu'on a ce blog pour refaire le monde."

Je crois que tout est dit, là ! Merci à Lucile !!

Si Emmanuel Macron tombe sur ce blog, il risque de s'étouffer de rire, entre les diagnostics péremptoires, les prédictions, pronostics, élucubrations, conclusions intello-psycho-FreudoUbuesque sur sa personne et sur son destin...
C'est n'importe quoi, c'est très amusant.
J'allais oublier => ...ahaha

Jabiru

@Lucile

Pour gagner, une équipe doit jouer collectif. En politique rien de collectif, c'est du chacun pour soi en écrasant les autres pour prendre leur place. Et ils se détestent tous. C'est la raison pour laquelle l'homme providentiel est une vue de l'esprit.

Lucile

@protagoras

C'est une piste ! Je cherche à l'explorer.

Figure de l'éternelle jeunesse oui et non, en tout cas pas sur le mode Peter Pan ! On le retrouve souvent associé à des plus vieux, et en position de préféré, ou de fétiche (son ex-prof devenue sa femme, "assistant"-disciple de Ricœur, petit prodige propulsé par Attali, gage de modernité du parti socialiste, chouchou intermittent de Hollande détesté par les aînés jaloux.... ).

Figure christique, pas vraiment, il pactise trop pour ça avec les puissants, se range du côté de l'élite, traite les ouvrières d'illettrées, caresse les patrons dans le sens du poil, n'a apparemment pas un sens immodéré du sacrifice. Plus technocrate qu'inspiré. On est quand même loin du sermon sur la montagne.

De faux airs du "Petit Prince" peut-être, qui pose innocemment des questions métaphysiques, comme s'il venait de naître, et qui ne parvient pas à faire son trou. Trop pur en quelque sorte, venu d'ailleurs, et éphémère parmi nous. Mais là encore, ça colle plus ou moins bien.

Bref, ce n'est pas encore lui qui nous débarrassera de la tyrannie. Juppé non plus d'ailleurs... Dommage. Il va falloir qu'on s'y colle nous-mêmes. Heureusement qu'on a ce blog pour refaire le monde.

jlm

@Lucile

Merci pour votre analyse et en effet vous avez raison sur les points que vous énumérez : pas besoin de sauveur (ou de sauveuse, aujourd'hui journée des droits des femmes), pas de grand manitou, mais des équipes travaillant ensemble : mais comment marcher sur les ego démesurés de nos politiques, hauts fonctionnaires, lobbyistes de tout poil trop grassement nourris pendant que d'autres crèvent de faim et de tristesse ?
Oui vous avez raison ce ne sont pas les personnes qu'il faut mettre en cause mais un système tout entier. Néanmoins, de plus en plus d'hommes et de femmes n'acceptent plus la fatalité : par exemple, la plainte par des familles de victimes dernièrement contre l'administration belge qui doit rendre des comptes sur ce qu'elle n'a pas fait pour empêcher les attentats à Paris : le fatalisme du moindre effort ne convainc plus, les gens veulent savoir (idem pour les commerçants de la région de Calais qui n'attendent pas d'être au fond du gouffre pour demander qu'on les en sorte). Ceux qui prennent des décisions qui nous engagent tous doivent prendre la mesure de leur responsabilité. Qu'enfin l'on cesse de dérouler le tapis rouge devant des personnes quelconques qui se trouvent où elles sont parce que le système l'a permis (quand celles qui travaillent vraiment reçoivent les miettes).

Et même si le système est devenu autodestructeur comme le robot "Hal 9000" il me semble que ce sont des hommes et des femmes qui ont seuls le pouvoir de l'arrêter, à condition de ne pas accepter la logique du "computer".

Franck Boizard

@ Trekker | 08 mars 2016 à 02:51

Oui, le tirage au sort n'est pas une idée idiote. On le fait pour les jurés d'assises, qui prennent des décisions plus graves que n'importe quel parlementaire absent (pléonasme).

