Michel Rocard est mort à l'âge de 85 ans et les hommages de droite et de gauche ne manquent pas depuis le 2 juillet. Unanimes. Je les crois sincères. Quand j'ai appris sa disparition, j'ai pu constater, à Europe 1, autour de moi l'émoi, la tristesse, déjà la nostalgie.
La radio a diffusé un certain nombre de réactions et pas la moindre fausse note n'est venue perturber ce climat d'union nationale. Certes la mort, en général, fait taire au moins dans l'instant les aigreurs, les critiques mais pour lui il m'a semblé que ce n'était plus de la convention mais un respectueux et authentique consensus.
Si on veut résumer, Michel Rocard, au-delà des joutes politiques classiques et des controverses partisanes, de ces débats sans lesquelles la vie démocratique serait fade, n'a eu qu'un seul véritable ennemi : François Mitterrand. Celui-ci ne l'a jamais supporté et au fil du temps Michel Rocard le lui a bien rendu.
Deux visions du pouvoir, de la société, deux tempéraments aux antipodes l'un de l'autre, une conception intelligemment morale de la chose publique pour Michel Rocard et brillamment cynique pour Mitterrand. C'était moins des antagonismes de fond, des divergences conceptuelles qui les avaient dressés l'un contre l'autre que cette hostilité qui naît quand tout dans une nature vous heurte, vous exaspère. Et que le temps et l'existence ne cessent pas de la nourrir, de l'irriguer.
La complexité prétendument hermétique de Rocard selon Mitterrand était compensée sur l'autre plateau de la balance par l'immoralité politique de Mitterrand selon Rocard.
Après sa mort, Michel Rocard s'était "lâché" de plus en plus. Il n'avait plus rien à cacher ni à ménager et cette passion de la vérité qui l'avait toujours habité, qui était, si j'ose dire, sa marque de fabrique fondamentale, a donné à tous ses propos, à chacune de ses interventions médiatiques, cette tonalité d'effervescence intellectuelle courtoise, cette allure inimitable de paradoxes stimulants et expliqués, cette conviction où la provocation jamais gratuite n'avait pour finalité que de permettre une meilleure compréhension des idées, de l'avenir, de la France et du monde.
L'existence devait lui paraître si douce sans ce regard sévère, impitoyable, parfois lucide posé sur lui. Celui de François Mitterrand qui l'avait tout de même nommé Premier ministre en espérant son échec et qui, seulement du bout des lèvres et de l'esprit, avait salué certaines de ses réussites. Plutôt occupé à rendre de plus en plus malaisé l'exercice d'une charge dont au fond, pour lui, Michel Rocard n'était pas digne.
Ayant beaucoup lu sur Michel Rocard et parcouru aussi ce qu'il disait de lui-même, j'ai toujours eu l'impression qu'il s'était senti en quelque sorte "petit garçon", obligé de démontrer ce qu'il valait et qui il était, face à deux êtres : son père et François Mitterrand.
Le concert de l'émotion suscité par la mort de Michel Rocard se fonde, au risque d'être sommaire dans l'analyse, sur quatre caractéristiques qui sont rarement réunies dans une même personnalité.
Une extrême intelligence grâce à laquelle il déchiffrait remarquablement le réel et avait l'intuition du futur.
Une aptitude à l'action et un désir de changer les choses qui n'en faisaient pas un penseur de laboratoire mais un idéaliste pragmatique, un intellectuel soucieux de mettre en oeuvre, de rendre opératoires les fulgurances et les visions qui lui donnaient toujours une idée, une hypothèse d'avance. il n'aurait pas pu écrire que des livres. Il lui fallait la politique qui est la seule manière d'incarner pour tous ce qu'on juge nécessaire.
Le courage car il n'était pas facile, à une certaine époque, de faire preuve de l'audace de la modération, de tenir bon sur le rôle capital de l'économie, de dénoncer les ignorances et d'afficher une adhésion à la social-démocratie qui, pour les idéologues, n'était même pas une deuxième gauche mais une fausse gauche, une droite déguisée. Il a tenu bon et a exprimé, à chaque fois que sa conscience et l'exigence de vérité le lui dictaient, les remarques ou les critiques jetant un trouble, de l'intelligence, de la rupture dans le conformisme orthodoxe et superficiel de beaucoup de ses adversaires.
Enfin la courtoisie à la fois personnelle et républicaine. Qui n'était pas contradictoire avec sa vigueur dans les débats et les disputes mais au contraire les permettait. Quand la correction de la forme est une évidence, la politesse un réflexe, on peut tout entier se concentrer sur le fond.
Il y a quelque chose d'émouvant et d'étrangement prémonitoire dans le fait que Michel Rocard a en quelque sorte livré "son testament politique" dans Le Point (propos recueillis par Caroline Galactéros, Olivia Recasens et Emmanuel Berretta) du 23 juin. Il faudrait tout citer, tant il se livre dans ce très long entretien, avec une liberté et une sincérité inouïes - pressentait-il qu'il n'aurait jamais plus l'opportunité d'être aussi près de sa vérité - aux échanges que les questions pertinentes suscitent.
Cela va de "Notre gauche est la plus rétrograde" à "Les Allemands ont, après-guerre, envoyé Marx aux oubliettes de l'Histoire pour se rallier à l'économie de marché. Pas la France".
Cela va de "Alain Juppé un homme sage, responsable et compétent..." à "Mitterrand était un homme de droite", ce que le début et la fin de sa vie politique ont clairement démontré.
Cela va de "Macron comme Valls ont été formés dans un parti amputé. Ils sont loin de l'Histoire" à "Pour faire une campagne électorale, il suffit de recopier des discours écrits par d'autres. C'est de cela que la France crève".
Cela va de "Le problème de François Hollande c'est d'être un enfant des médias.Sa culture et sa tête sont ancrées dans le quotidien. Mais le quotidien n'a à peu près aucune importance..." à "Les pays scandinaves montrent la voie, celle d'une organisation plutôt harmonieuse, sans trop de conflits, et respectueuse des biens collectifs : éducation, santé, transports publics et environnement".
C'est une mine que ses réponses et tout est de la même veine. Un feu d'artifice que plus rien n'entrave dans son jaillissement. Peut-être le seul point commun entre Mitterrand et lui : l'approche de la mort les a rendus incroyablement authentiques. Débarrassés de ces mille prudences qui stérilisent la pensée et prétendent justifier, ennoblir le mensonge.
Une anecdote personnelle pour terminer.
