Ce billet m'est venu à l'esprit quand j'ai entendu citer - pour la millième fois ? - cette pensée de Nietzsche : "Ce qui ne vous tue pas vous rend plus fort".
Il y a des citations qui servent de terreau rassurant à des personnalités qui ont besoin de se réfugier derrière elles et qui profitent de l'aura, croient-elles contagieuse, d'intelligences exceptionnelles.
Il n'y a pas que cet immense philosophe pour avoir été ainsi mis à contribution. René Char est beaucoup exploité également comme son ami Albert Camus ; ou Cocteau : "Puisque ces mystères nous dépassent, feignons d'en être l'organisateur" ; ou le Cardinal de Retz : "on ne sort de l'ambiguïté qu'à son détriment".
Il arrive que des phrases célèbres soient attribuées à tel ou tel avec une certitude fluctuante. Une forme de gloire. François Mitterrand, ayant popularisé l'avertissement du Cardinal, était passé maître dans cet art de l'équivoque...
J'ai connu des avocats si peu sûrs d'eux ou au contraire si désireux d'afficher leur culture qu'ils n'hésitaient pas dans leurs plaidoiries à mentionner une citation par phrase ou quasiment. On avait envie de leur crier des encouragements pour qu'ils acceptent de s'encombrer d'eux-mêmes.
Il y a aussi des sensibilités et des argumentations tellement conscientes de leur héritage et si pénétrées de la richesse de certains penseurs qu'elles parviennent, dans un mouvement souvent exaltant, à mêler ce qui relève d'elles et ce qui tient à autrui. Elles ne s'abritent pas, elles s'enrichissent et nous offrent des lumières composées de culture et de liberté.
Le parfait exemple de cette démarche est Alain Finkielkraut auquel certains esprits étriqués reprochent d'user de trop de citations quand au contraire il nous en fait cadeau. Sur un autre registre, avec la passion de celui qui a dévoré les livres dès son plus jeune âge et la frénésie de l'autodidacte, on trouve Fabrice Luchini qui répand ses citations comme des trésors et manifeste ainsi brillamment qu'il ne faut avoir aucun scrupule pour s'approprier le bien d'autrui quand il peut servir à tous.
Paul Valéry a défini la culture comme ce qui reste quand on a tout oublié. Dans un livre je me suis permis de jouer avec cette saillie en affirmant que la culture est ce qui reste quand on n'a rien oublié. Mais la culture est aussi l'aptitude à la transcendance d'esprits qui sans elle, ne douteraient pas de leurs limites.
Je dois battre ma coulpe. Quand je considère le nombre de mes interventions publiques et médiatiques il est évident que j'ai tourné autour de quelques citations, toujours les mêmes, parce que probablement elles me permettaient de définir ce que je suis ou ce que je rêverais d'être mieux que beaucoup de longues analyses. L'apport irremplaçable des génies est que pour le fond et la forme ils ont tout dit. Ils ont écrit ou parlé pour nous. Dans leur sens de l'universel, notre subjectivité a trouvé à se nourrir.
Sur le plan des mots d'esprit, j'ai ressassé iusqu'à plus soif le trait de Woody Allen pour qui "l'éternité c'est long, surtout à la fin". Je n'ai jamais pu me passer aussi de rappeler la pointe de Chamfort à qui l'auteur d'un vers de six pieds demandait son avis et qui avait répondu : "C'est bien mais un peu long".
On ne sait pas pourquoi des mots et des jaillissements spirituels restent plus inscrits dans nos mémoires que d'autres. Sans doute correspondent-ils à notre manière d'appréhender le langage et d'apprécier les finesses de l'esprit.
Pour moi, les exemples que je cite sont immédiatement et ostensiblement drôles, mêlant le style à une tournure vive et singulière de la pensée. Le constat trop répandu aujourd'hui que l'esprit ne serait que dérision et qu'il n'imposerait pas de l'intelligence me désole. D'où la pauvreté affligeante qui en résulte avec trop de mimiques de substitution.
Dans un registre plus sérieux, quand on est questionné sur sa devise ou ses préceptes d'existence, j'ai abusé de cette pensée d'Honoré de Balzac qui résume tout ce que je suis pour le pire sûrement et aussi je l'espère un peu pour le meilleur : "Je suis de l'opposition qui s'appelle la vie".
Et aussi de "Exister c'est insister", qui constitue avec densité le ressort fondamental d'une vie réussie ou du moins présente dans l'espace intellectuel et social. Trouver le juste milieu entre arrogance et effacement. N'avoir pas peur des autres, soit, mais pas non plus de soi. Vision tellement exacte qu'on ne sait plus de qui on la tient. Quand le temps a créé une sorte d'anonymat réputé, on peut être certain que la source est pure et mérite le détour.
On dit beaucoup en parlant de soi, certes, mais on est aussi ce qu'on cite. Il suffit d'écouter pour pouvoir nous lire.
@sbriglia | 25 mai 2016 à 09:49
« La permanence du sérieux est la triste nécessité du médiocre. »
-i.e : « Le commentaire sans humour est comme un saint- nectaire à l’eau de Vichy. »
J'aime.
Et ça convient parfaitement à un commentaire de ce blog.
Je viens en effet de me taper avec beaucoup d'efforts une cuistrerie de 30 lignes de deux intervenant(e)s ayant confondu culture et cultivature comme aurait dit Ségolène.
Que leur conversation est ennuyeuse !
