Monsieur le Premier ministre, vous êtes allé, en compagnie du garde des Sceaux, à la maison d'arrêt de Nîmes pour constater la surpopulation carcérale et vous avez déclaré que "des pistes seront présentées à l'automne avec un plan spécifique concret, précis et financé" (Le Figaro).
Je vous crois et je n'ai nulle envie de prendre à la légère votre propos ou avec ironie comme l'a fait l'opposition qui n'a aucune leçon à vous donner sur le plan pénitentiaire.
Si j'éprouve cette confiance, cela tient essentiellement au fait que, malgré des désaccords parfois graves avec vous, je n'ai jamais douté de votre singularité au sein d'un socialisme généralement mou. Pour la sécurité et la Justice, bien avant les terribles atteintes terroristes, vous aviez courageusement et lucidement tenu le cap d'une fermeté et d'une rigueur tranchant sur la culture de l'excuse habituelle. Avant 2012 comme après.
Ce n'est pas non plus le bilan du quinquennat de Nicolas Sarkozy, qui dans ce domaine pouvait vous donner des complexes. Pour l'exécution des peines, incohérence, retards et dysfonctionnements ont en effet dominé et le plan prison de 20 000 nouvelles places voté seulement en 2012 montrait à quel point l'urgence de la situation des prisons n'avait absolument pas été prise en compte.
D'ailleurs, pour prendre un exemple, durant cette présidence, le Premier ministre François Fillon n'a jamais accompagné l'un de ses trois gardes des Sceaux pour une telle inspection. Ce qui est révélateur.
Les citoyens de bonne foi, dont j'espère faire partie, ont pourtant le droit de vous en vouloir. Non pas parce que "votre rédemption serait bien tardive", comme vous l'a reproché Eric Ciotti, mais à cause de votre acceptation, en pleine conscience et durant trop longtemps, d'un insupportable état de fait, d'une intolérable calamité ministérielle.
Vous aviez tellement raison à Nîmes de dénoncer une situation scandaleuse et de souligner que "le gouvernement agit et il agit tout particulièrement depuis que Jean-Jacques Urvoas est garde des Sceaux". C'était signifier, avec la franchise maximale permise pour un Premier ministre, que Christiane Taubira avait été, durant quatre années, un mauvais ministre de la Justice et que Jean-Jacques Urvoas en était enfin un bon.
Mais il a fallu que la première parte de son propre chef pour que le second ait l'honneur de cette prestigieuse charge pour laquelle il était apte - ce qui dans la tradition française représente souvent plus un handicap qu'une chance.
Vous avez donc, comme Premier ministre, confirmé et maintenu à son poste Christiane Taubira dont la politique pénale et l'arrogance dogmatique étaient de plus en plus désavouées par les Français, pour ne pas évoquer votre for intérieur. Certes vous n'étiez pas seul à décider et j'admets volontiers que le président de la République a été en l'occurrence votre mauvais génie.
Obsédé par l'envie d'offrir un leurre de vraie gauche idéologique à la fraction remuante que vous détestiez l'un et l'autre, François Hollande lui a sans cesse concédé, livré Christiane Taubira pour la faire tenir à peu près tranquille. Avec un cynisme dupe de rien qui le conduisait à privilégier le jeu politicien plus que l'intérêt national.
Je comprends comme vous deviez souffrir de cette dépendance hiérarchique qui vous contraignait à vous tenir coi même si quelques brancards ont subi vos ruades.
Tout de même que d'abandons, de reniements et de défaites !
Vous avez subi, sans trop broncher, tout ce qu'elle n'accomplissait pas et qu'elle aurait dû entreprendre, les rares actions controversées qui venaient s'ajouter à sa parole profuse et ses discours qui, entre poésie floue et incantations abstraites, lui servaient à masquer le vide.
Vous avez sans cesse été le témoin de ses gémissements lyriques sur l'état des prisons et le sort des détenus. Et de son refus absolu de s'occuper de "l'intendance" pénitentiaire puisque les fantasmes sur la justice du XXIe siècle la sollicitaient prioritairement.
Vous avez perçu, avec votre intelligence pragmatique, à quel point la contrainte pénale, votée pour prétendument désengorger les prisons, était une fumisterie et comme l'enfermement pour les transgressions graves délictuelles ou criminelles n'était pas négociable, sauf à affaiblir la société et à angoisser chacun.
Vous avez été attentif au hiatus de plus en plus net entre des citoyens qui étaient sur votre ligne quand vous osiez encore l'exprimer avec vigueur et ce ministre qui enchantait ses inconditionnels du théâtre du Rond-Point.
Vous avez souffert de cette fracture au sein de votre gouvernement entre l'angélique et opposante Taubira d'une part et vous-même avec vos ministres réalistes de l'autre.
Vous n'avez pas mis le holà à ces absurdités banales du progressisme selon lesquelles l'enfermement créait le récidiviste et la société les délinquants. Vous qui étiez pour un humanisme de liberté et de responsabilité, vous avez consenti à ces aberrations.
Malheureusement je ne vous ai pas davantage entendu quand le contrôleur général des lieux de privation de liberté, Adeline Hazan, a proféré cette ânerie, "l'histoire a montré que plus on construisait de places, plus elles étaient remplies"... Comme si la défense sociale, avec l'accroissement de la délinquance et de la criminalité ordinaire et terroriste, n'imposaient pas un tel programme pour une France bien éloignée de la moyenne européenne dans le domaine de la répression et de l'enfermement.
Vous avez avalé infiniment de couleuvres et avec l'irruption terrifiante de l'islamisme meurtrier, vous avez dû parfois souffrir le martyr avec Christiane Taubira et ses analyses émollientes et décalées, même si votre énergie multipliée et vraiment républicaine vous faisait penser le plus souvent tragiquement à autre chose.
A Nîmes, avec Jean-Jacques Urvoas, quand vous avez parlé, le mal était fait. Il était trop tard.
Et vous avez pu remarquer à quel point Christiane Taubira demeurait fidèle à elle-même, n'ayant rien appris, satisfaite de son bilan étique et traitant avec ironie son désaveu, persuadée plus que jamais que la France avait été privée d'un ministre aussi remarquable et exceptionnel que les appréciations dont elle se crédite (le point.fr).
Monsieur le Premier ministre, je suis certain que vous avez l'impuissance en horreur et que l'action, le dynamisme et le courage sont pour vous de fidèles compagnons. Pourtant elle est restée, vous y avez été pour quelque chose et j'ose vous imputer une faille dans votre rectitude, une lucidité inutile, une sincérité trop tardive : elle n'est plus ministre et le désastre a été consommé.
Puisque le président de la République en 2012 n'a pas tenu sa promesse - engagement et présidence, une contradiction dans les termes ? - en choisissant André Vallini comme garde des Sceaux, vous auriez pu favoriser plus vite la nomination de Jean-Jacques Urvoas qui disposera de trop peu de temps pour réparer les dégâts, combler les béances, améliorer l'ordinaire, gérer le présent et préparer l'avenir.
Cette personnalité proche de vous, à l'empirisme efficace, ne vous a pas incité, en brusquant les choses et les rythmes, à faire partir Christiane Taubira avant qu'elle le décide. Quel dommage pour la Justice, quelle tristesse pour la démocratie !
Ce n'est pas faire preuve d'irrespect à votre égard que de vous questionner, avec une colère rentrée due à l'estime critique que vous m'inspirez : "Monsieur le Premier ministre, pourquoi si tard ?".
@Exilé | 13 août 2016 à 10:26
Vous vous permettez de qualifier de salmigondis l'un des textes les plus concis et les plus limpides de l'histoire constitutionnelle (la Déclaration des droits de l'homme de 1789), dans un commentaire qui, lui-même, révèle une pensée d'une confusion totale.
Vous commentez ce texte comme s'il s'agissait des promesses de campagne de François Hollande ou Nicolas Sarkozy faites avant-hier, alors que c'est un texte constitutionnel de principe rédigé il y a deux siècles.
Vous accusez le gouvernement actuel de ne pas respecter la Déclaration des droits de l'homme, ce qui implique que vous défendez ces derniers ; mais vous concluez votre commentaire en disant qu'ils sont nocifs, ce qui est parfaitement contradictoire !
Vous accusez la déclaration des Droits de l'homme d'être pompeuse, qualificatif parfaitement déplacé et ridicule dans le cas qui nous occupe. Un texte de ce type se doit bien évidemment d'être solennel. Ce n'est pas un sketch de comique à la télé.
Vous témoignez d'une incompréhension totale de la différence entre des principes constitutionnels et la loi. Le fait que la loi fixe les modalités précises d'un principe défini par la constitution n'est ni une anomalie ni "la porte ouverte à l'arbitraire légal".
La constitution n'est pas la loi et inversement. Chacun a son rôle. Vous préféreriez qu'il n'y ait pas de loi du tout ? Vous pensez que dans ce cas, l'arbitraire ne régnerait pas ? C'est la loi qui protège de l'arbitraire, précisément !
Vous énoncez une fausseté historique complète quand vous prétendez qu'avant la Déclaration des droits de l'homme, les Dix commandements (si je comprends bien) auraient "suffi à tout cadrer". Même dans l'ordre religieux, c'est complètement faux.
