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18 mai 2016

Commentaires

Mary Preud'homme

@vamonos | 25 mai 2016 à 13:20

Après beaucoup trop de hors sujet merci d'être revenu à l'essentiel.
Tout comme vous je suis révoltée par cette décision.
Mais il y a longtemps que policiers et gendarmes savent à quoi s'en tenir concernant le pouvoir actuel, nonobstant de belles paroles aussitôt démenties par les actes et ce genre de décision honteuse.
Certains n'ont pas idée non plus de ce que vivent les proches des policiers et gendarmes par les temps qui courent, notamment les enfants. Au point que l'on doit de plus en plus souvent leur recommander de dissimuler la profession de leurs parents pour éviter des représailles.

Jean-Christophe Jouffrey

@ scoubab00 | 25 mai 2016 à 14:50

On ne peut que vous approuver de lire Marc Bloch, c’est un excellent historien. Je me souviens d’avoir lu dans les années 70 deux livres de son père Gustave, très bon historien aussi sur la République et l’Empire romain.

Vous voyez que l’on peut être Ashkénaze de père en fils, et s’occuper d’histoire de l’Antiquité classique et de la France médiévale ;-)

Pour éviter toute confusion, je ne vous reproche absolument pas de « faire des listes », comme certains le diraient immédiatement avec toutes les connotations sinistres qu’ils voudraient donner à cette expression, pour se donner la possibilité de ne pas écouter ce que vous voulez dire.

Il est tout à fait légitime lorsque l’on aborde un auteur (en dehors de pure littérature, je suis alors en accord avec Proust dans « Contre Sainte-Beuve »), de savoir quelles sont les références qui affectent son jugement. Cela permet d’effectuer soi-même un jugement critique des affirmations qu’il produit, qui ne sont pas forcément toujours aussi impartiales qu’il le voudrait lui-même, et ce, qu’il soit catholique, protestant, anticlérical, royaliste, républicain, Anglais, etc.

Par exemple, pour un autre historien contemporain de Gustave Bloch, Gabriel Monod, il importe de savoir qu’il était protestant, ce qui rend d’autant plus intéressant et louable l’effort d’équité qu’il montre dans le jugement qu’il fait des Jésuites (jusqu’à un certain point). Une génération plus haut, inversement, le même protestantisme, mais cette fois exacerbé, va marquer d’une empreinte très particulière l’œuvre historique (The English in Ireland in the Eighteenth Century) de celui qui était considéré comme le plus grand historien britannique de son temps, Froude. Vous comprenez, j’espère, que mon but n’est pas de faire étalage de ma maigre culture : l’introduction du livre de Froude vaut la peine d’être lue, pour comprendre ce qu’il y a derrière l’appellation contemporaine, utilisée dans les médias anglo-saxons encore récemment à propos de la crise de l’Euro, de « PIGS nations » (que le « I » signifie Italie, ou Ireland).

Mais il faut manier ces questions avec un certain tact et beaucoup de sérénité.

Amicalement.

scoubab00

@ Jean-Christophe Jouffrey [23 mai 18:36]

Vous m'en voyez navré JC mais je ne suis pas un connaisseur de la chôôôse politique. J'ai lu le livre de Zemmour notamment pour l'étayage historique ou chronologique de ses thèses. Et votre constat est le mien, il descend peu jusqu'aux racines. Ce n'est pas un jugement de valeur, normal que des hexagonaux récents s'intéressent davantage à l'Histoire contemporaine, voire moderne du polygone. Ils ont leur propre background, très dense lorsqu'il s'agit de culture juive. Un compost plus riche ? Peut-être.

Je n'ai pas lu celui d'Alain Finkielkraut. Celui-ci, ashkénaze est plus sombre de caractère que ce séfarade d'Eric Zemmour. Le titre de l'ouvrage de ce dernier reflète bien à la fois l'outrance propre aux méditerranéens et la volonté de l'éditeur d'en vendre des dizaines de palettes. Mission accomplie ! Je ne partage pas la vision du monde de Zemmour mais il y a de bonnes pages dans ce livre fournies par un tempérament vif et stimulant.

Navré de ne pouvoir vous indiquer un troisième pavé actuel, mes préférences historiques vont à Régine Pernoud et Marc Bloch (période médiévale) et à Bartolomé Bennassar (période dite moderne). A bientôt JC, vous êtes un centbornard épistolaire :))

vamonos

Aujourd'hui, je défends la police en fustigeant la décision d'un juge qui a décidé de remettre en liberté des casseurs et de leur éviter la détention, alors que des preuves de leur culpabilité sont avérées.

Ils sont libres de recommencer à casser lâchement puisqu'ils ont un sentiment d'impunité.

J'attends le procès avec impatience.

Garry Gaspary

@ Jean-Christophe Jouffrey

Les lieux communs se constatent aisément, c'est pour cela qu'ils ne s'imposent pas. Je ne vois aucune matière qui puisse donner une quelconque existence historique à votre période latine. J'y vois au contraire un trou noir qui s'évertuait à mettre fin à l'histoire humaine et qu'on a nommé avec une bonne intelligence l'obscurantisme. Mais il y a eu une Renaissance de l'homme puis une Révolution pour que l'Histoire reprenne enfin son cours.

Le christianisme n'est que ce qui cherche ouvertement à mener l'humanité à sa totale disparition, et le néant, qu'il soit chrétien ou autre, n'a besoin d'aucune matière, qu'elle soit historique ou autre, pour se manifester.

Robert Marchenoir

@Jean-Christophe Jouffrey | 23 mai 2016 à 10:53

Il me semble que personne ne nie l'existence de la "matière première" européenne. Pas même les mondialistes, puisqu'ils sont en général favorables au pouvoir de l'Union européenne.

Le malhonnêteté de l'expression "contruction européenne", c'est que si vous êtes contre, vous êtes pour la destruction européenne. C'est aussi que la construction européenne, ce n'est pas comme celle d'une maison : elle n'est jamais finie. On peut toujours aller plus loin, et donc il faut toujours aller plus loin.

C'est la religion progressiste, et d'ailleurs elle est inscrite dans les traités européens. Ils disent, en substance : les membres de l'UE sont d'accord pour dire qu'il faut toujours "plus d'Europe". Ce qui constitue, quand on y pense, une monstruosité juridique.

D'autre part, ceux qui nous somment de nous prononcer en faveur de la "construction européenne" ne disent jamais ce qu'ils ont l'intention de construire. De même que les "discours de haine" sont condamnables en eux-mêmes (parce que, bien sûr, ceux qui les fustigent aiment tout le monde d'un amour égal et profond), de même la "construction européenne" doit être révérée, parce que construire, c'est bien.

On peut nous construire une prison géante, un asile d'aliénés pour nous y enfermer, un monstre bureaucratique délirant, une machine à remplacer les peuples européens par des peuples d'importation, qu'importe : c'est de la construction, et les constructeurs savent ce qui est bon pour vous. Vous ne voudriez tout de même pas détruire ?

La religion de la "construction européenne" est donc une idéologie totalitaire. Totalitaire parce qu'elle englobe tous les aspects de la vie humaine : l'armée, l'éducation, la forme des bananes, les sacs en plastique avec lesquels nous faisons les courses, et les déviants que Bruxelles va poursuivre "jusque dans les chiottes", puisque l'Union européenne "régule" jusqu'au nombre de litres d'eau que nous avons le droit de faire couler pour nettoyer nos lieux d'aisance.

Totalitaire aussi parce que cette "construction" est une tyrannie, imposée par une coterie de dirigeants non élus et responsables devant personne, qui tirent de plantureux avantages des bienfaits supposés dont ils nous accablent.

daniel CICCIA

@Jean-Christophe Jouffrey

Soit dit en passant, vous devriez écrire.

Bien à vous.

Jean-Christophe Jouffrey

@scoubab00 | 23 mai 2016 à 16:13

Lorsque je citais Zemmour et Finkielkraut, je n’avais aucune idée derrière la tête, telle que celle que vous exprimez.

C’est seulement que, parmi les cavaliers du déclinisme apocalyptique, ce sont les deux dont les livres, si je ne me trompe, ont eu le plus de succès, et surtout qui m’étaient accessibles de l’étranger.

Quant au sens historique, il me semble que le peuple juif (si on le considère en tant que peuple et non pas en tant que religion), en a probablement bien plus que l’« occidental ancien » dont vous parlez, ne serait-ce que pour la simple raison que le premier était en train d’écrire son histoire, quand le second sortait à peine de ses forêts entre les « civilisations » de Hallstatt et La Tène.

