J'ai toujours adoré les énigmes. Historiques, politiques, culturelles ou judiciaires.
Qui est le coupable, qui était le Masque de fer, qui était Shakespeare ? Quelques interrogations qui pourraient être suivies par beaucoup d'autres...
La mienne, aujourd'hui, est de nature littéraire. Qui a écrit "Journal rêvé d'un président amoureux" par François H, aux éditions Cent Mille Milliards ? Qui est l'auteur de ce roman puisque l'ouvrage est ainsi qualifié sur sa couverture ?
Alors que j'attendais à Lille le bonheur d'intervenir à Tourcoing dans la soirée de lundi à l'invitation de Gérald Darmanin - réunion qui sera parfaitement réussie grâce principalement aux multiples questions d'un public attentif et curieux -, j'ai eu le temps de lire l'ouvrage en question.
Je craignais sinon le pire, du moins de l'esbroufe, de la dénonciation et des procédés faciles et j'ai été plus qu'agréablement surpris par la finesse et la qualité du style, l'intuition psychologique, la plausibilité politique, l'acuité des portraits et, surtout, la justesse du ton qu'on prêtait au président de la République.
Certaines pages sont véritablement des bijoux qui suscitent de la part du lecteur ces exclamations intimes ou cette envie de relire à voix haute pour d'autres qui sont le signe de l'excellence et de la vérité. Comme c'est vrai, comme c'est juste !
Je trouve que sur la fin - le livre n'a que 171 pages - le président de la République théorise trop sur les hommes et les femmes et que l'alacrité intellectuelle et littéraire s'en ressent mais cette réserve n'altère pas le contentement majeur que j'ai éprouvé.
Qui est François H ?
L'auteur connaît bien François Hollande car il le fait parler sur un mode qui n'est jamais absurde ni totalement décalé. Il évoque des anecdotes dont beaucoup certes ont été de notoriété publique mais auxquelles il ajoute une touche supplémentaire. Il n'a pas été loin du président ou en tout cas de son cercle très proche.
Comme la plupart des Français il n'aime pas Valérie Trierweiler et il la décrit au vitriol. Il offre au président, sur ce plan et pour cette personnalité, l'opportunité d'une lucide introspection qui révèle à quel point ce compagnonnage n'avait que trop duré et a entraîné, pour l'exercice de son pouvoir, des effets désastreux.
En revanche l'auteur évoque avec une tendresse ironique et presque amicale Ségolène Royal.
Il est clair que le point d'orgue du livre - il conviendrait de chercher dans le milieu culturel et artistique, un homme ou une femme qui aurait du talent pour l'écriture - concerne la mise en lumière de Julie Gayet et de la nouvelle ministre de la Culture. Pour la première, elle est décrite comme permettant enfin au président de vivre un grand amour, non plus une femme l'empêchant de se consacrer à l'essentiel mais au contraire l'emplissant d'un bonheur serein auquel il n'était plus habitué et l'aidant donc pour sa mission. Alors que Valérie T. se prenait pour le président !
Je ne peux m'empêcher de penser que ces éloges et cette illustration sont très signifiants et ouvrent une piste.
Ce livre, qui fait monologuer notre président, traite de l'amour, des femmes, de son caractère, des forces et des faiblesses de celui-ci, mais peu de politique. Il ne s'épargne pas, ne se ménage pas. S'il prétend faire de sa sincérité un atout, il admet que tout n'était pas pardonnable.
Tout de même la conclusion de ce monologue est éclairante et, derrière l'apparent paradoxe, vise bien. Elle montre que les destins personnels, familiaux et politiques de Nicolas Sarkozy et de François Hollande se ressemblent et que ces adversaires sont sans doute trop proches dans leurs tréfonds pour ne pas se détester.
François Hollande en est horrifié et face à ce constat, il prétend s'y soustraire.
Mais 2017, s'il se représente, sera pour lui comme 2012 pour Nicolas Sarkozy.
Qui est François H ?
Petit billet anodin pour ne pas parler de Finkielkraut qui s'est fait virer de chez les tolérants du Parc de la République (le parc concurrent du Parc Astérix ;-))
"Comme la plupart des Français il n'aime pas Valérie Trierweiler et il la décrit au vitriol"
Elle ne méritait pas pour autant d'être virée à coup de pied au c...
