Etrange et bienheureux hasard.
Maître Jean-Yves Le Borgne a été mon meilleur ami et un malentendu absurde nous a séparés.
J'écoute son beau discours, dans la soirée du 22 septembre, à la remise de la Légion d'honneur à Valérie des Moutis qui l'a hautement méritée car elle dirige avec son époux si efficace la célèbre Maison Bosc qui habille les gens de robe dans le monde entier.
Puis, à ma vive stupéfaction, je découvre dans Le Figaro une tribune écrite par lui sous le titre "Etat de droit, état du droit et état de guerre". Persuadé qu'il s'agit sans doute à nouveau du lassant et banal hommage que le barreau ne cesse de rendre à l'état de droit sans jamais le questionner puisque dans sa conception actuelle il ne favorise que les transgresseurs, je m'apprête à la parcourir vite.
Mais cet extrait est mis en évidence : "N'est-il pas tout aussi étrange de connaître ceux qui demain vont poser des bombes et de devoir attendre qu'ils allument la mèche pour intervenir, peut-être trop tard ?"
Je n'en crois pas mes yeux et mon esprit. Un avocat qui enfin plaide pour la société avec talent, mesure et conviction et pas seulement à courte vue pour sa clientèle immédiate relève du miracle ! Je n'aurais jamais cru possible une telle position de la part de Jean-Yves Le Borgne, si parfaitement avocat se mettant au service de causes qui m'ont semblé parfois si discutables. Mais ce sont sans doute les plus belles !
Son texte argumenté, nuancé, pesé, balaie les préjugés et soutient que l'internement de certains fichés S n'aurait rien de scandaleux par rapport à l'état du droit puisque "la protection des Français ne peut être tenue pour un sujet secondaire et que l'arbitrage entre les libertés et la sécurité relève de l'art de gouverner".
Cette analyse est d'autant moins choquante que ceux qui poussent des cris d'orfraie face à cet internement envisagé seraient les mêmes qui s'indigneraient si tel ou tel fiché S perpétrait le pire.
Ce qui domine dans cet article est l'intelligence qui surgit de chacune de ses lignes et qui manifeste que rien n'est jamais provocateur qui est expliqué et courtoisement exprimé.
Aurais-je eu l'idée d'écrire ce billet si je n'avais pas en même temps, revenant d'une journée supérieurement conçue et organisée au tribunal de commerce de Saint-Quentin, découvert le très long entretien donné par Alain Juppé au journal Le Monde ? Probablement pas.
Alain Juppé y abat une carte maîtresse : "Je suis le seul qui peut battre Marine Le Pen".
Il faut reconnaître que ce quotidien à la fois contestable et irremplaçable est inimitable, dans la politesse républicaine, pour questionner les personnalités qui comptent. Cet entretien est certainement le meilleur d'Alain Juppé si j'exclus celui, d'un autre style, que Society avait recueilli.
Le candidat propose, combat, réplique, rejette, il a heureusement ses mouvements d'agacement et d'humeur, il ne se dérobe pas et, surtout, exceptionnellement on perçoit un tempérament vivant et réactif sous la sérénité et la lucidité des réponses. La proximité se crée pour la forme et le fond.
Ce qui justifie le rapprochement que j'opère entre ce grand avocat et l'espoir d'une droite et d'un centre honorables et cohérents est précisément l'intelligence qui renvoie aux oubliettes tant de discours, tant de foucades, tant d'extrémismes, tant d'agitation conceptuelle et verbale. Il est clair qu'on a d'un coup la révélation qu'une forme de débat non pas frileuse mais apaisée, non pas lénifiante mais structurée, est possible.
Que d'aucuns continuent à confondre l'urbanité de la forme avec la faiblesse du fond restera leur problème. Quand on lit les réponses d'Alain Juppé, l'homme d'Etat s'y trouve déjà. Celles de Nicolas Sarkozy, le candidat y est enfermé à vie. Le premier, notre avocat. Le second, avocat de lui-même.
L'un n'exacerbe pas nos plaies. L'autre les soigne avec du gros sel.
Alain Juppé assume le projet de l'identité heureuse et il a raison de tenir ce cap et d'avoir cette ambition. Mais est-il "prophète de malheur" quand il déclare : "Si nous continuons comme ça, nous allons vers la guerre civile" ?
Il me semble qu'il y a en effet dans notre société, dans nos débats, dans nos disputes une violence telle que tout est à craindre. Du moindre des échanges à la plus grave des controverses, tout prend une importance démesurée, une tension folle. Comme si les mots remplaçant les coups devenaient à leur tour impuissants. On déteste ceux qui ne pensent pas comme nous. On combat l'adversaire politique comme s'il était un ennemi. Notre démocratie se dégrade en un chaudron constamment en ébullition. La guerre, celle qu'on nous mène, celle qu'on se fait, est partout. La guerre civile serait la pire.
Aussi, il est rassurant d'avoir deux avocats de la société dont l'intelligence est le fort.
Il y a quelque chose que je ne comprends pas chez Philippe Bilger : comment peut-il être si limpide et brillant dans certains billets ou articles, et comment, dans d'autres, sa pensée et sa plume peuvent-elles obscurément s'entrelacer au point d'en être rendues incompréhensibles et/ou répétitives ? Ce billet pro-Juppé déplaira assurément aux inconditionnels aigris de Sarkozy, borgnes, aveugles, porteurs d'oeillères… c'est selon. Peu importe. Au moment où sort le livre "pavé… massue" La cause du peuple de Patrick Buisson, charge implacable et inexorable contre son ancien patron, l'article que vient de publier Philippe Bilger dans le Huffington Post est une autre pure merveille à déguster comme un nectar :
http://www.huffingtonpost.fr/philippe-bilger/interview-sarkozy-primaire-de-la-droite_b_12193544.html
Je l'ai jugé avec d'autant plus d'objectivité et d'impartialité, qu'en en amorçant la lecture, je n'avais—tout d'abord—pas fait attention à l'auteur. En achevant l'article, je n'ai pas pu m'exonérer d'un "ouaah" admiratif et contemplatif. Renseigné ensuite sur le responsable des lignes épatantes, il a fallu se faire à l'idée—a posteriori—qu'elles émanaient bien d'un Philippe Bilger pur cru. Quelle surprise !
Quand Bilger "casse" sur Sarkozy, même s'il le fait—comme toujours—de façon feutrée et pondérée, il n'y a aucune ambiguïté de pensée ni errance de littérature. Il y a envolée de démonstration et de style pour ce déçu inconsolable et revanchard du "champion" de la présidentielle de 2007.
Rédigé par : finch | 28 septembre 2016 à 03:40
@ Xavier NEBOUT | 25 septembre 2016 à 22:01
Je suis d'un avis totalement opposé au vôtre concernant Philippe Pétain. De là à en tirer la conclusion que je n'ai rien compris, c'est un peu excessif.
Rédigé par : Franck Boizard | 26 septembre 2016 à 20:28
Bonjour Casimir !
"Ah... mettre hors d'état de nuire le pyromane avant qu'il ait mis le feu, le voleur avant qu'il ait volé, l'assassin avant qu'il ait assassiné... le rêve de tout policier, de tout pouvoir...
Les régimes qui s'y sont essayés ont mal fini..."
Rédigé par : Denis Monod-Broca | 25 septembre 2016 à 09:52
Ben ouais, égal à lui-même le Denis etc. : "Les régimes qui s'y sont essayés ont mal fini..." LOL ! Je dirais même plus : "les régimes qui ne s'y sont pas essayés ont encore plus mal fini" voir la période pré-Hitler, pré-Pol Pot, pré etc. etc., pendant laquelle les Monod Denis etc. ont appliqué leur formule bisounours et qui a fini en millions de morts ; Dorothée et Casimir de l'île aux enfants ça repasse en replay cher Monod etc., bonne séance !