D’autre part, si l’on considère l’autre question que j’aborde sur le sujet de ce fossé moderniste (l’abandon de l’apprentissage du latin et du grec), parmi les personnalités « vieille France », comme d’Ormesson, qui ont réagi et dont j’ai eu connaissance, il n’y en avait aucune qui parlât des 1500 ans de latinité entre l’Antiquité et la période moderne et encore moins (si possible) de l’hellénisme de Byzance.

Vous pourrez certainement me citer des auteurs qui ont du succès auprès d’une petite minorité de personnes, mais c’est précisément la question du critère dont je parlais le 19 mai 2016 à 14:43 : je soupçonne que l’on peut retrancher cette petite minorité du peuple français, sans que cela change la nature de ce peuple, alors que cela n’est pas vrai des lecteurs de Zemmour et Finkielkraut.

Je sais que cela va m’attirer les foudres de certaines personnes, mais j’ai mon paratonnerre :-)

Cela étant, je suis intéressé si vous pouvez suggérer des livres d’auteurs qui ont le « sens historique » que vous mentionnez, je verrai si je peux me les procurer ici : il est très utile de lire les gens avec qui on est en désaccord profond pour être sûr que l’on ne se trompe pas de débat.

Pour l’instant je me suis contenté de ceux qui avaient une vraie popularité. C’est d’ailleurs l’un des aspects positifs du livre de Zemmour, qu’il fasse appel à des références populaires.

scoubab00

@ Jean-Christophe Jouffrey
Lorsque l’on parcourt le livre de Zemmour (sur le Suicide français) par exemple, et d’autres, on est frappé, alors même qu’il fait appel à l’ensemble de l’histoire de France, de trouver que les vraies références (c’est-à-dire de valeur démonstrative à son propos) qu’il fait sur cette histoire avant 1789, se comptent sur les doigts de la main gauche de Django Reinhardt. Finkielkraut n’en a guère plus, et jamais (sauf erreur) avant le XVIe siècle.

C'est normal. Zemmour est africain d'ascendance et "Thinkie" péri-russe. Il leur manque des cases historiques, comme de bien entendu, à l'image de l'arabe ou du malgache lambda... c'est moins tripal pour eux que pour un occidental "ancien" qui aime l'Histoire.

Quant à Django, avant l'incendie de sa roulotte, allez donc savoir Jean-Christophe les chemins qu'elle n'a pas empruntés.

Jean-Christophe Jouffrey

@daniel CICCIA | 23 mai 2016 à 08:33 @Robert Marchenoir | 22 mai 2016 à 18:11 à propos de « construction européenne »...

Oui, c’est une expression piégée qui mérite donc d’être analysée. Or, il existe une notion de quelque chose qui s’appelle Europe (on peut discuter sa nature, en effet), et quelque chose s’y « fait » (facere) depuis quelques décennies. Il faut maintenant savoir s’il s’agit d’une fabrication (fabricare) avec une matière première (qu’on l’appelle l’histoire, la culture, la civilisation européenne, etc.), ou une fabrication à la manière de notre co-commentateur Garry Gaspary, c’est-à-dire ne reposant que sur des affabulations. Or je crois que sauf à nier l’évidence (autre mot piège) historique et à se voiler la face, il y a une telle matière première. Le sujet de mon intervention qui a suscité ces réponses, c’est que certains extrêmes peuvent avoir un intérêt commun à nier cette matière première... On peut aussi discuter sur les modalités de cette construction, sur les plans, l’agencement des matériaux, la finalité, etc. Mais il faut d’abord s’entendre sur l’existence de la matière première.

@Garry Gaspary | 23 mai 2016 à 08:24

La querelle des Universaux est toujours d’actualité, et il faut savoir trouver l’équilibre entre nominalisme intransigeant et réalisme naïf
Votre topologie est comme votre sens historique et chronologique, désorientante et manque de repères sur lesquels on peut s’accorder. Peut-être faudrait-il parfois, malgré l’attraction puissante de l’originalité et de la provocation, faire appel à des « loci communi » et au sens commun, ou bon sens (il devrait aussi se trouver près de chez vous, car c’est supposément la chose du monde la plus partagée) ?

@Robert Marchenoir | 22 mai 2016 à 18:11

Vous avez raison, comme j’essayais de ne pas faire trop long, j’ai non seulement utilisé un vocabulaire que je récuse comme « souverainiste », mais il est vrai aussi que j’ai aggloméré dans un seul bloc des tendances diverses (comme différentes variantes de réactionnaires), j’ai donc été obscur et manqué de suffisamment de nuances.

Par ce saut à pieds joints, je faisais référence d’abord à ce que j’appelle le « modernist gap » (dont je parlais ici dans ma réponse à Garry Gaspary Jean-Christophe Jouffrey | 20 mai 2016 à 14:34, qui est intimement liée avec ce que je vous écrivais) qui est prévalent dans l’histoire moderniste (la période moderne commençant avec la révolution scientifique du XVIIe, Descartes, etc.) et progressiste des idées (y compris dans les sciences humaines), qui est très visible, car lorsque les auteurs décrivent l’histoire de leur discipline, ils ont tendance à sauter directement de l’Antiquité au XVIIe siècle (j’ai une grande masse de références sur le sujet du XVII au XXIe).

Or dans les réactions à ce qui deviendra probablement la mort de l’apprentissage du latin et du grec au collège, qui était déjà bien moribond, venant des « réactionnaires » (tout au moins dans celles qui me sont tombées sous la main), je n’ai pas vu une mention de la culture intellectuelle, philosophique, historique, théologique, etc. en France et en Europe au cours du Moyen Âge, ils faisaient le saut dans l’autre de sens, de l’époque moderne à l’Antiquité.

Le terme « souverainiste » me pose problème aussi, car la souveraineté implique avant toute autre chose un empire sur soi-même et sur ce qui nous appartient, que l’on soit de l’Ancien Régime (avec le souverain) ou de 1789 (avec la souveraineté du peuple). Or, ce terme est maintenant utilisé plutôt dans le sens d’« indépendance » : même si on comprend ce glissement de sens, puisque pour avoir des relations diplomatiques indépendantes, des Etats se doivent d’abord d’être souverains, c’est un emploi abusif qui prête à confusion. Mais je l’utilisais momentanément (pour faire court).

Lorsque l’on parcourt le livre de Zemmour (sur le Suicide français) par exemple, et d’autres, on est frappé, alors même qu’il fait appel à l’ensemble de l’histoire de France, de trouver que les vraies références (c’est-à-dire de valeur démonstrative à son propos) qu’il fait sur cette histoire avant 1789, se comptent sur les doigts de la main gauche de Django Reinhardt. Finkielkraut n’en a guère plus, et jamais (sauf erreur) avant le XVIe siècle.

Je crois me souvenir que quelque part Zemmour « masculinise » l’Église catholique alors qu’au contraire elle a toujours été accusée d’un manque de virilité comme vous le remarquez « au motif que ce serait une religion de chochottes et de surcroît de bougnoules (je résume) », mais les termes utilisés au XIXe (surtout dans la deuxième moitié) sont plutôt que les trois monothéismes (mosaïsme, christianisme, islamisme) sont une invention sémite, qui vient se greffer et affaiblir sur le pur stock aryen. Or cette vision, un des fauteurs (au sens de promoteurs), en est Voltaire qui diffuse à la foi des idées anti-chrétiennes, antisémites (à la fois juifs et musulmans) et racistes (polygénèse, si ce n’est pas un anglicisme). Et il y a en France au XIXe des courants à la fois d’extrême gauche et d’extrême droite, qui manient, alternativement et parallèlement, des mythes de cosmopolitisme et de complotisme. Face à l’éclatement des opinions, vers 1880-1910, assez similaire à celui de gauche actuelle (islamo-gauchiste, etc.), car on voit d’anciens communards, devenir anti-dreyfusards, souvent après avoir été boulangistes, il y a des tentatives de polarisation de l’opinion (le mythe des deux France) à travers des « wedge issues », des questions clivantes (affaire Dreyfus, laïcité, monopole de l’éducation, par exemple), comme de faire croire que tous les catholiques sont nécessairement royalistes et anti-dreyfusards.

La comparaison de notre époque doit se faire avec cette période de 1880-1910 (et non avec les années 30), avec les attentats nihilistes puis anarchistes qui prennent des formes très différentes et qui se multiplient (parfois il y a en a un par semaine, pendant quelques mois), des manifestations qui dégénèrent, avec des bandes de casseurs (bouchers de la Villette pour les antisémites, etc.), un expansionnisme pangermanique, panslaviste, colonial pour les Français et les Anglais (comparé à un certain panislamisme contemporain), une poussée démocratique (démagogique ?) et des publicistes qui ont déjà abordé tous les sujets qu’on nous ressasse maintenant sur la critique des « valeurs » de 1789 et des droits de l’homme, et avec plus d’acuité et de talent, mais comme je le mentionnais à Garry Gaspary, une des questions clivantes était celle de la solubilité du catholicisme dans la république alors que maintenant on discute celle de l’islam.

