Faut-il que la France soit au fond du trou pour qu'une dénomination aussi banalement démocratique et revigorante ait suscité un tel émoi, de tels sarcasmes et si peu d'approbation ?
Emmanuel Macron a enfin annoncé à Amiens la création de son mouvement "En marche" et immédiatement il a eu droit à ce qu'il y a de pire dans la politique politicienne.
Jean-Christophe Cambadélis a fait une comparaison ridicule entre Cantona et Didier Deschamps pour accabler Macron qui serait, selon lui, plutôt un trublion à la Cantona.
Jean-Luc Mélenchon s'est moqué avec lourdeur de l'initiative du ministre (France Inter).
Florian Philippot, pour le FN, en a profité pour stigmatiser l'UMPS, dont En marche serait une preuve éclatante. Je regrette que mon ami Robert Ménard lui ait emboîté le pas alors qu'il a suffisamment souffert de procès partiaux et injustes pour ne pas traiter Emmanuel Macron de la même manière.
Le président de la République a fait dire par son entourage qu'il était très satisfait de cette initiative dont le ministre l'avait d'ailleurs prévenu.
D'autres ont reproché à Macron de n'avoir jamais été élu et en gros de n'avoir aucune légitimité pour lancer un tel mouvement.
Au sein de LR Jean-Pierre Raffarin, à qui il arrive de voir juste, a salué, au contraire, cette audace (Le Figaro).
Pourquoi En marche gêne-t-il tant avant même d'avoir commencé son essor ?
Parce qu'il est clair pour la classe politique que les citoyens seront heureux de ce qui d'une certaine manière la dépossède.
Macron, même s'il est ministre, est un intrus qui dans l'espace traditionnel commence à faire trop de bruit et à apparaître surtout comme une personnalité difficile à domestiquer.
Péché suprême, En marche ne sera ni de droite ni gauche et autorisera la double appartenance parce qu'Emmanuel Macron tient à ce que les pensées et les projets soient transfrontières et que la bêtise socialiste puisse être corrigée par l'intelligence conservatrice ou l'inverse.
Ce n'est pas si fréquent d'entendre un homme si important dans la configuration du pouvoir se détacher des dogmes et des clivages pour recommander un dépassement de la droite et de la gauche.
Le centrisme traditionnel avait et a encore pour faiblesse de viser la même finalité mais de se situer, en fin de compte, toujours à droite, ce qui constitue cette volonté apparemment non partisane comme un leurre. Puisqu'elle se dégrade en inféodation à un camp.
On soutiendra avec un peu de condescendance qu'après tout, il ne s'agit, avec En marche, que d'un club de réflexion, d'un cénacle d'intellectuels et que la vraie politique, celle du terrain, est ailleurs.
On aimerait que les professionnels patentés de celle-ci nous expliquent où seraient leurs indéniables mérites pour justifier de leur part une forme de léger mépris à l'égard de ceux qui l'abordent autrement. D'une façon moins conventionnelle, donc sans doute plus acceptable pour la société d'aujourd'hui.
Je ne méconnais pas non plus ce qu'il peut y avoir de suprêmement habile ou de roublardise tactique dans l'affichage du refus de la politique traditionnelle, qui feignant d'emprunter de nouveaux chemins réussit à vivifier brillamment les anciens.
Le Premier ministre a perçu rapidement la faille ou le danger. Après s'être, grand seigneur, félicité de cette action de Macron, il a éprouvé le besoin de rappeler que la gauche et la droite sont des entités distinctes et qu'on ne saurait les mélanger. Il hume déjà, pressent la recomposition à venir. Elle est seulement scandaleuse pour lui parce que Macron a pris les devants. Il est hors de question que ce dernier s'approprie ce que Manuel Valls considère comme son originalité principale.
Il paraît qu'En marche sera destinée à faciliter la nouvelle campagne de François Hollande avec son mystère de polichinelle. Emmanuel Macron a d'ailleurs déclaré qu'il n'avait pas d'ambition présidentielle pour 2017 dans ce cas.
Il est évident qu'En marche ne servira pas seulement à brasser des concepts ou alors qu'ils auront vocation à devenir opératoires.
Grâce à cet homme intelligent, sympathique, atypique, à la fois capable de théoriser et d'entreprendre.
Quand on lance En marche dans la France d'aujourd'hui, on n'est pas loin de suggérer qu'elle est à l'arrêt, non ?
Je n'aime pas ce qu'Emmanuel Macron est en train de révéler de lui-même ces jours-ci. Il manque de fair-play, il joue sur tous les tableaux, il prend les autres pour des imbéciles et les embrouille à coups de ratiocinations et de paradoxes qui nient l'évidence. Il se paye la figure de pas mal de monde. Je découvre encore un "faux gentil", intellectuellement bien pourvu, mais avec une faille dans le caractère, selon moi. Il y a quelque chose de mal calé dans sa personnalité.
Il est prêt à renier ses amis politiques pour réussir, passe encore, c'est banal. Ce n'est pas tant son ambition qui me met mal à l'aise que sa mauvaise foi, cette façon qu'il a d'embrouiller les cartes, de dire qu'il n'a pas dit ce qu'il a dit, qu'il n'a pas voulu ce qu'il a voulu, qu'il est de gauche et qu'il n'est ni de gauche ni de droite etc. Lui aussi il est dans le "comme si" gouvernemental jusqu'au cou, ce petit jeu qui nous exaspère et qui nous allèche à coups de promesses vagues et sans contenu. Je le perçois comme aussi immature que Hollande, peut-être encore davantage, dans sa manière de ne pas assumer les conséquences de ses choix. Il réussit à nous faire oublier que c'est lui le gourou économique de Hollande depuis plusieurs années, ce qui n'est pas une référence.
Enfin on nous l'a vendu comme un philosophe. Peut-être, mais un philosophe suffisamment mégalomane pour vouloir le pouvoir suprême, se prenant déjà pour un élu, et piétinant allègrement les plates-bandes pour grimper plus vite. Et poseur. Il a acquis sa sagesse philosophique comme on acquiert un diplôme, avec des bonnes notes à ses dissertations.
Je m'étais dit, "attendons de voir", mais j'en ai suffisamment vu. Il m'inquiète, non pour lui, mais pour moi, pour le pays, car il semble que certains électeurs, ne sachant à quel saint se vouer, mais ragaillardis par ce feu de paille, émoustillés par ses tours de passe-passe et ravis de le voir ridiculiser les socialistes, soient prêts à accorder leur confiance à un jeune homme trop vite monté en graine.
Rédigé par : Lucile | 23 avril 2016 à 14:23
Brice Hortefeux (i-Télé) a parlé de marche arrière. J'ai trouve cela assez drôle, personne n'y avait pensé sur ce blog.
On nous force à trop respecter les hommes politiques, presque à se prosterner devant eux. En fait on veut nous faire prendre des vessies pour des lanternes.
