Maintenant qu'Alain Juppé maintient l'écart et même le creuse, que les centristes l'ont rejoint et que François Baroin a tort de les moquer puisqu'après le 20 novembre, des sarkozystes les imiteront, on a le droit de rendre un peu justice à François Hollande.
Maintenant que le président de la République est au plus bas, que même son camp s'angoisse (ou trépigne à force d'ambitions prêtes à prendre la relève mais encore condamnées à une loyauté masochiste), que le sens tactique qu'on prête au chef de l'Etat semble impuissant face à l'avenir sombrement programmé pour la gauche, on ne risque rien à rendre un peu justice à François Hollande.
Maintenant qu'après le scandale judiciaire et l'indignation suscités par les propos du président de la République -un débridement non contrôlé ni relu -, les remontrances vigoureuses des chefs de la Cour de cassation et les excuses publiques du principal intéressé, que l'atmosphère s'est sinon apaisée du moins décantée, offrant aux citoyens de bonne foi l'opportunité d'une objectivité et d'une évaluation sereines, on doit rendre un peu justice à François Hollande.
Je vais tenter, sans passion, de comparer, sur ce plan, le quinquennat de Nicolas Sarkozy avec celui de François Hollande et de cibler les similitudes et les différences, l'actif et le passif de ces deux mandats.
Nicolas Sarkozy a, dès 2007, traité les magistrats de "petits pois sans saveur" et à ma connaissance je n'ai jamais entendu de sa part la moindre repentance. Heureusement pour lui, le premier président de la Cour de cassation d'alors n'était pas un foudre de courage et en dehors de quelques énergumènes dont j'étais qui ont protesté, le président Sarkozy s'en est, dans l'ensemble, trop bien tiré.
François Hollande, dans un livre publié en 2016, dénonce les magistrats qui seraient "lâches, planqués", "joueraient les vertueux" et au fond ne comprendraient rien aux politiques et à la politique. Sur ce dernier point, si je saisis bien ce qu'il a voulu signifier, il n'a pas tort. La magistrature éprouve une fascination/répulsion face au monde politique et ne parvient pas à l'aborder, quand il est mis en cause, avec la distance qui conviendrait : elle est trop sévère ou trop frileuse.
Il n'empêche que François Hollande aurait dû se taire mais je n'oublie pas, à son crédit, qu'il a reçu immédiatement le premier président de la Cour de cassation, d'une autre qualité que le précédent, et, ironie du sort, un procureur général qui, à un autre poste, avait été très complaisant à l'égard de l'étrange conception sarkozyste de l'état de droit. Je ne néglige pas non plus sa contrition rapide et, pour lui, humiliante (Les Echos).
Nicolas Sarkozy a nommé deux mauvais gardes des Sceaux, Rachida Dati et Michèle Alliot-Marie, la première par souci de la diversité comme si celle-ci garantissait la compétence, et François Hollande a placé trop longtemps sur un pavois une calamité ministérielle, Christiane Taubira, d'abord au nom d'une parité intégriste puis par opportunisme politique.
Nicolas Sarkozy qui détestait les magistrats - ces empêcheurs d'agir n'importe comment en rond - s'occupait de trop près de l'univers judiciaire et il a pu compter sur quelques magistrats en poste ou détachés pour servir des desseins qui n'honoraient pas la République. François Hollande très ignorant de ce monde a fait preuve à son égard, publiquement, d'une politesse et d'une indifférence heureuses.
Sous Nicolas Sarkozy, les affaires sensibles intéressant l'Etat et les sphères de l'Elysée ont été en quelque sorte confisquées par le pouvoir ; la Justice, grâce à une minorité de serviteurs complaisants, a été domestiquée. La République irréprochable promise en 2007 s'est métamorphosée en un rien de temps en démocratie bananière. Au regard de cette dérive choquante, la fronde judiciaire, si j'excepte le syndicalisme politisé, a été mince.
Aussi surprenant que cela paraisse à la droite obtuse, depuis 2012, au contraire, les enquêtes et les informations délicates, qui auparavant auraient été freinées et entravées ont pu librement et efficacement se développer - en dehors des recours et des obstacles consubstantiels à l'état de droit - et ces avancées, je n'ai pas cessé de les saluer. Avec François Hollande donc, un singulier paradoxe fait d'un fiasco politique et d'une rectitude judiciaire qui a abouti, par exemple, au maintien à son poste de l'excellent procureur de Paris François Molins contre les habituelles pratiques partisanes.
Il est clair qu'avec le passif et l'actif de l'un et de l'autre dans le rapport direct avec la Justice, et non pas seulement de la politique pénale plutôt en faveur de son prédécesseur, François Hollande est plus proche de la dignité présidentielle que ne l'était Nicolas Sarkozy. Le premier a su se tenir à distance quand le second n'a pas cessé de s'en mêler, de s'immiscer.
Cette évaluation n'aurait guère d'utilité, en dehors de ma volonté de rendre un peu justice à François Hollande en ces temps de naufrage pour lui et toute son action, si elle ne constituait pas un message pour l'avenir.
Le futur président de la République que j'appelle de mes voeux aura, j'en suis sûr, le comportement institutionnel et politique qui conviendra.
Il lui restera à trouver un garde des Sceaux qui ne sera pas discrédité par son ignorance ou son arrogance. Et avec une politique pénale au service de tous les Français, directement élaborée, s'il faut ajouter à l'arsenal législatif, sous l'égide d'un humanisme rigoureux.
Mais, après ces bonnes phrases, pourquoi ne pas avoir soutenu la pétition contre le "Hollande bashing" dans le JDD ?... C'est le terme "bashing" qui vous a fait reculer ?
Je leur avais bien dit : si vous ne remplacez pas "bashing" par "dénigrement médiatique permanent", Bilger ne sera pas des vôtres !...
Vous y auriez été pourtant en bonne compagnie : votre collègue de l'hélicoptère dans l'Himalaya !
Rédigé par : sbriglia | 21 novembre 2016 à 09:21
Je veux bien admettre que la posture de François Hollande soit moins détestable que celle de Nicolas Sarkozy.
MAIS :
1) C'est sous le mandat de FH qu'a été révélé le scandale du "Mur des Cons" auquel il n'a pas été apporté, de mon point de vue, de réponse adéquate : les magistrats indignes sont toujours en exercice, le syndicat n'est pas dissous ;
2) C'est sous le mandat de FH que le délit d'opinion a été rétabli de l'initiative d'un juge dans l'affaire Nicolas Bernard-Buss ;
3) La multiplicité des affaires judiciaires visant NS et sa mise sur écoute (ainsi que celle de son avocat) prolongée sans autre raison objective qu'un simple acharnement ressemblent à s'y méprendre à une instrumentalisation de l'appareil judiciaire par FH ou ceux qui voudraient servir ses intérêts supposés ;
4) D'autres affaires comme l'affaire Leclère jugée à Cayenne, la relaxe des Femen de Notre-Dame font peser sur la justice un soupçon de partialité servile. Qui a encore confiance en la justice ? Que vaut le pacte social ?
