La France a peur et ce n'est pas une honte.
Quand Roger Gicquel avait commencé un journal télévisé avec cette phrase à la suite d'un crime odieux, il avait été beaucoup critiqué.
Mais qui oserait soutenir qu'aujourd'hui, un tel constat à la fois psychologique et sociologique est erroné ?
Une prise d'otages dans une église près de Rouen, le prêtre âgé de 84 ans égorgé et un fidèle grièvement blessé par deux "barbus" ayant crié "Allahou akbar", abattus par la BRI de Rouen (Le Figaro, lepoint.fr, BFM)
Indignation. Angoisse. Suspicion. Sentiment de moins en moins diffus, de plus en plus accablant que la menace du pire, l'éventualité de l'horreur sont partout, à la fois invisibles mais affreusement présents.
Le ministre de l'Intérieur s'est rendu sur place et le président de la République à son tour va rendre hommage, par sa sollicitude immédiate, aux victimes et manifester l'exigence de rassemblement et l'aspiration à une volonté collective bandée contre ces malfaisants.
L'union nationale soit. Que pourrait-on proposer d'autre ?
Mais pas que cela de grâce.
Des surveillances, des constances, des actions, des interpellations, des rigueurs qui ne donneront plus aux citoyens la déplorable certitude que nous courons après les tragédies mais que nous sommes capables de les devancer pour les empêcher.
Un état de droit enfin musclé sans que des états d'âme - toujours de la part des mêmes - viennent entraver une efficacité nécessaire comme en aucune autre période de notre belle histoire.
Il convient de changer totalement de registre. La guerre en respectant le droit ? La France subit les conséquences de cette calamiteuse conception depuis l'affaire Merah. La guerre ne doit pas être adaptée au droit mais le droit à la guerre. Sauf à poursuivre naïvement le cours de ce qui nous tue et ne protège pas.
L'un des tueurs identifié -Adel Kermiche - ayant été impliqué dans un processus procédural avec un contrôle judiciaire révoqué, une mise en détention puis un nouveau contrôle judiciaire avec assignation à résidence et port d'un bracelet électronique, le 16 mars 2016, et ce malgré l'appel du parquet anti-terroriste. Un magistrat instructeur et une Chambre de l'Instruction manipulés. Un parcours qui surprend pour le moins et sans le moindre effet ! (Le Figaro).
La douceur de vivre, les lieux les plus saints, les plus festifs, les allégresses justifiées, la quotidienneté la plus paisible, la moins provocatrice, l'humanité ciblée ou indistincte - tout est concerné, touché, gangrené, dévasté.
Que la France ait peur, forcément peur dorénavant n'est pas donner raison à ces tueurs mêlant déséquilibre, haine et religion dévoyée.
Ce qui représenterait leur triomphe serait notre impuissance.
Il faut vaincre mais pour cela il convient que la République sorte des mots, échappe aux mièvreries et soit sans pitié. Cherche auprès de tous les pistes et les remèdes.
Une église, un prêtre égorgé.
On débouche sur autre chose. Un tremblement de monde, de société, de démocratie.
Que le pouvoir ne nous déçoive pas même si les "il faut que, il n'y a qu'à" sont faciles et confortables.
C'est normal qu'au jour d'aujourd'hui les gens aient peur mais c'est surtout grave de ne plus se sentir en sécurité chez nous dans notre belle France. Que ce soit des écoles, des églises, quel que soit l'endroit de regroupement il y a des risques et c'est bien triste. Dans quel monde vont vivre nos enfants ? Telle est la vraie question.
Rédigé par : rencontres | 23 septembre 2016 à 18:54
Rédigé par le Sieur protagoras le 29 juillet 2016 à 14:19
J'ai apprecie votre developpement psychanalytique et tenais a le/vous le faire savoir.
Pour le reste, qui vivra verra :-(
L'archeveque de Cantorbery Justin Welby et ses doutes... justifies ?!?!
http://www.christiantoday.com/article/did.justin.welby.really.doubt.the.existence.of.god.after.paris.attacks/71407.htm
Rédigé par : Valerie | 02 août 2016 à 21:03
J'aurais sans doute beaucoup de mal à avancer si au commencement était l'action ou le verbe.
Mais si la guerre ne devait plus être adaptée au droit mais le droit à la guerre, proposeriez-vous de réécrire les conventions de Genève ?
En ce cas devrions-nous sûrement éviter d'en laisser l'initiative au seul "pouvoir", ce "Pouvoir" ou "pouvoir" dont les représentants ont successivement et systématiquement cru utile de réduire le "format" des forces armées depuis plusieurs décennies.
Le "droit de la guerre", comme la "chaîne pénale", n'existe certainement pas. Mais les conventions de Genève oui, régulièrement signées, ratifiées, diffusées.
Même si l'on peut considérer que la guerre puisse être sérieusement confiée à une large majorité de militaires en service dans les armées, ils doivent pouvoir s'appuyer sur quelques idées préalables afin de contenir les tentations d'une petite majorité d'entre eux dans quelques moments exceptionnels.
Rédigé par : Michel | 02 août 2016 à 15:41
"Hommage à Notre-Dame : l'Elysée coupe Sarkozy de la photo
Par Laura Prat de Seabra
Mis à jour le 28/07/2016 à 17:51"
La communication tronquée selon Hollande le petit :
"La politique n'est jamais très loin. Alors que toute la «République» était réunie mercredi soir au sein de la cathédrale Notre-Dame de Paris pour une messe en hommage au Père Hamel, l'ancien président, Nicolas Sarkozy, n'apparaît pas sur la photographie officielle de l'Elysée. Il figurait pourtant au premier rang, aux côtés de Valéry Giscard d'Estaing, au même titre que François Hollande, Manuel Valls ainsi que les présidents de l'Assemblée nationale et du Sénat Claude Bartolone et Gérard Larcher..."
Et puis aussi celle-là, le CFCM (Conseil français du culte musulman) invite ses ouailles à aller à la messe du dimanche, un grand spectacle ludique comme chacun sait, doublé d'une initiative qui ravit les laïcards persuadés que l'on va à la messe comme on fait son marché !!
En revanche chrétiens (et surtout chrétiennes) s'abstenir de se rendre à la mosquée avec ou sans intention de prières et solidarité, d'autant plus en s'invitant eux-mêmes sous peine de déclencher une émeute dans leur propre pays !
Moralité :
Etre invité c'est bien mais par trop traditionnel. Mais s'inviter soi-même c'est tellement plus tendance et... progressiste...
Rédigé par : Mary Preud'homme | 30 juillet 2016 à 18:22
La France a peur ? Peut-être...
Une certitude cependant : le monde serait meilleur sans Mahomet.
Rédigé par : RF, faut pas se raconter d'histoires ! | 30 juillet 2016 à 17:19
Je comprends parfaitement le développement de Catherine Jacob et s'il faut comprendre "padamalgame" de cette manière, le frisson me prend.
Car là, pour le coup, c'est du pur jus d'amalgame.
Rédigé par : calamity jane | 30 juillet 2016 à 16:06
Morts sur la route, victimes de folie meurtrière, violence endémique de nos sociétés, frustration, ressentiment : on le tient !
Roberto Calasso le souligne dans son livre sur les systèmes védiques, L'Ardeur, nous n'avons plus comme rituels en Occident que des procédures d'aéroport.
Il n'est donc pas surprenant d'avoir peur que la violence détruise nos systèmes construits sur du sable.
Une fois sable et système évacués, apparaîtra la pierre angulaire.
Christ, la pierre angulaire (1 Pierre 2.4-10)
4 Approchez-vous de Christ, la pierre vivante rejetée par les hommes mais choisie et précieuse devant Dieu,
5 et vous-mêmes, en tant que pierres vivantes, laissez-vous édifier pour former une maison spirituelle, un groupe de prêtres saints, afin d'offrir des sacrifices spirituels que Dieu peut accepter par Jésus-Christ.
6 En effet, il est dit dans l'Ecriture : Je mets dans Sion une pierre angulaire, choisie, précieuse. Celui qui croit en elle n'en aura jamais honte.
