En matière de football, le privilège de l'amateur en chambre est d'avoir le droit de critiquer des professionnels évidemment incomparables sur les plans physique et technique.
Je vais m'en donner à coeur joie après avoir d'abord donné un coup de chapeau à Monaco - une première mi-temps remarquable contre Tottenham - et à Lyon large vainqueur de Zagreb.
Mais le PSG est à la fois mon souci et mon bonheur.
Quand le Qatar a considéré que Laurent Blanc n'était plus le bon entraîneur du PSG pour gagner la coupe d'Europe, il l'a fait partir avec une indemnité d'un montant indécent mais il paraît qu'elle était normale. Dans un monde de fous sur le plan de l'argent, sûrement !
Unai Emery est arrivé et tout de suite il a plu aux joueurs. Son caractère est, il est vrai, aux antipodes de celui de Laurent Blanc qu'on n'appelait pas pour rien le "Président" et j'éprouve plutôt une dilection pour le moins apparemment serein des deux.
Réactif, agité, extraverti, proche de l'équipe à l'entraînement, volubile, directif, expressif, singulier, chaleureux, Unai Emery a montré aussi qu'il savait faire des choix, dire ce qu'il pensait de telle ou telle vedette et ne pas s'embarrasser de diplomatiques circonvolutions, attitude qui n'était pas seulement explicable à cause de sa maîtrise encore imparfaite de la langue française.
Sur le banc, on l'a vu lors du match contre Arsenal au Parc des Princes, il est le même. Mobile et interventionniste. Félicitant volontiers, chaleureux, s'adressant même aux remplaçants pour démontrer et convaincre. Jamais abattu, de l'énergie à revendre, du foot plein la tête, c'est indéniable.
Pourtant les débuts du PSG en championnat de France ont été décevants.
Et le premier match de coupe d'Europe contre Arsenal, une brillante déception. Le PSG aurait dû remporter cent fois cette confrontation s'il avait tenu le rythme de ses époustouflantes trente premières minutes avec parfois par la suite des fulgurances plus rares qui les rappelaient.
Cavani marque le premier but alors que la première minute n'est pas écoulée et durant la demi-heure, c'est le tempérament d'Emery qui très directement imprime sa marque aux évolutions de ses joueurs sur le terrain. Des actions rapides, vives, une remontée de balle impressionnante avec un Serge Aurier transcendant, de la cavalerie légère et étincelante, pas une seconde d'ennui.
Après, trop d'occasions gâchées. Arsenal qui en seconde mi-temps n'est plus dominé, menace puis marque à son tour. Non pas contre le cours du jeu mais à cause d'un PSG épuisé par ses trente minutes incomparables et redevenant, ensuite, une équipe plus ordinaire.
Il est clair que Cavani est un somptueux boulet. Une splendide tête décroisée mais suivie de trop d'espérances déçues. Quelle énergie pour aller là où sa présence n'est pas indispensable, quelle maladresse dans les gestes qui relèvent de sa seule responsabilité dans la surface !
J'ai toujours détesté l'arrogance assez stupide de l'homme Ibramihovic mais que le joueur fait défaut au PSG ! Il faisait peur, mobilisait, bloquait même quand il n'était pas dans le vif de l'action et quand cette dernière le sollicitait directement, il laissait rarement passer l'occasion. Buteur d'exception, il était généralement fidèle aux rendez-vous que lui donnait l'efficacité.
Il courait moins que Cavani mais, dans la comparaison, le dépassait largement.
Le match nul contre Arsenal est une mauvaise nouvelle puisqu'il risque de nous coûter la première place de la poule. Il n'empêche qu'Emery, récusant Ben Arfa et opérant dans la composition de son équipe et la position de ses joueurs des choix forts et singuliers, a une personnalité libre, inventive, provocatrice, dérangeante. Une personnalité qui pourra relever les défis des grands matchs à venir. La Coupe d'Europe n'est pas gagnée par les entraîneurs prudents mais par ceux qui improvisent et déstabilisent l'adversaire. Qui imaginent et n'ont pas peur de l'audace. Qui ne tremblent pas de perdre mais sont férocement tendus vers la victoire.
Unai Emery, il l'a prouvé, a un caractère pour la coupe d'Europe. A ses joueurs de s'adapter au sien. Dans L'Equipe, il n'exprime pas le moindre découragement, l'ombre d'un doute. C'est un battant qui n'attend que de battre le prochain adversaire.