Rédigé par : anne-marie marson | 19 avril 2016 à 12:52
Cher Philippe,
Je comprends que le lancement du mouvement "En marche" suscite tant de réactions négatives et d'inquiétudes, car je pense que ce jeune homme, effectivement très intelligent, sympathique et atypique, dérange beaucoup et pas seulement le monde politique.
Oui, la France est à l'arrêt et qu'un homme à la fois de réflexion et d'action, collaborateur du grand philosophe Paul Ricoeur puis banquier devenu homme politique, essaie de sortir notre vieux pays de l'immobilisme mérite d'être salué et soutenu, même s'il est actuellement entravé dans sa démarche par la difficulté qu'éprouve si souvent notre Président à décider et à passer à l'acte.
Ceux qui pensent qu'Emmanuel Macron roule pour son "créateur" se font, je pense, beaucoup d'illusions...
Il ne tuera certes pas le "père" mais s'il ne réussit pas à faire bouger les choses, il partira et ira loin, très loin.
En tout cas, pour ma part, je trouve son initiative rafraîchissante et, malgré mon expérience politique passée qui pourrait faire de moi un homme blasé, je m'engage sans hésitation, et envoie mon adhésion à son mouvement.
Je marcherai avec lui, car comme Saint-Exupéry le disait : "Le métier de témoin m'a toujours fait horreur, que suis-je si je ne participe pas".
Rédigé par : Christian Dulcy | 17 avril 2016 à 09:14
@sbriglia@Alex paulista | 12 avril 2016 à 10:28
« Dans la négative, relisez Stendhal... »
On peut aussi rester dans la réalité, et se souvenir de Ninon de Lenclos qui fut tout à la fois courtisane et femme de lettres et qui fit des ravages dans les salons parisiens au XVIIe siècle.
Elle eut son premier amant à 16 ans et ses derniers à 77 ans.
De 16 à 77 ans une belle carrière d’amante quand elle se donnait par plaisir ou de mante quand elle ruinait ses amants.
La belle avait du tempérament et à la fin de ses jours elle consacra ses bienfaits à des membres du clergé, espérant peut-être se faire pardonner son passé à l’heure du jugement dernier.
La légende prétend qu’à plus de 80 ans elle déniaisa Voltaire qui en avait 11. Mais les gens sont si médisants.
Conclusion : l’âge ne préjuge pas des qualités, de la vertu et du tempérament d’une dame.
Rédigé par : Tipaza | 12 avril 2016 à 12:54
Cambadélis ironisant sur le "porte à porte" de Macron a proposé à ce dernier de le faire dans sa circonscription.
Pari osé pour le premier, il aurait besoin d'un sacré régime minceur pour se lancer derrière le svelte Macron. Quant à son embonpoint affiché, Camba doit plutôt fréquenter les cantines proches du parlement que les brasseries au pied des cages d'escalier de son électorat.
Il me fera toujours sourire ce parlementaire d'une autre époque, gominé, aux joues bien remplies, quand il parle de modernité et d'efforts à fournir.
Allez Emmanuel ! Tu peux tout au plus lui proposer la montée des marches de l'escalier de Solférino, là il ne devrait pas trop transpirer.
Mais diantre quel humoriste ce Camba ! Il ferait mieux de s'occuper d'emplois et d'industrie que de proposer de pousser des portes qui vont bientôt se refermer sur eux.
Rédigé par : Giuseppe | 12 avril 2016 à 12:21
"Dans la négative, relisez Stendhal..."
Rédigé par : sbriglia@Alex paulista | 12 avril 2016 à 10:28
Je suis plus porté sur l'Éducation sentimentale, où l'amour éthéré finit par succomber à une lumière un peu crue.
C'est que j'ai l'âge de Macron sans avoir les mêmes ambitions.
Rédigé par : Alex paulista | 12 avril 2016 à 11:33
"Non, cela prouve avant tout qu'il a une grande capacité d'abstraction, ou qu'il n'est pas très porté sur la chose."
Là, Alex, je me demande si c'est du second degré ou non...
Dans la négative, relisez Stendhal...
Rédigé par : sbriglia@Alex paulista | 12 avril 2016 à 10:28
Pour marcher il faut être debout, il me semble...
E.M. béat et on ne peut l'être plus, permet à un journaliste de C+, plus comédien que journaliste, de lui parler comme dans une cour de récréation.
Il devrait en parler à sa maman, qui plus avisée et plus expérimentée, lui dirait par exemple : "On juge à l'aune de l'image donnée !"
Mais c'est un enfant du siècle de l'image, du bruit, et de la marche couchée !
Tout cela est très inquiétant ! Il y a quelque de chose de pourri quelque part, peut-être sous la machine à café, ou la photocopieuse...
Rédigé par : duvent | 12 avril 2016 à 09:03
#à l'arrêt : après EM qui veut mettre en marche des bénévoles pour aller chercher des idées porte à porte alors que tout un chacun sait parfaitement quoi faire mais ne sait pas comment le faire, Jean-François Copé qui ne sait pas que si les jeunes "idéalistes" qui réfléchissent collectivement avaient du travail ils ne seraient pas dans la rue à chercher comment en créer, un aigle ce JFC !
Rédigé par : jlm | 12 avril 2016 à 08:49
@caroff | 11 avril 2016 à 14:57
"...Je me méfie en outre de quelqu'un qui s'est marié avec sa maman et qui ne souhaite pas se reproduire..."
Être avec une femme beaucoup plus âgée ne signifie pas forcément que l'on recherche une maman. D'ailleurs, dans nos souvenirs, nos mamans n'ont pas soixante ans.
Non, cela prouve avant tout qu'il a une grande capacité d'abstraction, ou qu'il n'est pas très porté sur la chose.
Rien de condamnable.
Rédigé par : Alex paulista | 12 avril 2016 à 04:18
@stephane | 11 avril 2016 à 22:37
"Aux anciens de ce blog, ne trouvez-vous pas qu'il y a du Colette G chez Deviro ?"
Qui est Colette G ? connais pas. Est-elle partie avec "grandiloquence ?"
A moi les anciens ! sus aux bizuts ! (on se sent seul, on a besoin de renforts ?)
Attention, le penseur va encore cracher du fiel, genre vous êtes pathétique ou vous êtes pitoyable ça l'aide à vivre, faut comprendre, non ?
Rédigé par : Deviro | 11 avril 2016 à 23:50
Aux anciens de ce blog, ne trouvez-vous pas qu'il y a du Colette G chez Deviro ?
Rédigé par : stephane | 11 avril 2016 à 22:37
Emmanuel M lui être comme Zlatan (Ibrahimović, le footballeur vedette de la ville). Lui brillant et bosseur, faire malin, jouer mâle dominant. Alors que femme plus âgée porter culotte, torcher enfants et prendre décisions.
Dans maison.
