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18 mars 2016

Commentaires

Noblejoué

@ Garry Gaspary et anne-marie marson

Pourquoi se disputer pour une expression telle que "en vérité" ? Qu'est-ce que ça serait si vous parliez théologie... En vérité, je trouve l'expression bien usée.
Pas vous ? Et puis, il faut pouvoir assumer, après Jésus et Nietzsche. Non ?

Qu'on se dispute sur le sens (éventuel) du monde, sur tel fait qui est arrivé ou pas, bien.
Mais pour un mot ?

Les mots ne sont pas les choses, ils ne servent qu'à les désigner ainsi que les raisons et sentiments et autres caractéristiques du monde et de l'Homme. Se disputer à propos d'outils ? Les mots ne sont ni aux uns ni aux autres, ce sont des outils qui ne servent qu'à condition qu'on les échange.
Ils ne se thésaurisent pas, enrichissent chacun d'être échangés avec tous.

anne-marie marson

@Garry Gaspary
Il paraît que le mot "vérité" a le pouvoir de leur donner l'illusion qu'ils sont autre chose que des ânes complètement incultes.
Après, les coutumes, hein...

Contrairement à vous, je sais que je suis un âne complètement inculte, mais je me soigne.
Je ne veux pas que vous utilisiez des expressions qui ne vous appartiennent pas.

Mary Preud'homme

Qui a écrit cela, de qui parlait-il et à quel sujet ?

"...habitué à un fonctionnement de société qui lui convient, pas toujours bienveillant pour ce qui vient perturber des acquis anciens... je le redis, peu enclin à accepter la différence perturbatrice."

Mary Preud'homme

@ Jérôme | 23 mars 2016 à 14:04 à MP

Le coup de pied de l'âne !

Jérôme

Bonjour Philippe,
Bonjour Garry,
Bonjour Mary

Cher Garry,
Mon propos sur le racisme transpirant ne concernait pas notre hôte mais la représentation nationale, en l'occurrence les quelques députés que j'ai entendu s'exprimer face à Mme Taubira.
Peut-être n'ai-je pas été assez clair.

Mary,
L'insuffisance vous conduit à la suffisance.

Garry Gaspary

@ anne-marie marson

Conclure son discours par un "En vérité, je vous le dis" n'est en rien un blasphème, mais une coutume millénaire lorsque se trouvent, parmi ceux qui vous lisent ou vous écoutent, des beaufs abrutis à un tel point qu'ils sont capables d'écrire une énormité quasiment à chaque mot comme c'est le cas dans votre dernier commentaire.

Il paraît que le mot "vérité" a le pouvoir de leur donner l'illusion qu'ils sont autre chose que des ânes complètement incultes.

Après, les coutumes, hein...

jlm

@Mary Preud'homme
"Par ailleurs, ne pas confondre traite et esclavage..."

Absolument. Merci pour la référence bibliographique ajoutée à ma liste des livres à lire ou consulter.

sylvain

@anne-marie marson | 21 mars 2016 à 14:04
"Je prie donc Garry Gaspary de respecter les chrétiens et les christianisés et de ne pas utiliser l'expression "En vérité je vous le dis" qui dans sa bouche est un blasphème."

S'il n'avait mis que ça dans sa bouche...

Mary Preud'homme

@jlm 9:06
"...En effet il est regrettable que les lobbies antiracistes liés aux départements d'outre-mer ignorent délibérément cet aspect de l'esclavage..."

Il me semble qu'ils ne l'ignorent ni ne le relativisent mais ils souhaitent d'abord s'attacher à ce qui les touche personnellement. Comme le dit très justement Françoise Vergès dans l'un de ses livres "La Mémoire enchaînée", "sans un examen et un tri de l'héritage" (sous-entendu de la traite négrière qui n'a touché que les Noirs), "ce passé restera un passif, une assignation à résidence". Et pour dépasser ce traumatisme, ce passif, il faut justement commencer par faire l'inventaire au plus près des mémoires.
Par ailleurs, ne pas confondre traite et esclavage...
Quant à Aimé Césaire, il a souvent dit qu'il fallait dépasser la victimisation sans pour autant faire l'impasse sur l'histoire, ce que beaucoup de gens peu informés (et surtout non concernés) ont bien du mal à comprendre.

anne-marie marson

@Bitoma | 18 mars 2016 à 17:36
Monsieur Bilger est un raciste et un aigri invétéré. Il continuera à parler de Christiane Taubira qui l'obsède jusqu'à la mort. Taubira vous a manifestement beaucoup marqué. Mais être obsédé jusqu'à ce point est une maladie grave, presque de la folie !

On ne sait pas où est la folie, chez Monsieur Bilger, ou bien plutôt chez Bitoma et Garry Gaspary.
D'après les informations divulguées dans la presse, certains des assassins terroristes n'auraient jamais dû sortir de prison, tous avaient une fiche "S".
Est-ce que le laxisme (que certains comme Garry appellent une grande connaissance du droit) dont a fait preuve Madame Taubira n'est pas responsable de ce massacre ? Elle n'en répondra jamais. Le fait d'avoir été femme, noire et indépendantiste y a été pour beaucoup.
Les parents de certaines victimes du Bataclan ne connaissent pas l'heure de la mort de leur enfant.
Pourtant dans le Notre Père, Dieu nous parle de l'heure de notre mort.
Je prie donc Garry Gaspary de respecter les chrétiens et les christianisés et de ne pas utiliser l'expression "En vérité je vous le dis" qui dans sa bouche est un blasphème.

Garry Gaspary

@ Michel Deluré

L'accusation de racisme est effectivement grave, et je suis totalement d'accord avec vous pour proposer qu'elle doit en conséquence être étayée.

Cependant, nous vivons dans des temps d'une beaufitude extrême où l'on tente de nous convaincre que l'accusation de racisme est plus grave que le racisme lui-même : j'ai vu et lu sur ce blog des commentaires ouvertement racistes, je n'ai vu aucun des beaufs qui me cherchent aujourd'hui des noises pour ce que j'ai écrit s'en offusquer. Je viens affirmer que P. Bilger est raciste, j'apporte des arguments étayant cette affirmation, et les mêmes beaufs viennent parler de ma mauvaise foi mais ne tiennent aucun compte de mes arguments.

La mauvaise foi, donc...

La première et la seule vraie caractéristique d'une personne qui n'est pas raciste est de ne pas supporter le racisme. Dès lors, j'ai du mal à comprendre comment on peut être de mauvaise foi lorsqu'on accuse de racisme quelqu'un qui reçoit des commentaires racistes et qui décide néanmoins de les publier sur son blog.

Le souci de la liberté d'expression, me dira-t-on peut-être ? Mais ce souci peut-il autoriser P. Bilger à enfreindre consciemment la loi alors que d'un autre côté, le pénaliste intransigeant qu'il est nous explique à longueur de blog qu'il ne peut exister aucun motif valable pour cela, le motif idéologique étant d'ailleurs et sûrement le dernier recevable ? On peut très bien militer pour la liberté d'expression tout en respectant la loi française.

En vérité, je vous le dis : on peut affirmer que P. Bilger est raciste en étant d'une bonne foi totale.

