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15 avril 2016

Commentaires

Catherine JACOB

De la vulgarité en politique :
C'est juste que NKM est trop intellectuelle pour donner le sentiment à la base de la pyramide sociale qu'elle la défend et qu'elle est un bon choix aussi pour cette base.

Elle souhaite rester elle-même, ce qui est louable mais en étant moins intellectuelle et plus simple dans sa présentation non de ses idées mais de sa personne elle gagnerait sans doute des voix sans en perdre.

Elle a bien sûr raison et elle enfonce même une porte ouverte quand elle dit que savoir résoudre un problème de maths ardu et savoir tenir un bon propos dans la compréhension de son interlocuteur n'est pas la même chose. Je pense que si cette femme intelligente arrivait à comprendre que savoir se taire pour laisser s'exprimer son interlocuteur dans son propre style et, comme Socrate, le conduire à une meilleure compréhension de lui-même et de ses propres idées, et j'espère qu'elle aura appris cela de son entretien avec vous, est tout aussi important et créateur de contact et donc signe de vraie intelligence que la pratique des sciences dites hard.

Elle dit en effet que l'intelligence, la vraie, est dans la simplicité, c'est là quelque chose qu'elle devrait peut-être bien se répéter plus souvent à elle-même en se débarrassant de son côté BCBG que ne parvient pas à effacer un phrasé où l’apocope est pléthorique pour les auditeurs ayant des problèmes d’audition, car que nous sommes dans un système politique qui veut que pour être élu on obtienne la majorité des voix et non les seules voix des gens qui sont à notre image.

Si elle veut prendre modèle sur les pays voisins, il faudrait qu’elle donne une image davantage maternelle comme Merkel, qu’une image de fille de bonne famille, jolie et intelligente et cherchant à séduire par ces qualités, mais fragile. Peut-être que prendre quelques kilos et moins parler de son livre, pourrait l’y aider en offrant effectivement une vision positive de l’avenir. Une présidente pour 2022, pourquoi pas.

Lucile

@ protagoras

Merci de votre réponse.

Ce que vous décrivez me paraît être une tendance générale de "l'Etat-nounou", qui nous protège contre nous-mêmes, admoneste les récalcitrants, pardonne aux mauvais sujets, culpabilise ceux qui font mine de penser en dehors de la doxa, impose ses règles et ses croyances et fait de la pédagogie à tour de bras. Le gouvernement actuel a produit en quatre ans un nombre record de réglementations diverses, dans tous les domaines. Il est vrai que Ségolène Royal par exemple, avec ses foulards vaporeux, son ton d'institutrice de maternelle et ses costumes d'hôtesse de l'air, symbolise parfaitement à mes yeux cet Etat-nounou, maternant, protecteur, coercitif, punitif, interdicteur, moralisateur et bavard, auquel travaillent nos élites, hommes et femmes, mais qui s'incarne évidemment mieux dans certaines figures féminines.

protagoras

@ Lucile | 18 avril 2016 à 19:14

Je dirai que le cas NKM est un symptôme, Hidalgo un miroir déformant, mais c'est janus double face en réalité. Castratrice(s) au sens de l'identifification à la "bonne mère protectrice, façon moderniste" (écologie etc.), voulant étouffer l'aggressivité naturelle des hommes comme des femmes (anticorrida, bientôt "peta" ?) devant tout savoir sur tous (données personnelles incompatibles avec le business), pseudo-tolérante (islamo collaboratrice alors que la vraie "bonne mère", d'ailleurs, protège sa tribu), condamnant tout un chacun à vivre perpétuellement sous son regard (celui de la "big mamma" du village mondial...), uniformisatrice (ce qui est un indice, selon moi, de dérive psychotique...)

Je le répète, elle n'est qu'une histrionne parmi d'autres (et je pourrais en écrire tout autant sur le pôle masculin de cette "race").

Mais comme les mâles ont souvent tendance à mettre la femme sur un piedestal, paradoxalement, il ne reste que l'accusation "hystérique" à se mettre sous la dent.

J'ajouterai qu'à mon sens, il n'est de femme complète qui ne soit une "mauvaise femme" (au sens positif de désirante, de petite fille sexuelle) et que ces femmes "politiques" voudraient absolument éviter d'exister aussi via leur côté sexuel... avec les conséquences auto puis hétéro castratrices qui ne peuvent manquer d'advenir (voyez ces misérables zombis des pays du Nord).

Je précise que ce que j'écris ici n'est pas fait pour "dénigrer" la femme, et que toute femme ouverte peut aisément le comprendre.

Le danger à venir n'est pas celui des violences (car violences il y aura), mais celui de la "grande mère psychotisante universalisante" (directions prise par l'Eglise catholique et le bouddhisme - très implanté dans les "élites", entre autres).

"- comment appelons-nous ceux qui courent après la première apparence venue ?
- des fous !
- et nous, alors, que faisons-nous d'autre ?"
(Epictète)

Robert Marchenoir

PhD | 18 avril 2016 à 20:43
"Allez, collez-nous une jolie fille avec un beau sourire"
Marion ?

J'ai dit : une jolie fille, avec un beau sourire, et qui ne passe pas son temps à rendre visite à l'ambassade de Russie.

http://tempsreel.nouvelobs.com/politique/20141024.OBS3131/poutine-et-le-fn-revelations-sur-les-reseaux-russes-des-le-pen.html

C'est vrai, je vais souvent à l'ambassade de Russie, reconnaît Marion Maréchal-Le Pen. Ma tante m'y encourage.

Robert Marchenoir

NKM dans Libé :

Nuit debout, c’est la rencontre entre le numérique et une nouvelle demande d’émancipation dans un contexte d’effacement des hiérarchies. C’est le fonctionnement en réseau, sans chef, dans des relations horizontales et non plus verticales : cela a déjà profondément transformé l’économie, mais pas encore la politique. Et ça vient.

- Démagogie envers les jeunes.

- Eloge d'un mouvement d'extrême gauche alors qu'on porte les couleurs de la droite, donc tromperie des électeurs.

- Ignorance abyssale de l'histoire : on avait déjà eu la même chose en Mai 68, sans numérique.

- Naïveté de la croyance que la technologie change fondamentalement la nature humaine et peut constituer la base de convictions politiques.

- Naïveté (ou duplicité ?) concernant le fonctionnement des entreprises, dans lesquelles, toutes "numériques" ou "horizontales" qu'elles soient, il y a toujours un chef, qui prend des décisions parfaitement verticales.

Deviro

@Savonarole | 18 avril 2016 à 14:59
Parfois je me demande s'il ne vaut pas mieux tout quitter et aller traire des chèvres avec Calamité Jane.

ça va de pis en pis, là...

Malghorn

Le début du commencement d'une certaine idée de ce qu'on appelle le vide.

