Monsieur le Trouhadec saisi par la débauche.
Lisant qu’après Paris Première qui l’a engagé comme président « humoristique », Jean-Louis Debré, ex-président du Conseil constitutionnel, a été engagé par Europe 1 pour « faire le sage » dans l’émission d’Alessandra Sublet, je n’ai pas pu m’empêcher de le relier à un « Monsieur le Trouhadec » mais qui aurait été saisi par le vertige de l’omniprésence médiatique et les postures à contre-emploi.
Il est passionnant d’observer la manière qu’a chacun de ne pas tomber dans la dépression qui suit presque inéluctablement la fin des métiers très absorbants et des charges éminentes. Jean-Louis Debré a la sienne et Roselyne Bachelot n’a pas été très éloignée de cette ligne assez décalée même si la ministre, déjà, n’était pas ordinaire. Alors que Jean-Louis Debré, avant, ne brillait pas par l’extravagance. Il y a des retenues qui continuent et des histrionismes qui se révèlent.
Ce qui m’intéresse cependant au plus haut point est de deviner les évolutions qui se dessinent, sur un mode interne, dans certains parcours professionnels brillants et manifestent comme telle ou telle personnalité se sent, tout à coup, à l’étroit dans son champ d’action principal.
Je songe tout particulièrement à Eric Dupond-Moretti, formidable avocat d’assises, qui me conduit à m’interroger sur son destin futur.
D’abord parce que je le considère comme un ami même si nos désaccords judiciaires n’ont cessé de me démontrer que nous avions sans doute du mérite l’un et l’autre pour nous accommoder de nos différences.
Mais, surtout, parce que sa trajectoire actuelle laisse de plus en plus de place au personnage et probablement moins à l’avocat que beaucoup cherchent à imiter, mais pour le pire pourtant inimitable et non pour le meilleur qui est exceptionnel.
Il y a déjà longtemps j’avais perçu que le principal ennemi de Dupond-Moretti serait lui-même avec cette touche d’orgueil, ce risque d'arrogance qui habitent les êtres portés au comble grâce à leur talent, leur singularité et leur énergie mais aussi par la grâce d’une mère ayant constitué le modeste terreau des origines en tremplin pour la lumière, la victoire. Je connais assez bien le sujet.
Aujourd’hui, il serait absurde de soutenir qu’Eric Dupond-Moretti est fatigué de plaider et que ses succès - comme il adore qu'on les lui rappelle ! - finissent par lui apparaître tellement prévisibles qu’ils ont perdu cette fraîcheur des surprises, cette stupéfaction de provocations au grand dam, parfois, de la société. Il y a peut-être un peu de cela pour expliquer ce zeste de people qui se substitue à la fraternité, à la simplicité populaires.
Mais j’ose aller au-delà. La conscience de soi est devenue si vive, la puissance de sa masse humaine si irrésistible, la pluralité de ses virtualités si ostensible qu’Eric Dupont-Moretti appréhende le monde judiciaire comme limité, presque étriqué. Plus assez d’espace pour s’ébattre, plus assez de preuves à donner : le compte est bon. Il faut exulter ailleurs.
Il va être acteur dans un film réalisé par Claude Lelouch – il aurait pu mieux choisir – et on le voit en franche rigolade avec ses partenaires.
Son ami, le journaliste de haute volée « tous terrains » Stéphane Durand-Souffland, lui a consacré une page « gastronomique » (Le Figaro).
Insensiblement la médiatisation judiciaire surabondante dont il a profité lui a probablement donné le goût de cette célébrité qui, quoi qu’on en dise, n’est méprisable que lorsqu’on ne l’a pas eue ou qu’on n’a aucune chance de la voir advenir.
Ce n’est évidemment pas « le Trouhadec » que Dupond-Moretti évoque pour moi mais Jacques Vergès. Il est en bonne voie pour devenir demain ce type de référence. Bien plus ou bien moins qu’un avocat : un Balzac sans les dettes. Avec les médias en plus.
Dupond-Moretti, je l’espère, ne sera pas choqué par cette comparaison qui souffre d’ailleurs deux exceptions capitales et pour aujourd’hui toujours valables.
Jacques Vergès n’était pas obsédé par le corporatisme et s’il défendait, c’était d’abord lui-même. Eric Dupond-Moretti est très classique, au contraire, dans son apologie et son illustration constantes du barreau et de ses dérives. Pour lui, l’avocat est présumé innocent dans tous les cas. L’entretien sur la vertu de justice a été très révélateur sur ce plan. Et avec quelle conception hémiplégique ! (Le Figaro Magazine).
Surtout, Jacques Vergès ne gagnait pas ses procès. Il était excellent et caustique partout sauf durant cette insignifiante parenthèse dans laquelle le débat judiciaire se déroulait et qui s'appelle l'audience. Et s’il adorait les causes désespérées, ce n’était pas pour prétendre convaincre - il n’était pas naïf – mais parce qu’il n’était jamais mal jugé quand évidemment il ne tenait pas ce qu’il avait promis.
Eric Dupond-Moretti, lui, est en pleine forme judiciaire : il questionne, convainc, plaide et il a bien sûr raison puisqu’il défend et que les cours d’assises sont emplies d’innocents ! L’audience est encore son royaume tragique et les jurés des inconnus à rapprocher de soi.
Mais le temps n’est pas loin où il succombera à d’autres sirènes que celles de la vérité et de la justice.
Selon ses critères.
Un Jacques Vergès qui gagne.