Quand le conflit entre François Mitterrand et Michel Rocard était à son comble, avant 1974, pour la future élection présidentielle et que le second bénéficiait d'une forte adhésion de l'opinion publique, j'avais écrit un article dans Le Monde pour soutenir sa cause en soulignant qu'il proposait aux citoyens une double avancée : une politique à la fois progressiste et pragmatique, une gauche acceptable et une conception du pouvoir plus obsédée par la substance à y mettre que par le rituel et le narcissisme. Un pouvoir qui serait rendu à la nation au lieu d'être confisqué comme un bien personnel.
Je me souviens de sa réponse écrite si aimable. Elle me signifiait que ma gentillesse à son égard oubliait qu'on ne faisait rien "sans parti". De fait, Michel Rocard qui, pour ses ambitions, était un piètre tacticien a été en un rien de temps balayé par Mitterrand qui a été le candidat socialiste en 1974.
Michel Rocard ne va pas manquer qu'à la gauche.
@ Mary Preud'homme
Bien sûr que je sais qu'on peut AVOIR ETE victime et ne plus l'être. Je ne me permettrais pas d'avancer que vous êtes mytho, je décrivais juste les deux seules méthodes EFFICACES pour combattre les préjugés. Méthodes, vous en conviendrez, difficiles même si pas impossible, à mettre en oeuvre au moment où on est victime... Et souvent, aussi, après, ce pourquoi la victime qui témoigne n'est pas victime pour moi, mais passe dans la catégorie héros. Comme quelqu'un qui né pauvre devient riche, il peut se sentir solidaire des autres ou de son passé, mais il est riche, non ?
Comme vous avez une ascendance noble, êtes mère de commissaire, difficile de vous imaginer autrefois victime, si pas impossible, d'autant qu'au moment où elles subissent, en général les victimes ne parlent pas comme vous. Difficile mais pas impossible, je vous vois bien héros. Eh oui, le héros surmonte, comme vous, le passé. Le problème, j'y reviens, c'est que votre méthode, comment dire ? votre ton de révolte rétrospective maintenant que j'y pense, ne peut convaincre que les convaincus (convaincus des droits des victimes, convaincus de votre bonne foi...).
Je ne vous conseillais pas d'essayer d'être publiée, une démarche intime, mais puisque vous nous dites, en somme, bien des choses de votre vie, d'aller plus loin. Mais si exceptionnelle que vous soyez, les héros ne courent pas les rues, c'était peut-être trop demander.
N'ayant jamais voulu vous offenser et honorant les héros, je me contenterai de vous saluer bien bas en espérant que d'autres vous fassent crédit de votre passé de victime et de votre présent de redresseur de tort, un peu brutal parfois - ceci dit d'autres le sont bien plus à qui on ne le reproche guère.
Rédigé par : Noblejoué | 13 juillet 2016 à 14:46
@ Noblejoué | 10 juillet 2016 à 15:45
Vous confondez être et avoir été (en l'occurrence victime... Vous référer à la définition). Comme si, selon vous, l'on ne pouvait témoigner de ce que l'on a vécu une fois surmonté le traumatisme de l'exclusion et de la persécution. Quant à exposer en long et en large cette expérience, ce n'est pas le lieu ici, pas plus qu'argumenter sur un blog (pour convaincre des sceptiques). Blog à ne pas confondre avec un forum. Et tant pis si je passe aux yeux de certains pour une demeurée illettrée doublée d'une mytho... Cela ne me fait ni chaud ni froid !
Oui j'ai écrit et continuerai à écrire sans grand espoir d'être publiée j'en conviens. L'essentiel à mes yeux étant que mes petits-enfants puissent s'enrichir et profiter de cet héritage de mon vécu qui leur reviendra en tout premier.
Rédigé par : Mary Preud'homme | 12 juillet 2016 à 21:31
@ Mary Preud'homme
Vous victime, blanche avez-vous dit récemment, enfant d'aristocrate, mère de commissaire ? Victime de quoi, je me le demande ? Je vous le demande, tiens.
A moins qu'il ne s'agisse de vos proches ? Vous dites "celui de mes très proches"...
Si c'est bien cela, vous n'êtes pas, selon moi, une victime... Un héros, plutôt, un sauveur de victimes. Et n'est-ce pas mieux ? Ne préférez-vous pas être celle qui aide ses proches que celle qui ne fait que subir avec eux ?
Pourquoi ne pas raconter votre vie s'il y a quelque chose à enseigner pour ne plus faire de victimes et que vous renâclez à un effort théorique ? Il y a des victimes qui narrent leur vie pour montrer que faire des victimes, c'est mal. Et ça a un certain impact... La science et l'émotionnel, ça marche, la loi, moins, que voulez-vous, sinon les lois ne seraient pas si mouvantes, de nos jours.
Donc, puisque vous donnez votre nom et évoquer les vôtres, ne pas en parler davantage ? Sauf risques pour eux, après tout, ils n'ont rien demandé.
Vous savez, ce récit serait certainement une arme plus puissante que d'essayer d'empêcher Robert Marchenoir de parler.
Il y a deux conséquences graves au peu de liberté d'expression dans notre pays.
1, mais tout le monde s'en moque, la diminution de la liberté, et partant de la créativité intellectuelle.
2, l'affaiblissement de la cause des victimes. Pourquoi ?
a .Trop de gens s'imaginent que des causes défendues par la loi sont fausses, que la vérité se défendant d'elle-même, on leur cache quelque chose. Et les gens de se sentir persécutés car contraints au silence, et les gens même, parfois, de tomber dans les théories du complot.
b. Les défenseurs des victimes deviennent paresseux. Ils se reposent sur la loi, et perdent de leur tranchant dans les débats. La loi, la loi ! Les faits, les idées, l'articulation des arguments ? A d'autres. Vous voyez, cela rend vos adversaires plus forts et vous plus faibles. Inquiétant ! Vous, au moins, essayez de débattre, mais êtes emportée par ce flux.
Il y a des héros-victimes et des victimes-héros, mais c'est rare, le héros ayant plutôt tendance à agir, la victime à subir. Vous ne semblez pas vraiment subir, vous vous flattez d'une ascendance-descendance pas exactement opprimée, d'où je déduis que vous n'êtes pas une victime... Mais qui sait ?
Donc ?
Rédigé par : Noblejoué | 10 juillet 2016 à 15:45
@Noblejoué
"Votre comparaison n'est pas pertinente, vous n'êtes pas une victime..."
Encore une affirmation gratuite. Que savez-vous de ma vie, de mon parcours tant en France qu'aux Etats-Unis, Haïti etc. et de celui de mes très proches (conjoints et enfants) qui sont aussi une partie de moi ?
Surtout ne perdez pas de temps en vaines répliques dès lors que vous ne savez absolument rien sur le sujet.