Rédigé par : sylvain | 26 septembre 2016 à 14:21
« …remise de la Légion d'honneur à Valérie des Moutis qui l'a hautement méritée car elle dirige avec son époux si efficace la célèbre Maison Bosc qui habille les gens de robe dans le monde entier. »
A cette aune je propose :
- La maison Gaubert, qui a vendu des milliers de cotes de plaidoirie à des avocats à seule fin d’empêcher les magistrats de passer des dimanches tranquilles en famille…
- La sainte famille qui anime le restaurant le Caveau du Palais depuis des lustres, permettant aux avocats et magistrats de distiller leurs vacheries aux journalistes devant un hareng pommes à l’huile.
Etc. Je passe sur Les Camionneurs, le Bistrot Henri IV et tutti quanti…
Quant à l’ami JYLB je me suis toujours demandé si le fait d’avoir été un temps proche d’une humoriste ne l’avait pas, en réaction, définitivement ancré dans la permanence du sérieux… Cet homme, au demeurant délicieux, me donne l’impression d’un orchestre d’où seraient exclues les clarinettes, flûtes, piccolos et autres au profit des seules contrebasses et violoncelles.
Les gens de robe devraient, parfois, faire preuve d’espièglerie…
Sur ce, je pars à mon cours de triangle… important le triangle.
Rédigé par : sbriglia | 26 septembre 2016 à 14:13
@ Claude Luçon |e 25 septembre 2016 à 14:26
Fort belle et pertinente suggestion guerrière de votre part, qui pouvait deviner que dans le paisible ingénieur en retraite sommeillait un général Eisenhower voire un nouveau Churchill.
Mais un petit problème repoussera vers 2025 notre envahissement-occupation du pays de madame Merkel. Ce n’est qu’à cette date que la livraison de ses fusils HK 416 F sera achevée auprès de notre armée, nos FAMAS vieillissants et en partie obsolètes ne risquent guère de l’impressionner.
Certes nous pourrons toujours arguer d’une défaillance du système de guidage d’un des missiles nucléaires de nos sous-marins, lors d’un essai il pourrait fort bien s’égarer sur Berlin !
@ Savonarole
Sellez derechef votre cheval, vous serez l’élément de pointe chargé d’affronter les "farouches guerriers teutons". Cela vous changera de vos moulins à vent ibériques !…
Rédigé par : Trekker | 26 septembre 2016 à 13:58
@ Tipaza
"Clinton-Juppé-Merkel, le trio infernal avec lequel tout est à craindre face à la montée en influence de la Russie, de la Turquie et de la puissance de la Chine".
Pour aller dans votre sens, un article du Spectator, écrit par un Chinois, explique que les Chinois qui ont réussi dans les affaires rêvent d'envoyer eurs enfants à Eton, la notion de "gentleman" coïncidant à l'idéal hérité de Confucius du "junzi", et anéanti par Mao.
"L'exclusivité est ce que tient en très haute estime la nouvelle classe moyenne chinoise dans l'éducation que prodigue Eton....Dans la Chine contemporaine, des familles puissantes voient le jour. La mobilité sociale exige de plus en plus que pour réusssir on ait des des réseaux et "le bon héritage" (éducation). Avec la deuxième génération, celle des enfants des nouveaux riches des années 80, il s'agit d'un nouvel ordre social. Cette nouvelle classe est détestée pour son comportement brutal d'enfants gâtés, mais tout le monde voudrait en faire partie. Nos super-riches n'ont pas encore les qualités de raffinement d'une vraie élite. La plupart étaient des paysans entreprenants qui ont su profiter d'une époque où travailler dur pouvait se traduire par un succès jamais vu jusqu'alors. Ils veulent que leurs enfants soient préparés à une vie sans combat... En Chine nous ne rejetons pas la notion de gentleman, nous cherchons à la copier.
Notre nouvelle élite semble certaine qu'un jour, bientôt, elle dominera le monde. Et quand elle y parviendra, ce sera grâce à une des plus élitistes des institutions britanniques".
http://www.spectator.co.uk/2016/09/chinas-eton-envy-why-they-love-our-posh-boys/
Rédigé par : Lucile | 26 septembre 2016 à 13:52
Il me semble qu'il y a en effet dans notre société, dans nos débats, dans nos disputes une violence telle que tout est à craindre. Du moindre des échanges à la plus grave des controverses, tout prend une importance démesurée, une tension folle.
Mais quand la violence est là, installée de façon évidente et omniprésente dans notre pays, se manifestant depuis des dizaines d'années sous la forme d'une sur-criminalité ordinaire puis plus récemment sous la forme de terribles attentats qui remontent aux mêmes causes, faut-il accuser ceux qui ont tiré le signal d'alarme en les accusant d’exagérer et de faire preuve d'extrémisme ?
Devons-nous faire confiance à ces gens modérés et honorables qui, dans un entre-soi feutré de bonne compagnie et éloignés de ces horribles populistes tentent de nous persuader qu'il n'y a pas de quoi s'inquiéter, que tout cela n'est dû qu'au chômage et qui nous chantent l'air de Tout va très bien madame la Marquise comme en 1939 pour conjurer le mauvais sort ?
A l'époque, la modération servait d'excuse à l'esprit munichois...
Rédigé par : Exilé | 26 septembre 2016 à 13:34
@ Trekker | 25 septembre 2016 à 18:18
Une très bonne analyse de ce que le « moyen » terme Juppé pourrait présenter.
Le « moyen » étant pris dans son sens péjoratif évidemment.
Souvenons-nous que Juppé ministre des Affaires étrangères fut un ardent partisan de l’intervention en Libye, pendant que les USA décidaient et commandaient depuis l’arrière, nous laissant faire le travail de supplétifs !
Il se peut fort qu’Hillary Clinton soit élue aux USA. Le tandem Clinton-Juppé risque fort d’être catastrophique, pour notre indépendance, pour notre politique étrangère qui sera celle d’un alignement inconditionnel.
Clinton-Juppé-Merkel, le trio infernal avec lequel tout est à craindre face à la montée en influence de la Russie, de la Turquie et de la puissance de la Chine.
Un peu de catastrophisme en début de semaine, ça réveille les neurones.
Le pire n’est pas certain… seulement probable !!
Rédigé par : Tipaza | 26 septembre 2016 à 09:32
@Franck Boizard
Vous vous gâchez à évoquer P. Pétain sans rien en connaître.
Juppé aurait été à peine bon pour lui cirer les pompes, en 1940.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 25 septembre 2016 à 22:01
@Trekker
Excellent.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 25 septembre 2016 à 21:43
...l'espoir d'une droite et d'un centre honorables et cohérents
Mais où trouver une once de droite dans ce rapprochement qui empeste le radical-socialisme ?
Il s'agit là d'une escroquerie de plus.
@Jabiru
On peut ne pas apprécier Alain Juppé mais le comparer à Gamelin est une pure hérésie.
Croyez-vous ?
Ma comparaison portait avant tout sur le critère de l'intelligence supposée d'Alain Juppé, qui présente avec Gamelin la particularité d'éprouver semble-t-il de grandes difficultés à s'éloigner des idées reçues ou à remettre en cause des schémas mentaux périmés ou inadaptés, peut-être aussi du fait d'un caractère quelque peu psychorigide, au point de ne rien comprendre à certains phénomènes de société actuels.