PhD

@ Robert Marchenoir | 18 avril 2016 à 17:34
"Allez, collez-nous une jolie fille avec un beau sourire"

Marion ?

Noblejoué

@ Lucile
"Le corps des hommes tout autant, et leur tour arrive, quoique subrepticement. Notre époque qui est très visuelle, un peu voyeuriste, et assez fétichiste, est en train de les transformer en objets sexuels."

Exact. Si les hommes et les femmes avaient totalement libérés les femmes, les hommes ne seraient pas atteints peu à peu des mêmes maux. Une des raisons pour libérer les opprimés, souvent (toujours ? Il faudrait vérifier), les oppresseurs finissent opprimés d'une manière qui ressemblent à ce qu'ils ont fait aux autres.
Mais bon, les oppresseurs ne pensent ni à leurs victimes ni même à leurs successeurs.

Lucile

@ Franck Boizard
"Ne croyez-vous pas que Platon, sous une forme imagée, avait raison ?"

C'est pour me faire plaisir que vous me posez cette question ?!! J'avais préparé une longue réponse, mais je me contenterai de transcrire le texte original, que Platon ne présente pas du tout comme une métaphore : « La matrice est un animal qui désire ardemment engendrer des enfants ; lorsqu'elle reste longtemps stérile après l'époque de la puberté, elle a peine à se supporter, elle s'indigne, elle parcourt tout le corps, obstruant les issues de l'air, arrêtant la respiration, jetant le corps dans des dangers extrêmes, et occasionnant diverses maladies, jusqu'à ce que le désir et l'amour, réunissant l'homme et la femme, fassent naître un fruit et le cueillent comme sur un arbre ».

@ protagoras

Question que je me pose : dans les propositions politiques de NKM, qu'y a-t-il de particulièrement castrateur, punitif, ou vengeur ? Il doit y avoir quelque chose pour qu'elle éveille de telles réactions. Pourtant, ce n'est pas elle qui a décidé de pénaliser les clients de la prostitution, elle ne s'exhibe avec les Femen et ne me paraît pas particulièrement rigide. Bon, ceux qui la craignent n'ont pas trop de souci à se faire, elle restera minoritaire en politique me semble-t-il.

@ Robert Marchenoir

Je continue de penser que NKM aurait fait moins de dégâts à la Mairie de Paris qu'Anne Hidalgo - mi-maternante, mi-séductrice, un peu illuminée aussi, punitive, interdictrice, et dépensière à tout-va - qui elle, n'a pourtant l'air de faire peur à personne.

Robert Marchenoir

Preuve par l'absurde du néant politique de NKM : on en est réduits à la psychanalyser, à lui supposer des intentions au travers de gestes et de postures... c'est tout juste si on ne lui fait pas son horoscope.

On ne peut pas reprocher aux hommes politiques de faire du théâtre, si leurs électeurs attribuent un "physique de petite-bourgeoise éthérée" à unetelle, une "tête de gendre idéal" à tel autre...

Allez, collez-nous une jolie fille avec un beau sourire, et puis au moins on saura pourquoi on regarde la télé, ce sera plus franc du collier.

Calamité jane

Commentaire du 18 avril 14h59,
"Il y a peu de chances con détrône le Roi des cons"...

Savonarole

Le Parisien nous apprend que le dernier livre de NKM a été vendu à 900 exemplaires, ce qui est un bide total.
Quand donc tiendra-t-on compte des 65 millions de Français qui n'ont pas lu sa prose ?
On se moque de nous.
Parfois je me demande s'il ne vaut pas mieux tout quitter et aller traire des chèvres avec Calamité Jane.

protagoras

@jlm | 17 avril 2016 à 06:24

A propos du constructivisme et ses autres avatars, le physicien Sokal (voir "l'Affaire Sokal") qui en avait "ras la casquette", a écrit (de mémoire) :
"Si vous êtes convaincus que les lois de la physique résultent de conventions sociales, je vous invite à transgresser lesdites conventions en sautant du 25e étage"

@Lucile

Le fait d'avoir anéanti les concepts d'hystérie (et même de névrose, de psychose ou de perversion) en le remplaçant par "comportement histrionique" résulte d'une volonté délibérée des comportementalistes américains (la psyche se réduit à des stimuli réponse purement conditionnés), à travers le DSM, et aboutit, via la déportation et l'éparpillement (comme pour une population dont on veut se débarrasser) à faire disparaître la notion même d'inconscient (donc de liberté de parole entre autres...) : conservons précieusement l'hystérie, elle est une garantie contre un monde watsonien-skinnérien, purement comportemental, où tout concept un peu sophistiqué sera un "crime pensée", ou du moins un mal-être qui devra être soumis à un "care" bienveillant et parfaitement castrateur ; canadien en quelque sorte.

Elle est une garantie de la partie contre la "cage de métal" du Tout, que celle-ci prenne la forme de l'utilitarisme- optimisateur ou de la "solidarité obligatoire rédemptrice" (concepts d'ailleurs parfaitement adaptés aux paranoïaques de pouvoir, aux obsessionnels ou aux pervers).

C'est pourquoi je me méfie comme de la peste de ce type de femmes comme NKM, qui va vers l'hystérie dépassée, figée, appauvrie, rigide, paranoïaque...
Remplacez la "cage de métal" de M. Weber par une "cage de bambou bio recyclable connectée au village mondial", vous obtenez un cage... et rien d'autre.

protagoras

@Lucile | 18 avril 2016 à 11:03

Je pense que le terme "hystérique", ici, est évoqué au vu de ces femmes qui, au final, se sont placées dans un type de pouvoir particulier, qui les amène à des comportements de "Jeanne d'Arc-Torquemada".

S'il s'agit bien d'hystérie chez des femmes (et n'oublions pas que c'est l'école de Charcot qui a brillamment mis en évidence l'existence d'hystérie chez les hommes, à propos de névroses post-traumatiques), celle-ci, qui est une névrose "normale", faite de contradictions chez le même humain (donc saine), fondée sur la recherche de l'amour "normal" (c'est-à-dire génital...) , se transforme chez ces femmes en une névrose "figée", sans plasticité, et l'on pourrait graver une pierre tombale sur laquelle figurerait :
"ci-gît une névrose"
Ces "hystériques dépassées" (donc quasi psychotiques devenues) se sont dotées des moyens sociaux de "chercher un maître pour l'opprimer" (et l'admiration amoureuse de ces femmes pour des figures masculines perverses ou paranoïaques fait partie pratiquement intégrante de leur parcours) ce qui leur fait rencontrer des "hommes à opprimer"... et elles peuvent tout à fait sombrer, toute plasticité émotionnelle perdue, dans le chemin des oppresseuses (voyez par exemple Corinne Lepage).