7 Elle est donc précieuse pour vous qui croyez. Quant à ceux qui désobéissent, la pierre rejetée par ceux qui construisaient est devenue la pierre angulaire.
8 Elle est aussi une pierre qui fait obstacle et un rocher propre à faire trébucher. Ils s'y heurtent parce qu'ils désobéissent à la parole, et c'est à cela qu'ils ont été destinés.
9 Vous, au contraire, vous êtes un peuple choisi, des prêtres royaux, une nation sainte, un peuple racheté afin de proclamer les louanges de celui qui vous a appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière.
10 Vous qui autrefois n'étiez pas un peuple, vous êtes maintenant le peuple de Dieu ; vous qui n'aviez pas obtenu compassion, vous avez maintenant obtenu compassion.
Rédigé par : Aliocha | 30 juillet 2016 à 09:27
Bientôt le nombre de morts va justifier des hommes envoyés au sol en Irak, en Syrie et en Libye.
Je crois que l'armée prépare le terrain, notamment en regardant sur quel cheval miser pour prendre le pouvoir et occuper l'espace après la phase militaire.
On a vu en Irak que c'était primordial.
Rédigé par : Alex paulista | 30 juillet 2016 à 02:47
@ Deviro | 29 juillet 2016 à 20:34
Je n'ai pas dû être suffisamment claire. Il s'agissait simplement de calculer ses risques de mourir, et d'essayer de comprendre pourquoi la peur qu'ils suscitent n'est pas proportionnelle à leur probabilité. Autrement, ils ne sont pas comparables. Nous sommes bien d'accord Deviro !
(Cela dit, un type qui conduit en état d'ivresse joue à la roulette russe avec les autres. C'est un vrai délinquant et un danger public)
Rédigé par : Lucile | 30 juillet 2016 à 02:38
@Ellen
Je l'ai déjà écrit et je le réécris : les mosquées sont des espaces de non-droit républicain puisque je ne peux y entrer librement.
A cette occasion je m'étais fait traiter de...
Quand je vois et entends des branquignols qui ne connaissent ni l'une ni l'autre religion à fond (au moins une pour mieux cerner l'autre) et que les catholiques de France sont devenus (médias) la communauté
catholique, finalement je me dis que cela pourrait vraiment s'inverser et que M. Houllebecq est plus près de la vérité que d'autres.
A ne jamais défendre ce que l'on a par flegme et/ou ignorance on déplace les bons pions et donc on libère des espaces... Mais chut ! Il faut enrober pour convaincre les orgueilleux si ce n'est les séduire/flatter.
Rédigé par : calamity jane | 29 juillet 2016 à 23:41
Sacrificiel, Talion : encore un effort, on y vient !
Rédigé par : Aliocha | 29 juillet 2016 à 23:36
@Lucile | 29 juillet 2016 à 13:26
Merci pour ce commentaire profondément pensé, et qui oblige à penser.
Un tout petit pincement, cependant, quand vous écrivez :
"Pour autant, notre jugement est-il à ce point aliéné quand nous sommes horrifiés par des attentats guère moins meurtriers qu'une nationale un week-end d'été ?"
Je crois que comparer les victimes d'accident et les victimes d'assassinat est inapproprié.
Je crains de provoquer des commentaires du genre un conducteur ivre mort est aussi un assassin etc.
Rédigé par : Deviro | 29 juillet 2016 à 20:34
@Deviro
Je ne sais pas si j'y arrive, mais j'essaye.
Je crois que j'ai eu l'occasion de dire ici que la seule façon de débattre est l'échange rationnel d'arguments. Une sorte d'éthique conversationnelle.
Pour être un peu cuistre, c'est le monde de Jürgen Habermas, dans lequel ne prévalent que les normes de la vérité et du meilleur argument.
Le baratin sans aucun contrôle intellectuel n'a rien à faire dans un débat, quel qu'en soit le sujet.
Je suis acquis à cette idée que si j'introduis dans l'espace public un argument qui prétend au statut de validité, je peux être contredit.
C'est ce que je pense, comme vous-même et sans doute d'autres ici.
Mais il semble que certains, nombreux d'ailleurs, ne conçoivent ces échanges que sur le mode de la disqualification-diabolisation, de la gaudriole et du déversement des humeurs. Grand bien leur fasse.
Rédigé par : Diogène | 29 juillet 2016 à 20:22
@protagoras
"Les expressions médiatiques répétées à l'envi, telles que "peur", "glaçant", "effrayant", sont précisément trop souvent répétées pour ne pas y voir une tentative d'enrayer, de refouler, de "surmoi-iser" la pulsion contraire, la vraie cause".
Sans doute. Mais peu importe au fond si la peur arrive en premier ou après-coup, ou plutôt se mélange à d'autres choses encore plus dérangeantes. La peur est malgré tout une émotion de base, et peut nous aider à assurer notre survie. Pour l'instant, la plupart d'entre nous ne se veulent ni agresseurs ni victimes, et tiennent à échapper à ce piège.
Nombre de ces gens qui nous disent comment réagir par le truchement des media, non seulement refoulent leurs propres pulsions (ce qui n'est pas un mal, dans un premier temps, tout dépend de la suite), mais les projettent sur le peuple qu'ils chapitrent, en pure perte d'ailleurs.
J'ai explosé de rire quand j'ai vu qui était le prototype du parano sur YouTube au bout de votre lien, non pas qu'il soit drôle, il est plutôt sinistre, mais quel bien ça fait de rire !
Rédigé par : Lucile | 29 juillet 2016 à 18:42
@Exilé | 29 juillet 2016 à 16:43
Tout à fait ; le "syndrome de Stockholm" est le nom "médiatique" (donc vulgarisé, donc vulgaire) du concept clinique d'"identification à l'agresseur".
@ Savonarole | 29 juillet 2016 à 17:13
Eh oui ; il est fort regrettable que les hammams ne soient pas latino-américains ; la même "magie" érotico-exotique, mais sans le conditionnement qui va avec...
Rédigé par : protagoras | 29 juillet 2016 à 17:48
@protagoras 29 juillet à 15:48
Votre lien : un vrai délire au Parlement européen.
Zut alors ! Un migrant venu de la planète Mars ? Attention Jean-Claude Juncker les terriens vous observent...
Rédigé par : Ellen | 29 juillet 2016 à 17:27
"Quant à l'arabophilie de bon nombre de membres du corps diplomatique, elle se trouve tant de fois associée à un antisémitisme patent"
Rédigé par : protagoras | 29 juillet 2016 à 12:59
Bien vu. C'est tout à fait exact. Le Quai d'Orsay est peuplé d'"orientalistes" qui se prennent pour des Lawrence d'Arabie.
Un séjour au Sofitel d'Agadir et ils ressortent du hammam pro-palestiniens.
Il faut supprimer Sciences Po.
Rédigé par : Savonarole | 29 juillet 2016 à 17:13
@protagoras
Sur le chapitre particulier de la "séduction/ admiration", il est notable qu'une certaine admiration pour l'image militaire de l'Islam existe déjà dès le XIXe siècle.
Actuellement, nombre de militaires éprouvent une véritable admiration pour cet aspect de la culture arabo-musulmane...
En fait cette forme d'admiration pour la force de gens qui sont souvent eux-mêmes plutôt faibles n'est pas nouvelle, par exemple elle a pu être constatée chez nous après la défaite de 1940 chez des gens qui ne tarissaient pas d'éloges sur l'armée allemande.
Certes, cette armée avait à l'époque bouleversé la donne stratégique et avait introduit de nouveaux concepts, mais ce n'était peut-être pas non plus le meilleur moment pour en faire l'apologie.
En ce qui concerne l'« identification à l’agresseur », qui semble faire des ravages dans le milieu politico-médiatique et même hélas chez certains participants à ce blog, il semblerait que cette sympathie parfois empreinte de commisération envers ce pauvre agresseur qui ne ferait que se défendre des misères que nous lui aurions faites et que nous ne devrions surtout pas critiquer et encore moins stigmatiser soit liée à ce que l'on a appelé le syndrome de Stockholm, suite à une prise d'otages à la fin de laquelle ces derniers avaient fini par éprouver de la sympathie pour leurs geôliers au point d'avoir appuyé leur cause.