Ce n'est pas une simple opinion de ma part mais une constatation basée sur certains de ses comportements.
Rédigé par : Exilé | 25 septembre 2016 à 18:55
Alain Juppé ne mérite ni la surestimation (sage et solution à quasi tous nos maux), ni l’indignité (le comparer à Pétain et Gamelin est grotesque) dont certains le parent. Hormis son verbiage assagi - fruit de son âge et séjour canadien - il est sur le fond toujours le même : archétype du technocrate formaté par l’ENA, et plongé depuis des lustres dans la politique politicienne. Un honnête capitaine pour des temps calmes, mais nullement par gros temps et tempête. En définitive un Chirac en un peu moins girouette, un Hollande ayant plus de constance dans l’action, ou un Sarkozy sans démagogie.
Mais comme les trois précités il est européiste invétéré, chantre de la mondialisation, n’envisage pas d’avenir hors de l’OTAN, adepte inconditionnel de l’Euro monnaie unique, peu enclin à remettre en cause l’immigration *, et l’islamisme conquérant * n’est pour lui qu’un problème accessoire.
* Sarkozy sur ces deux sujets, mais seulement dans ses discours électoraux actuels, est en totale opposition avec Juppé et Hollande. Mais son passé d’asservissement de notre pays au Qatar, et sa récente allégeance au monarque saoudien (lors d’un voyage fort discret au Maroc), tout cela fait augurer que ses discours tonitruants ne sont qu’impostures électoralistes.
Rédigé par : Trekker | 25 septembre 2016 à 18:18
Quel boulot "l'entre-soi" !
Fichés S ? La belle affaire... Ici ou là se fait part de l'étonnement de certaines familles dont un, une ou plus de jeunes se radicalisent parce qu'elles "n'auraient rien vu venir".
Une personne de mon entourage amical (cad connue de moi depuis de nombreuses années) avait un jour employé ces mêmes termes pour me faire part de la grave dépression de sa fille, depuis sous médicaments, et à vie.
Plus tard, je me posais la question, savoir si la mère n'était elle-même dépressive pour "n'avoir rien vu venir" ?
Est-ce que les parents de certains ados et/ou jeunes adultes seraient eux-mêmes radicalisés ?
Deuxième question, comment peut-on déceler une radicalisation si l'on ne connaît, refuse ou dénigre une autre religion (pour le moins celle qui contribue à son héritage culturel) ?
Une des radicalisations peut se trouver dans la discussion stérile que nombre d'adultes consomment comme : c'est un con, c'est une conne ! qui négativise la fraternité et referme le piège des a priori.
Après les déserts que sont en France les banlieues sans aucun relais avec la nature style arbres et autres verdures, favorisent l'entre-soi qui amènerait à rechercher la culture de sa propre soumission au désert de ses origines et aux génuflexions quinquedie (du latin quinque cinq et die jour) avec le sectarisme vestimentaire qui les accompagnerait.
Puisqu'en effet, il existe des endroits sur notre sol où les immeubles sont à taille humaine entourés d'arbres et de verdure, et où tous ces artifices de religion sectaire deviennent signes d'appartenance à une communauté sans revendication autre que la preuve de vivre avec.
D'ailleurs, les voiles se font clairs et les autres vêtures plus décontractées.
Rédigé par : calamity jane | 25 septembre 2016 à 15:44
@ jack | 24 septembre 2016 à 11:03
Je crains que vous n'ayez raison. Ce qui est absolument certain, c'est qu'aucun homme de droite (fût-il Juppé) ne réussira à faire les réformes nécessaires au pays France. La démonstration est faite et répétée. Avec un deuxième quinquennat, Hollande lui, le fera. Un mal pour un bien ?
Rédigé par : fugace | 25 septembre 2016 à 15:06
Ce texte de Philippe Bilger pousse à la réflexion.
A propos de Juppé et de ses ambitions pour redresser la France, le 20 Septembre vient de passer, repensons notre Histoire et Valmy en particulier ! Quelqu'un vient d'en parler sur un autre blog.
Nous avons aujourd’hui les forces armées les plus puissantes d’Europe, envahissons l’Allemagne, occupons-là et récupérons leurs sous, ils en ont trop.
Chacun son tour.
Ce sera même leur rendre plusieurs services :
Ils ne font plus d’enfants, nous si.
Le passé montre qu'ils insistaient pour devenir Français à leur façon.
Ca leur évitera de devenir complètement Turcs en renvoyant à Erdogan tous ses citoyens, dont il a besoin pour remplacer tous ceux qu'il a mis en prison.
Et ce ne sont pas les Britanniques qui objecteront, nous les laisserons récupérer leur industrie automobile.
Les Belges, les Hollandais, les Danois, les Tchèques et les Polonais approuveront, probablement contre session d’un petit bout de territoire.
Le Luxembourg est trop petit pour avoir son mot à dire et doit se faire pardonner d'avoir été un paradis fiscal, nous privant des impôts qu'auraient dû nous payer les Français qui cachaient leurs sous chez eux.
Les Autrichiens resteraient discrets en raison de leur manque de fraternité à notre égard par le passé et d'avoir donné naissance au citoyen que l'on sait.
Nous sommes en paix depuis 70 ans, ça devient insupportable.
La preuve : nous en sommes réduits à combattre les jeunes femmes et les gamins de Daech, aller faire la guerre au Sahel et au Levant, et à demander à la CGT/FO de faire des manifs pour que leurs casseurs puissent se coltiner avec nos CRS.
Autres bénéfices, en plus du territoire et des sous :
1- ce sera plus simple que le machin de Bruxelles,
2- nous pourrons renvoyer tous les technocrates de l'EU et leurs fonctionnaires chez eux,
3- nos écolos pourront aller manifester contre leurs fermes à 1000 vaches et leurs centrales électriques au charbon au nom de la COP21,
4- ça règlerait notre problème de compétitivité et
5- éliminerait notre dette nationale.
Toute l'Europe de l'ouest y gagnerait.
Unique problème : il nous faudra trouver de nouveaux dirigeants, ceux que nous avons étant incapables de gérer le seul Hexagone.
Il faudra voir si Angela ne serait pas heureuse, comme Cohn-Bendit, de devenir française dès maintenant ? Ses concitoyens lui font des misères électorales depuis quelque semaines. Elle est copine avec Sarkozy, un peu moins avec Hollande, très courtois ils seront contents de lui laisser la place ! Marine Le Pen pourrait peut-être s'entendre avec elle.
Oublions Juppé, c'est un drôle d'oiseau, laissons-lui le perchoir.
Après tout nous avons un Premier ministre d'origine espagnole, pourquoi pas une présidente d'origine allemande qui a fait ses preuves ?
Rédigé par : Claude Luçon | 25 septembre 2016 à 14:26
1/ "Répartir 9000 réfugiés (sur le territoire) ne doit pas poser de problème", vient de déclarer Manuel Valls.
2/ Valls est vomi par le corps électoral.
3/ Les réfugiés sont discrètement armés.
4/ Un signal est donné, c'est fini pour les Français, étonnés ou pas.
Rédigé par : refine | 25 septembre 2016 à 13:55
@ Michel Deluré | 25 septembre 2016 à 10:18
"Pensez-vous sérieusement un seul instant qu'Alain Juppé ait été le seul et unique instigateur et organisateur des faits qui lui ont été reprochés ?"
Peu importe. Au poste qu'il occupait il était au courant de tout ce qui se passait à la Mairie de Paris, il a même abusé de sa fonction (prise illégale d'intérêts) en ordonnant à ses fonctionnaires de baisser le prix du loyer de son fils résidant en HLM de Paris, il a même fait exécuter des travaux somptuaires dans son logement de fonction (payés par nos impôts).