@ Jérôme

J'ai du mal à saisir ce qui objectivement peut vous faire dire du point de vue de P. Bilger concernant C. Taubira qu'il ne transpire pas le "Ce n'est pas une femme, et qui plus est une négresse, qui va nous faire la leçon". Autrement dit, j'ai du mal à saisir ce qui objectivement pourrait dans tel point de vue vous faire dire que ce dernier transpire la misogynie et le racisme, et qui ne se trouve pas dans le point de vue de P. Bilger sur C. Taubira.

En gros, vous me dites que P. Bilger n'est, selon vous, pas raciste parce qu'il vous est sympathique.

En l'occurrence, ce n'est pas votre sympathie envers P. Bilger qui est ici importante pour bien juger, mais uniquement votre capacité d'empathie envers Mme Taubira.

jlm

@Noblejoué, (esclavage/sociétés anciennes) je suis en train de lire le chapitre sur l'esclavage dans le livre de Raoul Lonis "La cité dans le monde grec" (A Colin) : très intéressant d'y apprendre (page 82) que, bien qu'il soit impossible de chiffrer le nombre des non-libres (à Athènes), "la population servile était partout beaucoup plus nombreuse que la population civile".
Nos sociétés "modernes" perpétuent ces pratiques ancestrales de domination ce qui interpelle sur la faible capacité de l'espèce humaine à perdre ses mauvaises habitudes.

@Mary Preud'homme, Noblejoué

Je n'ai pas suivi tous vos échanges mais je puis apporter un complément d'information bibliographique concernant le livre de Malek Chebel "L'esclavage en terre d'Islam" , http://www.herodote.net/Le_regard_d_un_anthropologue-article-290.php
En effet il est regrettable que les lobbies antiracistes liés aux départements d'outre-mer ignorent délibérément cet aspect de l'esclavage.
Aimé Césaire n'aurait pas été aussi aveuglément idéologue, lui qui avait refusé de se laisser enfermer dans le carcan communiste.

Noblejoué

@ Mary Preud'homme

Si, j'ai entendu parler du pavé (mais pas lu) ainsi que de la polémique. Pour ceux qu'elle intéresse :

http://www.clionautes.org/spip.php?article925

Je suis pour la liberté pour l'Histoire... J'ai tendance à plus croire les historiens que les autres sur la question et quand ils sont divisés, comme il est naturel sur certaines questions, à suspendre mon jugement.

Je me rappelle les attaques contre Pétré-Grenouilleau mais pas des périphéries, et le fait, paraît-il, qu'il avait failli arrêter ses recherches m'avait choqué... Des années plus tard, son livre m'a rassuré sur le fait que ce n'était pas le cas pour lui et parce que cela aurait pu, je pense, créer un précédent.
Et de plus, "Qu'est-ce que l'esclavage ?", lui, n'est pas un pavé, et se donne enfin l'ambition de définir un sujet qu'on a beaucoup traité sans se donner la peine de le délimiter.

Ce n'est que mon point de vue, celui de quelqu'un qui s'est longtemps intéressé à l'Histoire surtout par le biais de l'Antiquité, et a toujours gardé en tête la question de l'origine, la définition, le pourquoi de l'esclavage et de son effacement, à vrai dire pas entièrement réalisé de nos jours.

Mary Preud'homme

@ Noblejoué
""Une histoire globale", qui définit enfin l'esclavage, livre né malgré l'hostilité de Taubira envers un historien ne mettant pas en exergue la traite transatlantique ?"

Vous n'avez manifestement jamais entendu parler d'un pavé de 470 pages (ouvertement négationniste) intitulé "Les traites négrières" de ce même Pétré-Grenouilleau qui était en réalité l'ouvrage qui avait déclenché des réactions hostiles et indignées de l'ensemble de la communauté antillaise, guyanaise et africaine et pas seulement celles de Christiane Taubira ou de Claude Ribbe.

Mary Preud'homme

@Achille | 20 mars 2016 à 11:21
"Mais il est vrai que de nos jours critiquer une personne de couleur c’est être raciste... etc."

Sauf que le terme personne de couleur (emprunté à l'anglais coloured) est impropre, le blanc comme le noir n'étant pas des couleurs au sens propre du terme !

Noblejoué

Est-il permis de remercier Taubira pour le mariage pour tous et son verbe lyrique et Bilger pour la liberté d'expression qu'il laisse sur son blog ?

Est-il permis de glisser un erratum ? Quelqu'un m'a fait remarquer hors blog qu'en fait notre hôte avait défendu Taubira contre les attaques racistes. Ce qui m'a fait me le remémorer alors que je l'avais oublié. Donc, je le dis ici.

Est-il permis de remercier Taubira d'avoir rappelé la problématique du racisme et de remercier Olivier Pétré-Grenouilleau pour "Qu'est-ce que l'esclavage ? Une histoire globale", qui définit enfin l'esclavage, livre né malgré l'hostilité de Taubira envers un historien ne mettant pas en exergue la traite transatlantique ?

Est-il possible de complimenter Taubira d'être partie à cause de son désaccord sur la déchéance de nationalité comme d'être restée aussi longtemps que possible au pouvoir ?
Si on se croit en mission, il faut s'accrocher, si on croit qu'il arrive quelque chose d'incompatible avec sa conscience, partir.

Un jour, on aura du mal à comprendre les polémiques autour de l'ex-ministre de la Justice.

Mary Preud'homme

@sylvain | 20 mars 2016 à 17:16

Prouvez-le et assumez ce que vous dites...
Il manque votre nom et votre photo pour que nous soyons convaincus de votre sincérité !
Facile de jouer les "matamore" en s'abritant prudemment derrière un pseudo...

sylvain

@Achille | 20 mars 2016 à 11:21
"Mais il est vrai que de nos jours critiquer une personne de couleur c’est être raciste, s’opposer à l’Islam radical c’est être islamophobe, ne pas approuver la politique d’Israël c’est être antisémite, dire du mal d’une femme politique c’est être misogyne, se moquer d’un étudiant qui après dix ans d’études n’a réussi qu’à décrocher une licence c’est se comporter comme un vieux c…
On vit une époque formidable !"

Eh bien moi je suis tout ça à la fois et j'en suis fier ! Surtout quand je vois l'état de délabrement mental des gros beaufs gauchistes antiracistes christianophobes islamophiles etc., je me dis que j'ai eu de la chance d'y échapper.
Evidemment je suis blanc hétéro chrétien de droite FNiste... un p'tit rappel, ça ne fait pas de mal de temps en temps.

Mary Preud'homme

@ Jérôme

Vous n'avez toujours pas répondu à la question suivante :
à votre avis, qui jette l'anathème et qui sont ces gens dont vous devinez qu'ils transpirent le racisme en leur prêtant des propos ou des pensées que l'on peut tout autant imaginer vôtres ?... (Mary Preud'homme/19 mars 2016 à 20:58), question formulée suite à votre commentaire du 19/3 de 8:55 soupçonnant entre autres des personnes désignées de façon allusive (et donc facilement reconnaissables) de "transpirer" le racisme à travers leurs propos.
Ayez au moins le courage et l'honnêteté d'assumer ce que vous avez écrit plutôt que botter en touche et reprendre après moi un traité auquel je vous renvoyais, non pour que vous en fassiez une exégèse faussée, mais pour que vous le lisiez (ou relisiez en entier) avec profit et en tiriez les conclusions qui s'imposent et non des justifications oiseuses à vos accusations sectaires. La seule leçon à tirer de ce traité écrit au tout début des années cinquante étant qu'il faut résister à la tentation d'une forme de rente de situation de victime, en se repliant sur son identité pour aller au-delà, le seul combat à mener étant celui de la reconnaissance d'une commune humanité entre tous les êtres humains. Un repli identitaire qui était peut-être compréhensible il y a soixante ans (j'ai d'ailleurs moi-même connu le lynchage et une discrimination raciale infiniment dure) mais qui est devenu aujourd'hui totalement improductif, voire dangereux car revêtant souvent une nouvelle forme de racisme à rebours.