Les ressorts de l'âme humaine sont bien étranges et semblent parfois échapper à toute logique.
Rédigé par : Exilé | 29 juillet 2016 à 16:43
@protagoras | 29 juillet 2016 à 14:19
Merci. J'employais "justifié" dans le sens "explicable" (l'épouvante n'est pas proportionnelle au nombre de morts, ce qui n'est pas nécessairement signe d'une erreur de jugement).
Les rites de purification de Notre-Dame, et les surprenants applaudissements des fidèles font-ils partie des "recollages désespérés" dont vous parlez ? Je pressens que vous n'êtes guère optimiste vous non plus.
Ce qui me donne de l'espoir pourtant ce sont les tentatives individuelles des héros de la promenade des Anglais. Il y a des "justes" comme les appellent les Juifs, qui d'un seul geste, opposent à la noirceur trouble des assaillants un élan de vie auquel nous identifier.
Rédigé par : Lucile | 29 juillet 2016 à 16:30
@Diogène | 29 juillet 2016 à 12:12
Tout est vérifiable dans votre dernier post, et facilement vérifié, merci pour cette remise des pendules à l'heure.
- Présidence Pompidou : décret sur la main-d'oeuvre immigrée.
- Présidence Giscard : décret favorisant le regroupement familial.
On appréciera "vraie histoire de l'immigration en France ou en Europe écrite par un historien digne de ce nom (je veux dire, pas par une pleureuse gauchiste subventionnée du CNRS)"
ladite pleureuse étant manipulée par deux Présidents de droite... superbe !
- Anecdote savoureuse de feu Monsieur Mayer (alors Président de la Caisse des dépôts) lors d'un amphi : "au lieu de donner des milliards au gouvernement algérien, on a préféré faire venir de la main-d'oeuvre pour résoudre deux problèmes : l'un au-dessus de la surface, l'autre en dessous de la surface (sic)...
1 - Résoudre les besoins en main-d'oeuvre des Trente Glorieuses (BTP et Automobile).
2 - Distribuer des salaires qui étaient ensuite directement virés à la famille dans les douars (via Western Union).
... pour éviter que lesdits milliards ne se perdent dans on ne sait quelles poches d'en haut...
---------------
Cela dit, le zozo ne vous répondra pas sur le fond car hélas pour lui c'est vous qui avez raison.
Vous aurez droit à de l'invective, de l'insulte : "troll", "psychopathe", c'est déjà fait...
Il va falloir qu'il trouve autre chose !
Après qu'il a compris complètement de travers un de mes commentaires (Deviro | 27 juillet 2016 à 15:50) le dernier crachat, pour moi, c'est " Vous ne valez pas la poussière qu'il y a sous mes chaussures." (Robert Marchenoir | 27 juillet 2016 à 20:16)
N'est-ce pas croquignolet ?
Rédigé par : Deviro | 29 juillet 2016 à 16:06
@Serge | 29 juillet 2016 à 14:32
"...pourquoi les instances internationales ne protègent pas les peuples ?"
Quelques éléments (tout à fait personnels, et dont je conviens d'avance qu'ils puissent paraître "délirants"... ou au mieux "bizarres"..)
- Les "instances internationales", ça n'existe pas ; il n'y a que des individus faits de chair périssable ; pour ma part je n'ai jamais bu un pot avec une "instance" quelle qu'elle soit..
- Instance "protectrice" renvoie automatiquement à notre psychisme de petit enfant qui phantasme des parents tout-puissants et protecteurs ; cette position infantile est tout à fait spontanée et naturelle même chez l'adulte, et constitue une base des souhaits de protection exprimés à l'égard des meneurs (dirigeants etc.); la réalité se charge de nous détromper.
- Ces individus sont réunis (et ont fasciné des subalternes) dans un projet de "néo-humanité", d'"homme nouveau", de "monde nouveau", de "terre nouvelle" etc. appelons cela "universalisme", "mondialisme", "adoption d'un mode de vie spécifique et unique" etc. bref, c'est leur lieu mental de jouissance.
- Ces projets de "néo-humanité" sont toujours et toujours des signes de psychose, j'entends bien "psychose" au sens psychiatrique du terme : il s'agit de délires parfaitement organisés (il y a beaucoup de paranoïaques adaptés et occupant de hautes positions sociales (les "inadaptés", ceux dont le délire s'est manifesté trop bruyamment, sont en service psychiatrique).
- Le délire de "néo-humanité" suppose TOUJOURS que les éléments constituant la dite "néo" soient à l'image que ces individus se font d'eux-mêmes : tout "différent", tout "réfractaire" est un dissident qu'il faut faire disparaître.
- Deux armes du délirant dirigeant :
- la coercition "douce" (les hauts fonctionnaires et leurs nervis en sont spécialistes) dont la caractéristique est le sadisme (souvent réglementaire") et la volonté de castrer.
- l'idéologie de la "diversité" (plus moderne que la bonne vieille extermination raciale) ; paradoxe apparent, mais pas du tout paradoxal si l'on réalise que cette "diversité" constitue un "mélange homogénéisant forcé" (les termes clefs sont "homogénéisant" et "forcé") ; il ne s'agit pas du tout d'un libre choix de mélange érotique amoureux, éventuellement "exotique", qui ne peut concerner que des individus libres...
Note clinique : la "révolution numérique" est évidemment un slogan qui tombe à pic... le "réchauffement climatique" et l'écologie mondiale également... sans parler des "droits des immigrants" quels qu'ils soient et où qu'ils soient.
Les paranoïaques ont des bataillons d'excellent juristes (je pense que notre hôte M. Bilger en sait quelque chose...).
Dernier point : il est évident que pour le dingo qui veut créer une "néo-humanité" (toujours à son image...) l'individualité, la différence sexuelle et d'ailleurs toute différence réelle est, littéralement, irreprésentable.
Toute frontière lui est insupportable, et sa jouissance est d'en fabriquer (même des imaginaires) pour mieux les combattre (les tribunaux sont remplis de ce genre de plaignants, mais quand il s'agit de dingos de pouvoir... on est très mal).
De temps en temps, ça dérape publiquement (exemple ci-dessous) :
https://www.youtube.com/watch?v=tR6rPdlr0Z0
Rédigé par : protagoras | 29 juillet 2016 à 15:48
Autre chose : le tireur à l'arc d'élite que nous envoie l'observateur céleste, archange de son statut, est particulièrement pervers puisqu'aussi bien il (si on accède au fait qu'il puisse apparaître à des humaines,
et des humains) demande à Jéhanne de sauver la France et il parle à un mec dans le désert pour lui dire de massacrer tout ce qui n'est pas à portée de mosquée... la chaleur sans doute !
Mais je réalise soudainement : il a demandé à Jeanne la lorraine de sauver la France... D'ici qu'il nous envoie Sainte Thérèse pour parler à une nouvelle (non pas lorraine à cause du con-corde-à-te) pucelle
et pourquoi pas en Normandie ? Cela irait mieux à Papili le berceau du nioui-ninon !
Rédigé par : calamity jane | 29 juillet 2016 à 14:56
@Exilé
Merci de confirmer.
Je me propose sommairement de lui donner une petite indication : con-corde-à-te (toi) ! Et j'arrête là. Il ne faut pas trop instruire les ignares qui prétendent gouverner...
Pensez-vous que cela lui permettra d'y réfléchir ?
L'orgueil. L'orgueil vous dis-je.
Rédigé par : calamity jane | 29 juillet 2016 à 14:44
Bonjour
Je crois qu'il faut relativiser, ne pas nous voir en unique cible et ainsi faire preuve de solidarité avec les pays touchés ; nous souvenir donc ne pas être seuls à subir des agressions. Cette sorte d'universalisme rend humble et ainsi plus proche des questions de fond, cela permet notamment d'interroger le "pourquoi les instances internationales ne protègent pas les peuples ?"...