Rédigé par : Mary Preud'homme | 10 juillet 2016 à 12:38
@ Mary Preud'homme
Votre comparaison n'est pas pertinente, vous n'êtes pas une victime. Et les héros sont fatigués s'ils ne veulent pas s'entraîner pour lutter.
Mais bon, je veux bien admettre qu'à un moment, on en a tant fait qu'on en vienne à penser qu'on n'en peut plus d'attendre que ce qu'on a voulu advienne.
Rédigé par : Noblejoué | 10 juillet 2016 à 03:00
@Noblejoué | 09 juillet 2016 à 20:20
Vous êtes décidément incorrigible. Vous me faites penser à quelqu'un qui dirait à un déporté revenant d'un camp de concentration où il a passé la moitié de sa vie : "Vous devriez lire des livres sur la question, ça vous instruirait et vous rendrait aussi moins susceptible, plus patient, plus compréhensif avec vos tortionnaires et ceux qui s'en réclament... Après tout ils sont libres d'avoir leur opinion".
Dois-je préciser que je n'ai rien à voir non plus avec les théories fumeuses des antiracistes compulsifs ? Ces derniers avec les racistes haineux représentant l'avers et le revers d'une même médaille. C'est d'ailleurs ce que proclamait le pasteur ML King, même si sa pensée a souvent été déformée et son exemple peu suivi tant par les Noirs que par les Blancs, comme on peut en juger près de soixante ans après le début de son combat.
Rédigé par : Mary Preud'homme | 09 juillet 2016 à 23:02
@ Herman Kerhost
"À la lecture du post d'Achille il m'a semblé que son objectivité était ironique et qu'il admettait discrètement le contraire mais qu'il ne pouvait soutenir Robert Marchenoir qu'il déteste bien plus que vous."
Cette phrase m'a fait sourire. Je n'ai pas lu assez attentivement tout le monde, et observé les alliances des gens entre eux, mais elle sonne vrai, de telles choses se passent tout le temps.
Voyons ma "critique" des deux rôles principaux de la dispute.
Je pense que Mary Preud'homme a raison de ne pas être raciste, mais tort de ne pas essayer de se donner la peine d'argumenter. Les arguments d'autorité passent mal de nos jours, et son autorité, à vrai dire celle de chacun sur le blog, est évidemment très relative... Comme la question des préjugés racistes l'intéresse apparemment assez pour s'énerver, elle devrait rediriger son énergie à essayer de lire des ouvrages susceptibles d'étayer ses vues et se calmer pour argumenter. Du travail, c'est vrai, mais Einstein ne disait-il pas qu'il est plus difficile de désintégrer un préjugé qu'un atome ?
Et moi, je dis, prouver l'inexistence de quelque chose, une infériorité des Noirs, par exemple. En fait, il faudrait dire, j'ai vraiment l'esprit de l'escalier, c'est ce que j'aurais dû dire à Robert Marchenoir, que c'est à qui prétend à l'existence d'une chose, l'infériorité en l'occurrence, de la prouver, comme d'ailleurs c'est au juge de prouver l'accusé coupable et non à ce dernier qu'il est innocent.
Enfin, si on veut aller au fond des choses, je pense que la science finira par montrer de quoi l'Homme est fait, voire, je crois pouvoir l'annoncer, permettre à chacun d'augmenter ses capacités.
Je ne vais pas réduire Mary Preud'homme à son antiracisme et son énervement excessif et finalement contre-productif. Elle a raison de défendre la police, et a, comme beaucoup, un ton particulier, à mon avis reconnaissable, en somme, vivant.
Je pense que Robert Marchenoir a raison de montrer les failles argumentatives de chacun et de défendre ses idées. Je ne vais pas me venger d'une mauvaise conscience éventuelle à ne pas lire des ouvrages pour mieux contredire ses idées en lui interdisant de les avoir. A mon avis, ce sont les personnes les plus concernées par un combat, celles qui en perdent leur sang-froid, de le mener. Soit que je sois trop cool pour me sentir une mission, soit qu'elle soit autre, je lis ce que je suis ma propre voie... Enfin, je ne vais pas réduire Robert Marchenoir à son racisme, il a raison il s'agit de ne pas tomber dans l'angélisme face à l'islamisme, et savoir que si la violence engendre la violence, la non-violence engendre, en général, le cas Gandhi est particulier, la soumission.
Rédigé par : Noblejoué | 09 juillet 2016 à 20:20
@Mary Preud'homme
À la lecture du post d'Achille il m'a semblé que son objectivité était ironique et qu'il admettait discrètement le contraire mais qu'il ne pouvait soutenir Robert Marchenoir qu'il déteste bien plus que vous.
Je suis désolé mais le ton employé par Robert Marchenoir ne doit pas faire oublier que sur le fond il a totalement raison. Je ne reviendrai pas dessus, le monsieur a tout dit, violemment peut-être mais dans une forme qui mérite le respect des admirateurs de sublime réplique.
Il n'est pas compliqué de comprendre la nature de votre premier post où vous l'avez bassement attaqué sur ses écrits sans manifestement vous y être intéressé le plus petitement, la fameuse "diarrhée verbale"... lorsque l'on connaît le climat de vos derniers échanges sur les précédents billets. Votre commentaire n'était donc qu'une pique lancée contre un commentateur qui a eu le malheur de vous remettre à votre place précédemment. Evidemment cela doit laisser un goût amer, mais n'autorise pas pour autant des coups bas comme celui dont vous avez fait usage, admettez-le et votre honneur sera sauf, parce que là, vous vous enfoncez...
Je ne sais pas ce que vous avez voulu dire par : "Encore un qui aime les Sumo gonflables ! Grande gueule dans le virtuel mais plus personne dans le réel ! Normal ça se dégonfle et ça chiale à la première égratignure !" mais ça ne sent pas très bon.
Rédigé par : Herman Kerhost | 07 juillet 2016 à 20:03
@ sbriglia
Puisque vous en remettez une couche, permettez-moi d'ajouter que l'impartialité d'Achille est d'autant plus à son honneur que je ne l'ai jamais ménagé, voire parfois égratigné quand nous n'étions pas d'accord !
Rédigé par : Mary Preud'homme | 07 juillet 2016 à 12:59
@ vamonos | 06 juillet 2016 à 22:09
C'est terrible de voir les gens répéter bêtement ce que les médias et les livres d'histoire ont écrit. Les colons... les colons... les colons... alors que l'expression "une main devant, une main derrière" décrit bien la situation des pieds noirs arrivant en France métropolitaine, réfugiés chez eux et que la gauche voulait rejeter. J'ai connu mon beau-père jurant en pataouète et faisant mine de cracher sur l'écran de télévision quand apparaissait le général de Gaulle.Trahison.
