Je suis heureux de constater que ce n'est pas une lubie de ma part que de m'interroger régulièrement sur la relation que l'on doit entretenir avec l'univers médiatique et notamment avec ces émissions qui mêlent du vrai divertissement à de la fausse information, notamment chez Ruquier, Ardisson ou Fogiel (Le Monde).
Les politiques n'hésitent plus à s'y rendre et ils ont raison. Car la honte ne réside pas dans leur présence mais éventuellement dans leur manière. C'est vrai pour les invités de toutes sortes, même incapables de se sortir de la gangrène promotionnelle.
J'avais déjà le même avis quand, à l'époque du formidable et redoutable duo Zemmour-Naulleau, on recherchait avec difficulté des candidats parce que ceux-ci anticipaient leur laminage par des questionneurs brillants. Je considérais qu'il ne fallait pas avoir peur et que l'affrontement courtois vaudrait toujours mieux que la lâche abstention.
Aujourd'hui je renchéris évidemment. Puisque, malgré les apparences, les politiques, pour les évoquer principalement, n'ont plus de souci à se faire.
Léa Salamé a beau prendre l'air concentré et grave, l'interrogation, et les échanges qui suivent, ne déstabilisent personne. Yann Moix a trop de culture, et il le sait trop, pour s'abandonner aisément à la modestie nécessaire au questionnement authentique.
Thierry Ardisson n'inquiète plus parce qu'on connaît le registre de Salut les Terriens où la dérision et la vulgarité que son animateur affecte sont moins perturbantes que ne le seraient son sérieux et sa finesse délibérément relégués.
Quant à Marc-Olivier Fogiel, je ne suis pas sûr qu'il fasse coucher, à une ou deux exceptions près, sur Le Divan, entre parisianisme et artistes, des personnalités éclaboussantes d'intérêt.
Pourquoi alors cette dénonciation persistante, comme si les politiques étaient coupables, de leur participation ? Comme s'ils avaient véritablement le choix et qu'il serait logique, comme François Fillon, de ne jamais s'y risquer ?
Roselyne Bachelot affirme qu'"un homme politique peut mettre un tas de choses dans le divertissement et il peut être très digne en se déshabillant un petit peu..."
Faut-il faire fond sur ce qu'elle dit, est-il obligatoire de "se déshabiller un petit peu" alors qu'elle-même tombe dangereusement dans une ambiguïté qui la montre là comme une bateleuse médiatique et ici en ancienne ministre qui met en cause, par exemple, Rafaël Nadal au nom d'informations tirées de sa seule existence politique ?
Quand Guillaume Erner, producteur des "Matins" de France Culture, analyse le jeu de l'"infotainment" en soulignant que "c'est du faux militantisme et l'on contribue à dépolitiser des questions très politiques", il voit juste mais cette dérive est-elle fatale ?
Il me semble d'abord que le divertissement a une incidence très négative sur l'atmosphère générale et n'est pas loin de dénaturer ce que l'émission pourrait apporter sur le plan de l'information. Celle-ci, d'ailleurs, ne pourrait pas prétendre à l'objectivité mais, au mieux, se réduit au dialogue entre la subjectivité curieuse de ceux qui interviewent et la subjectivité orientée de celui qui répond.
Derrière ce qu'on appelle trop rapidement les "tacles" destinés à faire le buzz - en général, il s'agit seulement de très courts instants où les natures se laissent, enfin, un peu aller -, il y a, malgré les apparences, une totale connivence entre les uns et l'invité, entre l'invité et les autres.
Le politique ne s'est aventuré dans cette entreprise qu'avec la certitude d'un gain narcissique et d'une présentation gratifiante de soi qui rendront indolores, si jamais elles survenaient, les rares acidités pertinentes susceptibles de surgir par miracle.
Les animateurs et intervenants de ces émissions - Ruquier en tout premier lieu : quand il s'immisce dans la séquence politique, il est pathétique ! et même Fogiel près de son Divan - sont eux-mêmes atteints prioritairement par le souci d'eux-mêmes et affaiblis par une posture qui leur fait appréhender "le politique sur le plateau" ou étendu comme un compère plus que comme une personnalité à qui réserver l'éclat. Une lumière à partager en tout cas, pour le moins.
Les narcissismes s'accordent et se conjuguent et en définitive la réussite est totale puisque s'étant montrés, ils se sont forcément montré à leur avantage puisque c'était le seul but de la relation qui avait pris pour prétexte l'info - fausse parce qu'impossible dans ces conditions.
C'est pour combattre ces inévitables dysfonctionnements secrétés par l'impossibilité de s'oublier de part et d'autre que j'ai créé mes entretiens vidéo où mon seul mérite, avec je l'espère du moins la singularité de mes questions, est de m'abandonner à la volupté de l'effacement pour que l'honneur exclusif revienne à l'invité dont les réponses ne sont jamais interrompues.
Faut-il admettre que la "dépolitisation des questions politiques" est inéluctable dans les émissions de divertissement quand elles se mêlent de ce qui regarde les citoyens ?
Je ne le crois pas.