Comparer aussi le « Kulturkampf » de Bismarck avec la « war of civilisation », des faucons de l’administration Bush, en sachant qu’au XIXe, « Kulturgeschichte » se traduisait par « histoire de la civilisation »... et pour revenir sur le sujet de cet article, au XVIIe et XVIIIe, ce qu’on appelait un « Etat policé », s’appelait au XIXe, un « Etat civilisé ».

Il y a une infinité de choses à dire sur les glissements divers de sens (dans toutes les directions) entre culture, civilisation, civilité, police, et politesse, mais qui nous entraînerait trop loin pour cette fois. Même si cette étude éclairerait tellement de choses sur les faux clivages d’aujourd’hui.

daniel CICCIA

@Robert Marchenoir | 22 mai 2016 à 18:11
La "construction européenne" est une de ces expressions piégées qui ne devraient pas être utilisées, parce que c'est un morceau de jargon qui est destiné à brouiller la réalité et à manipuler les esprits.

De là l'utilité cathartique, personnelle et collective, du silence et de la méditation ?

Garry Gaspary

@ Jean-Christophe Jouffrey

Je tentais plutôt de vous comparer avec breizmabro dans un même nominalisme que vous lui reprochiez il y a peu...

Et je doute que le lieu de l'être historique catholique se situe dans les Evangiles. Vous y trouverez certes une négation totale et débile de l'humanité, mais elle ne peut servir que de prétexte, et sûrement pas de raison au chrétien.

Robert Marchenoir

@Mary Preud'homme | 22 mai 2016 à 00:15
Concernant le prénom Kevin, il me semble néanmoins qu'il figure bel et bien parmi les saints dûment recensés.

Toufoulkan. Nous savons donc maintenant que c'est à l'Eglise catholique qu'on doit la primauté des séries américaines en France.

@Jean-Christophe Jouffrey | 22 mai 2016 à 12:27
Je faisais remarquer dans une autre intervention que ce ne sont pas que les progressistes (européanistes) qui sautent à pieds joints au-dessus de la culture chrétienne de l’Europe directement vers l’Antiquité, mais aussi les réactionnaires (souverainistes).

Je ne suis pas sûr de bien comprendre. D'ailleurs, je ne sais pas trop ce qu'est un "souverainiste". Il existe certes, chez les réactionnaires, une tendance "paganiste" qui récuse le christianisme, au motif que ce serait une religion de chochottes et de surcroît de bougnoules (je résume).
Mais elle est loin d'être majoritaire. La tendance de ceux qui embrassent le christianisme au même titre que l'héritage antique est largement plus importante.

Les "paganistes" (représentés par Alain de Benoist, par exemple) ne sont pas anti-européens, bien au contraire. Ils sont opposés à l'Union européenne (institution) et favorables à l'exaltation de l'héritage européen (civilisation). Sur ce point, je leur donne raison.

La "construction européenne" est une de ces expressions piégées qui ne devraient pas être utilisées, parce que c'est un morceau de jargon qui est destiné à brouiller la réalité et à manipuler les esprits.

Mary Preud'homme

"...abaissez-vous encore plus, pour l’entraîner plus sûrement dans votre chute, et plus bas que vous" (J-C Jouffrey)

C'est aussi la tactique employée pour sauver (malgré elle) une personne en train de se noyer qui se débat dans tous les sens et s'agrippe à son sauveteur.

Jean-Christophe Jouffrey

@Giuseppe | 21 mai 2016 à 21:59

Maintenant que j’ai pris un peu de hauteur (j’ai le cerveau lent, et il me faut prendre l’air et profiter d’une petite brise), je m’aperçois que lorsque vous parliez de mes « redondances d’humilité affichée », peut-être vous référiez-vous plus spécifiquement à ma réponse à Garry Gaspary que je fis à 17:49 hier.

Dans ce cas, vous avez encore raison et cela montre votre sagacité pour découvrir ma surdité : je vous avais bien lu, mais mal entendu :-)

Les redondances que vous dénoncez, dans ce cas, n’étaient qu’une tactique connue de rhétorique polémique : lorsque votre adversaire vous abaisse, abaissez-vous encore plus, pour l’entraîner plus sûrement dans votre chute, et plus bas que vous.

Je vous approuve encore une fois, et je me donne tort d’autant plus : il y en avait trop de ces redondances. C’est une faute de goût, et une lourdeur de pédant, que je pourrais mettre sur le compte de la précipitation d’une discussion Internet, mais ce serait une lâcheté de ma part. On est responsable de ce que l’on dit et de ce que l’on écrit dans toutes les circonstances.

Giuseppe

@ Jean-Christophe Jouffrey | 22 mai 2016 à 01:49

Me voilà rassuré !
Du côté de chez moi on dit toujours que c'est à la fin du bal qu'on paye l'orchestre. Je fais aussi ce parallèle avec "c'est au résultat que l'on juge la recette" plus approprié me semble-t-il, étant donné l'heure tardive à laquelle vous avez émis un commentaire.

Jean-Christophe Jouffrey

@Mary Preud'homme | 22 mai 2016 à 00:15

Vous avez raison, tous les saints catholiques traditionnels ne sont pas toujours Français ;-)

On trouve sa vie dans le premier volume de Juin des Bollandistes (réédition du XIXe) ici : https://archive.org/details/actasanctorum21unse pp. 303 à 316.

Le nom de Kevin n’a pas seulement induit en erreur votre contradicteur, car l’éditeur nous dit p. 304 deuxième colonne, que certaines personnes « pourtant ont commit une erreur qui n’était pas médiocre, en distinguant entre Kevin Abbé, et Coemgine Confesseur » (tamen errorem committunt non mediocrem dum Keivinum Abbatem distinguunt a Coemgino Confessore), alors que ce sont la même personne, moine Irlandais du VIe siècle, la forme Kevin étant l’anglicisation de son nom irlandais.

Les monastères irlandais ont été pendant cette période très troublée du haut Moyen Age, un des foyers (pas unique, comme voudraient nous le faire croire certains auteurs britanniques) où la culture chrétienne et antique s’est conservée, et d’où elle s’est rediffusée, en passant par l’Angleterre, sur l’Europe continentale (on se souvient d’Alcuin qui venait d’York, appelé auprès de Charlemagne par exemple). S’il y a des vagues de civilisation, elles se sont propagées d’une manière interne en Europe dans tous les sens avec de nombreux effets de ressac.

Je faisais remarquer dans une autre intervention que ce ne sont pas que les progressistes (européanistes) qui sautent à pieds joints au-dessus de la culture chrétienne de l’Europe directement vers l’Antiquité, mais aussi les réactionnaires (souverainistes). Or les premiers auraient pu trouver dans cette culture commune (avec bien sûr de nombreuses variantes locales), une justification pour la construction européenne, et c’est peut-être pour éviter cela que la mémoire historique des seconds ne remonte pas souvent avant 1789.

@Garry Gaspary | 22 mai 2016 à 11:30

« Le sens philosophique de la facticité s'oppose juste à son sens commun. Et pour le préciser, ce sens est phénoménologique. La fabrication, dans l'outil ou le matériau, nécessite un être contre soi que le fait ne demande pas. »

Vous m’avez convaincu : votre philosophie me dépasse :-)

Duns Scot était le « doctor subtilis », mais vous êtes le « doctor obscurus ».

« Sur le reste, pensez-vous vraiment que LA police, pardon, je voulais dire, LA République, ça n’existe pas avant 1789, et qu’il n’existe que des policiers, pardon, des républiques après 1789 ? »

Si maintenant, dans votre lexique, la république est l’équivalent de la police et que le catholique se définit comme anti-république, est-ce à dire que le catholique est un anarchiste ?

Allons aux sources : « reddite ergo quae sunt Caesaris Caesari et quae sunt Dei Deo » (Matthieu 22:21). Je cite la Vulgate, car je sais maintenant que vous avez le Gaffiot, et je ne suis pas sûr que vous possédiez le Bailly. :-)

Garry Gaspary

@ Jean-Christophe Jouffrey

Le sens philosophique de la facticité s'oppose juste à son sens commun. Et pour le préciser, ce sens est phénoménologique. La fabrication, dans l'outil ou le matériau, nécessite un être contre soi que le fait ne demande pas.