Dans le judaïsme, ils ont tellement peu suffi qu'ils ont été complétés par 613 commandements il y a... des millénaires, comme vous dites. Dans le christianisme, cela fait également deux millénaires que l'Eglise a jugé bon de compléter son enseignement par des milliers de pages (la Bible) auxquelles s'ajoutent des millions d'autres (la somme des ouvrages d'apologétique chrétienne, des prêches, des encycliques, etc.).
Et je ne parle pas de la partie de l'humanité qui n'est ni juive ni chrétienne, qui s'organise elle aussi pour vivre en société depuis des millénaires, sans se référer aux Dix commandements.
Surtout, vous vous méprenez totalement sur le rôle de la religion, qui n'a jamais, dans le monde chrétien en tout cas, rendu superflus des principes et des règles formalisés de fonctionnement de la société politique. Il y a une religion qui prétend à ce rôle, c'est l'islam. Etes-vous musulman ? Défendez-vous l'islam ? J'ai cru remarquer le contraire...
La laïcité est au coeur du christianisme ; c'est même une invention chrétienne. Je sais bien qu'une bonne partie de l'extrême droite est obsédée par la Révolution française et considère que ce fut la fin du monde ; mais il faudrait tout de même prendre conscience que la Révolution ne se réduit pas à l'athéisme, et que toute la Révolution n'a d'ailleurs pas été athée ; il faudrait aussi prendre conscience du fait qu'il n'y a pas que la France sur terre, que la France constitue même un minuscule confetti au sein du monde habité, qu'il s'est passé des choses ailleurs et qu'il continue d'ailleurs de s'en passer.
Il y a la religion, c'est une chose. Et puis il y a les règles juridiques que les hommes se donnent pour modérer leurs rapports, les institutions dont ils se dotent pour diriger leurs sociétés, les principes dont ils se réclament pour assurer la légitimité de leurs dirigeants ; c'en est une autre.
La religion ne se mêle pas de la politique et ne saurait la remplacer. La meilleure des preuves, c'est que le christianisme a connu d'innombrables régimes politiques à travers le temps et l'espace, extrêmement différents les uns des autres. Je vous signale d'ailleurs que le christianisme est bien plus compatible avec les régimes politiques qui respectent les droits de l'homme qu'avec ceux qui les nient.
L'Eglise n'était pas très bien vue des nazis ni des communistes (litote assez radicale), et c'était réciproque. L'Eglise était moyennement vue du régime dictatorial romain, à en juger par quelques incidents publics avec des lions et des croix. L'Eglise, aux temps de la féodalité, a défendu les droits de l'homme contre les droits des gros abrutis à cheval avec des lances.
La Magna Carta date de 1215 et constitue une déclaration des droits de l'homme, sans doute la première. Vous n'allez tout de même pas accuser les barons anglais du XIIIe siècle d'avoir voulu remplacer les Dix commandements par une charte terrestre et mécréante ? Vous n'allez tout de même pas leur mettre la Révolution française sur le dos ?
Vous classez 1940 et 1945 à la fois dans les conséquences de 1789 et dans la catégorie des événements funestes. Je suis curieux : en quoi la défaite de 1940 serait-elle due à la Déclaration des droits de l'homme ? Je ne vois vraiment pas le rapport avec la choucroute. En quoi la victoire de 1945 serait-elle un événement funeste ? Vous auriez préféré qu'Hitler gagne la guerre ?
S'il faut absolument impliquer les droits de l'homme dans l'affaire, 1945 a été une bonne chose (faut-il le préciser ?...), et 1945 a constitué une victoire des droits de l'homme sur un régime barbare et tyrannique (mais, hélas, pas sur l'autre).
En tout état de cause, pour la clarté du débat et la guerre au salmigondis, il serait souhaitable que vous nous précisiez une fois pour toutes si vous êtes pour ou contre les droits de l'homme. Je ne parle pas de leur interprétation dévoyée contemporaine qui sert, par exemple, à imposer l'invasion migratoire. Je parle des vrais droits de l'homme garantis sur facture, ceux qui sont définis dans la Déclaration authentique, d'origine, celle avec tous les labels et tous les cachets à la cire, celle qui est certifiée avec une tartine de calendos qui pue et un litron de saint-émilion muni de toutes les AOC qui vont bien.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 14 août 2016 à 03:08
@Exilé
"Et au passage, notons que si la propriété est un droit inviolable et sacré, la vie ne l'est pas…"
Je ne note pas cela parce que je ne suis pas d'accord.
Au moment de la naissance, juridiquement parlant, tout un chacun possède un patrimoine que nous pouvons comparer à un sac à dos utilisé pour contenir des titres de propriété. Le sac se gonflera et se dégonflera au gré de la bonne et de la mauvaise fortune. Mais, quoi qu'il advienne, le sac contiendra toujours a minima un nom, un prénom et une date de naissance. Le droit de propriété s'applique au sac à dos, si le sac est volé, la vie l'est aussi. Par conséquent, le droit de propriété inclut le droit à la vie.
Rédigé par : vamonos | 13 août 2016 à 22:01
@Robert Marchenoir
Je ne puis répondre point par point à votre commentaire, nous risquons d'entrer dans un hors-sujet qui nous mènerait trop loin.
Il faudra, quand j'aurai le temps, que je rédige un texte plus universel et surtout plus cohérent...
Cette déclaration est un véritable salmigondis, plein d’ambiguïtés, mêlant les affirmations pompeuses - à commencer par le premier article, dont nous ne savons pas trop d'où il sort - à d'autres considérations terre à terre mais qui en pratique, avec deux siècles de recul, ne garantissent rien du tout, ou si peu.
Ces droits sont-ils ceux de l'homme ou bien ceux de l’État sur l'homme ?
Prenons cet homme et transportons-le sur une île déserte, aura-t-il encore des « droits » intrinsèques ?
La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui."
Eh bien, pourquoi m'interdit-on de créer par exemple ou de fréquenter une université privée ?
Pourquoi m'interdit-on de détenir des armes pour me défendre alors que la prétendue force publique ne peut ou ne veut le faire, bien qu'on m'extorque un argent fou pour cela ?
Pourquoi m'interdit-on d'accéder à certains types de médicaments ou traitements ?
Pourquoi m'interdit-on de m'assurer librement pour certains risques ?
Art. 17. La propriété étant un droit inviolable et sacré, nul ne peut en être privé, si ce n'est lorsque la nécessité publique, légalement constatée, l'exige évidemment, et sous la condition d'une juste et préalable indemnité.
Inviolable et sacré, qu'ils disaient (rires)... Où commence et où finit la nécessité publique ?
Nous assistons de nos jours à des cas montrant que des gens peuvent se faire littéralement dépouiller légalement.
N'oublions pas les prétendues nationalisations sous Mitterrand, qui ont obligé alors les membres du Conseil constitutionnel à se tortiller dans tous les sens tellement ils étaient mal à l'aise.
Et au passage, notons que si la propriété est un droit inviolable et sacré, la vie ne l'est pas, alors que logiquement cela aurait dû faire l'objet du premier article. Il y a comme un défaut...
Art. 13. Pour l'entretien de la force publique, et pour les dépenses d'administration, une contribution commune est indispensable : elle doit être également répartie entre tous les citoyens, en raison de leurs facultés.
Voilà le cadre régissant les contributions (en pratique un droit de l’État, qui en abuse, pas un droit de l'homme).
Entretien de la force publique : ce poste vient en premier, admettons, mais nous savons ce qu'il en est en pratique : publicité mensongère.
Dépenses d'administration : ah, quel joli fourre-tout...
Les chemins de fer, l'école, la santé, les mines, les subventions à la presse, la télévision, la fausse culture, le sport, la propagande, l'accueil de la terre entière, les retraites en or des élus, les prélèvements sociaux...
En français : du grand banditisme.
Art. 11. La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l'Homme : tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l'abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi.
Formule du type contrat d'assurance : derrière une promesse ronflante, les limitations en tout petits caractères : la loi fixe les limites, donc c'est tout simplement la porte ouverte à l'arbitraire légal, nous savons ce qu'il en est dans notre pays où dans certains cas il n'est plus possible de simplement faire part d'une simple constatation objective.
Arrêtons-nous là.
Mais il suffit de juger un arbre à ses fruits : 1789-1799, 1905, 1940, 1945, 2016, nous voyons à quoi tout cela nous a menés.
Il n'est pas possible de bâtir sur des fondations branlantes.
Il faudrait reprendre tout cela.
Mais au fait, pendant des millénaires un certain texte de dix lignes a suffi à tout cadrer...
Rédigé par : Exilé | 13 août 2016 à 10:26
@Exilé | 12 août 2016 à 17:22
Il s'agit là d'un contresens, car dans le langage de l'époque la sûreté désignait le fait de ne pas être victime de l'arbitraire (arrestation illégale, par exemple).
Vous pinaillez. Le mot sûreté comprend ce sens, mais c'est loin d'être le seul. La sûreté, c'est l'absence de danger, le fait d'être à l'abri des agressions, c'est le fait que l'ordre règne. Donc, à plus forte raison, que chacun soit à l'abri des meurtriers.
Si vous aviez un doute sur les dispositions des Constituants à ce sujet, vous pouvez vous référer à l'article qui dit : "La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui."
Si vous voulez nous expliquer que le meurtre ne nuit pas à autrui, allez-y, essayez...