Lucile

@jlm

Je suis tout à fait d'accord avec vous pour n'idéaliser personne, en particulier parce que je continue de penser que ce sont avant tout les infrastructures d'un pays, ses lois, la stricte séparation des pouvoirs et le bon fonctionnement de ses institutions qui garantissent aux citoyens les conditions d'une vie aussi bonne que possible. Il me paraît illusoire et dangereux de dépendre d'un sauveur, ou du grand manitou, ou d'une star. On a plutôt besoin de catalyseurs qui par leur manière de faire travailler ensemble les autres, et de les dynamiser, nous fassent sortir du rouge et nous remettent en marche sans nous bassiner avec leurs leçons sur le vivre ensemble. Un gouvernement, ce devrait être avant tout des équipes au travail, et non des individus en mal de promotion personnelle, en train de se placer pour les prochaines élections.

On peut discuter pour savoir si Macron est conformiste ou pas, libéral ou pas. Mais à mon avis, ce n'est pas le problème. La plupart des gens qui nous gouvernent sont des gens de talent, plus ou moins conformistes, plus ou moins libéraux, plus ou moins étatistes. Certains écrivent même des livres, d'autres jouent du piano... Mais je ne crois pas que nos problèmes viennent de là. Ils viennent de ce que la loi et les gens chargés de la rendre ne font pas consensus, de ce que l'école ne joue pas son rôle, de ce que les lobbies, associations etc. non représentatifs tirent les ficelles, de ce que les politiciens font des fausses promesses, de ce qu'une part croissante de l'argent public est engloutie à des fins électoralistes, de ce que l'administration est en situation de monopole face au citoyen ordinaire, et enfin de ce que nos édiles se prennent pour des pédagogues et non pour des élus. Les Français en sont restés à la monarchie absolue, remplacée pat l'État et ses administrations. Les administrations donnent l'impression de n'avoir à rendre de comptes à personne. Nos représentants élus, et les gouvernements issus des élections, n'ont pas de prise sur elles, elles sont devenues comme l'ordinateur dans "2001 : l'odyssée de l'Espace", difficiles à désactiver, et hostiles si on cherche à les contrôler.

Quelle équipe au pouvoir s'attaquera au problème ?

protagoras

Une tentative psychanalytico-théologique sur E. Macron.

L’Etat, ou tout autre figure plus ou moins spectaculaire - les libéraux y substituent le "marché" - prétend se constituer comme substitut du Père ; sa disparition, son effacement ou sa dilution offrent, comme dans toute bonne démonologie, la possibilité du contrat.

E. Macron comme fabrication d'une sorte de figure christique amenant une "nouvelle alliance", ou figure "faustienne" de l'éternelle jeunesse ?

...Ces considérations sont du "n'importe quoi", mais ça détend.

Claggart

Dimanche dernier est mort un homme, que j'ai connu, à des années-lumière de tous les jean-foutre qui nous gouvernent, ou qui y aspirent.

Il s'agit du Père Jaouen S.J.

On en parle peu, et à côté de cela on donne La Rouge à un saoudien !

Honte à nous.

sbriglia

"J’avais 20 ans, lui en avait 80. J’étais censé m’occuper du travail de secrétariat et d’archivage et progressivement il m’a fait lire tous ses textes ; il me demandait de les commenter et il répondait point par point à mes remarques. Nous sommes entrés dans une forme de dialogue intellectuel qui s’est progressivement cristallisé et qui a duré presque quatre ans. Période pendant laquelle j’ai participé à l’accouchement de La Mémoire, l’Histoire et l’Oubli, livre qu’il venait de commencer lorsque nous nous sommes rencontrés pour la première fois. C’est Paul Ricœur qui m’a enseigné la philosophie, et qui m’a fait lire les classiques. Il avait cette idée que nous sommes des nains sur les épaules de géants, et qu’en commentant les grands auteurs, on continue leur pensée. Cet enseignement a été mon école intellectuelle et l’est toujours. J’essaie à mon tour d’appliquer ces quelques règles qu’il m’a transmises.

Avec un tel maître, n’avez-vous pas eu envie de mettre vos pas dans les siens et de vous consacrer entièrement à la philosophie ?

En travaillant avec Paul Ricœur, j’ai eu le temps de beaucoup réfléchir à sa vie et je n’ai pas eu envie d’avoir la même que lui. Il me manquait dans ce quotidien universitaire une forme d’action, de participation à la chose publique, d’interaction avec les décideurs, de vie trépidante. Je me suis aperçu un jour qu’il avait écrit toutes ses grandes œuvres après 60 ans. Je savais que je n’arriverais jamais à attendre si longtemps ! J’ai décidé de continuer à apprendre, d’essayer tout au moins – j’ai poursuivi mes études de philosophie et commencé une thèse sur l’intérêt général avec Étienne Balibar."