Sur le reste, pensez-vous vraiment que LA police, pardon, je voulais dire, LA République, ça n'existe pas avant 1789, et qu'il n'existe que des policiers, pardon, des républiques après 1789 ?

PhD

@ caroff | 21 mai 2016 à 21:53
"Donc, il y a bien convergence des points de vue des médias officiels et persistance de leur incapacité à écouter et à analyser les témoignages !!"

Bien sûr que non.

Le témoignage de Jesse Hughes a été parfaitement analysé et compris : il est en contradiction avec la doxa obligatoire, il est donc censuré et son auteur est immédiatement catalogué comme ennemi du peuple.

Que ce témoignage soit vrai ou non est sans importance.

C'est cela la tolérance chez les degôche.

breizmabro

@ Claggart | 21 mai 2016 à 19:36

J'ai employé "keneil" pour amitié/amicalement. Evel-just voulant dire : évidemment ou naturellement.

Mais votre traduction est bonne aussi ;-)

Jean-Christophe Jouffrey

@Claggart | 21 mai 2016 à 19:36

Merci de votre traduction, mon ignorance des langues celtes est totale.
Une partie de ma famille venant de la Bourgogne, je ne suis pas sûr de descendre des Celtes Éduens ou des immigrants Germains Burgondes ; déjà, « Nos ancêtres les Gaulois... », que j’apprenais à l’école primaire, ne s’adressait peut-être pas à moi.
Est-ce pourquoi je suis devenu un déraciné ? :-)


@Giuseppe | 21 mai 2016 à 21:59
« ...à votre façon d’écrire (je taquine un peu), malgré vos redondances d’humilité affichée vous n’écoutez que vous... »

Tout d’abord, je comprends la taquinerie, et ce n’est pas en goujon que je mords à l’hameçon de la plaisante raillerie, que je prends en bonne part, et c’est amicalement que je vous réponds.

Mais il y a un point sérieux dans ce que vous dites, et qui rejoint l’idée que je me fais d’une discussion, en tant que laboratoire d’idées.

Les lecteurs de Dickens se souviennent dans David Copperfield de ce méprisable personnage, Uriah Heep, qui passe son temps à dire qu’il est plein d’humilité, mais qui est bouffi d’une vanité rageuse.

J’espère que si je donne l’impression d’afficher une certaine humilité, elle est véritable. D’abord parce que je ne suis que trop conscient de mes limites, mais surtout parce que l’objet dans une discussion ce sont les idées échangées, et le but est de mettre en valeur les facettes variées de la vérité. Il importe donc que les acteurs de la discussion ne se prennent pas trop au sérieux, et que les ego se croyant offensés n’accaparent pas le devant de la scène au détriment des idées, d’où l’importance de l’autodérision.

Mais comme on dit en anglais, « the proof is in the pudding », c’est-à-dire, c’est au résultat que l’on juge la recette (et il est vrai que mon pudding est souvent un peu lourd... encore de l'autodérision...).

Il m’a semblé que j’avais montré que j’écoutais aussi un peu les autres : il m’est arrivé en si peu de temps d’avoir déjà à reconnaître des erreurs que j’avais commises (ce qui montre encore mes limitations) ; et, lorsque je me lance dans une joute avec notre collègue Garry Gaspary, j’espère encore que, derrière l'humour et la raillerie, c’est bien ce qu’il a écrit que je critique, et non ce que j’imagine qu’il pense (autrement dit, que je l’ai bien écouté).

Là où vous avez raison, et donc où j’ai tort (encore l’affichage d’humilité !), c’est que je n’ai pas encore toujours pu obéir aux conseils judicieux de brièveté que j’ai reçus. Et que je n’ai pas assez dit dans certains cas, à quel point j’appréciais les vérités contenues dans des interventions auxquelles je n’ai répondu qu’en partie, comme à celle de Lucile | 20 mai 2016 à 14:28. Mais c’est que je ne m’étais déjà que trop étendu sur la première partie de son intervention, pour, il est vrai (et cela va dans votre sens), en rajouter une couche sur mes propres élucubrations. :-)

J’espère avoir souvent l’occasion de reconnaître que j’ai tort, et de changer ou modifier mes opinions ou mon comportement. Ai-je réussi à ne pas être trop philosophique ? :-)

Mary Preud'homme

@ hameau dans les nuages

Reconnaissez que votre histoire d'arabe de service était pour le moins source de confusion.
Quant à vos souvenirs de 1968 que vous exhibez comme un trophée, ils m'impressionnent d'autant moins qu'en ce qui me concerne j'ai vécu lesdits événements de bout en bout, les ai même photographiés notamment rue de Seine où j'ai été blessée à la jambe et aux bras par une escouade de gendarmes mobiles qui m'ont jetée à terre et matraquée alors que j'essayais d'échapper aux lances à eau qui faisaient refluer les manifestants. Bilan, des ecchymoses un peu partout, un doigt cassé et cinq points de suture à la jambe gauche. C'est pourquoi j'ai écrit qu'à cette époque CRS et gendarmes mobiles ne faisaient pas de quartier et cognaient sec si vous vous trouviez au mauvais endroit au mauvais moment, même animé de bons sentiments... Ce qui fait souvent bien rire les amis de mon propre fils lorsque je leur raconte mes souvenirs ! Il faut dire que dans la famille on a beaucoup d'humour, y compris les policiers et gendarmes ! J'ai aussi accompagné en reportage à la Sorbonne un envoyé spécial de la télévision canadienne et même été conviée avec mon mentor québécois à une réunion des gaullistes de gauche tenue sous l'égide de René Capitant. A l'époque, je ne savais rien de ce mouvement qui avait pour objectif de lutter contre l'immobilisme que d'aucuns rendaient responsable d'avoir généré ces révoltes. Il semble même que le général bien que s'étonnant de ce mouvement sorti de nulle part, prenait plaisir à menacer certains godillots de son entourage, fidèles de chez fidèle mais jugés trop passifs et immobilistes, de leur envoyer dans les pattes les gaullistes de gauche pour les réveiller. Evidemment, vous n'êtes pas obligé de me croire. Bien que j'ai déjà fait état d'une partie de ces souvenirs sur un billet du blog de Philippe Bilger il y a déjà quelques années.
J'ajoute et je termine que personnellement il me semble quelque peu puéril de se disputer pour si peu...
Cordialement

@ Robert Marchenoir

Question saint, je ne suis pas une spécialiste. D'autant que je me sens bien plus proche des protestants que des catholiques sur le sujet. Trop de saints me semblant nuire à l'authentique sainteté. Concernant le prénom Kevin, il me semble néanmoins qu'il figure bel et bien parmi les saints dûment recensés (y compris sur Wikipédia, je viens de vérifier).
Bien à vous

Noblejoué

@ aser
"Je ne me sers pas d'une loi pour justifier des violences. Je condamne le coup de poing donné par un policier à un manifestant tenu par deux de ses collègues, et je condamne l'attaque d'une voiture de police telle qu'on l'a vue"

Merci pour votre mise au point.

Mais d'autre part, si vous pensez qu'il est facile de démontrer que la loi travail est inepte, encore un effort, faites-le.

Giuseppe

@ Jean-Christophe Jouffrey
"Giuseppe, par quel miracle avez-vous su que j’étais sourd ?"

C'est très facile, à votre façon d'écrire (je taquine un peu), malgré vos redondances d'humilité affichée vous n'écoutez que vous, certes brillamment parfois, mais j'ai du mal à vous suivre, sans doute mon peu d'appétence pour tout ce qui touche de trop près à la philosophie.

Rassurez-vous je n'entrerai pas dans vos dialogues avec GG, je me satisfais de vous lire et mes vieux souvenirs de latin remontent à la surface, avec le magnifique "quod erat demonstrandum" affiché il y a quelques années par le professeur de physique de mes jeunes années.
Bon courage à vous pour la suite.

caroff

@Robert Marchenoir
"Mais Le Monde est allé encore plus loin dans l'ignominie avec cet article péteux, fielleux, haineux, mensonger et dégoulinant de propagande politiquement correcte"

Je m'épargne des aigreurs d'estomac en évitant ce torchon depuis bien longtemps...
Entendu à France Inter au bulletin de 13h le journaliste (?) évoquer l'annulation des concerts "en raison des propos complotistes et islamophobes de Jesse Hughes".

Donc, il y a bien convergence des points de vue des médias officiels et persistance de leur incapacité à écouter et à analyser les témoignages !!

Robert Marchenoir

Mary Preud'homme | 21 mai 2016 à 17:50
C'est curieux, tous mes amis antillais ou non ont compris la même chose que moi, notamment des pointures autrement cultivées et savantes que je ne le suis...

