On parle beaucoup du rapport de la commission d'enquête parlementaire présidée par Georges Fenech sur les attentats de 2015. Il a été rendu public au bout de cinq mois d'auditions et il contient une multitude de propositions disparates mais concernant chacune des séquences dans leur chronologie (Le Figaro).
La temporalité française est d'ignorance ou d'indifférence avant et de préoccupation, voire d'angoisse après. Avant ou après les crimes.
Dans notre tradition, la démonstration absolue que des événements terribles et douloureux sont survenus dans notre pays est donnée par l'existence de commissions qui cherchent à comprendre le passé pour mieux appréhender les menaces de l'avenir.
Tout cela est assez vain parce que c'est répétitif. Une tragédie, une commission, des conclusions, en général on louera celles-ci parce que les constats sont faciles à établir mais le pouvoir politique se gardera bien de les incarner, de les rendre opératoires.
Si on veut bien considérer le terrorisme depuis l'affaire Merah, rien n'imposait, à chaque catastrophe qui déstabilisait, de se projeter dans le rêve de nouvelles lois qui changeraient la donne et rassureraient les citoyens. Un examen attentif des drames montre que les dispositifs n'avaient qu'à être appliqués et la vigilance professionnelle portée constamment à son plus haut degré d'excellence. C'est dans l'autopsie de ces mécanismes efficaces dans leur principe mais dévoyés, chacun, à cause d'une pratique parfois négligente et, pour tous, d'une coordination insuffisante qu'aurait pu résider une réflexion utile.
C'est tout aussi vrai pour les mois de janvier et de novembre 2015. J'entends bien que toute nouvelle loi est prise pour une action dans notre vie politique alors qu'elle ne représente tout au plus qu'une inspiration pour celle-ci.
Et il y a les commissions d'enquête parlementaire.
Celle de Georges Fenech, avec un rapporteur socialiste, est dans la lignée de ces estimables tentatives visant avec compétence et conscience à élucider trop tard - ce n'est pas leur faute - pourquoi le pire est advenu. Cette contribution globalement décrétée sérieuse et intéressante a fait la synthèse des observations que chaque désastre terroriste suscite. Il n'y a pas assez d'unité, trop peu de coordination, pas assez de rapidité, trop de bureaucratie, trop de règles entravant l'efficacité.
On retrouve dans le rapport Fenech, critiqué par ailleurs pour avoir, selon certains, alourdi les structures en ajoutant des niveaux de décision au lieu d'en supprimer, la force évidente des constats aisés à élaborer puisque fidèles à tous les précédents.
Le consensus sur ce plan est quasiment obligatoire si on est de bonne foi. Un réel tragiquement ostensible n'appelle pas des descriptions ambiguës.
A supposer, pour une fois, de la cohérence et de la constance dans l'action de l'Etat, cela impliquerait que les recommandations de cette commission d'enquête soient adoptées et que, validées dans leur exercice quotidien, elles aboutissent, à chaque violation, à des mesures et à des sanctions exemplaires contre les paresseux ou imprudents responsables.
Je n'y crois pas. On préférera une nouvelle commission, une nouvelle loi. Faire respecter ce qu'on a décidé, voulu, voté est épuisant.
Bien plus reposant d'abandonner les chantiers en cours et de feindre d'en ouvrir un qui sera aussi peu décisif que les précédents.
Un jour, qui sait , la véritable enquête aura lieu avant l'installation de la commission d'enquête.
@Robert Marchenoir
Bravo et merci ! Mais je m'inquiétais seulement du mot français pouvant venir en place de "plum-pudding"!
Mais je m'inquiétais seulement qu'un élément du peuple, élue et ministre, ignorât le temps légal d'un CDD !
Vous n'allez pas me croire mais il paraît "que nulle (le masculin est compris) n'est censée ignorer la Loi", "cantonniers analphabètes" compris...
Je continue dans l'absurde ou je vais voir l'orage suite à l'alerte donnée pour la région ?
Rédigé par : calamity jane | 11 juillet 2016 à 23:38
Franck Boizard@Robert Marchenoir | 11 juillet 2016 à 12:31
On essaie des gus jusqu'à ce qu'on trouve le bon.
Okay, alors tous au stand de tir, et dégommons-les les uns après les autres... jusqu'à ce qu'on trouve le bon. C'est un peu minimal, comme ambition, mais au moins ça peut être rigolo.
Et puis, comme le droit d'en rire est tout ce qui nous reste, autant en profiter, non ?
Note : le principe selon lequel la force de la démocratie est dans le changement de gouvernants (et on les vire jusqu'à ce qu'on trouve le bon) vient d'être illustré de façon assez exemplaire en Angleterre, je trouve. Là, ça s'est bien passé. Je ne parle pas du résultat, bien sûr, mais de la méthode et de l'exécution.
Contrairement aux âneries entendues en France (les Anglais ne savent pas ce qu'ils veulent, regardez-moi ces imbéciles qui se carapatent sitôt qu'ils ont gagné, j'en passe et des meilleures), le processus référendaire britannique s'est déroulé vite et bien. Question fondamentale, référendum, vote, décision, choix du chef pour l'appliquer, pouf-pouf-pouf, en trois coups les gros c'était fait.
On m'excusera de penser que la méthode et l'exécution sont franchement foireuses en France en général - et c'est justement ce qui fait la différence entre une vraie démocratie, qui fonctionne plus ou moins malgré ses tares inévitables, et une démocratie pour rire comme chez nous.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 11 juillet 2016 à 20:48
calamity jane | 11 juillet 2016 à 07:13
Quant à "être issus du peuple"... parlant d'hommes ou femmes politiques ?!
Eh bien ? Votre argument se réduit-il à un point d'exclamation ? Le peuple, figurez-vous, ce n'est pas l'ensemble des gens gagnant moins de 1000 euros par mois, ou moins de 2000 euros, ou 5000, ou 10 000, selon la perspective de chacun, ou gagnant tout simplement autant ou moins que la personne qui prononce ce mot.
Le peuple, c'est l'ensemble du peuple français. Y compris les hommes politiques, les cantonniers analphabètes, "Rothschild", les unijambistes en haillons, "les patrons du CAC 40", les mères au foyer adultères, "Jacques Attali", les avocats généraux en retraite qui passent à la télé, les chauffeurs d'autobus... enfin, tout le monde.
Sauf, évidemment, si on est marxiste.
Puisque vous parliez du vocabulaire adéquat.
Je vous ferais remarquer, d'ailleurs, la légère et violente contradiction qu'il y a à adopter une posture communiste en prétendant exclure du "peuple" les parents de gens qui sont trop bien habillés, ont trop de pouvoir et gagnent trop d'argent, tout en reprochant à ces derniers de n'avoir pas "le vocabulaire adéquat", à l'instar d'une comtesse s'offusquant que tel ou tel, issu de la noblesse récente, coupe sa salade avec son couteau.
Au demeurant, plum-pudding est parfaitement adéquat dans le cas qui nous occupe, et sa signification est extrêmement claire : la commission parlementaire proposait la création d'un organisme de renseignement supplémentaire, coiffant tous les autres, et Bernard Cazeneuve a répondu : vous vous plaignez du millefeuille administratif, là nous aurions carrément un plum-pudding, la complexité et le mélange des responsabilités nuiraient à l'efficacité.
Et puisqu'on parle de l'avenir de la France, d'efficacité politique, des mesures à prendre et du caractère nécessaire pour les mener à bien, ce type d'injonction contradictoire, omniprésent parmi... le peuple français, est précisément ce qui empêche toute amélioration de la situation.
Les Français veulent une chose et son contraire. Ils ne devraient pas être surpris, en conséquence, d'obtenir... n'importe quoi.