Mon épouse réfléchit parfois à retourner "là-bas" pour simplement poser devant le panneau indicateur d'Aïn Tedles, peut-être aussi retrouver son copain d'enfance Daïba et beaucoup pleurer.
http://i.skyrock.net/0492/56520492/pics/2951877979_1_3.jpg
Rédigé par : hameau dans les nuages | 07 juillet 2016 à 10:03
@ vamonos | 06 juillet 2016 à 22:09
Cela sent le vécu. Merci pour ce témoignage fort !
Oui, pour beaucoup de déracinés l'épreuve fut terrible, qu'il s'agisse de ceux que l'on nommait globalement "pieds-noirs" ou des harkis regroupés dans des camps.
Rédigé par : Mary Preud'homme | 07 juillet 2016 à 09:43
@Achille
"Et pour la circonstance je donnerais plutôt le point à Mary, en toute objectivité bien sûr ! :-)"
Hélas, hélas, depuis Mary a oublié Flaubert : "la bêtise consiste à vouloir conclure".
Encore plus quand le commentaire mérite le carton rouge.
Rédigé par : sbriglia@Achille | 07 juillet 2016 à 09:29
@Robert Marchenoir 23h28
Enfin un état sans concession de la présence de la madame pseudophobe dans cet espace ; et, ce qui ne gâte rien, écrit par un Monsieur.
De mémoire, cette madame aimait les tartines indigestes d'un commentateur qui ne pratique plus ici.
Tout de même, l'étonnement est à son comble lisant qu'elle est aussi capable de dénigrer des patronymes !
Le coup du "mail à l'éditeur" une vraie perle. :)
Rédigé par : calamity jane | 07 juillet 2016 à 08:07
@ Savonarole | 06 juillet 2016 à 21:36
Ce n'est pas une querelle mais un lynchage en règle. Avec des spectateurs friands de méchanceté et de coups bas sans risque qui applaudissent et en rajoutent... A vomir !
Tout ça parce que Mary a ironisé sur les posts interminables de cet individu, notamment l'un d'entre eux constitué pour l'essentiel de liens et de copié-collé. Un pavé qui devait avoisiner les 4000 mots !
Rédigé par : ADC | 06 juillet 2016 à 23:32
@vamonos | 06 juillet 2016 à 22:09
Beau témoignage.
Rédigé par : Savonarole | 06 juillet 2016 à 22:30
@Mary Preud'homme | 06 juillet 2016 à 17:57
Houlà ! Cela respire le contentieux, transpire le revanchard, l'altercation qui éclabousse et pour finir la frustration rentrée qui déborde.
Surtout s'éloigner du débat et pour les pieds d'argile s'abstenir.
Le Tour de France arrive dans la plus belle région du monde (bien sûr), les montagnes sont sublimes, ce jour-là mon noisette est encore meilleur. L'air pur à tous les lacets, la doucitude des habitants, le bonheur sans accrocs.
Rédigé par : Giuseppe | 06 juillet 2016 à 22:12
@Achille
J'ai lu des mots durs : révisionnisme, habitants chosifiés, consternant et caetera. Je considère qu'il est un peu de mon devoir de relever la tête quand j'entends ce genre de propos. La liberté d'expression vaut aussi pour moi. Dans une démocratie, un voix vaut un vote et j'ai tout autant le doit de m'exprimer que vous. Le sujet a dévié certes, et alors ? Vous auriez préféré que tout le monde jette des fleurs à Rocard, c'est raté ! L'extrême gauche ne peut pas faire table rase du passé, mission impossible, on n'est pas au cinéma.
Certes, je n'étais pas à Oran le 5 juillet 1962, toutefois j'ai connu une vieille dame qui était chez elle ce jour-là, rue du Tertre dans le cinquième arrondissement de la wilaya d'Oran où l'on parlait un drôle de patois que je vais parfois mettre entre parenthèses dans la suite du texte. Quand les hommes sont rentrés dans son appartement, ils ont fouillé partout, elle n'était pas une jolie jeune femme (une wouapa), elle n'était plus qu'une vilaine vieille femme (une féa) elle a crié très fort, ils sont partis. Elle vivait seule dans cet appartement qu'elle avait loué toute sa vie. Elle était à la retraite depuis qu'elle avait vendu le fonds de son petit commerce pour payer les études de droit de son fils qu'elle avait eu sur le tard. On est loin des clichés du riche propriétaire terrien qui aurait chosifié ses journaliers ! La vieille dame est restée prostrée deux jours jusqu'à la visite d'un homme qui s'occupaient des personnes âgées solitaires. Elle a enfin accepté de le suivre, quelque chose avait cassé en elle, enfin. C'était probablement l'une des dernières chrétiennes de son quartier. Il a porté une petite valise, elle a pris son sac (le cabasète), ils sont allés à l'aérodrome de la Sénia. Elle ne sait pas combien de temps elle a attendu, elle a fini par entendre son nom, un employé lui a montré la porte d'embarquement pour monter dans un avion. Elle a quitté le pays où elle avait vécu toute sa vie.
Quelques jours plus tard, je l'ai rencontrée dans la banlieue parisienne, ma mère m'a traduit ce qu'elle disait, le peu de mots qui sortaient de sa bouche fatiguée, je n'ai jamais oublié. Elle s'exprimait dans l'argot des Oranaises, celui qui mélangeait l'espagnol, le français et l'arabe. Dans la wilaya d'Alger, les gens parlaient un autre argot, plus proche du français et du provençal. Vers Bonn, le phrasé avait des consonances françaises, italiennes et siciliennes. Mais je parle d'un peuple qui n'existe plus, d'une culture qui a été diluée et qui se perd, il reste de moins en moins de gens qui ont connu la rue du Tertre à Oran, qui ont vécu là-bas.
Rédigé par : vamonos | 06 juillet 2016 à 22:09
Mary, une mauvaise querelle ne doit pas durer indéfiniment.
Un hurluberlu avait propagé avec humour une fausse citation de Napoléon "une querelle entre deux officiers français sur le champ de bataille ne devrait pas faire plus de 50 000 morts !"...
On n'en est pas loin.
Rédigé par : Savonarole | 06 juillet 2016 à 21:36
@ Trekker
D'accord sur tout, sauf que pour Canaris il n'était nul besoin que les Anglais se livrent à une "manipulation", c'était un authentique résistant au nazisme, mais il a trahi son pays et fut pendu.