C'est qu'ils ne sont pas aussi vifs que vous voulez bien le dire.

Quant à la religion de ce monsieur, bien que ce ne soit pas secret défense, je n'ai pas à donner mes sources. Pour un habitué de l'inquisition comme RM, cela ne devrait pas poser trop de problèmes de vérifier mes allégations.

Je serais curieux de savoir quels miracles saint Kevin a accomplis. Mais peut-être s'agit-il d'un saint antillais ? Quant à "vérifier vos allégations", je crois que vous surestimez l'importance de vos propos.

calamity jane

La grande différence entre Achille et la femme de marin reconvertie c'est qu'Achille n'a jamais prétendu connaître les autres mieux qu'eux-mêmes !
Franchement : arrêtez de l'attendre le Marin !
Et apprenez un peu la générosité. Un peu comme Achille par exemple.

hameau dans les nuages

@Mary Preud'homme | 21 mai 2016 à 17:50

Non mais vous délirez complétement ! Je crois que c'est vous qui avez déclaré avoir vécu ces événements ? Je les ai peut-être encore plus vus de près, ayant habité pendant cette période rue de Seine. Ce passé, puis ma carrière, sans vouloir jouer aux anciens combattants, me permet de vous dire, voire d'affirmer, que je connais plus la chose de la rue que vous... j'ai même vu lors d'une manifestation d'extrême gauche une handicapée en fauteuil roulant faisant partie des manifestants se faire tomber volontairement de son siège lors de l'arrivée des CRS à proximité et se mettre à hurler au fascisme assassin... et bien sûr tous les autres de connivence de reprendre en coeur. Un vrai cinéma.

Je suis allé relire mon commentaire avec la phrase que vous décriez : "L'arabe de service a simplement remplacé le prolétaire de Billancourt."

Je la maintiens mais vous n'en avez pas compris le sens. Oui en 68 les trotskards et autre maoïstes spontex ont essayé de débaucher l'ouvrier de Boulogne-Billancourt avec peu de succès et la nouvelle génération veut faire le pont avec les banlieues en espérant que la mayonnaise prenne. Je vais même vous dire plus, ils rêvent d'un Malik Oussekine. L'arabe mort rendant service à leur cause. Croyez-en mon expérience, ils sont diaboliquement retors d'où l’extrême prudence des forces de l'ordre face aux provocations, prudence qu'ils n'avaient plus contre les manifestants contre le mariage pour tous...

Si vous ne comprenez pas, je ne peux plus rien pour vous.

scoubab00

@ hameau dans les nuages

Savez-vous que la justice pourrait, vous et votre dame, vous inculper de détournement et séquestration d'Arabes ? Il y en a tellement dans vos têtes que leurs semblables béarnais doivent se sentir bien seuls dans leurs blocs :((

Claggart

@Jean-Christophe Jouffrey

Breizmabro vous a répondu en concluant dans sa langue maternelle, ce que j'apprécie ; mais j’apprécierais surtout qu'elle prît le soin de traduire, car tout le monde ne connaît pas "ar yeh hon tadou koh" ( la langue de nos ancêtres).

Aussi, sous son contrôle car je la sais très pointilleuse sur ce sujet, je vous traduis "keneil evel just" par "camarade bien sûr".

breizmabro

@ Achille | 21 mai 2016 à 16:12

Vous, vous avez le déchristianisé, moi j'ai le vieux gendarme à la retraite.

Chacun son boulet :-D

Robert Marchenoir

sylvain | 21 mai 2016 à 08:50
Mon Héros du jour et des jours à venir : Jesse Hughes. Le festival Rock en Seine a annulé vendredi le concert des Eagles of Death Metal suite aux propos racistes tenus par le leader du groupe lors d’un entretien avec un journal d’extrême droite américain.

Il est en effet difficile de sombrer plus loin dans la bassesse que les deux organisateurs de festivals qui ont claqué la porte au nez de Jesse Hughes, alors qu'il se faisait un devoir de revenir chanter en France en hommage à nos morts.

Mais Le Monde est allé encore plus loin dans l'ignominie avec cet article péteux, fielleux, haineux, mensonger et dégoulinant de propagande politiquement correcte :

http://www.lemonde.fr/big-browser/article/2016/05/20/eagles-of-death-metal-deprogramme-de-deux-festivals-en-france_4923573_4832693.html

On cherche en vain où se nichent les "propos racistes d'une telle violence" qui auraient été prononcés par Jesse Hughes.

Mais bien sûr, le fait qu'il ait été interviewé par un Américain "connu pour ses articles transphobes" fait de lui un hitlérien encarté au NSDAP.

Ca existe, ça, un "article transphobe" ? L'Américain en question a simplement écrit, en substance, qu'il fallait qu'on arrête de nous casser les pieds avec les transsexuels, qu'il n'y avait pratiquement pas de transsexuels dans le monde et qu'à force de les porter au pinacle, on allait en revanche pervertir un certain nombre d'esprits fragiles, ce qui est la stricte vérité.

Le pion du NKVD qui officie au Monde franchit ainsi un pas supplémentaire dans la désinformation, en portant la culpabilité par association à des sommets inédits. En URSS, la famille des déviants politiques était envoyée au Goulag. En République française socialiste soviétique, ce sont les anciens articles du journaliste qui vous interroge qui peuvent vous valoir la mise à mort sociale !

Le plus hallucinant est que le "journaliste" du Monde inclut dans son article, à l'appui de ses calomnies, une vidéo de Jesse Hughes qui démolit entièrement son travail de petit flic communiste en mission de dénigrement.

Dans cette interview donnée à i-Télé, Jesse Hughes n'arrête pas de pleurer à la mémoire du massacre auquel il a assisté. Et pourtant, il poursuit l'entretien. Pendant 26 minutes.

Que voilà, en effet, un "raciste ultra-violent" ! Cet homme aurait pu rester dans son pays, il aurait pu décider de ne plus jamais remettre les pieds en France après l'horreur qu'il a traversée, et personne n'aurait pu lui en vouloir.

Mais non, il s'oblige à revenir, à témoigner et à déclarer son affection aux victimes et aux Français de façon générale. En récompense de quoi, il se fait insulter par le "quotidien de référence".

J'ai quelques doutes sur la partie du témoignage de Jesse Hughes où il suggère que les vigiles du Bataclan étaient complices, mais c'est un détail qui au demeurant ne change rien. Ils auraient très bien pu l'être comme ils pourraient ne pas l'être, cela ne change rien à ce que l'on connaît des faits ni à l'interprétation politique qu'il faut leur donner.

En revanche, là où il a commis le crime de lèse-islamo-gauchisme, c'est en affirmant :

- Qu'il ne fallait pas tout attendre de l'Etat.
- Qu'il était chrétien.
- Que des musulmans "modérés" se réjouissaient des attentats (ce qui est un fait).
- Qu'il était habitué au maniement des armes à feu, et que ça l'a sauvé.
- Que l'attentat du Bataclan était un attentat antisémite (ce qui a été curieusement escamoté par les officiels et les médias).
- Qu'il soutenait Israël.

Ah ! et puis il a dit son admiration pour les policiers français qui sont intervenus, ce qui doit être le summum du "racisme violent", je suppose.

Mais la vraie bombe qu'a lancée Jesse Hughes, c'est quand il a déclaré : "Quand vous persuadez les gens qu'ils ne peuvent pas se défendre eux-mêmes, vous en faites des victimes".

http://www.therebel.media/eagles_of_death_metal_s_jesse_hughes_remembers_the_bataclan_massacre

Et ça, pour l'oligarchie anti-libérale qui nous gouverne, c'est la phrase de trop, c'est celle qui menace de faire s'écrouler l'Etat-maman qui s'occupe de tout, avec le succès que l'on voit.

Dans cette interview-là aussi, il pleure tout le temps, ce qui montre bien à quel point cet homme est dangereux.

Et voici la fameuse interview de Taki's Magazine, où Jesse Hughes ne dit que des choses parfaitement raisonnables :

http://takimag.com/article/surrendering_to_death_gavin_mcinnes/print#axzz49CK9nivQ

Seule l'inculture du "journaliste" du Monde l'a empêché de rajouter une couche de Zeurléplusombres et de bête immonde : Taki Theodoracopulos, en effet, le patron du site, a soutenu en leur temps les colonels grecs.

Takimag est, au demeurant, un excellent journal que je recommande : rien à voir avec ce torchon qu'est devenu Le Monde. Le site du "fasciste" Taki est d'une tout autre tenue morale et intellectuelle que la Pravda parisienne.