Rédigé par : Deviro | 25 mai 2016 à 23:09
@sbriglia, à six stations | 25 mai 2016 à 09:49
« Jouffrey débarqua, Gaspary surgit, plein d’espoir. »
:-)
Je dois avouer que j’ai un dilemme : je m’amuse beaucoup à lui répondre, car cela me permet d’exercer ma verve qui est souvent moqueuse, mais d’autre part, en tant que cible, il est tellement facile... (it’s like taking candy from a baby)
Il y a de trop nombreuses manières, qui me font rire à l’avance (peut-être serais-je le seul), de détourner contre lui l’inanité de sa dernière intervention, mais je me sens un peu comme Pervers Pépère attirant les petites filles à la sortie des écoles avec une sucette : c’est trop facile, et il ne faut pas nourrir les enfants avec des sucreries, cela les encourage et cela les gâte.
Donc je vous donne une autre maxime :
« Évitons la tentation de l’originalité, mais ne tombons jamais dans la vulgarité de la facilité »
Rédigé par : Jean-Christophe Jouffrey | 25 mai 2016 à 12:38
Quelques phrases, mises à la sauce du blog :
« Un cheval passa… les poules suivirent, pleines d’espoir. »
-i.e : « Jouffrey débarqua, Gaspary surgit, plein d’espoir. »
« L’homme a créé l’épouvantail, mais l’épouvantail le lui a bien rendu. »
-i.e : « Bilger a créé Savonarole mais Savonarole le lui a bien rendu. »
« L’humilité est l’antichambre de toutes les perfections. »
i.e : « Gaspary est au sous-sol de la maison commune. »
« La permanence du sérieux est la triste nécessité du médiocre. »
-i.e : « Le commentaire sans humour est comme un saint- nectaire à l’eau de Vichy. »
Rédigé par : sbriglia, à six stations | 25 mai 2016 à 09:49
@Catherine A
Qu'une phrase d'Aristote nous amène à réfléchir, parfait. Mais la dégainer comme une vérité révélée, désolée je ne vous suis pas. Ce prêt-à-penser me dérange ; d'autant qu'Aristote aujourd'hui aurait peut-être dit, écrit, pensé le contraire.
Mais si j'ai cité Aristote, c'était avant tout pour nous amener à réfléchir sur ce qui était plus de sa part une constatation d'ordre historique qu'une pensée assénée comme une vérité révélée.
Il existe des constantes universelles, que nous vivions il y a cinq mille ans ou bien de nos jours, et je ne vois pas très bien Aristote se déjuger s'il vivait actuellement alors que les faits ne feraient que renforcer la pertinence de sa constatation initiale.
Rédigé par : Exilé | 25 mai 2016 à 09:36
Il en est de même pour la célèbre formule attribuée à François Mitterrand, 'laisser le temps au temps' qui est en fait de Cervantès !
Rédigé par : eileen | 25 mai 2016 à 09:12
@Herman Kerhost | 24 mai 2016 à 15:52
C'est incroyable à votre âge de ne pas comprendre une phrase aussi simple que "Tout ce qui ne vous tue pas vous rend plus fort" !*
Mon âge ne fait rien à l’affaire. Je ne sais pas quel est le vôtre, mais je vous conseille d’éviter de parler de l’âge des intervenants sur ce blog avec cette pointe de condescendance que ceux qui se croient jeunes s’autorisent avec les « anciens ». Beaucoup ici sont de sémillants sexagénaires, de respectables septuagénaires, voire de vénérables octogénaires.
Je vous rappelle simplement en passant, au cas où vous l’auriez déjà oublié (ce qui tend à démontrer que la mémoire n’est pas forcément une question d’âge) que c’est vous qui avez invoqué le cas de l’accident dans votre commentaire du 24 mai 2016 à 00:47. Je vous cite : Continuer à vivre après un accident n'est pas la même chose que d'être plus fort après un accident. C'est pourtant simple, non ?
Il était donc normal que je vous réponde sur ce point. Maintenant il est évident qu’il existe bien d’autres problèmes dans la vie qui peuvent affecter votre existence, au point de parfois vous tuer, de vous affaiblir souvent, mais aussi de vous rendre plus fort lorsque vous trouvez la force de les surmonter.
Mais si vous n’aimez pas Nietzsche, vous pouvez toujours vous référer à ce vieil adage « Tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir » ou encore "Dum vita est spes est" comme dirait notre ami Jean-Christophe Jouffrey friand de citations latines.
Les vieilles maximes qui remontent de la nuit des temps sont toujours pleines de sagesse, même si parfois elles ne collent pas pile poil avec la réalité.
Rédigé par : Achille | 25 mai 2016 à 07:38
À propos de citations, de la sécurité sociale, et de bien d’autres choses...
« D’aucuns affirment que l’on n’est jamais trop pédant,
D’autres prétendent que l’on n’est jamais trop aidé. »
Rédigé par : Jean-Christophe Jouffrey | 24 mai 2016 à 21:41
Il est des citations plus longues qui ne sont pas des maximes, mais qui n'en valent pas moins d'être faites :
« Que ne pouvons-nous voir ce qui se passe dans l’esprit des hommes, lorsqu’ils choisissent une opinion ! Je suis sûr que si cela était, nous réduirions le suffrage d’une infinité de gens à l’autorité de deux ou trois personnes, qui ayant débité une doctrine que l’on supposait qu’ils avaient examinée à fond, l’ont persuadée à plusieurs autres par le préjugé de leur mérite, et ceux-ci à plusieurs autres, qui ont trouvé mieux leur compte pour leur paresse naturelle, à croire tout d’un coup ce qu’on leur disait, qu’à l’examiner soigneusement. » Pierre Bayle, Pensées sur la Comète, in Œuvres Diverses, 1737, tome 3, p. 12.