Rédigé par : scoubab00 prend le quart | 11 avril 2016 à 19:57
Bienvenue au club Claude.
J'ai eu il y a quelques années un voisin un peu bizarre. Très avenant, serviable, curieux de tout et de tous. On a su un peu plus tard que c'était un tyran domestique, usant souvent du poing sur sa petite famille. Lequel des deux vous intéresse pour votre plate-forme offshore ?
Vous devez avoir un système pileux développé, on dit que le pétrole stimule la pousse du poil. Je m'aperçois que vous n'avez rien de ressemblant dans le creux de votre main et c'est très bien pour votre dynamisme : la main rend intelligent, pas toujours certes mais souvent.
Rédigé par : scoubab00 | 11 avril 2016 à 17:47
@caroff | 11 avril 2016 à 14:57
...alors qu'on ne détient aucun des leviers qui pourraient contribuer à la renaissance de notre pays...
Grand merci à vous, c'est la première fois que je lis ici quelque chose de factuel, de réaliste, d'intelligent, d'évident. Aucune ironie dans mon propos, tout à fait d'accord (hélas...).
Ce qui minimise (un tout petit peu...) la responsabilité des politiques, à droite comme à gauche, mais ne les exonère en rien quant à leur baratin, à droite comme à gauche comme au FN, quand ils nous disent qu'ils feront mieux que leurs prédécesseurs.
...Et qui nous permettra peut-être de sortir des propos de comptoir et des invectives ou insultes habituelles des "penseurs" du coin...
Marrant comme personne ou presque ne parle d'action.
(Franck Boizard | 10 avril 2016 à 12:51)
...qui vont donc nous dire quoi faire, du verbe faire.
- Comme un autre blogueur, je me méfie en outre de quelqu'un qui s'est marié avec sa maman et qui ne souhaite pas se reproduire...
Là, vous avez mis Savonarole KO !!
Rédigé par : Deviro | 11 avril 2016 à 17:24
@ caroff | 11 avril 2016 à 14:57
100% d'accord, y compris pour le dernier paragraphe.
@ vamonos | 11 avril 2016 à 07:05
"Revenons aux faits que diable ! Il n'avait pas qu'un Mac, il avait plusieurs ordinateurs..."
Savez-vous monsieur vamonos que l'humour existe aussi ? En vrai ?
Inutile donc de vous énerver sur la fibre "patriotique" bretonne ;-)
Rédigé par : breizmabro | 11 avril 2016 à 16:36
Pourquoi ne reproche-t-on jamais à un "homme d'épouser sa fille"... alors qu'il est violemment reproché à Macron d'avoir épousé sa maman !
Qui vous dit que dans une trentaine d'années il n'épousera pas l'une de vos petites-filles, voire arrière-petite-fille !
Quant à lui reprocher aussi de ne pas vouloir se reproduire, certains et certaines auraient dû -pour le bien de l'humanité ahaha - s'en abstenir !
Tous ces commentaires qui commentent sur sa vie privée sont plutôt déplorables et inconvenants, la vulgarité est donc bien multifacettes !
Rédigé par : eileen | 11 avril 2016 à 16:34
Juppé est sorti de l'ENA, Hollande aussi, Le Maire itou, Macron également, sans compter les conseillers ministériels de tout poil !
La France est donc dirigée par des élites administratives formatées et biberonnées au lait de la vacuité avec les résultats que l'on sait. Leur maître-mot est que tout bouge pour que rien ne bouge.
Macron se positionne sur le même créneau que Le Maire avec un langage, des mimiques et des idées (béate europhilie et suivisme américain) qui ne se distinguent pas par leur originalité.
Devant l'absence de leader sérieux, la droite comme la gauche cherchent le mouton à cinq pattes grâce auquel tout ce qui constitue l'immobilisme français pourra continuer !! Macron fera bien l'affaire et son adoubement par l'ineffable Raffarin augure de riches heures dans la recomposition du paysage politique !!
Le nom du mouvement "En Marche" est révélateur de cette idée consistant à simuler le changement à tout prix alors qu'on ne détient aucun des leviers qui pourraient contribuer à la renaissance de notre pays...
Comme un autre blogueur, je me méfie en outre de quelqu'un qui s'est marié avec sa maman et qui ne souhaite pas se reproduire...
Rédigé par : caroff | 11 avril 2016 à 14:57
"La Nouvelle société est la politique préconisée par Jacques Chaban-Delmas, Premier ministre de Georges Pompidou, dès son discours d'investiture en 1969. D'inspiration à la fois colbertiste et centriste, elle pense répondre à la crise de Mai 68 par un progressisme contractuel qui laisse une large place au dialogue social, à une certaine liberté d'expression et à une certaine ouverture politique (par exemple à des chrétiens syndicalistes comme Jacques Delors).
L'idée d'une France symbolisée par le Concorde, le France, et une ORTF innovante et politiquement plus ouverte séduit une partie centriste de l'opinion mais elle exaspère Pompidou, ses conseillers (Marie-France Garaud et Pierre Juillet), ainsi que ses alliés libéraux Giscard d'Estaing qui y voient un jeu personnel et politiquement irresponsable."
Eternel recommencement, éternelles ambulances, éternel miroir aux alouettes où même des Reffait, avertis pourtant, se laissent hypnotiser...
Car enfin, Macron est bien ministre en exercice, et non des moindres, de François Hollande ?
Donc soit il roule pour lui soit il fait cavalier seul...
Dans le premier cas la ficelle est un cordage, dans le second cas le cordage peut servir à pendre le traître...
Dans les deux cas ce n'est certes pas ce qui va me pousser à mettre un bulletin dans l'urne !
Rédigé par : sbriglia | 11 avril 2016 à 13:50
A propos de l'astre du jour : Emmanuel Macron.
Ayant longtemps travaillé à l'étranger et dirigé des hommes sur des chantiers d'exploration pétrolière, un métier dangereux, dans des déserts, des forêts tropicales, en Mer du Nord et ailleurs, toujours en des lieux très peu accueillants, j'ai appris qu'il n'y avait pas deux ou trois hommes en un seul individu, il n'y avait qu'un seul homme qui dévoilait son vrai caractère en fonction des circonstances et qu'il était donc particulièrement dangereux de donner de hautes responsabilités à un individu sans bien le connaître.
C'est exact, il n'y a plus de gauche ni de droite depuis longtemps, d'ailleurs nous sommes les seuls à utiliser ces deux termes, les Américains ont des démocrates et des républicains, les Britanniques ont des conservateurs et des travaillistes, les Allemands ont Angela Merkel, les Chinois n'ont que des Chinois, les Iraniens ont des mollahs et des ayatollahs, etc.
Nous, Français, avons besoin d'idées nouvelles et d'un corps de politiciens digne de ce nom et non pas des frères de ce qui ressemble à une loge maçonnique, l'ENA.