Dans le privé un juge du commerce dirait que c'est un abus de bien social.
Donc sous prétexte qu'il a couvert les malversations qui se passaient à la Mairie de Paris (et/ou ailleurs) il devrait recouvrer sa virginité ? Comme vous y allez...
Monsieur Juppé n'est pas né à La Courneuve et n'a pas arrêté l'école à 14 ans que je sache. Bien au contraire. Brillant élève de l'école nationale d'administration il savait, en couvrant les agissements de Chirac, ce qu'il faisait, et les juges l'ont sanctionné pour cela ; et ce n'est pas parce que "certains politiques ont pu jusqu'à ce jour échapper à la machine judiciaire" qu'il faut exonérer ceux qui n'y ont pas échappé.
Juppé a été jugé comme un délinquant qu'il a été et, personnellement, je ne voterai jamais pour un délinquant susceptible de représenter mon pays.
Mille fois ici Sarkozy a été cloué au pilori, mais malheureusement pour ceux qui ont dressé la potence, à la date d'aujourd'hui si les clous sont toujours dans les mains de certains, d'autres en ont jugé autrement.
Au fait il a obtenu un non-lieu dans une récente affaire.
"Les juges d’instruction ont ordonné un non-lieu dans l’enquête sur les voyages en jet privé de Nicolas Sarkozy en 2012-2013, facturés à la société Lov Group, de son ami Stéphane Courbit, a annoncé le parquet de Paris" (Le Monde)
Qui en a parlé ? En tout cas pas Monsieur Bilger :-D
Rédigé par : breizmabro | 25 septembre 2016 à 13:53
@ Franck Boizard | 25 septembre 2016 à 03:26
@ Solon | 24 septembre 2016 à 18:12
@ boureau | 24 septembre 2016 à 13:37
@ Xavier NEBOUT | 25 septembre 2016 à 10:49
Merci, mes amis, pour cette leçon de politique !
Après de Gaulle, les présidents français se sont acharnés à détruire notre race "judéo-chrétienne", c'est-à-dire notre pays, notre nation, notre patrie et ils ont été aidés par tous les "sans cervelles" et les "sans-dents" de la gauche, formée actuellement et principalement par des "sauvageons" et descendants de "sauvageons" !
L'espoir est mort ici et seules les âmes cupides en tirent un profit ou la gloire d'avoir détruit nos origines et notre culture !
Le cancer de l'Europe est maintenant la France et les Anglais ont dû le comprendre pour vouloir remettre des barrières entre notre folie et leur raison... Je souhaite aux Allemands de faire de même le plus rapidement possible pour que l'Europe ne devienne pas un champ funeste !
Rédigé par : Seraye Yves | 25 septembre 2016 à 13:49
@Jabiru | 25 septembre 2016 à 11:19
Exilé voulait parler de Ganelon et non de Gamelin, au fond, les deux références vont bien à Juppé.
Rédigé par : Savonarole | 25 septembre 2016 à 13:40
@ Jabiru | 25 septembre 2016 à 11:19
Bien sûr, comparaison n'est pas raison, mais comparer Juppé à Gamelin peut avoir quelques arguments. Pour ma part, je penche plutôt pour la comparaison pétainiste.
Parmi les courants qui conservent une certaine permanence dans l'histoire de France, il y a le parti de l'étranger, tour à tour inféodé à l'Espagne, à l'Angleterre, à l'Allemagne...
Aujourd'hui, la vassalisation du parti de l'étranger est plus éclatée puisqu'il prend ses ordres à la fois à Riyad, à Washington et à Berlin, mais la logique de ce parti de l'étranger est toujours la même bien que le maître change :
1) La France n'est pas assez forte pour assumer son destin. Il faut chercher un grand frère qui nous apportera son aide en contrepartie de notre soumission. Il y a souvent, presque toujours, derrière cette ligne de pensée, le mépris du peuple français, qui serait incapable de s'en sortir seul.
2) Le grand frère en profitera pour aider le parti de l'étranger à prendre ou à garder le pouvoir en France.
A une analyse qui met en avant nos faiblesses, qu'on pourrait discuter honorablement, se mêlent donc de bas intérêts personnels, des ambitions frustrées.
Je suis convaincu qu'Alain Juppé fait un excellent représentant de ce parti de l'étranger. Il va nous vendre des "réformes" non pas qu'elles soient en elles-mêmes dans l'intérêt de la France mais parce qu'elles sont dans l'intérêt de l'alliance berlinoise, qui est le véritable intérêt de la France, inavoué, vu par Alain Juppé, à l'intelligence tant vantée.
Rédigé par : Franck Boizard | 25 septembre 2016 à 13:23
@ Michel Deluré | 25 septembre 2016 à 10:18
« N'oubliez pas la nature des faits à l'origine de cette condamnation. »
S’il faut avoir de la mémoire, alors elle doit être sans faille.
Je ne me souviens pas si dans les attendus du jugement figurait le traitement privilégié que Juppé en bon père de famille, et pourquoi pas de la nation tant qu’on y est, a accordé à son fils.
Ce n’était probablement pas répréhensible au strict sens juridique, encore qu'il y a là me semble-t-il conflit d’intérêt, mais je ne suis pas juriste. Il y a en tout cas de la malhonnêteté à faire profiter un membre de la famille de passe-droits.
Juppé joue les sages aux mains blanches, mais elles ne le sont que parce qu’il met des gants pour ses affaires pas très nettes.
Un homme du sérail politicien, de longue date, ce qui n’est pas une circonstance atténuante pour ceux qui ont la mémoire longue. Je ne suis pas rancunier, mais je n’oublie rien, vieille formule que j’ai fait mienne.
http://www.liberation.fr/france-archive/1995/06/28/le-fils-juppe-locataire-privilegie-de-la-ville-de-paris_136206
Rédigé par : Tipaza | 25 septembre 2016 à 13:14
"Alain Juppé assume le projet de l'identité heureuse et il a raison de tenir ce cap et d'avoir cette ambition. Mais est-il "prophète de malheur" quand il déclare : "Si nous continuons comme ça, nous allons vers la guerre civile" ?" (PB).
Juppé a l'âge de ses artères, au premier coup de tabac il renoncera, dès que les syndicats montreront les dents il fera machine arrière.
Les vraies réformes sont trop hautes pour lui qui désormais n'a plus de détente verticale - trop âgé - pour un poste qui nécessite vigueur, enthousiasme et pugnacité.
Nous allons assister dès cette élection à la fin annoncée de ces énarques, la meilleure preuve est que les unités de partis volent en éclat, pour enfin changer de République, refonder une Constitution à bout de souffle qui ne satisfait plus bon nombre des roturiers qui sont désormais aux manettes.
A l'avenir comment croire à une bourgeoise de haute futaie, et autres politiques recuits, sans doute un éclatement des partis traditionnels pour une démocratie enfin retrouvée aux allures de combattants.
Rédigé par : Giuseppe | 25 septembre 2016 à 12:49
@Exilé
On peut ne pas apprécier Alain Juppé mais le comparer à Gamelin est une pure hérésie.
Rédigé par : Jabiru | 25 septembre 2016 à 11:19
Parmi les questions essentielles que les artistes de la politique ne posent jamais tout en tournant autour, nous avons celle de la nation.
Le terrorisme de gauche avance en rampant pour détruire les nations au nom de l'internationalisme aidé en cela par les juifs pour lesquels Israël est la seule nation légitime.
Le nationalisme est assimilé au nazisme et fauteur de guerres.