L'estimable et le classique Laurent Blanc a pu faire valoir un palmarès quasiment parfait sauf pour l'essentiel.
La coupe d'Europe.
Le PSG et Unai Emery savent ce qui leur reste à accomplir.
"Il est clair que Cavani est un somptueux boulet"... (PB)
Quel magnifique commentaire définitif ! Il vous a répondu à sa manière hier soir contre Caen.. Quatre buts en quarante-cinq minutes.
Il est sûrement préférable que vous restiez dans votre fonds de commerce habituel : l'islamophobie, la xénophobie, la misogynie, l'homophobie, et bien sûr le contentement de soi. Vous êtes imbattable en la matière !
Rédigé par : Breton | 17 septembre 2016 à 11:26
@Achille à 09:15
"...On sent la grosse angoisse, en effet"
C'est surtout une grande colère qui a fait naître l'angoisse. C'est trop grave ce qu'il se passe.
300 commentaires : "Une indemnité immorale pour un préjudice moral ?"
274 commentaires : "Islamisation de la France : l'identité angoissée"
Hier soir sur la 2 :
Entre N. Sarkozy et l'imam raciste anti-blanc reprochant aux Français "le pinard et le saucisson" et pas un seul mot de compassion ni hommage pour les 245 victimes assassinées par ses frères terroristes islamistes. Certains imams ont plus leur place en psychiatrie lourde que dans les mosquées ou sur les plateaux TV. Honte à cet imam !
Rédigé par : Ellen | 16 septembre 2016 à 12:57
Début de saison plutôt laborieux pour ce PSG pourtant dopé aux pétrodollars qataris. Le retour sur investissement est long à venir, ce qui démontre qu'il ne suffit pas d'aligner les billets sur la table pour être sûr du résultat. Ces billets ne suffisent pas à insuffler une âme, un mental à une équipe.
Je trouve pour ma part qu'actuellement les performances des athlètes paralympiques donnent une beaucoup plus belle image du sport et des obstacles que l'homme peut surmonter grâce à son travail, sa volonté, son esprit de compétiteur sans que ces vertus soient perverties par l'intrusion à outrance de l'argent.
Quel bel exemple que celui des ces athlètes malvoyants courant le 1500 mètres et réalisant pour les quatre premiers finalistes une meilleure performance que celle des compétiteurs valides il y a quelques semaines sur la même épreuve ! Exemple qui n'a malheureusement pas le même retentissement dans les médias que les résultats poussifs du PSG et qui pourtant mériterait d'être médité.
Rédigé par : Michel Deluré | 16 septembre 2016 à 10:16
Vous avez raison Philippe Bilger, un petit billet sur le foot ça permet de faire refroidir les méninges de certains esprits en surchauffe et qui continuent à ferrailler sur le billet intitulé "L'islamisation de la France : l'identité angoissée", alors que pas moins de huit billets se sont succédé depuis.
273 commentaires pour l'instant pour ce thème très sensible.
Manifestement on sent la grosse angoisse, en effet !
Rédigé par : Achille | 16 septembre 2016 à 09:15
Jeux Paralympiques - Le double français en or en tennis fauteuil !
A eux quatre : Cattaneo et Jeremiasz contre Alfie Hewett et Gordon Reid
Merci du fond du coeur pour ce merveilleux moment.
Rédigé par : fugace | 16 septembre 2016 à 01:34
Espérons que ce match sera comme les premières déconvenues du PSG en championnat, un avertissement sans frais.
Unai a été idiot avec Ben Arfa. Il aurait dû le garder sur le banc et le faire rentrer en fin de jeu à la place de Matuidi qui s'éteignait physiquement alors que les espaces s'ouvraient. Là il l'a humilié bêtement, pour imposer son autorité, et a perdu son match par manque de percussion et d'élimination en un-contre-un, justement là où Ben Arfa aurait régalé en joker.
L'Olympique Lyonnais n'a pas déçu contre Zagreb, représenté par un Soudani flamboyant et quelques Croates moins performants que dans leur équipe nationale. Quand les attaquants expérimentés de l'OL (de 23 et 25 ans !) reviendront de blessure et seront titillés par la concurrence des jeunes pousses, le tout couplé à l'adaptation des bons défenseurs recrutés cet été, personne ne pourra dire que Lyon aura raté son mercato.