Nous avons surtout besoin de dirigeants rajeunis, après avoir enterré les soixante-huitards, donc parlons Macron.
Il est intéressant Emmanuel, mais inquiétant.
Voilà un homme qui a épousé une femme de l'âge de sa mère, qui déclare ne pas vouloir d'enfant pour se consacrer entièrement à sa carrière.
Sans être psychiatre ou psychologue il semble clair, d'un point de vue d'ingénieur et dirigeant, qu'Emmanuel Macron a une sérieux problème personnel de caractère, sous forme d'une grande faiblesse côté maturité et insécurité, dont il se protège auprès d'une figure matriarcale. Il se contente d'être plutôt le frère que le beau-père des enfants de son épouse, un signe d'absence du sens de la responsabilité. Enfin il montre une ambition et une autosatisfaction hors de toutes proportions, dignes d'un jeune gamin rêveur.
Ce qui est en question ici n'est pas son intelligence, qui est clairement considérable, mais sa maturité.
Dans sa démarche il tue le père en ne voulant pas d'enfant, puis le Sphinx (Hollande... ou Valls ?) et marie une mère ; un Oedipe moderne en somme, ce qui n'est guère rassurant considérant le parcours final d'Oedipe.
Il sera intéressant de le suivre mais il me paraît clair que nous aurions intérêt à le laisser continuer et vivre son enfance avant d'en faire un Président de notre République.
Je suis un fan inconditionnel de Philippe Bilger, qui me semble exactement à l'opposé de Macron côté Homme, je respecte son commentaire, mais ne partage pas sa clémence à l'égard du bel Emmanuel.
Rédigé par : Claude Luçon | 11 avril 2016 à 13:46
La République des pichenettes, celle qui punit de 4500 € Agnès Saal, elle en aurait détourné au moins dix fois plus. On voit réapparaître Juju inoxydable des couloirs PS, sur les écrans, soutier du Président le plus impopulaire de toute notre histoire récente. Tout est bon pour masquer le déficit chronique d'envergure, alors que le citoyen ne veut plus avoir affaire à ces recuits, les sondages le prouvent.
Juju ministre des Nouvelles technologies et des montres à mouvement perpétuel, inusable ce bonhomme.
Le plus sympathique de l'histoire qui se déroule sous nos yeux est l'envoi d'un E. Macron en boulette de papier juste pour prendre la température, on sent que la porte va bientôt se refermer et sans doute le PS de la prendre en pleine figure.
Que voulez-vous, les clapotis du Canal du Midi suffiront à accueillir le retour du notable de Tulle, pour la haute mer il nous faudra trouver le navigateur grand patron que l'on appelle de nos vœux désespérément.
J'ai entendu parler écologie l'ex-reine du Poitou, elle a sans doute fait des progrès depuis sa voiture électrique, mais elle n'a toujours pas assimilé ce qu'est la technique, elle cherche ce à quoi peut servir une batterie. C'est pas gagné pour l'avenir vert.
Des pichenettes tous azimuts pour un pays qui a besoin de courant fort.
Rédigé par : Giuseppe | 11 avril 2016 à 12:56
La médiocrité de nos hommes politiques est telle que lorsqu'on en détecte un qui sort du lot, on se doit de tout faire pour l'encourager.
Tout le reste sur "faire de la politique autrement", c'est du baratin, personne n'est dupe des petites manoeuvres d'écurie et de positionnement, mais il ne faut pas désespérer pour autant : ce sont les hommes qui comptent, au final.
Rédigé par : Alex paulista | 11 avril 2016 à 12:34
Euh... j'suis pas trop au parfum en politique mais Emmanuel Macron ne serait-il pas le grouillot du candidat Hollande 2017 pour taper sous la jupe du rival de droite aquitain semble-t-il redouté ? Nanard ou arnaque d'énarques mmouais :((
Vous pressez pas pour répondre, on a encore le temps de voir, je repasserai. Et le bonjour à Jean-Dominique l'ambianceur, je ne lui connaissais pas ce talent.
Rédigé par : scoubab00 | 11 avril 2016 à 11:16
Il me semble que certains petits partis politiques (en particulier à droite) comme celui créé par E.M ont été condamnés par la justice pour avoir servi de rabatteurs de fonds pour des campagnes électorales.
Si E.M ne se présente pas à la primaire de 2017, il sert de cheval de Troie pour la candidature de F.Hollande, en demandant déjà une collecte de fonds par l'intermédiaire de son parti.
Je ne trouve pas E.Macron particulièrement séduisant, et ses lois sont passées au 49.3. F.Hollande a un podomètre et E.Macron marche.
Donc on pourrait dire E.M : Et Maintenant ?
Rédigé par : anne-marie marson | 11 avril 2016 à 10:57
Macron ? C'est l'éternel retour du "marais" en politique, ce marais qui peut faire et défaire des gouvernements, la nuisance des petits "ni oui-ni non", une variété de Bayrou...
Rédigé par : protagoras | 11 avril 2016 à 10:23
Macron ? Une bonne tête de vainqueur aux lancers de savonnettes d'après matchs dans les douches des vestiaires de rugby, sinon what else ?
Rédigé par : sylvain | 11 avril 2016 à 09:00
Wauquiez, maintenant Macron. Sont-ils vraiment remarquables ? Vous êtes toujours très sensible aux êtres surdiplômés qui n'ont pour l'instant rien prouvé. Je vous soupçonne - gentiment - d'œuvrer à la défaite de Sarkozy dont l'attitude indigne vous est restée en travers de la gorge. C'est votre droit.
Rédigé par : mariane | 11 avril 2016 à 07:16
@breizmabro
"Bref Kerviel a encore sévi. Les dirigeants de la SocGé vont vite démontrer aux juges (s'il y en a un jour) que tout est parti depuis le Mac de Kerviel et qu'ils n'y sont pour rien dans cet affreux montage de sociétés, que seul Kerviel est responsable, et qu'il a fait ça pour s'en mettre plein les poches"
Cette tirade humoristique est inadaptée à la capacité de nuisance que représentait M. Kerviel en 2007. Revenons aux faits que diable ! Il n'avait pas qu'un Mac, il avait plusieurs ordinateurs, de plusieurs marques, il avait plusieurs comptes sur des serveurs de plusieurs marques aux fonctionnalités différentes et complémentaires. Mais les mensonges ont les jambes courtes comme on dit en Alsace, rattrapé par la cavalerie du contrôle de gestion, Jérôme (du "Delta One" du trading de compensation) a été mis en examen. L'enquête a prouvé que ses collègues ne connaissaient pas ses malversations. S'ils étaient ignorants, comment voulez-vous que les directeurs situés vingt étages plus haut aient été au courant ?
Une chose est sûre, ses collègues ont subi les conséquences des actes insensés du M. Kerviel ! De plus les procédures de sécurité mises en place en 2008 ont créé des tensions très fortes dans les équipes. La Société Générale a été lourdement condamnée par l'Autorité des Marchés Financiers ; mais de tout cela, personne ne souhaite en parler.