La nation, c'est ce qui attache un peuple à ses racines génétiques ou mythiques, et en somme au père, et donc à Dieu dans une langue commune c'est-à-dire dans le cadre d'une Eglise commune.
La gauche voudrait y substituer une paternité d'adoption aux "valeurs" dont l'athéisme est l'âme.
Là, apparaît la France-projet de Macron, et il eut été étonnant que celui se marie avec une femme de 24 ans son aînée ne rejette pas le père. La France modèle de la nation purement intellectuelle, l'imposture qui tue les nations et l'homme, comme l'humanisme tue l'homme en tuant son âme en Dieu.
Au fond de leur coeur, les Français vivent avec le Christ qui s'est donné précisément pour dénoncer cette même imposture en son essence éternelle, celle du mal qu'illustre très bien Garry Gaspary.
Au-dessus des nations et pour les unir dans la paix, l'Eglise avait institué le Saint-Empire et la langue universelle était le latin ; malheureusement, Louis XIV l'a trahi avec les Turcs et a substitué la magnifissence d'un goût d'ailleurs discutable à la mystique chrétienne. Il a légitimé le protestantisme, et finalement la Révolution.
Aujourd'hui, nous avons ceux qui aspirent à la restauration de la nation, et ceux qui veulent la tuer en l'ouvrant à l'islam - et pour comble, tout simplement pour être élus !
Lesquels des deux nous conduisent à la guerre ?
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 25 septembre 2016 à 10:49
@ Marcel Patoulatchi 24/09 19:18
@ breizmabro 24/09 20:46
Même si Alain Juppé fut effectivement condamné par la Justice pour certains faits, que l'un le qualifie de "repris de justice" et l'autre "d'ancien délinquant", voilà qui paraît démesuré et inapproprié et relever beaucoup plus de l'expression d'une méchanceté gratuite.
N'oubliez pas la nature des faits à l'origine de cette condamnation. Pensez-vous sérieusement un seul instant qu'Alain Juppé ait été le seul et unique instigateur et organisateur des faits qui lui ont été reprochés ? Mais sa fonction d'alors le désignait naturellement comme responsable et il en a, lui, supporté toutes les conséquences sans se défausser sur les nombreuses autres personnes qui auraient pu être impliquées.
Ne nous faites pas croire que vous ignorez l'un et l'autre les conditions de financements aujourd'hui, en France, des partis politiques et des campagnes électorales. L'argent est le nerf de la guerre et pour l'obtenir, les sources légales de financement des partis ne sont pas toujours suffisantes. Quel parti échappe à cette problématique ? De l'extrême droite à l'extrême gauche, aucun.
Si dans ce cadre certains politiques ont pu jusqu'à ce jour échapper à la machine judiciaire, il y a donc parmi eux, soyez-en certains, nombre de "repris de justice" en puissance !
Rédigé par : Michel Deluré | 25 septembre 2016 à 10:18
"N'est-il pas tout aussi étrange de connaître ceux qui demain vont poser des bombes et de devoir attendre qu'ils allument la mèche pour intervenir, peut-être trop tard ?"
Ah... mettre hors d'état de nuire le pyromane avant qu'il ait mis le feu, le voleur avant qu'il ait volé, l'assassin avant qu'il ait assassiné... le rêve de tout policier, de tout pouvoir...
Les régimes qui s'y sont essayés ont mal fini...
Rédigé par : Denis Monod-Broca | 25 septembre 2016 à 09:52
"Alain Juppé y abat une carte maîtresse : "Je suis le seul qui peut battre Marine Le Pen"."
Est-ce que ce n'est pas déjà ce qu'en 2012 disait Alliot-Marie dont tout le monde s'est fichu ?
La question n'est pas qui peut battre ou qui ne peut pas battre qui, mais qui peut faire quoi pour le bien de notre pays et le bien-être de ses citoyens dans un contexte international instable ; celui qui réussira à convaincre les électeurs sur ce plan sera celui qui battra nécessairement tous les moins convaincants.
Rédigé par : Catherine JACOB | 25 septembre 2016 à 09:21
"Alain Juppé assume le projet de l'identité heureuse."
Quelqu'un d'autre a dit :
"Heureux les pauvres en esprit, car le Royaume des Cieux est à eux".
Et ça s'est plutôt mal terminé.
Rédigé par : Claude Luçon | 25 septembre 2016 à 09:04
@Marcel Patoulatchi
"On a affaire à un repris de justice"
Il faudrait d'abord lister tous ceux qui ont eu affaire à la Justice dans notre pays, chaque parti politique a ses propres pris et repris. Mais surtout ce n'est pas cela qui fait un "bilan", c'est le temps qu'il a été ministre et c'est là-dessus qu'il faut se baser pour donner une critique utile. Faire semblant d'ignorer qu'il n'a fait que protéger un système que tout le monde adorait utiliser à cette époque à droite comme à gauche, est une querelle byzantine trop facile. Et contre-productive, du moins du point de vue de ceux qui le portent comme argument, quand on voit son principal challenger.
Rédigé par : jlm | 25 septembre 2016 à 07:46
Je me pose une question.
Beaucoup de Français sont lucides. Ils ont bien compris que tous, absolument tous les candidats à l'élection présidentielle sont inaptes au poste qu'ils convoitent. Pas un petit peu inaptes (personne n'est parfait), complètement inaptes ; au point qu'il vaudrait mieux que le poste reste inoccupé plutôt que d'être occupé par un des candidats (la Belgique a fort bien vécu de ne pas avoir de gouvernement pendant des mois).
Mais les Français voteraient-ils pour quelqu'un qui y soit apte, si cet être légendaire existait ?
Hélas, je crois que non. En effet, un tel personnage serait rugueux et appellerait à des sacrifices, quelle que soit l'habileté dont il les envelopperait, nous en avons connu dans l'histoire.
Faire des sacrifices personnels dans l'intérêt du pays était courant par le passé, il suffit de se souvenir des centaines de milliers de soldats morts dans les deux guerres mondiales.
Les choses ont bien changé. A l'époque, la France était une nation et les Français un peuple. Aujourd'hui, je doute que la France existe encore en tant que nation, elle est de plus en plus un territoire administratif où l'on collecte les impôts et l'on applique des directives.
Quant au peuple français, je vous retourne la question : vous sentez-vous la moindre solidarité, le moindre lien affectif et social, même vague, avec les zombies que vous croisez dans la rue ? Je connais un exilé qui dit « Ce n'est pas moi qui ai quitté la France, c'est la France qui m'a quitté ».
Oh, bien sûr, l'homme étant ce qu'il est, des communautés solidaires se constituent par osmose inverse sur des bases raciales, les noirs d'un côté, les gris de l'autre, les jaunes ailleurs. Seuls les blancs ne constituent pas encore une communauté dans leur propre pays, ça viendra. Mais ce n'est plus un peuple et ce n'est plus la France.
Rédigé par : Franck Boizard | 25 septembre 2016 à 03:26
@ Exilé
Je n'ai jamais compris la légende de l'intelligence d'Alain Juppé.
Plus exactement, ce que j'en comprends est si peu flatteur pour les partisans d'Alain Juppé que je préfère, par charité chrétienne, rester discret sur le sujet.
C'est un phénomène courant : on confond souvent, beaucoup trop souvent, une calvitie précoce, un diplôme acquis à vingt ans, une prestance, une facilité de parole, avec de l'intelligence.
Il y a aussi (vous citez Gamelin) une facilité à la théorie et à l'embrouillage au mépris de la réalité, qui passe pour de l'intelligence. On m'a transmis une vidéo de Lacan : ce type était grotesque. Et pourtant, il fut adulé par le Tout-Paris intellectuel comme un parangon d'intelligence. Une spectatrice américaine avait tout résumé : « Il parle bien, mais a-t-il raison ? ».