(Entretien avec E.Macron, journal de Sc. Po avril 2010, n°158)

eileen

Jamais je ne consulterai Wikipédia... trop d'informations y seraient aussi valables que ce que l'on glane dans les cafés du commerce que je ne fréquente pas non plus !

Savonarole@sbriglia

"Il obtient par la suite un DEA de philosophie à l'Université de Paris-X - Nanterre" (fiche Macron, vérifiée).
Appuyez donc sur la sornette avant d'entrer...
Rédigé par : sbriglia | 08 mars 2016 à 09:10

Elle risque une mauvaise chute car elle n'utilise que ses pieds.

Giuseppe

Inscription volontaire sur listes pour tirage au sort, incorporation dans les décisions à égalité de vote avec tous ces oligarques qui nous cumulent des dettes comme coule l'eau.
2200 milliards de trou ! Cela mérite que le citoyen ordinaire puisse y mettre le nez.

La pire des délégations fut d'avoir laissé le porte-monnaie aux régions et autres instances territoriales. L'Etat régalien et son fonctionnaire attitré comptait les sous comme un épicier après les années 60, avec toutes les avancées qui en ont découlé, pas de dettes ou peu est synonyme de liberté d'entreprendre.

La part de fonctionnement dans toutes ces assemblées est de l'ordre de 60%, après on s'étonne qu'il ne reste plus un centime pour investir si ce n'est créer de la dette à l'envi et de fait nous appauvrir.

Dans une commune du sud, je crois me souvenir, au rond-point d'entrée on voit se dresser un immense doigt qui paraît-il simule un cadran solaire. On pourrait dire que l'instigateur de ce projet avait perdu la boussole, alors qu'il y a tant à faire.
Avec l'argent des autres...

jlm

@Lucile
"Encore un talent gâché, et une espérance étouffée dans l'œuf"

Sans doute, mais prenons garde à ne pas trop idéaliser ces personnalités apparemment atypiques mais tellement conformistes et en parfaite adéquation avec le libéralisme aveugle et inégalitaire perpétué par ceux qui savent en tirer profit - comment expliquer sa fortune si rapide autrement ? -, qui génère de plus en plus de révoltes. De révoltes et de guerres. La colère enfle dans toutes les couches de la société et personne ne sait quoi répondre, pas plus un Macron qu'un autre. Quant à François Hollande, la manière dont il s'assoit sur nos principes est proprement HALLUCINANTE et la relation de dépendance qu'il crée ou poursuit vis-à-vis de certains pays est EFFRAYANTE.

Lucile

Merci sbriglia.

On a tous envie d'y voir un peu plus clair et d'anticiper, au-delà de l'incessante communication des politiques, de leur prétention mal placée à la pédagogie (que j'exècre), de l'affichage de leurs bonnes intentions, de leurs tours et de leurs détours. Et de leur appétit jamais complètement rassasié pour toujours plus de pouvoir. Ça me rend dingue de les voir toucher à tout et légiférer à tour de bras sans gérer pour autant les problèmes qui s'accumulent. Ce projet minable sur le Code du travail, c'est une parodie, une comédie grotesque, une séquence de faux marchandages qui offensent et durcissent les positions sans rien régler. On nous amuse avec les petites mesquineries entre Valls et Macron, et les malaises réels ou supposés de Madame El Khomri, on en rigole comme au guignol, mais le gouvernement est tétanisé par la peur de la rue, il n'y avait qu'à voir Hollande, Le Foll et Valls au salon de l'agriculture. Plus le gouvernement est faible, plus il réclame un renforcement de ses pouvoirs ; l'économie n'est plus une priorité. Je veux bien croire que Macron veut sincèrement des institutions justes, mais le gouvernement auquel il appartient maintient le pays dans des blocages archi-dangereux et aggrave l'état de faillite. Macron c'est un mirage.

Xavier NEBOUT

Si le socialisme est le mal et destructeur de l'humanité, c'est parce qu'il est l'idéologie de l'irresponsabilité.