Non seulement ils sont les champions du monde de la guerre civile (Du bon usage de la guerre civile en France, Jacques Marseille), mais ils réussissent à être en guerre civile avec eux-mêmes.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 11 juillet 2016 à 17:57
@ Bob
Je persiste à penser que la force de la démocratie est dans le changement de gouvernants.
On essaie des gus jusqu'à ce qu'on trouve le bon.
Ce n'est pas le cas aujourd'hui puisque, comme vous l'indiquez, aucune des mesures traitant au fond le terrorisme musulman n'a été prise.
Rédigé par : Franck Boizard@Robert Marchenoir | 11 juillet 2016 à 12:31
Que signifie justement ce "plum-pudding" ?
Et en plus cela n'a pas le vocabulaire adéquat ?
Quand à "être issus du peuple"... parlant d'hommes ou femmes politiques ?!
Je vais rester charitable concernant une ministre qui représente une loi dont elle ne connaît même pas la durée d'un CDD...!
Rédigé par : calamity jane | 11 juillet 2016 à 07:13
Cette histoire de Cazeneuve et de plum-pudding me fait penser aux Monty Python :
https://www.youtube.com/watch?v=bDDrKuJ76AM
Jéhovah ! Il a dit Jéhovah !
Plum-pudding ! Il a dit plum-pudding !
C'était drôle quand c'était un sketch. Mais quand c'est la réalité qui imite la fiction, ça devient sinistre.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 11 juillet 2016 à 00:43
Cher Philippe,
Quand un héros rate un but à trois mètres d'un but et qu'un grand joueur présente une situation de hors jeu en finale, il est possible d'être une fois de plus à côté du sujet.
Fallait-il sortir Giroud ? anticipation d'un trop de fatigue.
Fallait-il sortir Payet ? Non, non et non.
Il est des individus d'exception qui se battent jusqu'au bout, qui se dépassent et c'est cela qui fait la différence.
Une équipe d'exception qui sert des occasions sur un plateau et des pseudo-héros qui ne sont pas à la hauteur.
L'équipe du Portugal ne peut se montrer entièrement glorieuse, car ce fut un défilé de cinoche, de coups de vicelards. En fait, un jeu très laid.
Quant à l'arbitre anglais qui laisse passer toutes les fautes du Portugal, cela signe bien une vengeance à l'anglaise.
Une avant-dernière question : que signifie une cérémonie de clôture de l'Euro 2016 avant la finale ? Un mauvais présage pour l'équipe de France...
Vu du ciel, une potiche entre deux articles de layette rose pâle et bleu pastel.
De quelle cervelle régressée est sorti ce programme d'événement raté ?
Dernière question : une défaite noble est-elle plus agréable qu'une victoire honteuse de par ses agressivités et la déloyauté d'un arbitre ?
Nous attendons votre décryptage sur notre belle équipe de France qui reste la plus grande.
françoise et karell Semtob
Rédigé par : semtob | 11 juillet 2016 à 00:22
Franck Boizard@Robert Marchenoir | 10 juillet 2016 à 10:02
Vous avez bien compris une partie de mon argument : les règles du temps de guerre ne sont pas celles du temps de paix, mais vous le faites tomber du mauvais côté.
Vous mettez en cause les gouvernants ; je mets en cause les Français.
Mon propos est de dire : ce sont les Français qui ne se rendent pas compte que nous sommes en guerre. Ce sont eux qui font comme si nous ne l'étions pas.
Quand il pleut, ça mouille. En temps de guerre, il y a des morts. Ce n'est pas la faute du gouvernement.
Après le Bataclan, les dirigeants de l'Etat, à ma grande surprise, ont proclamé que nous étions en guerre. Soit exactement ce que répètent depuis dix ans, à travers le monde, une minuscule poignée de blogueurs "d'extrême droite" réprouvés de tous (dont votre serviteur).
Du jour au lendemain, le gouvernement français s'est rendu aux arguments des bas-fonds les plus nauséabonds de la fachosphère.
Et maintenant, c'est une partie de la fachosphère qui rétropédale furieusement, et qui dit : hé, ho, nous on a payé le contrat Premium où il y a marqué zéro mort, le paquet livré n'est pas conforme, nous réclamons le renvoi de ces ministres qui n'ont pas exécuté la prestation convenue.
L'assistanat généralisé, quoi. Le comble du socialisme et de l'Etat-maman.
Si Churchill était disponible, il faudrait l'embaucher, mais où voyez-vous un Churchill ?
Moi, ce que je vois, c'est que tous les gens qui réclament bruyamment la démission de tel ou tel ne sont nullement d'accord sur la politique alternative à mettre en place, et même, que beaucoup d'entre eux n'ont pas le début de la queue d'une idée sur ce qu'il conviendrait de faire.
Concernant la compétence des ministres de la Défense et de l'Intérieur, premiers concernés, je serais bien en peine de me prononcer. Je me déclare incompétent sur le fait de savoir si la politique des services d'espionnage intérieur et extérieur a été mauvaise. Mais je prétends que 95 % des gens qui réclament la démission des ministres à ce titre le sont aussi.
Bien sûr, les grandes mesures qui seraient nécessaires ne sont pas mises en place : arrêt du sabotage du travail de la police par la justice, arrêt de l'immigration de masse, politique répressive et discriminatoire à l'encontre de l'islam. Cela est du ressort du président, et non des ministres.
Mais le travail policier et militaire de terrain a-t-il été mal fait ? Ou est-ce simplement un effet inévitable des forces en présence ? La plupart des gens qui hurlent contre les conséquences de la guerre n'en savent rien.
L'empressement des Français à se défausser sur leur gouvernement trahit leur lâcheté, leur absence de solidarité et de patriotisme réels, leur volonté de faire comme si de rien n'était -- et que les chefs politiques se débrouillent pour que nous puissions continuer à siffler des mousses en terrasse tranquillou, moi j'veux pas l'savoir, je paye des impôts.
Révélateur, à cette égard, est le pseudo-scandale qui a été soulevé par les familles des victimes du Bataclan, lorsque le ministre de l'Intérieur a prononcé le mot "plum-pudding" pour critiquer certaines propositions de la commission d'enquête parlementaire : Maman ! il m'a traité de plum-pudding ! j'ai été gravement insulté !
On parle de gens dont les femmes et les enfants ont été massacrés à la bombe et au fusil, on parle d'un ennemi qui décapite les gens et les fait brûler vifs, et les premiers concernés jouent les chochottes sous prétexte que le ministre a dit "plum-pudding" ? Et même pas au sujet de tel ou tel groupe de ses compatriotes, mais au sujet de structures administratives proposées ? Il y aurait, maintenant, un délit d'offense à structure administrative virtuelle mais proposée ? Nous sommes en plein délire !
Il était question, justement, d'actions concrètes, de politiques en débat, de différentes façons d'organiser les services secrets ; donc, le ministre fait très exactement son boulot en débattant le fond de ces propositions ; et au lieu de dire : non, vous avez tort, nous pensons qu'il faut organiser les services secrets de telle et telle façon, pour telle et telle raison, ceux qui sont le plus directement touchés par le problème, ceux dont les proches ont été tués par l'ennemi, se prétendent "profondément choqués" parce que le ministre a dit "plum-pudding" ?
Si les plus concernés manquent à ce point de courage (et de décence), qu'en est-il de ceux, beaucoup plus nombreux, qui n'ont eu, fort heureusement, aucune victime à déplorer jusqu'à présent dans leur entourage ?
