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Je viens de lire avec bonheur, sans le lâcher, "Au Rendez-vous des Mariniers".
Frédéric Vitoux conduit son lecteur dans une promenade littéraire, mélancolique et affectueuse, quai d’Anjou, sur l’île.
Il explore le 33, adresse du restaurant familial disparu, à la manière du photographe Eugène Atget. Comme si le 33 quai d’Anjou était le lieu d’un crime.
Entre 1904 et 1953, le restaurant a mélangé les habitants de l’île Saint-Louis, les mariniers, les blanchisseuses et Jean de La Ville de Mirmont, Aurélien Leurtillois, John Dos Passos, Ernest Hemingway, Pierre Drieu La Rochelle, Georges Simenon, Céline et François Mauriac. Des amitiés amoureuses et douloureuses s’y sont fracassées.
Le 33 quai d’Anjou est le lieu magnétique où se dénoue quelque chose de très doux, d’extrêmement précieux et de violent dans le cœur de Frédéric Vitoux.
Ses légendes, ses ombres, veut-il le croire, ont forcément convergé ici ; elles ont hanté le restaurant comme elles hantent aujourd'hui le quai.
Le lecteur croit l’écrivain sur parole, nous dit Frédéric Vitoux. C'est vrai.
Quel rendez-vous, au fond, l’écrivain inconsolé a-t-il manqué là, aux Mariniers ?
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 15 avril 2016 à 15:45
Frédéric Vitoux me rend nostalgique d'une certaine façon intemporelle de penser, de dire les choses et de vivre, qui me paraît se perdre. J'en profite pour dire avec ce vrai Parisien, que je déteste ce que Paris devient, ce cirque permanent, cette "fête" fabriquée, clinquante et onéreuse, alors que simplement sortir de chez soi était autrefois une fête à Paris, pour chacun d'entre nous, quand la capitale n'avait pas encore été prise en main par des revanchards sans goût, décidés à marquer leur territoire du nord au sud et d'est en ouest en passant par le centre, sans rien épargner.
Rédigé par : Lucile | 14 avril 2016 à 14:11
Entretien très agréable. Le plaisir de la conversation de Frédéric Vitoux et la vôtre.
J'ai lu il y a longtemps la biographie de Céline par Frédéric Vitoux.
J'aurais souhaité que vous demandiez à Frédéric Vitoux comment aujourd'hui il analyse et regarde son travail d'alors de biographe de Céline, écrirait-il aujourd'hui sa biographie telle quelle ?
Comment vieillit-on face au sujet de toute une vie ?
PS : "Au rendez-vous des Mariniers" était prévu au programme de mes prochaines lectures.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 13 avril 2016 à 09:03
"Vingt ans" de Céline, bigre... c'est aussi ce que je me suis dit à la fréquentation régulière de cette blonde par ailleurs délicieuse. Pour revenir au spécialiste de Louis-Ferdinand, oui, c'est comme pour le cholestérol, il y a le bon et mauvais Céline. Celui de ses deux romans les plus connus et puis celui de ses écrits antisémites vers la fin des années trente. Après tout, Frédéric l'exprime ici, un écrivain n'est pas un super héros et exsude ses limites autant que son époque. Si ça se trouve, mon grand-père jeune était aussi anti-youpin que L-F Céline.
Autant le Meudonnais a fini aigre autant cet îlien central paraît doux, à peine troublé par la "disneyïsation" des berges, quais de sa capitale. La politique ? Sous un angle municipal alors.
Par ailleurs, c'est juste d'affirmer qu'un chat n'est pas vraiment un animal domestique. On peut apprivoiser sa maîtresse comme ici mais c'est surtout le félin qui décide de l'adoption. La Coupole, c'est dans vos cordes Philippe, on s'accroche bien et on pousse en mêlée :)
Rédigé par : scoubab00 | 12 avril 2016 à 11:29
Après avoir écouté hier soir les questions et les réponses de cet entretien, trois sujets me font réagir ce matin :
Ah, le Quai d'Anjou, à l'écart des touristes qui attendent pour déguster une glace de chez Berthillon, j'ai parfois longé les façades des hôtels particuliers chargés d'histoire, de préférence à la rue centrale plus animée car plus commerçante. Quand M. Pompidou, as du volant devant l'éternel, décida la construction de la voie sur berge sur la rive droite, les indigènes de l'Île Saint-Louis donnèrent le surnom d'autoroute à cette artère qui fluidifie le trafic routier dans Paris. Quarante années ont passé, les projets de la Mairie de Paris progressent de plus en plus en vue de fermer la circulation et de créer des zones à but récréatif, festif mais surtout très bruyantes.