Si une femme tue son mari, c'est parce qu'elle était sa victime.
Celui qui vole, c'est parce qu'il en a besoin.
Le respect de la parole donnée, c'est l'atteinte au mystère de l'être.
Celui qui tire au flanc et prends des congés maladie bidon, c'est parce que son employeur ne le motive pas.
Le fonctionnaire fait semblant d'être surchargé, c'est pour qu'on ne diminue le nombre des fonctionnaires.
Un chef de service gaspille l'argent pour épuiser son budget avant la fin de l'année, c'est parce que sinon, on lui donnera moins l'année prochaine.

Un travailleur indépendant, un véritable responsable de son destin, c'est un vilain.
Là, on retrouve l'esprit du monde féodal du Moyen Âge, mais pas dans le sens de l'irresponsabilité, car la société féodale était non pas socialiste, mais solidaire, très solidaire.

Le vilain du village, c'était celui qui n'était pas solidaire, alors que dans le monde agricole des grandes propriétés féodales, la solidarité était immanente à toutes les relations sociales.
Le petit seigneur du XIIe siècle ne vivait pas mieux que ses serfs.

Le socialisme hait l'histoire, parce qu'il ne supporte pas la vérité.
Il faut mentir sur la religion, sur le Moyen Âge, la Révolution, le Second Empire, la guerre de 14, celle de 39, sur tout, car c'est pour le bien, et il se pense le bien.

Il serait temps de mettre Martine Aubry et autres s... de son espèce dans un cachot avant qu'elle ne coûte quelques centaines de suicides de plus par la ruine de notre pays.

sbriglia

@eileen
"Nouvelle sornette : il est faux d'affirmer que Macron aurait fait des études de philosophie !"

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"Il obtient par la suite un DEA de philosophie à l'Université de Paris-X - Nanterre" (fiche Macron, vérifiée).

Appuyez donc sur la sornette avant d'entrer...

eileen

A chaque jour sa commémoration... il y a donc chaque année un 8 mai ! ahaha

"Il n'y a pas de Mozart féminin car il n'y a pas de Jack l'Eventreur féminin" (Camille Paglia)

"Les femmes voient mieux que les hommes. Les hommes voient paresseusement du moment qu'ils ne s'apprêtent pas à agir. Les femmes voient, même sans aucune intention d'agir" (Emerson)


la meilleure à venir !

"Un bon critique aussi, c'est l'épouse ; elle vous fera sentir le peu que vous êtes" (Jacques Chardonne)

ahaha

eileen

Emmanuel Macron ? Il est peut-être le profil, l'image, le porte-fanion de ceux/celles qui refonderont le paysage politique français.

Il faut faire éclater ces "vieux partis" politiques usés. Quand on entend ce matin les revendications du porte-parole de l'Union des Etudiants Communistes, comment un jeune de 20 ans en 2016 peut-il encore militer pour un parti mort depuis des décennies, à moins de sortir de coma ?

Des "vieux partis" il faut faire table rase, virer ceux usés jusqu'à la corde et créer quelque chose sociologiquement représentatif de la France.

Trekker

@Franck Boizard le 07 mars 2016 à 13:28
"Yves Guéna est décédé il y a quelques jours. C'était un énarque et un ministre. Mais c'était aussi un peu autre chose : un homme qui a rejoint à 17 ans la France Libre et a combattu pendant deux ans, jusqu'à sa blessure en Normandie. Alors Emmanuel Macron, il est bien gentil..." 

Yves Guéna faisait partie de cette catégorie d’hommes qui furent des grands serviteurs de l’Etat, tels Robert Galley, Pierre Guillaumat, etc. Ils avaient en commun entre autres le sens de l’Etat, servir et non se servir, des convictions et des compétences. C’est en s’entourant de personnes comme eux que de Gaulle put à partir de 1958 relever la France bien mal en point. Dans la décennie précédente de la IV° République le personnel politique ne valait guère mieux que celui des années 20/30, hormis Mendès France dont le « système » se débarrassa très vite après qu’il nous a sorti du bourbier indochinois.

Certains diront que c’est une coïncidence, mais Guéna - Galley - Guillaumat - Mendès France, etc. venaient des FFL (l’horreur gaulliste absolue pour notre ami Xavier Nebout).