Il suffirait que nous ayons des politiques prêts à changer le rapport de force : avec l'espace médiatique, sa superficialité et vanité, avec les partis et leur chape de plomb et langue de bois, avec eux-mêmes en privilégiant conviction, vérité et sincérité. Peu importerait alors le narcissisme et la légèreté d'en face. Ils seraient pulvérisés par une humanité, une pensée et une parole libres.
Le narcissotainment est résistible.
@ sylvain
Et ça marche aussi avec les oeufs de lompe, votre distinction là ?
Rédigé par : scoubab00 | 21 mars 2016 à 09:26
Connaissez-vous la différence entre la gauche et la droite ?
C'est simple : si un de droite mange du caviar c’est un "salopard", si un de gauche mange le même caviar, c’est un homme de goût.
Rédigé par : sylvain | 20 mars 2016 à 13:54
Une émission qui n’a rien à voir avec l’infotainment et qui va disparaître bientôt malgré son succès d’audience incontestable c’est DPDA. Elle était dans la parfaite continuité de l’émission d’Arlette Chabot A vous de juger.
Là pas d’animateur fantoche, pas de questions provocatrices par des roquets hargneux dont le but avoué est de déstabiliser l’invité et amuser un public avide d'assister à un clash en direct.
L’invité est toujours un "poids lourd" de notre paysage politique : secrétaire général de parti, ministre, candidat à la présidentielle, parfois philosophe en vue.
Les invités chargés d’apporter la contradiction sont des journalistes politiques de renom, des opposants politiques influents. Avec toutefois une petite place pour un obscur, un sans-grade du "peuple" comme cette chômeuse qui dans l’émission d’octobre 2013 interpelle J-F Copé sur les allocations chômage.
Le 21 janvier 2016, une intervenante affirmant n’appartenir à aucun parti politique, Wiam Berhouma, demande d'une façon péremptoire à Alain Finkielkraut de se taire. Après vérification, il s'avère que cette invitée fait partie d’un collectif en lien très étroit avec le Parti des indigènes de la République.
A noter que cette émission a souvent été émaillée d’incidents, des invités se décommandant au dernier moment, des politiques refusant de venir jouer les contradicteurs suite à des consignes reçues par leur parti, etc.
Bref par moment cette émission prenait des tournures qui n’avaient rien à envier aux émissions ouvertement provocatrices destinées à satisfaire ce qui ressemble à un voyeurisme malsain de la part du « grand public » qui montre souvent qu'il est très petit dans sa tête.
Rédigé par : Achille | 16 mars 2016 à 07:58
Le présentateur se regarde dans les yeux de ses invités comme jadis Narcisse se mirait dans l'onde claire. Narcisse tellement se pencha qu'il tomba et se noya. Et sur les bord de l'eau où il est décédé, poussera un narcisse.
Rédigé par : vamonos | 16 mars 2016 à 07:47
Pour ceux qui aiment le débat, il y a bien sûr le duo Z&N mais, chez "Galzy jusqu'à minuit" (et même après), le duo Alexis Brézet/Renaud Dély est plaisant à écouter, pour la qualité des arguments avancés et l'élégance de leur présentation.
Rédigé par : Jean le Cauchois | 16 mars 2016 à 01:50
"Moi Président" a fait illusion, de temps en temps pour entretenir la flamme les médias l'assimilaient à un grand stratège, malgré les derniers revers des législatives partielles.
C'est fini ! La sonnerie de la récré a retenti, Françoise Fressoz pourra intituler son prochain livre L'école est finie.
Rédigé par : Giuseppe | 15 mars 2016 à 22:52
J’ai cessé de regarder ONPC il y a quelques mois, suite au quasi lynchage de Michel Onfray par Léa Salamé et Yann Moix : tout le sectarisme, l'irrespect, la lecture superficielle et tronquée (ils n’ont certainement jamais lu même la moitié de ses ouvrages) et le côté vindicatif de la bien-pensance d’une certaine gauche.
On était loin du brillant duo Zemmour et Naulleau qui eux laissaient s’exprimer leurs invités, même quand ils étaient en désaccord avec eux. Ce soir-là on croyait avoir affaire à deux hyènes chargées de déchiqueter le symbole de la « mal-pensance », et cela sous le regard ravi de Ruquier.
Rédigé par : Trekker | 15 mars 2016 à 20:31
Je suis heureux de constater que ce n'est pas une lubie de ma part que de m'interroger régulièrement sur la relation que l'on doit entretenir avec l'univers médiatique et notamment avec ces émissions qui mêlent du vrai divertissement à de la fausse information, notamment chez Ruquier, Ardisson ou Fogiel (Le Monde).
Mais en quoi cet univers frelaté du microcosme politico-médiatique représente-t-il les Français ?
Rédigé par : Exilé | 15 mars 2016 à 20:09
@genau
"Comment M.Valls a t-il pu accumuler autant de lieux communs "ce qui m'intéresse, c'est la France" en aussi peu de temps sans que quelqu'un lui glisse à l'oreille "Ferme-la, tu as l'air d'un gland" ?"
Ahahah, ça résume tout ! Excellent.