Si Lyon passe la phase de groupes, il se peut que la montée en puissance de l'équipe lui permette d'être compétitive en C1, avec un Génésio qui ne s'appelle pas Ramirez ou Sanchez mais sait être créatif en 3-5-1-1 sans humilier ses joueurs.
PSG-OL en finale de C1, ça aurait de l'allure, hein ?
Infiniment peu probable tout de même, il faut le reconnaître.
Rédigé par : Alex paulista | 15 septembre 2016 à 23:08
@ Marc GHINSBERG | 15 septembre 2016 à 17:19
"…supporter le PSG qui est, de fait, une équipe qatarie"
Quel rabat-joie ce Marc GHINSBERG !
« Pourquoi me dire des paroles dures ?
Pourquoi m'ouvrir sans cesse ma blessure ? »
https://www.youtube.com/watch?v=NRu0U7IpbuU
Rédigé par : Tipaza | 15 septembre 2016 à 22:25
Le nouvel entraîneur veut marquer la différence avec Laurent Blanc. Le nouveau système de jeu se démarque de celui qui a permis au PSG de gagner le championnat avec 29 points d'avance. Il demande à ses joueurs de se placer différemment. Un attaquant en pointe, un stoppeur, des joueurs intermédiaires, tout le monde doit courir continuellement, gérer les placements, les déplacements et les replacements. Les Brésiliens ne sont pas à l'aise, l'Uruguayen en pointe est assez maladroit comme ça, on lui rajoute de la solitude au milieu des défenseurs adverses, il est à la peine, d'autant plus que nombreux sont les gens qui le critiquent et le calomnient.
Le football est un jeu qui peut se jouer plus simplement avec trois défenseurs, quatre joueurs au milieu du terrain pour renvoyer le ballon vers l'avant où se trouvent trois buteurs interchangeables, le ballon passe la ligne et cela fait but. C'est le système que je préfère.
Laurent Blanc a été licencié, il a touché les indemnités auxquelles il pouvait prétendre selon les termes de son contrat de travail assujetti au droit français. Je ne sais pas comment il va rebondir, je ne l'imagine pas entraîner une petite équipe comme les merlus de Lorient quoique cela pourrait leur faire du bien et leur donner des éléments pour passer la lanterne rouge de la ligue 1 à un autre club.
Pendant ce temps à Londres, Dimitri Payet, porté par les supporters anglais, continue de délivrer des prouesses techniques dont sont capables peu de joueurs professionnels.
https://www.youtube.com/watch?v=mvvIDKIshnc
Rédigé par : vamonos | 15 septembre 2016 à 21:25
@Marc Ghinsberg
Toujours très amusé de voir les champions de l’identité nationale, les partisans du droit du sang, ceux-là même qui condamnent les parents qui donnent à leurs enfants un prénom étranger, supporter le PSG qui est, de fait, une équipe qatarie.
Dans tout ce que vous citez, je ne suis en rien un supporteur du PSG, pas plus que d'une autre équipe de foute d'ailleurs.
Mais quand bien même aurais-je été un supporteur du PSG, l'exigence suivante m'aurait dissuadé de continuer à l'être :
http://www.christianophobie.fr/breves/les-proprietaires-qataris-du-psg-exigent-la-suppression-de-la-reference-au-roi-tres-chretien-dans-le-logo-du-club-de-football
Rédigé par : Exilé | 15 septembre 2016 à 21:07
Cher Philippe,
Allons droit au but, liaisons dites, pour regretter Zlatan et Pogba.
Pas de déception ce soir avec le sportif Nicolas.
françoise et karell Semtob
Rédigé par : semtob | 15 septembre 2016 à 19:16
Toujours très amusé de voir les champions de l’identité nationale, les partisans du droit du sang, ceux-là même qui condamnent les parents qui donnent à leurs enfants un prénom étranger, supporter le PSG qui est, de fait, une équipe qatarie.
Rédigé par : Marc GHINSBERG | 15 septembre 2016 à 17:19
Que nous chantez-vous là ?
"Unai voce poco fa" ?
Rédigé par : sbriglia | 15 septembre 2016 à 16:47
Le PSG, c'est le fric avant tout. Quand par hasard, je croise cette équipe dans la petite fenêtre, je me régale de les voir perdre. C'est peut-être aussi parce que je ne suis pas parisien.
"Le match nul contre Arsenal est une mauvaise nouvelle puisqu'il risque de nous coûter la première place de la poule."