Une tournure d'esprit française, qu'Hayek a baptisé « l'esprit de Polytechnique », m'irrite profondément, me blesse, parce que, hélas, je le rencontre souvent (et pas seulement chez des polytechniciens, ça serait trop beau). Certains se complaisent dans l'empyrée des idées, croient pouvoir maîtriser l'ensemble du monde dans leur puissant cerveau, refusent de condescendre aux basses réalités, avec son processus d'essais et d'erreurs, ses tâtonnements ses frottements...
« L'identité heureuse » d'Alain Juppé, cela fait bien sur le papier, mais c'est intellectuellement de la m..., il n'y a pas d'autre mot. Ca ne vaut pas tripette.
Je pose sur Alain Juppé une question simple : à part sa carrière à nos frais, qu'a-t-il réussi dans sa vie ? Quand ce type a-t-il apporté quoi que ce soit à autrui ?
Rédigé par : Franck Boizard | 25 septembre 2016 à 02:26
@ Mary Preud'homme
"C'est plutôt cet état de léthargie du peuple qui me semble inquiétant. On est bien loin de l'esprit de révolte, du bouillonnement des idées qui fut longtemps l'apanage des Français"
Il y a excès d'agressivité et de passivité. Certains sont trop passifs, d'autres trop agressifs, et enfin, il y a ceux qui sont par moments trop agressifs et par d'autres trop passifs. Pour résumer, je dirais que nous sommes tout sauf constructifs.
Rédigé par : Noblejoué | 24 septembre 2016 à 22:29
La Maison Bosc pourrait faire fortune au Royaume-Uni.
Le juges et avocats s'y trimbalent des perruques du XVIIe siècle dans des djellabas noires à faire peur.
Remarquez que ça ne les empêche pas de faire justice en 15 mois après un meurtre.
AZF chez nous, c'est 15 ans ! Mais qu'est-ce qui sont pas mignons nos petits pois habillés par la Maison Bosc ? hein ?
Rédigé par : Savonarole | 24 septembre 2016 à 21:59
Vous vous êtes brouillé avec Maître Le Borgne ? Vous parliez de Sarkozy je parie !
Dommage, ses apparitions à la TV semblaient sortir d'un film de type "Da Vinci Code", Jean-Pierre Marielle en robe à jabot, quelle classe ! Je le vois très bien, la main sur l'épaule de Landru, s'exclamant "Mon client est innocent comme au premier jour !"
Rédigé par : Savonarole | 24 septembre 2016 à 21:41
Deux avocats de la société : l'intelligence est leur fort !
Ouf, le nombre de personnes réputées intelligentes par Philippe Bilger vient subitement de doubler !
Il y a quelque temps encore, il n'existait qu'Alain Juppé digne de porter ce qualificatif d'intelligent face à un troupeau d'une soixantaine de millions de bœufs, désormais il se sentira un peu moins seul...
Mais malheureusement, l'intelligence ne suffit pas à faire d'un apparatchik un chef d’État s'il lui manque d'autres qualités, peut-être plus essentielles encore.
Pour prendre un exemple, le général Gamelin a eu la réputation d'être un homme intelligent, fin et subtil. Il a même été qualifié de brillant pour son action pendant la guerre de 1914-1918.
Nous savons que le même Gamelin - toujours aussi intelligent - s'est montré d'une incompétence crasse en 1940, pour ne pas avoir compris que la guerre avait changé de style depuis 1918 et que la guerre éclair se riait de la guerre défensive qu'il comptait mener.
L'intelligence, c'est un peu comme un ordinateur, il faut lui demander de traiter des informations pertinentes si nous voulons éviter que le résultat soit aberrant.
Toutes choses étant égales par ailleurs, Alain Juppé, face aux nouveaux défis qui nous attendent, liés à des changements démographiques spectaculaires, est un nouveau Gamelin.
Il en est resté aux années 70-80 dans un environnement franco-français, alors que la France a depuis changé de visage en trente ans suite à une immigration massive jamais vue dans son histoire, et pas n'importe laquelle puisqu'il s'agit principalement d'une immigration extra-européenne dont les us et coutumes sont aux antipodes des nôtres, avec tous les problèmes d'incompatibilité qui en découlent.
Les hommes se gouvernent, ils ne se gèrent pas à partir de listes de numéros INSEE qui ignorent leurs spécificités culturelles, religieuses, ataviques, morales ou autres.
De plus, s'il est possible - sous certaines conditions - d'assimiler des personnes, ce n'est pas du tout le cas pour des peuples constitués qui tendent à se regrouper dans des noyaux régis selon des règles communautaires, souvent opposées à celles du pays d'accueil.
Tout cela, l'intelligent Alain Juppé ne l'a pas compris, lui qui raisonne faux sur des bases fausses, et le désastre serait au rendez-vous si par malheur il venait à être élu.
Rédigé par : Exilé | 24 septembre 2016 à 21:02
@ Marcel Patoulatchi | 24 septembre 2016 à 19:18
J'étais bien décidée à écrire un commentaire mais vous m'avez enlevé les mots du clavier. Je ne peux mieux dire. Repris de justice inclus.
Qu'un ancien avocat général donne quitus à un ancien délinquant (col blanc ou pas) est bien la preuve d'une dérive politicienne.
Rédigé par : breizmabro | 24 septembre 2016 à 20:46
Juppé est le nouveau Pétain (avec quelques titres de gloire en moins), celui qui fait croire à la bourgeoisie que tout peut toujours s'arranger sans effort ni sacrifice, ni, surtout, bousculade de l'ordre établi. J'ai développé ce parallèle sur mon blog, j'ai la flemme d'y revenir.
Rédigé par : Franck Boizard | 24 septembre 2016 à 19:45
Alain Juppé sait se positionner.
Son bilan parle. On a affaire à un repris de justice. Il est peut-être le seul à pouvoir gagner face aux extrêmes. C'est tout de même l'argument le plus lamentable, le programme le plus vide.
Il n'est pas celui qui changera la donne et proposera une alternative sérieuse et durable. On peut bien avoir Juppé plutôt que Le Pen comme on a eu Chirac plutôt que Le Pen. Ca ne change rien au fond, il est un maillon structurel majeur des conditions actuelles.
Nous avons eu les émeutes. Nous avons calmé les émeutiers par la politique de prohibition de drogues que tous consomment (on aime nous raconter que les banlieues sont pauvres - ce n'est évidemment vrai que lorsqu'on observe les revenus déclarés, complètement faux si l'on observe le train de vie de nombre des habitants). Nous avons maintenant les attentats. L'ensemble de la vie politique française, depuis 20 ans, tourne sans se le dire autour de la gestion des immigrés et enfants d'immigrés de culture musulmane. Si la laïcité est à la mode, c'est pour lutter contre la domination culturelle de l'Islam. Aucune identité heureuse ne va apparaître soudainement en employant les recettes qui ont déjà échoué.
La candidature Juppé confine au nihilisme. Si c'est tout ce que la droite peut proposer, les extrêmes en sortent grandis.
Rédigé par : Marcel Patoulatchi | 24 septembre 2016 à 19:18
"Le candidat propose, combat, réplique, rejette, il a heureusement ses mouvements d'agacement et d'humeur, il ne se dérobe pas et, surtout, exceptionnellement on perçoit un tempérament vivant et réactif sous la sérénité et la lucidité des réponses. La proximité se crée pour la forme et le fond."