Le résultat est toujours le même : des "hygiénistes prohibitionnistes sauveuses de victimes et grandes bonnes" à fuir car fondamentalement vengeresses... ces femmes peuvent devenir des "usines à psychose collective".

Remarque : je ne classerais pas des femmes politiques comme Margaret Thatcher ou Simone Veil dans cette catégorie. Hillary Clinton, oui sans hésitation.

A noter que leur éducation en général "refoulante" (refoulante car la sexualité et la libido des petites filles est très précocement en éveil) s'effectue, du moins sous nos latitudes, sous l'égide d'une morale catholique ou protestante, beaucoup plus rarement athée ou juive.

Il y a évidemment des femmes psychotiques, perverses, obsessionnelles (névrose plus masculine cependant) ; quant aux hommes de ce type de pouvoir... je préfère ne pas en parler.

Franck Boizard

@ Lucile | 18 avril 2016 à 11:03

Ne croyez-vous pas que Platon, sous une forme imagée, avait raison ?

Lucile

@Franck Boizard

Bien sûr, hyster, c'est l'utérus. Mais il s'agit surtout de la croyance médicale antique dont parle Platon selon laquelle quand une femme n'a pas eu d'enfant depuis longtemps son utérus se développe au point de gagner les autres organes et de les coloniser. Son corps tout entier devient alors un utérus. Il s'agit donc déjà de pathologie, mais la médecine a fait des progrès depuis. Nous sommes tous à un degré ou à un autre un peu hystériques, dans la mesure où le corps traduit peu ou prou les malaises psychiques, et ce n'est pas vraiment pathologique. Je vous rappelle que la structure hystérique (structure, c'est-à-dire la manière dont on s'est construit et comment on décompenserait en cas de pathologie) est la plus achevée, les autres choix étant la névrose obsessionnelle, ou une psychose, ou une non structure. Les nouvelles classifications ont gommé le mot hystérique et l'ont remplacé par "personnalité histrionique". En anglais dans le langage courant, quand on dit d'une personne qu'elle est "hysterical", on signifie qu'elle a des réactions émotionnelles exagérées et spectaculaires.

Je voulais simplement souligner avec quelle facilité on taxait tout de suite une femme un peu célèbre d'hystérique, et je me demande ce qu'on entend exactement par là. Peut-être une mise en avant de son corps. Il est évident que NKM n'est pas plus histrionique que n'importe quel homme ou femme politique. Mais sans doute, chez une femme, cela paraît-il plus déplacé, ce qui signifie qu'on attend chez elle un rôle plus effacé, et un corps plus neutre. Quoique là encore, attention, il y a quelque chose qui cloche. Elle ne doit pas faire mémère. Ni vieille fille refoulée, ni masculine...

À mes yeux, NKM a un fond de timidité, ou de gêne devant la caméra : elle bouge beaucoup et se présente en biais, comme si elle se glissait plutôt que de rester fixe et de face.

Je voulais juste souligner à quel point on accolait presqu'automatiquement le mot hystérique à une femme, ce qui est amusant quand on a vu trépigner Valls en public, personne n'ayant pensé une minute à qualifier ces scènes d'hystériques. Les premiers cas d'hystérie de conversion étudiés par Freud était des hommes, paralysés ou aveugles après un traumatisme. Hystérique est un mot fourre-tout dans le cas d'une personne, mais ce qui est sûr, c'est qu'il est dévalorisant et ravageur.

@ Noblejoué
"Encore une preuve de l'absence, en général et quoi qu'on en dise, de solidarité entre les opprimés".

Bien d'accord : tout le monde n'est pas capable de jouer collectif.

Ma question était bien sûr humoristique, je voulais dire que toute femme encourait cette qualification d'hystérique, dans la mesure où il est visible que son corps est sexué. Le corps des hommes tout autant, et leur tour arrive, quoique subrepticement. Notre époque qui est très visuelle, un peu voyeuriste, et assez fétichiste, est en train de les transformer en objets sexuels. Quelque part dans un journal sur le net, on parlait d'Emmanuel Macron comme du "toyboy" (de sa femme). Difficile de trouver mieux (ou plutôt pire, ou plus vicieux) pour dévaloriser un homme. Affligeant.

Noblejoué

@ Lucile
"En cherchant bien, on trouverait aussi peut-être une ou deux classifications psycho-pathologiques de ce genre, provenant de la gent féminine aussi bien que de la gent masculine d'ailleurs."

Encore une preuve de l'absence, en général et quoi qu'on en dise, de solidarité entre les opprimés.

"Pour son prochain entretien, Philippe aura du mal à trouver une femme qui ne soit pas hystérique. Mais est-ce que ça existe ?"

Les opprimés ont toujours tort. S'ils ne réagissent pas : ils acceptent leur condition donc ne valent pas mieux. S'ils regimbent ils sont "hystériques", cas des femmes, mais il y en a d'autres. Je ne vais pas faire le tour des victimes, aussi déprimant que fastidieux, et si j'en oubliais, je me ferais plus mal voir qu'en tapant sur l'une ou l'autre, c'est sûr.

Attention, le sexisme et autres préjugés, ce n'est pas une affaire de droite-gauche, on va toujours au secours de la victoire sous couvert de morale, de la cour de récréation ou les adultes s'en prennent à l'enfant agressé qui rend les coups, ou du moins qui renvoient les deux dos à dos, à la tombe.

Notre hôte lui-même, si je me souviens bien, renvoya dos à dos un journaliste ? Animateur ? Bref, un indiscret interrogeant une artiste et cette dernière lui répondant je ne sais trop quoi, en tout cas, vertement.
Or notre hôte, tout de même, estime la justice laxiste, et ne semble pas, généralement, mettre agresseurs et victimes sur le même plan... C'est dire si ce que je décrivais est ancré dans la nature humaine.

Je pense qu'il va progresser car :
- Il essaie de faire mieux au niveau de la forme. On me dira que la forme n'est pas le fond. Mais un désir de mieux peut en entraîner un autre.
- La prise de conscience que ce n'est pas par politiquement correct qu'il faut défendre les victimes, pas que d'illégalité, mais par justice, et que si nous sommes tous plus ou moins injustes, il est beau de devenir plus juste, et particulièrement quand on a été magistrat et qu'on peut se croire sans aucun soupçon d'injustice. Quoi de plus beau que de faire ce que personne ne peut vous obliger de faire, et qui est difficile ? Le bien pour le bien, sans désir de récompense... Ne pas interdire la liberté d'expression et parfaire toujours sa propre expression.

Franck Boizard

@Lucile
"Pour son prochain entretien, Philippe aura du mal à trouver une femme qui ne soit pas hystérique. Mais est-ce que ça existe ?"