Dans la génération actuelle des prétendants au pouvoir - ou le détenant - on retrouve en version contemporaine les mêmes traits déplorables que chez leurs prédécesseurs des années 20/30 et de la IV° République. A croire que dans notre pays pour qu’émerge une nouvelle génération de serviteurs de l’Etat dignes de ce nom, ce ne peut être que suite à l’effondrement du pouvoir précédent, suite à son enfermement dans une guerre/expédition militaire.

J’en arrive à me demander si la solution proposée par certains est si irréaliste : tirage au sort, au sein de tous les électeurs, des députés et sénateurs avec renouvellement d’un quart ou tiers tous les trois ans. Statiquement on ne risque pas d’avoir plus d’incompétents, de corrompus et d’imbéciles qu’actuellement !... Mais cela impliquerait que les partis politiques renoncent à leur viager électoral et à leur système de cooptation, et reviennent à leur mission d’origine : cercles de réflexions et propositions. Mais j’ai bien conscience qu’on n'est pas prêt de voir se « suicider » tous ces pseudo-brillants esprits !…

Giuseppe

Petite digression sur les politiques, quoique : Bartolone frère décore Bartolone frère de l'Ordre national du mérite... Il fait paraît-il d'excellentes pizzas.
Toutes proportions gardées, pour les bâtisseurs du viaduc de Millau je me demande de quoi ont-ils pu être décorés, je suis perplexe.

On dit toujours qu'on n'est jamais mieux servi que par soi-même... et par la famille. De grands cuisiniers tous les deux, de renommée mondiale sans doute, fers de lance de l'export français, pourtant je croyais la pizza napolitaine.

Mongénéral avait choisi Jacques Anquetil en son temps pour ses exploits sur piste et sur route, mondiaux, Bartolone a choisi Bartolone pour ses exploits en salle d'un arrondissement de Paris.
Certaines arrière-cuisines doivent bien rire, il y avait le Label Rouge, maintenant le Label Barto, il fallait le faire et l'oser ! C'est fait !

A tous les maçons, carreleurs, plombiers etc. Le label truelle et acétylène. Ce gouvernement est plein de surprises.

Giuseppe

@ Lucile | 07 mars 2016 à 18:02

C'est toujours avec plaisir que j'observe vos réactions, lucides, sans aucun doute l'éclairage amené sur Macron est pertinent, on pouvait trouver étrange - c'était mon cas - son rapport au pouvoir et sa culture, je me demandais ce qu'il pouvait faire là au sein d'un exécutif.
Jaquatali je ne l'enfoncerai pas plus il le fait tout seul très bien.

tynop

Monsieur Bilger, je choisis cette case (ou ailleurs ?) pour un petit commentaire sur votre débat récent avec le Pr Finkielkraut. Je ne serai pas étonné si vous ne le publiez pas, je souhaite seulement que vous en ayez connaissance si c'est possible.
Dans cette émission vous dites ce qu'on peut en effet apparemment penser des journalistes, et beaucoup de téléspectateurs vous ont approuvé. Ceci dit, comme il ne vous est pas venu une seule fois à l'idée que les journalistes ont très généralement un employeur, il faut se souvenir qu'ils doivent comme tous les salariés s'aligner sur le dit et le non-dit de celui par lequel ils sont payés. Naturellement je vous entends protester vainement que je ne vous apprends rien, mais c'est donc aux propriétaires des gros media qu'il faut s'en prendre, et vous ne l'avez pas fait. Pas besoin d'être journaliste pour en embaucher et les faire ramper, il suffit d'avoir l'argent. Donc de votre part, monumentale distraction, ou monumentale naïveté, et même complicité objective avec les propriétaires en question. La prochaine fois que vous vous exprimerez sur les media, faites-le donc sans prononcer une seule fois le mot journaliste, ça sera un net progrès.
Celui qui a dit des journalistes qu'ils étaient soit des p... soit des chômeurs, en a dit politiquement nettement plus que vous.

Jean le Cauchois

"Les jeunes, nouvelles idoles ?" + "Emmanuel Macron : le délicieux danger"
Et voyons les applications pratiques du jour :

1 - Thomas Piquemal, 47 ans, directeur financier d'EDF, en poste depuis six ans, démissionne en considérant l'endettement présent et à venir d'EDF trop compliqué à assumer (par lui ?)