Il est où aujourd'hui Dupond-Moretti ?
Il nous daubait la couenne tous les jours à la télévision, pendant le procès du frère de Merah il a été inaudible, alors, Monsieur Bilger, est-ce toujours un type extraordinaire ?
J'ai renoncé à assassiner ma belle-mère car je pense qu'il a perdu la main, Acquittator.
Rédigé par : Savonarole | 30 octobre 2017 à 20:51
@ Claude Luçon le 24 août 2016 à 14:14
@ Mary Preud'homme |e 24 août 2016 à 18:36
Vous m’avez devancé avec vos propos, que je partage totalement, sur ces magnifiques boxeuses et leurs comportements après leurs victoires.
J’observe avec plaisir que les neuf dixièmes de nos médaillés(ées) le sont dans des sports qui sont loin de crouler sous l’argent. Pour plus de la moitié d’entre eux, les disciplines qu’ils/elles pratiquent ne leur permettent de gagner que le SMIC ou 1,5 de celui-ci sur une année. Comme quoi les gains faramineux dans les sports business (foot, basket, etc.) sont loin de traduire un niveau de performance !
Rédigé par : Trekker | 25 août 2016 à 00:08
@ Claude Luçon | 24 août 2016 à 19:42
La pratique de sports qui provoquent des lésions au cerveau me gêne toujours un peu, chez les femmes comme chez les hommes. Certes, tout sport pratiqué à outrance, avec dopage ou non, est une calamité pour le corps, mais là le but du jeu est de faire faire tilt au cerveau de l'autre en tapant sur sa boîte crânienne.
Mais c'est vrai que c'est rigolo à regarder.
On pourrait adapter le tir sportif avec des balles en caoutchouc, l'adversaire courrait en terrain découvert. Gagnerait celui qui continuerait à courir vite et viser juste après avoir reçu des balles de gomme-cogne en pleine poire.
Spectacle garanti.
Pour notre couple de boxeurs, s'ils doivent en venir aux mains je conseille quand même à madame de charger au préalable la soupe de monsieur avec quelques somnifères.
Rédigé par : Alex paulista | 24 août 2016 à 22:28
"Eric Dupond-Moretti, lui, est en pleine forme judiciaire : il questionne, convainc, plaide et il a bien sûr raison puisqu’il défend et que les cours d’assises sont emplies d’innocents ! L’audience est encore son royaume tragique et les jurés des inconnus à rapprocher de soi"
Est-ce que pour les avocats de la société, il n'y aurait pas une déformation professionnelle symétrique : tous coupables ?
Finalement, marre de se poser des questions sur les avocats et leurs attitudes de diva, je m'interroge sur les magistrats.
Ceux du siège me paraissent décidément les mieux placés pour être objectifs, enfin, trop grand mot, disons moins subjectifs. On peut supposer que ceux qui veulent défendre des gens, faux coupables, coupables, victimes, société, sont à la base plus subjectifs et le deviennent encore davantage avec le temps, tandis que les magistrats du siège, qu'on peut imaginer plus dans la défense des principes de justices, deviennent de plus en plus objectifs.
Mais il y a des obstacles à ce processus, le passage de magistrat du siège à magistrature debout et vice versa. Imaginons un magistrat du siège qui sorte de la magistrature debout, ça doit lui faire bizarre, continuer à défendre les victimes, la société, ou les principes, aussi éloigné de l'avocat que de l'avocat général ? Est-ce que la proximité des deux magistratures ne met pas les avocats à l'écart, les désavantageant face au ministère public ?
Toutefois, cet inconvénient est mineur face au ressentiment des magistrats, exprimé par le mur des cons, et tiens, une affaire bizarre... L'amuseur Patrick Sébastien avait fait une chanson raciste pour se moquer des racistes, et les magistrats, pas trop mauvais critiques littéraires, l'ont compris. Ils ne l'en ont pas moins puni. Pourquoi... Suspense, parce qu'ils ont prétendu que le public, lui, ne comprenait pas. Bonjour le mépris ! Pour les principes, on repassera aussi : un type est condamné pour son public. On croirait des parents s'avisant que leur enfant n'a rien fait de mal mais le punissant pour ses supposées mauvaises fréquentations. Que c'est éducatif ! Préjugé puis payer pour les autres.
Et puis, récemment, il y a eu cette vengeance sur Jacqueline Sauvage. Figurez-vous que dans notre pays où les jugements sont en principe publics et la critique élevée au rang d'art ou du moins de sport national, les magistrats piqués qu'on ait dénigré leur décision, se sont vengés sur elle. Quelle injustice ! On est accusé, secouru par des gens, peut-être parce que cela les arrange politiquement, soit : les actions désintéressées sont rares. Faut-il les chasser pour faire sa cour aux magistrats ? Et demain, doit-on demander à son avocat de ne pas plaider trop fort ?
Ces comportements sont désastreux tant pour les justiciables que pour les magistrats... A mon avis, ils viennent de ce que ces derniers :
1- N'ont pas le pouvoir qui leur est dû... Oui, dans des pays plus démocratiques que le nôtre, il y a équilibre des pouvoirs, avec le judiciaire qui en est un !
2- Pas les moyens de leur mission.
3- Pas la reconnaissance du public : oui, mais ça, ce n'est pas en s'en prenant à lui qu'ils l'acquerront.