D'accord, c'est superbe du point de vue de l'Institut de la Parole, et de celui du théâtre pour petit écran, mais est-ce suffisant pour gouverner le pays ??
On a le droit d'en douter considérant que Juppé est en politique depuis des décades, est passé entre les mains de collègues de notre hôte pour abus de biens sociaux, a participé au gouvernement du pays et est un des artisans de la situation pitoyable dans laquelle nous sommes.
Un politicien qui, comme beaucoup d'autres, nous agite la menace de la guerre civile sous le nez alors que si cette guerre civile a lieu il en aura été un des géniteurs.
Il n'y aura pas de guerre civile, c'est de la fumée servant d'écran aux Bavards qui nous gouvernent, Juppé le sait, et il ferait mieux de se distinguer des autres en n'en parlant pas.
On ne gouverne pas en semant la peur, c'est une technique de dictateur, on gouverne avec des faits, pas des mots, des actes, pas des discours ou en distribuant des médailles à tout le monde.
On met le pays en état d'urgence quand on a déclaré être en guerre.
On fait chez soi ce qu'on est allé faire au Mali.
Nos politiciens sont à ce point ignares en matière de sciences et technologies qu'ils ne comprennent pas la différence entre l'Etat Islamique et un pays, le nôtre, avec ses voisins allemands et italiens, qui envoie un petit satellite dans l'univers pour un rendez-vous avec une minuscule comète à cinq cent millions de kilomètres après un parcours de dix ans, pour y déposer une sonde de la taille d'une machine à laver.
Enseigne-t-on la notion de QI à l'ENA et Sciences Po ?
Des politiciens, Juppé en tête, qui ne comprennent pas que nous avons tous les atouts et l'intelligence pour écraser Daech et ses djihadistes comme les blattes qu'ils sont, et relancer l'économie du pays. Ce qui nous manque, ce sont des dirigeants qui savent diriger, faire, décider, frapper, redimensionner CGT et FO et les empêcher de manifester pour rien d'autre que la vanité de leurs leaders, et envoyer les fonctionnaires de l'UE à Bruxelles au diable et en même temps dire au gouvernement belge que nous ne sommes pas sa poubelle, que nous voulons bien de ses chanteurs mais qu'il garde ses djihadistes.
Des dirigeants politiques qui doivent comprendre que nous n'avons qu'un seul problème : eux.
Il est d'ailleurs curieux qu'un seul d'entre eux ait utilisé le mot "Faire" pour lancer sa campagne électorale, François Fillon.
Rédigé par : Claude Luçon | 24 septembre 2016 à 18:52
Alain Juppé a tort de parler de guerre "civile". Non pas qu'il ne faille pas prévoir un conflit qui est tout à fait vraisemblable. Mais une guerre civile oppose des compatriotes entre eux. Et je ne crois pas que les 28% de musulmans qui, dans notre pays, placent la charia au-dessus de la loi, soient de véritables compatriotes. Juridiquement, ils sont français mais ils ne le sont que parce qu'il faut bien leur attribuer un statut. Eux-mêmes ne veulent pas de notre loi et le font savoir par le couteau, le fusil et l'explosif. Ils ne sentent pas français le moins du monde. Le conflit, s'il éclate, ne sera donc pas à considérer comme une guerre civile. Au demeurant, il est certain que des soutiens étrangers se multiplieront en faveur des intégristes musulmans au nom de la solidarité confessionnelle. Il faudra oublier les scrupules qui pourraient retenir notre défense.
Rédigé par : Solon | 24 septembre 2016 à 18:12
M. Le Borgne voit clair ! Heureusement qu'il y a encore des gens intelligents qui se posent les bonnes questions, c'est rassurant.
Quant à Alain Juppé, il fait partie des politiques les plus courants, qui préconisent de se taire et de fermer les yeux pourvu qu'ils gouvernent en paix. Hélas pour lui, la société a changé et à une vitesse fulgurante, il suffit de regarder autour de soi. Je lui conseille donc de sortir de sa tour d'ivoire.
Pour combattre Marine Le Pen, il faudra forcément des propositions pour combattre le communautarisme, la société à deux vitesses, la montée de l'Islamisme. Il faudra aussi qu'il donne des pistes pour ne pas suivre Bruxelles comme un toutou. Il faudra bien aussi qu'il parle du problème des réfugiés, chaque jour plus crucial, celui de la jungle de Calais et de l'éparpillement des migrants dans la France profonde, des visas de longs séjours distribués à des milliers de candidats depuis le consulat de France à Beyrouth par exemple, de l'avenir de tous ces gens qu'on laisse venir dans une France déjà en déliquescence.
Ce problème est une soupape prête à exploser et M. Juppé peut faire semblant de l'ignorer comme beaucoup de Français le font, le problème existe avec son côté humain mais aussi avec son côté submersion sociale, sociétal et culturel. Le mettre de côté est pour le moins suspect d'acceptation pour avoir la paix.
Personne ne veut la guerre civile, mais il y a quand même des limites à envisager face à la gabegie ambiante qu'elle qu'en soit la nature.
Et, comme Maître Le Borgne, soucieux de l'Etat de droit mais qui souhaiterait l'adapter à une situation particulière, nos candidats doivent se montrer soucieux de l'avenir de notre société avec ses problèmes actuels, de sa culture, de ses traditions et de ses incontournables libertés, d'expression ou égalité hommes-femmes. Une liberté relative puisque les droits ne peuvent exister sans les devoirs de chacun pour le fameux "bien-vivre ensemble". Et pourtant les droits sont accordés aux plus revendicateurs et les devoirs aux plus "sages". Et Alain Juppé ne peut l'ignorer, aujourd'hui toute une frange de la population veut bien profiter de ces droits mais s'assied sur les devoirs.
Les dirigeants de ce pays depuis quarante ans ont eu pour politique celle du "pas de vagues", entre renoncements et abandon de toute autorité, entre apitoiement, victimisation et repentance. Aujourd'hui comment redresser cette situation et ce laisser-aller ? Devrions-nous en arriver à une guerre civile ? Est-ce une façon de gouverner que de fermer les yeux sur les énormes fractures d'une société sans repères ?
Entre les candidats qui en font trop et ceux qui balaient d'un revers de main les problèmes visibles, il y a de quoi rejoindre le camp des abstentionnistes.
D'ailleurs je m'étais promis de ne plus écrire pendant cette campagne électorale lamentable, entre candidats du même parti qui se déchirent, sans ligne de base commune et candidats non déclarés qui mènent campagne aux frais de la République. Hélas c'était une promesse sans lendemain tant toutes ces déclarations m'agacent. On se croirait dans une cour d'école maternelle, il a dit, il a fait, moi je dis, je fais... stop nous nous voulons des propositions et des idées, il y a urgence.
Rédigé par : Michelle D-LEROY | 24 septembre 2016 à 17:10
@Franck Boizard
Un article d'Atlantico se pose la question de beaucoup de Français : qui sont les véritables artisans de guerre civile ? Les dangers, les musulmans ? Les dénonciateurs des dangers, les Zemmour et compagnie ?
« En France, on laisse en paix les incendiaires et on persécute ceux qui sonnent le tocsin. »
Chamfort.
Rédigé par : Exilé | 24 septembre 2016 à 17:07
Sans vouloir en rien diminuer les mérites personnels et professionnels de la dame concernée, franchement, la Légion d'honneur pour avoir réussi à vendre dans le monde entier des robes d'avocat... Il n'y a pas une légère dévalorisation de la distinction française la plus prestigieuse, là ?
C'est sûr que le marché mondial de la robe d'avocat, c'est ça qui va assurer le redémarrage économique de la France...