Mais si vous vous sentez en droit de juger de ce texte à l'aide de répliques de café-concert, si vous êtes incapable de percevoir en quoi il témoigne de la beauté du français classique, si vous ne comprenez pas que sa rigueur, sa précision et sa simplicité surpassent de cent coudées tout ce que l'on est capable aujourd'hui d'écrire de similaire, je ne m'étonne pas que vous ne soyez capable de réagir que par la dérision et le mépris à ce texte admiré dans le monde entier, vice franchouille classique -- et le franchouillardisme n'a rien à voir avec les vertus qui ont fait la France.
Quant à l'avortement, c'est véritablement une curieuse obsession de l'extrême droite française. Je comprends qu'elle regrette de ne pas avoir fait davantage d'enfants face à l'invasion migratoire, mais après tout, c'est sa faute, me semble-t-il. L'Etat n'a jamais interdit à quiconque de faire des enfants.
Prétendriez-vous que la Déclaration des droits de l'homme de 1789 aurait dû comporter un article s'opposant à l'avortement ? Ce serait faire preuve d'anachronisme complet.
Au demeurant, l'avortement est un détail. Il a toujours existé et existera toujours. Ce qui est préoccupant à cet égard est le nombre très important des avortements et la propagande en leur faveur, beaucoup plus que leur autorisation.
Maintenant, si vous voulez ôter deux secondes vos lunettes militantes et lire le papier du monsieur, vous remarquerez que l'article de la Déclaration des droits de l'homme que je viens de citer condamne l'avortement : si "la liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui", et si le foetus est une personne comme le soutiennent les opposants contemporains à l'avortement, alors la Déclaration de 1789 condamne bien évidemment l'avortement.
Comme rien, dans ce texte, n'indique par ailleurs que le foetus n'est pas une personne, ni n'affirme que l'avortement est un droit ; comme, à l'époque, l'avortement était largement et évidemment réprouvé pour des raisons notamment religieuses ; et comme les Constituants vivaient en 1789 et non en 2016, et bien évidemment étaient nourris de culture chrétienne comme 100 % de leurs contemporains, eh bien il est tout à fait malhonnête de leur imputer une prétendue réticence à lutter contre l'avortement, qui à l'époque n'était certes pas le problème.
De même qu'il serait tout à fait malhonnête de prétendre que la prévalence de l'avortement aujourd'hui doive être imputée à l'inclusion de la Déclaration des droits de l'homme de 1789 dans la Constitution en vigueur aujourd'hui. On voit mal en quoi une abrogation de ce texte serait de nature à empêcher l'avortement ! Bien au contraire...
Pour vous, le droit à la vie semble un pot-pourri où vous mettez tout et n'importe quoi. En quoi les manipulations génétiques s'opposeraient-elles au droit à la vie ? En quoi l'eugénisme s'opposerait-il au droit à la vie ? Et qu'entendez-vous exactement par eugénisme, d'ailleurs ? Quand une jolie femme épouse un bel homme et qu'ils font de beaux enfants, c'est de l'eugénisme. Cela améliore la race. Où est le mal ? Vous préféreriez que la France soit peuplée de laiderons et d'imbéciles ? Et qu'entendez-vous exactement par droit à la vie, tant que nous y sommes ?
Parce que pour démolir la Déclaration des droits de l'homme, vous êtes présent, mais pour définir les droits que vous voudriez instaurer à la place, vous restez fort discret.
Je remarque que vous êtes très disponible pour déverser votre fiel sur les droits de l'homme (quelle que soit la substance que l'on mette sous ces mots), mais que vous n'êtes nullement disposé à les défendre, sous quelque forme que ce soit.
Autrement dit, la liberté, l'égalité, la propriété, la résistance à l'oppression, la prévalence du droit sur la loi du plus fort, tout cela semble avoir peu de prix pour vous. Gueuler en boucle contre le "système", c'est rigolo, et je suis le premier à me porter candidat à ce petit jeu ; mais gueuler pour mettre quoi à la place ? C'est là qu'il conviendrait de s'entendre.
Si vous avez la possibilité, ici, de hurler régulièrement contre le "système", c'est grâce à la Déclaration des droits de l'homme, et aux principes qu'elle défend. Prenez garde que des voeux hâtifs et imprudents de votre part ne soient trop vite exaucés ; il ne manque pas de gens fort puissants qui ne rêvent que de cela.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 12 août 2016 à 19:39
@Robert Marchenoir
La Déclaration des droits de l'homme consacre au contraire le droit à la sûreté, si par droit à la vie vous entendez droit à ne pas voir attenter à sa vie.
Il s'agit là d'un contresens, car dans le langage de l'époque la sûreté désignait le fait de ne pas être victime de l'arbitraire (arrestation illégale, par exemple).
Quant au droit à la vie, il fait si vous le préférez référence au respect de la vie humaine, et condamne donc le meurtre, mais aussi l'avortement ou bien les manipulations du genre eugénisme, modifications génétiques etc.
Et en pratique, comment le droit des gens à ne pas à se faire tuer par un autre homme (droits de l'homme contre droits de l'homme) est-il garanti ?
Vous voyez bien qu'il y a un vice .
Elle est fabuleusement écrite, c'est l'un des plus beaux textes de la langue française. Il n'y a pas un mot à rajouter et pas un mot à retirer. La clarté, la rigueur et la sagesse de cette charte sont un modèle.
C'est celaaa, ouiiii...
Il vaut mieux lire ça que d'avoir des problèmes de vision.
Et tant que vous y êtes vous pourriez ajouter qu'elle est transcrite dans la Constitution et dans les lois de manière merveilleusement fidèle à son esprit et à sa lettre par des gens qui n'ont absolument pas cherché à la tordre et à la triturer dans tous les sens...
Rédigé par : Exilé | 12 août 2016 à 17:22
@ Yves | 12 août 2016 à 12:18
C'est justement le problème : nos opinions ne reflètent pas forcément celles de nos collègues ou actionnaires, qui n'ont pas à être pris en otage.
Et la consultation préalable sur un moteur de recherche des opinions politiques des personnes que l'on rencontre dans un cadre professionnel a quelque chose de détestable.
Rédigé par : Alex paulista | 12 août 2016 à 16:46
@Exilé | 12 août 2016 à 13:20
La déclaration des droits de l'homme ne reconnaît pas le droit à la vie.
Je ne sais pas où vous êtes allé chercher cela. La Déclaration des droits de l'homme consacre au contraire le droit à la sûreté, si par droit à la vie vous entendez droit à ne pas voir attenter à sa vie.
Au demeurant, il n'y a pas de droit à la vie : il n'y a ni droit à venir au monde, ni droit à ne pas être frappé par la maladie et la mort. Il n'est pas inutile de le rappeler, dans l'atmosphère socialiste d'assistanat forcené dans laquelle nous vivons.
C'est très à la mode de fustiger les droits de l'homme. Mais ce ne sont pas ces derniers qui sont en cause. C'est l'utilisation dévoyée du concept qui est à incriminer. On va finir par oublier que la liberté vaut mieux que la tyrannie, que le droit est préférable à la loi du plus fort, etc.
Les fameux droits de l'homme dont il est tellement tendance de se gausser sont : la liberté, la propriété, la sûreté et la résistance à l'oppression. Lequel de ces droits serait-il à rejeter ?
Relisez donc la Déclaration des droits de l'homme. Elle est fabuleusement écrite, c'est l'un des plus beaux textes de la langue française. Il n'y a pas un mot à rajouter et pas un mot à retirer. La clarté, la rigueur et la sagesse de cette charte sont un modèle. C'est pour ce genre d'oeuvres de l'esprit que la France est admirée dans le monde, pas seulement pour son camembert et ses p'tites femmes.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 12 août 2016 à 15:17
@ Exilé |e 12 août 2016 à 10:46
"…au vu des « programmes » des candidats de la fausse droite (pour qui un « programme » est un substitut de ferme volonté politique), nous pouvons craindre que sur la plupart des sujets sensibles comme le terrorisme islamique ou l'immigration incontrôlée, la réponse ne soit étrangement similaire à celle apportée par les socialistes..."
Hélas je crains fort que vous n’ayez raison, la fausse droite en contradiction avec son programme politique - les promesses n’engagent que ceux qui y croient - ne fera de fait qu’une politique proche de la gauche actuelle. Bien sûr habilement, pour plaire ou plutôt duper ses électeurs, elle ne fera que la repeindre d’une légère couche de droite pseudo-dure sur des sujets secondaires.
D’ici que son nouveau garde des Sceaux, d’une "très grande rigueur" soit Rachida Dati, dont le passé dans cette fonction fut marqué uniquement par son verbe péremptoire et sa servilité à son maître Nicolas Sarkozy...
Rédigé par : Trekker | 12 août 2016 à 14:56
@jlm
Autoritarisme et négligence seront les qualificatifs que l'histoire retiendra pour décrire le règne de Monsieur Valls même si Monsieur Cazeneuve a réussi à maintenir l'État de droit...
État de droit...
Vous parlez d'un état de droit, qui se préoccupe avant tout du droit des tueurs à pouvoir entrer puis circuler librement en France pour y commettre leurs crimes, de masse ou pas !
Et le droit des centaines de victimes à la vie ou bien simplement à l'intégrité physique, il peut passer à l'as ? Laissez-vous tuer en silence et surtout sans vous défendre, nous ferons le reste, c'est cela, l'« état de droit » ?
Ah, c'est vrai, la déclaration des droits de l'homme ne reconnaît pas le droit à la vie...