Giuseppe

@ Jérôme | 20 mars 2016 à 11:01

En somme vous êtes comme tous les accoudés de ce comptoir, ni pire ni meilleur. Bon, j'ai bien entendu votre analyse, mais l'écriture n'est pas un blog.

Exilé

@sbriglia
Chez nous c'est "admonestation paternelle" à la quinzième voiture volée...

Et si l'on met le feu à cette automobile comme à quelques dizaines d'autres à l'occasion du Nouvel An ou bien pour tout autre motif, ce qui est normalement un crime passible de dix ans de prison ne donnera lieu à aucune poursuite en France, pays champion dans la ponte de lois inappliquées et du deux poids deux mesures...

breizmabro

@ Garry Gaspary | 20 mars 2016 à 10:01
"Aujourd'hui, il revient provoquer une polémique (...)"

De salon alors...

Achille

@ Michel Deluré | 20 mars 2016 à 10:14

Il me semble avoir lu des billets de Philippe Bilger datant de l’époque où Christiane Taubira venait d’être nommée garde des Sceaux qui étaient plutôt élogieux. C’est la déception sur la réforme pénale qui a conduit note hôte à tenir des propos très durs à son égard. Le racisme n’a rien à voir là-dedans.

Mais il est vrai que de nos jours critiquer une personne de couleur c’est être raciste, s’opposer à l’Islam radical c’est être islamophobe, ne pas approuver la politique d’Israël c’est être antisémite, dire du mal d’une femme politique c’est être misogyne, se moquer d’un étudiant qui après dix ans d’études n’a réussi qu’à décrocher une licence c’est se comporter comme un vieux c…

On vit une époque formidable !

Jérôme

Bonjour Garry,

Philippe j'arrête de vous dire bonjour quinze fois par jour.
Je pense qu'il s'agit, concernant le supposé racisme des uns et des autres, d'une discussion "fine" dont nos écrits ne peuvent pas rendre compte, nous ne sommes pas essayistes, enfin pas moi, et le papier virtuel, à moins d'y consacrer beaucoup de temps, ne permet pas vraiment d'appréhender ce qu'il peut y avoir de nuancé dans nos propos.
Je trouve notre hôte honnête.
Ce qui ne veut pas dire que je ne le vois pas comme un homme de son temps, habitué à un fonctionnement de société qui lui convient, pas toujours bienveillant pour ce qui vient perturber des acquis anciens. Mais je ne le vois pas comme quelqu'un instaurant une quelconque "supériorité" de race. Il a certainement la satisfaction de vivre dans sa culture, ce que je serais bien en mal de lui reprocher, donc parfois, je le redis, peu enclin à accepter la différence perturbatrice.
Il est également honnête, puisqu'il laisse vos propos, les miens, je l'ai parfois taquiné, m'en rendant compte après-coup, pas toujours finement, ou avec élégance, se publier, comme ceux auxquels vous reprochez de l'être.
Je comprends vos sentiments, votre sensibilité, nous devons partager quelques idées communes si je me fie à vos propos. Je n'ai simplement envers Philippe pas la défiance que vous semblez avoir. Il me permet de réfléchir, ce qui n'est pas rien dans ce monde un peu insuffisant de ce point de vue, dans l'inconfort, ce qui est à mon sens salutaire.
Pour terminer avec Mme Taubira, à qui, vous n'avez plus besoin de le deviner puisque je l'ai écrit, je voue une solide amitié sans la connaître, je suis parfois surpris, je l'ai aussi écrit, de l'argumentaire de Philippe à son sujet. Dans ce billet par exemple il conteste le projet qui était de ne plus "pénaliser" la conduite sans permis. Je le trouvais pour ma part très juste, et suis persuadé que les députés l'ont contesté pour de pures raisons électoralistes. Je ne vais pas développer, mais l'idée que ça puisse être associé, la conduite sans permis, à de la consommation d'alcool ou de stupéfiants donc ne pas relever de la simple amende, me semble peu pertinent, puisque pour le coup ces infractions feraient repasser le contrevenant du côté de la justice pénale. Je ne vois pas où se trouve exactement le problème. Mais notre hôte, je pense, pourrait développer plus avant si nous n'étions pas sur un blog.
Je partage votre avis, son désamour de Mme Taubira le rend parfois "injuste" et obscurcit son raisonnement, mais je ne vois pas ce qui pourrait pousser à parler de racisme de sa part.
Quant aux intervenants de ce site, il est évident qu'il ne faut pas en attendre trop, sinon parfois de sourire, quelques vieilles ganaches solidement accoudées à ce comptoir demeurent assez drôles dans la formulation, suffisamment cultivés pour pimenter leurs propos, les autres se contentant des refrains que vous décrivez fort bien.
Internet, le commentaire "bloguistique" ou "forumiste", est un piège à formulation hâtive, contresens, inimitié sans fond, sans raisons. Je me surprends à m'y vautrer parfois. Je ne dois finalement être qu'un Homme comme les autres. Damned.

Michel Deluré

@Garry Gaspary

Traiter quelqu'un de raciste est une accusation suffisamment grave pour qu'il me semble normal d'étayer son jugement par des arguments solides. Sans doute votre antériorité sur ce blog par rapport à la mienne vous permet-elle peut-être d'avoir une meilleure connaissance de notre hôte. Mais je ne vois toujours pas pour ma part et très objectivement ce qui, à la seule lecture et même relecture du billet de PB, accrédite la thèse de racisme ! J'y trouve certes volontiers un acharnement sur la personne de Mme Taubira qui maintenant, alors que cette dernière a quitté ses fonctions depuis plusieurs mois, peut paraître injustifié. La page de ce chapitre est maintenant tournée. Mais de là à accuser PB de racisme, il y a pour ma part, sur la base de ce seul billet, un pas que je ne franchirai pas.

Garry Gaspary

@ Jérôme

Honnête homme ? P. Bilger ?

Pendant des années, il n'a cessé de nous répéter qu'il n'aimait pas C. Taubira. Mais à ceux qui le traitaient de raciste pour cela, il venait expliquer que c'étaient des ânes puisque chez C. Taubira, ce qu'il n'aimait pas, c'était uniquement la politique qu'il trouvait laxiste.

Aujourd'hui, il revient provoquer une polémique qui n'a pas lieu d'être en nous expliquant qu'il préfère J.-J. Urvoas à C. Taubira. Ce dont tout le monde se fiche complètement. Mais à ceux qui profitent de l'occasion qui leur est si généreusement offerte et qui le traitent de nouveau de raciste puisque J.-J. Urvoas fait la même politique que C. Taubira, il vient expliquer que ce sont des ânes puisque, selon lui, Urvoas est bien plus compétent que Taubira pour faire... du Taubira.

N'est-ce pas là une réaction, pour reprendre votre expression, tenant de l'incapacité à formuler une idée consistante en matière de politique judiciaire, à l'inculture crasse qui est révélée par le mauvais goût de la polémique a priori totalement stérile mais que l'on peut toutefois considérer a posteriori comme étant motivée par un préjugé racial ? D'autant plus lorsque l'on sait que le même P. Bilger, ancien magistrat très à cheval sur le respect de la loi, n'hésite pas à la transgresser en publiant sur son blog des commentaires ouvertement racistes ?