Vu l'étymologie d'"hystérique", ça risque d'être difficile !

vamonos

NKM a été soumise à la question. Elle raisonne comme un ingénieur, elle pose les limites du domaine, décrit les méthodes qu'elle envisage de mettre en pratique et présente une solution approchée pour le problème qu'elle estime avoir résolu. Le mélange de pouvoir et de séduction est détonnant, elle est en campagne électorale, elle sait rester évasive sur ses bilans, puisqu'elle a posé les limites du domaine exploré. La question qui mérite d'être posée est de déterminer si je vais voter pour elle.

J'admire le courage dont elle fait preuve. Ainsi, je trouve qu'elle est en accord avec ses idées quand elle démissionne de la fonction publique ou choisit un arrondissement parisien difficile à conquérir. A contrario, son discours contrit à l'égard des musulmans mériterait plus de fermeté. A cet égard, j'ai noté l'absence de question et d'analyse au sujet de l'état d'urgence et de la lutte contre un ennemi que personne ne souhaite nommer. La sécurité n'est pas son domaine de prédilection, elle préfère peaufiner son plan de relance structurel avec 100 milliards de baisse d'impôts et des aides aux auto-entrepreneurs.

A un certain moment, au cours de l'entretien, quand NKM parlait de briser les murs et les plafonds de verre, avec son petit blouson de cuir noir, j'ai eu l'impression d'être en face d'une anarchiste de droite ou d'une neo-conservatrice ; mais l'intelligence du cœur doit me jouer des tours. D'autre part, à la fin de l'entretien, elle a parlé de ses enfants, de leur éducation qu'elle qualifie de normale. Vu de ma fenêtre, j'ai compris que le mot "normal", commence par la lettre "n" ; pour le reste, il s'agit des rebondissements de la vie, il faut bien faire avec. Ainsi, cinquante ans plus tard, l'adulte se souvient, sur le quai de la gare de l'endroit où maman l'a abandonné pour qu'il aille voir papa et réciproquement, quelques jours plus tard du déchirement affectif provoqué par le départ loin de l'odeur de papa. Pour NKM, il va falloir gérer cela et tout le reste, loin de moi l'idée de faire des reproches à qui que ce soit.

A droite, pas à l'extrême de la droite, la voie est dégagée pour NKM, elle est la candidate naturelle, à condition que ses rivaux politiques acceptent de se soumettre à ses idées en 2017, 2022 ou 2027. Et là, rien n'est moins sûr, je pense en vrac à Messieurs Copé, Le Maire, Juppé et ainsi de suite, la liste de ses rivaux est longue dans le parti politique des Républicains. Alors oui, un jour, peut-être voterai-je pour NKM, pour l'optimisme, et surtout parce qu'il faut bien faire barrage à l'idéologie socialiste qui mena le monde au chaos au vingtième siècle.

Robert Marchenoir

Le plan com de NKM passe par une tribune dans Le Monde, et elle est... caricaturale.

Nous apprenons que NKM aime chanter L'Internationale. Elle cite, comme une référence de l'identité française, un poète communiste qui a écrit une ode au Guépéou (cent millions de morts).

Combien sommes-nous à frémir aux accents de la Marseillaise et à nous laisser aller à fredonner l’Internationale ? Combien d’entre nous, aux premières notes du Chant des partisans, se sentent garants de la mémoire, de "celui qui croyait au ciel" et de "celui qui n’y croyait pas" ?

Et bien sûr, on comprend, en filigrane, que la gauche et la droite doivent s'allier pour faire barrage au Front national -- bien que le titre de sa tribune suggère le contraire : Le "ni gauche ni droite" ne nous mènera nulle part.

En fait, ce qu'elle veut dire, c'est : la droite, la gauche et l'extrême gauche doivent se liguer contre l'extrême droite.

Si d’aventure dans un an, ces forces, ces bonnes volontés françaises, devaient, plus largement encore, se retrouver et s’unir face à une candidature contraire aux intérêts de la France, ce ne serait pas en s’excluant mutuellement mais bien en s’additionnant pour la France.

http://www.lemonde.fr/idees/article/2016/04/17/le-ni-gauche-ni-droite-ne-nous-menera-nulle-part_4903697_3232.html

Résumons : je n'ai rien à dire et je ne pense rien, mais il faut faire barrage au Front national.

Au passage, on constatera (ce n'est pas une opinion, c'est un fait), qu'une candidate à la présidence au nom du grand parti français "de droite" juge pertinent et convenable d'appeler des communistes (cent millions de morts) à l'union nationale qu'elle prétend réaliser sous son nom.

Et il y a encore des insensés pour faire mine de pouffer lorsque je dis que la France est un pays communiste.

La conséquence de cette constatation est que la tâche la plus urgente d'un futur chef d'Etat (en dehors de la défense nationale, bien entendu, puisque nous sommes officiellement en guerre), c'est la décommunisation de la France.

Si NKM n'a rien dit, bien sûr, concernant la décommunisation, ni ici ni dans Le Monde, elle n'a rien dit non plus sur la défense nationale et la politique étrangère -- ce qui paraît tout de même stupéfiant dans un pays en guerre.

L'indépendance, la souveraineté et la survie tout court de la France sont en jeu, et le sujet n'est même pas abordé ? Faut-il une autre preuve de la bulle étanche dans laquelle vivent nos hommes politiques, y compris ceux qui prétendent "faire de la politique autrement" ?

Robert Marchenoir

Franck Boizard | 17 avril 2016 à 07:39

Une météorite sur la tribune du 14-Juillet ne suffirait pas.

Il faudrait qu'elle détruise aussi la mafia fonctionnariale, beaucoup plus nombreuse. Les hommes politiques sont contraints de faire du NKM parce qu'ils n'ont aucun pouvoir. Ils font donc du théâtre, ce qui leur donne, à eux et aux électeurs, l'illusion d'exister.

Le deal n'est pas mauvais : aux politiciens le prestige (et les copieuses rentes à vie), aux fonctionnaires le vrai pouvoir (et les rentes, moins copieuses mais néanmoins confortables, et surtout bénéficiant à des millions de familles).

Il faudrait aussi que la météorite tombe sur tous les Français, qui ont absorbé l'idéologie fonctionnariale parce que l'Etat les a achetés.

C'est comme en Russie. Vous pourriez assassiner Poutine demain, que la classe kaguébiste-kleptocratique-mafieuse (au sens premier, au sens de bandits) serait toujours au pouvoir. Et que les Russes continueraient à accepter son règne et sa corruption, parce que l'autorité a toujours fait ça et que si l'autorité était remise en question, on ne sait jamais ce qui pourrait arriver.

Ceci est filmé en Russie, mais c'est une métaphore parfaite de ce qui se passe en France :

http://www.rferl.org/media/video/russia-moscow-road-hooligans/27675192.html

Chez nous ça se voit moins, c'est tout.

Cela dit, à Moscou, il y a des gens pour s'opposer aux hooligans, comme on le voit sur cette vidéo. On pourrait peut-être prendre exemple sur eux ?