La fibre patriotique bretonne égare le jugement en marche sur une voie impartiale.
Rédigé par : vamonos | 11 avril 2016 à 07:05
Il faut peut-être laisser à ce personnage encore méconnu mais paradoxalement tellement médiatique le temps de mettre en avant et brasser ses idées d'avenir ! Aussitôt lancé, le mouvement a subi le sarcasme et les ricanements dont notre époque fait son miel. Devant le vide général d'envies concrètes et d'idées nouvelles, l'initiative est à saluer !
Rédigé par : alezandro | 11 avril 2016 à 06:01
Un résumé de l’interview d’Emmanuel Macron sur France 2 ce dimanche soir.
« Le ministre va "demander" à ces nouveaux militants "de réfléchir, de proposer mais aussi d’essayer quelque chose d’un peu original, un peu différent qui consiste à aller dans le pays et à faire une grande opération de porte-à-porte".
"C’est la grande marche que je veux lancer. Je veux leur proposer d’aller faire le bilan du pays", a complété le ministre. » (Le Figaro)
Il est évident qu'E. Macron joue le rôle de rabatteur de voix du centre droit pour Hollande et il le fait à la mode de son maître, maladroitement, sans idées, de façon confuse.
Il veut faire du porte-à-porte pour dire quoi ?? pour faire quoi ? le bilan de son action ?
On lui rappellera qu’il est à l’origine, comme conseiller économique de Hollande, du choc fiscal 2012-2013, environ 30 milliards.
Il l’a reconnu lui-même face à François Lenglet au cours de l’émission « Des paroles et des actes » du 12 mars 2015 (voir la vidéo sur le site de la chaîne).
Il veut parler de bilan, je ne lui demanderai pas « Qu’as-tu fait de ton talent ? » comme dans la Bible, mais je me contenterai plus prosaïquement de lui demander : « Qu’as-tu fait de mes euros, Emmanuel ? »
Et puis sincèrement fait-on une marche, une grande marche pour faire un bilan ??
J’ai l’impression qu’il a des souvenirs confus de la « Longue Marche » de Mao, qui sont remontés à sa mémoire et qu’il ne sait pas trop quoi en faire.
Bref du hollandisme pur jus, et ça marche si je puis dire.
Nous avons ici même Jean-Dominique qui y participe, nouveau témoin de Jéhovah !
Rédigé par : Tipaza | 10 avril 2016 à 23:25
Macron est la coqueluche du moment, il me fait penser à un spectacle des Folies Bergère avec plumes et chants, tout ce qui plaît aux médias.
S'il avait eu lui aussi la science infuse nous devrions nager dans le bonheur avec l'alignement des planètes : taux d'intérêts à zéro, coût du baril au plus bas, et inflation quasi nulle.
Alors ? Qu'a-t-il fait de mieux que tous les autres ? Un sourire engageant, un look BCBG de gendre idéal, le barbier au profil parfait pour raser gratis et avec une souplesse digne des meilleurs.
Il s'en retournera d'où il est venu, il n'est pas du sérail politique. La banque lui sied à ravir, rasé de près, image rassurante, ses électeurs ? Les actionnaires de tout un système qui est derrière lui.
Les partis politiques n'aiment pas les francs-tireurs il n' y a qu'un Raffarin pour lui trouver une "compatibilité" mais vu le cursus de ce dernier et ses innombrables raffarinades, on se demande encore ce qu'il peut inventer notre Phénix du Haut-Poitou.
S'occuper de personnages comme Macron, avec toutes les qualités sans doute qu'il possède, est pour un pays exorciser une peur du lendemain, projeter une image nouvelle tant toutes celles que l'on connaît font peur où ont déçu. On se rassure comme on peut, mais on sent la crainte du lendemain saisir le pays. Le chômage rôde, la précarité s'envole, la pauvreté est partout autour de nos villes, les banlieues en déshérence.
Tout ce qui fait la confiance en les dirigeants a disparu. Je n'aime pas le terme des Trente Glorieuses, mais il est certain que peu à peu s'est mis en place un système de volonté, de vision, et quand vous proposez au pays de vrais projets il adhère.
Mongénéral a apporté cette soif de vaincre et de dépassement, l'aéronautique d'aujourd'hui était celle d'avant-hier y compris tout ce qui a trait à l'atome. Laissons la voiture électrique aux constructeurs et les grands projets aux grands hommes, mais aujourd'hui qui sont-ils ?
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"Julien Dray : "Ma synthèse va d'Emmanuel Macron à 'Nuit debout'""
Rien ne les arrête, aucune pudeur, pour exister ils vendraient leur âme, comment faire confiance à un collectionneur compulsif de montres, et dire qu'il existe des citoyens pour les élire.
Il a dû maigrir car pour réaliser un tel écart son embonpoint moral a dû fondre. Vite du balai en 2017 !
Rédigé par : Giuseppe | 10 avril 2016 à 21:33
@ Exilé | 10 avril 2016 à 15:48
J'ai beaucoup de mal avec la prétendue intelligence de nos politiciens. S'ils étaient tellement intelligents, la France ne serait pas dans l'état où ils l'ont mise, non ?
Si un narcissisme à l'enflure pathologique, un bagout que rien n'arrête et une absence de scrupules qui fait passer le vide intersidéral pour un trop-plein tiennent lieu d'intelligence, d'accord, ils sont intelligents. Sinon, je ne vois pas bien. La seule intelligence qu'ils montrent sans doute possible est la gestion de leur carrière, une intelligence de vendeur d'aspirateur. Mais le Senhor Oliveira de Figueira est plus sympathique.
Cela me rappelle la blague de Coluche : ils nous vendent de l'intelligence, ils n'ont même pas un échantillon sur eux.
Quand on me raconte que Juppé, Macron ou Hollande sont intelligents, j'entends surtout l'envie irrépressible du chien dominé devant le mâle dominant de se coucher sur le dos en agitant la queue. L'intelligence de nos politiciens, je l'entends dans les accents mouillés de la soumission chiennine de ceux qui prétendent l'avoir trouvée.
Il y a aussi ceux qui sont impressionnés par le son cérémonieux des paroles. D'Aguesseau, un magistrat, ça devrait plaire à notre hôte, a dit quelque chose comme : « En France, on prend la vivacité d'esprit et la facilité de parole pour de l'intelligence».
Une Américaine, écoutant un "French philosopher", a résumé le problème : « Il parle bien, mais a-t-il raison ? ».
Je suis tout prêt à croire à l'intelligence de nos politiciens, encore faudrait-il qu'ils y mettent du leur.
Rédigé par : Franck Boizard | 10 avril 2016 à 20:32
@Trekker
Je ne rallie aucunement Macron et encore moins sans condition. Si Macron était candidat dans les conditions actuelles - un positionnement centré sur le libéralisme économique - je ne voterais pas pour lui. C'est assez clair ?