Et qu'auraient dit ces pauvres familles-de-victimes si elles avaient eu, au lieu de Cazeneuve comme ministre de l'Intérieur, un Churchill qui ne s'embarrassait pas d'offenser la "sensibilité" de ses électeurs, et qui disait bien, bien pire que "plum-pudding" ? Qu'aurait dit Churchill en découvrant de tels articles de presse ? Rien de bien aimable, je vous assure...
Ce que je veux dire, c'est qu'aurions-nous les meilleurs chefs du monde, qu'une telle attitude les rendrait impuissants. Et comme, en plus, on ne les a pas... Et si on ne les a pas, eh bien c'est qu'ils sont issus du peuple. Les dirigeants politiques ne sont pas issus des galipettes de Martiens avec des Jupiterriennes, que je sache.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 11 juillet 2016 à 00:05
@Trekker
Je ne vais pas occuper l'espace pour polémiquer avec vous, surtout que manifestement vous préférez axer les choses plus sur le plan de la politique politicienne conformiste que sur celui de l'histoire.
Il se trouve que, bien que très jeune à l'époque, j'ai baigné dans un milieu qui pour diverses raisons - d'ordre familial et autres y compris militaires - a été impliqué dans ces événements, en tant que témoins voire acteurs, pour certains de premier plan, donc je sais pour avoir ensuite creusé la question à quoi m'en tenir sur la présentation officielle des faits.
Et je sais qui nous raconte des histoires en cherchant à occulter la vérité.
En ce qui concerne Galula - ce n'était qu'un exemple -, nous pourrions aussi citer Trinquier, même s'ils n'étaient pas nécessairement les décisionnaires de haut niveau, nous pouvons penser que leurs théories, même non publiées à l'époque, étaient en phase, si elles n'en étaient pas la source, avec celles qui circulaient déjà dans les états-majors, par exemple en ce qui concerne la protection des populations hostiles au FLN.
Au cas où vous n'auriez pas entendu parler des officiers SAS et de leur action, je vous invite à le faire.
Enfin, s'il n'y a que cela pour vous faire plaisir, considérons que Michel Rocard n'était pas un porteur de valises au sens propre mais qu'il était pour le moins un sympathisant du FLN, à l'instar des personnages que vous citez, ce qui n'est pas à leur honneur à la lumière des crimes commis par cette organisation y compris après le 19 mars 1962, la soi-disant paix en Algérie, à l'occasion de laquelle des choses ignobles ont été commises avec la complicité des autorités françaises de l'époque, une vraie honte.
De toute manière, les choses sont légalement - à défaut du jugement de l'Histoire qui lui sera sévère - couvertes par l'amnistie.
Ça vous va ?
Rédigé par : Exilé | 10 juillet 2016 à 20:55
@ Exilé 10 juillet 2016 à 11:23
Désolé mais vous justifiez votre affirmation mensongère, "Michel Rocard a été un des porteurs de valises du FLN", par deux arguments des plus spécieux voire suintant la mauvaise foi. Le fait qu’il n’ait pas jugé bon de protester contre cette infamie serait donc une preuve !
Il a publiquement manifesté son opposition à la guerre d’Algérie, entre autres vis-à-vis de certaines méthodes employées alors, et il fut loin d’être le seul à le faire : à ce compte Germaine Tillon, François Mauriac, J-J Servan-Schreiber, Jean Daniel, le général de Bollardière, etc. furent eux aussi des porteurs de valise du FLN !!
Je vous réitère que l’expression "porteurs de valises du FLN" fut toujours employé et l’est à l’encontre d’une catégorie de Français bien définie : ceux qui assuraient le transfert vers l’étranger des fonds collectés par le FLN (exemple : réseau Jeanson) et les avocats qui jouant de leur statut faisaient la liaison entre les prisonniers FLN et les cadres de ce mouvement (exemple : M° Vergès).
Bien sûr je sais parfaitement qu’à ce jour certains ultras de l’Algérie française et de l'OAS (n’étant pas un délateur, je tairai leurs noms) font sciemment cette confusion. Cela dans le but de faire croire que tous les opposants passés et actuels à leur cause n’étaient que d’infâmes traîtres.
Quant aux camps de regroupement des populations civiles provenant des zones montagneuses, objet du rapport de Michel Rocard, ils concernèrent ~ 10 % du total des musulmans d’Algérie. Ces populations chassées d’office par notre armée de leurs douars et terres, étaient maintenues dans un état de quasi clochardisation - assorti d’un taux de mortalité anormale - dans ces camps sous contrôle militaire. Même le colonel Bigeard jugeait alors cette mesure contre-productive, car in fine elle fournissait un vivier de recrues au FLN.
Le rapport de Michel Rocard, bien que comportant des outrances indéniables, eut au moins le mérite d’alerter les politiques métropolitains sur ce scandale, que certains d’entre eux voulaient surtout ignorer.
David Galula - officier de grande qualité - avait mis en pratique une contre-insurrection fort intelligente quand il était capitaine en Kabylie entre 1956 et 58. Il n’était alors connu, ainsi que ses méthodes, même après sa promotion à l'état-major de la défense nationale, que par un cercle très restreint d’officiers supérieurs. D’ailleurs le commandement ne mit jamais en application ses méthodes, c’était alors les théories du colonel Lacheroy et consorts qui avaient le vent en poupe.
Le lieutenant-colonel David Galula, face à l’inertie et au conservatisme du haut commandement, quitta notre armée en 1962 et émigra aux USA. Pays ou il fit une brillante carrière de chercheur à l’université de Harvard et à la Rand Corporation, c’est là qu’il publia au milieu des années 60 et seulement en anglais son ouvrage « Contre-insurrection - Théorie et pratique ». Ce dernier ne connut à sa parution qu’un succès d’estime aux USA, et en France à la même époque il ne fut jamais mentionné ou traduit. Ce n’est qu’en 2005 et aux USA que le général David Petraeus sortit ce livre des oubliettes, et en fit une quasi bible pour tous les officiers de l’US Army. En 2008 il fut alors enfin traduit en français (éditions Economica) et devint un des ouvrages de référence pour nombre de nos officiers.
Alors, comme vous le faites, écrire que le rapport Michel Rocard sur les camps de regroupement fut un mauvais coup porté aux efforts d'officiers français tels David Galula est pour le moins risible. Ceux-ci eurent bien plus à souffrir des graves incohérences du commandement en chef, et de sa quasi déification des "casseurs de tells" et autres tortionnaires !…
A contrario vous avez plus que raison quand vous écrivez "pour contrer l’insurrection à caractère révolutionnaire... la seule réponse par la force ne suffisait pas et il fallait protéger les populations". Sans vouloir mésestimer David Galula, cela fut pratiqué, et ce sans la théoriser, par nombre d’officiers pendant cette guerre d’Algérie : général de Bollardière, colonels Buis/de Seguins-Pazzis/du Puy-Montbrun/Sassi, etc. Mais hélas et bien souvent, les lauriers de la gloire allèrent à ceux ayant su se médiatiser, et qui souvent n’étaient que des soudards à courte vue…
Rédigé par : Trekker | 10 juillet 2016 à 17:01
@eileen
On résout un problème en agissant sur la cause, pas sur le symptôme, les symptômes sont infinis et illimités, les causes sont réduites et toujours bien connues, mais leur suppression/résolution exige courage politique et professionnalisme.
Vous avez parfaitement raison, quand les personnages qui pour la plupart auraient dû démissionner persistent soigneusement à évoquer après chaque attentat un vague terrorisme indéterminé, hors-sol, en se gardant surtout d'en avouer la genèse, ils se contentent d'évoquer un symptôme, une conséquence, parce qu'ils savent très bien que remonter aux causes les mettrait - eux et même une grande partie de la classe politique en général - dans une situation difficile car ils en sont les premiers responsables.