Ne pensez-vous pas que pour bien juger de l'honnêteté d'un homme, il est nécessaire d'être soi-même honnête ?

@ Michel Deluré

J'ai donc argumenté, comme vous le demandiez justement à Bitoma.

Qui avait justement décidé ne pas prendre la peine de le faire.

Vu qu'il suffit de lire les réactions de Trekker et de Michelle D-LEROY pour conclure que l'argumentation est absolument inutile ici puisqu'elle n'est pas prise en compte par la beaufitude ambiante qui s'est fixée comme dogme que les racistes sont ceux qui traitent de racistes les racistes.

Il est vrai que l'argument "c'est celui qui dit qui y est !" est imparable chez les moins de six ans...

Jérôme

Bonjour Philippe,
Bonjour Mary,

Je n'ai pas besoin de me relire "calmement". N'ayant pas d'énervement sur le sujet.
Que vous tentiez, maladroitement mais classiquement, de retourner des propos afin de les rendre "soupçonnables" est d'un tel classicisme, particulièrement dans le cadre d'internet, que ce n'en est même plus fatigant. Mais c'est assez peu honorable de la part d'une interlocutrice qui se veut éclairée.
L'absence d'argumentation construite, les propos répugnants tenus, la droite n'en a pas l'exclusivité, j'ai la mémoire longue, ayant voté pour Mme Taubira en 2002 je me souviens des propos des socialistes la réduisant à un simple vote communautaire, induisant que l'universalité qui vous tient tant à cœur n'est pas possible quand il s'agit d'une noire, me font penser, ça ne concerne pas que la représentation nationale, que nous sommes dans un pays qui est loin de s'être débarrassé des scories de l'esclavage et de la colonisation. Ne vous en déplaise.
Pour revenir sur Frantz Fanon et le contresens absolu que vous faites, pardon, mais "Peau noire, masques blancs" laisse peu de place à l'interprétation, c'est un essai, pas un roman.
Pour résumer très lapidairement la pensée, il ne s'agit pas "d'oublier", comme vous le suggérez, le racisme, mais de le combattre quand il existe, sainement. Et l'une des façons de le faire est de ne pas s'étalonner par rapport à celui qui vous a réduit à l'état d'inférieur. Etre soi. Mais rien dans ses écrits ne peut permettre d'imaginer que l'on n'ait pas le droit de voir le racisme où il est, et de le combattre.
L'aspiration à "être comme le blanc" des uns, le combat souvent du rejet "douloureux", palpable du même blanc, pour qui connaît un peu la société antillaise. C'est de ces attitudes dont Frantz Fanon parle, et dont il veut que les uns et les autres s'éloignent parce qu'ils en souffrent. Il ne s'agit ni d'oublier, ni de laisser faire le racisme, qu'il soit issu de l'esclavage ou de la colonisation, encore existant, bien présent dans nos sociétés. Mais de ne pas être prisonnier des représentations de soi qu'il construit.
La douleur morale devant la densité du passé ? Je suis nègre et des tonnes de chaînes, des orages de coups, des fleuves de crachats ruissellent sur mes épaules.
Mais je n'ai pas le droit de me laisser ancrer. Je n'ai pas le droit d'admettre la moindre parcelle d'être dans mon existence. Je n'ai pas le droit de me laisser engluer par les déterminations du passé.
Je ne suis pas esclave de l'Esclavage qui déshumanisa mes pères.

Mary Preud'homme

@ Jérôme

Relisez donc calmement ce que vous avez écrit (cf commentaire du 19/3 8:55) :
"Dans les diverses réactions constatées, c'est un point de vue que je ne partage pas pour le coup avec notre hôte, il transpire le :
"Ce n'est pas une femme, et qui plus est une négresse, qui va nous faire la leçon".
Réactions tenant de l'incapacité à formuler une idée consistante, à l'inculture crasse de la plupart de nos hommes politiques, et pas seulement, et du préjugé racial..."

A votre avis, qui jette l'anathème et qui sont ces gens dont vous devinez qu'ils transpirent le racisme en leur prêtant des propos ou des pensées que l'on peut tout autant imaginer vôtres ?...

Noblejoué

@ eileen
"Votre proposition est de la morale, donc sans pertinence politique."

Une politique qui ignore toute morale n'est pas une politique durable. Si vous mentez à tout le monde, par exemple, vous n'êtes pas cru. Si vous ne savez pas récompenser les amis et punir les ennemis, vos amis se détournent de vous et vos ennemis se multiplient car tout le monde attaque l'ennemi à terre.
Pour avoir écrit "votre proposition est de la morale, donc sans pertinence politique", vous deviez être atteinte d'une grosse fatigue, ah, ah.

"La France a signé des tas de conventions qui interdisent de rendre apatride un individu aussi peu recommandable soit-il."

Autrefois, c'étaient les Etats qui persécutaient des gens en créant des apatrides, maintenant, ce sont des gens qui persécutent des Etats, grosse différence. L'Etat devrait-il tendre l'autre joue, serait-il le seul groupe à ne pouvoir chasser ses traîtres ?
L'Etat c'est César, pas Jésus, il ne tend pas l'autre joue, il est là pour monopoliser la violence, l'exercer... Or la violence, puisqu'il n'y a plus de peine de mort, c'est la prison, le corps non tué mais emprisonné, et la déchéance de nationalité, l'individu non plus marqué sur son corps, mais sur ses papiers comme un indigne.

La France a signé des tas de conventions ? Parce qu'on croit toujours que parler ne sert qu'à prendre des poses, on ne se demande pas s'il y a des cas, comme aujourd'hui, où l'application ne serait pas mortellement dangereuse pour nous... Ca me rappelle le protocole de Rio que bien des gens avaient signé, pas les Etats-Unis traînés dans la boue pour cette abstention prudente, et pas appliquée.
En général je suis pour qu'on fasse ce qu'on dit, mais bien souvent, la France, pas plus que d'autres pays, ne respecte sa parole. Dans le cas présent, il faut absolument exclure les traîtres.

"Faire d'un Français un apatride n'a pas de sens ; raison pour laquelle je proposais, une idée farfelue, de faire de la Guyane l'Apatridie, la terre où seraient envoyés tous ceux dont la France ne voudrait plus ! La Guyane terre de bagne !
Idée farfelue certes, mais c'est ainsi que le monde progresse et avance.
Le monde n'a jamais progressé en se contentant de ce qui existe. Ce sont les idées les plus folles qui ont toujours fait progresser le monde CQFD"

Quelle lourdeur dans l'expression ! Et j'ai dit qu'il fallait différencier les traîtres du reste de la société, pas en accabler l'Outre-Mer.
Pour image, quand d'autres pays, on les comprend, ne veulent pas de nos déchets nucléaires, on les stocke en France.
Oui, mais pas n'importe comment ! Les déchets sont des déchets, on fait tout pour que les gens n'en soient pas contaminés.