Il faut donc leur donner tout ça. Certains diront que ces affaires, et il y en a sans doute bien d'autres, prouvent qu'ils ne le méritent pas. Non sens. On applique les principes et on répare le monde. C'est souvent parce que les gens sont privés de leur dignité qu'ils se comportent indignement. Rendons-la leur, et nous rétablirons la justice, et les magistrats, peut-être pas les actuels, seront ce qu'ils doivent être et ce qu'est notre hôte.
Rédigé par : Noblejoué | 24 août 2016 à 21:03
@Claude Luçon | 24 août 2016 à 19:42
Je continue à encourager les jeunes à commencer par mes plus proches à pratiquer un ou plusieurs sports et, si possible, à faire de la musique. Ce qui entretient le corps et ouvre l'esprit à d'autres horizons en même temps qu'il permet la rencontre, voire la communion par-delà des opinions et idéologies bien souvent dérisoires sinon sectaires.
Rédigé par : Mary Preud'homme | 24 août 2016 à 20:48
@ Mary Preud'homme | 24 août 2016 à 18:36
Merci du commentaire.
Comme vous la pratique des sports violents par les femmes me pose un problème.
Mais la gnaque de nos deux jeunes femmes boxeuses faisait plaisir à voir. J'ai remarqué aussi que toutes deux, plutôt petites, étaient en couple avec deux gigantesques et solides gaillards. On voudrait presque voir des vidéos de leurs futures scènes de ménage. Considérant les tailles respectives, les coups de poing des filles risquent de toucher des parties très sensibles sous la ceinture, alors que ceux des garçons passeront au-dessus des cheveux des filles.
En plus, côté QI elles semblent particulièrement bien dotées.
C'est aussi le cas du rugby, un sport que j'ai pratiqué et aime beaucoup. A ma grande surprise j'ai découvert que le rugby joué par des jeunes femmes est plus spectaculaire que ce que nous offre le Top 14 : beaucoup plus de cohérence dans l'équipe, beaucoup plus de mouvement, moins de violence, plus rapide, plus de fierté du maillot chez les Bleues...
A force de ne parler que des terroristes de Daech nos journalistes oublient de nous dire que nous avons une jeunesse infiniment plus nombreuse, très belle (surtout les filles), incroyablement variée, dont nous pouvons être fiers.
Rédigé par : Claude Luçon | 24 août 2016 à 19:42
@ Trekker 12 : 19
« Le FLN, c'était des nationalistes algériens dont les méthodes étaient fort contestables »
Dites Trekker, vous tapez sur votre clavier en gants blancs pour écrire « ça », ou vous faites partie des négationnistes de la guerre d’Algérie ??
Vous auriez écrit que la fin justifie les moyens que j’aurais trouvé l’expression moins ignoble.
Des hommes émasculés, des femmes éventrées après avoir été violées, tous égorgés, vous trouvez que c’est « fort contestable » ??
« Quand les bornes sont franchies il n’y a plus de limites », et ces bornes, celles de la dignité du langage, vous les avez largement franchies.
Inutile d’en dire plus !
Rédigé par : Tipaza | 24 août 2016 à 18:41
Je ne sais plus qui a dit ici qu'être un avocat c'est déjà être un comédien.
C'est faux dans de nombreux cas. Certains, lors des plaidoiries, sont à peine audibles, ne trouvent pas les mots assez forts et justes pour convaincre. On dit qu'être un bon avocat c'est aussi avoir une bonne tchatche en plus de sa parfaite connaissance du dossier. Il faut avoir envie d'être écouté.
Rédigé par : Ellen | 24 août 2016 à 18:36
@Claude Luçon | 24 août 2016 à 14:14
Bien que ne goûtant pas particulièrement la boxe féminine, j'ai néanmoins admiré ce couple de sportifs enlacé dans notre drapeau tricolore, au point d'en avoir les larmes aux yeux ! Voilà la France que l'on aime !
Rédigé par : Mary Preud'homme | 24 août 2016 à 18:36
J'ai été longtemps admiratif des avocats que je classais en deux catégories : ceux qui plaident la raison, les démonstrateurs froids ; et ceux qui plaident au coeur.
Dans les premiers, je trouvais exceptionnel Me Floriot qui, je crois (ma mémoire flanche souvent), était celui qui, défendant une empoisonneuse, avait écrasé de confusion un "expert" chimiste incapable de reconnaître des tubes à essai positifs et négatifs.
Et, dans ceux qui plaidaient "au coeur", il y avait Me Isorni avec qui j'ai eu l'immense privilège de déjeuner (par le plus grand des hasards). Des avocats comme lui, on ne se lasserait jamais de les écouter, c'est fascinant.
Depuis, j'ai modéré mon enthousiasme en considérant certains avocats comme de purs complices de leurs clients : bien sûr, on ne peut jamais rien prouver. La profession s'est dévoyée.
J'ai de plus en plus tendance à regarder les procureurs qui sont "nos" protecteurs naturels mais qui semblent s'être bien ramollis ; à se demander si c'est une question de compétence ou de courage... Ou les deux ?
Rédigé par : Mitsahne | 24 août 2016 à 17:54
Jean-Louis Debré, Roselyne Bachelot, Eric Dupond-Moretti, des éphémères - du nom d'un insecte souvent victime de son attirance pour la lumière des ampoules - fascinés par les médias, font partie de ceux qui, pour exister, ont un impérieux besoin de paraître sur nos écrans, sans avoir conscience des dangers que cela comporte pour leur image publique et pour leur crédibilité...