Oui, tous ces hommes des partis abusivement dits de gouvernement ont réchauffé avec imprudence voire perversité des vipères dans leur sein et en quantité innombrable en dépit des avertissements qui pouvaient leur parvenir, et après ils viennent s'étonner des résultats de leur impéritie.
Pis encore, ils persistent dans l'erreur et ils favorisent encore aujourd'hui l'apparition des attentats de demain...
Errare humanum est, persevare diabolicum.
Enfin, comment voulez-vous qu'ils suppriment des causes qu'ils connaissent pourtant et qu'ils les dénoncent alors qu'ils ont forgé eux-mêmes un réseau inextricable de dispositions liberticides susceptibles de pénaliser le simple fait d'appeler un chat un chat, cette machine de guerre initialement dirigée contre leurs opposants pour les réduire au silence se retournant maintenant contre eux ?
Rédigé par : Exilé | 10 juillet 2016 à 15:27
Bonjour,
@Solon - 09 juillet à 11:10
Vous avez mille fois raison !
"D'autant que le remède est douteux. Interroger les responsables ? Aussi nombreux soient-ils, ils ont l'habitude de se planquer. A titre de rappel, il ont tous en mémoire l'exemple de ce Général de la Gendarmerie qui a eu l'impudence et l'imprudence de parler sans détours devant les enquêteurs. Comment les politiques dont le courage n'est pas la vertu première peuvent-ils espérer chez les fonctionnaires ce qu'ils ne pratiquent pas eux-mêmes".
Il y a plus de soldats planqués dans les ministères que de soldats français envoyés à la guerre.
En France, ceux qui disent la vérité sont mis à l'écart, comme le Général Soubelet (4 étoiles) lors de l'enquête précédente. Pourquoi voulez-vous qu'aujourd'hui d'autres fonctionnaires prêts à parler risquent leur poste sachant à l'avance qu'ils ne seront pas écoutés ?
Excellent rappel aux politiques sourds, aveugles, menteurs, hypocrites et à la mémoire qui flanche.
https://siecle21.com/2015/11/01/en-france-le-general-soublet-limoge/
Rédigé par : Ellen | 10 juillet 2016 à 13:45
@semtob
L'opportuniste Placé s'est tout simplement placé, comme d'habitude. A-t-il seulement effectué son service militaire ?
Au fait ça rapporte combien ?
Rédigé par : Jabiru | 10 juillet 2016 à 12:00
@Trekker
(...)concernant votre affirmation mensongère et calomnieuse "Michel Rocard a été un des porteurs de valise du FLN (...)
Je ne vais pas saturer le blog avec ce point, mais j'ai développé la question dans un autre message.
Rapidement : Rocard n'a jamais protesté publiquement quand il a été associé aux porteurs de valises (expression générale, comme collaborateurs en d'autres temps), même s'il n'a pas forcément été encarté dans un réseau, ce qualificatif ayant été considéré comme un honneur au lieu d'une honte dans les milieux de gauche chérissant la morale inversée.
Ensuite, son rapport biaisé qui a été monté en épingle, en pleine guerre, était un mauvais coup porté aux efforts d'officiers français brillants (dont David Galula) pour contrer l’insurrection à caractère révolutionnaire et qui ont alors compris que la seule réponse par la force ne suffisait pas et qu'il fallait protéger les populations.
Quand on se range du côté de l'ennemi, même à supposer que l'on n'ait encore rien fait, il s'agit déjà qu'on le veuille ou non d'une forme de trahison.
Et je n'ai pas attendu JMLP pour savoir tout cela.
Rédigé par : Exilé | 10 juillet 2016 à 11:23
L'électeur moyen se demande, ou feint de se demander, pourquoi il est nécessaire de recourir à des organes collectifs pour trouver des solutions. Ne peut-on espérer des décideurs qu'ils décident ? Ils ont autour d'eux une armée de conseillers, de secrétaires (simples ou d'Etat), de cabinets etc. Si avec ça ils se sentent incompétents, qu'ils démissionnent (on peut rêver) !
D'autant que le remède est douteux. Interroger des responsables ? Aussi nombreux soient-ils, ils ont l'habitude de se planquer. A titre de rappel, ils ont tous en mémoire l'exemple de ce général de gendarmerie qui a eu l'impudence et l'imprudence de parler sans détours devant les enquêteurs. Comment les politiques, dont le courage n'est pas la vertu première, peuvent-ils espérer trouver chez les fonctionnaires ce qu'ils ne pratiquent pas eux-mêmes ?
Rédigé par : Solon | 10 juillet 2016 à 11:10
@ Bob
Je résume votre argument : on est en guerre et, en guerre, on ne démissionne pas à chaque défaite.
Cela appelle deux ma part deux commentaires :
1) Oui, mais après une défaite majeure, on démissionne (voir 1917 et 1940 - trop tard). Les attentats du Bataclan viennent après Charlie, ne pas avoir tenu suffisamment compte de cet avertissement, prendre après des mesures qui auraient pu être prises avant, là est la justification de la démission.
2) C'est toute l'ambiguïté de la situation. Nos gouvernants ont un discours guerrier mais ne se comportent absolument pas comme s'ils étaient en guerre. Ils continuent leurs magouilles partisanes et leurs grosses ficelles comme en temps de paix. Si vous suggérez aux Français que François Hollande, l'homme qui rétrécit tout ce qu'il touche, mème Verdun, et Manuel Valls sont obsédés par l'intérêt général, vous risquez de les faire mourir de rire. Ce n'est pas sans rappeler le gouvernement de mai 1940. Il faut lire le désespoir des témoins voyant Paul Reynaud englué dans ses combinaisons parlementaires à deux balles pendant que le bateau sombrait. Les Anglais, eux, ont remplacé, in extremis, Chamberlain par Churchill, qui a eu raison ?
Rédigé par : Franck Boizard@Robert Marchenoir | 10 juillet 2016 à 10:02
De nombreux commentaires rédigés par toujours les mêmes commentateurs confirment toujours les mêmes défauts dont souffre la France et que commentent les Français à l'envi et longuement, en long et en large : agir sur les symptômes et non sur les causes réelles et Sarkozy en a été l'un des plus fervents addicts ahahaha : un fait divers quel qu'il soit, de préférence sordide = une loi qui viendra grossir ce qui existe déjà et calmera momentanément le bon peuple mais qui n'aura aucun effet puisque la même nature de crime se renouvellera. La Fonction publique ne sait pas fonctionner en matriciel, elle ne sait pas non plus fonctionner inter ou intra services de manière efficace, parce que la Fonction publique, les Commissions etc. oublient toujours de définir une méthode, à la réflexion pour solutionner un problème bien identifié on choisira, on préfèrera toujours la gesticulation devant micros et caméras.
Nos élus et nos fonctionnaires ne sont pas formés et surtout aucun n'est véritablement responsable, aucun jamais ne présentera sa démission, aucun jamais ne sera licencié pour faute professionnelle lourde, tous seront recasés et continueront leurs méfaits jusqu'à la retraite.
Quand on entend la débauche de moyens mis en oeuvre par la "Commission Fenech" vs les propositions on ne peut être que "perplexe" mais surtout effrayé. 190 personnes interviewées durant 200 heures pour finalement faire comme on fait aux USA : on augmente le millefeuille mais on ne supprime jamais rien de ce qui a concouru à un désastre, un peu comme celle de l'affaire Outreau qui n'a rien changé malgré là aussi une débauche de moyens, mérités, dans la recherche de la vérité.
Jamais une commission ne met en évidence les points forts/les points faibles... jamais les recommandations ne seront mises en oeuvre et pour cause une commission se concentre essentiellement sur les symptômes, jamais sur les causes, donc on réinvente l'eau tiède en permanence, chacun y allant de sa petite, toute petite, recommandation qui ne sera suivie d'aucun effet... comme toujours.