Rédigé par : Exilé | 12 août 2016 à 13:20
Excellente lettre ouverte au demeurant, Monsieur Bilger, mais qui néglige à mon sens la responsabilité du ministère de la Justice tout autant que de ses ministres successifs, de gauche comme de droite, et tout particulièrement l'idéologue Madame Taubira que vous fustigez à juste raison.
Les idées qui président à la politique carcérale et pénale ne datent pas de Monsieur Hollande. L'idée permanente de préparer les détenus à leur sortie pour éviter la récidive, ce qui devrait être une politique d'éducation (et non pas de rééducation à la soviétique) est certes parfaitement louable. Mais elle s'est toujours heurtée aux moyens mis en œuvre.
Tout d'abord le nombre de places en prison qui, à une époque, devait être limitée à 50 000, à présent 70 000, s'est toujours accomodée d'une surpopulation systématique. La conclusion logique serait de mettre en cause l'efficacité de la politique pénale pour la durcir et faire de la privation de liberté une expérience à ne pas renouveler par les détenus une fois libérés. L'on considère que la récidive est de l'ordre de 20%, taux faible assurément, mais toujours trop élevé car montrant que la récidive n'est pas assez sanctionnée.
On s'est également orienté vers une souplesse des conditions de remise en liberté, toujours avec l'idée de ne pas accroître le nombre de places en prison, avec toujours le même résultat : une surpopulation qui n'a jamais gêné outre mesure nos présidents de la République, aggravée par le fait qu'il n'y a plus la traditionnelle amnistie annuelle du 14 juillet !
Qui dit accroître le nombre de places, dit nécessairement accroître les effectifs du personnel pénitentiaire, mission elle aussi régalienne mais parfaitement négligée depuis des décennies, aggravée par l'insuffisance de l'encadrement des prisonniers liée à la surpopulation pénale. Donc l'on tourne en rond depuis très longtemps, d'autant que Bercy ne considère pas la construction d'établissements pénitentiaires et le recrutement corrélatif de personnel pénitentiaire comme nécessaire. A l'image des budgets de la Défense qui ont trop longtemps servi de variable d'ajustement.
D'autres disciplines comme la victimologie, dont certains tenants dès les années 1970 considéraient que la victime était souvent cause de son agression : le regard, la richesse, l'attitude, etc., n'ont pas manqué de modifier l'approche de ces problèmes. De même, depuis plusieurs décennies, il est devenu très commun de ne pas obtempérer aux consignes de la police ou de la gendarmerie sans que cela soit sérieusement puni. Alors que police et gendarmerie sont des forces qui protègent mais doivent être craintes des délinquants, la Justice n'a fait que relativiser ce type d'infractions bafouant leur autorité. A présent, l'on peut dire que les rôles sont largement inversés et c'est aux forces de police et de gendarmerie de systématiquement se justifier de l'usage de la force légale !
L'on peut ainsi considérer que depuis des décennies la politique pénale, ne serait-ce aussi que par la complexification constante des procédures, a contribué à saper l'autorité de l'Etat dans ses fonctions régaliennes, une certaine magistrature n'ayant que mépris pour les fonctions de police. Par ailleurs, les ministres successifs, aidés par les penseurs du ministère de la justice, ont souvent fait évoluer la législation dans le sens d'une moindre rigueur à l'égard des élus de la nation comme des ministres. En l'espèce, ni Monsieur Valls, ni Monsieur Urvoas n'en sont les principaux coupables !
Vaste problème, aurait dit le Général, qui n'est pas prêt de trouver sa solution !
Rédigé par : Robert | 12 août 2016 à 12:27
@Alex paulista 11 août 17:44
Je ne partage pas votre avis.
Il est très utile aux clients actuels ou potentiels du Crédit agricole de connaître le socle de convictions du dirigeant de la banque à laquelle ils confient leurs intérêts.
Rédigé par : Yves | 12 août 2016 à 12:18
Cher Monsieur Bilger, est-ce son autoritarisme à la Thatcher qui vous a fasciné lors de l'imposition de la loi Travail qui a mis dans la rue des milliers de personnes, fait perdre des revenus, des marchés, des clients aux commerces et à toutes sortes d'entreprises alors même que le terrorisme pesait sur nous et pouvait aggraver la situation pour notre économie ? Un tel aveuglement est inquiétant. Préférer risquer d'aggraver la situation économique d'un pays avec des semaines de grèves, pour pouvoir inscrire son propre nom sous une réforme qui n'a pas fait ses preuves, ce n'est pas le signe de qualités de gouvernance très intéressantes.
La France n'a pas les moyens d'investir dans la construction de prisons, ni dans l'emploi de personnels pénitentiaires suffisants et d'éducateurs pour la prévention, aucun ministre n'a réussi à imposer le budget nécessaire pour financer les besoins réels de la justice (rappelons-nous la fermeture de tribunaux par Madame Dati et le fantasme de Monsieur Sarkozy de supprimer carrément les juges : ce n'est pas une question de volonté, de caractère, de bonnes intentions, de bon jugement, c'est une question de moyens sonnants et trébuchants dont semble-t-il nous ne disposons pas).
C'est au machiavélisme politique que l'on doit d'avoir nommé et conservé madame Taubira - peut-être tout simplement pour pouvoir lui faire porter la responsabilité d'un échec programmé.
Quant au réalisme des ministres de Monsieur Valls, que dire de Madame Touraine qui a été incapable de préserver la santé de centaines de bébés à naître, parce qu'elle était trop occupée à faire passer sa réforme fort combattue ?
Autoritarisme et négligence, seront les qualificatifs que l'histoire retiendra pour décrire le règne de Monsieur Valls même si Monsieur Cazeneuve a réussi à maintenir l'État de droit, grâce au soutien de nos fonctionnaires qui n'ont pas économisé leur temps et leur fatigue, le Premier ministre comme le président de la République n'ont eu qu'à s'appuyer dessus.
Ceci dit, vu le costard que vous lui taillez, dur ou doux, le résultat est le même.
Rédigé par : jlm | 12 août 2016 à 12:02
"...quand le contrôleur général des lieux de privation de liberté, Adeline Hazan, a proféré cette ânerie, "l'histoire a montré que plus on construisait de places, plus elles étaient remplies..."
Sur le coup j’ai cru que c’était Nadine Morano qui avait dit ça vu que c’est bien dans son style. Mais non ! :-)
Rédigé par : Achille | 12 août 2016 à 11:12
@semtob
Rassurez-vous. Dans une dizaine de mois, ce long cauchemar aura pris fin et les Français pourront enfin agir après cette dégradation sur tous les plans que nous ont fait subir les socialistes.
Mais hélas, trois fois hélas, au vu des « programmes » des candidats de la fausse droite (pour qui un « programme » est un substitut de ferme volonté politique), nous pouvons craindre que sur la plupart des sujets sensibles comme le terrorisme islamique ou l'immigration incontôlée, la réponse ne soit étrangement similaire à celle apportée par les socialistes à savoir du genre « surtout pas de vagues » ou « courage fuyons » ou bien encore « faisons taire ceux qui soulèvent les vrais problèmes ».
Rédigé par : Exilé | 12 août 2016 à 10:46
Pourquoi si tard ? Simplement parce que politique politicienne et engagements ne font pas bon ménage. La première qui privilégie les petits arrangements permettant d'assurer, quel qu'en soit le prix à payer, une majorité à l'exécutif en place, répondant ainsi à des objectifs partisans, ne s'accommode pas des seconds qui servent l'intérêt général. François Hollande n'a pas fait appel à Mme Taubira en raison de prétendues compétences permettant d'augurer de sa part d'une action efficace au ministère de la Justice, il l'a nommée parce qu'elle lui était politiquement utile au sein de son gouvernement.
Quant à Adeline Hazan, sa "sortie" est stupide et irresponsable. Puisque l'histoire prouverait que l'augmentation du nombre de prisons engendrerait une croissance de la délinquance, ne suffirait-il pas alors, poussant le raisonnement à l'absurde, de supprimer les prisons pour que disparaisse la délinquance ?
On veut certes bien admettre qu'en amont des actions soient menées pour éradiquer autant que faire se peut la délinquance, on veut bien admettre que des solutions alternatives puissent se substituer dans certaines circonstances à l'emprisonnement systématique, mais si délinquants il y a et si par conséquent nécessité d'emprisonnement il y a, il faut bien qu'il existe des prisons en capacité de les recevoir !
Rédigé par : Michel Deluré | 12 août 2016 à 09:57
Cher Philippe,
Rassurez-vous. Dans une dizaine de mois, ce long cauchemar aura pris fin et les Français pourront enfin agir après cette dégradation sur tous les plans que nous ont fait subir les socialistes. Maltraitance de toutes les valeurs, de l'autorité, du droit, de la justice, de la vérité, de l'esprit d'entreprise, du vivre ensemble, des institutions, de la langue, du rôle du journalisme, de l'agriculture, de la culture, de l'image de la France.
Vous avez raison : il ne faut pas donner du pouvoir à des incompétents. Ils en usent.
Il restera d'eux l'image d'un plug anal sur la place publique, un hurluberlu à scooter qui se moque de Leonarda et de sa famille et qui prend le café chez Lucette, le fameux "ça va mieux", "nous ne sommes plus en état d'urgence" la veille d'un attentat terrible, la promesse d'une inversion de la courbe du chômage en 2013, des pactes douteux avec des terroristes anti-occidentaux, un affront fait à la Russie, au Maroc, un abandon des Chrétiens d'Orient, un affront à la protection de l'environnement - boues rouges, forages en Ile-de-France, multiplication des bus au diesel, bétonnage -, abandon d'églises (voir le sort de Sainte-Rita donnée à des promoteurs), banalisation du cannabis, une multiplication des interdits, une désertification et un abandon des milieux ruraux, des éleveurs.