En France, on n'existe, politiquement, artistiquement, ou juste intellectuellement que si on est plus ou moins régulièrement invité sur les plateaux de télévision. N'est-ce pas M. Bilger ??
Rédigé par : Berdepas | 24 août 2016 à 17:49
Ayant déjà publié mes élucubrations sur le sujet du jour, au passage merci à Trekker, puis-je rappeler à notre hôte qu'il avait écrit ce qui suit il y a peu de temps :
"Quand on se réveille et qu'on apprend les résultats de la nuit aux Jeux Olympiques de Rio, généralement la déception domine."
J'espère qu'il se réveille plus gaillardement maintenant, ne serait-ce qu'en pensant au jeune couple de boxeurs médaillés d'or, dans les bras l'un de l'autre, enroulés dans le drapeau tricolore, après avoir, l'un après l'autre, chanté la Marseillaise.
Ces deux-là au moins, et pas mal d'autres athlètes, ont clairement démontré que l'intégration ne fonctionne pas si mal en France et que dans certains cas notre supposé racisme vaut de l'or, de l'argent et de la gloire.
Alors aurons-nous le plaisir de voir le prochain éditorial de Philippe Bilger sur ces jeux olympiques qui le démoralisaient tant ?
C'est un défi à lui lancer, j'espère que d'autres commentateurs penseront et suggéreront de même !
Les jeux sont terminés.... Allez Philippe ! A vous de jouer.
Ces jeux ont été une leçon pour bien des bavards, journalistes, commentateurs, philosophes et autres.
Rédigé par : Claude Luçon | 24 août 2016 à 14:14
Tous ces gens finiront en dansant à poil sur des tables de cabarets médiatiques sous les cotillons en s'époumonant à souffler dans des langues de belle-mère avec une plume au cul et en jarretelles.
Rédigé par : Savonarole | 24 août 2016 à 14:11
@ Robert Marchenoir | 23 août 2016 à 18:59
"Jacques Vergès : l'un des pires saboteurs communistes que la France ait jamais connus. Le plus inquiétant étant l'admiration qui entoure ce méprisable personnage. Il a consacré sa vie à la destruction de la civilisation en général et de la France en particulier."
Jacques Vergès lorsqu’il demanda à assurer la défense de Klaus Barbie, pour laquelle nombre de ses confrères médiatiques se dérobèrent, ne contribua nullement à servir les intérêts du communisme : voir les articles sur son compte publiés alors par L’Humanité.
Certes il défendit les militants FLN et ceux-ci bénéficiaient d’une grande bienveillance de la part du parti communiste, qu’ils s’empressèrent dès l’indépendance acquise de faire interdire en Algérie. Le FLN, c'était des nationalistes algériens dont les méthodes étaient fort contestables, mais idéologiquement et politiquement très éloignés du communisme.
Vergès fut toujours opposé et combattit avec virulence le colonialisme, à tort ou à raison, et fut lors de la guerre d’Algérie une sorte d’allié objectif du bloc soviétique, tel Nasser et nombre de leaders laïcs du tiers monde. Mais de là à faire de Vergès un destructeur de la civilisation en général et de la France, c’est grotesque et encore plus vos propos sur le métissage.
Mais cela ne m’étonne pas de vous, d’ailleurs même Donald Trump doit être un personnages des plus suspects à vos yeux : il n’est pas poutinophobe !… Ainsi que je vous l’ai déjà écrit, vous êtes similaire à feu James Forrestal et je vous souhaite sincèrement de ne pas connaître sa fin tragi-comique.
Rédigé par : Trekker | 24 août 2016 à 12:19
Bonjour Philippe,
Merci Claude de rappeler que Maître Vergès, si décrié, était un homme courageux, capable de se mettre physiquement en jeu pour ses idées, quoi que l’on puisse penser de celles-ci.
J’ai réécouté l’entretien de notre hôte et d’EDM, je n’y ai pas trouvé ce qui faisait, pour moi, l’intérêt, une partie du charme d’un Jacques Vergès, des idées propres à bousculer nos incertitudes.
On pourrait même le trouver un tantinet fat, pas au sens britannique, quand bien même il semble jouir d'un certain embonpoint.
Très loin de l'impertinence et de la pertinence d'un Jacques Vergès, de sa finesse, de son espièglerie.
Je ne doute pas de son intelligence, mais passer trente secondes à hésiter sur les mots pour ne finalement pondre qu'une platitude commune à tous les acteurs du monde judiciaire s'appelle du cabotinage.
En bon fainéant lyssenkiste et traître à sa patrie, je prends les devants pour éviter à Bébert de s'étrangler de fureur devant son poste, j'ai pris la liberté, au boulot ça va de soi, d'aller réécouter une troisième fois cet entretien. Les éloges sont si nombreux que je devais bien me tromper quelque part.
Eh bien non, déception, rien, pas un frémissement d'intérêt.
Alors que je me délecte de certaines interventions de Maître Vergès, que "Le salaud lumineux" est un livre salutaire, brillant, honnête intellectuellement, je n'en rajoute pas trop, Bébert va me faire une apoplexie et je n'aurai plus le régal de me voir traiter de traître, ce que je suis d'ailleurs incontestablement en bon binational attaché à sa deuxième patrie :-).
Ceci étant, je comprends que l'on flatte un EDM si l'on est capable de le faire pour un Morandini.
Bien à vous.
PS : Une petite verveine Bébert ?