@Savonarole | 24 mai 2016 à 17:13
J’avais aussi le choix d’« une maxime des catins du Quartier latin... » :-)
Est-ce Jean de Salisbury qui nous fait la description d’un collège du Quartier latin, où les prostituées officiaient à un étage alors qu’à l’autre, les maîtres enseignaient aux élèves ? La mémoire me fait défaut...
Rédigé par : Jean-Christophe Jouffrey | 24 mai 2016 à 20:11
@ Herman Kerhost, Achille à propos de Nietzsche
J'ai d'abord connu cette citation en anglais. C'est le titre d'un disque de Bruce Willis. On y voit l'artiste qui s'éloigne d'un vieux minibus en portant des valises.
La saillie est une façon optimiste d'amortir, d'amender telle ou telle couillonnerie dont la vie seule a le secret. Rien de plus mais ça colle bien avec l'image qu'aime bien se donner le Nouveau Monde, d'où l'emprunt je présume de l'acteur-chanteur.
Rédigé par : scoubab00 | 24 mai 2016 à 19:51
@ Jean-Christophe Jouffrey | 24 mai 2016 à 12:25
"J’avais failli écrire tout d’abord, "c’était la maxime au Moyen Âge des filles de joie de la rue des Écoles", mais je me suis ravisé, peut-être ai-je eu tort... :-)
Ben oui vous avez eu tort d'autant que j'ai habité longtemps dans une rue des Ecoles :-D
Rédigé par : breizmabro | 24 mai 2016 à 17:43
@ Herman Kerhost | 24 mai 2016 à 15:52
« Ceci étant, cher Achille, vous êtes pardonné, un grand philosophe allemand a fait la même erreur bien avant vous... »
Être aussi stupide que Nietzsche est pour moi un honneur. Vous ne pouviez pas me faire plus beau compliment ! :-)
Rédigé par : Achille | 24 mai 2016 à 17:14
@Jean-Christophe Jouffrey | 24 mai 2016 à 12:25
"J’avais failli écrire tout d’abord, « c’était la maxime au Moyen Âge des filles de joie de la rue des Écoles », mais je me suis ravisé, peut-être ai-je eu tort... :-)
La rue des Écoles n'existait pas au Moyen Age, je le saurais, j'y habite.
La rue a été créée en 1858.
Certes il y avait à Jussieu la halle au vin, qui fournissait tous les estaminets de Paris et devenue hélas plus tard une université, qui jouxte l'Institut du monde arabe.
Aujourd'hui, plus de prostituées, mais en revanche les étudiants soiffards y éclusent des bières jusqu'à l'aube.
Rédigé par : Savonarole | 24 mai 2016 à 17:13
@Achille
Finalement je prends le temps de vous répondre.
C'est incroyable à votre âge de ne pas comprendre une phrase aussi simple que "Tout ce qui ne vous tue pas vous rend plus fort" !*
Vous me donnez en exemple un cas particulier d'un accidenté de la route qui a pu retrouver malgré son handicap "une pêche d'enfer", alors que la citation en question débute par un "Tout" qui signifie le général. Bien sûr, il est possible de sortir de certaines épreuves renforcé, mais de là à généraliser !
Et puis, pourquoi regarder du côté des accidents de la route ? Combien de vie anéanties ne serait-ce que par une séparation, un divorce, ou la perte d'un emploi ?
Vous ne connaissez vraiment personne dans votre entourage qui puisse vous témoigner avoir été fragilisé par une expérience difficile ? Vos proches sont bénis...
*Ceci étant, cher Achille, vous êtes pardonné, un grand philosophe allemand a fait la même erreur bien avant vous...
Rédigé par : Herman Kerhost | 24 mai 2016 à 15:52
@breizmabro | 23 mai 2016 à 17:25
""C’est une maxime péripatético-scolastique..."
Là du coup JC c'est LA phrase qui tue :-D"
J’avais failli écrire tout d’abord, « c’était la maxime au Moyen Âge des filles de joie de la rue des Écoles », mais je me suis ravisé, peut-être ai-je eu tort... :-)
Rédigé par : Jean-Christophe Jouffrey | 24 mai 2016 à 12:25
@Achille
Vous ne comprenez manifestement pas, j'abandonne.
Rédigé par : Herman Kerhost | 24 mai 2016 à 12:04
Dans le domaine des citations, François Hollande est un créateur :
"Mon ennemi c'est la finance", "Moi président", "C'est pas facile", "Ça va mieux".
En moins lapidaire :
"Il n'y a rien de plus terrible pour un soldat déjà anonyme que de mourir inconnu"
"Je demande aux Français de ne pas aller dans les zones à risques parce que c'est dangereux"
"Il y a ceux qui n’attendent plus rien. Je fais en sorte de leur apporter ce qu’ils attendent"
"Je vais essayer de retrouver le pigeon car je cherche vraiment tous les électeurs en ce moment"
"Quand ça va bien, on devrait se rappeler que ça ne va pas durer. Et quand ça va mal, on peut penser que cela pourrait aller plus mal ou que ça ne va pas durer"
Chirac :
"Les prévisions sont difficiles, surtout lorsqu'elles concernent l'avenir"
Raffarin :
"Les jeunes sont destinés à devenir des adultes."
"Les veuves vivent plus longtemps que leur conjoint".
Raymond Barre :
"Quand le moment est venu, l'heure est arrivée".