Nous arrêtons là ce qui deviendrait un catalogue.
Et cependant, rien ne va plus, la coupe est pleine parce qu'en dehors de cérémonies et de communication, ce gouvernement n'a su que détruire ce qui avait été mis en place difficilement par des générations et pire encore a miné la confiance, l'harmonie en souhaitant instaurer un conservatisme dépassé et obsolète et plaire à quelques associations minoritaires.
De quelques individus en difficulté ou en attente de projets, la France compte à présent des bandes de futurs terroristes mineurs qu'ils nous faudra rééduquer.
L'élite socialiste tenait tellement pour prioritaire le romantisme de la parité qu'elle a oublié l'essentiel de l'éducation : l'accompagnement et l'écoute.
françoise et karell Semtob
Rédigé par : semtob | 12 août 2016 à 01:50
"...c'est pas les maths le problème !..."
Rédigé par : breizmabro | 11 août 2016 à 22:03
Très juste. Dans certaines banlieues la façon dont la racaille s'adresse à toute personne détentrice de l'autorité (enseignant, policier, gendarme, douanier, etc.) la traitant plus bas que terre, c'est l'enfer. Le pire c'est que les personnels affrontés à ces voyous qui n'ont que l'insulte et la provocation à la bouche sont censés ne pas répliquer et faire preuve de sang-froid et courtoisie envers ces bâtards. Sinon gare à eux c'est la faute grave assurée, voire parfois un blâme ou une révocation. Alors qu'il y a peu (en gros jusqu'en 1968) c'était une paire de baffes au petit merdeux et une sanction au moindre outrage...
Cherchez l'erreur... Ou quand l'immunité et la suspicion ont changé de camp et les valeurs se sont inversées dans une société qui marche sur la tête et va droit dans le mur !
Rédigé par : Mary Preud'homme | 12 août 2016 à 00:01
@ Marc GHINSBERG | 11 août 2016 à 17:44
Cette googlisation à la Claude Luçon est une pratique assez minable.
Rédigé par : Alex paulista | 11 août 2016 à 23:26
@PB
"Les citoyens de bonne foi, dont j'espère faire partie"
:-( C'est une provocation ou de l'humour ?
@ Mary Preud'homme | 11 août 2016 à 12:32
Entièrement d'accord avec votre post (une fois n'est pas coutume ;-))
@ Catherine JACOB | 11 août 2016 à 17:55
Pour répondre à votre post je vous fais la version courte : le gendre d'une de mes amies à répondu à l'annonce "On recrute... etc." qui est passée à la télé. Bref, comme c'était un bon à rien (ou à pas grand-chose, comme on dit dans nos campagnes ;-)), il a postulé.
De formation en formation, notre bêta s'est révélé moins c.. que son entourage voulait bien le dire.
Il a rapidement compris qu'il allait devenir le porte-clé mais néanmoins serviteur de ces messieurs incarcérés qui parlent à leurs gardiens comme ils n'oseraient pas parler à leur chien ou à leur imam, et comme il n'avait pas fait option "école hôtelière" il s'est dit "sauve qui peut la vie".
Et pourtant il aurait eu un salaire (raisonnable ?) et il aurait cotisé à tout y compris à la fameuse mutuelle...
Du coup, pendant un temps il est redevenu "bon à rien". Surtout pour sa belle famille :-D
Aujourd'hui il est ENCORE porte-clé, mais chez Barrière, et les clients (payants) lui parlent courtoisement ;-)
Du coup vous avez votre réponse : c'est pas les maths le problème ! ;)
Rédigé par : breizmabro | 11 août 2016 à 22:03
@Claude Luçon | 11 août 2016 à 10:35
Who is who selon Luçon ! Comme si c'était l'objectif de ce blog... Destiné selon son créateur et auteur à réagir à des idées, opinions etc. Et non à se disperser en des attaques stériles ad hominem !
Rédigé par : Mary Preud'homme | 11 août 2016 à 20:04
Jean-Jacques Urvoas, un breton bretonnant, qui de mieux pour tromper l'opinion en perte de repères sur les véritables intentions de ce pouvoir fantoche aux abois ?
Et dire que les franchouillards pétochards continuent d'adhérer à ce genre de mascarade !! Sans compter les gauchistes qui ont toujours été en retard d'une guerre ! Si ce n'est pas de deux...
Rédigé par : Mary Preud'homme | 11 août 2016 à 19:37
@Marc Ghinsberg
...une analyse de la politique pénale et pénitentiaire de la Suède où l’on ferme régulièrement des prisons. Peut-être y aurait-il des enseignements à en tirer.
Il y aurait certainement des enseignements à en tirer, ne fût-ce qu'en vertu du principe de précaution pour éviter de foncer tête baissée dans cette direction avant d'avoir eu le recul suffisant, sur plusieurs années, pour en analyser les conséquences.
Nous pouvons citer également une autre avancée suédoise - bêtement copiée par notre Législateur - à savoir le bannissement de la fessée, qui manifestement n'a pas été une réussite :
« ...les études statistiques publiées par Wittrock en 1995 (aucun chercheur ne les conteste) montrent que les enfants et adolescents élevés après le bannissement de la fessée ont environ 600 % plus de chances de commettre des actes de violence envers leurs pairs qu'avant 1979, soit l'exact opposé de ce qui était attendu de la loi « anti-fessée ».
https://neuropedagogie.com/education/fessee-suede-consequences.html
Rédigé par : Exilé | 11 août 2016 à 18:51
Valls ?
Valls petit et teigneux, je me souviens de toutes ses mimiques lorsqu'il était ministre de l'Intérieur, ses yeux s'expulsaient presque de leurs orbites et semblaient vouloir dire aux Français de souche : "A la niche et de suite" !
Personnellement j'ai toujours pensé que nous avions affaire à un fou, fou d'ivresse du pouvoir, un Néron de plus dans la cour de cet asile psychiatrique politique français !
Car il n'y en a pas beaucoup depuis des décennies pour prouver que nos ministres de mangent pas du foin en cachette !
Le Christ porta sa croix, les Français de souche portent leurs dirigeants !
Rédigé par : agecanonix | 11 août 2016 à 18:45
@ Marc GHINSBERG | 11 août 2016 à 17:44
Je ne regrette en rien que vous viviez toujours en France puisque cela me permet de vous critiquer.
De plus j'aime bien Philippe Bilger, que je vois fréquemment à la TV, et ai horreur qu'on le critique quand il sait ce qu'il écrit, ce qui est d'ailleurs fréquemment le cas.
J'aime savoir à qui je m'adresse c'est pourquoi je vais souvent m'informer sur Wikipédia. Si vous allez m'y chercher vous trouverez un homonyme chiropracteur, ce que je ne suis pas, juste un ancien dirigeant pétrolier lambda ici et là sur la planète. Un de ces expatriés que nos compatriotes confondent avec les anciens colonisateurs.
A propos de CV, pour mon compte j'ai été marié à une Italienne pendant 53 ans. Vous aimez sans doute les grandes blondes, moi les petites brunes. La mienne hélas a quitté ce monde définitivement il y a trois ans. Continuez à vivre heureux longtemps avec votre Suédoise, je vous le souhaite sincèrement, j'aurais aimé pouvoir continuer à vivre avec mon Italienne quelques années de plus.
Ceci dit j'ai eu l'occasion de passer souvent par la Suède et j'ai trouvé le pays ennuyeux par comparaison à bien d'autres où le pétrole m'a baladé.
Rédigé par : Claude Luçon | 11 août 2016 à 18:43
Entendons-nous bien. L'intrication des influences et des ambitions ne permet, dans aucun gouvernement, d'agir rapidement pour régler une question interne. On peut évoquer pour cela nombre d'auteurs latins dont Pline le Jeune et la lettre de Quintus, son frère, à Marcus Tullius Cicéron, mais juste pour dire que le problème n'est pas nouveau.
Dans le cas de Taubira, le personnage exaspérait plus qu'autre chose quand on avait compris qu'elle était la caution d'une forme de contestation de l'existence de la France, vue uniquement à travers le prisme de la haine des colonisés envers le colonisateur, attrape-mouches actuel. Ne l'a-t-elle pas prouvé en faisant passer une loi mémorielle dont elle reconnaissait que le contenu était inexact, parce que trop partiel mais qu'il en allait ainsi pour ne pas choquer les peuples qui, aujourd'hui, réactivent le concept de "génocide", selon Obama, dans notre civilisation d'origine chrétienne. Mieux valait une falsification des faits que renoncer à l'idéologie anti-occidentale. Soit, mais cela évoque les outrances risibles des créationnistes et les turpitudes de l'histoire soviétique avant Soljenitsyne. Seulement, nous ne disposons pas d'une Kolyma.
On ne se défait pas comme ça d'une telle bernicle, elle est collée au rocher.
Valls, empêtré, c'est certain, entre ambitions et Hollande, n'imagine même pas, peut-être, combien il souffre de sa personne dans le gouvernement pléthorique qu'il "dirige", mais la présence de M.Urvoas est certainement un soutien puissant pour aborder la question des prisons qui est un phénomène presque général en l'Europe. Construire de nouveaux bâtiments est une incitation à les utiliser, donc à banaliser l'incarcération provisoire au nom d'une sûreté, vraie ou mal paramétrée.