Rédigé par : jérôme | 24 août 2016 à 11:36
Si par malheur je devais faire appel à un pénaliste, je choisirais EDM, mais pour un "dîner en ville" avec quelques autres "personnalités", il ne figurerait pas sur ma liste, trop brut de décoffrage, trop grande gueule ! il fait partie des "pas sortables"... "je pense donc je contredis" (Hervé Bazin) !
Vergès l'avocat sulfureux des causes perdues, son rôle durant les événements d'Algérie est durablement contestable, mais chacun son destin !
Rédigé par : eileen | 24 août 2016 à 08:45
Eric Dupond-Moretti gastronome ?
C'est bien fils. La nourriture d'autres cultures te fera saisir comment certains arguments peuvent être portés à sublimation et, en toute humilité, saisir la complexité de l'humaine nature.
Il paraît que les deux savaient travailler gratis pour certains dossiers !
Sinon, c'est le seul point positif du quinquennat Hollande : qu'il n'est pas avocat et donc pas susceptible...:-}
Rédigé par : calamity jane | 24 août 2016 à 07:27
Cher Philippe,
Après avoir relu votre billet, nous ne pouvons que dire que certaines de vos comparaisons sont tordues.
Autant oser la sincérité entière pour réparer votre maladresse comparative. Nous avions regardé votre entretien très intéressant et serait-ce la chaleur estivale ou la pleine lune qui vous sort de la courtoisie et de l'esprit du débat qui vous sied beaucoup mieux?
Il est trop facile de donner dans l'esprit du temps, celle de la provocation et de la plaisanterie douteuse.
Le débat ne se réduit qu'à cela très souvent et pourtant un débat s'avère formateur d'esprit critique, d'esprit de civilité et se nourrit d'arguments.
Vous lire ce soir ne fut pas un plaisir.
Nous estimons que lorsqu'une personne donne son temps et son énergie à une mission, l'élémentaire et si cette personne en a les compétences, serait de le reconnaître.
En d'autres temps, ce jeu vous aurait conduit au duel ou au lancer de gant.
Fort heureusement Eric Dupont Moretti a un excellent caractère et saura laisser choir cette bizarrerie au nom du fait qu'il se sait apprécié de vous.
françoise et karell Semtob
Rédigé par : semtob | 24 août 2016 à 01:47
M. Eric Acquittator Dupond-Moretti a une intelligence qui se situe bien au-dessus de la moyenne et même parfois à un niveau stratosphérique. Pour arriver là où il est aujourd'hui, il a sans nul doute beaucoup travaillé. Dans la vie, il faut travailler, pour être en phase avec ses propres convictions, pour réussir, pour atteindre les objectifs que l'on se fixe. J'ai écouté de nouveau l'entretien sur la chaîne de notre hôte. M. Dupond-Moretti fonctionne par objectifs, il les dépasse souvent.
Je détestais Jacques Vergès, sa mort ne m'a pas attristé, loin de là, je ne ferai pas de commentaire au sujet de la comparaison entre les deux ténors du barreau, celui d'hier et celui d'aujourd'hui.
M. Dupond-Moretti n'a pas fini de nous étonner.
Rédigé par : vamonos | 23 août 2016 à 22:50
"Il ne tenait pas ce qu’il avait promis."
Très loyal ! Fou comme on admire ceux qui ne tiennent pas parole... Il ne faut donc pas s'étonner que les promesses ne soient que du vent. Et puisque nous ne savons pas nous lier par la parole, que nous le fassions contre tel ou tel. Tiens, ici même, untel est trop long, untel trop court...
"Violent mais sincère, il fera plus qu'il n'a promis de faire"
Racine et cette attitude j'adore !
Même si le personnage était quelque peu abusif... En fait, le plus beau, générateur de sens et d'exploits, c'est la quête.
Rédigé par : Noblejoué | 23 août 2016 à 22:01
@Alex paulista | 23 août 2016 à 14:54
C'est vrai.
Rédigé par : Aliocha | 23 août 2016 à 21:57
@ Claude Luçon |e 23 août 2016 à 16:11
"Vergès avait démontré son attachement à la France en se battant aux seins des FFL, en Italie en particulier, aux côtés des tabords…"
Fort justement vous rappelez cet épisode de sa vie, car les combattants FFL ne furent pas si nombreux, voire un nombre infime, au regard de nos concitoyens d’alors en âge de porter les armes. Quelles que soient les causes qu’il défendit ultérieurement toujours avec talent et un art consommé de la provocation (exemples : des membres du FLN à Klaus Barbie), il avait prouvé qu’il avait volontairement risqué sa vie pour une cause qui le dépassait, et cela il n’en faisait pas « commerce ».
« …comparer Vergès et Dupond-Moretti, c'est un peu comparer James Stewart et John Wayne. Brillants acteurs tous les deux, l'un ayant réellement combattu, l'autre ayant joué au combattant... »
Bien dit, jouer au combattant est nettement plus payant médiatiquement, que ce soit à Hollywood ou dans les prétoires !
Rédigé par : Trekker | 23 août 2016 à 20:25
"Pour lui, l’avocat est présumé innocent dans tous les cas."
Corporatisme ? Déformation professionnelle car tout accusé est présumé innocent, donc son défenseur ?
A vrai dire, tout le monde, accusé, avocat, magistrat, devrait être présumé innocent.
@ Yves
Votre histoire est un argument de plus pour permettre la drogue. Comme il est facile aux gens puissants et/ou habiles de refiler ni vu ni connu de la drogue pour faire condamner ceux qui leur déplaisent !