Il y a une décoration plus appropriée à cela, c'est l'ordre du Mérite, et même l'ordre du Mérite, excusez-moi... il est où, le mérite, à vendre des oak hangers à des avocats tellement pourris de pognon qu'ils sont prêts à mettre 70 euros dans un cintre ?
Rédigé par : Robert Marchenoir | 24 septembre 2016 à 16:47
@ Ph Bilger
"Un avocat qui enfin plaide pour la société avec talent"
Je ne savais pas, ni même vous, que Maître Le Borgne était devenu avocat général.
Comme en disait un : "rien ne se perd, tout se transforme" ;-)
Rédigé par : breizmabro | 24 septembre 2016 à 16:37
@agecanonix
« ...en 39-44 je devine qui vous auriez été ! »
Extraordinaire, vous venez d’inventer le crime de présumé coupable à titre rétrospectif avant que d’être né !
Avec des gens comme vous on a intérêt à défendre l’État de droit.
Rédigé par : Marc GHINSBERG | 24 septembre 2016 à 16:23
JUPPE ???????????? Non, vous galéjez, M. l'avocat général ! Juppé incarnant une France apaisée ? Vous avez mal dormi alors ? Avez-vous entendu M.Fekl, sur l'ENA ? Juppé ? Qui a suscité un "mort aux c.." dans la rue, en pleine figure. L'homme des affirmations pontifiantes et des résultats médiocres. Mais c'est magnifique, vous allez l'avoir, l'armée des étendards religieux, déjà en action à l'ONU. Avec Juppé, fini, interdiction de critiquer la RELIGION, laquelle ?, c'est sa seule force ; mépriser son pays, le peuple et sa pensée même, c'est sa façon d'administrer en bon fonctionnaire sec comme une peau de mue des squamates. N'oubliez pas que cet homme a une revanche à prendre contre la France qui l'a obligé à émigrer pour "gagner sa vie". Je suis heureux d'être assez vieux pour pouvoir espérer ne pas voir la fin de son éventuel quinquennat.
Juppé sera l'anesthésiste en chef du plateau opératoire, avec le sabre comme chirurgien.
Il a raison de penser à la guerre civile, mais pas celle qu'il imagine.
Le problème à résoudre, qui le sera sans doute de façon sanglante, c'est la démographie. Un homme comme Juppé n'a pas les capacités pour en faire un sujet privilégié, il ne peut qu'administrer le désastre grandissant dont l'immigration n'est qu'une malheureuse et petite partie qui permet aux gouvernants égrotants de masquer la vérité sous les oripeaux de la sérénité et de la tolérance arrosées de stigmatisation, fascisme, islamophobie, tout le pauvre vocabulaire des aboyeurs au clair de la lune du Pouvoir, ou si vous préférez, au c.. de la République.
A la déclaration de guerre, un restaurateur marseillais, dans la queue devant chez l'écailler : "loù saben qu'és una vieio poufiasso, maï pas tant qu'aco". Devinez de quoi il parlait.
Utinam sit vobis cum pax commenticia.
Rédigé par : genau | 24 septembre 2016 à 16:17
« Alain Juppé y abat une carte maîtresse : "Je suis le seul qui peut battre Marine Le Pen". »
Après le « ToutsaufSarko », le « ToutsaufHollande », voici venu le « ToutsaufMLP », et de la part de celui dont on attendait un peu plus de dignité.
Écrire trois ou quatre livres pour montrer qu’on est le meilleur avec les meilleurs arguments et finir de cette façon, avec ce minable argument.
Le pouvoir réel rend fou dit-on, mais le pouvoir souhaité rend idiot.
J’ai déjà dit que Juppé risquait de nous faire regretter Hollande.
Je commence à me dire que j’avais peut-être raison, malgré ma modestie légendaire.
Plus sérieusement, l’option souverainiste est actuellement majoritaire, si on fait la somme de tous ceux qui adhèrent à cette vision, de Mélenchon à Marine en passant par Nicolas Dupont-Aignan, plus quelques rares chevènementistes qui sont en déshérence de structure.
Et la loi électorale va tordre le cou à la volonté populaire en faisant passer un europhile, pire que Hollande, capable de plus de platitude et de servilité devant la Commission de Bruxelles. Juppé ne rêve que de fédéralisme, un peu comme Giscard qui se voyait premier président des Etats-Unis d’Europe.
Heureusement le pragmatisme ou plutôt le réalisme germanique fera que l’U.E. ne sortira pas indemne des élections allemandes de 2017. L’Allemagne reprendra ses billes. Mais Juppé est encore capable de faire une U.E. a minima, dans laquelle il n’y aura que des pays en extrême dette et déficit, et lui président !
Rédigé par : Tipaza | 24 septembre 2016 à 15:41
"On déteste ceux qui ne pensent pas comme nous. On combat l'adversaire politique comme s'il était un ennemi. Notre démocratie se dégrade en un chaudron constamment en ébullition. La guerre, celle qu'on nous mène, celle qu'on se fait, est partout. La guerre civile serait la pire." (Philippe Bilger)
Absolument pas d'accord. Il me semble que vous donnez trop d'importance à ce qu'on lit dans la presse ou sur Internet, aux reportages ou débats télévisés de plus en plus instrumentalisés. Toutes choses qui ne reflètent pas la vraie vie. Eu égard à la situation catastrophique de notre pays, je trouve au contraire la plupart des gens de tous bords, blasés, résignés, voire indifférents sinon apathiques, y compris - hélas - les jeunes. C'est plutôt cet état de léthargie du peuple qui me semble inquiétant. On est bien loin de l'esprit de révolte, du bouillonnement des idées qui fut longtemps l'apanage des Français. Quant aux échanges réels et non virtuels un tant soit peu musclés, ils se raréfient, comme si les gens avaient peur de dire ce qu'ils pensent et encore plus de s'engager... Sauf peut-être au fin fond des campagnes ou certains n'ont pas encore attrapé le virus de la frousse et de la langue de bois ! Une société en voie de zombification bientôt prête pour l'asservissement sinon l'abattoir promis aux ultimes résistants, voilà ce qu'il faut craindre !
Qui serait capable de donner le grand coup de pied salvateur à ce peuple déboussolé qui rumine et sommeille en attendant que le ciel lui tombe sur la tête !
Qui ?
Pour l'heure à part Sarkozy, je ne vois pas... Quant à Marine, débarrassée de ses parasites extrémistes, elle ferait sans doute un excellent ministre de la Justice. On peut rêver !
Rédigé par : Mary Preud'homme | 24 septembre 2016 à 15:09
@ boureau de 13h37
"Quant à Juppé, à peine élu, il trahira : et les électeurs de droite pour les socialistes et les chrétiens pour les musulmans. Les aimables propos ciselés dans cet entretien pourraient être ceux de n'importe quel candidat à l'oral de l'ENA ou de Sciences Po.
Comme Chirac et les notables de province, Juppé est un radical-socialiste bon teint - très rose pâle - mais aussi très velléitaire qui refusera le premier obstacle d'importance après son élection !"...
Excellent ! Tout est dit !
Élire Pétain en 2017 voilà ce qui nous attend.
Rédigé par : Savonarole | 24 septembre 2016 à 14:50
Un article d'Atlantico se pose la question de beaucoup de Français : qui sont les véritables artisans de guerre civile ? Les dangers, les musulmans ? Les dénonciateurs des dangers, les Zemmour et compagnie ? Ou ceux qui refusent de voir et d'agir, les Juppé, les Hollande, les journalistes, etc. ?
Rédigé par : Franck Boizard | 24 septembre 2016 à 13:50