"Il n'est pas de sauveur suprême, ni Dieu ni César ni tribun." J'en suis resté là ! La destinée de Macron m'est indifférente, je le répète.
Je rejoins une démarche dont je devine les contours à travers l'interview de Macron par Philosophie Magazine : la politique n'est pas condamnée à être idéologique. Un feu rouge ou un feu vert ne sont pas nécessairement de droite ou de gauche. Cette démarche est actuellement vide de propositions et c'est là son mérite, c'est creux, y compris idéologiquement, il ne reste plus qu'à remplir avec des idées qui n'ont pas besoin d'être innovantes pour être pertinentes. Souvent, une bonne mesure politique est celle que les citoyens attendent, pas celle que l'on sort d'un chapeau sans avoir convaincu personne.
Certains aiment tant leur pays qu'ils le regardent couler sans lever le petit doigt, en lui tapotant affectueusement sur la tête, histoire qu'il ne refasse pas surface. Ce blog fourmille de ces inutiles aigris qui vomissent sur ce pays à longueur de commentaires sans bouger un millimètre carré de leur fessier. Pour ma part, j'aime ce pays et je le défends, je veux contribuer positivement à sa réussite. Et, en politique, l'offre est maigre, on dit la messe avec ce qu'on a de monde : je considère avec la même empathie Macron et Nuit Debout, lesquels, dans deux genres opposés, tentent de renouveler un débat politique dont l'encéphalogramme est plat depuis longtemps.
En rejoignant En Marche, je ne me fais aucune illusion particulière, je ne suis animé d'aucun enthousiasme débordant : Macron propose une méthode qui me convient, j'y vais parce qu'il faut bien se bouger. Il s'est focalisé sur les blocages socio-économiques, ma première contribution a donc porté sur l'immense blocage institutionnel qui ne lui saute pas aux yeux, ce jacobinisme viscéral qui flingue tout développement régional. On m'assure que cette question fait partie des thèmes à aborder, soit.
Maintenant, si la démarche Macron n'est qu'un faux-nez pour fournir une écurie de course à cet élégant jeune homme sans tenir la promesse d'un renouvellement de la méthode politique, ce sera sans moi. Je veux bien faire la claque dans les meetings, mais faut que j'y croie un minimum ! C'est moins risqué que le poker, c'est gratuit, on ne mise même pas un euro pour voir ! Vous avez mieux à me proposer ? Je suis preneur !
Rédigé par : Jean-Dominique @ Trekker | 10 avril 2016 à 19:38
La démarche de Monsieur Macron permet de comprendre pourquoi il a préféré - avec François Hollande et Manuel Valls - l'option fusible Myriam El Khomri qui a jeté avec sa loi éponyme pas mal de monde dans la rue la nuit, le jour, ouvrant dans le même temps la porte auxdits "casseurs" - mais les casseurs à col blanc que les papiers panaméens révèlent sont bien plus dangereux, puisqu'ils détiennent avec la puissance financière le pouvoir de mettre à la rue tout le monde : la Grèce a vendu un port aux Chinois, merci les riches Grecs qui ont montré l'exemple...
Qu'a dit notre bon Monsieur Macron à ce sujet ? qu'a-t-il dit au sujet de l'Europe ? que dit-il sur les méthodes et les moyens qu'il envisage d'employer pour remettre le pays en marche ?
A part un rêve éveillé de pouvoir perso, pas grand-chose de concret, sinon rien. Et il oublie que les Français sont mûrs politiquement, ils ne sont plus décidés à se laisser séduire par une jolie figure (un documentaire sur le beau JF Kennedy nous a rappelé que ce n'est pas son physique qui l'a fait élire mais l'aide de certaines organisations un peu parallèles).
Nous allons vers une situation bloquée - comme en Espagne dont on nous a rebattu les oreilles qu'elle était un exemple à suivre (flexibilité etc.).
La politique ce n'est pas une affaire de pouvoir personnel, on nous ressert encore avec Monsieur Macron le modèle du sauveur (un peu comme DSK) mais la politique c'est une affaire collective, ce sont des équipes, le temps de Vercingétorix (1) est fini depuis longtemps, c'est bizarre, ces pros ne s'en sont pas encore aperçus. Croient-ils vraiment que les Français seront assez bêtes pour se faire avoir à la séduction encore une fois ? A tout prendre ils prendront un vrai tyran pour remettre dans l'ordre dans ce m..., plutôt qu'un angelot cultivé et bien élevé.
Qu'ils aillent un peu trouver de l'inspiration auprès des gens qui ne dorment pas debout, ces technocrates incapables de s'unir au niveau européen pour faire face aux profiteurs de toutes sortes qui parasitent et paralysent le système.
(1) Vercingétorix avait été choisi par les autres chefs gaulois, cela ne l'a pas empêché d'être vaincu par la puissante Rome
Rédigé par : jlm | 10 avril 2016 à 19:22
Le beau, le génial monsieur Macron, ancien cadre supérieur d'une banque d'affaires, devenu ministre de Bercy, ignorait que la banque Société Générale avait créé mille sociétés au Panama, et qu'elle s'en servait.
Pour qui ? Pour quoi ? Mystère. Sans doute que chez Rothschild & Cie on ne joue pas dans cette catégorie-là.
Bref Kerviel a encore sévi. Les dirigeants de la SocGé vont vite démontrer aux juges (s'il y en a un jour) que tout est parti depuis le Mac de Kerviel et qu'ils n'y sont pour rien dans cet affreux montage de sociétés, que seul Kerviel est responsable, et qu'il a fait ça pour s'en mettre plein les poches :-(
Un d'jeun ministre de Bercy, cultivé, averti des choses de notre époque, qui ne SAIT PAS qu'il y a des sociétés offshore pilotées par des banques françaises, n'augure rien de bon pour notre avenir fiscal...
"En marche ou à l'arrêt ?" Je dirais "à l'arrêt" façon chien de chasse qui attend de fondre sur le gibier :-D (les chasseurs me comprendront)
Rédigé par : breizmabro | 10 avril 2016 à 18:17
@ Jean-Dominique Reffait |e 09 avril 2016 à 19:20
Les quatre premiers paragraphes de votre commentaire reflètent une analyse pertinente et rigoureuse, tant de l’histoire d’une troisième force politique qui a toujours échoué, que de Macron et Valls.
Mais dans le quatrième paragraphe vous vous ralliez sans condition à Macron et son mouvement politique - au prétexte que quand tout a raté, il faut tenter autre chose - cela dépasse l’entendement. Car Macron ne propose aux mieux que des ajustements au niveau français, et homéopathiques au niveau de l’Europe : 80 % de nos lois sont décidées par elle, de même pour notre politique économico-financière.