Rédigé par : Serge | 29 juillet 2016 à 14:32
@Lucile | 29 juillet 2016 à 13:26
"Je pense que les jouissances sadiques et exhibitionnistes qui ont accompagné les mises à mort créent une épouvante justifiée. Le rituel religieux et la mise en scène macabre érigent la violence en haut fait, déjà en modèle. Ce qui commence à se dire de l'état des cadavres énucléés du Bataclan sonne comme un avertissement. Il y a dans ces meurtres une dose de haine et d'orgie qui a de quoi effrayer"
Très fin, Lucile.
Mais l'expression "épouvante justifiée" ne me semble pas vraiment à sa place, ou, plutôt, ne serait que secondaire, réactionnelle.
Les expressions médiatiques répétées à l'envi, telles que "peur", "glaçant", "effrayant", sont précisément trop souvent répétées pour ne pas y voir une tentative d'enrayer, de refouler, de "surmoi-iser" la pulsion contraire, la vraie cause.
Même à "pousser le bouchon", je prétends que ces "jouissances etc." sont, au contraire, fascinantes pour l'animal humain recouvert d'un vernis (de trop ?) de civilisation.
Fascinantes comme un tableau de Goya, en quelque sorte, et ces gens-là sont d'habiles metteurs en scène de base.
Au fond, des slogans tels que "Viva la muerte" prirent naissance au début du XXe siècle, lorsque le pouvoir échut aux mains de voyous amoureux de Thanatos (Zweig en décrit assez bien la dynamique).
(Cet "amour de la mort" est évidemment très différent de l'indifférence à sa propre mort des militaires - aristocrates du passé : je pense à "La grande illusion" de Renoir)
Si d'aventure le vernis craque... tout un chacun risque d'y prendre finalement goût, et la pulsion du talion aidant...
De toutes façons, et sans vouloir jouer les Nostradamus, ces meurtres sacrificiels ne pourront qu'appeler d'autres meurtres sacrificiels en retour : si guerre il y a (et mentalement elle est déjà préconsciente), elle ne pourra se constater d'escarmouches suivies de recollages désespérés.
Rédigé par : protagoras | 29 juillet 2016 à 14:19
@Catherine JACOB
Votre billet donne amplement matière à réflexion, j'en ai principalement retenu deux aspects. D'abord ce passage :
"monter sur le trottoir pour contourner le barrage à l’entrée de la promenade des Anglais, ou à violer l’espace sacré d’un autel parce que cet espace sacré n’existe plus comme tel dans la conscience de certains".
J'hésite entre le oui et le non ! Je me demande quand même si ce n'est pas justement parce qu'il est sacré pour les autres qu'il est intéressant à violer pour eux. C'est la transgression qui est recherchée par eux et qui les différencie, et c'est ce qui nous fait peur.
Effectivement, statistiquement ces crimes ne sont pas pires que d'autres. Hier une vieille dame de plus de 80 ans qui allait faire ses courses dans son quartier s'est fait arracher son sac à main dans la rue. Traînée sur plusieurs mètres avant que la courroie de son sac ne cède, elle est morte d'une hémorragie cérébrale à l'hôpital le lendemain. On ne parlera pas d'elle comme d'une martyre, son nom ne sera pas cité dans les journaux, pas de grand-messe à Notre-Dame pour elle, c'est un fait divers rien de plus. Pour autant, notre jugement est-il à ce point aliéné quand nous sommes horrifiés par des attentats guère moins meurtriers qu'une nationale un week-end d'été ? Est-ce seulement une question "d'émotion" et de "symbole" ?
Je pense que les jouissances sadiques et exhibitionnistes qui ont accompagné les mises à mort créent une épouvante justifiée. Le rituel religieux et la mise en scène macabre érigent la violence en haut fait, déjà en modèle. Ce qui commence à se dire de l'état des cadavres énucléés du Bataclan sonne comme un avertissement. Il y a dans ces meurtres une dose de haine et d'orgie qui a de quoi effrayer.
Tout dépend du sens que l'on donne au "symbole". Il me semble en tout cas que l'on est fondé à s'interroger sur la nature de ces meurtres et à les trouver, au-delà du nombre de tués, plus dévastateurs que d'autres ; ils s'attaquent triomphalement au besoin de sécurité des humains, et au lien qu'ils ont besoin de créer avec les autres et avec leur milieu. C'est leur raison d'être.
C'est en vain qu'on interroge la personnalité de leurs auteurs. Rien que du vide. Sinon, comme explication, et je vous rejoins là-dessus, chez eux "l'abolissement des frontières" dont vous parlez, et une absence apparente de peur, à laquelle je ne crois cependant pas. Je les crois au contraire tellement hantés et hypnotisés par l'angoisse de la mort qu'ils la donnent et s'y engouffrent eux-mêmes pour ne plus la subir.
Rédigé par : Lucile | 29 juillet 2016 à 13:26
@ agecanonix | 29 juillet 2016 à 11:09
Je propose quatre hypothèses non contradictoires (pouvant coexister chez le même individu) pour expliquer ces conduites collaboratrices :
- corruption
- séduction / admiration
- conversion
- identification à l'agresseur
Sur le chapitre particulier de la "séduction/ admiration", il est notable qu'une certaine admiration pour l'image militaire de l'Islam existe déjà dès le XIXe siècle.
Actuellement, nombre de militaires éprouvent une véritable admiration pour cet aspect de la culture arabo-musulmane... ainsi peut-être que pour les langueurs sensuelles d'un Orient fantasmé encore colonial ?... (Langueur sensuelle qui fut largement utilisée par des espionnes palestiniennes de la "grande époque", qui pouvaient ainsi recueillir sur l'oreiller des informations confidentielles... mais la chair est faible, n'est-ce pas)
Quant à l'arabophilie de bon nombre de membres du corps diplomatique, elle se trouve tant de fois associée à un antisémitisme patent...
Rédigé par : protagoras | 29 juillet 2016 à 12:59
@ calamity jane
Et hop ! le type qui ne sait même pas ce qu'est un Concordat !
Ce ministre des Cultes est un véritable ignare en matière de religions - ou assimilées.
Et cela n'a rien de surprenant vu d'où il sort, mais il aurait au moins pu faire l'effort de se renseigner ou simplement de se faire conseiller.
Mais c'est quand même inquiétant pour nous car il montre chaque jour qu'il n'a vraiment rien compris à l'islam, à sa nature, à son histoire, à ses constantes et à la psychologie qui en découle.
Mais hélas, il n'est pas le seul dans ce cas, il y en a d'autres comme lui dans la classe politique, y compris chez les présidentiables de la fausse droite.
Et son Concordat islamique, avec qui va-t-il le signer ?
Avec Abou Bakr al-Baghdadi al-Husseini al-Qurashi ?
Rédigé par : Exilé | 29 juillet 2016 à 12:54
Mêmes argumentaires, mêmes conséquences futures...
http://www.slate.fr/story/110735/impot-cultuel-mosquees-allemandes
Rédigé par : protagoras | 29 juillet 2016 à 12:20
@Robert Marchenoir
Lucile a parfaitement raison d'écrire que les raisons de l'immigration turque en Allemagne sont économiques. C'est la réalité historique.
Vous écrivez que les informations que vous avez trouvées "ne vont pas en ce sens", mais que "toutes tendent à montrer que ce sont les gouvernements qui "les ont fait venir", pour des raisons politiques et non économiques".
Quelles sont les données qui "tendent à montrer" cela ?
Vous devez parfaitement savoir que l'Allemagne a signé avec la Turquie un traité sur l'immigration de travailleurs turcs en 1961. Traité qui comportait une clause de rotation, supprimée en 1964. Ce sont des faits, pas de la spéculation.
Ce traité répondait aux besoins de main-d'œuvre dans une Allemagne dont l'économie tournait à plein régime.
La fable d'une Allemagne répondant à des pressions des États-Unis "qui voulaient faire plaisir à la Turquie et soulager ses problèmes de chômage, parce qu'ils (et nous) en avions besoin comme allié contre l'URSS", c'est justement...une fable. Ça n'existe pas.
Il faut d'ailleurs souligner que sur le sujet, des accords germano-turcs datent de l'époque d’Otto von Bismarck, qui n'a peut-être pas de sa vie rencontré un Américain.
Aux termes de ces accords, des futurs cadres de la révolution des Jeunes-Turcs se rendaient en Allemagne pour y recevoir des formations militaires.