Rédigé par : Lucile | 24 mai 2016 à 11:23
@Exilé
Qu'une phrase d'Aristote nous amène à réfléchir, parfait. Mais la dégainer comme une vérité révélée, désolée je ne vous suis pas. Ce prêt-à-penser me dérange ; d'autant qu'Aristote aujourd'hui aurait peut-être dit, écrit, pensé le contraire.
Bon allez, en cadeau, ma citation préférée, très d'actualité d'ailleurs : "Il vaut mieux prendre des vessies pour des lanternes que son slip pour sa tasse à café".
Non Philippe, ne faites pas les gros yeux...
Rédigé par : Catherine A. citer n'est pas penser 2 et fin | 24 mai 2016 à 11:20
Merci pour votre billet.
Un trait d'esprit peut devenir une citation célèbre, mais souvent nous ne choisissons pour citation qu'un lieu commun remis sous une forme plaisante. Pour éviter ce penchant, je ne vois qu'un seul antidote : la lecture et la méditation d'"Exègese des Lieux Communs" de Léon Bloy.
Rédigé par : Henri | 24 mai 2016 à 11:11
@ Herman Kerhost | 24 mai 2016 à 00:47
« Continuer à vivre après un accident n'est pas la même chose que d'être plus fort après un accident. C'est pourtant simple, non ? »
Non ce n’est pas si simple. J’ai connu dans mon service une personne clouée dans un fauteuil roulant suite à un accident de voiture. C’était un jeune ingénieur de 30 ans, marié et père de deux enfants. Il râlait bien parfois sur les conditions d’accessibilité en ville pour les personnes dans son état et surtout sur les valides qui se garent sans vergogne sur les places de parking réservées aux handicapés. Mais il était un collègue charmant, avec une « pêche » d’enfer. Il a su reconstruire sa vie en fonction de son handicap et jamais je ne l’ai vu se plaindre de son état.
Des milliers de personnes, souvent des jeunes d’ailleurs, se retrouvent chaque année dans la situation de mon ancien collègue et heureusement la plupart d'entre eux surmontent leur handicap.
Un exemple parmi tant d’autre est Philippe Croizon, un Français de 42 ans amputé des quatre membres, qui a traversé la Manche à la nage il y a quelques années et qui se lance chaque année un nouveau défi.
Je vous invite également à regarder les jeux paralympiques l’été prochain à Rio. Vous verrez ces champions handicapés qui ne demandent qu’à vivre et à oublier qu'ils ne sont pas exactement comme nous.
Rédigé par : Achille | 24 mai 2016 à 07:09
@Achille
Continuer à vivre après un accident n'est pas la même chose que d'être plus fort après un accident. C'est pourtant simple, non ?
Rédigé par : Herman Kerhost | 24 mai 2016 à 00:47
Je ne vois pas vraiment ce qui peut surprendre dans la citation de Nietzsche "Ce qui ne vous tue pas vous rend plus fort" .
Cela signifie simplement que celui qui a été capable d’endurer mille malheurs, sans succomber à la tentation d'en finir, est capable d’en supporter bien d’autres encore.
Les cicatrices de la vie finissent toujours par se refermer, le cuir s’épaissit et reste la rage de vivre. Tout simplement parce que si la vie ne vaut rien, rien ne vaut la vie, comme le chante si bien Alain Souchon.
Rédigé par : Achille | 23 mai 2016 à 23:04
@Catherine A
Je pense que citer n'est pas penser ; c'est juste emprunter la pensée d'un autre (...)
C'est une façon un peu réductrice de voir les choses.
Certes, aligner des citations au kilomètre n'est en rien une preuve de culture, en revanche, retenir quelques citations bien choisies dans l'énorme pile de celles entassées depuis que l'humanité sait conserver une trace de sa mémoire permet de se mettre en accord avec d'autres penseurs de tous les temps et de tous les pays, certains d'entre eux ayant déjà parfaitement analysé certaines situations bien avant nous qui croyons tout savoir.
N'oubliez pas non plus qu'une citation ne reflète pas uniquement une pensée mais aussi un témoignage.
Il m'est arrivé de citer Aristote - j'ai relu ce matin mon petit carnet de citations que je maintiens depuis plusieurs années - pour y reprendre une observation sur le risque entraîné par le développement de sociétés non homogènes.
Le fait qu'un observateur et un penseur ait déjà pris conscience de ce risque il y a trois millénaires devrait nous inciter à plus de prudence et de modestie dans la manière d'aborder cette question éternelle et récurrente dans l'histoire des peuples, conditionnant la vie et la mort d'une civilisation, ce que trop d'apprentis sorciers de notre personnel politique ont l'air d'ignorer.
Et quand certaines citations sont des perles d'esprit, il est un peu égoïste de les conserver pour soi...
Rédigé par : Exilé | 23 mai 2016 à 22:07
Et moi je me suis fait laminer par un de mes étudiants anglais, car j'ai cité Voltaire dans son « Je ne suis pas d’accord avec vous, mais je me battrais jusqu’à la mort pour que vous ayez le droit de le dire ».
Eh bien, ce n'est pas de Voltaire, mais alors pas du tout. Et j'ai même vu Philippe Bilger l'utiliser dans une interview puis l'attribuer à Voltaire.
L'auteur est Evelyn Beatrice Hall.
Rédigé par : Valery | 23 mai 2016 à 21:55
L'abus de citations révèle souvent des esprits faibles qui s'en servent comme bouclier culturel pour nous assener leurs convictions, on cite volontiers Voltaire pour vous faire taire, le célèbre "je me ferais tuer" se transforme en "ta gueule !"...