"...il doit le renvoyer dans le non-monde des apatrides"
Pouvez-vous développer ? phrase pleine de non-sens... sauf à penser que vous n'osiez pas écrire que pour ce genre d'individus vous seriez pour la peine de mort ! "

Je ne propose pas la peine de mort. La prison à vie me conviendrait parfaitement. Mais problème, dans ce pays, elle ne me semble pas exister... Donc, il faut comprendre que les prisonniers dont nous parlons ressortiront. Osez prétendre le contraire !
Donc ils ressortiront parmi nous et sembleront des nôtres alors que... non, des traîtres ne sont plus jamais de ceux qu'ils ont trahi.
Ce sont juste des gens que l'on aura ressortis car les gardiens refusent la prison à vie, les prisonniers ne seraient pas tenables sans cela paraît-il, et à cause de l'idée déraisonnable que tout le monde mérite une deuxième chance.
Donc, nos amis ressortent... Je ne prétends pas tout prévoir pratiquement parlant, mais un gros déchu de nationalité française pour trahison, enfin, bref, la formule est à creuser, serait absolument indispensable. Inéligible, pas de droit de vote, politique mais aussi syndicale, interdiction aussi dans les organisations religieuses, enfin bref, on les isole de tout ce qui peut leur donner un pouvoir....
Il s'agit de les délégitimer à vie.
Evidemment, toutes sortes de métiers leur seraient interdits et de zones sensibles, par exemple autour des centrales nucléaires.
Il s'agit de les frapper d'impuissance à vie.

"Votre commentaire dans sa totalité mériterait une grande volée de bois vert ! Il ne suffit pas de faire de la morale bon marché, il faut veiller à l'application de ce que l'on tente de proposer ! Un grand coup de fatigue sans doute ahaha"

Je vous retourne le compliment. Votre morale sur on a signé des textes et la peine de mort c'est mal ne me paraît pas digne des enjeux.
Et puis, vous me reprochez de ne rien proposer de pratique mais on attend vos idées.
Ou du moins ce que vous aller reprocher aux miennes, qui ne font que mettre les traîtres à la place qui leur convient dans la société.

Michelle D-LEROY

@ Frank THOMAS

François Hollande qui voudrait faire plaisir à tout le monde en vue de sa campagne électorale, ne fait plaisir à personne en commémorant le 19 mars les accords de paix et les victimes de la guerre d'Algérie.

C'est une erreur politique, une de plus. Car les plaies, on le sent bien, sont loin d'être refermées.

Mitsahne

Est-il permis de s'interroger sur le sort du terroriste Abdeslam qui vient d'être arrêté en Belgique ? Le "supposé" responsable de la mort de plus d'une centaine de victimes ne risque, au mieux, s'il est jugé en France, qu'une trentaine d'années de prison qui seront réduites, grâce à la multitude de remises et de grâces, à quinze ans ferme. Bon sommeil, monsieur Badinter.

Je trouve que notre hôte est bien trop indulgent à l'égard de l'ex-garde des Sceaux, laquelle avait de la peine à masquer sa haine de la France et de tous ceux qui n'étaient pas d'accord avec elle. Elle a détruit toutes ses archives avant de partir. Espérons que quelques clés USB feront surface un jour.

Le CRAN, organisme subventionné de soutien énergique aux Noirs, renouvelle ses exigences absurdes chaque semaine. Aux dernières nouvelles, il aurait demandé sans rire que l'expression "faire semblant" s'écrive désormais "faire sans blancs". L'Académie ne s'est pas encore prononcée.

eileen

@Jérôme 19.3.2016 - 16.34

Beau commentaire, ni défensif, ni offensif, simplement juste, avec sa part d'émotion palpable, celle de l'"honnête homme" que vous êtes. Je forme un vœu, que votre commentaire mette fin à ces commentaires imbéciles et hors sujet : Madame Taubira est autre chose, elle ne peut pas, elle ne doit pas être réduite au fait qu'elle soit une femme noire... Personne jamais ne dit d'elle qu'elle est très jolie. Ai-je le droit de dire "qu'elle a été très jolie" sans m'attirer les foudres de quelques-uns !

Quant à Monsieur Bilger je l'ai depuis bien longtemps classé dans ma rubrique "belle personne" !

Le racisme est un sujet dépassé, démodé, ceux/celles qui en parlent encore sont les racistes eux-mêmes qui gesticulent pour tenter de convaincre qu'ils ne le sont pas !

Michelle D-LEROY

Je lis des commentaires pour le moins curieux : M. Bilger serait raciste et misogyne.

Ainsi en France, mais je l'avais déjà remarqué dans d'autres circonstances, lorsqu'on critique un individu de couleur ou une femme, parfois les deux cumulés, on est forcément raciste, forcément misogyne comme on pourrait être homophobe et autre qualificatif qui d'emblée cloue au pilori et empêche toute remarque, toute appréciation sur le caractère, la personnalité ou l'action de cet individu, comme un barrage infranchissable.

Cela devient très problématique et paradoxalement, cela devient du racisme à l'envers.

Pourquoi, dans cette ligne, ne pas penser que lorsque notre hôte critique avec force Nicolas Sarkozy, ce serait à cause de ses origines hongroises (je plaisante évidemment) ?

Bon dimanche à tous.

Trekker

Désolé les critiques de notre hôte et de nombreux politiques portaient et portent sur l’action politique de Christiane Taubira ministre, voire sur son parcours d’élue pour le moins opportuniste ainsi que sa loi mémorielle. Le fait qu’elle soit femme de couleur et lointaine descendante d’esclaves, argument dont elle a usé et use à satiété, ne peut aucun cas l’absoudre de toute critique sur son action politique.

Suspecter dans les propos à son encontre de notre hôte et de ses opposants politiques du racisme et de la misogynie relève de la mauvaise foi. En bien plus nuancée sur la forme et parfois le fond, on retrouve chez Christiane Taubira une bonne part de la doxa de Houria Bouteldja, porte-parole « brut de décoffrage » des Indigènes de la République.

Hier soir sur France 2 dans « Ce soir (ou jamais !) », on a pu constater tout l’incroyable dogmatisme et la duplicité de cette Houria Bouteldja. Elle restait majoritairement dans un discours générique qui égalait - dans un autre domaine - celui des staliniens des années 30/50, mais se gardait bien de citer plusieurs pages proprement hallucinantes de son livre : négation de la notion de viol pour une femme noire ou arabe quand il est le fait d’un membre de sa communauté, apologie de l’homophobie chez les musulmans, négation totale du racisme intercommunautaire (apanage seulement des blancs) etc. Heureusement qu’à son grand dam, un des invités a lu des passages de son livre - voir alors son regard aussi aimable que le canon d’une Kalachnikov - et sa justification de tels propos fut : moi j’écris sans fioritures et faux-fuyant ce que pense…
Quand on pense que cette dame, binationale Franco-Algérienne, est fonctionnaire de l’Institut du Monde Arabe (IMA) et donc payée par le contribuable français... Que pense de cette fonctionnaire le président de l’IMA Jack Lang, et de son devoir de réserve s’appliquant aux activités en lien avec cet institut ?

Jérôme

Bonjour Philippe,
Bonjour Mary,
Bonjour Gary,

Je suis désolé de me rendre compte que le sens de mon petit mot n'a guère été compris. Cela ne fait que me confirmer l'inutilité, ou quasiment, de prendre part à un blog où semble-t-il l'orgueil et la condescendance prennent le pas sur une lecture saine.
Le terrorisme intellectuel inversé, consistant à faire de tous ceux qui voient du racisme où il y en a des tenants d'un politiquement correct, ce dernier n'existant à notre époque que dans la tête de ceux qui se sont fait un métier de le combattre, est le témoin d'un manque d'honnêteté a minima et d'une incapacité à débattre sereinement sans jeter des anathèmes.