A ce niveau de fiasco, est-il nécessaire d'établir une hiérarchie ?
Rédigé par : remseeks | 20 octobre 2016 à 16:51
Où le réel poétique nous ramène, enfin, au seul terreau qui ne s'effrite pas sous les pieds d'un monde déjà englouti, où l'instinct d'aimer indique le chemin que toutes les intelligences ne servent qu'à cacher sous le sang de l'hermine sacrifiée, cette autre vie qui vient, la marguerite de Bashung, celle qui s'effeuille au ralenti :
https://www.youtube.com/watch?v=yeYvShrU1uI
D'heure en heure
L'apiculteur se meurt
Il a eu son heure
Il a fait son beurre
Api apiculteur
D'heure en heure
L'apiculteur effleure
La fin du labeur
Api apiculteur
Dans une autre vie
Les marguerites s'effeuillent au ralenti
Personne n'est vainqueur
Les proies les prédateurs
Savourent le nectar
D'une pomme d'api
Api apiculteur
L'heure c'est l'heure
On n'est pas d'humeur
A verser des pleurs
Fières ont les ouvrières
Le jour en tailleur
Le soir en guêpière
Quand la mort vous susurre
Des serments veloutés
Que rien n'est moins sûr
N'aura plus d'importance
Ni la chaleur
Ni les piqûres
Api apiculteur
Api apiculteur
D'heure en heure
L'apiculteur se meurt
Trouve l'interrupteur
Une oasis
Aux allées bordées d'épagneuls
Que la splendeur n'effraie plus
Api apiculteur
Api apiculteur
Api apiculteur
Api
Written by Alain Bashung, Jean Marie Fauque • Copyright © Universal Music Publishing Group
Rédigé par : Aliocha | 20 octobre 2016 à 09:05
@ fugace
Je n'en ai aucune idée !
Rédigé par : Noblejoué | 19 octobre 2016 à 19:38
@ Patrice Charoulet | 19 octobre 2016 à 12:22
@Savonarole
Ahhh... et en plus, galant ! Quel ingrat ce Savonarole qui n'avait vu en vous qu'une pièce de viande, là je taquine un peu...
Vous avez oublié de citer dans votre emphase le nom de Mohed Altrad, remarquable personnage qui en vaut bien d'autres, la liste connue était longue ma foi.
"Nul n'est parfait, il faut de tout pour faire un monde", quoi d'autre encore...
Bref un souffle nouveau soutenu par une admiratrice... l'équilibre est rétabli ainsi "pour le meilleur des mondes possible."
C'est peut-être de moi... ou bien de Savonarole, je ne sais plus.
Rédigé par : Giuseppe | 19 octobre 2016 à 15:27
« Qu'un Président profère des propos aussi forts, aussi durs, dans un contexte dépourvu de pression, ne peut que relever d'un acte réfléchi, d'une volonté délibérée, en parfaite connaissance des réactions qui en résulteront. »
Il est probable qu'il se remémorait son rêve de voir Sarko derrière les barreaux quand il a prononcé ces mots de dépit.
Alors les justiciers, lâches ou trop lents ?
Et pourtant, se retrouver face à Sarko au second tour des présidentielles n'est-il pas le meilleur scénario pour FH afin de l'emporter !
Juppé n'a qu'a bien se tenir, car FH a peut-être plus d'imagination que la faible dose que celle que je lui ai déjà attribuée ici.
@ Noblejoué | 17 octobre 2016 à 20:53
A propos d'hermines,
"Eclipses fatales aux forts
Degrés d'hermine sacrifiée"
- Qu'a bien voulu nous suggérer P.E. dans son poème - Je ne cesse ?
Rédigé par : fugace | 19 octobre 2016 à 14:54
@Mary Preud'homme
Mes respectueux hommages, chère Madame.
Vous m'obligez sensiblement en écrivant : "On ne se lasse pas de vous lire !". Mille mercis.
Touchant le commentateur à pseudo, qui daube... mon nom, dans le débat "Patronyme ou pseudo", que j'avais remis sur le tapis, il ne déshonore que lui. On ne saura jamais son nom, qui sait ? peut-être suprêmement ridicule. C'est un opiniâtre : il a remis deux thunes dans le bastringue, le lendemain.
Mes amitiés.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 19 octobre 2016 à 12:22
@lullaby | 18 octobre 2016 à 22:52
Tout à fait juste : bienvenue au Canada de Justin Trudeau (n'est-ce pas M. Juppé !)...
Rédigé par : protagoras | 19 octobre 2016 à 09:20
@ Jean-Paul Ledun | 18 octobre 2016 à 23:44
"Ruth Elkrief avant le premier débat des primaires : "J'espère que cela va chauffer" ! Cette brave femme s'écoute parler tous les soirs sur BFM. Moi je ne l'écoute plus, je baisse le son jusqu'au prochain interlocuteur...
Quelle pitié ! Une femme si intelligente... réduire la politique à ce niveau-là..."
Oh que oui ! Elle abuse du procédé des gens qui n'ont rien à dire, elle hurle !
De plus on devrait rétablir la peine de mort pour les coiffeurs et déférer sur-le-champ le sien.
Rédigé par : Savonarole | 19 octobre 2016 à 09:03
Le président sortant se prend les pieds dans les petites phrases alors que l'opposition élève le débat à l'occasion de ses primaires.
On revoit la même situation qu'en 2012, mais dans l'autre sens : les partis qui se privent de primaires perdent l'occasion de se montrer sous un meilleur jour.
Rédigé par : Alex paulista | 19 octobre 2016 à 05:33
@ Savonarole | 18 octobre 2016 à 23:06
Les fumigènes Savonarole ! vous avez oublié les fumigènes, rouges bien sûr ! et accessoirement les cornes de brume.
Et pendant ce temps au Danemark d'autres défilés avec comme il se doit les femmes derrière. Tomas dirait que c'est pour les protéger. Pour sûr !
https://www.youtube.com/watch?v=ZR7iM2-3xhc
Tous ensemble ! tous ensemble ! ouais ! ouais !
Rédigé par : hameau dans les nuages | 19 octobre 2016 à 00:22
@Marc GHINSBERG
"...Madame Bilger auprès de laquelle je ne m'excuserai jamais assez..."