S'agissant de l'immigration algérienne en France, il est pour le moins fumeux de prétendre qu'elle aurait été "décrétée par le gouvernement pour faire plaisir à l'Algérie".
Il est ridicule de dire que la main-d'œuvre algérienne a été imposée au début du siècle dernier dans les industries françaises par "on". Ce n'est pas comme cela que ça marche.
Dans le feu de la reconstruction, les industries françaises ont d'abord recouru à une main-d'œuvre étrangère européenne (italienne, polonaise...), mais elles ont très vite été contraintes d'y intégrer la main-d'œuvre dite "coloniale" jugée plus docile et moins briseuse de grèves.
On n'avait certainement pas besoin que cette main-d'œuvre fût instruite. C'est n'importe quoi, votre histoire.
Et pour une partie de la question de l'immigration algérienne, il faut se reporter aux accords d'Évian qui comportent certaines clauses sur le sujet, et qui n'ont rien à voir avec un quelconque règlement du problème du chômage en Algérie, pour la simple raison que l'on ne peut pas raisonner en ces termes, s'agissant d'un pays qui va entamer sa recomposition et sa reconstruction. On n'a jamais entendu raisonner en termes de taux de chômage pour une économie naissante.
Là encore, on a affaire à une réalité moins triviale.
La France avait besoin de ces travailleurs pour continuer de se moderniser, et l'Algérie nouvellement indépendante avait besoin de rapatrier des devises pour son économie.
Puiser les réponses à des questions aussi complexes dans des théories du complot, c'est un petit peu ridicule.
Tout aussi ridicule l'idée d'une "vraie histoire de l'immigration en France ou en Europe écrite par un historien digne de ce nom (je veux dire, pas par une pleureuse gauchiste subventionnée du CNRS) ".
Cela revient à dire qu'on ne reconnaît que l'histoire qui raconte ce que qu'on veut entendre. Pour mieux raconter des histoires.
L'historien de gauche ou de droite travaille sur des matériaux pour décrire ce qui s'est passé, et si possible, les raisons pour lesquelles les choses se sont passées comme il le décrit. S'il arrive qu'il projette ses propres valeurs ou ses fantasmes sur son objet, ça ne passe pas inaperçu, et ses pairs ne manquent pas de le faire observer.
Prenez un peu de temps pour travailler vos sujets.
Qu'il s'agisse de l'immigration, du port d'arme pour lutter contre le terrorisme, ou de la soi-disant "politique raciale" d'Obama, qui aurait "monté les noirs contre les blancs" (gros éclat de rire).
Rédigé par : Diogène | 29 juillet 2016 à 12:12
@ calamity jane | 29 juillet 2016 à 09:15
Quelques réponses d'Omar Khayam :
Autrefois, quand je fréquentais les mosquées,
je n'y prononçais aucune prière,
mais j'en revenais riche d'espoir.
Je vais toujours m'asseoir dans les mosquées,
où l'ombre est propice au sommeil.
Boire du vin, chatouiller des jolies comme des tulipes,
C'est mieux que des cafarderies, des hypocrisies.
S'ils sont damnés, tous ceux qui font l'amour et qui boivent du vin,
Ah ! qui donc voudra voir le Paradis ! qui ?
Une cruche de vin, les lèvres de l'aimée, sur le bord d'une pelouse,
Ont tari mon argent, ont ruiné mon crédit...
Toute la race humaine est vouée au Ciel ou à l'Enfer,
Mais qui jamais est allé en Enfer, qui jamais revint du Ciel ?
....et de Cao Xueqin
"Quand le faux devient vrai, le vrai lui-même n'est plus qu'un mirage. Quand le néant devient réalité, la réalité à son tour bascule dans le néant."
Rédigé par : protagoras | 29 juillet 2016 à 11:12
@ protagoras | 29 juillet 2016 à 08:52
Je me demande si Cazeneuve ne se serait pas converti à l'Islam et s'il ne serait pas rentré chez les Frères musulmans, secte bannie en Egypte et interdite chez les Anglais !
Vous allez me dire que tout cela n'est qu'une propagande électorale !
Si j'étais militaire je saurais quoi faire de Cazeneuve, de son Premier ministre et du calife suprême Hollande... mais faut pas rêver nos généraux n'ont plus rien entre les jambes et juste un bel uniforme et une bonne paye (vie sécurisée, logement, voiture de fonction avec chauffeur) !
Rédigé par : agecanonix | 29 juillet 2016 à 11:09
@Catherine JACOB | 28 juillet 2016 à 19:03
"En fait, la France a peur parce que les hommes n’ont plus peur de rien et ont désappris de se gouverner eux-mêmes."
En fait seule cette phrase aurait suffi même si je ne suis pas tout à fait d'accord avec elle. Je n'ai pas trop bien compris votre raisonnement. Il faudrait reprogrammer votre GPS. "Faites demi-tour" :).
En fait les gens ont peur de tout car on les a déresponsabilisés des conséquences de leur actes quotidiens. On leur a désappris la notion d'instinct et de sauvegarde. Je le vois tous les jours. Un exemple quelconque : le gosse ne conçoit plus de faire du vélo sans ses protections mais s'approchera d'un cheval ou d'une vache avec son veau parce qu'ils sont gentils, eux ! Vous aurez aussi le gosse qui fera du saut à l'élastique sans élastique en se jetant d'un pont dans le gave de Pau à l'eau glacée comme dernièrement. Trois jours d'articles de journaux avec marche blanche, messe évangélique, cellule psychologique et tout le toutim et pourquoi pas une plainte à la clef pour l'absence de barrières à l'endroit adéquat ?
Jamais la répression n'a été aussi féroce pour ce qui est de la circulation automobile ajouté aux sécurités ajoutées à nos petits bolides. Vous passez immédiatement à la toise financière pour la moindre infraction car le fait de prendre son véhicule fait de vous un délinquant certifié. Les routes sont jalonnées de palombières en l'air ou roquetières au sol situées comme il se doit aux endroits les plus appropriés. Vous êtes dans le collimateur, les yeux rivés sur votre compteur de vitesse.
Alors qu'on laisse à la communauté musulmane avec les mosquées salafistes les outils pour notre destruction. Même les nids de frelons asiatiques font l'objet de plus d'attention.
La schizophrénie est reine.
Je me demande parfois si le terrorisme n'est pas un allié de circonstance pour nos dirigeants quels qu’ils soient comme d'ailleurs les "no borders" mondialistes.
C'est la guerre de l'ombre et nous sommes tirés comme des lapins.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 29 juillet 2016 à 10:57
@Ellen
Maître Berton, les droits de l'homme tel que vous les définissez ne s'appliquent plus à un terroriste islamiste ayant assassiné 130 vies humaines innocentes (...)
En fait, nous avons là une illustration de cette tragi-comique religion des droits de l'homme, construite autour d'un homme abstrait, impersonnel, sans histoire, sans passé, sans environnement, alors que dans bien des cas nous assistons à un antagonisme total entre certains droits de l'homme d'un côté et d'autres du même tonneau de l'autre.
Et notre justice (?) actuelle a trop souvent tendance à ne considérer que les droits de l'homme des criminels en faisant l'impasse sur ceux des victimes, qui n'ont que le droit de se faire massacrer sans protester et surtout sans chercher à se défendre...
Rédigé par : Exilé | 29 juillet 2016 à 10:45
@ MS
Et inversement. Théoriquement. Mais, pratiquement, le communautarisme provient essentiellement de ce que la France était hier présentée par sa classe politique comme le pays des droits de l'Homme alors qu'elle l'est aujourd'hui comme un pays de race blanche et de religion chrétienne. Autrement dit, comme un pays où les beaufs ont toutes les raisons de se prendre pour des rois.
C'est uniquement cette présentation, qui date de la première campagne de N. Sarkozy pour l'élection présidentielle, qui a commencé à mettre l'état de droit à la torture. C'est uniquement cette présentation qui a progressivement fait accepter la beaufitude comme la norme française.