Lucile

J'aggrave mon cas : je n'ai pas le temps d'aller lire les réactions du blog aux autres interviews de femmes qu'a réalisées Philippe Bilger. Mais en regardant, sur YouTube, les commentaires sous l'interview d'Elisabeth Lévy, je trouve sans chercher loin cette remarque : "Elle a beaucoup parlé mais elle n'a rien dit à part exprimer son hystérie". Pour Natacha Polony (que personnellement je trouve filandreuse dans ses raisonnements et pas très claire, mais que je me garderais bien de traiter de névrosée), en cherchant bien, on trouverait aussi peut-être une ou deux classifications psycho-pathologiques de ce genre, provenant de la gent féminine aussi bien que de la gent masculine d'ailleurs.

Pour son prochain entretien, Philippe aura du mal à trouver une femme qui ne soit pas hystérique. Mais est-ce que ça existe ?

calamity jane

C'est vrai qu'il y a une dizaine d'années on pouvait mettre certains espoirs sur sa personne.
La gestuelle de ses mains et ses bras ne laisse aucune lecture à l'ouverture ainsi qu'aux effets d'une intelligence qu'elle tend à mettre au-dessus de tout...

Franck Boizard

@ Bob

Je partage votre opinion sur NKM en particulier et sur nos politiciens en général. Mon problème est : que faire ?

Et là, je suis sec, désespéré.

Je connais de plus en plus de gens qui, ne partageant pas les enthousiasmes successifs de ce blog pour Bayrou, Hollande, Juppé, NKM, ont trouvé une solution individuelle : ils partent. Définitivement, sans intention de retour.

Dans mon entourage, l'émigré n'est plus une rareté.

Mais quand on ne peut ou ne veut abandonner la France (qui, elle, nous a déjà quittés), que faire ? On prie pour qu'une météorite tombe sur la tribune du 14 juillet ?

Franck Boizard

@ Savonarole

Non. La princesse de Lamballe ne méritait pas ce qui lui est arrivé. NKM, en revanche...

jlm

@protagoras

Merci, en somme il s'agit d'un jargon "politico-économico-un peu tout ce qu'on veut" !

@caroff
"Beaucoup plus obsédée par la lutte contre le FN que par la lutte contre la gauche qui nous mène dans le ravin..."

Permettez-moi de vous faire remarquer sans acrimonie aucune que nous étions déjà dans le ravin, et que la gauche a essayé de combler le fond avec une pelle à sable...

Tipaza

@ Lucile | 16 avril 2016 à 14:46
« …n'inventez pas qu'elle se croit belle, et n'en faites pas un argument pour la massacrer. »

Un commentaire écrit dans le feu d’une profonde indignation !
J’ai l’impression que vous l’avez écrit en apnée sans prendre le temps de respirer. Faut pas prendre une appréciation esthétique avec autant de cœur ou de sérieux.

Je ne voudrais pas vous fâcher une seconde fois mais je persiste, NKM essaie de jouer, un peu, beaucoup, de son physique pour appuyer ses arguments.
Malheureusement pour elle, ses yeux démentent ce que son sourire bien étudié exprime.

Un bon exemple valant plus qu’une longue démonstration, je vous invite à comparer la gestuelle et les mimiques de NKM avec une autre Nathalie de notre système politique, Nathalie Arthaud, vous comprendrez mieux ce que je veux dire quand je dis que NKM en fait trop, et j’ajoute que l’autre Nathalie n’en fait pas assez.

Ne vous indignez pas, s’agissant d’une femme, le regard de l’homme embrasse le physique avant le verbe c’est bien connu !

Et surtout, c’est parfaitement naturel malgré ce qu’en dit la théorie du genre !

Lucile

@Tipaza

En me relisant je me rends compte que j'ai réagi trop vite, j'ai été trop véhémente et je le regrette. J'ai aussi un peu exagéré vis-à-vis d'Emmanuel Macron en parlant de ses rouflaquettes (c'est juste une ébauche de favoris)...

Robert Marchenoir

Lucile | 16 avril 2016 à 19:34
Il faudra finir par vous y faire : à part Fillon maintenant et peut-être Mariton, toute la classe politique française, y compris le FN, s'enorgueillit d'être colbertiste, dirigiste, étatiste.

Je l'ai remarqué depuis longtemps... Quant à m'y faire, non, certainement pas. Cela me rappelle le célèbre "que vous le vouliez ou non", qui résume les fameuses "valeurs républicaines".

Mais NKM ne s'est même pas hissée à ce niveau de détermination politique, dans cet entretien. Elle n'y manifeste aucune conviction, ni dirigiste, ni libérale, ni quoi que ce soit d'autre.

Lucile

@Robert Marchenoir

Il faudra finir par vous y faire : à part Fillon maintenant et peut-être Mariton, toute la classe politique française, y compris le FN, s'enorgueillit d'être colbertiste, dirigiste, étatiste. Mais certains moins que d'autres. NKM est loin d'être la pire, même à droite, et je pense qu'elle évoluera encore.

protagoras

@jlm | 16 avril 2016 à 09:26
"Pourriez-vous expliciter - rapidement - ce qu'est le modernisme constructiviste"

Un mythe narratif inventé précisément par les "modernistes constructivistes" autodénommés, déjà dépassés d'ailleurs par les "postmodernistes".... Bref, de nouvelles juxtapositions de mots autojustifiant leurs porteurs (et les émoluments de ceux-ci).

Traduction : "tous ceux qui ne le sont pas sont des paysans moisis"...

D'après ce que j'ai pu comprendre, ces termes signifient que la réalité est une pure construction mentale/ sociale : c'est une "resucée" du vieux nominalisme (voir par exemple Guillaume d'Occam), mais ce ne serait pas "moderne" ni "post-moderne" de l'exprimer ainsi.

Trekker

@ Robert Marchenoir |e 16 avril 2016 à 13:42

Pour une fois je suis totalement d’accord avec votre analyse. Cette NKM ne fait sur le fond que proférer des banalités fort génériques, dans lesquelles tout le monde peut trouver son compte. Certes c’est fait avec habileté et un certain talent : du merchandising politique où l’emballage compte bien plus que le produit, comme chez nombre de ses collègues politiciens masculins.

Lucile

@Tipaza
"...jouant sur un physique qui n’est pas aussi agréable qu’elle le pense".