La citation révèle souvent une "sous-culture Sacha Guitry" qui elle aussi a du plomb dans l'aile et qu'on retrouve chez Philippe Bouvard, il nous navre depuis 95 ans.
Oscar Wilde est un sommet de crétinerie de son siècle, c'est illisible aujourd'hui.
"Ôte-toi de mon soleil" a survécu aux fanfreluches d'Oscar...
Parfois, un simple mot, une phrase courte, révèle un bonhomme, prenez la phrase "je suis droit dans mes bottes", ça dit tout du psychopathe qui sera votre prochain président. N'y voyez aucun humour, un stage aux urgences psy de Sainte-Anne vous le confirmera, ils disent tous la même chose.
Rédigé par : Savonarole | 23 mai 2016 à 21:47
"Shakespeare est mort, Racine est mort, Molière est mort et moi-même je ne me sens pas très bien"
Quizz : est-ce d'Alphonse Allais ou bien de George Bernard Shaw ?
Le gagnant aura un abonnement gratuit au blog de Philippe.
Rédigé par : Savonarole | 23 mai 2016 à 21:03
@ Herman Kerhost
Nietzsche écrit bien et le fond n'est pas indigne de la forme. Il est allé au bout de toutes les philosophies, niant chaque sytème pour passer à un autre et nier tous les systèmes comme l'explique Lou Andreas-Salomé dans un bouquin sur le sieur. Est-il donc seulement, ce qui ne serait pas si mal, un feuilleton philosophique à lui tout seul ? Non, il a anticipé la théorie mimétique de René Girard sauf que lui veut des victimes tandis que Jésus et René Girard essaient d'abolir le lynchage.
Et le philosophe inspire encore.
Hum, à côté du côté héroïque "ce qui ne vous tue pas vous rend plus fort", vrai dans un sens limité comme, je ne sais pas ? Si ton épée est trop courte, avance d'un pas ? Qui montre qu'une infériorité technique peut obliger au courage donc à acquérir une supériorité, dixit les Spartiates, ou encore peut-on penser que ne pas avoir un sens développe les autres, tout cela est relatif...
Nietzsche est aussi infiniment délicat, ce qu'on sait moins, exemple :
"Qu'est-ce qu'il y a de plus humain ? Epargner la honte à quelqu'un".
Enfin, s'il ne prémâche le travail de personne, le philosohe ne cesse de prêcher la méfiance envers tous les maîtres, les seuls dignes de ce nom incitant à les prendre avec les réserves qui s'imposent.
En un mot la distance... C'est ce qu'on dit aussi en Orient, le maître est comme le feu, il ne faut être ni trop loin ni trop près de lui.
Rédigé par : Noblejoué | 23 mai 2016 à 20:02
Allez, encore quelques citations pour la route...
Pierre Desproges
"Le Président de la République est gardien de la Constitution et pendant qu'il fait ça, il n'est pas au bistrot" (ou rue du Cirque ?)
Pierre Daninos
"Quand le coeur d'un grand homme cesse de battre, on donne son nom à une artère"
Jean Jaurès
"Quand les hommes ne peuvent plus changer les choses, ils changent les mots"
Proverbe voltaïque
"La mort du chien ne saurait en aucun cas faire le bonheur des puces"
Charles Péguy
"Celui qui ne gueule pas la vérité lorsqu'il la connaît, se fait le complice des menteurs et des faussaires !"
Alexis de Tocqueville
"Démocratie et socialisme n'ont rien en commun sauf un mot, l'égalité. Mais notez la différence : pendant que la démocratie cherche l'égalité dans la liberté, le socialisme cherche l'égalité dans la restriction et la servitude."
Winston Churchill
"Le socialisme est une philosophie de l'échec, le credo de l'ignorance et l'évangile de l’envie"
"La démocratie, c'est deux loups et un agneau votant pour savoir ce qu'il y aura au menu du soir"
"Les fascistes de demain s’appelleront eux-mêmes antifascistes"
"Un conciliateur c'est quelqu'un qui nourrit un crocodile en espérant qu'il sera le dernier à être mangé"
Staline
"La mort d'un homme est une tragédie. La mort d'un million d'hommes est une statistique"
Saint-Just
"Ce qui constitue une république, c’est la destruction totale de ce qui lui est opposé"
Chateaubriand, Mémoires d’Outre-Tombe
"Ils chantaient la nature, la paix, la pitié, la bienfaisance, la candeur, les vertus domestiques ; ces béats de philanthropie faisaient couper le cou à leurs voisins avec une extrême sensibilité, pour le plus grand bonheur de l’espèce humaine"
J.J Rousseau
"Défiez-vous de ces cosmopolites qui vont chercher loin dans leurs livres des devoirs qu’ils dédaignent de remplir autour d’eux. Tel philosophe aime les Tartares, pour être dispensé d’aimer ses voisins" (Émile, ou De l’éducation, Livre premier)
Paul Valéry
"Ce sont les extrêmes qui font avancer le monde et les moyens qui le maintiennent"
Henri Béraud
"Le journalisme est un métier où l'on passe la moitié de sa vie à parler de ce qu'on ne connaît pas et l'autre moitié à taire ce que l'on sait"
Alfred Sauvy
"Bien informés les gens sont des citoyens, mal informés ce sont des sujets"
Voltaire
"Pour savoir qui vous dirige vraiment il suffit de voir qui vous ne pouvez pas critiquer"
Talleyrand
"En politique, ce qui est cru devient plus important que ce qui est vrai"
Rivarol
"Quand les peuples cessent d'estimer, ils cessent d'obéir"
Edmund Burke
"De mauvaises lois sont la pire sorte de tyrannie" (Extrait du Discours à Bristol)
Machiavel
"Le meilleur moyen de contrôler une révolution est de la faire soi-même" (Le Prince)
Rédigé par : Exilé | 23 mai 2016 à 19:03
J'aime bien
"quand on veut faire le ménage, faut toujours commencer par le haut de l'escalier"
à appliquer sans modération aux hiérarchies des trois pouvoirs.