Rédigé par : Savonarole | 15 mars 2016 à 18:21
Bonsoir
Un exemple que devraient suivre nos politiciens (ciennes)
https://www.youtube.com/watch?v=QiMs165tVdw
Rédigé par : PhD | 15 mars 2016 à 17:34
Les politiques qui viennent dans les émissions de divertissement s'y brûlent parfois les ailes. Ils ont raison de venir ? Pas si sûr, car cela contribue entre autres à désacraliser leur fonction auprès du grand public et tous les téléspectateurs addicts à la dérision et donc à ce genre d'émissions ne cherchent pas à écouter les arguments politiques mais à s'amuser des petits travers de l'invité.
ONPC que j'ai le grand tort de regarder encore, est d'abord une émission de propagande socialiste. Le fameux "flopten" ne fait bientôt plus rire que celui qui l'a préparé : Laurent Ruquier, tant il est orienté politiquement et de plus en plus lourd, pour ne pas dire balourd.
Certains invités sont dignes d'intérêt mais triés sur le volet côté gauche.
Quant aux deux juges que sont Yann Moix, à la culture effectivement débordante que j'écoute avec plaisir, et Léa Salamé, intelligente et sympathique, mais qui sont tellement dans la conforme bien-pensance qu'aucun débat ne devient possible, leurs critiques sont attendues et lassantes.
Où sont les Zemmour-Naulleau et même Natacha Polony aux critiques si bien construites et enrichissantes ?
Les émissions de Thierry Ardisson, il y a longtemps que j'ai abandonné, car la vulgarité permanente ajoutée à la dérision, c'est épuisant.
Pour se refaire une stature et redevenir crédibles aux yeux des Français, nos politiques devront trouver à l'avenir d'autres alternatives. Leurs communicants doivent les envoyer pour faire proches du peuple, jeunes et modernes. Les Français ne restent pas des potaches toute leur vie d'autant que la conjoncture s'y prête de moins en moins.
Les récents scores d'abstention lors des trois élections législatives partielles (70%) et le PS éliminé au premier tour ou avec 13 %, démontrent encore une fois que les Français sont saturés par le j'm'enfoutisme, le manque de convictions et d'idées et le sectarisme socialiste. Les toutous du pouvoir devront changer de méthode pour convaincre.
Rédigé par : Michelle D-LEROY | 15 mars 2016 à 17:12
@Frank THOMAS | 15 mars 2016 14:11
Très juste comme souvent.
Rédigé par : Mary Preud'homme | 15 mars 2016 à 17:00
Aaaaaaah, ces Ricains, nos maîtres.
Si vous voulez voir du bon et solide entertainment d'outre-Océan, je ne saurais trop vous conseiller sur MCM The tonight show Starring Jimmy Fallon. Excellent animateur venu de Brooklyn, New York. L'orchestre en live est les Roots, de Philadelphie, que des blacks, excellent. Le show, quotidien, est sous-titré avec quelques jours de retard. Et très bien. Il me semble que des politiciens du cru sont invités aussi. De toute façon, la campagne présidentielle US actuelle est largement relayée par l'émission. De façon humoristique, comme il se doit dans ce type de programme états-unien.
Ils sont nos maîtres, ne l'oubliez pas.
Rédigé par : scoubab00 | 15 mars 2016 à 16:56
Hauts-de-France ? Le président régional Narcisse a inventé un joli nom, sauf pour les Français d'en bas.
Narcisse, alias de l'ancien député-maire de Saint-Quentin, est donc parvenu aux Hauts de France, venant des Bas de l'Aisne !
Rédigé par : Yves | 15 mars 2016 à 16:27
Comme toujours excellent billet mais, comme jamais nous ne regardons aucune des émissions mentionnées, nous n'en savons rien, nous n'avons aucun avis sauf que toutes ces émissions animées par des abrutis vulgaires sont pour nous i-m-p-o-s-s-i-b-l-e-s à suivre. C'est le Zapping qui nous conforte dans notre choix ahaha
Rédigé par : eileen | 15 mars 2016 à 16:23
Sincèrement, je n'ai rien compris à ce billet, mais alors, rien de rien. N'y figurent que des noms inconnus de moi ou alors de très, très loin, pour les associer à un visage sitôt dissipé.
Le sujet lui-même tourne autour du narcissisme, tant des présentateurs que des présentés. On peut l'envisager selon diverses formules, de l'impertinence gouailleuse à la grossièreté insultante ; je n'ai pas dit vulgarité.
Tout en dérivant, pour aller là où je compte accoster, j'imagine la "tronche" que ferait un présentateur si quelqu'un lui faisait remarquer qu'il pose des questions idiotes, marquées au coin de son idéologie propre et qu'il n'a jamais effleuré le manche de l'outil dont il parle. Hier soir, entendu Valls parler des débris de la Loi El Khomry. Trois idées me sont revenues :
- Qu'est-ce que c'est que cette manie acquise depuis longtemps de nommer une loi par son inspirateur. Pas vraiment républicain, très oligarchique, en tous les cas.
- Comment M.Valls a t-il pu accumuler autant de lieux communs "ce qui m'intéresse, c'est la France" en aussi peu de temps sans que quelqu'un lui glisse à l'oreille "Ferme-la, tu as l'air d'un gland" ?