Brown, Anthony Cave. The secret servant : The Secret Life of Sir Stewart Menzies, Spymaster to Winston Churchill. MacMillan, New York - 1987
"Le rapprochement de Canaris avec les alliés était tellement efficace que les Russes craignant une alliance anti-soviétique ordonnèrent à Kim Philby d'établir un plan pour assassiner Canaris. Kim Philby demanda à Menzies l'autorisation pour cette exécution (qui lui refusa).
Certains spécialistes considèrent que l'apport de Canaris fut au moins aussi précieux que celui d'Ultra et que la conjonction des deux donna aux alliés un avantage décisif."
Rédigé par : Savonarole | 06 juillet 2016 à 21:12
@ Giuseppe | 06 juillet 2016 à 13:34
Encore un qui aime les Sumo gonflables ! Grande gueule dans le virtuel mais plus personne dans le réel ! Normal ça se dégonfle et ça chiale à la première égratignure !
Rédigé par : Mary Preud'homme | 06 juillet 2016 à 17:57
@ Xavier NEBOUT |e 05 juillet 2016 à 10:30
J’ai lu comme vous le livre de Bernard de Boishéraud, mais je pense qu’il fait fausse route en toute bonne foi sur l’assassinat de Darlan. J’avais omis dans mon précédent post de souligner le rôle d’intermédiaire (conscient ou inconscient ?) du comte de Paris, entre les services secrets britanniques (SOE ou plus certainement MI6) et les conjurés royalistes qu’ils abandonnèrent après ce meurtre.
Cette affaire porte bien la marque des actions les plus tordues initiées par Churchill pendant la Seconde Guerre mondiale, et mise en oeuvre par ses services secrets (Mi 6, un certain département du Foreing Office, etc.). Voir entre autres comment ils ont manipulé l’amiral Canaris, toujours par des intermédiaires non officiellement liés à eux, et sans parler de Rudolf Hess... qu’ils firent assassiner via un commando des SAS, après plus de quarante ans de détention, quand Gorbatchev voulut alors libérer ce vieillard !
@ Xavier NEBOUT |e 06 juillet 2016 à 11:46
Totalement d’accord avec votre propos sur l’Algérie, et cette guerre stupide que mena la France de 1954 à 62. Ne pas oublier que son initiateur de fait fut un certain François Mitterrand, cela lors de la réunion début novembre 1954 à Batna qu’il initia avec les responsables militaires et politiques. Edifiant, il refusa de faire mentionner dans son compte rendu officiel, concernant les suspects alors arrêtés, « Vous les fusillez » : cette consigne ouvrit le début de toutes les exactions ultérieures (cf le général Beaufre). Sous le même Mitterrand ministre de la Justice en 56 / 57, le nombre des guillotinés à Alger atteignit son apogée.
Rédigé par : Trekker | 06 juillet 2016 à 15:37
@ Robert Marchenoir | 04 juillet 2016 à 18:45
Il faut reconnaître que Robert est le Sumo par excellence, qui plus est j'adore leur excellent Nikka.
Rédigé par : Giuseppe | 06 juillet 2016 à 13:34
@Exilé
Vous dénoncez en fait un travers de la république : l'impossibilité en état de guerre de donner publiquement raison à l'ennemi même si on le pense, et puisqu'on est en république, l'impossibilité pour un homme public de le dire à qui que ce soit.
Tout le monde savait bien que le maintien de l'Algérie en France était intenable, et qu'il fallait trouver un mode d'association.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 06 juillet 2016 à 11:46
@Robert Marchenoir
Merci pour vos longs commentaires. Et mon Dieu, oui, qu'elle est sotte.
Rédigé par : Rupert | 06 juillet 2016 à 10:36
@ Achille | 05 juillet 2016 à 23:02
Votre objectivité vous fait honneur.
Rédigé par : Mary Preud'homme | 06 juillet 2016 à 00:40
Mary Preud'homme | 05 juillet 2016 à 18:20 | 04 juillet 2016 à 22:13 | 04 juillet 2016 à 19:33
C'est marrant comme une femme mûre, en France, se sent autorisée à :
1. Insulter un commentateur qui n'a pas prononcé un mot la concernant, sous prétexte qu'un autre (Franck Boizard) a osé dire du bien de ce que la cible de ses invectives avait écrit.
2. Insulter la mère de ce commentateur pour faire bonne mesure (ce qui est, je suppose, le signe d'un féminisme de bon aloi).
3. S'abstenir d'apporter la moindre contribution sur le sujet à propos duquel elle cherche querelle à autrui (l'oeuvre de Michel Rocard).
4. Reprocher ses vices à elle au commentateur qu'elle insulte.
5. Se vanter d'une prétendue ascendance "aristocratique" (après s'être vantée d'une descendance policière), ce qui est censé lui servir de blanc-seing pour son comportement inqualifiable qui vaudrait, normalement, une paire de claques à une petite fille.
6. Remettre le couvert pour donner des leçons de "courtoisie" et "d'absence de vaine polémique", après avoir soi-même déclenché une polémique sans objet par pure mesquinerie, parce qu'elle ne supporte pas que son mépris et sa haine pour un autre commentateur ne soient pas universellement partagés.
C'est un peu comme Rocard qui prétend donner des leçons d'histoire, dans la même phrase où il explique que l'Ukraine n'est pas un pays indépendant. Et qui donne des leçons de "respect" et "d'amour des étrangers" après avoir insulté en bloc les Britanniques, les Suisses et les Européens de l'Est.
C'est sûr que se contenter d'écrire : "A en juger par le développement sans queue ni tête et cette diarrhée verbale incoercible, c'est indubitablement une réponse politique pur jus", en guise de réponse à un travail de cinq ou six pages étayé sur de nombreux documents, de nature à alimenter le débat sur le sujet du jour, c'est le signe d'une courtoisie sans faille et d'un mépris de toute vaine polémique.
Le fait même que de tels comportements puissent se rencontrer ailleurs que chez des voyous manifestes, le fait même qu'on puisse les trouver chez des gens capables de s'exprimer d'une manière qui dénote un certain niveau social, le fait qu'ils se produisent sur un blog d'une certaine tenue et non sur la page Facebook d'un adolescent ou d'un rappeur, le fait qu'ils se manifestent chez une femme et de surcroît une femme d'un certain âge, montrent à quel point la société française est atteinte de pourriture morale avancée.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 05 juillet 2016 à 23:28
@ Herman Kerhost | 05 juillet 2016 à 20:42
"Avec les gens intelligents j'ai des conversations intelligentes, avec les gens gentils j'ai des conversations aimables, et avec les têtes de pioche, je latte." (Robert Marchenoir)
Oui on dirait du Raoul Volfoni dans les Tontons flingueurs, sauf que dans le film, c’est lui qui se prend régulièrement des pains dans la tronche par Fernand Naudin…
Quand on fait les comptes, ce ne sont pas toujours les plus grandes gueules qui gagnent la partie.