2 - Emmanuel Macron, 39 ans, ministre de l'Economie, considère qu'EDF et son projet de Hinkley Point (deux réacteurs EPR en Grande-Bretagne) ne présentent pas de risques

3 - Xavier Girre, 47 ans, venant d'entrer à EDF, est nommé directeur financier d'EDF

Ma facture d'électricité, reçue aujourd'hui, vient de faire un bond en avant. Par ailleurs, j'attends ma prochaine invitation annuelle (technique) pour aller voir l'état d'avancement de l'EPR de Flamanville. L'an dernier il ne manquait pas grand-chose (techniquement) pour "que ça démarre". Je pense que les Anglais du projet Hinkley Point sont au courant, et Emmanuel Macron aussi.

eileen

Nouvelle sornette : il est faux d'affirmer que Macron aurait fait des études de philosophie !

eileen

70% des Français - interrogés ahaha - seraient pour le changement !
Quel changement ? Dans cette poignée de sondés, aucun doute, aucun n'a la même définition du changement, quant auX changementS encore moins.

La somme des demandes individuelles de changement n'a jamais fait et ne fera jamais un projet collectif !

La loi Travail ne fera pas baisser le chômage, pourquoi perdre autant de temps à ergoter/s'étriper pour un projet qui ne remplira jamais un carnet de commandes, c'est la notion de salariat qu'il faut revoir.

Certains chefs de PME diraient que "si" ils embaucheraient, ce sont des promesses d'intention rien de plus, pour tenter la démonstration de sa positivité, rien de plus.

Les étudiants ont raison ahaha de descendre dans la rue c'est de leur âge ahaha, toutefois il serait plus utile et astucieux de suivre de bonnes études, pas psycho. Peu d'élus etc. ??, d'innover s'ils en sont capables... Le meneur de ces étudiants sera le nouveau Bruno Julliard sans doute, donc fonctionnaire avec un emploi à la mairie !

Il est toujours étonnant de voir les étudiants - avant même d'avoir un travail rémunéré après des études médiocres - de s'inquiéter si jeunes de leur contrat de travail, et d'abord de ses avantages et de leurs retraites... qu'ils montrent d'abord ce qu'ils savent faire de productif dans une entreprise, à moins que leur projet de vie soit d'intégrer la Fonction Publique.

Lucile

@ Giuseppe
"On pourra toujours se demander quel est le but d'un Macron"

Je serais tentée de penser que dans le cas d'Emmanuel Macron, c'est la philosophie qui l'a mené à la politique. Récemment il a parlé de ses réticences philosophiques à propos je crois de la déchéance de nationalité, je pense que ça correspond exactement à sa manière de penser la politique, c'est-à-dire en philosophe.

On peut comprendre sa démarche et admirer la sincérité qu'il y a à passer de la pensée à l'action. On peut cependant craindre que le philosophe au pouvoir, poussé à se mettre en accord avec lui-même comme le requiert la cohérence philosophique, succombe à l'échafaudage rationnel d'une pensée qui menace de prendre le dessus avec une tendance totalitaire. Il me semble que Ricœur, le maître à penser de Macron, a évoqué le nécessaire conflit moral entre pratique et théorie. Il y a donc de quoi être rassuré. Mais quand j'entends un intellectuel comme Attali jouir de sa propre pensée et nous façonner d'un ton doux un futur radieux, je frémis. Je suis d'autant plus sensible à l'humilité d'un Finkielkraut qui reconnaît que la politique n'est pas son rayon et qui se contente d'apporter son éclairage sans plus.

Jean-Paul Rousselot

Bonjour,

E.Macron provocateur et social libéral ?
Est-il souverainiste ?
Ancien militant au MDC la pépinière de JP Chevènement.
Qui voudra lui faire de la place dans l'un des partis politiques actuels ?
Au PS ? non, il dérange, et les jeunes hiérarques de 60 ans ne lui feront pas de place.
Il lui faudra créer son parti, avec des financiers, et dès 2017.
Mais des hommes comme Marcel Dassault, cela n'existe plus. Lui a créé J.Chirac.

On en reparlera en 2027, il aura 49 ans, et peut-être un destin national, si…

Giuseppe

@ Lucile | 07 mars 2016 à 10:52

Beau chant du cygne sous votre écrit, juste, on pourra toujours se demander quel est le but d'un Macron, une carte de visite à l'export peut-être ?

caroff

Philippe Bilger, après Bayrou l'éternel centriste béarnais, après Juppé le gaullo-chiraco adoubé par la gauche et les médias, voilà que vous nous vendez du Macron bruxello et américano compatible...