Par chance, l'attaqué n'est pas tombé... Cependant, la promotion du déloyal révèle ce que vaut notre monde... Un commerçant, dealer, sera condamné, un drogué, qui fait ce qu'il veut de lui-même, inconcevable pour tant de gens, sera condamné tandis qu'un homme qui en piége un autre, un magistrat indigne, sera promu.
Si on voulait vraiment combattre la drogue, ou plutôt, ce n'est pas vraiment le problème, certaines drogues et certains usages, en bref, sa face detructice, ce n'est pas par la persécution des intervenants dans ce domaine qu'on oeuvrerait. C'est en créant un monde dont l'intérêt soit assez grand pour que certains n'aient pas à le fuir au risque de perdre leur vie ou leur liberté d'un côté en civilisant l'usage de drogue de l'autre. Mais est-ce le but ?
Cette histoire me rappelle le mur de Berlin. On réprimait les fuyards plutôt que de réformer le monde communiste. Toujours pareil, on affirme son pouvoir sur les autres. Eh bien, plus on bétonne, plus certains auront envie de fuir. Ma comparaison pourrait choquer certains mais pourquoi ? Dans les deux cas, on empêche des gens de faire un certain usage de leur corps, dans les deux cas on a une mentalité de guerre "guerre contre la drogue" avec le comportement afférent, à une époque, par les Etats-Unis, et dernièrement, le président des Philippines qui dit à ses concitoyens d'aller à la chasse aux dealers. C'est sûr que tirer le chevreuil sera un peu fade pour ceux qui auront cartonné un fournisseur.
Donc, on empêche d'aller à l'ouest dans un cas, on empêche de voyager en soi-même dans l'autre. A remarquer quand même que voilà voilà, les religions monothéistes et j'imagine d'autres qui se veulent aussi "respectables" - la respectabilité de ceux qui convertissent de force... se heurtent à une manière de religion plus "spontanée", sans dogme, de certains, la recherche d'extase d'un côté, et les "peuples premiers", à religon chamanique.
Pourquoi les Indiens buvaient-ils, les Indiens des plaines qui tenaient aussi bien l'alcool que je supporte l'ennui ? Eh bien, pas le choix... Les Blancs avaient détruit leur culture et pour atteindre un état second requis par leur culture, ils n'avaient pas le choix.... Alors la riche idée d'interdire de le leur vendre ou à eux d'en consommer...
Pareil chez nous, bien des gens sont écrasés, incapables mais désirant être plus efficaces, incapables mais désirant atteindre la détente, incapables mais désirant atteindre l'extase...
Et on fait quoi ? On les punit d'essayer d'être ce qu'ils veulent être avec le peu qu'une société compétitive leur laisse. Il y aura toujours élus et rebuts... Allez savoir pourquoi, ceux qui, rebutés, essaient, c'est un propre de l'Homme, une solution technique pour avancer, comme on s'appuierait sur une canne, sont écrasés.
Pourquoi ? On ne supporte pas l'image de la défaite, ce qui me semble passablement lâche : si on veut de la compétition, et il est vrai qu'elle a ses avantages, il faut accepter aussi son envers, mendiants, drogués... Il me semble qu'on ne renferme plus les mendiants. Dire que certains prétendent qu'il n'y a pas de progrés moral ! En voilà un... Encore un effort, ne persécutons pas les drogués.
Au fait, les hommes de pouvoir sont souvent addict au pouvoir, et par là capables de tous les reniements et abus, mais eux, on ne les punit pas de leur dépendance... Sévissons, mais avec mauvaise conscience, contre les ABUS, une agression contre le monde et non un PROBLEME DE SOI A SOI.
Mauvaise conscience ? L'abus montre qu'on n'a pas assez bien organisé les pouvoirs pour les équilibrer et empêcher autant que possible, les dérives. Autre chose, on sacralise, ou c'est pareil, diabolise le pouvoir. L'homme de pouvoir est donc poussé par toute la société à se croire supérieur et hors-norme. La supériorité mène à l'abus et à l'arrogance, le hors-norme à la démesure.
Fou, comme dans le cas du drogué, on pousse à la faute puis on hurle ! Changeons de Constitution, de mentalité et de personnel... Ce n'est pas changeons tout pour que rien ne change, comme dit l'un, mais changeons vins et outre, comme dit l'autre.
Rédigé par : Noblejoué | 23 août 2016 à 20:25
Pour le pire pourtant inimitable et non pour le meilleur qui est exceptionnel.
Devrait figurer au dictionnaire des meilleures vacheries de tous les temps.
Jacques Vergès : l'un des pires saboteurs communistes que la France ait jamais connus. Le plus inquiétant étant l'admiration qui entoure ce méprisable personnage. Il a consacré sa vie à la destruction de la civilisation en général et de la France en particulier.
C'est d'autant plus détestable que le ressentiment personnel dû à ses origines est manifestement le moteur de sa carrière. Vergès est la preuve vivante de la nocivité du métissage, dont la bonne société nous vante les mérites.
Et puis "he sticked it to the Man", formule noire américaine que je préfère ne pas traduire, pour rester dans les limites de la correction qui s'impose ici. Raison pour laquelle il est admiré par tous les bandits en herbe qui pullulent chez nous. On se rappelle le culte malsain qui a entouré Mesrine.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 23 août 2016 à 18:59
@ duvent | 23 août 2016 à 10:13
"Il ne faut pas confondre opportunisme et talent, convictions et dispositions, profondeur et entregent, etc. Bref ! un nombre considérable d'hommes dévoués et brillants ne le sont que dans l'ombre du combat contre la sottise, l'injustice et du reste. Mais cela est semble-t-il ridiculement obsolète !"