Bien content de ne pas être le seul !
Hollande a raison mais ne devrait pas le dire.
Sarko avait raison mais il l'a dit en face et en public.
Je ne vous pensais pas, Philippe, si corporatiste...
Qui dit que FH est fichu ? Les médias et les sondeurs !
C'est-à-dire personne finalement.
Ruth Elkrief avant le premier débat des primaires : "J'espère que cela va chauffer" ! Cette brave femme s'écoute parler tous les soirs sur BFM. Moi je ne l'écoute plus, je baisse le son jusqu'au prochain interlocuteur...
Quelle pitié ! Une femme si intelligente... réduire la politique à ce niveau-là...
Rédigé par : Jean-Paul Ledun | 18 octobre 2016 à 23:44
C'est encore pire que ce que j'imaginais. Ce soir dans l'émission de France 2 "Cash Investigation", trois sujets présentés sont explosifs. J'imagine que les magistrats courageux ne tarderont pas à en être saisis, à moins que ce ne soit déjà fait. Il ne faut rien lâcher.
Alerte aux magistrats : il ne faut rien lâcher.
Alerte aux politiques lâches et incompétents : les Français en ont marre, rendez-nous notre argent volé !
La colère monte...
Rédigé par : Ellen | 18 octobre 2016 à 23:24
@Mary Preud'homme
Bonsoir Mary,
J'avais bien distingué Charoulet de Charolais, c'est juste que ce patronyme est très connoté Marcel Aymé (Lucienne et le boucher).
Mais j'aime bien Charoulet, il vient dans son dernier commentaire nous apprendre que Philippe Bilger fait des entretiens sur YouTube, il découvre la lune aujourd'hui, on a bien fait de le garder, ça promet...
Rédigé par : Savonarole | 18 octobre 2016 à 23:22
Il fallait voir la bobine du délégué syndical Alliance chez Calvi ce soir sur LCI (18h)...
Cela fait dix ans qu'il a son rond de serviette chez Calvi, et là stupeur, il découvre une manif de 500 policiers sans qu'il en ait été informé. Son monde s'écroule. Il a sorti les rames pendant deux heures !
Il est réjouissant de constater que l'on peut désormais défiler et protester sans syndicats déguisés avec des gilets d'autoroute et ballons de foire gonflés à l'hélium.
Rédigé par : Savonarole | 18 octobre 2016 à 23:06
La loi « Egalité et Citoyenneté ». Discutée au Sénat dans l’indifférence générale. Une de plus. Signe de notre propension incorrigible à l’inflation législative.
Non seulement une énième loi, mais un véritable fourre-tout, un « cabinet des curiosités », pour ne pas dire un inventaire à la Prévert
1 - En matière de presse et d'édition, d'abord :
Le projet de loi élaboré par le gouvernement, encore durci par la majorité de gauche de l'Assemblée, prévoit de supprimer des règles protectrices de la loi de 1881 pour les délits de provocation à la haine ou à la violence, d'injure ou de diffamation à caractère discriminatoire, c'est-à-dire à l'égard d'une personne ou d'un groupe en raison, notamment, « de leur origine, de leur appartenance ou de leur non-appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion ».
2 - Répression des sites Internet.
3 - Politique du logement.
4 - Policiers et gendarmes réalisant des contrôles d'identité seraient systématiquement filmés par un collègue pendant un an « à titre expérimental ».
5 - Les établissements d'enseignement supérieur sélectifs se verraient autorisés à instituer un dispositif de recrutement inspiré des « conventions ZEP » conçues par Sciences Po.
6 - Lutte contre les discriminations. Le CSA veillerait à une représentation de la diversité de la société « exempte de préjugés » dans l'audiovisuel. Un dixième des 40 % d'œuvres musicales en français diffusées à la radio serait réservé aux langues régionales.
7 - Délit de négation des génocides.
8 - La fessée pourrait être interdite.
9 - Informations sur l’alternative à l’IVG devient un « délit d'entrave numérique à l'IVG ».
10 - Service civique.
11 - Activités associatives.
12 - Contentieux contre tous suspects, vis-à-vis d'un tiers, de tenir compte de :
"Son origine, de son sexe, de sa situation de famille, de sa grossesse, de son apparence physique, de la particulière vulnérabilité résultant de sa situation économique apparente connue de son auteur, de son patronyme, de son lieu de résidence, de son état de santé, de sa perte d'autonomie, de son handicap, de ses caractéristiques génétiques, de ses moeurs, de son orientation sexuelle, de son identité de genre, de son âge, de ses options politiques, de ses activités syndicales, de sa capacité à s'exprimer dans une langue autre que le français, de son appartenance ou de sa non-appartenance vraie ou supposée à une ethnie, à une nation, une prétendue race ou à une religion déterminée."
Etc.
De 41 articles on est passé à 71 et même à 217 dispositions, si l’on compte les alinéas ajoutés. Ah ! ils ont bien travaillé nos sénateurs !
Que pensent les candidats des droites de tous ces sujets ? Apparemment, rien. Or, qui ne dit mot consent. Le prochain quinquennat déçoit avant même d'avoir commencé.
C'est une prouesse.
Rédigé par : lullaby | 18 octobre 2016 à 22:52
@agecanonix | 18 octobre 2016 à 17:40
"...pendant la dernière guerre les résistants ne donnaient pas leurs noms et adresses..."
Par pitié pour nos anciens qui ont vraiment risqué et pour beaucoup donné leur vie pour la patrie, ne pas confondre guerre contre un occupant décidé à tout pour nous annexer ou nous supprimer ou cette guéguerre inoffensive des mots entre Français (sous couvert d'un anonymat qui avec ou sans pseudo donne des ailes aux moins audacieux et l'illusion d'être des combattants de l'ombre là où ils ne sont en fait que des matamores bien à l'abri derrière leur clavier et qui - confrontés à la réalité d'un vrai combat - fuiraient sans doute au premier coup de fusil !
Etant donné que les vrais braves ne se vantent pas et ne donnent pas de leçons ! D'autant plus quand ils sont morts avant d'avoir pu témoigner de leurs hauts faits que d'autres beaucoup moins méritants mais plus opportunistes s'empressent de récupérer sans vergogne...
Rédigé par : Mary Preud'homme | 18 octobre 2016 à 22:33
@ agecanonix | 18 octobre 2016 à 17:16
Philippe de Villiers vient de commettre chez Albin Michel un livre qui va en quelque sorte dans le sens des inquiétudes que vous évoquez : "Les cloches sonneront-elles encore demain ?".