On dirait un éditorial du Point !!

Alex paulista

"Mes enthousiasmes ou mes détestations ont été mûris par le temps ou m'ont envahi dans l'intuition de l'instant. Je ne les ai jamais regrettés et au demeurant il me semble que même pour le meilleur, j'ai su nuancer et hiérarchiser entre le passable, le bon, l'excellent et l'exceptionnel. Qu'on ne me jette donc pas une pierre que j'ai déjà évitée !"

Quand même ! Souvenez-vous de vos éloges de la fraîcheur de Lula, aussi grandes que le triplex auquel il renonce avec mansuétude ou le nombre de pédalos qu'il commande auprès d'entreprises amies pour traverser sa mare, ou le salaire de l'emploi fictif proposé généreusement par le PDG de Pactual à celui qui est invité à se taire et à rester en prison. Il va bientôt y avoir des morts si les incitations financières ne fonctionnent pas...

En revenant sur Macron... Bien sympathique, intelligent. Hollande a trouvé son Fabius (un peu moins brillant mais meilleur communicant), il le brandira comme symbole de jeunesse pour briguer un second mandat.
Pour le même résultat : une illusion de jeunesse qui s'évanouit bien vite.

@ Xavier Nebout

La remise pour paiement anticipé que vous proposez existe depuis longtemps au Brésil. Elle est très courante et fonctionne bien, même quand la loi n'interdit pas le recours aux pénalités de retard.

sbriglia

Lucile, la plus lucide...

Franck Boizard

"...Ce ministre, dont plus personne ne doute qu'il aura un destin au-delà de ses attributions d'aujourd'hui, présente une personnalité véritablement atypique."

Plus personne ? Comme vous y allez, il y a moi (au moins).
Le coup du "politicien original issu de la société civile", on nous l'a déjà fait cent fois. Depuis JJSS (1962 !), le coup du beau gosse qui va balayer tous les pachydermes de la politique, on a l'habitude.

@ Denis Monod-Broca | 06 mars 2016 à 10:50

Pour une fois, je suis entièrement d'accord avec vous. Macron, c'est de l'UMPS pur jus comme on en fait depuis trente ans. Comme Juppé. Et promis au même déplorable échec.

@ yoananda | 06 mars 2016 à 11:18

Oui.
Le problème de notre hôte, c'est qu'il refuse de désespérer de nos politiciens. Il refuse de voir la vérité en face, celle que constate Philippe de Villiers (et bien d'autres) : la politique, c'est aujourd'hui la carrière des minables, des arrivistes sans scrupules, sans talent et sans idées.
La vérité toute simple, c'est qu'il n'y en a pas un pour rattraper l'autre : Macron vaut Juppé, qui vaut Bayrou, qui vaut Sarkozy, qui vaut Hollande, qui ne vaut rien, et si, par hasard, l'un d'eux valait plus que les autres, il arrêterait de faire de la politique.

Ce n'est désespérant que si l'on croit que toute la vie publique de la France est dans le cirque politique.
Mais la France vit en dehors des politiciens, certes gênée et trahie par eux, par leurs règlements, leurs lois, leurs impôts, mais elle s'efforce tout de même de vivre.

Le renouveau viendra de ceux qui voudront servir et non se servir, qui auront souffert pour la France, dans leur chair, dans leur fortune ou dans leur réputation, qui pourront nous expliquer dans quelle prison ou sur quel champ de bataille les a entraînés leur amour de la France.

Macron, lui, son amour de la France ne l'entraîne que de bonus en poste de haut ponctionnaire, que de conseil d'administration en plateau de télévision, quelle souffrance ! Quel dévouement ! Quelle merveille !

Il nous faut une autre trempe que les lapins de coursive à la Juppé ou à la Macron dont le seul risque qu'ils courent est de se fouler la cheville sur les moquettes trop épaisses des salons parisiens.

Yves Guéna est décédé il y a quelques jours. C'était un énarque et un ministre. Mais c'était aussi un peu autre chose : un homme qui a rejoint à 17 ans la France Libre et a combattu pendant deux ans, jusqu'à sa blessure en Normandie. Alors Emmanuel Macron, il est bien gentil...

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