D'accord vous ne l'aimez pas, ce n'est pas un problème. Du tout !
Mais un de vos arguments me reste doublement en travers de la gorge : déjà, en quoi joue-t-elle davantage de son physique que Valls et son baiser en gros plan sur la bouche de sa femme, par exemple, ou que Macron, ses rouflaquettes d'adolescent en pleine mue, et ses photos sur Paris Match en train de donner le biberon à un nourrisson, avec cet air de jeune premier dont vous n'auriez même pas l'idée de dire "qu'il en joue", lui qui rêvait d'être acteur. Macron s'attribue-t-il un physique agréable? That is the question. Oui votre honneur, je le crains. Vous attribuez à NKM des pensées dont vous ne savez rien. En général, les femmes ne se trouvent pas belles, même les plus jolies ; une femme sait que si elle réussit intellectuellement et socialement, on va scruter son physique sans aucune bienveillance, même s'il n'a rien de repoussant. En général, elle manque de confiance en elle sur ce point, mais évite de le montrer, et remplit son devoir social de coquetterie.

Quelle idée aussi de dire que son intelligence est "autocentrée" ! Pour passer les concours qu'elle a passés, et développer une pensée scientifique, il faut être capable de se concentrer sur autre chose que son nombril (pour Freud, la démarche scientifique illustre le principe de réalité, dont bien peu de nos politiques sont capables). Comme Christine Lagarde et d'autres femmes en politique sous-estimées dans l'Hexagone - souvent ramenées à leur apparence physique, ou à leur ambition qui les fait qualifier de prétentieuses -, il me semble que NKM est une personnalité politique capable de nous faire honneur internationalement.

En France, on apprécie en politique les canard boiteux, les infantiles, ceux qui piquent des colères à l'Assemblée nationale, ceux qui ont distribué des tracts marxistes-léninistes dans leur jeunesse, les hommes à femmes, les menteurs qui promettent la lune, les bedonnants qui trinquent avec les militants dans les foires, les repris de justice, les cumulards, les romanciers ou les philosophes de gauche, mais surtout pas les gens de la classe moyenne supérieure qui ont fait de très bonnes études. Au moment des élections, on a beaucoup d'indulgence pour les frasques des hommes politiques. Il faut vraiment qu'on nous ait ouvert les yeux depuis l'étranger, preuves à l'appui, pour qu'on cesse enfin de les encenser (je pense à Strauss-Kahn), mais quand la mariée est intelligente et plus que présentable, on dit que son intelligence sent l'affectation, qu'elle n'est pas sincère et qu'elle n'est pas si belle que ça.

Détestez-la, attaquez-la tant que vous voudrez sur ses options politiques, sur ses prises de position objectives, même sur sa voix "de fausset" (à propos, que dites-vous de la voix haut placée de Macron ?) mais, cher Tipaza, n'inventez pas qu'elle se croit belle, et n'en faites pas un argument pour la massacrer. Please.

Robert Marchenoir

Comment peut-on se faire offrir une heure pour s'exprimer dans de telles conditions de bienveillance et de liberté et réussir à dire... absolument rien ? C'est tout de même sidérant.

Qu'avons-nous appris sur les positions politiques de NKM, au-delà du fait que c'est une femme de gauche qui profite de l'assise que lui fournit un parti de droite, exactement comme Sarkozy auquel elle prétend s'opposer ? Mais ça, nous le savions déjà.

Elle a le culot de déclarer qu'il est impossible de savoir quelle vision a Hollande de la France, mais après une heure de bavardage, on ne sait toujours pas quelle vision NKM a de la France.

Au moins, sait-on que Hollande n'aime pas les riches, et que son ennemi c'est la finance. Ce n'est pas bien original, mais au moins il l'a dit, et ça partait visiblement du coeur.

Que nous dit NKM ?

Que l'écologie c'est important : voilà qui est très original. Qui s'est jamais fait des ennemis en disant une chose pareille ? Qu'entend-elle exactement par là ? Que faudrait-il faire pour tenir compte de cette "importance" de l'écologie ? Nous n'en saurons rien.

Il n'y a pas assez d'immigrés dans les partis : autre cliché, fallacieux au demeurant. Pourquoi diable faudrait-il davantage d'immigrés dans les partis ?

Le PS est un adversaire mais le FN c'est l'ennemi : soit ce que dit la totalité de la classe politique depuis trente-cinq ans. Pourquoi le FN est-il l'ennemi ? Eh bien, les électeurs FN ont droit à la considération (en bon français : cause toujours), mais le FN est pessimiste alors qu'il faudrait être optimiste.

Voilà : le programme de NKM, c'est d'être optimiste.

On ne fait pas rêver les gens avec les OGM et le gaz de schiste : OK, donc le rôle des politiciens c'est de faire rêver les gens, de "réenchanter le monde", comme disent les imbéciles, bref de raconter des salades aux gens pour décrocher les juteuses sinécures que procure le pouvoir.

Pour ma part, je pense que le rôle des politiciens est justement de s'occuper de choses ennuyeuses comme les OGM et le gaz de schiste, mais c'est sans doute que je ne me suis pas fait greffer une paire de seins contrairement à NKM, qui, elle...

La déchéance de nationalité, ça sert à rien : très original, c'est ce que disent 100 % des politiciens, ceux qui étaient pour comme ceux qui étaient contre ! Non seulement c'est un cliché, mais c'est parfaitement faux : la déchéance de la nationalité française pour les doubles nationaux aurait permis d'interdire le retour en France des terroristes musulmans partis s'entraîner en Syrie et revenant commettre des attentats. Ce qui correspond à des centaines de personnes ! Y en aurait-il eu une seule, que cela aurait été non seulement efficace, mais indispensable.

On ne parle pas assez d'éducation, on ne parle pas assez de santé : comment peut-on mentir avec un tel aplomb ? On ne parle que de ça, au contraire !... Ce qu'on demande aux politiciens, ce n'est pas "d'en parler" : c'est de prendre les bonnes décisions à cet égard. Quelles seraient les décisions prises par NKM ? Nous n'en saurons rien.

D'ailleurs, ce qui importe, d'après elle, ce ne sont pas les "mesures" ; c'est la "vision". C'est sûr que des "visionnaires" qui brassent du vent sans jamais rien dire, on n'en manque pas...

La seule mesure concrète qu'elle propose, cela consiste à baisser de 100 milliards les impôts et les charges des entreprises, diminution qui serait "gagée par des réformes structurelles", mais "on assumerait de creuser transitoirement le déficit".

Qu'est-ce que ça veut dire, en français, "gagée par des réformes structurelles" ? Rien. Des baisses d'impôt, ça ne se "gage" pas. Des réformes structurelles, ça ne veut rien dire. Quelles réformes, exactement ? Quand avez-vous entendu dire, pour la dernière fois, par un politicien, qu'il voulait procéder à des réformes superficielles, secondaires et de détail ?

"Assumer de creuser transitoirement le déficit", c'est ce que font 100 % des politiciens français depuis quarante ans. On voit le résultat !