On résout un problème en agissant sur la cause, pas sur le symptôme, les symptômes sont infinis et illimités, les causes sont réduites et toujours bien connues, mais leur suppression/résolution exige courage politique et professionnalisme.
Rédigé par : eileen | 10 juillet 2016 à 08:25
Lire ou relire par exemple Antoine Sfeir, "L'islam contre l'Islam", pour une remise en perspective des questions liées aux relations Occident/monde arabe.
Pourquoi une commission sur ce que l'on savait déjà et aucune sur la simultanéité état d'urgence/acharnement autoritaire à imposer une loi travail controversée ? Avant de donner des leçons de démocratie au monde entier, d'aller faire la guerre ici et là, les grandes "démocraties" devraient préalablement cesser de penser le monde en fonction de leur nombril et de leurs intérêts nationaux à court terme.
Rédigé par : jlm | 10 juillet 2016 à 08:07
Cher Philippe,
Cette commission a autant d'efficacité qu'un grammairien qui aurait voulu retirer le mot sacre à massacre !
Une base de données et une bonne application et à la seconde près un individu fiché S doit ne plus pouvoir bouger une oreille dans le monde entier.
Dites-nous comment les militaires savent parfaitement suivre les déplacements d'une baleine, d'une tortue, d'un requin et pourquoi ces compétences sont ignorées dans le mur antiterroriste virtuel qui devrait déjà être en place ?
Un Etat qui prétend que nous devons nous habituer à des tueries est un Etat incompétent.
Il faut exclure ces fatalistes et puisque nous sommes en période d'état d'urgence remettre les compétences au bon endroit - que fait Trévidic aux affaires familiales de Lille ? -, la période des "recasages" socialistes aux postes de l'administration est d'une indécence incroyable.
Qu'une fusion des services généraux et d'information soit envisagée est la pire des erreurs de calendrier. Tout début de nouvelle organisation est plus lente et plus sujette aux erreurs et aux rivalités de service.
Que va faire le colonel Placé dans l'armée, après avoir dit qu'il vivait seul avec son enfant ? Il y en a marre de ces gros bébés narcissiques plus intéressés par leur place que par le fait de servir un pays.
françoise et karell Semtob
Rédigé par : semtob | 10 juillet 2016 à 03:21
Alain Bauer est un criminologue, pas un policier. Il serait sans doute plus intéressant d'entendre le point de vue de responsables de ces services (commissaire divisionnaire ou contrôleur général). Or c'est impossible compte tenu de l'obligation de réserve à laquelle ils sont tenus, si bien que l'on est réduit à entendre toujours les mêmes sur ces sujets, un conseiller franc-mac du ministère de l'Intérieur ou un syndicaliste lambda qui récite sa leçon.
Quant à ce que nous raconte Trekker au sujet des RG, un bobard sans fondement qui ne mérite même pas d'être relevé. Dès lors que Sarkozy fut avec Pasqua et Joxe (je crois) un ministre de l'Intérieur très apprécié par les policiers.
Rédigé par : Mary Preud'homme | 09 juillet 2016 à 23:38
@ Mary Preud'homme | 09 juillet 2016 à 19:40
Sauf que la DST faisait essentiellement du contre-espionnage, pas de l'antiterrorisme.
Or, il semble que ces deux métiers ne sont pas compatibles.
Le contre-espionnage demande du temps long et le secret absolu ; l'antiterrorisme exige la rapidité et le partage des renseignements.
Je ne fais que répéter ce que dit Alain Bauer, approuvé par les autres invités, dans toutes les émissions où je le vois.
PS : je commente sous mon véritable nom (d'où la juxtaposition).
Rédigé par : PhD - Philippe Dubois | 09 juillet 2016 à 21:43
@ Mary Preud'homme |e 09 juillet 2016 à 19:40
"Quant à juger du bien-fondé de ces refondations successives, il est indéniable que le regroupement et la communication entre les différents services étaient devenus une nécessité vitale"
Cette fusion avec la DST des ex-RG pour faire la DCRI a eu pour conséquence que les deux tiers voire les trois quarts des membres des RG ont choisi de rejoindre la DCRI. Seuls ceux au bord de la retraite ou notoirement incompétents ont préféré rejoindre le fumeux service départemental censé prendre le relais des ex-RG.
Cette fusion RG-DST soi-disant pour mettre fin à la complexité et à l'enchevêtrement des renseignements des services de police, n’était qu’une fable destinée aux électeurs. La raison principale de cette décision de Sarkozy était nettement moins noble : les RG étaient trop souvent à l’origine des enquêtes politico-affairistes - mettant en cause des politiques - menées par la PJ.
Sarkozy en bon disciple de Môonsieur Charles, qui rêvait d’une mesure mettant à bas ses gêneurs de RG, l’a fait !….
@ Exilé le 03 juillet 2016 à 11:53
Hors sujet mais cela mérite d’être dit. Vous vous étiez pieusement abstenu de citer vos sources - malgré mes demandes réitérées - concernant votre affirmation mensongère et calomnieuse "Michel Rocard a été un des porteurs de valise du FLN", en clair il aidait l'ennemi de la France à tuer ses propres compatriotes alors sous les armes, plus les civils massacrés de façon ignoble par cette organisation terroriste.
Mais je l’ai trouvée, elle provient d’un tweet publié par un vieillard à demi-sénile - confit dans des vieilles haines recuites - j’ai nommé Jean-Marie Le Pen. Son tweet n’a été repris à ma connaissance que par Rivarol, plaisant quand on se rappelle qu’il y a ~ trois ans J-M Le Pen traitait ce périodique de torchon !…
Naturellement JMLP et Rivarol n’ont pas apporté le début du commencement de la preuve de cette infamie. Je vous ferai remarquer que des acteurs très au fait de la lutte contre les porteurs de valises FLN, tel entre autres Constantin Melnik (coordinateur des services spéciaux et de police entre 58 et 62) n’ont jamais même fait allusion à Michel Rocard dans ces réseaux. Même feu le général Aussaresses qui n’a pas hésité à citer des avocats - jouant seulement le rôle de relais avec le FLN - dans son livre, ne parle jamais de Michel Rocard.
Rédigé par : Trekker | 09 juillet 2016 à 21:11
@Trekker
Ce dispositif Sentinelle, quasiment uniquement statique à Paris et en Région parisienne, pourrait et devrait être assuré par la police et gendarmerie, voire des sociétés de sécurité privées.
J'ai pensé la même chose que vous.
Au lieu de mobiliser - et de démoraliser - des militaires pour une mission qui n'est pas la leur et qui est tellement bâtarde qu'ils n'ont le droit de ne rien faire sinon d'assurer un rôle de représentation, autant faire appel à des vigiles dotés de moyens d'alerte.
Mais ceci, d'une façon plus générale, pose la question de la légitime défense de premier niveau et d'urgence en l'absence de forces de police, qu'il s'agisse de l'espace public ou bien de personnes privées.
Une piste de réflexion pourrait être de faire appel à la notion de « fonctionnaire par défaut », sachant que tout citoyen possède des pouvoirs de police - sous certaines conditions - une extension de ce principe pourrait être étendue pour tenir compte de l'évolution de la criminalité.
De même, pourquoi ne pas faire appel à des bénévoles (anciens militaires ou gendarmes ou autres) qui seraient assermentés et armés, tout en évoluant en civil ?
Rédigé par : Exilé | 09 juillet 2016 à 20:31
@ Mary Preud'homme
"Les RG n'ont pas été supprimés il y six ans mais ont fusionné avec la DST pour former la DCRI"
Est-ce que les deux, RG et DST, travaillent bien ensemble ? D'une façon générale, les différents services, policiers et autres, communiquent-ils bien entre eux ?