Cependant, votre réponse à Jean-Dominique Reffait | 18 octobre 2016 à 17:32 me semble excessive et d'un intérêt douteux.
Quant au billet de notre hôte, il me paraît évident que la manière d'un président de la République de confondre une institution régalienne avec les membres qui la servent est une faute contre l'esprit de la République dont il est censé être le président. On ne saurait plaquer ses propres défauts à la fonction qu'il exerce si mal.
De même, la réaction ministérielle à la manifestation des policiers d'hier soir me paraît particulièrement mal formulée. Il reste à espérer qu'aucune autre attaque de policiers n'interviendra dans les prochains mois ou alors nos institutions risquent de trembler sur leurs bases comme à la fin de la IVe République en 1958.
PS : un excellent billet de Marc Rameaux :
http://le-troisieme-homme.blogspot.fr/2016/10/un-dirigeant-du-21eme-siecle.html
Rédigé par : Robert | 18 octobre 2016 à 21:36
Les policiers se rebiffent et ça énerve notre bon Cazeneuve qui avait fini par se prendre pour un ministre de l'Intérieur exceptionnel à force d'être loué et salué urbi et orbi pour sa grande probité, sa présence rassurante à chaque agression touchant des policiers, ses promesses réitérées la main sur le coeur que justice serait faite, le tout avec un calme olympien suscitant le respect même des plus sceptiques.
Hélas, hélas, hélas comme aurait dit Mongénéral, hier soir il y avait sur les Champs plus d'un millier de policiers excédés qui en ont marre qu'on leur conte fleurette et prêts à en découdre avec ce pouvoir qui se moque d'eux et continue de se défausser sur un Sarkozy éternel bouc émissaire, des agressions - actuelles et inacceptables - dont sont victimes de plus en plus de policiers et gendarmes, non sous l'ère sarkozyste mais depuis l'avènement de Hollande.
Et surtout ne nous ramenez pas des chiffres truqués pour expliquer la dégringolade de l'institution policière et abstenez-vous de citer les milliers d'ADS embauchés par la gauche, chiffres dont ils se gargarisent, là où il fallait au contraire s'assurer de la collaboration des meilleurs policiers du corps des gardiens de la paix, d'un niveau et d'une formation autrement supérieurs.
Rédigé par : Mary Preud'homme | 18 octobre 2016 à 21:29
@Patrice Charoulet | 18 octobre 2016 à 17:37
On ne se lasse pas de vous lire ! Et dire que Savo s'est moqué en confondant votre patronyme si beau, si Français avec celui d'une pièce de boucherie certes de qualité mais quand même ! Confondre un Charoulet avec un charolais, même AOC, c'est d'un mesquin !
S'agissant du bizutage moi je connais, depuis dix ans sur ce blog j'essuie encore de grosses salves (voire de grossières) y compris de nouveaux venus qui se croient tout permis et me traitent comme si nous avions élevé des cochons ensemble.
Pour en revenir à Savo, perso je l'aime bien sans doute à cause de ses attaches catalanes et plus si affinités. De même que j'apprécie tous les anciens du blog, y compris JDR qui même sans signature se reconnaît au premier paragraphe en raison d'un style inimitable et de qualité.
So long
Rédigé par : Mary Preud'homme | 18 octobre 2016 à 20:54
@ Exilé à 17:20
Il y a beaucoup d'informations contradictoires sur ce sujet "hors sujet", surtout dans les pays où l'écologie politique est prépondérante : votre référence allemande n'est pas innocente ! Ce gouvernement n'a rien clarifié, malgré la mainmise donnée à SR sur l'énergie, la mer et l'écologie. Cette dame est particulière mais 14 millions de citoyens français avaient voté pour elle en 2007 !
Rédigé par : Jean le Cauchois | 18 octobre 2016 à 20:16
"François Hollande, dans un livre publié en 2016, dénonce les magistrats qui seraient "lâches, planqués", "joueraient les vertueux""
Idée : et si à force d'entendre "tous pourris" à propos des politiques, ce politicien ne transférait le stigmate aux magistrats ?
Qui subit l'injustice risque de la reproduire pour y échapper.
Rédigé par : Noblejoué | 18 octobre 2016 à 19:47
Toujours est-il que, d'après ce que je comprends, le jugement de François Hollande sur les magistrats est justifié.
Rédigé par : Franck Boizard | 18 octobre 2016 à 19:45
@ Patrice Charoulet | 18 octobre 2016 à 17:37
Et pour les sportifs en herbe, Mohed Altrad !
Rédigé par : Giuseppe | 18 octobre 2016 à 19:05
J’avoue que j’ai laissé passer une trentaine d’heures avant de répondre, M. Bilger, à votre billet tant sa lecture m’a mis en rage. Bien sûr, on ne risque rien « à rendre un peu de justice à F. Hollande » (que j’appellerai ici Hercule Fécond comme il est d’usage dans mon petit cercle d’amis où l’on cherche à faciliter les rimes riches), tant le personnage inspire pitié. On peut comprendre cette pincée de commisération en fin de règne, eu égard au rappel de votre vote de mai 2012 en sa faveur, plus par dégoût de Nicolas que par approbation d’Hercule.
Même si une « contrition rapide » ne répare pas une insulte. Imaginez un simple citoyen s’adressant à un Président de Tribunal pour lui dire devant tout le monde qu’il représente une institution de lâcheté ? Il est quasi certain qu’il serait condamné sur-le-champ pour injures à magistrat, menottes à l’audience !
Personne n’a d’ailleurs souligné l’incohérence des propos d’Hercule Fécond quand on sait que c’est lui, in fine, qui décide de la nomination des plus hauts magistrats, et on ne nous fera pas croire qu’il donne sa préférence aux moins complaisants ! Le népotisme outrancier qu’il a étalé sans honte ces dernières semaines est la preuve. Que vient faire « un humanisme rigoureux » dans les subtilités et politiques sordides des connivences qui président aux nominations et autres distributions de prébendes ?
« F.H. est plus proche de la dignité présidentielle que ne l’était Nicolas Sarkozy », dites-vous. Question d’appréciation, cela reste à prouver. Je fais partie des grands déçus de Sarkozy et ne lui pardonne ni son « casse-toi pov’con », ni la lettre de Guy Môquet, ni ses multiples manquements aux promesses ou au simple bon sens. Mais « rendre un peu justice » à son successeur, c’est lui témoigner une pitié humiliante ! Je relis donc votre billet et, au deuxième degré, je le prends pour la tapette de la chanson à la barbichette ! Et je rends hommage ici à Catherine JACOB pour son ironie, à Tipaza, à Guy PERETTI, Michelle D-LEROY pour la justesse de leur analyse et la sérénité de leur propos, ce dont je ne suis pas toujours capable.