Mary Preud'homme

@hameau dans les nuages | 21 mai 2016 à 16:10

De mauvaise foi hameau. C'est curieux, tous mes amis antillais ou non ont compris la même chose que moi, notamment des pointures autrement cultivées et savantes que je ne le suis...
Quant à la religion de ce monsieur, bien que ce ne soit pas secret défense, je n'ai pas à donner mes sources. Pour un habitué de l'inquisition comme RM, cela ne devrait pas poser trop de problèmes de vérifier mes allégations.

Jean-Christophe Jouffrey

@Garry Gaspary | 21 mai 2016 à 10:08
« A force de parler anglais, le Français en vient à perdre son latin : facio n’est pas fabrico, le fait n’a rien à voir avec la fabrication. »

« Je vous répondrai donc que certains abrutis ici auraient très bien pu ne pas être des abrutis. Mais le fait est qu’ils le sont et qu’ils le restent. Ce qui leur demande une discipline et une volonté quotidiennes. Et c’est bien à cause d’elles que je n’éprouve aucune pitié ni pour les abrutis, ni pour les catholiques. »

Cher Garry,

Vous pensez que j’ai fait une gaffe de collégien, et, armé de votre Gaffiot, c’est effectivement sans pitié que vous, l’homme savant (homo sapiens), l’homme habile (homo habilis), vous m’assénez sur mon museau de prolétaire et d’artisan (homo faber) abruti (de a et brutus, qui par extension à son sens premier désigne un animal), en guise de discipline, un coup avec lequel vous pensez me renvoyer paître dans les champs sémantiques.

Mais, au lieu du museau, c’est la corne que vous atteignez, vous vous êtes trompé de cible... Ce n’est pas la relation entre facere et fabricare qu’il fallait chercher à atteindre, car celle-ci est claire, comme je m’en vais vous le montrer tout à l’heure.

Ce qui est douteux, d’où l’intérêt de l’étude de sémantique historique que je mentionnais, c’est que l’abus que je crois dénoncer comme étant lié à la langue scientifique, pourrait bien être encore plus ancien et concerner la langue juridique. Les faits que l’on reproche à quelqu’un, dont on l’accuse de s’être rendu coupable, c’est bien en tant qu’agent d’une action qu’il a faite et dont les faits sont le résultat. Or il est possible que déjà par une extension abusive, on désigne par faits, non seulement les actions, mais aussi les circonstances, qui, simplement étaient, c’est-à-dire dans un état brut (inerte, et pas seulement intellectuellement comme l’abruti que je suis), ou étaient advenues, en tant qu’événements sans agents déterminés, ou était le résultat d’actions d’autres agents connus, mais qui n’étaient pas en cause dans le procès.

Mais revenons à nos moutons qui paissent dans nos champs sémantiques sur facere et fabricare.

Pour comprendre le sens des mots, il faut considérer trois choses :

1) le sens actuel, qui est celui que je crois abusif pour fait, mais qui justifie entièrement la relation (de genre à espèce) entre faire et fabriquer.

2) l’étymologie, à laquelle je n’ai pas accès, et que vous ne trouverez pas dans le Gaffiot.

3) la transformation du sens historique, qui est celle que je suggérais d’étudier pour fait, mais qui n’a pratiquement pas changé pour la relation entre facere et fabricare.

Examinons le sens actuel et historique en ce qui concerne faire/facere et fabriquer/fabricare : fabriquer ou fabricare, n’est qu’une espèce du genre faire ou facere. Je suppose que vous vous en rendrez compte, car vous verrez que dans les phrases qui contiennent fabriquer (au sens littéral), vous pouvez le remplacer par faire, sans changer le sens (mais en le généralisant), mais que vous ne pouvez pas dans toutes les phrases qui contiennent faire le remplacer par fabriquer, sauf dans certains cas, qui sont ceux qui correspondent à l’espèce de faire qu’est la fabrication (qui implique au sens littéral et premier une matière première).

Maintenant, saisissons-nous d’un dictionnaire pour le démontrer actuellement et historiquement (comme je suis prolétaire, je ne suis que doctus cum libro). N’ayant pas sous la main le Gaffiot, je me contenterai, si vous me pardonnez mes limitations (non, non, je ne demande pas votre pitié, juste votre indulgence), d’utiliser le Totius Latinitatis Lexicon de Forcellini, (l’édition de Londres de 1828). Je lis à la définition de faber (dois-je aussi expliquer que fabricare est un dérivé de faber ?) : omnis artifex qui e quavis duriore materia facit aliquid.

Comme vous, vous n’avez pas perdu votre latin, vous verrez que tout y est : l’artisan (artifex), la matière première (materia), et que le fait de faire se trouve deux fois dans la définition, dans facit et dans artifex.

Quod erat demonstrandum.

Mais vous précisez : « J’emploie le terme fait pour sa facticité au sens philosophique du terme. »

C’est à vous maintenant, d’expliquez votre « sens philosophique », car à moins qu’il ne s’agisse justement du sens abusif que je dénonce, il s’agit alors d’une philosophie qui dépasse largement mon entendement de brute. Je serais très heureux en ce cas, d’avoir appris quelque chose de vous, et je pourrais alors aller me coucher en pensant que grâce à vous je suis devenu moins inerte que je ne l’étais auparavant.

Vous ajoutez : « Dire que le catholicisme est de fait antirépublicain n’est pas autre chose que dire que l’être catholique existe historiquement par son antirépublicanisme. »

Je crois maintenant qu’il est démontré que j’ai aussi perdu mon français :-), car je peine à comprendre dans quel sens vous utilisez « historiquement » : est-ce encore dans un sens « philosophique » ? Voilà que moi, dans mon ignorance crasse je croyais que le catholicisme existait depuis environ 20 siècles (nous pouvons faire des arguties historiques sur quelques décennies si vous le voulez concernant le début du catholicisme) et que la première république en France ne datait pas d’avant 1789 (vous voyez, ici je vous accorde quelques années avant la première Constitution).

Comment donc est-il possible que « l’être catholique » qui devrait exister depuis bientôt 20 siècles « n’existe historiquement » que par son « antirépublicanisme » ? C’est un être bien extraordinaire que ce « catholique » qui est contre quelque chose qui n’existera pas avant au moins 1500 ans !

À moins qu’il ne s’agisse d’une nouvelle version de mon « modernist gap » que je ne connaissais pas, auquel cas je vous remercie de me l’avoir fait découvrir : je suis toujours avide de combler le gouffre insondable de mon ignorance.

Ou est-ce que vous confondez l’histoire avec les contes et les fables (fabula) que vous vous faites, et que vous ne nous présentez en fait qu’une fabrication et une affabulation ?

PS : Vous remarquerez qu’ici je ne fais pas de lien sémantique entre fabula et fabricare, et que je me contente de jouer sur les sonorités...

PPS : Je vous avais prévenu que je ne tarderais pas à me mettre à dos les 10% restants :-)

@Achille | 21 mai 2016 à 09:32
« Je vous souhaite malgré tout bon courage pour la poursuite de vos échanges avec lui »

Sursum corda ! ou en français d’abruti : hardi petit !

@breizmabro | 21 mai 2016 à 11:20
« S'il vous plaît J.C, pourriez-vous faire plus court.. :-D»

Hélas, j’avais déjà écrit ce qui précède avant de voir votre excellent conseil :-). J’essaierai de m’y conformer chaque fois que cela me sera possible...

@Giuseppe | 21 mai 2016 à 14:47
« ...vous mêler de dialogues entre sourds et aveugles »

Giuseppe, par quel miracle avez-vous su que j’étais sourd ?

@caroff | 21 mai 2016 à 14:53
« Bienvenue sur ce blog quasiment jamais modéré, bref le blog de la libre expression ! »

Je voudrais profiter de cette remarque pour remercier Philippe Bilger du grand travail qu’il accomplit, car je peux voir, comme il a la bonté de corriger de nombreux barbarismes d’expressions et de fautes d’orthographes que je fais, qu’il lit les commentaires. Et je lui présente mes excuses de l’excès de travail que je lui fournis depuis quelques jours.

Je pourrais revenir en détail sur l’idéal de la République des Lettres, sur le rôle critique de la discussion (une peer review), que ce blog permet d’approcher (et encore une fois, merci Monsieur Bilger), et sur le rôle de la censure telle qu’elle était conçue au XVIIe siècle en tant que « modération », mais ce serait abuser de tous, et de Monsieur Bilger.