Qui ça nous ?
Aux supporters du PSG sans aucun doute.
Quand je suis un match, je souhaite toujours que ce soit le meilleur sur le terrain ce jour-là qui gagne. C'est souvent le cas fort heureusement.
Rédigé par : fugace | 15 septembre 2016 à 14:26
La différence était claire entre Laurent Blanc statique dans son rectangle de terrain, sombre, mal rasé, mâchonnant un cure-dents, et Unai bien rasé de près et gominé comme un hidalgo, souriant, jouant tout autant que ses joueurs dans son petit rectangle où il a parcouru plus de terrain qu'Aurier.
Un véritable exemple.
Pour les prochains matchs il faudra ajouter un but dans ledit rectangle, donner un ballon à Unai pour qu'il montre à Cavani comment faire rentrer le ballon dans le cadre, pas à l'extérieur.
Dans cette nouvelle disposition d'équipe, Matuidi, Maxwell, Di Maria et même un peu le phénomène Verratti ne semblaient guère à l'aise.
C'est vrai, avec Zlatan il y aurait eu 3-0 en faveur du PSG à la mi-temps, avec un Aurier dans cette forme, et un Verratti pas déboussolé derrière lui.
Rédigé par : Claude Luçon | 15 septembre 2016 à 13:29
Bonjour,
Le fait d’avoir viré Laurent Blanc du PSG, alors que ce dernier avait permis à son club de dominer outrageusement la ligue 1 pendant plusieurs années et notamment la saison dernière m’a paru une décision incongrue que d’ailleurs le club est en train de payer en ce moment.
Mais plus que le changement de coach, je crois que c’est l’éviction de son joueur phare Zlatan Ibrahimovic qui a fait la différence.
Ce dernier était certes extravagant, mégalo et disait parfois de grosses bêtises, mais il était à l’origine de la plupart des victoires de son club.
L’importance du rôle du coach ne se situe pas vraiment dans les méthodes d’entraînement. Celles-ci sont globalement toujours les mêmes. Le rôle de ce dernier se situe plutôt dans sa capacité à motiver ses joueurs, se faire respecter par ces derniers qui sont finalement des jeunes hommes de 20 à 30 ans en moyenne, souvent issus de milieu modeste et qui se retrouvent soudain avec des millions d’euros sur leur compte en banque. Quoi de plus tentant à cet âge que de vouloir faire la fête et vivre grand train au risque de négliger quelques séances d’entraînement.
Pour qu’une équipe surclasse toutes les autres, il faut surtout de bons joueurs : un ou deux attaquants surdoués (et qui ne passent pas l’essentiel de leur temps à l’infirmerie) et un goal inspiré. C’était le cas du PSG la saison dernière.
Difficile d’imaginer, au vu des résultats de ce début de saison, que le PSG sera aussi dominateur qu’il l’a été jusqu’à présent et encore moins qu’il sera en mesure de remporter les quelques coupes d’Europe qui manquent cruellement à son palmarès dans les années à venir.
J’espère pour ma part que les petites équipes qui ne disposent pas de financements illimités vont pouvoir se distinguer cette année et montrer enfin que le football n’est pas seulement une affaire de fric et de corruption. Après tout il est permis de rêver, non ?
Rédigé par : Achille | 15 septembre 2016 à 11:16
...Laurent Blanc qu'on n'appelait pas pour rien le "Président" (...)
J'ignore à peu près tout de monsieur Blanc, mais il me donne l'impression qu'il ferait un meilleur Président que certains personnages que nous ne citerons pas.
Rédigé par : Exilé | 15 septembre 2016 à 09:32
Bonjour,
It's a good deal pour ne pas faire de l'esbroufe ! Un super Bingo ! Vingt-deux millions d'euros d'indemnités de licenciement pour Laurent Blanc, c'est très bien payé pour un sans médaille du PSG, mais pour le Qatar c'est juste le prix d'un kilo de cacahuètes. Voilà une retraite royalement assurée.
Rédigé par : Ellen | 15 septembre 2016 à 09:06
"J'ai toujours détesté l'arrogance assez stupide de l'homme Ibramihovic mais le joueur fait défaut au PSG !
Eh, désormais avec la blonde directrice de marketing, la brune ex-Spice Girl n'a qu'à bien se tenir.
Rédigé par : Catherine JACOB | 15 septembre 2016 à 08:52