L'état de droit demande un degré de civilisation que nous sommes en train de perdre. Sûrement pas à cause de l'islam, même pas à cause de Daech qui tente de profiter de la beaufitude ambiante pour accélérer un chaos civil qui était inévitable. Mais à cause de ce qu'il est bon d'appeler l'épisode Sarkozy dans lequel nous évoluons encore et que nous devons clore d'une manière définitive.
Je vais même me permettre d'aller plus loin : je pense que le traitement de choc que nous fait subir cette vague d'attentats peut avoir un effet positif sur l'éveil de la conscience collective française. Une fois que la guerre contre Daech sera gagnée (et elle le sera bientôt), la beaufitude qui mettrait encore en cause l'Islam de France alors qu'il a aujourd'hui un comportement exemplaire face aux provocations des beaufs redeviendra intolérable dans le discours public et retrouvera sa place dans les égouts avinés des bars.
Rédigé par : Garry Gaspary | 29 juillet 2016 à 10:27
@protagoras
Et hop ! le type qui ne sait même pas ce qu'est un Concordat !
Je conseille à B. Cazeneuve de se documenter sérieusement sur ce mot et d'arrêter de nous faire passer
des vessies pour des lanternes ! Lanterne j'en aurais bien fait un adjectif qualificatif... Mais je vois d'ici le regard réprobateur de Monsieur Bilger... :-)
Rédigé par : calamity jane | 29 juillet 2016 à 09:53
Pire ! en poussant la réflexion.
Pour avoir droit à des "vierges" qui n'ont rien vécu, il faudrait
massacrer des êtres vivants pour être libre de "violer" des vierges au paradis ?!
Qui peut accepter cela ?!
Ce n'est plus une religion rétrograde, c'est antédiluvien ! en essayant d'être sympa !
Rédigé par : calamity jane | 29 juillet 2016 à 09:33
Peur de qui ? De quoi ?
S'il m'arrive de penser que certaine religion qui aimerait bien s'imposer avec ses interdits de vie, s'attribue même le paradis de la manière la plus tragique qui soit cad tuer et être attendu par les soixante-douze (qui les aurait comptées) vierges vêtues de noir dont on ne voit même pas
le visage parce qu'il est cadenassé, alors que dans notre culture le paradis viendrait après le purgatoire et que seul l'enfer reçoit ce qui ont renié la vie sur terre... c'est-à-dire massacré par exemple ! il m'arrive aussi de ne pas avoir peur de leur vanité !
Texte contre texte et après on verra si on emploie d'autres moyens !
Rédigé par : calamity jane | 29 juillet 2016 à 09:15
Gagné (et je n'en suis pas content pour autant !)
http://www.bfmtv.com/politique/bernard-cazeneuve-reflechirait-a-un-concordat-avec-l-islam-1019994.html
@Lucile | 28 juillet 2016 à 21:59
Sans vouloir faire de la propagande freudienne, les réponses cliniques se trouvent dans "malaise dans la culture" et "l'avenir d'une illusion".
Les modulations comportementales sont des avatars acquis par l'imprégnation extérieure, l'éducation, les mythes, les figures exemplaires etc.
Exemple: l'immense différence entre Islam et Judaïsme tient, selon moi, dans le fait suivant : l'image valorisée, hiérarchiquement exemplaire, dans l'Islam, est celle du guerrier ; dans le judaïsme, celle de l'Erudit (héritage archaïque de la prêtrise érudite égyptienne ?)
Rédigé par : protagoras | 29 juillet 2016 à 08:52
@Catherine JACOB |e 28 juillet 2016 à 19:03
Mille fois bravo pour vos écrits qui s’efforcent de ramener à une juste appréciation, et donc relativiser les attentats ayant ensanglanté notre pays.
"En fait, la France a peur parce que les hommes n’ont plus peur de rien et ont désappris de se gouverner eux-mêmes"
A mon humble avis nombre de nos concitoyens vivent et s’indignent au rythme des emballements sélectifs de nos médias. Ceux-ci ne fonctionnant que dans l’instantanéité privilégient ce qui est le plus spectaculaire : seuls l’audimat ou les tirages comptent.
La résilience de notre classe politique est proche de zéro, et tend hélas à progressivement s’étendre à nombre de nos concitoyens. En 1940 à Coventry et à Caen en 1944 pour ne citer que ces exemples parmi bien d’autres, on savait alors mieux se tenir.
Dans nos sociétés occidentales contemporaines la réalité de la mort, et surtout violente, est devenue insupportable. On l’occulte ou au mieux on ne veut la voir qu’au travers du prisme de statistiques abstraites, mais a contrario on est dans l’hystérie face à ses manifestations spectaculaires et factuelles. Staline, éminent spécialiste en crime de masse, disait : 100 à 200 morts violentes sont un drame, 10 à 50 000 ce n’est qu’une statistique.
Rédigé par : Trekker | 29 juillet 2016 à 01:15
La France a peur et quand elle a peur, elle tombe toujours dans le même excès de chercher à expliquer l'horreur des uns par la défaillance du système. Rejetant inlassablement la faute sur les uns ou les autres en simplifiant à outrance des phénomènes complexes.
L'humain est barbare par nature et la canalisation de cette barbarie repose sur la combinaisons de plusieurs facteurs que nous n'arrivons pas à évaluer. C'est pourtant en cherchant les sources qui mènent certains hommes à en arriver à exprimer cette barbarie que nous pourrons l'endiguer, non plus dans la seule réaction mais aussi dans l'anticipation.
Après chaque catastrophe, on parle de sécurité, de droit, de géopolitique mais trop rarement des disciplines qui permettraient de cerner les origines de la barbarie pour pouvoir agir dessus avec les organes exécutifs et législatifs : sociologie, psychologie sociale, psychiatrie.
Sans détermination des causes, on ne pourra soigner la maladie dont souffre notre société.
Rédigé par : Nassyha | 28 juillet 2016 à 23:54
Une belle et première victoire. Le Conseil d'Etat a rejeté la plainte de Maître Frank Berton, jugeant qu'il n'y avait aucune atteinte à la vie privée de son client Salah Abdeslam en isolement à Fleury-Mérogis et que les vidéosurveillances continueront à le surveiller. Merci aux juges des référés d'avoir pris une décision très intelligente.
Dans mon précédent commentaire, j'avais dit que si j'étais juge, je mettrais sa plainte à la poubelle. C'est chose faite.
Mais voilà que Frank Berton nous remet son client sur le tapis. Pas content de la décision de justice de maintenir les vidéosurveillances dans la cellule de son client, il menace de saisir la Cour européenne des droits de l'homme. Je ne vois pas où est l'atteinte à la vie privée que de voir quelqu'un se brosser les dents ou prier. On le fait tous et personne ne s'en plaint. C'est plutôt sain, non !
Maître Berton, les droits de l'homme tel que vous les définissez ne s'appliquent plus à un terroriste islamiste ayant assassiné 130 vies humaines innocentes et en ayant grièvement blessé des centaines d'autres, physiquement et psychiquement. Vous devriez penser à toutes les familles des victimes et éviter une seconde fois de leur infliger d'autres souffrances. Aujourd'hui, le droit de votre client est de rester en vie et de remercier notre démocratie de lui offrir le gîte et le couvert gratuitement et un avocat de votre pointure payé sur nos impôts.
L'angélisme face au terrorisme doit avoir ses limites et j'espère que la Cour européenne des droits de l'homme, dans ce cas exceptionnellement terrifiant, confirmera la décision des juges.
Rédigé par : Ellen | 28 juillet 2016 à 23:23
@Rupert
Ce que vous dites sur l'Algérie, pays de misère comme on aime à le répéter outre-Méditerranée, est si vrai !
La France détestée de père en fils pour ses méfaits pendant 132 ans, mais aussi la France si enviée pour des réussites que les Algériens n'ont jamais approchées...
Lorsque je m'y rends c'est pour entendre des jérémiades terribles sur l'absence d'avenir, le chômage endémique et le poids des traditions : mariages arrangés entre cousins, espionnage insupportable pour les rares esprits libres. Impossible de déroger au ramadan et de sortir des cercles familiaux. Impossible de vivre une vie d'occidental où la liberté de réunion, l'égalité entre les sexes et la sécularisation de la société sont entrées dans les moeurs...