- Comment une personne interrogée peut-elle laisser un journaliste sans autre compétence que le papier AFP la houspiller au nom d'une morale prétendue et qu'il vient juste de ramasser dans le bréviaire du parfait objecteur d'inconscience ?
Mais ils ont raison ceux qui rendent le spectateur responsable ; du sang vous dis-je, ça macule la vérité.
Un jour, récent magistrat, une journaliste a voulu m'interroger sur le référé liberté (il y a un nom, que ceux que ça amuse le cherchent), j'ai répondu que je répondrais par écrit sur un sujet aussi sensible. Je n'ai jamais plus été ennuyé. Sanction à ses yeux, bonheur pour moi car rentrer dans le commentaire savant d'une disposition vouée à l'échec par le manque de moyens de la justice, c'était prendre les lecteurs pour des imbéciles... Aucune importance en raison de mon manque total d'importance, mais c'est à la même époque qu'un évêque in partibus s'enquérait de la présence des caméras quand il paraissait.
Ah que je vous le livre, la bonne humeur revient. Dimanche, à Bastille, on donnait les Maîtres Chanteurs et le choeur final n'a pas été coupé, comme un temps à Bayreuth et, dans le programme, une page de Thomas Mann disqualifiait ceux qui lui avaient donné une coloration politique autre que touchant au sacré et à l'artistique.
Est-ce que l'un quelconque des folliculaires que vous citez, cher M.Bilger, aurait été capable de parler de ce renouveau ? Aurait-il seulement évoqué notre cher Georges Steiner et su seulement ce qu'est un Maître ?
Rédigé par : genau | 15 mars 2016 à 16:16
Cela a commencé il y a un quart de siècle : souvenez-vous, Yves Mourousi s'asseyant sur le bureau du président de la République, et lui parlant en verlan.
Depuis, année après année, les politiques s'enferrent dans un piège mortel.
La mode en est, comme on pouvait s'y attendre, venue des Etats-Unis d'Amérique. Là-bas il y a plus de cinquante ans que les "late-night shows" sont une sorte de passage obligé pour tous les candidats ou responsables en exercice. Il s'agit d'un mélange de rubriques humoristiques, de sketches et d'interviews interrompus par des "respirations" musicales et publicitaires.
Soit dit en passant, en cette année électorale aux USA, ces émissions font florès, d'autant qu'avec Donald Trump, on peut dire que les médias ont trouvé un bon client.
Même les candidats apparemment les plus sérieux, tels Bernie Sanders ou Hillary Clinton, s'adonnent régulièrement à l'exercice dont il semble devenu impossible de s'abstenir si l'on veut avoir la moindre chance d'être élu.
A qui la faute ? Au système médiatique, sans aucun doute, mais aussi aux politiques et plus encore aux spectateurs qui en redemandent, tout en ressentant je ne sais quel mépris pour ces personnages qui aspirent à des fonctions d'une haute dignité mais se comportent de façon souvent indigne. «Ad augusta per angusta».
Chez nous, rares sont devenus les élus, ministres, responsables de parti, etc. qui résistent à ce syndrome de la démocratie populiste. Car le populisme n'est pas, contrairement à l'idée répandue partout, l'apanage des partis extrémistes. Il est à mon avis bien plus pervers et efficace lorsqu'il prend le visage aimable et souriant des animateurs télévisés.
Grand oral interrompu d'éclats de rires, passage sur le "divan", participation à des talk shows superficiels et dérisoires.
Ce qu'en quarante ans de professorat je n'ai jamais toléré de la part de mes élèves pour qui j'avais trop de respect pour leur offrir l'image dégradée de leur professeur, ce que le policier ou le gendarme considère comme une offense passible de sanction pénale, ces éminents personnages s'y vautrent et en redemandent.
Ruquier, bien sûr ; mais depuis quelque temps un certain Cyrille Eldin qui sévit sur Canal + et qui pousse très loin la dérision et l'irrespect.
Et nos huiles de se laisser faire, lâchement, pris dans les mâchoires d'un piège redoutable : ou bien elles le repoussent et passent aux yeux du public pour d'affreux ringards, voire - pourquoi pas en cette ère de soupçon général - pour des gens qui ont des choses à cacher ; ou bien elles se laissent faire et participent à la farce, et perdent le respect sans lequel les institutions de la République ne sauraient fonctionner.
Un coup de chapeau, au passage, à Jean-Luc Mélenchon qui, devant les caméras, a osé un « du balai ! » de fort bonne facture. Eldin s'en est dit "blessé"... (Le Monde)
Comment comprendre qu'un homme ou une femme dépositaire de la puissance publique ou des suffrages du peuple, qui, protégé par un impressionnant service de sécurité dans la vie réelle ne peut être approché par aucun d'entre nous, se laisse ainsi malmener et tripoter par des histrions à la culture approximative mais au culot d'airain ?
Je prétends pour ma part que ce mélange entre hautes responsabilités et pitreries télévisées est à terme mortel pour la République.
« Le poisson pourrit par la tête » disaient les Romains. L'exemple calamiteux de nos "élites" ne manquera pas de descendre dans les couches inférieures de la société. Le mouvement, d'ailleurs, est déjà largement entamé.