Souvenons-nous de la bronca lors de la mise en oeuvre des prisons Chalandon.
La question a une origine plus en amont : l'organisation même de notre société occidentale. On a pu résoudre des déviances par le site de Casabianda, mais peu sont éligibles à cette formule qui, en outre, est très onéreuse.
Les investissements sont lourds, en masse et en personnel et le fonctionnement par prisonnier est d'environ 38 000 € par an, en moyenne.
L'incarcération, en outre, répond à des critères plus préventifs que sanctionnateurs. Le milieu de la drogue est un gros fournisseur parce que le danger social est réputé majeur. La petite délinquance est facilement incarcérée parce qu'elle empoisonne la vie au quotidien. En revanche, la politisation des questions de migration rend l'incarcération très difficile à manier. Les solutions alternatives ne fonctionnent pas très bien et celles qui fonctionnaient, comme les chantiers JET, ont été supprimées.
On ne répond pas à cela d'un seul coup, sans une base technique dont le gouvernement dispose mais qu'il ne consulte sans doute pas beaucoup tant l'idéologie l'a emporté.
Enfin, la volonté de changer notre civilisation par l'abandon des anciens critères de rattachement est un sujet de confusion dans beaucoup d'esprits surtout quand elle s'exerce au plus haut niveau.
Soulever, cher M.Bilger, le retard pris en la matière ne débouche sur aucune solution parce qu'il n'y en a pas d'autre que construire ou supprimer l'incarcération par une immense politique de rééducation, dont vous connaissez les flambements redoutables.
La Suède n'est pas un exemple, la Hollande non plus, car mettre la poussière sous le tapis n'est, à long terme, pas profitable. La France a fait cela jusqu'en 2012 en refusant les statistiques ethniques de telle sorte qu'il valait mieux ne pas parler du sujet. Or, dans tous les pays d'Europe la surreprésentation des immigrés est flagrante. Pourquoi n'a-t-on pas voulu, dans ces conditions, se pencher mieux sur le sort des immigrés au lieu d'en faire comme Mme Taubira, un étendard de la guerre contre la France ?
Le débat étant faussé, la solution était impossible à trouver. Comme toujours, c'est le fanatisme idéologique des Français qui est responsable de ce formidable échec. Mme Taubira n'en est que l'échantillon le moins reluisant mais le plus brillant.
Rédigé par : genau | 11 août 2016 à 18:23
@Marc GHINSBERG | 11 août 2016 à 09:05
« A chacun sa monomanie. La vôtre cher Philippe a pour nom Christiane Taubira. »
Hum, chaque monomanie à sa période. Depuis quand n’a-t-il plus été question de BHL ou de NS ?
«Plutôt que de lire la énième diatribe contre Christiane Taubira, j’aimerais, cher Philippe, avoir de votre part une analyse de la politique pénale et pénitentiaire de la Suède où l’on ferme régulièrement des prisons. Peut-être y aurait-il des enseignements à en tirer. Cela me semblerait plus positif que de sortir, lorsque une mesure va dans le sens souhaité, la critique classique : « trop tard et trop peu ». »
Excellente suggestion.
J’ai également entendu dire sur RTL que 1/3 des aspirants surveillants pénitentiaires renonçaient avant le terme de leurs études de, il me semble, trois ans. Ça m’intéresse de savoir ce qui motive une inscription dans cette formation, ainsi que ce qui paraît trop dur ensuite aux candidats. Les problèmes de maths ? Vu que les maths sont un instrument de sélection dans notre système scolaire, ou bien les aptitudes psychologiques, car j’imagine que ces candidats passent des tests d’évaluation de leur équilibre psychologique, ou enfin les aptitudes physiques.
Rédigé par : Catherine JACOB | 11 août 2016 à 17:55
@Claude Luçon
Je vois cher Monsieur que vous vous intéressez à mon CV. Il est clair que je m'exprime ici à titre personnel et que mes propos n'engagent que moi (ce qui est déjà beaucoup).
Pour compléter mon CV et satisfaire votre curiosité à mon endroit, sachez que je suis marié depuis plus de 45 ans à une Suédoise, que j'ai fait de nombreux séjours dans ce pays que j'aime beaucoup, mais que, sans doute à votre grand regret, je continue de vivre en France et que j'ai bien l'intention de continuer à y voter.
Je vous laisse avec vos préjugés sur la Suède et les banquiers.
Rédigé par : Marc GHINSBERG | 11 août 2016 à 17:44
@Marc GHINSBERG | 11 août 2016 à 10:46
Excellent ! Maintenant que vous le dites, tout s'explique ! :-)
Rédigé par : Achille | 11 août 2016 à 17:39
Monsieur Philippe Bilger je pense qu’à votre interrogation "Monsieur le Premier ministre, pourquoi si tard ?" vous en formulez la réponse "Certes vous n'étiez pas seul à décider et j'admets volontiers que le président de la République a été en l'occurrence votre mauvais génie… Je comprends comme vous deviez souffrir de cette dépendance hiérarchique qui vous contraignait à vous tenir coi même si quelques brancards ont subi vos ruades."
Vous savez fort bien que dans nos actuelles institutions tout dépend de fait du président de la République, notamment la révocation ou nomination d’un ministre et de plus exerçant un ministère régalien. Le Premier ministre certes peut proposer au Président avec insistance une nomination ou révocation d’un ministre, mais le seul qui décide c’est le Président. Cette prééminence présidentielle fut d’ailleurs rappelée et avec une incroyable brutalité, à François Fillon alors que ce dernier n’avait preuve que de rares et faibles divergences.
La seule solution pour le Premier ministre en cas de désaccord avec le Président c’est la démission, en toute honnêteté combien on fait cela sous la V° République : un seul Jacques Chirac, à tort ou à raison, mais c’était pour divergences graves de vue sur quasi l’ensemble de la politique menée par le président de la République. Même Michel Debré alors Premier ministre en 1962 ne l’a pas fait, alors qu’il était notoirement opposé à l’indépendance de l’Algérie et ce depuis toujours !…
Éxiger de Manuel Valls une intransigeance allant de fait jusqu’a la démission, sur un point certes fort important, alors que tous ces prédécesseurs (hors Chirac mais le contexte était tout autre et relevait de la quasi cohabitation) avaient dû « avaler des couleuvres » plus conséquentes et nombreuses.
Manuel Valls non Premier ministre, mais ministre de l’Intérieur pouvait encore moins peser sur le président de la République, et était donc face au même dilemme : démissionner ou pas. A ma connaissance sous la V° République un seul ministre l’a fait en deux fois alors qu’il exerçait des fonctions régaliennes, et fut mis irrémédiablement au ban de la classe politique : J-P Chevènement.
François Hollande est à mon sens plus coupable du désastreux bilan de Christiane Taubira que cette dernière, car il pouvait aisément s’en séparer rapidement et cela sans créer de crise politique majeure : hormis les pleurnicheries et autres criailleries d’une certaine gauche angélique, qui d’ailleurs ne lui saura pas gré d’avoir maintenu plus que de raison à son poste leur « icône ». En outre il disposait de personnalités fort qualifiées pour lui succéder : André Vallini qui avait la préférence de notre hôte, Jean-Jacques Urvoas, etc.
Vous rappelez à raison que le prédécesseur de François Hollande, Nicolas Sarkozy qui fait semblant d’oublier qu’il fut Président et son médiocre quinquennat, n’est guère fondé ainsi que ses soutiens inconditionnels à donner des leçons en matière de justice. Ce fut en la matière le verbe péremptoire, marié avec des décisions contradictoires avec ce dernier. Exemple : aménagement quasi systématique des peines de prison de moins de deux ans, et indécision en pratique pendant quatre ans et demi sur la rénovation de nos prisons et construction de 20 000 nouvelles places.
Rédigé par : Trekker | 11 août 2016 à 17:01
@Garry Gaspary | 11 août 2016 à 09:21
Vous publiez quotidiennement des commentaires délictueux et des appels à la guerre civile émanant d'abrutis en manque d'homicide. Cela en dit long sur votre souci de la sécurité et de la Justice.
...Dit le type qui mène une campagne de haine ouverte contre les chrétiens, sur ce blog, depuis des mois, sinon des années, et qui vient de voir son oeuvre militante couronnée de succès par l'assassinat d'un prêtre en pleine messe.
Mais ce n'est pas cela qui le fera baisser d'un ton...
Pour mesurer la scélératesse du bonhomme, il suffit de constater qu'il s'en prend à l'auteur même du blog qui tolère sa présence, et ses appels à la guerre civile à lui, ici, à l'encontre des chrétiens.
Personne n'assassine les immigrés et les musulmans, en revanche ces derniers massacrent les Français, les juifs et les chrétiens tout particulièrement. Ce petit détail ne saurait, bien évidemment, troubler le discours d'un falsificateur scélérat.
De tout temps, l'un des trucs des ordures petites et grandes a consisté à hurler plus fort que les autres, à hurler les premiers, à hurler qu'ils sont des victimes au moment même où ils persécutent autrui.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 11 août 2016 à 15:28
Le contrôleur général des lieux de privation de liberté, Adeline Hazan, a proféré cette ânerie, "l'histoire a montré que plus on construisait de places, plus elles étaient remplies".