Et pour la circonstance je donnerais plutôt le point à Mary, en toute objectivité bien sûr ! :-)
Rédigé par : Achille | 05 juillet 2016 à 23:02
Mary Preud´homme est vraiment dans toutes les réponses. Elle va supplanter les obsèques nationales de Rocard.
(J'ai quand même du mal à croire que Rocard a demandé des obsèques nationales et un hommage aux Invalides. Tout juste n'a-t-il pas refusé la suggestion de ses courtisans en mal de charisme, mais de là à réclamer. Ou alors ce sont les ravages de la maladie)
Mais qu'a-t-il pris à Pascale Bilger de lui avoir demandé de revenir (aux dires de la concernée) après sa énième démission ?
Ce blog devient un vrai miroir de l'Assemblée nationale.
Arrêtez, elle va à nouveau fuguer, mais rassurez-vous, elle n'ira pas loin.
Vous m'avez lassé... ce qui ne veut pas dire que je démissionne.
Rédigé par : stephane | 05 juillet 2016 à 22:44
Pas facile d'admettre sa pauvritude quand on a plus fort que soi à qui parler.
J'ai arrêté de me fâcher avec Robert Marchenoir il y a longtemps, et je bénis le jour où j'ai compris que le plaisir se trouvait ailleurs. Je ne suis pas toujours en phase avec les idées du Monsieur, mais bon sang que ça fait du bien de lire ses commentaires molotov ! Ça réveille grave !
"Avec les gens intelligents j'ai des conversations intelligentes, avec les gens gentils j'ai des conversations aimables, et avec les têtes de pioche, je latte."
Merci a Mary d'avoir provoqué un grand rire explosif sous mon toit. Ne soyez pas meurtrie, prenez plutôt un pas de côté...
Rédigé par : Herman Kerhost | 05 juillet 2016 à 20:42
Rédigé par : sbriglia@RM et Mary P. | 05 juillet 2016 à 11:40
Apparemment mon cher vous confondez phrases cultes et incultes ! De même que votre protégé intarissable sur tous les sujets confond culture et copié-collé...
Et si je m'étais laissée aller à une réplique de son niveau plutôt que du mien beaucoup plus civilisé, j'aurais sans doute éprouvé un certain triomphalisme sur le moment, mais en même temps pollué cet espace dédié à des échanges sinon toujours courtois, du moins sans vaine polémique. Un savoir-vivre minimum que l'on doit à notre hôte...
Rédigé par : Mary Preud'homme | 05 juillet 2016 à 18:20
@ Exilé & sylvain
Désolé mais vous jouez sur les mots, vous vous dérobez et même vous appesantissez sur des faits sans aucun rapport avec le sujet que j’évoquais, cela afin de ne pas justifier vos soi-disant sources sur Michel Rocard porteur de valises du FLN. Peut-être mesurez-vous maintenant toute l’infamie, et le mensonger de votre affirmation ?
Le fait de condamner politiquement les opérations en Algérie d’alors, ce n’était alors nullement une trahison au profit de l’ennemi car nous n'étions pas en guerre officiellement. Vous semblez avoir oublié que de 1954 à 62, ces opérations furent par tous les gouvernements successifs dénommées « opérations de maintien de l’ordre ». Il fallut attendre plus de vingt ans, pour qu’enfin le mot guerre fut employé officiellement !
A contrario les Français assurant le transit de sommes collectés par le FLN afin d’acheter des armes, étaient bien coupables d’intelligence avec une organisation subversive ayant recours à la violence : réseau Jeanson entre autres.
A votre aune, les Français condamnant la politique menée en Nouvelle-Calédonie en 1986 / 88 par Chirac-Pasqua-Pons et Lafleur, étaient eux aussi des traîtres à la France.
Rédigé par : Trekker | 05 juillet 2016 à 17:34
Le voilà au point mort.
Rédigé par : Alex paulista | 05 juillet 2016 à 17:22
@Exilé
"Oui ou non Michel Rocard a-t-il accepté le fait d'avoir été rangé parmi ceux qui".
Il a fait une demande en ce sens ?
La vérité, c'est que personne de sérieux n'a mis sur la place publique une accusation aussi stupide. A part J.M. Le Pen il y a deux jours. Mais on dira que c'est Le Pen et tout le monde comprend.
Et pour ceux dont vous vous rappelez qu'ils ont observé pendant l'occupation une neutralité bla bla bla. Déjà, si vous vous rappelez des comportements des gens pendant l'occupation, ça jette un léger trouble quant au crédit qu'il convient d'accorder à de tels souvenirs. "Je me rappelle", avez-vous dit.
Mais comment a-t-on fait pour les distinguer, ces personnes dont vous parlez ?
Avez-vous des noms de personnes ou de lieux ?
En réalité, vous n'êtes qu'un personnage répugnant et stupide qui ne sait pas quoi inventer pour se rendre intéressant.
La liberté d'expression a des avantages nombreux. Sa plaie, c'est les ahuris de votre espèce.
Rédigé par : Diogène | 05 juillet 2016 à 15:44
@sylvain
Pas de quoi s'indigner.
"Dire que l'homosexualité est une tendance sexuelle anormale et hop ! discrimination insulte injure homophobe !".
Vous n'avez pas tort. Ceux qui profèrent de telles âneries sont juste des sots et il n'est pas vraiment nécessaire d'en dire davantage.
Que voulez-vous, les gens sont méchants avec vous.
Honnêtement, vous vous prévalez de votre hétérosexualité, très bien.
Je suis hétéro et je n'ai pas besoin de m'en prévaloir, ni de me justifier.
Cette liberté doit être laissée à ceux qui n'ont pas cette inclination.
C'est tout simple.
Après, on peut encore vous l'expliquer, si vous n'avez toujours pas compris.
Homosexuel contrarié ? Pour ça il doit sans doute y avoir des groupes de parole. Et ne venez pas nous casser les pieds avec vos démons.
Pour le caractère moyenâgeux et guerrier de l'islam, je ne peux que vous renvoyer à une étude même sommaire de l'histoire du catholicisme, si vos œillères vous le permettent.
Rédigé par : Diogène | 05 juillet 2016 à 15:14
Excellente la réplique de Robert Marchenoir ! On se croirait dans un film d'Audiard ! Mary, je vous apprécie et j'ai toujours grand plaisir à vous lire : vous êtes une femme de caractère mais parfois il ne faut pas toucher au grisbi sinon vous vous attirez la phrase culte !