Un jour viendra, si l'on continue sur cette pente, où plus personne ne respectera personne.
Rédigé par : Frank THOMAS | 15 mars 2016 à 14:11
Manuel Valls vient d'aller entretenir son ego narcissique sur une radio matinale. J'en apprends ce que Le Figaro publie sur le Net. Une prise de position sur ce qui est peut-être un vrai scandale, mais peut-être une attaque organisée, un conditionnement médiatisé, sur un sujet sociétal d'opportunité, était-elle nécessaire ? Pour moi, non ; pour les conseillers en communication de ce Premier ministre, oui. Je préfère être et rester qui je suis, en m'activant pour me débarrasser de ces mauvais politiciens qui déshonorent les hautes fonctions de la République.
Rédigé par : Jean le Cauchois | 15 mars 2016 à 14:07
Veuillez m'excuser pour ce commentaire qui n'a aucun rapport direct avec le sujet. Mais votre communauté judiciaire peut-elle être indifférente au mépris que subit le juge George Daniels qui vient de prononcer un jugement retentissant, moins médiatiquement que judiciairement, puisqu'il vient de condamner l'Iran à 10,5 Mrd de dollars pour le rôle et l'implication que ce magistrat lui prête dans les attentats du 9/11/2001.
Hier, une information est venue de New York. Elle incrimine l'Iran pour complicité dans les attentats du 11 Sept 2001. Le jugement du juge George Daniels suscite l'ironie des commentateurs et experts, et les dénégations de l'Iran.
Reste qu'il prend à revers la narration parfaite qui a été installée.
Mais si ces accusations étaient fondées, que l'Iran a manoeuvré le djihad selon son intérêt géopolitique, avec vraisemblablement des alliés et des collaborateurs, notamment le Hezbollah, ou le régime syrien, le désengagement de Poutine s'explique.
A quelques jours de la réunion qui doit se tenir à Genève entre le régime et l’opposition, ce désengagement est difficile à interpréter d'autant plus que la guerre contre le terrorisme ne semble pas achevée.
Mais s’il s’avérait que la responsabilité de l’Iran dans le djihad est démasquée, et que Bachar el-Assad y est impliqué, le sort du régime syrien n’est plus une priorité directe de Poutine, mais quelque chose de très très encombrant.
Aller vers l'Orient simple avec des idées compliquées...
J'ai écrit ceci :
https://enattendantlarenaissance.wordpress.com/2016/03/15/comment-un-juge-de-new-york-accuse-liran-detre-complice-des-attentats-du-11-sept-2001/
Etrange comment ce juge suscite l'indifférence.
Rédigé par : Daniel Ciccia | 15 mars 2016 à 11:38
@Denis Monod-Broca 14/03 16:36
"Ils ont trop peur du peuple pour lui parler un langage de raison..."
Si le politique est capable de parler un langage de raison et si le peuple est en capacité d'entendre ce langage de raison, rien ne justifie qu'un climat de peur s'instaure entre les deux parties. Entre gens raisonnables, on se comprend.
Alors, est-ce le politique qui, pour diverses raisons, ne peut ou ne veut tenir un langage de raison ou le peuple qui ne peut ou ne veut recevoir ce langage ?
Rédigé par : Michel Deluré | 15 mars 2016 à 10:02
Enfin, tout de même, l'émission de L. Ruquier est après onze heures du soir !
Il me revient que TF1 passait des émission de culture-lecture vers cette heure, il y a quelques plombes !
Rédigé par : calamity jane | 15 mars 2016 à 09:30
"Roselyne Bachelot affirme qu'"un homme politique peut mettre un tas de choses dans le divertissement et il peut être très digne en se déshabillant un petit peu..."" (PB)
Là-dessus j'en doute fort, mais on peut toujours rêver, même sa commande de vaccins avait la même crédibilité qu'elle semble afficher dans ses paroles ci-dessus citées.
En somme elle est bien dans son élément de sa nouvelle vie de chroniqueuse, mais là au moins l'environnement l'impose.
Rédigé par : Giuseppe | 15 mars 2016 à 00:25
Cher Philippe,
Nous avons cessé de regarder ces émissions vides et creuses depuis un bon moment.
Par contre nous regardons avec plaisir vos Entretiens, qui sont plus approfondis.
Les émissions télévisuelles qui présentent un intérêt se réduisent à peau de chagrin et il n'y a guère qu'Ernotte qui se trouve satisfaite de ses programmes tout à fait médiocres.
Les îles des chevènementistes ne sont plus attractives et le choix des invités laisse à désirer ou reste une pure perte de temps pour ne pas dire une purge collective.
françoise et karell Semtob
Rédigé par : semtob | 14 mars 2016 à 23:30
"Les politiques n'hésitent plus à s'y rendre et ils ont raison. Car la honte ne réside pas dans leur présence mais éventuellement dans leur manière."
Aux êtres purs, tout est pur. Nos politiciens le sont-ils pour aller n'importe où ?
Il faut être pur et secret.