Déjà le mec qui signe "Journal rêvé d'un président amoureux" par François H est, a priori, avide de notoriété. (En même temps il faudrait lui dire que ce blog n'est pas lu par des millions de youtubeurs sponsorisés, même s'il appartient à Ph. Bilger ;)
"...qui révèle à quel point ce compagnonnage n'avait que trop duré et a entraîné, pour l'exercice de son pouvoir, des effets désastreux".
En même temps il l'a bien cherchée la Valérie. Elle lui a été bien utile professionnellement pour remplir son agenda et tisser sa toile. Après, qu'il se soit comporté comme un goujat, rien d'étonnant puisqu'il se comporte avec nous (les Français) de la même sorte (Moi. Je. Mes profiteroles et Mon Cheval Blanc 47 (sans être raciste naturellement ;)))
"Julie Gayet est décrite comme permettant enfin au président de vivre un grand amour, l'emplissant d'un bonheur serein auquel il n'était plus habitué et l'aidant donc pour sa mission"
(Au passage Ségolène remercie l'auteur ;-))
Super ! Grand bien lui fasse. Du coup qu'il reste avec son "grand amour l'emplissant d'un bonheur serein" et qu'il SE BARRE, nous aussi "cela nous remplira d'un bonheur serein" ! Capito ? Comprende ? Adios ! Adeo ! Good luck ! Boa sorte ! Glück (etc., etc.)
Qui est François H ?
Un opportuniste, goujat, pleutre, gros, toujours mal fagoté (mais que fait Juju bord..!), parlant d'une voix monocorde et soporifique. Bref un monsieur dans la case des 3% dont certains (j'ai les noms ;) n'auraient pas dû le faire sortir. Point.
Rédigé par : breizmabro | 19 avril 2016 à 20:51
Décidément, on évite François H. à la télé, il revient par la fenêtre !
Rédigé par : anne-marie marson | 19 avril 2016 à 20:43
François H. est un haut fonctionnaire qui, en aparté, qualifiait les pauvres de sans-dents, merci à la journaliste de Paris Match d'avoir fait son travail dans des conditions difficiles.
François H. possède un caractère tellement pervers qu'il est capable de faire de l'humour sarcastique envers les gens au motif qu'ils ne se soignent plus les dents puisque les soins dentaires ne sont plus suffisamment remboursés par la sécurité sociale et les mutuelles.
Il faut quand même savoir qu'une mutuelle peut être imposée par l'employeur, que le prélèvement mensuel est automatiquement prélevé sur le salaire et que les soins ne sont pas remboursés. Quand en plus le président se moque des cochons de payants, alors là, c'est trop, la coupe est pleine.
François H. est un granulé parce qu'il est gras, nul et laid.
Rédigé par : vamonos | 19 avril 2016 à 20:07
Chez Darmanin ? C'est le maire qui a laissé s'installer chez lui une société islamiste, je crois, hommes et femmes séparés au sport, à la piscine, etc. c'est du moins ce que j'ai vu lors d'un long séjour dans le Nord partagé entre Flandre et Ardennes et avec une préférence marquée pour les églises bastion... Certaines fois, brusquement, il vient des envies de relire le Père de Foucauld, je ne sais pas pourquoi, mais j'ai l'impression que Darmanin n'est pas soluble dans la République.
Quant au monologue hollandien, oui, on peut comprendre votre attachement aux faits minuscules comme Michon s'attardait sur les vies minuscules, et avec art, ce qui vous rapproche, car c'est une composante de la vie au grand air, mais on a viré Finkielkraut de la nuit dite debout, sinon vautrée, et d'une insignifiance à l'autre, j'aurais préféré des larmes amères aux pleurs de rire.
Rédigé par : genau | 19 avril 2016 à 19:52
"Je trouve que sur la fin - le livre n'a que 171 pages - le président de la République théorise trop sur les hommes et les femmes et que l'alacrité intellectuelle et littéraire s'en ressent mais cette réserve n'altère pas le contentement majeur que j'ai éprouvé."
Sauf si le Président théorise lui-même beaucoup. Je n'en sais rien, mais si on peint un homme ayant tendance à théoriser, il faut théoriser.
Puisque notre hôte l'assure, ce livre doit être bon.
Rédigé par : Noblejoué | 19 avril 2016 à 19:45