Rédigé par : Choubidou | 23 mai 2016 à 18:48
Pour les ceusses et les icelles atteints de cécité, je me cite :
Dommage pour l'Autriche, ils avaient une bonne occasion de se débarrasser de ce fachocialisme gauchislamiste qui gangrène les nations européennes ; les partis d'extrême droite montent partout en Europe, ce n'est qu'une question de temps ; quand les escrolos autrichiens auront accueilli toutes les misères du monde comme ils le promettent (chez les autres bien entendu, pas sur mon palier ni même en face de ma résidence, pas d'ça chez moi !), le peuple cocufié leur donnera le coup de grâce inévitable, ce ne sera que justice ; en attendant bravo à Norbert Hofer qui a "fait trembler le monde entier" LOL j'en suis encore tordu de rire de voir tous ces pitres merdiatico-politico-intellos-bobos gauchistes chez nous et même à l'international, vomir leurs fientes verbales sur Hofer et bien entendu sur notre FN, ben voyons. Mais tout ça se paiera dans les urnes.
Petit rappel salutaire :
Palmarès des anti-FN atteints de cécité et d'Alzheimer chez nous, je me recite : 2500 milliards de dette, faillites record, fermetures d´entreprises record, chômage record, assistanat record, pauvreté record, insécurité record, agressions meurtres cambriolages record, casses et destructions de centres villes record, manifs blocages menaces record, climat de guerre civile, haine anti-France distillée par les merdias gauchistes, liberté d'expression bafouée censurée muselée, du jamais vu et ça ne fera qu'empirer.
Bravo les Degauche, vous avez battu tous les records d'ignominie.
Rédigé par : sylvain | 23 mai 2016 à 18:06
@ Jean-Christophe Jouffrey | 23 mai 2016 à 01:18
"...pour faire le lien avec des citations du type "la culture est ce qui reste..."
Chez nous les moins verbeux disent "la culture c'est comme la confiture, moins t'en as plus tu l'étales".
"Il y a derrière la (fausse) opposition de la croyance et du savoir, de la foi et de la raison..."
Merci mon père ! Combien de Pater ? Combien d'Ave ? ;-)
"Mais cette fois-ci, je suis votre conseil, et je conclus ici. :-)"
Dur, dur quand même MAIS en amélioration.
Peut mieux faire ;-)
En même temps je connais cette phrase puisqu'elle a été inscrite sur TOUS mes bulletins scolaires. Elle me fait penser (cette phrase) à celles des bulletins de Daniel Pennac.
"Arts appliqués : dessine partout sauf en classe,
Français : élève gai mais triste élève,
LVI anglais : parle beaucoup mais pas anglais
SVT : ne doit pas se décourager"
Faut pas désespérer puisque Daniel Pennac (Daniel Pennacchioni) sera professeur de littérature et a eu le prix Renaudot pour son roman "Chagrin d'école".
"Chagrin d'école" m'a beaucoup aidée pour ma petite-fille qui était dyslexique et à qui on a enseigné, coûte que coûte, la méthode globale :-(
Adeo JC
@ Jean-Christophe Jouffrey | 23 mai 2016 à 16:20
Vous voyez que quand vous voulez vous pouvez le dire en trois phrases !
"C’est une maxime péripatético-scolastique..."
Là du coup JC c'est LA phrase qui tue :-D
Adeo JC
(En breton il est connu que Kenavo c'est dire "au revoir" MAIS c'est un "au revoir" global, pas pour une personne en particulier. Par contre quand on dit "adeo" c'est pour dire au revoir à un ami ou à un membre de sa famille")
Rédigé par : breizmabro | 23 mai 2016 à 17:25
Citation : Après les Français de papier, on a les ministres bidon, Lanajat et Elkomri.
Rédigé par : yopla | 23 mai 2016 à 16:50
Je déteste cette manie des citations, à laquelle il m'arrive parfois de succomber mais je me soigne sérieusement. Je pense que citer n'est pas penser ; c'est juste emprunter la pensée d'un autre ce qui depuis internet n'atteste même pas d'un brin de culture.
C'est aussi souvent être si peu sûr de la justesse de ses propres propos qu'il faille en appeler à quelqu'un d'autre estampillé grand penseur, philosophe...
Franchement Philippe avez-vous besoin de ça ?
Rédigé par : Catherine A. citer n'est pas penser | 23 mai 2016 à 16:30
@Lev | 23 mai 2016 à 10:57
Puis-je suggérer comme point de départ la citation suivante :
« Les sens connaissent le particulier, mais l’intellect connaît l’universel » « Sensus cognoscit particularia, intellectus vero universalia » :-)
C’est une maxime péripatético-scolastique...
Rédigé par : Jean-Christophe Jouffrey | 23 mai 2016 à 16:20
@Jean-Christophe Jouffrey
Avez-vous vu l’article vous-même, ou est-ce une référence de seconde main ?
Non, je n'ai pas lu l'article en question, cette information résulte d'une recherche sur la Toile.