Quant à mes pensées négatives, rassurez-vous Mary, je n'en ai pas sur le sujet, il faudra définitivement que vous m'expliquiez en quoi ressentir le profond racisme d'une assemblée de mâles blancs envers une femme noire est un sentiment illégitime. Serait-ce que c'est impossible ?
La portée universelle de Frantz Fanon n'est pas l'affirmation que le racisme n'existe pas, mais qu'il ne devrait pas exister.
Il donne pour cela, surtout à son peuple, des conseils d'une rare pertinence. Mais je ne vois dans sa lecture rien qui affirme que le racisme ne soit pas réel.
Je vous laisse votre aimable condescendance, votre réponse témoignant d'une telle incompréhension que je doute que nous arrivions à quoi que ce soit.

Gary, s'il est vrai que notre hôte manifeste une hostilité non dissimulée - qui parfois m'étonne dans son argumentation - envers Mme Taubira, je le pense, ce que vous considérerez peut-être comme une faiblesse de ma part, "honnête homme". Peut-être aurais-je dû apporter cette précision qui aurait évité à Mary un total contresens sur mes propos, mais je n'en suis pas certain si je me réfère à sa "compréhension" des écrits de Frantz Fanon, dont le petit morceau que j'ai posté ne faisait qu'abonder dans le sens des siens. Ne pas le comprendre ma foi...

Je lis ce blog, les billets de Philippe, les commentaires un peu moins régulièrement, et j'y trouve le plaisir de lire des propos intelligents, argumentés, avec lesquels il m'arrive souvent d'être en désaccord ce qui ajoute au plaisir de lire celui d'être remué dans ses propres "incertitudes", donc de progresser dans sa propre réflexion.
C'est pourquoi j'interviens rarement, la lecture me contente, les commentaires peu, étant rarement intéressants, ce qui est probablement le cas des miens également, les billets de nôtre hôte suffisant à alimenter mon goût de la controverse intérieure.
Galles-Italie est reparti, je vous laisse.

Frank THOMAS

Hors sujet volontaire : nous sommes le 19 mars.
Le 18 mars 1962, il y a 54 ans aujourd'hui, étaient signé à Evian un accord de cessez-le-feu entre le gouvernement français et le gouvernement provisoire de la République algérienne.

En 2002 et 2012 l'Assemblée nationale et le Sénat ont décidé que cette date du 19 mars serait consacrée aux célébrations en l'honneur des victimes de la guerre d'Algérie, commencée le 1er novembre 1954.

Personne parmi ceux qui ont vécu ces événements tragiques dans un camp ou dans l'autre, ne peut se satisfaire de ce choix.

Lors d'une conférence de presse en 1981, l'année de sa première élection à la présidence de la République, François Mitterrand - qui, 26 ans plus tôt avait été ministre de l'Intérieur chargé de l'Algérie - avait déclaré que cette date ne pouvait convenir au souvenir des victimes de la guerre d'Algérie.
Pourquoi ? C'est que les accords du 18 mars, prétendûment entrés en vigueur le 19 n'ont absolument pas mis fin aux violences et les ont même aggravées.

Dès ce jour, en effet, le FLN indépendantiste, profitant du cessez-le-feu pour reconstituer ses forces, lança une grande vague d'attentats et d'enlèvements auxquels les "pieds noirs" répliquèrent avec une extrême violence au sein de l'OAS.

Le pire fut que ces accords ne prévoyant aucune garantie en cas de non application, le FLN déclencha le massacre dans des conditions horribles des harkis, ces soldats français musulmans que les accords d'Evian livraient sans défense à leurs ennemis.

Célébrer cette date comme si elle était un jour de concorde et de paix est à bien des égards non seulement une erreur, mais une cynique provocation à laquelle Monsieur Hollande, premier président à assister à cette cérémonie, apporte sa douteuse contribution.

Mary Preud'homme

@Jérôme
"Bien des réactions envers Mme Taubira relèvent de ce racisme banal dont Frantz Fanon parle également. Dans les diverses réactions constatées, c'est un point de vue que je ne partage pas pour le coup avec notre hôte, il transpire le : "Ce n'est pas une femme, et qui plus est une négresse, qui va nous faire la leçon". Réactions tenant de l'incapacité à formuler une idée consistante, à l'inculture crasse de la plupart de nos hommes politiques, et pas seulement, et du préjugé racial...

Un bel exemple de refoulement...
Ce genre de propos démontre en effet que vous nous faites là une magnifique projection (en prêtant à autrui vos propres pensées négatives).
Il semblerait que vous soyez par ailleurs resté totalement imperméable aux idées que Frantz Fanon entendaient faire passer dans l'essai que j'avais cité et dont il ne faut pas se contenter de lire quelques passages pour en cerner toute la portée (universelle).

Jabiru

@vamonos

La destruction volontaire d'archives d'un ministère est à mon avis un délit. Dans l'hypothèse de faits avérés, il me semble que la personne qui en aurait donné l'ordre devrait être appelée en garantie pour en répondre et faire l'objet d'une sanction quel que soit son rang. Le ministère de la Justice très concerné par cette affaire est le mieux placé pour tirer cette affaire au clair.

Garry Gaspary

@ Jérôme

Je pense aussi que P. Bilger est misogyne et raciste.

Et puisqu'il faut des arguments à Michel Deluré, outre cette grotesque mauvaise foi à l'encontre de C. Taubira alors que la moindre intervention de cette femme démontre plus de culture et de conscience, y compris judiciaires, que l'ensemble des billets de ce blog, on peut ajouter les commentaires immondes et, pour certains, contraires à la loi, qui passent sans problème la modération, le nombre de femmes ou de personnes de couleur qui ont fait partie des invités de P. Bilger sur sa chaîne YouTube, etc.

Exilé

J'en conclus qu'il est permis, et même légitime, de préférer, sans être suspecté d'une acrimonie aveugle, le garde d'aujourd'hui à celui d'hier.

J'ignore à peu près tout de la personnalité de monsieur Urvoas, mais que Philippe Bilger me pardonne, connaissant sa propension à se faire parfois le supporteur de certains personnages pour le moins contestables (euphémisme), je me montrerai quelque peu réservé - sur la base d'échos peu favorables qui me sont parvenus - devant la présentation dithyrambique qu'il fait de ce nouveau ministre.

Ceci dit, il est évident que face à Christiane Taubira, il n'y a pas à hésiter : n'importe qui d'autre ne pourra être que meilleur qu'elle, et surtout moins dangereux...

vamonos

Comment pourrais-je préférer M. Urboas à Mme Taubira, alors que l'un comme l'autre représentent à mes yeux une Justice incompréhensible à bien des égards ?

Les affaires politico-financières n'ont jamais cessé avec leur ribambelle de primes, commissions, rétro-commissions, virements, mallettes de billets, factures, reconnaissances de dettes, impayés, contrats renégociés, intermédiaires, journalistes d'investigation, gardes du corps, flaques de sang etc.

Il reste un an avant la prochaine élection, une année pour continuer à bloquer les contrats signés par les opposants politiques au motif que les commissions pourraient participer au financement de la prochaine campagne électorale adverse.