Il y a trois mots que NKM aurait dû prononcer pour qu'on puisse croire à ces 100 milliards de baisse d'impôts, c'est : baisse des dépenses publiques. Et, mieux : baisse massive des dépenses publiques. Ce sont évidemment les mots qu'elle s'est bien gardée de prononcer.

Ajoutons à cela une enfilade de clichés qui feraient rougir Marcel au comptoir du Bar des amis : "y'a plein de façons d'être intelligent, ça s'mesure pas de façon linéaire"... "le monde il a changé, il faudrait que la politique change aussi, voilà"... "l'élection c'est une mise en danger"... "à la Nuit debout, il y a eu un slogan : on n'est pas seulement des électeurs, on veut aussi être des citoyens, je trouve ça intéressant"... "il n'y a rien de pire que l'indifférence dans le monde contemporain"...

Heureusement, au passage, que les fâmes sont entrées en politique et ont brisé le "plafond de verre", comme dit NKM, parce que des âneries comme celles-là, on en manquait, de la part des politiciens masculins !

Et puis celle-là, que j'aime beaucoup : "l'élection est la dernière magie du monde contemporain"... Ca, c'est sûr que c'est magique : tu racontes n'importe quoi aux électeurs pour les brosser dans le sens du poil une fois tous les cinq ans, et tu te retrouves avec un somptueux salaire et une retraite dorée garantis à vie, plus la satisfaction de pouvoir blablater pendant une heure devant la caméra de Philippe Bilger (et quelques autres).

scoubab00

La poésie, la simplicité des grands scientifiques, c'est vrai : débarrassés du jargon, de la technique, il peuvent séduire un public qu'on ne soupçonne pas : Hubert Reeves, l'astrophysicien ou le médaillé Fields en mathématiques, Cédric Villani, qui trouve le moyen de se tromper lors une multiplication d'écolier, un jour au fil d'une émission radio. Si ça ça n'est pas de la poésie de cancre... Le fort littéraire est à l'inverse d'une précision scientifique dans sa syntaxe. Il y a de ces paradoxes qui voguent.

Nathalie K-M la matheuse parle aussi de politique. Pas tant que ça en fait, elle cache, affecte autant qu'elle ne dévoile. Elles, ils seront dix sur la ligne de départ de la primaire LR ? Le mont Kosciuszko est le point culminant de l'Australie, je ne sais si Nathalie a quelque chance de planter son drapeau en haut. Autre paradoxe : un des impétrants de cette primaire bien fournie aura plus de chance d'être élu au second tour qu'un candidat de gauche, une candidate frontiste qui aura pas ou peu de concurrence interne. La nuit des longs couteaux LR à venir, avec ou sans fourreau ?

Trekker aura noté qu'une organisation du travail moins pyramidale, plus horizontale est en marche dans le monde économique actuel et à venir. C'est bien qu'une politique l'ait relevé, ce n'est pas si fréquent, désolé colonel :o

Savonarole

@Franck Boizard | 16 avril 2016 à 07:51

Vous pensez à la princesse de Lamballe ? Moi aussi !
Je la verrais bien dans le prochain "Les Visiteurs" de Christian Clavier.

caroff

@PhD

"NKM, Juppé en jupons : bravo pour la trouvaille et pour votre synthèse de cette femme politique.

Beaucoup plus obsédée par la lutte contre le FN que par la lutte contre la gauche qui nous mène dans le ravin...
Et puis s'écouter parler comme elle le fait révèle son inaptitude à comprendre l'évolution de la société.
Mais les X sont tellement sûrs d'avoir raison qu'ils finissent pas devenir bêtes.
Mariton semble une exception (pour faire plaisir à Philippe Bilger !!)

jlm

@protagoras 16h36

Oui tout est dit. Parfait. Néanmoins, pourriez-vous expliciter - rapidement - ce qu'est le modernisme constructiviste ? S'agit-il d'une conception économique, philosophique ?

Achille

@ stephane | 15 avril 2016 à 21:41
« Thionville vient de perdre sa députée-maire. Mes pensées à ses proches.
Femme de valeur, d'engagement et de conviction. C'est si rare. »

Je me joins à votre message concernant le décès d’Anne Grommerch qui est survenu comme un coup de tonnerre dans la petit ville de Thionville et ses environs.

Toutes mes pensées à sa famille.

Franck Boizard

Ne vous inquiétez pas : nous ne l'oublierons pas quand viendra l'heure des comptes.

Tipaza

Incroyable la façon dont cette femme s’écoute parler.
Elle parle bien, mais elle donne l’impression de ne parler que pour un seul et unique public : elle.

Intelligente certes, mais de quelle intelligence parle-t-on ?
Il y a de multiples formes d’intelligence, elle le dit elle-même.

La première, la seule, la vraie, l’intelligence créatrice, ne relève pas du domaine du politique ou alors seulement des grands conquérants et bâtisseurs d’empire.
On peut lui pardonner de ne pas être de ce monde.

Reste l’intelligence d’adaptation au monde qui est multiforme par nature, puisque le monde est multiple.
Reconnaissons que dans ce domaine elle a su faire mieux que s’adapter, elle s’est imposée et de belle manière.
Mais cette intelligence est trop autocentrée, on sent l’affectation dans le moindre de ses propos, même ceux qui sont sincères et il lui arrive d’être sincère.
Une sincérité qui ne passe pas la rampe, trop attentive qu’elle est à son image, jouant sur un physique qui n’est pas aussi agréable qu’elle le pense.

De cette belle intelligence adaptative, elle a la sublime arrogance de ceux qui savent ce qu’ils valent, qui valent cher, et le disent. Dommage pour elle il lui manque l’humilité qui est l’adaptation à plus faible et plus petit que soi. C’est une faiblesse qui ne pardonne pas en démocratie.

E. Macron, de la même génération, a l’intelligence de cette humilité, il en fait même sa superbe arrogance et disant ce qu’il pense naturellement, sans affectation, il inverse benoîtement l’ordre des valeurs.

Enfin il manque à NKM un professeur de diction, non pas que sa diction soit mauvaise, au contraire elle est parfaite.
Enfin presque, elle a une voix de tête, en musique ça s’appelle une voix de fausset. Tout est dit !
Une voix qui dans la vidéo contrastait avec la voix de poitrine de Ph. Bilger.

Si elle veut aller aussi loin qu’elle le souhaite, il faut qu’elle corrige ce qu’elle dit et la façon de le dire.

Vous avez compris que je n’aime pas cette femme.
Je ne l’aime pas dans sa personnalité.
Politiquement c’est encore pire si je puis dire.
Et là je reprends à mon compte le commentaire de PhD | 15 avril 2016 à 19:56.

stephane

Je serais curieux de la voir sans fond de teint.
Que cache-t-elle sous cette couche de maquillage ?
Elle gagnerait à être un peu plus nature, sans l'outrance de Bachelot.
Elle a elle aussi fait allégeance à Sarkozy, mais n'a pas été l'élue.
Je trouve qu'elle travaille trop sa posture et son message perd en lisibilité.
L'intelligence de NKM et le côté poissonnière de Morano, ce serait pas mal.
Thionville vient de perdre sa députée-maire. Mes pensées à ses proches.
Femme de valeur, d'engagement et de conviction. C'est si rare.

semtob

Cher Philippe,

Merci pour cet entretien.