Votre « sauveur » ne propose nullement de remettre en cause le fonctionnement de cette Europe, ses institutions et traités nous ligotant. Il en est de même au sujet de l’euro, monnaie unique sacralisée, du traité de Schengen, etc. etc. Au plus, là encore ses propositions ne relèvent que d’ajustements à la marge !…
Rien de surprenant alors qu’il recueille l’adhésion du MEDEF, ce dernier n’est que le représentant des intérêts des entreprises du CAC 40, et d’une minorité de très grosses.
Rédigé par : Trekker | 10 avril 2016 à 17:23
La lecture des commentaires est très instructive de l'approche des uns et des autres. Et, au fond, peu sont dupes du positionnement d'Emmanuel Macron. Et, bien qu'en phase avec nombre de commentateurs, je rejoins la synthèse que fait Frank THOMAS | 10 avril 2016 à 09:57.
Il est évident qu’Emmanuel Macron est du même moule que le reste du personnel politique qui nous gouverne depuis tant d'années avec l'efficacité que l'on constate au regard de l'état de la France. Bien plus que de Jean Lecanuet, je le rapprocherais de Bruno Le Maire : hors la taille, l'attitude, la posture, les idées me semblent très ressemblantes. Mais tous ont en commun une personnalité passe-partout, un discours à la langue de bois parfaitement rodée pour donner à entendre ce que l'auditoire veut entendre.
Je ne vois donc aucune plus-value apportée par le "mouvement" d'Emmanuel Macron : ce n'est à mon sens qu'un petit parti politique de plus, sans vraie couleur politique, destiné à collecter des subsides pour tenter de faire passer des idées du reste très libérales.
PS : les informations ci-dessous rapportées sont fort instructives sur les orientations du mouvement d’Emmanuel Macron
http://www.lecanardrépublicain.net/spip.php?article763
Rédigé par : Robert | 10 avril 2016 à 16:54
Il n'y a rien ni personne de récupérable émanant du monde socialiste.
Le socialisme est la flétrissure de toute pensée politique dite de gauche depuis au moins les années 20, si ce n'est par essence depuis la catastrophique révolution française.
Il faut être naïf pour penser que l'on puisse se compromettre avec la pègre qui nous gouverne et être un homme d'honneur.
Les dernières paroles de de Gaulle auraient été "Dieu me pardonne". Le temps où des hommes politiques étaient torturés par le repentir de ce qu'ils avaient fait pour arriver au pouvoir et gouverner est révolu depuis l'arrivée de la gauche en 1981. De Gaulle pouvait encore compter ses fautes, Hollande ne peut pas compter car il est lui-même la faute.
Quant à parler de philosophie politique, le dilemme est simple : sous l'Ancien Régime, seul le père - le roi - était propriétaire, et nous étions tous responsables devant notre conscience - Dieu - de ce que nous faisions pour la fratrie.
Pour les marxistes, seule la collectivité est propriétaire, et nous sommes tous irresponsables car il n'y a aussi de conscience que collective - Aubry la peste en est encore là, et les autres ne savent pas où ils sont, sinon à côté de leurs pompes.
En restant sur terre et au sujet de Macron, la question est de savoir s'il pourrait faire face à la foule pour imposer le rejet du Code du travail qui ruine notre pays.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 10 avril 2016 à 16:52
Grâce à cet homme intelligent, sympathique, atypique, à la fois capable de théoriser et d'entreprendre.
Bon, reprenons.
Intelligent
Quand Philippe Bilger a dit cela, il a tout dit, comme si la pègre et le monde de la politique ne grouillaient pas déjà - sauf quelques exceptions bien entendu - de crapules intelligentes, mais qui manquent des qualités nécessaires pour exercer un métier honnête...
Sympathique
Le fait d'être sympathique (selon quels critères ?) suffit-il à tout justifier ? Pourtant la vie nous impose souvent de croiser des personnages qualifiés de sympa qui se révèlent être des individus égoïstes, arrivistes et malhonnêtes...
Atypique
Je n'ai rien contre l'atypisme, surtout quand il dénote une volonté de sortir du moule de formatage initial et du troupeau bêlant, mais cela suffit-il pour garantir une personnalité affirmée ?
Ceci dit, je n'ai rien contre monsieur Macron, il n'est probablement pas pire que d'autres dans ce milieu.
Rédigé par : Exilé | 10 avril 2016 à 15:48
Marrant comme personne ou presque ne parle d'action.
Dans certaines tribus amérindiennes, le chef passe le plus clair de son temps à soliloquer et à pérorer sur la place du village tandis que les autres vaquent à leurs occupations.
La scène politique française me fait penser à cela : des causeurs, à la fois infatigables et insupportables, dont le sujet favori est leur éminente personne, qui seraient sans conséquence s'ils ne vivaient pas de nos impôts et ne votaient pas les lois qui nous pourrissent la vie.
Je comprends ceux qui s'exilent plutôt que de vivre dans un pays dirigé par ces outres pleines de leur propre vent.
Rédigé par : Franck Boizard | 10 avril 2016 à 12:51
Faut-il que le pays manque d'oxygène, de mines fraîches, je voyais effectivement côte à côte deux photos où Macron et Cambadélis s'affichaient.
Pour le premier on peut s'étonner d'un tel engouement, pour le second on peut se poser la question qu'il soit toujours en place dans une démocratie qui a besoin de respirer.
Une étoile filante et un vieux routard qui ne cesse de nous vendre un parti et des idées d'une époque qui n'existe plus que dans son imaginaire.
Je soutiens Cambadélis et la défense de la candidature de FH, il faut absolument qu'il aille aux élections et de mesurer enfin ce que les citoyens attendent de lui, qu'il s'en aille ! La claque va être terrible, je ne suis pas sûr que le PS en ait pris la mesure.
Même si Macron fait diversion, la pièce est jouée irrémédiablement.
Rédigé par : Giuseppe | 10 avril 2016 à 12:13
@ Deviro
Vous êtes un rigolo.
Rédigé par : Franck Boizard | 10 avril 2016 à 11:45
@Deviro
- farouche partisan de la peine de mort
- d'une gentillesse et d'une humanité extrêmes
Et alors ?
Je crois en la gentillesse d'un homme politique qui cherche à me protéger ainsi que les miens de certains individus dangereux, qui prolifèrent depuis qu'ils savent qu'ils n'ont plus rien à craindre de ce côté-là.
Et je me défie a contrario de ces faux humanistes qui ne sont en fait que des fourbes et des pervers.
Rédigé par : Exilé | 10 avril 2016 à 11:20
L’histoire de la Ve République montre que, Jacques Chirac excepté, il n’est pas nécessaire d’avoir « une gueule » et de la prestance pour devenir président. Pas même être agrégé à 22 ans, comme Lecanuet qui finalement a fait un parcours politique plutôt modeste.