Moi aussi j’en ai assez que chaque fois que l’on prend à partie Hercule Fécond et qu’on lui met le nez dans ses turpitudes, on se croie obligé de mettre Sarko sur l’autre plateau. Comme si cela devait amoindrir notre peine !
En ces cinquante-quatre mois de règne absolu d’Hercule Fécond, on peut au moins constater avec certitude l’énorme augmentation de la violence sous toutes ses formes. La lecture à l’instant des derniers faits divers en quelques heures :
- à Calais, un lycéen casse la mâchoire de son professeur
- à la Seyne-sur-Mer, on caillasse la voiture des policiers
- à Calais encore, une interprète est violée par trois migrants et son collègue lynché
- à Toulouse, un professeur est frappé par un lycéen
- à Paris, nouveau tag anti-police
Et on nous rappelle que les médecins sont agressés plusieurs fois par jour, que la drogue est de plus en plus facile à trouver, que policiers et gendarmes sont maintenant attaqués systématiquement pour tuer…
Il s’est trouvé récemment un juge pour condamner un vieux monsieur à deux mois de prison pour avoir glissé des petits lardons dans une boîte aux lettres d’une mosquée, et un autre juge pour libérer un multirécidiviste de la drogue parce que son avocat malin avait trouvé un papier non conforme pour cause de photocopieuse défectueuse.
Y aurait-il quelque chose de pourri au royaume d’Hercule Fécond ?
Rédigé par : Mitsahne | 18 octobre 2016 à 19:00
@Jabiru
Il est à espérer que nos édiles planchent sur des plans d'urgence musclés faute de se laisser déborder.
Exemple de plan d'urgence :
● Acheter un pied-à-terre à l'étranger.
● Ouvrir un compte en banque dans ce pays et l'approvisionner.
● Acquérir une double nationalité liée à ce pays ou bien à un autre.
● Étudier un itinéraire d'évasion rapide et discret.
● Mettre en place les relais d'évasion.
● Définir les critères de dangerosité susceptibles de déclencher l'application du plan d'urgence.
● Confier à des personnes sûres la sauvegarde des intérêts non liquidés abandonnés en France.
● Se fixer une ligne de conduite morale, par exemple : « vous avez voté pour moi, je suis toutefois obligé de m'éloigner de vous dans l'intérêt de la Nation, mais je suis prêt à exercer de nouveau mes fonctions quand la France sera libérée ».
Rédigé par : Exilé | 18 octobre 2016 à 18:46
Que justice soit rendue à FH par des magistrats courageux.
Alors, pour le bien du pays et éviter quelques suicides d'agriculteurs et entrepreneurs ruinés, on le met au trou pour atteinte à la dignité de la fonction de président de la République avec levée de l'immunité par la haute cour.
Il n'aurait pas à se plaindre, car tant sous la regrettée démocratie athénienne que sous la très vénérée "Révolution française" on lui aurait coupé la tête.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 18 octobre 2016 à 18:18
@ Jean-Dominique Reffait | 18 octobre 2016 à 17:32
Source Wiktionnaire
Étymologie
De lécher les bottes.
Nom commun
Invariable
lèche-bottes
\lɛʃ.bɔt\
lèche-bottes \lɛʃ.bɔt\ masculin et féminin identiques
1.(Populaire) Personne servile envers ses supérieurs ou flattant les gens ayant du pouvoir. C’est un lèche-bottes de première, il s’attire plus de mépris que d’estime.
Variantes orthographiques
lèche-botte
Synonymes
cire-pompes
fayot (Familier)
flagorneur (Littéraire)
lèche-cul (Vulgaire)
lécheur
licheux (Québec)
Traductions
Allemand : Arschkriecher (de) masculin, Arschlecker (de) masculin, Streber (de) masculin
Anglais : bootlicker (en), crawler (en), brown noser (en), suck-up (en), sycophant (en)
Espagnol : pelotillero (es)
Espéranto : pugolekema kanajlo (eo)
Grec : γλείφτης (el) (glíftis) masculin
Portugais : lamber as botas (pt), dar graxa (pt)
Rédigé par : agecanonix | 18 octobre 2016 à 18:07
@protagoras | 18 octobre 2016 à 12:04
Bonsoir,
Inutile de parler dans le désert. Perso, j'ajoute que pendant la dernière guerre les résistants ne donnaient pas leurs noms et adresses.
Les "bobos gauchistes" nous prennent pour des idiots qu'ils voudraient éliminer.
Rédigé par : agecanonix | 18 octobre 2016 à 17:40
@tous les lecteurs de ce blog
Chers lecteurs,
Rappel : vous trouverez sur le côté droit, à côté des propos (passionnants) de Philippe Bilger, quarante dialogues exceptionnels, qu'il faut lire toutes affaires cessantes. Je l'ai fait et refait. Dans l'ordre chronologique.
Finkielkraut, que je lis et que j'écoute depuis vingt ans. Ne ratez pas son émission sur France Culture, samedi matin, de 9h à 10h. Conversation à trois sur un sujet important. Zemmour, premier débatteur français.
Temime, un des cinq plus grands avocats français.
Plenel, patron de Mediapart et ancien du Monde.
Michel Erman, grand proustien, très sérieux, contrairement à d'autres qu'on ne nommera pas.
Elisabeth Lévy, la bête noire de Joffrin.
Henri Guaino, l'auteur (boudeur et déçu) des meilleurs discours de NS. Son départ sera fatal à son employeur. Michel Field, agrégé de philo, et intéressant à écouter. Onfray, philosophe qui travaille huit heures par jour, qui a pondu une ribambelle de livres et qui a lu le Coran avant de parler des musulmans.
Dupont-Aignan, un des derniers gaullistes.
Serge Moati, qui a interrogé une foule de gens qui méritaient souvent le détour.
Luchini, le meilleur diseur de textes littéraires, de Céline à l'IMMENSE La Fontaine en passant par le bon Philippe Muray.
Thierry Lévy, grand avocat, esprit très original.
Frédéric Taddéï, élégant animateur de CSOJ, l'antithèse de Ruquier.
Roland Dumas, ministre, avocat, qui a été léché, lâché, puis lynché.
Dupond-Moretti, le roi des assises (plus de cent acquittements, avec des plaidoiries, selon
PB, "indépassables").
Goldnadel, grand avocat (choisi par... Buisson) et polémiste redoutable (Blognadel).
Tillinac, écrivain, polémiste, et esprit libre.