J'ai tenté deux fois de lire un ouvrage de Céline, je n'ai pas adhéré, je suis passé à autre chose, peut-être qu'un jour je trouverai le bout d'un fil conducteur pour apprécier cet auteur, pourquoi pas le fait que M. Vitoux ait consacré vingt ans de sa vie à l'étude de Céline et que sa thèse fasse autorité.
Dans cet entretien, j'ai aussi noté les explications au sujet de l'Académie française. Alors que l'appartenance à cette auguste assemblée devrait être un gage d'excellence indiscutable, la démonstration de M. Vitoux étayée par des faits concrets et des chiffres vérifiables prouve que l'Académie Française est moquée, dénigrée, boycottée.
Rédigé par : vamonos | 12 avril 2016 à 11:24
Bonjour,
Interview intéressante qui laisse transparaître une grande culture littéraire et cinématographique.
Concernant l’antisémitisme de Céline justifié par son pacifisme je suis un peu sceptique, mais j’avoue que je connais pas vraiment l’écrivain ou plus exactement l'homme qui était derrière l'écrivain, de même que le contexte qui l'a amené à écrire ses pamphlets antisémites.
J’ai lu, bien sûr, Le Voyage au bout de la nuit, cela fait déjà quelques décennies, mais j’avoue que contrairement à Frédéric Vitoux qui affirme qu’il n’était pas le même homme après avoir lu le livre qu’avant, je n’ai rien ressenti de tel. Pas le moindre frémissement, aucune révélation, rien ! J’ai trouvé le livre bon, sans plus.
Vu qu’il est toujours dans ma bibliothèque depuis la dernière fois où je l'ai rangé, je vais donc l'y ressortir, le temps de le relire. Après tout, qui sait, l’âge aidant, peut-être que le déclic s’opérera...
Rédigé par : Achille | 11 avril 2016 à 21:46
Deux observations, dont chacune, je le sais, va vous exaspérer :
- En 1985, quelques mois avant qu’il ne postule à l’Académie, Bertrand Poirot-Delpech, à l’époque critique en chef du « Monde des livres », faisait le panégyrique parfois éhonté et répétitif des œuvres des académiciens, au point que cela en devenait ridicule (il suffirait, pour s’en convaincre, d’aller aux Archives nationales, pour vérifier l'information…).
Chacun sa forme de « visite de candidat »…
Dès lors, cher Philippe, nous surveillerons attentivement vos prochaines ITV, et les impétrants choisis, pour deviner une candidature éventuelle à l’une ou l’autre des académies…
Mais que vous louangez bien, par moments, l’ami Vitoux !
- Enfin il aurait été intéressant que deux hommes qui, comme Vitoux et vous-même, ont eu à souffrir de l’image paternelle décriée après-guerre tentent de mettre au cœur de ce débat leur ressenti commun… Il me semble que vous auriez pu, peut-être, en être l’initiateur…
Ceci est finalement peu de choses tant l’auteur du Dictionnaire amoureux des chats est l’un de mes auteurs contemporains de chevet... et tant son frère Philippe, avocat, rayonnait de sympathie dans les couloirs du Palais…
Mais, sur Céline, je mets l’altier Gibault sur le même piédestal.
Rédigé par : sbriglia | 11 avril 2016 à 18:51
Excellent choix.
Frédéric Vitoux a raison de dire que commencer sa quête littéraire par Le Voyage au bout de la nuit à l'âge de 17 ans est un tel choc que lire ensuite ses prédécesseurs manque de sel. Bien sûr qu'il y a Stendhal, Proust, Huysmans, etc., personne ne le nie.
Le Voyage devrait être interdit aux moins de trente ans, c'est l'âge où on sort la balance et où on pèse. Redoutable, de nos jours le trentenaire sort à peine de l'adolescence...
On espère que Madame Macron, prof de français, a raconté à son "EM" comment le Robinson du Voyage lavait des kilomètres de lavabos la nuit à New York dans les entreprises.
Rédigé par : Savonarole | 11 avril 2016 à 17:43