Les majors de X et de l’ENA comme Jacques Attali ou encore Alain Minc n’ont jamais dépassé le stade de spin doctor, sherpa ou conseiller particulier et c’est heureux quand on voit leur parcours pas très glorieux dans le monde des affaires.
Aujourd’hui tout est affaire de com, mais aussi et surtout de magouilles pas toujours très propres. On a vu comment E. Balladur s’est fait battre par J. Chirac alors que tous les sondages le donnaient vainqueur à quelques mois de la présidentielle de 1995.
Le flamboyant Dominique de Villepin qui aurait fait un président très présentable, de par sa prestance et son éloquence, n’a même jamais pu poser sa candidature à cause de la loi CPE soigneusement torpillée par Nicolas Sarkozy qui en matière de rouerie vaut bien François Mitterrand.
En politique ce n’est jamais le meilleur qui gagne, mais celui qui sait le mieux profiter des circonstances et des faiblesses de ses adversaires. C’est le côté pervers de la démocratie. Nous votons pour un candidat un peu comme on choisit un produit en grande surface, en fonction de la beauté de l’emballage, mais jamais sur la performance du produit. Il faudrait pour cela mieux lire ce qui est écrit sur l’étiquette.
Rédigé par : Achille | 10 avril 2016 à 11:08
@Franck Boizard | 10 avril 2016 à 02:41
"Vous avez des valeurs morales fort perverties"
C'est bien vu, j'en parlerai à mon cheval !
Certains pondent des épitaphes, comme PhD :
- farouche partisan de la peine de mort
- d'une gentillesse et d'une humanité extrêmes
et d'autres des sujets de dissert' pour Terminale :
Etre partisan ou non de la peine de mort n'est pas une question de gentillesse ou de méchanceté.
Extrait de "Les Pensées de Franck Boizard".
Commenter.
Rédigé par : Deviro | 10 avril 2016 à 11:04
On aimerait vous croire et vous suivre dans ce nouvel engouement.
Il est vrai qu'Emmanuel Macron possède à peu près toutes les qualités pour réussir en politique : parole aisée, intelligence bien structurée, élégance naturelle, physique avenant, sourire charmeur, aisance devant micros et caméras.
Son positionnement "ni gauche ni droite" va dans le sens de ce que semble attendre le peuple après tant de déceptions.
Il est assez habile aussi pour faire oublier que la loi qu'assume la pauvre Myriam El Kohmri et qui met tant de monde dans la rue, est en réalité la sienne.
Mais tous ces atouts sont gâchés par une ambition personnelle tellement visible, cette prétendue nouveauté sent tellement la vieille ripopée politicienne, qu'il faut être bien naïf pour s'y laisser prendre.
Rien de plus classique, au fond, que cet original.
Rédigé par : Frank THOMAS | 10 avril 2016 à 09:57
@ Deviro | 10 avril 2016 à 01:03
Eh bien oui, on peut être partisan de la peine de mort pour les ordures qui violent et assassinent des enfants (ou qui rafalent dans la foule) et faire preuve d'humanité, de gentillesse et de compassion devant des gens durement frappés par la vie qui viennent solliciter votre aide.
Et tenir ses engagements.
Rédigé par : PhD | 10 avril 2016 à 09:13
"On aimerait que les professionnels patentés de celle-ci nous expliquent où seraient leurs indéniables mérites pour justifier de leur part une forme de léger mépris à l'égard de ceux qui l'abordent autrement."
J'ai doublement peur pour Emmanuel Macron.
Les professionnels patentés que vous mentionnez sont tellement professionnels pour aspirer par le bas et le plus que médiocre !
Mais quand je lis dans Le Figaro ceci, j'ai également peur pour Emmanuel Macron :
("Emmanuel Macron, le dynamiteur" - Marion Mourgue, 08-04-16)
""Si Hollande n'y va pas, qu'est-ce que tu fais?" lance, ce soir-là, le romancier Philippe Besson à Emmanuel Macron, qu'il a invité à dîner avec sa femme, Brigitte, et trois autres amis - Claire Chazal, le patron d'une grande rédaction et un comédien. L'humeur est bon enfant, le ministre, détendu. Pas question de podomètre ni de régime sans gluten. "Je ne me mets jamais dans cette hypothèse", répond le ministre. "Tu devrais y aller. Il y a un truc à jouer, enchaîne Besson. Une partie de la droite se ralliera à toi. Et tu te rends compte du coup que tu peux jouer?"
Pour que En marche réussisse, une condition sine qua non à mes yeux est que les convives de ce dîner et de Paris en général cessent une fois pour toutes de penser les choses de la politique comme des trucs, des coups à jouer. Pour tout, pour rien.
Ce genre de disposition d'esprit, tout autant que les professionnels patentés, aspire tellement par le bas et le plus que médiocre !
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 10 avril 2016 à 08:43
Les Français sont d'irréductibles passéistes, ils ne supportent pas les nouveaux venus = faire un parallèle Lecanuet vs Macron n'a aucun sens, sinon le décrédibiliser avant qu'il ait fait quoi que ce soit, tenter de le ridiculiser, le pire/le plus absurde, la référence faite à son épouse*... = comment s'étonner alors que la France soit à l'arrêt et pour longtemps encore.
Le parallèle tenté entre Lecanuet vs Macron laissant de côté aux mêmes époques l'état de la France, de l'Europe et du monde n'a décidément aucun sens : en fait les Français recherchent en permanence le fameux homme providentiel qui n'existe pas ; le gouvernement actuel est composé de bras cassés qui sont des apprentis en tout ce qui convient donc parfaitement aux Français qui dénigrent tant le nouveau venu que peut incarner ce Macron et ceux/celles qu'il choisira et c'est bien ce choix pour réaliser un programme et son plan d'actions qui indiqueront ses qualités intrinsèques.
Reprocher à Macron d'avoir participé à des joint-ventures au sein d'une grande banque d'affaires n'a là encore aucun sens : une joint-venture réussie ne consiste pas à simplement mettre deux personnalités en relation, il faut savoir évaluer les synergies et plus encore à long terme. L'absence totale de connaissances en économie élémentaire de certains Français est désespérante de naïveté.
Les Français ont les politiques qu'ils méritent et qui leur ressemblent, les élus devenus ministres (puisque pour être ministre il faut être élu ; idiotie intégrale) sont leur miroir : difficile à vivre et pourtant c'est leur triste réalité !
*Très discrète et très canon, certaines au même âge souhaitent/souhaiteraient - sans l'ombre d'un doute - lui ressembler.
Rédigé par : eileen | 10 avril 2016 à 07:33
@ Deviro | 10 avril 2016 à 01:03
Il me semble que vous n'avez pas beaucoup réfléchi avant de poster votre commentaire ou que, à l'insu de votre plein gré, vous avez des valeurs morales fort perverties.
Etre partisan ou non de la peine de mort n'est pas une question de gentillesse ou de méchanceté.
Rédigé par : Franck Boizard | 10 avril 2016 à 02:41