Pour le reste de votre commentaire, je dirais que le flaming troll est une espèce du genre troll, et que je serais très vite fixé si j’ai imprudemment nourri le troll : j’emploierai alors mon extincteur :-). Mais il ne faut pas croire que parce que quelqu’un n’est pas du même avis que vous, et défend son opinion avec vigueur et vivacité, si ce n’est pas avec finesse, pertinence et véracité, qu’il est un troll...

Robert Marchenoir

Mary Preud'homme | 21 mai 2016 à 14:59
Cet adjoint de sécurité prénommé Kevin que vous désignez comme l'arabe de service est en réalité un Français originaire du département de la Martinique et de religion catholique...

Oui. C'est donc l'Arabe de service. Le sens des mots est-il si difficile à comprendre ?

Au fait, comment savez-vous qu'il est catholique ? Non que cela change quoi que ce soit...

 Achille

@Giuseppe | 21 mai 2016 à 14:47
« Soufflez, inspirez, soufflez... Une douce harmonie va vous traverser le corps... Soufflez, inspirez, soufflez... Ne ressentez-vous pas déjà du mieux ? »

Pour me sentir vraiment mieux, la solution qui me paraît la plus efficace est encore de ne plus répondre aux commentaires de certains illuminés de ce blog, à commencer par le « déchristianisé ».

Concernant J-V Placé, sénateur par le jeu pernicieux des alliances, ministre par opportunisme et maintenant colonel pour une raison qui m’échappe, je redoute la suite de ses promotions à venir. Avec J-V Placé le principe de Dilbert prend toute sa signification.

hameau dans les nuages

@Mary Preud'homme | 21 mai 2016 à 14:59

La passion vous égare. Relisez mon commentaire. Quand je parle de l'arabe de service il ne s'agit pas du policier dont j'ai loué la maitrise car il aurait pu avoir d'autres zigotos lui tombant sur le dos comme ce qu'il est arrivé à celui-là :

http://www.fdesouche.com/732341-nantes-44-lynchage-dun-policier

Quand je parle de l'arabe de service je parle de l'arabe prétexte, migrant ou pas, servant à défendre leur idéologie fumeuse. Ce sont des islamo-gauchistes mais il peut y avoir de multiples variantes. Tout est bon pour rentrer en rébellion et "tuer le père".

calanaje

@Jean-Christophe Jouffrey

Comme vous l'avez constaté dans cet espace, breizmabro qui aime l'ordre et la méthode vous conseille de pratiquer plus assidûment la célèbre affirmation de Boileau (son pote) en vous laissant un message en breton !
Vous trouverez dans cet espace de quoi rire, sourire et même rire aux éclats ; également selon les personnalités, de la méchanceté gratuite allant parfois jusqu'à l'insulte. Une dose d'imprécisions ! des affirmations d'ignorance comme la célèbre facétie de "la main courante" qui n'a plus cours à moins que les gendarmes racontent n'importe quoi.
Mais on s'y fait car nombre apprennent à répondre au billet, sans devoir trouver une ou plusieurs têtes de Truc (pas Turc ! surtout pas en ce moment) !

Mary Preud'homme


"L'arabe de service a simplement remplacé le prolétaire de Billancourt."
Rédigé par : hameau dans les nuages | 21 mai 2016 à 09:30

Préjugé quand tu nous tiens !
Cet adjoint de sécurité prénommé Kevin que vous désignez comme l'arabe de service est en réalité un Français originaire du département de la Martinique et de religion catholique...

caroff

@ Jean-Christophe Jouffrey

Bienvenue sur ce blog quasiment jamais modéré, bref le blog de la libre expression !
Cela étant je vous invite très cordialement à ne pas user votre clavier à discuter avec le troll GG qui n'attend qu'une chose : faire monter la température en injuriant les gens qui (heureusement) ne lui ressemblent pas !!

Giuseppe

Le pompon accroché à notre ministre J-V Placé. Il a demandé son grade de colonel dans le cadre d'une mission citoyenne, il paraît que cela se fait, bon, admettons.

Au passage il aurait demandé d'être réserviste de la truelle et de la bétonnière, je l'aurais accueilli avec plaisir à une époque... il a les mains fragiles, sans doute, les roturiers de l'industrie il doit les apprécier du haut de son balcon aseptisé... Et dire que ces personnages sont censés mener le pays vers l'avenir.

On peut le comprendre, sénateur, ministre, colonel, sans être passé une seconde par le monde réel du travail, en fait il est un jeune vieux avant l'âge dans toute sa splendeur. Il voudrait rebâtir le pays ? Pauvres de nous !

Comme tous les repus il suit un régime, sans aucun doute s'il avait choisi le BTP pour sa réserve citoyenne, je pense que sa motivation aurait été tout autre, en plus il aurait fait l'économie d'édulcorants peu favorables à un bon état de santé.

Ses apparitions m'ont toujours fait sourire, son ambition aussi, à l' âge qu'il a, accepter un poste de sénateur c'est quand même pour le moins déroutant... Un petit vieux, disais-je, avant l'âge, avec une volonté comparable au nombre de ses dents aussi nombreuses que celles de ses congénères des maisons de retraite.
Et il doit conduire la France !

@ Achille | 21 mai 2016 à 09:32

Allons, allons, Achille, j'aime bien votre calme pondération, vous mêler de dialogues entre sourds et aveugles va vous épuiser. Je ne pense pas que vous parliez le sourd et encore moins la langue des aveugles.
Soufflez, inspirez, soufflez... Une douce harmonie va vous traverser le corps... Soufflez, inspirez, soufflez... Ne ressentez-vous pas déjà du mieux ?

scoubab00

@ azer
Dans une démocratie, on a les dirigeants qu'on a choisis, et il est impossible qu'un peuple intelligent et vertueux choisisse des imbéciles malhonnêtes pour le représenter.

Que si, que si, regardez l'Italie. Ce peuple délicieux, si empreint de culture, avait choisi ce %@[#@§ de Berlusconi comme Premier ministre. Il faut dire que Silvio a un tel sens du théâtre. Dans la contrée de la tragi-comédie et des veline télévisuelles, ça a dû beaucoup jouer à mon sens.

Moi, pour les élections politiques, je suis partisan du tirage au sort le plus large possible. Celle, celui qui est élu ne devrait rien à personne et tout à la chance. Pas besoin de réseau ou de culture, avec un solide bon sens et de l'intuition, l'élu moyen doit pouvoir s'en sortir. D'ailleurs, il me semble que vous accordez trop d'importance à l'intelligence, pour moi une notion bien abstraite, surtout dans un domaine aussi grand public où l'humain devrait primer toute sorte de machine.

Mais bon, certaines tendances positives se renforcent. L'écologie, la parité gagnent un peu partout des parts de marché. Il ne sert à rien, sauf à donner dans le grandiloquent, de tout peindre en noir sous prétexte qu'on est Français et donc de mauvais poil.

Je partage votre avis sur les poissons rouges. Si d'aventure vous en croisez un, faites-lui signe de tourner en carré, en triangle au lieu de tourner en rond. S'il se trouve dans un petit bocal ou une poche transparente, ça pourrait lui éviter de devenir fou :/

daniel CICCIA

@Jean-Christophe Jouffrey
Votre contribution du 21 mai 2016 à 03:49

Très pertinente.

breizmabro

@Jean-Christophe Jouffrey | 21 mai 2016 à 03:49
"Je m’estime heureux quand d’autres, plus judicieux et plus critiques que moi me montrent mes erreurs et me permettent de me corriger"

Alors là vous me tendez la perche... que je lance.

S'il vous plaît J.C, pourriez-vous faire plus court.. :-D
car point n'est besoin d'en faire des paragraphes puisque, comme disait mon pote Boileau,

"Ce qui se conçoit bien s'énonce clairement
Et les mots pour le dire arrivent aisément"

keneil evel-just ;-))

Garry Gaspary

@Jean-Christophe Jouffrey

A force de parler anglais, le Français en vient à perdre son latin : facio n'est pas fabrico, le fait n'a rien à voir avec la fabrication.

J'emploie le terme fait pour sa facticité au sens philosophique du terme. Dire que le catholicisme est de fait antirépublicain n'est pas autre chose que dire que l'être catholique existe historiquement par son antirépublicanisme. Mais j'ai bien compris que vous tentiez de me convaincre qu'il aurait très bien pu en être autrement. Je vous répondrai donc que certains abrutis ici auraient très bien pu ne pas être des abrutis.

Mais le fait est qu'ils le sont et qu'ils le restent. Ce qui leur demande une discipline et une volonté quotidiennes. Et c'est bien à cause d'elles que je n'éprouve aucune pitié ni pour les abrutis, ni pour les catholiques.