C'est tellement vrai qu'il n'y a rien à ajouter, sauf peut-être que Vergès avait une autre allure que Dupond-Moretti, et dans le comportement et dans le verbe.
Rédigé par : breizmabro | 23 août 2016 à 18:31
Dupond-Moretti est-il droit et souple ?
Réponse négative par l'anagramme - caricaturale - de son nom : Dupond-Moretti >> Tordu indompté.
Rédigé par : Yves | 23 août 2016 à 18:14
@ duvent
Ceux qui n'attendent dans le regard des autres que d'y lire un remerciement, du soulagement, du bonheur, de la gratitude, de l'espoir n'ont point besoin d'une prodigieuse volonté pour se sentir exister, autre que celle nécessaire à l'accomplissement de leur action. Ils trouvent dans ces regards la suprême récompense de cette action, ce qui donne un sens à leur vie. Ils n'ont pas besoin d'être en recherche permanente de notoriété, d'être désespérés à la seule idée que les projecteurs ne vont plus, à un moment donné, être dirigés sur eux.
Rédigé par : Michel Deluré | 23 août 2016 à 17:03
Jacques Vergès semblait motivé par ses origines ex-coloniales et le désir de défendre ceux qu'il percevait comme des opprimés de la République. Sa défense de Ben Bella, assisté de Marie-Claude Radziewsky, également issue de l'immigration, et leurs engagements en Algérie pointe dans ce sens.
Vergès avait démontré son attachement à la France en se battant aux seins des FFL, en Italie en particulier, aux côtés des tabords dont Ben Bella et bien d'autres futurs leaders du FLN.
Par contre Stéphane Durand-Souffland a raison, on voit plus Eric Dupond-Moretti la fourchette et le couteau à la main que la dague et l'épée.
Tous deux ne cherchaient peut-être pas la publicité mais clairement ne la rejetait pas pour l'un, et ne la rejette pas pour l'autre.
Incontestablement brillants hommes et avocats tous les deux, on les voit du genre Robin des Bois pour le premier et Ironside (ex Série TV "l'Homme de Fer" avec Raymond Burr) pour le second. En parlant du cinéma qui caractérise ces deux avocats, comparer Vergès et Dupond-Moretti, c'est un peu comparer James Stewart et John Wayne. Brillants acteurs tous les deux, l'un ayant réellement combattu, l'autre ayant joué au combattant.
Rédigé par : Claude Luçon | 23 août 2016 à 16:11
@MULET
C'est un constat, en France cet avocat est un gagnant, c'est-à-dire que les juges ou la Justice ont souvent perdu.
Effectivement, n'est-il pas inquiétant de constater que l'issue d'un procès puisse dépendre principalement du talent ou non d'un défenseur et non pas des éléments du dossier ?
Question subsidiaire : un avocat qui serait un gagnant aurait-il quelque chance de faire en sorte que les procès politiques que sont les procès portant sur la liberté d'expression, intentés pour faire taire des opposants gênants pour le Régime, ne se traduisent pas par une victoire quasiment acquise pour ce dernier avant leur commencement même ?
Rédigé par : Exilé | 23 août 2016 à 15:34
@Frank THOMAS 23.8.16 - 8.34
Excellent !
Andy Warhol avait raison, certains cherchent/veulent leur quart d'heure de célébrité, certains en veulent plus, certains juste pour se donner l'illusion d'exister aux yeux du monde sont prêts à toutes les facéties.
Une certitude, la télévision "pour montrer sa bobine" en a rendu certains totalement fous !
Rédigé par : eileen | 23 août 2016 à 15:24
Dans un de ses livres, D-M raconte une histoire peu flatteuse pour l'institution judiciaire.
Par vengeance, un juge cherche à coincer notre avocat pour toxicomanie. Simple : il suffit de lancer des rumeurs, de mettre de la cocaïne dans la voiture de D-M avant de faire passer un chien renifleur...
Mais un policier dénonce l'opération au procureur.
Honte à une personne mais, me direz-vous, pas honte à l'administration judiciaire.
Oui, mais... le juge T a ensuite été promu procureur à Ajaccio, puis à Papeete!
Rédigé par : Yves | 23 août 2016 à 15:20
@ Aliocha | 23 août 2016 à 09:03
Il y a la science des signes et celle des choses.
La mère enseigne les premiers, le père les seconds.
Voilà pourquoi notre hôte et le EDM sont autant attachés à leur impact médiatique.
Rédigé par : Alex paulista | 23 août 2016 à 14:54
Certes, il y a du comédien dans l'avocat. EDM fait partie de ces personnages qui ont reçu dans le berceau des outils qui vont fatalement les diriger vers tel ou tel chemin de la vie, dans lequel ils n'auront de cesse d'en parcourir toutes les difficultés, mais avec passion.
Le charisme aidant, je ne doute pas que EMD fasse une seconde carrière dans le cinéma.
Rédigé par : fugace | 23 août 2016 à 14:39
Jacques Vergès, eurasien, a traversé l'histoire de la décolonisation, la Seconde Guerre mondiale, le Vietnam, l'Algérie, l'OAS, le Cambodge de Pol Pot. L'ADN politique et judiciaire (un ADN difficilement décodable...) de Vergès est incomparable avec celui de Dupond-Moretti.