On m'objectera que le garde des Sceaux n'est pas responsable de toutes les malversations ; mais alors, s'il ne peut rien faire pour changer la situation actuelle, qui peut le faire ?

Dans le texte de ce billet, M. Bilger évoque la promesse de construction de 20 000 places de prisons vers 2020. Pour rappel, le gouvernement précédant avait fait une promesse équivalente avec un projet élaboré. Tous les dossiers avaient été classés dans la poubelle par Mme Taubira qui, pour rappel, a détruit toutes les archives de son ministère en quittant la place Vendôme sur sa bicyclette.

Maintenant, je voudrais parler des salaires du secteur privé qui ne seront pas augmentés contractuellement cette année contrairement à ceux du secteur public qui vont bénéficier d'une hausse de 1,2 % échelonné en deux fois. De plus, à l'horizon 2020, les salaires vont être diminués du prélèvement de l'impôt sur le revenu des personnes physiques. Cette baisse permettra de rendre invisible une baisse des salaires consécutive à une décision unilatérale de la part des employeurs. Avec les nouvelles lois successives des gouvernements socialistes, une telle baisse est devenue légale.

Alors que les résultats sont bons, le chiffre d'affaires en accroissement, le retour sur investissement profitable ("return on investment"), les salaires peuvent être diminués. En cas de refus de la part du salarié, il n'y a aucun recours, la nouvelle paie arrive, le salarié continue de travailler autant et il gagne moins.

Il me semble qu'il existe une loi relative à l'intéressement des salariés aux bénéfices de l'entreprise, une ancienne loi amendée, édulcorée, malmenée, vidée de son contexte. Les fonds ne sont plus partagés entre les salariés, les fonds ne sont plus bloqués pendant cinq ans, il est devenu tout à fait envisageable de les transférer vers un paradis fiscal.

Que fait le ministre de la Justice à ce sujet ?

Michel Deluré

@Bitoma

Sur quel argumentation fondez-vous votre accusation de "raciste" en parlant de notre hôte ? Etre simplement en désaccord, même profond, avec quelqu'un aurait-il pour conséquence automatique de vous coller une étiquette de raciste au seul fait que votre interlocuteur est d'une couleur de peau différente de la vôtre ? Pensez-vous sincèrement que si notre président avait choisi initialement un garde des Sceaux masculin et blanc de peau mais ayant mené exactement la même politique que Mme Taubira, Philippe Bilger n'aurait pas aujourd'hui écrit ce même billet ?

Jérôme

Bonjour Philippe,
Bonjour Mary,

S'il est évident, et Frantz Fanon l'écrit bien mieux que nous, qu'il soit nécessaire de se regarder comme des êtres humains, simplement humains, pour autant, il me semble que bien des réactions envers Mme Taubira relèvent de ce racisme banal dont Frantz Fanon parle également.
Dans les diverses réactions constatées, c'est un point de vue que je ne partage pas pour le coup avec notre hôte, il transpire le :
"Ce n'est pas une femme, et qui plus est une négresse, qui va nous faire la leçon".
Réactions tenant de l'incapacité à formuler une idée consistante, à l'inculture crasse de la plupart de nos hommes politiques, et pas seulement, et du préjugé racial...
Par ailleurs une femme brillante, cultivée, que d'aucuns essayent parfois de réduire à ses qualités oratoires ; alors que si l'on prend la peine de vraiment l'écouter et la lire, c'est une technicienne attentive des sujets qu'elle porte.
Il est possible d'être en désaccord avec elle, ce n'est pas mon cas, mais les raisons invoquées tiennent, à mon avis, souvent de ma première remarque sur le sujet, plus que d'une simple opposition intellectuelle légitime dans le cadre d'une démocratie.
Je ne résiste pas à ce plaisir de faire partager cet extrait de "Peau noire, masques blancs"…

"Je n'ai pas le droit, moi homme de couleur, de rechercher en quoi ma race est supérieure ou inférieure à une autre race.
Je n'ai pas le droit, moi homme de couleur, de souhaiter la cristallisation chez le Blanc d'une culpabilité envers le passé de ma race.
Je n'ai pas le droit, moi homme de couleur, de me préoccuper des moyens qui me permettraient de piétiner la fierté de l'ancien maître.
Je n'ai ni le droit ni le devoir d'exiger réparation pour mes ancêtres domestiqués.
Il n'y a pas de mission nègre ; de fardeau blanc.
Je me découvre un jour dans un monde où les choses font mal ; un monde où l'on me réclame de me battre ; un monde où il est toujours question d'anéantissement ou de victoire.
Je me découvre, moi homme, dans un monde où les mots se frangent de silence ; dans un monde où l'autre, interminablement, se durcit.
Non, je n'ai pas le droit de venir et de crier ma haine au Blanc. Je n'ai pas le devoir de murmurer ma reconnaissance au Blanc.
Il y a ma vie prise au lasso de l'existence. Il y a ma liberté qui me renvoie à moi-même. Non, je n'ai pas le devoir d'être un Noir.
Je n'ai pas le devoir d'être ceci ou cela…
Si le Blanc me conteste mon humanité, je lui montrerai, en faisant peser sur sa vie tout mon poids d'homme, que je ne suis pas ce "y'a bon banania" qu'il persiste à imaginer.
Je me découvre un jour dans un monde et je me reconnais un seul droit : celui d'exiger de l'autre un comportement humain.
Un seul devoir. Celui de ne pas renier ma liberté au travers de mes choix.
Je ne veux pas être la victime de la ruse d'un monde noir.
Ma vie ne doit pas être consacrée à faire le bilan des valeurs nègres.
Il n'y a pas de monde blanc, il n'y a pas d'éthique blanche, pas d'avantage d'intelligence blanche.
Il y a de part et d'autre du monde des hommes qui cherchent.
Je ne suis pas prisonnier de l'Histoire. Je ne dois pas y chercher le sens de ma destinée.
Je dois me rappeler à tout instant que le véritable saut consiste à introduire l'invention dans l'existence.
Dans le monde où je m'achemine, je me crée interminablement.
Je suis solidaire de l'Être dans la mesure où je le dépasse.
Et nous voyons à travers un problème particulier se profiler celui de l'Action. Placé dans ce monde, en situation, "embarqué" comme le voulait Pascal, vais-je accumuler des armes ?
Vais-je essayer par tous les moyens de faire naître la culpabilité dans les âmes ?
La douleur morale devant la densité du passé ? Je suis nègre et des tonnes de chaînes, des orages de coups, des fleuves de crachats ruissellent sur mes épaules.
Mais je n'ai pas le droit de me laisser ancrer. Je n'ai pas le droit d'admettre la moindre parcelle d'être dans mon existence. Je n'ai pas le droit de me laisser engluer par les déterminations du passé.
Je ne suis pas esclave de l'Esclavage qui déshumanisa mes pères."