Michel Bouquet, acteur de théâtre exceptionnel (que Luchini désigne comme un de ses maîtres vénérés). NKM, qu'on aurait préférée à Hidalgo à la mairie de Paris. Copé, que ceux qui s'apprêtent à voter pour un autre à la primaire pourraient au moins écouter une heure attentivement, sur leur site préféré. Ils seront surpris et instruits.
Bonne écoute !
Rédigé par : Patrice Charoulet | 18 octobre 2016 à 17:37
Toute vérité n'est pas bonne à dire et s'il n'est pas convenable de proclamer la lâcheté de l'institution judiciaire, on peut tout de même constater que, dans cette institution qui se rêve sans lâcheté, le courage demeure d'une grande rareté. Ni lâche, donc, ni courageuse, le vocabulaire manque diablement !
Ce ne sont pas tant les propos de F. Hollande sur la justice qui sont choquants et il est bien aisé de se monter du col aujourd'hui face à un président dont on sait désormais qu'il vous laissera tranquille et dont on a la quasi certitude qu'il ne sera plus là dans quelques mois : on peut, à cette aune, être courageux à peu de frais. Ce qui est choquant, ce sont les conditions dans lesquelles ces déclarations ont été émises, ces heures interminables de rendez-vous avec des journalistes quand un élu local ou un parlementaire disposera d'un minuscule quart d'heure pour exposer un dossier complexe. C'est cette inversion des hiérarchies démocratiques qui est choquante et que F. Hollande a, hélas, en partage avec N. Sarkozy.
Alors oui, F. Hollande est mieux éduqué que N. Sarkozy - ce n'est pas un exploit surhumain - et a certainement du respect pour les mécanismes institutionnels quand N. Sarkozy les méprise. Si F. Hollande n'est pas contraint d'estimer les traits de caractère de l'institution judiciaire, il connaît l'importance d'en respecter le fonctionnement alors que N. Sarkozy, dans le grand brouillard de son esprit, confond allègrement une institution, les hommes qui la composent et ses procédures de fonctionnement.
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 18 octobre 2016 à 17:32
@Michèle D-LEROY
Le bateau tangue au fil des déclarations contradictoires du pouvoir.
Jusqu'à quel niveau nos forces de l'ordre qui en ont ras le képi sont-elles en mesure de protéger nos vies et nos biens ? Des voitures brûlent, le mobilier urbain est vandalisé, nos policiers et gendarmes sont victimes jusque dans leur intégrité physique et curieusement peu de fauteurs de trouble sont embastillés. Le discours est toujours le même, les voyous seront punis sévèrement, et comme sœur Anne nous ne voyons pas vraiment une volonté de réprimer les fauteurs de trouble mais plutôt une volonté de ne pas faire de vagues. Le jour où nos banlieues vont s'échauffer, le pouvoir sera-t-il capable d'y faire face, je n'en suis pas certain. Il est à espérer que nos édiles planchent sur des plans d'urgence musclés faute de se laisser déborder. A lire la presse et les actualités il y a lieu de se faire du souci et ce ne sont pas des discours du style "tout va très bien les sauvageons sont sous contrôle" qui sont de nature à nous rassurer. Ce n'est pas la situation au Proche-Orient qui est la priorité mais bien la sécurité de notre pays qui va être confronté à des retours de flammes.
Rédigé par : Jabiru | 18 octobre 2016 à 17:30
@Jean le Cauchois
A fin 2015, sur leurs façades maritimes, les Anglais ont installé plus de 5000 MW, les Allemands plus de 3000 et les Danois plus de 1000... et ils continuent !!
En ce qui concerne les Allemands, qui ont renoncé au nucléaire (mais qui sont bien contents de pouvoir compter sur l'électricité nucléaire du voisin français), l'éolien s'avère être une catastrophe.
La loi a été votée le 27 juin, entrée en vigueur le 1er août. Il était temps... la facture du consommateur venait de doubler en cinq ans... sans résultat, avec la construction de 40 centrales charbon en urgence pour éviter la panne générale, et un gouffre budgétaire sans fin. Il aurait fallu injecter 30 milliards d'euros pendant quarante ans pour obtenir 80 % du résultat attendu, et avec les incertitudes de la météo chaque jour !
http://www.economiematin.fr/news-eolien-echec-allemagne-corruption-energie-grangeon
Bien entendu, dans ce domaine comme dans d'autres, la France qui a du retard à l'allumage continue béatement de faire n'importe quoi...
Ce n'est pas grave : le contribuable paiera.
Rédigé par : Exilé | 18 octobre 2016 à 17:20
Hollande n’est pas aveugle et quel artiste le monde va perdre !
Fidèle aux cérémonies funèbres, il s’exaspère de l’ingratitude de notre peuple à son égard et pourtant quel homme !
ANALYSE Figaro du 18 octobre 2016 page 17
Les mesures liberticides du projet de loi dit « égalité et citoyenneté » devraient susciter un tollé de la part des candidats à la primaire de la droite. Or, aucun ne réagit, s'inquiète Guillaume Perrault, grand reporter au Figaro et à FigaroVox.
Guillaume Perrault est grand reporter au Figaro et à FigaroVox. Maître de conférences à Sciences Po, il enseigne l'histoire politique française et les institutions politiques. Il est l'auteur de trois ouvrages, dont Les Présidents de la République pour les nuls (First).
Un des projets de loi les plus dangereux du quinquennat de François Hollande est en cours d'examen au Parlement. Or, il suscite un mutisme stupéfiant à droite et au centre. Alain Juppé, Nicolas Sarkozy, François Fillon, Bruno Le Maire, Nathalie Kosciusko-Morizet, Jean-François Copé, Jean-Frédéric Poisson : aucun des candidats à la primaire n'a, à ce jour, pris fortement position contre le projet de loi dit « égalité et citoyenneté »… Fin de citation
En un mot, on veut étouffer une fois de plus encore la liberté d’expression des « Français de souche judéo-chrétienne ». Ce texte a été décidé au plus haut niveau de l’Etat comme une réponse en profondeur à un état de crise.
Ce qui est certain c’est que les Français de souche qui ne votent pas pour la gauche sont en péril et l’on veut s’en débarrasser au profit de nouvelles populations qui semblent vouloir ou pourraient maintenir au pouvoir nos assassins !
Rédigé par : agecanonix | 18 octobre 2016 à 17:16
@protagoras
Je serais curieux de savoir concrètement ce que vous entendez par délation de certaines administrations. Sincèrement je ne vois pas à quoi vous faites allusion.
Cela étant, après tout vous avez peut-être raison. L'anonymat évite de se voir objecter par des contradicteurs à court d'arguments la formation que l'on a suivie, quand ce n'est pas la profession que l'on exerce.