Rédigé par : Noblejoué | 09 juillet 2016 à 20:30
@ sbriglia
"Il faut créer une commission pour voir si la précédente commission a vu les mesures par elle préconisées être mises en œuvre".
Tout doux sbriglia. Vous ne voudriez tout de même pas sauter les étapes ! La première commission (de cette série de commissions) doit simplement analyser le passage de la préconisation à la mise en œuvre, mais sous forme de simulation. La commission n° 2 (de la série) étudie les ratés de la simulation et elle les analyse. Elle préconise des améliorations. Et ainsi de suite. En bout de chaîne, on met en lumière la difficulté qu'il y a à faire quelque chose alors que les circonstances changent tous les jours. Et on conclut par une série de hollanderies ; on part de quelque chose comme "Nous devons dire la vérité aux Français". On enchaîne sur "Il faut que nous traitions les problèmes", on ajoute que "c'est pas facile", et on termine sur "Ça va mieux".
Ensuite, il convient de faire de la pédagogie auprès des téléspectateurs sur iTélé et sur BFM, analyser les analyses, et rassurer les foules à coups de courbes et de pourcentages. Ou au contraire les inquiéter si c'est utile. Ou les deux pourquoi pas. Le principal c'est de leur montrer qu'on réfléchit et qu'on tient un ou plusieurs projets.
Rédigé par : Lucile | 09 juillet 2016 à 20:27
@Franck Boizard | 09 juillet 2016 à 13:20
Je ne suis pas d'accord sur l'appel à la démission des ministres. Il y a plusieurs raisons à cela. Par ordre d'importance croissant :
1. Démissionner après une défaite militaire est un signal d'encouragement en direction de l'ennemi. C'est un signe de faiblesse.
2. Je ne suis pas du tout persuadé que nos services de renseignement se soient montrés si mauvais que cela. Certes, il y a eu, sur tel ou tel point, des erreurs qui ont été relevées après coup. Mais les appréciations élogieuses sur leurs compétences et leurs résultats ne manquent pas, en provenance de leurs collègues de deux pays, qui, eux-mêmes, sont parmi les meilleurs du monde en la matière : l'Angleterre et les Etats-Unis.
Les services secrets américains ont, eux aussi, été durement critiqués après le 11-Septembre. On sait maintenant qu'ils disposaient d'informations qui leur auraient permis de déjouer le complot ; mais elles étaient en pièces détachées, réparties entre des institutions construites pour ne pas communiquer entre elles, paradoxalement dans le but de mieux protéger les Américains d'un éventuel excès de pouvoir. Il est toujours facile d'être compétent après coup.
D'ailleurs, on entend parler des échecs de nos services secrets, on entend beaucoup moins parler de leurs victoires, et pour cause. Même si le gouvernement fait état de massacres régulièrement déjoués, il y a une grande partie de cette guerre qui se joue dans l'ombre de par sa nature même. Nous apprenons maintenant seulement telle ou telle victoire décisive remportée il y a des décennies contre le terrorisme palestinien, qui n'est autre que le terrorisme islamiste.
3. Et surtout, admettons qu'une partie du gouvernement ait démissionné après le Bataclan. Imaginons qu'un nouvel attentat d'importance se produise d'ici peu. Que feraient les nouveaux ministres, le nouveau gouvernement ? Ils démissionneraient à leur tour ? Or, cette possibilité n'est pas du tout théorique, hélas...
D'ailleurs, il suffit d'imaginer qu'un ou plusieurs ministres de premier plan aient démissionné après Charlie Hebdo et l'Hyper Cacher. Que se serait-il passé après le Bataclan ? Soit le président disait, cette fois-ci : on ne peut quand même pas se débarrasser du gouvernement une fois par an, et cela aurait équivalu à un bras d'honneur aux Français ; si Charlie vaut une démission, comment expliquer aux citoyens que les ministres restent en place après un attentat dix fois plus meurtrier ?
Soit des ministres sautaient une fois de plus, et alors, quelle victoire pour les islamistes ! Non seulement ils nous massacrent à qui mieux mieux, mais à chaque fois qu'ils y parviennent, l'Etat déclare forfait et se replie sous sa tente ! De plus, comment assurer la continuité de la défense nationale si les ministres sur lesquels tout repose sont susceptibles d'être renvoyés à tout instant ?
Cette exigence de démission convient à un état de paix. Si le gouvernement s'était engagé dans une grande campagne pour remplacer la priorité à droite par la priorité à gauche, ou bien pour mettre des hortensias bleus sur les ronds-points au lieu de tulipes rouges, et qu'il ait été massivement désavoué lors d'un référendum populaire, alors on pourrait concevoir qu'il démissionne. Un peu comme Cameron en Angleterre.
Mais là, nous sommes en état de guerre. Exiger des ministres qu'ils démissionnent en cas d'attentat, c'est faire comme s'il était anormal qu'il y ait des morts en cas de guerre. C'est déjà une situation normale lorsque ce sont des armées qui s'affrontent ; que dire lorsqu'il s'agit d'une guerre terroriste, où des individus surarmés s'attaquent à des civils en espadrilles !
Au risque de choquer, tellement nous avons oublié en quoi consiste la chose militaire, je dirais que le nombre de morts que l'on subit lorsque l'on est en guerre n'a rien à voir avec la compétence des chefs ni avec l'issue heureuse ou funeste des combats. Le fait de subir de nombreux tués peut même être le signe d'un courage éminent, d'un tournant offensif qui annonce la victoire.
Bien sûr que les dirigeants et les généraux doivent s'efforcer de protéger leurs troupes et leur peuple ; bien sûr que rappeler ce que je viens de dire est de nature à déranger lorsque ce sont des civils qui sont délibérément visés.
Mais autant je pense stupide et scélérat l'argument, mille fois entendu, qui voudrait que la menace islamiste soit surestimée "parce que finalement, le terrorisme fait très peu de morts comparé aux accidents de la route" ; autant il faut rappeler que, dans le même temps où la France subit 200 morts à tout casser, l'Ukraine en déplore 10 000 et la Syrie en a subi entre 100 000 et 400 000 !
Non seulement Bachar el-Assad n'a pas démissionné, même après des centaines de milliers de morts, mais parmi tous les Français qui réclament la démission de leurs ministres ou de leur président au titre du terrorisme, il s'en trouve pas mal, justement, pour s'indigner que les Etats-Unis, la France ou l'Angleterre tentent de pousser le président syrien vers la sortie au vu de son bilan. Au motif, justement, que ce n'est pas en pleine guerre qu'on brise les jambes du pouvoir en place, au risque de provoquer un chaos encore pire...
Je trouve le deux poids, deux mesures un peu flagrant !
On peut prolonger la comparaison en relevant que la tendance "souverainiste" de l'opinion française qui fait de la démission des dirigeants de l'Etat un leitmotiv, ces temps-ci, est la même qui tresse des lauriers à la Russie au nom de sa contribution à la défaite d'Hitler, jugée largement supérieure à celle des Anglais, des Américains et bien sûr des Français.
Nous devrions faire allégeance au régime actuel de la Russie, sous prétexte qu'il y a 70 ans, "les Russes ont subi d'immenses souffrances dans leur lutte contre le nazisme" (ce qui est parfaitement exact). On oublie de nous préciser que les dizaines de millions de morts russes de la Seconde Guerre mondiale sont dus pour beaucoup à l'impéritie, à l'inconséquence et à la barbarie de Staline, qui non seulement a massacré son peuple avant, pendant et après la guerre (tout comme Bachar el-Assad), mais a causé la mort d'innombrables Russes par son fol et vaniteux refus de croire à la trahison de son allié Hitler, et plus généralement par le très bon marché qu'il faisait de la vie humaine.