Nous avions un si joli guide "Nathalie" que la pièce fut obscurcie à la fin de votre entretien mené avec beaucoup de délicatesse.

Tout le passage sur l'intelligence était particulièrement intéressant.
Nous avons eu un instant l'impression d'une pensée gépalmienne sur la créativité, méthode d'émergence de pensée destinée aux défenseurs de Piaget et doués en mathématiques.

Et nous attendions une suite sur l'émerveillement mathématique.
Nous aimons ce type de développement qui amène inévitablement l'individu à la source poétique ou à la folie.
Certes un petit grain de folie et de poésie sont des espaces de fraîcheur mais il semble peu compatible avec l'exercice d'un pouvoir et de responsabilité.

La balance sécurité/risque a tout son charme dans les débuts mais lorsque l'on tient le destin d'un pays, cela exige que cette tendance tout à fait intelligente cède la place aux exigences de responsabilité.

Les atouts de Nathalie sont sa sincérité, son implication pour le destin écologique de la planète, sa forte capacité de rebondir et de s'impliquer et son originalité. Il faudra cependant qu'elle dépasse l'émotionnel politique pour tendre vers l'intelligence politique.

Et l'intelligence politique, c'est l'intuition et l'esprit d'équipe.
Elle doit trouver le chemin pour affirmer ses idées en s'élevant au-dessus des conflits de personnes pour incarner un projet pleinement.
Une autre qualité qui apparaît importante c'est sa grande capacité d'observation.

Il est impossible de considérer le tout numérique comme un principe vertueux sans connaître les risques liés au numérique.
Le dérèglement des professions de droit, de santé, de transport n'offrent qu'une illusion d'amélioration.
La dématérialisation pourrait amener beaucoup de conséquences aussi néfastes que la disparition de la Bibliothèque d'Alexandrie.

La création d'applications est une chimère. S'il existait une pénurie ou une crise alimentaire, le nombre de pas effectués dans la journée n'aurait plus de sens.
Et ces développements ne doivent figurer que comme des outils, des moyens, rien de plus.
La société naïve ou angélique qui fixe son avenir sur de nouvelles boîtes à outils doit anticiper leurs déclins avant de généraliser l'usage.
Notre soleil est une source de tempête solaire à neutrons et l'informatique peut devenir obsolète tout comme les formats utilisés qui suivront le même chemin. La transmission des savoirs et des compétences doit rester entière.
Il est nécessaire de lier la révolution numérique à la révolution de l'environnement car la mémoire humaine et la terre sont liées.
françoise et karell Semtob

Achille

@ Giuseppe | 15 avril 2016 à 14:49
« …mais quand même, il va falloir qu'elle se force à arborer un côté roturier qui fait un ensemble. Il faut savoir aussi flatter les croupes des bovidés lors des divers salons qui leur sont consacrés. »

Mais elle s’emploie depuis quelque temps à utiliser le langage trivial. J’en veux pour preuve certaines de ses expressions fleuries du genre « je laisse le concours de taille de zizis aux mecs », ou encore qu'elle est « en mode greffage de couilles »

Avouez que ce genre d’expressions se trouve plus facilement au zinc du routier Chez Roger et Ginette qu’à la terrasse du Café de Flore.

PhD

NKM : une Juppé en jupons

Et croyez-moi, ce n'est pas un compliment, mais alors pas du tout
- soumise aux délires écolos les plus idiots
- à plat ventre devant le politiquement correct le plus gluant
- islamo-collabo (cf. protagoras)

La différence avec Juppé, c'est qu'il est possible que celui-ci soit comme cela par calcul.
Elle, j'ai l'impression qu'elle y croit vraiment.

Comme quoi, on peut être X et c... comme une valise sans poignée.

Denis Monod-Broca

Elle a raison de penser qu'on n'attend pas des candidats un catalogue de mesures mais une vision.
Mais faire de la différence entre optimisme et pessimisme un critère du clivage entre les politiques, bof...

Giuseppe

Achille | 15 avril 2016 à 10:13
"...de la petite bourgeoise éthérée..."

Je dirai plutôt de la grande bourgeoise. Ceci dit elle est trop élitiste dans sa forme pour avoir un destin français. Malheureusement les qualités ne font pas une élection et son style peu populaire est bien loin des trottoirs pavés des régions et villes éloignées du Paris intra-muros.

Il lui manque le short de NS, la mèche de FF, la crème à bronzer sous un parasol de Carla. Tout compte, le talent ne suffit pas, image de papier glacé pour quartiers de velours.

J'ai simplement aimé ce qu'elle a dit de FH complétant son portrait déjà bien fourni, "il est faible avec les forts et fort avec les faibles." Alors quelqu'un qui peut avoir cette acuité dans le fond n'a pas tout faux, mais quand même, il va falloir qu'elle se force à arborer un côté roturier qui fait un ensemble. Il faut savoir aussi flatter les croupes des bovidés lors des divers salons qui leur sont consacrés.

protagoras

Y a-t-il une peine plancher pour ce type de récidiviste, M. Bilger ?

http://www.20minutes.fr/societe/1825635-20160413-nkm-propose-taxe-halal-financer-mosquees

Alex paulista

@ Achille | 15 avril 2016 à 10:13

Hop hop hop, je vous arrête tout de suite : les xettes peuvent aussi être "faites pour s’occuper des gosses et préparer les pantoufles de leur gentil mari quand il rentre harassé d’une longue journée de travail".
Et on peut avoir fait des études et aimer s'occuper de ses enfants et de sa femme, surtout si elle est gentille.
Avec des propos comme ça vous allez nous les gâcher. Pourquoi faudrait-il choisir entre une femme intelligente et une qui s'occupe des enfants ?
Justement, elle explique qu'il faut adapter la société aux vies multiples (famille, carrières fractionnées, travail indépendant, associatif), ne pas catégoriser les gens trop jeunes en fonction de leurs études.
Bref, sortir des vieux schémas de pensée qui sous-tendent votre commentaire prétendument progressiste.
La femme de demain ne sera pas l'homme d'hier (Dieu nous en préserve !).

Sinon, elle est bien mais son discours est un peu hors-sol sur certains sujets, comme lorsqu'elle revient sur la vie professionnelle qui ne serait que 'réseaux'. Elle devrait moins écouter son frère, la vie professionnelle ne se résume pas à LinkedIn... Il y a Pôle Emploi aussi, malheureusement.

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