Rédigé par : Marc GHINSBERG | 18 octobre 2016 à 16:53
@ Tipaza
Au fait, merci pour Bob Dylan.
J'ai cherché en vain un titre approprié pour vous répondre sur le même registre.
À défaut, "It ain't me babe", ou l'art de la litote, pour la concision, la clarté et la poésie.
"https://www.youtube.com/watch?v=4d8o8vNTNao
Les paroles ici :
https://www.google.fr/?gws_rd=ssl#q=lyrics+it+ain%27t+me+babe
@Michelle D-LEROY
"Les ministres prennent des mesures en taxant ces graves incidents d'inacceptables. De quoi effrayer les voyous !"
Exact. Je relève dans l'article du Figaro dont Exilé donne la référence, à propos du prof qui s'est fait tabasser à Argenteuil, que le maire "a dénoncé dans Le Parisien une agression totalement gratuite", ce qui sous-entend à moitié que cette agression physique aurait moins mérité d'être dénoncée si elle n'avait pas été "totalement gratuite" (d'ailleurs elle ne l'était pas, puisque les agresseurs ont gratifié la victime de leurs motifs). Faire cette distinction prépare les esprits à accepter certaines formes de violence physique. Une agression quelle qu'elle soit ne mérite pas la complaisance d'un édile, à mon avis.
Rédigé par : Lucile | 18 octobre 2016 à 16:45
@ Claude Luçon à 13:14
"Oui mais c'est l'avantage du blog de Philippe qui est en fait une sorte de "Philipédia" où on apprend un tas de choses...."
Une petite incursion sur Wikipédia / les éoliennes offshore vous fera connaître les différences entre les offshore, très répandues, et les farshore, en projet. L'ancien prospecteur de pétrole s'y retrouvera aisément.
"Je pense aussi que c'est une escroquerie en plus d'une source d'accidents et, effectivement, un danger pour le trafic maritime"
A fin 2015, sur leurs façades maritimes, les Anglais ont installé plus de 5000 MW, les Allemands plus de 3000 et les Danois plus de 1000... et ils continuent !! L'ancien expat a-t-il des souvenirs personnels sur l'insouciance bien connue des habitants de ces pays ?
Rédigé par : Jean le Cauchois | 18 octobre 2016 à 16:45
@ Achille 18/10 12:03
Est-ce volontaire ou non, toujours est-il que je vous rejoins totalement sur l'inconscience de FH de laisser paraître un tel ouvrage au titre aussi provocateur alors qu'il n'a même pas achevé son mandat ! Comme tentative de suicide politique, il est difficile de faire mieux. Cela fait froid dans le dos de penser que le destin du pays, notre destin donc, est entre les mains d'un tel personnage. A se demander s'il a pris conscience en 2012 qu'il endossait le costume de chef de l'Etat !
Rédigé par : Michel Deluré | 18 octobre 2016 à 16:08
@ Lucile
"Je ne suis pas un juge, mais une Française, embarquée, inquiète de sentir à quel point le vaisseau tangue. L'équipage se mutine, et le capitaine devise en dînant avec des journalistes, soir après soir."
Le bateau tangue. Tous les domaines sont touchés et se dégradent à vive allure, mais c'est celui de la sécurité qui inquiète le plus.
Nos dirigeants très préoccupés par les sondages concernant l'élection présidentielle et la probable candidature de leur favori, espèrent faire digression pour cacher l'essentiel.
Pourtant il ne se passe pas un jour où les policiers ne se fassent pas caillasser, attaquer, provoquer. Ils ont d'ailleurs défilé cette nuit à Paris pour marquer dignement leur ras-le-bol.
Il ne se passe pas un jour non plus sans que dans nos grandes villes un règlement de compte sanglant n'ait lieu.
Médecins et personnel hospitalier se plaignent de violences de plus en plus nombreuses.
Et, depuis quelques jours, ce sont les agressions sur nos enseignants qui se multiplient.
Effectivement, ce pays n'est plus dirigé. Seuls les ministres prennent des mesures en taxant ces graves incidents d'inacceptables. De quoi effrayer les voyous !
Des voyous qui, s'ils sont arrêtés, ressortiront immédiatement...
La politique pénale de Christiane Taubira a été une catastrophe, et pourtant François Hollande n'a rien dit pendant cette période où une majorité de Français voyait un laxisme catastrophique s'installer. Il la soutenait. Les juges dans certains cas sont lâches, mais ce Président leur montre visiblement l'exemple.
Mais évidemment tous ces faits divers ne sont que cancans pour Français de seconde zone, pour réacs un peu fachos. Le Président et son entourage ont de la hauteur et préfèrent disserter qu'agir. Plus noble, plus intellectuel et moins ennuyeux.
Rédigé par : Michelle D-LEROY | 18 octobre 2016 à 15:54
Un peu de justice pour François Hollande...
Et si le peuple de France pouvait recevoir lui aussi, une miette, une lichette, un fifrelin, un chouia, de toute la justice qui est accordée à ce pauvre François Hollande par seaux entiers, serait-ce trop demander ?
Entre les ravages exercés par le sinistre vivre ensemble imposé par ce régime crypto-stalinien et ceux attendus de la vague et pas très rassurante identité heureuse de monsieur Juppé, les Français, pris en tenailles, aimeraient bien rappeler aux présidentiables qu'ils sont aussi des êtres humains et qu'ils ont aussi des droits, à commencer par celui de ne pas se faire passer à tabac pour un oui ou pour un non par leurs invités cherchant à passer leurs nerfs...
Voilà un exemple du quotidien réel de la France de « l'état de droit » et des « droits de l'homme » :
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2016/10/18/01016-20161018ARTFIG00152-un-enseignant-frappe-devant-ses-eleves-a-argenteuil.php
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2016/10/18/01016-20161018ARTFIG00122-une-interprete-violee-et-un-journaliste-agresse-aux-abords-de-la-jungle-de-calais.php
Etc. Tous les jours. Depuis quarante ans.
Alors, stop ou encore ?
Rédigé par : Exilé | 18 octobre 2016 à 15:52
Sur la première photo, on découvre, à l'extrême droite, tel Scarpia écoutant aux portes du palais, ce Premier président d'une qualité moindre, selon PB, que son successeur...
Il faut relire la philippique de Dominique Barella en 2009, lui qui était pourtant président d'un syndicat de magistrats plutôt classé à droite : elle n'a rien perdu de sa pertinence...
"http://www.lemonde.fr/idees/article/2009/01/22/la-communaute-judiciaire-reduite-aux-laquais-par-dominique-barella_1145152_3232.html"
Il n'y a rien qui affaiblisse autant un homme que de vivre en permanence dans la compromission générale... c'est valable pour les magistrats comme pour les militaires ; la différence est que ces derniers ont, heureusement, une colonne vertébrale plus affirmée.