Et ne parlons pas, bien sûr, de sa responsabilité dans le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, et dans l'essor du nazisme.
Donc, un coup, le mérite de Staline se mesure au nombre effroyable des morts russes au cours de la Seconde Guerre mondiale, et son prestige d'avoir présidé à une telle hécatombe doit rejaillir sur son lointain successeur actuel auquel on ne saurait rien reprocher (car, comme dirait François Hollande et comme le disent à l'identique les poutinistes russes et français, "c'est pas facile") ; et le coup d'après, la moitié du gouvernement français devrait démissionner parce qu'il y a eu, quoi ?... douze morts chez Charlie Hebdo, quatre à l'Hyper Cacher et 130 dans Paris 11ème et ses environs ?
Là aussi, la capacité au double discours est stupéfiante. Si l'argument "Mais qui donc allez-vous mettre à la place ?" est valable pour Bachar el-Assad et pour Poutine, il l'est tout autant pour François Hollande et sa bande de collégiens.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 09 juillet 2016 à 20:19
Juste une précision : les RG n'ont pas été supprimés il y six ans mais ont fusionné avec la DST pour former la DCRI. Laquelle DCRI a de nouveau mué et s'appelle désormais la DGSI.
Quant à juger du bien-fondé de ces refondations successives, il est indéniable que le regroupement et la communication entre les différents services étaient devenus une nécessité vitale eu égard à la complexité et à l'enchevêtrement des renseignements que ces services de police doivent gérer dans le secret afin d'anticiper des risques de tous ordres.
Rédigé par : Mary Preud'homme | 09 juillet 2016 à 19:40
Si j'ai bien compris, Lucile, il faut créer une commission pour voir si la précédente commission a vu les mesures par elle préconisées être mises en œuvre ?
Vous êtes une politique accomplie !
Rédigé par : sbriglia@Lucile | 09 juillet 2016 à 19:14
@Franck Boizard
Pourquoi, au matin du 14 novembre, Manuel Valls, Bernard Cazeneuve et Christiane Taubira n'ont-ils pas aussitôt et spontanément présenté leur démission ?
Eh oui, pour un événement somme toute moins grave David Cameron, lui, a présenté sa démission...
Rédigé par : Exilé | 09 juillet 2016 à 18:11
@Achille
Je partage tout à fait votre point de vue.
La suppression des RG a été une grosse erreur, celle de remplacer des hommes de terrain infiltrés où il fallait par des opérateurs utilisant des moyens informatiques. Les deux ne sont efficaces que s'ils se complètent. Là encore a-t-on demandé l'avis des vieux briscards de terrain ou s'est-on contenté de mettre en œuvre des recommandations de théoriciens qui n'avaient pas suffisamment de pratique ? Il est vrai qu'à cette époque il était bien connu que DST, RG et Gendarmes ne communiquaient pas beaucoup et que chacun conservait ses infos et que donc il fallait mutualiser les sources. Compte tenu du climat actuel de crise, il est grand temps qu'on laisse les patrons de la sécurité mettre en œuvre du concret et du lourd parce qu'en face c'est du coriace. Il y a bien dans nos structures des professionnels musclés capables de faire appliquer des mesures efficaces. S'agissant des patrouilles mobiles de militaires si elles peuvent rassurer l'homme de la rue, je ne pense pas qu'elles soient d'une véritable efficacité, car une fois le dos tourné, n'importe qui peut frapper et s'enfuir.
Rédigé par : Jabiru | 09 juillet 2016 à 16:59
@ Exilé |e 09 juillet 2016 à 09:06
"De même, devant le Bataclan, les militaires n'avaient pas le droit d'intervenir, pas plus qu'il n'avaient celui de prêter leur arme à la police... Le rôle des militaires n'est pas d'assurer des gardes à caractère statique mais d'intervenir contre un ennemi identifié"
Vous pointez à juste titre cette pantalonnade qu’est Sentinelle, elle ne sert qu’à rassurer la population et n’a quasiment aucune utilité dans la prévention et la lutte contre le terrorisme. D’ailleurs le commandement est très hostile à son maintien, à la rigueur la recentrer - avec des effectifs notablement réduits - sur des patrouilles uniquement mobiles et aléatoires...
Ce dispositif Sentinelle, quasiment uniquement statique à Paris et en Région parisienne, pourrait et devrait être assuré par la police et gendarmerie, voire des sociétés de sécurité privées. Cette opération consomme beaucoup de militaires, car en plus des 10 000 sur le terrain il faut prendre en compte ceux qui sont en repos : ils ne peuvent assurer 24h/24h et 90 jours/90 jours ce type de mission. De plus ces militaires professionnels ne sont pas formés - à grands frais - pour faire un travail de vigile. Tout cela se fait au détriment de leurs entraînements opérationnels, et ces militaires manquent cruellement pour d’autres opérations - exemple : dans tout le Sahel - correspondant à leurs qualifications.
A titre de comparaison, en Israël - hors les territoires occupées - la sécurité et donc la prévention du terrorisme sont assurées uniquement par la police et des sociétés de sécurité privées. Alors que ce pays connaît, et depuis longtemps, un niveau de terrorisme supérieur au nôtre !...
http://www.lopinion.fr/blog/secret-defense/terrorisme-israel-pays-l-armee-n-est-pas-deployee-dans-rues-104979
Hélas cet appel à notre armée - je le redis, pour une mission pour laquelle elle n’est pas faite - n’est pas dû qu’à la démagogie politicienne de nos divers gouvernants, car on retrouve la même chez certains responsables de "communautés", à titre d’exemple hélas non limitatif on peut citer celui-là :
Le commandement voulait récemment dans Paris et la RP substituer des patrouilles mobiles à toutes les gardes fixes devant les synagogues-écoles juives-centres culturels-etc. Il s’est heurté au veto ferme du CRIF, le ministre de l’Intérieur s’est empressé d’approuver pour des raisons soi-disant politiques. Le plus étonnant était que ce veto émanait d’une organisation - le CRIF - n’ayant pas une vocation cultuelle ou religieuse : cette dernière étant dévolue au grand rabbin de France, et celui-ci n’était nullement hostile à cette mesure de bon sens !…
http://www.lopinion.fr/blog/secret-defense/sentinelle-communaute-juive-reste-fortement-attachee-aux-gardes-105883
Rédigé par : Trekker | 09 juillet 2016 à 16:12
Je ne suis pas certaine qu'on se pose la question en termes de résultats. On crée une commission par tradition, parce que c'est comme ça qu'il faut faire, et ça, on sait faire. L'objectif du rapport, c'est sa conclusion ; pour sa mise en œuvre, on refilera le bébé à quelqu'un d'autre. Les commissions font donc avec diligence un bon travail d'analyse. Nos élus ont été formés pour ça.
Ensuite, ça se complique, c'est moins simple que sur le papier, moins confortable : les moyens sont limités, les conditions difficiles, les lois contraignantes, la réussite improbable, l'opposition critique. En gros, il n'y a que des coups à prendre. Quel homme politique est assez fou pour s'y risquer ? Quel peuple est assez mûr pour l'y encourager, le soutenir, et ne pas lui tomber dessus s'il ne réussit qu'imparfaitement ?
Il serait urgent de nommer une commission pour étudier le problème.
Rédigé par : Lucile | 09 juillet 2016 à 14:11
Ce rapport plutôt complaisant révèle pourtant d'énormes failles.
La cause en est simple : la France est devenue un pays dysfonctionnel. Et la première de ces dysfonctionnalités est l'irresponsabilité des dirigeants.