Une minorité enrage devant cette impossibilité qui laisse de marbre la plupart des autres, qui persistent à traiter les Français de "roumis" et de "gaouris" (du turc gavur ou kefir en arabe = impie).
Rédigé par : caroff | 28 juillet 2016 à 22:08
@protagoras 16 : 38
D'accord dans l'ensemble, mais il peut y avoir malgré tout une transmission inconsciente de leur histoire et de leur ressentiment de la part des parents.
Pourtant, je suis surtout frappée de voir combien ces terroristes, au sadisme exacerbé, mais faibles, influençables et infantiles, semblent le jouet d'un "surmoi archaïque", féroce et tout-puissant. Je me demande si on peut trouver une explication dans l'éducation qu'ils reçoivent. Ils suivent une trajectoire apparemmentt hasardeuse qui les mène les uns après les autres au crime et à la mort. Je me demande ce qui relève de la religion, de la culture et de l'éducation dans leur parcours. Le fait que certains jeunes de culture française suivent le même chemin, plaide pour une explication autre que simplement culturelle. On ne voit guère en tout cas comment l'école ou des services sociaux pourraient les remettre d'aplomb. Il faudrait pourtant trouver le moyen d'enrayer cette fabrique de monstres.
Rédigé par : Lucile | 28 juillet 2016 à 21:59
La France a peur, parce que la France se laisse aveugler par l’arbre qui lui cache la forêt !
Par exemple : le nombre de tués sur les routes de France est passé de 4709 en 2005 à 3464 en 2015 (Le Monde).
Par conséquent, sans qu’il eût été nécessaire de pondre des lois liberticides à la louche, on observe donc sur dix ans une diminution sensible des accidents mortels sur les routes :
- 89 tués en 2006 par rapport à 2005, soit, grosso modo, le même nombre de sauvés cette année-là que de tués sur la promenade des Anglais le jour de la Fête nationale 2016.
- 345 tués en 2007 par rapport à 2006 et ainsi de suite, et en 2015, -1 245 tués par rapport à 2005. Ce qui représente un net succès des opérations de prévention, surveillance et sensibilisation qui n'ont pas nécessité la création de brigades de gardes rouges (紅衛兵 ; Hóng wèi bīng) ni de transformer les îles Kerguelen en Guantanamo français.
On peut donc dire que la police fait globalement son travail et pourtant je ne sais plus trop lequel de ses syndicats veut lui voir adjoindre des pigistes volontaires pour la soulager du travail de secrétariat au profit du « vrai travail de police de terrain ».
Qui dira cependant combien d’erreurs administratives se sont retrouvées à l’origine de catastrophes, notamment judiciaires - j’ai en tête par exemple une erreur de fax dont il a été amplement question en son temps ici même - et ne verra pas qu’en vingt ans, les homicides, meurtres et assassinats ont baissé de 64 % (2112 hommes contre 1025 femmes tués entre 1995 et 2013, mais proportion inverse s’agissant des violences conjugales : 121 femmes tuées sous les coups de leur conjoint en 2013 contre 25 hommes également décédés sous les coups de leur épouse ou compagne), ni que selon le criminologue et responsable de l'ONDRP, Christophe Soullez, « on tue moins en France qu'aux siècles précédents » (Le Monde du 06/05/2015).
Même dans la police il n’y a pas de sots métiers, il n’y a que, comme partout, de sottes gens ou incompétents. Les îles Kerguelen sont-elles le remède à l’incompétence de quelques-uns ??
En 2014, cent onze accidents d'avion dans le monde ont représenté un total de 1320 morts ; la moyenne étant de deux crashs d'avions pour un million de vols, ils ont fait plus de bruit médiatique que "les persécutions atroces, inhumaines et inexplicables dans de nombreuses parties du monde, et surtout parmi les chrétiens d’Orient", selon les mots du pape François.
Donc, de même qu’on continue de voyager en voiture (moins cher et moins polluant avec BlaBlaCar), en train (malgré 413 accidents en France, contre 107 en Angleterre, 80 tués contre 57 et le fait qu’on nous ait appris que de ce point de vue en 2011 la SNCF avait surpassé British Railways qui est une compagnie privée), on continue de voyager en avion (y compris avec des compagnies low cost).
Il convient toutefois d'apporter cette correction que la disparition du vol MH370 de Malaysia Airlines en mars, la destruction par un missile du vol MH17 de la même compagnie au-dessus de l’Ukraine et l’accident du vol AH5017 d’Air Algérie, en juillet ont causé 653 morts, ce qui représente près de la moitié des décès liés à des accidents d’avion de cette même année.
Toutefois, tout comme l’assassinat d’un vieux prêtre sur les marches de l’autel d’une petite église d’une petite ville - ville toutefois au cœur géographique d’un nœud de vipères djihadiste repéré de longue date en Normandie par les services de renseignements -, nous fait presque oublier la tuerie de Nice, ces 653 morts nous touchent davantage que les 667 autres, lesquels 667 autres nous touchent davantage que le nombre de décès liés au VIH passé de 1267 en 1997 à 381 en 2011, lesquels nous touchent davantage que les 3464 décès en 2015 sur les routes - nombre inférieur cependant aux 4200 décès annuels dus aux infections nosocomiales -, lesquels nous indignent davantage que le nombre de décès dus à une surdose (ou overdose qui en Europe a représenté 6500 morts en 2012 soit 17 morts par jour, principalement du fait des opiacés), lesquels nous touchent davantage que le nombre de décès attribuables au tabac qui serait de 73 000 décès annuels en France, lesquels nous fâchent davantage que les 150 000 décès dus sur notre territoire au cancer en général qui n'est cependant plus une maladie mortelle sans remède, dont 85 000 chez l’homme et ainsi de suite.
Pourquoi ?
Je n’ai pas d’autre idée, ni d’autre réponse sur ce sujet, que la dimension symbolique, laquelle induit la façon de se projeter dans l’événement tragique ainsi que le degré d’émotion, surtout collective, largement amplifiée par tous ceux qui surfent ensuite d’une façon politico-médiatique sur sa vague.
Bien que survenu dans l’océan Indien, le crash du vol 370 de la Malaysia Airlines avait tout du mystère du triangle des Bermudes.
D’innocents passagers d’un avion de ligne se sont fait descendre par un missile dans le cadre d’un conflit qui ne les concernait pas, l'armée ukrainienne et les séparatistes pro-russes, opposés lors de la guerre du Donbass, s'accusant mutuellement d'avoir abattu l'appareil : encore la Malaysia ! Se profile alors le spectre du mauvais œil.
On se protège des persécutions en leur opposant une forme de déni. On n’en parle pas ou alors quand les cris sont trop dérangeants, on leur envoie nos forces armées mais on ne s’y intéresse pas véritablement, parce qu'on ne peut pas imaginer avoir à la souffrir sous nos propres cieux.
Pour la majorité de nos concitoyens, les persécutions sont derrière nous et, vu que pour la plupart, l’Histoire c’est ce qui raconte des événements… passés, et donc que « le passé c’est le passé », selon la formule bien connue des séries américaines, elles sont même tellement derrière nous qu'elles sont entrées dans une autre dimension spatio-temporelle et que certains envisagent froidement de créer les circonstances favorables à la survenue d’événements pires que le mal qu’elles seraient censées soigner, en mettant en place de soi-disant « gardes », tour de passe-passe sémantique pour « milices », est sidérant.
Je ne parle pas là, bien évidemment, des vrais réservistes. De son vivant, mon père était réserviste (capitaine de réserve très exactement), donc je sais que cela implique une sorte de formation continue de la personne rendue à la vie civile, et justement, parce que je sais cela, je crains le pire avec les « réserves citoyennes de jeunes citoyens » ; mais bon, on sait désormais que seule « la jeunesse » intéresse véritablement ce gouvernement qui fait systématiquement litière de l’expérience, vu que les vieux renards sont moins faciles à séduire que les jeunes corbeaux !
Je pense en fait que chacun est touché différemment et aussi touché différemment à chaque époque de sa vie.