On peut penser ce qu'on veut de Robert Marchenoir : aucun sur ce blog n'argumente comme lui et il ne lâche jamais sa proie.
Quand on veut débattre avec lui il faut être au niveau sinon aller à la cueillette des champignons.
Rédigé par : sbriglia@RM et Mary P. | 05 juillet 2016 à 11:40
@Trekker
Sur l'assassinat de Darlan, je vous recommande le livre de Bernard de Boishéraud que l'on trouve sur Internet.
L'assassinat de Darlan a été décidé en petit comité sous l'égide du comte de Paris après que la négociation avait avorté par la faute de d'Astier de La Vigerie en état de maladie mentale et ne voulant pas s'adresser à un simple général de brigade.
Ceci dit, Darlan était bien le pire ennemi que l'Angleterre ait à redouter à l'issue d'une défaite allemande alors inéluctable, tant elle n'aura eu de cesse de se battre contre la France, et là de manière évidente, avec l'aide de de Gaulle qui fit passer son ambition personnelle avant les intérêts de son pays.
Dans l'échange de ses intérêts contre ceux de l'Angleterre, de Gaulle fut un traître à la solde de Churchill.
Avec Darlan, c'était la grandeur de la France retrouvée et réconciliée à la fin de la guerre, avec l'aide des Américains, sans de Gaulle ni les communistes, avec un Commonwealth à la française dont l'Angleterre ne voulait surtout pas, et avec lequel les Américains se seraient accommodés en alternative au communisme.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 05 juillet 2016 à 10:30
@Trekker
Comme Exilé vous proférez cette contre-vérité d’un Rocard porteur de valises du FLN (...)
Vous jouez sur les mots.
Oui ou non Michel Rocard a-t-il accepté le fait d'avoir été rangé parmi ceux qui, d'une manière ou d'une autre, ont fait partie de cette catégorie, même si tous n'ont pas transporté de manière physique des valises pleines d'argent ou d'armes ?
Oui ou non a-t-il pris le parti de ce qu'il fallait bien appeler l'ennemi ?
Je rappelle qu'en 1944 des gens qui n'ont pas collaboré avec l'occupant mais qui se sont contentés d'observer simplement une forme de neutralité qui a été jugée bienveillante ont dû répondre de cette attitude.
Avec Rocard, le stade de la neutralité a été dépassé.
Rédigé par : Exilé | 05 juillet 2016 à 09:36
Le PSU c'était un peu le contraire du Canada Dry. Il changeait le look du socialisme traditionnel, il y apportait une forme de contestation, mais il conservait intactes les croyances marxistes. Les bobos en sont les héritiers, en persistant à vouloir que l'individu trouve son salut dans un collectivisme moral et obligatoire organisé d'en haut.
Je trouve un parfum de nostalgie et d'illusion à ces photos en noir et blanc qui nous rappellent le temps où les intellectuels jetaient un regard indulgent sur Mao, et qui réussiraient presque à nous faire croire que Camus et Sartre étaient du même bord, comme si "l'homme révolté" avait pu être marxiste.
Rédigé par : Lucile | 05 juillet 2016 à 09:34
@Trekker | 05 juillet 2016 à 00:57
On peut accoler le mot diffamation à tout ce qui ne rentre pas dans le registre du politiquement correct, de la pensée unique de gauche et ses lois vichystes.
Dire que l'Islam est une religion moyenâgeuse, guerrière, criminelle, et hop ! diffamation, calomnie, racisme, etc.
Dire que l'homosexualité est une tendance sexuelle anormale et hop ! discrimination insulte injure homophobe !
Par contre dire et écrire à longueur de temps que les gens de droite sont réacs racistes fachos collabos etc., et hop ! vous aurez tous les éloges possibles des gauchistes des lèche-babouches, tous ces vrais fachos de la pensée unique imposée par l'idéologie gauchiste experte en diffamations diverses variées et avariées.
Rédigé par : sylvain @ Trekker | 05 juillet 2016 à 08:41
@Robert Marchenoir 4.7.16 - 20.59 Achille 4.7.16 - 21.58
Merci messieurs pour cet acte de clairvoyance plein de bon sens !
Rédigé par : eileen | 05 juillet 2016 à 07:52
@ Trengalon |e 04 juillet 2016 à 10:05
"Rocard, porteur de valises du FLN, au nom de la doxa socialiste, a aidé l'ennemi à l'en chasser. Il a commis un crime inexpiable contre la nation française. On ne le lui pardonnera jamais"
Comme Exilé vous proférez cette contre-vérité d’un Rocard porteur de valises du FLN, mais comme lui vous vous gardez bien de donner vos sources permettant d’accréditer, ou même de supputer votre honteuse assertion.
Vous pouvez condamner, pour de bonnes ou mauvaises raisons, les positions de Michel Rocard lors de la guerre d’Algérie, ainsi que son parcours et ses idées politiques ultérieures. Mais recourir à ce type de mensonge pour le discréditer, c'est moralement une infamie et juridiquement cela s’appelle une diffamation.
@ Xavier NEBOUT |e 04 juillet 2016 à 18:49
"…l'énorme bévue du même de Gaulle qui a désavoué Leclerc au bénéfice de cet illustre imbécile de d’Argenlieu"
Totalement d’accord avec vous sur ce propos, nommer Leclerc chef militaire - fort clairvoyant, et qui pouvait arriver à une solution négociée - en Indochine et quasi conjointement d’Argenlieu - un « moine soldat » rêvant de restaurer là notre grandeur coloniale relevant d’un passé révolu - gouverneur d’Indochine, était pour le moins contradictoire : énorme bévue par méconnaissance de la situation ? calcul cynique style « avoir deux fers au feu « ?
"…du même de Gaulle……..puis l'assassinat de Darlan par les gaullistes..."
Certes on est loin de connaître tous les ressorts occultes de cette affaire, mais il semble bien que l’instigateur roué de ce meurtre fut Winston Churchill. Ce dernier vouait une haine tenace à Darlan - entre autres pour son attitude et ses responsabilités politiques en 41/42 à Vichy - et son astuce pour cela, fut de manipuler/utiliser de jeunes idéalistes royalistes et certains catholiques de droite. Lire ou relire sur ce sujet « Les coups tordus de Churchill « par feu Bob Maloubier, expert en matière de services spéciaux et qui connut très bien l'Alger de cette époque.
@ Achille & Savonarole
Je bats ma coulpe pour avoir confondu une des oeuvres majeures de L-F Céline avec un des deux très grands films de Michael Cimino. Heureusement que Madame Bilger a corrigé ma bévue, et bien évidemment je l’en remercie.
Rédigé par : Trekker | 05 juillet 2016 à 00:57
Faut pas faire ch... Bob Marchenoir, quand il rédige son commentaire...