Frantz Fanon
Peau noire, masques blancs

jlm

"C'est au contraire parce qu'il n'est pas raciste que Philippe Bilger se donne le droit de critiquer Christiane Taubira ouvertement"

Pour une fois j'approuve Mary Preud'homme !

eileen

@Noblejoué 18.3.2016

Il vous a semblé utile de me donner la définition d'un apatride, merci je ne la connaissais pas ahaha.
Votre proposition est de la morale, donc sans pertinence politique. La France a signé des tas de conventions qui interdisent de rendre apatride un individu aussi peu recommandable soit-il. Faire d'un Français un apatride n'a pas de sens ; raison pour laquelle je proposais, une idée farfelue, de faire de la Guyane l'Apatridie, la terre où seraient envoyés tous ceux dont la France ne voudrait plus ! La Guyane terre de bagne !
Idée farfelue certes, mais c'est ainsi que le monde progresse et avance.
Le monde n'a jamais progressé en se contentant de ce qui existe. Ce sont les idées les plus folles qui ont toujours fait progresser le monde CQFD

"...il doit le renvoyer dans le non-monde des apatrides"

Pouvez-vous développer ? phrase pleine de non-sens... sauf à penser que vous n'osiez pas écrire que pour ce genre d'individus vous seriez pour la peine de mort !

Votre commentaire dans sa totalité mériterait une grande volée de bois vert ! Il ne suffit pas de faire de la morale bon marché, il faut veiller à l'application de ce que l'on tente de proposer ! Un grand coup de fatigue sans doute ahaha

Noblejoué

@ eileen
"Prévoir la déchéance de nationalité d'un national ie. en faire un apatride, c'est remettre aux autres, dans le monde, nos propres égarements."

Non. Un a-patride n'a pas de patrie. On le jette de la France sans l'envoyer ailleurs... Si un Etat, idée imprudente, veut le récupérer, cela le regarde. Mais un traître ne mérite pas de pays, mieux vaut qu'il reste suspendu entre tous les pays.
Si un traître a deux pays, par exemple si un Français binational trahit, et que l'autre Etat n'a pas envie de récupérer le pire d'entre nous, le traître deviendra apatride, et c'est tant mieux. Aucun pays ne mérite d'être condamné à garder les traîtres.

Le traître est celui qui anéantit toute confiance entre les hommes, il est le dislocateur de liens. Il doit donc toujours être renvoyé de la présence de la personne ou de l'ensemble de personnes qu'il a trahies... Quand ce n'est pas possible, aucun pays n'a à infliger un traître a d'autres, il doit le renvoyer dans le non-monde des apatrides.

@ Bitoma
"Monsieur Bilger est un raciste et un aigri invétéré"

Non. Il a tort, mais ce n'est pas sa faute, c'est celle de la tradition, d'être contre le mariage homosexuel. Comment dire ? Chez certains, l'opposition au mariage homosexuel est ressentiment, chez d'autres, je pense, un élément parmi d'autres de la tradition qu'ils aiment, gratitude pour les ancêtres qui nous permettent d'être ce que nous sommes... Je pense que tel est le cas de notre hôte.
Bon, je simplifie, chez bien des gens cohabitent ressentiment et gratitude, mais passons. Je pense que notre hôte est dans la gratitude.

Ce qui ne l'empêche pas d'avoir au moins deux têtes de Turc, Taubira et Sarkozy.
Les deux, je crois que c'est le point essentiel, n'ont pas, à son avis, pour des raisons diverses, bien agi envers la justice.

Si notre hôte n'est pas raciste, pourquoi n'avoir pas plus défendu l'ancienne ministre des attaques avilissantes qu'elle a subies ? Je pense que c'est parce que beaucoup d'autres l'ont fait.

Robert

Je ne suis pas en phase, Monsieur Bilger, avec l'ensemble de vos critiques sur les intentions de Monsieur Urvoas.

De fait, lorsqu'il a été décidé de correctionnaliser les infractions routières relevant alors de sanctions administratives, on a saturé à l'excès les juridictions correctionnelles. Au fond, il n'est pas incohérent de réduire le champ correctionnel des infractions routières, pourvu que les choix opérés soient bien clairs et fondés sur une logique et des principes parfaitement énoncés.

Quant au "tribunal criminel", à partir du moment où il a été décidé d'ouvrir l'appel aux décisions des cours d'assises et où l'on ouvrait deux procès d'assises successifs sans hiérarchie entre ces deux instances, on a généré une incohérence de principe et ouvert la voie à la logique du parallélisme des formes en matière correctionnelle comme criminelle. D'où cette idée logique d'un tribunal criminel suivi d'une instance d'appel, la cour d'assises. Mais cette idée me semble aussi répondre à une forme de schizophrénie judiciaire qui permettait de correctionnaliser certains crimes pour ne pas saturer les cours d'assises, estimant parfois qu'un jury professionnel serait plus sévère qu'un jury populaire.

Dès lors, créer deux voies parallèles de traitement pénal, l'une délictuelle, l'autre criminelle, même si cela heurte les habitudes ancrées notamment depuis l'abandon du code d'instruction criminelle, ne me paraît pas absurde. Surtout si cela permet d'accélérer le traitement des procédures pour déboucher sur des sanctions fermes et rigoureuses. Mais je doute sur ce point de la volonté politique de traiter durement les auteurs d'infractions graves autrement que par un système dont on connaît la mollesse et la lenteur.

breizmabro

@ Achille | 18 mars 2016 à 10:37

Comment dire ? Pas mieux puisque c'est, au mot près, mon analyse.

@ Xavier NEBOUT | 18 mars 2016 à 17:40

Euuuh vous parlez de quoi en fait ? du droit des contrats et de leur application dans des délais raisonnables, ou du sujet de l'hôte du blog : URVOAS/TAUBIRA ?

Réponse : comme dab' vous parlez de vous, et encore de... :-(

Mary Preud'homme

@ Bitoma

C'est au contraire parce qu'il n'est pas raciste que Philippe Bilger se donne le droit de critiquer Christiane Taubira ouvertement. S'il ménageait ses critiques, eu égard à l'origine ou à la couleur de peau de l'ex-garde des Sceaux, c'est alors qu'on pourrait l'accuser de préjugés raciaux.
Relisez "Peau noire, masques blancs", vous constaterez que Frantz Fanon, qui avait cinquante ans d'avance sur son temps, ne disait pas autre chose en parlant de l'aliénation dont devraient se défaire Noirs et Blancs pour parvenir à une égalité réelle.

Xavier NEBOUT

Tout cela c'est le pénal, mais comme tout un chacun, nous avons plus souvent affaire au civil qu'au pénal.

Or, concernant le civil, la folie grave est au rendez-vous avec la réforme du droit des obligations.

Parmi les sources d'une obligation, "la promesse d'exécution d'un devoir de conscience envers autrui".
Pincez-moi, je rêve ou le juge va passer confesseur ?

Les contrats doivent être négociés, formés et exécutés de bonne foi.
"Cette disposition est d'ordre public"
Parce que conventionnellement, on aurait pu déroger ? On rêve...

"Elle (l'offre) ne peut être rétractée avant l'expiration du délai fixé par son auteur ou, à défaut, l'issue d'un délai raisonnable."
"L'offre est caduque à l'expiration du délai fixé par son auteur ou, à défaut, à l'issue d'un délai raisonnable."
"A moins que l'inexécution soit définitive, les dommages et intérêts ne sont dus que si le débiteur a préalablement été mis en demeure de s'exécuter dans un délai raisonnable."

Il y a quinze fois le mot "raisonnable" dans le projet.
Il va falloir combien de procédures, pour former la jurisprudence du raisonnable ?

En somme, voilà qui renforce considérablement le pouvoir du juge au moment où il faudrait faire échapper la justice aux catastrophiques aléas idéologiques de ses décisions.

C'est-à-dire que cette réforme va à l'inverse de ce qu'il aurait fallu faire, et promet quelques milliers de procès et de ruines de plus pour le plus grand intérêt des acteurs du système.

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