Pourquoi, après les attentats de janvier, n'y a-t-il eu aucune sanction ?
Pourquoi, au matin du 14 novembre, Manuel Valls, Bernard Cazeneuve et Christiane Taubira n'ont-ils pas aussitôt et spontanément présenté leur démission ?
Comment voulez-vous qu'un pays où les ministres n'ont pas d'honneur fonctionne ?
Rédigé par : Franck Boizard | 09 juillet 2016 à 13:20
C'est à dire que les politiques, mais surtout les fonctionnaires décideurs sont incapables de prendre une mesure simple. Cela se vérifie au civil depuis longtemps, la noyade du pays sous la règlementation tatillonne et inefficace, mais aussi dans le domaine crucial de la sécurité nationale. Il est vrai qu'il n'y a plus de nation, mais une juxtaposition d'individus épris de confort personnel et indifférents au sort du pays. La position des militaires aux armes condamnées jusqu'à ordre contraire, déverrouillage, approvisionnement, sans compter le temps de réflexion, a créé le Bataclan, elle créera demain l'incroyable défaite.
Si on traduit cela en termes crus : les terroristes ont regardé les militaires qui regardaient les terroristes tuer des civils et refuser de prêter leurs armes aux policiers. Coup de chapeau aux génies qui ont créé cette synergie.
Et pourtant, la France sait faire, ailleurs, pas comme au foot où elle ne gagne que chez elle, tout en faisant des cadeaux fiscaux à l'organisateur du spectacle. Cette concomitance me prend de court.
Revenons à nos agneaux : l'armée française sait se battre, les zozos du désert prennent des raclées magnifiques, mais pour défendre quoi ? Des intérêts, parce que les africains, personne n'en a rien à faire, c'est juste bon pour les photos de MSF ou la Faim dans le Monde. Les dictateurs qui pillent leurs populations, c'est de la gangrène habituelle.
Le jihad se déplaçant chez nous, dit-on, et gangrenant l'armée, il devient urgent de constituer une force armée intérieure, quel curieux retournement depuis l'adoration des mages imams et les raouts de la maire de Paris cocktailisant au jus d'orange avec les sbires du sabir islamiste.
Que doit-on défendre ? Avec quelle arme ? Et surtout avec quel peuple ? Et pour protéger qui ? Les musulmans modérés ? Les bouddhistes ?
Churchill en 40 proposait aux Britanniques, en cas d'invasion, de se défendre, s'il le fallait, à coups de bouteilles de bière, chez nous Marisol Touraine l'ineffable, l'interdirait au nom de la santé publique, et le ministre de l'Intérieur ferait interdire la vente de couteaux autrement qu'à bout rond.
Pendant ce temps, loin d'un champ de bataille qui ne les concernerait pas, les énarques, à peine inquiets, mettraient sur pied une loi punissant les propos défaitistes, faite de 2300 articles, chacun de 25 pages.
Alors montera le chant de la déploration et dans ce combat douteux, en toute beauté, s'instaurera la tyrannie.
Personne n'écoute les physiciens, ni les démographes et les géopoliticiens : tous pointent du doigt l'organisation du monde, faite au nom d'une connaissance non évolutive des principes de création et d'organisation. La diminution de la population est laissée au hasard d'un avenir aussi puissamment pensé que le GIEC et dans un but de profit immédiat alors qu'il faut revoir ce problème avec les termes de la non séparabilité des fonctions et la diversité des inspirations. Le modèle, géré par de gros et gras fonctionnaires et des politiques gavés comme des oies va éclater, dans le sang, pour que nous nous retrouvions, hébétés, dans l'étrange défaite qui sera notre communis culpa.
Rédigé par : genau | 09 juillet 2016 à 12:17
Il n'y a pas pire aveugle que celui qui ne veut pas voir.
Le déni total d'une réalité qui pourrait engendrer le moindre inconfort mental.
J'ai parlé ici d'un fait réel concernant la surveillance d'une usine stratégique et on m'a gentiment brocardé en écrivant que "j'avais une vie passionnante au milieu de mes champs" ce qui veut dire en clair, laisse parler les grands et retourne jouer aux billes.
Depuis ils ont fermé l'une des brigades de gendarmerie les plus proches de cette usine, pour bien sûr avoir une meilleure efficience des services.
Le renseignement et la prévention sont morts, circulez, il n'y a rien à voir.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 09 juillet 2016 à 09:59
Bonjour,
Désormais quand on veut résoudre un problème qui devient récurent, en l’occurrence les attentats islamistes, on crée une commission.
Certes les gens qui composent cette commission sont éminemment compétents : juristes, criminologues, islamologues, sociologues, etc. mais au final les propositions qui sortent de cet aréopage d’experts ont surtout pour effet de compliquer les dispositions à mettre en place plutôt que de proposer des mesures simples, réactives et monopolisant un minimum de procédures administratives. Il faut simplifier le système et limiter autant que faire se peut les centres de décision.
La solution la plus évidente est de renforcer le service de renseignement. Michel Rocard, en son temps, l’avait très bien compris.
Les RG qui ont été remplacés par la DGSI (fusion des RG et de la DST) avaient le mérite d’être très bien infiltrés dans la population et récoltaient des renseignements précieux sur tous les réseaux, cellules, sectes et mouvements divers pouvant présenter un danger pour la société. Leur efficacité n’est plus à démontrer, même si on peut leur reprocher que parfois les informations recueillies ont servi également à d’autres fins que la sécurité du pays.
Ce n’est qu’en identifiant les terroristes potentiels que l’on pourra s’en prémunir. Ensuite il faut, bien sûr, prendre des mesures appropriées pour les empêcher de nuire et non les relâcher dans la nature après un contrôle d’identité et 24H de garde à vue.
Etait-il nécessaire de créer une commission parlementaire pour arriver à cette conclusion ? Un peu de pragmatisme et de courage politique vaut mieux que toutes les commissions d’experts.
Rédigé par : Achille | 09 juillet 2016 à 09:44
"Une tragédie, une commission, des conclusions, en général on louera celles-ci parce que les constats sont faciles à établir mais le pouvoir politique se gardera bien de les incarner, de les rendre opératoires."
« Quand on veut enterrer une décision, on crée une commission » (Clemenceau)
"Un examen attentif des drames montre que les dispositifs n'avaient qu'à être appliqués"
Encore eût-il fallu que lesdits dispositifs n'eussent pas été complètement stupides dès le début.
Par exemple, le dispositif Sentinelle n'est pas nouveau, mais il n'avait pour utilité que de rassurer les vieilles dames ignorant que les armes de militaires n'étaient pas chargées, ce qui leur aurait laissé le temps de se faire tuer plusieurs fois avant de recevoir l'autorisation d'approvisionner.
De même, devant le Bataclan, les militaires n'avaient pas le droit d'intervenir, pas plus qu'il n'avaient celui de prêter leur arme à la police...
Le rôle des militaires n'est pas d'assurer des gardes à caractère statique mais d'intervenir contre un ennemi identifié (ce que le pouvoir en place n'a toujours pas fait, et là il est indubitablement coupable d'impéritie).
Comment combattre une ombre, dans le vide ?
Ubu existe, je l'ai rencontré, il assure notre sécurité...
Rédigé par : Exilé | 09 juillet 2016 à 09:06
Ouvrez le ban !
Pourquoi pas une enquête avant une commission ?
Ben tout simplement parce qu'il faut d'abord se charger de créer une commission chargée de désigner les membres chargés de la commission chargée de l'enquête ; ex : chez Interpopol ce sont les membres chargés de l'enquéquette qui se déchargent des petites ou grosses commissions.
Fermez le ban !
Rédigé par : sylvain | 09 juillet 2016 à 08:20