Pur, je le rappelle, ne pas s'abaisser tout en expliquant assez de choses au peuple pour ne pas le tromper. Secret : tout n'est pas susceptible d'être compris par beaucoup et il faut se laisser des marges de liberté au pouvoir.
Rédigé par : Noblejoué | 14 mars 2016 à 22:14
Tout cela ne dure qu'un temps.
Aymeric Caron est au chômage et pointe aux Intermittents du spectacle.
Ariane Massenet est au chômage.
Pascale Clark passe le samedi soir à 22h30 sur France Inter, seuls les routiers l'écoutent.
Claire Chazal fait un bide retentissant sur France 5.
Antoine de Caunes est devenu hebdomadaire à 22 heures et il faut payer pour le voir.
Aphatie, viré de partout, nous cause Zika sur Europe 1, au moment du mironton.
Michel Hondelatte, disparu.
BHL ne vend plus un livre.
Manuel Valls cherche son pantalon.
Tant qu'à choisir une parabole j'aurais plutôt opté pour "Icare-tainment".
Rédigé par : Savonarole | 14 mars 2016 à 22:12
Vous soulignez avec raison Philippe Bilger le narcissisme et la connivence des politiques comme des animateurs dans ces émissions où chacun se sert de l'autre pour renforcer sa notoriété. Ils se renvoient mutuellement l'ascenseur et font les intéressants avec un brin de désinvolture, en habitués des caméras. Mais ce qu'ils flattent également, en se liguant ainsi pour animer nos soirées, c'est le narcissisme du public, sans lequel cet échange ostentatoire de caresses et de polémiques truquées entre gens consentants ne pourrait avoir lieu.
Le public, flatté au-delà de ses espérances, éprouve le sentiment confortable bien qu'illusoire d'être invité à la table des grands, et se délecte des potins et médisances de l'infosphère comme s'il en faisait partie. On lui fait croire qu'il est le confident des stars, on le fait communier à la grand-messe médiatique. Façonné depuis l'enfance par la télévision, sans doute impressionné par la longévité, l'omniprésence, la familiarité avec l'establishment, et les rémunérations mirifiques de toutes ces stars de la télé, le public en fait des modèles et s'identifie à leur réussite. C'est notre société tout entière qui valorise incroyablement les grands maîtres de l'entertainment.
D'où la parfaite bonne conscience avec laquelle ces derniers occupent le terrain et débitent leurs sarcasmes, en toute vulgarité. Les plus malins d'entre eux ont su se rendre quasi incontournables, de sorte que les politiques qui ont le courage d'y résister ne sont pas toujours récompensés comme ils le devraient.
Comment voulez-vous faire le poids, avec vos entretiens, Philippe Bilger ? Vous n'attaquez pas, vous ne ridiculisez pas, vous ne faites pas le malin, vous n'amusez pas la galerie, vous ne sollicitez pas de confidences douteuses, vous ne militez pas, vous posez vos questions avec finesse et vous laissez chacun développer ses réponses à son propre rythme. Je fais une prophétie : vos entretiens n'auront pas pris une ride dans 10, 20, 30 ans. Ils se bonifieront en vieillissant. Tandis qu'on regardera l'info-entertainment et ses animateurs braillards avec des yeux ronds. Ce sont dès aujourd'hui les "beaufs" de demain.
Rédigé par : Lucile | 14 mars 2016 à 18:03
Je ne vais pas revenir une fois de plus sur mon allergie à la télévision...
Le drame en l'affaire n'est pas la forme mais le fond. Ces émissions grotesques sont possibles car la politique est morte, car nous sommes entrés dans une époque post-politique, car la politique a abdiqué devant l'économie et la finance.
Alors nos politiques peuvent bien aller se déshabiller, un peu ou beaucoup, devant des animateurs rivés à leur audimat, qu'est-ce que ça change ?
Les politiques ont renoncé, ils n'ont plus aucun pouvoir sur rien, alors qu'ils aillent faire rire si ça leur chante.
Ils ont trop peur du peuple pour lui parler un langage de raison, alors ils s'offrent à ses quolibets.
Tout ça risque de mal finir...
Rédigé par : Denis Monod-Broca | 14 mars 2016 à 16:36
Nous sommes entrés, malheureusement selon mon point de vue, au cours notamment de ces deux derniers quinquennats, dans l'air de la politique-spectacle.
Il faut suivre son temps et pour être "chébran" selon le terme employé par un de nos anciens présidents, il ne faut pas hésiter à s'exhiber là où il est à la mode d'être vu.
Si cela apporte un supplément de notoriété, un soupçon d'empathie et permet éventuellement d'inverser positivement la courbe des sondages c'est toujours bon à prendre.
Le problème est malheureusement qu'agissant ainsi, la forme finit par primer sur le fond et que le politique qui cède à cette tentation médiatique se déconsidère. Et je rejoins en ce sens le jugement de Tipaza dans son commentaire de 11:23.
Rédigé par : Michel Deluré | 14 mars 2016 à 15:50
Qu'attendre d'une époque où les Bory, Chapier, Polac, Jean-Edern et autres François-Régis Bastide ont été remplacés par des nains glapissants ?
Faites un test : regardez le public de l'époque derrière Polac et celui d'aujourd'hui derrière Ruquier... Vous aurez tout compris.