Rédigé par : vincent ricouleau | 23 août 2016 à 13:45
Petit écran, petit monde, petites vanités ridicules de ces innombrables petits personnages mal fagotés qui s'écoutent parler, massacrent la langue française ou nous abreuvent des mêmes scies jusqu'à l'écoeurement, mais se croient néanmoins uniques et irremplaçables !
Fuera !
Rédigé par : Mary Preud'homme | 23 août 2016 à 12:51
Quelle similitude entre Eric Dupond-Moretti et Jacques Vergès, enfin presque. Le premier surnommé "Acquittator ou Acquittador", et le second "Avocat de la terreur". Serait-ce d'avoir combattu leur destinée malheureuse de petits orphelins privés d'un de leurs parents respectifs, alors encore tout-petits ? Il y a quelque chose en eux qui les surpasse, qui nous surpasse ; une certaine force de caractère, une personnalité hors du commun à relever les défis les plus lourds, ou une certaine jouissance symbolique pour atteindre leur bonheur et le bonheur de chacun ?
On dit que certains enfants privés de l'essentiel mûrissent et grandissent avant l'âge parce qu'ils ont compris très tôt que le bonheur, l'amour et la reconnaissance se gagnent en combattant tous les jours.
Après tout, pourquoi pas un film à son image ? Eric Dupond-Moretti veut aller encore plus loin, non pas pour s'afficher, il est déjà reconnu, mais peut-être pour montrer qu'il est aussi capable de démontrer son propre personnage pour mieux se révéler dans son histoire familiale, professionnelle et sociétale. Un film c'est plus parlant.
C'est curieux que ces deux avocats très connus se soient lancés sur la scène de théâtre pour le premier et dans la cinématographie pour le second après leur cinquantaine. Serait-ce pour marquer leur histoire sur la scène comme par l'écriture pour compléter leur vie sous tous les aspects ? Pourquoi pas.
J'aime bien Eric Dupond-Moretti, c'est un roc et un avocat très sympa.
Rédigé par : Ellen | 23 août 2016 à 10:43
"Qu'en termes élégants ces choses là sont dites". Oui c'est bien agréable de vous lire M. Bilger et vos pirouettes épistolaires sont un véritable plaisir. Par exemple quand vous dites "je le considère comme un ami même si nos désaccords judiciaires n’ont cessé de me démontrer que nous avions sans doute du mérite l’un et l’autre pour nous accommoder de nos différences" ou bien encore "sa trajectoire actuelle laisse de plus en plus de place au personnage et probablement moins à l’avocat que beaucoup cherchent à imiter, mais pour le pire pourtant inimitable et non pour le meilleur qui est exceptionnel". On en a la tête qui tourne. Cordialement.
Rédigé par : Manoray | 23 août 2016 à 10:21
"...cette célébrité qui, quoi qu’on en dise, n’est méprisable que lorsqu’on ne l’a pas eue ou qu’on n’a aucune chance de la voir advenir."
Cette phrase, M. Bilger est assez maladroite, pour ne pas dire davantage...
Quant à votre panégyrique il est assez peu consistant. Les avocats dont vous nous entretenez, ont en partage un ego dévorant et insatiable.
Dupond-Moretti a sans aucun doute une revanche à prendre, laquelle je l'ignore et elle m'importe peu, cependant il n'est pas le modèle comme d'ailleurs Vergès ne l'était pas, sauf à considérer votre phrase supra, qui laisse entendre beaucoup sur le compte des damnés qui ne brillent pas devant la foule profane et inculte.
Il ne faut pas confondre opportunisme et talent, convictions et dispositions, profondeur et entregent, etc. Bref ! un nombre considérable d'hommes dévoués et brillants ne le sont que dans l'ombre du combat contre la sottise, l'injustice et du reste. Mais cela est semble-t-il ridiculement obsolète !
Car en effet, comment se sentir exister sans le regard de l'autre ? Pour cela il faut une prodigieuse volonté et que de surcroît elle soit prodigieusement surhumaine !
Rédigé par : duvent | 23 août 2016 à 10:13
La mère et le succès, le plaire et le décès : mais où est donc le père ?
Rédigé par : Aliocha | 23 août 2016 à 09:03
C'est un constat, en France cet avocat est un gagnant, c'est-à-dire que les juges ou la Justice ont souvent perdu. Il faut vite rajouter une liasse de billets sur la balance !
Rédigé par : MULET | 23 août 2016 à 08:55
Bonjour,
Éric Dupond-Moretti, par certains côtés, me fait un peu penser à Orson Welles, sa stature, sa voix grave, cette sérénité qui émane de lui. Je suis persuadé que s’il avait choisi le métier de comédien, il serait aujourd’hui parmi les plus grands.
Au théâtre face à Fabrice Luchini dans une pièce de Jules Romains, ce pourrait être grandiose.
Rédigé par : Achille | 23 août 2016 à 08:42
"...cette célébrité qui, quoi qu’on en dise, n’est méprisable que lorsqu’on ne l’a pas eue ou qu’on n’a aucune chance de la voir advenir."
Ce cynisme est un peu décevant. Vous ne semblez pas envisager que certaines personnes se moquent comme d'une guigne d'être célèbres, voire le redoutent plus que tout.
De la même façon, certains ne peuvent imaginer qu'on ne bave pas devant la fortune et soupçonnent ceux qui le disent d'envie frustrée.
Médiocre.
Rédigé par : Frank THOMAS | 23 août 2016 à 08:34