A déguster avec un bon bordeaux !
Rédigé par : Herman Kerhost | 04 juillet 2016 à 22:39
@ Robert Marchenoir | 04 juillet 2016 à 20:59
Comme disait ma mère aristocrate qui m'a fort bien élevée :
"la caque sent toujours le hareng"
Je n'en dirai pas autant de la vôtre, question éducation hélas ! Comme quoi l'intelligence n'est pas tout dans la vie...
Rédigé par : Mary Preud'homme | 04 juillet 2016 à 22:13
@ Catherine A | 04 juillet 2016 à 14:02
"Il était honnête ; profondément honnête ; pas du genre à piquer dans la caisse, à planquer sa famille ; ses enfants il est vrai n'avaient pas besoin de ça."
Vous aviez sans doute les yeux de Chimène, et puis utiliser votre véhicule et votre présence, c'est un artifice bien connu, cela fait tellement peuple, là je taquine un peu.
Ensuite, je me souviens d'un reportage sur les exploits d'un grand pétrolier et de ses largesses, je reverrai toujours cette image du journaliste qui demandait à Michel Rocard si celui-ci possédait bien une carte personnelle pour ses propres besoins en carburant, je l'ai vu s'échapper comme un enfant pris la main dans le pot de confiture. C'est resté ancré dans ma mémoire. C'est peu sans doute...
De Gaulle à Londres prenait le soin de différencier ses factures de nettoyage afin de s'acquitter de ses effets strictement personnels.
Je ne vais pas juger l'un par rapport à l'autre, le second nous a sauvés, sans doute avait-il quelques défauts, Yvonne aussi payait ses courses quand elle recevait dans ses appartements privés à déjeuner.
Je passe sur la cérémonie voulue par Charles de Gaulle pour son enterrement, il y avait pensé lui aussi.
Rédigé par : Giuseppe | 04 juillet 2016 à 22:01
Le billet parle du décès de Michel Rocard et de son parcours politique et nous avons droit à une leçon d’histoire de l’Algérie revue et fortement corrigée par des historiens autoproclamés qui nous déversent leurs thèses révisionnistes.
Pour certains ici tous les billets sont bons pour nous prendre la tête avec leurs vieilles rancunes et leurs obsessions. Consternant !
Rédigé par : Achille | 04 juillet 2016 à 21:58
@Mary Preud'homme | 04 juillet 2016 à 19:33
"A en juger par le développement sans queue ni tête et cette diarrhée verbale incoercible, c'est indubitablement une réponse politique pur jus !"
Ah, je vois que la maman du commissaire est en mode troll. Eh bien maman, si vous voulez jouer, on sera deux. Moi je m'adapte, hein. Avec les gens intelligents j'ai des conversations intelligentes, avec les gens gentils j'ai des conversations aimables, et avec les têtes de pioche, je latte.
Nous voyons donc ici que la maman du commissaire est techniquement ce qu'on appelle une illettrée, puisqu'elle est incapable de comprendre un texte simple de plus d'une dizaine de lignes.
Pire : elle est trop fatiguée pour aller jusqu'au bout, et trop vaniteuse pour ne pas la boucler quand ça ne l'intéresse pas.
De mon temps, les gens connaissaient leur place. Les idiots qui étaient incapables de comprendre le dictionnaire ne prétendaient pas que c'était la faute de l'auteur du dictionnaire, les vielleux n'essayaient pas d'expliquer qu'il y avait trop de notes dans les opéras, les gardes-champêtres ne trollaient pas le curé pour lui expliquer qu'il y avait trop de pages dans la Bible, et le pêcheur de morue abstinent n'essayait pas d'expliquer au vigneron que son vin était vendangé trop tard.
Aujourd'hui nous avons Internet, et les mamans de commissaires tiennent le bouquin à l'envers, tout en envoyant un mail de réclamations à l'éditeur parce qu'il est mal imprimé.
Continuez à lire vos contraventions, ça c'est de votre niveau. Et laissez les conversations sérieuses aux grandes personnes.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 04 juillet 2016 à 20:59
@Mary Preud'homme
Rappelons tout de même que s'il y avait avant 1830 des habitants dans ce qui est devenu par la suite l'Algérie - mot et réalité de création française - ceux-ci répartis en diverses tribus étaient alors placés sous la tutelle de l'Empire ottoman à travers sa succursale la Régence d'Alger, qui n'était qu'une province et non pas un Etat constitué.
D'une certaine manière, les Algériens doivent à la France - entre autres bienfaits - le fait d'avoir été libérés du joug...
Rédigé par : Exilé | 04 juillet 2016 à 20:41
@Mary Preud'homme
"Idem du côté de ceux que vous appelez les indigènes"
Le procédé est malhonnête.
J'ai mis des guillemets à indigènes et cela n'a pas pu vous échapper.
D'autre part, si vous entendez écrire une histoire du Maghreb avant 1830, grand bien vous fasse.
Là n'était pas mon propos.
L'argument de la "mise en valeur" de ces terres par les colons est spécieux. Ce n'est pas leur mérite qui est en question.
Admettons que je débarque chez vous, que je refasse les peintures et le carrelage, seul un fou pourrait prétendre de bonne foi que c'est chez moi.
Le fait est que cette terre appartenait à ces populations et il y a eu dépossession par toutes sortes de moyens, sur lesquels il n'est pas utile de revenir ici.
Je peux déplorer que des milliers de gens se soient trouver déracinés après Évian, mais je dois relier leur déracinement à un processus historique auquel leurs ascendants et eux-mêmes pour beaucoup, ont été partie prenante. Le point de départ de ce processus que je sache, c'est bien la colonisation de l'Algérie.
L'histoire est tragique et on ne perd jamais à la lucidité.
Rédigé par : Diogène | 04 juillet 2016 à 20:28
@ hameau dans les nuages
"Seuls peuvent se revendiquer algériens d'origine les kabyles toujours en lutte actuelle contre le pouvoir d'Alger"
Et les Juifs arrivés environ en 70 av JC... qui vécurent en harmonie avec les Berbères (les Numides) ?
C'est à l'arrivée des Arabes et des Turcs que les choses se sont gâtées...
Difficile, en tout cas, de résumer sur un blog l'histoire de l'Algérie !!
Rédigé par : caroff | 04 juillet 2016 à 19:42
@Franck Boizard | 04 juillet 2016 à 17:44
A en juger par le développement sans queue ni tête et cette diarrhée verbale incoercible, c'est indubitablement une réponse politique pur jus !
Rédigé par : Mary Preud'homme | 04 juillet 2016 à 19:33