Rédigé par : sbriglia | 14 mars 2016 à 14:47
Ces émissions existent pour faire vendre des produits - d'après Philippe "la gangrène promotionnelle" - pourquoi les politiques n'en feraient-ils pas partie ? Un bulletin de vote ça se paye : en énergie déployée, en argent dépensé, en militants mobilisés. Ces animateurs sont d'excellents vendeurs, leur ancienneté le prouve. Le système arrange tout le monde.
"On" peut préparer telle saillie en bossant avec son conseiller de communication. Moi je ne regarde pas beaucoup mais j'apprécie le sens de la répartie de Laurent Ruquier ou l'ironie métropolitaine de Thierry Ardisson. Je suis plutôt bon public et si je vois qu'il y a trop de cravatés invités, j'ai souvent envie d'arrêter. Parce que je crois au langage du vêtement, l'accessoire croate noué étant peu accordé à une spontanéité de fin de semaine. Et a fortiori au rire :))))
Rédigé par : scoubab00 | 14 mars 2016 à 14:36
Vous ne semblez toujours pas vouloir passer des vacances avec Ruquier... Une belle valise RTL ne vous tente pas non plus, monsieur Bilger ?!
Rédigé par : Cactus | 14 mars 2016 à 14:07
Monsieur Bilger, on aimerait quand même savoir pourquoi, dans votre récent débat avec Me Gilbert Collard, vous avez parlé des journalistes, des journalistes et des journalistes, sans jamais mentionner ceux qui les ont embauchés et les paient, lesquels sont généralement tout sauf journalistes.
Distraction ou naïveté ?
Rédigé par : cora | 14 mars 2016 à 13:55
Un grand bravo à Hollande pour avoir viré Taubira qui était un exemple extrême et caricatural de Narcissotainment politique gauchiste !
Rédigé par : sylvain | 14 mars 2016 à 13:02
"Il suffirait que nous ayons des politiques prêts à changer le rapport de force : avec l'espace médiatique, sa superficialité et vanité, avec les partis et leur chape de plomb et langue de bois, avec eux-mêmes en privilégiant conviction, vérité et sincérité."
Il suffirait de plus que, si ce temps politique est préservé dans le cours de l'émission - et pourquoi pas, nous savons que les Français sont passionnés de politique -, les personnes qui font l'interview soient capables de faire advenir les idées et de les discuter, pour et/ou contre, avec les intervenants ; nous avons affaire, avec Madame Salamé et Monsieur Moix, à des personnes qui se fondent sur leurs propres convictions et qui n'ont pas forcément les compétences et l'expérience politique adéquates pour ce genre d'exercice.
Yann Moix a de la culture, certes, mais trop caractériel et trop "critique" au sens péjoratif : comment quelqu'un comme lui, qui est un artiste et un créateur, a-t-il pu se faire piéger de la sorte et tomber de l'autre côté (artiste versus critique), celui où la seule création est de critiquer ce que d'autres font, en toute subjectivité la plupart du temps. C'est dommage, il se gâche.
Rédigé par : jlm | 14 mars 2016 à 11:54
Bonjour,
Ah l’infotainment, voilà un type d’émission qui marche à « donf ».
Au début j’aimais bien car cela permettait au téléspectateur de voir la personnalité cachée de l’invité (politique, comédien, sportif, écrivain, etc.) qui parfois est très différente de celle que nous imaginons.
Et puis avec la multiplication de ce genre d’émissions le principe a commencé à se dégrader pour devenir carrément insupportable. C’est la raison pour laquelle je ne regarde plus ONPC, je n’ai jamais voulu regarder Touche pas à mon poste ! qui dans le genre est ce qui se fait de pire, ce qui ne l’empêche pas de faire un carton en audimat. Mais je ne suis sans doute pas la bonne cible.
Je comprends cependant les politiques et autres personnalités people qui n’hésitent pas à prendre le risque de se faire éreinter par les animateurs de ces émissions. Rien n’est pire pour ces gens que de ne pas « exister ». Ne pas paraître pendant plus de quinze jours sur un plateau TV ou au micro de la « première radio de France » et c’est l’angoisse d’être oublié.
Et en politique cela ne pardonne pas, vu la concurrence acharnée que se livrent les principaux « champions », surtout à la veille d’une échéance électorale majeure.
Alors certain(e)s n’hésitent pas à utiliser des expressions qui « accrochent » quitte pour cela à puiser dans le langage populaire.
NKM avec son « greffage de couilles » a réussi à faire le buzz. Emmanuelle Cosse s’est laissé aller à un « merde » retentissant adressé à un journaliste qui insistait un peu trop sur son cumul de mandat. Même le beau et pimpant Bruno Le Maire n’échappe pas à la règle.
Il faut bien faire « peuple », après tout c’est lui qui vote, n’est-ce pas ?
Gageons que d’ici mai 2017, nous aurons encore beaucoup d’expressions fleuries de ce genre de la part de nos politiques.
C’est, avec les éléments de langage, le mode d’expression qui marche le mieux. Cela donne l’impression que nos « élites » sont finalement des gens comme nous, avec nos faiblesses de langage. Et ce genre de rapprochement entre le bas du caniveau et le haut du pavé c’est très important pour ne pas se faire oublier.