Celle-là était effectivement très jolie. Et puis la qualifier d'ânerie, c'est sans doute la litote du siècle. Afin de juger correctement cette déclaration, il faudrait verser dans la grossièreté la plus crasse, aussi je m'en abstiendrai.
Mais cette phrase est un condensé étincelant des vices gauchistes.
La prétention : "L'histoire a montré que". Madame Adeline Hazan est sans doute une historienne renommée. Elle a passé sa vie à gratter les archives pour écrire l'histoire des prisons depuis l'âge du bronze. On y croit...
La lâcheté, l'irresponsabilité, l'enfumage, l'autoritarisme : on pourrait attendre d'un "contrôleur général des prisons" qu'il appuie ses préconisations sur des faits, qu'il explique aux citoyens dont il est le serviteur sur quoi il s'appuie pour aller à l'encontre de leur volonté. Eh bien, non. Un gauchiste ne s'abaisse pas à de telles obligations. L'histoire a montré que, allez donc vous faire voir.
L'insondable sottise, bien sûr. La cuistrerie la plus absolue. Plus ces gens sont idiots, plus ils se réclament de la science. Si, non pas l'histoire, mais la situation française de ces dernières années a montré que les moindres places de prison supplémentaires étaient immédiatement remplies, c'est peut-être parce qu'elles étaient nécessaires, et que les prisons existantes sont en nombre dramatiquement insuffisant pour enfermer tous les gens qui le méritent ?
Voilà ce que suggère le bon sens le plus élémentaire, mais non : c'est trop simple pour Madame le contrôleur général des lieux de privation de liberté (la France, je présume ?). C'est vous qui êtes des imbéciles, c'est vous qui ne comprenez pas que c'est plus compliqué que ça : le gauchiste, lui, répond toujours présent à l'appel lorsqu'il s'agit de démontrer que blanc c'est noir, que la pluie ne mouille pas et que s'il y a des criminels dans la nature, c'est votre faute. Et non la sienne.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 11 août 2016 à 13:27
Votre billet, Monsieur Bilger, démontre une fois de plus, où se trouve le pouvoir de la France ? Il en est de Manuel Valls, comme de François Fillon en son temps, l’un comme l’autre, alors qu’ils sont "aux manettes", ne peuvent surmonter les considérations ou faiblesses du président en place. Le Premier ministre en poste souffre de nos jours des arrière-pensées d’un pouvoir hiérarchique qui n’est que politique, c’est bien dommage ! A quand un vrai programme, une vraie vision, une vraie équipe gouvernementale ?
Bien évidemment, le Premier ministre, s'il est en désaccord avec le président, peut démissionner !...
Rédigé par : Jean-Pierre CASSAGNE | 11 août 2016 à 13:02
Qui a nommé Taubira ?
Ni Ayrault qui avait été choisi par Flamby pour son insignifiance, ni Valls qui en a hérité, de même qu'il a hérité de Cécile Duflot, la madone verte !!
Qui a maintenu Taubira à son poste malgré ses options délirantes et ses résultats plus que médiocres ?
Valls a semble-t-il tenté de s'en débarrasser mais l'Elysée a considéré qu'elle constituait un "marqueur de gauche" (en effet c'est bien un marqueur de ceux qui ne considèrent pas que la sécurité des biens et des personnes est une de nos libertés fondamentales)...
C'est donc bien notre bon François qui est le responsable de la taubiratisation de notre Justice !
Rédigé par : caroff | 11 août 2016 à 12:54
"...Le plan prison initié par le gouvernement de M. Sarkozy contenait des volets législatifs, financiers, juridiques et architecturaux, toutes choses longues à élaborer, analyser et finaliser..."
Rédigé par : vamonos | 11 août 2016 à 08:53
Comme le rappelle vamonos l'ancien président et son gouvernement avaient bien conscience du problème et avaient élaboré de ce fait un plan qui fut enterré par Hollande et son gouvernement dès leur arrivée au pouvoir. Que Valls veuille aujourd'hui le ressusciter sous une autre forme et s'en attribuer le mérite, tout en ne prenant pas le risque de le voir mis en application avant la fin de ce mandat présidentiel, voilà qui n'étonne pas de l'opportuniste ambitieux et sans scrupules qu'il a toujours été. Quant à l'insupportable et brouillonne Taubira, elle lui a tantôt servi de repoussoir, tantôt de faire-valoir. Et c'est bien pour cela qu'il l'a gardée affichant un agacement de pure façade... Sachant que l'ex-conseiller de Jospin n'a qu'une obsession depuis bientôt vingt ans : accéder à la présidence de la République. Et pour cela, en fin politique, il est prêt à tous les leurres et à toutes les compromissions.
Rédigé par : Mary Preud'homme | 11 août 2016 à 12:32
@ Marc GHINSBERG | 11 août 2016 à 09:05
Pourquoi comparer la France à la Suède ? Il faut la comparer à l'Algérie !
@ Garry Gaspary | 11 août 2016 à 09:21
Cher crottin,
J'apprécie toujours tes insultes et ta mauvaise foi. Mais ce sont tes coreligionnaires qui ont entamé la guerre civile que nous subissons dans un sens unique depuis des décennies, voitures brûlées, immeubles saccagés, viols, insultes, vols, ventes illégales, trafics d'armes et de drogues et attentats sanglants... que veux-tu nous souhaitons inverser les rôles et faire que la France notre beau pays ne soit plus martyrisé par des barbares (comme le dit Sarkozy actuellement) !
Rédigé par : Gabriel | 11 août 2016 à 12:22
Quatre ans perdus à cause d'une Taubira hostile à toute création de prisons et hostile à toute cellule de renseignements pénitentiaires. Mais finalement qui sont les vrais responsables, ceux qui lui ont laissé faire son œuvre de démolition, qui n'avait rien de commun avec l'intérêt général. C'est maintenant au chef de l'Etat et au Premier ministre de réparer les dégâts et les insuffisances d'une personne qui n'a agi que pour satisfaire ses visées personnelles.
Rédigé par : Jabiru | 11 août 2016 à 12:11
@ Garry Caspary
"Vous publiez quotidiennement des commentaires délictueux et des appels à la guerre civile émanant d'abrutis en manque d'homicide."
Certains le pensent de vous à cause de vos appels à la "déchristianisation".
Je propose qu'on vive et qu'on laisse vivre... Enfin, je gage que ce n'est pas demain la veille qu'on aura le premier amendement, en France. Etre libre, à la limite, laisser les autres libres, non.
Rédigé par : Noblejoué | 11 août 2016 à 11:26
Non sylvain, pas à moi, vous ne me la ferez pas, il y a longtemps que je vous ai démasqué. En fait vous êtes un trotskiste qui pratiquez l’entrisme. Votre technique consiste à jouer les beaufs, à caricaturer les idées de la droite pour mieux la décrédibiliser. Mais voilà, vous vous êtes laissé prendre à votre propre jeu, vous en faites trop. Aucune personne de droite sensée ne profèrerait vos inepties.
Allez mon brave sylvain, retournez sur les marchés tracter pour Nathalie Arthaud.
Rédigé par : Marc GHINSBERG | 11 août 2016 à 10:46
Bonjour,
Notre Ve République est une République présidentielle. C’est le Président qui décide de tout et le Premier ministre, désigné par lui, exécute ses décisions. S’il n’est pas d’accord , il démissionne comme l’a fait Jacques Chirac en 1976.
Ce type de régime a le mérite d’éviter des changements de gouvernement tous les six mois comme c’était le cas avec la République précédente.
Le pays dispose d’une certaine stabilité politique qui permet de mener les réformes jusqu’à leur terme. L’inconvénient c’est que lorsque ces réformes sont contestées, il est très difficile de s’y opposer d’autant que le fameux article 49.3 est là pour venir à bout des contestations émanant de son propre camp.
La seule solution est d’attendre le prochain mandat présidentiel vu que désormais un président en place, même si sa cote de confiance est très faible, ne démissionne pas. N’est pas le Général qui veut.
Par conséquent je ne pense pas qu’il faille attribuer la faute à Christiane Taubira si nos prisons sont dans un état lamentable, le personnel pénitentiaire au bord de la crise de nerfs et si lesdites prisons sont devenues des écoles de la délinquance et des nids de djihadistes.
Le responsable est le chef, celui qui l’a désignée à ce poste et maintenue pendant presque quatre ans.
A noter que François Hollande a bien pris la peine de remercier son Premier ministre J-M Ayrault, considérant sans doute (et à juste titre) qu’il n’était pas vraiment fait pour occuper le poste de chef de gouvernement. On pouvait raisonnablement penser qu’en nommant Manuel Valls à sa place, il aurait tout naturellement retiré son ministère et à titre compensatoire offert à Christiane Taubira une autre affectation honorifique comme il est coutume de faire quand on veut se débarrasser d’un ministre qui n’a pas obtenu les résultats escomptés.
Or il n’en a rien été. Ce n’est qu’en janvier dernier que celle-ci a été remplacée par Jean-Jacques Urvoas, après, il faut dire, avoir un petit peu poussé le bouchon avec sa prise de position sur les binationaux convaincus de terrorisme lors d’une visite en Algérie.
Le petit tacle de Manuel Valls envers Christiane Taubira montre bien qu’il n’était pas favorable à son maintien au ministère de la Justice, mais il a dû céder pour des raisons politiques, pour ne pas dire politiciennes, partant du principe que c’est le président qui décide.