Elle figurerait dans l'ouvrage Révisez vos références culturelles… et politiques ! (Ellipses, 2010)
« La culture, c’est ce qui reste quand on a tout oublié. »] (Référence 72)
C’est à tort que cette phrase fut attribuée à Édouard Herriot. Celui-ci écrit en effet dans Notes et maximes, inédits (posthume, 1961) : « La culture, déclare un pédagogue japonais, c’est ce qui demeure en l’homme, lorsqu’il a tout oublié. » Il reconnaît ainsi qu’il s’agissait d’une réminiscence de sa part. En vérité, renseignements pris aux bonnes sources, la phrase originelle provient de l’essayiste suédoise Ellen Key (1849-1926), qui écrit précisément :
« La culture est ce qui subsiste, quand on a oublié tout ce qu’on avait appris » (Revue Verdandi, 1891, p. 97, article intitulé « On tue l’esprit dans les écoles »).
Ceci dit, il semblerait qu'Emile Henriot puisse aussi en revendiquer la paternité.
Rédigé par : Exilé | 23 mai 2016 à 16:05
"Et Smith qui envoie à Manolo qui envoie à Smith qui envoie à Manolo qui envoie à Smith qui envoie à Manolo qui envoie à Smith qui envoie..."
C'est de Roland-Garros, pas de Roland Garros :/
Rédigé par : scoubab00 | 23 mai 2016 à 14:24
Quand le temps a créé une sorte d'anonymat réputé, on peut être certain que la source est pure et mérite le détour.
Pas toujours hélas : "Il n'y a pas de fumée sans feu" où l'illusion, la fausseté font office de vérité, des milliers de fois par jour, étant donné le succès de ce qui est peut-être plus un proverbe qu'une citation lointaine. Je ne sais pas quel est le ¤£&<@ qui a trouvé ça mais il aurait bien mérité le bûcher, plus que Jehanne d'Arc. Gardons la source pure de cette braise-là et, collègues, sans hésiter passons notre chemin ^^
Rédigé par : scoubab00 | 23 mai 2016 à 13:57
Pour tous les commentateurs des comportements :
"La plus grande partie des plaintes que l'on fait sur son prochain viennent du peu de réflexion que l'on fait sur soi-même"
La Rochefoucauld
Rédigé par : charles | 23 mai 2016 à 13:45
Des citations choisies permettent parfois de caractériser une situation.
En voici quelques-unes, en plus de la citation apocryphe imputée à Bossuet déjà évoquée, qui permettent de donner une photographie de la vie politique française actuelle :
Chamfort
« En France, on laisse en paix les incendiaires et on persécute ceux qui sonnent le tocsin. »
Henri Queuille
« La politique, ce n'est pas de résoudre les problèmes, c'est de faire taire ceux qui les posent. »
« Il n'est pas un problème dont une absence de solution ne finisse par venir à bout ».
« Les promesses n'engagent que ceux qui les écoutent ».
Jacques Attali
« Tout humain deviendra un être sans père ni mère, sans antécédents, sans racines ni postérité, nomade absolu ».
Robert Mundell
« Les pays démocratiques qui ne réduisent ni leurs impôts ni leurs dépenses creusent leur propre tombe ».
Charles Pasqua
« Nous avons commis la plus belle escroquerie du siècle : nous avons fait croire aux Français que nous étions de droite. »
Anonyme
« La dictature c'est ferme ta gueule, la démocratie c'est cause toujours ».
Camille Desmoulins
« Ce sont les despotes maladroits qui usent des baïonnettes, l’art de la tyrannie, c’est de faire la même chose avec des juges ».
Aristote
« Un État ne peut se constituer d'une masse d'individus pris au hasard, pas plus qu'il ne se forme en un moment dû au hasard. La plupart des États qui ont accepté les individus d'autres origines, soit au moment de leur fondation, soit plus tard, ont connu les troubles et la sédition. »
Gramsci
« Lorsque les masses aimeront leur servitude parce qu'elles auront fini par ne plus savoir qu'elles sont tombées en servitude, nous aurons gagné. »
Rédigé par : Exilé | 23 mai 2016 à 13:44
A la suite d'Herman et de Denis, je veux dire que dans mon esprit, rien de plus faux que la phrase de Nietzsche.
Ce qui ne nous tue pas nous fragilise et nous rend infiniment vulnérable.
Cependant, cette fragilité des dévastés est pleine d'humanité et de profondeur. C'est en ce sens qu'elle peut être puissante.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 23 mai 2016 à 13:43
Nous sommes ce que nous citons.
En réalité, une citation vaut souvent davantage par sa justesse intrinsèque que par la réputation de son auteur, aussi brillant soit-il, dont le nom peut aussi être parfois avancé pour servir de caution à tout et n'importe quoi (cf. la fameuse citation de Winston Churchill sur la démocratie, citée généralement de façon incomplète).
Une citation attribuée à Bossuet et que nous avons tous pu utiliser tellement elle est juste et vérifiable par les temps qui courent est : « Dieu se rit des hommes qui déplorent des effets dont ils chérissent les causes ».
Or il se trouve que Bossuet n'a jamais écrit rien de tel sous cette forme exacte, qui correspond plutôt à une synthèse d'un développement plus long qu'il a fait dans un contexte religieux.
Mais peu importe, cette citation - même apocryphe - se suffit à elle-même.
Rédigé par : Exilé | 23 mai 2016 à 13:04
@Tipaza | 23 mai 2016 à 09:37
"Il voudrait tout reprendre par le commencement. Mais où est le commencement ? (Elias Canetti)"
Au commencement est le verbe ?