 Achille

@Jean-Christophe Jouffrey | 21 mai 2016 à 03:49

Vous êtes nouveau sur ce blog alors autant vous prévenir tout de suite. Aucun intervenant ici n’a réussi à établir des échanges constructifs avec ce personnage. Ni les « abrutis » comme moi, ni même les commentateurs tout en nuances comme vous. Ses convictions sont inscrites « en dur » dans son cerveau et toute tentative d’explications cohérentes est vouée à l’échec.

Ce monsieur se prend un peu pour Tariq Ramadan. Il en a certes la suffisance, mais certainement pas le potentiel intellectuel ni la culture.

Je vous souhaite malgré tout bon courage pour la poursuite de vos échanges avec lui ! :-

hameau dans les nuages

@Jean-Christophe Jouffrey | 21 mai 2016 à 03:49

Moi à la source d'une façon pragmatique j'ai bien vu que c'était une fusée de détresse et que la barre de fer était plutôt manche à balai fait d'un mauvais et léger métal creux pour faciliter la tâche de la ménagere.

Mais pas que... à cette même source toujours d'une manière factuelle j'ai noté que l'agent de sécurité, très professionnel et physiquement carré, était noir et accompagné d'une femme.

Et ainsi j'ai pu noter la différence de traitement de cette activité brûlante qui aurait eu lieu si l'agression avait été commise par des nervis d'extreme droite, fascistes, blablabla...

Nous aurions eu droit à une manifestation monstre sur les Champs-Élysées, la république étant manifestement en danger et nos médias auraient été inondés d'experts cherchant en loucedé à placer leurs ouvrages sur la montée du fascisme...

Manque de chance, mais la gauche ne désespère pas, l'auteur des faits était de bonne famille habitant le quartier très populaire de Montparnasse.

Tiens donc ! Cela me rappelle certains événements passés d'étudiants de Jussieu habitant Neuilly et descendant à la station de métro Mabillon ou Saint-Michel.

L'arabe de service a simplement remplacé le prolétaire de Billancourt.

sylvain

Mon Héros du jour et des jours à venir : Jesse Hughes.
Le festival Rock en Seine a annulé vendredi le concert des Eagles of Death Metal suite aux propos racistes tenus par le leader du groupe lors d’un entretien avec un journal d’extrême droite américain.
Propos racistes ? LOL si dire la vérité sur ce qui se passe dans notre beau pays et si prouver les dires de ce chanteur c'est être raciste alors je suis raciste ; fastoche d'affubler de ce terme de raciste tous ceux qui osent défier la chape de plomb idéologique socialiste qui étouffe la liberté d'expression mais ça ne prend plus, et confortera ceux qui en bons résistants à ces charias-inquisitions bien-pensantes gauchistes, ne veulent plus se taire.
Avec cette vidéo de la voiture de police incendiée humiliante pour la France vue par le monde entier, ce dernier coup de Jarnac démontre bien que nous vivons dans une dictature de pensée unique socialiste.
Au fait j'ai entendu qu'à Washington un homme armé rôdait près de la Maison Blanche et s'est fait tirer dessus par ces "salauds" de flics américains ; mince alors c'est ballot ! S'il avait fait ça près de l'Elysée, les flics l'auraient supplié de se rendre et la justice l'aurait convoqué ultérieurement pour une audition afin de statuer sur s'il doit être tenu responsable de son geste, si c'est un simple délinquant ou s'il était radicalisé, ou si sa tante en avait etc. etc.

Jean-Christophe Jouffrey

@Garry Gaspary | 20 mai 2016 à 18:44
« Moi, tout ce qui m’intéresse, ce sont les faits, et pas les opinions de gens abrutis par leur catéchisme, par leur télévision ou par des vidéos YouTube. »

Si ce que vous voulez dire est « il faut retourner aux sources qui décrivent les événements, et les interpréter critiquement », alors nous sommes d’accord sur la méthode, et c’est déjà un grand pas.

Mais il faut distinguer sources premières (primary sources) et sources de seconde, troisième ou quatrième mains, qui ne sont que des interprétations, ou des opinions (plus ou moins abruties), et qui sont intéressantes en elles-mêmes comme sources premières de l’histoire des idées. Et là, nous sommes probablement toujours d’accord, même s’il y a aussi probablement des divergences sur le statut à donner à certaines sources (premières ou non).

Mais sur l’utilisation du mot « fait » (fact en anglais), il y a une divergence dans nos vues. Je précise que ce que je vais dire dans les deux paragraphes qui suivent ne s’adresse pas à vous directement, car de mon point de vue, vous êtes victime vous-même, de l’emploi d’une locution ou élément de langage qui est devenu malheureusement usuel, quoiqu’abusif. En anglais comme en français, il faut distinguer « event » ou « événement » qui signifie quelque chose qui est advenu, et « fact » ou « fait » qui indique quelque chose qui est fabriqué.

Je crois que l’utilisation abusive de « fait », pour dire « événement », provient de ce que « fact » a été utilisé pour indiquer les résultats d’une expérimentation scientifique, résultats qui sont effectivement et légitimement des « fabrications ». Il faudrait faire un dépouillement de la littérature anglaise et française au XIXe, et peut-être remonter aux XVIIIe et XVIIe siècles pour s’en assurer, mais une telle étude pour laborieuse et pédantesque qu’elle est ne serait pas frivole. L’utilisation abusive d’un terme pour l’autre dans ce cas, n’est pas innocente, puisqu’elle tend à vouloir nous faire prendre pour une réalité (un événement), ce qui n’a été qu’une fabrication d’une opinion (on dirait aujourd’hui de la désinformation).

Prenons cette petite vidéo, qui fut la cause de ma première intervention ici : il s’agit, dans le cadre de la prise de vue de la caméra et pendant 56 secondes de l’enregistrement d’un événement : donc d’une source première.

On ne peut donc pas être abruti, directement tout au moins, par cette vidéo. Mais l’existence même de cette vidéo est un fait (une fabrication), qui demande à être replacé dans son contexte (ce qui se passe hors du cadrage, avant, après, etc.), et donc cette vidéo demande à être étudiée selon les règles de la critique historique, car en tant qu’événement et fabrication elle est « historique », même si elle ne date que de quelques jours.

Sans cela, on peut être abusé par cette vidéo, interprétée par les partis pris des uns ou de soi-même : Voyez les divergences d’interprétations dans ce blog même sur cette source première, les erreurs « factuelles » (pour utiliser un anglicisme abusif, qui montre comment l’on s’abuse soi-même), y compris les miennes, lorsque je confondais le plastique bleu avec une barre de fer, et la fusée d’alerte avec un cocktail Molotov... Ce qu’il y a de positif, c’est que la confrontation des opinions, pour erronées ou stupides qu’elles soient (comme les miennes que je viens d’évoquer), fait partie du processus de la critique historique, telle que la comprenaient les partisans de la République des Lettres au XVIIe siècle, où « tout le monde a droit de Bourgeoisie ».

C’est la beauté de ce blog, et les critiques que vous lui adressiez en sont la preuve même. Pour moi, je ne suis qu’un prolétaire de cette République des Lettres, et je m’estime heureux quand d’autres, plus judicieux et plus critiques que moi me montrent mes erreurs et me permettent de me corriger.

Vous comprendrez pourquoi je ne répondrai pas maintenant à vos deux paragraphes initiaux, cela demanderait des volumes : connaissez-vous la masse d’écrits (en français et en latin) qui ont été produits pour discuter si oui ou non on trouvait les fameuses « cinq propositions », que ce soit littéralement ou en esprit, dans l’Augustinus de Jansénius ? Et savez-vous que Pascal dans les Provinciales (chef-d’œuvre littéraire, chef-d’œuvre de polémique, mais aussi chef-d’œuvre de mauvaise foi), nous ment effrontément là-dessus ?

L’essentiel est que nous nous accordions sur la méthode : il faut retourner aux sources qui décrivent les événements, et les interpréter critiquement. Même si nous divergeons sur les résultats.

daniel CICCIA

@Popeye
Rédigé par : Popeye | 20 mai 2016 à 19:41
En vous lisant "avec un cachet d'aspirine" voilà ce que cela m'inspire :
"Les sanglots longs des violons de l'automne blessent mon cœur d'une langueur monotone."

Vos propos, eux, ne peuvent pas faire mal à la tête. Ils ne réclament ni aspirine ni cerveau.
Question : avez-vous intentionnellement cité la strophe qui annonçait le débarquement en 1944, auquel cas vous seriez un excellent exemple de lapsus révélateur.
Ah Horatio, il y a plus de mystère sur la terre comme au ciel que dans tous tes livres de philosophie ?

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