Rédigé par : Achille | 14 mars 2016 à 11:46
Grave erreur de la part des politiques que cette participation aux émissions de divertissement.
Ils banalisent le pouvoir et ridiculisent le principe de représentativité.
Que Roselyne Bachelot joue les effeuilleuses ne surprendra pas. Elle n’a rien d’autre à cacher que sa nullité, qui s’étale au grand jour volontairement ou pas.
La démocratie n’est pas la transparence de la pensée. Elle est la transparence de l’action et des résultats, puis du débat qui en résulte.
Une pensée transparente a le même caractère que l’eau pure. Elle est incolore, sans saveur et inodore.
La pensée est toujours trop complexe pour être étalée. Par nature même elle est mobile jusqu’au moment où la décision prise, elle se traduit en action.
Les séances d’effeuillage des politiques prouvent qu’ils n’ont de pensées que superficielles, et comment pourrait-il en être autrement alors qu’ils n’ont que le pouvoir de convaincre qu’ils gaspillent en vaine communication.
Le pouvoir est de plus en plus à Bruxelles, et dans les mains de l’administration qui applique les règles décidées par la technostructure de l’U.E.
Rares sont les politiques capables de résister à leur administration au sein de leur ministère.
De ce point de vue C.Taubira, que je combats, fait mon admiration pour avoir viré un certain nombre de directeurs de cabinet. Elle est l’une des rares à ne pas s’être laissé manœuvrer par une administration qui doit être un agent d’exécution.
Il ne saurait y avoir de pouvoir sans un minimum de secret.
Secret de l’action politique, mais aussi secret de la personnalité qui doit être indéchiffrable pour être un minimum imprévisible.
Je désapprouve totalement les séances de téléréalité politique.
Rédigé par : Tipaza | 14 mars 2016 à 11:23
Bonjour Monsieur Bilger
Pour un homme (ou femme) politique espérant un destin national, la participation à ONPC pouvait encore se concevoir du temps de Zemmour et Naulleau, questionneurs et contradicteurs brillants et courtois.
Depuis qu'ils ont été remplacés par des chiens de garde de la pensée unique et du politiquement correct, avec plus ou moins de bave aux lèvres (rappelez-vous l'ineffable Aymeric Caron), l'exercice n'a plus le moindre intérêt, du moins pour une personnalité qui oserait penser en dehors de ce qui est "autorisé" : nous ne sommes plus dans l'interview, mais dans un simulacre de procès stalinien dans lequel vous vous faites écharper au moindre "dérapage", y compris par le public soigneusement sélectionné dans le "camp du bien".
Et, je suis d'accord avec vous, Ruquier est juste pitoyable (y compris comme remplaçant de Bouvard dans "Les Grosses Têtes").
Rédigé par : PhD | 14 mars 2016 à 11:13
Bonjour,
"L'audimat et le zoo"
Je considère que l'on ne doit pas parcourir les plateaux de radio, TV, matin, midi et soir, quand on a en charge les affaires de la France.
Président de la République, Premier ministre et ministres du gouvernement.
Rédigé par : Rousselot Jean-Paul | 14 mars 2016 à 09:41
"...Ruquier en tout premier lieu : quand il s'immisce dans la séquence politique, il est pathétique !"
Le style M. Bilger ! Le style compte !
"Roselyne Bachelot affirme qu'"un homme politique peut mettre un tas de choses dans le divertissement et il peut être très digne en se déshabillant un petit peu..."
Cette Castafiore, mais que vient-elle faire ici ? Doit-on la considérer à l'aune de son activité d'animatrice dont le principal courage est de tenir un langage qui n'élève pas le débat, où à l'aune de ses idées politiques qui n'ont ébloui que les taupes ?
L'image rend sourd, sinon comment expliquer ce tapage sur le néant ?
Rédigé par : duvent | 14 mars 2016 à 09:41
Cher Philippe,
Je vous ai toujours trouvé excellent dans cette discipline particulière, l’interview. Vos questions sont pertinentes et effectivement vous vous effacez devant les réponses de vos invités. Même la mise en scène reflète ce souci de laisser toute la place à l’interviewé, ainsi vous n’y apparaissez que de dos. Peut-être l’exercice est-il facilité par le fait que vos questions s’adressent en règle générale à des personnalités avec lesquelles vous êtes en empathie.
Mais est-ce cela que réclame le public, le grand public comme on dit ? Les émissions que vous citez peuvent avoir tous les défauts que vous relevez, elles ont une qualité : elles font de l’audience. On ne peut se contenter de dénoncer un système médiatique qui tournerait sur lui-même. Il faut pointer la responsabilité du téléspectateur auquel on donne à regarder ce qu’il plébiscite. Et je dois dire que je suis étonné de la fascination que semble exercer ce type d’émissions sur ceux-mêmes qui les dénoncent.
Rédigé par : Marc GHINSBERG | 14 mars 2016 à 08:45
Bravissimo
Rédigé par : Marc CHEIFETZ | 14 mars 2016 à 08:14