Personnellement je pense et je suis même convaincu qu’il aurait été bien préférable que ce soit Manuel Valls qui ait été désigné à la tête de l’Etat, mais ses positions étaient trop « pragmatiques » au goût de l’électorat de gauche et il n’avait aucune chance de se faire élire.
A noter que François Hollande à trop vouloir ménager la chèvre et le chou n’a réussi qu’à faire éclater le PS sans obtenir les résultats qu’il espérait notamment sur l’emploi, la sécurité et la réduction de la dette.
Reste à savoir si vu le contexte international particulièrement mouvementé, quelqu’un aurait fait mieux. Rien n’est moins sûr !
Rédigé par : Achille | 11 août 2016 à 10:40
Vous avez tout dit. Christiane Taubira n'était qu'un symbole, une oratrice de talent. Hollande en a eu besoin pour mettre en place le mariage pour tous. Cependant, ce président aurait dû se rendre compte que le laxisme de Taubira ne répondait absolument pas à des besoins réels et aux attentes de la population. C'est Hollande qu'il faut blâmer et dans une moindre mesure Valls. Ce dernier aurait-il dû mettre sa démission en jeu ? En tout cas, il n'y avait aucune difficulté à recaser Taubira sans lui faire perdre la face. A cet égard, les socialistes ne sont pas en reste : Lang, Chevènement, Fabius, Bianco, Lemas, et tutti quanti...
Rédigé par : jack | 11 août 2016 à 10:35
Considérant le passé professionnel de Philippe Bilger je pense que nous pouvons tous conclure que sur les sujets traitant de la Justice il est plutôt expert.
Qu'il n'aime pas Christiane Taubira semble une conclusion logique, il n'est d'ailleurs pas seul, nombre de citoyens lambda dont je suis, l'abhorent.
François Hollande a constitué un échantillonnage des ethnies en France, pas un gouvernement de ministres compétents. Christiane Taubira n'était qu'un rayon du spectre ethnique issu du prisme hollandique.
Marc Ghinsberg semble au contraire être un groupie de Christiane Taubira.
Si c'est bien son nom, et pas un pseudonyme, Wikipédia nous dit de lui qu'il est diplômé de Sciences Po, fut Président de la Banque de Financement et de Trésorerie 2004-2011 et est maintenant Président de la Caisse Locale de Crédit Agricole Paris-Concorde depuis 2014, il voit la Suède comme une sorte d'idéal carcéral, c'est vrai, mais c'est tout le pays qui l'est, pas seulement les prisons. S'il est un pays barbant en Europe c'est bien la Suède, pourquoi Marc Ghinsberg ne va-t-il pas s'y installer, les banquiers étant rarement de joyeux lurons il y trouverait son paradis personnel ?
Quant à Garry Gaspary, qui est supposé être un pseudonyme, il reste égal à lui même, l'avocat du diable dans le procès que Marc Ghinsberg fait à Philippe Bilger.
Quant à agecanonix, qui a bien voulu me laisser le titre de Doyen, son commentaire est la sagesse même.
Rédigé par : Claude Luçon | 11 août 2016 à 10:35
"Monsieur le Premier ministre, pourquoi si tard ?".
Je doute qu'il vous réponde, mais nous pouvons penser qu'en bon homme de gauche, il fonçait droit dans le mur en répétant, selon la méthode Coué : « Ceci n'est pas un mur, ceci n'est pas un mur ».
Mais il a fini par rencontrer le mur.
Réalité 1, déni 0.
Rédigé par : Exilé | 11 août 2016 à 10:20
@Marc GHINSBERG | 11 août 2016 à 09:05
Mon pôv' Marc, mettez vos logiciels à jour, la Suède a elle aussi son lot de Taubira mais elles sont blondes aux yeux bleus ; ce pays devient un lieu paradisiaque pour les criminels, les dealers, les violeurs, les islamistes et leur syndrome de Stockholm leur colle à la peau comme le sparadrap du Capitaine Haddock ; sa population vit couchée et accepte sans broncher toute cette délinquance criminelle qui sévit et explose chez eux.
Nous avons chez nous aussi nos lots d'imbéciles qui croient dur comme fer que si on ouvre des écoles et ferme des prisons, la société se portera mieux.
BSF : Bisounours Sans Frontières, encore un concept hallucinogène de gauche.
Rédigé par : sylvain | 11 août 2016 à 09:39
Vous publiez quotidiennement des commentaires délictueux et des appels à la guerre civile émanant d'abrutis en manque d'homicide.
Cela en dit long sur votre souci de la sécurité et de la Justice.
Rédigé par : Garry Gaspary | 11 août 2016 à 09:21
De Charybde en Scylla :
« Monsieur le Premier ministre, […] vous auriez pu favoriser plus vite la nomination de Jean-Jacques Urvoas qui disposera de trop peu de temps pour réparer les dégâts, combler les béances, améliorer l'ordinaire, gérer le présent et préparer l’avenir. »
L’apparence de la fermeté ne me paraît pas révéler une prise de conscience crédible du fond des problèmes.
Nommé garde des Sceaux, il « présente le 3 février 2016 le projet de loi renforçant la lutte contre le crime organisé, le terrorisme et leur financement, et améliorant l'efficacité et les garanties de la procédure pénale, aussi surnommée ‘loi Urvoas’. Ce projet de loi reçoit de vives critiques de la part de plusieurs ONG, partis politiques, syndicats d'avocats et hauts magistrats qui y voient une normalisation des mesures d'exception de l'état d'urgence, une confusion préjudiciable entre police administrative et police judiciaire, un recul de l'indépendance de la justice, une diminution des libertés individuelles ainsi qu'un « permis de tuer » accordé à la police. Cette loi est promulguée le 4 juin 2016.
En mai 2016, il porte le projet de loi pour la ‘justice du XXIe siècle’ qui prévoit notamment le divorce par consentement mutuel sans passage devant un juge – comme si les pressions susceptibles d’être exercées par un époux et/ou sa famille sur l’autre n’existaient pas !! et comme si la solution kleenex que représente parfois une séparation ne nécessitait que d’être validée sans autre forme de procès – , la facilitation de changement de sexe à l'état civil ou encore la suppression des tribunaux correctionnels pour mineurs créés par la droite – leur suppression n’est pas davantage une solution que ne l’était leur création !! car tout commence avec l’éducation. »
Et, Mme Taubira était une idéologue ?! Que dire de M. Urvoas !! Mais bon, vu que nous n’avons plus de grands intellectuels dignes de ce nom et suffisamment influents pour défendre une idée de la France qui a fait sa grandeur et ne savons plus produire de mesures que celles qui sont censées rassurer le pourcentage de touristes ‘friqués‘ et frileux qui ont choisi de déserter l’Hexagone, moins 70% de Japonais au Mont Saint-Michel par ex. pour ne parler que d’eux, résignons-nous au replâtrage.
Rédigé par : Catherine JACOB | 11 août 2016 à 09:20
A chacun sa monomanie. La vôtre cher Philippe a pour nom Christiane Taubira.
Lorsque j’ai eu connaissance de la petite phrase de Manuel Valls, je me suis dit le prochain billet de Philippe Bilger sera de fait consacré à l’ancienne garde des Sceaux. Bingo !
Je ne suis pas un spécialiste de la politique pénitentiaire. Je sais seulement que nos prisons sont bondées et qu’effectivement les arbitrages nécessaires des gouvernements successifs n’ont pas permis de résoudre ce problème.
Je me permettrai simplement de faire observer qu’on ne peut reprocher, à la fois, à Christiane Taubira l’actuelle sur-population carcérale et prétendre que toute son action laxiste avait pour objectif de vider les prisons comme on pouvait le lire à longueur de colonnes, notamment dans celles du Figaro et de Valeurs actuelles.
Plutôt que de lire la énième diatribe contre Christiane Taubira, j’aimerais, cher Philippe, avoir de votre part une analyse de la politique pénale et pénitentiaire de la Suède où l’on ferme régulièrement des prisons. Peut-être y aurait-il des enseignements à en tirer. Cela me semblerait plus positif que de sortir, lorsque une mesure va dans le sens souhaité, la critique classique : « trop tard et trop peu ».
Rédigé par : Marc GHINSBERG | 11 août 2016 à 09:05
"Pour l'exécution des peines, incohérence, retards et dysfonctionnements ont en effet dominé et le plan prison de 20 000 nouvelles places voté seulement en 2012 montrait à quel point l'urgence de la situation des prisons n'avait absolument pas été prise en compte."
Le plan prison initié par le gouvernement de M. Sarkozy contenait des volets législatifs, financiers, juridiques et architecturaux, toutes choses longues à élaborer, analyser et finaliser.
Alors que la République allait enfin pouvoir disposer de 20 000 nouvelles places de prisons, Mme Taubira a pris l'ensemble du dossier et effectué un classement vertical dans une poubelle.
La suite est connue : tous les terroristes musulmans qui ont assassiné à Paris, Nice, Saint-Etienne-du-Rouvray et ailleurs étaient en liberté faute de place en prison alors que leur place était sous les verrous.
Rédigé par : vamonos | 11 août 2016 à 08:53
Pourquoi si tard ?
C'est simple, c'est un cadeau empoisonné qu'il offre à ses successeurs et dont il s'attribue le mérite !
Valls, Cazeneuve, Hollande et leur smala ont tous des points communs :
"la supercherie, le mensonge, la vanité, l'escroquerie, la trahison et la bêtise" !
Rédigé par : agecanonix | 11 août 2016 à 08:46