Par exemple j’ai pleuré comme une madeleine en regardant les funérailles de Diana à la télévision, mais vraiment, j’ai cependant gardé les yeux secs tout en étant profondément remuée et émue par la bouche cousue au sens premier du terme, de jeunes Iraniens et lorsque le Cardinal Vingt-Trois dit que l’anéantissement de l’armée de l’état islamique ne réglera pas le problème du fanatisme et qu’il faut enfin nous poser les bonnes questions (je cite de mémoire), je pense qu’il a raison.
Maintenant qu’il ne puisse pas s’empêcher de stigmatiser à cette occasion « la légalisation des déviances » c’est, quelque part, de bonne guerre, si tant est qu’il y ait de bonnes guerres et non pas seulement des aveux d’impuissance à avoir pu régler autrement les conflits.
Je me demande toutefois si ce qu’il voulait dire par là, avant la critique du « mariage pour tous », ce ne serait pas tout simplement que l’abolissement en effet de certaines limites par ce qui se veut du « progrès scientifique », par exemple celle de l’atome avec la fission nucléaire, puis celle de la procréation avec Dolly, puis celle de la vie et de la mort avec la légalisation de l'euthanasie ou tout comme, conduit tout naturellement à monter sur le trottoir pour contourner le barrage à l’entrée de la promenade des Anglais, ou à violer l’espace sacré d’un autel parce que cet espace sacré n’existe plus comme tel dans la conscience de certains, pas plus que n'existe la vie des victimes autrement que comme vie à ôter et non à respecter.
En fait, la France a peur parce que les hommes n’ont plus peur de rien et ont désappris de se gouverner eux-mêmes.
Rédigé par : Catherine JACOB | 28 juillet 2016 à 19:03
@Achille | 28 juillet 2016 à 15:19
Je pense au contraire que la situation actuelle a beaucoup à voir avec la guerre d'Algérie. Il ne vous a sans doute pas échappé que la plupart des terroristes passés à l'acte en France depuis plusieurs décennies à présent sont d'origine algérienne. C'est un pays qui ne va pas bien, dont les habitants ont émigré par centaines de milliers et en particulier vers la France, et dont l'identité nationale est largement fondée sur le rejet de l'ancienne puissance coloniale - d'ailleurs souvent au prix de mensonges éhontés. La guerre d'Algérie vue par le FLN, ça vaut son pesant de cacahouètes (nombre de morts algériens multiplié par dix ou plus, expériences sur des prisonniers etc.). Ces mensonges sont couramment propagés par la communauté algérienne en France, comme en témoignent régulièrement les professeurs chargés d'enseigner cette période de l'histoire, ou comme j'ai pu le constater moi-même en discutant avec des Français d'origine algérienne - et qui étaient, de mon point de vue et au vu de leurs idées, plutôt des Algériens dotés d'un passeport français.
La plupart des 200 000 Français restés en Algérie ont dû quitter le pays dans les décennies qui ont suivi l'indépendance, poussés vers la sortie par la dégringolade économique du pays, la montée de l'islamisme et les mesures vexatoires prises à l'encontre des non-arabes. Ce n'est pas un pays où la tolérance religieuse et le "vivre-ensemble" sont à l'ordre du jour.
Une partie de la diaspora présente en France constate l'état de corruption politique et de délabrement économique de l'Algérie, et en tire les conséquences en tâchant de s'assimiler. D'autres, par contre, fantasment sur le paradis perdu et rêvent de faire rendre gorge - au sens propre comme au sens figuré - à ces salauds de Français. L'Islam est un catalyseur de cette rancœur, de cette rancune transmise de génération en génération contre la France et ses symboles parmi les nombreux perdants issus de l'immigration algérienne en France, restés tout en bas de l'échelle sociale par manque de moyens et d'envie.
Rédigé par : Rupert | 28 juillet 2016 à 18:51
Le président du CFCM Dalil Boubakeur invite les musulmans à aller à la messe ce dimanche pour prier dans l'église la plus proche de chez eux. D'accord, nous les femmes on va occuper les mosquées sans leur permission.
Curieusement il ne parle qu'au nom du prêtre malheureux assassiné par ces deux islamistes sanguinaires et oublie les 84 personnes assassinées le 14 juillet, les 130 victimes du Bataclan, l'Hyper Cacher, les deux policiers égorgés dans les Yvelines, etc. etc.
Dalil Boubakeur a-t-il reçu des recommandations de F. Hollande et de sa bande pour nous faire croire qu'il peut y avoir encore l'unité nationale, effritée depuis longtemps ? Hollande est capable de tout, c'est un as de la roublardise. Mais ça ne prend plus.
Rédigé par : Ellen | 28 juillet 2016 à 17:24
@Achille | 28 juillet 2016 à 15:19
"Je crains simplement que les remugles de cette époque ne remontent à la surface"
J'entends bien, mais encore une fois, il ne faut pas se tromper de génération.
Les gens du "commun", qui s'indignent, qui ragent, qui, banalement, "en ont marre" (ne serait-ce que des voilées et de leur marmaille mal élevée qui envahissent leurs écoles...), n'ont, pour la plupart, aucun passé de famille "coloniale", non plus que de traditions militaires ou militaristes, non plus que de tradition "maréchalesque" et tout le toutim : tout cela, ça ne leur dit rien.
C'est bien de ça qu'il s'agit ; les rancoeurs issues des décolonisations leur sont étrangères ; la "tradition" des ratonnades étudiantes des années 70 (type "GUD) également...
Ce n'est donc pas des "remugles", des "souvenirs familiaux" fondateurs d'une identité passée qui les animent.
Ces gens ordinaires (appartenant tous à la catégorie beauf selon GG, qui a tendance à simplifier) sont vierges d'un imaginaire post-colonial.
Les paras (dont parlaient mes parents avec appréhension, mais j'étais trop petit pour comprendre), ça n'existe plus en tant que force susceptible d'agir, de renverser un gouvernement ; ça ne fascine pas.
Ce qui se passe dans les têtes ne peut plus se réduire à des réminiscences, plus du tout... Si des choses explosent, ce sera sous une forme assez inconnue, difficile à simplifier (je ne crois guère, en France, à des pogroms ou à un coup d'Etat militaire) et approuvée par le pékin moyen.
Rédigé par : protagoras | 28 juillet 2016 à 16:38
The Independant consacre un article au fait que la plupart des media français ne publient plus de photos des auteurs d'attentats terroristes.
http://www.independent.co.uk/news/world/europe/normandy-church-attack-france-isis-islamic-state-media-newspapers-tv-bans-names-attackers-photos-le-a7159431.html
Les réactions des lecteurs sont intéressantes, la plupart négatives, y voyant surtout du "politiquement correct". "Cela peut aider le gouvernement à enfoncer obstinément la tête dans le sable ; d'autre part, si on n'identifie pas correctement le crime, comment le combattre ?". Ils s'inquiètent de ce que ça renforce les "puissants" dans leur tendance "à cacher la vérité au public, comme au Nouvel An, lorsque les radios et télés allemandes ou suédoises ont tenté de cacher les événements de Cologne". "Ça fait penser aux modèles suédois et allemand", ce sont "les tactiques" de la "Lunge Press". "Je pense, dit l'un, qu'il est dangereux de supprimer de l'information, ça transforme les événements en une guerre secrète et ouvre la voie aux théories conspirationnistes". "Nous avons le droit de savoir qui commet ces crimes et pourquoi, c'est l'une des premières choses que les gens veulent savoir" (ils craignent qu'on en vienne ensuite à ne pas mentionner le caractère islamiste des tueries). Enfin, un blogueur ironise sur la BBC parlant du meurtre d'un prêtre "innocent". "Je présume, écrit-il, que la BBC connaît des prêtres coupables" (effectivement, la remarque de la BBC induit que si la victime n'est pas "innocente", son égorgement se justifierait plus ou moins...).
Rédigé par : Lucile | 28 juillet 2016 à 16:15
Qui peut me répondre en toute franchise : pourquoi les femmes musulmanes ont-elles interdiction de venir prier à la mosquée et seuls les hommes y sont-ils autorisés, et même obligés ?
Rédigé par : Ellen | 28 juillet 2016 à 16:10