Rédigé par : daniel CICCIA | 23 mai 2016 à 12:51
Vingt-quatre heures que ce sujet est à l'affiche !
Vingt-quatre heures d'ingratitude.
Il a tant donné, on lui a tant prêté, et personne n'a une pensée pour Confucius...
Rédigé par : Yves | 23 mai 2016 à 12:40
Il en est une que j'aime particulièrement et qu'il m'arrive de citer.
À la suite d'une réunion où les responsables des agences nationales geignaient sur le mauvais temps, cause de leur chiffre d'affaires en berne et donc de résultats en grande baisse pour certains, le patron ultime avait répondu : "Il neige en hiver, vous méditerez."
Rédigé par : Giuseppe | 23 mai 2016 à 12:23
"N'a de convictions que celui qui n'a rien approfondi."
C'est de Cioran.
"Je connais toutes formes de lâcheté, sauf l'intellectuelle. J'ai, indéniablement, un certain courage devant le papier blanc. Je dois ajouter aussi que je n'ai jamais écrit une seule ligne contre mes convictions."
C'est encore de Cioran.
"Serrant son sabre à deux mains, il dégaina son poignard de l'autre et fit feu."
C'est de Pierre Dac, qui ne parlait pas forcément de Cioran.
Rédigé par : Denis Ducroz | 23 mai 2016 à 12:18
"Je ne perds jamais. Soit je gagne, soit j'apprends"
Merci Jean-Pierre Cassagne pour cette belle citation.
Celle-ci, au contraire de "Ce qui ne te tue pas..." me paraît beaucoup plus juste car comme l'a souligné Denis Monod-Broca le trop célèbre aphorisme de Nietzsche est hélas faux. D'ailleurs Nietzsche a dit beaucoup de bêtises, mais pour je ne sais quelle raison c'est tellement chic d'aimer ce "philosophe" et de le citer...
Rédigé par : Herman Kerhost | 23 mai 2016 à 12:18
@Exilé | 23 mai 2016 à 09:35
Le plus grand merci pour la référence précise de cette citation et son contexte (titre de l’article, etc.). Avez-vous vu l’article vous-même, ou est-ce une référence de seconde main ?
Je mentionnais brièvement un peu plus tôt (23 mai 2016 à 01:18) qu’il y avait confusion en parlant de culture entre un « état » et le « processus ». J’allais ajouter que c’était lié à la confusion entre « savoir » et « culture », mais cela m’aurait entraîné trop loin à cet instant...
Vous confirmez par votre référence que cette citation est liée aux questions d’instruction et d’éducation, et surtout qu’elle n’est pas française d’origine.
Comme je le fais remarquer sur un commentaire d’un autre article de ce blog (sur la police), au XIXe, l’allemand dit « Kultur », là où le français (et l’anglais) dit « civilisation ». La notion de civilisation étant elle-même liée à l’éducation, en tant que citoyen membre de la civis ou polis, d’où les sens très apparentés de politesse, civilité, policé, civilisé, en opposition aux « sauvages » et « barbares » (dans l’ordre progressif) incultes...
Comme je m’intéresse particulièrement à ces questions, j’appelle de tous mes vœux des citations référencées, qui confirment ou infirment dans la langue française entre le XIXe et le XXe, le passage de l’utilisation du mot de civilisation à celui de culture.
Ces changements sont très significatifs, comme entre « Instruction publique » et « Education nationale », et « ministère de la Guerre » et « ministère de la Défense ».
Rédigé par : Jean-Christophe Jouffrey | 23 mai 2016 à 12:05
@fugace
Julien Benda, auteur de "La trahison des clercs" et d'un discours à la nation européenne que je place à un haut niveau.
http://classiques.uqac.ca/classiques/benda_julien/discours_nation_europeenne/benda_discours_nation.pdf
Bien à vous.
Rédigé par : daniel CICCIA | 23 mai 2016 à 11:17
La fameuse citation de Pierre Dac, reprise d'ailleurs par Coluche autrement, est de Groucho Marx : "Parti de rien, je suis arrivé à rien mais tout seul".
"Vanitas, vanitatum et omnia vanitas".
Rédigé par : calamityjane | 23 mai 2016 à 10:50
Je vous ai lu et je ne vous ai pas compris… Quel était le propos ? Les citations, leurs auteurs, leurs utilisateurs, leurs auditeurs, ou tout cela ?
Bref ! Soyons bref ! Une citation c’est bien, c’est bon, c’est efficace, c’est intelligent quelquefois, c’est creux d’autres fois, c’est un hommage souvent, c’est généreux par hasard et c’est toujours périlleux.
Si une métaphore culinaire vient soutenir (dangereusement) le propos, je dirais qu’une citation ne doit pas être jetée dans la conversation comme une pomme de terre crue dans la soupe prête à servir ! Ce n’est pas bon… pas bon du tout ! L'art de la conversation suppose de l'esprit, de l'à-propos, qui sont là pour accueillir l'idée d'un autre plus subtile, et alors le plaisir vient de cet ensemble uni et confondu. Je voulais être clair et me voilà obscur...
Rédigé par : duvent | 23 mai 2016 à 09:41
Une citation qui pourrait s’appliquer à F. Hollande après les lois Macron et El Khomri votées toutes deux grâce au 49-3, tardivement, dans un quinquennat en déconfiture.
« Il voudrait tout reprendre par le commencement. Mais où est le commencement ? »
C’est d’Elias Canetti !
Rédigé par : Tipaza | 23 mai 2016 à 09:37