Finalement c'est un aveugle qui fut le mieux voyant au royaume des borgnes !
http://www.lopinion.fr/edition/politique/francois-falletti-procureur-qui-a-defie-cour-cassation-6551
Rédigé par : sbriglia | 18 octobre 2016 à 15:27
@ Tipaza | 18 octobre 2016 à 13:23
Ce n'est pas du Verbe, c'est de la logorrhée ! Au secours Shakespeare, "Words, words, words". Et comme le demande la Reine au politicien Polonius au moment où il s'embarque dans un discours, "More matter and less art" (Plus de substance et moins d'art(ifice)).
Rendre la justice à Hollande ne m'intéresse pas pendant qu'il gouverne, je ne suis pas une tierce partie sereine et objective, car je subis directement les effets de sa politique. Avec yoananda, je maintiens que nos élus sont là pour agir. Je tiens à savoir là où ils nous emmènent, je ne suis pas un juge, mais une Française, embarquée, inquiète de sentir à quel point le vaisseau tangue. L'équipage se mutine, et le capitaine devise en dînant avec des journalistes, soir après soir.
Rédigé par : Lucile | 18 octobre 2016 à 14:21
@ Achille | 18 octobre 2016 à 12:03
"Le mot complaisance eut été plus approprié ce que Philippe Bilger reconnaît lui-même dans son billet"
Moi j'ai lu que : "le premier président de la Cour de cassation d'alors n'était pas un foudre de courage"
Quand on "n'est pas un foudre de courage" on est un lâche.
Et quand un Procureur Général a été (dans un autre poste) "complaisant" la qualification est la même, c'est juste une façon de ne pas céder à la redite.
Institut de la parole ET de la reformulation oblige ;-)
Rédigé par : breizmabro | 18 octobre 2016 à 14:05
Quo non ascendum ? (Nicolas Fouquet)
Quo non descendum ? (François Foutriquet)
Rédigé par : Solon | 18 octobre 2016 à 14:00
@yoananda
Ce pays va mourir de ses analyses modérées, pondérées, raisonnables.
Nous avons besoin d'action.
Certes, mais ceux qui devront par la force des choses se lancer un jour peut-être de façon extrême dans l'action, du moins si leur âge le leur permet encore, ne le feront que parce que les analyses modérées, pondérées, raisonnables auront toutes abouti à cette conclusion qu'il n'existe pas d'autre alternative.
En gros, cela a été la démarche des premiers résistants en 1940.
Rédigé par : Exilé | 18 octobre 2016 à 13:45
@ Lucile | 18 octobre 2016 à 11:41
« Jugeons donc non pas sur des paroles, mais sur les faits, c'est-à-dire sur les actes et leurs conséquences »
Mais c’est qu’au début était le verbe, l’anaphore fondatrice du nouveau quinquennat qui devait réenchanter le rêve français.
Et à la fin était aussi le verbe sous forme d’une confession à deux journalistes qui l’ont traduite en livre, au titre réjouissant d’« Un président ne devrait pas dire ça ».
Entre le verbe initiateur et le verbe final du stade palliatif où en est Hollande, qu’y a-t-il ?
La réponse est dans le vent des illusions et des promesses non tenues.
« The answer, my friend, is blowin' in the wind
The answer is blowin' in the wind »
Je me demande si Hollande échouant en mai 2017, ne postulera pas pour le Nobel de littérature en octobre.
Il lui manque la guitare, mais il joue si bien du pipeau que ça peut compenser.
https://www.youtube.com/watch?v=vWwgrjjIMXA
Rédigé par : Tipaza | 18 octobre 2016 à 13:23
Si tout le monde fait une fixation sur cette sortie sur les magistrats, il n’en est pas moins vrai qu’ils ont un problème avec les politiques. Je pense à Pasqua dont les procès ont mis trente ans à se tenir et en ce qui concerne Sarkozy, les instructions sur Azibert et surtout Bygmalion sont terminées, bouclées. Et on nous annonce la bouche en cœur, d’abord que le temps de la justice est hors du nôtre, pauvres mortels, ensuite qu’il est de « tradition » pour la justice de ne pas intervenir pendant les campagnes électorales. Ainsi, donc, au lieu de nous prévenir qu’on pourrait élire un escroc on nous l’apprendra dix ans après qu’il a été élu et bénéficiaire de l’immunité présidentielle pendant cinq ans. Elle est pas belle la vie des politiques ? Un président français pourrait même, pendant son mandat, planter un couteau de boucher dans le dos de sa belle-mère sans être inquiété, ni enfermé dans un asile de fous.
Rédigé par : Pierre T | 18 octobre 2016 à 13:20
@ Exilé | 18 octobre 2016 à 11:52
"Avec cette question d'éoliennes, nous sommes dans le hors-sujet par rapport au thème"
Oui mais c'est l'avantage du blog de Philippe qui est en fait une sorte de "Philipédia" où on apprend un tas de choses.
Plus à l'aise avec les sujets scientifiques je saute sur l'occasion quand une se présente et Jean le Cauchois m'en donnait justement une.
Puis au fond pourquoi les magistrats ne s'intéresseraient-ils pas à ce sujet ? Dans un proche futur ils vont se retrouver avec plein de plaignants protestant contre les éoliennes.
"Mais c'est bien nous qui sommes forcés de financer cette escroquerie"
Je pense aussi que c'est une escroquerie en plus d'une source d'accidents et, effectivement, un danger pour le trafic maritime.
Rédigé par : Claude Luçon | 18 octobre 2016 à 13:14
citation
"Cette institution, qui est une institution de lâcheté... Parce que c'est quand même ça, tous ces procureurs, tous ces hauts magistrats, on se planque, on joue les vertueux... On n'aime pas le politique. La justice n'aime pas le politique...". (dixit Hollande)
fin de citation
Comme je l'ai écrit précédemment, ainsi que d'autres contributeurs, ce qu'il faut reprocher à Hollande est d'avoir jeté l'opprobre sur toute une institution... Plutôt qu'avoir le courage de nommer les choses et les personnes concernées. Alors au final qui a fait preuve de lâcheté ?
Rédigé par : Mary Preud'homme (acte de contrition de Culbuto I, Français je m'accuse, etc.) | 18 octobre 2016 à 13:10
Ce pays va mourir de ses analyses modérées, pondérées, raisonnables.
Nous avons besoin d'action.
Rédigé par : yoananda | 18 octobre 2016 à 12:45